asdepixel#10

10# Juillet > Août 2012

Numéro Spécial Noir & Blanc

Eh oui ! C’est déjà notre 10ème numéro et il fallait bien qu’on marque le coup avec un numéro spécial, d’autant plus lorsqu’on le publie un 14 juillet, jour de fête nationale ! Et pour cette occasion, AS de PIXEL s’est vêtu de Noir & Blanc de la tête aux pieds.à vrai dire, on s’est fixé comme contrainte de réaliser un numéro entièrement en Noir & Blanc parce qu’on trouve ça beau, tout simplement ! Le mariage de ces deux opposés est généralement symbole d’élégance et de raffinement. L’union du Noir et du Blanc est également synonyme de métissage, or AS de PIXEL aime mélanger les cultures, les domaines créatifs et les points de vue de chacun.Vous l’aurez compris, cet été, le feu d’artifice que nous vous proposons depuis maintenant 10 numéros sera en Noir & Blanc !

VINCENT TOULOTTE P/06

TOmahawk P/16

LaURENCE D’ESTIVaL P/28

STUDIO PUTmaN P/36

5

hELmUT NEwTON P/74

ThOmaS PLaETE ET CéCILIa PEPPER P/46

L-mÊmE P/56

LOVE, TaTTOOS & FamILY P/64

AS de PIXeL #10 5

PHOTO / Vincent Toulotte6

VINCENT TOULOTTEVincent Toulotte s’était d’abord orienté vers le 7ème Art en étudiant le cinéma et l’audiovisuel, puis il portera très vite son intérêt vers le médium photographique, cherchant un lien avec la réalisation. Il débute en tant qu’assistant décorateur, ce qui lui donnera le goût de l’objet et la sensibilité du décor, donnant naissance à sa création, à son inspiration. De ses photographies émane une ambiance très proche de celle du cinéma noir français des années 40 en passant par l’expres-sionnisme allemand. C’est donc en termes de mise en scène que ses œuvres sont pensées. Après tout, un film n’est-il pas tout simplement de la photographie en mouvement ? En 2005, Vincent Toulotte remporte le concours Art et Technologie organisé par Dexxon.

Site internet : www.vincent-toulotte.com

7AS de PIXeL #10

�� Un artiste connu qui vous inspire : Il y en a tellement, pour résumer il suffit d’aller aux musées du Louvre, d’Orsay, Jacquemart-André...�� Un artiste moins connu qui mérite de le devenir : Je pense que la reconnaissance est bien plus intéressante que le fait d’être connu

�� Quelle pourrait-être votre devise ?

Créer un objet d’art à la fois décoratif et esthétique. Ne pas résumer une création seulement à un concept physique ou intellectuel


L’ouïe Le goût Le toucher

AS de PIXeL #10 9

L’odorat

La vue

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�� Une personne qui a beaucoup compté pour vous : Mon mentor qui m’a montré ma voie�� Une personne connue que vous admirez : Le Père J’admire l’ouvrier qui se lève tous les matins pour gagner son pain, en ce qui concerne les personnalités connues je n’admire pas particulièrement la personne, je regarde ce qu’elles font et je prends note�� Une phrase culte : « Si tu veux être un génie, travaille, travaille et ne t’arrêtes jamais » Dali�� Un film :

« The element of crime » de Lars von Trier�� Un livre : « Le rire » d’Henri Bergson�� Une chanson : « I’m the slime » de Franck Zappa�� Un voyage : Faire le tour du monde�� Un rêve : Être exposé entre Ingres et Van Eyck au Louvre�� Un cauchemar : Ne plus jamais pouvoir créer�� Une cause à défendre : Ma devise

AS de PIXeL #10 11Sixième sens

PHOTO / Vincent Toulotte12Passion

AS de PIXeL #10 13

Prochainement, la sortie du livre Vincent Toulotte 2004 - 2012, édité par Graphistes associés.

Exposition en Février - Mars 2013 avec l’association La Lune en Parachute à la Plomberie - Épinal.

Exposition au Festival Européen du Nu en Mai 2013 à Arles.

Exposition avec la Galerie Paradis à Marseille, en 2013.

AS de PIXeL #10 15

illustration / Tomahawk16

TOmahawkL’illustrateur Tomahawk aux accents zombiesques vous plonge ici dans son univers en Noir & Blanc peuplé de créatures étranges, apocalyptiques, ou décalées. Son arme de prédilection : la carte à gratter, ainsi qu’une panoplie d’objets pour gratouiller cette surface brute qui révèle un humour noir, trash, qui met les pieds dans le plat. Il continue néanmoins d’expérimenter différentes techniques comme la gravure (sur bois, sur lino et sur cuivre), la peinture (acrylique et aérosol), le Tipp-Ex, ou encore le dessin sur Photoshop. Il est l’auteur d’un premier livre intitulé «Toxique», qui est paru aux éditions du Dernier Cri en 2010.

