attaque - yapla...henry ford la griffe du loup - volume 3 - no. 1 5 bruits et échos le capm informe...

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Le magazine des droits et libertés des motocyclistes au Québec Une publication trimestrielle du Comité d'action politique motocycliste Volume 3 - Numéro 1 - Janvier 2004 ATTAQUE LE CAPM CONTRE-ATTAQUE LA EN PROPOSANT UNE NOUVELLE HAUSSE DES PLAQUES Numéro de convention de la Poste-publications: 40063512

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Page 1: ATTAQUE - Yapla...Henry Ford LA GRIFFE DU LOUP - VOLUME 3 - NO. 1 5 Bruits et échos Le CAPM informe Près de 200 personnes de partout au Québec Le Comité d’action politique motocycliste,

Le magazine des droits et libertés desmotocyclistes au Québec

Une publication trimestrielle du Comité d'action politique motocycliste Volume 3 - Numéro 1 - Janvier 2004

ATTAQUE

LE CAPMCONTRE-ATTAQUE

LA

EN PROPOSANT UNE NOUVEL L E HAUS S E DE S P L AQUES

Numéro de convention de la Poste-publications: 40063512

Page 2: ATTAQUE - Yapla...Henry Ford LA GRIFFE DU LOUP - VOLUME 3 - NO. 1 5 Bruits et échos Le CAPM informe Près de 200 personnes de partout au Québec Le Comité d’action politique motocycliste,

LA GRIFFE DU LOUP - VOLUME 3 - NO. 1u 2

Volume 3 - Numéro 1Janvier 2004

Mot du président 3Qu’est-ce que l’avenir réserve aux motocy-clistes québécois?

Éditorial 4Les milles et une prophéties se réaliseront-elles?

Bruits et échos 5Soirée d’information, AGA 2003, pétitionsur le net...

Tribune libre 6Le CAPM a dix ans (la suite), déception,boycott et la SAAQ

Démarches laborieuses 9Ce n’est pas facile de rencontrer nos élus!

Position du CAPM 10La position du CAPM face à l’augmentationdes plaques

Argumentation du CAPM 12Extrait de l’argumentaire du CAPM envoyéau ministre des Transports

Nouvelles Internationales 15Des nouvelles de notre petite planète

Sondage 16Donnez votre opinion sur le libre choix

Chronique judiciaire 17L’épisode FMVSS218 est terminé

Les tests de casques 18C’est bien beau le DOT FMVSS218 mais çaprouve quoi?

Mais pourquoi CAPM? 19Pourquoi le CAPM s’appelle CAPM

Cas vécu 20Il n’est pas inutile de se battre

Editorial IWill the 1,001 prophecies become reality?

Licences and registrations IIA question of equity for the CAPM

Soap Box IIISupport in the fight against fee increasesfor licences and registrations

International news IVSome bites of news from our small planet

Archives 22Le recours collectif de 1994Pas moins de 2,2 milliards en jeu

Entre Plume et Griffe 23J’ai pas la réponse

Visite en Europe 24Le CAPM présent à une réunion de la FEMA

La FEMA? 25C’est quoi au juste la FEMA

Offre d’emploi 26Un travail enrichissant...

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N ous avons vu, dans les derniersmois, le gouvernement actuelnous annoncer de façon souvent

indirecte, une augmentation du coût d’im-matriculation des motos, toutes catégoriesconfondues. Et ne nousleurrons pas, après lesplaques, suivra peutêtre l’homologation?Forts de leur expéri-ence, surtout pour ceuxqui ont connu l’annéedu 40%, les membresdu CAPM se sontattaqués à contrer cettepossibilité. Pour êtreplus efficaces et aug-menter nos chances desuccès, il est essentielque tous les motocy-clistes soient unis etsignifient leur appui auCAPM et ce, le plusrapidement possible etde toutes les manièrespossibles. Devenir Parti-san du CAPM c’est semontrer non seulement soli-daire, mais préoccupé pour l’avenir mêmedu motocyclisme au Québec. Devenir mem-bre et partager le travail d’autres bénév-

oles est souhaitable, mais pas nécessaire-ment possible pour beaucoup de gens.

S’alarmer pour l’avenir des motocyclistespeut paraître négatif, même pessimiste,mais il ne faut pas oublier que pour beau-

coup d’entre nous, lamoto est avant tout unplaisir. Si ce plaisirdevient trop onéreux,nous passons à d’autreschoses. Mais souvent enlaissant des marques denotre passage. La surviedu motocyclisme passepar l’action politique etcette action politiquepasse par le CAPM. Cetexte, bien que bref, seveut un cri du cœurpour tous les ferventset passionnés de lamoto.Il est minuit moinscinq, chers amis moto-cyclistes, ne laissonspas les politiciens quine sont que de passage

déterminer l’avenir dumotocyclisme au Québec. Joindre les rangsdu CAPM, c’est faire un grand pas pourassurer notre survie. n

LA GRIFFE DU LOUP - VOLUME 3 - NO. 1 u 3

Mot du PrésidentQu’est ce que l’avenir

réserve aux motocyclistes québécois?

Michel Désalliers

Rédacteur en chefPierre Tourigny

Équipe de rédactionMichel Desalliers

Barry FaguySerge Huard

Claude LacasseGilles PaquinJennifer Ross

Noël-André ScanoNormand Noiseux

Directeur artistiqueDidier Constant

ÉditeurSerge Huard

La Griffe du Loup est le magazineofficiel du Comité d’action politique

motocycliste (CAPM).C.P. 49120

Place VersaillesMontréal, Québec H1N 3T6

Téléphone : (514) 253-CAPM (2276)Fax : (514) 253-CAPM

Site web : http://www.capm.qc.caCourriel: [email protected]

Rédacteur en chef : [email protected]

La Griffe du Loup est produite pour leCAPM par Turbopress Inc.

Exclusivité : toute reproductiontotale ou partielle de La Griffe du

Loup est non seulement permise maisencouragée, sous condition de men-tionner la source et de faire parvenir

deux copies de la publication auCAPM.

Abonnement : en devenant partisandu CAPM vous êtes automatiquement

abonné à La Griffe du Loup. Pourdevenir partisan il suffit de remplir le

coupon inclus dans les pages de cenuméro et de le retourner avec unchèque ou mandat- poste au CAPM.

Faire parvenir les copies non livrées à:CAPM

C.P. 49120Place Versailles

Montréal, Québec H1N 3T6

No. ISSN 1703-1192

Poste-Publications numérode convention 40063512

Dépot légal - Bibliothèque nationaledu Canada, 2002

Dépot légal - Bibliothèque nationaledu Québec, 2003

«...il est essentiel que

tous les motocyclistes

soient unis et signi-

fient leur appui au

CAPM...»

Lors d’une réunion, Quelqu’un demanda l’aide de Quelqu’un d’autre pour un projet. Tout lemonde attendait de voir si Quelqu’un d’autre allait offrir de son temps et de ses efforts.Finalement Personne ne leva la main. Comme on sait tous que Personne ne fait rien, le projetn’a pas abouti. Tout le monde était assez bouleversé que rien ne se soit produit. Maispuisque Personne n’avait levé la main, il devenait plutôt difficile de blâmer Quelqu’un d’autrepuisque Personne n’avait rien fait.

Quand Quelqu’un d’autre pourrait faire quelque chose mais ne le fait pas, Personne ne s’at-taque à la tâche et rien n’est accompli. «Si jamais Quelqu’un d’autre pouvait prendre unesimple et petite tâche», disait Quelqu’un, «alors Tout le monde aurait quelque chose à faire etle travail pourrait être complété.»

Donc s’il vous plaît, Quelqu’un d’autre, la prochaine fois que Quelqu’un demandera del’aide, assurez-vous de lever la main, car si Personne ne le fait, alors Tout le monde perd. n

Jennifer Ross

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u 4 LA GRIFFE DU LOUP - VOLUME 3 - NO. 1

Est-ce que tous les malheurs

annoncés vont nous tomber

dessus?

D epuis plusieurs années, des cris d’alarmes sontlancés. On dit même que le monde de la motopourrait changer de visage, ne plus être celui

qu’on connaît aujourd’hui. Les «prophéties» vont del’interdiction de modifier sa moto au portobligatoire de vêtements de sécurité. Il y aaussi eu la limitation de cyclindrée des motosà 400cc et moins, la limitation de la puissancedes motos, les «crash bar» et/ou le sac gon-flable obligatoire, la limitation des groupes demotos à deux motos maximum, le casque pro-tecteur de type scaphandrier attaché auxépaules, et tout dernièrement l’ABS obliga-toire.

Pourquoi ces «prophéties de malheurs» nese sont-elles pas encore réalisées? La réponseest dans l’implication d’un groupe de motocyclistes. Un groupe quidéfend les droits et libertés des motocyclistes sans égard aux typesde motos. Un groupe de passionnés qui croit dans la liberté d’agiret de penser. Ce groupe lance des appels à l’aide depuis troplongtemps. Ce groupe, le CAPM, est à la veille d’être débordé par lenombre et l’ampleur des «prophéties» à combattre.

Lors d’une soirée de fin de saison d’association moto, c’est qui le«casseux» de «party»? Le gars qui parle du CAPM. «Tout ce qu’onveut, c’est d’avoir du fun.» «Vos platitudes, on n’en a pas besoin.»

Pensez-y deux minutes. S’il y a des «partys» c’est parce qu’il y ades associations. Et ce sont les motocyclistes qui forment ces asso-ciations. S’il n’y a plus de motocycliste, y aura-t-il encore des «par-tys»?

En 1988, alors que personne ne s’occupait de droits et libertésmoto, il y a eu une hausse de 40% du coût des plaques d’imma-triculation. Le nombre de motocyclistes a chuté de plus de 30%dans les années qui ont suivi. Combien resterait-il de motos imma-triculées aujourd’hui si l’augmentation de 100% avait passé en1999? Sans compter le port obligatoire du «full-face» qui a étéstoppé en 1994. L’impact d’une réduction drastique du nombre demotos au Québec est beaucoup plus grand qu’on peut l’imaginer.

Alors qu’est-ce qu’on fait? Let’s get party and fuck the rest! Ousi nous prenons les choses en main pour défendre notre passion?

La politique, c’est ce qui a permis aux motocyclistes de la Penn-

sylvanie d’obtenir le libre choix pour le port ducasque à moto en septembre dernier. Tout le travails’est fait par la politique. Aucune manifestation ourandonnée sans casque.L’issue d’une bataille dépend de trois éléments; lesmunitions, les armes et les soldats. Si un de ces élé-ments est manquant, l’issue de la bataille est facile àprévoir. Pour ce qui est des munitions (argent) et desarmes (tactique, stratégie, expérience) le CAPM se

débrouille pas mal (attention, je ne dis pasque c’est le Klondike). Ce qui risque de fairedéfaut ce sont les soldats. Le monde de lamoto est attaqué sur tous les fronts. Si nosstratégies s’améliorent, il en est de mêmepour l’adversaire. Les affrontements ne sontpas seulement plus nombreux, ils sont aussiplus difficiles, plus complexes.Une autre analogie serait celle avec les pom-piers. Les trop peu nombreux sapeursdevront se concentrer sur les incendiesmajeurs et négliger les autres feux qui con-

tinueront de brûler. Là où il y a problème, voire urgence, c’estquand nos incendies majeurs d’hier sont surpassés par d’autresplus gros et plus nombreux.

L’issue de la bataille est directement proportionnelle avec letaux d’implication. Peu importe de quelle bataille il s’agisse:plaques, homologation, interdiction, casque, etc.

Vous voulez avoir encore des «partys» pour longtemps? Pensez-ytout de suite. Autrement c’est dans un club de tricot que vousaurez vos «partys».

L’avenir est simple. Si les motocyclistes ne s’impliquent pas plusen politique, ils vont mériter ce qui va leur arriver. n

Le temps est-il venu ?Les milles et une prophéties se réaliseront-elles ?

Éditorial

Pierre Tourigny

«Si les motocyclistes ne

s’impliquent pas plus en

politique, ils vont mériter

ce qui va leur arriver.»

«Être ensemble est un début,

demeurer ensemble est un progrès,

travailler ensemble est le succès.»

Henry Ford

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Bruits et échos

Le CAPM informePrès de 200 personnes de partout au QuébecLe Comité d’action politique motocycliste, CAPM, a accueilli prèsde 200 personnes pour sa soirée d’information tenue à Montréal le21 novembre dernier. La menace d’augmentation du coût desplaques était au cœur des discussions.

Les motocyclistes sont venus de partout pour démontrer leurappui au CAPM. La Beauce, le Saguenay, Québec, Sherbrooke,Charlevoix et l’Outaouais étaient parmi les régions représentées.

Il y a d’abord eu un bref résumé des autres dossiers dont leCAPM s’occupe. Ensuite les orateurs sont entrés dans le vif dusujet, l’augmentation projetée des plaques de motos. Le porte-parole du CAPM, Serge Huard, a fait un rappel historique des deuxautres batailles contre la Société de l’assurance automobile duQuébec, SAAQ. Le porte-parole a mentionné que la SAAQ a utiliséune meilleure stratégie qu’en 1999. Le projet d’augmentation étantannoncé tard l’automne, il est difficile pour le CAPM de mobiliserles motocyclistes alors que les motos sont remisées.

Le secrétaire du CAPM, Normand Noiseux, a rappelé aux partici-pants que l’augmentation ne vise pas seulement les motos. Pourl’instant ce sont les jeunes conducteurs et les motocyclistes quisont visés. Le prochain groupe visé serait les personnes agées.

Avec toutes les menaces et pressions que les motocyclistessubissent de plusieurs paliers de gouvernement, le CAPM envisageaussi la possibilité d’aller en recours collectif contre l’état. Le con-seil canadien des fabricants de moto, MMIC, ainsi que lesmarchands de motos ont déjà été rencontrés à ce sujet.

Les représentants du CAPM ont finalement invité les gens àposter les lettres types aux élus. Des copies de ces lettresdénonçant l’augmentation étaient disponibles à l’entrée. Ces let-tres sont aussi disponibles sur le site du CAPM au www.capm.qc.ca

Assemblée générale annuelle du CAPMC’est le 13 décembre dernier que le Comité d’action politique moto-cycliste tenait son assemblée générale annuelle. Les administra-teurs ainsi que les responsables de sous-comités ont remis leursrapports. Le point chaud était encore une fois le dossier desplaques. Le secrétaire, Normand Noiseux, a fait un résumé des ren-contres qu’il y a eues dans les semaines précédentes avec le gou-vernement.

Il a été impossible de rencontrer la ministre délégué des Trans-ports (le ministre des Transports étant absent pour maladie). Unerencontre avec son attachée politique et le chef de cabinet a eulieu la première semaine de décembre. Un document de plus devingt pages a été envoyé au ministre pour défendre la position duCAPM sur le coût des plaques de motos. Par la suite, c’est par uneconférence téléphonique que l’échange s’est poursuivi.

Au moment d’écrire ces lignes, il n’y avait aucun engagementdu gouvernement dans un sens ou dans l’autre en ce qui concernel’augmentation des plaques de moto. Ce dossier évoluant de jour

en jour, il est possible que la situation ait changé dans un sens oudans l’autre au moment où vous lirez ces lignes.

Élection: deux administrateurs se sont joints au conseil d’ad-ministration pour un total de 10 personnes au lieu de 8 commeinitialement. Pierre Mercier, l’organisateur de la Journée du loupVIII, s’est joint au conseil d’administration ainsi que PierreTourigny.

Restez à l’écoute du CAPM pour savoir ce que les motocyclistesdu Québec seront appelés à faire dans les prochains mois. Et nemanquez surtout pas la conférence bisannuelle du 6 mars 2004.Le moment idéal pour démontrer aux élus que les motocyclistessont toujours mobilisés et qu’ils ne se laisseront pas faire.

Une pétition Internet à motodirect.netCeci est une pétition électronique à signer a-b-s-o-l-u-m-e-n-t! Legouvernement parle d’augmenter les plaques des motocyclistes,mais simples automobilistes, ne vous croyez surtout pas à l’abri.L’idée est de passer par les motocyclistes et d’augmenter radicale-ment le prix de leurs plaques pour remplir les caisses de la SAAQ,mais ils comptent également augmenter les plaques des automo-bilistes pour un minimum de 60$/année. Vous en avez marred’être obligé de renflouer les caisses du gouvernement sous toutessortes de prétextes? Nous aussi! Alors, un bon geste! Faites cir-culer cette pétition à tous vos contacts, l’union fait la force et lepassé a prouvé que des pétitions peuvent changer les choses, maisquand une majoration tarifaire est adoptée, il est trop tard pourchiâler. À vos claviers tous!Lebosshttp://www.motodirect.net/petition.php n

Près de 200 motocyclistes étaient présents à la soiréed’information du 21 novembre dernier.

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Exprimez votre opinion ! Tous les textes reçus seront publiés s’ils respectent la philosophie du code d’éthique de La Griffe du Loup (page 27).

Envoyez vos textes au CAPM par courrier (coordonnées page 27) ou via le site web (www.capm.qc.ca).

