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Bulletin trimestriel du Régulateur des Télécoms du Mali N° 007 Déc 2009 N°007 Déc 2009 N°007 Déc 2009 ATELIER IUT ATELIER SUR LE DROIT DES CONSOMMATEURS Accessibilité des person Accessibilité des person- nes handicapés aux TIC: nes handicapés aux TIC: Un droit et un facteur Un droit et un facteur de developpement de developpement CRT - CONSEIL SUPERIEUR DE LA COMMUNICATION INTERVIEW DU PDG DE L’ONP Echanger Echanger les expériences les expériences “Malgré les difficultés, “Malgré les difficultés, la poste regorge la poste regorge degrandes potentialités.” degrandes potentialités.” Création d’un cadre de Création d’un cadre de concertation entre le concertation entre le CRT, les Associations de CRT, les Associations de consomateurs et les consomateurs et les Opérateurs Opérateurs

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Bulletin trimestriel du Régulateur des Télécoms du Mali N° 007 Déc 2009

N°007 Déc 2009N°007 Déc 2009

ATELIER IUT

ATELIER SUR LE DROITDES CONSOMMATEURS

Accessibilité des personAccessibilité des person--nes handicapés aux TIC:nes handicapés aux TIC:

Un droit et un facteur Un droit et un facteur de developpementde developpement

CRT - CONSEIL SUPERIEURDE LA COMMUNICATION

INTERVIEW DU PDG DE L’ONP

Echanger Echanger les expériencesles expériences

“Malgré les difficultés, “Malgré les difficultés, la poste regorge la poste regorge

degrandes potentialités.”degrandes potentialités.”

Création d’un cadre deCréation d’un cadre deconcertation entre leconcertation entre le

CRT, les Associations deCRT, les Associations deconsomateurs et lesconsomateurs et les

OpérateursOpérateurs

Décembre 2009, une année s'achève. Janvier 2010, unenouvelle année commence. Des repères pour le CRTpour faire un bilan et se projeter dans l'avenir.

L'année 2009 a été particulièrement riche en évènements pourle secteur des télécommunications au Mali.

La privatisation de la Société des Télécommunications du Mali(SOTELMA) est devenue effective avec la cession des 51% ducapital de l'opérateur historique à Maroc Telecom. Une opéra-tion qui a rapporté 180 milliards de F CFA à l'Etat malien.

Le changement de statut de la SOTELMA ouvre la voie auRégulateur pour jouer son rôle avec sérénité et objectivité. Laconcurrence loyale entre les deux opérateurs présente unavantage certain pour les consommateurs.

2009 a été particulièrement important pour les télécommunica-tions au Mali avec le changement du plan de numérotationtéléphonique d'un format de 7 chiffres à 8 chiffres, opéré en fin2008. De 10 millions de numéros, aujourd'hui le Mali disposed'un potentiel pouvant atteindre 100 millions de numéros. Cequi nous projette dans une perspective d'ouverture de notremarché à d'autres opérateurs dans les années avenir.

Grâce aux efforts conjugués des opérateurs SOTELMA/Malitelet Orange-Mali, la baisse des tarifs s'est poursuivie en 2009,malgré la crise financière dont les conséquences sont mondia-les.

Sur le plan institutionnel, le CRT, avec la mise en place enmars 2009 de son Conseil, est devenu une institution indépen-dante entièrement opérationnelle.

Le travail technique de relecture des textes régissant lesdomaines des télécommunications et de la poste est terminé; il reste leur adoption par le Gouvernement en début 2010. Lesnouveaux textes prennent en compte d'une part, les dernièresévolutions dans les secteurs concernés et, d'autre part, lesActes additionnels de la CEDEAO et les Directives pertinentesde l'UEMOA.

La pose par le Président de la République, le 1er Août 2009,

de la première pierre du futur siège du CRT, véritable joyauarchitectural de 7 étages et d’un sous-sol, a été sans aucundoute un fait marquant pour les travailleurs du CRT qui verrontdans quelques mois leurs conditions de travail nettement amé-liorées.

Le renforcement des capacités du CRT a été un des chantiersmenés à terme avec le recrutement de nouveaux cadres hau-tement qualifiés dans le domaine des télécommunications, desTIC et du droit.

Avec ces acquis en 2009, les efforts du CRT seront axés en2010 sur la poursuite de la mise en œuvre de ses missions derégulation pour que le secteur des télécommunications serve,encore plus, de puissant levier pour le développement écono-mique et social de notre pays. A cet effet les chantiers prioritai-res sont :- Le contrôle des dispositions contenues dans les cahiers decharge des opérateurs, y compris le contrôle de la qualité deservice;- Le contrôle et la gestion du spectre des fréquences radioélec-triques ;- La réglementation du secteur des services à valeur ajoutée ;- La mise en œuvre pratique des textes législatifs et réglemen-taires des télécommunications et de la Poste après leur adop-tion par l'Etat ;- L'élaboration d'un cadre juridique et réglementaire des TICs ;- L'adoption et la mise en œuvre de la stratégie d'Accès uni-versel;- La finalisation de la construction du siège du CRT ;- Le renforcement du CRT en compétences ;- La mise en place d'un observatoire des marchés des télé-communications - Le renforcement des relations du CRT avec les acteurs del'Administration, de la Société Civile et des Organisationsreprésentatives des usagers;- Le renforcement de la concurrence sur le marché.- Le renforcement des relations de coopération du CRT avecles organisations internationales en matière des télécommuni-cations. Ici une place de choix sera accordée à la préparationde la réélection de notre compatriote, Dr. Hamadoun Touré, àla tête de l'Union Internationale des Télécommunications (UIT).

Pour marquer la célébration du cinquantenaire de l'indépen-dance de notre pays en 2010, le CRT éditera un livre spécialdit " Grand livre des Télécommunications et de la Poste de1960 à 2010 ". Cet ouvrage contribuera à une meilleureconnaissance des grandes dates de l'Histoire contemporainede notre pays et des principales réalisations de 1960 à 2010dans les domaines des postes et télécommunications.

Au nom de l'ensemble du personnel du CRT, je souhaite à l'en-semble des acteurs des télécommunications (Administration,Opérateurs et usagers) ainsi qu'aux lecteurs de " FRE-QUENCE ", une bonne et heureuse année 2010, année sym-bolique qui marque le cinquantenaire de l'indépendance denotre pays.

2 Bulletin Trimestriel du Régulateur des Télécoms au Mali N° 007 Décembre 2009

EDITORIAL

Directeur du CRTDr. Choguel K. MAIGA

2010 : le travail opérationnel pour le CRT

3Bulletin Trimestriel du Régulateur des Télécoms au Mali N° 007 Décembre 2009

SOMMAIRE

2010: le travail opérationnel pour leCRT.....................................................................

ATELIER SUR LE DROITDES CONSOMMATEURSCréation d’un cadre de concertation entre leCRT, les Associations de consommateurs etles Opérateurs..................................................

ATELIER INTERNATIONAL DE L’UITAccessibilité des personnes handicapées auxTICs: un droit et un facteur de développement..

JOURNEE MONDIALE DE LA POSTE- La Poste mobilisé contre le VIH/SIDA..............- Interview du PDG de la Poste..........................

CRT- CONSEIL SUPERIEUR DELA COMMUNICATIONEchnager les expériences.................................

PLANS NATIONAUX DE NUMEROTATIONLe bicéphalisme structurel de gestion................

ITU TELECOM WORLD 2009Un pôle de rencontres et d’échanges de hautniveau.................................................................

CONSEIL DE L’UIT 2009Changement climatique, cybersécurité et crisefinancière à l’ordre du jour ................................

9ÈME COLLOQUE MONDIAL DES REGULA-TEURSPour une réglementation efficace des TICs.......

CEDEAOActes Additionnels et Directives sur le secteu-des Télécommunications et des TIC endébat.................................................................

ICT 4 ALL TUNIS+4Pour plus d’investissements dans les TICs.......

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Directeur de Publication

Dr Choguel K. MAIGA

Comité de Rédaction

Moctar TRAORE

Moussa OUATTARA

Kassoum KONATE

Abdourahmane TOURE

Oumar Y. MAIGA

Collaborateur extérieur

Pr. Oumar KANOUTE

Coordination de la Rédaction

Oumar Y. MAIGA

Sources Photos

Service Com CRT / UIT

EQUIPE DEEQUIPE DE REDACTIONREDACTION

CONTACT

Hamdallaye ACI 2000 Rue 390BP : 2206 Bamako Mali

Tél. : (+223) 20 23 14 90 / 91Fax : (+223) 20 23 14 94

Email: [email protected] web : www.crt.ml

4 Bulletin Trimestriel du Régulateur des Télécoms au Mali N° 007 Décembre 2009

ACTUALITES

ATELIER SUR LE DROIT DES CONSOMMATEURSCréation d’un cadre de concertation entre le CRT,

les Associations de consomateurs et les Opérateurs

Une des missions du Comité de régulationdes Télécommunications est la protectiondes consommateurs. En vue de mener

cette mission, le CRT a organisé du 3 au 4décembre 2009 un atelier portant sur «l’Information et la Sensibilisation sur les Droits desConsommateurs dans le secteur des télécom-munications » à l’endroit des Associations deconsommateurs du Mali.

Les objectifs visés par l’Atelier sont entre autres :- la création de passerelle entre d’une part leCRT et les associations de consommateurs, etd’autre part entre les opérateurs et les associa-tions de consommateurs ;- la mise en place d’une synergie entre les asso-ciations de consommateurs en vue d’une fédé-ration des actions ;- le renforcement des compétences et descapacités des membres des associations deconsommateurs œuvrant dans le cadre de laprotection et la préservation des intérêts desconsommateurs ;- les échanges et concertations sur les enjeuxsous jacents des télécommunications et des TICd’une manière générale ;- l’Inscription de la protection des droits duconsommateur des services de télécommunica-tions et des TIC dans le débat social et politique.

A l’ouverture de l’atelier par le SecrétaireGénéral du Ministère de la Communication et

des Nouvelles Technologies, M. Cheickh OumarMaïga, trois discours ont été prononcé.

Le représentant des associations de consomma-teurs, M. Adama Traoré tout en se réjouissant dela tenue de l’atelier, a souligné son importanceet a reconnu la volonté des autorités politiquesmaliennes de promouvoir le développementdes réseaux de télécommunications. Il a aussimis en exergue l’impact du téléphone sur lesusagers.

Le Directeur du CRT, Dr Choguel K. Maïga a sou-ligné la volonté de son institution de faire de laprotection des consommateurs une priorité.C’est dans ce cadre que le CRT a entrepris unesérie d’actions de rapprochement et de concer-tation avec les associations de consommateurscomme interlocuteurs privilégiés.

Aussi le Directeur du CRT a évoqué les chantiersen cours et à entreprendre et qui s’inscriventdans la satisfaction du besoin de protection duconsommateur. Il s’agit entre autres de : laconduite d’une étude sur la qualité de servicesdes opérateurs des télécommunications en vuede permettre aux consommateurs de bénéficierd’une bonne qualité de service selon les normesen la matière; la mise en place d’unObservatoire des marchés des télécommunica-tions et TIC en vue de permettre aux consomma-teurs et à tous les intervenants du secteur des

Vue du présidium avec au mileu Cheick Oumar Maïga ,Sécretaire Général du MCNT, à droite Dr. choguel K. Maïga ,Directeur du CRT et à gauche, Dr. Adama Traoré, Répresentant des Associations de consommateurs

5Bulletin Trimestriel du Régulateur des Télécoms au Mali N° 007 Décembre 2009

ACTUALITES

télécommunications au Mali de disposer de l’in-formation nécessaire à la prise de décision ; lamise en œuvre de la nouvelle loi régissant lestélécommunications, les TIC et la Poste et lamise en place au sein du CRT, après l’adoptiondu projet de loi sus visé d’une unité en chargede la gestion et du suivi des préoccupations desconsommateurs.

En conclusion de son intervention, Dr. Choguel K.Maïga a émis le souhait, à l’issue de l’atelier, dela mise en place d’un cadre permanentd’échanges et de concertation entre lesAssociations de consommateurs, lesOpérateurs/Fournisseurs de services et l’Autoritéde régulation.

Le Secrétaire Général du Ministère de la

Communication a réaffirmé l’intérêt que ledépartement accorde à l’appropriation des TICpar le plus grand nombre de personnes et à laprotection des consommateurs.

Au cours des travaux de l’atelier, les participantsont débattus de 4 modules:module 1 : Présentation des textes régissant lesecteur des télécommunications, rôle et respon-sabilités de l’Autorité de régulation.module 2 : Renforcement des capacités institu-tionnelles et fonctionnelles des associations deconsommateurs.module 3 : Enjeux économiques du secteur destélécommunications.module 4 : Régulation de la concurrence auMali.

A l’issue des travaux, les participants ont fait lesrecommandations suivantes :

- la mise en place d’un comité de suivi desrecommandations ;- la création d’une coordination des associationsde consommateurs dans le secteur des télécom-munications, TIC et Poste ;- la définition d’un cadre permanent de concer-tation entre d’une part les associations deconsommateurs et le régulateur des télécom-munications et d’autre part, entre les associa-tions de consommateurs et les opérateurs/four-nisseurs de services ;- la synergie d’action entre les différentes asso-ciations de consommateurs ;- la synergie d’action entre les Régulateurs sec-toriels et la Direction Nationale du Commerce etde la Concurrence (DNCC) d’une part et entreles Associations de consommateurs et la DNCCd’autre part.

Oumar Y. MaïgaService Com CRT

Vue des participants

Mamadou Iam Diallo, Conseiller Technique au MCNT,modérateur de l’atelier

6 Bulletin Trimestriel du Régulateur des Télécoms au Mali N° 007 Décembre 2009

ACTUALITES

ATELIER INTERNATIONAL DE L’UNION INTERNATIONALEDES TELECOMMUNICATIONS

Réduire la fracture numérique revient à don-ner à tout le monde, sans exclusive, lesmoyens d’accéder aux TIC. Le ministre de

la Communication et des NouvellesTechnologies, Mme Diarra Mariam Flantié Diallo,a présidé hier l’ouverture d’un atelier internatio-nal sur l’accessibilité des personnes handica-pées aux TIC.

La cérémonie d’ouverture de la rencontre s’estdéroulée à l’hôtel Salam en présence du minis-tre du Développement social, de la Solidarité etdes Personnes âgées, Sékou Diakité, des respon-sables du Comité de régulation des télécommu-nications (CRT) et de plusieurs membres desassociations et organisations de personnes han-dicapées. Les délégués sont venus des 5 conti-nents pour cette session de 3 jours. Les partenai-res qui ont soutenu l’initiative sont le CRT,l’Agetic, la Sotelma, Orange Mali et laFédération des personnes handicapées.

Depuis plus d’une décennie, les gouvernementssuccessifs de notre pays célèbrent en octobre, leMois de la solidarité et de la lutte contre l’exclu-sion qui place au centre de ses préoccupations

les personnes handicapées, les personnesdémunies et les personnes âgées.

La question de l’insertion ou de la réinsertion despersonnes handicapées est un souci permanentdes plus hautes autorités de notre pays et detous les pays du monde. Pour Andrea Sacks, pré-sidente du groupe mixte de coordination desactivités de l’Union internationale des télécom-

ACCESSIBILITE DES PERSONNES HANDICAPEES AUX TIC :UN DROIT ET UN FACTEUR DE DEVELOPPEMENT

Vue des participants et d’invités

Présiduim de l’atelier

7Bulletin Trimestriel du Régulateur des Télécoms au Mali N° 007 Décembre 2009

ACTUALITES

munications sur l’accessibilité et les facteurshumains, les personnes handicapées doiventretenir l’attention de tous. Elles partagent lamême aspiration que leurs concitoyens : jouerleur rôle en tant que citoyens à part entière afinde participer pleinement au développementsocio-économique de leur pays respectif.

Dans un message qu’il a fait parvenir aux orga-nisateurs de l’initiative, le secrétaire général del’UIT, notre compatriote Hamadoun Touré,regrette de n’avoir pas pu effectuer le déplace-ment de Bamako pour participer à la rencontre.Réduire la fracture numérique, souligne-t-il,revient à donner à tout le monde les moyensd’accéder aux TIC. Les participants discuterontjustement de l’évolution actuelle et future del’accessibilité des TIC à l’UIT en mettant l’accentsur les travaux de normalisation dans cedomaine. Ils s’efforceront en outre de définir lesbesoins en matière de futures normes d’accessi-bilité et échangeront des données d’expérienceet des bonnes pratiques applicables aux politi-ques, stratégies et services TIC en vue de répon-dre aux aspirations des personnes handicapées.