Site internet : www.twk-artwork.com

AS de PIXeL #10 17


�� Un artiste connu qui vous inspire : Thomas Ott, Eric Drooker entre autres, y’en aurait un bon paquet à citer...�� Un artiste moins connu qui mérite de le devenir : Léonard De Vinci�� Une personne qui a beaucoup compté pour vous : Mon entourage

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AS de PIXeL #10 19

�� Une personne connue que vous admirez : Arf dur... Gustave Doré ?�� Une phrase culte : «Si tu t’pointes encore, tu peux être sûr que tu repars avec la bite dans un tupperware.» Chuck Norris dans « Invasion USA »�� Un livre : « The Frank Book » de Jim Woodring�� Un film : « Running Man » de Paul Michael Glaser�� Une chanson : « Imperivm d’Ictus », c’est une chanson de 40 minutes de Crust. C’est éprouvant, furieux, et apocalyptique, j’adore !�� Un voyage : Berlin m’avait bien plu�� Un rêve : Faire la pochette d’un groupe connu que j’adore, que ce soit dans le métal, le punk, ou le rock�� Un cauchemar : Me retrouver tétraplégique�� Une cause à défendre : Les zombies de tout âge et de tout sexe.

AS de PIXeL #10 21

AS de PIXeL #10 23

Je bosse sur un recueil de mes cartes à gratter pour les éditions du Dernier Cri.Et parallèlement, je continue ma série Los Trashos, qui est un hommage aux cartes Les Crados issues du milieu des années 80. Je les auto-édite en format cartes postales, et un bouquin est en prévision pour septembre 2012, toujours aux éditions du Dernier Cri. J’ai aussi d’autres projets de participation pour des ouvrages collectifs comme Hopital Brut, Alkom’X, ou La Tranchée Racine.Et comme je reste ouvert à toute proposition d’expositions, y en aura peut-être une bientôt !

AS de PIXeL #10 25

AS de PIXeL #10 27

musique / Laurence d’Estival28

Propos recueillis par Arnaud Joseph

LaURENCE D’ESTIVaL

Dans le milieu très masculin du jazz, il est très difficile de percer lorsqu’on est une femme, d’autant plus en étant saxophoniste. Laurence d’Estival en a fait sa force. Oui, un petit bout de femme peut dévoiler un talent immense. Saxophoniste alto, productrice, directrice artistique, professeur de saxophone jazz et musicologue, Laurence a plus d’une corde à son arc et a prouvé aux plus grands noms du jazz qu’elle valait la peine que l’on s’intéresse à elle ! Sa rencontre avec le grand Archie Shepp, pour ne citer que lui, sera un vrai tournant dans sa vie artistique. Elle s’est produite notamment avec lui au New Morning pendant l’année 2000. Dans le courant de l’année 2013, Laurence d’Estival sortira son second album, l’occasion pour ceux qui ne la connaissent pas encore de découvrir son univers à travers ce numéro d’AS de PIXEL.

Site internet : www.myspace.com/laurendprod

Photo : Jean-Jacques Bugat

29AS de PIXeL #10

Photo : Roland Poux

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�� Un artiste connu qui vous inspire : La trilogie Charlie Parker, John Coltrane & Miles Davis�� Un artiste moins connu qui mérite de le devenir : Moi !�� Une personne qui a beaucoup compté pour vous : Il y en a beaucoup, je dirais ma mère quand même, elle a été la première à croire en moi�� Une personne connue que vous admirez : L’écrivaine anglaise Virginia Woolf et l’anthropologue Claude Levi-Strauss


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AS de PIXeL #10

�� Une phrase culte : « Vivons ensemble comme des frères, ou nous finirons comme des fous» Martin Luther King Jr�� Un film : « Little Big Man » d’Arthur Penn�� Un livre : « Le Comte de Monte-Cristo » d’Alexandre Dumas�� Une chanson : « Avec le temps » de Léo Ferré �� Un voyage : Santiago de Cuba�� Un rêve : Aller sur le toit du monde pour admirer les montagnes de l’Himalaya au Tibet �� Un cauchemar : Être privée de liberté de penser�� Une cause à défendre : Qu’il n’y ait plus de frontières entre les pays

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Photo : Jean-Jacques Bugat


33AS de PIXeL #10

Dans mon précédent album « Divine », j’avais un profond désir d’exprimer mes sentiments par des mots avec ma voix. Par contre, avec mon saxophone, j’avais une place de soliste avec des improvisations incantatoires, pour embellir le tout sur des compositions entièrement originales. Il est vrai que ce fut un disque autobiographique où je racontais mes joies et mes peines tout en contemplant les aléas de la vie avec spiritualité et philosophie. Les arrangements avaient été effectués par 3 réalisateurs de styles différents et l’orchestre était formé de plusieurs musiciens interna-tionaux très prestigieux, dont les sons acoustiques appor-taient une couleur Soul/Jazz New Yorkaise !Pour mon nouvel album, j’ai opté pour un langage universel et de laisser le son de mon saxophone prendre toute la place mélodique et harmonique. En fait, le saxophone remplace la voix, il est la continuité de ma voix !!!Alors, j’ai gardé l’idée d’expérimenter en travaillant avec, encore une fois, 3 nouveaux réalisateurs assez hétérogènes, pour obtenir un large champ rythmique. Car dans ce nou-veau projet musical et artistique, j’ai désiré transcender tous les genres musicaux, tout en gardant comme ligne éditoriale mon émotion Jazzistique ! Sortie prévue en 2013.

