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ARTICLE IN PRESS G Model Revue du rhumatisme xxx (2014) xxx–xxx Disponible en ligne sur ScienceDirect www.sciencedirect.com Article original Association entre les gènes IL-2RA et IL-2RB et l’état érosif chez les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde précoce (cohortes ESPOIR et RMP) Adeline Ruyssen-Witrand a,b,c,, Cedric Lukas d , Delphine Nigon c , Karen Dawidowicz e , Jacques Morel d , Jean Sibilia f , Bénédicte Jamard c , Anne Cambon-Thomsen a,b , Alain Cantagrel b,c,g , Philippe Dieudé e,h , Arnaud Constantin a,b,c a Inserm, UMR1027, 31073 Toulouse, France b UMR1027, université de Toulouse-III, 31073 Toulouse, France c Centre de rhumatologie, hôpital universitaire Purpan, 1, place du Dr-Baylac, 31059 Toulouse cedex 9, France d Département de rhumatologie, hôpital universitaire Lapeyronie, 34295 Montpellier, France e Département de rhumatologie, hôpital universitaire Claude-Bernard-Bichat, université Paris-VII, Paris, France f Département de rhumatologie, hôpital universitaire de Hautepierre, Strasbourg, France g JE2510, Toulouse, France h Inserm U699, université Paris-VII, 75018 Paris, France i n f o a r t i c l e Historique de l’article : Accepté le 2 octobre 2013 Disponible sur Internet le xxx Mots clés : Polyarthrite rhumatoïde IL-2RA IL-2RB Polymorphisme nucléotidique simple Auto-anticorps Progression de la maladie r é s u m é Objectifs. Déterminer l’impact des polymorphismes nucléotidiques simples (SNP) dans les gènes IL- 2RA (rs2104286) et IL-2RB (rs743777 et rs3218253) sur les risques d’érosion chez les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde (PR). Méthodes. Ce travail dérive de deux cohortes prospectives de PR précoce : les cohortes ESPOIR (n = 439) et RMP (n = 180). Les proportions de patients avec érosion au départ et à un an en fonction des génotypes de l’IL-2RA (rs2104286) ou des haplotypes générés par les deux SNP de l’IL-2RB ont été comparées dans la population totale et chez les patients positifs pour les ACPA. Une méta-analyse déterminant le risque érosif en fonction des haplotypes des deux SNP de l’IL-2RB a été réalisée en utilisant la méthode de Mantel-Haenszel. Un modèle multivarié a été utilisé afin de déterminer l’effet indépendant des haplotypes d’IL-2RB sur le risque érosif. Résultats. L’haplotype AC d’IL-2RB était associé de manière significative avec les taux d’érosion chez les patients positifs pour les ACPA dans la cohorte ESPOIR (taux d’érosion : AC/AC : 78 % contre GC ou GT/GC ou GT : 44 %, p = 0,001). Une méta-analyse des cohortes ESPOIR et RMP a confirmé que le fait de porter l’haplotype AC était significativement associé au taux d’érosion à un an dans la population totale (OR [IC95 %] = 1,92 [1,14–3,22], p = 0,01) et chez les patients ACPA-positifs (OR [IC95 %] = 3,34 [1,68–6,67], p = 0,0006). Un modèle multivarié dans la cohorte ESPOIR a démontré l’effet indépendant de l’haplotype AC (6,03 [1,94–18,69], p = 0,002) sur le risque érosif chez les patients ACPA-positifs. Conclusion. Un haplotype formé par deux SNP localisés dans le gène IL-2RB était associé à l’état érosif dans la PR précoce. © 2014 Société Franc ¸ aise de Rhumatologie. Publié par Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. 1. Introduction La polyarthrite rhumatoïde (PR) est un des désordres auto- immuns et systémiques les plus fréquents, caractérisé par une DOI de l’article original : http://dx.doi.org/10.1016/j.jbspin.2013.10.002. Ne pas utiliser, pour citation, la référence franc ¸ aise de cet article, mais la réfé- rence anglaise de Joint Bone Spine avec le DOI ci-dessus. Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A. Ruyssen-Witrand). inflammation périphérique articulaire de la synoviale qui aboutit au final à la destruction de l’articulation et augmente la mortalité [1]. L’étiologie de la PR est complexe et multifactorielle mais les études d’agrégation familiale et de concordance entre jumeaux indiquent que les facteurs génétiques jouent un rôle significatif dans son induction, avec une héritabilité estimée à 60 % [2,3]. L’association entre la région des antigènes des leucocytes humains (HLA) et la susceptibilité à la PR et sa sévérité a été établie depuis de nom- breuses années et plus récemment des interactions spécifiques entre des allèles de l’épitope partagé HLA-DRB1 (HLA-DRB1*SE) avec les facteurs environnementaux, comme le fait de fumer, ont été 1169-8330/$ see front matter © 2014 Société Franc ¸ aise de Rhumatologie. Publié par Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. http://dx.doi.org/10.1016/j.rhum.2014.01.006 REVRHU-4322; No. of Pages 8

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Page 1: Association entre les gènes IL-2RA et IL-2RB et l’état érosif chez les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde précoce (cohortes ESPOIR et RMP)

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Revue du rhumatisme xxx (2014) xxx–xxx

Disponible en ligne sur

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deline Ruyssen-Witranda,b,c,∗, Cedric Lukasd, Delphine Nigonc, Karen Dawidowicze,acques Moreld, Jean Sibilia f, Bénédicte Jamardc, Anne Cambon-Thomsena,b,lain Cantagrelb,c,g, Philippe Dieudée,h, Arnaud Constantina,b,c

