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Juin 2015 N°8 L’actualité des sociétés d’investissement immobilier cotées au cœur de la Métropole de Lyon

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Page 1: au cœur de la Métropole de Lyon...28, Place de la Bourse - 75002 Paris au Palais Brongniart à 18h00 1er décembre D epuis une dizaine d’années, la politique de déve-loppement

J u i n 2 0 1 5 N°8

L’actualité des sociétés

d’investissement

immobilier cotées

au cœur de la Métropole de Lyon

Page 2: au cœur de la Métropole de Lyon...28, Place de la Bourse - 75002 Paris au Palais Brongniart à 18h00 1er décembre D epuis une dizaine d’années, la politique de déve-loppement

SIIC+ I Juin 2015 146 rue de Rome I 75008 Paris I Tél : 01 44 90 82 30 I Fax : 01 44 90 82 36 I E-mail : [email protected] I www.fsif.fr

28, Place de la Bourse - 75002 Paris

au Palais Brongniart

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Depuis une dizaine d’années, la politique de déve-loppement de la Métropole de Lyon s’appuie sur deux piliers. Il s’agit de renforcer la base indus-

trielle du territoire, à travers le déploiement d’écosys-tèmes d’innovation performants dans les domaines de la santé, de la chimie-environnement et du numérique. Et, dans le même temps, de faire en sorte que ce mouve-ment économique engendre une forte dynamique ur-baine, qu’il constitue un moteur de la transformation de nos quartiers.

Cette stratégie a fait ses preuves. Sur le plan écono-mique : on sait que l’agglomération lyonnaise est l’une

des seules en France à avoir créé des emplois depuis le dé-but de la crise, qu’elle peut se comparer désormais à Barce-lone ou Amsterdam quand elle n’était hier qu’une concurrente des autres grandes villes fran-çaises. Sur le plan urbain : chacun voit bien qu’à l’image passée d’une ville patrimo-niale, s’est substituée celle d’une ville qui s’est partout transformée, d’une ville à l’avant-garde architecturale.

Les SIIC sont des acteurs ma-jeurs de ce double succès. Par-tenaires incontournables de la métropole, elles ont toujours

répondu présent quand il a fallu amorcer le lancement de grandes opérations urbaines qui n’existaient alors qu’à l’état de projet. Construire la ville ne se fait pas sans risque et pour un maire, pour un président de Métropole, pouvoir compter sur un lien de confiance avec des acteurs comme les SIIC est éminem-ment précieux.

Demain, notre ambition doit être de prolonger cette dynamique. Et, si j’ai sou-haité que soit créée la Métropole de Lyon, c’est précisément pour pouvoir le faire ! Pour être en mesure, dans un contexte contraint pour les finances pu-bliques, de dégager des marges de manœuvre et de continuer à investir. Oui, à la Part-Dieu, à Confluence, à Gerland, au Carré de Soie, et dans tous les quartiers de l’agglomération lyonnaise, nous allons continuer, dans les années à venir, à transformer la ville ensemble.

Retrouvez nous sur le web www.fsif.fr

SIIC+ MagazineResponsable de la communication et de la coordination FSIF :Anne-Gaëlle Marie-Hubert Tél. : 01 44 90 82 30 - 06 34 08 32 31 E-mail :[email protected]

Directeur de la publication Jean-Michel Arnaud [email protected]

Directeur de la rédaction Dorian Kelberg [email protected]

Responsable d’édition Cyril Lalo [email protected]

Rédaction en chef Marianne Lagrange [email protected]

Secrétariat de rédaction Agnès Simon

Direction artistique Caroline Dosseville [email protected]

Conception graphique et réalisation Estelle Menou [email protected]

Ont collaboré et participé Gaël ThomasIsabelle de Ponfilly Pierre Schœffler Christophe Tricaud

Crédit photos Edito : Gérard Collomb : © Grand Lyon - DR Couverture : © loflo69 - Fotolia.com © ArtHeart - shutterstock.com

Le magazine est édité par L’Abécédaire des Institutions 4, avenue Victor Hugo - 75016 Paris Tél. : 01 53 64 50 20 - Fax : 01 53 64 50 21 E-mail : [email protected] www.labecedaire.fr

Imprimé par Espace Grafic en Espagne Numéro 8 - Juin 2015

Gérard CollombPrésident de la Métropole de Lyon, Maire de Lyon et Sénateur du Rhône

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SIIC+ I Juin 2015 3

L’éDItORIAL1 Président de la Métropole de Lyon, Maire de Lyon

et Sénateur du Rhône

LeS éChOS DeS SIIC 4 Agenda, news5 Nominations : la vie du management au sein des SIIC6 Les SIIC dans la presse, à lire RôLe éCOnOMIque DeS SIIC 7 Pour une meilleure gouvernance des foncières cotées8 Lyon offre désormais une véritable opportunité

d’investissement

DeS entRepRISeS et DeS hOMMeS9 Olivier Wigniolle, la culture européenne au service

de l’immobilier10 Philippe Lemoine, le pionnier des parcs d’affaires11 Renaud Haberkorn, solide touche-à-tout de l’immobilier

DOSSIeR - LeS SIIC et LA MétROpOLe De LYOn 14 La Métropole de Lyon, l’image même

de la continuité15 Questions à… David Kimelfeld,

Vice-Président chargé du Développement Economique de la Métropole de Lyon

16 Gerland (7e arrondissement) : Un territoire durable et d’innovation

16 Lyon Part-Dieu (3e arrondissement) : Le hub tertiaire de lyon

17 Carré de Soie (Vaulx-en-Velin - Villeurbanne) : La transformation en marche

17 Confluence (Lyon 2e) : Un nouveau quartier sorti de friche

18 Les nouveaux projets fonciers de la Métropole de Lyon19 La Métropole de Lyon au cœur des réflexions

de la FSIF20 Altarea-Cogedim, acteur participatif

à la construction de Lyon21 Lyon, ville historique et ville d’avenir d’ANF

Immobilier22 Eurosic veut intensifier sa présence à Lyon23 Lyon, un marché prioritaire pour Foncière

des Régions

24 Gecina, aménageur incontournable à Lyon25 L’innovation au cœur de la stratégie d’Icade,

acteur historique de la métropole27 Unibail-Rodamco, partenaire de longue date

de la ville de Lyon28 Lyon, une métropole d’avenir pour Affine29 Patrimoine et Commerce rayonne depuis Lyon30 Klépierre souhaite étendre ses centres

commerciaux de proximité31 Lyon entre naturellement dans la stratégie

de Foncière Inéa32 Lyon, vitrine de la réinvention de la ville33 La loi MAPTAM, une ambition nationale

partagée par les SIIC

GRAnD AnGLe 33 Quand les SIIC s’invitent à tous les étages

de la restructuration de la Part-Dieu

ChOIx DuRAbLe 35 Lyon laboratoire du développement durable

pour les SIIC

IntéRIeuR SIIC 36 Les SIIC novatrices dans les aménagements intérieurs

InFO ReIts 38 Les SIIC et les métropoles régionales, un nouvel

eldorado

Le bILLet De pIeRRepApIeR40 L’autre ville lumière qui a su attirer les SIIC

p1Gérard CollombPrésident de la Métropole de Lyon, Maire de Lyon et Sénateur du Rhône

J u i n 2 0 1 5 - N ° 8

46 rue de Rome - 75008 Paris Tél : 01 44 90 82 30 - Fax : 01 44 90 82 36 - E-mail : [email protected]

www.fsif.fr

FÉDÉRATION DES SOCIÉTÉS IMMOBILIÈRES ET FONCIÈRES

ADHÉRENTS FSIF : AFFINE R.E.*, ALLIANZ, ALTAREA-COGEDIM*, ANF*, ARGAN*, AXA REIM, CARREFOUR PROPERTY DEVELOPMENT, CBO TERRITORIA, CEGEREAL*, COMPAGNIE FONCIERE PARISIENNE, CREDIT AGRICOLE IMMOBILIER, EUROCOMMERCIAL PROPERTIES*, EUROSIC*, FDL*, FONCIERE ATLAND*, FONCIERE DES 6e et 7e arrondissements de Paris*, FONCIERE INEA*, FONCIERE DES MURS*, FONCIERE DES REGIONS*, FREY*, GECINA*, GENERALI, GROUPAMA IMMOBILIER,

HAMMERSON FRANCE*, ICADE*, ICF HABITAT NOVEDIS*, IVANHOE CAMBRIDGE*, KLEPIERRE*, MERCIALYS*, PAREF*, PATRIMOINE ET COMMERCE*, POSTE IMMO, PROUDREED*, SA FONCIERE DE LUTECE, SAS GROUPE ARCANGE, SEGRO FRANCE*, SOCIETE DE LA TOUR EIFFEL*, SOCIETE FONCIERE LYONNAISE*, SOFILO, UNIBAIL-RODAMCO*, VALUTIQ*, VASTNED RETAIL*, ZÜBLIN IMMOBILIERE FRANCE*

La FSIF compte comme adhérents les sociétés ayant la plus forte capitalisation dans le secteur immobilier à la Bourse de Paris (dont la quasi-totalité de la capitalisation boursière du compartiment des foncières cotées, SIIC et non-SIIC). Mais également des sociétés foncières privées, des sociétés d’économie mixte immobilières, des compagnies d’asset management et des filiales françaises de sociétés d’investissement immobilier étrangères.

Ses objectifs

Etudie, promeut et représente les intérêts collectifs et professionnels de ses adhérents Recherche et applique tous les moyens propres à les favoriser Plus largement, la FSIF assiste les adhérents sur tout sujet les intéressant directement ou indirectement

*Sociétés ayant opté pour les statuts des Sociétés d’investissement immobilier cotées (SIIC)L’Abé

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p13Les SIIC et la Métropole de Lyon

p36Les SIIC novatrices dans les aménagements intérieurs

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SIIC+ I Juin 2015 SIIC+ I Juin 20154 5

Les échos des sIIc Les échos des sIIc

FonCIère deS réGIonS a InauGuré SteeLAcquis en 2001 et naguère occupé par Orange, qui a libéré partiellement cet actif en 2012, Foncière des Régions a entièrement restructuré cet ensemble de bureaux de 3 690 mètres carrés situé à deux pas de la tour Eiffel et du Trocadéro. Le projet architectural, signé Palissad Architectures, donne à cet immeuble, construit entre 1907 et 1927, des allures d’hôtel particulier industriel aux influences Art nouveau mêlant pierre, verre et acier. En cours de commercialisation, Steel vise une certification NF HQETM passeport « Excellent », associée au label de performance énergétique BBC-effinergie.

unIbaIL-rodaMCo dévoILe Son projet pour Le Carré SénartLe centre commercial d’Unibail-Rodamco à Lieusaint (77) bénéficiera d’une rénovation et d’une extension. Les travaux seront menés de 2015 à 2017 et le montant de l’investissement se monte à 230 millions d’euros. Cela se traduit par une extension de 30 500 mètres carrés et la création d’un mail en boucle, 1 000 places de parking et la rénovation de la partie existante pour un espace unique et unifié. L’extension se matérialisera par la création d’un nouveau mail réparti sur deux niveaux devant le bâtiment existant et dans la partie centrale du « triangle ».

aLtarea-CoGedIM vend quatre CentreS CoMMerCIaux en ItaLIe La SIIC a vendu au fonds Episo 3, géré par Tristan Capital Partners, quatre centres commerciaux, Le Due Valli et La Cittadella dans le Piémont, Casetta Mattei à Rome et Ibleo en Sicile pour un montant de 122 millions d’euros. Altarea -Cogedim continue de repositionner son portefeuille avec la cession de centres de petite taille, pour mieux se consacrer à l’accélération du développement d’actifs premium.

La FonCIère deS 6e et 7e arrondISSeMentS Loue panthéMontLe groupe de luxe a pris à bail auprès de Foncière des 6e et 7e arrondissements de Paris 9 180 mètres carrés dans l’ensemble Penthémont, au 37-39 rue de Bellechasse à Paris (7e). Le montant du loyer n’a pas été communiqué et la transaction a été réalisée en direct. La SIIC a acquis l’actif en 2014, après avoir remporté l’appel à candidatures organisé par l’Etat.

auGMentatIon de CapItaL à La SoCIété de La tour eIFFeLLa Société de la Tour Eiffel a annoncé une augmentation de capital de 180 millions d’euros. Le conseil d’administration de la société a en effet pris acte des cessions d’actions par le groupe SMA à des investisseurs institutionnels. Ces cessions permettent à la société de conserver le régime fiscal de SIIC. L’accord est conclu sous conditions suspensives de l’AMF à l’obligation de SMA à déposer une offre publique.

SoCIété FonCIère LyonnaISe préCoMMerCIaLISe une partIe du #CLoud.parIS auprèS d’exane Exane prend à bail, pour une durée de neuf ans fermes, un tiers des surfaces du futur centre d’affaires de SFL baptisé #cloud.paris. C’était auparavant le siège du Crédit Lyonnais qui se situe à proximité de la Bourse, au 81-83, rue de Richelieu à Paris (2e). Cette opération, actuellement en cours de restructuration, sera livrée en fin d’année 2015 et accueillera les collaborateurs d’Exane au deuxième trimestre 2016.

bnp parIbaS Cède 7% de KLépIerre La cession par BNP Paribas de 22 millions d’actions du groupe immobilier Klépierre lui a rapporté environ 870 millions d’euros. BNP Paribas affirme demeurer « un actionnaire significatif de Klépierre, dont le flottant se trouve élargi ». La banque s’est engagée à conserver l’intégralité de sa participation résiduelle pour une durée de 90 jours à compter du règlement-livraison de l’opération.

newS

> LeS aSSISeS de La pIerre papIer, Le 22 juIn La quatrième édition des Assises s’ouvrira à Paris aux Salons Hoche le 22 juin. Cette manifestation réunira les sociétés de gestion de SCPI, OPCI, OPCVM immobiliers, les SIIC et les professionnels de la gestion de patrimoine. La journée devrait accueillir plus de 500 professionnels. La performance des SIIC sur le long terme sera abordée lors de l’un des ateliers.

> epra, du 8 au 10 SepteMbre European Public Real Estate Association (EPRA) tiendra sa réunion annuelle en septembre à Berlin. Depuis quinze ans, l’association réunit des décideurs, investisseurs et analystes qui pourront échanger sur différents sujets autour des thèmes de l’immobilier coté, notamment en Allemagne.

> GrI, LeS 10 et 11 SepteMbre Le prochain sommet européen du Global Real Estate Institute (GRI) se tiendra pendant deux jours à Paris. Autour d’échanges, de partage de compétences et d’opportunités de mise en place de réseau, plus de 40 débats auront lieu avec une trentaine de pays représentés et 450 professionnels de l’immobilier.

> expo reaL, du 5 au 7 oCtobre La dix-huitième édition de l’International Trade Fair for Property and Investment aura lieu à Munich. C’est là que se réunira l’ensemble de la chaîne de valeur du secteur de l’immobilier, du côté développement et financier, réalisation et marketing, mais aussi des utilisateurs.

> MIpIM, LondreS du 21 au 23 oCtobre Le Marché international des professionnels de l’immobilier à Londres permettra de rassembler l’ensemble des professionnels du secteur. L’objectif est de faire de cet événement une « place de marché » entre acteurs et investisseurs internationaux, autour de débats sur les projets et les opportunités du marché.

AGenDA I nOMInAtIOnS

La vie du management au sein des SIIC

jaCqueS de ChILLy rejoInt La MétropoLe de Lyon

Jacques de Chilly devient Directeur Général Adjoint en charge de l’économie et de l’international à la Métropole de Lyon. Il sera ratta-ché à Benoît Quignon, Directeur Général des services. Jacques de Chilly était jusqu’alors Directeur exécutif de l’Aderly (Agence pour le développement économique de l’agglomération lyonnaise).

MICheL deSSoLaIn rééLu préSIdent du CnCC

Michel Dessolain, qui assurait la présidence du CNCC depuis mars 2013, a été reconduit à l’unanimité dans ses fonctions pour un nouveau mandat d’un an. Il a débuté sa carrière à la Caisse des dépôts et consi-gnations avant d’être nommé chef des produits d’Unibail-Rodamco Expansion en 1997. Il devient Directeur Général du pôle centres commerciaux d’Unibail-Rodamco entre 2000 et 2007, puis Directeur des opérations d’Unibail Rodam-co entre 2007 et 2011. Depuis mars 2012, il est Directeur Général de la stratégie et de l’innovation du groupe.

ChanGeMentS à La tête d’ICade

Olivier Wigniolle est nommé Directeur Général d’Icade. Il devient également membre du co-mité de direction du groupe Caisse des dépôts. André Martinez (photo), quant à lui, est nommé Président du conseil d’administration. Il a exer-cé plusieurs fonctions de direction dans des entreprises publiques (Directeur Général de la

Société des hôtels Méridien-groupe Air France), comme dans de grandes entreprises cotées, tel le groupe Accor. Il en a notamment été Directeur Général du développement et de la stratégie, membre du directoire du groupe et responsable de l’hôtellerie pour l’Europe, l’Afrique et le Moyen-Orient. Il a été Managing Director de Mor-gan Stanley Real Estate et, plus récemment, conseiller spécial aux cabinets de Pierre Moscovici (ministre de l’Economie et des Finances) et de Nicole Bricq (ministre du Commerce extérieur).

ChanGeMent de GouvernanCe Chez anF IMMobILIer

Lors de l’assemblée générale qui s’est tenue le 6 mai dernier, Renaud Habekorn a remplacé Bruno Keller à la présidence du directoire d’ANF Immobilier. Bruno Keller devient, lui, Président du conseil de surveillance de la SIIC et Alain Lemaire Vice-Pré-sident, membre du conseil de surveillance référent et Président du comité d’audit. Patrick Sayer a démissionné de son poste de Vice-Président, mais reste membre du conseil, qui comprend désor-mais douze membres, dont sept indépendants.

nathaLIe paLLadItCheFF rejoInt Ivanhoé CaMbrIdGe

Nathalie Palladitcheff quitte Icade et devient Vice -Présidente exécutive et chef des Finances d’Ivanhoé Cambridge à Mon-tréal. Elle a débuté sa carrière chez Coopers & Lybrand Audit, avant de rejoindre la Banque Française Commerciale Océan Indien comme Directeur des affaires financières et du contrôle de gestion. Elle devient ensuite Directeur Général Adjoint de la Société Foncière Lyonnaise, puis Directeur Général de Dol-mea Real Estate. Elle était Directeur Général d’Icade depuis 2007.

