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Ariadne auf Naxos RICHARD STRAUSS FESTIVAL D’AIX-EN-PROVENCE DU 4 AU 24 JUILLET 2018

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Ariadne auf Naxos RICHARD STRAUSS

FESTIVAL D’AIX-EN-PROVENCE DU 4 AU 24 JUILLET 2018

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70e édition du Festival

Ce Festival d'Aix-en-Provence célèbre cette année sa 70e édition. Cet anniversaire m'offre l'occasion de rendre hommage aux générations d'artistes, de professionnels, de techniciens et de mécènes du monde entier qui ont forgé l'identité du Festival et qui l'ont fait vivre, tout au long de ces décennies, à travers un formidable travail de coopération. Je pense notamment au grand metteur en scène Patrice Chéreau dont les productions auront marqué l'histoire du Festival.

La programmation de cette 70e édition sera fidèle à ce qui fait la force et la singularité de la manifestation depuis sa création. Les plus grands compositeurs y seront à l'honneur : Mozart bien sûr, qui a toujours occupé une place singulière à Aix, sera présent avec La Flûte enchantée, sous la direction musicale de Raphaël Pichon et mise en scène par Simon McBurney ; de même que Richard Strauss, avec son Ariane à Naxos ; ou encore Sergueï Prokofiev avec L’Ange de feu. La programmation fera aussi la part belle à l'audace et à la diversité, avec la création mondiale Seven Stones, ou encore l'opéra Orfeo & Majnun qui réunit des compositeurs de trois nationalités et mêle les langues arabe, anglaise et française. Fidèle à sa tradition, le Festival dressera également des ponts avec le bassin méditerranéen et ses artistes émergents, grâce au réseau Medinea ou à l'Orchestre des Jeunes de la Méditerranée. Enfin, comme toujours, le public sera au cœur du Festival et même invité à y jouer sa part, à travers l'opéra participatif Orfeo & Majnun.

Nous fêtons par ailleurs cette année un autre anniversaire, que je tiens aussi à saluer : celui de l'Académie du Festival, qui célèbre ses 20 ans d'existence. Je veux rendre hommage aux missions remplies par ce centre de perfectionnement vocal et instrumental, qui offre un espace de travail, d'expérimentation et d'ouverture aux jeunes artistes en voie d'insertion dans le milieu professionnel, et qui forme également des médiateurs. À travers l'Académie, le Festival réaffirme la transmission comme l'une de ses valeurs cardinales.

Cette édition 2018 sera enfin l'occasion de célébrer le travail extraordinaire accompli par Bernard Foccroulle, qui transmettra le témoin de la direction à Pierre Audi à la fin de l'été et qui signe avec cet anniversaire sa dernière édition. Je tiens à le saluer et à le remercier chaleureusement pour son engagement, son exigence constante, ses paris multiples et ses prises de risque durant ses années passées à la tête du Festival. Je remercie également toutes les équipes et tous les partenaires, publics et privés, qui rendent ce moment d'enchantement possible année après année.

Je vous souhaite à tous un très beau Festival.

Françoise NyssenMinistre de la Culture

L'est une année particulière pour le Festival d'Aix. Elle est marquée par un double événement. D'abord un anniversaire, ensuite un départ.

Un anniversaire, parce qu'en 1948, à la sortie de la guerre, Gabriel Dussurget – mélomane averti – eut l'idée géniale de créer un festival d'art lyrique à Aix-en-Provence. Depuis 70 ans, chaque été, le cœur de la ville continue de battre au rythme de la scène mythique

de l'Archevêché.

Que serait Aix aujourd'hui sans ce prestigieux rendez-vous musical ? Soixante-dix années se sont écoulées à façonner la renommée du Festival, à faire rayonner la ville au-delà des frontières de l'Hexagone. Mais aussi à partager l'excellence en s'ouvrant – dans une histoire plus récente – à de nouveaux publics.

Un départ, ensuite, puisque Bernard Foccroulle, directeur du Festival depuis 2007, signe ici sa dernière programmation. Il l'a fait jusqu'au bout avec le professionnalisme et les qualités humaines que chacun lui connaît.

Je tiens à le remercier pour le travail accompli et les magnifiques souvenirs d'opéras qu'il nous laisse derrière lui. Son formidable parcours aixois ne connaît aucune fausse note et son talent aura marqué bien plus qu'une décennie aixoise, le monde de l'art lyrique en général. Je sais qu'il va maintenant se consacrer à des projets plus personnels, notamment l’interprétation et la composition, ses deux passions.

Une très belle page du Festival d'Aix se tourne cette année. À 70 ans, il s’apprête à prendre un nouveau départ.

Maryse Joissains MasiniMaire d'Aix-en-ProvencePrésident du conseil de territoire du Pays d'Aix

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ès l'origine, l'opéra s'est tourné vers les mythes antiques – Orphée, Ariane, Didon, les récits de la guerre de Troie – non par souci passéiste, mais parce que ces récits immémoriaux continuaient à parler aux êtres humains des temps modernes. De la même manière que le chant est un moyen « détourné », sublime, de dire le réel et de décrire les passions humaines, les mythes offrent un réservoir inépuisable de récits qui, venant de temps immémoriaux, nous atteignent de plein fouet, avec toute la violence des situations

paroxystiques, des destins contrariés, des conflits insolubles, des passions les plus aiguës.

Les amours à l'opéra sont rarement des fleuves tranquilles : on ne peut qu'être frappé par la force et la diversité des figures féminines qui traversent cette édition, de l'archétype de la femme abandonnée (Didon) ou perdue (Eurydice, Layla), à l'incarnation de la fidélité (Ariane) ou de l'amour libre (Zerbinetta). L’Ange de feu nous révèle une héroïne fascinante, condamnée pour sorcellerie dans un Moyen Âge pas si lointain ; Seven Stones suit le parcours éperdu d'un homme coupable du meurtre de la femme qu'il aimait, un homme à la recherche du pardon. Seul Mozart parvient à réconcilier le féminin et le masculin dans La Flûte enchantée, mais à l'intérieur d'un univers dominé par le patriarcat... Dans le cadre du débat actuel sur la place faite aux femmes dans notre société, il ne sera pas inutile d'interroger le cadre social, idéologique et philosophique qui a vu naître ces œuvres d'art et qui a contribué à diffuser largement ce point de vue essentiellement masculin sur la féminité.

Cette année 2018 nous permet aussi de célébrer les vingt ans de notre Académie. Celle-ci a profondément transformé le Festival qui, sans rien perdre de sa vocation initiale, s'est enrichi, rajeuni, diversifié. Il est devenu un pôle incontournable de la création lyrique, il a accueilli, formé et accompagné des dizaines de créateurs et créatrices, et des centaines de jeunes interprètes.

Parallèlement, l'Académie a participé à l'évolution des activités de Passerelles, notre département éducatif et socio-artistique qui a, depuis 2007, développé des actions de médiation et des créations participatives en partenariat avec des centaines d'écoles et d'associations, ainsi que des milliers de jeunes et d'adultes de toutes origines.

Orfeo & Majnun constitue sans doute l'aboutissement de ces axes de travail qui n'ont cessé de nous porter au cours de ces années : création, participation, dialogue interculturel, coopération européenne. Ce projet ambitieux qui associe parade urbaine et opéra en plein air aura galvanisé les énergies de centaines et de milliers de personnes participantes, amateurs et professionnels, dans le cadre festif et collégial de Marseille-Provence 2018.

À toutes celles et tous ceux qui nous ont accompagnés et soutenus tout au long de ces années, responsables politiques, mécènes, spectateurs et spectatrices, je voudrais dire un immense MERCI !

Bernard FoccroulleDirecteur général du Festival d’Aix-en-Provence

Un Festival aux résonances très actuelles

DL’édition 2018 est exceptionnelle à plus d’un titre : le Festival d'Aix-en-Provence célèbre ses 70 ans, son Académie fête ses 20 ans, et les services éducatif et socio-artistique Passerelles sont à pied d’œuvre depuis déjà 10 ans. L’excellence artistique est, une fois de plus, au rendez-vous avec une programmation audacieuse où les opéras de Mozart, Strauss, Purcell et Prokofiev, ainsi que deux créations se partagent l’affiche. L’une d’entre elles, Orfeo & Majnun, sera donnée

gratuitement sur le cours Mirabeau. Une offre foisonnante complétée par 23 concerts auxquels prennent part des artistes emblématiques de l'Académie.Pour sa 6e édition, Aix en juin propose plus de 25 manifestations dans la ville comme dans la région et poursuit ainsi sa politique d’ouverture et d’ancrage dans le paysage culturel régional. Ce prélude au Festival réunit plus de 17 000 spectateurs autour de 270 jeunes artistes au rang desquels figurent les Lauréats HSBC de l’Académie dont on peut admirer le talent à Aix-en-Provence et alentours.Les enjeux de formation et de transmission restent primordiaux comme en témoignent les actions menées par l’Académie, par l’Orchestre des Jeunes de la Méditerranée et, plus localement, par Passerelles. Le Festival est largement diffusé grâce aux retransmissions de nos partenaires Arte et Arte concert, France Musique et France Télévision, auxquelles s’ajoutent des projections gratuites à Aix-en-Provence et ses alentours ainsi que dans le monde.Poursuivant son expansion à l’étranger, les productions du Festival tournent sur les scènes du monde entier. Les deux réseaux que le Festival anime – celui d’enoa en Europe et celui de medinea en Méditerranée – font de lui un acteur influent [et engagé] sur la scène internationale. La part du mécénat occupe une place de taille dans le financement du Festival. Je remercie tous les mécènes, particuliers et entreprises, au premier rang desquels Altarea Cogedim, partenaire officiel du Festival. J’exprime enfin toute notre gratitude pour leur soutien renouvelé au ministère de la Culture, à la Mairie d’Aix-en-Provence, à la Métropole Aix-Marseille-Provence et au Territoire du Pays d’Aix, au Conseil départemental des Bouches-du-Rhône et au Conseil régional Provence-Alpes-Côte d’Azur.

2018 constitue la dernière programmation de Bernard Foccroulle, directeur général du Festival, qui achève ici son troisième mandat.Je souhaite remercier chaleureusement Bernard Foccroulle pour le travail qu’il a accompli depuis 12 ans à la tête de notre Festival. Son enthousiasme, son imagination, son pouvoir de conviction, son esprit d’équipe ont permis au Festival de progresser aussi bien sur le plan de l’excellence artistique que du développement des publics. Pour succéder à Bernard Foccroulle, la ministre Audrey Azoulay, les collectivités territoriales et moi-même, avons choisi en juin 2016, Pierre Audi directeur de l’Opéra d’Amsterdam. Pierre Audi prendra ses fonctions comme directeur général du Festival d’Aix-en-Provence le 1er septembre 2018 ; depuis 18 mois en tant que directeur délégué il prépare les programmations des saisons 2019 – 2020 – 2021 en liaison avec le Conseil d’Administration et moi-même. Le 1er juin 2018, le Conseil d’Administration a choisi comme nouveau Président Paul Hermelin. Je me réjouis tout particulièrement de ce choix. Par sa personnalité, par ses attaches avec la Provence, par son goût de l’opéra, par sa réussite à la tête d’un des groupes les plus prestigieux du CAC 40, Paul Hermelin devrait encore amplifier le succès de notre Festival.

Bruno RogerPrésident d’Honneur du Festival d’Aix-en-Provence

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Nouvelle production du Festival d'Aix-en-Provence En coproduction avec Théâtre des Champs-Élysées, Théâtres de la Ville de Luxembourg,Finnish National Opera and Ballet, Royal Danish Opera, Gran Teatre del Liceu

Éditeur de la partition : Boosey & Hawkes

Spectacle en allemand surtitré en français et anglais | 2h40 entracte comprisThéâtre de l'Archevêché | 4, 6, 9, 11, 14 et 16 juillet 2018 | 22h

Retransmis en direct sur et le 11 juillet et en différé sur et ClassicAllTV*Anciens et anciennes artistes de l’Académie

RICHARD STRAUSS (1864-1949)

Direction musicale Marc Albrecht

Mise en scène Katie Mitchell

Décors Chloe Lamford

Costumes Sarah Blenkinsop

Lumière James Farncombe

Dramaturgie Martin Crimp

Responsable des mouvements Joseph W. Alford

Répétitrice de langue Miriam Kaltenbrunner

Assistant à la direction musicale Walter Althammer

Chefs de chant Mathieu PordoyGary Matthewman

Assistantes à la mise en scène Lily Mc Leish, Heather Fairbairn*

Assistante aux décors Alejandra Gonzalez

Assistante aux costumes Nathalie Pallandre

La Prima Donna / Ariane Lise Davidsen*

Le Ténor / Bacchus Eric Cutler

Zerbinetta Sabine Devieilhe*

Le Compositeur Angela Brower

Le Maître de musique Josef Wagner

Le Maître à danser Rupert Charlesworth*

Arlequin Huw Montague Rendall

Brighella Jonathan Abernethy*

Scaramuccio Emilio Pons

Truffaldino David Shipley

Naïade Beate Mordal*

Dryade Andrea Hill*

Écho Elena Galitskaya*

Un officier Petter Moen*

Un perruquier Jean-Gabriel Saint Martin*

Un laquaisSava Vemić

Le MajordomeMaik Solbach

L’Homme le plus riche de Vienne Paul Herwig

Sa FemmeJulia Wieninger

Orchestre Orchestre de Paris

Ariadne auf NaxosAriane à Naxos

OPÉRA EN UN ACTE PRÉCÉDÉ D’UN PROLOGUE LIVRET DE HUGO VON HOFMANNSTHALCRÉÉ LE 4 OCTOBRE 1916 AU HOFOPER DE VIENNE

DIALOGUES ADDITIONNELS DE MARTIN CRIMP, TRADUITS PAR ULRIKE SYHA

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Vue d’ensemble

n 1911, au lendemain de la création du Chevalier à la rose, le compositeur allemand Richard Strauss et le poète viennois Hugo von Hofmannsthal sont désireux de renouveler leur collaboration. Hofmannsthal propose à Strauss d’écrire une adaptation du Bourgeois gentilhomme de Molière. Il s’agirait de traduire et de resserrer la pièce française, et d’y introduire un opéra sur le sujet mythologique d’Ariane abandonnée sur l’île de Naxos, en lieu

et place du grand Ballet des nations final sur une musique de Lully – cet ouvrage lyrique serait présenté comme une création du Maître de musique de Monsieur Jourdain et mêlerait le genre tragique au genre bouffon. La création de l’œuvre a lieu le 25 octobre 1912 au Théâtre de la Cour de Stuttgart, mais elle se solde par un échec : la soirée est trop longue. Les deux artistes vont néanmoins remettre leur ouvrage sur le métier. Renonçant à la pièce de Molière, ils la remplacent par un Prologue dans les coulisses d’Ariane. C’est dans cette nouvelle version qu’Ariane à Naxos est créée le 4 octobre 1916 à l’Opéra de Vienne, rencontrant un succès immédiat qui ne s’est jamais démenti depuis lors. Aujourd’hui encore, Ariane à Naxos est l’un des rares ouvrages du XXe siècle qui se soit bien implanté dans le répertoire des opéras du monde entier. Avec son orchestre de chambre et sa coloration mozartienne, il a tout naturellement trouvé sa place au Festival d’Aix où il a été représenté en 1963, 1966 et 1986. À l’été 2018, il est de retour dans une nouvelle mise en scène de Katie Mitchell, dirigée par Marc Albrecht.

Dans la deuxième décennie du XXe siècle, le style des opéras de Richard Strauss évolue vers une forme de néo-classicisme qui se souvient de Mozart. Ariane à Naxos, par sa genèse rattachée à Molière, regarde même vers le XVIIe siècle, ce dont certaines danses de la partition et le décorum du livret conçu par Hofmannsthal portent le souvenir. Toutefois, sa manière d’opposer les genres buffa et seria est davantage en lien avec les catégories du XVIIIe siècle. Strauss en profite pour confronter des musiques très contrastées : danses aux tournures populaires pour les masques italiens, vertiges wagnériens pour le duo d’Ariane et Bacchus, berceuse schubertienne pour les Nymphes, grand air à coloratures pour la scène de Zerbinetta. Dans le Prologue, Strauss use d’un « style de conversation » extrêmement souple et expressif, son orchestre de chambre commentant et animant des dialogues d’une grande théâtralité, cristallisés autour de la figure attendrissante du Compositeur, rôle confié à une femme en travesti. Si Strauss peut, à travers cette œuvre, faire preuve de son savoir-faire théâtral et de sa versatilité stylistique, Hofmannstahl est aussi à même d’y développer un de ses thèmes de prédilection, celui de la fidélité opposée à la métamorphose : dans son livret, la vie impose l’oubli et la transformation à Ariane comme au Compositeur du Prologue.

Argument

Prologue Dans le palais de l’homme le plus riche de Vienne, on dresse une scène et des coulisses. Le Maître de musique interpelle le Majordome pour lui faire part de sa consternation : il a appris qu’une troupe italienne de commedia dell’arte devait improviser une farce après la représentation de l’opera seria Ariane à Naxos, composé par son élève pour les festivités du soir. Le Majordome lui fait comprendre qu’on ne saurait discuter le désir de son maître, lequel a commandé et payé la nouvelle œuvre. Le jeune Compositeur s’approche du Maître de musique en faisant d’ultimes recommandations aux musiciens. Lorsqu’il aperçoit Zerbinetta dans une loge, son vieux Maître est obligé de lui apprendre la mauvaise nouvelle : on jouera une farce après son opéra. Le Compositeur s’emporte, et la tension monte encore lorsque la Prima Donna qui doit chanter le rôle d’Ariane aperçoit Zerbinetta… Mais le brouhaha des coulisses est interrompu par l’arrivée solennelle du Majordome, qui vient annoncer un nouvel ordre de son maître. Afin que le feu d’artifice prévu puisse être tiré à 21 heures précises, la bouffonnerie ne sera pas représentée comme un épilogue ni comme un prologue, mais en même temps que l’opera seria ! L’annonce fait l’effet d’une bombe. Le Ténor et la Prima Donna sont scandalisés, les Italiens amusés, le Compositeur anéanti. Ce dernier s’emporte contre le Maître de ballet de la troupe italienne, qui lui recommande des coupures. Chacun de son côté, la Prima Donna et le Ténor intriguent pour que l’on coupe dans la partie de l’autre. Lorsque le Compositeur entend Zerbinetta résumer le canevas à ses acolytes à sa manière (« une princesse a été plaquée par son fiancé, et son prochain amant n’est pas encore arrivé »), il tente de rendre la coquette sensible aux subtilités symboliques de son œuvre. Elle ne tarde pas à lui faire des confidences enamourées : tout le monde la croit frivole, mais en réalité elle dissimule une âme plus sensible qu’il n’y paraît… Sous le charme, le Compositeur en oublie ses tracas et vante le pouvoir de la musique. Mais les invités arrivent : tout le monde se prépare à entrer en scène.