Inserm, UMR1027, 31073 Toulouse, FranceUMR1027, université de Toulouse-III, 31073 Toulouse, FranceCentre de rhumatologie, hôpital universitaire Purpan, 1, place du Dr-Baylac, 31059 Toulouse cedex 9, FranceDépartement de rhumatologie, hôpital universitaire Lapeyronie, 34295 Montpellier, FranceDépartement de rhumatologie, hôpital universitaire Claude-Bernard-Bichat, université Paris-VII, Paris, FranceDépartement de rhumatologie, hôpital universitaire de Hautepierre, Strasbourg, FranceJE2510, Toulouse, FranceInserm U699, université Paris-VII, 75018 Paris, France

i n f o a r t i c l e

istorique de l’article :ccepté le 2 octobre 2013isponible sur Internet le xxx

ots clés :olyarthrite rhumatoïdeL-2RAL-2RBolymorphisme nucléotidique simpleuto-anticorpsrogression de la maladie

r é s u m é

Objectifs. – Déterminer l’impact des polymorphismes nucléotidiques simples (SNP) dans les gènes IL-2RA (rs2104286) et IL-2RB (rs743777 et rs3218253) sur les risques d’érosion chez les patients atteints depolyarthrite rhumatoïde (PR).Méthodes. – Ce travail dérive de deux cohortes prospectives de PR précoce : les cohortes ESPOIR (n = 439)et RMP (n = 180). Les proportions de patients avec érosion au départ et à un an en fonction des génotypesde l’IL-2RA (rs2104286) ou des haplotypes générés par les deux SNP de l’IL-2RB ont été comparées dansla population totale et chez les patients positifs pour les ACPA. Une méta-analyse déterminant le risqueérosif en fonction des haplotypes des deux SNP de l’IL-2RB a été réalisée en utilisant la méthode deMantel-Haenszel. Un modèle multivarié a été utilisé afin de déterminer l’effet indépendant des haplotypesd’IL-2RB sur le risque érosif.Résultats. – L’haplotype AC d’IL-2RB était associé de manière significative avec les taux d’érosion chezles patients positifs pour les ACPA dans la cohorte ESPOIR (taux d’érosion : AC/AC : 78 % contre GC ouGT/GC ou GT : 44 %, p = 0,001). Une méta-analyse des cohortes ESPOIR et RMP a confirmé que le fait de

porter l’haplotype AC était significativement associé au taux d’érosion à un an dans la population totale(OR [IC95 %] = 1,92 [1,14–3,22], p = 0,01) et chez les patients ACPA-positifs (OR [IC95 %] = 3,34 [1,68–6,67],p = 0,0006). Un modèle multivarié dans la cohorte ESPOIR a démontré l’effet indépendant de l’haplotypeAC (6,03 [1,94–18,69], p = 0,002) sur le risque érosif chez les patients ACPA-positifs.Conclusion. – Un haplotype formé par deux SNP localisés dans le gène IL-2RB était associé à l’état érosifdans la PR précoce.

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© 2014 Société Fr

. Introduction

La polyarthrite rhumatoïde (PR) est un des désordres auto-mmuns et systémiques les plus fréquents, caractérisé par une

DOI de l’article original : http://dx.doi.org/10.1016/j.jbspin.2013.10.002.� Ne pas utiliser, pour citation, la référence franc aise de cet article, mais la réfé-ence anglaise de Joint Bone Spine avec le DOI ci-dessus.∗ Auteur correspondant.

Adresse e-mail : [email protected] (A. Ruyssen-Witrand).

169-8330/$ – see front matter © 2014 Société Franc aise de Rhumatologie. Publié par Elsttp://dx.doi.org/10.1016/j.rhum.2014.01.006

se de Rhumatologie. Publié par Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.

inflammation périphérique articulaire de la synoviale qui aboutit aufinal à la destruction de l’articulation et augmente la mortalité [1].L’étiologie de la PR est complexe et multifactorielle mais les étudesd’agrégation familiale et de concordance entre jumeaux indiquentque les facteurs génétiques jouent un rôle significatif dans soninduction, avec une héritabilité estimée à 60 % [2,3]. L’associationentre la région des antigènes des leucocytes humains (HLA) et la

susceptibilité à la PR et sa sévérité a été établie depuis de nom-breuses années et plus récemment des interactions spécifiquesentre des allèles de l’épitope partagé HLA-DRB1 (HLA-DRB1*SE) avecles facteurs environnementaux, comme le fait de fumer, ont été

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REVRHU-4322; No. of Pages 8

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écrites [4]. Au cours de ces dernières années, plusieurs facteurse susceptibilité nouveaux ont été identifiés et leurs associationsvec la PR ont été confirmées de manière indépendante : PTPN22,RAF1/C5, OLIG3/TNFAIP3 et STAT4 [5,6]. Dans presque tous les cas,l a été montré que de tels gènes de susceptibilité étaient asso-iés à la PR avec présence d’anticorps anti-protéines citrullinéesACPA) mais pas à la PR ACPA-négative. La présence d’ACPA estevenue un critère diagnostique et pronostique de la PR importantt il a été suggéré que la présence ou l’absence d’ACPA pouvait défi-ir différentes entités de la maladie. En effet, des études cliniquesontrent que les patients atteints de PR avec présence d’ACPA

taient différents des patients négatifs pour les auto-anticorps enermes d’activité de la maladie, de sévérité structurale et de réponseux traitements de fond[7,8]. Ainsi, l’association entre des polymor-hismes génétiques et la sévérité de la maladie dépend souvent de

a présence d’ACPA [9,10].De nombreuses voies de signalisation et de molécules sont

mpliquées dans le développement, l’homéostasie et la fonctiones sous-populations de lymphocytes T. L’interleukine-2 (IL-2),ne cytokine considérée auparavant comme étant principalement

mpliquée dans l’activation et la prolifération des lymphocytes T,st une de ces molécules.

Le récepteur de haute affinité de l’IL-2 (IL-2R) est un hétérodi-ère constitué de la chaîne � (IL-2RA, CD25), la chaîne � (IL-2RB,

D122) et la chaîne � (�c, CD132) commune aux récepteurs de cyto-ines [11,12]. En conséquence, l’invalidation ciblée des gènes IL2,L-2RA ou IL-2RB chez la souris cause une inflammation systémique

ulti-organes [13–15], tout comme une mutation spontanée duécepteur de l’IL-2 chez l’homme [16]. Ce phénotype n’est pas dû

une altération de la mort cellulaire induite par l’activation desymphocytes T activés, un processus dans lequel l’IL-2 joue aussi unôle important, mais plutôt à une déplétion sévère du pool de TregD4+ CD25+ périphériques [17]. De nombreux travaux ont montré

’importance des lymphocytes T CD4+ CD25+ (exprimant l’IL-2R�)ans la rupture de la tolérance impliquée dans la pathogénie de laR [18].