SabIne de peLLeGarS-MaLhortIe noMMée déLéGuée de FranCe GbC

Elle succède à Anne -Sophie Perrissin -Fabert et sera notam-ment en charge de la poursuite du développement, en France et à l’international, du réseau français de l’aménagement, du bâtiment et de l’immobilier durables. Parmi ses premières missions, figure notamment le pilotage stratégique et opé-rationnel de la « France GBC Green Building Week » 2015, qui se déroulera du 21 au 27 septembre. Elle a passé dix ans dans le secteur de l’immo-bilier d’entreprise pour l’Asso-ciation des directeurs immo-biliers et chez Immoxis.

thIerry repentIn noMMé déLéGué InterMInIStérIeL à La MIxIté SoCIaLe danS L’habItat

Sa nomination a été publiée par décret au JO le 24 avril dernier. L’ex- ministre socialiste et président du jury des Trophées des SIIC 2014 sera chargé d’appuyer les préfets pour leurs inter-

ventions dans les communes qui ne respectent pas leurs obligations de production de logement social. Inspecteur général de l’adminis-tration du développement durable, ancien sénateur (PS) de Savoie, il a été, entre 2012 et 2014, ministre délégué à la Formation professionnelle et à l’Apprentis-sage, puis ministre délégué aux Affaires européennes. Au Sénat, il s’est consacré aux questions liées au logement, à l’urbanisme

et à la politique de la ville. Il a été Président de l’Union sociale pour l’habitat, l’organisation représentative du secteur HLM, de 2008 à 2012.

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andré Martinez

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SIIC+ I Juin 2015 7SIIC+ I Juin 20156

LeS SIIC DAnS LA pReSSe

Marché du logement, l’empreinte des territoiresCe livre clair et argumenté apporte un nouvel éclairage sur la question du logement en France. Notre pays est doté depuis 2012 d’un minis-tère du Logement et de l’Ega-lité des territoires et, à la fois éloignés et proches, ces deux thèmes s’articulent avec d’autres domaines de l’action publique comme l’éduca-tion ou l’emploi. Le logement constitue un enjeu tout par-ticulier pour le développement des territoires et donc pour le développement économique global de la France. Dans ce livre, Gilbert Emont analyse les marchés du loge-ment dans leur dimension locale, examine les facteurs qui les gouvernent et les différencient, permettant d’en élaborer une typologie. La logique des territoires qui s’en dégage s‘impose d’elle-même et fournit un cadre de réfé-rence utile pour les acteurs de la ville et tous ceux qui réfléchissent à une politique du logement en phase avec les réalités économiques et sociales.

>>> Auteur : Gilbert Emont - Editeur : collection l’immobilier en perspective, Economica

A LIRe

Les équipes immobilières de KPMG et la Fédération des Sociétés Immobilières et Foncières (FSIF) ont souhaité établir un guide des bonnes pratiques des Comités d’audit des sociétés foncières cotées. Cette première édition de l’étude met l’accent sur le cadre réglementaire et les enjeux liés.

Dans un contexte économique incertain et un environnement réglementaire com-plexe, l’activité immobilière comporte de nombreux risques. Face à eux, la mise en place d’une véritable culture du contrôle et de gestion des risques semble indispensable pour favoriser la protection du patrimoine des foncières et fiabiliser leur information financière. Les Comités d’audit jouent un rôle prépondérant dans ce dispositif. Et ce rôle a été notamment renforcé avec l’entrée en vigueur de l’ordonnance du 8 décembre 2008, transposant en droit français la huitième directive européenne.

Les Comités d’audit jouent un rôle majeur...Conformément au modèle anglo-saxon, la recommandation de la Commission européenne du 15 février 2005, puis la directive 2006/43/CE, posent le principe de la mise en place « obligatoire » d’un Comité d’audit ayant pour objectif de contri-buer à « minimiser les risques financiers, opérationnels et de non-conformité » et « d’accroître la qualité de l’information financière ».

C’est dans un contexte de crise que le rôle du Comité d’audit a été renforcé. Les précisions apportées par le Code de gou-vernement d’entreprise des sociétés cotées de l’AFEP-MEDEF et les recommandations de l’AMF, notamment au travers de son rapport sur les Comités d’audit du 22 juillet 2010, ont servi de cadre de référence pour la composition, le fonctionnement et les missions du Comité d’audit.

L’article L.823-19 du Code de commerce définit ses missions de la manière suivante : suivi du processus d’élaboration de l’infor-mation financière ; suivi de l’efficacité des systèmes de contrôle interne et de gestion

des risques ; suivi du contrôle légal des comptes annuels, consolidés, le cas échéant, par les commissaires aux comptes ; suivi de l’indépendance des commissaires aux comptes. La loi fait référence au terme de « suivi », sans toutefois en donner une définition précise.

etude téléchargeable sur www.fsif.fr

Les échos des sIIc RôLe économIque des sIIc

pour une meilleure gouvernance des foncières cotéestoutes les SIIC disposent d’un Comité d’audit, mais le niveau de communication sur leur rôle reste assez hétérogène.

Les conclusions de l’étude de benchmark KpMG-FSIF sur la gouvernance des foncières cotéesL’analyse comparative menée sur la base des informations communiquées par les SIIC au travers de leur document de référence, ou rapport annuel, permet d’apporter un éclairage sur la pratique actuelle des fon-cières cotées en matière de composition et de fonctionnement des Comités d’audit. L’étude des documents de référence a porté sur les vingt principales SIIC.

La taille des comités demeure très variable d’une SIIC à l’autre. Dans 65% des SIIC du panel, le nombre de membres est de trois ou quatre. Par ailleurs, il apparaît que 25% des SIIC montent jusqu’à au moins cinq membres. Ce pourcentage augmente naturellement en fonction de la taille de la SIIC.

Transparentes sur la composition des Comités d’audit, les SIIC le sont moins en ce qui concerne le délai de mise à disposition des documents au comité, puisque seules 5% donnent cette information, d’autres soulignant que ce délai doit être « suffisant ».

Enfin, 85% du panel décrivent dans leur document de référence les points spéci-fiques sur lesquels les Comités d’audit ont travaillé sur l’exercice. Notons que 50% des comités d’audit des SIIC indiquent avoir examiné les méthodes comptables, tout comme ils sont 50% à avoir revu les expertises immobilières des actifs de l’exer-cice dans leur document de référence. Enfin, d’un point de vue environnemen-tal et sociétal, 20% des comités d’audit précisent dans le document de référence avoir revu la politique de l’entreprise en la matière.

Régis ChemounyFRICS, Associé Responsable des activités immobilières chez KPMG

Dans 65% des SIIC du panel, le nombre de membres est de trois ou quatre

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PMG

Annuaire des sociétés immobilières cotées européennes Publié par l’IEIF, ce livre de référence présente les don-nées statistiques essentielles du secteur (capitalisations, performances boursières, benchmarks, cash-flows, dettes, ANR, types d’inves-

tissement, etc.), accompagnées d’une analyse de l’immo-bilier en Bourse dans son environnement économique et monétaire. Il propose 121 fiches détaillées avec, pour chaque société immobilière cotée d’Europe, ses princi-paux ratios et indicateurs financiers ; l’évolution de son cours par rapport aux indices représentatifs ; les opéra-tions marquantes au cours de l’année écoulée ; la compo-sition de son patrimoine immobilier, le nom des diri-geants et les contacts utiles… L’immobilier en Bourse est une classe d’actifs à part entière dans le portefeuille des investisseurs, institutionnels ou particuliers, et ce livre se révèle l’outil indispensable pour les investisseurs et les analystes du secteur.

>>> Auteur : IEIF - Editeur : IEIF - Parution : 2014

> Le revenu 31 octobre - 6 novembre 2014 I « CBO TERRITORIA : destin insulaire »

> aGeFI hebdo 6-12 novembre 2014 I « Les foncières cotées : l’antidote face à la crise » I « FONCIERE DES REGIONS : un positionnement stratégique en Allemagne »

> Le revenu 28 novembre - 4 décembre 2014 I « MERCIALYS : refinancement à bon compte »

> InveStIr-Le journaL deS FInanCeS 24 janvier 2015 I « ARGAN : La foncière remplit ses objectifs avec un an d’avance »

> InveStIr- Le journaL deS FInanCeS 21 février 2015, n° 2146 I « Les foncières démarrent en 2015 en trombe : ICADE, GECINA, FONCIERE DES REGIONS »

> Le revenu 13-19 mars 2015, n° 1317 I « ALTAREA : redéploiement prometteur »

>Le revenu 27 mars - 2 avril 2015, n° 1319 I « Olivier WIGNIOLLE : un nouveau pilote pour ICADE »

> InveStIr-Le journaL deS FInanCeS 3 avril 2015, n° 2152 I « Notre sélection de foncières : une oasis de rendement dans le désert des taux bas »

I « ALTAREA-COGEDIM : pour miser sur les centres commerciaux »

I « PAREF : de la pierre et des SCPI » I « CEGEREAL : la touche verte » I « AFFINE : pour sortir de la capitale »I « FONCIERE DE PARIS : la vieille école » I « FONCIERE DES MURS : le potentiel des hôtels »

> Le revenu 3-9 avril 2015, n° 1320 I « Patrimoine et Commerce : saine gestion »

> Le revenu 17-23 avril 2015, n° 1322 I « UNIBAIL-RODAMCO : une dette à taux négatif »

> Le revenu 15-21 mai 2015, n° 1326 I « Bourse : les champions français de la création de valeur : UNIBAIL-RODAMCO, une stratégie de transformation gagnante »

> InveStIr- Le journaL deS FInanCeS 16 mai 2015, n° 2158 I « SOCIETE DE LA TOUR EIFFEL : fin prête pour une nouvelle page de son histoire »

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RôLe économIque des sIIc

temps de ramener toutes les entités liées à l’immobilier – logement et finance – sous un même toit. Reste que, sur le papier, le projet du Crédit Agricole est séduisant, mais la crise financière de 2008 est venue interrompre brusquement toutes ces belles intentions, la banque mutualiste décidant de réduire la voilure sur l’immobilier. Qu’à cela ne tienne, le voilà qui part chez le plus gros assureur allemand, Allianz. Il devient Président d’Allianz Real Estate, en charge de l’investissement immobilier du groupe en France et au Benelux. Il gérait ainsi 7 milliards d’eu-ros d’actifs, mais ce qu’il retient surtout c’est la méthode allemande du manage-ment. « Certes, les processus et l’orga-nisation sont très rigoureux, mais le management entretient la culture du dialogue et du consensus », note Olivier Wigniolle. Et il compte bien s’inspirer de cette rigueur allemande pour l’impor-ter chez Icade. Mais Allianz et le monde de l’assurance, ce sont aussi un bilan de plus de 600 milliards d’euros dans le monde et une sensibilité au risque très forte. Aussi, gérer un bilan important ne lui fait pas peur, mais il l’admet volon-tiers, « la culture du risque est bien dif-férente dans une SIIC, les rendements n’étant pas les mêmes. Il va donc falloir que je m’adapte un peu sur ce sujet », conclut-il. Prochaine étape, la présenta-tion d’une redéfinition stratégique pour Icade d’ici la fin de l’année. M L

un management à l’anglaise séduisantEn 1998, il part à la Société Foncière Lyonnaise (SFL) et en devient rapidement Directeur Commercial, puis Directeur Général, sous la houlette d’un actionnariat britannique. « Ces actionnaires ont impor-té les méthodes d’outre-Manche dans un marché où les REITs britanniques étaient très successfull. Ils avaient un temps d’avance qui nous a permis un dévelop-pement rapide », explique-t-il. Une mé-thode et un marché porteur de reprise qui l’ont, en quelque sorte, réconcilié avec l’immobilier. Mais surtout, pour lui, « l’ar-rivée du régime SIIC en 2003 a permis un développement rapide du résultat de ces sociétés cotées. Cela a clairement joué sur le dynamisme du marché et les années fastes qui ont suivi ».

un passage dans le logementMais en 2005, après le rachat de SFL par un actionnaire espagnol, Olivier Wigniolle passe à tout autre chose et surtout à un autre management. Il rejoint alors le Crédit Agricole où il devient Direc-teur Général de Crédit Agricole Immobi-

lier, aux côtés de Bernard Michel, aujourd’hui Pré-sident de Gecina. « C’était l’époque où les banques avaient de grandes ambitions et pen-

saient pouvoir développer des synergies entre l’activité bancaire et d’épargne et l’immobilier », explique-t-il. Après les immeubles prime de SFL et l’euphorie du marché, il prend en charge le secteur du logement, mais aussi le développement des projets du domaine public. « J’ai appris une chose essentielle : le monde de la finance et de l’immobilier ne parlent pas le même langage. Cela complique la tâche… », continue-t-il. Et ce d’autant plus qu’il est chargé dans un premier

« L’immobilier est une histoire de cycle et il est toujours plus agréable de travailler en cycle haussier ! ». Cela pourrait être le fil rouge qui a conduit la carrière d’Oli-vier Wigniolle, nouveau Directeur Géné-ral d’Icade depuis la fin avril. Après une école de commerce, dit-il modestement

(vérification faite, HEC Ndrl), il démarre sa carrière chez feu Arthur Andersen avant de se lancer dans l’aventure entre-preneuriale. En pleine crise immobilière, il rachète avec d’autres associés la so-ciété de conseils DTZ. « C’était une pé-riode stressante, car nous étions en pleine crise, mais, d’un point de vue entrepre-neurial, cela a été une expérience pas-sionnante », note Olivier Wigniolle qui a rejoint ensuite Auguste Thouard pendant quelques années.

Lyon offre désormais une véritable opportunité d’investissement

des entRepRIses et des hommes

Le tout nouveau Directeur Général d’Icade veut introduire un peu de culture allemande dans la société française.

Olivier wigniolle, la culture européenne au service de l’immobilier

Le marché de l’immobilier est devenu un leader de la région en termes de volume d’investissement.

Dans leur étude récente, intitulée « Why Invest in Lyon », Jones Lang LaSalle et Ernst & Young font le point sur les avantages à s’installer à Lyon. La métropole apparaît en effet comme l’une des villes les plus attractives et innovantes dans le monde, non seulement par son attrait éco-nomique mais aussi par sa situa-tion ouverte sur le monde.

un marché de l’emploi dynamiquePour les touristes étrangers, Lyon est avant tout la capitale de la gastronomie et l’une des villes françaises les plus an-ciennes d’un point de vue his-torique. Mais pour les investis-seurs, Lyon est l’une des villes les plus dynamiques de France, avec une population jeune : environ 66% de la population lyonnaise a moins de 45 ans, contre 57% au niveau national. La ville est aussi réputée pour son dynamisme en matière de R&D, avec 550 laboratoires et près de 10% des chercheurs français. Au final, la région Rhône-Alpes est l’une des plus attractives en termes de créa-tion d’emplois et propose l’un des taux de chômage les plus faibles de France, avec 8,8% en 2012.

Avec un PIB de 186 milliards d’euros en 2010, l’étude note que Lyon et sa région étaient, à cette époque, la sixième région la plus importante en Europe. Et c’est grâce à ce dynamisme, mais aussi à sa localisation, que la ville et la région attirent bon nombre d’entreprises internatio-nales. Située au centre de l’Eu-rope, avec un bon réseau de transports publics, un aéroport international et des infrastruc-tures développées, la Métropole de Lyon, entrée en vigueur en janvier dernier, a tous les atouts pour se développer. D’autant plus que cette nouvelle gouver-nance permet à la métropole d’avoir des compétences élar-gies en matière de logement social, d’affaires culturelles et de politique de l’emploi, qui lui assurent une cohésion politique et un interlocuteur unique.

une ville qui s’est adaptée à la demandeEn 2012, l’étude sur l’attente des investisseurs publiée par E&Y soulignait la nécessité des villes françaises à renforcer et améliorer leur offre de bureaux. C’est ce que s’est efforcée de faire Lyon ces dernières années, en travaillant sur l’émergence de nouveaux quartiers d’af-faires et des business parks de qualité en périphérie de la ville, mais aussi des centres indus-triels, logistiques et commer-ciaux. Après Paris, Lyon est la deuxième ville à attirer le plus d’investisseurs étrangers. Près de 15% des projets d’investis-sements portent sur elle, créant pas moins de 17% d’emplois. Selon l’étude de JLL et E&Y, l’offre en termes d’immobilier commercial a augmenté de 40% sur dix ans. Le marché est

d’ailleurs considéré comme stable et transparent pour les investisseurs avec l’un des taux de vacance les plus faibles (6%) et une demande toujours crois-sante. Ce dynamisme permet au marché de l’immobilier com-mercial d’atteindre 870 millions d’euros en moyenne sur les trois dernières années, 26% étant investis par des acteurs inter-nationaux. La diversité des actifs proposés (bureaux, com-merces, industries légères et logistique) offre un choix très large d’opportunités, avec, de surcroît, un taux de rendement de 5,4% dans le quartier cen-tral. Lyon est désormais un marché à envisager pour toutes les entreprises et tous les inves-tisseurs, conclut l’étude.

