aria octobre 2009

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OCTOBRE 2009 Ce magazine vous est offert par N°188 ZOOM ZOOM Ajaccio Ajaccio station d’hiver PORTFOLIO PORTFOLIO PATRIMOINE(S) PATRIMOINE(S)

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Ce magazinevous est offert

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N°188

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AjaccioAjacciostation d’hiver

PORTFOLIOPORTFOLIO

PATRIMOINE(S)PATRIMOINE(S)

Page 2: Aria Octobre 2009

Le magazine Aria est une publication Kyrn EditionsLe Ricanto. Ancienne route de Sartene. 20090 Ajaccio. Tél. 04 95 21 51 43 Fax 04 95 21 44 41 e mail : [email protected]

Retrouvez tous les mois le magazine ariasur le site de la CCM Airlines

www.aircorsica.com

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aria

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Prochainement dans Aria

Page 5: Aria Octobre 2009

ZOOM PAGE 14

Octobre 2009 ■ aria 5

ariaN° 187 octobre 2009SARL KYRN EDITIONSLe Ricanto - Ancienne route deSartene. 20090 AjaccioTél. 04 95 21 51 43Fax. 04 95 21 44 41e-mail : [email protected]

La reproduction et l’utilisation, sousquelque forme que ce soit, des reportageset des informations, sont interdites.Les pages CCM Airlines sont intégralementréalisées par la CCM et sont sous saresponsabilité. Rédactrice en chef : Catherine Riera.Conception & réalisation graphique :Jean-Paul Filippini. Comité rédactionnel : Isabelle Guyot,Michel Ponzevera, Jean-Baptiste Martini,Gilles Antonioli, Ghislaine Sansonnetti etVannina Cuicci. Photos CCM : RolandRouget, Michel Ponzevera, AlexandreCadel.Responsable de la publication Jean Christophe AlfonsiRédactrice en chefSandra AlfonsiPublicité Corse du sudNicole Palmeri Publicité région PACAJean Michel FlorandLa Régie 04 42 49 97 60CouvertureAjaccio, la place des palmiers © CCMMaquette© Kyrn EditionsImprimé par Kallistene

PORTFOLIO PAGE 18

CCM PAGE 6 a 13

AGENDA CORSE PAGE 26

AGENDA PROVENCE PAGE 29

AGENDA CÔTE D’AZUR PAGE 31

SOMMAIRE

TRADITION PAGE 22L’arbousier, parure d’automne

Ajaccio, station d’hiver

Patrimoine(s)

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14 aria ■ Octobre 2009

Au XIXe siècle, la Corse, île encore sauvage, aux paysages inviolés, attire de riches visiteursétrangers, anglais férus d’exotisme en particulier. La beauté du golfe d’Ajaccio et la douceurde son climat retiennent sur place quelques uns de ces “hivernants” (on ne parle pas encorede tourisme estival), qui choisissent pour leur séjour un quartier neuf, à l’ouest de la ville, comprisentre le Cours Grandval et le Boulevard Lantivy, et traversé par le Boulevard SylvestreMarcaggi. Là, ils édifient cottages ou église anglicane, et jettent les bases du tourismemoderne. Ajaccio prend alors des allures de Riviera, avec la construction de luxueux hôtelset de villas coquettes. Aujourd’hui encore l’un des endroits les plus agréables de la CitéImpériale, ce “quartier des Étrangers”, comme on le surnomme toujours, a conservé son charmesuranné et sa touche délicieusement “british”…

Ajacciostation d’hiver

ZOOM

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Octobre 2009 ■ aria 15

Le Quartier des Étrangers, si attachant, s’inscrit toutd’abord dans l’évolution générale de la ville d’Ajaccioau XIXe siècle, poussée hors de ses remparts par la volontépolitique et les impératifs économiques.

