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Assises territoriales de l’Education à l’Environnement et au Développement Durable du Pays d’Autan Compte rendu de la réunion du 26 septembre 2012 à 10 heures à l’Espace Ressources

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Assises territoriales de l’Education à l’Environnement et au Développement Durable du Pays d’Autan

Compte rendu de la réunion du 26 septembre 2012 à 10 heures à l’Espace Ressources

Etaient présents :

BADENAS Marie-Christine Institut de Développement des Ressources Renouvelables BLAISE Christian Institut de Développement des Ressources Renouvelables BLANC Evelyne Chef d’établissement de l’Ensemble scolaire Barral - Castres BLANC Henri Maire de Saïx BLANPAIN Emmanuel Educateur à l’environnement - « La Pouzaque » BONNET Delphine Parent d’élève - Saint Affrique les Montagnes BOUILLON Romain Eco-école - Fondation pour l’Education à l’Environnement en Europe (FEEE) CABANES Claude « La Pouzaque » CADEILHAN Jean-Yves Centre Permanent d'Initiatives pour l'Environnement des Pays Tarnais CALMETTE Nathan Elève - Saint Affrique les Montagnes CARPENTIER Maïene Elève - Saint Affrique les Montagnes CARPENTIER Rose Elève - Saint Affrique les Montagnes CARRIERE Christian Maire de Saint Affrique les Montagnes CAURRA Jean-Marc Ecole Barral - Castres CHARPENTIER Gérard Directeur de l’Ecole de l’Albinque - Castres CILIBERTI Didier Principal adjoint - Collège Jean-Louis Etienne - Mazamet COLIN-LOPEZ Sandrine Proviseure adjointe - Lycée Borde Basse - Castres CSIKI Lydia Parent d’élève - Collège Jean-Louis Etienne - Mazamet ESCANDE Thierry Directeur de l’école de La Lauze - Mazamet FABRE Véronique Ecole de Saint Affrique les Montagnes FIZE Anne-Laure Association Science en Tarn FOURNIALS Audrey TRIFYL GALISSART Michèle Adjointe au Maire de Castres GIRARDELLI Daniel Office Central de la Coopération à l'Ecole GUIRAUD Solange Jeunesse Plein Air JANY Mathias Professeur - Collège Jean-Louis Etienne - Mazamet JEANROT Nicole Conseil de développement du Pays d’Autan LACOURT Pascale Directrice de l’école de Saint Affrique les Montagnes LAMAR Sophian Elève - Collège Jean-Louis Etienne - Mazamet LOUBIERE Luc Elève - Collège Jean-Louis Etienne - Mazamet MANUEL Catherine Agenda 21 - Pays Cordais MARION Christine Comité de coopération Castres-Huyé MARTIN Thierry Inspecteur de l’Education Nationale - Correspondant EDD Tarn MIEGE Colin Sous-Préfet de l’arrondissement de Castres MILLAN Guy Président du Conseil de développement du Pays d’Autan MOLENAT Gérard Directeur du Centre Permanent d'Initiatives pour

l'Environnement des Pays Tarnais PEREZ David Ensemble scolaire Barral - Castres PONS Thierry Directeur de « La Pouzaque » POUSTHOMIS Sarah Elève - Saint Affrique les Montagnes

POUSTHOMIS Stéphanie Parent d’élève - Saint Affrique les Montagnes PUGET Rémi Documentariste RABATEL Philippe Vice-Président de « La Pouzaque », Président de la

commission « environnement-développement durable » du Conseil de développement du Pays d’Autan

RIVAYRAN Delphine Directrice de l’école Toulouse-Lautrec - Saïx THOMAS Michel Adjoint au maire de Saïx THOMASSON Benoit Responsable académique Second degré EDD pour le Tarn -

Education Nationale VAUTE Alain Maire de Payrin-Augmontel VIALELLE Daniel Président du Parc Naturel Régional du Haut Languedoc VIGUIE Pierre Trésorier « La Pouzaque » WODZYNSKI Alexandre Directeur du Conseil de Développement

Etaient excusé(e)s :

BARTHE Bernard Président de l’Union Départementale Interprofessionnelle des Commerçants du Tarn BERNARD Marie-Christine Chef d’établissement du Collège Saint Dominique - Labruguière BONIFACE Pascal Directeur du Développement Territorial - EDF CASENAVE Christel Service Appui aux entreprises - Pôle Qualité Sécurité Environnement - Chambre de Commerce et d'Industrie du Tarn

CLEMENT Gérard AGIR Bressolle - Castres DE BARROS Fabrice Proviseur du Lycée Professionnel Hôtelier - Mazamet DELAVACHERIE Didier Communauté d’agglomération de Castres-Mazamet DUSSART Colomba Chargée de mission Europe, SGAR Midi-Pyrénées

FARRENQ Catherine Chargée de Mission PLIE - Communauté d'agglomération Castres-Mazamet

GATIMEL Renée Chambre des Métiers et de l’Artisanat du Tarn GUIRAUD Jean-Claude Président de l’Association de Développement Economique et Social des Monts de Lacaune JABELOT Christian Directeur de l’ensemble scolaire De La Salle - Castres LANDES M-Françoise Directrice l’Association de Développement Economique et Social des Monts de Lacaune MAGNANON Hélène Service Gestion de l’environnement - Conseil Général du Tarn MAUREL Christophe Ligue pour la Protection des Oiseaux du Tarn ODON Magali Le Pot Ethique - Mazamet PARIS Jean-Pierre Président du SCoT du Pays d’Autan PEYROUTI-DELSOL A-Marie Directrice de l’école élémentaire Jacques Prévert - Castres RICHARD Jean Président du Pays d’Autan, Maire de Saint Salvy de la Balme VINOT Claire Directeur Général délégué de Maisons Claires

Programme des assises territoriales – 26 septembre 2012

MATINEE 9 h 45 Accueil

10 h 00 Ouverture de la matinée M. Thierry Martin (Inspecteur de l’Education Nationale - Groupe académique d’éducation au développement durable) M. Benoit Thomasson (Professeur - Groupe académique d’éducation au développement durable)

10 h 15 Présentation de la démarche territoriale de soutien aux éco-écoles M. Alexandre Wodzynski (Directeur du Conseil de développement du Pays d’Autan) M. Gérard Molénat (Directeur du CPIE des pays tarnais) M. Thierry Pons (Directeur de l’écostructure « La Pouzaque »)

10 h 30 Le dispositif éco-école M. Romain Bouillon, Fondation pour l'Education à l'Environnement en Europe

11 h 00 Démarche et réalisations des écoles labellisées (intervention

d’enseignants, d’élèves, d’élus) : Saint Affrique les Montagnes, La Lauze, l’ensemble scolaire Barral, le collège Jean-Louis Etienne et l’Albinque (en attente de

labellisation)