ChIFFReS CLéS Du MARChé De buReAux à LYOn en 2014Indicateurs Lyon part-Dieu Gerland

Stock de bureaux 5 726 649 m2 1 121 888 m2 603 568 m2

Projets 242 625 m2 46 013 m2 58 402 m2

Taux de vacance 6% 4,2% 7%

Prix loyer moyen/m2 300 euros 300 euros 215 euros

Volumes d’investissement 584 millions d’euros 233 millions d’euros 7,5 millions d’euros

Source : JLL / Cecim

ChIFFReS CLéS

> Date de création : 1954

> Principal type d’actifs : bureaux

> Valorisation du patrimoine (31 décembre 2014) : 9,1 milliards d’euros

> Loyers perçus (31 décembre 2014) : 556 millions d’euros

Le management allemand entretient la culture du dialogue et du consensus

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SIIC+ I Juin 2015 SIIC+ I Juin 201510 11

Les voyages forment la jeunesse, c’est bien connu. Renaud Haberkorn, le tout nouveau Président du Directoire d’ANF Immobilier, peut en témoigner. Après des études à l’Ecole supérieure des travaux publics (ESTP) et un master en finance à l’Essec, il part en coopération en Argentine. De retour en Europe, il rejoint le département inves-

tissements immobiliers de Goldman Sachs, à Londres, pour s’occuper du rachat de portefeuilles de créances douteuses et d’hôtels, notamment en France et en Italie. Un an plus tard, il est à Madrid pour créer l’activité immobilière de Goldman Sachs, avant de s’envoler pour l’Australie, au sein du département M&A.

Retour en europe et nouvelles aventuresEn 1999, Renaud Haberkorn rentre à Londres pour créer Soros Real Estate Partners, en partenariat avec Georges Soros. Ce fonds opportuniste de 1 milliard de dollars inves-tit sur les principaux marchés européens (France, Grande-Bretagne, Italie, Espagne) et au Japon. En 2000, le fonds rachète Awon Asset Management qui réalise des

investissements à forte valeur ajoutée sur le marché parisien, dont la Société de la Tour Eiffel en 2003. « C’était une coquille vide à l’époque, nous en avons fait un an plus tard la première nouvelle SIIC créée sur le marché. » Renaud Haberkorn lance ensuite Grove International Partners et gère deux fonds de capital risque immobilier

opportuniste. « Mais la faillite de Lehman Brothers en septembre 2008 a eu de lourdes conséquences pour ce genre d’activité. »

Renaud Haberkorn entre alors au conseil d’administration de la Société de la Tour Eiffel dont il prend la direction générale à la fin 2012. Il s’attelle à un profond travail de rationalisation du portefeuille en recen-trant avec succès la foncière sur les bureaux de Paris et de la Grande Couronne. En 2013, la STE devient la cible d’un fonds activiste qui cherche à en prendre le contrôle à peu de frais. Mais Renaud Haberkorn, que le combat stimule, trouve un chevalier blanc dans la SMA BTP, qui lancera une OPA sur la STE. « Cette expérience a été très stimulante et intéressante. C’est le jeu violent du monde des affaires, mais, à titre personnel, cela m’a permis de démontrer que j’étais à la hauteur de la tâche qui m’incombait et cela a servi les intérêts des actionnaires. »

nouvelle société, nouveaux challengesC’est alors qu’Eurazeo lui propose de devenir Directeur Général de la foncière ANF Immobilier et, parallèlement, de prendre la responsabilité d’Eurazeo Patri-

moine, pôle immobilier d’Eurazeo qui comprend notamment ANF. Le 6 mai der-nier, il est nommé Président du Directoire de la foncière, où il lui incombe désormais de concrétiser la stratégie de métamorphose initiée par son prédécesseur Bruno Keller. « Notre objectif est de devenir l’acteur de référence des métropoles régionales, en nous positionnant en amont des futurs grands projets de transformation et en y captant les flux. » A Bordeaux, près de la gare TGV, à Lyon au Carré de Soie, ou à Marseille avec Euroméditerranée, ANF Immobilier affiche clairement sa stratégie différenciante sur les métropoles régionales les plus prometteuses.

Parallèlement, Renaud Haberkorn est chargé de développer Eurazeo Patrimoine, en particulier via une stratégie opportuniste à Paris et au travers d’opérations de capi-tal investissement dans des sociétés qui exploitent des actifs immobiliers tels que campings ou hôtels. Le spécialiste du capital risque immobilier ira aussi explo-rer certains marchés en retournement (Italie, Espagne, Pays-Bas). « J’ai la chance de bénéficier de tous les apports du capi-tal investissement sans ses inconvénients », souligne-t-il. Autrement dit, de pouvoir non seulement investir mais aussi gérer les actifs en direct. « Le meilleur des deux mondes », conclut-il en souriant. M L

Renaud haberkorn, solide touche-à-tout de l’immobilier

philippe Lemoine, le pionnier des parcs d’affaires

Le nouveau président du Directoire d’AnF Immobilier apporte à eurazeo son expérience d’investisseur immobilier de longue date et sa patte financière.

Le nouveau Directeur Général de la Société de la tour eiffel compte mettre à profit son expérience de l’immobilier d’entreprise au sein de sa nouvelle structure.

grand parc moderne, d’autres suivront qui feront le succès de Silic. Car l’approche est révolutionnaire pour l’époque : outre des immeubles de bureaux neufs et fonc-tionnels, des locaux tertiaires, des centres de recherche, le SAV, etc, la foncière propose des services. Les innovations s’enchaînent : restaurants in situ, concier-gerie et même… la première crèche inter-entreprises. « Une évidence aujourd’hui, mais que de difficultés pour obtenir les autorisations ! »

Lorsque Philippe Lemoine quitte à la fin 2013 Silic, dont il est entre-temps deve-nu le Directeur Général et le Président de Socomie, l’entreprise compte 11 parcs, 750 locataires et 1,2 million de mètres

carrés. Et il est heureux d’avoir su créer un véritable esprit de famille, tourné vers le cœur du métier : « la satisfaction du locataire ».

une nouvelle étapeUn an après son départ de Silic, la SMA ayant réussi son OPA sur la Société de la Tour Eiffel demande à Philippe Lemoine d’en prendre la direction générale. « C’est un actionnaire qui a des objectifs très clairs et de long terme, et pour lesquels il se donne les moyens de réussir », ex-plique-t-il. Le projet est ambitieux : doubler le patrimoine existant de 800 millions d’euros en trois à cinq ans via « l’achat d’actifs sécurisés, le développement de réserves foncières et l’acquisition de por-tefeuilles ». Le but : créer une véritable foncière « d’accumulation », privilégiant

C’est à l’occasion du stage de fin d’études de son école de commerce (EDC), réa-lisé au BEPET, un cabinet d’études de faisabilité d’aménagement de zones indus-trielles, que Philippe Lemoine découvre le monde de l’immo-bilier. Un stage concluant puisqu’il y démarre sa carrière dans la foulée, initiant ce qui lui tiendra lieu de fil rouge : le déve-loppement de zones d’activités écono-miques. Nous sommes au début des années 1970. « Je découvrais tout au fur et à mesure que notre métier s’inventait, que ce soit l’aménagement du territoire ou l’activité immobilière elle-même », se souvient-il. Après quelques années d’ex-périence, il rejoint le Bureau d’études pour l’urbanisme et l’équipement (BETURE), filiale de la Caisse des dépôts, et para-chève sa formation immobilière avec un diplôme de l’ICH.

En 1981, il intègre l’univers Silic et crée la Socomie, tout en prenant des respon-sabilités à la CGI, le bras séculier du groupe, dont il devient Directeur Général en 1987. Il s’attelle alors à ce qui devien-dra la marque de fabrique de Silic : les parcs d’affaires. Après Rungis, le premier

la vision patrimoniale à long terme et le rendement.

Arrivé en octobre 2014 à la tête de la SIIC, Philippe Lemoine s’est rapidement mis à l’œuvre, s’appuyant sur son incom-parable expérience de l’immobilier d’entreprise. Sous sa houlette, la foncière intègre la gestion immobilière « pour mieux servir les utilisateurs », tout en renouant avec les acquisitions – quatre ont été conclues depuis l’automne dernier autour de Paris, représentant 36 300 mètres carrés de bureaux – et en valorisant ses réserves foncières. A commencer par Massy et Orsay où elle dispose de beaux potentiels (quelque 150 000 m2 au total) sur des zones à fort enjeu dans le cadre du Grand Paris. « Nous sommes des par-tenaires privilégiés des collectivités avec qui les relations doivent être durables et pérennes pour que cela fonctionne », rappelle Philippe Lemoine, qui compte bien inscrire la foncière parmi les acteurs de premier plan du projet francilien. Une stratégie complétée par le développement de parcs à Marseille, Aix-en-Provence ou Strasbourg. De grands projets pour un grand passionné… M L

des entRepRIses et des hommes des entRepRIses et des hommes

ChIFFReS CLéS

> Date de création : 2005

> Effectif : 50

> Principal type d’actifs : bureaux

> Valorisation du patrimoine (31 décembre 2014) : 1,1 milliard d’euros

> Loyers perçus (31 décembre 2014) : 40 millions d’euros

ChIFFReS CLéS

> Patrimoine : 380 000 m²

> Environ 200 locataires

> Date de création : 1989

> Effectif : 24

> Principal type d’actifs : bureaux

> Valorisation du patrimoine (31/03/2015) : 800 millions d’euros

> Loyers perçus (31 décembre 2014) : 52 millions d’euros

Le jeu violent des affaires chez STE a été très stimulant et intéressant

Son but : créer une véritable foncière « d’accumulation »

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Les SIICet la Métropole

deLyon

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Les sIIC et La MétropoLe de Lyon

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nauté urbaine de Lyon, est adopté. Souhaité par les élus, l’Hôtel de la Communauté est inauguré le 10 février 1977 dans le nouveau quartier de la Part-Dieu par le Président, Francisque Collomb. Ce der-nier insiste sur le fait que « plus que jamais, la communauté urbaine de Lyon a illustré sur ce chantier son rôle de donneur d’ouvrage et mis en évidence sa responsabilité de décideur, pour aujourd’hui mais surtout pour demain ». Rapidement, la Courly prend en main l’éla-boration des POS et voit ses compétences élargies.

C’est sous Michel Noir, élu maire de Lyon en 1989, que la communauté urbaine de Lyon devient le Grand Lyon en 1991. En 1995, Raymond Barre de-vient maire et souhaite faire de Lyon « le cœur du Grand Sud-Est européen », objectif pour-suivi depuis 2001 par Gérard Collomb qui devient aussi Président du Grand Lyon. La première métropole, créée en France au 1er janvier dernier, regroupe aujourd’hui 59 com-munes et plus de 1,3 million d’habitants. Elle s’étend sur

La Métropole de Lyon a vu le jour le 1er janvier der-nier. Mais cela fait plus de quarante-cinq ans qu’elle se construit pierre par pierre. En 1966, la France crée les communautés urbaines pour remédier au décalage entre structures administratives et réalité géographique des ag-glomérations. L’idée ? Gérer

les services publics de façon solidaire et rationnelle, pen-ser le développement urbain en termes d’agglomération et non plus commune par com-mune. Ce qui devait permettre de programmer, financer et réaliser les équipements nécessaires à tous, mais trop coûteux pour chacun, sous une autorité unique.

Au cours des quarante-six dernières années, Lyon s’est construite dans la sérénité, avec des objectifs clairs dès le départ et une gouvernance unique aujourd’hui.

51 500 hectares, au cœur de la région Rhône-Alpes, deuxième région de France, avec un peu plus de 5 millions d’habitants.

une gouvernance uniqueEn tant que collectivité territo-riale, la Métropole de Lyon est administrée par une assemblée délibérante, le Conseil de la métropole. Présidée par Gé-rard Collomb, cette instance se compose de 165 membres, de tous bords politiques. Elle se réunit plusieurs fois par an, mais peut déléguer une par-tie de ses compétences à la commission permanente qui compte 48 membres. Des com-missions thématiques sont aussi constituées par grands axes de développement. Enfin, la Métro-pole de Lyon organise aussi la répartition des missions avec les 59 communes pour assurer un service de proximité, via un Pacte de cohérence métropoli-tain. Lyon ouvre ainsi une nou-velle façon d’organiser l’action politique en la rendant plus proche et coopérative, ne se-rait-ce que par les délégations d’aménagement des quartiers qu’elle souhaite développer (cf pages16-17).

au Palais des Congrès, quai Achille Lignon, tandis que les services communautaires sont disséminés sur l’ensemble du territoire lyonnais. En1983, la loi de 1966 est modifiée, permettant à t au moins un délégué, un tour-nant décisif vers davantage de représentativité, et, rapidement, le sigle Courly, pour Commu-

une construction dans la continuité politique La communauté urbaine de Lyon voit officiellement le jour le 1er janvier 1969 autour de 55 communes. Présidé par le préfet Max Moulins, le premier Conseil de commu-nauté nomme Louis Pradel, le maire de Lyon, président. La nouvelle collectivité s’installe

beaucoup de partenariats public-privé se sont mis en place, quel rôle y jouent les SIIC ?Les SIIC jouent un rôle clef dans l’aménagement de la ville et des grands projets urbains en particulier. A titre d’exemple : Unibail-Rodamco s’est engagé dans plusieurs projets d’envergure sur le territoire de la métropole (création du centre commercial à la Confluence au moment où le quartier n’existait pas encore ; projet de reconfiguration du centre commercial à la Part-Dieu). De même, Gecina, Icade, Foncière

des Régions et ANF Immobilier portent chacun des grands projets dans notre agglomération : Gecina a acquis le Sky 56 (la plus grande transaction d’une VEFA en blanc en province), Foncière des Régions porte à la Part-Dieu des grands projets (Silex 1 et 2), ANF Immobilier a accompagné le redéploiement d’Alstom au Carré de Soie et Icade est en lice sur chacun des grands projets urbains de Lyon. Elles sont donc des partenaires incontournables de la métropole pour réaliser notre ambition tertiaire.

Comment s’organisent dans la pratique les relations entre SIIC et instances de décisions de la métropole ?Le maître mot est la coproduction. Si c’est la métropole qui réalise les projets urbains d’ensemble, elle le fait bien sûr en lien avec les investisseurs, et en particulier les SIIC. La réalisa-tion de leurs projets est concertée pour faire converger au maximum les intérêts privés avec les besoins du territoire. La collectivité dispose évidemment d’un atout important : la maîtrise du PLU au niveau de la métropole. Et pour être le plus efficace possible, elle a doté les territoires des grands projets de structures ad hoc dans leur gestion (SPL pour la Confluence et la Part-Dieu, une mission dédiée pour Carré de Soie et Gerland).

Comment les SIIC peuvent-elles participer à l’attractivité de la Métropole de Lyon ?Les SIIC participent de deux manières à l’attractivité de la métropole. Tout d’abord, bien sûr, par la réalisation de leurs projets dont les objectifs se distinguent par leur taille et leur rayonnement architecturel : ils participent à l’ambition interna-tionale de la Métropole de Lyon. Ensuite, dans le portefeuille des SIIC figurent maintenant plusieurs biens situés à Lyon. La communication des SIIC auprès de leurs actionnaires met en valeur ces biens et valorise leur emplacement, le quartier et la ville. A ce titre, les SIIC sont des relais importants du marketing et de l’attractivité de la métropole.

David KimelfeldVice-Président chargé du développement économique de la Métropole de Lyon

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Les SIIC jouent un rôle clef dans l’aménagement des grands projets urbains

La métropole lyonnaise a fait le choix d’un développement économique indus-triel et urbain qui s’appuie sur la réali-sation de grands projets urbains struc-turants, ainsi que sur le renforcement de ses filières industrielles d’excellence. Son développement s’adosse notamment à quatre grands projets urbains : Lyon Confluence, Lyon Part-Dieu, Lyon Gerland et Carré de Soie (Villeurbanne-Vaulx-en-Velin). Véritables locomotives écono-miques, ces territoires aux identités très fortes sont aujourd’hui complémentaires d’autres pôles comme Lyon Vaise, le Pôle

économique Ouest, le Pôle économique Est (Porte des Alpes-Puisoz) ou encore Oullins. La dynamique urbaine de la Mé-tropole de Lyon s’appuie également sur une base industrielle qui reste puissante. En témoigne la part de plus de 50% du pôle tertiaire de la Part-Dieu dédiés aux services à l’industrie. Pour soutenir l’inno-vation dans ses filières industrielles clés, la métropole a fait le choix de spécialiser certains de ses quartiers, à l’image de la filière sciences de la vie installée dans le Biodistrict de Gerland, ou celle des cleantechs sur la Vallée de la Chimie

qui réunissent chacune un écosystème complet, riche et diversifié. Mais surtout, la métropole a lancé plusieurs chantiers pour atteindre les conditions futures d’un territoire attractif et performant : ville intel-ligente, écosystème de l’innovation, déve-loppement numérique… dont les projets urbains et les opérations immobilières développées sur le territoire constituent des terrains d’expérimentation privilé-giés. Aujourd’hui, plus de quarante pro-jets d’expérimentation se développent sur le territoire de la métropole, pour plus de 200 millions d’euros d’investissement.

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La Métropole de Lyon, l’image même de la continuité

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Les sIIC et La MétropoLe de Lyon Les sIIC et La MétropoLe de Lyon

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I GeRLAnD (7e arrondissement)

un territoire durable et d’innovationGerland, à l’entrée sud de Lyon, est un territoire de 700 hectares qui compte 30 000 habitants et 30 000 emplois. Au cours des dernières décennies, ce quartier s’est profondément transformé et bénéficie aujourd’hui d’un projet urbain volontariste, s’ins-crivant dans une démarche de développement durable. Il s’appuie à la fois sur le renfor-cement des pôles économiques et scientifiques très présents sur le territoire et sur l’affirmation de Gerland comme un véritable quartier de vie offrant logements, commerces, services adaptés et transports en commun. Il devient peu à peu un vrai lieu de vie où se croisent ceux qui habitent, ceux qui étudient, ceux qui tra-vaillent et ceux qui se distraient.