Mais en attendant, pour les lecteurs qui aspirent à découvrir mon univers artistique, vous pouvez facilement trouver mon premier album « Divine » sur internet, via : Deezer, Amazon, Itunes, YouTube, etc…

Photo : Roland Poux


35AS de PIXeL #10

Correspondance Desk, Collection Entrevue,Bisazza 2008 - Andrée Putman outlined

design / Studio Putman36

Par Cécile Cette

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La carrière d’Olivia Putman démarre en 1987, loin du studio dont elle a la direction aujourd’hui et qui fut créé par sa mère, la designer renommée Andrée Putman. Olivia mène sa carrière de main de maître, reconversion d’usines en ateliers d’artistes, land art, jusqu’à obtenir son premier prix en 1997 (le prix Jardin de Rêve au Festival des Jardins de Saint-Cloud) pour son premier travail à son propre compte. Elle collabore alors, pendant une dizaine d’années, avec le Studio Putman jusqu’à reprendre sa direction artistique en 2007. Sous sa direction, le Studio remporte des concours (Nespresso pour la gamme Ritual Collection), imagine des mobiliers, crée des scénographies... Elle a également organisé, en 2010, la rétrospective « Andrée Putman, ambassadrice du style » à Paris. Le Studio Putman s’est de son côté trouvé une nouvelle ambassadrice, il est aujourd’hui, en effet, tout autant le studio d’Olivia que celui d’Andrée.

Site internet : www.studioputman.com

STUDIO PUTmaN

AS de PIXeL #10

Voie Lactée - Photo : Marc Abel


�� Un artiste connu qui vous inspire : Jean-Michel Basquiat avec qui j’ai eu la chance d’échanger beaucoup de fous rires... �� Un artiste moins connu qui mérite de le devenir : Il y en a tant... être connu est une affaire de chance...�� Une personne qui a beaucoup compté pour vous : Bram Van Velde qui a habité chez mes parents quand j’étais petite et qui m’a appris l’importance du vide et des silences...�� Une personne connue que vous admirez : Prince dont je suis totalement fan...

�� Quelle pourrait être votre devise ?

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39AS de PIXeL #10


Méridienne de la collection Belle étoile imaginée pour l’entreprise italienne de mobilier Serralunga

41AS de PIXeL #10


�� Une phrase culte : « Demain est un autre jour », dernière phrase du livre cultissime « Autant en emporte le vent ». Admirable pour moi car je remets rarement les choses au lendemain...�� Un film : « Le salon de musique » de Satyajit Ray�� Un livre : « Belle du seigneur » d’Albert Cohen �� Une chanson : « Les mots bleus » de Christophe�� Un voyage : Kyoto au Japon �� Un rêve : Un seul, c’est réducteur, j’en ai plein...�� Un cauchemar : Celui de mon enfance... les personnes que j’aime sont montées dans le train... je reste sur le quai.�� Une cause à défendre : L’eau potable pour tous

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Lustre de la collection « Orgue », Maison Lalique

43AS de PIXeL #10

Nikolas Koenigcourtesy Morgans Group


Lampe Orgue chrome Abat-jour gris transparent

AS de PIXeL #10 45

Collection de tissus pour la maison Pierre Frey

Une nouvelle collection pour Lalique, un hôtel près des Champs-Élysées, une collection de bureaux « pour tous »... bref, un petit aperçu de ce qui jalonne ma vie quotidienne, c’est-à-dire un vrai écclectisme dans les projets...

motion / Thomas Plaete & Cécilia Pepper46

Image extraite de « Nimbus Machina » de Thomas Plaete

ThOmaS PLaETE & CéCILIa PEPPER

Thomas Plaete et Cécilia Pepper sont deux jeunes réalisateurs et fondateurs de l’association « Octopus Collective », créée en 2011 suite à une rencontre fortuite dans un fjord norvégien. Thomas a terminé ses études en cinéma d’animation, en 2007, à l’ESAAT à Roubaix et a commencé à travailler très tôt au service de studios de production dans le Nord de la France. Il réalise alors son premier court métrage en 2010 avec «Nimbus Machina». Parallèlement, Cécilia fait une formation de réalisatrice en Angleterre et termine son film de fin d’études en Norvège, nommé « Révolution » et réalisé au fusain. Leurs futurs projets sont liés en partie à leur association basée à Caen. Dans ce numéro spécial, nous ne présentons qu’une sélection de productions faites en Noir & Blanc, bien que l’étendue de leurs réalisations soit plus vaste.

Sites internet : www.cepepper.blogspot.com thopla.blogspot.com

47AS de PIXeL #10


�� Un artiste connu qui vous inspire :

��Un artiste moins connu qui mérite de le devenir :

Cécilia : Hugo PrattThomas : Moebius

Cécilia : Une artiste musicienne, Zeina MokaieshThomas : Un copain musicien aussi, Lokhid

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Animé et réalisé par : Cécilia Pepper

RÉVOLUTION

AS de PIXeL #10 49

Image extraite de « Révolution » de Cécilia Pepper


��Une personne qui a beaucoup compté pour vous :

��Une personne connue que vous admirez :

L’un et l’autre

Cécilia : Le grand Philippe PetitThomas : Steve Zissou

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��Une phrase culte :

Cécilia : « Pourquoi ? »Thomas : « E=mc2 »

��Un livre :

Cécilia : « Siddharta » de Hermann HesseThomas : « Fondation » de Isaac Asimov

�� Une chanson :

Cécilia : « La quête ou une île » de Jacques BrelThomas : « Paint It Black » des Rolling Stones

��Un film :

Cécilia : « Pina » de Wim WendersThomas : « Akira » de Katsuhiro Otomo

AS de PIXeL #10 51

Animé et réalisé par : Thomas Plaete

NIMBUS MACHINA


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��Un voyage :Cécilia : Le grand NordThomas : Le tour du Monde à vélo

��Un rêve :Cécilia : VolerThomas : Rouler sur Mars

��Un cauchemar :Cécilia et Thomas : Facebook

��Une cause à défendre :Cécilia et Thomas : La Vie !