OpéraSur l’île de Naxos, trois nymphes (une Naïade, une Dryade et Écho) s’inquiètent de voir Ariane se lamenter sans cesse depuis qu’elle a été abandonnée sur cette rive désertique par son amant Thésée. La voilà qui s’éveille en gémissant. Elle n’attend plus qu’Hermès, le messager de la mort, afin qu’il l’emmène sur son noir vaisseau. Zerbinetta et sa troupe de masques (Arlequin, Brighella, Scaramuccio et Truffaldino) tentent de la divertir de ses malheurs par une sérénade, puis par une danse, mais rien à faire. Zerbinetta demande alors à ses compagnons qu’ils la laissent seule avec Ariane. Elle lui fait part de son expérience des hommes : ainsi font-ils tous. Mais Ariane ne l’écoute guère. Zerbinetta se met alors à méditer sur sa propre conduite avec les hommes : chaque fois elle croit n’appartenir qu’à un seul, mais déjà son cœur vagabonde ; c’est comme si elle était à chacun fidèle. Après cet aparté, Arlecchino revient courtiser la belle, et bientôt ses trois autres comparses rivalisent de séduction. S’ensuit un amusant chassé-croisé à l’issue duquel Zerbinetta choisit Arlequin, au grand dam des trois autres ! Alors que les masques se retirent, les nymphes annoncent l’arrivée d’un jeune dieu sur un bateau, qui appelle Circé : c’est Bacchus, à peine échappé des bras de l’enchanteresse. En entendant sa voix, Ariane croit qu’il est le messager de la mort. Mais à son entrée, un trouble la saisit. Lui-même est transporté à la vue d’Ariane, qu’il prend pour une magicienne. L’un et l’autre se sentent mutuellement transformés et, sans savoir ce qui lui arrive vraiment, Ariane accepte de suivre Bacchus. Musique triomphale. Zerbinetta réapparaît alors : n’avait-elle pas vu juste ?

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La légèreté sans la superficialité ENTRETIEN AVEC MARC ALBRECHT, DIRECTEUR MUSICAL

Vous êtes rompu au répertoire straussien, mais c’est la première fois que vous dirigerez un opéra au Festival d’Aix-en-Provence. Qu’est-ce que cela vous fait de vous retrouver dans la fosse de sa scène historique ? J’ai vraiment hâte de faire de la musique et du théâtre dans ce lieu légendaire ! Et puis, avec Ariadne, Strauss s’est plus que jamais laissé aller à son inclination pour le génie du lieu, à savoir Mozart. J’espère donc que la magie de cet endroit singulier sera aussi une source d’inspiration pour notre production afin d’atteindre l’essence même de toute comédie : la légèreté sans la superficialité.

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Après s’être adonné à de grands ouvrages de l’envergure d’Elektra et de Salomé, Richard Strauss conçoit Ariadne auf Naxos : un ouvrage de chambre, un opéra sur l’opéra, sorte de préfiguration de Capriccio reposant sur le questionnement « Prima la musica, o prima le parole ? » (Qu’est-ce qui a la primauté à l’opéra, la musique ou le mot ?). En quoi Ariadne auf Naxos se démarque-t-il des autres opéras de Strauss ? Après les excès sonores de ces deux opéras composés antérieurement, qui exigeaient un orchestre d’une taille mégalomaniaque allant jusqu’à cent vingt instrumentistes, Strauss prend ici une tout autre orientation. Comme on en trouve déjà la préfiguration dans Le Chevalier à la rose, c’est l’idéal mozartien, et par conséquent la musique de chambre, qui accapare toute son attention – mais évidemment dans une variante ironique. À la virtuosité toujours quelque peu égocentrique des chanteurs sur la scène, répond l’éloquence non moins débordante et virtuose d’un orchestre composé exclusivement de solistes. Dans ce jeu, « charité bien ordonnée commence par soi-même » et chacun est toujours un peu trop imbu de l’importance de son propre rôle. On trouve donc déjà dans l’interaction même entre toutes ces dive et tous ces divi un capital humoristique et c’est ce que nous voulons aussi donner à entendre.

Comment la partition d’Ariadne auf Naxos parvient-elle à conjuguer culture populaire et grand art, tragédie et comédie, humour et solennité, Zerbinetta et Ariadne?Il y a un clin d’œil ironique permanent dans cette partition. Rien n’y est ce qu’il paraît être : c’est un jeu de masques musicaux ! Et Strauss se sert de l’injonction pour le moins absurde du mécène de représenter les deux œuvres simultanément, afin d'élaborer un collage virtuose de types d’expressivité contrastés. Ainsi, le pathos des scènes avec Ariane est tout aussi délibérément exagéré que les coloratures de l’insouciante Zerbinetta. De même que les ensembles de comédiens qui viennent se glisser avec désinvolture anticipent déjà le style des Comedian Harmonists1. Quant à la chanson d’Arlequin, qui n’est autre qu’une parodie du « Voi che sapete » de Chérubin dans Les Noces de Figaro de Mozart, elle est reprise par Écho, l’une des trois Nymphes, qui la chante sans vraiment en avoir conscience. Ce sont toutes ces transitions, passant du buffa au seria et inversement, qui rendent cette partition si séduisante.

L’instrumentarium d’Ariadne auf Naxos se révèle atypique. Certains instruments entretiennent même un lien privilégié avec tel ou tel personnage…En inventant pour Ariadne cet orchestre de chambre composé de solistes, Strauss s’aventure dans un territoire pour lui encore vierge. Avec ce nouveau style de composition, Wagner semble être définitivement dépassé – quand bien même la scène de Bacchus, à la fin de l’opéra, lui fait clairement référence. Comme jadis le Hammerklavier dans les opéras de Mozart, le piano se voit attribuer dans Ariadne un rôle important. Il est associé à la sphère de Zerbinetta et de ses comédiens et, dans le grand air de bravoure, il acquiert quasiment la fonction d’un personnage agissant. Au cours du Prologue, ce sont les sonorités de la harpe qui enrobent de façon évocatrice les attitudes de la Prima Donna/Ariadne, tandis que, plus tard dans l’Opéra, c’est l’harmonium qui souvent l’accompagne, tel un habit de deuil, avec une propension pour les tonalités tragiques. Strauss s’autorise même une facétieuse autocitation au milieu du Prologue : le robuste solo de timbales de Also sprach Zarathustra vient donner à l'entrée en scène du personnage pédant du Majordome une pompeuse élégance.

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À partir du Chevalier à la rose, Richard Strauss revient à la tradition viennoise des opéras mozartiens du XVIIIe siècle. Le rôle travesti du Compositeur renvoie d’ailleurs aussi bien à Octavian qu’à Chérubin ; Zerbinetta a un air de Despina dans Così fan tutte. Mais Ariane fait également penser à Brünnhilde attendant Siegfried, si bien que Le Ring de Wagner n’est jamais très loin non plus…Dans la dernière scène en tout cas les réminiscences wagnériennes sont très manifestes et elles expriment là encore une intention humoristique. On se croirait parfois au dernier acte de Siegfried – Strauss en a même copié la longueur excessive ! Et nous n’avons ici aucun mal à comprendre la Prima Donna qui, dans le Prologue, se plaignait des trop nombreuses notes aiguës du Ténor… Pour maîtriser cette scène sur le plan sonore, Strauss a recours à différentes astuces : ainsi, ce n’est qu’au finale que les trente-six musiciens du petit orchestre joueront en tutti, et c’est à ce moment seulement que les cuivres et les percussions (autres que les timbales) interviennent pour la première fois. Les redoublements d’octaves aux cordes produisent un son plus épais, pour ainsi dire « gonflé ». On ne sera d’ailleurs pas étonné que la tonalité, elle aussi, joue ici un rôle de citation : le rideau tombe, comme au Crépuscule des dieux, dans le ton de mi majeur.

Propos recueillis par Aurélie Barbuscia

1. Sextuor vocal allemand célèbre dans toute l’Europe pendant l’entre-deux-guerres. Son répertoire mêlait chansons, opérette et comédie musicale dans des arrangements aux harmonies raffinées, interprétés avec une grande élégance vocale.

Ruth Amarante in Blaubart, choreography Pina Bausch © Maarten Vanden Abeele12 13

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Le choc des mondes et des culturesENTRETIEN AVEC KATIE MITCHELL, METTEUSE EN SCÈNE

Avant d’accepter la mise en scène d’un opéra, vous tâchez toujours d’en écouter la musique, vous vous intéressez à ses sonorités comme à ses mouvements en faisant initialement abstraction de toute dimension narrative. Quels aspects musicaux d’Ariane à Naxos vous ont-ils séduite ? J’apprécie tout particulièrement l’interaction entre les rôles parlés et les rôles chantés dans le Prologue, mais aussi l’aspect mélancolique de la musique d’Ariane dans la seconde partie. Au-delà de la musique, l’intérêt de cet opéra réside dans l’idée du méta-cadre. Nous sommes plongés dans la demeure d’un homme fortuné, où deux troupes doivent se partager l’affiche pour jouer l’une un opéra sur le mythe d'Ariane, et l’autre une comédie-ballet. Le commanditaire ordonne que ces deux productions soient jouées non pas l’une après l’autre mais simultanément, et je suis très enthousiaste à l’idée de recréer l’univers de ce riche individu parallèlement aux spectacles qui sont donnés sous son toit.

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Le mécène commanditaire (l’homme le plus riche de Vienne) s’exprime exclusivement par l’entremise de son Majordome (Diabolus ex machina). Vous avez pourtant choisi de faire apparaître sur scène ce mécène. Qu’est-ce que sa présence physique est susceptible d’apporter à l’action ? Nous avons décidé de faire apparaître le personnage du mécène après avoir étudié la genèse de l’œuvre. Dans la version originelle datant de 1912, la représentation d’Ariadne auf Naxos suivait une adaptation du Bourgeois gentilhomme de Molière. Monsieur Jourdain, le « bourgeois gentilhomme » lui-même, était le commanditaire de l’opéra ; il y assistait et le commentait. Dans la deuxième version, Monsieur Jourdain a été remplacé par « l’homme le plus riche de Vienne », qui transmet ses instructions par la voix de son majordome, le Haushofmeister. Mais contrairement à Monsieur Jourdain, il ne semble pas assister au spectacle qu’il a commandité. Nous avons donc décidé d’explorer cette idée et de rendre sa présence manifeste, comme l’était celle de Monsieur Jourdain dans la première version. Par ailleurs, on souligne souvent la principale difficulté que cette œuvre présente à un metteur en scène, et qui consiste précisément à relier ses deux parties dans une trame cohérente. Dans notre approche, la maison et le personnel du mécène (ainsi que le mécène lui-même et son épouse) sont présents tout au long de la seconde partie. Le fait de voir cet homme assister à l’opéra et à la comédie-ballet qu’il a lui-même commandités nous permet d’interroger la relation entre l’opéra et ses mécènes.

Quels sont pour vous les points forts et les faiblesses du livret d’Hofmannsthal ? Que reste-t-il du Bourgeois gentilhomme de Molière dans cette seconde version ?La grande force du livret d’Hofmannsthal réside dans l’humour et le brio du Prologue, auxquels Strauss répond avec beaucoup de panache. Son principal défaut – du moins dans la deuxième version – est la rupture de situation : puisque l’opéra est censé être joué pour le mécène, la deuxième partie n’est plus ancrée à la première. En lisant attentivement leur correspondance, Martin Crimp a relevé les tensions entre Hofmannstahl et Strauss à ce sujet. Strauss souhaitait que la fin du livret reprenne des personnages du Prologue, mais Hofmannsthal y était réticent.

La mise en abyme que l’opéra Ariane à Naxos propose, cette image pirandellienne du théâtre dans le théâtre, ainsi que la dimension de «  théâtre de troupe » avec dix-sept chanteurs /comédiens sur scène sont certainement des éléments grisants pour la femme de théâtre que vous êtes… Absolument ! Je suis fascinée par la multiplicité des strates dans cet opéra, et par les univers différents qui y coexistent. J’aime ce choc des mondes et des cultures entre l’art noble du Compositeur d’Ariane, l’art populaire de Zerbinetta et de ses quatre acolytes danseurs, et le cadre de vie de ce riche mécène viennois.

Bien que vous soyez une habituée du Festival d’Aix, il s’agit curieusement de votre première mise en scène sur les planches emblématiques du Théâtre de l’Archevêché. Quels sentiments cela vous inspire-t-il, et comment cela influence-t-il votre travail ?Je suis absolument ravie de mettre en scène un opéra dans cet environnement extérieur, et d’accepter l’irruption potentiellement chaotique de la météo ! Cet espace présente des défis intéressants tant pour le metteur en scène que pour le scénographe, car il offre peu de profondeur et ne dispose pas de coulisses très vastes. Les contraintes sont donc plus importantes que dans une grande maison d’opéra, mais j’aime ces exigences nouvelles et j’ai beaucoup apprécié de travailler de nouveau avec Chloe Lamford sur les décors de cet opéra.

Propos recueillis par Aurélie Barbuscia14 15

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Florence Henri © Galleria Martini & Ronchetti, courtesy Archives Florence Henri

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« Maudits soient ces remaniements ! » HOFMANNSTHAL À STRAUSS, 8 MAI 1916.

’œuvre musicale et théâtrale que nous connaissons aujourd’hui sous le nom d’Ariane à Naxos était à l’origine une adaptation du Bourgeois gentilhomme (1670) de Molière par Hofmannsthal. Dans cette pièce satirique, l’antihéros éponyme, Monsieur Jourdain, est moqué

pour ses prétentions aristocratiques. La première partie de l’adaptation reprend plutôt fidèlement la pièce de Molière : on y voit Monsieur Jourdain tenter en vain d’apprendre le chant, la danse, l’escrime et autres talents réservés à la haute société. Pour toutes ces scènes, Strauss composa une musique de scène entraînante. La seconde partie de l’adaptation était une représentation du court opéra Ariane à Naxos lui-même dans lequel intervenaient étrangement plusieurs personnages de la commedia dell’arte. L’idée d’Hofmannsthal était que la légende « antique » de l’abandon d’Ariane par Thésée racontée dans un style baroque venait parfaitement couronner la soirée et que Jourdain offrait cette représentation dans le but d’impressionner une dame de la haute société, Dorimène, qui ne pourrait ainsi refuser de devenir sa maitresse.

Jourdain et ses courtisans parasites ne quittent jamais la scène et assistent à l’opéra Ariane à Naxos tout en le commentant. Mais Jourdain est dupé. Avant la fin de l’opéra, Dorimène s’éclipse avec son amant aristocrate, Dorante. L’œuvre se termine avec un Jourdain mélancolique et envieux du savoir-vivre inné d’une aristocratie qu’il continue à admirer malgré – ou peut-être en raison – du mépris avec lequel il a été traité.

La première représentation de cette version initiale de l’œuvre – Version 1 – fut un échec total. Les

critiques, écrivit Hofmannsthal, se sont attaquées à l’œuvre « comme la cognée sur l’arbre ». La soirée semblait interminable. Les férus d’opéra s’ennuyaient pendant la pièce, les férus de théâtre s’ennuyaient pendant l’opéra. Pour couronner le tout, il y avait deux entractes interminables. Hofmannsthal, mortifié, commença presque aussitôt à écrire une nouvelle version – la Version 2 de 1916 – à laquelle nous allons assister ce soir.

Strauss ne fut pas immédiatement séduit par la nouvelle idée d’Hofmannsthal. Bien qu’il ait à l’origine vivement critiqué certains des passages les plus obscurs de son texte, en particulier tout ce qui avait trait à la « transfiguration » d’Ariane et de son nouveau dieu/amant Bacchus, Strauss était réticent à l’idée d’apporter des changements. Il semble que ce soit le manque d’occasion de composer quelque chose de nouveau pendant la guerre 1914-1918 qui finit par le pousser à réécrire l’œuvre selon le plan de secours d’Hofmannsthal.

Dans la Version 2, toutes les références à la pièce de Molière ont disparu. La seconde partie, la représentation lyrique d’Ariane à Naxos elle-même, reste en grande partie inchangée, malgré quelques passages importants supprimés par Strauss. La première partie est désormais un Vorspiel ou Prologue, une comédie dynamique où l’on observe les artistes se préparer en coulisse à interpréter l’opéra, non pas pour Jourdain, mais pour « l’homme le plus riche de Vienne » qui décide soudainement que l’histoire sérieuse de l’abandon d’Ariane doit être jouée SIMULTANÉMENT à L’Infidèle Zerbinetta et ses Quatre Amants, une comédie qui devait à l’origine être interprétée juste après.

En composant ce nouveau Vorspiel pour la Version 2, Strauss fait preuve d’un incroyable esprit et d’une très grande invention pour représenter les orgueils et les angoisses des coulisses qu’il semble manifestement très bien connaître. Il émit toutefois certaines réserves quant au retrait des spectateurs présents sur scène pendant l’opéra Ariane à Naxos, peut-être conscient que les deux parties de l’œuvre manquaient à présent d’unité. Strauss suggéra d’ailleurs à plusieurs reprises de rappeler des personnages du Vorspiel vers la fin de l’œuvre afin de remplacer les personnages de Molière qui avaient été abandonnés. Cette idée fut totalement rejetée par Hofmannsthal pour qui, avec le temps, et probablement pour quelques raisons personnelles (voir sa longue correspondance avec Ottonie Degenfeld, la jeune veuve à qui il dédia secrètement l’opéra), la relation « mythique » d’Ariane et Bacchus était devenue une véritable obsession. Strauss, comme beaucoup d’autres, avait toujours eu du mal à comprendre cette relation. Il la poussa pourtant à sa façon jusqu’à un paroxysme magistral (certains critiques iront jusqu’à dire qu’il la « wagnérisa »).

Cette version de 1916 beaucoup plus compacte fut dans l’ensemble bien reçue. Certains critiques contemporains pointèrent pourtant du doigt une

certaine vacuité dans le final d’Ariane et Bacchus, désormais privé de son cadre métathéâtral. Par exemple, l’écrivain et critique Romain Rolland, ami de Strauss, ne mâcha pas ses mots en déclarant : « L’impression d’ensemble est une déception… Au lieu de terminer, comme il aurait fallu, par un septuor ironique des cinq bouffes et des deux tragiques, les bouffes sont éliminés et l’on nous offre, seule, une tragédie pompeuse et glacée à deux personnages ampoulés. »

Sensibles à cette critique et ayant à l’esprit la forme originale de cette œuvre de Strauss/Hofmannsthal, nous avons ainsi modestement tenté de réintroduire des spectateurs sur scène pour notre représentation de cette Version 2.

La correspondance vive et souvent intense entre Hofmannsthal et Strauss (Hofmannsthal pouvait être particulièrement susceptible) révèle qu’en définitive, les deux hommes, malgré leurs différences, partageaient la même vision de l’œuvre qui devait selon eux, se terminer avec « quelques répliques en prose ». Malheureusement, sans doute épuisés par l’interminable processus de révision (« Maudits soient ces remaniements ! »), ils ne parvinrent jamais à ce résultat.