11 h 45 L’écoresponsabilité des établissements scolaires M. Romain Bouillon, Fondation pour l'Education à l'Environnement en Europe

11 h 50 Remise des labels Conférence de presse

Buffet de produits locaux

Intervention de Monsieur Guy Millan, Président du Conseil de développement de l’agglomération de Castres-Mazamet et du Pays d’Autan qui invite les personnes présentes à la tribune à se présenter et remercie les personnes présentes. Mesdames, Messieurs, Je vous remercie d’avoir accepté l’invitation du Conseil de développement du Pays d’Autan et d’être venu(es) si nombreux participer à ces Assises de l’Education à l’Environnement et au Développement Durable. En mars 2013, doivent se tenir les Assises nationales de l’Education à l’Environnement et au Développement Durable ; elles seront précédées le 5 décembre prochain à Toulouse des Assises régionales. La réunion d’aujourd’hui s’inscrit dans le droit fil de la démarche pour en préciser la déclinaison territoriale. Le Conseil de développement du Pays d’Autan, que je préside, s’était déjà engagé dans ce processus en juin 2009. La commission « environnement et développement durable » qui avait suivi ces travaux avait établi ce constat que si les lycées et collèges étaient aidés respectivement par le Conseil Régional et le Conseil Général pour s’engager dans des démarches écoresponsables, rien n’était prévu pour aider les écoles élémentaires. De ce fait peu d’écoles s’étaient inscrites dans cette démarche pédagogique dont l’importance n’est plus à démontrer. Avec l’aide du Centre Permanent de l’Initiative à l’Environnement des Pays tarnais et de l’écostructure « La Pouzaque », le Pays d’Autan et son Conseil de développement, dans le cadre du cofinancement Feder, ont mis au point un dispositif de soutien aux écoles élémentaires. Pour faire simple, le schéma est le suivant : - le CPIE met du personnel à disposition pour accompagner les enseignants volontaires, - la Pouzaque propose des séjours d’immersion au sein de sa structure qui pratique au quotidien l’écoresponsabilité, - et le Pays d’Autan mobilise les collectivités locales et coordonne l’ensemble du dispositif avec l’aide précieuse de M. Martin, Inspecteur de l’Education Nationale en charge de l’éducation au développement durable. Avant de céder la parole à M. Martin, que je remercie pour sa collaboration, je souhaitais avec une insistance particulière souligner le travail bénévole de M. Henri Blanc, maire de Saïx, élu convaincu de notre territoire et de M. Philippe Rabatel, enseignant, Président de la commission précitée et membre du Conseil de développement depuis sa création.

Merci à tous les 2 pour leur militantisme, merci à Alexandre Wodzynski, notre Directeur qui a organisé cette journée, ainsi qu’au personnel et administrateurs du CPIE et de La Pouzaque. M. Martin, c’est à vous. Intervention de M. Thierry Martin, Inspecteur de l’Education Nationale, chargé de la circonscription de Castres, ici au titre de la mission départementale d’éducation au développement durable, sous couvert de M. Tournier, Directeur Académique Je remercie M. Bouillon d’être parmi nous et les écoles présentes qui vont vous rendre compte du travail conduit sur le territoire du Pays d’Autan. Je souhaite la bienvenue aux enfants présents ce matin. Tout ce travail s’appuie sur des textes existants et aujourd’hui nous sommes dans la 3ème phase de généralisation de l’EDD, qui date de 2011 et où il est question de renforcer le pilotage, d’élargir le partenariat et d’améliorer l’information et la communication pour partager les réussites.

Il existe une coordination interministérielle qui a signé un accord-cadre avec l’Education Nationale, ce qui élargit le cadre éducatif à une vision plus globale. L’échelon départemental est important car notre organisation administrative se décline de cette manière, mais dans ce département, le projet du Pays d’Autan est une traduction concrète de ce pilotage et de cette gouvernance qui se réalise au niveau national, au niveau académique, au niveau local, et je suis heureux d’y participer.

Une organisation régionale s’est mise en place avec M. Benoit Thomasson, nommé par M. Tournier, Directeur académique, pour le 2nd degré et moi-même pour le 1er degré. Un projet académique EED existe et précise qu’il est nécessaire de renforcer les partenariats, de mutualiser les ressources et les réussites et appelle les départements à mettre en place des formations. Le socle commun de compétences du programme scolaire a intégré l’EDD et pour l’avenir, l’éducation sociale et civique, l’autonomie, les initiatives seront des leviers à activer prioritairement. Je vais m’investir pour que les écoles puissent intégrer un volet à l’EDD aux projets d’écoles et d’établissements en 2013.

Participer à un projet de développement durable, c’est offrir la possibilité d’associer les élèves et les adultes et de les responsabiliser. Au fond cette EDD interroge la place de l’élève dans l’école, sa place dans son projet d’apprentissage. Merci de votre attention.

Intervention de M. Benoit Thomasson, enseignant, membre du groupe départemental académique de l’EDD pour l’Education Nationale Au niveau académique, il existe 1 groupe de travail formel, composé de 2 représentants par département, composé majoritairement de chefs d’établissement. On recense dans chaque département les actions (créations de jardins, tri, …) liées à l’EDD ; le Tarn est le département le plus structuré et un Guide présente l’offre pédagogique du Tarn

Le maillage est assez dense : la moitié des collèges est en demande, les écoles primaires s’y mettent et les lycées sont engagés (la Borde Basse est labellisée depuis 5 ans). Il existe aussi un Forum annuel organisé par le groupe départemental.

Au niveau académique, le Tarn est un exemple. En complément des propos de M. Martin, je souhaite souligner que l’EDD, c’est

également le volet économique : produire, consommer. ça veut dire promouvoir

l’économie sociale et solidaire, promouvoir le commerce équitable, et il y a l’axe humain, social qu’il ne faut pas oublier. Dernier point, c’est la gouvernance : comment prenons-nous les décisions ? Et là c’est un sacré chantier. Merci. Intervention de M. Alexandre Wodzynski, Directeur du Conseil de développement du Pays d’Autan A l’échelle territoriale du Pays d’Autan, suite aux Assises de l’EEDD que nous avions organisées en 1999, a été établi un inventaire de l’existant avec le CPIE et la Pouzaque ; on constate que les écoles avaient du mal à se lancer dans des démarches éco-responsables. Avec le soutien du Feder, on a mis en place un dispositif territorialisé pour aider ces écoles : elles peuvent disposer d’interventions gratuites du CPIE, obtenir des tarifs préférentiels pour faire des classes d’immersion et être suivies dans la mise en place d’une démarche éco-responsable du type éco-école. Intervention de M. Gérard Molénat, Directeur du Centre Permanent de l’Initiative à l’Environnement des Pays tarnais

Le CPIE, structure associative, est un regroupement d’institutions avec la Région, le Département et l’ensemble des collectivités locales du département. Les missions sont l’éducation à l’environnement, mission de production pédagogique, de création d’outils pédagogiques, d’ingénierie territoriale par l’accompagnement de collectivités dans des démarches d’éco-établissement.