En sa qualité de ministre du Développementsocial, de la Solidarité et des Personnes âgées,Sékou Diakité a souligné l’importance du thèmede la rencontre qui fait référence au concept

d’autonomie des personnes handicapées dansla vie sociale et leur part à la construction natio-nale. Il a garanti aux organisateurs de la rencon-tre, le partenariat de son département pour queles recommandations de la session puissent êtresuivies.

Force est de reconnaître aujourd’hui que lesconditions de vie des personnes handicapéesdans nos pays sont très difficiles, voire préoccu-pantes. Cette situation n’est pas seulement pro-pre à l’Afrique. C’est pourquoi, a rappelé MmeDiarra Mariam Flantié Diallo, l’Union internatio-nale des télécommunications a eu le mérite de

décréter 2008, “année de l’accessibilité des per-sonnes handicapées aux NTIC”.

Ce facteur est, pour l’organisme, un élémentincontournable pour tout développement de lapersonne humaine et constitue un droit inaliéna-ble pour tous. L’atelier qui s’achève demainentend susciter dans nos pays une prise deconscience de la situation des personnes handi-capées qui ne doivent plus être marginaliséesdans l’accès aux NTIC. Les plans et programmesdoivent donc inclure la dimension handicap, apréconisé le ministre.

L’atelier s’inscrit dans le prolongement de latable ronde sur l’accessibilité des TIC organiséeà Genève le 8 octobre dernier. Il constitue pourles pays africains l’occasion de continuerd’échanger leurs données d’expérience dans ledomaine de l’accessibilité et des TIC et fournit lapossibilité d’examiner les résultats obtenus parl’UIT suite à l’adoption par l’assemblée mondialede normalisation des télécommunications de larésolution 70 portant sur les personnes handicapées.

S. DOUMBIASource l’Essor n°16547 du - 2009-10-14

Le ministre de la communication avec M. Malcom Johnson (UIT)à droite et à gauche M. abdoulaye Dembélé (Mali)

et Mme Andréas Saks (UIT)

M. Ismael Konaté Président d’honneur de la FMPH

Invités à la cérémonie d’ouverture de l’atelier

8 Bulletin Trimestriel du Régulateur des Télécoms au Mali N° 007 Décembre 2009

ACTUALITES

La poste mobilisée dans la lutte contre le SIDA

La Journée mondiale de la poste revêt cetteannée une importance particulière car elleconsacre le démarrage officiel de la campa-

gne mondiale de mobilisation de la Poste dans lalutte contre le VIH-Sida. Ce projet concerne dansun premier temps 7 pays pilotes, dont le Mali, à tra-vers le monde.

Les festivités ont été organisées à la directiongénérale de la poste sous la présidence du ministrede la communication et des nouvelles technolo-gies, Mme Diarra Mariam Flantié Diallo. Le CRT étaitreprésenté par la Présidente du Conseil, MmeDiallo M’Bodji Sène et M. Moctar Traoré, membrede la direction. Etaient également présents : lacoordonnatrice de l’ONUSIDA et le Secrétaire exé-cutif du Haut Conseil National de lutte contre lesida (HCNLS), M. Malick Sène.

Dans son adresse à l’auditoire, le PDG de la poste,M. Wandé Diakité a rappelé les actions menéespar sa structure notamment l’émission de timbresposte et pin’s pour soutenir le HCNLS.L’engagement de la poste, souligne son PDG, estun acte citoyen.

Parlant de la poste, il s’est réjoui des actions demodernisation initiées par l’Etat et mis l’accent surla volonté des travailleurs de faire de la poste unoutil moderne au service du développement.

La coordonnatrice de l’ONUSIDAa expliqué lechoix du Mali pour abriter le lancement officiel dela journée mondiale par les efforts du pays enmatière de lutte contre la pandémie. Les statisti-ques données par M. Malick Sène révèlent que letaux de prévalence du VIH est tombé de 1,7 à 1,3

et que plus de 80% des malades se trouvent soustraitement anti-retroviral.

Le ministre, Mme Diarra Mariam Flantié Diallo a féli-citée les travailleurs de la poste pour les initiativesprises en faveur de la lutte contre le Sida. Mme leministre a ensuite fait le constat des changementsopérés au niveau de la poste avec l’utilisation desTIC dans le secteur. A cet effet, elle a saluée le par-tenariat avec la poste tunisienne à travers l’acqui-sition d’un centre ultramoderne de technologiespostales. Ceci est l’illustration de la volonté del’Etat malien d’aider la poste à se maintenir.

La journée mondiale de la poste a été l’occasionpour le ministre à procéder au lancement du sys-tème de transfert électronique et de mandatminute.

Service com CRT

JOURNEE MONDIALE DE LA POSTE

“Engageons les services postaux dans la luttecontre le VIH –Sida », tel est le thème choisi pourcommémorer la journée mondiale de la postecélébrer le 9 octobre 2009”.

Le Ministre de la Communication lors du lancementdu mandat électronique

La Troupe artistique des Personnes vivant avec le VIH

Secrétaire exécutif du Haut Conseil National de lutte contre le sida,M. Malick Sène et la Coordonnatrice de l’ONUSIDA.

9Bulletin Trimestriel du Régulateur des Télécoms au Mali N° 007 Décembre 2009

ACTUALITES

Pouvez vous vous présenter M. le PDG ?

Je m'appelle Wandé Diakité, suis administrateur de société,un non postier à la tête de la Poste depuis 6 mois à unmoment ou elle traverse les moments les plus difficiles de sonexistence.

Comment se présente la poste malienne aujourd'hui ?

La poste malienne, c'est un réseau qui couvre l'ensemble duterritoire de Kayes à Kidal à travers une centaine de bureaux.Ces bureaux de poste, avec ses 426 collaborateurs, il faut lereconnaitre, sont dans une situation difficile.

Je dirais également que la poste du Mali, c'est des collabo-rateurs résolument engagés à relever le défi du renouveau.

Malgré toutes les difficultés, la poste regorge de grandespotentialités.

La concurrence parait rude avec internet et les transporteursqui jouent le rôle de postier. Quelles sont les solutions envisa-gées ?

La concurrence, je la situe à deux niveaux : la concurrenceformelle et la concurrence informelle.

Par rapport à la concurrence formelle, la solution pour nous,c'est de s'organiser pour prendre notre part de marché.

Pour l'informel, c'est de l'arrêter et de l'amener à se formali-ser.

Par rapport aux TIC, autant il peut paraître une inquiétude,autant il peut réellement servir de véritable levier pour unerelance de la Poste.

Il faut dire que l'informatique est incontournable. Tout ce quenous faisons aujourd'hui passe par l'informatique. La poste nefait pas exception à cela et c'est pourquoi, j'aime bien direla poste va prendre l'ascenseur pour rattraper le tempsperdu.

Nous avons commencé à informatiser nos services. C'est ainsiqu'au niveau des envois nous avons mis des applicatifs quipermettent à nos clients de suivre à partir de chez euxl'acheminement et la distribution de leur dépôt.

Le mandat électronique international est une réalité au Malidepuis quelques années.

Le transfert d'argent se fait aujourd'hui au Mali dans deszones qui ne sont pas encore couvertes par l'internet. Celaest possible grâce à la couverture du territoire faite par nosdeux opérateurs de télécom, transfert d'argent par télé-phone.Enfin un site dynamique est en cours de préparation. Il per-mettra sous peu la vente en ligne pour des paiements élec-troniques.

La régulation du secteur postal est sans aucun doute, un des

points importants dans la relecture des textes sur le secteurdes télécommunications. Qu'est-ce-que cela changera ?

Une bonne régulation postale permettra à l'Etat d'avoir desressources quand on voit toutes les opérations de transportde courriers et de colis qui se mènent dans l'informel par cer-tains transporteurs qui n'ont aucune autorisation de menerune telle activité.

Avec une régulation postale, tout le monde est gagnant :l'Etat, la poste et surtout les usagers qui auront une assurancepar rapport à leurs courriers et leurs colis.

Une bonne régulation c'est aussi de permettre l'accès au ser-vice universel à plus de concitoyens.

Nous attendons beaucoup de la régulation pour accompa-gner la poste à mieux jouer son rôle de service public dans ledéveloppement socio-économique du pays.

Comment se passe le partenariat de l'ONP avec les organi-sations postales du monde ?

L'Union Postale Universelle (UPU), nous assiste pleinementdans la dynamique du Renouveau de La Poste.Dans le cadre de l'amélioration de la qualité, l'UPU nousassiste pleinement en termes de d'équipements (fourgons,mobylettes, applicatifs, …), soutient le projet régional sur leMANDAT INTERNATIONAL, véritable facteur d'intégration. Ellenous met à disposition des experts postaux.

L'un des gros problèmes du Mali, c'était le payement desmandats, mais grâce aux accords que nous avons signésavec certaines administrations postales (Groupe de la Postede France, la Poste du Gabon) et des nos hautes autorités,nous sommes entrain de mettre le compteur à zéro.

Un appel particulier aux décideurs et aux usagers de laposte ?

Aux décideurs, je dirais qu'on a encore besoin de leuraccompagnement. Beaucoup reste à faire et qu'il nousfasse confiance. Avec le contrat plan proposé, je pense quenous pouvons relever le défi de la poste malienne qui doitrester au cœur du développement socio-économique.

Aux clients, je dirais, que nous sommes à leur écoute. Nousne ménagerons aucun effort pour leur offrir des services dequalité.

Réalisé par le Service COM CRT

INTERVIEW DU PDG DE L’ONP“Malgré toutes les difficultés, la poste regorge de grandes potentialités.”

L’Office National de la Poste connaît beaucoup de diffi-cultés depuis le changement de son statut. Pour trouverdes solutions appropriées, les autorités maliennes ontfait appel à l’expertise d’un malien du secteur privé pourdiriger la poste. A la tête de l’ONP, depuis seulement 6mois, M. Wandé Diakité, a donné un souffle nouveau àla poste. Il explique dans cette interview ses ambitions.

M.. Wandé Diakité PDG ONP

Dans le cadre de la collaboration entre institutions etafin d’échanger les expériences, une délégation duComité de Régulation des Télécommunications com-posée de la Présidente du Conseil, Mme Diallo M’BodjiSène, M. Dramane Traoré, Membre du Conseil et de DrChoguel K. Maïga, Directeur du CRT, s’est rendue envisite au Conseil Supérieur de la Communication, le 15Octobre 2009 .

En recevant ses hôtes, la Présidente du ConseilSupérieur de la Communication (CSC), Mme TogolaJacqueline Nana, entouré des membres de l’institution,s’est réjouie de l’initiative des responsables du CRT.

Prenant la première la parole, la Présidente du Conseildu CRT a présenté l’organe qu’elle préside dont la miseen place remonte au 30 mars 2009. Aussi, elle a souhaité,qu’au vu de la jeunesse du Conseil du CRT, bénéficier del’expérience du CSC.

Le Directeur du CRT, lui, a beaucoup mis l’accent sur lanécessaire collaboration entre les deux institutions quipartagent des mêmes domaines d’action très pro-ches.

Des difficultés pour le CSC

La Présidente du CSC a fait l’historique de la création etexpliqué les difficultés rencontrées avec le bicépha-lisme dans la régulation des médias avec l’existence duComité de l’égal accès aux médias d’Etat. Aussi, laPrésidente a plaidé pour la mise en place d’un seulorgane de régulation, un souhait d’ailleurs pris encompte par la Commission Daba Diawara en chargedu projet de refonte des textes fondamentaux de laRépublique.

Autres difficultés soulignées par la Présidente du CSC :les problèmes d’ordre financiers, matériels et en res-sources humaines.

Cependant la Présidente du CSC juge que ce quiécorne beaucoup l’image de l’institution, c’est l’em-placement de son siège qui est situé en plein marchéDibida où l’accès relève du parcours du combattant.En plus, en période hivernale, le lieu se transforme en

véritable lac intérieur.

La Présidente du Conseil et le Directeur du CRT se sontmontrés très sensibles aux préoccupations des mem-bres de l’instance de régulation des médias. A ceteffet, ils ont prodigués des conseils parmi lesquels lerecensement des priorités dans la gestion des problè-mes et le lobbying auprès des institutions de laRépublique.

Le CRT s’est dit aussi disponible à aider le CSC à trouverdes solutions aux problèmes du domaine de sa compé-tence.

10 Bulletin Trimestriel du Régulateur des Télécoms au Mali N° 007 Décembre 2009

ACTUALITES

CRT - CONSEIL SUPERIEUR DE LA COMMUNICATION

Echanger les expériences

Crée par la loi N° 92-038/AN-RM du 24 décembre1992, Le Conseil Supérieur de la Communication estl’organe de régulation des médias audiovisuels etécrits.

Il donne son avis sur : les conditions de production, deprogrammation, de diffusion et de publication enmatière de communication écrite et audiovisuelle,les questions relatives aux garanties de la liberté decommunication.

Il statut sur l’attribution et le retrait des fréquences auxstations de radio et de télévision privées.

Il veille sur le respect des cahiers des charges desradios et des télévisions.

Il est consulté avant toute adoption de mesures légis-latives ou réglementaires relatives à la communica-tion écrite et audiovisuelle.

Il tient compte des impératifs de communication dumonde rural.

Il favorise l’intégration culturelle ; la valorisation et lapleine diffusion des langues nationales.

Il propose un plan d’aide aux médias et initie touteétude ou recherche en rapport avec son mandat.

Le Conseil Supérieur de la Communication se com-pose de : trois membres désignés par le président dela République; trois membres désignés par le présidentde l’Assemblée nationale; trois membres désignés parle président du Conseil Economique Social et culturel.

Les membres du Conseil supérieur de la communica-tion sont nommés par décret pris en Conseil des minis-tres.

Signalons que le CSC est membre du Réseau desInstances Africaines de la Communication (RIARC) etdu Réseau Francophone de Régulateurs des Médias(REFAM).

Présentation du CSC

La délégation du CRT avec les membres du CSC

11Bulletin Trimestriel du Régulateur des Télécoms au Mali N° 007 Décembre 2009

TECHNOLOGIE

Il y a des années qui marquent. L'année mille neuf centquatre vingt dix huit (1998) aura été une de ces annéesla pour le monde des télécommunications, une annéecharnière marquant un tournant décisif et important.

Avant 1998, la quasi totalité des pays européens etmême d'ailleurs étaient marqués par un monopoled'Etat exclusif dans le domaine des télécommunica-tions. A cette époque un seul opérateur avait en faitdeux monopoles : le monopole de la Poste et le mono-pole des Télécommunications.

Mais à partir du 1er janvier 1998 ce monopole esttombé. Et dans l'espace de l'Union européenne, enSuisse et comme dans le reste du monde, les PTT télé-coms se sont scindé en deux grandes entités distinctes.

Les activités postales ont été confiées à des établisse-ments de droit public autonome doté de la personna-lité juridique et de l'autonomie financière. Les activitésde télécommunications ont été reprises par des entre-prises mixtes à capitaux publics et privés. Mais dans laplupart des cas, l'Etat est toujours resté l'actionnairemajoritaire.

Cette nouvelle métamorphose de l'activité économi-que de l'Etat a été qualifiée à juste titre par la doctrinede " New public management ".

La libéralisation au niveau de Swisscom a elle étémarquée par deux étapes.La première vague a été la libéralisation du transport

des données et au 1er janvier 1998 la libéralisation de lavoix. C'est à cette deuxième vague que le monopolejuridique des Telecom PTT devenu une année aupara-vant, le 1er octobre 1997, Swisscom était définitivementtombé. L'organisation de Swisscom reste régie par la loi fédé-rale du 30 avril 1997 sur l'entreprise fédérale de télé-communications (RS 784.11) et ses statuts.

Aujourd'hui sur le marché suisse des télécommunica-tions, le leadership de SWISSCOM ne souffre d'aucuneambigüité. Leader du marché de la téléphonie fixeavec plus 1,4 millions d'accès ADSL et 3 millions de rac-cordements analogiques. Leader du marché de lacommunication mobile en Suisse avec plus 4,6 millionsde clients. Téléphonie fixe, infrastructure de réseau, ser-vices réseau et Internet pour particuliers, PME et reven-deurs. Des prestations de base du Service universel

dans toute la Suisse. Une parfaite maitrise de la conver-gence avec le lancement de la radio via IP et deBluewin TV. C'est à travers elle que nous tenteronsd'analyser l'impact d'un changement de plan denumérotation téléphonique.