En 2007, la première étude d’association pangénomiqueGWAS) réalisée dans la PR par le Wellcome Trust Case-Controlonsortium (WTCCC) a identifié un nombre de loci atteignant uneignification pangénomique, incluant un polymorphisme nucléoti-ique simple (SNP) dans le gène IL-2RA (rs2104286) et un SNP dans

e gène IL-2RB (rs743777) [19]. Ces résultats ont été répétés danseux populations indépendantes [20,21]. Une étude de validatione l’étude WTCCC initiale a identifié un autre SNP dans le gène IL-RB (rs3218253) associé à une prédisposition pour la PR [22] et unetude récente réalisée sur une population asiatique a identifié unessociation entre les polymorphismes rs2104286 et rs3218253 etne prédisposition pour la PR [23].

Dans cette étude, nous avons analysé l’association entre ces troisNP dans IL-2RA et IL-2RB et le statut érosif dans deux cohortes deatients atteints de PR précoce (les cohortes ESPOIR et RMP), enrenant en compte la présence d’ACPA.

. Méthodes

.1. Population étudiée

.1.1. La cohorte ESPOIRCe travail est dérivé d’une large cohorte nationale, multi-

entrique, longitudinale et prospective de 813 patients atteints’arthrite précoce, la cohorte ESPOIR, dont le but est d’analyser

e diagnostic, les marqueurs pronostiques, l’épidémiologie, laathogénie et les facteurs médico-économiques de la PR. Les carac-éristiques de la cohorte ont été décrites précédemment dansn autre travail [24]. Brièvement, 813 patients atteints d’arthrite

PRESShumatisme xxx (2014) xxx–xxx

précoce avec une durée d’arthrite < 6 mois et absence de traite-ment de fond (DMARD) ou par glucocorticoïdes ont été inclus entre2002 et 2005 et suivis de manière prospective tous les 6 mois pen-dant les 2 premières années, puis annuellement. Les patients ontsubi des examens cliniques, biologiques et radiologiques à la pre-mière visite ainsi qu’à chaque nouvelle visite.

Pour la présente étude, nous avons sélectionné les patients quirépondaient à la première visite aux critères de 1987 de la PR duCollège américain de rhumatologie (ACR), pour lesquels on dispo-sait de radiographies des mains et des pieds à la première visiteainsi qu’à un an de suivi ainsi que des données génotypiques pourles 3 SNP d’intérêt dans IL-2RA et IL-2RB.

Des comités d’évaluation institutionnels locaux ont approuvél’étude et un consentement informé écrit a été obtenu de tous lessujets de l’étude [24].

2.1.2. La cohorte RMPUn échantillon indépendant de 250 patients atteints d’arthrite

précoce, remplissant les critères de 1987 de l’ACR pour la PR, inclusdans une cohorte régionale, longitudinale, prospective de patientsFranc ais atteints d’arthrite précoce, recrutés de 1992 à 2001, lacohorte RMP (Rangueil Midi-Pyrénées), a été utilisé pour vali-der les résultats de l’étude d’association conduite sur la cohorteESPOIR [25–28]. Tous les patients présentaient une durée de lamaladie < 1 an.

2.2. Données cliniques

2.2.1. La cohorte ESPOIRTous les patients ont subi un examen clinique lors de la première

visite et à un an. Les caractéristiques démographiques, incluantl’âge, le genre, la durée des symptômes, la thérapie actuelle parDMARD et la dose moyenne de glucocorticoïdes ont été collectées,ainsi que l’activité de la maladie établie selon le score d’activité dela maladie sur 28 articulations (DAS 28) [29]. Les patients ont étéclassifiés comme « fumeur » ou « n’ayant jamais fumé » d’après leurdéclaration sur leurs habitudes à la première visite.

2.2.2. La cohorte RMPTous les patients inclus dans l’étude ont subi un examen cli-

nique annuel. Les caractéristiques démographiques, la durée de lamaladie et le DAS 28 ont été collectés.

2.3. Variables immunologiques

2.3.1. Cohorte ESPOIRLes anticorps anti-CCP2 (ACPA, Elisa, DiaSorin, France, Posi-

tif > 50U/mL) ont été analysés lors de la première visite par unlaboratoire centralisé en utilisant la même technique.

2.3.2. Cohorte RMPLes anticorps anti-CCP2 ont été détectés par Elisa d’après les

instructions du producteur (IMMUNOSCAN RA ; Euro-Diagnostica,Arnhem, Pays-Bas).

2.4. Génotypage SNP

Les 3 SNP d’intérêt localisés dans les gènes IL-2RA (rs2104286) etIL-2RB (rs743777 et rs3218253) [19–22] ont été génotypés en utili-sant l’analyse par réaction en chaîne par polymérase, en cinétiqueet allèle-spécifique, par KBiosciences (Herts, Royaume-Uni) et enutilisant la méthode KASPar pour les deux cohortes ESPOIR et RMP.

Le taux de succès était de 97,9 % pour rs2104286, 98,03 %pour rs743777 et 96,9 % pour rs3218253 dans la cohorte ESPOIRet99,2 % pour rs2104286, 98,4 % pour rs743777 et 98,8 % pourrs3218253 dans la cohorte RMP.

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Rs743777 et rs3218253 d’IL-2RB étaient en fort déséquilibree liaison (D = 0,18, coefficient de corrélation R2 = 0,78), expliquéar la proximité du locus (6800 pb). Aussi, les haplotypes deseux SNP d’IL-2RB ont été construits avec le programme Plink, entilisant l’algorithme de maximum de vraisemblance espérance-aximisation (EM).

.5. Radiographies

.5.1. Cohorte ESPOIRLes patients atteints de PR inclus dans la cohorte ESPOIR ont

ubi un examen radiographique des mains et des pieds lors de laremière visite ainsi qu’à un an. Les radiographies ont été centra-

isées et évaluées par un unique rhumatologue expérimenté (CL),vec anonymisation des données cliniques et génétiques, d’après lecore de Sharp modifié par van der Heijde [30]. Les résultats ont étéxprimés dans le score total de Sharp (mTSS) et pour le statut érosifles patients avec un score > plus petit changement détectable, avecu moins un score d’érosion de Sharp ≥ 1). Le coefficient de corré-ation intraclasse a été calculé à partir d’un échantillon aléatoire de0 radiographies évaluées deux fois et était d’environ 0,99 [31]. Lelus petit changement détectable a été calculé à 1,0 unité mTSS.