AS de PIXeL #10 53

Tous les deux de retour en France, nous évoluons maintenant au sein de l’association Octopus Collective. Nous travaillons à l’écriture de nos prochain films, mais nous souhaitons aussi créer des liens avec les autres formes de création. « Révolution » est en compétition au Fresh Film Fest à Prague du 29 août au 2 septembre 2012. D’autres projections sont prévues en France et en Europe très bientôt. Pour en savoir plus : cepepper.blogspot.com ! « Nimbus Machina » fait le tour des festivals dans le monde et sera visible sur internet : nimbusmachina.blogspot.com.


55AS de PIXeL #10

mode / L-MÊME56

5757AS de PIXeL #10

L-mÊmECréer était sa passion. Cette passion n’a longtemps été qu’un rêve... puis à partir de ce rêve elle s’est créé une réalité. Et voici que Christina Melfi, créatrice de robes de mariée basée en Suisse, vit depuis 2005 l’aventure L-Même. Son expérience, elle la développe au fil des rencontres avec des professionnels qui partagent sa passion pour la couture, le vêtement, le mariage... Des rencontres avec vous qui contribuez au fil de vos envies à élargir sa conception de La robe de mariée. En cette période estivale, avec tous les mariages qui s’annoncent, L-Même a tourné à plein régime et nul doute que ses créations vont donner des idées à certains couples.

Site internet : www.l-meme.ch

Photos : Janik Althaus

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mode / L-MÊME58

��Quelle pourrait-être votre devise ?

�� Un artiste connu qui vous inspire : Il y en a tellement…Karl Lagerfeld pour la mode, Zucchero pour la musique, Dalí pour la peinture… �� Un artiste moins connu qui mérite de le devenir : Gaspard Proust, bon il est déjà un peu connu, mais je l’ADORE !!!�� Une personne qui a beaucoup compté pour vous : Les questions sont trop difficiles !!! Il y a eu plein d’étapes dans ma vie et à chaque étape il y a eu une personne qui a spécialement compté pour me faire passer à l’étape suivante… comme la plus belle des étapes a été la naissance de mes enfants, je suis obligée de dire mon mari (rires)

59AS de PIXeL #10

mode / L-MÊME60

61AS de PIXeL #10

mode / L-MÊME62

Après les robes de mariées, je me lance dans la décoration d’intérieur, j’adore ça et c’est le moyen que j’ai trouvé pour avoir une chance de revoir mes clientes avec lesquelles j’ai eu un super contact… la fidélisation dans le secteur des robes de mariées, c’est pas trop ça…Dans ces deux secteurs, mon atout est de sentir rapidement jusqu’où je peux emmener les gens, ce qu’il veulent réellement, parfois même sans qu’ils en aient vraiment conscience…

�� Une personne connue que vous admirez : Roger Federer�� Une phrase culte : « Les choses n’ont que l’importance qu’on leur donne »�� Un film : « La vita e bella » de Roberto Benigni �� Un livre : « Petit guide à l’usage des gens intelligents qui ne se trouvent pas très doués » de Béatrice Millêtre �� Une chanson : « Bella senz’anima » de Richard Cocciante �� Un voyage : Istanbul en Turquie�� Un rêve : Je rêve de décorer la maison des clientes qui achètent mes robes de mariées… Ah oui, et aussi d’être cotée en bourse !!! �� Un cauchemar : Être enfermée dans un ascenseur !!! �� Une cause à défendre : La lutte contre les maladies rares. J’ai organisé une soirée « J’ai un don » pour la Fondation Blackswan créée par un ami. L’idée est d’acheter le t-shirt sur www.wwanted.ch et ensuite de se photographier en mettant en avant son don. Mon ami Nito Alvarado (AS de PIXEL #09) est venu chez moi et a photographié chaque invité… J’espère organiser d’autres soirées comme celle-là !!!

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63AS de PIXeL #10

64 portrait / Love, Tattoos & Family

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Dans son quotidien de maman tatouée, Alexandra Bay a connu des expériences bonnes et... moins bonnes. Sa première expérience du tatouage, à l’âge de 17 ans, s’avèrera être le début d’une longue série de recouvrements progressifs de son corps. Aujourd’hui devenue mère d’une petite Emy, la photographe autodidacte constate que le regard porté sur sa maternité reste parfois teinté de préjugés... Les corps transformés par les aplats d’encre ne peuvent être compatibles avec une vie de famille heureuse et saine. Certains a priori persistent... Elle décide alors de travailler sur ce regard subi, en invitant des familles aux parents tatoués à se prêter au jeu du portrait de famille. Pas de théâtralisation ni de mise en scène rocambolesque, mais une simple volonté de rendre hommage à ces familles unies, aimantes et... tatouées !

Site internet : lovetattoosfamily.free.fr

LOVE, TaTTOOS & FamILY

AS de PIXeL #10


AS de PIXEL : Bonjour alexandra, vous êtes l’auteur de «Love, Tattoos & Family», un beau projet photographique à vocation sociologique mettant en scène des familles aux parents tatoués. À quel moment vous est venue cette idée ?