Le CPIE est aussi un organisme d’insertion professionnelle. Les éco-écoles c’est une démarche partenariale. Il faut être sur du concret, la démarche est aussi d’éducation au contexte territorial. L’EEDD est une éducation qui permet de sortir de l’école. En tant que CPIE, on est sur la dynamique de projet avec les enseignants. Nous les aidons à définir les objectifs et les accompagnons dans la construction des différentes étapes. Intervention de M. Thierry Pons, Directeur de l’écostructure « La Pouzaque » Notre établissement essaie d’être dans le concret et de faire vivre à tous nos utilisateurs, ce que pourrait être le développement durable. On s’est engagé dans une démarche qui se veut la plus respectueuse de l’environnement : production d’eau chaude solaire, station d’épuration à roseaux plantés, compostage, toilettes sèches … Les enfants qui viennent chez nous en séjour d’immersion (2 jours, une nuit) sont immergés dans un fonctionnement pédagogique, qui du moins interroge, car on voit des choses différentes de la maison. L’idée est de responsabiliser l’individu, faire prendre conscience à chaque jeune qui vient chez nous qu’il a sa part à apporter dans l’effort collectif (par exemple : on récupère l’eau en fin de repas). Au niveau de l’alimentation, on s’est inscrit dans une alimentation qui privilégie les produits frais, de saison, locaux et si possible issus de l’agriculture biologique ou du commerce équitable. Cette action est soutenue par l’Europe -via le Feder-, la Région et le Département. Je voudrais terminer par une note un peu triste pour dire que sur environ 20.000 euros mobilisés, on a seulement utilisé l’an dernier 4.800 euros. Positivement, cela laisse beaucoup d’établissements qui pourraient profiter de cette action : concrètement un séjour d’immersion initialement de 80 euros par enfant, ne revient qu’à 40 euros à l’école, par enfant. Il est regrettable de voir que ce dispositif est sous-utilisé. Intervention de M. Romain Bouillon, Directeur adjoint à la Fondation pour l’Education à l’Environnement en Europe (FEEE) Au niveau international, ce réseau éco-école, implanté dans 51 pays, représente 41.000 établissements scolaires et 2 millions d’élèves. En France, il y a 1.500 éco-écoles aujourd’hui et on estime à 200.000 personnes adultes et enfants, le nombre de personnes impliqués dans les projets éco-écoles. Eco-école est coordonné pour tous les pays et les écoles suivent une structure qui est commune et avoir le label éco-école, cela veut dire la même chose que l’on soit en France, en Afrique du Sud ou en Chine.

Le Ministère de l’Education Nationale nous soutient depuis le démarrage d’éco-école pour travailler aux côtés des établissements scolaires et leur apporter l’appui dont ils ont besoin pour construire leur projet de développement durable. Nous avons également le haut patronage du Ministère de l’Ecologie et aussi le parrainage de l’Association des Maires de France. L’ADEME nous soutient aussi financièrement depuis 2 ans. Les objectifs fondamentaux d’éco-école, c’est d’impulser une dynamique qui n’est pas simplement une dynamique de projet de classe mais une dynamique d’établissement et l’ensemble des personnes qui travaillent, étudient dans ces établissements ainsi que les personnes associés (partenaires locaux, financiers …) tous ce monde se rassemble autour d’un projet commun pour l’établissement. Prendre des décisions ensemble. Le lieu de vie de l’école sert de support pédagogique, source de questionnement et lieu d’actions. L’objectif très fort dans éco-école est que l’élève ait une place centrale dans le dispositif, que les élèves soient force d’impulsion et que les projets viennent des élèves. Il faut favoriser les rencontres entre partenaires, l’ouverture des écoles sur le territoire dans lequel elle s’inscrit (collectivités, locaux, fournisseurs, prestataire …). On propose 6 thèmes de travail : énergie, déchets, eau, alimentation, solidarité biodiversité (cf. manuel d’éco-école). La singularité d’éco-école repose sur la méthodologie que l’on propose : c’est une démarche de projets qui s’appuie sur une méthodologie en 7 points. Le premier point c’est de se réunir, constituer un comité de suivi : les élèves y jouent un rôle central. On mène un diagnostic, on propose un thème par an pour bien l’approfondir. On établit un plan d’action(s) : on voit ce qui est important pour l’école, ce qui est réalisable et surtout ce que l’on va pouvoir faire ensemble. Ces actions on les évalue au fur et à mesure et tout au long de la démarche. Il faut une application la plus large possible et en fin d’année on formalise les prises de conscience, les engagements des élèves, des adultes autour de ce projet. C’est sur cette méthodologie que s’appuie la labellisation. Eco-école est un projet qui permet de labelliser les établissements scolaires pour apporter une reconnaissance du travail accompli, valoriser l’implication des gens qui ont contribué. On s’appuie très fortement sur les relais-locaux éco-écoles, tels que « La Pouzaque » ou le CPIE pour que sur les territoires, des structures locales puissent apporter un appui au projet.

Sur le label, j’insiste sur le rôle et la place des élèves et le fait que la méthodologie est ce, à travers quoi le jury va étudier chaque projet qui lui est soumis. A ce jour, environ 500 établissements scolaires sont labellisés. Je tiens à féliciter les établissements présents pour leur engagement, et tous les efforts fournis pour mettre en œuvre cette démarche. Il est à noter que les enseignants étaient accompagnés d’élèves et de parents d’élèves. Les prises de parole ont permis d’expliciter les actions en cours de ces établissements et la plus-value du dispositif mis en place Ecole de Saint-Affrique les Montagnes Représentée par Pascale Lacourt, Véronique Fabre, Delphine Bonnet, Nathan Calmette, Maïene & Rose Carpentier, Christian Carrière, Sarah & Stéphanie Pousthomis, Rémi Puget Les 3 cycles de l’école sont concernés par le label éco-école. Le travail a été conduit sur les déchets. Un DVD a été produit. L’école s’engage pour 2012-2013 sur les questions alimentaires. Ecole de la Lauze de Mazamet Représenté par Thierry Escande Tous les élèves de l’école ont travaillé sur le thème de la biodiversité. De nombreuses actions ont été menées dans l’école (des pelouses non fauchées, des refuges à oiseaux, une mare, etc…). Des actions autour de la biodiversité sont prolongées mais l’école entame un travail sur l’alimentation. Collège Jean-Louis Etienne de Mazamet Représenté par Didier Ciliberti, Lydia Csiki, Mathias Jany, Sophian Lamar et Luc Loubière Un travail engagé depuis trois ans sur la biodiversité, avec un atelier « insectes » et la fabrication de nichoirs et de mangeoires. Le collège s’engage pour 2012-2013 sur l’observation des saisons. Collège Barral de Castres Représenté par Evelyne Blanc, Jean-Marc Caurra, David Perez L’établissement a formé des éco-délégués sur la coopération et les solidarités. L’établissement a engagé de nombreux projets sur ces thèmes.