Impact d'un changement de plan de numérotation téléphonique

De l'avis des techniciens, l'impact d'un changement deplan national de numérotation téléphonique se faitsentir généralement à deux niveaux.

Le premier niveau est à rechercher chez les fournisseursde services de télécommunicatiosn opérant au béné-fice d'une concession.

Le second niveau, et non le moindre, est l'impact d'unchangement de plan chez l'utilisateur final, les particu-liers appelés économiquement les clients. Nous allonstenter d'apprécier l'impact à ces deux niveaux.

1. Impact d'un changement de plan sur un opérateur

Comme indiqué dans nos précédents articles, Il existedeux systèmes de plans nationaux de numérotationtéléphonique, le système de plan de numérotationouvert et le système de plan de numérotation fermé.

Ce rappel est important parce que l'impact d'un chan-gement de plan national de numérotation n'échappepas à cette distinction.

Dans le premier cas de figure c'est un changement deplan à l'intérieur d'un même système de numérotation.

Dans le deuxième cas c'est un changement de planoccasionné par le passage d'un système à un autre.

Même si ces changements paraissent simples à pre-mière vue, les implications techniques et opérationnel-les sont énormes pour les opérateurs concernés. Lesnuméros des réseaux de télécommunications étantessentiellement utilisés pour acheminer et facturer lesappels, il peut y avoir des restrictions techniques impor-tantes pour les anciens systèmes. Sur ce plan, les nou-veaux opérateurs sont plus flexibles. La mise en œuvred'un nouveau PNN a un coût qui n'est pas à négliger.Elle nécessite une intense collaboration coordonnéeentre opérateurs selon la nature du PNN et le mode de

PLAN DE NUMEROTATION TELEPHONIQUE

L'impact d’un changement de plan de numérotationtéléphonique sur un opérateur (SWISSCOM)

Suite des articles sur la numérotation téléphonique parus dans les précédents numéros de “Fréquence”

Notre avant dernier article de la série sur " les plansnationaux de numérotation téléphoniques, le rôle res-pectif de l'UIT et des Etats ", est consacré à l'opérateurhistorique suisse, l'entreprise fédérale des télécommu-nications, SWISSCOM. Nous la présenterons dans uneperspective historique pour tenter d'analyser son évo-lution d'un cadre de monopole à un système ouvert à

la concurrence. Nous avons jugé aussi intéressant demesurer l'impact de la mise en œuvre d'un change-ment de plan national de numérotation sur un opéra-teur. Quels réaménagements cela entraîne t-il ? Etquelles sont les contraintes à gérer pour s'adapter.Nous nous intéresserons ensuite à l'économie des res-sources d'adressage.

12 Bulletin Trimestriel du Régulateur des Télécoms au Mali N° 007 Décembre 2009

TECHNOLOGIE

transition choisi. Les équipements terminaux des utilisa-teurs doivent, au besoin, pouvoir assimiler des numérosplus longs. En outre, il faut débloquer des numéros àcertains services bloqués auparavant, et vice-versa.Tout cela peut entraîner des coûts considérables. Pourminimiser les effets du changement, les autorités degestion les plus averties procèdent toujours à uneenquête par questionnaire auprès des FST. De façonempirique, on pense qu'il faut compter une à troisannées de préparation, à compter de la décision dechoix de l'autorité de gestion.

2. Impact d'un changement de plan sur les particuliers

De l'avis des techniciens, l'impact d'un changement deplan n'a pas d'incidence particulière sur l'utilisateurlambda. Mais les utilisateurs privilégiés, qui sont sur deuxréseaux en même temps, et qui ont la possibilité dechoisir un opérateur pour passer leurs communications,peuvent ressentir l'impact à deux niveaux selon lestypes d'appels.

Pour les appels "Call by Call", qui permettent deconserver sa présélection chez son opérateur originel, sil'on passe par un opérateur "alternatif", il faudra s'assu-rer qu'il a un tarif local applicable pour ces relations "aucoup par coup". Si on n'a pas une idée de ces tarifs, lasolution est de ne pas composer le préfixe de son opé-rateur alternatif. Dans ce cas, la communication passepar l'opérateur originel et c'est son tarif local que l'utili-sateur connaît qui sera appliqué.

Pour les appels nommés "présélection", ils permettentde rediriger ses appels sur l'opérateur de son choix dèsque l'on compose en premier le chiffre "zéro". Et c'est làsemble-t-il que l'impact pourrait se faire sentir le pluspuisqu'il suffirait de composer le numéro de son voisinavec son indicatif pour être redirigé vers son opérateurfavori. Si ce dernier n'a pas prévu un tarif local, la com-munication sera facturée au prix d'une communicationinterurbaine.

3. Economie des ressources d'adressage (l'O du DETEC du 22 décembre 1997)

Par économie des ressources d'adressage, nous ne trai-terons que de la tarification des blocs de numéros etdes règles du droit de la concurrence appliquées à lastratégie d'achat et de commercialisation de ces blocspar les fournisseurs de services de télécommunications.Seront donc exclues de notre champ d'analyse lesquestions d'économie liées aux redevances deconcession de services de télécommunications.

3.1. Emoluments pour l'attribution des blocs de numéros (art.21, O du DETEC précitée)

Par blocs de numéros, nous entendons les blocs denuméro en tant que tels, les indicatifs, les numéros d'ap-pels individuels et les numéros courts.

Juste un rappel de l'article 19 de l'ORAT qui précise enses alinéas 1 et 2 que les numéros d'appel destinés auxusagers sont attribués par blocs de 10 000 numéros indi-viduels consécutifs et que les numéros d'appel servantà l'identification des services sont attribués par blocs de1000 numéros individuels consécutifs.

Quant aux tarifs blocs il faudra se reporter à l'ordon-

nance du DETEC sur les émoluments dans le domainedes télécommunications du 22 décembre 1997. Auterme de cette ordonnance, pour l'attribution d'unbloc de numéros, l'office perçoit auprès du requérantun émolument d'au moins 520 francs, calculé en fonc-tion du temps consacré.

Pour la gestion d'un bloc de numéros, il perçoit auprèsdu titulaire un émolument annuel : de 400 francs(175,508.49 XOF/CFA) par bloc de 1000 numéros et de200 francs (87,750.80 XOF/CFA) par bloc de 10 000numéros.

Pour la révocation d'un bloc de numéros, il perçoitauprès du titulaire un émolument calculé en fonctiondu temps consacré.

3.1.1. Emoluments pour l'attribution des Indicatifs(art.20, O du DETEC précitée) :

Pour l'attribution d'un indicatif, l'Office perçoit auprèsdu requérant un émolument d'au moins 520 francs(228,150.93 XOF/CFA), calculé en fonction du tempsconsacré.

Pour la gestion d'un indicatif, il perçoit auprès du titu-laire un émolument annuel de 600 francs (263,313.04XOF/CFA). Pour la révocation d'un indicatif, il perçoitauprès du titulaire un émolument calculé fonction dutemps consacré.

3.1.2. Emoluments pour les numéros d'appel individuels (art.21a, O du DETEC précitée)

Pour l'attribution d'un numéro d'appel individuel,l'Office perçoit auprès du requérant un émolument de60 francs (26,330.24 XOF/CFA).

Pour la gestion d'un numéro d'appel individuel, il per-çoit auprès du titulaire un émolument annuel de 9francs (3,949.26 XOF/CFA) pour chaque numéro attri-bué. Dès l'année suivant l'attribution, l'Office perçoit deplus auprès de chaque titulaire un émolument annuelde base de 42 francs (18,428.61 XOF/CFA) pour la ges-tion des données et les frais occasionnés par la factu-ration.

Lors d'un renoncement au numéro en cours d'année,l'émolument perçu pour la gestion et l'émolument debase n'est pas restitué proportionnellement.

Pour la révocation d'un numéro d'appel individuel, ilperçoit auprès du titulaire un émolument calculé enfonction du temps consacré.

3.1.3. Emoluments pour l'attribution des numéros courts(art.22, O du DETEC précitée)

Pour l'attribution d'un numéro court, l'Office perçoitauprès du requérant un émolument calculé en fonc-tion du temps consacré.

Pour la gestion d'un numéro court, il perçoit auprès dutitulaire un émolument annuel de 1500 francs(658,296.17 XOF/CFA).

Pour la révocation d'un numéro court, il perçoit auprèsdu titulaire un émolument calculé en fonction dutemps consacré.

13Bulletin Trimestriel du Régulateur des Télécoms au Mali N° 007 Décembre 2009

TECHNOLOGIE

4. Stratégie d'achat et de commercialisation des blocsde numéros :

Il ne s'agit pas ici d'étudier la stratégie d'achat et decommercialisation de SWISSCOM en tant que telle.Cette stratégie et cette politique de commercialisationpeuvent relever des secrets de commerce qui ne sau-raient être dévoilées ici sous peine d'atteinte aux droitsde propriété intellectuelle de l'entreprise. Ce que noustentons d'analyser ici est la stratégie d'achat et decommercialisation des ressources d'adressage vuessous l'angle de la concurrence.

L'entreprise fédérale des télécommunications, quidétient plus de 25 % de part de marché, donc en posi-tion dominante sur le marché de la téléphonie fixe etmobile depuis la libéralisation des services, est astreinteau respect des règles d'une concurrence loyale danstoute sa plénitude.

C'est pourquoi il convient de relever que toute politi-que d'achat et de commercialisation doit respecter lesrègles de la concurrence . La plupart de ces règles, quidécoulent du droit communautaire ont été, pour desraisons d'eurocompatibilité, reprises par la législationsuisse des télécommunications. Les deux accords télé-coms de l'OMC dont la Suisse est signataire reprennentaussi en partie ces règles. Ce qui renforce leur applica-tion de plein droit à tous les acteurs suisses des télécom-munications. Ces règles sont catégorisées en deuxgrands ensembles que sont les principes de base et lesexigences essentielles.

4.1. Les principes de base

Les principes de base issus de la libéralisation des servi-ces sont au nombre de trois. Il s'agit des principes del'objectivité, de l'égalité et de la transparence. La fourniture des services de télécommunication doitrépondre à ces principes de base. Ils s'appliquentautant aux fournisseurs de services de télécommunica-tion qu'aux autorités nationales en charge des plansdont ici l'OFCOM et la ComCom. Les principes de baseont pour finalité d'ouvrir l'accès aux réseaux et aux ser-vices de télécommunication.

4.1.1. L'objectivité

L'objectivité est un principe qui s'applique surtout auxconditions de fourniture des prestations, plus exacte-ment à la tarification. Il oblige SWISSCOM à répercuterà tous ses clients ses propres conditions d'activités. Ellea en outre l'obligation d'aligner ses tarifs sur les coûts.Autrement dit, ses prix de vente ne doivent pas êtredéconnectés des prix de revient en incluant des profitsanormaux. En achetant des blocs de numéros à desprix presque dérisoires, l'entreprise ne saurait les reven-dre aux utilisateurs finaux à des prix excessivement pluschers. L'objectivité implique aussi que seules des restric-tions justifiées peuvent être opposées au droit de four-nir des services de télécommunication.

4.1.2. L'égalité

Le principe d'égalité est en pratique presque toujoursallié à celui de non discrimination. Ce principe imposeà l'entreprise en position dominante de se comporterde façon égalitaire vis-à-vis de ses partenaires com-

merciaux. Ce principe trouve son application le plussouvent dans le cas des lignes louées et dans celui del'interconnexion. Autrement, SWISSCOM doit appliquertrès strictement, une égalité entre les conditions qu'elleaccorde aux prestataires de services au public qui luisont extérieurs et celles qu'elle consent à ses propresactivités de dispensateur des mêmes services. Le lienentre ce principe et le plan de numérotation est qu'ilinterdit à l'OFCOM de favoriser SWISSCOM dans l'attri-bution des numéros par rapport à un autre opérateurintervenant en Suisse organisé suivant la législationd'un autre pays si bien sûr la réciprocité est garantie.

4.1.3. La transparence

La transparence est le principe protecteur de l'égalitéet de l'objectivité. Elle est mise en œuvre par la publi-cation des actes. Elle accroît l'effectivité de la concur-rence, contribue à la promotion d'un niveau satisfaisantde qualité. Elle est aussi constitutive d'une égalité desopérateurs qui ne sont pas en position dominante et dupublic devant l'information.

En diffusant des données économiques et financièresfiables, la publication des actes permet de dresser desstatistiques fiables sur les acteurs du marché.L'obligation de publication s'impose aussi bien aux four-nisseurs des services de télécommunications qu'auxautorités nationales en charge des plans. SWISCOM ettous les autres opérateurs, en position secondaire, four-nissant à titre commercial des services de télécommu-nications destinés au public, doivent publier un rapportfinancier, en principe dûment vérifié par un organismeindépendant.

L'OFCOM et la ComCom sont tenus eux aussi de publierles règles qu'ils posent pour l'interconnexion et les pro-cédures d'intervention dans les négociations relatives àces matières. La publication s'applique également auxcritères en matière d'octroi des concessions, de par-tage des coûts du service universel. Les plans nationauxdoivent aussi être publiés.

4.2. Les exigences essentielles

La notion d'exigences essentielles est surtout une créa-tion du droit communautaire. Il s'agit des raisons d'inté-rêt général de nature non économique qui peuventamener des autorités nationales réglementaires,notamment l'OFCOM et la ComCom, à imposer desconditions relatives à l'établissement, l'exploitation ou àla fourniture des services de télécommunication.

Alors que le but poursuivi par les principes de base estl'ouverture du marché, les exigences essentielles inter-viennent au contraire pour restreindre les conditionsd'ouverture du marché. Les exigences essentielles s'ap-pliquent aux terminaux et services et le niveau des nor-mes techniques qui leur sont appliquées.

Les exigences essentielles pour les terminaux sont entreautres: la sécurité des usagers et des employés del'opérateur, la protection de son réseau contre lesdommages, l'interopérabilité des terminaux et la com-patibilité électromagnétique.

Pour les services on retiendra surtout l'interopérabilité,l'utilisation efficace du spectre des fréquences, la pro-tection de l'environnement et des objectifs urbanisti-

14 Bulletin Trimestriel du Régulateur des Télécoms au Mali N° 007 Décembre 2009

TECHNOLOGIE

ques et d'aménagement du territoire.

Une autre exigence essentielle est la protection desdonnées, qui comprend la protection des donnéespersonnelles, la confidentialité des informations trans-mises ou stockées ainsi que la protection du domaineprivé.

5. Etude d'un modèle de contrat B to C et les clauses abusives à éviter en matière

de services de télécommunications

La finalité des ressources d'adressage est leur utilisationpar les particuliers sur la base d'un contrat entre eux etles fournisseurs de services de télécommunication. Cestypes de contrat commerciaux qui mettent en relationde droit un professionnel, le FST, et un particulier, leconsommateur qui agit à des fins non professionnelles,sont des contrats d'adhésion généralement appelés Bto C. (Traduction de l'anglais de " business to consumer").

Au regard du déséquilibre des forces en présence quicaractérise de tels contrats, le droit tente, selon le sys-tème juridique donné, de protéger les parties.

Dans le domaine des télécommunications et plus par-ticulièrement dans celui des ressources d'adressage, onpeut relever plusieurs types de ce genre de contratdont notamment les contrats de téléphonie fixe etmobile et les contrats entre les fournisseurs d'accès àInternet en ce qui concernent l'utilisation des noms dedomaine. Ces derniers ne feront pas l'objet de notreanalyse. Nous nous concentrerons seulement sur lesclauses abusives en matière de contrat de téléphonie.C'est surtout en droit communautaire et européen queces clauses ont fait l'objet d'une attention toute parti-culière.

Deux directives nous intéresserons ici. Il s'agit de ladirective du Conseil de l'Europe sur les clauses abusiveset de la directive du Conseil et du parlement euro-péens sur la téléphonie vocale.

Dans la directive sur les clauses abusives, nous nousintéresserons plus spécifiquement aux articles 2 et 3ainsi qu'à son annexe qui dresse une liste indicative de17 types de clauses abusives. Quant à la directive sur latéléphonie vocale, c'est l'article 10 portant sur lescontrats qui nous intéressera.