Alexandra Bay : Cette idée a germé suite à des petits évènements qui m’ont démontré qu’être tatoué d’un motif est peut-être devenu très banal dans notre société mais avoir les bras, le visage, les mains ou le cou tatoués reste encore une démarche marginale… Je n’avais jamais été confrontée aux préjugés sur le tatou-age car j’avais une formation artistique et dans mon ancien milieu professionnel, la différence était un atout. C’est lorsque j’ai décidé de quitter le domaine du textile pour intégrer un travail « plus conventionnel » mais qui me permettrait de manger et de vivre ma passion à fond, que j’ai remarqué la différence de mentalité. Donc, j’ai serré les dents en me disant que j’avais ma liberté en dehors de ce périmètre professionnel… Et le deuxième élément déclencheur a été ma grossesse, à 27 ans, il y a eu cette visite humiliante chez l’anesthésiste qui a essayé de me culpabiliser sur une pratique qui était la mienne depuis l’âge de 17 ans… SUITE…

67AS de PIXeL #10

AS de PIXeL #10 69

Elle a eu une telle violence dans le ton de sa voix et a traité « ma culture » avec une telle légèreté, que je me suis sentie méprisée… Non ce n’est pas une mode que l’on regrettera amèrement avec le temps… Au travers du projet des parents tatoués « Love, Tattoos & Family », j’ai eu besoin de revendiquer l’existence de cette culture qui ne s’arrête pas en devenant parent… Mon projet a mûri et j’ai eu envie de rendre hommage à ces familles, véhiculer une image d’eux qui soit positive, vivante, joyeuse. Seulement, l’image ne me suffisait pas, j’avais envie de raconter des bouts de vie et suite à ma rencontre avec Nicolas Kiertzner, j’ai trouvé l’écrivain dont j’avais besoin, une personne non tatouée avec une fine psychologie, qui saurait rédiger des portraits courts mais attachants.

AS de PIXEL : Vous qui êtes une jeune maman tatouée, est-ce avant tout une réponse aux préjugés que certaines personnes ont pu porter à votre égard ?

A.B. : Oui j’ai eu envie de lutter contre les idées reçues mais je me suis rendue compte que c’était surtout mon expérience personnelle et que je ne devais pas me prendre pour un porte-parole. En effet, on ne peut faire de généralités car chaque tatoué à sa propre démarche… Il y a des tatoués qui revendiquent un besoin de provocation vis-à-vis de la société alors que d’autres ont juste besoin d’encrer leur histoire personnelle tandis que certains n’aiment que l’aspect esthétique... on peut trouver tellement d’exemples… C’est vraiment une expérience propre à chacun. Cependant, par rapport à mon ressenti et à mon histoire personnelle, j’avoue que ça a été une vraie satisfaction de réaliser le portrait de ces familles que j’ai trouvé vraiment cultivées et ouvertes d’esprit… c’est en cela que les textes de Nicolas sont importants car ils permettent de découvrir ces bouts de vie et ces personnalités fort intéressantes.

AS de PIXEL : Quelle est la pire réflexion que l’on vous ait dite sur le fait que vous soyez à la fois tatouée et jeune maman ?

A.B. : Il y en a plusieurs et puis j’avoue que mon état d’esprit me permet soit de relativiser, soit de réagir du tac-au-tac… La plus stupide est vraiment la personne qui te voit avec ton bébé de 2 mois et qui te demande « Alors, il est tatoué aussi le bébé… ? » avec un grand sourire d’auto-satisfaction, je ne sais pas si ça se veut « spirituel » mais ça me fait l’effet contraire… Et aussi, les gens qui parlent à haute voix devant toi, comme si tu n’existais pas, en disant « Oh la pauvre quand elle sera vieille, elle sera vraiment moche »… mais est-ce que la vieillesse a un effet beauté pour le corps ?? Si oui, alors ça m’intéresse !!

AS de PIXEL : Quelle est la plus belle réflexion que l’on vous ait faite au sujet de votre projet photographique?

A.B. : Une personne m’a dit qu’elle avait envie de connaître ces parents, d’en savoir plus sur eux. Ça m’a beaucoup touché, cela veut dire que le portrait est réussi ou du moins l’émotion que j’essaie de transmettre au travers de la photo. L’idée étant de ne pas faire du Hartcourt… Au contraire, je veux du vivant, du mouvement ! Cela m’est arrivé que les parents soient gênés au cours d’une séance

… SUITE

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si l’un des enfants ne restait pas tranquille mais ce n’est pas grave car c’est la spontanéité qui suscite l’émotion.

AS de PIXEL : Parmi toutes les anecdotes que ces familles tatouées ont pu vous raconter, laquelle vous a le plus marquée ?

A.B. : J’adore découvrir ces nouvelles familles ! J’ai surtout été marqué par la richesse des parcours, j’ai eu peur, avec mon envie de lutter contre les préjugés, de rendre le discours négatif alors j’ai essayé de retenir surtout le positif ! Chaque parent rencontré m’a toujours livré un parcours de vie palpitant, accompagné d’un discours sincère et d’un véritable amour réfléchi pour la culture du tatouage. J’ai également souhaité représenter des schémas familiaux différents : homoparentale ou adoption.

AS de PIXEL : Vos tatouages ne sont-ils pas la preuve que l’amour, les tatouages et la famille peuvent s’associer à merveille? Dites-nous ce qu’ils représentent.

A.B. : Oui totalement, mes tatouages sont symétriques et représentent l’ambivalence de l’amour. J’ai réalisé cette thématique avec le temps, elle me va bien car je suis une personne passionnée. Il y a des cœurs sacrés, des hirondelles, une enveloppe de l’amour mais également des crânes. Je n’ai pas eu peur de dédier certains de mes tatouages à ma fille ou à mon mari.