Tribune libre

De bons souvenirsEn recevant votre courriel m’informant du 10ième anniversaire

de la fondation du CAPM, voilà surgir de ma mémoire des souvenirsde mes débuts en tant que motocycliste. J’ai débuté mes expé-riences à l’été 1995, j’avais 46 ans, mon permis dans les pochesdepuis l’âge de 21 ans, mais n’ayant jamais conduit une moto. Monmentor était mon voisin d’en face. Il m’a invité à l’accompagnerdans ses randonnées. Que de plaisirs j’avais à le suivre en Mon-térégie, dans Lanaudière, dans les Laurentides, dans les Cantons deL’Est.

Ce que je retiens de cette époque, mon compagnon de route nevoulait aucunement s’associer au CAPM car c’était pour lui uneassociation de motocyclistes qui se faisait le défenseur des«Harleytistes» dont les motos étaient munies de tuyaux d’échappe-ment très bruyants (pipe direct).

Les propriétaires de motos japonaises n’avaient pas encore com-mencé à mettre des échappements bruyants. Donc, mon ami étaitfortement opposé à en savoir davantage sur les droits des motocy-clistes. Il faisait la sourde oreille aux motivations qui animaient leCAPM et il n’a jamais contribué à l’essor du CAPM.

Tout ça pour vous dire qu’avec le temps et un peu de recul, laperception du CAPM a bien changé. Nous pouvons dire un GrandMerci à ces hommes, à ces femmes qui ont su avec brio relever lesnombreux défis pour la défense de nos droits et soulever nos pas-sions lors de rassemblements annuels: «La Journée du loup».

Bon dixième anniversaire et longue vie au CAPMRaymond ChampignySaint-Hyacinthe

Directement de la SAAQÀ titre de Vice-présidente à la sécurité routière de la Société del’assurance automobile du Québec, je suis heureuse de souligner le10e anniversaire du Comité d’action politique motocycliste.

La sécurité des motocyclistes demeure au cœur des préoccupa-tions de la Société et nous entendons poursuivre nos actions desensibilisation en vue d’assurer à l’ensemble des usagers de la routeune meilleure sécurité.Johanne St-Cyr

Félicitations pour ces 10 années.Je suis un nouveau partisan du CAPM qui croit à cette cause de ladéfense des motocyclistes. Continuez votre bon travail.Daniel ProulxDirecteur de la sécurité, AMRN

Bonjour à vous tous du CAPMJ’ose encore vous écrire mais sans dorénavant attendre quelqueréponse... je m’y suis résigné...

Pourquoi cette entrée en matière?

Parce qu’après avoir écrit à certains d’entre vous je n’ai pas nonplus obtenu de réponse...

Parce qu’après avoir «posté» sur le forum de discussion du sitedu CAPM, j’ai reçu un commentaire peu élégant de l’une d’entrevous qui me précisait tout de même que le CAPM se cherchait unerelève. Malgré l’intérêt que je lui ai donc manifesté par retour ducourriel, je n’ai plus jamais eu de réponse d’elle...

Parce qu’après avoir visité le site du CAPM à maintes et maintesreprises, je constate que les mises à jours sont trop peu fréquentes.L’information qui y est diffusée n’y est pas à jour, etc.

Par ailleurs malgré mes nombreux «posts» sur le forum de dis-cussion du site du CAPM, le nombre de réponses et de réactionsreste insignifiant. J’en viens à constater que le site du CAPM n’estde toute évidence pas assez connu ou mal enregistré dans les out-ils de recherche sur internet.

Vous comprendrez, j’en suis sûr, que je ne peux comprendre uneorganisation qui suscite la participation alors qu’elle la rejette aus-si carrément lorsqu’on y manifeste un intérêt.

J’avais pris une carte de «Partisan» l’an dernier parce que j’ap-puyais votre action. Cette année, en raison du manque de sérieuxconstaté, j’en suis moins sûr...

Évidemment, il en va de même de mon envie d’implication...J’en suis à penser que j’aurai sans doute plus de chance de faire

bouger des dossiers par moi-même... (j’ai déjà commencé)Je vous prie donc, mesdames et messieurs, de considérer ce qui

précède, pour le bénéfice de tous les bikers que vous représentez.Bonne Journée!Richard Vallée

SalutJ’habite à Montréal et 2 ou 3 fois pendant la saison je retrouve mamoto par terre. Eh oui, un automobiliste qui se stationne. Il n’y a,bien évidemment jamais possibilité de retrouver le fautif...Pourquoi dans les villes du Québec n’y a-t-il pas moyen de se sta-tionner sur le trottoir comme ça se fait sans problème en Europe?J-Michel Maigné

BonjourUn petit mot pour vous dire que j’ai envoyé, début septembre, uncourriel (joint) à la direction générale pour me plaindre de l’inter-diction de circuler sur une des rues du centre-ville de St-Sauveur.On ne m’a même pas répondu.

Qu’en pensez-vous?

Courriel envoyé:Je désire dénoncer votre règlement municipal qui m’interdit commemotocycliste d’utiliser une rue principale de votre localité. Je paieet ce très largement mon droit d’immatriculation et à ce titre con-sidère avoir le droit de circuler sur les routes que je contribue aussi

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LA GRIFFE DU LOUP - VOLUME 3 - NO. 1 u 7

à payer. Ceci dans le respect des lois. Mon véhicule est tout a faitlégal, ne cause pas plus de dommage qu’une voiture, n’est pas plusbruyant et ne laisse s˚rement pas les dépôts que laissent les chevauxqui ont droit de passage chez vous. Il semble que je sois le bienvenuà Saint-Sauveur sur quatre roues et l’inverse lorsque je circule surdeux roues. Pourtant, les dollars que je laisse chez vos commerçantssont les mêmes. Je vous demande donc d’enregistrer ma plainte surce sujet et de me fournir par écrit les explications pour un tel règle-ment ainsi que la copie dudit règlement.Pierre Pilote

Boycott, outil utile ou non?Le boycott, outil utile ou non? Le seul et unique moment où unboycott devient efficace: participation à 100%. En autre temps, leboycott devient une solution facile à un problème, une façon aiséed’éviter un obstacle. Lorsqu’un commerçant hésite, tarde ou refusede vous répondre, la solution facile: disparaître. Ainsi, le motocy-cliste n’a pas à confronter le fautif. La tendance se généralise. Lafacilité: quoi!

Les experts ont prouvé depuis longtemps qu’une des réactionshumaines est le recul et régulièrement la fuite. Elle prend dif-férentes formes. «La confrontation, moi, je n’ai pas de talent pourcela». «Je suis trop mauvais.» Bien d’autres excuses sont inventéesmais rarement exprimées. «Je n’ai pas eu le temps.» «Il y avaittrop de monde.» «Ça sert à quoi, il ne veut pas de nous?» Toutpour éviter de perdre la face. «Si le commerçant me répond et queje ne sais pas quoi dire, alors j’aurai l’air de quoi?» La fierté prendsouvent le dessus. Sauver la face a souvent priorité sur nos droits.Une liberté perdue est extrêmement difficile à retrouver.

Notre tempérament est comme ça, nous sommes des latins. Vousavez déjà entendu ça quelque part? Tempérament latin. Un tem-pérament se contrôle avec du temps et de la pratique. Faut vouloiret se réessayer le nombre de fois qu’il faudra. Les actions à pren-dre: se retirer calmement, se prendre en main, rencontrer la per-sonne fautive dans un moment moins chargé, se faire accompagnerpar une ou deux personnes, pas plus. Il n’y a pas de déshonneur àmanquer d’assurance ou de connaissance. Il faut bien préparercette rencontre.

S’impliquer dans les organismes sociaux, culturels et regroupantles gens d’affaire. Vous trouverez des motocyclistes dans tous lesmilieux, vous serez surpris. Ils n’ont pas le même problème étantcommerçants ou professionnels connus des autres commerçants. Ilssont les mieux placés pour contrer cette discrimination. Ils con-naissent les pressions politiques exercées sur les propriétaires decommerce. «Tu me grattes le dos, je te gratte le tien.» Un adagetrès important en politique et en affaires. Nos dirigeants utilisenttoujours les cocktails, les conférences de presse, les parties de golf,les parties de hockey pour transmettre leurs messages en douceur.Les membres de ces regroupements d’hommes d’affaires utilisent lamême stratégie. Ils y sont habitués. Conscientisez-les et vous serezsurpris du résultat. Même, certains non-motocyclistes, s’impli-queront dans le seul but d’éviter la perte d’une autre liberté.

Que vous soyez d’accord avec ladite personne n’a pas d’impor-tance. Si elle peut vous aider à régler le problème immédiat, prof-itez-en. Après, vous réévaluerez votre relation avec cette personne.

Le seul fait d’être présent régulièrement à leur rencontres, à leursévénements, vous assurera d’un appui très important. À la pre-mière demande, à la deuxième, à la dixième, je ne peux rienpromettre mais la liberté en vaut le coup. Vous serez surpris del’efficacité d’être seulement présent.

Ils vous considéreront comme un membre de leur organisationet non comme un opposant à une politique. Une fois les pieds bienétablis dans leur regroupement, l’efficacité de vos démarches ensera décuplée. Vous n’en reviendrez pas. Encore des «meetings»,des rencontres, des obligations. Oui, votre liberté d’aller où bonvous semble vaut-elle l’effort? J’en suis convaincu, moi!

La fuite est beaucoup plus facile. Moins risquée. L’apanage debien des grandes gueules. Il est tellement plus aisé et surtout plusgratifiant pour l’«égo» de crier sa rage lors d’une rencontre ou dansune lettre. Les gens se souviennent des grands «défonceurs» deportes ouvertes, pour quelques minutes puis les oublient jusqu’àla prochaine crise. La liberté appartient à ceux qui savent qu’ilspeuvent changer les choses. Le courage: faire les démarches pourenclencher ces changements. Claude LacasseGranby

Ndlr: Ce qui suit est un échantillon des lettres reçues en support auCAPM dans son combat contre l’augmentation des plaques.

Nous sommes un groupe de motocyclistes autochtones et nous con-naissons bien une de vos représentantes. Les autochtones et lesRiders des vétérans du Vietnam sommes tous derrière vous. Si vousorganisez quoi que ce soit, faites-le moi savoir et je ferai suivre lemessage à mes membres et nous appuierons. Excusez mon français,mais nous sommes anglais mais nous essayons de faire un effortsur cette question.

SalutSolidaire avant tps

Dan the manNajwa Rebels Wild Rider

La présente est pour confirmer notre appui aux actions du CAPMconcernant la hausse des droits d’immatriculation. Nos membrestransmettront leur désaccord aux différents ministres.Merci d’être vigilantsLise RoyAMT Mont-Joli/Métis

Cartes publicitairesPour faire la promotion du CAPM d’une façonsimple et efficace, le CAPM a produit descartes publicitaires qui se rangent très biendans la poche. Elles sont très faciles à dis-tribuer à quiconque désire avoir les coor-données du CAPM. Ces cartes publicitairessont disponibles auprès du CAPM. Coordon-nées en page 27.

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LA GRIFFE DU LOUP - VOLUME 3 - NO. 1u 8

Bonjour Serge,Je voudrais juste te dire un mot, je t’admire, pour ce que tu faiset la cause que tu défends. J’aurais bien aimé moi aussi vivre avectoi cette passion qui t’anime mais je l’ai trouvé avec Bikers Québecet le CAPM fait partie de quelque chose que je ne laisserai jamaistomber... J’aiderai et le soutiendrai toujours lorsque le Loup appellela meute, la meute rejoint le leader... Je veux que tu saches que jevais faire tout mon possible pour y être...

Bon on devrait se voir, j’avise mon monde. En passant, je trouveque Normand fait un bon travail et quand je le vois, je sais qu’ilest comme toi dans une autre association, mais comme toi c’est leCAPM que je vois.

Salut Biker Le ProfBikers Québec

Nous supportons les démarches du CAPM. Nous participerons à l’en-voi des 3 lettres, j’ai convoqué une réunion extraordinaire pourmardi le 18 novembre. Et nous ferons parvenir à tous nos membresdes lettres et les ferons circuler aussi chez les concessionnaires.Rinette Daigle, présidenteAM KRTB

Dans un premier lieu, je vous souhaite un bon hiver qui seprésente très chaud dans le monde des motocyclistes. Si vous avezpu suivre dans les médias, le projet du gouvernement de hausserles prix des plaques des motocyclettes.

J’espère que vous avez tous reçu du responsable de la vie poli-tique de la FMQ un exemplaire des trois lettres à envoyer aux ditespersonnes au verso de la lettre d’introduction.

J’espère que vous donnerez suite à la demande du CAPM enfaisant un envoi spécial des dites lettres à tous vos membres, cequi je suis certain que vous comprendrez l’importance de semobiliser même dans la neige.

Il serait apprécié par le comité du CAPM que vous confirmiez vial’adresse courriel: [email protected] et copie conforme à moi-mê[email protected] votre participation et votre plein sup-port aux actions prises par les représentants du CAPM et que noussommes prêts à faire les actions nécessaires pour faire avancer ledossier et maintenir les prix déjà existants.

Veuillez noter que le tout devra être fait avant le 21 novembreprochain.

N’hésitez pas à communiquer avec moi pour de plus amplesinformations.

Salutations!Roger Bouchard, président Région 01

C’est avec plaisir que nous nous rallions à la suggestion de M.Richard St-Laurent administrateur de la Région 09. Nous désironsvous apporter notre appui lors de votre démarche prochaine à ladéfense des droits et privilèges des motocyclistes québécois. Nousnous opposons formellement à toute hausse de prix pour les imma-triculations de motos pour la prochaine année et nous trouvonscette proposition de la SAAQ arbitraire et non justifiée puisquenous sommes les seuls à être touchés dans une telle démarche.

C’est à vous que nous nous en remettons pour nous représenterdans cette défense des droits des motocyclistes.Michel St-Laurent, PrésidentAssociation moto-touriste de Port-Cartier

L’important est d’agir tout de suite!En cette période de l’année, 20 000 lettres adressées à nos élusdémontreraient notre mobilisation autant que 20 000 motos àQuébec pour une Journée du loup. Le président de la région 01,ROGER BOUCHARD, demande votre appui et rajoute:

P.S: Les intentions réelles visées par la SAAQ sont de fixer lescoûts des plaques et assurances à 1320$ par motocyclette...

En tant que président de votre association, je me dois de vousinciter fortement à compléter les copies ci-jointes, date et signa-ture, et les retourner le plus vite possible dans les enveloppes pré-adressées, au Premier ministre, ministre des Transports.

Je sollicite votre collaboration. Cela nous concerne tous!Gildor LeblancPrésident de l’A.M.T.B.C. n

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bénévole

droits et libertésmotocyclistes

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Dossier des plaques

C omme vous le verrez dans les deuxarticles qui suivent, nos représenta-tions quant aux actions pour contrer

une éventuelle hausse des immatriculationssont déjà enclenchées. Cependant, il n’estpas facile d’arriver à rencontrer les autoritésgouvernementales afin de discuter desproblématiques du motocyclisme. Voici dansun premier temps les diverses communica-tions qui ont été faites au cours desderniers mois afin de rencontrer cesautorités.- Lettre au Ministre des Transports du

précédent gouvernement - 11 février2003

- Lettre à M. Jean Charest, Chef de l’oppo-sition - 10 mars 2003

- Lettre à M. Mario Dumont, Chef de l’ADQ- 10 mars 2003

- Lettre au Ministre des Transports, M.Yvon Marcoux - 2 juin 2003

- Lettre au Ministre des Transports, M.Yvon Marcoux - 1 ao˚t 2003

- Lettre au Leader parlementaire, M.Jacques Dupuis - 12 novembre 2003

- Lettre au Ministre des Transports, M.Yvon Marcoux - 19 novembre 2003

- Lettre au Leader parlementaire, M.Jacques Dupuis - 19 novembre 2003

- Lettre à Mme Sylvie Thouin, attachéepolitique de M. Dupuis - 24 novembre2003

- Lettre à M. Bernard Landry, Chef de l’op-position - 25 novembre 2003Jusqu’en novembre dernier, les démarch-

es avaient été entreprises afin d’obtenir unerencontre pour discuter de la mise sur piedd’une table de concertation permanente surle motocyclisme. Par contre avec l’annonce,à travers les médias le 1er novembredernier, d’une éventuelle hausse des imma-triculations des motocyclistes, nous avonsredoublé d’ardeur.

Dès le départ le CAPM a fait connaître saposition que vous pouvez lire en page 10.C’est lors de la rencontre d’information du21 novembre dernier, avec une assistance

de près de 200 personnes, que la machines’est vraiment mise en marche. Fort de l’ap-pui qu’il avait reçu des représentants desfabricants et des marchands à la rencontrede stratégie du 18 novembre, le CAPMlançait son offensive en vue de rencontrerles autorités le plus tôt possible. Plusieurslettres types et pétition furent renduesdisponibles afin que les motocyclistes, lesassociations et les commerçants fassentconnaître leur mécontentement auxautorités gouvernementales.