La directive 93/13/CEE du Conseil du 5 avril 1993 sur les clauses abusives

Au terme des articles 2 et 3 de cette directive, est abu-sive toute clause d'un contrat n'ayant pas fait l'objetd'une négociation individuelle qui, en dépit de l'exi-gence de bonne foi, crée au détriment du consomma-teur, un déséquilibre significatif entre les droits et obli-gations des parties découlant du contrat.

Elle précise, qu'une clause n'ayant pas fait l'objet d'unenégociation individuelle, est considérée comme abu-sive lorsqu'elle a été rédigée préalablement, et que leconsommateur n'a, de ce fait, pas pu avoir d'influencesur son contenu, notamment dans le cadre d'uncontrat d'adhésion. Le fait que certains éléments ducontrat aient fait l'objet d'une négociation individuellen'exclut pas l'application des articles 2 et 3 précités au

reste du contrat si l'appréciation globale permet deconclure qu'il s'agissait malgré tout d'un contratd'adhésion. Si le professionnel prétend qu'une clausestandardisée a fait l'objet d'une négociation indivi-duelle, le fardeau de la preuve lui incombe.

Dans les limites que nous nous sont imposées dans lecadre de ces articles ne nous permettent pas repren-dre ici in extenso les 17 clauses contractuelles abusives.Nous n'en faisons qu'une synthèse qui est forcementarbitraire.

En substance la directive trouve abusives, les clausesoù le fournisseur de service de télécommunicationsaurait entendu se réserver le droit de modifier unilatéra-lement, sans juste motif, les caractéristiques du serviceà fournir.

Toute clause, qui prévoit une indemnité d'inexécutionou de résiliation à la charge du consommateur plusélevé, que celle qu'encourrait le FST pour les mêmescauses. Pour être valide une clause autorisant le relè-vement unilatéral des prix par le FST doit, en contrepar-tie, autoriser le consommateur à rompre le contrat, si leprix devient trop important par rapport à celui initial. LeFST ne peut se réserver un droit de résiliation sans préa-vis et sans un motif grave à un contrat à durée indéter-miné. S'il existe un droit de résiliation discrétionnaire ildoit être symétrique.

D'autres clauses qui lui permettrait de se dérober unila-téralement de ses obligations sont abusives : si ellesprévoient un engagement ferme du consommateur,alors que l'exécution des prestations du FST est assujet-tie à une condition dont la réalisation dépend de saseule volonté ; si elles restreignent l'obligation du FST derespecter les engagements pris par ses mandataires oude soumettre ses engagements au respect d'une for-malité particulière ; et si elles obligent le consommateurà exécuter ses obligations lors même que le profession-nel n'exécuterait pas les siennes.

La directive règle en outre, les questions relatives auxvoies de droit du consommateur et exclue notammentqu'il puisse se voir imposer contractuellement un arbi-trage non prévu légalement. Il ne peut pas davantageconsentir à une limitation indue de ses moyens depreuve ou accepter un renversement défavorable dufardeau de la preuve.

Pour les détails exhaustifs des 17 types de clauses abu-sives à éviter il faudra se reporter à l'intégralité de ladirective. Cette directive est complétée par une autrequi porte sur la téléphonie vocale en générale. Nous endisons quelques mots.

La directive 98/10/CE du 26 février 1998(directive ONP) sur la téléphonie vocale

Si la directive sur les clauses abusives était pro consom-mateur et laissait la balance pencher du côté de celui-ci, celle sur la téléphonie vocale apparaît plus équili-brée. Bien que défendant les intérêts du consomma-teur, elle tente aussi de protéger les fournisseurs de ser-vices de télécommunications n'occupant pas uneposition dominante sur le marché dont la grande majo-rité n'est pas non plus en capacité de négociation vis-à-vis des grands opérateurs en position dominante.L'article 10 de la directive ONP protège les FST qui ne

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TECHNOLOGIE

sont pas en position dominante en imposant à ceux enposition dominante de produire un contrat qui pré-sente assez clairement certains points de la directivedont notamment le délai du premier raccordement, letype de maintenance offert, l'indemnisation ou le rem-boursement en cas de dénie de service ou si le serviceest tout simplement déficient, l'information sur le niveaude qualité proposé.

La directive protège aussi les abonnés à la téléphoniefixe en cas de non-paiement des factures ou de paie-ment tardif d'un service. Dans une telle situation l'abon-née devra d'abord recevoir une mise en garde préala-ble à l'interruption ou à la déconnexion. Si interruption ildevrait y avoir, elle doit rester limiter au serviceconcerné en l'absence de fraude de la part del'abonné.

Ce résumé succinct de la directive ONP sur la télépho-nie vocale, du reste arbitraire, ne saurait épargner lelecteur désireux de plus de précision de se reporter autexte intégral de la directive.

Nous pouvons donc dire que SWISSCOM est un exem-ple réussi de la politique de libéralisation des télécom-munications en Europe. Que l'introduction d'un nou-veau plan de numérotation a un impact sur les opéra-teurs. Ces derniers doivent être informés à temps par lesautorités en charge des plans afin de mieux se prépa-rer pour éviter un possible déni de service. Que la réus-site du passage de la Suisse d'un plan de numérotationouvert à un plan de numérotation fermé n'a été possi-ble que par une collaboration étroite entre les acteursdu marché. Que la politique d'achat et de commercia-lisation de ressources d'adressage par les opérateursdoit respecter les règles de la concurrence.

Conclusion

Et en guise de conclusion générale à cette série d'arti-cles sur " Les Plans nationaux de numérotation télépho-niques, le rôle respectif de l'UIT et des Etats ", nous disonsque l'interpellation du président Mandela au G7 en1995, qui rappelait qu'il y avait plus de lignes télépho-niques dans la presqu'île de Manhattan que dans toutel'Afrique réunie, était une inquiétude fondée. Mais elledate de 1995, date à laquelle la situation monopolisti-que dans bien de pays africains était devenue uneentrave à l'éclosion du marché des services de télé-communication.

Mais, depuis 1998, date charnière de la libéralisationdes télécommunications en Europe, et bien plus tarden Afrique, la situation a littéralement changé. D'aprèsles statistiques, il y a aujourd'hui en Afrique plus delignes mobiles que de fixes et que la télédensité à for-tement augmenté depuis l'ouverture du secteur destélécommunications.

Il faut avouer qu'en dépit des efforts consentis, la frac-ture numérique et télécoms entre le Nord et le Sud restehélas toujours une réalité fondamentalement économi-que que juridique ou réglementaire.

Que la moitié de l'Humanité, qui n'a jamais passé uncoup de téléphone, se trouve toujours en Afrique, mais

n'est pas pour une fois victime d'une mauvaise réparti-tion des ressources d'adressage. Et qu'il ya aujourd'huiplus de fournisseurs d'accès à New York que dans toutel'Afrique réunie. Que le plan de numérotage des télécommunicationspubliques internationales n'est fondé sur aucune règlediscriminatoire à l'égard de l'Afrique.

Que les normes internationales de l'UIT-T qui président àl'élaboration des plans nationaux de numérotationtéléphonique, notamment la série E.164, ont été éla-borées dans le respect des règles de base du droit destélécommunications.

Que ces règles ont été les mêmes pour tous les Etats àsavoir l'égalité, la non-discrimination, l'objectivité et latransparence.

Que l'élaboration standardisée d'un plan national denumérotation téléphonique relève de la responsabilitéde chaque Etat. Et que chaque Etat a une souverai-neté absolue sur la structure de son plan qui peut êtreouvert ou fermé en fonction de son choix technique.

Mais comme nous l'avons vu, l'une des spécificités desressources d'adressage, est qu'elles constituent des res-sources rares. Ce qui veut dire qu'un jour ou l'autre,avec les progrès rapides des techniques et des télé-communications, avec la demande en numéro tou-jours plus grandissante des usagers, ces ressourcespourraient arriver à manquer un jour. Alors quelle pré-caution prendre ? La population mondiale est passéedepuis à plus de 6 milliards d'habitants.

Faut-il craindre une pénurie de numéros pour les géné-rations à venir ? Si seulement on tentait l'exercice d'at-tribuer un numéro E.164 à toute cette population, avecles spécifications actuelles qui limitent la longueur desnuméros nationaux à 15 chiffres pourrait-on avoir 6 mil-liards de numéros ? Sinon que faut-il faire ?

Le protocole ENUM tel que décrit dans la RFC 2916 del'IETF , qui prévoit d'associer des identifiants de servicesde communication à un numéro de téléphone E.164pour rendre le réseau de télécommunication inter opé-rable avec le réseau Internet permettra-il de remédierquelque peu à cette situation ? C'est vers la résolutionde ces équations que devra tendre le secteur de lanormalisation si on veut éviter un bug télécoms pourdemain.

Ousmane BambaDEA en Droit, Criminalité

et Sécurité des Nouvelles TechnologiesMail: [email protected]

16 Bulletin Trimestriel du Régulateur des Télécoms au Mali N° 007 Décembre 2009

TECHNOLOGIE

1. Voir la loi fédérale du 30 avril 1997 sur l'organisation del'entreprise fédérale de la poste, RS 783.1 (LOP) Voir aussila loi fédérale du 30 avril 1997 sur la poste, RS 783.0 (LPO)

2. Christian BOVET, " Construction et télécommunica-tions ", in : journées suisses du droit de la construction,Fribourg 2001, p 120

3. Sur ce lien vous trouverez un intéressant article sur lechangement d'un plan de numérotation : conséquen-ces pour les entreprises :http://allo.ch/fr/presse/allo020317a.php

4. Sur ce lien vous trouverez un intéressant article sur lechangement de numérotation ; conséquences sur lesparticuliers : http://allo.ch/fr/presse/allo020301.php

5. Sur ce lien du site de l'OFCOM, vous trouverez d'im-portantes fiches d'explication sur les tarifs, la facturationet les règles en vigueur : http://www.bakom.ch/fr/ser-vice/tc/0900/unterseite01208/

6. Voir l'Ordonnance du DETEC sur les émoluments dansle domaine des télécommunications du 22 décembre1997 : http://www.admin.ch/ch/f/as/2000/1100.pdf , RS784.106.12

7. Idem, voir le lien ci-dessus8. Idem, voir le lien ci-dessus

9. http://www.bakom.ch/fr/service/tc/0900/index.html

10. Michel BERGER, " Le Droit communautaire des télé-communications ", Paris, PUF, Coll. " Que sais-je ? " N°4349, 1999, pp 57 à 63.

11. Christian BOVET " Cours de droit de la concurrence2004 " Université de Lausanne :DCS

12. Pour mieux en savoir sur les principes de base et lesexigences essentielles voir : Michel BERGER, " Le Droitcommunautaire des télécommunications ", Paris, PUF,Coll. " Que sais-je ? " N° 4349, 1999, pp 63 à 66.

13. Sur les modèles de e-business voir les fiches métho-dologiques de l'Agence wallonne des télécommunica-tions :http://www.awt.be/web/fic/index.aspx?page=fic,fr,m00,000,000

14. Directive 93/13/CEE du Conseil, du 5 avril 1993, surles clauses abusives dans les contrats conclus avec lesconsommateurs. Journal officiel n° L 095 du 21/04/1993p. 0029 - 0034(http://europa.eu.int/scadplus/leg/fr/lvb/l32017.htm ).Voir aussi la loi sur les conditions généraleshttp://perso.wanadoo.fr/alba/chron0105.htm. Le lecteur pourra tout aussi visiter le site de laCommission française des clauses abusives à l'Url :http://www.clauses-abusives.fr/txt/index.htm

15. Pour le texte intégral de la " directive du 26 février1998 téléphonie vocale ", voir le lien :http://lexinter.net/UE/directive_du_26_fevrier_1998_tele-phonie_vocale.htm

16. Directive du Conseil de l'Europe fixant les conditionscadre d'harmonisation de fourniture de services de télé-

communication, intitulée " directive du conseil relative àl'établissement du marché intérieur des services de télé-communication par la mise en œuvre d'un réseauouvert de télécommunications ". Pour des raisons mné-motechniques, la directive est généralement désignéepar l'acronyme " ONP ", obtenu à partir des initiales deson objet en langue anglaise.

17. ENUM est un mécanisme consistant à créer desnoms de domaine Internet à partir de numéros de télé-phone E.164, et à les associer à des services de commu-nication. En septembre 2000, l'IETF a publié une spécifi-cation technique sur ENUM sous le titre "E.164 Number &Domain Name System". Cette spécification techniqueest connue sous la référence RFC 29161. Voirhttp://www.bakom.ch/fr/telekommunikation/numad/internet/unterseite01050/

18. Pour une bonne introduction aux politiques de libé-ralisation des télécommunications lire les sept règles duProfesseur BOVET. Cf. Christian BOVET, " Aspects des éco-nomies de réseaux ", in : Morand, AUER/DELLEY/HOTTE-LIER/MALINVERNI (édit.), aux confins du droit : Essais enl'honneur du Professeur CHARLES Albert, Genève(Helbing & Lichtenhahn) 2001, pp 493 à 516, dont nousreprenons ici un bref aperçu :" Règle 1 : l'ouverture d'un marché à la concurrenceexige généralement que certains changements impor-tants soient apportés à la structure des anciens monopo-listes.

Règle 2 : l'ouverture d'un secteur économique fondé parnature sur le concept de réseau nécessite la mise enplace de mécanismes pour permettre aux entreprisesd'accéder à leurs clients et de leur fournir leurs services

Règle 3 : les coûts, en particulier leur définition et leur cal-cul, jouent un rôle essentiel dans la mise en place d'unrégime libéralisé efficace.

Règle 4 : le droit de la concurrence est très présent dansle processus de libéralisation et les autorités de laconcurrence sont appelées à agir parallèlement aurégulateur ou à ses côtés.

Règle 5 : la nature des ressources et d'autres circonstan-ces portant sur la libéralisation du marché, notammentson état et son étendue, doivent être prises en comptelors des procédures d'allocation de ressources.

Règle 6 : des éléments extérieurs au réseau doivent êtrepris en compte lors de la libéralisation d'un marché. Ilpeut en effet y avoir des influences réciproques entreceux-ci et les réseaux actuels et nouveaux.

Règle 7 : l'élaboration de règles nationales, la jurispru-dence ainsi que la pratique des régulateurs doiventprendre en compte une dimension internationale omni-présente dans ces domaines. "

19. Request For Comment

20. Internet Engineering Task Force : http://www.ietf.org/

SOURCES

17Bulletin Trimestriel du Régulateur des Télécoms au Mali N° 007 Décembre 2009

ACTIVITES INTERNATIONALES DU CRT

La conférence s'est tenu du 28 au 30 Octobre 2009.Elle réunit à ce jour quarante quatre (44) Etats et seveut être un lieu de réflexion et de propositions d'ac-tions en matière de sécurité de l'information et de lacommunication.

Avec la quasi-totalité des Etats occidentaux et de l'Estde l'Europe présents à la conférence, pour l'Afrique, leMali et la Côte d'Ivoire étaient cette année invités àparticiper à la conférence.

La dénomination de la Conférence " Meridian " estissue du lieu de tenue de la première rencontre dugroupe de réflexion en 2005 à Greenwich enAngleterre. L'Angleterre, qui a initié le processus, et lesEtats-Unis sont les locomotives de la conférenceMeridian. Au fil du temps la Conférence Meridian estdevenue un processus qui inclut maintenant les ques-tions relatives aux infrastructures aussi bien que les ini-tiatives qui concourent à la création d'un climat deconfiance et de collaboration entre les Etats sur lesquestions de sécurité, concernant les infrastructuresphysiques des télécommunications et des TIC, ainsique dans le cyberespace.

Le processus " Meridian " vise à permettre d'échan-ger des idées et à initier des actions pour une meil-leure coopération des entités gouvernementales etceci concernant les informations critiques. La confé-rence explore les bénéfices et opportunités de la coo-pération entre gouvernements et donne une opportu-nité de partager les meilleures pratiques en la matière. La conférence, qui a enregistré la présence duSecrétaire d'Etat à la sécurité intérieure US, MmeJanet Napolitano, s'est déroulée sous forme de pré-sentation d'expériences des différents pays partici-pants au Meridian Process.