© Martin Crimp, mars 2018

MARTIN CRIMP

L

Bibliographie :STRAUSS, Richard, Ariadne auf Naxos Op. 60, 1, Oper in einem Aufzug von Hugo von Hofmannsthal zu spielen nach dem "Bürger als Edelmann" de Molière, Fürstner Musikverlag GmbH : Berlin, 1912.STRAUSS, Franz et Alice (dir.), The Correspondence between Richard Strauss and Hugo von Hofmannsthal, trad. Hans Hammelmann et Ewald Osers, Collins : Londres, 1961.HOFMANNSTHAL, Hugo von et DEGENFELD, Ottonie von, The poet and the countess: Hugo von Hofmannsthal's Correspondence With Countess Ottonie Degenfeld, trad. W. Eric Barcel, New York : Camden House, 2000.ROLLAND, Romain, Richard Strauss et Romain Rolland: correspondance - Cahiers Romain Rolland vol. 3, avant-propos de Gustave Samazeuilh, Paris : Albin Michel, 1950.FORSYTH, Karen, Ariadne auf Naxos by Hugo von Hofmannsthal and Richard Strauss: its Genesis and Meaning. Oxford : Oxford University Press, 1982.DEL MAR, Norman, Richard Strauss: a critical commentary on his life and works, vol. 2, London : Barrie & Rockliff, 1969.

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Florence Henri © Galleria Martini & Ronchetti, courtesy Archives Florence Henri

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Notes dramaturgiques de Martin CrimpLA GENÈSE D'ARIADNE AUF NAXOS À TRAVERS QUELQUES

EXTRAITS DE LA CORRESPONDANCE ENTRE RICHARD STRAUSS ET HUGO VON HOFMANNSTHAL

15 mai 1911Hofmannsthal propose à Strauss de se joindre à lui pour réaliser l'adaptation du Bourgeois gentilhomme de Molière, à laquelle succèderait un court opéra, Ariadne auf Naxos. Le poète conçoit l’ensemble comme un événement de style baroque offert en cadeau au metteur en scène Max Reinhardt, qui avait contribué au succès du Chevalier à la rose. Dans l'esprit de l'allégorie baroque, l'opera seria Ariadne auf Naxos s’enrichit de personnages comiques issus de la commedia dell’arte sur lesquels repose le divertissement:

«  Le divertissement Ariane à Naxos est joué après le dîner devant Jourdain, le comte et la

prétendue marquise, il est entrecoupé çà et là de brèves remarques des spectateurs et clôt la

pièce. »

Pour le dire autrement, ce seront des personnages appartenant à la pièce de Molière qui assisteront sur scène à la représentation d'Ariadne auf Naxos.

22 mai 1911Strauss écrit à Hofmannsthal :

« Ariane peut devenir très jolie. Comme la charpente dramatique est en soi très mince, tout

dépend justement de sa réalisation poétique. Mais avec vous, on n’a pas à se faire de souci quant

au bel élan des vers. Donc, sellez Pégase ! »

Strauss se révèle ici particulièrement enthousiaste à l'idée de composer un « morceau de bravoure »

pour le personnage bouffe de Zerbinetta :« Dionysos puisse-t-il vous éclairer ! J’attends ! »

25 mai 1911Initialement surpris par l’intuition de Strauss selon laquelle il faut « donner plus d’éclat à Zerbinetta »,

Hofmannsthal finit par se laisser convaincre. Il en convient : le scénario de l'opéra est « un peu mince », mais « l’élément bouffe ne confère-t-il pas un charme puissant qui supprime toute monotonie ? »

27 / 28 mai 1911Pour ce qui est de la relation entre Ariane et Bacchus, «  l’intrigue en soi n’intéresse pas » Strauss. Et Hofmannsthal de lui répondre qu'il ne doute pas de la qualité de son travail et que la relation Ariane/Bacchus se révèle – grâce à sa plume – pleine de poésie et de subtilité :

«  Je devrais l’écrire d’une façon bien lamentable pour que l’ouvrage ne finisse pas par vous

‘intéresser’. »

14 juillet 1911Après avoir reçu de la part d’Hofmannsthal la nouvelle mouture de la scène finale entre Ariane et Bacchus, Strauss reste sceptique quant à cette relation Ariane/Bacchus dont il ne saisit pas les motivations :

«  J’aurais seulement aimé que l’échange entre Bacchus et Ariane ait plus de poids, avec un

crescendo interne plus enlevé… stimulez encore un peu votre Pégase. »

Mi-juillet 1911 Hofmannsthal est à la fois blessé et dérouté par la réaction de Strauss – « Je vous dirai sans dissimuler

avoir été quelque peu contrarié par la froideur et le laconisme des paroles que vous avez eues en recevant

le texte achevé d’Ariane » – et cherche désespérément des circonstances atténuantes, parmi lesquelles le manque de qualité du texte manuscrit qu’il déplore ici :

« En écrivant cette lettre ou en lisant le manuscrit, vous n’étiez peut-être pas de l’humeur qu’il

fallait, cela arrive si facilement chez les tempéraments créateurs ; je vois bien également qu’une

construction si subtile, écrite à la main, est mille fois moins propice à la lecture qu’un exemplaire

dactylographié (malheureusement, ma secrétaire, malade, était absente); c’est pourquoi je ne

laisse pas d’espérer que, si vous reprenez ce texte, vous n’en percevrez que mieux les qualités. »

Il explique qu’Ariane « se confiera totalement à lui [Bacchus] comme à la mort seule on se confie. » Ce personnage constitue à ses yeux un modèle de fidélité féminine, exact opposé de Zerbinetta.

19 juillet 1911Strauss admet diplomatiquement que tous ses doutes se sont dissipés depuis que le texte est dactylographié, « maintenant que vous m’avez mis le nez dessus » – dit-il – (le chant de Bacchus est désormais à son goût). Strauss continue cependant de penser qu'une pièce, quelle qu’elle soit, ne devrait pas avoir besoin d’explications préalables de la part de son auteur :

,« Le symbole vivant doit émerger tout seul de l’action, et non en être extrait après coup par des

gloses pénibles. »

23 juillet 1911Hofmannsthal écrit une lettre longue de trois pages à Strauss, dans laquelle il l’accuse de n'être pas assez réceptif :

« Cette productivité réceptrice, j’étais en droit de l’espérer de vous précisément dans une affaire

aussi délicate que la fabrication d’un poème destiné à la musique. »

Dans cette même lettre, il évoque toutefois l'idée d'ajouter – en guise d’explication – une « scène en

prose qui précède l’opéra. » Il s'agit là de la première allusion à ce qui deviendra plus tard le Vorspiel (Prologue) de la deuxième version :

«  On a ainsi une occasion déguisée en plaisanterie d’expliquer très clairement l’opposition

symbolique entre les deux femmes. Cela vous est-il sympathique? »

24 juillet 1911Strauss répond poliment – « Grand merci pour votre lettre très intéressante » – avant de donner l’avis de Levin, son ami berlinois, à propos du texte – «  Je n’ai pas la moindre idée de ce que cela signifie ni du

rapport que cela entretient avec Molière ». Strauss se dit en revanche conquis par cette nouvelle scène

« où toute l’action est expliquée et justifiée. »

26 juillet 1911Levin manque tout simplement d’imagination selon Hofmannsthal, qui vient juste de faire lire le script à certains de ses amis, parmi lesquels Ottonie Degenfeld :

« Spontanément, sans que j’aie à demander rien, le charme de la fin fut compris… En un mot,

je fus très satisfait. »

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Pendant l’automne 1911, Hofmannsthal met tout en œuvre pour s’assurer du recrutement de Max Reinhardt en qualité de metteur en scène. Il semblerait que Strauss n'était pas contre l'idée de se passer de Reinhardt. Au début de 1912, Hofmannsthal et Strauss finalisent l’adaptation du texte de Molière. Il est question de faire la première à Dresde ou à Stuttgart. C’est Stuttgart qui finit par être retenue pour la première, immédiatement suivie de représentations à Dresde.

7 février 1912Hofmannsthal annonce que le texte sera publié dans la Neue Freie Presse du 26 mai 1912, ce qui lui donnera l’occasion « d’exposer… l’idée d’Ariane » dans une courte introduction.

19 avril 1912« Il me faut les derniers mots de Jourdain ! » :  Strauss demande à Hofmannsthal les derniers mots de Jourdain, parlés et non chantés. Ils contribueront à conclure l'ouvrage en attirant l’attention du public sur les personnages qui, sur scène, assistent à l'opéra. Hofmannsthal s'exécute et les fait parvenir à Strauss le jour même.

20 juin 1912Strauss dédie la partition à Max Reinhardt et signe «  en témoignage de notre respect et de notre

gratitude », suivi de son nom et de celui d’Hofmannsthal.Les répétitions ont commencé à Stuttgart. Strauss écrit :

« Je crois que la partition montrera à ceux qui sont capables de quelque chose une nouvelle

voie pour l’opéra. »

23 juin 1912Strauss regrette que Hofmannsthal n’ait pas fait allusion au « problème d’Ariane » dans l’article du Neue Freie Presse.

28 juin 1912Hofmannsthal affirme qu'il n'y a plus aucun problème, puisqu'il a désormais tout expliqué dans la nouvelle « scène de transition ».

« Puisque j’assène maintenant point par point pour le faire entrer dans la tête de l’auditeur, grâce

à la scène de transition, ce qu’à l’époque je fus obligé de vous dire par lettre. »

Cette scène en coulisses destinée à former un pont entre l’adaptation du texte de Molière et l’opéra Ariadne auf Naxos devait initialement ne recourir qu’à la voix parlée. Adaptée par Hofmannsthal et mise en musique par Strauss, elle devient le Vorspiel de la deuxième version d’Ariadne.

21 juillet 1912« Ariane est terminée. » : Strauss achève la partition, dont il transmet les dernières pages à l'éditeur.

13 octobre 1912Strauss se dit satisfait des répétitions :

« L’œuvre produit un très bel effet. Molière est extraordinairement drôle. »

***ARIADNE AUF NAXOS, Opéra en un acte à représenter après

Le Bourgeois Gentilhomme de Molière Première, Stuttgart, Königliches Hoftheater, Kleines Haus, 25 octobre 1912.

***5 décembre 1912Hofmannsthal : « J’ai entendu Ariane ici et j’ai de nouveau été profondément touché par la pureté et la

beauté de cet ouvrage. » Ce dernier est cependant attristé par le faible niveau de remplissage de la salle de Dresde et en colère contre la presse qui « se contente de frapper comme la cognée sur l’arbre. »

9 janvier 1913Alors que la première version de l'opéra est encore à l'affiche, Hofmannsthal songe déjà à la seconde version. Il propose d'abandonner tout lien avec la pièce de Molière et de commencer par la scène de transition se déroulant « dans le château d’un homme riche, d’un mécène. »

13 février 1913Hofmannsthal est consterné car il ne cesse de lire dans la presse que le public bâille pendant le Molière :

«  ‘Bâiller’, voilà le deuxième mot que je lis quand les jacasseries des misérables scribes de la

presse me tombent le soir sous la main… j’aimerais savoir qui bâillait à Stuttgart ! On siffle un

classique de la littérature universelle [la pièce de Molière], comme à Munich. »

1 mars 1913Strauss tente de le consoler en lui annonçant que la première berlinoise « a été merveilleuse. »

3 juin 1913Hofmannsthal reste déçu par la réception de la pièce de Molière. Bien que certains ajustements aient d'ores et déjà été mis en place, il croit qu’une solution plus radicale s’impose désormais :

« À quoi bon ces rafistolages de fortune : l’unique remède est dans mon bureau depuis huit

jours… il s’agit du nouveau prologue, cette scène jouée dans les loges, remaniée avec beaucoup

de fraîcheur et de bonne humeur. »

Le voilà qui dicte à Strauss la marche à suivre :« Vous vous mettez aussitôt au travail ; c’est pur et sans aspérités, gai et sérieux… le monde

entier en sera surpris et enchanté… Comme la belle Ariane, une fois sur ce piédestal, sera pure

et entière, harmonieuse ! »

15 juin 1913Strauss ne tarde pas à lui répondre :

« pour parler franchement, je n’ai pas encore réussi à y prendre goût… En outre, je ne démords

pas de notre premier travail et je trouve sa construction et son idée si réussies que la nouvelle

version sera toujours pour moi une œuvre estropiée. »

Décembre 1913Strauss est toujours contre l'idée de réajuster, voire de séparer l'opéra de la pièce de Molière. Il suggère de poursuivre en justice certains critiques – «  faut-il accepter toutes ces bêtises sans se défendre? » Strauss évoque aussi le problème des deux entractes de 50 minutes, qui ont saboté la première de Stuttgart :

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« la faute revenait exclusivement à l’audience accordée par le roi, le public a dû attendre trois

heures avant de pouvoir entendre l’opéra fébrilement attendu du ‘compositeur d’opéras’ Strauss

et a pris son impatience pour de l’ennui causé par la comédie de Molière-Hofmannsthal. »

En 1914, la guerre éclate. Pendant près de deux ans et demi, aucun de leurs échanges ne traite d’Ariadne.

6 avril 1916Strauss écrit de nouveau à Hofmannsthal à propos d'Ariadne. La nouvelle version est désormais programmée le 4 octobre à Vienne. Strauss accepte l'idée du nouveau Vorspiel, qui inclut le personnage du Compositeur de l'opéra Ariadne auf Naxos, rôle qu'il confie à une femme « puisque les ténors sont

si effroyables ». Étant donné que le personnage de Molière (Monsieur Jourdain) ne fait plus partie de l’action et qu’il ne peut de ce fait avoir le fin mot de l’histoire, le Compositeur et/ou le Haushofmeister devraient ressurgir à la fin de l'œuvre – « ou bien d’autres jolies choses que vous trouverez, suivie d’une

considération finale poétique et mélancolique. »

13 avril 1916Hofmannsthal est outré par la proposition de Strauss quant au finale :

« Depuis deux jours, je réfléchis à votre lettre, je tourne dans tous les sens votre surprenante

proposition pour le finale, mais sans pouvoir m’y faire, bien au contraire. »

« Songez à ces hauteurs, gravies au prix de mille peines… puis, à l’arrivée de Bacchus, dans le

duo, une hauteur quasi mystique! »

À la fin de cette même lettre, il permet néanmoins que «  quelques brèves paroles caractéristiques »

soient ajoutées à la fin.

16 avril 1916Strauss fait aussitôt marche arrière « je ne pouvais pas savoir si vous n’auriez pas encore quelques jolies

trouvailles pour la fin », puis abandonne le combat : « Donc pour la fin, faites ce que vous voulez, mais

faites-le rapidement ! »

8 mai 1916Contrairement à ce qu'il a dit auparavant, Hofmannsthal propose que le Haushofmeister prononce les derniers mots de l'opéra :

«  Qu’en diriez-vous, si le majordome, bêtement satisfait, adressait les derniers mots au

Compositeur ? En prose, comme Jourdain! »

Mais cela ne se produira jamais.

5 juin 1916Strauss éprouve un immense plaisir à monter le Vorspiel :

« Vous verrez que je suis très doué pour l’opérette – et comme ma veine tragique est plutôt

épuisée et qu’il me semble pour l’instant assez bête et puéril, de montrer du tragique au théâtre

après cette guerre, je voudrais activer ce talent indomptable (ne suis-je pas désormais le seul

compositeur possédant de l’humour, de l’esprit et un vrai talent pour la parodie ?) Eh oui, je me

sens la vocation de devenir l’Offenbach du XXe siècle. »

Il n'y a presque aucune correspondance entre Hofmannsthal depuis la première, si ce n'est une note de répétition signée Hofmannsthal visant à s'assurer auprès du metteur en scène Wymetal du fait que Zerbinetta et les personnages de la commedia dell’arte ne seront pas occultés à la fin.

***ARIADNE AUF NAXOS (Version révisée) Opéra en un acte précédé d’un prologue.

Première, Vienne, K.K. Hof-Operntheater, 4 octobre 1916.

***9 novembre 1916Strauss écrit à Hofmannsthal après la première berlinoise ayant eu lieu le 1er novembre:

«  L’Ariane de Berlin a été une très belle représentation : mais pas vraiment un succès. Le

Prologue n’a pas été bien compris. »

Sélection et commentaires © Martin Crimp 2018 Traduction française des commentaires : Aurélie BarbusciaRichard Strauss et Hugo von Hofmannsthal, Correspondance 1900-1929, traduction Bernard Banoun, Paris, Fayard, 1992,

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MARC ALBRECHT / DIRECTION MUSICALEMarc Albrecht est depuis 2011 le directeur musical du Dutch National Opera d’Amsterdam, du Netherlands Philharmonic, ainsi que du Netherlands Chamber Orchestra. Il occupera cette fonction jusqu’à l’été 2020. En tant que chef invité, il fait ses débuts à la Scala de Milan en 2013 dans La Femme sans ombre de Strauss, avant d’y retourner en 2017 pour Hansel et Gretel de Humperdinck. Il assure les productions du Vaisseau fantôme au Festival de Bayreuth et De la maison des morts au Teatro Real de Madrid. Au Semperoper de Dresde, il dirige tour à tour Wozzeck, La Damnation de Faust, puis Elektra en 2009. Il présente Die Bassariden de Henze

au Bayerische Staatsoper en 2008, et Le Vaisseau fantôme au Covent Garden de Londres. À Vienne, le Theater an der Wien lui confie deux opéras de Henze (Der Prinz von Homburg en 2011 et Elegy for Young Lovers en 2017). Dans le cadre du Festival de Salzbourg, il dirige l’Orchestre philharmonique de Vienne et présente Lulu de Berg. Ses collaborations répétées avec le Deutsche Oper Berlin (Saint François d’Assise de Messiaen et L’Affaire Makropoulos de Janácek) se poursuivent en mars 2018 avec Le Miracle d’Héliane de Korngold. Parmi ses productions à l’Opéra de Zurich, citons Tannhäuser de Wagner, Les Soldats de Zimmermann et, plus récemment, Le Freischütz de Weber. Dans le domaine symphonique, les Berliner Philharmoniker, l’Orchestre du Concertgebouw d’Amsterdam, la Staatskapelle de Dresde, l’Orchestre philharmonique de Munich, l’Orchestre symphonique de Birmingham, l’Orchestre national de France, l’Orchestre symphonique national du Danemark, l’Orchestre philharmonique royal de Stockholm et l’Orchestre symphonique de la NHK de Tokyo comptent au rang des phalanges qu’il dirige. Il tisse des liens privilégiés avec l’Orchestre de la Rai de Turin et l’Académie nationale Sainte-Cécile de Rome et donne plusieurs concerts aux États-Unis avec l’Orchestre symphonique de Dallas, l’Orchestre de Cleveland et l’Orchestre symphonique de Houston. Il a à cœur de défendre le répertoire symphonique de Strauss, Bruckner et de Mahler. Parmi ses enregistrements, citons ceux réalisés avec l’Orchestre philharmonique de Strasbourg et le Netherlands Philharmonic Orchestra. Certaines représentations au Dutch National Opera font l’objet d’enregistrements, c’est le cas des opéras straussiens Elektra et Le Chevalier à la rose, mais aussi du Schatzgräber de Schreker et d’Orest de Trojahn pour le label Challenge Classics.