.5.2. Cohorte RMPLes radiographies des mains et des pieds des patients atteints

e PR ont été obtenues au commencement de l’étude et à un an.outes les radiographies ont été évaluées par le même chercheurAC), d’après la méthode de Sharp/van der Heijde. Afin de déter-

iner la fiabilité intra-observateur, 30 paires de radiographies desains et des pieds, choisies aléatoirement, ont été évaluées deux

ois. Le coefficient de corrélation intraclasse était de 0,98 pour leTSS.

.6. Analyse statistique

Les tests pour la déviation du principe de Hardy-WeinbergHWE) ont été réalisés en utilisant un test �2 standard (1 degré deiberté).

Afin de bénéficier du caractère prospectif des données desohortes ESPOIR et RMP, qui consistent en des mesures répétées,t afin d’éviter des tests multiples en réalisant des tests statis-iques à chaque temps, un modèle mixte linéaire généralisé poures données longitudinales a été utilisé pour comparer le statut éro-if d’après la distribution génotypique pour IL-2RA rs2104286 et lesaplotypes d’IL-2RB formés par les SNP rs743777 et rs3218253 à laremière visite et à un an, dans les cohortes ESPOIR et RMP.

Parce que la distribution des mTSS n’était pas normale, lesogarithmes des mTSS ont été utilisés et comparés entre chaqueénotype en utilisant un modèle linéaire pour les données longitu-inales, au commencement et à un an, dans les cohortes ESPOIR etMP.

Les mêmes analyses ont été répétées sur la population deatients PR positifs pour les ACPA (ESPOIR : n = 210, RMP : n = 133).

Puisque 1 SNP et 1 haplotype de 2 SNP ont été évalués dans deuxopulations différentes (l’échantillon total et les patients positifsour les ACPA) avec 2 résultantes différentes (log (mTSS) et le statutrosif), une correction de Bonferroni a été appliquée ; la valeur de

pour un test significatif a été établie à 0,004.Les cohortes ESPOIR et RMP ont été rassemblées et une méta-

nalyse a été réalisée pour estimer l’association entre le fait deorter l’allèle de risque de rs21042286 ou l’haplotype de risque de

’IL-2RB et le risque d’une érosion en utilisant un modèle à effetsxes avec la méthode de Mantel-Haenszel. L’hétérogénéité statis-ique parmi les études a été estimée avec les statistiques I2. Lesaleurs de I2 de 25, 50 et 75 % ont été définies comme estimations

PRESShumatisme xxx (2014) xxx–xxx 3

faibles, modérées et fortes, respectivement. L’hétérogénéité a étéconsidérée significative pour p < 0,10.

Enfin, une analyse multivariée a été réalisée pour estimer lerisque d’érosion dépendant du fait de porter le locus à risque del’haplotype de risque d’IL-2RB à travers un modèle mixte linéairegénéralisé pour les données longitudinales chez les patientsavec ACPA dans la cohorte ESPOIR. Les facteurs suivants ontd’abord été testés pour l’association avec le statut érosif à unan : l’âge, le genre, le fait de fumer, la durée de la maladie, leDAS28, la présence de l’épitope partagé HLA-DR (incluant lesallèles HLA-DRB1 suivants : *01 :01, *01 :02,* 04 :01, *04 :04, *04 :05,*04 :08 *14 :02,*10 :01) à l’inclusion, l’utilisation de DMARD ayantprouvé un bénéfice structural (méthotrexate, léflunomide et agentsbiologiques) et l’utilisation de glucocorticoïdes à un an. Les fac-teurs associés à un statut érosif à un an avec une valeur dep < 0,1 ont ensuite été inclus dans ce modèle. Une procédure des-cendante a été utilisée afin d’exclure les variables sans associationsignificative.

Toutes les analyses ont été réalisées en utilisant le logiciel SAS9.2.

3. Résultats

3.1. Patients

Parmi les 813 patients atteints d’arthrite précoce et inclus dansla cohorte ESPOIR, 579 remplissaient les critères de 1987 de l’ACRpour la PR au commencement de l’étude ; pour 456 patients ondisposait des radiographies des mains et des pieds à la fois aucommencement et à un an. Enfin, les données génotypiques pour àla fois IL-2RA (rs2104286) et IL-2RB (rs743777 et rs3218253) étaientdisponibles pour 439 patients atteints de PR qui ont constituél’échantillon final utilisé pour l’étude. Parmi les 250 patients inclusdans la cohorte RMP, on disposait des radiographies à l’inclusion età un an pour 185 patients et pour 180 patients les 3 SNP étaientgénotypés. Les principales caractéristiques démographiques etde la maladie au commencement et à un an des 439 patientsatteints de PR précoce de la cohorte ESPOIR et des 180 patientsatteints de PR de la cohorte RMP sont présentées dans leTableau 1.

Dans la cohorte RMP, la durée de la maladie à l’inclusion dansl’étude était légèrement supérieure ; la proportion de patients posi-tifs pour les ACPA était plus élevée alors que le score radiographiqueau commencement était plus faible que dans la cohorte ESPOIR. Deplus, le taux de progression du score radiographique dans la cohorteRMP au cours de l’année était plus élevé.

3.2. Association entre les génotypes d’IL-2RA ou les haplotypesd’IL-2RB et le mTSS

Les fréquences des génotypes coïncidaient avec les attentesdu HWE pour les SNP d’IL-2RA (rs2104286) ainsi que d’IL-2RB(rs743777 et rs3218253) dans les cohortes ESPOIR et RMP. Les fré-quences des haplotypes d’IL-2RB étaient : AC : 605 (69 %), GC : 44(5 %), GT : 229 (26 %).

Ni les génotypes d’IL-2RA ni les haplotypes d’IL-2RB n’étaientassociés de manière significative avec le mTSS dans la cohorteESPOIR dans l’échantillon complet ou le sous-groupe de patientsatteints de PR et positifs pour les ACPA.

Ni les génotypes d’IL-2RA ni les haplotypes d’IL-2RB n’étaientsignificativement associés avec la production d’ACPA (données non

montrées) (Tableau 2).

Ni les génotypes d’IL-2RA ni les haplotypes d’IL-2RB n’étaientsignificativement associés avec le mTSS dans la cohorte RMP (don-nées non montrées).