Rencontre de Travail avec le Régulateur desTélécommunications Américain FederalCommunications Commission (FCC) Faisant suite à la rencontre " Meridian ", HomelandSecurity, la délégation du CRT en mission àWashington dans le cadre de la Conférence, a étéreçue par le régulateur FCC pour une journée de ren-contre de travail. La visite s'est déroulée dans lecadre du programme des visiteurs Internationaux. Une vue d'ensemble de la FCC

La FCC établie en 1934 par le " Communication Act "est un régulateur de convergence puisqu'il réguleaussi la télévision, la radio, le fil et le satellite et cecidans les cinquante (50) Etats ainsi que les territoires US.Dix huit mille (1800) employés travaillent pour l'institution.L'institution FCC comme huit (8) autres institutions derégulation Américain, est indépendante de l'exécutif

et est directement responsable devant le CongrèsAméricain, et plus particulièrement devant deux (2)comités du Congrès.

Particularité importante, la FCC qui a vocation natio-nale, partage son rôle de régulateur avec les régula-teurs locaux des Etats membres de l'Union. La réparti-tion de compétence se fait sur la base des communi-cations et infrastructures à caractère interne aux Etatsversus les communications et infrastructures inter-Etatset internationales.

Les régulateurs des Etats de l'Union sont indépendantsde la FCC et ne répondent que devant les institutionsde leur Etat. Cependant il existe une coopérationdans l'action, sous la forme de comité (FCC et régula-teurs locaux) mis en place et qui traite des questions deservice universel et des services de télécommunication.

La structure institutionnelle de la FCC. La structure institutionnelle de la FCC, et de manièreclassique en matière de régulation, fonctionne ausommet de la hiérarchie sur le principe de la collégia-lité. Cinq (5) membres commissaires, dont le présidentde l'institution, sont nommés par le Président de l'Unionpuis confirmés par le Sénat. Le Président de l'Union atoute la latitude pour nommer les personnes qu'il choi-sit. Les effets de la nomination par le choix duPrésident de l'Union sont atténués par le fait que seulstrois (3) membres commissaires peuvent être sympa-thisants du parti politique du Président de l'Union. Cescommissaires sont nommés pour une période de cinq(5) ans. Les Commissaires ne peuvent être relevés deleurs fonctions que pour des actes de malfaisance.

Déroulement de la rencontre Le but de la rencontre de travail sollicitée par le CRTétait de s'enquérir du mode de fonctionnement de larégulation des Télécommunications aux USA, de tisserdes relations de travail avec ledit Régulateur et detirer des enseignements sur les meilleures pratiques eten matière de prise de décision et de fonctionnementde la structure de régulation. Les sujets traités furent : une vue d'ensemble de la FCCpar le Juriste Sénior, au sein du département de politi-que et du bureau des médias ; une vue d'ensembledu département des services Juridiques et des règlesde l'éthique gouvernementale ; des exposés sur, lemanagement financier et opérations à la FCC, lemanagement des ressources humaines et les difficultésqu'il posé, le management de l'informatique à la FCC Enfin, il a été présenté à la délégation du CRT l'initia-tive du Président Obama " d'extension de l'accès à lalarge bande à un public américain plus nombreux ".

Synthèse Moussa OUATTARADépartement AJI

VISITE D'UNE DELEGATION DU CRT AUX USA

S'enquérir de la pratique américaine en matière de régulationDu 25 Octobre 2009 au 06 Novembre 2009 une délégation du CRT composée de : M. Moussa OUATTARAMembre de la Direction en charge des Affaires juridiques et Internationales CRT, M. Abdourahmane TOURE,Directeur Administratif et Financier CRT, M. Mohamadou ZAROU, Service Informatique, s'est rendue àWashington à l'invitation du Département américain pour les affaires intérieures, afin de participer à laConférence Meridian, dont le thème cette année était : " La protection des infrastructures critiques ". Le CRT étaitensuite chez le Régulateur Américain la Federal Communications Commission (FCC) pour une rencontre de travail.

18 Bulletin Trimestriel du Régulateur des Télécoms au Mali N° 007 Décembre 2009

ACTIVITES INTERNATIONALES DU CRT

La délégation du CRT était composée en plus de laPrésidente du Conseil, de deux (2) des sept (7) membres duConseil du CRT, M. Lassana Mouké SACKO et Mme KEITAGertrude Marie Elisabeth KEITA et d'un membre de l'Exécutifdu CRT M. Moussa OUATTARA en charge des AffairesJuridiques et Internationales.

Rencontre au Nigeria Communications Commission (NCC)

La rencontre de travail s'est déroulée le 15 décembre 2009en présence du membre du Conseil de la régulation etDirecteur Exécutif de l'institution M. Ernest Ndukwe. Nousretiendrons la particularité de la composition de l'instancede décision de Conseil de régulation au Nigeria composéede neuf (9) membres dont trois (3) sont des membres exécu-tifs participant au jour le jour à la gestion des questions derégulation des télécommunications.

On retiendra de la présentation de la NCC :

- l'ambition du régulateur de se comporter en qualité tel unrégulateur de classe Internationale ;- l'objectif atteint de libéralisation du secteur des télécom-munications ;- l'activité de régulation conforme aux Actes Additionnels dela CEDEAO en matière de télécommunication (Plan de numéro-tation, gestion des fréquences, accès universel etc…) ; - un personnel de la NCC de trois cent vingt et deux (322)employés ;- des équipements conséquents de contrôle de la gestiondes fréquences : huit (8) véhicules totalement équipés ;- le nombre de soixante trois millions deux cent cinquantemille (63 250 000) abonnés à la téléphonie mobile ;- le nombre de un million trois cent soixante six mille (1 366000) abonnés au téléphone fixe ;- le nombre de cent dix (110) Fournisseurs d'Accès Internet ;- cinq (5) opérateurs de téléphonie Mobile dont quatre (4)ayant une licence 3G ; - vingt et six (26) opérateurs de téléphonie fixe ;- le total des investissements dans le secteur des télécommu-nications au Nigéria qui s'élève de 1999 à ce jour à Douze(12) milliards de Dollars US.

La délégation Malienne ont obtenu des réponses sur unesérie de questions relatives à :- l'apport du secteur des télécommunications dans l'écono-mie nationale : outre les emplois directs créés par lesOpérateurs et autres Fournisseurs de service, le Nigéria aconstaté la multiplication des emplois indirects que le régu-lateur estime à plus d'un (1) million ;- au fonctionnement de l'instance de régulation et la qualitédes relations entre les membres de l'exécutif et les membresdu conseil non exécutif : le système mis en place fonctionnesans heurt ;- l'autorité de tutelle du régulateur NCC, qui est le Ministèredes Télécommunications ;- l'autonomie dans la prise de décision de régulation : cetteautonomie ne pose aucun problème car étant garantie par

la loi ;- l'autonomie budgétaire du régulateur : cette autonomie estplafonnée pour ce qui concerne des montants d'investisse-ments importants où l'approbation du gouvernement estrequise ;- l'importance accordée par la NCC aux relations et à ladéfense des consommateurs. Un département des affairesliées aux usagers des télécommunications est en charge dusuivi des plaintes et suggestions des usagers. Un programmede suivi des consommateurs est en place et va, du forumtenue dans les villages aux rencontres régionales, pour finirpar un cadre de discussion plus élitiste qui se tient au niveaunational.

La délégation Malienne a ensuite visité les équipements decontrôle de la gestion des fréquences, source cruciale dufinancement de l'activité de régulation. Ces équipements demarque Israélienne sont considérés par la NCC comme étant degrande qualité.

La délégation Malienne a visité le musée des télécommuni-cations de la NCC, où sont exposés les équipements etmatériels retraçant l'histoire des télécommunications auNigéria. Ce musée est logé dans l'enceinte des bâtiments del'institution.

En conclusion de la rencontre et faisant suite aux mots deremerciements de Mme la Présidente du Conseil du CRT, leMembre du Conseil et Directeur exécutif de la NCC a indi-qué que le Nigéria soutiendra à nouveau la candidature duMali en 2010, en la personne du Secrétaire Général sortant,le Dr Hamadoun Touré, pour le Poste de Secrétaire Généralde l'IUT.

Rencontre avec l'Association des Régulateurs desTélécommunications de l'Afrique de l'Ouest (ARTAO)

Facilitateur de la rencontre avec la NCC, le SecrétariatExécutif de l'Association des Régulateurs de l'Afrique del'Ouest est aussi basé à Abuja (Nigéria). L'association finan-cée par la contribution des membres est principalement sou-tenue, aussi bien financièrement que sur le plan de la logisti-que, par le régulateur Nigérian.

Le Secrétaire Exécutif de l'ARTAO, le Nigérian Nnamdi NWO-KIKE, a reçu au siège de l'ARTAO la délégation conduite parMme la Présidente du Conseil du CRT. La location del'ARTAO est pris en charge par la NCC et mis à la dispositionde l'association. L'agent Administratif et Financier de l'asso-ciation est détaché et pris en charge par le NCC.

M. Nnamdi NWOKIKE a fait une présentation de l'historiquede la création de l'association en insistant sur le fait que leMali était parmi les cinq (5) membres fondateurs. Il a aussirappelé que c'est à Bamako en 2005 qu'il a été éluSecrétaire Exécutif de l'association et ceci pour un mandatde quatre (4) ans renouvelable une fois. L'association a unrôle clé dans la formulation des politiques en matière destélécommunications dans l'espace sous régional, ceci aussibien auprès de la CEDEAO qu'au niveau de l'UEMOA. Eneffet, par la transposition des Actes Additionnels de laCEDEAO et des Directives de l'UEMOA dans les ordonnance-ments juridiques des Etats membres, il apparaît crucial pourles régulateurs en télécommunication d'avoir un représen-tant permanent qui suit et informe des travaux et évolutionsinternationales au niveau sous régionale et International.L'association est aussi un intermédiaire de premier plan pourles institutions internationales telles la Banque Mondiale ou lesagence d'aide au développement comme la GTZ et l'USAID.

VISITE DE TRAVAIL DU CONSEIL DU CRT AU NIGERIA ET AU SENEGAL

Des échanges fructueuxDu 13 au 20 décembre 2009, Mme la Présidente duConseil du CRT, Mme DIALLO M'Bodj SENE, a conduitune mission d'étude des instances de régulation destélécommunications dans l'espace CEDEAO. LaMission avait pour but d'édifier les membres duConseil du CRT sur les rôles et responsabilités desConseils en matière de contrôle des activités desstructures d'exécution de la régulation eu égard auxtextes, (Actes Additionnels de la CEDEAO) et prati-ques en cours dans l'espace.

19Bulletin Trimestriel du Régulateur des Télécoms au Mali N° 007 Décembre 2009

ACTIVITES INTERNATIONALES DU CRT

M. Nnamdi NWOKIKE a exprimé son souhait de voir le CRTsoutenir sa candidature à la réélection lors de l'AssembléeGénérale de l'association qui se tiendra en février 2010 àCotonou (BENIN).

En conclusion de la rencontre, Mme la Présidente du Conseildu CRT a remercié le Secrétaire Exécutif pour la qualité del'appui que l'association apporte à ses membres et a indiquéaccueillir favorablement la demande d'augmentation subs-tantielle de la cotisation du CRT à l'ARTAO. Mme laPrésidente a aussi indiqué avoir noté la recommandationdes pays membres du Comité Exécutif (Côte d'Ivoire, LaGambie etc…) de voir les membres de l'association soutenirla candidature de l'actuel Secrétaire Exécutif.

Rencontre avec la Représentation Régionale de l'UnionInternationale des Télécommunications l'UIT Dakar (Sénégal)

Le 17 Décembre 2009, la délégation du CRT a été reçue parla Représentation Régionale de l'UIT à Dakar. MmeMarguarida EVORA SAGNA, Représentante du BureauRégional de l'IUT, accompagnée du nouveau chargé desRessources Humaines, notre compatriote M. Diadié TOURE, atenu à féliciter Mme la Présidente du Conseil ainsi que lesmembres du Conseil du CRT pour leur nomination.

Mme Marguarida EVORA SAGNA a procédé à un tour d'ho-rizon des enjeux ainsi que des développements du mondedes télécommunications en particulier pour ce qui concernele continent Africain et l'espace CEDEAO, on retiendra :

- l'appui de l'UIT à l'élaboration des textes de loi en matièrede Communication au Mali ;- la participation de l'UIT au processus d'élaboration et detransposition des Actes Additionnels de la CEDEAO ;- l'appui de l'UIT à l'élaboration des textes de la CEDEAO enmatière de commerce électronique, cybercriminalité et pro-tection des données à caractère personnel. L'UIT indiqueaussi la nécessité de procéder à la mise en application de lanouvelle loi sur les Télécommunications, les TIC et la Postedécoulant de la transposition des Actes Additionnels de laCEDEAO ;- l'initiative de l'UIT " Connect Africa ", afin d'encourager ledéveloppement de la fibre optique et les liaisons entre paysafricain. Cette initiative permettra l'accès des pays Africainsau haut débit dans le domaine de l'internet. L'UIT est aussi enphase de développement d'un programme d'appui auxRégulateurs Africains. Le Projet a obtenu un financementpartiel de l'Union Européenne ;- l'indication de la date butoir de 2015 aux pays Africainspour procéder à la numérisation des réseaux de télévision.La Représentante Régionale de l'UIT a formellement invité laPrésidente du Conseil du CRT à assister au Forum desRégulateurs Africains qui doit se tenir à Abidjan (COTED'IVOIRE) au cours du deuxième trimestre 2010. Le thème dela rencontre est " la régulation des câbles à fibre optique ".

Le Chargé des Ressources Humaines de l'UIT a exposé lesprojets de renforcement des capacités initiés par l'UIT enmentionnant la création par l'UIT en Afrique des centres d'ex-cellence (mentionnant que l'ESMT de Dakar est une créationde l'IUT). L'UIT appuie aussi le développement du E-Learning,ou enseignement à distance, notant que cet enseignementn'est pas assez développé en Afrique Francophone.

Pour ce qui concerne plus particulièrement l'appui au Malien matière de formation le Mali, l'UIT soutient, par un pro-gramme internet, l'Université du Mali ainsi que le développe-ment l'internet dans la ville de Tombouctou. L'ambition del'institution est de former les régulateurs ainsi que les cadresdes Ministères en télécommunication.

Dans la cadre du projet de mise en place d'un Cyberespacepour les personnes handicapées, la ReprésentationRégionale de l'UIT indique sa contrepartie est prête à êtredébloquée

La Représentation Régionale de l'UIT a indiqué son intérêtpour les documents techniques communiqués par le CRT eta souhaité que le site web du régulateur du Mali soit ali-menté par plus d'informations à caractère technique. Dansla logique de sa politique de limitation de l'utilisation du papier, ilsouhaite que la revue du CRT soit publiée sur le site Web.

Mme la Présidente du CRT a fait une présentation liminairedes deux organes de la régulation des Télécommunicationsau Mali et a indiqué avoir pris note des attentes de laReprésentation Régionale de l'UIT concernant le régulateurCRT. Elle a signifié que le processus technique de transposi-tion des Actes Additionnels de la CEDEAO et de relecture dela loi sur les Télécommunications, les TIC et la Poste était, pource qui concerne le régulateur, terminé et que le texte avaitété transmis en juin 2009 au département de tutelle (MCNT)pour les arbitrages nécessaires.

Rencontre à Dakar avec Agence de Régulation desTélécommunications et des Postes (ARTP) du Sénégal

La rencontre de travail tenue le 18 décembre 2009 au siègede l'ARTP, s'est déroulée en présence du nouveau DirecteurGénéral de l'ARTP M. Ndongo DIAO ainsi que des Directeursde département de l'institution. (Technique, Juridique,Economie, Coopération internationale).

On retiendra de la présentation de l'ARTP :

- l'ambition du régulateur de se comporter tel un régulateurde classe Internationale ;- l'objectif atteint de libéralisation du secteur des télécom-munications ;- l'activité de régulation conforme aux Actes Additionnels dela CEDEAO en matière de télécommunication (Plan denumérotation, gestion des fréquences, accès universeletc…) ; - un personnel de l'ARTP de cent dix (110) employés ; - à l'ARTP des équipements de contrôle de gestion des fré-quences, deux (2) véhicules totalement équipés de marqueAllemande ;- le nombre cinq millions trois cent quatre vingt neuf mille (5389 000) abonnés au téléphone mobile ;- le nombre de deux cent trente sept mille (237 000) abonnésau téléphone fixe ;- quatre (4) opérateurs de téléphonie dont deux (2) globauxet deux (2) Mobile incluant l'attribution récente d'uneLicence 3G ;- deux (2) opérateurs de téléphonie fixe ;- le total du Chiffre d'Affaires dans le secteur des télécommu-nications au Sénégal qui s'élève en 2008 à Six cent (600) mil-liards de Francs CFA avec une particularité du Chiffred'Affaire de la téléphonie fixe dont le Chiffre d'Affairess'élève à deux cent soixante six (266) milliards.