Des entreprises à la pointe de l’innovation biotechnologiqueGerland représente aujourd’hui 12% du parc tertiaire de l’agglo-mération avec plus de 500 000 mètres carrés de bureaux (dont 200 000 livrés ces dix dernières années). Près de 2 300 entre-prises y sont installées. Le sud de Gerland, dédié aux sciences

de la vie, est une vitrine mondiale de cette filière d’excellence soutenue par la Métropole de Lyon. Le Biodistrict Lyon-Gerland représente 5 000 emplois et accueille 2 750 chercheurs. C’est le lieu privilégié d’implantation de leaders mondiaux en sciences du vivant. Cette dynamique s’illustre par la présence sur le « boulevard scientifique » de

grandes institutions de recherche (dont le laboratoire de haute sécurité P4, de l’INSERM ou de l’Ecole normale supérieure de Lyon), ainsi que des plus grands laboratoires pharmaceutiques comme Sanofi, Merial, Episkin (L’Oréal) ou Aguettant, au côté d’entreprises industrielles (Plas-tic Omnium…) et de l’ingénie-rie (SNC Lavalin).

une mission au service du projetLa mission Gerland, dirigée par Didier Budin et accompa-gnée par une équipe de huit personnes, est l’interlocuteur privilégié de tous les acteurs et de tous les habitants du quar-tier. Cette mission, composée d’une équipe de professionnels pluridisciplinaires, est en charge de l’ensemble des enjeux urbains et socio-économiques du terri-toire. Elle assure un rôle d’im-pulsion, de coordination et de traitement des interfaces dans la conception des projets. La mission Gerland est aussi un lieu d’exposition et d’informa-tion permanente du projet. ©

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I LYOn pARt-DIeu (3e arrondissement)

Le hub tertiaire de Lyon

L’enjeu est clair : faire de Lyon Part-Dieu (177 ha) une référence internationale en matière d’innovation urbaine et de performance économique d’ici 2030. Le quartier se positionne comme un hub, un lieu d’échanges de flux traversé par un demi-million de déplacements chaque jour. Plus de 2 200 établissements y emploient quelque 56 000 salariés, sur plus d’un million de mètres carrés de bureaux.

D’ici 2018, 230 000 mètres carrés ter-tiaires produits aux standards les plus exigeants en matière d’environnement (RT2012, BREEAM Excellent...) vont être livrés afin d’optimiser le rapport qualité/coût des immeubles et proposer un coût par poste de travail plus faible que dans les immeubles d’anciennes générations.

Les futures opérations se concentrent autour de 4 secteurs : I « La gare ouverte » qui inclut le Pôle d’Échanges Multimodal (PEM) et ses abordsI « Le cœur Part-Dieu » s’étend sur la dalle et autour du centre commercial et regroupe les principaux équipements (centre com-mercial, bibliothèque, auditorium, etc.) et les espaces publics de la Part-DieuI « Le secteur Lac/Cuirassiers/Desaix », ce secteur en pleine terre reste le plus favorable au développement de l’habitat

I « Part-Dieu Sud », le long des voies fer-rées, voué au tertiaire mais aussi aux sports et loisirs.

une nouvelle gouvernance depuis septembre 2014La Société publique locale Lyon Part-Dieu, détenue par la Métropole de Lyon (90%) et la Ville de Lyon (10%) poursuit depuis septembre 2014 le travail de la mission de la Métropole de Lyon qui était chargée de mener les études et de conduire le projet urbain. Elle continue son travail autour de tous les acteurs du quartier et est chargée de l’aménagement urbain, du développe-ment foncier, de l’animation économique, la communication, la concertation et le marketing économique. L’équipe de la SPL, dirigée par Ludovic Boyron, est consti-tuée d’une dizaine d’agents détachés ou mis à disposition par la métropole, ou en contrat.

I CARRé De SOIe (Vaulx-en-Velin - Villeurbanne)

La transformation en marcheLe projet urbain du Carré de Soie vise la mutation urbaine d’un vaste secteur du centre-est de l’agglomération, situé sur les villes de Villeurbanne et de Vaulx-en-Velin. Autour d’un pôle de transports en commun parmi les plus performants de l’agglomération, le projet doit permettre le développement de nouveaux quar-tiers à vivre qui offriront les équipements d’un pôle tertiaire d’agglomération et de commerces de proximité. Les opérations neuves s’accompagnent d’interventions sur les quartiers existants, visant au dévelop-pement d’une ville équilibrée : reconver-sion du patrimoine, renouvellement des secteurs d’activité et d’habitat existants… Le projet met en avant les atouts paysa-gers du site en développant les trames vertes et la présence de la nature dans les projets d’aménagement. Tout cela est articulé autour du développement des cir-

culations en prenant appui sur le pôle de transports en commun développé par la communauté urbaine en 2007, puis en 2010 avec, notamment, le prolongement de la ligne de métro B et de la rame de tram T3 et le développement durable à tous les niveaux.

une mission territoriale de concertationLe projet est porté par la Métropole de Lyon et les villes de Villeurbanne et de Vaulx-en-Velin. La cohérence et la qualité des aménagements sont assurées par la présence d’une mission territoriale – ins-tallée à la maison du projet Carré de Soie – et d’une équipe pluridisciplinaire pilo-tée par Dumetier Design qui associe des compétences en urbanisme, architecture, développement durable et programmation urbaine. Les opérations d’aménagement

impliquent fortement les acteurs privés dans une logique d’urbanisme négocié. Le projet urbain du Carré de Soie fait l’objet de concertations régulières, qui suivent les étapes opérationnelles des différents secteurs d’aménagement.

ICOnFLuenCe (Lyon 2e)

un nouveau quartier sorti de friche

La volonté de réaménager le sud de la presqu’île lyonnaise, anciennement dédié aux indus-tries, a été l’un des plus gros paris de la métropole. La Confluence est ainsi l’un des plus vastes projets urbains d’extension de centre-ville en Europe. Sur 150 hectares, au

confluent du Rhône et de la Saône, il permettra à terme de doubler la superficie de l’hy-percentre lyonnais. Lancée en 2003 par le Grand Lyon, la première phase, côté Saône, a déjà transformé la physiono-mie du quartier, la deuxième, côté Rhône, a démarré récem-ment. Le but est de multiplier par trois le nombre de logements et d’emplois d’ici 2025, et de participer au rayonnement inter-national de la métropole.

Des objectifs mêlant mixité et durabilitéL’idée est de valoriser le territoire avec une mixité d’usages : bureaux, logements et commerces, et d’en faire un quartier pour tous, avec 30% de logements sociaux et 15% de logements intermédiaires.

Premier quartier durable WWF français, la Confluence fait également l’objet d’un accord de coopération avec le NEDO, l’agence paragouvernementale japonaise, pour la mise en œuvre d’un démonstrateur « Smart Community ».

La gouvernance, une histoire de statuts et de missionsInitialement constituée sous la forme d’une société d’écono-mie mixte (SEM), en 1999, la société Lyon Confluence a été transformée le 31 janvier 2008 en société publique locale d’aménagement (SPLA). Depuis 2012, elle est devenue une société publique locale (SPL), afin d’élargir ses missions. La collectivité peut ainsi la char-

ger de réaliser des opérations d’aménagement, de construc-tion ou d’exploitation des services publics à caractère industriel ou commercial ou toute autre activité d’intérêt général. Elle est détenue à 89% par la Métropole de Lyon et à 11% par la ville et quatre collectivités locales. Elle est dirigée par Pierre Joutard. Avec ses vint-quatre collaborateurs, Lyon Confluence a pour mission de piloter et coordonner l’en-semble du projet, de sa concep-tion à sa réalisation, en étant réactif dans les décisions et leur mise en application. Autrement dit, la SPL conduit les études, gère les acquisitions foncières, organise les chan-tiers, promeut le territoire et informe sur le projet.

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Les sIIC et La MétropoLe de Lyon Les sIIC et La MétropoLe de Lyon

SIIC+ I Juin 2015 SIIC+ I Juin 201518 19

La Métropole de Lyon au cœur des réflexions de la FSIFLa Commission Grand paris et grandes métropoles reste attentive aux enjeux et au fonctionnement de la première métropole créée.

Salariés comme dirigeants saluent le dynamisme de la métropole

Dans un sondage publié au SIMI, Foncière des Régions a mis en perspective un sujet clai-rement d’actualité : l’immobilier de bureaux et l’attractivité des métropoles françaises. De manière générale, salariés et dirigeants sont attachés au territoire sur lequel est implantée leur entreprise. Cela est encore plus vrai pour les dirigeants qui sont 88% à se déclarer attachés à leur territoire, et ce qu’ils soient ou non dans une métropole. Parmi les éléments clés d’attractivité d’une ville, viennent le cadre de vie (53%) et les transports (48%) pour les salariés et, sans surprise, le dynamisme et la

création d’emplois pour les dirigeants (55%). Selon eux, la métropole parisienne est celle qui a évolué le plus ces dix dernières années, mais la Métropole de Lyon apparaît comme sa concurrente directe. Pour les dirigeants, cette évolution devrait continuer, grâce à son poten-tiel en termes de dynamisme économique et de création d’emplois, qui devance de loin celui des autres métropoles (hors Paris). Du côté des salariés, la tendance est la même, les métropoles de Paris et Lyon arrivent en tête des villes ayant le mieux évolué ces dernières années.

L’AttRACtIvIté De LYOn ne Se DéMent pAS

Dorian KelbergDélégué Général de la FSIF, Président du comité de pilotage des Trophées des SIIC

La FSIF a créé il y a trois ans une commission consacrée au Grand Paris et aux grandes métropoles de la France métro-politaine. Cette commission est composée de cadres dirigeants des sociétés immobilières et foncières (SIIC, investisseurs institutionnels, sociétés immo-bilières propriétaires et utilisa-trices) et de spécialistes des sujets liés aux grandes métropoles.

Le rôle de cette commission est, d’une part, d’analyser les enjeux et les structures de fonctionne-ment de ces grandes métropoles, et, d’autre part, d’apporter des réponses industrielles à ces enjeux avec des rencontres organisées avec les décideurs publics et les acteurs écono-miques locaux.

La création de cette commission est essentielle car elle exprime à travers leurs projets et réalisa-tions immobilières l’implantation des SIIC dans ces grandes métro-poles et le rôle de ces entreprises dans l’attractivité des territoires. Ces projets et réalisations immo-bilières portent sur l’ensemble

des besoins de ces collectivités territoriales dans les domaines du bureau, du commerce, des services et du logement.

Comme l’illustre ce nouveau numéro du magazine SIIC+, la Métropole de Lyon fait par-tie, bien évidemment, de ces territoires. Une véritable syner-gie s’est créée entre les décideurs publics de cette grande métro-pole et les dirigeants des SIIC.

Cette synergie se matérialise par un dialogue, une concer-tation et un partenariat de tous les instants. Aux attentes de la Métropole de Lyon des réponses industrielles sont apportées par les SIIC qui mettent à la dispo-sition de ce territoire leur expé-rience, leur savoir-faire, leur professionnalisme et leur vision de la vie urbaine.

une intervention unique dans plusieurs domainesCe sont les rapports dans le monde du travail, dans le quotidien des individus, des entreprises, des

administrations qui bénéficient en premier lieu de ces réalisations immobilières. La Métropole de Lyon pose ses exigences, ses questions et ses attentes dans l’ensemble de ces domaines avec des décideurs publics désormais très au fait des problématiques immobilières. Les dirigeants des SIIC apportent des réponses adaptées et s’inscrivent dans une collaboration économique et industrielle de long terme.

La commission de la FSIF est un lieu d’échange d’expériences, de confrontation d’idées et d’élaboration de solutions à bâtir pour l’ensemble de ces nouvelles métropoles. Ces métropoles d’équilibre régio-nales ne sont pas des zones secondaires d’activité par rap-port à Paris et la région Ile-de-France, mais des nouveaux centres d’activités pour la France du XXIe siècle, et les SIIC y prennent toute leur place.

La Métropole de Lyon a totalement transformé la physionomie de la ville

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Note : la liste des nouveaux projets a été estimée sur la base d’un échantillon de 17 SIIC Source : PwC

Où Se pASSent LeS nOuveAux pROjetS ?FOnCIèRe DeS RéGIOnSI Silex Lyon - Bureaux • 41 000 m² (2017)

ICADeI Ynfluence Square Lyon - Logements • 28 000 m² (2017)

pAtRIMOIne et COMMeRCeI Retail park Saint-Priest - Commerces • 3 700 m² (2016)

I Retail park Beynost - Commerces • 15 600 m² (2016)

AFFIneI tangram Lyon - Bureaux • 5 700 m² (2015)

GeCInAI Gerland Lyon - Bureaux • 20 000 m² (2016)

I Sky 56 - Lyon - Bureaux • 32 000 m² (2018)

AnF IMMObILIeRI Siège Adecco Lyon - Bureaux • 13 000 m² (2016)

I Siège banque de France Lyon - Commerces • 2 500 m² (2015)

I Silky way Lyon - Bureaux • 36 600 m² (2015)

ALtAReA COGeDIMI Ivoire Lyon - Bureaux • 7 700 m² (2017)

I Sanofi Lyon - Bureaux • 15 300 m² (2017)

I view One Lyon - Bureaux / Commerces • 16 000 m² (2017)

euROSICI terralta Lyon - Bureaux • 10 000 m² (2016)

Les nouveaux projets fonciers de la Métropole de Lyon

247 100 m² en cours de développement

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Les sIIC et La MétropoLe de Lyon Les sIIC et La MétropoLe de Lyon

SIIC+ I Juin 2015 SIIC+ I Juin 201520 21

Implanté à Lyon depuis 1974, Cogedim, puis Altarea-Coge-dim, a toujours considéré la ville comme l’une des plus dynamiques de province. Mais surtout la SIIC a su profiter de la montée en puissance de la métropole, tant dans le loge-ment que dans le tertiaire et le commerce. Pour Virginia Bernoux, Présidente de Coge-dim Métropole de Lyon, « en matière de logement ou dans le tertiaire, que ce soit en temps de crise ou pas, le marché reste toujours équilibré, sans flamber, ce qui en fait un mar-ché porteur pour les investis-seurs ».

un vrai partenariat public-privéLyon reste aussi une métropole qui s’est construite sur le prin-cipe de la concertation et de la maîtrise de ses marchés. « Il existe à Lyon un véritable équi-libre entre interventionnisme des instances publiques et li-berté des opérateurs. C’est l’intelligence même d’un par-tenariat public-privé qui fonc-tionne », souligne Virginia

Bernoux. La vision du territoire repose ainsi sur son dévelop-pement de l’emploi et du loge-ment à des prix raisonnables afin d’attirer des entreprises. Et Altarea-Cogedim s’inscrit totalement dans cette démarche de mixité, en étant l’un des interlocuteurs historiques de la métropole et en participant à sa construction.

La SIIC dispose de deux projets tertiaires à Gerland. D’une part, la construction du futur siège mondial de Sanofi-Pasteur- Merial sur 15 000 mètres car-rés, livré au début 2017. D’autre part, toujours à Gerland, mais du côté du Pôle des Girondins, Altarea-Cogedim s’est associé à Icade pour construire un troisième immeuble de 8 000 mètres carrés livrable à la fin 2016.

Altarea-Cogedim, acteur participatif à la construction de LyonLA SIIC présente depuis quarante ans s’appuie sur un partenariat à long terme et sur une vision d’ensemble de la transformation de la ville.

Aujourd’hui, la SIIC va continuer à développer son centre com-mercial, mais elle va aussi par-ticiper à l’ensemble tertiaire et résidentiel du quartier.

« Nous avons développé avec la métropole un projet urbain de 600 logements sur huit tranches à Vaux-en-Velin. A Villeurbanne, nous allons lancer en septembre 2015 le chantier d’un ensemble tertiaire de 16 000 mètres car-rés avec des commerces en pied d’immeubles », explique Virginia Bernoux. Plusieurs projets sur un quartier en plein développe-ment, et une vision à long terme qui permet aussi à Altarea-Co-gedim de parier, par exemple, sur une offre en blanc dans ses immeubles de bureaux. « Nous pensons que pour transformer un quartier comme celui-ci en zone tertiaire, il faut pouvoir convenir à tous les types de clients et aménager notre offre en fonction de leur demande », conclut Virginia Bernoux. Nous évoluons dans une vision à long terme, tout comme dans le loge-ment où nous souhaitons pro-poser des prix abordables. »

Le Carré de Soie, un projet au long coursMais c’est au Carré de Soie que l’intervention d’Altarea-Co-gedim est la plus représentative de cette démarche. En 2007, la première pierre du centre commercial qui a ouvert ses portes en 2009 est posée. Sur les deux communes de Vaux-en-Velin et Villeurbanne, cet

Lyon, ville historique et ville d’avenir d’AnF Immobilier

ANF Immobilier a toujours été un acteur de l’immobilier lyonnais, se transformant depuis 1854 au rythme des régénérations urbaines. Les quartiers établis ou en devenir, comme la Part-Dieu ou le Carré de Soie, ont logi-quement trouvé leur place dans son porte-feuille. Aujourd’hui, Lyon représente 20% de son patrimoine et 57% de son programme d’investissements de plus de 460 millions d’euros. « Lyon s’est forgé la réputation d’une ville qui sait se réinventer au gré des muta-tions urbaines et économiques », souligne ainsi Renaud Haberkorn, nouveau Président

du Directoire. « La Métropole de Lyon a totalement transformé la physionomie de la ville en partant à la reconquête des berges du Rhône et de la Saône. »

Renforcement des acquisitions à LyonANF Immobilier est à l’origine du tiers des opérations du marché lyonnais ces trois dernières années. En octobre 2014, la SIIC a ainsi acquis à la Part-Dieu deux

Depuis toujours, la SIIC est située au centre de la ville. Son patrimoine s’implante désormais dans les centres-villes de demain.

actifs de bureaux pour 87 millions d’euros, la deuxième transaction la plus importante de l’année. Situés en plein cœur de cette zone tertiaire, les immeubles sont princi-palement loués au groupe Areva. Par

ailleurs, la SIIC a réalisé une double opé-ration avec Adecco France pour 54 millions d’euros : d’un côté, l’acquisition de l’ancien siège du groupe dans le quartier de la Tête d’Or (8 000 m2), qui fera l’objet d’une restructuration sur plus de 20 000 mètres carrés ; de l’autre, le développement du nouveau siège du groupe Adecco dans le quartier du Carré de Soie (13 000 mètres

ANF Immobilier va se renforcer au Carré de Soie

carrés avec une livraison prévue en 2016). Ces trois opérations ont été financées grâce à un partenariat avec Crédit Agricole Assurances, qui a participé à hauteur de 45% à chaque investissement.

Enfin, dans le centre-ville, ANF Immobilier a remporté en 2013 l’appel d’offres de la Banque de France pour son siège situé rue de la République. La société y prévoit un projet principalement commercial (2 500 mètres carrés de commerces et 500 mètres carrés de bureaux) dont la livraison devrait avoir lieu en fin d’année.