AS de PIXEL : En octobre prochain, vous sortirez le livre «Love, Tattoos & Family» aux éditions Black Out, où pourra-t-on se le procurer?

A.B. : Le livre «édition limitée» (100 exemplaires) est en prévente, numéroté et signé, avec ou sans tirage, jusqu’au 4 août 2012 sur Ulule : ulule.com/tattoos.

Sinon il sera disponible dans la boutique en ligne de Black-out ainsi que dans leurs points de vente habituels dont vous trouverez la liste sur leur site : www.les-editions-black-out.com.

71AS de PIXeL #10

73AS de PIXeL #10

À VOIR / Helmut Newton74

Observateur… Helmut Newton regarde, mais ne porte pas de jugement. Ses photographies jouent sur les apparences, mais sans mensonges. Sous son objectif, il capture ce que cette personne « est » à ce moment donné, naturelle, sans pour autant révéler sa véritable personnalité. On peut aduler comme haïr ses provocations, son humour, sa sensibilité, sa vision… mais ses clichés, imprégnés de luxe, de pouvoir et d’argent ne vous laisseront pas indifférents. à la fois choqués, intrigués, excités… un mélange d’émotions, mais une seule vérité : celui d’un sentiment de liberté que vous pourrez goûter tout au long de la rétrospective du photographe au Grand Palais, jusqu’au 31 juillet 2012.

Site internet : www.rmn.fr/helmut-newton

Par Mélanie Launay

hELmUT NEwTON

Main et dollars, Monte-Carlo, 1986 © Helmut Newton Estate

75AS de PIXeL #10


n ne peut que saluer l’initiative du Grand Palais, qui a décidé de rendre hommage à Helmut Newton en lui dédiant la première rétrospective f rança ise depuis sa mort en 2004. En effet, celui qui a créé la plus grande partie de son œuvre

dans notre pays, en travaillant notamment

pour l’édition française de Vogue, ne méritait pas

un plus bel hommage…

Au travers de plus de deux cents images, rétrospective de

ses grands thèmes newtoniens : mode, nus, sexe, humour… Portraits de jet-setter, personnalités « presque » mises à nue, femmes libérées se succèdent et créent un mélange de genres débridé pour mieux comprendre le travail et les secrets de ce grand artiste. Une revue de la société passée au Rayon X pour mieux saisir la profondeur des êtres et les révéler au naturel : celle d’une œuvre émancipée à l’image de ces corps contemporains féminins, où l’œil vif et acéré de cet artiste s’est ingénié à la représenter dans chacun de ses thèmes et de ses formats.

Sous le regard visionnaire du photographe, laissez-vous emporter dans un monde sans hommes, ou la vision fantasmatique d’une société où les femmes ont conquis le pouvoir… Corps dénudé ou vêtu d’un

smoking, la femme se fait « homme » ou tantôt séductrice, dominatrice, athlétique et libératrice, elle est celle qui se satisfait à elle-même. Puis c’est en toute franchise qu’il renvoie à l’élite son image de vulgarité et de vanité au travers de clichés bon chic mauvais genre. Les mises en abyme vous interpellent, vous faisant presque passer pour un voyeur… Tout en contraste, les clichés d’une scène volée deviennent érotiques, certains figés dans le temps, presque glacés vous conduisent dans une quête inatteignable de la perfection… Helmut Newton vous donne sa vision, vous êtes, spectateurs, celui qui donnera votre propre définition.

Ainsi, « luxe, argent et pouvoir » ligne conductrice de cette rétrospective autobiographique de ces mondes qu’il fréquentait, dévoilent la sensibilité hors du commun d’un artiste, d’un homme qui a réussi à saisir l’essence même des rapports sociaux de ces hautes sphères et à la restituer sans aucun cliché…

Enrichit d’archives de presse, ainsi que d’un film réalisé par June Newton, épouse du photographe pendant soixante ans et elle-même photographe sous le pseudonyme d’Alice Springs, cette rétrospective « Newton par Newton » est à découvrir depuis le 24 mars jusqu’au 31 juillet 2012 grâce à des prolongations, Galerie sud-est du Grand Palais, Paris.

« Luxe, argent et pouvoir »

aRT CONTEmPORaINTYPOGRaPhIEBD

Frank et le congrès des bêtes

Auteur: Jim Woodring Éditeur : L’Association

Des images psychédéliques qui sur-gissent, inspirant une vision particulière de la réalité. C’est ça l’effet Woodring. En 2009, Jim Woodring renoue avec les aventures psychédéliques de Frank, réa-lisant Weathercraft dont la version fran-çaise est parue à L’Association en jan-vier 2010. En si bon chemin, il enchaîne avec ce Frank et le Congrès des Bêtes (the Congress of the Animals) qui pousse encore plus loin l’exploration méthodique de cet univers si particulier. La lecture des aventures de Frank, c’est une immersion totale dans un univers onirique, déjanté, halluciné. Un livre qui paraît abstrait et dif-ficile. Mais une fois plongé dans l’univers de Woodring, on prend un réel plaisir à suivre les mésaventures de cet antihéros.