Le Directeur Général et les Directeurs de département ontinsisté sur l'impérieuse nécessité pour le régulateur d'êtreéquipé de moyens de contrôle des opérateurs, en particulierpour ce qui concerne la gestion des fréquences.

L'ARTP indique aussi la restructuration de son organigrammeavec une réduction du nombre de Directeurs et le regroupe-ment de certains départements.

En conclusion de la rencontre, après avoir remercié l'ARTPpour l'accueil fraternel de la délégation Malienne, Mme laPrésidente a indiqué que le CRT est disposé à accueillirl'ARTP à Bamako pour des séances de réflexion entre régula-teurs des télécommunications, en particulier sur la questiondu partage d'infrastructures. Une date de rencontre àBamako, pour le mois de février 2010, sera proposée par leCRT à l'ARTP.

Synthèse Moussa OUATTARADépartement AJI

20 Bulletin Trimestriel du Régulateur des Télécoms au Mali N° 007 Décembre 2009

ACTIVITES INTERNATIONALES DU CRT

Du 05 au 10 Octobre 2009 une délégation du CRTconduite par son Directeur, s’est rendue à Genève, enSUISSE pour participer à l’évènement ITU TELECOM WORD2009, organisé par l’Union Internationale desTélécommunications (UIT), avec comme thème «RESEAUX OUVERTS, INTELLIGENCES CONNECTEES ».

La délégation CRT comprenait également le Membre duConseil Baba KONATE.

Au plan politique, le Mali était représenté par la Ministreen charge de la Communication et des Nouvelles tech-nologies.

Au titre de la représentation de notre pays, la mission aégalement constaté la présence d’une délégation del’AGETIC à travers son Directeur Général.

L’évènement s’est déroulé à travers : le programme VIP; le programme FORUM ; le forum des Jeunes et lesexpositions.

Les deux premiers programmes ont beaucoup attirénotre attention en tant que régulateur du secteur destélécommunications.

Le programme VIP est l’affaire des leaders du monde dela politique, des affaires, de la société civile et des univer-sités, y compris, entre autres, les ministres, les hauts fonc-tionnaires, les régulateurs du secteur.

Le forum qui est un espace d’échanges entre techni-ciens et exploitants du secteur a pour objectif principalde permettre aux acteurs des télécommunications et desTIC de débattre des questions stratégiques clés qui per-mettront de définir le développement du secteur.

Il s’agit alors de poser des questions profondes sur lanature et le rôle de la politique de développement et l’in-teraction avec les nouveaux modèles d’entreprise et lessources de revenus ; à la lumière de la crise économiqueactuelle, il faut mettre l’accent sur les questions clés à tra-vers le rôle et le positionnement de l’industrie des TIC pour

la reprise mondiale, en particulier dans la prestation denouveaux investissements et des possibilités d’emplois.

Les deux programmes se sont déroulés à travers les voletsrelatifs à : la réglementation et la régulation ; l’évolutiontechnologique ; les TIC et le climat ; la cybersécurité ;les TICs et l’économie ; le développement par les TICs ;les TICs et la propriété intellectuelle ; la Large Bande etles NGN en 2010 ; le forum des Jeunes ; les sessions spé-ciales (Présidents de République, Chefs de gouverne-ment, Ministres, Représentants d’OrganisationsInternationales, Diplomates, Chefs d’Entreprises).

Trois volets ont été priviligiés par notre délégation. Il s’agitde : la réglementation et la régulation ; la Cybersécuritéet les TICs et l’Economie.

S’agissant de la Réglementation et la Régulation tous lesintervenants ont reconnu l’importance des TICs et sarelation très forte d’interdépendance avec la croissanceéconomique.

Pour soutenir cette réalité il faut un cadre de régulation ;

IUT TELECOM WORLD 2009

Un pôle de rencontres et d’échanges de haut niveau

Conference de presse animée par le SG de l’UIT avec à ses côtés le SG de l’ONU et le Président du Rwanda

Vue de quelques pavillons d’expositions ITU WORLD 2009

21Bulletin Trimestriel du Régulateur des Télécoms au Mali N° 007 Décembre 2009

ACTIVITES INTERNATIONALES DU CRT

pour créer ce cadre il faut ouvrir un dialogue entre lesGouvernements, les Régulateurs, l’Industrie, lesOpérateurs et le Marché.De ce dialogue doit sortir un cadre souple qui renforce laconcurrence et encourage les investissements.

La régulation doit en outre supprimer les barrières à l’en-trée dont entre autres la défiscalisation du matériel TIC etaccorder plus d’indépendance au régulateur.

Le Régulateur doit être pluridisciplinaire et plus compé-tent, en termes de ressources humaines et techniques,que tous les acteurs du secteur et avoir en priorité la pro-tection de l’utilisateur.

Enfin la régulation doit intégrer le fait que l’appareil télé-phonique mobile n’est plus un simple support de la voix,qu’il concurrence et pourrait même remplacer le PC,d’où des difficultés à cerner tous les contours de la VoIP.

Parlant de la Cybersécurité, les experts ont mis en évi-dence la dépendance du monde vis-à-vis de Internet, lafaiblesse du système de sécurité actuel et l’impérieusenécessité d’en instaurer un qui puisse mettre fin aux diffé-rentes infractions auxquelles on assiste de nos jours àsavoir entre autres le vol d’identité, et les attaques.

Les statistiques estiment à mille milliards de dollars, lesdépenses engagées en 2008 pour faire face à la cyber-délinquance.

Le constat a été fait qu’aucun opérateur, qu’aucun paysne peut assurer tout seul sa propre cybersécurité. Tous lesintervenants ont préconisé une coopération internatio-nale entre gouvernements, industries et différents acteursdu marché ; quand à la forme de la structure qui consa-crera cette coopération, les avis sont encore partagés ;une structure de type OTAN fait son chemin.

L’existence d’une législation nationale inspirée de nor-mes internationales telles que celles édictées par l’UIT aété retenue comme un préalable.

Les débats sur le volet TICs et l’Economie sont centrés surla problématique qui est de savoir comment se faire del’argent en offrant des services gratuits ?

Les exposants ont indiqué que le support utilisé est les PCet que l’offre de services gratuits est très généralementcouplée à la publicité ; que c’est par ce biais queGoogle, Yahoo et Skype se font de l’argent.

Ce que le futur doit gérer, et qu’il faut dès à présent régu-ler, est le transfert du modèle d’affaires des PC aux appa-reils téléphoniques portables étant entendu que de nos

jours il y’a plus d’appareils téléphoniques qu’il y’a de PCau monde. Certains fabricants, comme APLLE, n’ont pastardé à prendre attache avec les opérateurs pourconcevoir des logiciels intégrant leurs offres de services.

Par conséquent le Législateur et le Régulateur doiventêtre vigilants car le modèle d’affaires de services gratuitsgreffés à l’achat d’autres services n’est pas très loin de lavente liée qui est prohibée par les textes maliens.

Synthèse Ahmadou Traoré Département AJI CRT

Participants au forum des Jeunes 7EME REUNION ANNUELLE DE FRATEL

Le partage des infrastructures à l'ordre du jour

Sur invitation de l'Institut belge des services postauxet des télécommunications (IBPT), le Comité deRégulation des Télécommunications (CRT) du Mali etses pairs régulateurs francophones se sont retrouvésà Bruxelles le 19 et 20 novembre 2009 à la 7èmeannuelle de FRATEL, afin de partager leurs expérien-ces sur le " partage d'infrastructure et la coordinationdes politiques publiques " La délégation du CRT était composée de : Dr.Choguel Kokalla Maiga, Directeur du CRT, M.Lassana Mouké Sacko, membre du Conseil du CRT etM. Mahamadou Keita, Chef service clientèle/CRT.

Les travaux se sont déroulés en trois tables rondes quiont été suivies de débats fructueux.La table ronde N°1 a pour thème : " Quelles interven-tions des pouvoirs publiques en matière de partaged'infrastructure pour aménager le territoire et favori-ser le déploiement de services ? Dans les débats, il a été démontré que le partagedes infrastructures qu'il soit volontaire, symétrique ouasymétrique : minimise les coûts d'investissement ;crée les valeurs ajoutées ; crée la synergie, le regrou-pement de forces et sauvegarde les intérêts des opé-rateurs, des consommateurs et l'économie nationale.

La table ronde N°2 sur les " Stratégies des opérateursen matière de partage d'infrastructure ", les interve-nants ont mis en évidence : le partage du risque d'in-vestissement dans les zones peu denses ; l'accès àdes ressources difficilement replicables et une cou-verture plus large et plus rapide.

La table ronde N°3 a répondu à la question " Quellerégulation du partage d'infrastructure ? ". A cetteinterrogation, le représentant du CRT privilégie sur-tout la concertation entre les opérateurs.

Le défi pour le régulateur aujourd'hui avec l'avène-ment des nouvelles technologies 3G est de dessiner leslignes directrices pour le partage des infrastructures.

La prochaine réunion annuelle de FRATEL se tiendraau deuxième semestre de 2010 au Burkina Faso sur "les nouvelles questions de régulation posées par laprise en compte des contenus ". Le séminaire auralieu au premier semestre 2010 en Tunisie et portera surle rôle du régulateur en matière de neutralité desréseaux.

22 Bulletin Trimestriel du Régulateur des Télécoms au Mali N° 007 Décembre 2009

ACTIVITES INTERNATIONALES DU CRT

Du 20 au 30 Octobre 2009 s'est tenu àGenève le Conseil de l'UnionInternationale des Télécommunications

(UIT). Le CRT était représenté par le Directeur, Dr.Choguel K. Maïga et Lamine Diallo du départe-ment des affaires juridiques et internationales.

Le Conseil avec un total de 374 participants, aenregistré pendant neuf (9) jours, la présence de: - 246 Délégués représentant les Etats membresdu Conseil ; - 57 participants des Etats observateurs ; - 2 participants des agences spéciales des NU ; - 11 participants membres observateurs des sec-teurs de l'UIT ; - 58 participants de l'administration de l'UIT.

La zone Afrique est représentée par 13 membres,dont le Mali, au sein du Conseil de l'UIT.

Les travaux de la Session 2009 du Conseil ontcommencé par l'intervention du Président duConseil la lecture du rapport du SecrétaireGénéral, du plan du déroulement du Conseil 09; et du rapport annuel des activités de l'Union.

Les plénières ont fait l'objet de débats intéres-sants sur :- la politique, la stratégie et la planificationgénérale de l'UIT ; - sur les rapports des groupes de travail duConseil ; - les conférences et réunions de l'UIT ; - autres rapports soumis au Conseil pour examen, et - les divers.

En ce qui concerne la politique, la stratégie et laplanification générale, elles se sont penchées surdes questions se rapportant à la société de l'in-formation.

Le rapport du groupe de travail du Conseil sur lerôle de l'UIT, dans la mise en œuvre des résultatsdu Sommet Mondial de la Société del'Information (SMSI) par l'Union, a été adopté.D'autres rapports furent aussi adoptés. Il s'agitdes rapports : sur la réduction de la fracturenumérique ; l'instauration de la confiance et dela sécurité dans l'utilisation des TIC ; les TIC et lechangement climatique et la journée mondialedes télécommunications et de la société de l'in-formation qui se tiendra prochainement àShanghai en Chine.

Les débats ont été particulièrement passionnésquand il a été question du plan stratégique del'Union. Les délégués, en quête d'assurance surla gestion de l'organisation, ont regardé entre leslignes des différents documents présentés avantde les adopter. Il s'agit ainsi, du plan stratégiquepour la période 2008- 2011, le plan financier etstratégique pour la période 2012- 2015, lamesure de performance de l'UIT sans oublier lestests de conformité et d'interopérabilité ainsi quel'assistance aux pays en développement.

Les rapports des groupes de travail du Conseilportent sur certaines questions spécifiques, quisont confiées aux groupes pour approfondisse-ment. Ces rapports ont porté sur l'instauration dela confiance et de la sécurité dans l'utilisationdes TIC, la terminologie utilisée dans la constitu-tion et la convention de l'UIT, la gestion du bud-get de l'organisation, la mise en œuvre desrecommandations du Conseil et l'utilisation deslangues à l'UIT.

Le point concernant les conférences et réunionsde l'UIT a porté sur l'Initiative "Connecter lemonde", les résultats sur le Forum Mondial desPolitiques de Télécommunications (FMPT- 09), lesconférences et réunions futures notamment :CMDT- 10, PP- 10, CMR- 12 et la session 2010 duConseil en ce qui concerne leur durée, date etsouvent le lieu.

D'autres rapports, en plus de celui des activitésannuelles de l'UIT, ont fait l'objet d'une présenta-tion comme : le plan opération (2010- 2013) dedifférents secteurs (UIT- R, UIT- T, UIT- D) et du

CONSEIL DE L’IUT 2009Changement climatique, cybersécurité et crise financière

à l’ordre du jour

Le Président du Conseil 2009, le Ministre de laCommunication du Ghana M.. Iddrissu Haruna

23Bulletin Trimestriel du Régulateur des Télécoms au Mali N° 007 Décembre 2009

ACTIVITES INTERNATIONALES DU CRT

Secrétariat Général, les expositions et forumsmondiaux ou régionaux sur lesTélécommunications et le rapport sur le renforce-ment de la présence régionale de l'organisation.

Le Conseil a aussi discuté des questions relativesaux Membres des Secteurs et des Associés en cequi concerne leur participation aux activités duConseil. Certaines admissions ont aussi été discu-tées à savoir celles des universités, des instituts derecherche et de membres du secteur de paysen développement aux travaux de l'UIT- T.

Cette session a ensuite traité les demandesd'exonération des organisations comme l'UnionAfricaine. A la fin de cette session, les questionssur l'accès en ligne gratuite à certaines publica-tions, textes fondamentaux de l'UIT et recom-mandations de l'UIT- R ont fait l'objet d'un débat.

Le Conseil a eu droit à une contribution desComores. En effet, les Iles Comores ont encoresollicité le Conseil concernant leur différendavec la France, qui utiliserait le Code 262 (codeutilisé sur l'Ile de la Réunion) au Mayotte et non269 comme utilisé partout sur les Iles Comores.Après la présentation de la motion française, leConseil par la voix du Secrétaire Général, aappelé les deux (2) parties à se mettre autour dela table et de continuer le dialogue.

Au cours du Conseil, d'autres documents sensi-bles ont été présentés par la commission perma-nente de l'administration et de la gestion (ADM).

Ces documents concernent pour la plupart desquestions de finance et de budget. Ainsi entreautres, le Conseil a adopté le budget biennal(2010- 2011), examiné les recettes et dépenses,rapport du vérificateur extérieur, la gestion finan-cière 2008 de l'Union.

Le Conseil a aussi adopté la résolution sur lesarriérés et ces comptes spéciaux, la propositionde radiation de certains Membres des Secteurs

et Associés sans oublier les recouvrements descoûts de traitement des fiches de notificationdes réseaux à satellite. La mise en place d'un Comité d'audit à l'UIT afait l'objet d'un débat intéressant avant sonapprobation avec des amendements souhaités.

Le Conseil a approuvé les rapports présentés surla stratégie, la gestion et développement desressources humaines. Il a aussi, lors de la mêmeséance, adopté la résolution sur la gestion et lefonctionnement de l'UIT, la réorganisation duDépartement Administration et Finances et duBureau de Standardisation desTélécommunications (TSB) ainsi que la modifica-tion des conditions d'emploi dans le cadre du régimecommun des Nations Unies.

Le Conseil a été informé de certains documentsnotamment : le rapport sur le Règlement desTélécommunications Internationales (RTI), la col-laboration avec l'initiative IMPACT, l'accordavec les Etats-Unis d'Amérique, les activités del'auditeur interne, l'enregistrement des adressesIPv6 ainsi que la liste et la situation des débiteurs.Tous ces documents peuvent être consultés sursite de l'organisation http://www.itu.int/coun-cil/c2009/.

En conclusion, il faut retenir que les documentsdu Conseil 09 ont été présentés avec transpa-rence. Ce qui a conduit à une adoption rapidede plusieurs documents comme : le budget, lastratégie de gestion des ressources humaine, leplan opérationnel, les demandes d'exonération,et l'admission d'établissements universitaires,d'universités et instituts de recherche entreautres.