Finalement, le CAPM reçut une convoca-tion afin de rencontrer des représentants duministère des Transports le 2 décembredernier. Lors de cette rencontre, nous avonsfait connaître nos préoccupations et notreopposition face à une éventuelle hausse desimmatriculations des motocyclettes. Enregard des éléments énoncés, deux actionsconcrètes ont été décidées.

La première consistait à proposer au Mi-nistre la création d’un groupe de travail surle motocyclisme, visant à réunir autourd’une table tous les intervenants minis-tériels ainsi que les divers représentants dumonde motocycliste. Cette action a été sug-gérée en fonction des impacts économiquesmultidimensionnels du monde de la moto etdes nombreuses problématiques auxquellesfont face les motocyclistes. Sa mise sur piedse concrétiserait après la période des Fêtes.

La seconde visait à présenter un docu-

ment préparé par les représentants dumotocyclisme présents, afin d’identifier lesarguments prônant un gel des frais d’imma-triculation des motocyclettes. Cette actionétait envisagée en vue d’influencer unedécision devant être prise à court termequant à la hausse des immatriculations.

Vendredi le 5 décembre, nous recevionsun appel de Mme Stéphanie Neveu,attachée politique au ministère du Trans-port, nous demandant de devancer du 15 au8 décembre la remise de notre documentcompte tenu de l’imminence d’une décision.Vous trouverez des extraits de ce documenten page 12.

Nous avons porté à leur attention quenous étions inquiets qu’une décision por-tant préjudice aux motocyclistes soit prisesans que nous ayons pu expliquer correcte-ment notre argumentation et que, de cefait, nous nous retrouvions devant un faitaccompli. A cet effet, nous nous rendionsdisponibles pour les rencontrer et pourclarifier avec eux les différents points dudocument déposé.

Le CAPM agissant à titre de front com-mun des motocyclistes réitérait qu’unehausse des immatriculations des motocy-clettes était injustifiée. Il indiquait qu’unetelle décision laisserait peu d’alternativesaux principaux intéressés. Celles quidemeureraient seraient alors, à contrecœur,envisagées très sérieusement par le CAPM.

Le CAPM indiquait, qu’en considérationdu contexte énoncé dans ses communica-tions précédentes, il était essentiel quenous recevions, non seulement un accusé deréception, mais une réponse favorable dèsla semaine du 8 décembre 2003 afin qu’ellesoit présentée à l’assemblée généraleannuelle du 13 décembre.

C’est la situation qui régnait au momentd’écrire cet article. Il y aura s˚rement dessuites à tous ces événements. n

Normand NoiseuxSecrétaire du CAPM

Démarches longues et laborieusesCe n’est pas facile de rencontrer nos élus !

«Le CAPM envisage très

sérieusement, et à

contrecœur, les quelques

alternatives possibles en

cas de hausse des

plaques.»

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Dossier des plaques

L e 1er novembre dernier, les médiasmentionnaient que la Société de l’as-surance automobile du Québec

(SAAQ), «déficitaire depuis trois ans», pres-sait le gouvernement du Québec de «hauss-er le coût du permis de conduire et desdroits d’immatriculation des véhicules.» Ilsajoutaient même - et certains quotidiens enont d’ailleurs fait leurs manchettes - que «laSAAQ [aurait] déjà persuadé le ministre desFinances, Yves Séguin, et [qu’elle] comptebien exiger davantage, surtout des jeunes etdes motocyclistes».

Il se peut que les automobilistes aientété pris par surprise par cette nouvelle,mais les motocyclistes, pour la portion quiles concerne précisément, ne devraient pasl’être puisqu’il y a longtemps que le Comitéd’action politique motocycliste (CAPM) lesinforme de cette menace. Il semble doncque la SAAQ privilégie les cotisations à laréduction des réclamations et de ce faitnéglige d’assumer pleinement son devoir desociété d’état qui doit être de corriger lesproblèmes à la source plutôt que de se com-porter comme une compagnie d’assuranceprivée qui pense d’abord aux profits.

S’il est vrai que la SAAQ, depuis l’au-tomne 2002 est-il dit, mijote une tarifica-tion à la hausse pour tous les véhicules, ilest aussi exact que c’est depuis 1999 quecette même SAAQ tente de persuader leministre des Transports du Québec demajorer substantiellement la tarificationconcernant les motocyclistes. Elle s’adressedonc directement au ministre des Financesmaintenant, semblant faire abstraction dutitulaire de qui elle relève, soit le ministredes Transports.

En effet, c’est au printemps 1999 que laSAAQ lançait sa première offensive en cesens. Et alors, comme aujourd’hui, ce projetde hausses se voulait justifié par le clichéqui laisse entendre que «les motocyclistescontribuent peu comparativement auxindemnisations qu’ils réclament». Immédi-atement après cette annonce, le CAPM,

agissant en tant que front commun desorganisations motocyclistes du Québec, apris une position ferme et catégorique quipeut être énoncée comme suit: «Pas un dol-lar d’augmentation sans une justificationqui tienne compte de la réalité».

Une mobilisation sans précédent dansl’histoire des motocyclistes vint alorsappuyer les démarches du CAPM auprès dugouvernement: la Journée du loup IVrassembla plus de 25 000 motocyclistesdans les rues de Québec, soit plus d’unmotocycliste québécois sur quatre qui man-ifestèrent calmement mais résolument leuropposition audit projet de la SAAQ etdémontrèrent leur appui au CAPM. Suite àcette expression de solidarité à l’argumen-tation avancée par le CAPM, le ministreaccéda à la demande d’établissement d’unetable de concertation sur le motocyclismedans le but d’analyser sérieusement la situ-ation et de faire les recommandations quis’imposaient.

Les réunions de la Table de concertation,à laquelle participèrent les principaux inter-venants du monde de la moto au Québec(dont le CAPM, pour les questions poli-tiques, et la FMQ, pour ce qui concernait lasécurité et la prévention), confirmèrent lebien-fondé de la position des motocyclistes,à savoir que les propres statistiques de laSAAQ exposaient que la situation concer-nant les motocyclistes était tout à fait souscontrôle et qu’elle était en amélioration

constante. Les intervenants invités à cettetable se déclarèrent très surpris par le cli-mat de panique qui prévalait et commu-niquèrent leur consensus à s’opposer auxhausses demandées par la SAAQ. Peu après,le ministre décida, en conséquence, desurseoir aux dites augmentations de primesuggérées par la SAAQ.

Au printemps de 2000, les motocyclistesse mobilisèrent à nouveau, dans le cadre dela Journée du loup V organisée par leCAPM. Plus de 20 000 d’entre eux serassemblèrent à nouveau dans les rues de lacapitale pour démontrer, certes, leur appuiaux démarches du CAPM, mais aussi poursouligner leur satisfaction face à l’évolutionpositive de la situation.

Trois années plus tard, la SAAQ revient àla charge et avec les mêmes arguments fal-lacieux, du moins si on se fie à ce qui a étérapporté par les médias... et rien ne nousindique qu’il n’en est pas ainsi. Mais cettefois, on ne donne pas droit de parole auxmotocyclistes de peur qu’ils aient à nouveauraison. Alors le CAPM rappelle quelques-unsdes principaux points de sa position sur lesujet:

La SAAQ reproche aux motocyclistes decoûter cher, c’est-à-dire qu’ils occasion-neraient plus de déboursés que de rentrées,mais on ne mentionne jamais que lescyclistes et les piétons coûtent plus chersque les motocyclistes et qu’ils ne con-tribuent absolument pas au système... ilfaut donc rétablir l’accent sur l’équitésociale dans le système, tel que le soulèvele ministre des Finances.

Il serait intéressant de connaître lareprésentativité, dans les indemnisationssuite à un accident, des motocyclistes quiont obtenu leur permis de conduire alorsque l’obligation des cours de conduite avaitété enlevée ce qui, durant plusieurs années,a permis à un grand nombre de personnesd’obtenir leur permis de conduire une motosans avoir obligatoirement un minimum deformation nécessaire. Il importe ici de se

Hausse du permis de conduire etdes immatriculationsQuestion d’équité pour le CAPM

«...la SAAQ... néglige

d’assumer son devoir de

société d’état qui doit être

de corriger les problèmes à

la source plutôt que de

penser d’abord aux profits.»

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souvenir que c’est la SAAQ elle-même quiavait demandé le retrait de cette obligation,malgré l’opposition catégorique expriméepar le CAPM (et la FMQ, entre autres) encommission parlementaire. Il ne faudraittout de même pas que ceux qui ont priscette décision exigent des motocyclistes quiy étaient opposés de vivre avec les con-séquences.

Le CAPM réitère sa suggestion d’une tari-fication basée sur le permis de conduire(i.e. sur le nombre de points d’inaptitude)plutôt que sur le véhicule lui-même dansl’optique plus logique de pénaliser les fau-tifs au lieu de la collectivité ou d’un seg-ment de cette collectivité.

Le CAPM reformule sa demande d’une

promotion, de la valorisation de la sécuritéet du retour de la «Semaine de la moto»sous l’égide de la FMQ.

Le CAPM insiste toujours sur la créationd’une enquête sérieuse et indépendante surles raisons et les causes des accidents impli-quant des motocyclistes dans le but d’ap-porter les correctifs nécessaires et d’étudierles possibilités de solution.

Et enfin, encore une fois, le CAPMréclame l’établissement d’une table de con-certation permanente sur le motocyclismequi impliquerait les principaux intervenantsdu monde de la moto.

Depuis plusieurs mois, le CAPM a fait denombreuses représentations dans le butd’obtenir une rencontre avec les autorités

gouvernementales, mais, exception faite dequelques accusés de réception, elles n’ontdonné aucun résultat. Pourtant il fut untemps où ceux qui sont actuellement augouvernement nous laissaient entrevoir uneouverture d’esprit très encourageante. M.Jean Charest, alors chef de l’opposition offi-cielle à l’Assemblée nationale, écrivait dansune lettre au CAPM en date du 21 marsdernier que «le Parti libéral s’[était] donnécomme objectif de mettre le prochain gou-vernement au service du citoyen dans unesprit d’équité et de justice». M. Charestajoutait même que, selon lui, il ne faisaitaucun doute que nos préoccupationsétaient légitimes et qu’il tenait à nousassurer de son appui dans notre recherchedu respect de nos droits fondamentaux.

Quelques semaines plus tard, le Partilibéral de M. Charest était élu au gouverne-ment sous le slogan «Nous sommes prêts».Les mois prochains vont déterminer ce àquoi le parti actuellement au pouvoir étaitprêt en ce qui nous concerne en tant quemotocyclistes. En dépit des propos rap-portés par les médias, étant donné que leprocessus de décision n’est pas clos, il n’estpas interdit d’espérer que l’ouverture d’es-prit annoncée ne s’avère pas un leurre. C’estce que nous verrons prochainement...

Mais advenant que le projet de la SAAQde majorer sans justification sérieuse la tar-ification qui concerne les motocyclistes soitadoptée, le Comité d’action politique moto-cycliste n’aura d’autre choix - convaincuque nous sommes qu’une telle augmenta-tion ne servirait en rien la cause de la sécu-rité tout en étant discriminatoire dans sonapproche - que celui de la combattre et dela décrier avec un acharnement et unedétermination inégalée à ce jour.

Nos actions se dérouleraient alors surtous les plans, soit une mobilisationgénérale des intervenants de tous lespaliers, une série de diverses manifestationset de pressions politiques et une campagneintense de sensibilisation auprès desmédias. Des contestations légales pour-raient même être envisagées si d’autresalternatives ne s’offrent à nous. Loin denous l’idée de faire du chantage, nousvoulons simplement indiquer que noussommes déterminés plus que jamais à nousfaire entendre et respecter comme citoyensmotocyclistes. nNormand Noiseux, secrétaire du CAPMSerge Huard, porte-parole du CAPM

Le dernier projet d’augmentation des plaques a rempli la ville de Québec de25 000 motos.

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Dossier des plaques

L e 8 décembre 2003, le CAPM faisaitparvenir, à la demande du chef decabinet et de l’attachée politique du

Ministre des Transports, un document de 22pages contenant les arguments prônant legel des immatriculations pour les motocy-clistes. Nous vous soumettons ici quelquesextraits de ce long plaidoyer en faveur d’unmotocyclisme financièrement abordable.

Les motocyclistes victimesDans son mémoire déposé en novembre1999, le CAPM soulevait le fait suivant: «LaFédération moto tourisme du Québec (FMTQaujourd’hui connue comme la FMQ), avecd’autres groupes motocyclistes, avait alorsexposé les conclusions du rapport Hurt.Cette étude américaine, la plus exhaustivejamais faite en matière d’accidents demotos, concluait que, dans les collisionsimpliquant une moto et un autre véhicule,la faute était attribuable au conducteur del’autre véhicule dans 65 % des cas. Une tar-ification qui ne tiendrait pas compte decette réalité et qui serait basée essentielle-ment en fonction des coûts, étant donné lavulnérabilité des motocyclistes, seraitautomatiquement vouée à une iniquitéimportante». Cette étude, quoiqu’elle datede plusieurs années, n’a jamais pu êtredémentie par un document plus récent etde ce fait, doit demeurer une référence. Enconséquence, les conclusions qu’on en tiraiten regard de la problématique de la tarifi-cation envisagée sont encore d’actualité.

À la lumière des informations connues àce jour, la SAAQ ne posséderait pas les sta-tistiques permettant de connaître les situa-tions d’accidents où la faute est attribuableau conducteur de l’autre véhicule. Cettelacune nous apparaît comme très impor-tante compte tenu qu’elle est capitale dansla recherche de l’équité envers les motocy-clistes. À notre connaissance, il en va demême pour les statistiques sur les causesréelles des accidents impliquant des moto-cyclistes. En effet, selon notre connaissancedes constats faits par les policiers sur les

lieux des accidents, les raisons y apparais-sant ne permettent pas une ventilationsuffisamment détaillée des causes réelles.Cette situation relève probablement d’unecarence d’intégration entre la SAAQ et lesdifférents corps policiers quant aux don-nées qu’elle doit recevoir pour maintenirune image claire et rigoureuse des causesd’accidents. Sans cette rigueur, il est quasiimpossible de poser les bons diagnostiqueset d’identifier les solutions adéquates.

Base de tarificationUn partage équitable des coûts liés auxvéhicules ne peut se faire qu’en prenantcompte des droits d’immatriculation. Ondoit y associer l’impact de ces véhicules surle réseau routier. Établir la contributiond’assurance en fonction des véhicules estillogique en ce sens que ces derniers, enplus de n’être aucunement couverts par laSAAQ, n’occasionnent aucun coût à cettedernière. Les accidents n’arrivent quelorsqu’un conducteur utilise un véhicule etque par son comportement il implique leditvéhicule dans un accident. Selon nossources, il existe des statistiques qui per-mettent de faire une relation entre lesinfractions des individus et leur représenta-tion dans les accidents. Ainsi, le degré derisque des détenteurs de permis, et con-séquemment les coûts qu’ils peuvent occa-sionner, peut se mesurer à leurs points d’i-naptitude pour ainsi moduler la tarificationen fonction du risque. Il va de soi que lamise en place d’une telle approche est pluscomplexe que celle qui consiste à hausseruniformément les frais d’immatriculation.Elle a cependant la qualité de respecter leprincipe d’équité sociale et d’exercer unepression sur les fautifs plutôt que de fairepayer l’ensemble.

Contributions aux indemnisationsLes motocyclistes font déjà largement leurpart en regard à la contribution d’assur-ance. Au départ, chaque motocyclette

immatriculée fait l’objet d’une contributiond’assurance de 253$ alors que le montantcorrespondant pour une automobile n’estque de 107$. Mais ce n’est pas tout. Lesstatistiques dressées par la SAAQ en 2001faisaient état de 92 892 motocyclettesimmatriculées pour seulement 820 déten-teurs de permis dont la classe principaleétait l’une de celles liées à la motocyclette.Ce qui signifie que plus de 99% des moto-cyclistes sont également des automobilistes.À ce titre, ils paient donc la contribution de253$ et celle de 107$ pour un total de360$, soit 336% de ce qui est exigé pourune automobile. Les contributions sontcumulatives alors que le risque ne l’est pas,puisqu’un des deux véhicules est forcémentinutilisé pendant que la personne se sert del’autre.

Réseau routierIl est vrai que le droit d’immatriculationd’une motocyclette est de 40$ alors quecelui d’une automobile se situe à 104$ etcelui des véhicules lourds à des niveauxsupérieurs. Il n’y a aucune iniquité danscette différence. Ces droits destinés àfinancer en partie l’entretien du réseauroutier sont en fonction de l’impact qu’achaque type de véhicule sur les infrastruc-tures. En bref, s’il n’y avait que des moto-cyclettes en circulation, les coûts seraientpratiquement nuls (aucune détériorationpar le frottement ou le poids, déblaiementd’hiver non requis, etc.)