KATIE MITCHELL / MISE EN SCÈNE Après des études de littérature anglaise à l'Université d'Oxford, Katie Mitchell travaille comme assistante à la mise en scène pour divers théâtres et compagnies. À la fin des années 1980, elle fonde sa propre compagnie – Classics on a Shoestring – au London Fringe Festival. En résidence à la Royal Shakespeare Company dès 1994, elle remporte le Prix de l'Evening Standard 1996 pour sa mise en scène de l'ouvrage Les Phéniciennes d'Euripide. Parmi ses récentes mises en scène de théâtre, citons Cleansed (Sarah Kane) au National Theatre de Londres, Ophelia’s Room (Alice Birch) à la Schaubühne de Berlin et au Royal Court Theatre, Reisende auf einem Bein (Herta

Müller), Oh les beaux jours (Samuel Beckett) et Sleeping Men (Martin Crimp) au Schauspielhaus de Hambourg, 2071 (Duncan Macmillan), Anatomy of a Suicide (Alice Birch) au Royal Court Theatre, The Trial of Ubu (Simon Stephens), Say it with Flowers (Gertrud Stein) au Hampstead Theatre, La Cerisaie (Anton Tchekhov) au Young Vic Theatre, The Forbidden Zone (Duncan Macmillan) au Festival de Salzbourg et à la Schaubühne de Berlin, A Sorrow Beyond Dreams (Peter Handke) au Burgtheater de Vienne, Les Bonnes (Jean Genet) au Toneelgroep d’Amsterdam, Shadows (Eurydice Speaks) (Elfriede Jelinek) à la Schaubühne de Berlin, ou encore La Maladie de la mort (Alice Birch, d’après une œuvre de Marguerite Duras) au Théâtre des Bouffes du Nord à Paris. Katie Mitchell est invitée par de nombreux théâtres européens dont le Piccolo Teatro de Milan (Atteintes à sa vie, Martin Crimp), le Théâtre royal de Stockholm

(Pâques et La Dernière Bande, Beckett), le Théâtre de Cologne (Wunschkonzert, Franz Xaver Kroetz ; Les Anneaux de Saturne d'après W. G. Sebald ; Night Train d'après Friederike Mayröcker), la Schaubühne de Berlin (Mademoiselle Julie, Strindberg ; Lungs, Duncan Macmillan ; Le Papier peint jaune, Charlotte Perkins Gilman), le Schauspielhaus de Hambourg (The Rest Will Be Familiar to You from Cinema, Martin Crimp), le Burgtheater de Vienne (Le Malheur indifférent, Peter Handke), le Théâtre royal danois (La Mouette, Tchekhov) et au Brandstichter Festival. Katie Mitchell signe également plusieurs mises en scène d'opéra, parmi lesquelles Lucia di Lammermoor de Donizetti (Covent Garden de Londres), Vol retour de Joanna Lee (Opéra national de Paris, Young Vic Theatre et English National Opera), Le Vin herbé de Frank Martin (Staatsoper de Berlin), Al gran sole carico d’amore de Luigi Nono (Staatsoper de Berlin et Festival de Salzbourg), Orest de Manfred Trojahn (Dutch National Opera), Clemency de James MacMillan (Covent Garden de Londres) et Miranda de Purcell à l'Opéra Comique. Au Festival d'Aix-en-Provence, elle met en scène Pelléas et Mélisande (Claude Debussy) en 2016 et Alcina (Georg Friedrich Haendel) en 2015, ainsi que les créations Written on Skin (George Benjamin) en 2012, The House Taken Over (Vasco Mendonça) en 2013, Trauernacht, sur des cantates de Bach, en 2014. En 2018, suite au succès mondial de Written on Skin, elle collabore de nouveau avec George Benjamin pour la création de Lessons in Love and Violence à Covent Garden. Elle réalise un film à partir du Tour d'écrou de Britten pour la BBC. Metteuse en scène associée au National Theatre, elle a également rempli cette fonction auprès de la Royal Shakespeare Company et du Royal Court Theatre. En 2009, elle est promue Officier de l'Ordre de l'Empire britannique. Katie Mitchell est par ailleurs titulaire d'une chaire de professeure invitée au sein du laboratoire sur l'opéra de l'Université d'Oxford en 2016-2017.

CHLOE LAMFORD / DÉCORS Formée en scénographie à l'École d’Art de Wimbledon, Chloe Lamford est actuellement scénographe associée au Royal Court Theatre de Londres et résidente au Somerset House Studios. Au théâtre, elle travaille sur de nombreuses productions dont Jubilee de Derek Jarman et James Whaley dans une adaptation de Chris Goode pour le Royal Exchange Theatre de Manchester, le Royal Court Theater et le Lyric Hammersmith de Londres, 1984 de George Orwell pour le Headlong et le West End Theater ou encore Ophelias Zimmer d'Alice Birch pour la Schaubühne am Lehniner Platz de Berlin. Fidèle collaboratrice du Théâtre National d'Ecosse,

elle réalise notamment les décors pour My Shrinking Life de Alison Peebles et Lies Pauwels, Appointment with the Wicker Man de Greg Hemphill et Donald McLeary ainsi que pour Knives in Hens de David Harrower. Ses créations sont régulièrement vues au Théâtre National de Londres, notamment dans Rules for Living de Sam Holcroft, The World of Extreme Happiness de Frances Ya-Chu Cowhig, Amadeus de Michael Longhurst, John d’Annie Baker ainsi qu’au Royal Court Theater dans Unreachable de Anthony Neilson, How To Hold Your Breath de Zinnie Harris, The Internet Is Serious Business de Tim Price, 2071 de Duncan Macmillan et Chris Rapley, Road de Jim Cartwright, B de Guillermo Calderón ou encore Victory Condition de Chris Thorpe. Elle collabore avec de nombreuses institutions au Royaume-Uni dont l'Actors Touring Company, le Crucible Theatre de Sheffield et le Soho Theater de Londres. Au Théâtre national du Pays de Galles, elle participe aux mises en scènes de deux pièces de Tim Price : Praxis Makes Perfect et The Radicalisation of Bradley Manning. Elle crée également les décors pour Our Ladies of Perpetual Succour de Lee Hall au Duke of York’s Theatre de Londres. Son travail pour Small Miracle de Norman Krasna lui permet de remporter le Prix de la meilleure scénographie lors des UK Theatre Awards en 2007. Parmi ses autres réalisations, on peut citer Het Hamiltoncomplex de Lies Pauwels au Festival International de Théâtre de Londres, La Tempête de Shakespeare au Donmar de Kings Cross, Miranda d'après Henry Purcell à l'Opéra Comique, Pelléas et Mélisande de

Biographies

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Debussy au Festival d'Aix et à l'Opéra national de Pologne, Disco Pigs d’Enda Walsh et Blackta de Nathaniel Martello-White au Young Vic à Londres ainsi que la création mondiale de Shakespeare’s Last Play du Dead Centre au Théâtre Schaubühne de Berlin.

SARAH BLENKINSOP / COSTUMES La costumière Sarah Blenkinsop se forme au sein des Écoles d’art de Wimbledon et de la Central Saint Martins à Londres. Depuis 2004, elle travaille régulièrement dans le monde du cinéma et de la télévision, notamment pour les films Morvern Callar et Swimmer de la célèbre réalisatrice Lynne Ramsay. Elle collabore également avec Yórgos Lánthimos pour The Lobster et avec David Farr pour The Ones Below, film dans lequel joue Clémence Poésy. À la télévision, on peut notamment voir ses créations dans National Treasure, réalisé par Marc Munden. Actuellement, elle est résidente au sein de la compagnie théâtrale Clod Ensemble basée à Londres et dirigée

par Suzy Willson et Paul Clark. Dans ce cadre, elle conçoit la scénographie et les costumes pour Zero, An Anatomie et Under Glass donnés au Sadlers Wells Theatre ainsi que pour Silver Swan donné au Tate Modern. Elle collabore également avec la metteuse en scène Katie Mitchell pour Anatomy of a Suicide d'Alice Birch au Royal Court Theatre. Régulièrement invitée par le Kaos Theatre, elle participe à plusieurs productions dont Volpone de Ben Jonson, Thirst d’Eugene O’Neill et The Importance of Being Earnest d’Orscar Wilde. Parmi ses autres réalisations, on peut citer Mary Stuart de Friedrich Schiller pour le Derby Playhouse, Titus Andronicus de Shakespeare pour les Riverside Studios ainsi que Le Songe d'une nuit d'été et La Tempête de Shakespeare pour le Salisbury Playhouse.

JAMES FARNCOMBE / LUMIÈRE Le créateur lumière James Farncombe participe à diverses productions d’opéra parmi lesquelles Lessons in Love and Violence (Covent Garden de Londres) ; Francesca da Rimini (Opéra national du Rhin) ; Alcina (Théâtre Bolchoï de Moscou) ; Miranda (Opéra Comique) ; Le Barbier de Séville (Glyndebourne) ; Les Noces de Figaro (Opera North de Leeds) ; Pelléas et Mélisande (Opéra national de Norvège) ; Le Vin herbé (Staastsoper de Berlin) ; Ariodante (Opéra d’Écosse) ; The House Taken Over ; Alcina ; Trauernacht (Festival d’Aix-en-Provence) ; Benjamin Dernière Nuit (Opéra national de Lyon). Il conçoit également les lumières de nombreuses comédies musicales et pièces de

théâtre, principalement en Grande-Bretagne. Parmi ses plus récentes productions, citons Macbeth ; People Places & Things (West End, UK Tour et St Ann’s Warehouse de New York – nommée meilleure création lumière) ; The White Devil ; Comme il vous plaira ; A Mad World My Masters (Royal Shakespeare Company) ; La Tempête ; Henri IV (St Ann’s Warehouse de New York) ; Julius Caesar (King’s Cross Theatre) ; Anatomy of a Suicide (Royal Court Theatre) ; Yerma (Park Avenue Armory de New York). Au National Theatre, James Farncombe prend part à de nombreuses productions telles que Twelfth Night ; The Plough and the Stars ; Man and Superman ; 3 Winters ; Edward II ; Men Should Weep ; People ; The Magistrate ; London Road ; Juno and the Paycock ; Double Feature. On le retrouve également au Young Vic de Londres dans Measure for Measure ; The Cherry Orchard ; Three Sisters ; The Changeling ; The Glass Menagerie. James Farncombe crée les lumières des pièces The Duchess of Malfi (Old Vic de Londres) ; The Dresser (Duke of York’s Theatre) ; The Ladykillers (Gielgud Theatre de Londres) ; Swallows and Amazons (Vaudeville Theatre de Londres) ; After the Life of the Marionettes ; Ibsen Huis ; De Meiden (Toneelgroep d’Amsterdam).

MARTIN CRIMP / DRAMATURGIE Né en 1956 au Royaume-Uni, Martin Crimp commence à écrire pour le théâtre dans les années 1980. Certaines de ses pièces sont dès lors primées : The Rest Will Be Familiar to You From Cinema créée au Schauspielhaus de Hambourg est élue « meilleure pièce étrangère » de l’année 2013 par la revue allemande Theater heute ; Fewer Emergencies reçoit en 2005 le Prix italien Ubu, et The Treatment (1993) remporte le John Whiting Award. Parmi ses autres pièces figurent Men Asleep (2018) ; In the Republic of Happiness (2012) ; Play House (2012) ; The City (2008) ; Cruel and Tender (2004) en collaboration avec le metteur en scène Luc Bondy ; Face to the Wall (2002) ; The Country

(2000) ; Attempts on Her Life (1997) remontée en 2007 au Lyttleton National Theatre dans une mise en scène de Katie Mitchell ; Getting Attention (1992) ; No One Sees the Video (1991) ; Play with Repeats (1989) ; Dealing with Clair (1988), mais aussi Definitely the Bahamas (1987). Martin Crimp traduit et adapte également des pièces classiques et

contemporaines, françaises pour la plupart : Gross und Klein de Botho Strauss (2012) ; Rhinocéros (2007) et Les Chaises (1997) de Ionesco ; La Fausse Suivante, ou le Fourbe puni (2004) et Le Triomphe de l’amour (1999) de Marivaux ; Les Bonnes (1999) de Genet ; Roberto Zucco (1997) de Koltès. En 2006, il propose une nouvelle adaptation de La Mouette de Tchekhov au National Theatre de Londres, ainsi que de la pièce Le Misanthrope de Molière (1996). Ses pièces sont montées sur de nombreuses scènes au Royaume-Uni telles que la Royal Shakespeare Company ; le National Theatre, l’Almeida, le Young Vic, le Barbican, Le Théâtre de Complicité, et le Royal Court Theatre. Traduites dans plusieurs langues, certaines de ses pièces sont produites à l’étranger : à Milan au Piccolo Teatro ; à Barcelone à la Sala Beckett ; aux Festwochen de Vienne ; à Paris au Théâtre des Bouffes du Nord et au Théâtre de la Ville, ainsi qu’à Berlin à la Schaubühne. Lors de l’édition 2006 du Festival d’Automne, Martin Crimp présente quatre de ses ouvrages dont son premier livret d’opéra Into the Little Hill qu’il écrit pour George Benjamin. Fruit de sa seconde collaboration avec le compositeur, la première mondiale de Written on skin a lieu au Festival d’Aix en 2012 – suivie en 2018 de Lessons in Love and Violence au Covent Garden de Londres.

JOSEPH W. ALFORD / RESPONSABLE DES MOUVEMENTS Joseph W. Alford se forme à l’École internationale de théâtre Jacques Lecoq, et étudie le théâtre et l’anglais à l’Université d’East Anglia. Il est le directeur artistique de la compagnie Theatre O. En qualité de collaborateur aux mouvements, il participe aux productions Oil (E. Hickson) à l’Almeida Theatre ; Oh les beaux jours (Beckett), La Cerisaie (Tchekhov), Blackta (N. Martello-White) et Blue/Orange (J. Penhall) au Young Vic Theatre ; How the Whale Became (J. Philips) et Clemency (J. MacMillan) au Linbury Studio Theatre ; Light Shining in Buckinghamshire (C. Churchill), Hansel et Gretel, Le Chat chapeauté (d’après S. Geisel), Une femme tuée par la douceur (T. Heywood), Common (DC Moore) et

Cleansed (S. Kane) au National Theatre de Londres ; Hamlet (Shakespeare) avec la Royal Shakespeare Company ; The Trial of Ubu (S. Stephens) à l’Hampstead Theatre ; Play House (M. Crimp) à l’Orange Tree Theatre ; Dancing at Lughnasa (B. Friel) au Clwyd Theatre ; Boys & Girls (David Grieg) au Royal Court Theatre. Avec la compagnie Theatre O, il met en scène The Secret Agent (M. Hurt d’après J. Conrad) au Young Vic Theatre ; Delirium (E. Walsh) ; Astronaut (d’après A. Valdès) au Barbican Theatre ; 3 Dark tales. Il assure également la mise en scène des spectacles suivants : The Man Jesus (M. Hurt) au Lyric Theatre de Belfast et en tournée au Royaume-Uni et Arsenic et vieilles dentelles (J. Kesselring) au Théâtre Derby. Il est metteur en scène associé pour The Way Back Home (J. Lee) à l’English National Opera et au Young Vic Theatre ; sur le diptyque Pas (Beckett) / Neither (M. Feldman) et Le Vin herbé (F. Martin) au Staatsoper de Berlin, ou encore pour Le Songe d’une nuit d’été (Britten) avec l’English Touring Opera. Plus récemment, aux côtés de Katie Mitchell, Joseph W. Alford est collaborateur aux mouvements dans Lessons in Love and Violence (G. Benjamin/M. Crimp) et Lucia di Lammermoor au Covent Garden de Londres ; dans Neither (M. Feldman) au Staatsoper de Berlin, ainsi que dans Pelléas et Mélisande au Festival d’Aix-en-Provence où il assure la mise en mouvement du récital Life Story et du spectacle Et c’est ainsi que cet obscur temps s’achève. En tant que chorégraphe, il prendra part à la nouvelle production de Jenufa (Janácek) à l’Opéra d’Amsterdam.

LISE DAVIDSEN soprano / LA PRIMA DONNA, ARIANELa soprano norvégienne Lise Davidsen se forme auprès de Susanna Eken à l’Académie royale de musique du Danemark, dont elle sort diplômée en 2014. Elle participe à l’Académie du Festival d’Aix en 2013, puis en 2014. Lauréate de nombreux concours internationaux tels que le Prix de musique Léonie Sonning, le Danish Singers Award et le Prix Kirsten Flagstad, elle s’illustre tout particulièrement en 2015 (trois fois primée au concours Hans Gabor Belvedere ; Premier Prix, Prix Birgit Nilsson et Prix du jury au concours Operalia ; Premier Prix et Prix de la meilleure interprétation de musique norvégienne au concours Reine Sonja). Lauréate HSBC de l’Académie d’Aix-en-

Provence, elle remporte également le Statoil Talent Bursary Award. Elle commence sa carrière en 2013 dans La Petite Renarde rusée à l’Opéra de Copenhague, où elle revient dans Otello et La Chauve-Souris. Elle chante le rôle-titre d’Ariane à Naxos au Staatsoper de Vienne, et au Festival de Glyndebourne et entame une résidence artistique avec l’Orchestre philharmonique de Bergen. On la retrouve sous les traits d’Agathe dans Le Freischütz à l’Opéra de Zurich et d’Isabella dans Das Liebesverbot au Teatro Colón de Buenos Aires. En concert, elle chante le Requiem de Verdi à la Philharmonie de Berlin et donne un récital avec James Baillieu au Wigmore Hall de Londres. Elle se produit également à l’occasion de l’inauguration du Kirsten Flagstad Hall (Norvège). Elle est Freia dans L’Or du Rhin avec l’Orchestre symphonique d’Odense ; Ortlinde dans La Walkyrie au Bayerische Staatsoper de Munich, mais aussi à l’Opéra de Francfort durant

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l’été 2016 pour le cycle de L'Anneau du Nibelung. Parmi ses engagements pour la saison 2018-2019, citons Tannhäuser (Bayerische Staatsoper) ; La Dame de Pique (Opéra de Stuttgart) ; L'Anneau du Nibelung (Covent Garden de Londres) ; Vier Letzte Lieder (Orchestre symphonique danois, Stavanger Orchestra, Orchestre philharmonique de Bergen) ; La Walkyrie (Orchestres symphoniques de Toronto et d’Anvers) ; Wesendonck-Lieder (Orchestre de chambre de Norvège). On peut également l’entendre en concert aux BBC Proms, au Festival d’Édimbourg et à l’Opéra de Zurich.