La qualité du travail du Secrétariat Général etdes différents Secteurs (UIT- R, UIT- T et UIT- D) aété appréciée de tous les participants. L'UIT faitpreuve d'amélioration et de perfectionnementmais aussi de rigueur dans sa gestion financière.

La participation malienne fut remarquable, lesinterventions du Mali ont souvent permis d'orien-ter et cadrer les débats. Toutefois, il est néces-saire à la délégation malienne de procéder àdes rencontres préparatoires avant les rencon-tres.

Il est important pour le CRT, en tant que régula-teur, de participer à tous les Conseils etPlénipotentiaires de l'UIT

Synthèse de Lamine Diallo,Département Juridique CRT

Ouverture des travaux du Conseil UIT 2009

24 Bulletin Trimestriel du Régulateur des Télécoms au Mali N° 007 Décembre 2009

ACTIVITES INTERNATIONALES DU CRT

La délégation était composée de Mme DIALLOBodji Sène, Présidente du conseil, Dr Choguel K.MAIGA, Directeur de l'Institution et M. MoctarTRAORE, Membre de la Direction en charge duDépartement Economie et Concurrence.

Cette année, le thème central des deux réunionsétait : " Intervenir ou laisser faire ? Stimuler la crois-sance par une règlementation efficace des TIC ".

Le GSR/GILF a enregistré plus de 600 participants(ministres, régulateurs, décideurs et prestataires deservice) venant de 110 pays.

La cérémonie d'ouverture était placée sous le HautPatronage de Son Excellence le Président de laRépublique du Liban, le Général Michel Sleiman,représentée par S.E le Ministre Gebran Bassil.

Quatre allocutions ont été prononcées successive-ment par : M. Sami Al Basheer Al Morshid, Directeurdu BDT (UIT), M. Kamal Shehadi, Président del'Autorité de Règlementation desTélécommunications (TRA) du Liban, M. Saad AlBarrak, Directeur Exécutif de Zain, Dr HamadounTouré, Secrétaire Général de l'UIT et SE M. ZebranBassil, Ministre des télécommunications du Liban.

Ils ont tous souligné l'importance grandissante destélécommunications et des TIC dans le développe-ment économique et social et la nécessité d'uneplus grande concertation entre acteurs pour unegestion efficiente dans un contexte de bouleverse-ment mondial et de convergence.

Ils ont également mis en exergue l'importance duGILF/GSR, qui est une occasion unique pour lesrégulateurs, les autorités et les leaders de l'industriedes TIC d'échanger et de travailler ensemble pourdes solutions novatrices. Et les régulateurs ont unrôle important à jouer, en mettant en place une règle-mentation qui favorise l'investissement pour le dévelop-pement.

Ils ont noté aussi que face à la crise financièremondiale, les TIC font partie des solutions, en tant

que facteur de création d'emplois et de richesse.

Les travaux du GILF

Les travaux du GILF, auxquels les régulateurs etdécideurs politiques ont participé, se sont déroulétoute la journée du 09 novembre 2009.

Plusieurs présentations ont été faites suiviesd'échanges et ont porté sur les points suivants sur :

- l'impact de la crise financière sur les TIC : Les diri-geants de l'industrie ont insisté sur l'importanced'avoir une règlementation harmonisée sur les mar-chés au plan régional ainsi que l'établissement d'unsystème harmonisé d'utilisation du spectre de fré-quences radio. Les retards dans l'attribution duspectre auront un impact négatif sur le développe-ment du large bande et donc sur la stimulation dela croissance économique.

- les politiques d'accès universel du 21e siècle : lesparticipants ont reconnu la nécessité de l'accèsuniversel et partagé leurs expériences. Ils ontconfirmé que le succès de ces politiques dépenddes initiatives des autorités de règlementation enplace et aussi de l'attitude positive de l'opérateurhistorique comme dans le cas de la France.

- l’IP et la convergence télécom : les conférenciersont partagé leur expérience en matière de conver-gence des télécommunications. Par exemple,l'opérateur Verizon a investi massivement dans laconstruction d'une dorsale fibre optique en plus deses réseaux et services sans fil (LTE) et offre de véri-tables services convergents (triple et quadrupleplay sur les réseaux fixes et sans fil) à sa clientèle.

9 ème COLLOQUE ANNUEL MONDIAL DES REGULATEURS

Pour une réglementation efficace des TICs

A l'invitation de l'Union Internationale desTélécommunications (UIT), une délégation duComité de Régulation des Télécommunications(CRT) a participé, du 9 au 12 novembre 2009, àBeyrouth (Liban), au 9e Colloque annuel Mondialdes Régulateurs (GSR) précédé du ForumMondial des chefs d'entreprises du secteur desTIC (GILF).

Ouverture des travaux du GSR

25Bulletin Trimestriel du Régulateur des Télécoms au Mali N° 007 Décembre 2009

ACTIVITES INTERNATIONALES DU CRT

Les travaux du GSR

Les travaux du GSR se sont déroulé du 10 au 12novembre 2009 et ont consisté en des plateaux dediscussions thématiques (au nombre de huit), desprésentations de documents de travail suivi dedébats et la production de lignes directrices relati-ves aux bonnes pratiques sur les approches inno-vantes de réglementation dans un monde placésous le signe de la convergence.

Les plateaux de discussion thématiques

Lors de des plateaux ou sessions, huit thèmes ontété présentés et débattus :

Lors de la session 1 : " une règlementation efficacedans un monde placé sous le signe de la conver-gence : nouveaux défis pour les régulateurs ", il aété question des enjeux auxquels doivent faireface les régulateurs dans un monde convergent.Les discussions interactives qui ont suivi la présenta-tion ont porté sur : la convergence des régulateurset la régulation innovante qui favorise les opportu-nités de développement des marchés.

A la session 2 sur l' "incidence de la crise financièresur la réglementation : quels enseignements avons-nous tiré ? ", les discussions de groupe qui ont suiviont porté sur :- l'importance d'une règlementation efficace faceà la récession économique mondiale et à la crisefinancière ;- Que peuvent faire les régulateurs pour attirer etobtenir des investissements dans le secteur ;- l'intervention des pouvoirs publics et le partenariatpublic-privé.

La session 3 a porté sur la " Protection du consom-mateur : répondre aux attentes des personnesconnectées ". Les discussions interactives qui ontsuivi la présentation ont porté sur les nouveaux ser-vices, les nouveaux défis pour les consommateurset ce que les régulateurs peuvent faire.

La session 4 sur les " Politiques d'accès universel auXXIe siècle " avait comme document de travail: "Mettre le large bande à la portée des zones rurales: une approche progressive ".Les débats sur le document ont été axé sur : les poli-tiques d'accès et de service universel du XXe siècle; les approches novatrices ; le partenariat public-privé et le rôle des pouvoirs publics dans le finance-ment de l'accès et du service universel ?

Lors de la session 5 : " Interconnexion IP et intercon-nexion des télécommunications (téléphonie) classi-que : un monde de divergence ", les discussions ontporté sur les points suivants : comment l'intercon-nexion traditionnel, strictement règlementé peutelle coexister avec l'interconnexion IP, auto régle-mentée ? le transport des données et l'intercon-nexion ; la neutralité du réseau.

A la session 6 sur " Taxes de terminaison dans lemobile : règlementer ou ne pas règlementer ? ", lesdiscussions interactives ont porté sur :- la règlementation des taxes de terminaisons : lesraisons d'intervenir ; la régulation symétrique ; com-ment la convergence, les réseaux NGN et le pas-sage aux réseaux tout IP font il évoluer la situation ?

La session 7 : " Entrée sur le marché dans un mondeplacé sous le signe de la convergence " a eucomme document de travail, le Rapport de laCommission d'étude 1 de l'UIT-D, Question 10-2/1portant sur la " Règlementation de l'octroi des licen-ces et des autorisations pour les services conver-gents ".Les débats ont porté sur : les autorisations et licen-ces unifiées ou multiservices : des solutions novatri-ces pour répondre aux exigences d'un mondeplacé sous le signe de la convergence ; l’octroid'autorisation générale ; l'harmonisation des régi-mes d'octroi de licences : les solutions régionales.

Lors de la session 8 : " un monde VOIP ? " les partici-

pants ont débattu de : la VoIP à l'échelle mondialeet les solutions retenues au plan de la règlementa-tion ; l'évolution de l'interconnexion IP ; Que peu-vent faire les régulateurs pour empêcher les opéra-teurs de bloquer l'accès aux services VoIP ?

Les lignes directrices sur les bonnes pratiquesrelatives à des approches innovantes

de réglementation

L'UIT avait entrepris une consultation sur les appro-ches novatrices de règlementation, pour favoriserl'investissement et stimuler la croissance dans lesecteur des TIC, dans un monde en convergence.La consultation était coordonnée par Dr KamalShehadi, Président Directeur Général de l'Autoritéde Régulation des télécommunications (TRA) duLiban.

Le Directeur du BDT (UIT) M. Sami Al Basheer Al Morshid

26 Bulletin Trimestriel du Régulateur des Télécoms au Mali N° 007 Décembre 2009

ACTIVITES INTERNATIONALES DU CRT

Après présentation au GSR et amendements, ces lignes directrices ont fait l'objet de diffusion. Ceslignes directrices se focalisent sur quatre grandsdomaines, à savoir :- Promouvoir la convergence pour stimuler le déve-loppement des marchés des TIC et de la radiodiffu-sion ;- Mettre en place des organismes de régulationefficaces ;- Utiliser des outils de réglementation susceptiblesde stimuler l'investissement dans un monde placésous le signe de la convergence ; - Encourager la croissance de services, d'applica-tions et de dispositifs novateurs, en vue de connec-ter ceux qui ne le sont pas encore et dans l'intérêtdes consommateurs.

Réunion informelle des associationsde Régulateurs

En parallèle à ces présentations, les associations derégulateurs tels que FRATEL, ARAGNET, ARTAO,EACO, ARTAC et REGULATEL ont tenu une réunionafin de partager leur expérience. Chaque groupea présenté sa structure, ses objectifs, les principalesactivités impliquant des organismes de réglemen-tation membres. Les avantages d'avoir de telsgroupes ont été soulignés.

Les leçons du GSR

Les réunions du GILF et du GSR ont été l'occasionde partager avec les leaders de l'industrie des TICleurs appréhensions, craintes et visions sur le déve-loppement des TIC et aussi d'avoir une meilleureconnaissance de l'environnement des télécommu-nications et TIC et surtout des tendances observéeset des défis que pose la convergence.

Ainsi l'industrie des TIC souligne la nécessité de : - un environnement prévisible, stable et fair play ;- une meilleure utilisation des fonds d'accès univer-sel qui, dans leur principe, est une excellente chose

;- une neutralité technologique ;- une règlementation plus légère et plus souple(romantique ?).

Quant au GSR, il a été reconnu les avantagesd'une régulation intelligente, transparente, propiceà l'investissement et à la croissance et favorable àla concurrence et à l'innovation et qui tientcompte des défis que pose la convergence.

Les enseignements tirés des rencontres sont nom-breux :

- La convergence est aujourd'hui une réalité aveclaquelle le Régulateur doit compter ; autrefois, unservice équivalait un réseau ; aujourd'hui, le mêmeréseau sert pour tous les services TIC ;

- La mise en place d'un régulateur convergent ades avantages, notamment une réduction descoûts de la régulation ; toutefois, au cas où l'éta-blissement d'un régulateur convergent n'est paspossible, une meilleure coordination entre les régu-lateurs (du contenant et du contenu) permet d'ins-taurer une régulation efficace, propice à l'investis-sement et à l'innovation ;

- Le développement des technologies permettantl'accès au large bande, tels que le Wimax, le Wifidoit être encouragé, notamment dans les zonesrurales et d'accès difficile ;

- La VoIP constitue une opportunité, qui permet debaisser les coûts ; mais elle rencontre beaucoup derésistance de la part des opérateurs traditionnels.Le Régulateur peut et doit contribuer à sa pleineexpansion.

Enfin, les réunions du GILF et GSR ont été aussi l'oc-casion d'échanger avec d'autres régulateurs surleurs vécus dans les grands domaines de la régula-tion (octroi de licences, interconnexion, accès uni-versel, gestion des ressources rares, etc.).

Pour terminer, le recueil des bonnes pratiques, peutservir de guide aux autorités et aux Régulateurs,dans leurs tâches de définition des politiques et demise en œuvre de la règlementation.

Synthèse de Moctar TraoréDépartement ECC - CRT

Le SG de l’UIT avec la Présidente du Conseil du CRT et du DG du CRT

27Bulletin Trimestriel du Régulateur des Télécoms au Mali N° 007 Décembre 2009

ACTIVITES INTERNATIONALES DU CRT

Plusieurs institutions et partenaires au développementétaient aussi présents. Il s'agissait de ; la CommissionEconomique des Nations unies pour l'Afrique (CEA) ; laCommission de l'Union Africaine (CUA) ; l'UnionEconomique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) ;le Parlement de la CEDEAO ; la Banqued'Investissement et de Développement de la CEDEAO(BIDC) ; L'institut Monétaire de l'Afrique de l'Ouest(IMAO).

Les experts des Quinze (15) Etats membres de l'espaceont travaillé sur la nouvelle série d'Actes Additionnelset Directives concernant le secteur desTélécommunications et des TIC.

Depuis 2004, la Commission de la CEDEAO a engagé,avec la collaboration des Ministères en charge desTélécommunications et des TIC des Etats membres,l'élaboration des documents juridiques en matière deTélécommunication et des Technologies del'Information et de la Communication, visant l'harmo-nisation des politiques nationales.

Ainsi, en janvier 2007, des Actes Additionnels régissantle secteur des télécommunications ont été soumis à lasignature des Chefs d'Etats membres de l'espaceCEDEAO.

Pour mémoire : Les Actes Additionnels de la CEDEAOde janvier 2007 " fournissent les principes directeurspour un environnement favorisant une transition pro-gressive vers un marché libre où il n'existe aucune bar-rière à l'entrée des nouvelles entreprises. Toutefois celibre accès préserve les coûts d'investissements desActeurs (opérateurs) déjà existants sur le marché. LesActes favorisent également l'accès universel, l'inter-opérabilité des réseaux et services dans les Etats etentre eux. Les organes de régulation sont dotés d'ou-tils pour garantir une concurrence équitable "

Afin de tenir compte de la convergence des techno-logies, il est très vite apparu la nécessité de compléterles Actes Additionnels de Janvier 2007, qui touchaient

exclusivement le secteur des télécommunications,par des textes traitant des Technologies de l'informa-tion et de la Communication (TIC) et plus précisémentdes Transactions Electroniques, de la Protection desDonnées à caractère personnels ainsi que de laCybercriminalité

Les nouveaux Actes Additionnels à étudier concer-nent, (1) les Transaction Electroniques et (2) les moda-lités de Protection des Données à caractère person-nels ainsi que (3) une directive sur le traitement de laCybercriminalité dans l'espace sous régional.

Le projet d'Acte Additionnel concernant la Protectiondes Données à caractère personnels et la Directive surle traitement de la Cybercriminalité ayant déjà faitl'objet de Discussions et d'adoptions lors de la réuniondes Ministres tenue à Praia en Octobre 2008, seul leprojet d'Acte Additionnel sur les transactionsElectroniques a fait l'objet d'un examen approfondipar les experts.

Déroulement de la rencontre de Dakar

La rencontre de Dakar a débuté par la mise en placed'un bureau composé de trois membres, dont un pré-sident (le Nigeria) et deux rapporteurs (la Côte d'Ivoireet la Gambie).

La Commission de la CEDEAO sur le secteur desTélécommunications/TIC dans l'espace sous régionala fait une présentation en 2 volets : Politique etInfrastructure du secteur des Télécommunications.

Concernant la Politique : La Commission de laCEDEAO indique que ses actions consistent à l'harmo-nisation des cadres juridiques et réglementaires etqu'elles visent à atteindre, une communauté de peu-ples pour l'an 2020. Les TIC, selon la commission de laCEDEAO, sont des instruments indiqués pour l'atteintede cet objectif.

CEDEAO

Actes Additionnels et Directives sur le secteur des Télécommunications et des TIC en débat

Le 2 Octobre 2009 s’est tenue à Dakar la rencontredes Ministres en charge des télécommunications/TICavec la présence par la réunion des Ministres encharge des Télécommunications/TIC.

Cette rencontre a été précedée par celle desexperts du 28 au 1 Octobre 2009 à laquelle ont par-ticipé des agents du CRT notamment: M. MoussaOuattara, Membre de la Direction du CRT en chargedu département des affaires juridiques et internatio-nales et Lamine Diallo, juriste.