Durant la période estivale, plusieurs moto-cyclistes utilisent leur moto pour se rendreau travail. La quasi-totalité de ces motocy-clistes paie déjà des droits d’immatriculationpour leur véhicule, c’est donc dire qu’ilspaient en double la contribution d’assuranceet les droits d’immatriculation alors qu’ils n’u-tilisent qu’un seul véhicule. À cet effet,durant six mois ces motocyclistes contribuentà garder l’état des routes en bon état.Piétons et cyclistesChaque année, la SAAQ dépense des mil-lions de dollars perçus auprès des automo-

Extrait de l’argumentaireLe texte qui suit est un extrait du document de 22 pages envoyé au Ministre des Transports

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bilistes, mais aussi des motocyclistes pourdéfrayer les dépenses engendrées par cesdeux catégories qui ne contribuent en rienau financement du système. Les privilègesdont jouissent les cyclistes par rapport auxmotocyclistes (couverture par le régimed’assurance sans contribution, aménage-ment de pistes cyclables et campagne depromotion sécurité spécifique) se justifientmal uniquement par un choix de Société.

Cette différence de traitement entre deuxcatégories de victimes, d’une part les moto-cyclistes et d’autre part les piétons et lescyclistes, correspond mal à la nouvellevaleur «d’intégration et d’équité danstoutes ces actions» que la SAAQ prétenddéfendre.

Le bilan routier 1996-2002 démontre queles piétons et cyclistes, au cours des septdernières années, ont été impliqués dans17,28% des décès alors que les motocy-clistes n’ont été impliqués que dans 6,84%des décès.

Impacts économiquesContrairement aux automobilistes, les dif-férentes hausses de coûts ont des effetsplus qu’importants sur le monde motocy-cliste. Au cours des années ‘80, la pressiondes coûts d’assurance exigés par les com-pagnies privées quant aux dommagesmatériels avait déjà fait chuter le nombrede motocyclistes. La hausse des immatricu-lations de 1988, a eu un effet dévastateuren réduisant le parc motocycliste de plus de

20%. Cette chute s’est poursuivie jusqu’en1993 et ce n’est qu’à l’aube de 2001 qu’on avu le parc de motocyclettes immatriculéesrevenir au niveau de 1987.

À la lumière de ces chiffres, il est tout àfait compréhensible que les commerçants sequestionnent quant à l’impact qu’unehausse des immatriculations pourrait avoirsur le chiffre d’affaires de leurs commerces.En effet, les motocyclistes constituent unepart appréciable de leur clientèle durant lasaison estivale et, dans bien des cas, leurrestent fidèles lors des différentes activitésqu’ils organisent durant la saison hivernale.Une hausse des immatriculations, si elledevait avoir le même impact qu’à la fin desannées ‘80, affecterait substantiellement lescommerces en diminuant l’achalandage esti-val qui constitue une part importante deleur chiffre d’affaires. Ce faisant, il estassuré que les revenus du gouvernement,tant en termes de taxes à la consommationque d’impôts sur les particuliers et lesentreprises (détaillants de motos, ateliersde réparations, ateliers de peinture et deplacage, postes d’essence, assureurs, écolesde conduite, boutiques de vêtements,restaurants, hôtels, motels, auberges, gîtes,terrains de camping, magazines motocy-clistes, vendeurs de remorques, etc.), s’enverraient diminuer d’autant. Il y aurait aus-si des pertes au point de vue des instancesmunicipales. Certains perdraient passable-ment au chapitre des contraventions et àbien d’autres égards. Les organismes à but

non lucratif auxquels les motocyclistesviennent souvent en aide en amassant desfonds durant leurs activités, seraient aussiperdants.

ConstatationsEn 2001, plusieurs campagnes de sensibilisa-tion, des modifications législatives, unimportant plan contenant des mesures pouraccroître la sécurité à l’occasion des travauxroutiers, les investissements pour améliorer leréseau routier, le travail de contrôleursroutiers et la surveillance policière accrue misen place par la Société de l’assurance auto-mobile du Québec (SAAQ) et le ministère desTransports du Québec (MTQ) auront contribuéà réduire le nombre d’accidents. En con-séquence, la tendance à la baisse du bilanroutier s’est alors fait sentir tout au long del’année 2001, dans presque toutes les régionsdu Québec, pour toutes les catégories d’âgeet toutes les catégories d’usagers de la route.

Il est donc évident que la prévention con-tribue à la diminution des accidents et qu’ilne suffit pas d’afficher une fois par annéeque «la route ça se partage» si on veut quecette situation perdure.

Cours de conduite et campagnede promotionEn 1997, unilatéralement et malgré les con-sultations de la commission parlementaire,la SAAQ décide d’abolir l’obligation de sui-vre un cours de conduite pour les nouveauxmotocyclistes justifiant son action par le

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fait qu’elle ne peut conclure statistique-ment que ces cours améliorent le bilan dela sécurité motocycliste. La SAAQ écartealors la possibilité que les cours donnésaient été inadéquats. De plus, au cours deces années, la SAAQ a abandonné touteforme de promotion de sécurité routièredestinée à améliorer spécifiquement le bilanmotocycliste.

Le gouvernement a, à cette époque, com-mis une bêtise en enlevant les cours de con-duite obligatoires et on nous demandeaujourd’hui de vivre avec les conséquences. Àcet égard, il est essentiel de soulever qu’unbon nombre de motocyclistes sur nos routesactuellement est issu de cette période aucours de laquelle il y avait absence de coursde conduite. Cette situation n’est pas sansavoir contribué au nombre d’accidents, mor-tels ou non, et ainsi avoir eu un effet sur lesréclamations des motocyclistes. Doit-on au-jourd’hui demander aux motocyclistes depayer pour une erreur commise par la SAAQdans le passé?

Conclusion et argumentationNous ne pouvons pas nier que la SAAQprésente un bilan déficitaire, dû en partie àdes pertes de valeurs des fonds qu’elle avaità la Caisse de dépôt et de placement duQuébec et où trois milliards ont été perdus,et que des gestes correctifs doivent êtreposés. Nous laissons aux experts le soind’analyser les diverses causes possibles etnous sommes disposés à faire partie de lasolution, s’il n’y a pas d’autres optionsenvisageables, mais nous refusons caté-goriquement de faire les frais de ces correc-tifs par le biais de contributions addition-nelles établies d’une façon que nous esti-mons arbitraire et injustifiée.

Le Comité d’action politique motocycliste(CAPM) croit au principe de l’équité sociale,mais elle nous apparaît plutôt discrimina-toire lorsqu’elle ne s’adresse qu’à un certain

groupe de personnes. Par ailleurs, il fautégalement être prudent dans l’applicationde ce principe afin de ne pas convertir unrégime sans égard à la faute en un pro-gramme pénalisant les victimes regroupéesen catégorie. Il y a vingt-cinq ans, avec lacréation de la Société de l’assurance auto-mobile du Québec (SAAQ) et du régime d’as-surance automobile québécois, nous avonsfait le choix social de ne pas gaspiller nosressources à identifier les coupables pourplutôt les consacrer à indemniser les vic-times.

S’il y avait un geste de justice sociale àposer par les ministres des Finances et desTransports, ce serait de s’excuser pour lelaxisme de la SAAQ en regard du mondemotocycliste et de faire payer les véritablesresponsables de cette situation. Soyeztransparent comme se plaît à le dire votrepropre chef et initiez une table de concer-tation permanente sur le motocyclisme afinque de véritables solutions soient dégagéespar des intervenants pleinement impliquésdans toutes les facettes de cette pratique.

Une tarification basée sur la vulnérabilitédes groupes d’usagers est carrément inad-missible. On a établi un système qui netient pas compte de la responsabilité (no-fault), il ne faudrait pas le faire évoluervers un modèle qui encourage l’irrespon-sabilité. Les usagers vulnérables du réseausont ceux, dans l’ensemble, qui agissent defaçon responsable et dont le comportementest socialement et physiquement encour-agé. Marche, cyclisme et motocyclisme con-tribuent à la bonne forme physique et psy-chologique, à la réduction de la pollution,etc. Impensable de se laisser emporter parla rage au volant lorsqu’on ne bénéficied’aucune protection! On parle ici d’acci-dents. Personne ne cherche sciemment àdevenir victime d’un accident. Les piétonset les cyclistes ne contribuent pas du toutalors que les motocyclistes sont parfois vic-

times d’eux-mêmes mais bien plus souventdes autres usagers moins vulnérables et del’état des routes. En plus d’être immoral, onse situe à des années-lumière de l’équitélorsqu’on ne facture rien à certaines caté-gories de victimes et qu’on en surtaxe uneautre.

Cet argumentaire exprime notre totaleopposition à ces hausses de tarification quenous jugeons aussi arbitraires que discrimi-natoires à l’égard de la collectivité motocy-cliste. Nous espérons qu’il vous aura permisde saisir encore mieux l’importance desenjeux en cause en plus de vous fournir deséléments de nature à prendre des décisionsjustes et équitables. Nous souhaitons vive-ment l’établissement d’une table de concer-tation permanente sur le motocyclisme auQuébec, comme maintes fois exprimé par lesorganisations motocyclistes représentéespar le CAPM. Cette table de concertation,qui impliquerait les principaux intervenantsdu monde de la moto (i.e. les représentantsdes usagers, des marchands, de l’industriede la moto, des écoles de conduite, descorps policiers, etc.), aurait pour mandatd’analyser sérieusement la situation etpourrait exercer un pouvoir de recomman-dation qui serait supérieur à celui de cha-cun de ses membres.

Rappelons le fait que les motocyclistes sesont pris en main pour améliorer leurbilan... avec succès. La juste récompenseserait à tout le moins qu’on n’augmente pasleur contribution largement supérieure àcelle des automobilistes. Dans l’optique del’argumentation présentée plus haut, àdéfaut d’être réduite pour égaler celle desautomobilistes (une autre solutionutopique), elle devrait à tout le moinsdemeurer fixe jusqu’au jour où celle desautomobilistes la rattrapera. n

Normand NoiseuxSecrétaire du CAPM

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LA GRIFFE DU LOUP - VOLUME 3 - NO. 1 u I

English Pages

Vol. 3 - No. 1 - Janvier 2004

Will the 1,001 prophecies become reality?

Pierre Tourigny

W ill all the predicted misfortuneshit us? For many years, alarmcalls have been sent out. It is

even said that the face of motorcyclingcould change, no longer looking like it doestoday. «Prophecies» range from prohibitionof modifying one’s motorcycle to compulso-ry wearing of protective garments. Therealso were: motorcycle engines limited at400 cc’s or less, horsepower limits, compul-sory crash bars and/or airbags, a maximumof two motorcycles per group, the shoulder-attached diver-type helmet and, justrecently, compulsory ABS.

Why haven’t those «misfortune prophe-cies» yet become reality? The answer lies inthe commitment of a group of bikers. Agroup who fights for the rights and freedomof bikers, whatever the type of motorcyclethey ride. An impassioned group whobelieves in the freedom to act and think.That group has been calling for help formuch too long. That group, the Committeefor Action on Politics and Motorcycling(CAPM) is on the edge of becoming over-whelmed by the number and the size of the«prophecies» that need to be fought.

In a motorcycle club end-of-the-seasonevent, who is the «party buster»? The onewho talks about the CAPM. «We just wannahave fun.» «We don’t need any of your

platitudes.»Think about it for two minutes. Parties

take place because there are clubs. And bik-ers make up the clubs. If bikers disappear,will there still be parties?

In 1988, when nobody was looking afterbikers’ rights and freedom, motorcycle reg-istration fees raised by 40 %. The numberof riders dropped by more than 30 % in thefollowing years. How many motorcycleswould still be plated today had the 100 %raise passed in 1999? And how worse itwould be if the compulsory full-face helmetproject hadn’t been stopped in 1994? Adramatic reduction of the number of motor-cycles in Québec brings along consequencesmuch more important than we can imagine.

So, what do we do? Let’s party and for-get the rest! Or do we get in the action tofight for our passion?

Politics is what has enabled Pennsylvaniabikers to regain freedom of choice of wear-

ing a helmet since last September. Allefforts were concentrated on politics. Nohelmetless demonstration nor ride.

Three elements have an effect on theoutcome of a battle: ammunition, weaponsand soldiers. When one of those elementsis missing, the battle outcome is easy toanticipate. As far as ammunition (money)and weapons (tactics, strategy, experience)are concerned, the CAPM manages to getalong pretty well (hold it, I’m not sayingthis is the Klondike). Its weakness wouldlie in the lack of soldiers. Motorcycle rid-ing is attacked from all sides. While ourstrategies get better, our opponents do thesame. As the number of confrontationsincrease, they also reach higher levels ofdifficulty and complexity.

Here’s another analogy with firefighters.The unsufficient number of firemen willneed to focus on major blazes thus neglect-ing other fires that will continue to burn.The problem, or emergency, arises whenyesterday’s blazes are surpassed by largerand more numerous conflagrations.

Whatever the battle: plates, homologa-tion, interdiction, helmet, etc., its out-come is in direct relation with the commit-ment level. Do you want parties for still along time? Think about it right now. Oth-erwise, you’ll attend parties in a knittingclub.

The future is simple. If bikers don’t getinvolved in politics, they’ll deserve whatwill happen to them. n

From the editorHas the time come?

«If bikers don’t get

involved in politics, they’ll

deserve what will happen

to them.»

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O n November 1st of this year, themedia mentioned that Quebec’sAutomobile Insurance Board (SAAQ)

has been in a «deficit situation for threeyears», and was pressing the Quebec gov-ernment to «increase fees for driving per-mits and registration fees». They also added- and some dailies ran it on their front page- that «the SAAQ had already persuaded Mr.Yves Seguin, the Minister of Finance, thatit was intending to ask for even more, par-ticularly from the young and from motorcy-clists.»

It’s possible that motorists were caughtby surprise by this news, but motorcyclistscertainly should not, because the CAPM haslong been warning them of this specificthreat. It seems that the SAAQ prefersincreasing income rather than reducingclaims, and thus fails to assume its societalresponsibilities that require that it be con-cerned with the correction of problems attheir source, rather than acting like aninsurance company concerned with profits.

If it’s true that the SAAQ has beenmulling over this increase for all vehiclessince the fall of 2002, it’s also true that thesame SAAQ has been trying to persuade theMinister of Transport to substantiallyincrease motorcycle fees since 1999. It nowaddresses itself directly to the Minister ofFinance, seemingly disregarding the min-istry from which it originates - that of theMinister of Transport.

In fact, it was in the spring of 1999 thatthe SAAQ launched its first offensive in thisdirection. Then, like now, the attempt toincrease fees was falsely justified with theclaim that «motorcyclists contribute littlecompared to the claims that they make.»Immediately after that announcement, theCAPM, acting as the representative of Que-bec’s motorcycle organisations, took a firmand categorical position as follows: «Not adollar of increase without justification thatconsiders the true reality.»

What followed was an unprecedented

mobilisation of motorcyclists supporting theCAPM in its dealings with the government:the ‘Day of the Wolf IV’ united 25,000motorcyclists in the streets of Quebec City,which is more than one in four of Quebec’smotorcyclists, and they demonstrated calm-ly but resolutely their opposition to theSAAQ’s intention, thus demonstrating theirsupport of the CAPM. Following this expres-sion of solidarity with the CAPM disputes,the then minister acquiesced to thedemand for the institution of a workinggroup on motorcycling, with the goal ofseriously analysing the situation and mak-ing applicable recommendations.

The meetings of this working group,attended by the key players in the world ofmotorcycling in Quebec (such as the CAPMfor political matters, the FMQ for safety andprevention), confirmed the soundness ofthe motorcyclists’ position, which held thatthe SAAQ’s own statistics showed that thesituation concerning motorcyclists wasentirely under control, and was in fact con-stantly improving. The participants whowere invited to this group reported theirsurprise at the climate of panic that pre-vailed, and communicated their unanimousopposition to the SAAQ’s request forincreases. Because of that, shortly there-after the minister suspended the SAAQ’srequest for increases.

Once again, in the spring of 2000, motor-cyclists mobilised themselves again at the‘Day of the Wolf V’ again organised by theCAPM. And once more, over 20,000 werethere in the streets of the capital todemonstrate - yes to show their support ofthe CAPM efforts, but also to underlinetheir approval of the positive evolution ofthe situation.

Three years later, the SAAQ returns withthe same fallacious arguments, or so itseems if we depend on the media reports -and nothing indicates that it isn’t so. Butthis time, no concern has been given forthe input of motorcyclists out of fear that

they are right once again. And so, theCAPM once again points out its position:

The SAAQ contends that motorcyclistsrepresent a high cost, meaning that theycost more than they bring in, but no men-tion is made of the fact that cyclists andpedestrians cost even more than motorcy-clists, and they contribute nothing to thesystem. So, as the Minister of Finance sug-gests, more emphasis should be placed onestablishing social equity in the system.

It would be interesting to find out therelative representation, in so far as claimsfollowing an accident, of motorcyclists whoobtained their permit following the with-drawal of obligatory motorcycle courses,which for several years, allowed a greatnumber of people to obtain a motorcyclepermit without having at least a minimumlevel of training. One should remember thatit was the SAAQ itself that requested thewithdrawal of this obligation, and that inthe face of categorical objections by theCAPM (and FMQ among others) in a parlia-mentary commission. They can not demandthat motorcyclists who were then opposedto the removal of the obligatory coursesnow be forced to live with the conse-quences.