Page 4: Association entre les gènes IL-2RA et IL-2RB et l’état érosif chez les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde précoce (cohortes ESPOIR et RMP)

ARTICLE ING Model

4 A. Ruyssen-Witrand et al. / Revue du r

Tableau 1Caractéristiques démographiques et de la maladie au commencement de l’étude etaprès un an dans les cohortes ESPOIR et RMP.

Cohorte ESPOIR(n = 439)

Cohorte RMP(n = 180)

Caractéristiques au commencementÂge, années, med [IQR] 51,8

[41,0–57,9]49,5[39,3–58,3]

Genre, femme, n (%) 335 (76) 137 (76)Fumeur, n (%) 216 (49) NADurée des symptômes, mois,med [IQR]

4,9 [3,1–7,4] 6,8 [4,0–10,8]

DAS 28, med [IQR] 5,3 [4,6–6,1] 5,0 [4,0–6,2]Positif pour les facteursrhumatoïdes, n (%)

233 (53) 130 (72)

Positif pour les ACPA, n (%) 210 (48) 133 (74)Score de Sharp total, med [IQR] 3 [1–8] 0 [0–4]Patients avec érosions, n (%) 268 (61) 74 (41)

Caractéristiques à 1 anDAS 28, med [IQR] 3,1 [2,2–4,1] 3,6 [2,3–5,0]Score de Sharp total, med [IQR] 4 [1–9] 5 [0–14]Patients avec érosions, n (%) 287 (65) 123 (68)Stéroïdes, n (%) 177 (40) 99 (58)DMARDsa, n (%) 284 (65) 73 (49)Biologiques, n (%) 45 (10) 0

PR : polyarthrite rhumatoïde ; med : médiane ; IQR : écart interquartile ; n : nombrede patients.

a DMARDs : traitement de fond (« Disease-Modifying Anti-Rheumatic Drugs »)ayant prouvé un bénéfice structural (méthotrexate, léflunomide, agents biolo-giques).

Tableau 2Association entre les génotypes d’IL-2RA ou les haplotypes d’IL-2RB et le score de Sharpcohorte ESPOIR et RMP.

Génotypes mTSS au commencement, med

IL-2RA (rs2104286)ESPOIR

Échantillon totalAA (n = 252/57 %) 3 [5–8]

AG (n = 158/36 %) 4 [1–9]GG (n = 29/7 %) 4 [1–8]

Patients ACPA+AA (n = 113/54 %) 3 [1–11]

AG (n = 84/40 %) 5 [1–10]

GG (n = 13/6 %) 5 [1–8]

RMPÉchantillon total

AA (n = 109/61 %) 1 [0–4]

AG (n = 63/35 %) 0 [0–3]

GG (n = 8/4 %) 0 [0–1]

Patients ACPA+AA (n = 82/62 %) 2 [0–5]

AG (n = 46/35 %) 0 [0–3]

GG (n = 5/4 %) 0 [0–0]

Haplotypes d’IL-2RB(rs743777 et rs3218253)ESPOIR

Échantillon totalAC/AC (n = 213/49 %) 4 [1–7]

AC/GC ou GT (n = 179/41 %) 4 [0–9]

GC ou GT/GC ou GT (n = 47/11 %) 2 [0–6]

Patients ACPA+AC/AC (n = 96/46 %) 5 [2–10]

AC/GC ou GT (n = 89/42 %) 5 [1–11]

GC ou GT/GC ou GT (n = 25/12 %) 3 [0–5]

RMP Échantillon totalAC/AC (n = 78/43 %) 1 [0–4]

AC/GC ou GT (n = 84/47 %) 0 [0–4]

GC ou GT/GC ou GT (n = 18/10 %) 0 [0–3]

Patients ACPA+AC/AC (n = 60/45 %) 1 [0–5]

AC/GC ou GT (n = 60/45 %) 1 [0–5]

GC ou GT/GC ou GT (n = 13/10 %) 0 [0–3]

ACPA : anticorps anti-protéines citrullinées ; mTSS : score de Sharp total modifié par van

pour les données longitudinales ; med : médiane.

PRESShumatisme xxx (2014) xxx–xxx

3.3. Association entre les génotypes d’IL-2RA ou les haplotypesd’IL-2RB et le risque d’érosion

3.3.1. Cohorte ESPOIRNi les génotypes d’IL-2RA ni les haplotypes d’IL-2RB n’étaient

associés de manière significative avec la présence d’érosion aprèsutilisation de la correction de Bonferroni dans l’échantillon completde la cohorte ESPOIR (Tableau 3, Fig. 1). Un calcul de puissance post-hoc a été réalisé et la puissance pour détecter une association entreles génotypes d’IL-2RA et la présence d’érosions dans l’échantillontotal était d’environ 8,3 % alors que la puissance pour détecter uneassociation entre l’haplotype d’IL-2RB et la présence d’érosions étaitd’environ 22 %.

Dans le sous-groupe de patients PR positifs pour les ACPA,l’haplotype AC d’IL-2RB était associé à un plus fort taux d’érosions aucommencement et à un an en comparaison aux autres haplotypes(par analyse génotypique ; proportion des patients avec érosions aucommencement : AC/AC : 71 %, AC/GC ou GT : 71 %, GC ou GT/GC ouGT : 36 % ; à un an : AC/AC : 78 %, AC/GC ou GT : 75 %, GC ou GT/GC ouGT : 44 %, p = 0,001 pour la comparaison de AC/AC à GC ou GT/GC ouGT et p = 0,002 pour la comparaison de AC/GC ou GT à GC ou GT/GCou GT).

La proportion de patients PR positifs pour les ACPA avec érosions

au commencement ou à un an en fonction des haplotypes d’IL-2RBest présentée sur la Fig. 1.

Aucune association n’a été trouvée entre les génotypes d’IL-2RAet le risque d’érosion dans le sous-groupe de patients PR positifs

total modifié par van der Heijde chez les polyarthrites rhumatoïdes (PR) dans la

[IQR] mTSS à un an, med [IQR] Valeur de p

4 [1–8] 0,84 [1–10]4 [1–8]

5 [2–13] 0,86 [1–14]8 [2–8]

8 [3–22] 0,67 [1–23]5 [0–17]

12 [4–24] 0,611 [2–28]9 [1–9]

4 [1–9] 0,25 [1–10]2 [0–7]

7 [2–14] 0,66 [2–14]4 [0–6]

9 [3–23] 0,97 [1–21]5 [0–27]

10 [4–26] 0,911 [4–24]12 [0–27]

der Heijde ; IQR : écart interquartile ; valeur de p : obtenue avec un modèle linéaire

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ARTICLE IN PRESSG Model

A. Ruyssen-Witrand et al. / Revue du rhumatisme xxx (2014) xxx–xxx 5

Tableau 3Association entre les génotypes d’IL-2RA ou les haplotypes d’IL-2RB et le statut érosif chez les PR de la cohorte ESPOIR et RMP.