En 2012-2013, l’établissement poursuit les projets solidaires et met en avant la question du respect. Toutes les classes de 6ème sont inscrites dans le projet « observatoire des saisons », un projet d’observation de la biodiversité en lien avec le changement climatique. Ecole de l’Albinque de Castres Représentée par M. Gérard Charpentier L’école de l’Albinque, labellisée Eco-Ecole à la rentrée 2012, travaille depuis plusieurs années sur le thème des déchets et de l’énergie. De nombreuses actions de sensibilisation ont eu lieu, des actions de tri et collecte des déchets en lien avec des associations solidaires. Ce travail sur l’énergie a permis des économies importantes sur les factures liées aux consommations. L’école continue à investir le sujet de l’énergie et des déchets en 2012-2013. M. Romain Bouillon remet successivement le label à ces 5 établissements scolaires.

Pour faire la transition avec les travaux de l’après-midi, M. Henri Blanc, Maire de Saïx, précise que les collectivités se doivent d’être exemplaires. Il évoque sa commune de Saïx et le travail d’éco-responsabilité engagé. M. Guy Millan clôture la matinée et invite l’ensemble des personnes présentes à un buffet mis en place par « La Pouzaque », composé exclusivement de produits locaux et bio.

Le Président du Conseil de développement de l’agglomération de Castres-Mazamet

et du Pays d’Autan

Guy MILLAN

Programme des assises territoriales – 26 septembre 2012

APRES-MIDI 14 h 00 Introduction en Plénière L’Education à l’Environnement et au Développement Durable - définition, objectif, qui est concerné … - lien avec la stratégie nationale de développement durable et les défis à relever par le territoire

15 h 00 3 ateliers : EEDD et l’aménagement du territoire EEDD et la cohésion sociale et territoriale EEDD et l’environnement et le développement durable 16 h 30 Plénière Rapport des ateliers contributifs aux assises régionales et nationales

Intervention de M. Philippe Rabatel, Président de la commission « environnement-développement durable » du Conseil de développement de l’agglomération de Castres-Mazamet et du Pays d’Autan Je suis censé poser le cadre de ce que représente l’éducation à l’environnement, ou en tout cas tenter de donner une définition, de définir les objectifs et de répondre à la question : Qui est concerné ! La tâche est impossible alors je vais parler de ce que je connais, de ce que j’ai vécu car cette question de l’éducation à l’environnement m’anime depuis plus de 30 ans. Je vais d’abord vous donner lecture d’un extrait de la conférence internationale de Tbilissi qui définissait déjà en octobre 1977 les liens évidents entre ces deux notions d’éducation à l’environnement et de développement durable. Cette conférence qui date de plus de 35 ans est à la base de nombreux textes et circulaires en France. L’éducation à l’environnement doit faciliter une prise de conscience de l’interdépendance économique, politique et écologique du monde moderne de façon à stimuler le sens de la responsabilité et de la solidarité entre les nations. Ceci constitue un préalable pour que les problèmes environnementaux graves qui se posent sur le plan mondial puissent être résolus. Ce que je comprends : la terre est un bien commun et sensibiliser tous les humains à cette idée est d’une extrême urgence. Éduquer à l’environnement est un acte engageant par lequel l’éducateur, sans aucun prosélytisme, invite les personnes qu’il côtoie à être dans la nature, dans leur environnement rural ou urbain, à s’y frotter et s’y confronter… à vivre cet environnement dans sa complexité, à le toucher, le sentir, le parcourir, l’imaginer, l’expérimenter, le penser et le réfléchir, le construire, le modifier ou le conserver… L’éducateur à l’environnement, avant d’être un porteur de projets, est un porteur de valeurs qu’il partage, ou non, avec ses pairs ou qu’il confronte à d’autres systèmes de valeurs. Le contact avec le terrain, avec la nature et avec les réalités d’un territoire, quel qu’il soit est un principe essentiel en éducation à l’environnement et sur lequel tous les acteurs se reconnaissent. Donner une définition de l’EEDD aujourd’hui semble difficile au vue de son évolution depuis les années 80. Les contextes évoluent et les acteurs se diversifient. Ils occupent aujourd’hui les champs de la sensibilisation, de l’information, de la formation et de l’éducation formelle ou non formelle de l’environnement. L’EEDD n’est pas au service du développement durable.

C’est une éducation qui vise l’autonomie, la responsabilisation, l’esprit critique, absente de tout prosélytisme et qui interroge la notion de développement durable. Avant de modifier des comportements, l’EEDD entend offrir des grilles de lecture de son propre territoire et plus globalement du monde dans sa diversité, sa complexité. Pour cela elle est plus dans l’attention que dans l’intention. Pour illustrer mes propos je partirai d’un exemple simple. Prenons la problématique des déchets ménagers. Il y a au moins deux façons d’aborder le problème : le problème étant, sur un territoire de limiter la quantité de déchets produite par habitant : aujourd’hui près de 400 kg par an et par personne. Il y a une approche comportementaliste (le behaviorisme diront certains pédagogues). Il s’agit alors de conditionner les personnes à trier par matière … en supposant que les moyens mis en place par les politiques publiques permettent la collecte sélective. … car les contraintes ne seront pas acceptées. Cela demande de grosses campagnes d’information, de sensibilisation autour de cette question qui est de « modifier des comportements »…. ce que l’on entend souvent quand il s’agit de gestes écologiques ou de « bons gestes ». Ces campagnes, pour être efficaces devront se mettre en place chaque année pour entretenir ces nouveaux comportements vertueux… ce qui a un coût certain pour la collectivité. Au sein de l’école, des ateliers de tri peuvent se mettre en place sans difficultés et sans moyens faramineux. Dans le meilleur des cas l’école s’est elle-même dotée de système de tri, ce qui rend l’action plus cohérente … ce qui malheureusement n’est pas toujours le cas. Considérant la pédagogie de l’exemple comme assez pertinente, on peut s’interroger sur l’efficacité de l’action. Il y a une approche éducative de la question : cette approche nécessite du temps. La personne doit d’abord prendre réellement conscience des enjeux d’une démultiplication des quantités de déchets : enjeux environnementaux, enjeux sociaux, économiques … Visites sur le terrain, enquêtes, échanges avec les responsables chargés de la gestion des déchets ménagers, rencontre avec les élus … Très rapidement viendront les questions de la production en amont des biens de consommation…. de la nature des matériaux qui seront mis en relation avec les gisements de ressources naturelles dans les différents pays … et des conditions de travail des personnes qui fabriquent ces matières, … et des systèmes politiques qui en lien avec des multinationales tirent d’innombrables profils …… Puis on abordera le problème des transports et par conséquent de l’incidence sur le climat etc … Très vite une conscience citoyenne émergera de ce travail qui vise la compréhension par une approche globale, systémique du problème. Cette compréhension viendra d’elle-même orienter des choix d’achat. Le consommateur devient progressivement responsable de ses actes de consommateur et solidaire des populations dans les pays concernés. La simple question du tri devient alors une évidence et les comportements associés seront marqués dans le marbre.