The CAPM reiterates its suggestion thatfees be predicated upon the status of thedriving permit (i.e. demerit points) ratherthan on the vehicle itself, thus more logi-cally penalising the wrongdoers rather thanthe collective, or a part of that collective.

The CAPM again requests a campaignplacing the emphasis on safety, as well as areturn to an annual ‘Motorcycle AwarenessWeek’ under the auspices of the FMQ.

The CAPM continues to insist on the cre-ation of a serious independent inquiry onthe causes of motorcycle accidents, with thegoal of studying possible solutions andthen instituting the necessary correctivemeasures.

Finally, once again the CAPM demandsthe creation of a permanent working group

LA GRIFFE DU LOUP - VOLUME 3 - NO. 1u II

The SAAQ File

Fee increases for permits and registrationsA question of equity for the CAPM

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LA GRIFFE DU LOUP - VOLUME 3 - NO. 1 u III

English Pages

on motorcycling that would involve the keyplayers in the world of motorcycling.

For several months now, the CAPM hasmade numerous attempts to obtain a meet-ing with government authorities, but otherthan a few acknowledgements, theseattempts have been for naught. Yet, therewas a time where those in the present gov-ernment led us to believe in an encourag-ing openness of spirit. The then head of theopposition, Mr. Jean Charest, in a letterwritten to the CAPM and dated March 21stof this year, stated: «the Liberal Party hasgiven itself the goal of placing the nextgovernment at the service of the citizen ina spirit of justice and equity.» Mr. Charesteven added that he had no doubt that ourpreoccupations were legitimate, and thathe wanted to assure us of his support inour efforts to obtain respect of our funda-mental rights.

A few weeks later, Mr. Charest’s LiberalParty was elected as the new governmentunder the slogan «We are ready.» We’ll seeover the next few months, in so far as itconcerns motorcyclists, just what theymeant when they claimed to be ready. Inspite of the reports by the media, giventhat the decision process isn’t closed, wemaintain hope that the promised opennessof spirit was not just bait - an illusion. We’llsee soon enough....

But if the proposal by the SAAQ toincrease fees for motorcyclists without seri-ous justification comes to be, the CAPM willhave no choice - convinced as we are thatsuch increases are discriminatory and donothing for safety - but to fight and decrythis situation vociferously with a determi-nation unseen to date.

Our approach will have multiple direc-tions, including a general mobilisation at alllevels of everyone concerned, a series ofdemonstrations, political pressures, and anintense campaign of sensitisation within themedia. Eventually, even legal measures willbe considered should other avenues provefruitless. Our intention is not to blackmail,but more than ever, we simply want to showour determination in being heard andrespected as citizen-motorcyclists. n

Normand Noiseux CAPM secretary

Serge Huard CAPM spokesman

Soap BoxIf it weren’t for the CAPM, motorcycling inQuebec would take place with everyonewearing full-face helmets, with everyonelikely paying three or four times what wedo now, with hundreds upon hundreds ofstreets closed to motorcyclists, with count-less random muffler & helmet harrassmentchecks, with roads litterally having no con-struction features that consider motorcy-cles, with no place to turn to for help indefending your rights, with no unifyingvoice for motorcyclists’ rights.Barry Faguy

Hi Mario,Thanks for the info. I’m hoping that we willbe quite a few from the SCRC at the meet-ing this Friday. I for one plan on joining asa member of the CAPM and there is a grow-ing english interest in the CAPM. After all,these laws that are against us are nothingbut discrimination no matter what lan-guage we speak.Thanks againMartin HectorSCRC Montreal chapter 354

Hello Normand,Mario Flibotte gave me your name. I amthe first officer of the Quebec Chapter ofthe Southern Cruisers Riding Club(www.scrcmontreal.org). He sent me anemail regarding the public meeting Nov21st being sponsored by CAPM concerningthe proposed increase in licensing fee formotorcyclists. Mario mentioned the meet-ings are in French (most of our membersare English but speak French also exceptmyself). Mario mentioned that you may beable to help us with an English version. Wewill be at the meeting one way or another.A lot of our members know nothing aboutthe CAPM and do not see where it accom-plishes anything but are willing to find out.(...)Thank you and I look forward to hearingfrom you and meeting you. nWesly Brander1st Officer, Chapter 354 MontrealSouthern Cruisers Riding Club

Anybody?A meeting was held during which Some-body asked Anybody to lend a hand for thecause.

Everybody was waiting to see if Anybodyactually would offer some time and effort.

Finally Nobody did raise their hand.Since we all know that Nobody does any-thing, it turns out that the task didn’t getdone.

Everybody was quite upset that nothinghappened. But since Nobody raised theirhand, it was quite impossible to blame Any-body since Nobody hadn’t done anything .

When Anybody could do something butdoesn’t, Nobody takes over the task andnothing is accomplished.

«If ever Anybody could just take on asmall and simple task», said Somebody,«then Everybody would be doing somethingand the job would finally get done».

So please, Anybody, the next time Some-body asks for assistance, make sure to raiseyour hand, because if Nobody does, thenEverybody loses. nJennifer Ross

Am I a member of my local

CAPM? Do I make a dif-

ference? If the answer is no,

then kindly do something

about it!

Join your local CAPM, get

involved with rights and

freedoms!!

Help spread the word, and

support legislative issues...

remember if the CAPM did-

n't keep fighting for the

right to ride, it would be

lost!!

There would be no right to

ride!! So.... kindly take a

moment and make a differ-

ence... get involved, help

save lives and your

riding rights.

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Some bites of news fromour small planet

By Jennifer Ross

The Motorcycle Riders Foundation(MRF) has learned that, in total defianceof legislation passed by Congress, NHTSAhas moved its efforts to the UnitedNations, specifically the world body’s«Inland Transport Committee: WorkingParty on Road Traffic Safety (WP.1).»In adocument dated July 15, 2003, and duringmeetings held by WP.1 in Geneva, Sept.22-25, 2003, NHTSA presented the follow-ing recommendations for WP.1:

Action: «To start a discussion andexchange of information among WP.1member nations and key non-governmen-tal organizations on motorcycle safety pro-grammes.» As part of NHTSA’s proposedaction plan, it urges a questionnaire becirculated among member states (editor’snote: in this instance, «member states»means countries involved with the UnitedNations). Among the questions NHTSArequests for inclusion on the question-naire: «Fatality and injury rates due tomotorcyclists not wearing a helmet at thetime of the crash;» «Laws governing hel-met use;» «Amount of penalty for notwearing a helmet;» and «Are there anyrepercussions, other than fines, if riders donot wear a helmet.»Atlanta Journal Constitution, GA - In theSeptember edition of Full Throttle maga-zine, Gov. Sonny Perdue said he agrees «inprinciple» with motorcyclists out to repealthe state’s mandatory helmet law for adultand experienced bikers.»My personal viewis that there [should] be more freedom inour usage in the field of motorcycles,» saidPerdue, who as a state senator supportedefforts to give most adults over age 21 theoption of riding without headgear. n

To join us: CAPMC.P. 49 120, Place VersaillesMontréal, Québec H1N 3T6Phone: 514-253-CAPM (2276)Fax: 514-253-CAPM (2276)To join Jennifer Ross: 450-375-9787Web site: http://www.capm.qc.caEmail: [email protected] redactor of La Griffe du Loup: [email protected]

LA GRIFFE DU LOUP - VOLUME 3 - NO. 1u IV

English Pages

International news

Our mission

Motorcyclist Political Action Committee

Mission of “La Griffe du Loup”‘La Griffe du Loup’ sees itself as THE forum for information, debate, and awareness of Québecriders regarding their rights and freedoms. Interestingly, the French word ‘Griffe’ can refer to awolf’s claw, but to a person’s writing as well, thus a play on words that is quite appropriate toour mission - writings with power and significance.Code of Ethics of “La Griffe du Loup”The facts and ideas are reported unchanged under the condition that they contain no unfound-ed accusations, foul language, or personal attacks. The articles and chronicles deal solely withthe defence and promotion of motorcyclists’ rights and freedoms, not with personal agendas.The editors are obligated to ensure the veracity of reported facts.

The mission of the Motorcyclist Political Action Committee (CAPM):The defence and promotion of the rights and freedoms of all motorcyclists. CAPM’s vision:- To be recognized as the only political representative of Québec’s motorcyclist community and

in turn defend the latter against any organisation attempting to attack or hinder its mis-sion.

- To develop the necessary competency to ensure a significant presence, whether formal orinformal, when dealing with people or organisations that can contribute to its mission.

- To set in place, maintain, and support structures that are adapted to the mission on aQuébec-wide basis.

- To fight all forms of discrimination against motorcyclists, both from within and without.The CAPM, founded October 2nd 1993 and incorporated April 11th 2001, unifies the vast major-ity of Québec’s motorcyclist organisations. It is an independent organisation made up solely ofmotorcyclists and with neither consideration of their origin nor discrimination of any kind.Our motto is ‘Freedom should not be taken for granted’, a saying that finds its origins amongthose whose past efforts have made freedom a possibility.The reason for the symbolism of the wolfThe true nature of the wolf is often unknown because of ignorance. So too is the motorcyclist,often the victim of simplistic and longstanding prejudice.The wolf, occupying a normal and essential place in nature, is sometimes wrongly accused ofevils, both numerous and unlikely. So too, motorcyclists have a place in society that is rightful-ly ours.- The strength of the wolf is the pack.

The strength of the pack is the wolf.Then translates to:- The strength of motorcyclists is the CAPM.

The strength of the CAPM is motorcyclists.The Day of the WolfSince 1995, this ‘Day of the Wolf’ is THE day for the safeguarding of the rights and freedoms ofQuébec motorcyclists. It’s the most important day of the season because it’s our chance to showthat we can act, rather than merely limit ourselves to talking. Regardless of the location that is chosen, regardless of the theme that is chosen, it has becomecrucial for Québec riders to rally in support of the CAPM once a year. We must demonstrate toauthorities that we are ready to defend our rights. The ‘Day of the Wolf’ is held each year nearthe end of May, on the Sunday of the Victoria Day weekend - rain or shine.

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LA GRIFFE DU LOUP - VOLUME 3 - NO. 1 u 15

Massachusetts- E-U - La MMA du Massachu-setts travaille actuellement afin que les moto-cyclettes paient des péages réduits, puisquece mode de transport est plus efficace auniveau de la pollution ainsi que causantbeaucoup moins de dommages à la surfaceroutière que n’importe quel autre type devéhicule.Source: Betsy Lister, MMA

Washington, D.C. - Un appel à l’action duMRF: la NHTSA pousse une demande d’obten-tion du port obligatoire de vêtements de pro-tection aux Nations Unies.

La NHTSA vise le comité «Inland Trans-port Committee: Working Party on RoadTraffic Safety (WP.1)» en recommandantAction: «Pour entamer le débat et l’échanged’information parmi les nations membres dela WP.1 ainsi que les organismes non-gou-vernementaux». Dans le plan proposé par laNHTSA, celle-ci suggère de faire circuler par-mi les états membres (ndlr: les pays mem-bres des Nations Unies) un questionnaire.Dans ce questionnaire, on demande d’inclureles questions suivantes: «Les taux de mor-talité et de blessures causées par les moto-cyclistes qui ne portent pas de casque»,«L’amende pour l’omission de porter lecasque», et «les répercussions, autres queles amendes si les motocyclistes ne portentpas le casque.».Source: MRF.

Atlanta, GA - En septembre, dans l’éditiondu magazine Full Throttle magazine, le gou-verneur Sonny Perdue a indiqué qu’il est d’ac-cord «en principe» avec les motocyclistes quidésirent faire retirer la loi obligeant le portdu casque protecteur aux adultes. «Ma visionpersonnelle est qu’il devrait y avoir plus deliberté dans notre pratique du motocyclisme»a dit M. Perdue, qui, en tant que sénateur del’état a soutenu les efforts pour donner auxadultes de 21 ans et plus l’option de ne pasporter le casque. Source: Atlanta Journal Constitution

France - Le comité juridique de la Fédérationfrançaise des motards en colère (FFMC) a déjà

défini et expliqué une procédure permettantà l’administration française de faire face à sesresponsabilités: l’appel pour excès de pouvoir.L’une de nos succursales l’a récemment uti-lisée avec succès; le conflit juridique a étécourt. La Mairie mise en cause a presqu’in-stantanément rendu les armes. Voici unextrait de cette nouvelle, telle qu’elle appa-raîtra dans le Bulletin de Liaison.

La FFMC21 a gagné, «il n’y aura plus designalisation peinte sur les routes». LaFFMC21 n’est pas du genre à se laissermalmener et, lorsque confrontée à des faitscomme celui de Ahuy (près de Dijon) où lasignalisation indiquant une intersection étaitpeinte sur la chaussée, la FFMC21 a contre-attaqué.

Il y avait danger pour les deux roues car lapeinture utilisée était extrêmement glissanteentraînant une réduction drastique de l’ad-hérence; la taille de cette signalisation larendait par ailleurs impossible à contournerpuisqu’elle couvrait la presque totalité de lalargeur de la route, créant ainsi un dangerencore plus grand. De toute façon, la loi nepermet pas la peinture des panneaux de sig-nalisation sur la chaussée, tel que mention-né dans la circulaire #95-55 du 1er juillet1996.

La FFMC a décidé d’utiliser l’appel pourexcès de pouvoir, le principe est simple; nous«exigeons» de l’administration responsabledes routes de modifier l’infrastructure. Si ellerejette notre requête, nous contesterons sonrefus en Cour.

Dans les faits, la FFMC21 a fait parvenir sademande à la Mairie d’Ahuy lui rappelant lesrèglements et signalant le danger de cettechaussée pour les utilisateurs de deux roues.La Mairie était un peu confuse puisqu’ellecroyait qu’il s’agissait d’une route départe-mentale dont elle n’était pas responsable.Elle a donc transféré la demande au Conseilgénéral. Le Conseil a fait remarqué à laMairie que toutes les routes situées sur sonterritoire sont sous la responsabilité de cettedernière. En plus de lui rappeler ce point, leConseil général a souligné le fait que la sig-nalisation routière n’était pas conforme auxrègles et que la Mairie devait se charger de

corriger la situation en faisant carrément dis-paraître cette signalisation illégale. En fin decompte, la FFMC21 n’aura pas à utiliser lavoie judiciaire. En fait, la Mairie s’est confor-mée et a fait disparaître la signalisation illé-gale. Inutile de préciser que la menace étaitsuffisamment sérieuse.

... En utilisant les bonnes méthodes aubon moment (e.g. le système judiciairelorsque le dialogue est inutile ou impossible),nous pouvons forcer l’administration à seconformer en affichant notre détermination.

Birmingham - UK - Le musée national de lamotocyclette près de Birmingham, a étédétruit par le feu. Près de 60% de la bâtisse adisparu ainsi que la toiture au complet. Per-sonne n’a été blessé, mais plus de 400 moto-cyclettes, pour la plupart d’origine britan-nique, ont été perdues. Source: Drobe.co.uk

France - La Fédération française des motardsen colère (FFMC) dénonce la mise en placedes nouveaux radars automatiques, qualifiésde «nouveaux alliés du fisc», et invite lesmotards à la rejoindre dans son combat con-tre le «Big Brother de Picsou».

«La politique de sécurité routière ne doitpas être basée sur des pièges mais sur la for-mation et la responsabilisation des conduc-teurs», rappelle la FFMC en calculant qu’avec1000 radars, à 80 000 euros pièce, prévusdans les 18 mois à venir, ce n’est pas moinsde 80 millions d’euros qui vont être dépenséspour piéger le contrevenant sur les routesSource: Moto-Net

STOCKHOLM, Suède (AP) - Tom Wibergayant déjà construit la plus grosse moto, amaintenant construit celle qu’il prétend êtrela plus petite, pesant seulement 1,1 kilo-grammes (2,4 livres). Wiberg a dit qu’il adécidé de construire la petite motocycletteafin de renouer avec le livre de records Guin-ness pour une deuxième fois. Sa premièrecréation, la moto «Bigtoe», qui mesure 2,3mètres (7,5 pieds) de hauteur, a déjà étéhonorée par Guinness.Source: CNN n

Nouvelles internationalesDes nouvelles de notre petite planètePar Jennifer Ross

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Sondage

La liberté de choixFaites connaître votre opinionAu printemps dernier, le conseil d'administration du CAPM autorisait la tenue d’un sondage sur la «Liberté de choix». Vous en trouverezd’ailleurs une copie ci-dessous. Nous avons déjà recueilli près de 200 réponses lors des Salons de la moto. Soucieux de s’assurer que le nom-bre de répondants rend les résultats crédibles auprès des motocyclistes et des autorités, nous désirons atteindre le total de 400 répondantsavant de publier officiellement le résultat final. Que vous soyez pour ou contre, c’est donc une excellente occasion de vous prononcer sur cesujet et d’aider la cause de la «Liberté de choix» quant au port du casque.