Silky way, projet phare au Carré de SoieLa SIIC a investi au côté de la Caisse d’Epargne Rhône-Alpes (CERA) et DCB International afin de réaliser un ensemble immobilier de 36 600 mètres carrés pour les activités électroniques d’Alstom Transport au Carré de Soie. Cette opération permet au locataire de pérenniser sa présence sur place et à ANF Immobilier de se renforcer dans ce quartier qui devrait connaître un fort développement au cours des prochaines années. Silky Way, livré cet été, est conforme à la réglementation thermique RT 2012, et le projet vise la double certification HQE et BREEAM Very Good. Les bâtiments dis-poseront notamment d’une enveloppe extrê-mement performante d’un point de vue thermique pour la production de chaud et de froid et de terrasses végétalisées.

Didier Caudard-breillePrésident de DCB International

Nous avons rencontré ANF Immobilier dans le cadre de l’acquisition d’une opé-ration de réhabilitation lourde, l’ancien immeuble de bureaux du Groupe Candia, sur le site de Lyon-Confluence. De cette rencontre est né un partenariat dépas-sant la simple relation promoteur-investisseur, et qui nous amène aujourd’hui à concevoir et réaliser des opérations immobilières communes. Sur l’opération Silky Way, DCB International a négocié un contrat de bail à long terme (douze ans) avec Alstom Transport. La spécificité de notre société réside en sa capacité à traiter avec des grands comptes utilisateurs à la recherche de locaux dans le cadre de leur développement. DCB International est promoteur de la réalisation Silky et de ses 36 000 mètres carrés, ANF Immobilier a réalisé le montage de l’investissement de l’opération en partenariat avec la Caisse d’Epargne RA, et notre groupe est resté à leurs côtés d’une façon très minoritaire avec sa filiale d’investissement DCB Partners.

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Grâce à cet ensemble, Altarea-Cogedim a été le fer de lance du développement du quartier

ensemble commercial est situé en bordure de l’hippodrome autour duquel il s’est développé et il offre aujourd’hui un centre de loisirs à côté des enseignes classiques d’un centre commer-cial. « Grâce à cet ensemble, Altarea-Cogedim a été le fer de lance du développement du quartier en participant dès les concertations (2004-2005) à la préfiguration actuelle de la zone », souligne Virginia Bernoux.

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Logements de la ZAC villeurbanne La Soie.

Immeuble Silky way, au Carré de Soie.

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Les sIIC et La MétropoLe de Lyon Les sIIC et La MétropoLe de Lyon

SIIC+ I Juin 2015 SIIC+ I Juin 201522 23

eurosic veut intensifier sa présence à LyonDéjà présente sur place, la SIIC eurosic compte poursuivre son développement.

Lyon, un marché prioritaire pour Foncière des Régions

Foncière des Régions, active en hôtellerie dans la métropole lyonnaise depuis plus de dix ans, considère toujours ce marché comme prioritaire. Elle propose aujourd’hui une offre variée grâce à des implantations hôtelières de référence, comme le Novotel Part-Dieu ou le Sofitel Bellecour, qui conjuguent un bon environnement pour les affaires et une belle qualité de vie au sein d’une ville dyna-mique. « Aujourd’hui, ce secteur demeure le premier marché d’investissement en régions pour le groupe. Nous souhai-tons accompagner nos enseignes pour s’y développer afin d’of-frir des concepts innovants et dynamiques et imaginer avec elles de nouvelles façons de voyager et de séjourner », relève Dominique Ozanne, Directeur Général Hôtels & Hospitality Management, Fon-cière des Régions.

La stratégie d’implantation des grandes enseignes dupliquée au marché lyonnaisS’appuyant aujourd’hui sur son positionnement unique, Foncière des Régions participe activement au renouvellement et à la muta-tion de l’offre hôtelière sur les différents territoires européens. Des marchés porteurs, comme celui de la Métropole de Lyon, offrent d’excellentes perspectives et constituent pour la foncière et ses enseignes partenaires une localisation stratégique en France. « La forte capacité de la ville à attirer les investisseurs sur le territoire lyonnais a permis à Foncière des Régions de déployer une réelle convergence entre notre ambition immobilière et la vision du territoire », note Dominique Ozanne.

L’investissement dans l’immobilier hôtelier constitue un facteur du dynamisme économique lyonnais dont profite la SIIC.

Vitrine touristique située au cœur de l’Europe, dotée d’un dyna-misme économique qui attire un grand nombre d’entreprises et accueille de ce fait une clien-tèle d’affaires importante, Lyon, avec son offre hôtelière, réus-sit le pari de s’adapter à des clientèles aussi variées qu’exi-geantes.

des métiers de la chaîne immo-bilière (asset et property management, développement, technique…) lui permet d’ac-compagner ses partenaires, entreprises et territoires, tout au long de leur projet immobilier.

Sofitel Lyon bellecour, une offre hôtelière attrayanteCet hôtel 5 étoiles, situé au centre de Lyon et à quelques pas de la place Bellecour, est entouré des plus beaux musées et monuments de Lyon. A quelques mètres d’un site classé au patrimoine mondial de l’Unesco, le Vieux Lyon, le Sofitel est idéalement placé pour les tou-ristes. Classé parmi les meilleurs hôtels de Lyon, il est doté d’un restaurant étoilé par le Guide Michelin, les Trois Dômes. Il propose par ailleurs tous les services d’un hôtel de grande classe : salle de fitness dernier cri, centre de bien-être, et répond aux attentes d’un hôtel de luxe pour la clientèle d’affaires comme pour les touristes.

Foncière des Régions est propriétaire d’un patrimoine de 16 MdE, composé principalement de bureaux. Elle déploie également son activité sur deux secteurs stratégiques que sont le résidentiel en Allemagne et l’hôtellerie en Europe. Aujourd’hui leader européen de la détention d’hôtels, elle accompagne l’expansion et le développement des groupes hôteliers en France et dans les grands centres urbains d’Europe du Nord et de l’Ouest. En scellant des partena-riats structurants avec les plus grands groupes hôteliers tels que Accor, B&B Hôtels ou encore Louvre Hôtels Group, Foncière des Régions a acquis une connaissance parfaite du secteur, de ses acteurs et de leurs enjeux. De nouvelles enseignes, attirées par la proposition innovante de Foncière des Régions, sont devenues partenaires en 2014-2015 : Motel One, Meininger et NH Hotel Group.

LA CuLtuRe pARtenARIALe De FOnCIèRe DeS RéGIOnS à éCheLLe euROpéenne

La SIIC, qui détient et gère un patrimoine hôtelier de plus de 3,2 milliards d’euros, soit plus de 35 000 chambres, est au-jourd’hui à même d’accompa-gner les opérateurs à chaque étape de leur stratégie immo-bilière et d’innover toujours plus dans la conduite de cette der-nière. Sa maîtrise de l’ensemble

vues de l’hôtel Sofitel Lyon bellecour détenu par Foncière des Régions

la ville qui est soulignée. Et la mise en place de la Métropole de Lyon telle qu’elle a été envisagée par la ville a joué positi-vement dans la volonté de la SIIC de se développer sur place. Avec un loyer moyen au mètre carré qui reste deux fois moins élevé qu’à Paris, autour de 200 euros, et un taux de rendement autour de 5%, Lyon a encore des atouts pour séduire les inves-tisseurs. Néanmoins, la ville fait face à un problème récurrent : « Le marché des grands comptes reste trop endogène. Il est difficile de faire venir des nouvelles entreprises à Lyon et notamment des mul-tinationales », continue Louis Bayon.

terralta, des bureaux intégrés à leur environnementQuoi qu’il en soit, Eurosic a lancé le chan-tier Terralta, situé à proximité de l’immeuble Panoramic et à cinq minutes de la gare de la Part-Dieu. « Nous avons eu l’opportu-nité de remembrer deux parcelles permet-tant la construction de Terralta en lieu et place d’un silo de parking », explique Louis Bayon. Le nouveau bâtiment de bureaux, livré en fin d’année, portera sur une surface totale de 10 500 mètres carrés en R+8, avec une terrasse panoramique qui domine la ville. L’immeuble affiche par ailleurs une volonté environnementale très forte. Il sera certifié HQE, BREEAM et Effinergie + grâce à des panneaux photovoltaïques, la récu-pération des eaux de pluie et l’utilisation de matériaux d’isolation innovants. Un immeuble qui s’intégrera totalement au nouveau quartier de la Part-Dieu.

Une présence locale permet des discussions au niveau politique plus fluides et efficaces

La présence de la SIIC parisienne dans la deuxième ville du pays est une histoire d’opportunités. « En rachetant le patrimoine régional de General Electric, à la fin 2011, Eurosic a hérité d’un immeuble, le Pano-ramic, situé à la Part-Dieu », explique Louis Bayon, Directeur immobilier chez Eurosic. La SIIC a ensuite décidé de poursuivre une stratégie d’investissement tertiaire en région, et notamment à Lyon. Eurosic a ainsi lancé le développement d’un immeuble de bureaux en blanc sur la Part-Dieu, Ter-ralta. Elle a, par ailleurs, investi dans un immeuble multi-locataires à Lyon-Vaise et acquis récemment, « de manière clairement opportuniste », avoue Louis Bayon, un Parc Club à Ecully. Au final, d’ici la fin de l’année, la SIIC disposera de quatre im-meubles à Lyon, totalisant un patrimoine proche de 35 000 mètres carrés.

une présence locale incontournableMais, à Lyon, les opportunités se font de plus en plus rares. Et, pour mieux les sai-sir, Eurosic a installé une personne sur place, Thierry Riba, Directeur des acqui-sitions en région. « C’est très important d’avoir une présence locale, car les réseaux, tout comme les discussions au niveau politique, sont plus fluides et efficaces », constate Louis Bayon. Une fois encore, c’est la volonté politique de développer

benoit petiau Président de D2P conseil

D2P intervient en qualité de maître d’ouvrage délégué (MOD), d’assistant du maître d’ouvrage ou en CPI pour des opérateurs privés, en bureaux, logements, hôtels... ainsi que pour des opérations d’aménagements en partenariat avec des collectivités. D2P a accompagné Eurosic en qualité d’assistant MO pour le Terralta : 10 000 mètres carrés de bureaux. D2P conjugue les différentes phases du projet, de la présélection des équipes aux contraintes liées à l’environnement du projet (SNCF...), au permis de construire, aux consultations d’entreprises et, pendant les travaux, au respect des objectifs du programme. Notre mission s’inscrit dans une transparence totale avec notre partenaire, lui apportant une vision globale afin qu’il prenne les décisions les plus adéquates.

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Immeuble terralta, à la part-Dieu.

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Les sIIC et La MétropoLe de Lyon Les sIIC et La MétropoLe de Lyon

SIIC+ I Juin 2015 SIIC+ I Juin 201524 25

L’innovation au cœur de la stratégie d’Icade, acteur historique de la métropole

Gecina, aménageur incontournable à Lyon

Partenaire privilégié de la ville de Lyon et de la métropole sur la partie logements, équipements publics et bureaux, la foncière est notamment intervenue sur la rénovation de l’Opéra de Lyon avec Jean Nouvel, mais aussi sur la restructuration des lycées. « La région Rhône-Alpes est l’une des plus importantes sur laquelle nous sommes inter-venus en tant que conseils aux collectivi-tés, notamment en matière de rénovation et d’innovation », souligne Hervé Simon, Directeur territorial chez Icade. « Nous sommes aussi présents depuis une dizaine d’années sur la promotion de bureaux inno-vants, pour répondre aux besoins exprimés par la ville », continue-t-il.

Des projets thématiques et emblématiquesLa Part-Dieu, Gerland, Carré de Soie, Confluence : il existe une volonté forte de thématiser certains quartiers de Lyon, afin d’en faire des centres de compétences. « Nous avons la chance d’avoir un maire et Président de la métropole qui sait ce qu’il veut faire de son territoire et qui donne un sens à ses initiatives. Cela per-met de soutenir les activités économiques locales », souligne encore Hervé Simon. « Nous avons ainsi construit le Bioparc de Lyon, qui porte sur 6 000 mètres carrés de surface dédiée aux laboratoires et à la biotechnologie, Pixel, qui regroupe le pôle cinéma de Villeurbanne ou encore la

Active depuis de nombreuses années dans la ville lumière, la SIIC mise sur l’innovation pour inscrire son développement dans la durée.

Après avoir rénové et réaménagé La buire, la SIIC continue d’exploiter ses réserves foncières dans d’autres quartiers de la ville et développe un nouveau projet emblématique à la part-Dieu. Sucrière, rénovation doublée de l’exten-

sion d’un ancien entrepôt de stockage de sucre datant des années 30 en complexe multiculturel, accueillant notamment la Biennale d’art contemporain », rappelle Hervé Simon.

Côté bureaux, la donne reste la même, la volonté politique étant de développer durablement plusieurs secteurs sur lesquels est présente Icade. A la Part-Dieu, Icade a ainsi développé l’immeuble Dauphiné sur 14 000 mètres carrés loué à Egis ou encore l’immeuble Velum promu pour le compte de Gecina, qui le loue à EDF, et a travaillé sur Sky 56, 32 000 mètres carrés de bureaux

en IGH. Pour Hervé Simon, « la Métropole de Lyon est la traduction des orientations données à l’attractivité économique de la ville et de la région ».

Ynfluences Square, innovations à tous les étages sur ConfluenceIcade développe aussi du logement sur la presqu’île, le quartier de la Confluence. Après la première tranche côté Saône, c’est désormais côté Rhône que les choses se passent. « Les deux phases portent sur la mixité des immeubles, mêlant tertiaire et résidentiel, et Ynfluences Square s’inscrit largement dans cet objectif », explique Hervé Simon. Au total, ce seront huit bâti-ments de 28 000 mètres carrés sur lesquels travaillent cinq architectes différents et qui proposeront des logements innovants et des commerces en rez-de-chaussée. « Nous avons tenu compte des nouveaux modes de vie et de consommation de la popu-lation, tant au niveau de l’utilisation des énergies renouvelables que des nouvelles technologies », souligne Hervé Simon. Les résidents seront donc au centre d’une offre de services annexes variée : auto-partage, chambre d’hôtes, connectique et robotique. L’ensemble, comptant un immeuble de belle hauteur, sera livré fin 2017.

Gecina est historiquement un acteur de longue date à Lyon. Les différentes fusions, permet-tant au groupe d’émerger, ont permis à la SIIC d’être présente dans la ville à travers plusieurs réserves foncières très impor-tantes. « Notre stratégie étant de se concentrer sur les bu-reaux, nous avons vendu, en accord avec la ville, la totalité des logements que nous avions à Lyon », souligne André Lajou, Directeur des investissements et

arbitrages chez Gecina. Mais Lyon est une ville dans laquelle nous souhaitons investir dans les bureaux parce que c’est un marché mature et dynamique, avec une évolution future très positive. »

De fait, une véritable relation de confiance s’est établie avec la Métropole de Lyon. Et André Lajou l’admet volontiers : « Il existe une véritable politique de la ville, intelligente et dyna-

mique, avec une gestion du foncier très structurée et struc-turante. » Cette ambition donne accès à un marché immobilier équilibré, la ville souhaitant renforcer sa place de pre-mière ville de bureaux après Paris. Avec des loyers plus abordables, « nous pensons que les grandes entreprises y renforceront leur dévelop-pement. C’est pourquoi cela reste la seule ville où nous investissons en bureaux en dehors de Paris et de la Pre-mière Couronne parisienne », souligne encore André Lajou.

une présence forte dans le centre névralgiqueGecina a capitalisé sur sa pré-sence historique et ses actifs fonciers. D’abord, à La Buire, dans le 3e arrondissement, une ancienne friche industrielle au-tomobile. La SIIC a opéré, en partenariat avec CIC Lyonnaise de Banque, une opération de réaménagement d’envergure de l’ensemble du quartier. Elle n’a au final conservé qu’un seul immeuble, le Velum, avec

Franck Hammoutène comme architecte, qui est aujourd’hui loué à EDF. Par ailleurs, Gecina poursuit son développement à la Part-Dieu, avec l’acquisition récente de l’immeuble Sky 56, un IGH de 30 000 mètres carrés conçu par le cabinet d’architectes Chaix et Morel. La SIIC va offrir un type de bu-reaux de nouvelle génération à Lyon en y développant des services jusqu’ici absents. « Les bureaux lyonnais n’étaient pas considérés comme des lieux de vie à part entière. Mais l’éloi-gnement croissant des salariés de leur lieu de travail nous demande une adaptation », explique André Lajou. Crèche, restaurant d’entreprise, concier-gerie, business center… seront donc proposés aux salariés de Sky 56.

Gerland 75, un chantier de longue haleinePrésente depuis longtemps sur du foncier à Gerland, la SIIC participe au réaménagement d’une emprise importante avec le projet du 75 Gerland, un éco-quartier exemplaire de 50 000 mètres carrés. « Nous avons conservé les bâtiments à caractère de magasins géné-raux », souligne André Lajou. Seuls trois bâtiments, la Grande Halle, la Petite Halle et le Poste de Garde ont été gardés. « Et nous allons construire deux bâtiments neufs autour de la Grande Halle. Dans cette opération de 20 000 mètres carrés conçue par le cabinet d’architectes Reichen et Robert & Associés, nous avons co-in-vesti avec le locataire, EDF », conclut André Lajou. Cette opération sera livrée en 2017.

Ce ne sera pourtant pas la fin des projets développés par Ge-cina à Lyon, la SIIC disposant de réserves foncières supplé-mentaires situées au pied du métro place Jean-Jaurès, sur la ZAC des Girondins, dans le secteur de Gerland égale-ment : près de 50 000 mètres carrés à construire, source d’opportunités pour de futurs développements.

pierre joutardDirecteur Général de la SPL Lyon Confluence

La SPL Lyon Confluence a tissé une histoire particulière avec Icade il y a plus de dix ans dès le démarrage de l’opération. Sur le territoire des docks notamment, dans le cadre d’un PPP avec la Caisse des dépôts et VNF, en dédiant la réhabilitation de l’ancien comptoir général du sucre à la culture, La sucrière, lieu emblématique de la Biennale d’art contemporain. Sous l’impulsion de Gérad Collomb, cette première opération nous a permis d’ouvrir ce territoire jusqu’alors méconnu des habitants de la ville de Lyon. La réalisation de l’îlot A3 (Ynfluences Square) avec la signature des plus prestigieux architectes mondiaux (notamment l’Agence Herzog et De Meuron) nous permet de franchir un cap supplémentaire dans la construction de la ville de demain.