Génotypes Début À 1 an OR [IC95 %] Valeur de p

IL-2RA (rs2104286)ESPOIR

Échantillon totalAA (n = 252/57 %) 156 (62) 166 (66) 1,46 [0,54–3,96] 0,5AG (n = 158/36 %) 96 (61) 104 (66) 1,41 [0,50–3,94] 0,5GG (n = 29/7 %) 16 (55) 17 (59) 1 –

Patients ACPA+AA (n = 96/46 %) 77 (68) 83 (73) 0,88 [0,19–4,06] 0,9AG (n = 89/42 %) 54 (64) 60 (71) 0,74 [0,15–3,49] 0,7GG (n = 25/12 %) 9 (69) 10 (77) 1 –

RMPÉchantillon total

AA (n = 109/61 %) 50 (46) 76 (70) 2,82 [0,57–13,77] 0,2AG (n = 63/35 %) 22 (35) 43 (68) 1,37 [0,69–2,70] 0,4GG (n = 8/4 %) 2 (25) 4 (50) 1 –

Patients ACPA+AA (n = 82/62 %) 41 (50) 64 (78) 3,43 [0,48–24,20] 0,2AG (n = 46/35 %) 20 (43) 34 (74) 1,33 [0,60–2,91] 0,3GG (n = 5/4 %) 1 (20) 3 (60) 1 –

Haplotypes d’IL-2RB(rs743777 et rs3218253)ESPOIR

Échantillon totalAC/AC (n = 213/49 %) 131 (62) 140 (66) 1,96 [0,86–4,42] 0,1AC/GC ou GT (n = 179/41 %) 114 (64) 122 (68) 2,23 [0,97–5,11] 0,06GC ou GT/GC ou GT (n = 47/11 %) 23 (49) 25 (53) 1 –

Patients ACPA+AC/AC (n = 96/46 %) 68 (71) 75 (78) 6,45 [2,09–19,82] 0,001AC/GC ou GT (n = 89/42 %) 63 (71) 67 (75) 5,94 [1,92–18,42] 0,002GC ou GT/GC ou GT (n = 25/12 %) 9 (36) 11 (44) 1 –

RMPÉchantillon total

AC/AC (n = 78/43 %) 36 (46) 55 (71) 2,70 [0,87–8,34] 0,08AC/GC ou GT (n = 84/47 %) 33 (39) 59 (70) 2,24 [0,73–6,85] 0,2GC ou GT/GC ou GT (n = 18/10 %) 5 (28) 9 (50) 1 –

Patients ACPA+AC/AC (n = 60/45 %) 31 (52) 46 (77) 2,54 [0,69–9,26] 0,2AC/GC ou GT (n = 60/45 %) 27 (45) 47 (78) 2,16 [0,60–8,07] 0,2

O mixtec

plpps

3

l(coGsdptA

tdtéaél

GC ou GT/GC ou GT (n = 13/10 %) 4 (31)

R [IC95 %] : odds ratios avec un intervalle de confiance à 95 % obtenu avec un modèle

itrullinées.

our les ACPA. La puissance pour détecter une association entrees génotypes d’IL-2RA et la présence d’érosions dans l’échantillonositif pour les ACPA était d’environ 2,8 % alors que la puissanceour détecter une association entre l’haplotype d’IL-2RB et la pré-ence d’érosions était d’environ 55 %.

.3.2. Cohorte RMPDans la cohorte RMP, le taux d’érosion était plus élevé chez

es porteurs de l’haplotype AC au commencement et à un anpar analyse génotypique ; proportion de patients avec érosions auommencement : AC/AC : 46 %, AC/GC ou GT : 39 %, GC ou GT/GCu GT : 28 % ; à un an : AC/AC : 71 %, AC/GC ou GT : 70 %, GC ouT/GC ou GT : 50 %) mais nous n’avons pas pu montrer de différencetatistiquement significative probablement à cause d’un manquee puissance dans cet échantillon (fait de porter l’haplotype AC :

= 0,1). Cependant, il y avait une tendance significative vers desaux de progression plus élevés parmi les porteurs de l’haplotypeC (test de tendance de Cochran-Armitage : p = 0,04).

Aucune autre association statistiquement significative n’a étérouvée dans la cohorte RMP après stratification pour la présence’ACPA. La puissance pour détecter une association entre les géno-ypes d’IL-2RA et la présence d’érosions dans l’échantillon total

tait d’environ 15 % alors que la puissance de détection d’unessociation entre l’haplotype d’IL-2RB et la présence d’érosionstait d’environ 25 %. Dans l’échantillon positif pour les ACPA,a puissance pour détecter une association entre les génotypes

8 (62) 1 –

linéaire généralisé pour les données longitudinales ; ACPA : anticorps anti-protéines

d’IL-2RA et la présence d’érosions dans l’échantillon total étaitd’environ 14 % alors que la puissance de détection d’une associationentre l’haplotype d’IL-2RB et la présence d’érosions était d’environ17 %.

3.4. Méta-analyse évaluant le risque d’érosions à un an dans lescohortes ESPOIR et RMP en fonction du portage de l’haplotype ACd’IL-2RB

À l’aide d’un modèle à effets fixes avec la méthode de Mantel-Haenszel, une méta-analyse des données ESPOIR et RMP a ensuiteété réalisée pour évaluer le risque d’érosion à un an en fonction dela présence de l’haplotype AC d’IL-2RB (Fig. 2 et 3). Aucune hété-rogénéité significative n’a été trouvée (I2 = 0 %, p > 0,1). Les analysesont montré que le fait de porter l’haplotype AC augmentait le risqued’érosion à un an dans l’échantillon total (présence de l’haplotypeAC : OR [IC95 %] = 1,92 [1,14–3,22], p = 0,01) et la puissance decette association était accrue chez les patients positifs pour lesACPA (présence de l’haplotype AC : OR [IC95 %] = 3,34[1,68–6,67],p = 0,0006).