Dans cette deuxième approche, qui est très transversale, systémique, les savoirs, savoir-faire et savoir être sont en réalités sollicités. Mais en arrière-plan apparaissent un certain nombre de valeurs, comme la solidarité, la responsabilité, l’autonomie, la liberté de conscience, l’engagement, le respect, …. Ce sont ces valeurs laïques, socle de notre république qui sont au cœur de ce que recouvre l’éducation à l’environnement et au développement durable. Pour réaliser ce genre de travail, cela nécessite de croiser les regards, les angles d’attaque, de varier les approches, de confronter ses représentations. L’exercice du débat est une nécessité pour la réalisation de tels projets. Nous vivons une période de transition majeure : le passage brutal d’un monde à un autre monde. Le passage d’une conscience à une autre conscience. De quel monde rêvons-nous ? … Que souhaitons-nous changer ? Quelles mutations sont nécessaires pour que les défis sociaux, environnementaux, économiques auxquels nous devons répondre, pour nous-même mais aussi pour les générations futures, trouvent enfin des solutions qui tiennent compte des individus, de leur dignité, du bien commun et de l’intérêt général. Nous devons impérativement interroger cette idée de développement durable, réaffirmer les valeurs qui sous-tendent cette notion de développement pour que l’Homme retissent enfin des liens avec son environnement naturel, social et culturel. Il ne s’agit pas de sanctuariser la nature mais de comprendre ce lien fondamental qui nous unit. La vision anthropocentrée du monde avec le champ de l’économie liée au seul profit comme référence de pensée est une impasse. La solidarité est intrinsèque au développement durable. Elle doit s’appliquer envers tous les autres, les populations défavorisées, les exclus, les plus faibles, les plus démunis, les plus pauvres…Cette solidarité s’exprime à différentes échelles de territoire, du local au mondial : Il s’agit de permettre l’accès à des conditions de vie décentes pour tous. La sensibilisation, l’information, l’éducation et la formation sont une réponse qui semble aujourd’hui partagée par tous. L’article 8 de la charte de l’environnement adossée à la constitution précise bien ce besoin de formation et d’éducation à l’environnement. L’action politique est dans notre démocratie la seule issue. La gouvernance est au cœur des préoccupations des citoyens et des pouvoirs publics. Elle représente l’un des fondements du développement durable depuis le sommet de la Terre de Rio en 1992. C’est pourquoi, le conseil de développement, qui réunit en son sein toutes les parties prenantes, est dans son rôle en proposant ces assises territoriales et en participant au niveau national avec les autres acteurs à une réflexion collective pour qu’une stratégie nationale de l’EEDD voie enfin le jour.

L’éducation à l’environnement et au développement durable ne concerne pas qu’une poignée de spécialistes. Il y a certes ceux qui font de l’Education à l’environnement leur métier … mais aussi ceux qui font de l’éducation à l’environnement dans leur métier. L’éducation à l’environnement est avant tout une éducation aux territoires. Cela concerne tous les citoyens à tous les âges de la vie. Les entreprises ont une responsabilité sociale, environnementale, sont concernées par la gouvernance. Les syndicats réfléchissent sur les questions d’éducation et de formation. Le monde associatif est un acteur fondamental de développement, d’innovation et de cohésion de la société, ainsi qu’un vecteur de la vie publique. Il s’intéresse aux loisirs, à l’économie sociale et solidaire, à l’éducation populaire. Les élus sont au cœur des décisions et définissent des orientations qui touchent les questions de développement. Les services de l’état soutiennent des initiatives publiques et privées dans de nombreux domaines qui touchent au développement durable. Je me permets enfin, sans faire un historique exhaustif qui pourrait prendre un temps certain, de retracer en quelques mots les différentes étapes récentes qui continuent de structurer l’EEDD en France. A l’issue des assises nationales de Caen en 2009, une nouvelle période s’est ouverte, celle de la concertation avec toutes les parties prenantes de l’EEDD. Cela s’est traduit par la mise en place d’Espace National de Concertation qui réunit toutes les parties prenantes et co-piloté par la société civile et le ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie. Le Pays d’Autan participe aux travaux de cet espace en tant que territoire organisé. Dans de nombreuses régions et départements des plateformes ou espaces de concertation fonctionnent déjà et rassemblent toute la diversité des acteurs. Depuis longtemps les territoires ont pris la mesure des enjeux et notamment : - le département du Tarn, exemplaire avec sa politique éducative liée à l’environnement et son partenariat avec le CPIE des Pays Tarnais depuis plus de 30 ans, - la région Midi-Pyrénées avec sa contribution à l’éducation et la formation dans les domaines de l’environnement, - bien sur les services de l’Etat et plus particulièrement les DIREN sur des opérations telles que 1000 défis pour ma planète …, - et les collectivités locales chacune à la mesure de ses moyens pour soutenir des projets éducatifs avec les écoles. Et pourtant, malgré ce foisonnement d’initiatives, d’expériences riches d’enseignements, de dispositifs sur les territoires, aucun plan d’action ou stratégie nationale de l’EEDD n’existe aujourd’hui.

L’éducation à l’environnement et au développement durable est par nature, transversale. C’est pourquoi sur un plan purement administratif, elle ne rentre pas dans les cases ! Elle n’est pas non plus une compétence obligatoire des collectivités territoriales. Par ailleurs, le Grenelle de l’environnement n’a pas répondu à nos attentes. La SNDD a intégré dans le seul défi n° 2 « société de la connaissance » les questions d’éducation. N’y a-t-il pas d’enjeux éducatifs et de choix stratégiques dans les domaines de la consommation, de la production, de la gouvernance, de l’énergie et des changements climatiques, des transports, de la biodiversité, de la santé publique et de la gestion des risques etc … ? Quelles sont déjà sur notre territoire les actions éducatives opérationnelles qui s’appuient sur les politiques publiques ? Quels sont les manques ? Quels sont les partenaires ? Comment élargir le cercle des convaincus ? Comment faire vivre la gouvernance autour des questions d’EEDD sur le territoire ? Quelles mesures éducatives pourrions-nous encore imaginer et proposer pour répondre aux enjeux de développement de notre territoire ? Par ailleurs le conseil de développement souhaite que l’Espace de Concertation actuel s’élargisse à un territoire plus large tel que le département ou la région dans lesquels de tels espaces n’existent pas encore. Intervention de M. Alexandre Wodzynski, Directeur du Conseil de développement de l’agglomération de Castres-Mazamet et du Pays d’Autan Il précise que le Pays d’Autan, en cohérence avec sa charte de développement souhaite s’appuyer sur la Stratégie Nationale de Développement Durable pour décliner les 9 défis en termes d’enjeux éducatifs et de stratégies. C’est aujourd’hui le chantier qui est proposé pour enrichir les travaux des assises nationales qui auront lieu à Lyon en mars 2013 et l’état des lieux des actions d’EEDD piloté par l’Espace National de Concertation. Il propose à l’assemblée de se répartir dans les ateliers et précise que chaque atelier, en fonction des thèmes abordés, devra inventorier les programmes de formation/sensibilisation/éducation à l’environnement et au développement durable et faire des propositions pour développer l’EEDD sur ces thèmes.