ERIC CUTLER ténor / LE TÉNOR, BACCHUSLe ténor américain Eric Cutler se forme au Luther College avant d’intégrer le Lindemann Young Artists Development Program du Metropolitan Opera de New York. En 2005, il remporte le Prix Richard Tucker après avoir été boursier de la Fondation Tucker, puis le Prix ARIA. Le Lincoln Center lui attribue également le Prix Martin E. Segal. Il se produit sur de nombreuses scènes parmi lesquelles le Metropolitan de New York ; le Bayerische Staatsoper de Munich ; le Festival de Salzbourg ; le Covent Garden de Londres ; La Fenice de Venise ; l’Opéra de Chicago ; La Monnaie de Bruxelles ; l’Opéra de Rome ; la Compagnie nationale d’opéra du Canada ; l’Opéra

de Houston ; l’Opéra des Flandres ; l’Opéra d’Australie ; le Grand Théâtre de Genève ; le Festival de Glyndebourne ; l’Opéra national de Paris et le Festival de Santa Fe. Rompu aux répertoires héroïques français et allemand, le ténor endosse pour la saison 2017-2018 le rôle-titre de Lohengrin à La Monnaie de Bruxelles. On le retrouve également dans les productions suivantes : Daphné, Euryanthe, Carmen, Les Contes d’Hoffmann, Roméo et Juliette, Idomenée, Leonore, La Damnation de Faust, ainsi que dans le Te Deum de Bruckner avec le London Symphony Orchestra au Barbican Centre. Il est Radamès dans Aida (Opéra de Cologne), Iopas dans Les Troyens (Metropolitan de New York), Georg dans Le Vaisseau fantôme (Festival Wagner de Genève), Le Chevalier des Grieux dans Manon (Grand Théâtre du Luxembourg), le rôle-titre dans Faust (Opéra national de Grèce), Le Berger dans Le Roi Roger de Szymanowski (Opéra national de Paris), Le Chanteur italien dans Le Chevalier à la rose (Festival Wagner de Genève), Raoul de Nangis dans Les Huguenots (La Monnaie de Bruxelles). Les représentations à Valencia de l’opéra Les Troyens de Berlioz sous la direction de Valery Gergiev et mis en scène par Carlus Padrissa font l’objet d’une captation en DVD.

SABINE DEVIEILHE soprano / ZERBINETTA Premier Prix à l’unanimité et Félicitations du jury du Conservatoire national supérieur de musique de Paris en 2011, Lauréate HSBC de l’Académie du Festival d’Aix en 2012, « Révélation artiste lyrique » des Victoires de la Musique classique 2013, et « Artiste lyrique » en 2015 et 2018, la soprano Sabine Devieilhe explore un large répertoire allant de la musique ancienne à la musique contemporaine. Ainsi, on peut l’entendre dans La Somnambule, Platée, Pelléas et Mélisande, La finta giardiniera, Il trionfo del Tempo e del Disinganno, Lakmé, La Flûte enchantée, Dialogues des Carmélites, Orphée et Euridyce, Falstaff, L’Enfant et les Sortilèges, Mitridate, Béatrice et Benedict. Elle travaille avec

les metteurs en scènes Robert Carsen, Olivier Py, Romeo Castellucci, Pierre Audi, Krzysztof Warlikowski, Christophe Honoré, Jean-Louis Grinda et sous la direction de Jérémie Rohrer, Emmanuelle Haïm, Esa-Pekka Salonen et Jean-Claude Malgoire. En 2017 elle fait ses débuts à la Scala de Milan (L’Enlèvement au sérail), au Covent Garden de Londres (La Flûte enchantée), mais aussi à l’Opéra de Zurich et au Staatsoper de Vienne (La Fille du régiment) ; elle revient au Théâtre des Champs-Élysées (Dialogues des Carmélites et Pelléas et Melisande) et se produit en concert avec l’Ensemble Pygmalion et Le Concert d’Astrée. On la retrouve à la Philharmonie de Berlin avec le Deutsche Symphonie Orchester et à l’Académie Sainte Cécile de Rome. Elle se produit par ailleurs régulièrement en récital notamment à l’Opéra national de Lyon, au Park Avenue Armory de New-York, ainsi qu’au Wigmore Hall de Londres. Sabine Devieilhe signe un contrat d’exclusivité avec Erato / Warner Classics qui donne lieu à trois enregistrements : Rameau le Grand Théâtre de l’Amour (Les Ambassadeurs / Alexis Kossenko, 2013) ; Une Académie pour les Sœurs Weber consacré à Mozart (Ensemble Pygmalion / Raphaël Pichon, 2015) ; Mirages consacré au répertoire français (Les Siècles / François-Xavier Roth, 2017). Mitridate et Il trionfo del Tempo e del Disinganno sous la direction d’Emmanuelle Haïm font l’objet de DVD en 2017. Au Festival d'Aix-en-Provence, elle a chanté dans La finta giardiniera en 2012, un concert consacré à Manfred Trojahn en 2014 et Il trionfo del Tempo e del Disinganno de Haendel en 2016.

ANGELA BROWER mezzo-soprano / LE COMPOSITEUR La mezzo-soprano américaine Angela Brower se forme à l’Université de l’Arizona et de l’Indiana, puis le Glimmerglass Opera Young American Artists Program lance sa carrière dès 2008. Elle est alors invitée à l’Opéra Studio du Bayerische Staatsoper de Munich puis devient membre de sa troupe entre 2010 et 2016. Faisant une entrée remarquée dans le rôle de Dorabella (Così fan tutte), la chanteuse remporte le Prix du Festival de Munich en 2009. Pour la saison 2017-2018, c’est en Dorabella qu’elle revient à Munich avant de faire ses débuts à Paris dans La Clémence de Titus (Annio). On la retrouve aussi au Deutsche Oper de Berlin dans Le Chevalier à la rose (Octavian)

et La Chauve-Souris (Prince Orlowsky), ainsi que dans La Petite Renarde rusée de Janácek en version de concert avec l’Orchestre symphonique de la Radiodiffusion bavaroise. La saison 2016-2017, Angela Brower chante au Covent Garden de Londres dans Così fan tutte et à Munich dans Les Noces de Figaro (Chérubin). Elle se produit en concert aux États-Unis aux côtés du ténor Rolando Villazón, ainsi qu’avec l’Orchestre de Philadelphie dans Le Messie de Haendel, puis chante avec le guitariste Judicaël Perroy. On la retrouve dans Les Contes d’Hoffmann (Nicklausse) au Bayerische Staatsoper de Munich où elle fait ses débuts dans Marie Stuart (Elisabetta). Elle est également le Compositeur dans Ariane à Naxos au Festival de Glyndebourne. Parmi les rôles endossés à Munich, citons également Angelina dans La Cenerentola ; Hansel dans Hansel et Gretel ; Charlotte dans Werther et Adalgisa dans Norma. Elle fait ses débuts en 2013 à l’Opéra de San Francisco dans Les Contes d’Hoffmann, puis dans Les Noces de Figaro. Elle prend part à une nouvelle production de Faust (Siebel) au Palais des festivals de Baden-Baden. En concert, elle se produit avec l’Orchestre symphonique du Tyrol à Innsbruck et l’Orchestre symphonique de la NDR sous la direction de Yan Pascal Tortelier. Parmi ses enregistrements, citons Così fan tutte et Les Noces de Figaro sous la direction de Yannick Nézet-Séguin parus chez Deutsche Grammophon.

JOSEF WAGNER baryton-basse / LE MAÎTRE DE MUSIQUELe baryton-basse autrichien Josef Wagner se forme à l’Université de musique de Vienne auprès de Kurt Equiluz et Robert Holl avant de suivre les master classes de Paul Esswood, Walter Berry et Christa Ludwig. Son professeur actuel est Wicus Slabbert. Il fait ses débuts dans les rôles de Don Alfonso (Così fan tutte) et Dulcamara (L’Élixir d’amour) et intègre la troupe du Volksoper de Vienne en 2002 avec lequel il se produit dans Les Noces de Figaro (Figaro), La Flûte enchantée (Papageno) et Don Giovanni (rôle-titre). Il chante dans La finta semplice (Festival de Salzbourg 2006); Les Maîtres Chanteurs de Nuremberg et La Chauve-Souris (Grand Théâtre de Genève) ; Così fan tutte (Opéra

d’Irlande) ; La Flûte enchantée (Performing Arts Centre de Hyogo) ; Alceste de Schweitzer avec le Concerto Köln sous la direction de Michael Hofstetter ; Le Voyage à Reims (Israeli Opera) ; The Rake’s Progress (Opéra de Nantes) ; Carmen avec l’Orchestre symphonique de la radiodiffusion bavaroise ; Nouvelles du jour de Hindemith et Turandot de Busoni (Opéra de Dijon) et La Clémence de Titus (Opéra de Marseille). Il est régulièrement invité à l'Opéra Vlaanderen (Il Giasone de Cavalli ; Semiramis, La Force du destin et Don Giovanni). Au Deutsche Oper de Berlin, il chante dans Le Vaisseau Fantôme et Pelléas et Mélisande. À l’Opéra de Stockholm, on le retrouve dans Salomé aux côtés de Nina Stemme et au Festival d’Aix-en-Provence dans La Flûte enchantée. Il fait ses débuts à Helsinki dans Eugène Onéguine. Parmi ses récents engagements, citons Le Miracle d’Héliane de Korngold au Deutsche Oper de Berlin et Hänsel et Gretel à Nancy. En concert, il chante sous la direction de Ton Koopman, Dennis Russel Davies et Nikolaus Harnoncourt (Wiener Musikverein ; Wiener Konzerthaus ; Festival de Ludwigsbourg) et présente par ailleurs les cycles Voyage d’hiver et La Belle Meunière de Schubert. Il part en tournée dès novembre avec l’Orchestre de chambre de Suède sous la baguette de Thomas Dausgaard, tournée qui fait étape au Lincoln Center de New York. Parmi ses projets pour la saison 2018-2019, citons le rôle-titre du Vaisseau fantôme à l’Opéra de Malmö, celui de Figaro dans Les Noces de Figaro à Marseille, Capriccio à Madrid, ses débuts en Mandryka dans Arabella à l’Opéra de Zurich et son premier Barak dans La Femme sans ombre à l’Opéra d’Amsterdam.

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RUPERT CHARLESWORTH ténor / LE MAÎTRE À DANSERLe ténor britannique Rupert Charlesworth se forme au King’s College de Londres, puis à la Royal Academy of Music auprès de Philip Doghan. Plusieurs bourses d’étude lui sont allouées (Karaviotis ; John Kenneth Adams ; Josephine Baker Trust ; Countess of Munster Trust). Lauréat HSBC 2011 de l’Académie du Festival d’Aix-en-Provence, il remporte le Prix du jury et du public du Concours Haendel en 2013 et du Concours Cesti en 2014. Parmi les productions auxquelles il prend part, citons A Midsummer Night’s Dream, Acis et Galatée et Trauernacht au Festival d’Aix ; Le Couronnement de Poppée au Theater an der Wien ; La Flûte enchantée à l’English National Opera. Il

se produit aussi dans Il combattimento di Tancredi e Clorinda avec l’Orquestra Barroca Casa da Musica ; Written on Skin de George Benjamin avec l’Orchestre de la Fondation Gulbenkian. Lors de la saison 2016-2017, il chante Mitridate au Covent garden ; Partenope à l’English National Opera ; A Midsummer Night’s Dream au Festival de musique de Beijing ; The Fairy Queen au Theater an der Wien ; Written on Skin au Théâtre Bolchoï ; A Quiet Place de Bernstein avec l’Orchestre symphonique de Montréal ; Le Messie avec Le Concert Spirituel sous la direction d’Hervé Niquet ; Brockes Passion au Festival Haendel de Göttingen et donne un récital à la Philharmonie de Paris en collaboration avec le Festival d’Aix. Pour la saison 2017-2018, on le retrouve dans Hamlet de Brett Dean pour la tournée du Festival de Glyndebourne ; A Midsummer Night’s Dream à l'Opéra de Tel Aviv et au Theater an der Wien et dans Le Messie avec l’Ensemble La Cetra sous la direction d’Andrea Marcon. Il travaille aux côtés de chefs et d'orchestres de renom : Les Musiciens du Louvre et Marc Minkowski ; Nicholas Kraemer ; Laurence Cummings ; Scottish Chamber Orchestra et Tonu Kaljuste ; Ensemble Café Zimmermann ; Capella Amsterdam et Daniel Reuss ; Ensemble Matheus et Jean-Christophe Spinosi ; Accademia Bizantina et Ottavio Dantone.

HUW MONTAGUE RENDALL baryton / ARLEQUINLe baryton Huw Montague Rendall est diplômé de l’International Opera Studio de Zurich. Ancien étudiant du Royal College of Music de Londres, il se forme auprès de Russell Smythe, David Rendall et Philip Doghan. Durant l’été 2016, il participe au programme pour jeunes artistes du Festival de Glyndebourne où il chante Fiorello dans Le Barbier de Séville de Rossini, rôle pour lequel il reçoit le Prix John Christie 2016. L’été suivant, il rejoint le même programme au sein du Festival de Salzbourg où il fait ses débuts dans le rôle du Deuxième Ouvrier dans Wozzeck de Berg. Parmi ses récents engagements, on peut citer le rôle-titre dans Les Noces de Figaro de Mozart, le

Gouverneur Archibald dans Patience de Sullivan, le rôle-titre masculin dans Didon et Énée de Purcell, Dr. Falke dans La Chauve-Souris de Strauss ou encore Bartley dans Riders to the Sea de Vaughan Williams avec le British Youth Opera. Il fait également ses débuts au Festival de Garsington dans La Mort à Venise de Britten. En tant que soliste, il chante dans le Requiem de Duruflé avec l’Orchestre symphonique de la radio-télévision irlandaise et donne de nombreux concerts au Royaume-Uni, allant du récital de lieder aux œuvres sacrées de Brahms, Haendel, Stainer, Fauré, Finzi et Vaughan William. Il se produit ainsi à l’Oxford Lieder Festival et dans plusieurs messes de Haydn. Durant la saison 2018-2019, il incarne Arlequin dans Ariane à Naxos au Festival d’Aix-en-Provence et au Théâtre des Champs-Élysées, puis Schaunard dans La Bohème de Puccini à l’Opéra de Zurich et Le Prince de Mantoue dans Fantasio d’Offenbach au Festival de Garsington. Il participera également à la nouvelle production de La Bohème du metteur en scène Barrie Kosky au Komische Oper de Berlin dans le rôle de Marcello. En concert, il se produira avec l’Orchestre de chambre d’Ecosse dans Die erste Walpurgisnacht de Mendelssohn. JONATHAN ABERNETHY ténor / BRIGHELLA

Le ténor néo-zélandais Jonathan Abernethy intègre en 2012 le programme pour jeunes artistes de l’Opéra de Sydney où il a l’opportunité d’aborder plusieurs rôles : Normanno (Lucia di Lammermoor, Donizetti), Tamino (La Flûte enchantée, Mozart), Don Ottavio (Don Giovanni, Mozart), Ruiz (Le Trouvère, Verdi) et Fenton (Falstaff, Verdi), ainsi que Lensky (Eugène Onéguine, Tchaïkovski) et le Remendado (Carmen, Bizet) en tant que doublure. Lauréat des Australian Opera Awards en 2014 et Lauréat HSBC 2015 de l’Académie du Festival d’Aix-en-Provence, Jonathan Abernethy bénéficie encore aujourd’hui du soutien et des conseils de Dame Kiri Te

Kanawa et de la Kiri Te Kanawa Foundation. Ses prises de rôle à l’Opéra de Sydney sont nombreuses (Nadir dans Les Pêcheurs de Perles, Tamino dans La Flûte enchantée et Ferrando dans Così fan tutte). Il se produit en concert dans

le Messie de Haendel ; le Requiem de Mozart et la Passion selon saint Matthieu au Concert Hall de l’Opéra de Sydney avec l’Orchestre et les Chœurs du Sydney Philharmonia. On le retrouve dans Spectacular de Gilbert & Sullivan ; dans Carmen avec le Tasmanian Symphony Orchestra et dans La 9e Symphonie de Beethoven avec le Dunedin Symphony Orchestra. Plus récemment, il se produit dans The Mikado de Gilbert & Sullivan à l’Opéra de Nouvelle-Zélande, dans Erismena de Cavalli lors de l’édition 2017 du Festival d’Aix. Cette saison, il rejoint l’International Opera Studio, programme pour jeunes chanteurs de l’Opéra de Zurich. Parmi ses engagements récents et à venir, citons Vent du soir ou l’horrible festin d’Offenbach, Salomé de Strauss, Fidelio de Beethoven, La Fille du Far-West de Puccini et Grandeur et décadence de la ville Mahagonny de Weill à Zurich, Ariane à Naxos de Strauss au Festival d’Aix, au Théâtre des Champs-Élysées et à Dijon, La Passion selon saint-Jean et le Requiem de Mozart avec Insula Orchestra à Paris et en tournée.

EMILIO PONS ténor / SCARAMUCCIODepuis ses débuts en 2006 au Théâtre Mariinsky de Saint-Pétersbourg, le ténor Emilio Pons se produit en Europe, au Moyen-Orient, en Asie et en Amérique du Sud. Il foule ainsi les planches de nombreuses scènes internationales telles que le Grand Théâtre de Genève, l’Opéra de Copenhague, le Deutsche Oper am Rhein de Düsseldorf, l’Opéra de Vilnius, l’Opéra de Metz, l’Opéra de Bangkok ou encore le Théâtre Municipal de Rio de Janeiro. Par ailleurs, il est membre du Parlement européen culturel, mais aussi co-fondateur et directeur artistique du Festival international de musique et de l’Académie Sankt Goar en Allemagne. Il compte plus d’une trentaine de rôles à son actif, dont le

Comte Almaviva dans Le Barbier de Séville de Rossini, Nemorino dans L’Élixir d’amour de Donizetti, Narraboth dans Salomé de Strauss, Le Chevalier de la Force dans Dialogues des Carmélites de Poulenc, Truffaldino dans L’Amour des trois oranges de Prokofiev et Lenski dans Eugène Onéguine de Tchaïkovski. Dans le répertoire mozartien, il incarne Tamino dans La Flûte enchantée, Ferrando dans Così fan tutte, Don Ottavio dans Don Giovanni, Arbace dans Idomenée ou encore Don Anchise dans La finta giardiniera. Il interprète également le rôle-titre dans Spartaco de Giuseppe Porsile ainsi que Madwoman dans Curlew River de Britten, Hippolyte dans Phèdre de Henze, Arturo dans Lucia di Lammermoor de Donizetti ou encore Malcolm dans Macbeth de Verdi. Il chante aussi Egeo et Sole dans l'opéra Il Giasone de Cavalli, paru en DVD en 2012. Parmi les chefs d’orchestre avec lesquels il travaille, citons Mikhail Jurowski, Ingo Metzmacher, Enoch zu Guttenberg, Frédéric Chaslin, Zoltán Peskó, Niksa Bareza ainsi que Cornelius Meister. Il collabore régulièrement avec de nombreux metteurs en scène tels que Robert Carsen, Christof Loy, Guy Joosten, Richard Jones et Mariame Clément. Prochainement, il fera ses débuts au Concertgebouw d’Amsterdam ainsi qu’au Théâtre des Champs-Élysées à Paris.