Faites une copie du formulaire, complétez-le et faites-le parvenir au CAPM par la poste (C.P 49120, Place Versailles, Montréal (Qc), H1N 3T6) ou par fax au (514) 847-5366.

Question 1:

Êtes-vous en faveur du fait queseul(e)s les motocyclistes devraientavoir à décider de porter ou de ne pasporter un casque?

Oui oNon oNe sais pas o

Question 2:

Selon vous, est-ce que le casque pro-tège les motocyclistes lors d’accident?

Oui oNon oNe sais pas o

Question 3:

Saviez-vous que des études indiquentque le casque ne protège pas au-dessus de 20 km/heure?

Oui oNon oNe sais pas o

Question 4:

Saviez-vous que des études indiquentqu’il peut nuire à la visibilité et à l’au-dition des motocyclistes?

Oui oNon oNe sais pas o

Question 5:

Saviez-vous qu’il y a autant d’étudesqui prouvent que le casque n’est pas

sécuritaire (et même dangereux) qu’ily en a qui démontrent le contraire?

Oui oNon oNe sais pas o

Question 6:

Saviez-vous qu’il y a plus de 30 étatsaméricains sur 50 qui ont la liberté dechoix (selon l’âge) et que 10 autresont des demandes en cours dont 8 sontdans les dernières étapes d’approba-tion?

Oui oNon oNe sais pas o

Question 7:

En fonction de ces informations, etmême si vous êtes pour le port ducasque, seriez-vous prêt à appuyer unecampagne pour que la liberté de choixsoit donnée aux motocyclistes?

Oui oNon oNe sais pas o

Question 8:

Depuis combien de temps conduisez-vous une moto?

Jamais o1 an o2 ans o3 ans o4 ans o

5 à 10 ans o10 à 25 ans o+ de 25 ans o

Question 9: Avez-vous déjà

conduit une moto sans

casque?

Oui oNon o

Question 10:

De quelle région êtes-vous?

Quel type de moto conduisez-

vous?

Custom oTourisme oSport-tourisme oSport oStandard oDouble usage oHors-route oAutres:

Sexe:

Homme o Femme o

Age approximatif:

<20 ans o20-35 ans o35-50 ans o>50 ans o

Merci de votre collaboration.

Sondage

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LA GRIFFE DU LOUP - VOLUME 3 - NO. 1 u 17

C omme vousl’avez ans doutelu dans le

numéro précédent dela Griffe du Loup, lafameuse probléma-tique de l’étiquetteDOT FMVSS 218, tantrecherchée dans lescasques des motocy-

clistes par les policiers, a été réglée grâceà l’émission La Facture à laquelle avaitparticipé le CAPM.

Eh bien, imaginez-vous donc qu’ilsemble rester une petite bourgade, aunord de Montréal, qu’on nomme Ste-Adèle et qui n’a probablement jamaiscapté cette émission. S’ils l’ont fait, elle

ne devait probablement pas être dans le même dialecte qu’ils par-lent, car ils n’ont pas compris la même chose que tout le monde.

En effet, le 28 octobre dernier, soit près de 3 mois après l’émis-sion, un motocycliste était reconnu coupable pour avoir porté uncasque ne portant pas l’étiquette DOT FMVSS 218. La prétentionde la couronne fut de dire que le casque respectait la normeaméricaine DOT, mais que le règlement québécois sur le casqueexigeait la fameuse étiquette mentionnée précédemment. Quandvous êtes présent dans une salle d’audience et que vous entendezun tel verdict après avoir entendu l’émission La Facture, vous avezl’impression d’être sur la planète Mars.

Lors d’une récente rencontre avec les autorités de la SAAQ, ilsnous ont confirmé qu’ils avaient expédié un communiqué auxautorités policières pour leur demander de cesser la remise de con-traventions basée sur la non présence de cette fameuse étiquetteDOT FMVSS 218. La raison en est simple. Le règlement québécoissur le casque ne demande pas et n’a jamais demandé cette éti-quette. De plus, selon des informations que nous avons reçues, le

Service de Police de la Ville de Montréal (SPVM) aurait même faitdes représentations à la SAAQ pour que les autres corps policierscessent de donner des contraventions en se servant de l’absencede cette étiquette. A cet égard, nous devons reconnaître que laSPVM a agit en organisme responsable en tentant, même si c’étaiten dehors de son territoire, de faire cesser une pratique qui n’avaitpas sa raison d’être.

En regard de cette situation, le CAPM a demandé à un représen-tant de la SAAQ de venir témoigner dans la cause de Ste-Adèlepour dire haut et fort que cette étiquette n’a jamais été demandéepar le présent règlement. C’est vraiment dommage qu’on doivedépenser les deniers publics pour régulariser une situation qui aété comprise à la grandeur de la province, sauf dans cette petitebourgade du nord de Montréal. On est en droit de se demanderquels sont les motifs réels de cet entêtement.

Qui sait? Peut-être est-ce parce que le service est très lent dansce coin de pays et qu’ils recevront le communiqué de la SAAQ dansquelques mois? n

Chronique judiciaire

Une petite bourgade du nordUn village d’irréductibles résiste encore et toujours...

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Cette étiquette qui n’a jamais été requise par la loi semble requise sur uneautre planête surnomée Ste-Adèle.

«Quand vous êtes présent dans une salle d’audience et que vous

entendez un tel verdict ..., vous avez l’impression d’être sur la

planète Mars.»

Normand Noiseux

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LA GRIFFE DU LOUP - VOLUME 3 - NO. 1u 18

Sécurité

IntroductionNous pensons qu’il est temps d’inclure unpetit résumé qui va droit au cœur de laproblématique de la conformité du casque -la procédure de vérification et sa significa-tion. Pour débuter, ici au Québec, voici unextrait des exigences requises en ce quiconcerne les casques protecteurs: - 1° norme CAN-3-D230 de l’Association

canadienne de normalisation; - 2° norme DOT FMVSS 218 du Department

of Transportation des États-Unis; - 3° norme Specifications for Protective

Headgear for Vehicular User 290.1 del’American National Standard Institute;

- 4° norme de la Snell Memorial Founda-tion Si vous avez bien noté, la première

norme est la canadienne, soit la ACN (ouCSA), qui n’est plus utilisée. Un appel àl’ACN a confirmé qu’en ce qui concerne laconformité des casques, elle réfère les per-sonnes intéressées à d’autres normes, telsDOT, Snell, ANSI qui sont américains, DOTétant la plus connue des gens. DOT signifieDepartment of Transportation et c’est laNational Highway Traffic Safety Administra-tion (NHTSA) qui voit à l’application de lanorme. La fameuse mention FMVSS-218 estsimplement le numéro de référence de lapartie de la norme DOT s’appliquant auxcasques protecteurs de moto.

Qui en fait réellement l’approbation?

Aussi étonnant que cela puisse paraître,la NHTSA ne certifie pas les casques. C’est lefabricant lui-même qui est responsable de lacertification de son casque - utilisant unsystème «d’honneur». La NHTSA met enplace les critères de vérification, et les fab-ricants faisant les tests eux-mêmes, sontsupposés s’assurer qu’ils se conforment auxcritères. La NHTSA effectue des échantillon-nages aléatoires et avise les fabricantslorsque des correctifs sont à apporter. L’in-clusion d’un casque protecteur sur la liste

d’échecs annuelle ne veut pas dire qu’iln’est pas certifié. D’autre part, votre casquepeut comporter une étiquette DOT certifiantqu’il a passé le test NHTSA, sans avoirréellement passé le test exigé par FMVSS-218. Êtes-vous confus maintenant?

Toujours pas convaincu? En 1996, le con-seiller légal en chef de la NHTSA a dit «LaNHTSA n’a aucune autorité statutaire pourapprouver les casques protecteurs». La NHT-SA dit aussi, «Bien que la NHTSA puisseidentifier des casques protecteurs ayantpassé les tests de conformité de l’agence, cegeste n’équivaut pas à approuver cescasques». Toute une subtilité.

Quelles sont les normes?Faisant grâce des 15 pages de détailslaborieux sur les procédures de tests, suffitde dire qu’il existe une gamme de critèrescomplexes impliquant la vitesse dedescente, la durée cumulative, les condi-tions ambiantes, la vitesse de décélérationd’un «mannequin en forme de tête*»,accélération maximale, évènement d’impact,immersion dans l’eau, index de position-nement, atténuation d’impact, hauteur dechute libre, et plein d’autres - le genre dechoses dont raffolent les techniciens.

Alors, il est où le problème?Ce n’est pas qu’il y ait quelque chose de malavec les tests eux-mêmes - ils seraient cer-tainement utiles en association avec l’éval-uation complète de la qualité d’un casqueprotecteur. Le vice de forme qui existe estque ce sont tous des tests en laboratoire, etuniquement en laboratoire. Ils démontrentsi oui ou non, le casque vérifié est enmesure de protéger un mannequin en formede tête et uniquement un mannequin enforme de tête - sans prendre en considéra-tion ni le cou ni le corps. Il n’y a pas dedispositif anthropomorphe (mannequinreproduisant fidèlement la masse et les pro-portions du corps humain) d’essai poursimuler ce qui arriverait au corps humain,

spécifiquement au cou, advenant un acci-dent réel alors qu’il y a port du casque.Contrairement aux tests pour les ceinturesde sécurité, les coussins gonflables, lesvolants, les pare-chocs, etc., aucun test dugenre à l’aide de mannequins n’a déjà étéfait pour les casques protecteurs. La NHTSAconfirme ce fait lorsqu’elle dit «... la NHT-SA n’a pas fait l’étude des effets du poidsdu casque sur des blessures potentielles aucou en relation avec l’âge de l’usager ducasque». Nous demandons pourquoi?

Autre chose avec ça?Certaines études démontrent qu’il y a untroc presque égal entre les blessures au coulorsqu’on porte le casque protecteur versusles blessures à la tête lorsqu’on n’utilise pasun casque protecteur. De plus, les normesne vérifient que jusqu’à 20 km/ h alors quela plupart des motocyclistes voyagent entre60 à 100 km/h. Aucune étude n’a été faitesur l’effet de la mentonnière du casque lorsd’un accident. Aucun test en laboratoire nemesure l’effet potentiel de la fatigue et del’inconfort si souvent causés par le port ducasque - sans mentionner la restrictionpotentielle de la vision et de l’ouie.

Donc, c’est quoi la réponse?Les véritables problèmes auxquels ondevrait s’attaquer sont plutôt les causesd’accidents: les conducteurs inexpérimentéset sans formation, le manque d’éducationdes automobilistes et l’alcool. Les casquesprotecteurs ne sont qu’une fausse sensationde sécurité et les lois qui forcent leur utili-sation ne sont qu’un réflexe rotulien à unproblème très complexe. La meilleure pro-tection que peut avoir un motocycliste estson expérience, son éducation et sa sensi-bilisation - de concert avec une sensibilisa-tion accrue du public. n

* Une forme de tête en styro-mousse.

Comment sont testés vos casques?C’est bien beau le DOT FMVSS218 mais ça prouve quoi?

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LA GRIFFE DU LOUP - VOLUME 3 - NO. 1 u 19

Histoire

Politique: un

mot qui fait

peur, un monde

complexe, un

univers tabou.

P ourtant, que l’on aime ou non, quel’on veuille ou non, vivre c’est poli-tique.

«Art et pratique du gouvernement dessociétés humaines» selon le Petit Robert.C’est donc dire que société et politique sontindissociables. C’est supposer aussi que cesdeux éléments sont interactifs et que l’unet l’autre s’influencent mutuellement. C’estdonc prétendre sans trop se tromper quecette relation peut être active ou passive,favorable ou défavorable. À défaut de sevoir imposer un tel environnement, au-rions-nous alors un choix à faire dans lanature de cette relation? Définitivementoui.

«Vous avez beau ne pas vous occuper depolitique, la politique s’occupe de vous» aécrit l’écrivain français Charles de Mon-talembert. Pour des motifs politiques,économiques et sociaux, une minorité dedécideurs établit lois et règlements pournotre seul et unique bien. Sans consulta-tions, sauf auprès de ceux qui pensentcomme eux et partagent les mêmes objec-tifs, ces gestionnaires publics ont obligé leport du casque pour des raisons de sécurité,ont mis en place des interdictions de cir-culer librement pour des raisons sociales etont déterminé que nous devrions payerbeaucoup plus cher nos plaques d’immatri-culation pour des raisons économiques.

Pour plusieurs politiciens, la démocratiene s’exerce qu’en période électorale. Entrechacune d’elles, si vous ne parlez pas, si

vous ne vous manifestez pas, on vousignorera et on vous organisera. L’absenced’opposition signifie implicitement uneforme d’approbation...ou une totale indif-férence.

Les médias nous rapportent presque quo-tidiennement les revendications et opposi-tions de nombreux groupes et associationsenvers les dirigeants politiques et leursdécisions. Qu’ils portent le nom d’Union, deSyndicat, de Regroupement ou Comité, tousont compris l’importance d’exprimer et dedéfendre leurs intérêts. Certains le font pardes gestes d’éclats, d’autres en catimini.Certains optent pour abattre un animal endirect à la télé tandis que d’autres préfèrentcontribuer à la caisse électorale. C’est unequestion de stratégie.

Malgré toute sa perversité, la politiquen’en demeure pas moins une arme, un outil,un moyen pour préserver notre liberté.Depuis maintenant dix ans, le CAPM fait dela politique. Son nom l’indique d’ailleursclairement: COMITÉ (groupe restreint de

personnes) D’ACTION (qui entreprend ouprovoque des actions précises) POLITIQUE(dans le domaine politique) MOTOCYCLISTE(reliées au motocyclisme et à sa libreexpression). N’eut été de cette présence, lecarcan législatif serait beaucoup plus con-traignant et les injustices envers les moto-cyclistes, bien que toujours trop présentes,seraient encore plus répandues.

Malgré ces victoires, la liberté n’estjamais acquise. L’image de minorité nuisibleintentionnellement véhiculée par les politi-ciens et les médias, place les motocyclistesdans une position politiquement défavo-rable. Nos principaux dénigreurs, qui neconnaissent souvent rien du motocyclisme,détiennent souvent des postes décisionnels.

Les motocyclistes obtiendront ce qu’ilsméritent. La décision de s’impliquer ou nonen politique dépend de la façon dont lesmotocyclistes désirent vivre leur passion etpour combien de temps encore. La pirechose à faire, c’est de croire qu’il n’y a rienà faire. n

CAPM - avec un «P» pour politiquePourquoi le CAPM s’appelle CAPM?

Gilles Paquin

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LA GRIFFE DU LOUP - VOLUME 3 - NO. 1u 20

Cas vécu

J e travaille dans un grand édifice ducentre-ville qu’effleurent les nuagesquotidiennement. Sa hauteur est à

l’image de sa lourdeur hiérarchique commede ses motivations financières. Mais faisonsl’impasse sur le contenu et regardons endessous.

Depuis des années je me sers de ma motopour me rendre sur ce lieu de travail etjusqu’en avril de cette année il m’était pos-sible de me stationner au Sous-Sol gratuite-ment. Ce «coin» alloué était exempt d’unquelconque paiement.

Le 1er avril 2003, il a été décidé par laSociété Immobilière (gérante de cet étab-lissement pour ce qui a trait à l’entretien etla logistique) d’imposer un tarif auxquelques motocyclettes présentes. Ce prixétait de $115 mensuel hors-taxes. Soitréellement à débourser $133.

Conscient que la gratuité jusqu’à lorsconsentie ne pouvait perdurer et prêt àcontribuer à un «droit de passage» à sajuste valeur, j’ai bien évidemment été atter-ré par le prix exigé en date du 1er avril. Le«poisson» était donc de taille...

Vous conviendrez avec moi qu’un tarifsemblable (non graduel, 0 à $133 du jourau lendemain) réduisait à néant ma «place»qui n’en était pas une et conséquemment,mon moyen de locomotion. C’était surtoutun coup de massue donné à la minoritémotocycliste présente, le glas qui sonnait lamort prématurée de la gente à deux-rouesmotorisées.

Le bât blessait d’autant que cette «place»était hors barrières de contrôle, entre deuxportes de service et qu’elle ne pouvait enaucun cas être «récupérable» par une auto.Que peut inciter dès lors une société àprendre le risque de faire un bénéfice nul(aucun motocycliste autour de moi ne pou-vait payer une telle somme et aucune autone pouvait prendre nos places) plutôt quede s’assurer un gain par exemple de 50 ou$60 mensuel/moto que j’étais prêt à ver-ser?? Encore une de ces histoires de menta-

lité, de conscience erronée sur la moto,d’image fausse et de crainte.

Outre le fait que je travaille dans les nou-velles technologies et qu’il est pour moisécuritaire et rapide de venir reprendre monvéhicule à des horaires immoraux que m’im-posent les aléas informatiques, ma moto estmon moyen de transport, ma joie, monréconfort, mon tout, ma passion.

Coudons! qu’on me répondait lorsque jedéclarai lors d’un premier rendez-vous avecle directeur de l’établissement que si tout lemonde roulait à moto, Montréal serait peut-être un peu moins engorgée. «Jel-sais-tumoê?» lorsque j’évoquais que tant que lamoto resterait dans l’esprit rétréci un enginrécréatif et non considérée comme unmoyen de transport à part entière, des aber-rations pareilles subsisteront.