Comptes rendus des ateliers

Atelier n° 1 : EEDD et aménagement du territoire, animé par M. Thierry Pons Etaient présents : BLAISE Bruno Communauté d’agglomération de Castres-Mazamet BORDIGNON Marie-Jo « La Pouzaque » BOUILLON Romain Eco-Ecole - Fondation pour l’Education à l’Environnement en Europe CABANES Claude « La Pouzaque » FOURNIALS Audrey TRIFYL GELIS Hervé BIOCOOP - La Chartreuse GOUT Pierre Les Ateliers MILLAN Guy Président du Conseil de développement du Pays d’Autan NAUDE Cathy ARPE OLIVIER Caroline GRAINE Midi-Pyrénées PONS Thierry Directeur de « La Pouzaque » MOBILITE DURABLE Fondation pour l'Education à l'Environnement en Europe : programme Eco-Ecole. Région : Mobidule, Vélobus Conseil Général du Tarn : plan de déplacement départemental en bus (2€ le trajet). Communauté d'agglomération Castres-Mazamet : Libellus (gratuit). Un plan de déplacement urbain est en cours. Aéroport Castres Mazamet. Pays d'Autan : schéma de circulation à vélo. Rail : voie St Sulpice / Toulouse (voie doublée). Nombreuses aires de parking destinées au covoiturage. Moissac (82) : site Internet "Covoiturons sur le pouce" Création de voies vertes pour accéder aux écoles. Création de pistes cyclables pour relier les villes et villages desservies par des bus. Répertorier toutes les aires de stationnement destinées au covoiturage. Mieux structurer le covoiturage, notamment par la création de sites Internet. Labastide-Rouairoux : déplacements scolaires à pied (Pédibus).

CONSOMMATION ET PRODUCTION DURABLE Fondation pour l'Education à l'Environnement en Europe : programme Eco-Ecole. Actions des établissements scolaires : utilisation des produits locaux au niveau des cantines. Marchés de Producteurs de Pays (Mazamet, Saïx, St Amans). Semaine du goût. Tarn Habitat : économiseurs d'eau dans les HLM. Trifyl : bâtiments bioclimatiques en bois, toitures végétalisées, orientation sud, casquettes (soleil), climatisation naturelle... Education à la consommation : consommer autrement. Sensibiliser le consommateur aux productions locales. Création et ou utilisation des journaux locaux gratuits pour signaler les initiatives locales. Création d'un étiquetage nutritionnel en restauration collective. Inciter les municipalités et collectivités à s'impliquer d'avantage dans les choix d'approvisionnement en denrées alimentaires de qualité. La Pouzaque : organisation de séjours d'éducation à l'environnement, sensibilisation des utilisateurs au moyen de panneaux pédagogiques. Projet Eco-Ecole Pays d'Autan en partenariat Inspection académique, Pays d'Autan, CPIE des Pays Tarnais, La Pouzaque. Les Ateliers (Pôle territorial du développement durable) : création d'un magasin de producteurs sur Castres en 2013 (environ 20 agriculteurs en vente directe, restaurant de producteur) au sein d'un bâtiment énergie positive. "Cartables verts" information des élèves sur le composition des fournitures scolaires (HSEN Gironde). Site Internet. "Les souris vertes" (association de mères d'élèves). MFR de Brens. Difficultés d'approvisionnement en produits bio pour les collectivités. Élaborer un guide des coopératives et producteurs. Produire moins pour produire mieux. Diminution de la dépense énergétique en limitant l'éclairage des frigos durant la nuit. Isolation des bâtiments. Biocoop La Chartreuse : produits bio et commerce équitable (sensibilisation de la clientèle, charte d'engagement, commerce autrement, promotion de producteurs locaux (environ 60 producteurs dans un rayon de 150 km) Eco-responsabilité des entreprises (autoévaluation). Partenariat entreprises/associations (GDF SUEZ)

SANTE PUBLIQUE ET ALIMENTATION Fondation pour l'Education à l'Environnement en Europe : programme Eco-Ecole. Agglomération Castres / Mazamet : plan climat énergie. Observatoire de la Qualité de l'Air Intérieur : études, mesures dans les établissements scolaires et accueils petite enfance. Nouvel hôpital de l'Autan (problème de la permanence des soins à terme). Mallette Ecol'Air : guide diagnostic pour système de ventilation dans les écoles. Le choix des produits d'entretien. Cahier de recommandations Qualité Air Intérieur. Médecine du travail : action de prévention / alimentation. Conseil Général Tarn : opération "Un fruit à la récré", sensibilisation et formation des personnels de restauration. 1 + bio : environ 30% de produits bio dans les cantines scolaires de Toulouse. Utiliser les journaux édités par les collectivités pour véhiculer l'information relative à la santé. Graines de citoyens (revue du CREEMP coordonnée par l'ARPE) : ressources liées à l'alimentation, au jardin, à l'éco construction. Abonnement gratuit : www.arpe-mip.com/sabonner Lycée La Borde Basse (Castres) : implication des élèves dans la réalisation des menus. Association Ensemble (Castres) : insertion / prestation repas La Pouzaque : repas "produits maison" avec aliments frais, de saison, du terroir, dont une bonne part bio. Petits déjeuners élaborés à partir de produits issus du commerce équitable.

Brens : réalisation d'un jeu sur l'alimentation. Biocoop La Chartreuse : produits bio et commerce équitable. Tables de découverte : présentation de productions locales directement par les producteurs au sein d'établissements scolaires.