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vue du projet de La Grande halle dans le quartier Gerland.

Ynfluences Square, à la Confluence.

vue d’ensemble de Sky 56, à la part-Dieu.

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Les sIIC et La MétropoLe de Lyon Les sIIC et La MétropoLe de Lyon

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unibail-Rodamco, partenaire de longue date de la ville de Lyon

La présence d’Unibail-Rodamco n’est pas nouvelle à Lyon. Les dernières années ont été principalement consacrées à la réalisa-tion du centre de shopping Confluence, ouvert en 2012 dans le quartier du même nom. « C’était un vrai pari, pour la ville de

Lyon comme pour nous, car nous avons été parmi les premiers à arriver dans ce nouveau quartier », se souvient Pascal Barboni, Direc-teur du développement chez Unibail-Ro-damco. Depuis, la presqu’île de Confluence est devenue un lieu incontournable pour tous les acteurs de l’immobilier et le côté Rhône entame déjà sa transformation.

un travail de fond sur la part-DieuUnibail, d’un côté, et Rodamco, de l’autre, étaient historiquement présents à Lyon au sein du même centre commercial, celui de la Part-Dieu. « Avec le rapprochement des deux groupes en 2007, nous sommes devenus majoritaires au sein de la copro-priété du centre commercial de la Part-Dieu. Cela nous a permis d’engager un travail de rénovation en profondeur du site et de pérenniser de facto notre présence à Lyon », souligne Pascal Barboni. Depuis, le centre n’a eu de cesse de se transformer et d’in-nover pour répondre au mieux aux nouvelles attentes des consommateurs en matière d’offre commerciale et de services.

Dès 2009, Les Terrasses, un espace de restauration extérieur, a été créé en lieu et place d’un espace sur dalle peu accueil-lant. « C’était une ouverture très importante pour le centre commercial qui a démontré

présente à la part-Dieu, la SIIC travaille à la modernisation de son centre commercial.

à cette occasion sa capacité d’animation de l’espace public et d’ouverture sur la ville », constate Pascal Barboni. « Il s’agis-sait là d’une grande première avec une véritable coproduction publique-privée démontrant ainsi la capacité à réinventer l’urbanisme de dalle. » La requalification des abords du centre et sa rénovation intérieure en 2010, mais également la construction de l’ensemble immobilier Oxygène, ont été les premières étapes décisives de la mutation du quartier.

Le centre commercial de la part-Dieu de demainDès lors, Unibail-Rodamco devient l’un des acteurs majeurs du projet de requa-lification de la Part-Dieu. « Ce projet marque une forte volonté politique du maire de Lyon, portée par une vision moderne de l’urbanisme », note Pascal Barboni, « et Unibail-Rodamco est pleinement engagé dans cette culture du projet qui fait l’iden-tité et la marque de la ville de Lyon. »

Afin d’identifier les points de convergence entre les intérêts des différents acteurs intervenant dans le quartier de la Part-Dieu, une longue série de consultations a

débuté en 2010, permettant un travail de concertation. Ce travail collaboratif a permis de faire coïncider au mieux les intérêts de la collectivité et ceux des opé-rateurs privés. L’ensemble de la rénovation de ce quartier devrait être accompli à l’horizon 2020 et Unibail-Rodamco compte bien accroître encore sa présence dans le deuxième quartier d’affaires français après la Défense.

La SpL Lyon part-Dieu

Le projet de rénovation du centre commercial de la Part-Dieu s’inscrit pleinement dans les objectifs de la réinvention du secteur. Après une longue période de concertations sur la rénovation du site existant, nous sommes arrivés à un cahier des charges conjoint sur les circulations, l’ouverture sur le domaine public, le réa-ménagement du toit, les partis pris architecturaux. A l’issue de ce travail, l’agence MVRDV doit travailler sur un projet et faire des propositions opérationnelles. Un permis de construire devrait être obtenu cette année et les travaux auront lieu entre 2017 et 2019. Cette opération de requalification est particulièrement emblématique du projet Part-Dieu. Il s’agit en effet de travailler sur la rénovation d’espaces et d’équipements très utilisés, en améliorant l’équilibre des modes de transport et en permettant d’accueillir les flux exponentiels du quartier, tout en retrouvant une architecture moderne.

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Unibail-Rodamco est engagé dans la culture du projet qui fait l’identité de Lyon

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Centre commercial de la part-Dieu.

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Les sIIC et La MétropoLe de Lyon Les sIIC et La MétropoLe de Lyon

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patrimoine et Commerce rayonne depuis Lyon

La SIIC qui s’est spécialisée dans les re-tail parks est l’une des rares à avoir une équipe à Lyon. « En 2012, nous avons fait une OPE sur Sepric, ce qui nous a permis de nous installer à Lyon directement et de renforcer notre présence en province après Rennes », explique Eric Duval, gé-rant de Patrimoine et Commerce. Au total, une dizaine de personnes travaillent sur le terrain, à Lyon, mais surtout dans l’est de la France, autour de la région Rhône-Alpes (Annecy, Valence, Grenoble…). Pour Eric Duval, « le commerce est une histoire de

Avec une équipe sur place, la SIIC intervient dans la région depuis la ville.

proximité. Il faut être proche des clients et des sites afin d’être plus réactif ». Lyon apparaît donc comme une bonne plate-forme et une base pour rayonner dans les environs.

Cela n’empêche pas la SIIC de regarder des projets dans la Métropole de Lyon, mais sans cibler le centre et les quar-tiers centraux de la ville, les retail parks étant principalement situés en périphérie. Mais le développement de la Métropole de Lyon a évidemment un impact sur

l’organisation des villes alentour. Avec l’agrandissement des villes, les flux de circulation sont modifiés. « Il faut donc accompagner la réflexion avec les élus et les enseignes, afin de trouver le meil-leur site pour déplacer et réinstaller les retail parks existants », souligne encore Eric Duval.

une présence réelle dans la métropolePatrimoine et Commerce détient deux re-tail parks aux sorties de la ville. Le premier à Saint-Priest, sur la route de Grenoble, propose 3 700 mètres carrés (dont un nou-veau magasin Habitat qui devrait ouvrir au deuxième semestre 2016) et le second à Beynost, dans le nord-est de Lyon, propose 15 600 mètres carrés de commerces sur la zone de l’hypermarché Leclerc.

Par ailleurs, le marché étant assez oppor-tuniste dans la région, la SIIC développe en ce moment un projet à Ecully, à l’ouest de Lyon. « C’est un petit bâtiment sur lequel nous installons notamment une brasserie, Les 3 Brasseurs, un primeur et un centre de fitness qui viendra renforcer l’offre sur place », souligne Eric Duval. Le projet est en chantier et devrait être livré au deu-xième semestre 2015, avec une ouverture au début 2016.

Alain FlourentDirecteur Général de Sepric Promotion

Installés à Lyon depuis plus de trente ans et bureau lyonnais de Patrimoine & Commerce depuis plusieurs années, nous permettons à la foncière d’investir dans la métropole mais aussi dans toute la région rhônalpine. Notre présence dans cette région nous permet d’être réactif au cœur d’un marché très porteur pour les enseignes nationales. Elles sont très demandeuses de profiter de notre connaissance de ce marché et de nos projets dans la ville et son ensemble, tout comme dans toute cette région. Aussi, en parallèle des grands développements voulus par la Métropole, nous proposons aux enseignes de s’installer dans la proche périphérie de Lyon comme à Saint-Priest ou Ecully, leur permettant ainsi de profiter de la dynamique globale. Nous avons donc un véritable rôle d’intermédiaire, de relai entre les enseignes nationales et les décideurs de la Métropole.

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La SpL Lyon-part-Dieu

Depuis le début du projet de rénovation de la Part-Dieu, la Métropole de Lyon conduit un partenariat très fructueux avec la société Affine. L’immeuble Tangram est très emblématique de ce qui est conduit dans ce secteur puisqu’il s’agit d’une réhabilitation lourde sur un actif (notamment des façades) intégré dans une zone mixte de logements et de bureaux. Grâce à une exigence environnementale louable, ce projet de réhabilitation démontre une grande vertu dont l’ensemble des projets de réhabilitations d’immeubles des années 60-70 doit s’inspirer. Sa configuration offre des possibilités d’accueillir une programmation spécifique difficile à trouver au cœur de la Part-Dieu, et notamment dédiée aux organismes de formation, ce qui est recherché. A ce titre, la moitié des surfaces a déjà été commercialisée à l’ISCOM, qui se développe à la Part-Dieu.

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Affine est présente à Lyon depuis plusieurs décennies, via les différentes structures qui l’ont constituée. « C’est aujourd’hui notre deuxième pôle d’activité après Paris, essentiellement à travers des bureaux et des entrepôts », souligne Maryse Aulagnon, PDG d’Affine. Au-jourd’hui, la SIIC détient cinq immeubles de bureaux dans les principaux quartiers d’affaires de Lyon, notamment à la Part-Dieu et Gerland. « Nous avons étudié de près ce marché et nous le suivons attentivement en vue d’y développer notre présence. Nous avons ciblé les quartiers qui nous intéressent et nous sommes en mesure de réagir très rapidement aux propositions qui nous sont pré-sentées pour des immeubles existants ou en VEFA », note Maryse Aulagnon. Ainsi, les différents projets de dévelop-pement au Carré de Soie sont étudiés depuis deux ans.

Lyon, un urbanisme contrôléL’un des attraits de Lyon, qui a certainement contribué à en faire aujourd’hui une métropole au niveau européen, c’est sa tradition d’urbanisme contrôlé. « Cela permet aux investisseurs de trouver à Lyon un marché qui ne sera pas en suroffre, mais bien séquencé, en fonction des programmes d’urbanisme. Cette politique, alliée à la simplifica-tion des instances administratives engagée depuis longtemps, donne une bonne lisibilité de la volonté urbanistique qui faci-lite beaucoup la conduite de projets immobiliers », continue-t-elle. Par ailleurs, Lyon constitue un pôle très puissant d’attraction des activités économiques des régions voisines. « Il est donc

Lyon, une métropole d’avenir pour AffineLa SIIC souhaite accroître son portefeuille dans la ville et envisage toutes les opportunités.

ainsi de créer de la valeur. Par ailleurs, le marché locatif est profond et fait intervenir des acteurs variés, qui vont de la PME aux grands groupes natio-naux et internationaux.

tangram, un immeuble digne de la part-DieuC’est à la frange de la Part-Dieu, dans le prolongement du boulevard Vivier-Merle qui dessert la gare TGV que l’en-semble Tangram, composé de deux immeubles, prend sa place. L’immeuble a fait l’objet d’une rénovation totale à l’occasion du départ de l’ancien locataire et correspond maintenant aux standards des meilleurs immeubles de la Part-Dieu, en particulier au plan énergétique et envi-

important que nous nous inscri-vions dans ce mouvement. » En termes de gestion de portefeuille,

les loyers sont suffisamment élevés pour permettre l’amor-tissement des investissements et des travaux nécessaires pour suivre l’évolution des normes règlementaires et des besoins des locataires, et permettre

ronnemental. Grâce à l’utilisa-tion de produits et de matériaux performants, à une isolation extérieure, à l’agrandissement des fenêtres pour optimiser la lumière naturelle et à un éclai-rage réalisé totalement par des leds, les performances énergé-tiques permettront de diviser par quatre la consommation d’énergie antérieure et Tangram a pu être lauréat de l’Ademe. Au plan esthétique, une nouvelle harmonie des bâtiments a été créée pour s’inscrire dans la continuité de la Part-Dieu. La livraison du premier immeuble aura lieu en septembre, pour la rentrée universitaire de l’école de communication et de publi-cité ISCOM. Le second sera livré en novembre.

Lyon propose un marché bien séquencé en fonction des programmes d’urbanisme

Immeuble tangram, à la part-Dieu.

Retail park à ecully.

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Les sIIC et La MétropoLe de Lyon

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Les sIIc et La métRopoLe de Lyon

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Klépierre souhaite étendre ses centres commerciaux de proximitéLa SIIC est installée en périphérie de Lyon et parie sur l’extension croissante de la métropole lyonnaise.

friche industrielle de Fives-Lille (8 ha), afin d’y faire venir de nouvelles enseignes. Les discussions avancent dans ce sens avec la Métropole de Lyon, Givors et l’Etat », souligne Guillaume Lapp. Le groupe devrait également bénéficier de la diversification de la zone commerciale vers des activités de loisirs, comme cela est prévu dans les prochaines années.

ecully, future destination shoppingC’est surtout sur la galerie commerciale d’Ecully que Klépierre va se concentrer. Situé dans une zone mixte, à fort pouvoir d’achat, « c’est un actif qui bénéficie d’un des hypermarchés Carrefour les plus puis-sants de France », note Guillaume Lapp. Ce centre commercial de 14 000 mètres carrés entre pleinement dans la stratégie du groupe qui mise sur la rénovation-ex-tension pour renforcer ses actifs. « Nous étudions la possibilité d’agrandir la gale-rie sur une partie du parking afin d’élargir l’offre commerciale avec de nouvelles enseignes modernes et attractives », conti-nue Guillaume Lapp. L’objectif est de faire passer le centre du statut de proximité à celui de destination shopping, avec l’im-plantation de moyennes unités structurantes telles que Zara qui passera prochainement de 400 mètres carrés à 1 900. L’amélio-ration de la restauration est également à l’ordre du jour. Klépierre parie donc sur ce site et n’envisage pas, pour l’heure, d’autres nouvelles implantations.

Lyon entre naturellement dans la stratégie de Foncière InéaLa jeune foncière dispose déjà de trois immeubles dans la métropole et envisage ce qui peut être réalisé dans les prochaines années.

En à peine dix ans, Foncière Inéa dispose déjà de 450 mil-lions d’euros de patrimoine répartis en majorité sur vingt-quatre métropoles régionales. « Lyon en fait évidemment par-tie, cette métropole étant incon-tournable lorsque l’on est un acteur en régions », souligne Arline Gaujal-Kempler, Direc-teur Général délégué de Fon-cière Inéa.

un tissu économique installé dans la durée« Lyon a une profondeur de marché, avec un tissu industriel de PME et de PMI très impor-tant, qui en font le dynamisme économique », indique Arline Gaujal-Kempler. Le développe-ment de pôles tertiaires et de filières confirme cette impres-sion, chaque quartier ayant sa spécificité, qu’elle soit de bureaux, d’industries ou d’ad-ministrations. « C’est vraiment une ville digne d’intérêt, et le dynamisme de son maire joue beaucoup dans cette structura-tion. Dans ce nouveau cadre, toute une série de nouveaux mécanismes ont été crées », continue-t-elle.

La foncière a ainsi décidé d’investir à la hauteur de ses ambitions. La première acquisition lyonnaise portait sur 2 000 mètres carrés dans le secteur Techlid, à Dardilly. « Situé en zone tertiaire se-condaire, c’est un petit actif mais très bien loué, avec une belle visibilité de l’A6 », note Arline Gaujal-Kempler. La SIIC détient à Saint-Priest, au sein du Parc technologique de Lyon, un autre immeuble de 5 240 mètres carrés, totale-ment loué à Schneider Electric.

« Saint-Priest a été une belle opportunité pour nous ren-forcer sur la région de Lyon en 2011. C’est un secteur établi qui développe environ 250 000 mètres carrés à l’est de Lyon et accueille près de 200 entreprises, notamment dans le domaine de la haute technologie, ce qui permet d’être présent sur une filière d’exception », souligne Arline Gaujal-Kempler.

Le Sunway, primé par l’AdemeLa foncière est aussi présente à Gerland. Le Sunway a été acheté « en blanc » pour son emplacement au cœur du quartier et pour ses qualités environnementales. « Il avait remporté un concours d’archi-tecture organisé par la Mission Gerland et a été primé par l’Ademe (une subvention Feder importante et difficile à obte-

nir) et avait été lauréat du Pre-bat en 2009 (un programme de recherche et d’expérimen-tation sur l’énergie dans le bâtiment) », explique Arline Gaujal-Kempler. Acquis en VEFA en 2010, cet immeuble est certifié BBC et offre une

La ville se structure en fonction des attentes de la métropole et donne de la cohérence globale

façade résolument moderne avec des lames pivotant selon l’orientation du soleil et une autre qui change de couleur selon la lumière.

Situé au carrefour des grandes avenues de Gerland, Sunway est proche des transports (tram et métro). « Cela nous permet de proposer un loyer moins cher qu’à la Part-Dieu tout en étant à sept minutes en métro direct de la gare TGV », note encore Arline Gaujal Kempler. Il offre une surface divisible de

7 400 mètres carrés en R+7, et la commercialisation de l’immeuble est en cours de finalisation avec l’implantation imminente d’un commerce de proximité du groupe Casino au rez-de-chaussée. « Nous regardons les opportunités répondant comme toujours à nos critères de sélection d’emplacement, de volume et de prestations : les très grands campus tels que le Carré de Soie n’étant pas encore à notre portée », conclut Arline Gaujal-Kempler.

Lyon a une profondeur de marché, avec un tissu industriel de PME et de PMI très important

En rachetant le portefeuille de Carrefour dans les années 2000, Klépierre a intro-duit de fait dans son portefeuille des actifs lyonnais. Alors que tout le monde a les yeux rivés sur le centre de Lyon, Klépierre préfère se concentrer sur ses actifs et bénéficier du dynamisme que la métropole pourrait lui apporter à terme. « Le centre et l’hyper-centre de Lyon commencent à devenir chers pour y trouver une bonne place », note Guillaume Lapp, Directeur Général des centres commerciaux France chez Klépierre.

une extension de la ville qui bénéficie à la SIICLa ville « se structure en fonction des attentes de la métropole, mais cela donne de la cohérence globale, ce qui permet d’avoir de la visibilité à long terme », souligne

Guillaume Lapp. Le centre avec Confluence et la Part-Dieu sont, selon lui, incontour-nables et vont devenir des moteurs pour le développement de la métropole. Mais, « être présent dans des secteurs de qua-lité et qui offrent une mixité en termes de logements et de bureaux, comme à Ecul-ly, a tout son sens », continue Guillaume Lapp.