3.5. Identification des facteurs indépendants de risques d’érosions

dans la PR précoce dans la cohorte ESPOIR

L’analyse multivariée n’a été réalisée que dans la cohorte ESPOIRcar certaines données importantes, comme le fait de fumer, étaient

Page 6: Association entre les gènes IL-2RA et IL-2RB et l’état érosif chez les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde précoce (cohortes ESPOIR et RMP)

ARTICLE IN PRESSG Model

6 A. Ruyssen-Witrand et al. / Revue du rhumatisme xxx (2014) xxx–xxx

Fig. 1. Proportion de patients avec érosions à l’inclusion ou à un an en fonction duportage des haplotypes d’IL-2RB dans la population positive pour les ACPA (n = 210)de la cohorte ESPOIR. ACPA : anticorps anti-protéines citrullinées ; PR : polyarthriterhumatoïde.

Fig. 2. Méta-analyse évaluant le risque d’érosion sen fonction du portage del(

mplfi

dPllcé

FlA

Tableau 4Analyse multivariée évaluant le statut érosif à l’inclusion dans l’étude et à un anen fonction des facteurs suivants : portage l’haplotype AC d’IL-2RB, l’âge, le sexe, lecentre clinique, la durée des symptômes, le DAS28, le fait de fumer chez 210 patientspolyarthrites rhumatoïdes (PR) positifs pour les ACPA de la cohorte ESPOIR.

OR [IC95 %] Valeur de p

Âge 1,08 [1,04–1,12] < 0,0001Genre (femme) 0,49 [0,18–1,29] 0,1Durée de la maladie 1,05 [0,99–1,11] 0,09Fumeur 0,34 [0,14–0,76] 0,009Utilisation de DMARDsa 1,22 [0,50–2,96] 0,7Nombre de visites 1,68 [0,95–2,93] 0,07Porteur de l’haplotype AC d’IL-2RB 6,03 [1,94–18,69] 0,002

OR [IC95 %] : odds ratios avec un intervalle de confiance de 95 % obtenu avec un

’haplotype AC d’IL-2RB chez tous les patients atteints de polyarthrite rhumatoïdePR). M-H : Mantel-Haenszel ; 95 % CI : intervalle de confiance à 95 %.

anquantes dans la cohorte RMP et dans le sous-groupe de patientsositifs pour les ACPA puisque l’association entre la présence de

’haplotype AC d’IL-2RB et les érosions n’était statistiquement signi-cative que dans ce stratum dans la cohorte ESPOIR.

Tout d’abord, des analyses univariées ont été réalisées afin’identifier les variables associées aux érosions dans 210 patientsR positifs pour les ACPA de la cohorte ESPOIR. L’âge, le sexe,

a durée de la maladie au commencement, le fait de fumer et’utilisation de DMARD ayant prouvé un bénéfice structural (yompris le méthotrexate, le léflunomide et les agents biologiques)taient significativement associés à une érosion avec une valeur

ig. 3. Méta-analyse évaluant le risque d’érosion en fonction du portage de’haplotype AC d’IL-2RB chez les polyarthrites rhumatoïdes (PR) positifs pour lesCPA. M-H : Mantel-Haenszel ; 95 % CI : intervalle de confiance à 95 %.

modèle mixte linéaire généralisé pour les données longitudinales.a DMARDs : traitement de fond ayant prouvé un bénéfice structural (métho-

trexate, léflunomide et agents biologiques).

de p > 0,1 et inclus dans le modèle mixte linéaire généralisé. Uneprocédure descendante a été utilisée pour exclure les variables quin’étaient pas significativement associées à une érosion avec unevaleur de p > 0,05.

Le fait de porter l’haplotype AC était associé de manière indé-pendante au risque d’érosion dans ce modèle (OR [IC95 %] = 6,15[2,03–18,56], p = 0,001). Les autres variables significativementassociées au risque d’érosions dans les deux modèles étaient l’âgeet le fait de fumer (Tableau 4).

4. Discussion

La présente étude a analysé la contribution d’IL-2RA (locus10p15) et d’IL-2RB (locus 22q12) dans la sévérité de la PR, évaluéepar le risque d’érosions chez les patients atteints de PR précoce. Nosrésultats ont révélé une association entre un haplotype de 2 SNPd’IL-2RB (rs743777 et rs3218253) et le risque d’érosions chez lespatients PR positifs pour les ACPA mais pas chez ceux négatifs pourles ACPA alors qu’il n’y avait pas d’association entre le SNP d’IL-2RA(rs2104286) et les dommages structuraux. Cette association restaitsignificative après l’analyse multivariée, suggérant qu’IL-2RB est unfacteur de risque indépendant pour les érosions chez les patientsatteints de PR précoce et positifs pour les ACPA. La restriction decette association entre l’haplotype d’IL-2RB et les érosions au sous-groupe de patients positifs pour les ACPA illustre le fait que la PRpositive ou négative pour les ACPA sont deux entités différentesavec un fond génétique et des déterminants différents.

Une étude de type GWAS conduite dans une population Britan-nique comparant 2000 patients atteints de PR et 3000 témoins, a enpremier rapporté une preuve modérée d’association entre un SNPpositionné à proximité d’à la fois les chaînes alpha (rs2104286) etbêta (rs743777) de l’IL-2R et la susceptibilité à la PR [19]. Une étudede validation entreprise sur des sujets de descendance Européenne,qui a comparé 4106 patients atteints de PR et 11 238 témoins, aconfirmé l’association rapportée précédemment entre l’allèle A duSNP positionné 6 kb en amont (rs743777) du site d’initiation de latranscription d’IL-2RB et a révélé une association entre l’allèle Cd’un autre SNP positionné dans l’intron 1 d’IL-2RB (rs3218253) etla susceptibilité envers la PR [22]. La contribution de ces 2 SNP aurisque de développer une PR a ensuite été évaluée dans une étudecas-témoin danoise indépendante, qui a comparé 616 patientsatteints de PR et 545 contrôles sains appariés du point de vueethnique et géographique, et a fourni une preuve additionnellede l’association entre les polymorphismes d’IL-2RA et d’IL-2RB etla susceptibilité à la PR [20]. Récemment, une méta-analyse de

type GWAS sur 5539 individus développant des auto-anticorps etatteints de PR et 20 169 contrôles de descendance européenne, sui-vie par une répétition sur une série indépendante de 6768 cas dePR et 8806 contrôles, a établi l’association entre l’allèle G d’IL-2RA
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ING Model

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ARTICLEA. Ruyssen-Witrand et al. / Revu

rs2104286) et l’allèle C d’IL-2RB (rs3218253) et la susceptibilité à laR [32]. Finalement, une autre étude de validation sur 983 patientsR et 1007 témoins sains en Inde du Nord a trouvé une associationignificative entre à la fois rs2104286 et rs3218253 et la suscepti-ilité à la PR [23]. À notre connaissance, une association entre cesolymorphismes et la sévérité de la PR n’a jamais été démontrée.