DAVID SHIPLEY basse / TRUFFALDINOLa basse britannique David Shipley se forme à la Guildhall School de Londres auprès de Janice Chapman, puis à la Royal Academy of Music et remporte en 2008 la bourse Kathleen Ferrier. Il intègre dès lors le programme Jette Parker pour jeunes artistes du Covent Garden de Londres et, dans ce cadre, aborde les rôles d’Arthur et de l’Officier III dans The Lighthouse ; du Capitaine dans Eugène Onéguine ; de Sciarrone dans Tosca ; de Guccio dans Gianni Schicchi ; et du Grand Prêtre du Baal dans Nabucco. Parmi les productions auxquelles il prend part au Covent Garden, citons Le Nez de Chostakovitch ; Manon Lescaut de Puccini ; La Traviata et Don Carlos de Verdi ; Les Maîtres

chanteurs de Nuremberg de Wagner. Il se produit aux côtés du London Symphony Orchestra, du Monteverdi Choir, de la Classical Opera Company, et chante sous la direction de John Eliot Gardiner, Andrew Davis et Mark Elder. On peut l’applaudir dans de prestigieuses salles (Pleyel de Paris, Auditorium de Barcelone, Kölner Philharmonie, Kings Place, Cadogan Hall, Barbican Centre, Christ Church Spitalfieds et Royal Albert Hall). Il chante dans La Bohème, Falstaff et Carmen au Verbier Festival ; Don Giovanni avec Classical Opera ; La Messe en ut majeur de Beethoven au Festival Al Bustan de Beyrouth ; Billy Budd de Britten au Festival de Glyndebourne, aux BBC Proms et à l’Académie de musique de Brooklyn ; La Flûte enchantée au Covent Garden ; Les Noces de Figaro au Festival Amersham ; Pinocchio de Jonathan Dove et The Cunning Peasant à la Guildhall School. Pour la saison 2017-2018, il se produit dans La Flûte enchantée, Le Retour d’Ulysse dans sa patrie et Carmen au Covent Garden de Londres, mais aussi dans Le Duc d’Albe de Donizetti. En concert, il aborde La Messe en si mineur de Bach, l’Orfeo et Les Vêpres de Monteverdi, le Dixit Dominus de Haendel au Festival de Salzbourg. L’opéra-oratorio Œdipus Rex de Stravinski dans lequel il interprète le rôle de Tirésias avec le London Symphony Orchestra dirigé par Gardiner fait l’objet d’un enregistrement pour le label LSO Live.

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BEATE MORDAL soprano / NAÏADEDiplômée de l’Académie royale de musique du Danemark en 2015, la soprano norvégienne Beate Mordal étudie avec Susanna Eken et se perfectionne auprès de Christen Stubbe Teglbjærg, Fiona McSherry, Hilary Summers, Emmanuel Olivier, Ouri Bronchti, Mikael Eliasen et Orsi Fajger. Lauréate HSBC 2015 de l’Académie du Festival d’Aix, elle reçoit plusieurs bourses, parmi lesquelles celle de Shell en 2012. Elle figure également parmi les finalistes du Concours Paris Opera Competition 2017 et chante à cette occasion au Théâtre des Champs-Élysées. Après avoir interprété le rôle de Papagena (La Flûte enchantée) à l’Opéra de Copenhague, elle

prend part à la résidence Voix et Création de l’Académie du Festival d’Aix-en-Provence où elle participe en tant que doublure à la création Svadba de Ana Sokolovic' en 2015, avant de reprendre le rôle de Lena en tournée. En 2016, elle fait ses débuts dans le rôle de Susanna (Les Noces de Figaro) au Longborough Festival Opera où elle revient deux années plus tard en Pamina (La Flûte enchantée), rôle qu’elle endosse également à l’Opéra Ostfild de Norvège sous la direction de Magnus Loddgaard. On la retrouve également sous les traits de L'Oiseau dans Siegfried avec l’Orchestre symphonique d’Odense sous la baguette d’Alexander Vedernikov. En concert, Beate Mordal travaille avec plusieurs ensembles baroques (Camerata Øresund, Peter Spissky, Barokkanerne, Christopher Bucknall) et aborde le répertoire de Bach, Vivaldi, Telemann et Haendel dont elle chante régulièrement Le Messie. Pour la saison 2017-2018, elle endosse tour à tour le rôle de Micaëla dans Carmen à l’Opéra national de Bergen et de Frasquita du même ouvrage au festival Operaen i Kristiansund. Son premier album d’inspiration jazz, conçu avec le guitariste et compositeur suédois Martin Högberg, est paru en 2017.

ANDREA HILL mezzo-soprano / DRYADE La mezzo-soprano Andrea Hill se forme à l’Université McGill de Montréal, à l’Université du Maryland et au Ravinia Steans Music Institute de Chicago. Elle intègre le programme de l’Opéra de Calgary à destination d’artistes émergents et, dans ce cadre, chante le rôle-titre de La Cenerentola, puis dans Faust de Gounod. Admise à l’Atelier lyrique de l’Opéra national de Paris, elle prend part à plusieurs productions sur les scènes françaises : Carmen (Opéra de Tours), Didon et Énée (Opéra de Dijon), Le Chevalier à la rose (Théâtre des Champs-Élysées) sous la direction de Kurt Masur. On peut l’entendre à l’Opéra national de Paris dans Katia Kabanova de Janácek (Varvara), Hansel et

Gretel de Humperdinck (Hansel), Hippolyte et Aricie (Diane) sous la direction d’Emmanuelle Haïm, L’Affaire Makropoulos (Krista) et Lulu (Le Lycéen). Lauréate HSBC de l’Académie du Festival d’Aix-en-Provence en 2010, elle revient en 2013 pour chanter dans Elektra, dernière production de Patrice Chéreau, au Festival d’Aix et à La Scala de Milan sous la direction d’Esa-Pekka Salonen, qui l’engage dans l’Enfant et les Sortilèges au Royal Festival Hall de Londres. Lors de la saison 2017-2018, Andrea Hill endosse les rôles de Karolka dans Jenufa au Pacific Opera Victoria (Canada), de Rosina dans Le Barbier de Séville à l’Opéra de Calgary, de la Troisième Servante dans Elektra au Metropolitan Opera de New York où elle double également le rôle de Stephano dans Roméo et Juliette. On la retrouve aussi dans Le Messie de Haendel avec l’Orchestre symphonique de Regina. Parmi ses récents engagements, citons le rôle de Mallika dans Lakmé de Delibes (Opéra de Calgary), Flora dans La Traviata de Verdi (Covent Garden de Londres), de la Deuxième Servante dans Elektra (Liceu de Barcelone), le Compositeur dans Ariane à Naxos (Opéra national de Lorraine) et le Requiem de Mozart avec l’Orchestre philharmonique de Calgary. Andrea Hill se produit en récital dans plusieurs festivals : La Grange de Meslay, Musique à l’Empéri, Festival Présences avec Radio France, Ultima – le festival de musique contemporaine d’Oslo.

ELENA GALITSKAYA soprano / ÉCHOLa soprano russe Elena Galitskaya fait ses débuts à l’Opéra national de Lyon en 2009 dans Moscou, quartier des Cerises de Chostakovitch, puis The Tender Land de Copland et se voit dès lors régulièrement invitée par cette maison (Zerlina dans Don Giovanni ; Despina dans Così fan tutte ; Barbarina dans Les Noces de Figaro ; Frasquita dans Carmen, Chanteur italien dans Capriccio, Ilia dans Idomenée ; Eurydice dans Orphée et Eurydice). Lauréate HSBC 2010 de l’Académie du Festival d’Aix-en-Provence, elle remporte plusieurs prix parmi lesquels celui du public de la Radio-Télévision belge au Concours Reine Elisabeth 2011 et le Concours Francisco-Vinas de Barcelone. Parmi les productions auxquelles

elle prend part, citons Capriccio à La Monnaie de Bruxelles et au Theater an der Wien ; La Clémence de Titus au Théâtre du

château de Drottningholm à Stockholm ; L’Orfeo et Ariadne auf Naxos à l’Opéra national de Lorraine à Nancy ; Le Turc en Italie à l’Opéra de Dijon ; Werther au Teatro Verdi de Trieste. Elle se produit en concert (Requiem de Mozart, Passion selon saint Jean, Elias de Mendelssohn, Messe en ut majeur de Schubert, Jeanne d’Arc de Honegger, Symphonie n°8 de Mahler) sous la direction des chefs James Conlon, Yuri Temirkanov, Krzysztof Penderecki, Dmitri Jurowski, Kirill Karabits et Thomas Sanderling. Elle chante régulièrement avec les Moscow Virtuosi sous la baguette de Vladimir Spivacov. Les récitals qu’elle donne à Paris, Liège, Nantes, Bruxelles, Bratislava, au Festival d’Aix et au Centre artistique international de Flandre deSingel à Anvers, déploient un vaste répertoire de mélodies, lieder et romances (Schumann, Strauss, Wolf, Fauré, Chostakovitch, Tchaïkovski, Rachmaninov, Taneev, Rimski-Korsakov). Cette saison, Elena Galitskaya endosse les rôles de La Comtesse de Folleville dans Le Voyage à Reims à l'Opéra de Graz et de Lisette dans La Rondine au Théâtre du Capitole de Toulouse.

PETTER MOEN ténor / UN OFFICIERLe ténor norvégien Petter Moen se forme à l’Académie norvégienne de musique d’Oslo, puis à l’Académie de l’Opéra de Copenhague dont il sort diplômé. En parallèle à ses études vocales, il fait ses débuts dans La finta giardiniera de Mozart (Belfiore), dans La Cenerentola de Rossini (Ramiro) et dans La Chauve-souris de Strauss (Alfred). Il se produit dans Carmen (le Remendado), Le Retour d’Ulysse dans sa patrie (Eurimaco) et Les Noces de Figaro (Don Curzio) à l’Opéra national de Norvège. Il chante dans La Petite Renarde rusée à l’Opéra royal danois de Copenhague, Les Sept Péchés capitaux de Weill avec l’Orchestre philharmonique de Copenhague sous la direction

de Lawrence Foster et dans Le Barbier de Séville à l’Opéra Wermland de Karlstad en Suède. Parmi ses récentes productions, citons Le Retour d’Ulysse dans sa patrie aux Innsbrucker Festwochen der Alten Musik sous la direction d’Alessandro De Marchi ; Ariane à Naxos au Nordnorsk Opera avec l’Artic Philharmonic Chamber Orchestra ; La Flûte enchantée à l’Opera Østfold et Semiramide riconosciuta de Leonardo Vinci au Festival Haendel de Halle avec le Bach Consort Wien. En concert, Petter Moen aborde L’Oratorio de Noël, La Passion selon saint Jean, La Messe en si mineur, Le Magnificat et La Passion selon saint Mattieu de Bach, mais aussi Le Messie de Haendel, Der Tod Jesu de Telemann et le Stabat Mater de Rossini. Plus récemment, il est de retour à l’Opéra national de Norvège pour une nouvelle production de Billy Budd, et chante au Theater Chemnitz dans L’Or du Rhin, dans La Dame de Pique et dans Tannhäuser. JEAN-GABRIEL SAINT MARTIN baryton / UN PERRUQUIER

Le baryton Jean-Gabriel Saint Martin intègre le Chœur d’enfants de l’Opéra national de Paris avant de se former auprès de Pierre Mervant au Conservatoire national de musique de Paris et de se perfectionner aux côtés de Michèle Ledroit, Gérard Lesne, Rachid Safir et Martin Gester. « Révélation classique – Artiste lyrique » de l’ADAMI (2011), il est membre de l’Opéra Studio de 2009 à 2011 et se produit à l’Opéra national du Rhin (Richard III de Battistelli, Aladin ou la Lampe merveilleuse de Nino Rota, Ariane à Naxos, Il matrimonio segreto de Cimarosa, Ali Baba et les Quarante Voleurs de Cherubini, Don Pasquale, Hamlet de Thomas et Carmina Burana). Il chante au Théâtre

du Châtelet (Véronique de Messager, The Fly de Howard Shore, Pastorale de Gérard Pesson). Avec le Concert d’Astrée d’Emmanuelle Haïm, il participe aux productions de Giulio Cesare (Opéra national de Paris), Thésée (Théâtre des Champs Élysées, Opéra de Lille), Dardanus (Lille, Caen et Dijon) et Agrippina (Dijon et Lille). Il revient à l’Opéra du Rhin dans Le Son lointain de Schreker, La Flûte enchantée, De la maison des morts, La Vie parisienne, La Traviata, Aladin et la Lampe merveilleuse, Blanche-Neige, Salomé. Parmi les opéras auxquels il prend part, citons également La Traviata (Dijon et Caen) ; L’Enfant et les Sortilèges (Opéra national de Lyon, Festival d’Aix-en-Provence, tournée au Bahreïn) ; Così fan tutte (Opera Fuoco) ; L’Élixir d’amour et le rôle-titre de Don Giovanni (Opéra en plein air). En version de concert, il interprète Les Boréades sous la direction de Marc Minkowski (Festival d’Aix, Opéra royal de Versailles, Philharmonie de Cracovie) ; Cléopâtre (Théâtre des Champs-Élysées) ; Le Cid sous la direction de Michel Plasson (Opéra national de Paris). Depuis 2015, on le retrouve au Festival Radio France Occitanie Montpellier (Fantasio ; Ba-ta-clan ; Siberia). En 2017-2018, on peut l’entendre dans Don Quichotte chez la duchesse de Boismortier à l’Opéra de Massy, Les Noces de Figaro en tournée nationale avec la compagnie Opéra Éclaté, et Werther à l’Opéra national du Rhin.

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SAVA VEMIĆ basse / UN LAQUAISOriginaire de Belgrade en Serbie, Sava Vemic commence ses études musicales dans sa ville d’origine, avant de poursuivre sa formation au sein du programme pour jeunes artistes du Metropolitan Opera durant trois saisons. Finaliste du concours Belvédère de Moscou et du Concours international Portofino en Italie, il remporte en 2014 le Concours de chant Gerda Lissner et en 2016, l’Opera Index International Vocal Competition de New York. En 2017, il obtient également le Second Prix du Concours Loren L. Zachary. Durant la saison 2015-2016, il chante le rôle du Comte Rodolfo dans La Somnambule de Bellini lors d’une coproduction entre

le Metropolitan Opera et la Juilliard School of Music. Il incarne également Ernesto dans Parisina de Donizetti, Sir Gualtiero Raleigh dans Robert Devereux du même compositeur, Arcas dans Iphigénie en Aulide de Gluck et Osmin dans L’Enlèvement au Sérail de Mozart à Tel Aviv. Il se produit aussi au Carnegie Hall de New York (Messe du Couronnement de Mozart) ainsi que dans sa ville natale où il fait ses débuts dans le rôle de Sarastro dans La Flûte enchantée de Mozart. Récemment, il interprète pour la première fois le Grand Prêtre dans Nabucco de Verdi au Metropolitan Opera ainsi que le Prince Grémine dans Eugène Onéguine de Tchaïkovski avec le Boston Philharmonic Youth Orchestra et Sparafucile dans Rigoletto de Verdi au Théâtre National du Guatemala. Il se produit régulièrement en récital à l’Auditorium Bruno Walter du Lincoln Center de New York et chante en soliste dans la Nelson Messe de Haydn au Carnegie Hall. Cette saison, il incarne le Prince Grémine dans Eugène Onéguine à l’Opéra de Hawaï ainsi qu’au Théâtre national de Belgrade. En septembre, il sera Sarastro dans La Flûte enchantée au Nouveau Théâtre national de Tokyo.

MAIK SOLBACH comédien / LE MAJORDOMEMaik Solbach étudie le théâtre au Max Reinhardt Seminar de Vienne. Pendant sa formation, il est un invité régulier du Festival de Vienne et se fait engager comme membre permanent de la troupe du Burgtheater de la même ville. Il entre ensuite au Schauspielhaus de Düsseldorf et est élu « Jeune acteur de l'année » en 2000 en Rhénanie-du-Nord Westphalie pour le rôle-titre dans Anatol d’Arthur Schnitzler. Cette récompense lui permet de se faire régulièrement engager aux théâtres de Bochum et de Zurich, où il joue le rôle-titre dans Clavigo de Goethe, le marquis de Posa dans Don Carlos de Schiller et Tom dans La Ménagerie de verre de Tennessee

Williams. Sous la direction de Karin Beier, il est un membre permanent de la troupe du Schauspiel de Cologne et se produit notamment à la Volksbühne de Berlin, au Festival de Salzbourg et à l'Opéra d'État de Bavière. Il collabore avec de nombreux metteurs en scène dont Jürgen Gosch, Matthias Hartmann, Roland Schimmelpfennig, Sebastian Nübling ou encore William Forsythe. Il travaille également sur des productions cinématographiques et télévisuelles telles que Frauen lügen nicht de Michael Juncker en 1998, Tatort – Mutterliebe de Züli Aladag en 2003, Emmas Glück de Sven Taddicken en 2006, Vergiss mein Ich de Jan Schomburg en 2014 et Tatort - Hydra de Nicole Weegmann en 2015. Après Mein Leben im Off en 2010, il collabore de nouveau avec le réalisateur Oliver Haffner pour Ein Geschenk der Götter, long-métrage qui obtient le prix du public au Festival du film de Munich en 2014. Actuellement, on peut le voir à la Schaubühne de Berlin dans Schatten de Jelinek, mis en scène par Katie Mitchell, ainsi qu'au Schauspielhaus de Hambourg dans Rose Bernd de Hauptmann dans une mise en scène de Karin Henkel et au Théâtre national du Luxembourg dans Rausch de Strindberg dans une mise en scène de Frank Hoffmann. Il incarne également Selim dans L'Enlèvement au Sérail de Mozart dans une production de Jetske Mijnssen. PAUL HERWIG comédien / L’HOMME LE PLUS RICHE DE VIENNE

Né en 1970 à Berlin, Paul Herwig se forme à la Hochschule für Musik, Theater und Medien de Hannovre, où il étudie le théâtre pendant quatre ans. Régulièrement primé, il obtient notamment le Prix Alfred-Kerr et le Prix Faust dans la catégorie du Meilleur acteur en 2010. Il est également désigné « Meilleur acteur de théâtre allemand de l’année 2010 » par le magazine Theater heute. Suite à l’obtention de son diplôme en 1994, il est membre de la troupe du Residenztheater de Munich pendant six ans, avant de rejoindre celle du Münchner Kammerspiele jusqu’en 2007. Vivant à Londres depuis 2008, il continue de jouer dans plusieurs

théâtres allemands, dont la Schaubühne de Berlin, le Maxim Gorki Theater de Berlin, le Schauspielhaus de Bochum et le Müchner Kammerspiele. Ses différents engagements l'amènent à collaborer avec des metteurs en scènes tels

que Katie Mitchell, Michael Bogdanov, Luk Perceval, Johan Simons, Ivo van Hove, Simon Stone, Hans Neuenfels, Jossi Wieler, Thomas Ostermeier, Karin Beier, Andreas Kriegenburg, Sebastian Nübling et Roger Vontobel. Il interprète de nombreux premiers rôles à Munich, Berlin, Bochum et Hambourg, notamment dans Clavigo de Goethe, Le Prince de Hombourg de Kleist, The Black Rider, création avant-gardiste de Tom Waits, Robert Wilson et William Burrough et Mefisto Forever de Tom Lanoye d’après le roman de Klaus Mann. On peut aussi le voir dans Oncle Vania de Tchekhov, Don Carlos de Schiller, La Mort de Danton de Büchner, Richard III de Shakespeare, Œdipe Roi de Sophocle, ou encore Un ennemi du peuple d’Ibsen. En parallèle à ses activités théâtrales, il se produit également au cinéma, à la télévision, et participe à des pièces radiophoniques, ainsi qu’à l’enregistrement de livres audio.