Bref, je me mis donc à écrire à chaquemotocycliste qui avait l’habitude commemoi de stationner à cet endroit afin derameuter un bon nombre de signatures pourune éventuelle pétition. Je leur expliquaidans le détail que cette «répression» étaitintolérable puisque non graduelle, quemême si nous ne pouvions prétendre à unetotale gratuité, nous ne pouvions accepterce tarif prohibitif. Et surtout, qu’étant l’ini-

tiateur de cette revendication, je n’en avaispas l’exclusivité, qu’on était tous concernéset que chacun se devait d’apporter de «l’eauau moulin» pour faire réviser cette inco-hérente mesure. Nous allions être 10 àmanifester notre mécontentement face à ce«taxage» sauvage et arbitraire.

Ils me demandèrent tous un modèle delettre et seulement la moitié s’exécutèrent.Crainte? Désengagement de leur passion?Alternative de transport? Toujours est-ilqu’un seul sur les dix «rameutés» suivit madémarche.

Après un premier RV infructueux avec leresponsable des gardiens du sous-sol, je medirigeai vers la Direction de la société degestion qui avait fixé les prix. J’étais telle-ment hors de moi par cet arbitraire tarif sebasant sur une illogique considération del’espace exploité que j’étais même prêt àdémissionner de mon poste.

Je fus reçu par une demoiselle zélée etaprès avoir discuté pendant une heure avecelle, rien n’en sortit de positif.

C’est là que je fis intervenir le syndicatde ma compagnie pour faire pression sur ladirection pour qu’elle-même se rabatte surla société de gestion de l’édifice. Un moisdurant j’attendais les échos. Rien n’y put.

Je restais donc «sur ma faim» en relatantles arguments des différents responsables(appât du gain non dissimulé, absence d’ex-plication sur l’éventuelle gradualité dutarif, silence sur les vélos qui ne payaientpas alors qu’on parlait sans cesse«d’équité») et sombrais dans un trou, unefaille, le chaos...

J’avais beau multiplier les rendez-vousavec les différents responsables de la sociétéde gestion en leur expliquant que je m’at-tendais à d’autres éclaircissements que ceuxcités et surtout, à une «ouverture» de leurpart pour une éventuelle négociation: Amé-nagement d’une place réservée pourplusieurs motos, vignettes partagées, occu-pation de recoins non exploités (et Dieu saits’il y en a!), etc. rien n’aboutissait vraiment.

«La poire en deux»Et certains diront encore que cela donne rien de faire quelque chose«Atrus»

Depuis des années je me

sers de ma moto pour me

rendre sur ce lieu de travail

et jusqu’en avril de cette

année il m’était possible de

me stationner au Sous-Sol

gratuitement. Ce «coin»

alloué était exempt d’un

quelconque paiement.

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Durant ce temps... silence syndical, mal-gré mes nombreux rappels.

Marre du laxisme, du marasme, je suisallé jusqu’à la Vice-présidence de ma com-pagnie. Là, c’est toute la DRH qui se remuaet partit négocier avec le comité de direc-tion de la Société de Gestion. J’étais décidéà aller jusqu’au bout, quoiqu’il arrive. Jevoulais leur faire prendre conscience del’énormité des incohérentes prises de déci-sion.

En mai, je reçus enfin une réponse suiteà une requête officielle des dirigeants dema compagnie (auprès de l’illustre sociétéimmobilière) qui me confirma que la tarifi-cation mensuelle pour l’usage du station-nement d’une moto allait être divisé pardeux (ce qui nous mettait tout de même le«modeste» emplacement à $70 !!).

Là-dessus, le syndicat réapparut poursavoir quelle avait été ma «recette» et medemanda si je ne voulais pas être délégué(j’ai rompu d’ailleurs toute relation amicaleavec eux). Puis, j’envoyai une lettre à 8 des

motocyclistes pour leur signifier la «bonnenouvelle» et pour leur souligner qu’il nes’agissait pas d’une victoire financière maisbel et bien d’une victoire contre un systèmeétabli. Une victoire symbolique donc. Paral-lèlement, je leur avouai ma désagréable sur-

prise relative à leur désengagement, leurindifférence, leur silence devant une reven-dication qui les concernait tous.

J’ai donc été peiné de voir la si mauvaiseconsidération qu’il peut y avoir vis-à-vis dela moto et l’esprit de mes homologuesmotorisés. C’est comme si le monde de lamoto et sa réputée solidarité s’écroulaitd’un seul coup (au passage, tous profitentactuellement de la baisse tarifaire). À m’enfaire démissionner et me faire lâcher leQuébec pour retourner dans mon pays. Maisbon, on n’en est pas là et je retiens ceci:

En fait, et contrairement à ce que peu-vent penser beaucoup, on n’est pas moinsbien considéré lorsque l’on ouvre sa gueule(j’irai presque jusqu’à dire : au contraire !)

Il ne faut pas lâcher les décideurs dansnotre engagement. Il faut, comme pourtoute revendication, aller jusqu’au bout deses convictions et les «avoir» (responsablescomme élus) par lassitude...

Là-dessus, bonne route et ouvrez l’œil. Ily aura d’autres combats! n

LA GRIFFE DU LOUP - VOLUME 3 - NO. 1 u 21

Pourquoi ne pas laisser les motos profiter des espaces inutilisables pour les voitures ?

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Bref, je me mis donc à

écrire à chaque motocy-

cliste qui avait l’habitude

comme moi de stationner à

cet endroit afin de

rameuter un bon nombre

de signatures pour une

éventuelle pétition.

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LA GRIFFE DU LOUP - VOLUME 3 - NO. 1u 22

Extrait des Cahiers du CAPMvolume 1 numéro 2Février 1996

L e sous-comité sur le recours collectifa été formé le 19 décembre 1993suite à la décision du CAPM de se

porter co-requérant dans le recours collec-tif de 2,4 milliards de dollars qu’a intenté leDr Carol Villeneuve contre la Société de l’as-surance automobile du Québec (SAAQ) et legouvernement du Québec.

Rappelons que cette décision repose surnotre volonté de nous attaquer aux coûtsdes plaques et des permis de conduire payésinjustement par les motocyclistes et lesautomobilistes. Il est inconcevable que legouvernement du Québec utilise les mil-liards de dollars accumulés en surplus dansles coffres de la SAAQ pour d’autres fins quecelles auxquelles ils ont été perçus, c’est-à-dire, indemniser adéquatement les victimesde la route. S’il y a surplus, quand il y asurplus, il devrait normalement retournerdans les poches des motocyclistes et desautomobilistes qui financent entièrement etcomplètement ce qu’on pourrait qualifierd’assurance collective et non pas êtredétourné comme l’ont fait les gouverne-ments libéral et péquiste vers le fonds con-solidé de la province.

L’arrivée d’un nouveau Premier Ministreet d’un nouveau ministre des Transports àQuébec permettront peut-être de mettre finaux pratiques gouvernementales qui videntles fonds de la SAAQ pour financer d’autresdépenses du système étatique que cellesprévues à l’origine par la loi sur l’assurancedes véhicules moteurs du Québec. C’est dumoins du domaine de l’espoir...

Mais l’espoir n’étant pas suffisant, enattendant, le Comité d’action politiquemotocycliste et le Dr Carol Villeneuveentendent poursuivre le cheminement deleur recours collectif afin d’assurer que lenouveau gouvernement ne profite pas del’abandon de notre action pour continuer la

pratique injustifiable et inacceptable desprécédents gouvernements.

Rappelons les actions dans cette causequi nous est chère :9 novembre 1993:Dépôt de la requête pour jugement déclara-toire;11 au 15 avril 1994:Cause entendue devant le juge Moisan de lacour supérieur du Québec;6 juin 1994:Jugement rendu déclarant les articles 23.1,23.4, 23.5 et 23.6 de la loi sur la Société del’assurance automobile du Québec nuls etinconstitutionnels; le jugement R-1 con-cluait que le gouvernement du Québec avaitprélevé dans les coffres de la SAAQ, de 1987à 1993, une somme de deux milliards deuxcent millions de dollars; c’est ce prélève-ment que l’honorable juge Moisan a déclaréinconstitutionnel;7 juin 1994:Le gouvernement (à l’époque, le gouverne-ment de Robert Bourassa) va en appel;11 juin 1994:Une loterie de type dit «gratteux» est insti-tuée pour financer les frais encourus parnotre implication dans le recours collectif;26 septembre 1994:Requête pour obtenir l’autorisation de fairecommencer le calcul des intérêts sur cettesomme énorme de 2 200 000 000 $empêchée par un jugement de la coursupérieur;6 octobre 1994:

Requête de recours «immédiat» repousséepar le juge Bergeron;26 octobre 1994:Mise en circulation de la loterie qui estmaintenant connue comme le «gratteux duCAPM»;16 novembre 1995:En considération du caractère urgent decette demande puisqu’il d’agit de décider sile gouvernement du Québec a le droit deprélever dans les coffres des sociétés d’étatdes sommes excédentaires qui peuvent êtrecolossales, en considération de la situationfinancière difficile de l’État qui fait que cejugement risque d’avoir valeur de précédentpour plusieurs autres institutions para-gou-vernementales indirectement visées, enconsidération des intérêts qui risquentd’être perdus définitivement sur cettedemande et qui s’élèvent à plusieursdizaines de millions de dollars, lesrequérants présentent une requête pourpréséance devant le juge en chef associé dela Cour d’appel;22 novembre 1995:«Vus la requête, les faits allégués et l’im-portance de la question en litige: requêteaccueillie; cause fixée par préséance à lasemaine du 22 avril 1996.» C’est en ces ter-mes que le juge Roger Chouinard accepte lademande en préséance.

Plusieurs rencontres sont prévues aucours des prochaines semaines, notammentavec Me Patrick Quessy, Me JacquesLarochelle et le Dr Carol Villeneuve dans lebut de planifier nos actions et notrestratégie. Nous ne manquerons pas de tenirles motocyclistes informés par l’entremisede la presse motocycliste.

L’attention au cours des prochains moissera donc portée sur la semaine du 22 avrilprochain. Naturellement, une délégation dusous-comité sur le recours collectif seraprésente à Québec lors des procédures judi-ciaires et fera rapport dès que possible. nSerge Huard, responsable du sous-comitésur le recours collectif

ArchivesRecours collectif il y a dix ansRapport du sous-comité sur le recours collectif

«...une somme de deux

milliards deux cent millions

de dollars; c’est ce prélève-

ment que l’honorable juge

Moisan a déclaré

inconstitutionnel»

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LA GRIFFE DU LOUP - VOLUME 3 - NO. 1 u 23

I l m’arrive de furetersur le net pour voirce qui se passe dans

le monde merveilleux dela moto et je m’étonne dunombre de réactions con-tre la police, les gou-vernements, et autresresponsables. Faut ciblerquelqu’un, mais qui?

Arrêtez donc de vous plaindre dans tousles forums sur internet. Réagissez plutôt pardes actes précis et concertés!

Les chiâleux qui ne savent pas à quelleporte frapper et qui lancent des idées derébellion quelconque feraient mieux de s’im-pliquer et/ou du moins s’informer de l’a-vancement des dossiers. Comme le dossiersur le port du casque (le libre choix).

L’idée de soulever un nombre de motocy-clistes pour se promener sans casque c’estune action qui aurait dû être concertée etnon faite au petit bonheur comme ce fut lecas.

Qui va recevoir en pleine face l’effet derétroactivité négative? Vous et moi, motocy-clistes! Si c’est ça la solidarité, moi je vire debord!

Les organisateurs de l’événement ontréussi une chose: attirer les médias! Alorsqu’il aurait été plus simple de s’informer

auprès du CAPM pour savoir ce qu’il estmieux de faire pour faire bouger la cause dulibre choix.

La perception du public et des milieuxdécisionnels ne s’est certainement pasaméliorée au passage de ces motocyclistesdélinquants roulant sans casque cettejournée-là. C’est l’ensemble des motocyclistesdu Québec qui en portera le fardeau, soyez-en sûrs!

Pourquoi? Parce qu’une bataille mal pré-parée ne mène jamais à la victoire. Avoirl’esprit prompt à la répartie peut servir aus-si à l’ennemi. Et c’est peut-être ce qui s’estpassé avec cette démonstration sans bonsens!

On se fout souvent du «politically correct»(en bedaine ou en straight pipes - pour ceuxqui défient la loi, pas celle de l’apesanteur..)mais de là à montrer une image négative dumotocycliste ne fait pas grandir l’estime denos détracteurs. Au contraire!

Pourtant, il existe un lien fondamentalentre la politique et l’action, c’est le comitéd’action politique motocycliste (d’où sonnom!). Le CAPM qui fête officiellement ses10 ans et se bat au quotidien pour ladéfense des droits et libertés de tous lesmotocyclistes au Québec. Peut-être y en a-t-il qui l’ignorent et/ou l’ont peut-être oublié.

Les dossiers sont de plus en plus épais et

le travail plus ardu pour démonter le bien-fondé de nos revendications. Inutile derajouter des actes inconscients (eh que jesuis tenté de scinder ce mot pour laisserapparaître celui qui s’applique en pareilleoccasion...).

Je suis tanné d’entendre et/ou de lire deshistoires d’horreur du genre: «On devrait blo-quer le Pont Jacques-Cartier» «On ne devraitpas payer nos plaques pour la saisonprochaine...» «On devrait laisser nos motosremisées pendant une saison...» D’abord y aceux qui suivent, pis ceux qui suivent pas ceraisonnement! Wow, on arrête de jouer àl’enfant gâté! Y en a qui veulent faire de lamoto plus longtemps que 33 mois!

C’est quand même bizarre qu’on accepteplus facilement les contraintes liées à l’auto-mobile: prix de l’essence, état des routes,hausse (prévue et décidée) du coût desplaques d’immatriculation, sans ronchonnerailleurs que derrière son volant!

Ben moi je dis que, si t’as quelque chose àdire, la manière forte c’est pas notre truc!J’ai pas dit qu’il fallait se cacher derrière unparavent! Mais y a plusieurs façons d’avancerdans le jeu. C’est une question de stratégie,pas de «pétage» de bretelles pour faire plaisirà ta maman qui t’a vu à la télé!

Alors si t’a pas bien saisi ce que je viensd’écrire, relis encore car, j’ai pas la réponse! n

J’ai pas la réponse!Quand les palabres prennent le dessus

Noël-André Scano

Février6, 7, 8 Salon de la moto de Québec

Centre de foires de Québec Sur le site ExpoCité

21, C.A. du CAPM27,28,29 Salon de la moto de Montréal

Palais des congrËs de Montréal

Mars6 Conférence bisannuelle du CAPM6 Souper + soirée pour fêter les

10 ans du CAPM

Avril2 Soirée d’information du CAPM

30,1, 2 MRF BEAST of the East 2004Canandaigua, New York

Mai1 C.A. du CAPM8 Réunion des membres du CAPM23 Journée du loup

Juin4 Soirée d’information du CAPM12 C.A. du CAPM11-13 MRF BEST of the West 2004

Casper, Wyoming

Septembre11 C.A. du CAPM

23-26 MRF Meeting of the Minds 2004 St. Louis, Missouri

Octobre2 Réunion des membres du CAPM29 Soirée d’information du CAPM

Novembre13 C.A. du CAPM

Décembre11 Assemblée générale annuelle

du CAPM

Pour information: 514-253-2276 ouwww.capm.qc.ca

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D epuis plusieursannées que noussommes en con-

tact avec la Federation ofEuropean MotorcyclistAssociation, FEMA, iln’est pas surprenant d’a-ccueillir le secrétairegénéral (délégué poli-tique) Antonio Perlot enoctobre 2002 lors de son

passage au pays et qu’il nous retourne l’in-vitation à la première occasion.

Celle-ci se présenta lors de mes vacancesen Europe en septembre dernier. Lorsque jefis un détour pour saluer les gens de laFEMA avec lesquels nous conversons parcourriels.

C’est ainsi qu’à l’invitation d’Antonio Per-lot, je me suis retrouvé le samedi 4 octobre2003 dans cette grande salle d’un hôtel ducentre-ville de Bruxelles parmi les représen-tants motocyclistes d’une douzaine de payseuropéens.

9h30 précises, la réunion débute. Tout lemonde semble se connaître, sauf peut-êtrele nouveau délégué de la FédérationFrançaise des Motards en Colère (FFMC). J’é-tais assis entre la Finlande et l’Espagne.Nous parlerons ensemble quelques instantsà la pause.