Texte : Sandra de Almeida

Sales caractères Auteur : Simon Garfield Éditeur : Seuil

Times New Roman, Garamond, Arial, Courier, Verdana… L’Art de la Typo-graphie ou bien l’Art d’assembler des caractères mobiles afin de créer des mots et phrases avant des les impri-mer. Cette typographie fait partie de nos jours de notre culture visuelle, avec la fréquention quotidienne des ordinateurs par exemple, qui a popula-risé l’usage des polices de caractères. Dans ce livre «Sales Caractères», Si-mon Garfield, journaliste indépendant et auteur, nous raconte l’histoire de quelques-unes des 100 000 polices de caractères créées depuis l’invention de l’imprimerie. Chaque caractère ren-ferme un destin ! Comme pour le pré-sident des Etats-Unis, Barack Obama dont la police Gotham a contribué à son élection. Texte : Sandra de Almeida

Christopher Wool

Auteur : Hans Werner Holzwarth et Eric Banks

Éditeur : Taschen

Une monographie approfondie de près de 500 pages, à la découverte des si-gnifications et messages de Wool. Un livre riche, composé de nombreuses illustrations de la main de Christopher Wool. Edition limitée à 1000 exemplaires numérotés, signés par Christopher Wool. Intense, brutalement agréable, simple et en même temps franche, l’œuvre de Christopher Wool est bien new-yor-kaise. Si l’artiste avoue être influencé par l’abstrait et le pop art, il transcende totalement cet héritage, jusqu’à le démolir. Toiles typographiées, pièces abstraites réalisées à la bombe et au pochoir, ses créations accrochent le spectateur. Dans ses peintures, typi-quement sèches figurent des répliques de films ou extraits de chansons.


À lire ! À ecouter !80

Gonzales

Solo Piano II Parution : 27/08/2012 Label : Gentle Threat

C’est un phénomène. Grand nom de la musique électro, le musicien canadien Gonzales n’en est pas moins un mer-veilleux compositeur et pianiste. Lui qui s’était essayé à divers styles musi-caux, toujours avec un réel talent, avait déjà sorti un opus entièrement dédié au piano intitulé «Solo Piano» et c’est avec un deuxième volume qu’il débarque dans les bacs. Enchantant, mélodieux, poétique, reposant, beau... les adjectifs ne manqueront pas à votre vocabulaire lorsque vous en parlerez autour de vous avec les yeux qui brillent.

Texte : AS de PIXEL

Oxmo Puccino

Roi sans carrosse Parution : 17/09/2012 Label : Delabel

Primé aux Victoires de la Musique 2010 en tant que meilleur album de musique urbaine avec son dernier album «L’Arme de Paix», sa majesté Oxmo Puccino revient avec son 6ème album «Roi sans carrosse». Le premier extrait de ce nouvel opus “Sucre pimenté” dont le clip a été entièrement réalisé en noir et blanc est disponible sur le web depuis quelques semaines. Les puristes du rap français garderont plutôt en mémoire ses 3 premiers albums, alors que les 2 derniers ont également touché un public plus large et amateur de la langue fran-çaise. La plume d’Oxmo Puccino n’a jamais cessé de s’aiguiser et ce n’est pas ce nouveau projet qui le contredira.

Texte : AS de PIXEL

Jimmy Cliff

Rebirth Parution : 16/07/2012 Label : Sunpower Productions NY, Ltd.

Une fois encore, la superstar du reggae a travaillé avec le producteur renommé et la légende punk Tim Armstrong, qui a produit cet album de 13 titres intitulé «Rebirth». L’album sera disponible le 16 juillet et reçoit d’ores et déjà les louanges de la critique internationale avec ce mé-lange de ska, de rocksteady et de pop. Le magazine musical Mojo annonce même qu’avec ce nouvel opus, «le roi des rois retourne à ses racines». 45 ans après son tout premier album, rien a changé chez Jimmy Cliff, ou presque !

Texte : AS de PIXEL

REGGaERaPPIaNO

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À ;) !82

; )éVéNEmENT

La Maison Christian Lacroix présente sa nouvelle boutique «Mix and Match»

Le premier juin 2012, à l’occasion de la présentation de sa prochaine collection masculine et des Designers Days, s’ouvri-ra la toute nouvelle boutique de la Maison Christian Lacroix installée dans les murs d’une ancienne imprimerie de la place Saint Sulpice à Paris. À l’ouverture seront présentées trois pièces du designer bré-silien Rodrigo Almeida éditées par fate-ditions et créées en collaboration avec Sacha Walckhoff, directeur de la création de la Maison Lacroix. Cette boutique nouvelle génération est pensée comme un lieu d’échange et de partage. Pour les inconditionnels de la Maison, une sélection d’accessoires «vintage» choisis parmi les archives, sera réguliè-rement proposée à la vente au même titre que des créations contemporaines qui viendront animer ce lieu «Mix and Match». Texte : Sandra de Almeida

SCULPTURE

Rodin, la chair, le marbre

Le musée Rodin à Paris organise une exposition exceptionnelle « Rodin, la chair, le marbre ». Pendant les travaux de rénovation de l’hôtel Biron, plus de soixante marbres et maquettes prépa-ratoires, dont plusieurs étant des col-lections privées, sont présentés dans la salle de la Chapelle. Une exposition visible jusqu’au 3 mars 2013. La mise en scène est signée Didier Faustino, artiste et scénographe de talent.Le marbre est considéré comme le matériau le plus proche de la chair : dur et froid ! Il peut donc acquérir une certaine souplesse. On ressent dans les œuvres, l’empreinte de l’artiste (un artiste souvent imité par d’autres).Rares sont les ouvrages consacrés aux marbres de Rodin, alors profitez-en !