DECHETS ET RECYCLAGE Fondation pour l'Education à l'Environnement en Europe : programme Eco-Ecole. Agglomération Castres / Mazamet : plan de prévention des déchets (cantines scolaires / compostage). Trifyl : revalorisation des déchets ménagers. Bioréacteur (Graulhet) récupération du gaz issu des fermentations pour alimenter des véhicules. Organisation de visites pédagogiques pour les établissements scolaires. La Pouzaque : limitation des emballages en amont, goûters maison, les enfants participent au tri sélectif à la fin de chaque repas (récupération eau, pain pour animaux, compostage…), station d'épuration (filtres à roseaux plantés), toilettes sèches… Biocoop La Chartreuse : produits en vrac, récupération des papiers et cartons... pas de bouteilles plastiques.

Compte-rendu de l’atelier établi par M. Thierry Pons

Atelier n° 2 : EEDD et la cohésion sociale et territoriale, animé par M. Philippe Rabatel Etaient présents : BEAULIEU Jacques Association pour la Valorisation du Patrimoine Mazamétain BLAISE Christian IDRR BOTTE Mireille AGARDOVA CILIBERTI Didier Collège Jean-Louis Etienne - Mazamet GIRARDELLI Daniel O.C.C.E GUIRAUD Solange J.P.A JACQUIN Marc La Main Verte Numérique MANUEL Catherine Agenda 21 - Pays cordais MARION Christine Comité de Coopération Castres-Huyé MARTIN Thierry Inspecteur de l’Education Nationale MOKHLISE Safia Communauté d’agglomération de Castres-Mazamet PILLARD Christian CRESS Midi-Pyrénées POTHIER Jean-Marc SGEN - CFDT RABATEL Philippe « La Pouzaque » RIEU Cécile Région Midi-Pyrénées THOMAS Michel Mairie de Saïx THOMASSON Benoit Education Nationale TOGNACCA Gilles Atelier Boite à Outils Participants : 4 collectivités et territoires organisés 9 associations éducation populaire, social, culturel et environnemental 1 établissement d’enseignement 1 service de l’État 1 syndicat 2 économie Sociale et Solidaire GOUVERNANCE : Le Groupe départemental Education au développement durable est une commission sous l’égide de l’inspection académique. Il est animé par M. Martin Thierry, inspecteur et correspondant départemental EDD du Tarn. La mise en place de ce groupe est une volonté de l’Inspecteur d’Académie depuis 2004, année de la généralisation de l’EDD dans les établissements scolaires. Son objet est de fédérer les offres éducatives autour du développement durable en direction des établissements scolaires du Tarn. Cette politique s’inscrit dans la politique du Conseil général en matière de développement durable : Agenda 21 et soutien aux établissements en démarche de développement durable (éco-collège 81).

Il ressort des échanges de l’atelier, une nécessité d’impliquer toutes les parties prenantes, c’est à dire les collectivités, les parent d’élèves, les acteurs économiques, syndicats et services de l’Etat ainsi que les association notamment d’éducation populaire avec une gouvernance nécessairement partagée, à l’image des espaces territoriaux de concertation qui se multiplient sur l’hexagone. Il est rappelé que l’éducation à l’environnement et au développement durable concerne tous publics à tous les âges de la vie. Cela recouvre les champs de la sensibilisation, de l’information, de la formation et de l’éducation formelle et non formelle. Il est donc inévitable d’associer d’autres partenaires et plus particulièrement ceux du champ économique. Aujourd’hui, ces partenaires n’ont pas leur place dans l’actuel groupe départemental EDD. Si aujourd’hui le conseil de développement joue ce rôle d’interface ou de relais entre une dynamique locale et nationale (assises de Lyon en 2013 et participation à l’Espace national de concertation avec les ministères et la société civile), il est noté par tous que le Pays d’Autan n’est peut-être pas le territoire le plus pertinent. Il existe également sur le territoire des instances avec pilotage partagé (présidence tournante …) mais in fine, ce sont les financeurs qui décident (groupe régional Emploi-Formation …) L’exemple du conseil de développement, instance de consultation et de proposition est une référence en la matière. Proposition : co-construire un espace territoriale de concertation départemental avec toutes les parties prenantes, dans des conditions de gouvernance en phase avec une gouvernance partagée. Proposition : Mise en place d’un état des lieux des actions d’EEDD pour mieux connaître l’existant en matière d’EEDD sur le territoire (rôle d’un espace départemental de concertation, d’un observatoire … ). Développer l’information – s’appuyer sur les réunions de Bassins Propositions : Mise en place d’un schéma régional EEDD, réactiver des outils comme les chartes pour rendre les choses possibles. INCLUSION SOCIALE EMPLOI/FORMATION Il est noté également un foisonnement d’expériences dans le domaine de l’EEDD, qui sont ignorées de la population, d’où le besoin de mise en relation de cette population avec les dispositifs, campagnes ou programmes existants sur le territoire. De nombreuses associations sont présentes sur le terrain de l’insertion et oeuvrent avec de faibles moyens (financiers et humains). L’association « Ensemble » avec les circuits courts, La Boite à outils pour l’insertion par l’économique, la participation des collégiens Des expériences avec le lycée de la Borde Basse (portrait de territoires et partenariat avec la CRESS), le CPIE des Pays Tarnais et les chantier d’insertion depuis de nombreuses années, le partenariat de l’OCCE (semaine de la coopération) avec

l’Education nationale et les campagne de jouet, Regate, certifiée ISO 26000 « confirmé », et bien d’autres qui seraient long de citer….. L’ouverture aux partenaires économiques semble partagé par tous. Multiplier le principe du partenariat à travers des conventions serait une première réponse. Ce problème des conventionnements avec les entreprises ou les acteurs publics est une réelle préoccupation. Il est donc nécessaire de multiplier ces conventionnements avec notamment une prise en compte de la durée (conventions triennales).

Proposition : Multiplier les conventions entre les organismes publics ou entreprises et le monde associatif (le monde associatif ne doit pas être la cible d’appel d’offre) La CRESS (Chambre Régionale de l’Economie Sociale et solidaire) est un acteur majeur qui a pour mission de faire le lien entre des initiatives privées ou publiques locales et les institutions ou les entreprises : ex / convention avec le Rectorat. On peut imaginer dans le même ordre une convention avec la CCI … Propositions Dans chaque investissement des collectivités publiques, un volet éducatif devrait apparaître dans le cahier des charges. Propositions : Imposer des contraintes dans les cahiers des charges en intégrant un volet éducatif pour tout investissement. Propositions : Dans les formations Pôle Emploi et notamment pour les créations d’entreprises, apporter une plus-value développement durable sous le prisme Economie Sociale et Solidaire. Il existe des liens avec la politique de la ville : nécessité d’ancrage et d’enracinement local. Des besoins en formation en direction des entreprises (responsabilité sociétale des entreprises) seraient une réponse à cette ouverture souhaitée au monde économique. Il existe un groupe régional Emploi-formation qui pourrait être sollicité : rôle de Pôle-Emploi…. Il y a également une instance composée d’élus qui décident. Il est noté la pertinence de s’appuyer sur les réunions de bassin pour augmenter l’offre de formation. Propositions : développer des formations à la responsabilité sociétale des entreprises (CRESS) et augmenter l’offre de formation : réunions de Bassins VIEILLISSEMENT La question de l’inter-générationnel revient à plusieurs reprises. Il faut croiser les générations. Les associations ont un savoir-faire dans ce domaine, les acteurs commerciaux beaucoup moins. Les personnes âgées sont souvent isolées. Reviens à plusieurs reprises, les questions de l’habitat « adapté, participatif » ou co-location et de la relation d’aide (qui peut apporter quoi, à qui ?) la question également de formation qui en découle directement, l’intérêt des circuits courts dans la consommation de biens et de services. Des actions visant à accroître le lien social et notamment avec des publics en difficulté d’insertion ou de mobilité seraient intéressantes à mener pour répondre aux enjeux du DD (cohésion sociale, …).