Ibn ChambasSécrétaire exécutif CEDEAO

28 Bulletin Trimestriel du Régulateur des Télécoms au Mali N° 007 Décembre 2009

ACTIVITES INTERNATIONALES DU CRT

Ainsi, la Commission avec la participation active desEtats membres, ont-ils déjà élaboré des ActesAdditionnels en matière de Télécommunications. CesActes signés par les Chefs d'Etats en janvier 2007 fontdepuis lors, l'objet d'une transposition dans l'ordonnan-cement juridique des Etats membres.

Pour constat la Commission indique qu'à ce jour seulsle Cap-Vert, la Gambie et le Burkina Faso ont officiel-lement procédé à cette transposition.

C'est dans le cadre de son action que la Commissionde la CEDEAO a soumise, à Dakar, aux experts desEtats membres une série de nouveaux projets de tex-tes sur les Télécommunication et les TIC.

Concernant les Infrastructures : La CEDEAO a contri-bué à lancer plusieurs programmes d'infrastructuresrégionales et internationales.

Au niveau régional, il existe 3 programmes notam-ment : Intelcom II, les Infrastructures alternatives etECOWAS Wide Area Network (ECOWAN).

Le programme Intelcom II est à 40% opérationnel. Ilconsiste à mettre sur place une dorsale en FibreOptique (FO) entre les Etats membres.

En ce qui concerne les infrastructures alternatives,elles complètent le programme Intelcom II notam-ment par l'utilisation des infrastructures existantes dusecteur de l'énergie électrique (poteaux…), des che-mins de fer et de la route. La commission indique quedes études de faisabilité sont, avec l'appui de certainspartenaires (la Banque Mondiale et la BanqueAfricaine de Développement), engagées dans cesens par l'institution CEDEAO.

Le programme ECOWAN sera réalisé en 2 phases. Lapremière phase qui consiste à l'interconnexion desInstitutions de la CEDEAO (en cours de réalisation) seraau cours d'une seconde phase suivie par l'intercon-nexion de la CEDEAO aux structures del'Administrations des Etats membres.

Sur le plan international, des projets de l'institutionCEDEAO sont eux aussi en cours de réalisation, et quiconsistent, en partenariat avec des entreprises spé-cialisées dans la pose de câbles sous marin (ACE,Infinity Group, Main Street Technologies) à laconnexion des pays membres de la CEDEAO auxcâbles sous marin qui longent la face Ouest du conti-nent.

Etude des Documentsde la Réunion CEDEAO de Dakar

L'Acte Additionnel sur les Transactions Electroniques :L'Etude de l'Acte Additionnel sur les TransactionsElectroniques a porté sur la forme et sur le fond.

Les experts ont opté pour la validation du terme "Transaction électronique " qui prend en compte lesaspects les plus larges de la communication.

Les experts ont travaillé sur les aspects suivants :

Commerce électronique : il a surtout été question desinformations à fournir par le commerçant (personnephysique ou Morale) voulant exercer dans le domainedu commerce électronique. Les experts ont passé enrevue Les éléments constituant son identité, ses adres-ses, les documents administratifs et financiers ainsi queles autorisations dont il doit disposer.

Il a ensuite été question des modalités de communi-cation du prix à l'acheteur éventuel. Un consensuss'est dégagé parmi les experts afin de parvenir à ladétermination des éléments aboutissant à la bonneinformation des éventuels acheteurs, et ceci, entenant compte des taxes et frais connexes.

La responsabilité contractuelle du fournisseur de bienset de services par les moyens électroniques, a étéclairement définie. La juridiction compétente est aussidéfinie dans le cas d'exercice d'activités commercia-les par le biais des outils électroniques.

La Publicité par voie électronique, ce chapitre traitépar les experts à aboutit a l'évocation des conditionsde réception, par un potentiel client, des publicitéspar la voie électronique. Il oblige le fournisseur à don-ner la possibilité aux destinataires, de formuler desréclamations et même à faire cesser ces publicitésindésirables. Les abonnés doivent pouvoir accéderaux différentes offres faites par les mêmes moyens.

Mieux, les fournisseurs sont dans l'interdiction de dissi-muler l'identité des personnes pour le compte des-quelles ils agissent.

La conclusion du contrat par voie électronique, dansce chapitre les experts ont examiné les conditions dela négociation des contrats, la transmission des infor-mations contractuelles, la valeur des adresses électro-niques professionnelles, les étapes à suivre, les condi-tions de validité, les dérogations, la conservation d'unécrit et de manière plus crucial, la reconnaissance del'écrit électronique, de la facture électronique et leurutilisation comme moyen de preuve.

La sécurisation des transactions électroniques, aucours de la réunion, les experts ont admis la signaturecomme moyen de sécurisation des transactions élec-troniques. Ils ont jugé pertinent de faire accompagner" l'exercice des transactions électroniques " par desmesures de sécurité adéquates, ceci afin de protégerles citoyens et leurs biens.

Au vu de l'importance de la question relative à lasécurité des transactions électroniques, les experts ontsouhaité que des mesures plus claires soient énoncéesdans le document. Ils ont alors proposé la créationd'un chapitre " divers " qui propose l'élaboration detextes spécifiques traitant des domaines suivants : l'en-registrement ; l'archivage ; l'authentification ; la cryp-tologie et la certification.

Acte Additionnel sur la Protection des Données àcaractère personnels

L'Acte Additionnel sur la protection des données àcaractère personnels n'a pas fait l'objet d'un examenapprofondi à Dakar. Ce document avait été adopté

29Bulletin Trimestriel du Régulateur des Télécoms au Mali N° 007 Décembre 2009

ACTIVITES INTERNATIONALES DU CRT

lors de la réunion des Ministres à Praia (Cap Vert) enOctobre 2008. Cependant il s'est agit, lors de la réu-nion, d'apprécier l'opportunité du changement, d'ins-trument juridique souhaité par la CEDEAO. Il s'agissaitde la transformation de la " Directive " en " l'ActeAdditionnel ". Ce changement est important en cequ'il concerne la force d'application des textes sousrégionaux. Les Actes Additionnels sont des lois supra-nationales applicables comme telles. Les Directives,elles, n'ont pas force de loi, elles laissent une margede manœuvre aux Etats qui doivent agir selon lesorientations données.

Directive sur la Cybercriminalité : suite à la contribu-tion de dernière minute de l'IUT (à la veille de la ren-contre de Dakar), ceci sous la forme d'un documentd'analyse critique de la Directive) sur le texte déjàadopté par les Ministres lors de la rencontre de Praiaen Octobre 2008, les experts ont jugé bon de deman-der aux Ministres en charge des Télécommunicationde l'Espace CEDEAO, lors de la journée, du 2 Octobre,consacrée à leur rencontre, l'autorisation de pouvoirtenir compte de certaines des observations formuléespar l'IUT.

Signalons que les observations de l'IUT n'ont pas étéexaminées par les experts des Etats membres de laCEDEAO. Ces observations consistaient pour l'essentielà des demandes d'alignement du texte CEDEAO surles textes internationaux déjà existants (Conventionde Budapest et ITU Toolkit).

Lors de la réunion des experts, le Mali a regretté la nonanalyse des observations de l'IUT. Soulignant que lesexperts sur des textes fondamentaux ne pouvaient sepasser de la contribution de l'IUT.

Il faut dire que lors de cette rencontre, il a été enregis-tré les interventions de certaines institutions Africaines.

La Commission Economique des Nations unies pourl'Afrique (CEA) a informé de l'existence d'un fondspour la formation de Juristes de l'Espace sous régional.Ce fonds sera mobilisable après la transposition desActes Additionnels par tous les Etats.

L'Union Africaine (UA) à son tour, a proposé aux Etatsmembres de formuler des demandes d'appuis et defaire preuve d'ambition dans la formulation de leursdemandes.

La Banque d'Investissement et de Développement dela CEDEAO (BIDC) a indiqué avoir à la disposition desEtats membres, un fonds Télécommunication d'unmontant de 100 millions de Dollar US mobilisable, sousforme de prêt, aussi bien par les Etats que par lesentreprises privées de l'espace CEDEAO.

Rencontre des Ministres de la CEDEAO en charge desTélécommunications et des TIC

Le 2 Octobre 2009, s'est tenu à Dakar la rencontre desMinistres en charge des Télécommunications et desTIC de l'espace CEDEAO.

Huit (8) Etats de la CEDEAO dont le Mali étaient repré-sentés par leur Ministres en charge desTélécommunications et des TIC. Il s'agissait : du BurkinaFaso, de la Côte d'Ivoire, de la Gambie, du Ghana, duLiberia, du Sénégal, de la Sierra Léone.

La Réunion des Ministres a adopté les textes présentéspar les experts des Etats membres.

Cependant, le Mali par la voix du Ministre de laCommunication et des Nouvelles Technologies aregretté que les observations de l'UIT concernant laDirective sur la Cybercriminalité n'aient été analyséespar les Experts des Etats membres. " L'IUT est l'organed'orientation mondial en matière desTélécommunications il est dommage de se priver deses commentaires sur des textes aussi importants " a-t-elle soulignée. le Mali a ensuite proposé et obtenuqu'il soit inscrit en amendement du rapport de la réu-nion des Ministres, " que les Etats membres se doiventd'analyser les commentaires communiqués par l'IUT,en vue de leur éventuelle prise en compte ".

Conclusions et Recommandations

Les Etats membres, par leurs Ministres en charge desTélécommunications et des TIC ont validé les textessoumis à l'expertise de leurs représentants. Il s'agit de :

- L'Acte Additionnel sur les transactions électroniques ;- L'Acte Additionnel sur la protection des données àcaractère personnelles ;- La Directive sur la Cyber criminalité ;

Les Ministres ont instruit la Commission de la CEDEAOde finaliser la présentation des textes validés, afin qu'ilssoient soumis aux Chefs des Etats Membres de laCEDEAO.

La réunion de Dakar a encouragée les Etats membresà finaliser la transposition des Actes Additionnels deJanvier 2007 relatifs aux Télécommunications, avant ladate butoir de février 2010.

Synthèse du Service Com CRT

30 Bulletin Trimestriel du Régulateur des Télécoms au Mali N° 007 Décembre 2009

ACTIVITES INTERNATIONALES DU CRT

Le Directeur du CRT, Dr. Choguel K. Maïgaaccompagné du chargé de Communication,Oumar Y. Maïga et du chargé des relationspubliques et du protocole, Sidi MahamaneTouré, a participé du 24 au 25 novembre àHammamet (Tunisie) à la 4ème édition duforum international des technologies de l’infor-mation et de la communication pour tous « ICT4 ALL Tunis+4 » qui a regroupé une cinquan-taine de pays représentés par des ministreschargés des TIC, des responsables de la régu-lation, des opérateurs de télécommunications,des fournisseurs de services internet et dessociétés évoluant dans l’industrie des TIC.

Placé sous le haut patronage du PrésidentZine El Abidine Ben Ali, la cérémonie d’ou-verture a été présidée par le Premier minis-

tre tunisien, M. Mohamed Ghannouchi en pré-sence du Secrétaire Général de l’UnionInternationale des Télécommunications, Dr.Hamadoun I. Touré, du Secrétaire Général dela CNUCED, M. Supachai Panitchpadi et biend’autres personnalités internationales et natio-nales.

S’inspirant du thème du forum intitulé « TIC :innovation, levier de compétitivité et de crois-sance », les intervenants ont tous incité les par-ties concernées à tirer profit des opportunitésoffertes par les TIC, à promouvoir l’investisse-

ment et le partenariat, à booster le développe-ment et à améliorer l’économie du savoir dansles pays en développement.Au cours des deux jours qu’ont duré les travaux,quatre tables rondes ont été organisé au coursdesquelles ont été débattu les thèmes suivants:- Utilisation des TIC pour l’innovation et la crois-sance : tendances internationales et meilleurespratiques :- Offres technologiques et services innovants :soutien à l’entreprenariat, financement, cluster,formation,- Efficacité de l’action publique : orientationset approches innovantes, partenariat entresecteurs public et privé,- Infrastructure numérique haut débit fixe etmobile, cadre réglementaire, réseau de pro-chaine génération.

Il faut signaler que parallèlement au forum, ontété organisés d’autres évènements dont entreautres : la journée d’information sur les innova-tions technologiques (CISCO), la réunion duconseil exécutif de la FédérationMéditerranéenne des Associations de l’Internet,un atelier sur les TIC et la crise, une réunion surles mécanismes de financement : relever lesdéfis des TIC pour le développement etc.

Oumar Y. Maïga

FORUM ICT 4 ALL TUNIS+4

Pour plus d’investissements dans les TIC

Participants d’une des tables rondes du forum

31Bulletin Trimestriel du Régulateur des Télécoms au Mali N° 007 Décembre 2009

ACTIVITES INTERNATIONALES DU CRT

FORUM ICT 4 ALL TUNIS+4

Les récommandations

Al’issue des travaux, les participants ontadopté une série de recommandationsà engager dans le cadre de la pro-

chaine phase notamment la réunion de hautniveau qui regroupera les Chefs d’Etat en 2010.

Panel 1 : Utilisation des TIC pour l’innovation etla croissance : tendances internationales etmeilleures pratiques

- Développer les infrastructures TIC,- Encourager l’innovation dans les services,- Utiliser les TIC pour optimiser la consommationd’énergie et en faire un moyen de lutte contreles effets néfastes du changement climatique,- Inciter à l’innovation dans les applications TICet développer les contenus,- Adapter les cadres réglementaires aux exi-gences des technologies innovantes,- Encourager les partenariats public/privé pourle développement des TIC,- Revoir à la baisse les tarifs des services et deséquipements terminaux, renforcer les ressour-ces humaines,- Accorder la priorité à la diffusion des TIC dansle secteur éducatif.

Panel 2 : Offres technologiques et servicesinnovants : soutien à l’entreprenariat, finan-cement, cluster, formation.

- Miser sur la formation des compétenceshumaines comme pilier d’innovation en favori-sant la formation à distance et en focalisant surle transfert de connaissances,- Baser l’innovation sur l’amélioration de la qua-lité de l’éducation dans les branches spéciali-sées dans les TIC de manière à créer l’expertiseet à soutenir l’esprit d’innovation,- Inciter les pôles de compétitivité à innovermoyennant la création d’environnements departage et d’échange généralisés de l’infor-mation et du savoir-faire,- Doter le domaine des TIC de moyens de finan-cements appropriés,- Consolider les relations de coopération entrel’industrie et la recherche de manière à soute-nir l’innovation et la créativité dans ce domaineet à assurer un transfert de connaissancesconstructif,- Favoriser les relations de coopération et d’in-teraction aussi bien sur le plan national qu’inter-

national dans le domaine des TIC,-Adapter les réglementations nationales demanière à favoriser le développement desréseaux et des services innovants.

Panel 3 : Efficacité de l’action publique : orien-tations et approches innovantes, partenariatentre secteurs public et privé.

- Etablir des plans nationaux en matière de TICqui soient réalistes et qui privilégient les effortsconjoints du secteur public et du secteur privédans le cadre de partenariats ainsi que le rôlede la société civile en vue d’une réussite à longterme,- Favoriser les partenariats intersectoriels publicspour la promotion et l’innovation dans ledomaine des TIC,- Faire appel aux secteurs privés pour la réalisa-tion de grands projets innovants et développerdavantage la contribution du secteur privélocal,- Accorder une importance particulière au ren-forcement de l’entreprenariat dans le domainedes TIC,- Renforcer les programmes d’éducation dansles branches spécialisées dans les TIC, par ledéveloppement de programmes de formationprofessionnelle certifiant,- Renforcer les moyens de financement desprogrammes de recherche scientifique,- Créer un fonds pour le financement des « startup » opérant dans le domaine des TIC.

Panel 4 : Infrastructure numérique haut débitfixe et mobile, cadre réglementaire, réseau deprochaine génération

- Faire évoluer les cadres réglementaires favori-sant les cadres réglementaires favorisant laconvergence, l’investissement et le développe-ment de la concurrence,- Trouver les moyens adéquats pour offrir le hautdébit à travers les solutions 3G et 4(LTE),- Renforcer les réseaux d’accès dans les tech-nopoles et autour des universités,- Favoriser la concurrence par les infrastructurestout en encourageant toutes formes efficacesde mutualisations et de partage des infrastruc-tures (passives et actives) et des capacitésentre les opérateurs.

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