JULIA WIENINGER comédienne / SA FEMMENée à Munich en 1968, Julia Wieninger étudie le théâtre à la Hochschule für Musik und Darstellende Kunst de Stuttgart. Elle rejoint ensuite la troupe du Burgtheater de Vienne dont elle fait partie de 1991 à 1996. Suivent des engagements au Schauspiel de Bonn, au Deusches Theater de Berlin, au Schauspielhaus de Düsseldorf, au Théâtre de Brême, au Staatstheater de Wiesbaden ainsi qu’au Schauspiel de Leipzig. Elle travaille entre autres avec Claus Peymann, Hans Hollmann, Karin Henkel, David Mouchtar-Samorai, Konstanze Lauterbach, Krzysztof Warlikowski, Hans Neuenfels et Alvis Hermanis. Durant la saison 2007-2008, elle est engagée

par Karin Beier au sein de la troupe du Schauspiel de Cologne, ce qui lui permet notamment de collaborer avec Katie Mitchell. Plusieurs des productions dans lesquelles elle joue sont reprises par le Berliner Theatertreffen, dont Voyage à travers la nuit de Friederike Mayröcker dans une mise en scène de Katie Mitchell et John Gabriel Borkman de Henrik Ibsen dans une mise en scène de Karin Henkel. Depuis la saison 2013-2014, elle fait partie de la troupe du Schauspielhaus de Hambourg. Elle se produit ainsi dans des mises en scène de Karin Beier (Hysteria – Gespenster der Freiheit et Schiff der Träume) et Katie Mitchell (Reisende auf einem Bein, 4.48 Psychose, ou encore Schlafende Männer). En 2015, elle obtient le Prix Rolf Mares pour le rôle de Winnie dans Oh les beaux jours de Samuel Becket. En 2018, elle retourne au Berliner Theatertreffen avec Am Königsweg d’Elefriede Jelinek dans une mise en scène de Falk Richter.

ORCHESTRE DE PARISL’Orchestre de Paris, avec ses 119 musiciens, donne plus d’une centaine de concerts chaque saison à la Philharmonie de Paris, lors de ses tournées internationales ou de sa résidence au Festival d'Aix-en-Provence. La phalange a donné son concert inaugural en novembre 1967 sous la direction de son père fondateur Charles Munch, auquel ont succédé Herbert von Karajan, Sir Georg Solti, Daniel Barenboim, Semyon Bychkov, Christoph von Dohnányi, Christoph Eschenbach, Paavo Järvi et, depuis 2016, Daniel Harding, avec Thomas Hengelbrock comme chef associé. L'orchestre joue un rôle majeur au service des répertoires des XIXe et XXe siècles et de la création contemporaine. Pour la saison 2018-2019, il accueille de nouveau en résidence le compositeur Jörg Widmann et assure la création européenne de son Concerto pour violon interprété par Carolin Widmann, la sœur du compositeur. Il crée le Concerto pour deux pianos de Bryce Dessner, interprété par Katia et Marielle Labèque, et assure les créations françaises d'Alle vittime senza nome (Aux victimes anonymes) de Peter Eötvös, sous la direction du compositeur, et de Let Me Tell You de Hans Abrahamsen. Il donne également plusieurs œuvres de Thomas Adès et accueille le compositeur et chef britannique pour diriger deux concerts au cours de la saison. L'Orchestre de Paris place le jeune public au chœur de ses priorités lui offrant une large palette d'activités, ouvertes au public scolaire ou familial. Afin de rendre ses concerts accessibles au plus grand nombre, l’orchestre diversifie largement sa politique audiovisuelle en nouant des partenariats avec Radio Classique, France musique, Arte et Mezzo. L'Orchestre de Paris est soutenu par le ministère de la Culture et la Ville de Paris, depuis sa création.

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DIRECTION Bruno HamardDirecteur généralDaniel HardingDirecteur musical Édouard Fouré Caul-FutyDélégué artistique

CHEF ASSOCIÉ Thomas Hengelbrock

PREMIER VIOLON SOLOPhilippe Aïche

VIOLONSSerge Pataud, 2e violon solo Christian Brière, 1er chef d’attaqueDavid BracciniCécile GouiranNadia Marano-MediouniRichard Schmoucler

ALTOS Ana Bela Chaves, 1er soloNicolas Carles, 2e soloClément Batrel-GeninCédric Robin

VIOLONCELLESEmmanuel Gaugué, 1er soloAlexandre Bernon, 3e soloManon Gillardot Florian Miller

CONTREBASSESVincent Pasquier, 1er solo Igor Boranian

FLÛTESVincent Lucas, 1er solo Florence Souchard-Delépine

HAUTBOISMichel Bénet, 1er soloBenoît Leclerc

CLARINETTESPascal Moraguès, 1er soloArnaud Leroy

BASSONSMarc Trénel, 1er soloLionel Bord

CORSBenoit de Barsony, 1er soloJérôme Rouillard

TROMPETTEMarc Bauer, 1er solo*

TROMBONEJonathan Reith, 1er solo

TIMBALESCamille Baslé, 1er solo

PERCUSSIONSEmmanuel HollebekeRomain Maisonnasse*Nicolas Martynciow

CÉLESTANina Patarcec*

HARPEMarie-Pierre ChavarocheSébastien Horrer*

PIANOMorgane Fauchoix-Prado*

HARMONIUMChristophe Henry*

* Musiciens supplémentaires

DEUX LIVRES À PARAÎTRE EN JUILLET 2018 : EN VENTE À LA BILLETTERIE DU FESTIVAL

DES MOTS ET DES PHOTOS POUR PROLONGER

L'EXPÉRIENCE DU FESTIVAL

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Page 24: Ariadne auf Naxos - Festival International d'Art Lyrique d'Aix-en … · 2019. 1. 16. · Ariadne auf Naxos RICHARD STRAUSS FESTIVAL D’AIX-EN-PROVENCE DU 4 AU 24 JUILLET 2018. 70e

Synopsis

Prologue In the palace of the richest man in Vienna, a stage and backstage area are being erected. The Master of Music questions the Butler, as a means of sharing with him his consternation: he has discovered that an Italian troupe of commedia dell’arte is supposed to improvise a comedy after the performance of the opera seria Ariadne auf Naxos composed by his pupil for the evening’s festivities. The Butler explains to him that questioning his Master’s desire is not possible, for it is he who has commissioned and paid for the new work. The young composer comes up to the Master of Music and makes some final recommendations to the musicians. When he catches sight of Zerbinetta in a box, his old Master is obliged to announce to him the bad news: a comedy will be performed after his opera. The Composer flies into a rage, and the tension mounts even more when the Prima Donna, who is to sing the role of Ariadne catches sight of Zerbinetta… But the hubbub backstage is interrupted by the solemn arrival of the Butler who has come to announce a new order from his master. So that the fireworks can be set off at precisely 9 p.m., the comedy will not take place neither as an epilogue nor as a prologue but at the same time as the opera seria! The announcement has the effect of a bomb. The Tenor and the Prima Donna are outraged, the Italians are amused, the Composer is devastated. He loses his temper with the ballet Master of the Italian troupe who recommends some cuts to him. Everyone goes their separate ways, the Prima Donna and the Tenor begin scheming so that cuts are made in the other’s part. When the Composer hears the Zerbinetta resume the plan to her colleagues in her own style (“a princess was ditched by her lover boy and her next bloke isn’t even on the scene yet!”), he attempts to tame the little vixen by teaching her the symbolic subtleties of his work. It is not long before she starts making advances towards him: everyone thinks that she is frivolous, but she conceals a more sensitive soul than it would appear… Under her spell, the Composer forgets his worries and praises the power of music. But the guests are arriving: everyone is getting ready to go on stage.

OperaOn the island of Naxos, three nymphs (a Naiad, a Dryad and an Echo) are anxious at the sight of Ariadne lamenting continuously since she was abandoned on this deserted water’s edge by her lover Thésée. Here she is, only stimulated by moaning. She is just waiting for Hermes, the messenger of death, so that he will take her on board his dark vessel. Zerbinetta and her troupe of masks (Arlecchino, Brighella, Scaramuccio and Truffaldino) attempt to divert her from her woes with a serenade, then with a dance, but nothing works. Zerbinetta therefore asks her companions to leave her alone with Ariadne. She tells her of her experience with men: they all do the same thing. But Ariadne is hardly paying attention to her. Zerbinetta thus begins to meditate on her own conduct with men: every time she believes that she belongs to one man only, then her heart starts to roam: it is as if she were faithful to each one of them. After this private conversation, Arlecchino comes back to woo the beautiful woman, and not before long his three associates are in a seduction competition. What follows is an amusing toing and froing at the end of which Zerbinetta chooses Arlecchino much to the displeasure of the others! Now that the masks come off, the nymphs announce the arrival of a young god on a boat who calls for Circe: it is Bacchus, having only just escaped from the clutches of the sorceress. When hearing his voice, Ariadne believes it is the messenger of death. However, when he enters, he is seized by confusion. He is himself transported by the sight of Ariadne who he thinks is a magician. Each of them feels mutually transformed and, without really knowing what is happening, Ariadne accepts to follow Bacchus. Triumphal music. Zerbinetta then reappears: did she not get it right?

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Merci à tous nos mécènes !

Contacts Entreprises – Marion Milo / [email protected] / 01 44 88 57 61Entreprises régionales – Amélie Demoustier / [email protected] / 04 42 17 34 31Particuliers – Sarah Goettelmann / [email protected] / 01 44 88 59 56

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Concert de chant - Résidence Mozart de l’Académie-2016 © Vincent Beaume

L’Académie du Festival d’Aix est un centre de perfectionnement vocal et instrumental de référence, un atelier de réflexion, d’expérimentation, de création d’opéra et de formes innovantes, et un lieu de développement professionnel pour les jeunes artistes. En 2018, l’Académie fête ses vingt ans ! Depuis sa création, plus de 2 700 artistes ont participé aux différents programmes, résidences, ateliers et

concerts.48 49

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M. et Mme Michel Longchampt

Mme Anne Maus

M. et Mme Ton Meijer-Bergmans

Mme Sylvie Ouziel

M. Thomas Rottner

M. Etienne Sallé

Mme Catherine Stephanoff

M. et Mme Anton van Rossum

M. Philippe Villin

M. Michel Vovelle

M. et Mme Philip Wilkinson

M. et Mme Robert Zolade

MEMBRES ACTIFSMelle Pascale Alfonsi

M. et Mme Jean-Paul Bailly

M. Constant Barbas

Mme Patricia Barbizet

M. Bernard Barone

M. et Mme Christian Bauzerand

Mme Marie-Claude Billard

M. et Mme Olivier Binder

Mme Marie-Joëlle Bonnefoy

M. et Mme Daniel Caclin

Mme Christine Cayol-Machenaud

Mme Marie-Claude Char

Mme Paz Corona et M. Stéphane Magnan

M. Alan R. Cravitz

M. Pierre-Louis Dauzier

M. Etienne Davignon

M. Laurent Diot

M. et Mme Alain Douteaud

M. et Mme Olivier Dubois

M. et Mme Philippe-Henri Dutheil

M. Peter Espenhahn

Mme Marceline Gans

M. Jean-Marie Gurné

M. Pascal Houzelot

Mme Gabriele Kippert

M. Didier Kling

Mme Francesca Kress

M. Jean-Marc La Piana

M. Jean-Pol Lallement

M. et Mme Jacques Latil

M. Jacques Le Pape

Mme Janine Levy

M. et Mme Jacques Manardo

M. Thierry Martinache

M. et Mme Jean-Pierre Megnin

M. Jean-Claude Meunier

M. Bernard Miyet

M. et Mme Guillaume de Montrichard

Mme Maryse Most

Mme Jacqueline Roland-Gosselin

M. et Mme Leonard Schrank

M. et Mme Jacques-Olivier Simonneau

M. et Mme David Syed

M. et Mme Sebastien Veil

M. et Mme Jean-Renaud Vidal

MÉCÈNES FONDATEURSM. et Mme Laurence Blackall

M. et Mme Christopher Carter

M. Nicolas D. Chauvet

M. et Mme André Hoffmann

M. Bruno Roger

M. et Mme Christian Schlumberger

GRANDS MÉCÈNESM et Mme Charles Adriaenssen

Baron et Baronne Jean-Pierre Berghmans

M. Nabil Chartouni

Mme Ariane Dandois

M. et Mme Bechara El Khoury

M. et Mme Nicholas L.D. Firth

M. et Mme Burkhard Gantenbein

Mlle Nomi Ghez et Dr. Michael S. Siegal

M. et Mme Jean-Claude Gruffat

M. et Mme Charles Gave

Dr. John A. Haines et Dr. Anand Kumar Tiwari

M. et Mme Alain Honnart

M. et Mme Philippe Jabre

Baron et Baronne Daniel Janssen

M. et Mme Simon et Emma Keswick

M. Jean-Claude Langain

M. Michael Lunt

M. et Mme Richard J. Miller

Mme Marie Nugent-Head et M. James C. Marlas

M. Xavier Moreno

M. Pascal Tallon

M. et Mme Henri-Michel Tranchimand

MEMBRES BIENFAITEURSM. et Mme Walter Butler

M. François Casier

M. Jean Cheval et Mme Georgia Makhlouf

M. et Mme François Debiesse

M. Michel Frasca

M. Alain Guy

Mme Sophie Kessler-Matière

M. Alessandro Riva et M. Nicolas Bonnal

M. et Mme Demesthene Severis

MEMBRES DONATEURSM. et Mme Mark Armour

M. et Mme Thierry Aulagnon

M. et Mme Thierry d’Argent

M. et Mme Erik Belfrage

M. et Mme Jacques Bouhet

M. et Mme François Bournerias

M. Eric E. Bowles and Mme Kuri Torigoe

M. et Mme Jordi et Patricia Caballé

Mme Christelle Colin et M. Gen Oba

M. et Mme Virgile Delâtre

M. et Mme Charles-Henri Filippi

M. Pierre-Yves Gautier

M. et Mme Pierre Guenant

Mme Yanne Hermelin

M. William Kadouch-Chassaing

M. et Mme Raphaël Kanza

Mme Susan Kessler

M. et Mme Samy Kinge

M. et Mme Antoine Labbé

M. Jean-Paul Labourdette

Mme Danielle Lipman W. Boccara

Les mécènes du Festival d’Aix-en-Provence

De nombreux particuliers et fondations familiales, en France et à l’étranger, soutiennent le développement du Festival d’Aix-en-Provence notamment à travers le Club des Mécènes et les associations IFILAF International Friends UK et USA. Nous les remercions pour leur engagement à nos côtés, et plus particulièrement nos grands donateurs :Fondation Meyer pour le développement culturel et artistique,Karolina Blaberg Stiftung, Fonds Chœur à l’Ouvrage,et The Eloise Susanna Gale Foundation.

IFILAF USAM. Jean-Claude Gruffat Président

M. Richard J. Miller Trésorier

M. Jérôme Brunetière Secrétaire

Mme Diane Britz Lotti

M. Nabil Chartouni

Mme Edmée de M. Firth

Mme Marie Nugent-Head Marlas

Dr. Michael S. Siegal

The Honorable Anne Cox Chambers Membre Honoraire

M. Jacques Bouhet Membre Honoraire

IFILAF UKMme Jane Carter Présidente

M. Peter Espenhahn Trésorier

M. Laurence Blackall

M. Jérôme Brunetière

Mme Béatrice Schlumberger

M. David Syed

Plusieurs de nos mécènes souhaitent conserver l'anonymat. Liste arrêtée au 19 avril 2018.

Si vous souhaitez rejoindre les mécènes du Festival, vous pouvez nous contacter au :+33 (0)4 42 17 43 56 | [email protected]

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MEMBRES SOUTIENSRothschild Martin MaurelSociété Ricard

MEMBRES BIENFAITEURS Bouygues Bâtiment Sud-EstCrédit Agricole Corporate and Investment BankDigital VirgoEiffage ImmobilierGroupe SNEFNGE

MEMBRES DONATEURS CEA CadaracheCETIC Colas Midi-Méditerranée Durance GranulatsOriginal SystemOrkisPromethée GroupRoland Paix Traiteur

MEMBRES ASSOCIÉS Affiche +Agnès Pellegrin Alpinea ShippingBellini Joaillier - HorlogerBoutiques GagoCalissons du Roy RenéChâteau Calissanne CG ImmobilierCoquillages du Roy RenéGroupe FiguièreGroupe OrtecIBS of ProvenceJohn TaylorS.E.M.E.P.A.Société de Courtage des Barreaux

Partenaires professionnels

Partenaires médias

Le Club Campra réunit des entreprises régionales, des commerçant·e·s, des professions libérales de secteurs et de tailles variées, désireux·ses de soutenir le Festival. Par un acte citoyen, ils·elles prennent part au rayonnement culturel de la région et favorisent l’accès à la culture pour tous.