SOCIÉTÉ DE LA CONNAISSANCE, CULTURE-ENSEIGNEMENT Le pays s’est doté d’un schéma culturel. Beaucoup d’associations proposent une offre culturelle notamment l’OCCE qui a pour objectif d’apporter la culture dans des lieux éloignés des centres urbains. Propositions Développer l’idée d’éco-responsabilité dans les événements et manifestations culturelles comme le fait déjà le Pays d’Autan. Penser à la création d’une grande manifestation type « festival …) sur le territoire et porté par les associations.

Compte-rendu de l’atelier établi par M. Philippe Rabatel

Atelier n° 3 : EEDD et l’environnement et le développement durable, animé par M. Gérard Molénat Etaient présents : ACHE Anaïs Association pour la Valorisation du Patrimoine Mazamétain BADENAS M-Christine IDRR BLANPAIN Emmanuel « La Pouzaque » BOURDALLE Christine Natures et Sciences CADEILHAN Jean-Yves CPIE des Pays Tarnais DEWILDE Karine Graine Midi-Pyrénées DURAND Philippe Société Tarnaise des Sciences Naturelles JACQUIN Alexandre Communauté d’agglomération de Castres-Mazamet MAILHE Marc Parc Naturel Régional du Haut Languedoc MOLENAT Gérard CPIE des Pays Tarnais WAUTHIER Morgane Natures et Sciences SYNTHESE Participants : - 2 collectivités, - 6 associations - 1 établissement d’enseignement Vis-à-vis de l’inventaire : - Importance de l’exemplarité à l’échelle de lieu et de centre d’accueil, tel celui de la Pouzaque : lieu privilégié de mise en situation pratique des principes du DD, lieu démonstratif, « microcosme » en cohérence avec le DD. Attention à ne pas en faire un stéréotype figé. Il faut que le « vivre le DD puisse s’exporter sur d’autres territoires. - Le territoire du Pays d’Autan est une mosaïque de milieux naturels contrastés, riches et variés sur le plan de la nature : c’est donc un territoire propice à des actions de sensibilisation et d’éducation à l’environnement. - Le territoire recèle de nombreux lieux ressources documentaires, il a donné lieu à une multitude d’initiatives humaines et associatives qui agissent pour l’environnement. Des partenariats inter-associations se mettent en place et il y a une réelle volonté de la part des acteurs associatifs de travailler avec les collectivités et les entreprises. - Réceptivité et mobilisation des collectivités qui mettent en œuvre rapidement des politiques obligatoires (PCET, Plan local de prévention des déchets …,) voire volontaristes (contrat de rivière,…) et des plans d’actions correspondants.

- La sensibilité des acteurs à l’environnement est manifeste – tout le monde s’accorde à parler de l’attractivité, de l’identité, de la notoriété des paysages du Sud du Tarn, mais il y a un écart entre le discours, les intentions et une réelle prise en compte à travers des orientations et des moyens adéquats - Beaucoup trop d’actions sont ciblées scolaires et pas assez orientées vers un public adulte avec toutes la diversité qui le compose. Propositions : - Développer l’accès à des espaces de nature « ordinaire « et de proximité. Faire de ces lieux des espaces pédagogiques de par les pratiques d’entretien respectueuses de l’environnement, leur conception prenant en compte le DD, … - Développer la circulation des informations favorisant une bonne connaissance de l’environnement : base de données collective, plateforme de sites internet,… - Promouvoir la création et l’animation d’un espace de concertation permanent entre acteurs impliqués sur l’Education à l’environnement : prescripteurs, opérateurs, mécènes, … - Renforcer ou construire une offre de formations adaptée aux défis de DD, s’appuyant sur le contexte territorial et qui favorise le partage des enjeux et des connaissances locales. Privilégier le dialogue territorial en amont de la mise en œuvre des procédures et des politiques publiques.

Compte-rendu de l’atelier établi par M. Gérard Molénat

Intervention de M. Alexandre Wodzynski, Directeur du Conseil de développement de l’agglomération de Castres-Mazamet et du Pays d’Autan

Les travaux de réflexion du Conseil de développement portent, de manière générale, sur les défis à relever pour le territoire (réf. : Stratégie Nationale de Développement Durable).

La 1ère étape est transversale. Les travaux de ce jour ont porté sur la sensibilisation/éducation/formation sur chaque défi à relever sous l’égide de la commission de M. Philippe Rabatel. L’étape suivante sera l’objet de la commission « prospective » de M. Michel Berthoumieux (programmes européens, stratégie nationale, régionale et départementale), afin d’inscrire le territoire en phase ou en rupture des grandes tendances. Il s’agit de construire dès 2013, les stratégies territoriales à décliner pour relever chacun de ces défis au profit de ce bassin d’emploi.

Intervention de M. Guy Millan, Président du Conseil de développement de l’agglomération de Castres-Mazamet et du Pays d’Autan

Globalement, le bilan de la journée est satisfaisant. La matinée a été particulièrement significative de ce que le Pays peut faire et je propose de poursuivre de manière exponentielle le travail conduit avec les écoles.

L’après-midi a été studieuse, avec plus de 40 participants répartis en 3 ateliers, qui ont travaillé, contribué à établir un profil territorial de ce qu’est l’Education au développement durable et des actions de sensibilisation/éducation à développer dans les politiques publiques.

Intervention de M. Colin Miège, Sous-Préfet de l’arrondissement de Castres

Il est difficile d’éviter l’inventaire à « la prévert ». Il indique que la crise contribue à sensibiliser la population au développement durable. Si la sensibilisation pour tous est bien avancée, reste que l’éducation est plus difficile à développer. Il recommande de cibler le travail d’éducation sur quelques thèmes : mobilité, énergie notamment.

Le Président de la commission « environnement-développement durable » du Conseil de développement

de l’agglomération de Castres-Mazamet et du Pays d’Autan

Philippe RABATEL