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Quand un fonct ionnement Haut-Potentiel Intel lectuel rencontre un Trouble d’Apprentissage: Les défis de leurs identif icat ions .
C é l i n e L E R O U X - C H E M L A , P s y c h o l o g u e , P h . D . l e r o u x c @ c s v t . q c . c a C o m m i s s i o n s c o l a i r e V a l l é e s d e s T i s s e r a n d
AU PAYS DES MULTIHP : HP/ DYSHP/TDAHP
« Notre connaissance actuelle de la pensée de l’enfant est
comparable à une carte du monde du XVè siècle : un mélange de
vérités et d’erreurs.
De très vastes domaines restent à explorer. Il y a des îlots épars,
non coordonnées par des faits solides et fondés, et des continents
inconnus. »
LA CONNAISSANCE ACTUELLE DU HPI
SERAIT TRANSPOSABLE A CETTE
CITATION DE ARNOLD GESELL
Connaitre et Comprendre les différents profils de Haut Potentiels,
leurs caractéristiques pouvant en partie expliquer les difficultés
scolaires rencontrées:
On entend par difficultés scolaires , celles qui sont vécues avant
tout par l’enfant et non pas une perception de l’enseignant,
- difficultés académiques
- difficultés dues à un trop grand décalage entre potentiel et
attente scolaire
Exemple clinique
OBJECTIF
- Présentation générale du Haut -Potentiel
- les différentes appellations donc différentes définitions
- quelques modèles
- L’identification d’un fonctionnement HP.
- Difficultés d’apprentissage des multi HP.
- Difficultés des HPDys
- HPI/ TDAH: ressemblance, différence et coexistence.
PLAN
- Gifted : Terman ( 1921) « Terman Study of the Gifted »
Vision Américaine et Anglo-Saxonne,
- Surdoué : 1970, Enfant intellectuellement précoce ( EIP), Haut
potentiel intellectuel
Vision Française, Belge, Suisse,,,
- Douance: Francoy Gagné ( dans les année 1980),
Vision canadienne , plus spécifiquement de la province Quebecoise,
LES DIFFÉRENTES APPELLATIONS
SELON LES PAYS
Selon Lautrey 2004, le terme de HPI renvoit « à des dispositions
intellectuelles exceptionnelles qui ne sont pas investies dans un
domaine d’expertise particulier et ne le seront d’ailleurs peut
être jamais »
Selon l’OMS le haut potentiel est défini comme un quotient
intellectuel total ( QIT) au Wechsler Intelligence Scale for
Children ( WISC) supérieur ou égal à 130.
UNE DÉFINITION?
- Modèles des trois Anneaux de Renzulli ( 1986,1999,2006 ) Americain
- Modèle différenciateur de la douance et du talent de Gagné (2000,2012). Canadien
- Modèle Profil Laminaire-Profil Complexe de Nusbaum ( 2013) France
- Apport de Jacques Grégoire : notion de Filtre, Belgique
- Points communs
- Théorie générale de l’intelligence multiple
- Distinction entre la compétence et la performance avec introduction de facteurs autre que le QI : l’environnement,
- la personnalité
- Elargissement de la notion de compétence: créativité, sensibilité: sociale, perceptive et physique,
QUELQUES MODÈLES
Les critères d’identification d’ un fonctionnement HPI:
- le quotient intellectuel ( QI)
- l’histoire du développement de l’enfant
-l’importance du jugement clinique du psychologue,
LA QUESTION DE L’IDENTIFICATION
WPPSI 4 échelle d’intelligence de WECHSLER pour la période
préscolaire et primaire quatrième édition
WISC 5
WAIS 4
LA MESURE DU QI
Critère du qi à partir de 130 ?
- Les profils homogènes
- Les profils hétérogènes: selon Bak, Gregoire , Nusbaum, Habib
- - Dysynchronie cognitive
- - Troubles d’apprentissage
INTERPRÉTATIONS DES TESTS DE QI
Origine de l’étude: Observations cliniques issues de la pratique
de Fanny Nusbaum,:
Les HP au profil complexe:
- Profil cognitif hétérogènes, créatifs, visionnaires, difficultés
d’apprentissages et de relations sociales.
Les HP au profil Laminaire:
- Profil cognitif homogène, plus adaptables, sujet à l’anxiété de
performance et à certaines addictions (adolescence).
Pourquoi le choix des termes Laminaire –Complexe ?
ETUDE HP LAMINAIRES ET
COMPLEXES ( 2010) D O M I N I C S A P P E Y- M A R I N I E R
FA N N Y N U S B A U M & O L I V I E R R E V O L
- Présentation des auteurs
- Objectif de l’étude: Mettre à l’épreuve de la réalité
neuroscientifique les impressions clinique de Fanny Nusbaum,
Population de l’étude: 80 enfants de 8 à 12 ans habitant la région
Auvergne-Rhône-Alpes ( France) répartis en 4 groupes:
- Groupe Laminaire ( QI moy 140)
- Groupe Complexe ( QI moy 130)
- Groupe TDAH
- Groupe contrôle ( QI moy 105)
Procédure expérimentale: chaque enfant a passé une IRM,
ETUDE HP LAMINAIRES ET
COMPLEXES ( 2010) D O M I N I C S A P P E Y- M A R I N I E R
FA N N Y N U S B A U M & O L I V I E R R E V O L
RESULTATS D O M I N I C S A P P E Y- M A R I N I E R
FA N N Y N U S B A U M & O L I V I E R R E V O L
Profil Laminaire Profil Complexe
Spécificités cérébrales
La connectivité cérébrale est plus importante dans de multiples régions comme le corps calleux :
Transfert plus rapide au sein d’un même hémisphère ainsi que d’un hémisphère à l’autre.