Dans l’étude de validation sur la cohorte RMP, les analyses statis-iques n’ont pas permis de démontrer une association significativentre l’haplotype localisé dans IL-2RB et le risque d’érosions. Cepen-ant, la puissance du test n’était que de 25 % dans l’échantillonotal et 17 % dans la population positive pour les ACPA et nousupposons que cet échantillon restreint explique l’incapacité duest à détecter une différence significative. Nous supposons quee résultat négatif serait dû à un manque de puissance. De plus,près la méta-analyse, l’association restait significative sans hété-ogénéité, suggérant que l’association avait la même directionans les deux cohortes. Il y avait une différence entre les deuxohortes en termes de taux de progression sous un an. En effet,es patients de la cohorte RMP présentaient un taux de progressionlus élevé que les patients ESPOIR. Ces différences pourraient êtrexpliquées par les différents critères d’inclusion et les différentesates d’inclusion dans les deux cohortes (entre 2002 et 2005 pourSPOIR et entre 1992 et 2001 pour RMP) impliquant des différencesans les stratégies de traitements et un moins bon pronostic pour

es patients RMP. Comme ces polymorphismes sont nouvellementdentifiés et que la taille des cohortes est faible comparée aux autrestudes, l’association avec la sévérité pourrait être surestimée dansSPOIR à cause du biais de la malédiction du vainqueur. Cela pour-ait également expliquer l’absence d’association dans la cohorteMP. D’autres études devraient être nécessaires pour confirmer

’association.Alors que le SNP rs743777 est positionné 6 kb en amont du site

’initiation de la transcription d’IL-2RB et que le SNP rs3218253 estositionné dans l’intron 1 d’IL-2RB, les mécanismes moléculairesar lesquels ces SNP affectent la susceptibilité à la PR et la sévé-ité restent spéculatifs. De plus, un déséquilibre de liaison a étébservé entre les deux SNP et ainsi on peut assumer que les deuxNP pourraient être des marqueurs d’un autre polymorphisme pou-ant jouer un rôle dans l’expression ou la conformation d’IL-2RB.’IL-2 est une cytokine qui exerce ces activités biologiques pléio-ropes en se fixant à son récepteur sur les lymphocytes T et d’autresypes cellulaires. IL-2R� (CD25) est responsable de la forte affinité

l’IL-2R, qui est composé en outre des chaînes � (CD122) et �cCD132) [17]. La fonction de signalisation de l’IL-2R, de haute affi-ité, est contrôlée par ces chaînes IL-2R� et IL-2R�c. Ainsi, les SNPffectant soit le niveau de transcription d’IL-2RB ou les proprié-és structurales et/ou fonctionnelles d’IL-2R� pourraient affecter

la fois les réponses immunes et inflammatoires, via l’interactionL-2/IL-2R.

Dans cette étude, l’association entre l’haplotype d’IL-2RB et larésence d’érosions était significative dans la méta-analyse sur laopulation totale mais était plus forte dans le sous-groupe positifour les ACPA. La plupart des études évaluant l’association entre desNP et la sévérité a identifié une telle association chez les patientsR positifs pour les ACPA [9,10]. De telles différences confortent’hypothèse selon laquelle la PR positive ou négative pour les ACPAont deux maladies distinctes reposant sur des fonds génétiquesifférents.

Cette étude fournit une preuve additionnelle de l’association’IL-2RB avec la PR en révélant une association entre un haplotypee 2 SNP d’IL-2RB et le risque d’érosions chez les patients Franc aistteints de PR précoce. Le défi sera maintenant d’identifier et de

aractériser les variants causaux du gène IL-2RB et leurs consé-uences fonctionnelles afin de mieux comprendre le rôle joué par

L-2RB dans les dommages structuraux qui caractérisent la sévéritée la PR.

[

[

PRESShumatisme xxx (2014) xxx–xxx 7

Déclaration d’intérêts

Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en rela-tion avec cet article.

Financements : un financement illimité a été alloué par MerckSharp et Dohme (MSD) pour les 5 premières années pour l’étudede la cohorte ESPOIR. Deux financements additionnels de l’Insermont été obtenus afin de soutenir en partie la base de données biolo-giques. La Société franc aise de rhumatologie, Abbott et Wyeth ontégalement soutenu l’étude de la cohorte ESPOIR.

Remerciements

Les auteurs remercient Nathalie Rincheval pour l’expertise dansle suivi et la gestion des données ; S Martin qui a réalisé tous lesdosages de CRP, des facteurs rhumatoïdes IgA et IgM et des anti-corps anti-CCP ; le Centre de Ressources Biologiques (Paris-Bichat,J. Benessiano) qui était responsable de la centralisation et la gestiondes collections de données biologiques ; et tous les investigateursqui ont recruté et suivi les patients (F. Berenbaum, Paris-SaintAntoine ; M.C. Boissier, Paris-Bobigny ; A. Cantagrel, Toulouse ;B. Combe, Montpellier ; M. Dougados, Paris-Cochin ; P. Fardelonneet P. Boumier, Amiens ; B. Fautrel et P. Bourgeois, Paris-La Pitié ;R.M. Flipo, Lille ; P. Goupille, Tours ; F. Liote, Paris-Lariboisière ; X. LeLoet et O. Vittecoq, Rouen ; X. Mariette, Paris Bicêtre ; O. Meyer,Paris-Bichat ; A. Saraux, Brest ; T. Schaeverbeke, Bordeaux ; J. Sibilia,Strasbourg).

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ING Model

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ARTICLE A. Ruyssen-Witrand et al. / Revu

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