Klépierre est présent dans la Métropole de Lyon sur deux sites. A Givors, tout d’abord, où la SIIC possède une galerie commerciale de 20 000 mètres carrés attenante à un Carrefour. Située au milieu d’une zone commerciale attractive, entre Lyon et Saint-Etienne, elle bénéficie d’un important flux de clients réguliers. « Nous avons le projet d’étendre l’offre commer-ciale à terme par la mise en valeur de la

entrée de la galerie commerciale de Givors.

Galerie commerciale d’ecully.

Immeuble Sunway, à Gerland.

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La MAPTAM, publiée en début d’année 2014, a consacré l’existence des nouvelles métropoles d’équilibre. Celles-ci sont entrées en vigueur au 1er janvier 2015.

Dans ce nouveau cadre, toute une série de nouveaux mécanismes ont été créés : nouvelles compétences des collectivités territoriales, création d’une conférence territoriale de l’action publique, instauration d’un schéma régional de l’inter-modalité, rationalisation des schémas régionaux et départementaux, et, enfin, création de neuf nouvelles métropoles de droit commun et de deux métropoles à la majorité qualifiée.

La Métropole de Lyon a été lancée par cette loi MAPTAM. Ce qui la caractérise est le fait qu’il s’agit selon la loi d’une nouvelle collec-tivité à statut spécifique. Elle est dénommée

La loi de modernisation de l’action publique territoriale et affirmation des métropoles entrée en vigueur en janvier 2014 a été concrétisée par la création de La Métropole de Lyon.

« Métropole de Lyon » en remplacement de la « communauté urbaine de Lyon ».

un nouveau cadre organisationnel et institutionnelLa Métropole de Lyon est dotée d’un Conseil de la Métropole qui est l’assemblée déli-bérante de cette nouvelle collectivité. Elle s’accompagne, d’une part, de la création de conférences territoriales des maires qui ont un rôle consultatif pour l’élaboration et la mise en œuvre de la politique de la Métropole et d’autre part de la création également d’une conférence métropolitaine, instance de coor-dination entre la Métropole de Lyon et les communes situées sur son territoire au sein

de laquelle sont débattus les sujets d’intérêt métropolitains et ceux relatifs à l’harmonisation de l’action de ces collectivités.

Au niveau des compétences, la Métropole de Lyon exerce sur le territoire concerné toues les compétences exercées auparavant

par le Grand Lyon et le département du Rhône et des compétences, complémentaires issues des communes. Dans le cadre de délégations de compétences la Métropole de Lyon peut également agir en lieu et place de la région et de l’Etat.

Donner plus de force et de portée aux projets immobiliersLes SIIC se sont adaptées à ce nouveau cadre organisationnel et institutionnel. Elles se veulent des partenaires économiques de long terme de la Métropole de Lyon. Les SIIC portent des projets et des réalisations immobilières dans tous les secteurs et de toutes dimensions.

Cependant, la FSIF souhaiterait que l’industrie immobilière qui est incarnée aujourd’hui par les SIIC ne soit pas diluée dans le domaine du « développement économique » mais reconnue en tant que telle comme l’est d’ailleurs la problématique du logement.

Ce souhait est simplement motivé par la préoccupation des SIIC de donner la plus grande force et la plus grande portée aux projets immobiliers que ces entreprises portent en concertation et en collaboration avec les pouvoirs publics de cette Métropole. Cette préoccupation vaut également pour les autres métropoles, qu’il s’agisse de celle de Paris ou des nouvelles métropoles d’équilibre.

Métropole de Lyon peut également agir en lieu et place de la région et de l’Etat

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La loi MAptAM, une ambition nationale partagée par les SIIC

Lyon, vitrine de la réinvention de la villeLe cabinet d’architecture suisse herzog & De Meuron s’est associé avec le paysagiste Michel Desvigne pour proposer un nouvel aménagement de la Confluence.

L’histoire architecturale de Lyon s’est dessinée au cours des siècles autour de deux ambiances complémentaires. Côté Saône, la diversité des architectures propose depuis des siècles une palette de cou-leurs variées, revivifiée avec la mise en valeur du Vieux Lyon dans la deuxième moitié du XXe siècle. Côté Rhône, la ville classique du XIXe siècle s’impose avec ses façades plus monumentales et une gamme chromatique plus simple. C’est sur ce constat que le cabinet d’architecture suisse Herzog & De Meuron s’est associé avec le paysagiste Michel Desvigne pour offrir un nouveau visage à la presqu’île de la Confluence.

Deux espaces distincts pour un projet communLe quartier s’était développé peu à peu. Le marché de gros, la gendarmerie, la SNCF, un cirque, une prison et la pros-titution s’y étaient installés. Deux concours d’urbanisme avaient été organisés et un nouveau morceau de ville, la Confluence première phase a vu le jour ces dernières années.

Intégrant un pôle de loisirs et de commerces, il présentait de généreux espaces verts, qui aboutissent sur un large quai, le long de la Saône. La Confluence deuxième phase consistait à offrir un nouveau visage du côté Rhône, autour de l’ancien marché de gros. Tout en respectant l’identité de Lyon et l’histoire industrielle et logistique de la Confluence,

le concept développé présente deux parties aux caractéris-tiques urbaines distinctes.

D’une part, le « quartier du marché » qui prolonge le tissu urbain lyonnais dense dans le dernier espace non déve-loppé du centre-ville. Dans ce quartier, une nouvelle forme de ville, variée, ouverte, sur-prenante, sans standard de hauteur a été proposée. Ainsi, certains bâtiments s’élèvent

pour donner aux futurs habi-tants des vues inédites sur leur ville et l’environnement, d’autres, plus bas, offrent inti-mité et douceur. Une partie des anciennes halles du marché est conservée, contribuant, avec leur caractère industriel, à l’identité du nouveau quartier et à l’installation d’équipe-ments et d’activités adaptés, comme un groupe scolaire

ou des équipements sportifs. Une forte présence végétale est assurée par des bosquets d’arbres, chênes et frênes, qui laissent passer la lumière.

D’autre part, le « champ », à prédominance verte, complète le noyau de la ville à la pointe sud de la péninsule, entre Rhône et Saône. Le projet s’inspire de la situation historique du site avant le remblaiement, où les bras du Rhône et de la Saône

s’enchevêtraient. Ce paysage de méandres implique à la fois un réseau hydraulique et une structure végétale qui marquent naturellement les limites entre espace public et espace privé. Le projet propose de conser-ver et de rénover des entrepôts existants ; leur reconversion per-mettra d’installer rapidement diverses activités.

un ensemble de huit bâtiments sur l’Ilot A3L’Ilot A3 qui s’inscrit sur 7 690 mètres carrés accueillera un programme immobilier mixte d’environ 28 100 mètres carrés sur huit bâtiments réunissant lo-gements, bureaux, commerces et services. Dans le cadre de la conception architecturale et environnementale définie par l’agence Herzog & De Meuron, l’architecte en chef de l’îlot, une équipe de six concepteurs locaux et internationaux émer-gents et établis a été invitée pour cette nouvelle page de la Confluence : Herzog & De Meu-ron, Tatiana Bilbao SC, Manuel Herz Architekten, Christian Kerez, MDP Michel Desvigne Paysagiste et AFAA.

Le concept s’articule autour de deux parties aux caractéristiques urbaines distinctes

Maryse AulagnonPDG d’Affine, Présidente de la Commission FSIF du Grand Paris et des Grandes Métropoles

Ilot A3, la Confluence.

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SIIC+ I Juin 2015 35SIIC+ I Juin 201534

choIx duRabLeGRand anGLe

Lyon laboratoire du développement durable pour les SIICque ce soit dans l’utilisation des matériaux, des luminosités ou de l’énergie, les SIIC travaillent à la ville de demain.

Ynfluences Square, dont l’ensemble des bâtis atteindra le niveau du label effinergie+, s’appuie sur une production urbaine respectueuse de l’environnement, qui relève le défi d’une ville intelligente raccordée au smart grid de la Confluence. Icade a ainsi noué de nombreux partenariats technologiques avec des entreprises nationales leaders et des start-ups locales et régionales afin de créer un véritable îlot à énergie positive qui sera labellisé Bepos. Chaque appartement bénéficie par exemple de la technologie vesta energy® pour un pilotage intelligent, actif et personnalisé afin de favoriser la maîtrise des consommations d’énergie, tout en assurant un confort optimal en toute saison. Plus largement, Ynfluences Square sera relié au réseau de chauffage urbain, développé à partir d’une centrale de cogénération au bois ; les eaux pluviales seront gérées durablement, infiltrées ou retenues directement sur place ; des dalles actives pour le rafraîchissement passif ont été privilégiées dans les bureaux et les toits accueillent des panneaux photovoltaïques...

I YnFLuenCeS D’ICADeun usage adapté à chaque utilisateur

I Le tAnGRAM D’AFFInepremier immeuble 100% led

I 75 GeRLAnD De GeCInAZInnove durablementConçue dans une démarche de développement durable, la Grande Halle présente un certain nombre d’atouts qui la distinguent par la mise en place de solutions innovantes. Parmi celles-ci, la mise en œuvre d’une importante quantité de bois (87 dm3/m²shon), avec une ossature bois pour la halle, des planchers bois-béton et une façade manteau bois pour les bâtiments neufs, permet de limiter le recours aux matières premières non renouvelables. La réflexion sur la biodiver-sité est également très poussée avec le choix d’une forte végétalisation du site : création de trois jardins plantés avec une diversité d’espèces très importante (135) et qui seront accessibles aux occupants, un jardin des secrets comme refuge pour la biodiversité avec des abris à insectes et des nichoirs, un faible coefficient de réflexion des vitrages et la conservation d’une zone de pleine terre.

Grâce à l’utilisation de produits et de matériaux performants et à l’isolation exté-rieure avec un agrandissement des fenêtres pour optimiser la lumière naturelle, l’immeuble Tangram propose un ensemble de nou-veautés non négligeables. Mais surtout, l’immeuble sera le premier à proposer un éclairage totalement led. C’est sur l’ensemble de ces points que la SIIC a obtenu la sub-

vention DEFFIBAT de l’Agence de l’envi-ronnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) et vise une labellisation BBC Rénovation Effinergie. La qualification DEFFIBAT donne accès à des aides finan-cières de la région Rhône-Alpes et de l’Ademe. Le projet Tangram est l’un des premiers projets tertiaires de cette impor-tance à avoir été lauréat de l’appel à pro-

I L’IMMeubLe SAnOFI D’ALtAReA-COGeDIMune énergie positive pour SanofiLa SIIC construit le futur siège mondial de Sanofi-Pasteur- Merial sur 15 000 mètres carrés, livré au début 2017. Cet immeuble vise la performance énergétique validée par les labels Bepos-effinergie, NF HQE Exceptionnel, BREEAM Very Good. Par ailleurs, l’immeuble proposera une production propre d’énergie ou énergie positive, c’est-à-dire qu’il produira plus que sa consommation. Pour cela, l’immeuble utilisera la géothermie pour la production de chauffage et de froid grâce à 800 mètres carrés de panneaux photovoltaïques en toiture. Enfin, une gestion raisonnée de l’eau est aussi prévue. Ainsi, le stockage des eaux pluviales pour l’arrosage des espaces verts et l’utilisation dans les sanitaires du rez-de-chaussée sera installé, tout comme une infiltration totale à la parcelle des eaux de pluie résiduelles.

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quand les SIIC s’invitent à tous les étages de la restructuration de la part-Dieu

Le quartier de la Part-Dieu s’est imposé au fil des ans comme le hub tertiaire de la métropole Lyonnaise. Avec plus de 2 200 entreprises, 45 000 salariés et un parc d’un million de mètres carrés de bureaux, il est même devenu le deuxième quartier d’affaires hexagonal, derrière la Défense. Si la Part-Dieu dispose de tous

les atouts pour convaincre utilisateurs et investisseurs, le site, né dans les années 70, est appelé à une profonde mutation, sous peine d’accélération de l’obsoles-cence de ses bâtiments.

Lyon a parfaitement compris les enjeux autour de sa vitrine économique. L’ag-glomération a confié à l’agence d’archi-tectes-urbanistes AUC la conception d’un nouveau projet sur une emprise foncière qui s’étend sur 170 hectares. Le projet

Le deuxième pôle tertiaire derrière la Défense est en pleine mutation pour se réinventer à l’heure du xxIe siècle.

Une reconstruction dans laquelle les SIIC seront impliquées à tous les étages. D’abord, au niveau de la restructuration des immeubles de bureaux. L’opération Silex, lancée par Foncière des Régions sur le site de la tour EDF, symbolise cette régé-nérescence de l’offre tertiaire sur la Part-Dieu. La SIIC va démolir dans un premier

temps un immeuble libéré par RTE pour proposer un nouvel opus de 11 500 mètres carrés de bureaux neufs, avant de s’atta-quer à la restructuration de la tour EDF qui bénéficiera en outre d’une extension, tout en conservant un témoignage de sa trame architecturale typique des années 70. Ensuite, à l’échelle de la réversibilité d’un actif. C’est l’ambition de la foncière Eurosic qui va démolir un parking en silo pour le reconvertir en un immeuble de 10 000 mètres carrés de bureaux neufs. Ou, enfin, au niveau de la refonte d’un équipement commercial de premier rang à l’échelle de la métropole. Ici, Unibail-Rodamco rénove le centre commercial sous le crayon de l’architecte Winy Maas qui veut en « draper » la façade.

On pourrait citer bien d’autres exemples dans lesquels les SIIC sont parties pre-nantes. Investisseurs de la première heure de ce territoire, les foncières cotées s’ins-crivent plus que jamais dans la volonté de co-construction du quartier promu par les élus locaux.

Gaël thomasDirecteur de la rédaction de Business Immo

touche à la fois à la rénovation des im-meubles existants, voire à leur complète restructuration, mais prévoit également la création d’une nouvelle offre tertiaire et résidentielle qui s’inscrit dans une logique de densification du quartier. Pas moins de 650 000 mètres carrés sont au programme du nouveau Part-Dieu, auxquels s’ajoute-ront 200 000 mètres carrés de logements et 200 000 répartis entre du commerce, de l’hôtellerie et des services. François Decoster, l’architecte-urbaniste, parle de créer un écosystème gagnant au travers d’une triple dimension économique : quar-tier d’affaires, quartier tertiaire et quartier intelligent et productif.

Sol facile et socles actifsPour répondre à cette feuille de route et aller au-delà de la seule attractivité éco-nomique, François Decoster a décidé de

casser l’urbanisme de dalle qui caractérise la Part-Dieu. Il pose le principe du sol facile et des socles actifs. Les sols faciles supposent de repenser totalement l’espace public pour assurer une liaison entre les immeubles et le sol et remettre le piéton et les modes de transports doux au centre du jeu. Les socles actifs sont une autre manière de voir les rez-de-chaussée des bâtiments avec la volonté d’en faire des espaces ouverts sur la ville. Ici se recons-truit un bout de la ville du XXIe siècle.

Lyon a parfaitement compris les enjeux autour de sa vitrine économique

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SIIC+ I Juin 2015 SIIC+ I Juin 201536 37

une terrasse pour déjeuner en extérieur, des services traiteur, des cocktails événementiels, des espaces tables clients, un salon de café en journée, un espace de restauration rapide sur place ou à emporter. Un business center de 450 places

que ce soit dans le domaine culturel ou dans les bureaux, dans la création ou la rénovation, l’intérieur des immeubles revêt de nouveaux habits.

Les SIIC novatrices dans les aménagements intérieurs

et 500 m² de bureaux). La livrai-son est prévue pour la fin 2015 ou le début 2016.

L’année 2014 a été marquée par l’obtention du permis de construire, l’autorisation d’ex-ploitation commerciale (CDAC), puis la signature d’un contrat de promotion immobilière entre ANF Immobilier et Vinci Immo-bilier.

Sky 56, immeuble « généreux » développé par GecinaD’une hauteur de 56 mètres, la tour développe quatorze niveaux composés d’un socle actif mutualisé sur deux niveaux et de douze niveaux de plateaux de bureaux. Ce socle actif unique facilite la vie de ses occupants au quotidien en proposant des services exclu-sifs, également accessibles aux habitants du quartier : commerce, crèche, restaurant, fitness, business center. Sa terrasse de 150 mètres carrés en toiture et ses quatre terrasses privatives à chaque niveau constituent un ensemble de « montagnes et falaises », sorte de paysage alpin, thème proposé par l’urbaniste en charge du quar-tier Lyon Part-Dieu.

un confort exclusifBureaux spacieux et lumineux, modularité des espaces, ter-rasses privatives à chaque étage, circulation fluide : tout est étudié pour permettre aux occupants de vivre en « mode confort », répondant ainsi aux attentes des nouvelles généra-tions et des nouvelles organi-sations.

des services particuliersLe restaurant, d’une capacité de 800 couverts par jour, offre

est modulable en plusieurs salles et en espaces privatisés sur simple demande. Une concier-gerie offre de nombreux services tels que : pressing, cordonne-rie, retouches, entretien de véhicules, démarches adminis-tratives, courses personnelles…

Isabelle de ponfilly Directrice Générale Vitra France, Membre du Cercle des Femmes de l’Immobilier

IntéRIeuR sIIc

L’extenSIOn De L’OpéRA, une RéFéRenCe eMbLéMAtIque De LYOn pAR ICADe

Le projet architectural de réhabilitation de l’opéra par jean nouvel a gagné en 1993 le prix de l’equerre d’argent du Moniteur.