Les sujets à l’ordre du jour sont nom-breux: préparation d’une campagne pour laréduction voire l’élimination de la taxe devente sur les accessoires de sécurité pourmoto, mise à jour de l’agenda européenpour une route sécuritaire, les actions surl’assurance responsabilités (no fault) unprojet qui sera débattu au Parlementeuropéen (PE) fin octobre 2003, bilan surl’harmonisation globale (voir le texte d’An-tonio) et des systèmes de freinage pour lesmotos (GTR = Global Technical Regulation).- Antonio Perlot était au Canada l’au-

tomne dernier dans le cadre d’unerecherche sur les systèmes de freinagepour motos. Le gouvernement canadien,avec le soutien des Etats-Unis, co-sig-nataires de la Convention des NationsUnies sur la mondialisation, a entreprisune recherche qui aboutira audéveloppement d’une norme mondialepour tester la performance des freinspour les motos. Lorsqu’elle sera finalisée,cette norme remplacera celles actuelle-ment en vigueur en Europe, aux USA etau Japon, (et au Canada?).

- La FEMA et ses organisations, réunies ausein de la coalition motocycliste interna-tionale, participent activement auprocessus de développement de cettenouvelle norme mondiale. La FEMA exprime des préoccupations

quant à l’issue de cette recherche, qui pour-rait placer la faisabilité technologique aupremier plan, au détriment des réalités dumarché.

La question n’est pas de mettre en cause

la disponibilité sur le marché de machineséquipées de systèmes de freins antiblocage(ABS) ou freinage combiné (CBS). Toutefois,les motocyclistes souhaitent conserver leurliberté de choix et, s’ils peuvent financière-ment se le permettre, décider d’acheter unemoto équipée d’un système de freinageavancé ou, dans le cas contraire, de freinsconventionnels.

La réunion est longue, lespauses sont rares.Le tout se déroule en langue anglaise, cequi n’est pas toujours évident (surtout àcause des différentes nationalités pré-sentes). Notre camarade motocycliste Lau-rent Verbois de la FFMC était bien contentde se retrouver à une table où on parlaitfrançais lors du lunch. Les représentants del’Espagne, de l’Allemagne et de l’Angleterrenous ont rejoints pour nous expliquerquelques points mal compris.

Comme, pourquoi l’Angleterre a lancé en2001 une offensive pour faire abolir la taxe

Europe

Réunion à BruxellesLe CAPM présent en Europe pour une réunion avec la FEMA

Noël-André Scano

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Les participants de la rénion de la FEMA à Bruxelles.

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de vente sur tous les achats de deux rouesmotorisés? La position de la FFMC, quidepuis plusieurs années, demande unediminution de la TVA sur les casques (5,5%au lieu de 19,6 - celle-ci, régulièrementrefusée au motif de l’harmonisationeuropéenne qui en empêcherait l’applica-tion). Les réponses sont à venir...

La réunion s’est terminée assez tard maisj’ai quitté vers 18h30 avec en mémoire unmot du président de la FEMA «La législationeuropéenne a un impact croissant sur lamanière dont nous pouvons faire de lamoto.» Cela ressemble étrangement à ceque nous avons à vivre ici au Québec, vousne trouvez pas? Lisez le texte d’Antonio à lapage ci-dessous et vous remarquerez que lesbatailles ne sont pas gagnées.

La FEMA?Un petit rappel de ce qu’est la Federationof European Motorcyclist Association,FEMA gracieuseté d’Antonio Perlot, secré-taire général de la FEMA

Le passé: l’HarmonisationEuropéenne

Les motocyclistes se sont fédérés auniveau européen il y a quinze ans en vertudu besoin de contrôler et adresser la légis-lation de l’Union Européenne. Secteurs d’in-térêt: normes pour la construction desvéhicules, sécurité routière, formation desmotocyclistes, sujets d’intérêt pour le con-sommateur...

La FEM et par la suite la FEMA ont misen place des relations de travail stables avecla Commission Européenne, le ParlementEuropéen et le Conseil des Ministres.

La Procédure Européenne d’Homologationde Véhicules est obligatoire depuis le 17juin 1999 (entrée en vigueur de la Directive97/24). La Directive 97/24, connue sous lenom de «Multidirective», couvre une séried’éléments allant des émissions au bruit età l’anti-manipulation. Elle fait référenceaux normes techniques pour composantsdéveloppées auprès de l’UNECE, en applica-tion de l’Accord 1958.

Les succèsSOUTIEN :- Exclusion des véhicules uniques de l’ho-

mologation- Exclusion des motocyclettes de la Direc-

tive «fin de vie «

- Améliorations en matière de sécuritéroutière (normes de production desréservoirs de gasoil, rapport sur les glis-sières de sécurité,...)

- Reconnaissance du potentiel des moto-cyclettes pour le soulagement de la con-gestion urbaine

OPPOSITION :- Limite de 100 chevaux pour les motos- Mesures anti-manipulation- Protecteurs pour jambes/Airbags- Restrictions aux choix de pneus- Réduction non réaliste du bruit- Réduction non réaliste des émissions- Phares allumés le jour pour tous les

véhicules- Inclusion des motocyclettes dans les dis-

putes internationales

Le présent: l’HarmonisationGlobale- Où?: La Commission Economique pour

l’Europe des Nations Unies (UNECE) -Division Transports- Genève, Suisse.

- Qui?: Les gouvernements (EU, EU Com-mission, EUA, Canada, Japon,...) sont lesparties prenantes et ont droit de vote.L’industrie et les Organisations Non Gou-vernementales (ONG) constituent lesparties intéressées et sont observateurs,avec le droit de commenter et desoumettre des documents informels.L’Accord de Coopération Internationaledes motocyclistes (AMA, FEMA, FIM,MRF) est représenté par la FEMA (StatutONG NU).Les Working Parties (Groupes de Travail)

d’intérêt pour les motocyclistes: WP1 (Sécu-rité Routière) & WP29 (Normes de Construc-tion Véhicules).

Communauté Européenne.COMMENT SONT DÉVELOPPÉES LES GLOB-AL TECHNICAL REGULATIONS (GTR)?L’exemple du WMTC (World Motorcycle TestCycle)Les délégués des parties prenantes, l’indus-trie et les ONG se rencontrent pour discuterdes détails techniques d’un sujet. Cela sedéroule dans des sous-groupes de WP29(Bruit-GRB; Lumières-GRE; Pollution etEnergie-GRPE; Sécurité Passive-GRSP; Sécu-rité Générale-GRSG; Roues et Freinage-GRRF). Pour le WMTC, le Groupe Rappor-teurs Pollution et Energie (GRPE) estresponsable.

Les Parties intéressées peuvent apporterdes contributions. Les motocyclistes ontsoumis un document informel sur le WMTC,en soulignant le besoin de mettre en rela-tion les procédures de test des émissionsactuellement présentes dans le monde.

Tout le long du développement d’uneGTR, le projet est constamment renvoyé auWP29 pour considération. Une réunion surle WMTC vient de se dérouler dans le Michi-gan.

L’avenir: les Global TechnicalRegulations Les GTRs et leurs effetsLorsque WP29 s’accorde sur une GTR (con-sensus), chaque partie prenante est obligéede soumettre la GTR à son propre systèmeinterne de prise de décision pour que laGTR soit transposée dans l’ordre légalinterne. L’Accord de 1998 le prévoitexpressément.

Si la GTR n’est pas transposée, desraisons valables doivent être fournies auSecrétaire Général des Nations Unies.

La possibilité d’amender une GTR lors desa transposition en loi interne est limitéepar la base de consensus et la nature del’Accord de 1998.

La première GTR sur laquelle se formeraun accord concerne les émissions des moto-cyclettes et le World Motorcycle Test Cycle.Des références au WMTC sont faites dèsmaintenant dans la législation européennesur les motocyclettes.

Les RisquesLes motocyclistes risquent de souffrir deslimitations dans leur possibilité d’influencerla législation globale.

Les opportunités d’amender une GTR lorsde sa transposition dans l’ordre légalinterne sont limitées par la nature globaledu texte qui a déjà été agréé aux NationsUnies à Genève.

Conclusions- Poussée évidente vers la globalisation et

le développement de GTRs.- Les intérêts des motocyclistes doivent

être reconnus dans la procédure.- Nécessité d’influencer au bon moment et

au bon endroit.- Besoin d’action coordonnée et opportu-

nité de développement de l’Accord deCoopération Internationale des Motocy-clistes. n

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Voici la liste des postes ouverts au CAPM en ce moment. Vouspouvez contacter le 514-253-2276 (CAPM) ou le [email protected]

pour obtenir plus d’informations.

Adjoint au rédacteur en chef de la GriffeCe poste comporte comme tâches (activités)

- de convoquer les réunions de l’équipe de rédaction à la demande du rédacteur en chef

- de monter les ordres du jour- d’être le secrétaire d’assemblée lors des rencontres- de rédiger les procès-verbaux- d’assister le rédacteur en chef dans la création du magazine.

Rédacteurs- Écrire des articles et/ou des chroniques en rapport avec la défense des droits et

libertés des motocyclistes.- Couvrir des évènements selon les assignations.

Caricaturiste/dessinateur pour la Griffe- Produire des caricatures, croquis ou autre selon les articles à paraître à la demande

du rédacteur en chef.

Responsable Sous-comité MontréalResponsable Sous-comité LaurentidesResponsable Sous-comité Québec-MétroResponsable Sous-comité Moto-sportResponsable Sous-comité régional Saguenay-Lac St-JeanResponsable Sous-comité régional Côte-NordResponsable Sous-comité régional Bas St-Laurent - Gaspésie

Les responsables de sous-comité ont comme tâches (activités)- de convoquer les réunions du sous-comité- de monter les ordres du jour- de présider les rencontres avec les membres du sous-comité- de faire le suivi des dossiers en cours selon les problématiques dans leur secteur- de donner des comptes rendus écrits au Conseil d’administration sur une base

régulière lors des réunions de membres ou autres- de voir au recrutement des membres de son sous-comité- de voir à la bonne marche du sous-comité

Membre de sous-comitéLes membres auront comme tâches (activités)- Toutes tâches que le sous-comité leur assignera

CHERCHONS STATISTICIEN (E) - Le Comité sur le libre choix possède une quantité énorme de données qui ont besoin

d’interprétations et de structurations. Si tes talents sont dans cette veine - nous avonsbesoin de toi. Aidez-nous à retourner aux motocyclistes québécois ce droit perdu.

Bonne nouvelle - le salaire des Responsables est le double des autres bénévoles, soit deuxfois merci et la satisfaction de savoir que vous aidez à la défense des droits et libertésmotocyclistes.

Pour plus d’infos, vous pouvez contacter le 514-253-2276 (CAPM) ou [email protected]

LA GRIFFE DU LOUP - VOLUME 3 - NO. 1u 26

Un soutien hors de l’ordinaire

Partisans à vie individuels:Marc St-LaurentGilbert PerreaultGilles BélangerRené DésiletsDenis Babin (Edmundston, N-B)Emmanuel PilonJean MartelBarry FaguyFlory Ruel Jean-Pierre BlaisBruno PélissierGhislain TaillonRaoul BrodeurDenis Loiselle

Partisans à vie couple:F. Douglas Smith et Corinne SmithBertrand Duguay et Normande

LafranceFlorent Montigny et Sylvie TurcotPierre Viens et Carole DelormeRéal Deschênes et France DeschênesJacques Connely et Manon GoyetGhislain Archambault et Karine

DescôteauxClaude Lacasse et Jennifer RossNormand Noiseux et Carmen LafrenièreMonique Girard et Robert Loiselle

La carte de partisan à vie est disponibleau coût de $250.00 pour une carte indi-viduelle et de $300.00 pour une cartecouple.

offres d’emploi partisans

Note de la rédaction

Si vous trouvez deserreurs dans ce magazine,

ayez à l’esprit qu’ellessont là pour une raison.

Nous publions dumatériel pour tout lemonde, incluant pourceux qui ne cherchent

que les erreurs.

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Conseil d’administration du Comité d’action politique motocycliste

Président : Michel Désalliers 450-585-2595Vice-président à l’interne : Michel Houde 450-265-3533Vice-président à l’externe : Roger Bernard 514-352-9804Secrétaire corporatif : Normand Noiseux 514-847-8669Trésorière, archiviste : Ginette Blouin 514-351-2026Administrateur : Serge Huard 514-353-8444Administrateur : Serge Lajeunesse 514-523-3966Administrateur : Pierre Mercier 819-477-5477Administrateur : Jennifer Ross 450-375-9787Administrateur : Pierre Tourigny 450-654-0293

Sous-comités régionaux

Cantons-de-l’Est : Langis Morin 819-829-0527Mauricie : Gilles Lacourse 819-538-7496Montérégie : Yves Lauzières 450-799-5107Montréal : Poste ouvertOutaouais : Marcel Proulx 819-665-3254Québec-Métro : Poste ouvertLaurentides : Poste ouvert

Sous-comités thématiques

Articles promotionnels : Denis Roussel 514-815-0355Carte de partisan : Claude Masson 514-494-2848Sur la liberté de choix : Normand Noiseux 514-847-8669La Griffe du Loup : Pierre Tourigny 450-654-0293Information : Jennifer Ross 450-375-9787Moto-sport : Poste ouvertSignalisation routière : Noël-André Scano 514-881-2212Sur l’homologation : Me J-P Wells 450-346-3321

CAPMC.P. 49120, Place VersaillesMontréal, Québec H1N 3T6

Téléphone : (514) 253-CAPM (2276)Fax : (514) 253-CAPM (2276)

Site web : http://www.capm.qc.caCourriel: [email protected]

Rédacteur en chef de La Griffe du loup :[email protected]

Le BottinMission de «La Griffe du Loup».La Griffe du Loup se veut LA tribune d’information, de débat et de con-scientisation sur les droits et libertés des motocyclistes au Québec.

Code d’éthique de «La Griffe du Loup».Les faits et les idées sont communiqués sans contrainte ni entrave dans lamesure où ils ne contiennent ni accusation non fondée, ni langage orduri-er ou attaque personnelle. Les articles et les chroniques traitent unique-ment de la défense et la promotion des droits et libertés des motocyclisteset non des intérêts personnels ou particuliers. La rédaction a l'obligationde s'assurer de la véracité des faits qu'ils rapportent. Pour qu'un texte soitpublié, la rédaction doit avoir les coordonnées complètes de l'auteur.

Comité d’action politique motocyclisteLa mission du Comité d’action politique motocycliste (CAPM):La défense et la promotion des droits et libertés de tous les motocyclistes.

La vision du CAPM:- Être reconnu comme le seul porte-parole politique de la communauté

motocycliste du Québec et représenter celle-ci auprès des organismesvoués à l’atteinte de la mission ou susceptibles de l’entraver.

- Développer l’expertise nécessaire à assurer une présence significative,que ce soit de façon formelle ou informelle, auprès de personnes oud’organisations influentes, dans l’atteinte de sa mission.

- Mettre en place, maintenir et supporter les structures adaptées à lamission, de manière à assurer une présence à la grandeur du Québec.

- Combattre toutes formes de discrimination à l’égard des motocyclisteset entre eux.Le CAPM, fondé le 2 octobre 1993 et incorporé le 11 avril 2001,

regroupe l’immense majorité des organisations motocyclistes du Québecet est un organisme autonome composé uniquement de motocyclistessans distinction d’appartenance et sans discrimination aucune.

Notre devise est «La liberté n’est jamais acquise» qui tire ses origineschez ceux qui ont fait que la liberté est une possibilité.

Pourquoi le loup comme emblème. L’emblème du CAPM est le loup qui, comme le motocycliste, est souventméprisé par ignorance et est fréquemment le sujet de préjugés aussitenaces que simplistes. Il est même parfois accusé à tort d’être la cause de maux aussi nombreuxqu’invraisemblables, et pourtant, il occupe une place essentielle dans lanature, dans l’espace qui est le nôtre, tout comme le motocycliste dans lasociété qui est aussi nôtre. - La force du loup: la meute.

La force de la meute: le loup.devient donc:- La force des motocyclistes: le CAPM.

La force du CAPM: les motocyclistes.

La Journée du loupLa Journée du loup est LA journée de la défense des droits et libertés desmotocyclistes au Québec depuis 1995. C’est la journée la plus importante dela saison car c’est lors de cette journée que nous avons l’occasion de démon-trer que nous pouvons agir et non seulement parler.Peu importe où elle se tient et peu importe le thème choisi, il est d’uneimportance capitale que les motocyclistes québécois se rallient derrière leCAPM une fois par année pour démontrer aux autorités que nous sommesprêts à défendre nos droits.La Journée du loup se tient le dimanche de la Fête de Dollard au mois demai. Beau temps, mauvais temps.

Notre mission

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IMPORTANT

À NE PAS MANQUER

Réservez le 6 mars 2004 à votre agenda

Cinquième conférence bisannuelledu Comité d’action politique motocycliste

Soyez présent pour démontrer votre soutien à la défense des droits et libertés

6 MARS 2004

Centre Jean-Claude Malépart

2633 Ontario Est, coin du Havre, métro Frontenac

Montréal

Soirée 10ième anniversaire du CAPMDix ans de défense des droits et libertés, un événement sans précédent au Québec

6 MARS 2004

Centre Jean-Claude Malépart

2633 Ontario Est, coin du Havre, métro Frontenac

Montréal

Tous les détails seront disponibles aux Salons de la moto de Québec et Montréal

et via notre site Internet www.capm.qc.ca