PhOTO

Exposition « What Happe-ned Great Britain ».

Le Bal vous plonge dans le monde du photographe Chris Killip, avec l’exposi-tion « What Happened Great Britain ». Une exposition organisée à Guingamp par le centre d’art GwinZegal. Visible jusqu’au 19 août, vous serez transportés dans l’histoire douloureuse de la désin-dustrialisation à travers des images poi-gnantes. Arpentant le quartier ouvrier de Boston, Chris Killip découvre la consé-quence de la désindustrialisation. Des maisons désertées et des rues détruites. Son ami, victime de ce phénomène, lui raconte les détails de l’histoire. Une his-toire qui a bouleversé le photographe, faisant de lui le chroniqueur qui a frap-pé l’Angleterre dans les années 70-90. Depuis, Chris Killip s’est entièrement consacré à l’histoire de son temps, une époque chaotique. Un livre « Seacoal » a été édité chez Steidl, témoignant de l’extraordinaire force documentaire et narrative de ces images.


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aRT CONTEmPORaIN

Première exposition de Christopher Wool

Le Musée d’Art moderne de Paris pré-sente la première exposition de Chris-topher Wool, figure majeure de la scène artistique internationale les plus influents, jusqu’au 19 août. Depuis plus de 30 ans, il explore les territoires de la peinture abstraite par une continuelle interroga-tion : recours à la répétition, application de méthodes de l’art conceptuel et minimal, adaptation d’images photographiques, et travail avec différentes techniques comme le spray, l’encre pour sérigraphie et la reproduction numérique.L’exposition se concentre sur plus d’une trentaine d’œuvres de grand format peintes entre 2000 et aujourd’hui. Des années 2000 qui sont d’ailleurs les an-nées qui ont subits une profonde méta-morphose. Des lignes noires peintes à la bombe ou des clichés d’images sérigra-phiés sur toile – se fait de plus en plus complexe et diffus...


CaRNET DE VOYaGE

Voyage en Auvergne : regard en noir et blanc d’un polonais sur la région

À travers sa collection «Carnets du Mas-sif Central», la maison d’édition clermon-toise Page Centrale donne à voir et à comprendre le territoire du Massif Central sous un angle nouveau, à travers le regard d’auteurs, de photographes et d’artistes contemporains. Cette fois il s’agit d’un carnet de voyage graphique en noir et blanc. Pio Kaliński, linograveur, graphiste et illustrateur, a parcouru l’Auvergne avec un parapluie. Le livre s’ouvre par un texte de Pierre Jourde qui fouille dans ses sou-venirs pour retrouver l’image d’un vieux berger et se son parapluie. Un traitement en noir et blanc inhabituel, surprenant et très graphique. Pio Kaliński utilise lui même une jolie formule : «C’est en noir et blanc et c’est à vous de mettre la couleur avec votre cœur.». Son Monsieur Para-pluie se balade ainsi dans toute la région. Peut-être les croiserez-vous !


PhOTO

Exposition photographique d’Anne Boudard

En vacances, ou bientôt ! Bref, voya-geons ensemble en allant du côté d’une beauté française, l’Ile de Ré, à travers le regard d’Anne Boudard. «Depuis longtemps je promène mon regard sur l’Ile de Ré, et à chaque fois je suis sur-prise de faire de nouvelles découvertes, cette île est une invitation au voyage sans cesse renouvelée, vous passez plusieurs fois au même endroit et à chaque fois tout sera différent, éton-nant, étrange même, mais toujours mer-veilleux, et comme un voyageur au long cours comme Ulysse…». A.B.Entre ciel, terre et mer… laissez-vous fasciner par ces paysages merveilleux grâce aux photographies en noir et blanc de l’artiste. Visible jusqu’au 30 septembre à l’Hôtel Du Vieux Gréement à La Couarde sur Mer.D’autres photos sont aussi exposées sur www.eyesofparis.com


15.05.2006

Sarthe, les origines

L’air est lourd.Le ciel électrique.Les végétaux attendent la pluie.

L’ESCAPADE D’HUGO84

AS de PIXeL #10AS DE PIXEL #10

28.04.2004

Rouen,forêt en à-pic

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Une aspiration des Lointains,correspondances d’espaces.

Photos : hugo hébrard

ours + remerciements86

aS de PIXEL #10www.asdepixel.com

Directeur de la publication :Romain [email protected]

Directeur artistique :Jean-Noël [email protected]

Maquette : Romain HACQUARDJean-Noël GAUTHIER

Webmaster :Mathias FREY

Rédacteurs :Charlotte BASQUINCécile CETTESandra DE ALMEIDAMélanie LAUNAY

Couverture : Studio Putman - Lustre de la collection « Orgue », Maison Lalique

Artistes AS de PIXEL n°10 : Vincent Toulotte, Tomahawk, Laurence d’Estival, Thomas Plaete et Cécilia Pepper, Alexandra Bay - Love Tattoos & Family, Studio Putman, L-Même, Helmut Newton.

Remerciements : Mathias Frey, Mélanie Launay, Cécile Cette, Sandra de Almeida, Charlotte Basquin, Agence Ex’Céterra, Red Makizart, Julien Bellot, Clément Duquenne (yes Papa !), Hugo Hébrard, Laurence d’Estival, Florian Adam, Jean-Bernard Chardel, Solidarité Sida, Sébastien Grandin du Studio Putman.

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Michael Jackson

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