Hémisphère droit (capacité visuo-spatiale,
analyse plus objective)
Hémisphère gauche (siège du langage)
Le cortex orbito-frontal (gérant la motivation)
moins proéminant
Les régions préfrontales (siège du raisonnement
et de la planification) sont moins actives au
repos, avec augmentation dans la zone pariétale
(perception et analyse sensorielle).
Concrètement
Plus ouvert sur les autres, plus empathique.
Appelés des Explorateurs car plus réalistes,
analyse plus objective avec adaptation à son
environnement.
Moins centré sur l’émotion.
Moins à l’écoute de lui-même.
Profil d’ingénieur.
Indépendant, moins adapté socialement, en
décalage avec la société.
Plus dans le subjectif, sans filtre émotionnel,
sans inhibition.
Profil d’artiste.
Difficultés rencontrées
Sujets à la somatisation, Hypocondrie, épuisement Trouble du comportement, d’apprentissage, de
Professionnel (en cas de sur-sollicitation) la personnalité, hypersensibilité.
Sujets aux addictions (pour suppléer le manque
de sensations émotionnelles).
Spécificités neuro-développementales
- Augmentation du sommeil paradoxal ( Grubar 97)
- Sur activation du cortex préfrontal
- Meilleur transmission inter-hémisphérique(In Lubart,2006)
Spécificités du fonctionnement cognitif
- Utilisation préférentielle d’un traitement global et simultané
de l’information ( pensée plus rapide),pensée en arborescence
- Utilisation de sa mémoire épisodique , ce qui permet des
réponse sur un mode intuitif,
- exemple des implicites à l’école
DIFFICULTÉS DES HP DES STRATÉGIES D’APPRENTISSAGES PARTICULIÈRES
Les spécificités de fonctionnement peuvent provoquer des difficultés scolaire:
- Ennui
- Absence de méthode d’apprentissage,
- Evitement de l’effort
- rejet de tâches routinières et opposition
Le désintérêt à l’école peut conduire:
- inattention, instabilité motrice, anxiété: conduisant à de faux diagnostic.
Les comportements disparaissent lorsque l’enfant rentre chez lui ou que l’environnement scolaire s’adapte à son profil d’apprentissage,
DIFFICULTÉS DES HP DES STRATÉGIES D’APPRENTISSAGES
PARTICULIÈRES(2)
« Il ne suffit pas de disposer d’un haut niveau de langage, d’une
mémoire exceptionnelle et d’un pouvoir d’abstraction élevée pour
obtenir de bon résultat scolaire. Il est encore nécessaire que
l’enfant ait la chance de bénéficier de filtres qui favorisent
l’éclosion des compétences » Brigitte Vuille & Marc Sieber, revue
Suisse,
NOTION DE FILTRE J,GREGOIRE
LA MOTIVATION
COMME EXEMPLE DE LEVIER SCOLAIRE
Quelle
Motivation Aider
diversifier
Donner du
sens
Partager
Inventer Proposer des
défis
Trouver du
plaisir
Une clinique commune:
Les signes communs: Désintérêt pour les tâches répétitives
Refus des consignes
Difficultés d’accepter de s’ennuyer
Grande sensibilité
Manque de méthode
Difficultés avec le graphisme
Intolérance face à l’injustice
Risques communs: Incompréhension de l’entourage
Isolement social
Démotivation
Perte de l’estime de soi et difficultés scolaires
HPI/TDA-H RESSEMBLANCES, DIFFERENCES, COEXISTANCE
l’anamnèse et l’entretien psychologique :
- repérage de symptômes, dans le temps et dans quel
environnement
L’IDENTIFICATION
Bak F(2013) La précocité dans tous ses états. A la recherche de son
identité. Enfance, Education et Société.
Fumeaux P, Revol O (2014) TDA H et Haut Potentiel: couple
mythique ou infernal? In ouvrage collectif, Bange F& al L’aide
mémoire des TDA H. Psychotherapie,Dunod,Paris .
Grégoire J (2012) Les défis de l’identifications des enfants à haut
potentiel. A.N.A.E, 119,419-424.
Grégoire J (2010) Introduction, les enfants haut potentiel: comment
les identifier, les caractériser et les éduquer? Enfance,1,5 -9.
Habib M Présentation Les dys à haut potentiel: reconnaitre,
comprendre , expliquer.
Millêtre B (2015) L’enfant précoce au quotidien, tous mes conseils
pour lui simplifier la vie à l’école et à la maison, PayotPsy.
RÉFÉRENCES
Revol O, Bleandonu G ( 2010) Précocité, Talent et troubles
d’apprentissage. Approche neuropsychologique des troubles
d’apprentissage. Edition Solal.
Renzulli J ( 2006) Qu’est ce que le haut potentiel et comment
peut on le développer chez l’enfant et l’adolescent? Bulletin de
psychologie, 485, 463-468.
Siaud-Facchin J (2005) Trouble des apprentissages scolaires?
Enfants surdoués? Quels liens? A.N.A.E, 81, 7 -15.
Vuille B, Sieber M ( 2013) Qui sont les enfants à haut potentiel
intellectuel? Revue Suisse de pédagogie spécialisée.
Emission 36,9 sur la chaine RTS.ch ( Suisse) Surdoués, Haut
Potentiel de souffrance, 2016
RÉFÉRENCES 2