Le projet de départ était une remise aux normes et Jean Nouvel et ses associés ont remporté le concours. L’architecte n’a gardé de l’ancien théâtre Chenavard et Pollet que les quatre façades et le foyer du public. D’un volume de 77 100 mètres cubes et d’une surface de 14 800 mètres carrés, l’opéra se compose de dix-huit étages dont les cinq premiers sont creusés dans le sol et les cinq derniers sont logés dans la verrière dont le sommet se trouve à 42 mètres du sol. S’y ajoutent plus de 20 mètres de sous-sols.

Les studios de danse sont situés sous la verrière, au sommet du bâtiment.

abondant au jour, aux vues, aux patios suspendus, jardins et terrasses. » Franck Hammou-tène, Atelier d’architecture Franck Hammoutène.

une architecture résolument contemporaine, ceinturée de végétation et tout en transparenceCet immeuble lyonnais de près de 15 000 mètres carrés est situé au sud du quartier de la Part-Dieu, à l’angle du boule-vard Marius Vivier Merle et de l’avenue Félix Faure. Il a été livré en 2013 à son loca-taire EDF. Ce bâtiment de huit étages s’organise en trois volumes reliés par des jardins suspendus et des paliers vitrés.

notamment grâce à des bassins d’eau. Ce milieu végétal, com-posé d’arbres, d’arbustes, de plantes vivaces et aquatiques, favorise l’installation d’un éco-système générateur d’une bio-diversité et d’un microclimat favorables aux habitants.

EDF a choisi Velum pour y installer sa direction immobilière régionale et quatorze autres entités du groupe. Les salariés disposent d’un restaurant, d’un lounge-bar, d’une conciergerie avec des services, d’une salle de conférences modulable et d’un parking en sous-sol. Tout a été pensé pour optimiser l’éclairage naturel et permettre aux salariés de travailler dans des conditions optimales. Moins

hall d’accueil de Sky 56, à la part-Dieu.

La banque de France rénovée par AnF Immobilier rue de la République.

La passerelle de velum à La buire, appartenant à Gecina.

AnF - transformation des anciens locaux de la banque de France en commerces et bureaux (architecte Didier Repellin)ANF Immobilier a remporté en 2013 l’appel d’offres du siège historique de la Banque de France pour ses immeubles de Lyon, situés rue de la Répu-blique.

Il s’agit d’un ensemble de bâtiments entièrement libérés par la Banque de France. Le groupe prévoit d’y réaliser un projet principalement commer-cial (2 500 m² de commerces

velum, livré en 2013, est une réalisation de l’architecte Franck hammoutène pour Gecina « Il faudra maintenant réaliser des lieux de travail qui ne soient pas que des surfaces habillées. A Lyon, dominant son site, le Velum représente une nouvelle génération d’immeubles tertiaires. Il conjugue performances éner-gétiques et qualité des espaces, générosité dans l’ouverture sur la ville et identité forte, efficacité des volumes et des surfaces et hospitalité. C’est une qualité nouvelle des espaces de travail dans un rapport permanent et

Son enveloppe a été particu-lièrement soignée. La façade donnant sur le boulevard est dotée d’un écran de verre, qui contribue à l’isolation phonique et à la création de microclimats pour les patios plantés. L’alliance de béton clair, de métal irisé, de pierre grise et de bronze métallisé donne une image à la fois moderne et délicate. On découvre une conception originale, avec des plateaux de travail et de circulation très lumineux. Un jardin placé en cœur d’îlot surplombé d’une ombrière métallique, tel un voile léger, procure à cet édifice une atmosphère calme et reposante,

exposés aux nuisances sonores de la rue grâce à des lieux de travail orientés sur les jardins intérieurs, les salariés peuvent même travailler la fenêtre ouverte.

L’approche de Gecina en matière d’architecture intérieure s’inscrit dans une démarche globale de recherche de qua-lité, tant architecturale qu’envi-ronnementale, et une grande importance est donnée à l’iden-tité intérieure de ses immeubles de bureaux.

Velum, dont la décoration inté-rieure a été également conçue par Franck Hammoutène, se distingue tout particulièrement par son hall cathédrale très

transparent et son jardin en cœur d’îlot agrémenté de grands bassins d’eau. La majeure partie de l’immeuble, ceinturée par la végétation, offre une image environnementale forte et participe ainsi au confort des espaces de travail intérieurs.

Lieu de travail agréable et fonctionnel, cet immeuble offre aussi des espaces de détente et de vie sociale. Autant d’atouts qui signent l’identité architec-turale de cet immeuble emblé-matique et apportent aux occupants un environnement de travail particulièrement propice.

Il faudra, maintenant, réaliser des lieux de travail qui ne soient pas que des « surfaces habillées »

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hall cathédrale de velum à La buire , appartenant à Gecina.

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SIIC+ I Juin 2015 SIIC+ I Juin 201538 39

tAux De RenDeMent DeS buReAux De quALIté pRIMe DAnS LeS pRInCIpALeS MétROpOLeS FRAnçAISeS à FIn 2014

RépARtItIOn Du pAtRIMOIne DeS SIIC

Source : BNP Paribas Real EstateSource : rapports annuels

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Lyon

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Région International

Après avoir profité de l’international pour se développer, la plupart des foncières reviennent en France en régions.

L’apparition du régime SIIC en 2003 a libéré les foncières du carcan fiscal qui les entravait jusqu’alors et a procuré à ces entreprises une nouvelle souplesse dans leur stratégie immobilière et une réactivité renouvelée en termes d’arbitrage.

Leur première réponse a été de se déve-lopper à l’international, en Europe, surtout dans le domaine des centres commerciaux. Ce segment particulier permet de déve-lopper des approches innovantes de créa-tion de valeur et de diversifier le risque de façon efficace entre des pays présentant des profils de consommation différents.

Puis, de façon moins spectaculaire mais tout aussi déterminée, les SIIC ont déployé leur savoir-faire dans l’immobilier d’entre-prise des métropoles régionales en France. Au final, en 2014, la physionomie de leur patrimoine est totalement différente de ce qu’elle était en 2003. Il y a dix ans, les SIIC étaient essentiellement exposées en immobilier francilien. Aujourd’hui, le patrimoine est presque équitablement réparti entre Ile-de-France, régions et inter-national, en quasi-totalité en Europe.

un savoir-faire territorialCette mutation a bien entendu été soutenue par la croissance des métropoles et a contri-bué à leur développement. L’économie immobilière repose sur l’économie territo-

une stratégie payanteLa stratégie de développement en régions s’est avérée payante financièrement. La performance des actions des SIIC investies majoritairement en régions apparaît net-tement supérieure à celle de l’ensemble des SIIC. A la fin mars 2015, l’indice dividendes réinvestis des SIIC Régions surperforme l’indice général Euronext IEIF SIIC France de 11% sur un an et de 43% sur cinq ans. Le biais de l’indice SIIC

Régions vers les centres commerciaux joue un rôle dans ce résultat, mais cela tient à la structure même de l’immobilier d’entre-prise en régions.

(1) Marché du Logement, L’Empreinte des Territoires, Gilbert Emont,

Economica, mars 2015

riale, laquelle a plus à voir avec la structure des revenus qu’avec les facteurs de pro-duction. Une discrimination de plus en plus évidente oppose en effet les métropoles dynamiques hors agglomération pari-sienne, soutenues par la vigueur de l’éco-nomie locale marchande et non marchande mais aussi par l’immigration de population à fort pouvoir d’achat, des villes plus tra-ditionnelles, bénéficiant de moins d’atouts . Les SIIC ne s’y sont pas trompées en consacrant aux investissements en régions près de la moi-tié du volume de leurs investissements sur les dernières années, essentiellement à Bor-deaux, Lyon, Marseille, Lille, Toulouse et Nantes, à la recherche de rendements locatifs attractifs, notamment sur les bu-reaux, supérieurs de 1,5% à plus de 2% de celui du quartier central des affaires parisien (voir graphique).

Les SIIC sont devenues progressivement des partenaires incontournables des collectivités territoriales dans le cadre de la modernisa-

tion des métropoles régionales. Les exemples sont légion : la Part-Dieu à Lyon, Euromed à Marseille, les Bassins à Flot à Bordeaux, les Portes de Gascogne à Toulouse, entre autres. Les foncières ont redynamisé ces quartiers en créant des espaces intégrés de commerces, bureaux, loisirs et logements. Certaines foncières se sont aussi spécialisées dans le développement des entrées de villes

comme à Troyes en les rendant plus accueil-lantes et en leur permettant de se fondre dans le paysage urbain existant. Dans tous ces cas, les collectivités locales trouvent avec les SIIC un interlocuteur de long terme, un partenaire solide et structuré qui s’est im-posé d’autant plus facilement que la crise des années 1990 a restructuré l’industrie immobilière et a décimé les promoteurs qui étaient jusqu’alors quasiment les seuls inter-locuteurs.

Les SIIC et les métropoles régionales, un nouvel eldorado

pierre Schœffler Senior Advisor, Institut de l’Epargne Immobilière et Foncière (IEIF)

Infos ReIts

pour en savoir plus www.ieif.fr

LeS ReIts RéGIOnALeS Aux uSA

Depuis leur lancement en 1960 sous la présidence Eisenhower, les REITs sont devenues une institution du marché financier américain. Elles se sont déclinées au fil des ans en plusieurs variantes : Equity REITs qui investissent en immobilier locatif, Mortgages REITs, qui investissent en prêts pour l’acquisition d’immobilier, Listed REITs et Unlisted REITs. Les SIIC en France sont l’équivalent des Listed Equity REITs, et les OPCI professionnelles l’équivalent des Unlisted Equity REITs.

Sur les 833 milliards de dollars de capitalisation des Equity REITs à la fin 2014, le principal segment est celui des REITs investissant dans les centres commerciaux régionaux qui représentent 13% du total, à quasi-égalité avec les REITs s’engageant dans l’immobilier résidentiel. Viennent ensuite les REITs qui placent leurs fonds dans les bureaux, les commerces de ville, les hôtels, les cliniques, les plateformes logistiques, les infrastructures et d’autres formes diversifiées d’immobilier qui représentent chacune de 5% à 10% du total.

Ce segment des REITs investissant dans les centres commerciaux régionaux s’est bien comporté en Bourse, mieux que les REITs dans leur ensemble. Sa performance dividendes réinvestis n’est supérieure à celle des REITs que de 2% sur l’année 2014, mais elle est supérieure de 60% sur la période de cinq ans 2009-2014.

Les SIIC sont des partenaires incontournables des métropoles régionales

La Métropole de bordeaux, une des cibles des SIIC en régions.

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SIIC+ I Juin 201540

L’autre ville lumière qui a su attirer les SIIC Dans chacun des grands chantiers urbains de l’agglomération lyonnaise, les grandes foncières jouent leur partition, harmonieusement conduite par le chef d’orchestre Gérard Collomb.

Dans chacun des grands chan-tiers urbains de l’agglomération lyonnaise, les grandes foncières jouent leur partition, harmonieu-sement conduite par le chef d’orchestre Gérard Collomb. Et si la ville lumière n’était pas toujours celle que les Parisiens croyaient ! Lyon peut aussi bien y prétendre, entre le berceau du cinéma et ses célèbres frères ou encore par la fête qui illumine la ville au mois de décembre. Devenue ville-monde, la capitale des Gaules a souvent oscillé entre des périodes de grand calme et de brusques renou-veaux. Assurément, la ville vit actuellement une de ses phases de transformation qui fait d’elle un énorme chantier préparant les échéances du futur.

Les quatre piliers de la métropole intelligente On ne peut plus limiter son quartier des affaires à la Part-Dieu, quoi que ce quartier soit lui aussi en pleine effervescence. Lyon Part-Dieu restera le cœur stratégique de la métropole lyon-naise et l’un des moteurs de son attractivité à l’échelle nationale et européenne. Lyon Part-Dieu se positionne toujours comme le

Christophe tricaudRédacteur en chef de Pierrepapier.fr

opportunités en développant sa stratégie Grand Lyon Métropole intelligente, basée sur quatre piliers : les nouvelles mobilités, les services numériques, l’énergie et les conditions de l’innovation.

Des opérations emblématiques menées par des SIIC A Confluence, comme à Gerland ou dans le Carré de Soie, à cheval sur les communes de Villeurbanne et de Vaulx-en-Velin, la métropole prend corps. Citons encore la Vallée de la Chimie, berceau historique de la chimie (pétrole et gaz), qui est en pleine mutation. Ce nouveau pari, sous l’impulsion d’Axelera (pôle mondial), vise à devenir un territoire stratégique pour l’implantation d’activités liées aux cleantechs. Dans chacun de ces nouveaux quartiers la

métropole a signé des parte-nariats d’envergure avec de nombreuses sociétés d’investis-sement immobilier cotées (SIIC). L’œuvre d’Unibail-Rodamco a été structurante dans le quar-tier Confluence. Foncière des Régions a investi Villeurbanne dans le Carré de Soie, mais aussi aux confins du parc de la Tête d’Or avec son immeuble le Patio. A Gerland, deux immeubles vont voir le jour, Ambre et Opale, sous les efforts d’Icade et d’Altarea-Cogedim. Ailleurs dans l’agglomération, Affine et ANF Immobilier ont

La Métropole de Lyon a choisi de transformer ses contraintes en opportunités

Le bILLet de pIeRRepapIeR.fR

hub métropolitain contemporain qui fait référence dans le monde entier. Mais, à côté, ont surgi de nouveaux pôles sur fond de revitalisation de friches indus-trielles. Lyon s’est réconciliée avec la pointe de sa presqu’île où émerge désormais le musée des Confluences qui a ouvert ses portes en décembre dernier.

Le nouveau bâtiment, dessiné par le cabinet d’architecture Coop Himmelb(l)au, est venu compléter une offre initiée par la restructuration par Icade de la Sucrière, il y a déjà quelques années, pour en faire un des lieux incontournables de la biennale. Encore cette nouvelle institution constitue-t-elle le point d’orgue de ce nouveau quartier situé au-delà de la « barrière de la gare de Lyon-Perrache » enfin franchie pour recoudre le tissu urbain. Ici comme ailleurs, la Métropole de Lyon a choisi de transformer ces contraintes en

joué leur partition. Cette dernière foncière est d’ailleurs l’héritière de la Rue impériale de Lyon, l’une des plus anciennes fon-cières cotées en Bourse dont elle s’est séparée de ses actifs historiques en centre-ville pour investir les nouveaux espaces en reprenant le siège historique d’Areva, après avoir restructuré les immeubles d’Alstom Transport et du groupe Adecco France.

Les SIIC séduites par le « business friendly » de leurs interlocuteursSi les SIIC ont massivement et promptement répondu à l’appel des édiles de l’agglo-mération lyonnaise, ce n’est pas seulement parce qu’elles ont adhéré aux perspectives économiques qui soutiennent ces projets. Les représentants des SIIC sont unanimes pour saluer le caractère « business friendly » de leurs interlocuteurs locaux. Assurément, les équipes dirigées par Gérard Collomb, Maire de Lyon et Président de la métropole, suivent harmo-nieusement ce maire bâtisseur, une catégorie pas si répandue que cela dans l’Hexagone. La mutation de Lyon n’a pas tardé à trouver une réponse favorable à ses efforts puisque, l’an dernier, la ville a placé 250 000 mètres carrés de bureaux et qu’elle en a désormais 5,5 millions, soit plus que Barcelone et presque autant qu’Amsterdam. D’ailleurs, Lyon figure déjà, avec Paris, dans le classement des vingt places mondiales les plus attractives, devant Hong Kong ou Pékin.

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Page 23: au cœur de la Métropole de Lyon...28, Place de la Bourse - 75002 Paris au Palais Brongniart à 18h00 1er décembre D epuis une dizaine d’années, la politique de déve-loppement

Les SIIC en quelques chiffres

Chiffres clés- Nombre de sociétés : 46 SIIC dont 11 paneuropéennes- Nombre de m2 détenus : 45 millions

Liste des SIIC par capitalisation boursière en millions d’euros (au 30 avril 2015) • UNIBAIL-RODAMCO SE • KLEPIERRE • GECINA • HAMMERSON* • ICADE • FONCIÈRE DES RÉGIONS • SEGRO*

• ALTAREA-COGEDIM • MERCIALYS • WERELDHAVE* • COFINIMMO* • SOCIÉTÉ FONCIÈRE LYONNAISE • FONCIÈRE DES MURS

• EUROCOMMERCIAL* • WAREHOUSES DE PAUW* • EUROSIC • VASTNED* • FONCIÈRE DE PARIS SIIC • TERREÏS • FDL

• FONCIÈRE DES 6e ET 7e ARRONDISSEMENTS DE PARIS • ANF IMMOBILIER • CEGEREAL • ASCENCIO* • MONTEA*

• SOCIETE DE LA TOUR EIFFEL • ARGAN • PATRIMOINE & COMMERCE • FONCIÈRE INÉA • FREY • IMMOBILIÈRE DASSAULT

• AFFINE R.E. • SÉLECTIRENTE • FONCIÈRE SEPRIC • SCBSM • MRM • PAREF • CARREFOUR PROPERTY DEVELOPMENT

• BLEECKER • ACANTHE DEVELOPPEMENT • FONCIÈRE ATLAND • ZÜBLIN IMMOBILIÈRE FRANCE • ADC SIIC*

• FONCIÈRE PARIS NORD

Répartition géographique du patrimoine Répartition par type d’actifs du patrimoine

Source : IEIF

* SIIC PANEUROPEENNES Source : IEIF

Paris Région parisienne

Bureaux Commerces, hôtels, loisirsLogistique et locaux d’activitésHabitationLocaux mixtes

Province Etranger

8%

31%

32%

29%

52%

21%24%

2%0%

Paris Région parisienne

Bureaux Commerces, hôtels, loisirsLogistique et locaux d’activitésHabitationLocaux mixtes

Province Etranger

8%

31%

32%

29%

52%

21%24%

2%0%

« Les SIIC sont des partenaires incontournables de la Métropole. Construire la ville ne se fait pas sans risque et, pour un maire, pour un président de Métropole, pouvoir compter sur un lien de confiance avec des acteurs comme les SIIC est éminemment précieux. »

Gérard Collomb, Président de la Métropole de Lyon, Maire de Lyon et Sénateur du Rhône