GROUPE PONTICELLI FRÈRES, LVMH, MÉCÉNAT MUSICAL SOCIÉTÉ GÉNÉRALE, SAINT-GOBAIN

Apportent également une contribution au FestivalBritish Council, Butard Enescot, diptyque, Fondation CMA CGM, Les Vins de Provence, RDT 13

Les Rencontres Économiques d’Aix-en-Provence se dérouleront les 6, 7 et 8 juillet 2018

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CONSEIL D’ADMINISTRATIONMonsieur Bruno RogerPrésident d’honneur

Monsieur Paul HermelinPrésident*Madame Lucie Maurel AubertVice-Présidente*Monsieur Jean-Francois DubosSecrétaire général*Madame Catherine DémierTrésorière*Monsieur Pierre DartoutPréfet de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur et des Bouches-du-RhôneMadame Régine HatchondoDirectrice générale de la création artistique, Ministère de la CultureMonsieur Marc CeccaldiDirecteur régional des affaires culturelles, Ministère de la CultureMadame Maryse Joissains-MasiniMaire d’Aix-en-Provence, Président du Conseil de Territoire du Pays d’Aix, Vice-Président de la Métropole Aix-Marseille ProvenceMonsieur Gérard BramoulléAdjoint au Maire d’Aix-en-Provence, délégué au Festival d’Aix-en-ProvenceMonsieur Jean-Claude GaudinPrésident de la Métropole Aix-Marseille Provence, Ancien ministre, Maire de Marseille, Vice-Président Honoraire du Sénatreprésenté par Monsieur Daniel GagnonVice-Président de la Métropole Aix-Marseille Provence délégué à la Culture et aux équipements culturels, Maire de Cornillon-ConfouxMadame Martine VassalPrésidente du Conseil départemental des Bouches-du-Rhône, 1ère Vice-Présidente de la Métropole Aix-Marseille Provencereprésentée par Madame Sabine BernasconiVice-Présidente du

Conseil départemental des Bouches-du-Rhône, déléguée à la CultureMonsieur Renaud MuselierPrésident de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, Député européenreprésenté par Monsieur Michel BissièreConseiller régional délégué à la création artistiqueMonsieur Jean-Marc ForneriPersonnalité qualifiée, nommé par le Pasino d’Aix-en-Provence*Membres du BureauListe au 1er juin 2018

LES ÉQUIPES DU FESTIVAL 2018

Direction généraleDirecteur généralBernard FoccroulleDirecteur général-adjointFrançois VienneCollaborateur de directionLouis Geisler

Comité de directionBernard FoccroulleFrançois VienneJérôme BrunetièreAgathe ChamboredonÉmilie DelormeJosep Maria FolchAlain Perroux

Administration artistiqueCo-directeur de l’Administration artistique / Conseiller artistique et dramaturgeAlain PerrouxCo-directrice de l’Administration artistiqueAgathe ChamboredonResponsable de la coordination artistiqueBéatrice de LaageAttachée à la coordination artistiqueMarie-Céline LesgourguesResponsable du développement internationalChristelle AugereauAssistante au développement internationalAudrey LemarchandAdministratrice de productionJulie FrévilleChargée de productionMarion Schwartz

Attachées de productionCécile DufeuÉlise GriveauxAssistante de productionCléo MichielsResponsable pôle logement et logistique artistesValeria BrouilletAssistante pôle logementMélodie Hirondelle

Direction de l’Académie et des concerts Directrice de l’Académie et des concertsÉmilie DelormeDirecteur adjoint Paul BriottetChargée de production OJMPauline ChaigneChargées de production Marie-Laure Favier Mathilde LamyAttaché·es de productionMaud Morillon Sébastien PécotAssistantes de productionLucie DelmasJulie JozwiakÉlodie UghettoCoordinatrice enoaAnne-Flavie GermainCoordinatrice MedineaFanny RoustanAccompagnateur.trices des musiciens OJMSimon BarbaryGilles DuparcSofia HannachiLucien ParentNN

Secrétariat généralSecrétaire généralJérôme BrunetièreAttaché de production au Secrétariat généralPaul Cortes

DIRECTION DE LA COMMUNICATIONDirectrice de la communicationCatherine RoquesResponsable communicationSylvie TossahChargées de communicationAlbine DufouleurElodie BernelinCécile RobertChargée de communication enoaÉlise OrtegaDramaturges

Aurélie BarbusciaLuc BirrauxGraphisteLaurie WagnerPhotographesPascal Victor Patrick BergerVincent BeaumeClément VialJean-Claude Carbonne

PRESSEResponsable du service de presseValérie WeillAttachée de presseChristine DeltermeAssistanteCamille Claudon

RELATIONS AVEC LE PUBLICResponsable des relations avec le publicMarjorie SuzanneChargés RP Romina GuzmanPierre-Hugo MolcardAttachées RPAnne-Sylvie GautierClaire PetitAssistant RP Ishem RouiaïOpérateur.rice.s billetterie Yann Arriaga Marie Badiali Déborah BaillyValérie BuscaïnoMathieu Eymard William HocheMelody JacquetElisabeth KeyeuxJulia MikalefLauranne PerraudValentin Robert

ACCUEIL ET PROTOCOLE Responsable accueil, protocole et prospective publicsSophie RagotChef équipe accueilMatthieu LaurentAssistant protocoleYacine TessierOpérateur.trice de billetterie protocoleJulia Bonnet-Rosier Guillaume VicaireChef.ffes de salleAnastasia LoretoMargot RouasRomain RasoHôte.esses d'accueilMajd Adwan

Mohanad AdwanAgathe BancalMatteo BaratonSimon BarbaryFabien BarceloFerdinand Barrau Gabriel BenedettoBaptiste BlanchardMona BouderJulien BourgainSandro BoveroLéo BuriéLouis De CampouElsa ChabranSamuel CoutazInès Basse DajeanAmbre DamourSami DendariVictor DétienneThaïs DrujonAlexis FaureJeanne FavreJeanne FremontÉloïse GondréManon GuerreroAnne-Laurence HamerInès KhatirAlienor KuhnMathilde LambertLucille LeclercLouise LisartEmma MartinVictor MauroLysandre Meignan-MontelsTaïs MercierJérémie MeyerClaire MikecEléa MolmeretMarcell NemethTsering OnderkaPablo PerezSalomé PetetinCarla PrietoArthur RoseauSoukayna SaidiMathilde SaunierAlexandre SauronLaura SchewinInès TchoukavoffDavid TheisohnPauline VigneronLucie WellerDavid YanicheMilos ZemiroResponsable restaurationSuzy LorraineAssistante restaurationPauline AiraudiBarmen Cécile SerreDavid GauthiéYann Le CozMathias DhomontAdrien LorrainDaphnée De MorantBaptiste Sadon

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PASSERELLES Responsable service éducatifFrédérique TessierChargées des actions éducativesElsa DesmarestFlorence Nowak Attachée aux actions éducativesFloriane BrignanoResponsable pédagogique Frédérique MoulletChargée administrative et communication Chine VenturiResponsable service socio-artistiqueMarie-Laure StephanChargée des actions de sensibilisationJeanne RousselleChargée des projets artistiques participatifs Sara Luengas

Direction administrative et financière Directrice administrative et financièreAgathe ChamboredonDirectrice administrative et financière adjointeÈve LombartResponsable comptable et financierArarat KoçuResponsable administrative et juridique Maude ZamoraResponsable des systèmes d’informationBrice LansardComptables qualifié.esVéronique BoeglinMaria SellesSandrine LaloixLucas OlivieriApprentie comptableAlicia ZiadiChargée paieCharlotte FatouChargée ressources humainesSonia SebahiAssistante paie RHMaéva PerrotAssistante de directionCatherine AubergetAssistante administrativeMaé Manjoo Technicien systèmes et réseauxThomas BoullierAgent d’entretien ParisMaria Dos Santos

Direction mécénat et développementDirectrice mécénat et développementMarie-Victoire AbbouAssistante administrative et financièreSophie GustotResponsable du mécénat individuelSarah GoettelmannResponsable du Club des mécènesCharlotte GallienneAssistante mécénat individuelPauline PedexesResponsable des relations entreprisesNathalie DuclosResponsable du Club CampraAmélie DemoustierChargée de mécénat entreprisesMarion MiloAssistante mécénatAnne-Laurence BonnotChargée de développement et des événementsAïda KheirbeckAssistante – ÉvénementsAlice Barret

Direction techniqueDirecteur techniqueJosep Maria FolchDirecteur technique adjointPhilippe DelcroixRégisseur général du FestivalEmmanuel ChampeauResponsable de l’atelier de construction et du bureau d’étudesPascal ThuéTechnicien DAO/CAODavid Vincent GarroResponsable pôle administratif et financierSandrine BaronAttachées administrativesAgnès ChampeauSonia VerduAssistante administrativeSéverine MatteiRégisseur général des tournéesFrédéric AmielRégie des sites permanentsRachid Sidi Youssef

CHEFS DE SERVICERégisseur général en charge de la lumièreJean-Pascal GauchaisRégisseur général en charge de la machinerieBull Keller

Régisseur général en charge des accessoiresÉric BlanchardRégisseuse générale en charge du surtitrageBéatrice ArnalRégisseuse générale en charge du service son et vidéoAurélie GranierRégisseur général adjoint du service son et vidéoHervé RicoRégisseuse générale en charge des services costume, perruque, maquillage et habillageVéronique RostagnoRégisseuse générale adjointe en charge du service habillageAmélie MistlerRégisseuse générale adjointe en charge du service perruque et maquillageMarie JardinéRégisseur général en charge du service orchestresFrancois CouderdRégisseurs généraux adjoints en charge du service orchestres Romain BekierRomuald DeschampsJérôme PaolettiCoordinatrice technique OJMMarie-Cécile Leclerc

ATELIER DE CONSTRUCTIONBureau d’étudesFrançois BergerRaphaël MenardCoordinatrice techniquePauline PécardRégisseuse de constructionSophie LélyChef menuisierGeoffroy MartinMenuisier.èresBenjamin AdaoustFrédéric BertrandAntoine BonnandChristophe DubasqueChristine LusettiBertrand MascarasLola RozeRafaël TalvaEric VolferChef serrurierLiazid HammadiSerrurier.èresMohamed Sadec AlaouiMichel BoutièreAlain Laurent

Sophie UrbaniChef PeintreDenis CharpinPeintres decorateur.ricesLucile FabreAnnette FastnachtCharles GrossirAriane GuérinPhilippe GuillaudChristophe KuhnFlorence LagrangeAndréa NemethEmeline TernauxIsabelle ViallonGrégory WattebledPeintres de décorsJulien MoncadelMarc TessierMedhi ZaouiaSculpteurFrancis RuggirelloChef.fes accessoiristesJohanna BenedettoNathalie FonrougeSophie LassechereBastien Thépot

ATELIER COSTUMESCheffes d’équipeAude AmédéoCéline BatailBérangère DesmartySabine MalatraitMarianne VallyAdjointes chef d’équipeIsabelle BorrasAnnabelle VerrierÉquipe atelier costumesFrançoise CartonLydia CorvasierMuriel DebaetsJérémy Della Corte MilesiEmilie DelayeClaire DurandNina LanghammerRaphaël Lo BelloColine PrivatHélène SabisCoursièreElisa Penel

ARCHEVÊCHÉRégisseur généralChristian LacrampeRégisseur général adjointKhalil BessaaAssistante administration techniqueAmélie FaureRégie de productionKiko Selma(Ariadne auf Naxos)Julie Serré (Dido and Æneas)Régie de scèneElisabeth Lenoir(Ariadne auf Naxos)

Laura Rodriguez(Ariadne auf Naxos)Elsa Ragon(Dido and Æneas)Chef machinisteJoachim DiazAdjoints chef machinisteFlorent CalvetEdouard LopesAbdoulaye SimaChef cintrierSofiane AlamyPupitreursTiphenn DelvilleAdrien GeilerManon TrompovskiMachinistesAstrid AvenardMartin CorduantRafaël IynedjianCécilia MoineFederico PaganoCharles PasternakAurélien Pepin-LehalleurVan Zyl JustinRégisseur général adjoint en charge de la lumièreLaurent QuainRégisseur.ses lumièreCécile GiovansiliPierre LafanechèreAdjoint régisseur lumièreMarco MirtilloÉlectricien.nesJérémie AllemandJulie BardinAntoine BaumannSalvatore CasilloArnaud CormierMorgane CorreLéo GrosperrinCathy PariselleStéphane SalmonRégisseur.ses son vidéoFrédéric BielleClaire CharliotLaurent CristofolMaxime ImbertAccessoiristesAdeline Bargeas(Dido and Æneas)Philippa Butler(Ariadne auf Naxos)David Gauthier(Ariadne auf Naxos)Aurélie Guin(Dido and Æneas)Damien Visocchi(Dido and Æneas)Greg Wattebled(Ariadne auf Naxos)Chef.fe habilleur.seNadia Brouzet(Ariadne auf Naxos)Jean Coinel(Dido and Æneas)

HabilleusesKarine BradesiAnnabelle CartallasFlorence CorotLuc DevouassouxNadine GalifiClaudine GinestetCheffe lingèresAnne-Fleur CharrodeauLingèreLisa PlyChef.ffes d’équipe perruques / maquillagePatricia Desbrosses(Ariadne auf Naxos)Dominique Segonds(Dido and Æneas)Équipe perruques / maquillageLisa BaudoLeslie BaxaPierre DucheminJohanna LattardPauline LavanderaLéocadie MartinRégisseur.ses d’orchestreDiane LogerFlorent SimonRégisseur surtitrageMahyar MivetchianRégisseur de siteChristian JouffretRégisseurs de site adjointsValéry AndriamialisonStéphane DuclosNicolas PiechaczekStéphane PortanguenÉric VolferAccueilElsa ChabranMathilde Moriconi-SchmidtMaéva MaucuitMaurine Spriet

GRAND THÉÂTRE DE PROVENCERégisseuse généraleAude AlbigèsRégisseur général adjointJérémie QuintinAssistante administration techniqueJeanne BonfortRégie de productionSandra Hoffmann (Die Zauberflöte)Clotilde Lenfant (L’Ange de feu)Régie de scèneDanièle Haas (Die Zauberflöte)Lise Labro (L’Ange de feu)Anne Lebouvier (Die Zauberflöte)

Esther Pieri (L’Ange de feu)Chef machinisteMohamed BenrahouAdjoints chef machinisteRaphaël CaronMathieu CormontSandy TissotChef cintrierLaurent BrillantiCintriersJérémie BlanchardDidier BroucksauxPatrick DerdourFabien DruaisMachinistesOlivier AchezGauthier BalleClaudio CeresattoJuliette CorazzaPierre-Arnaud De JobLéo DenquinGuy FiguièreCyrille LaurentSzolt NemethChristophe RobertRégisseur général adjoint en charge de la lumièreGilles CassarinoRégisseurs lumièreGilles BottacchiGermain WasilewskiAdjoint régisseur lumièreYves JoubertElectricien.nesMathieu BigouGrégoire BosAmélie BouchieSylvain BrizayLaurie FouvetAnnaëlle Marsile Jérémie PinnaJulian RousselotRégisseurs son vidéoCyril DeveneyFrédéric DuruRomain GauchaisNicolas HurteventMatthieu MauriceJosselin PoirierPierre VidryAccessoiristesGabrielle Degrugillier(L’Ange de feu)Fleur Pomié (L’Ange de feu)Andréa Nemeth(L’Ange de feu)Lionel Screve(Die Zauberflöte)Pauline Squelbut(Die Zauberflöte)Raphaël Talva(Die Zauberflöte)Chef.fe habilleur.seVéronique Grand(Die Zauberflöte)

Minok Terre(L’Ange de feu)HabilleusesFanny AchouchLinda AmiratClaire BerryAurélie CallonicoCatherine CocherelMarina CossanteliFrançoise DupinMarie GourdavautAnna MartinezClaire ReinhartLingèresCécile JacqueminArlette RicardCheffes d’équipe perruques / maquillageJulie Stoehr (L’Ange de feu)Émilie Vuez(Die Zauberflöte)Maquillage coiffureLaurence AbrahamLaura BalitrandOriane BoutryDelphine BoyerMarie BrazierLaure CamaraVirginie MizzonLucie OliveRégisseurs d’orchestreAlexandre FerrandBertrand SchacreRégisseuse surtitrageSarah KoechlyRégisseur de siteAnthony DerocheAdjoints régie de siteErwan FreudenreichOlivier LissonnetRoland ReineAccueil et gestion des espaces de répétitionsAurélien ChampeauLucas HurteventDamien KnippingAlexandra OrreindyOphélie Sciandra

THÉÂTRE DU JEU DE PAUMERégisseuse généraleAurelie ValleAssistante administration techniqueAlice PonsRégie de productionMarion Rinaudo (Seven Stones)Régie de scèneAlexandre Mesta (Seven Stones)Chef machinisteJean-Pierre CostanzielloCintriersOlivier Caranta

Issa BelemRégisseur lumièreLaurent IrsutiAdjoint régisseur lumièreLaurent CoulaisÉlectricien.neDidier MancaLaurence VerduciRégisseur son vidéoJonathan PiatRégisseur surtitrageDouglas MartinAccessoiristesIsabelle DolivetBastien ThepotCheffe habilleuseMarie PasteauHabilleuseMarie VernhesCheffe d’équipe perruques / maquillageMarie-Laure SerafiniMaquillage / coiffureArmande Monteiro

CONSERVATOIRERégisseur de siteHugues BarroeroTechnicienne d’orchestreHélène LascombesAccueil StudiosDamien Knipping

COURS MIRABEAURégisseur généralNicolas VarletRégisseuse de productionMorgane Lambinet Régisseuse de scène Coline BoyasResponsable de la coordination techniquePauline Pecard Chef accessoiristeEmerantine Vignon

ACADÉMIE DU FESTIVAL D’AIXRégisseuse généraleValérie BenedettoRégisseur adjointMaël BarthelemyRégisseur adjointLéandre BenedettoTechnicien.nes instrumentsCharlotte BrotierChristophe DubasqueJulien MoncadelRomain Boudroit

SERVICES GÉNÉRAUXRégisseur LumièreÉric MeslayÉlectricien.ne.sLouis BonfortMaxime Chassang

Maël DarqueyOlivier SolignacAline TyranowiczVolante son / vidéo / surtitrageLudovic BoyerBruno di CioccioNicolas HurteventRégisseurs orchestre OJMJean-Philippe BarriosEric LauroraVolante machinerieDavid BacletYoucef BarkaDominique DauchartEve EsquenetFabrice FostyRoméo LauriaultDaniel LawlessGoran MitkovicMathias MoptyXavier Moreno BerenguelLola RozeMarc TessierRégisseur général adjoint en charge de la logistiquePhilippe ChioselliRégisseur des transports techniquesFrédéric FeraudRégisseur adjointMarc FouryMachinistes répétitionsRoland ReineErwan FreudenreichMachinistes transportPatrice AlmazorPierre AsticJean BrillantiMehdi Zaouia

CONTRAT DE PROFESSIONNALISATIONThomas Forest(Machiniste constructeur)Claire Lardin(Machiniste constructeur)

STAGIAIRESFanny Angelo (Accessoires)Nathacha Becet (Costumes)Audrey Georges (Costumes)Antonin Kling Bucchini(Lumière)Amalia Lambel (Presse) Marvin Passereau (Pôle logement)Marie Ponçon (Medinea)Manon Rieutord (Orfeo & Majnun)Abygaelle Sale(Protocole)Johanna Thomas(Machinerie)David-Tristan Malinski(Régie de scène)

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LA BOUTIQUE DU FESTIVALPalais de l’Ancien ArchevêchéPlace des martyrs de la résistanceF – 13100 Aix-en-ProvenceTél : 08.20.922.923 (12 cts €/min)

Tél depuis l’étranger : +33 (0)4 34 08 02 17www.festival-aix.com