Napoléon Bonaparte, maîtred’œuvre de l’Ajaccio moderne

Au tout début du XIXe siècle, c’est NapoléonBonaparte (mais oui !), alors Premier Consul, qui décidedès 1801 de désenclaver et d’agrandir sa ville natale,qu’il ne devait pourtant plus jamais revoir. Il engageun plan ambitieux d’urbanisation, d’embellissementet d’extension d’Ajaccio, qui déterminera d’ailleurssa physionomie actuelle. Tout d’abord, il faitdémanteler les murailles, symboles de l’occupationgénoise, qui étouffent la cité, puis il trace deux axesprincipaux, l’un allant de la Place de l’Olmu (actuellePlace Foch) jusqu’au Casone, et l’autre formant

perpendiculairement au premier une large percée,le Cours Sainte Lucie, actuel Cours Napoléon.L’intersection des deux deviendra la vaste PlaceBonaparte, inaugurée par le Préfet Miot en 1802,aujourd’hui Place de Gaulle (ou Place du Diamantpour les Ajacciens). Napoléon dote même la ville d’unjardin botanique expérimental (le second de Franceaprès celui de Paris), vite laissé à l’abandon, etprogramme d’autres réalisations d’envergure, quine verront le jour que bien après sa mort (constructiond’un hôpital, assainissement des Salines…). Au grédes besoins et des crédits, le tracé et l’urbanisationdes deux axes principaux traîne en longueur, maisl’impulsion est donnée. Ajaccio devient même en 1811le chef-lieu du département de la Corse. La ville s’étend,tourne définitivement le dos à son passé d’enclavefortifiée et s’ouvre au reste de l’île, grâce à la créationd’une route carrossable vers Bastia qui homogéinisel’ensemble du territoire insulaire.

Le cours Grandval avec, tout enhaut, le Casone. Sur la gauche,les quatre cottages. Photo de1865, signée Miquel Aléo.(Collection Jean-Claude Fieschi)En vignette, un des cottages,aujourd’hui la Villa Ripert siègede la Direction du Patrimoinede la Collectivité Territoriale deCorse.

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16 aria ■ Octobre 2009

Sous le Second Empire (1852-1870),Ajaccio devient une ville à la mode

Après les tristes temps de la Restauration, Ajaccio accueilleavec joie le retour au pouvoir de la famille Bonaparte, enla personne de l’Empereur Napoléon III. LA ville sedéveloppe économiquement en accroissant ses échangescommerciaux avec l’extérieur et le reste de l’île, grâce àl’amélioration des transports terrestres ou maritimes. Lapopulation augmente régulièrement (11 046 habitantsen 1851, 14 224 habitants en 1872), et la cité bénéficiedans son ensemble des hautes fonctions occupées à Parispar certains de ses enfants les plus illustres, commeEtienne Conti (secrétaire particulier de Napoléon III) oule Comte Bacciochi (Premier Chambellan) par exemple.L’Empereur et sa femme, l’Impératrice Eugénie, résidentd’ailleurs à plusieurs reprises dans la ville natale deNapoléon Ier, pour laquelle ils manifesteront toujours unintérêt particulier. Ajaccio s’urbanise selon les règlesHaussmaniennes en vigueur à Paris, se dote d’un “boulevarddu bord de mer” baptisé Lantivy, du nom d’un ancienpréfet, puis de l’alimentation en eau potable (achevée en1868). Écrivains et romanciers célèbres, comme Honoréde Balzac, Alexandre Dumas ou bien sûr Prosper Mérimée,auteur de “Colomba” (1840), contribuent à entretenir le

ZOOM

mythe d’une Corse farouche, romantique, encore auréoléedu prestige de l’épopée napoléonienne.

1860-1914, l’âge d’or du tourisme ajaccien

Si les premiers “touristes”, selon l’acception traditionnelledu terme, sont apparus en Corse vers 1820, il fautattendre 1860 pour que le mouvement s’amplifie defaçon significative. L’île bénéficie bien sûr de l’engouementdes riches étrangers du nord de l’Europe pour le littoralméditerranéen en général, symbolisé par le développementspectaculaire de la Côte d’Azur à la même époque.Aristocrates russes et anglais recherchent en hiver des lieuxde séjour agréables et ensoleillés, d’Antibes à Menton. C’esttout naturellement, avec l’amélioration des transports, lecoup de pouce politique donné à “Ajaccio, stationd’hiver”, et la réputation mystérieuse de la Corse alimentéepar une abondante littérature, que certains de ces touristes,majoritairement anglais, tombent sous le charme de lacité impériale. Le docteur Bennett, médecin attitré desaristocrates fortunés qui séjournent sur la Riviera se rendà Ajaccio en 1860 et déclare le climat de la ville supérieuren tous points à celui de la Côte d’Azur, conforté en cela

■ Le clocher de l’Église Anglicane

■ Le “ChâteauConti”, actuelle

clinique Grandval.

■ Le Grand HôtelContinental, érigé en

1890, aujourd’huidevenu le siège de la

CollectivitéTerritoriale de Corse.

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par les conclusions identiques du docteur Prosper dePietra Santa, spécialement mandaté par Napoléon III.C’est également en 1860 que la ville se dote d’une artèreprestigieuse qui part de la Place du Diamant pouratteindre le domaine du Casone, selon un tracé déjàétabli par Napoléon 1er. C’est le cours Grandval, ainsi baptiséen l’honneur de Joseph Grandval (1798-1874), richeindustriel établi à Marseille, mais né à Ajaccio d’unemère sartenaise, et bienfaiteur de la ville. En 1868, uneriche écossaise, Miss Campbell, s’installe sur le cours, nonloin de la somptueuse résidence d’Etienne Conti (actuelleClinique Grandval) et “lance” définitivement le Quartierdes Étrangers. Cette amoureuse inconditionnelle d’Ajaccio,décédée en 1881, acquiert de nombreux terrains dès1870, parmi lesquels la propriété de la Tour d’Albion, etentraîne dans son sillage plusieurs de ses compatriotes. C’està leur intention qu’elle fait bâtir, toujours cours Grandval,une église anglicane, “Holy Trinity Church”, abritantaujourd’hui l’École Nationale et Municipale de Danse.Le Cours compte également quatre chalets destinés à lalocation, appelés “cottages”, construits par le ComteBacciochi, haut dignitaire de l’Empire, afin d’affirmer lavocation d’Ajaccio comme “station d’hiver”, et gérés parla très sérieuse “Société des cottages d’Ajaccio”. Unelarge avenue, l’actuel Boulevard Sylvestre Marcaggi,offerte à la ville par le riche propriétaire terrien J.-M. Multedo, complète l’aménagement du quartier ets’agrémente d’hôtels et de résidences bourgeoises, parmilesquelles les villas Berthin, au nombre de quatre àl’origine. Ajaccio prend des airs de Riviera, avec cesconstructions coquettes, voire luxueuses, perdues dans unevégétation exubérante particulièrement appréciée desanglais, passionnés de botanique et initiateurs, ne l’oublionspas, des plus beaux jardins de la Côte d’Azur, à Mentonnotamment. Mais cottages et villas ne suffisent plus, etla ville s’enorgueillit bientôt de la présence au sein du quartierdes Étrangers de plusieurs “grands hôtels”, dans la lignéedes palaces de la Riviera : l’Hôtel Suisse, boulevardSylvestre Marcaggi, devenu évêché, le Cyrnos Palace(1886), cours Grandval, reconverti aujourd’hui enappartements, et surtout le Grand Hôtel Continental, édifiéen 1890, cours Grandval, par l’architecte ajaccien Maglioli.Cette construction imposante, de style néo-classique,avec son jardin exotique luxuriant marque l’apogéed’Ajaccio “station d’hiver”, et reçut la visite, entre autreshôtes célèbres, de l’Archiduc d’Autriche et de son épouse,la mythique Sissi… Elle est aujourd’hui le siège de laCollectivité Territoriale de Corse. Haut lieu touristique,le Quartier des Étrangers devient à la même époque unhaut lieu artistique, avec le séjour du peintre HenriMatisse, en 1898, dans la Villa de la Rocca où il vapeindre une cinquantaine d’œuvres préfigurant leFauvisme. C’est en effet à Ajaccio que l’artiste, selon ses

propres termes eut son “premier grand éblouissement etémerveillement pour le sud” qui devait ensuite guider touteson inspiration créatrice.Malgré ces visites prestigieuses et ces hommages flatteurs,les premières années du XXesiècle sonnent le glas du tourismeajaccien. Le romantisme est passé de mode, et la petiteville, malgré son Théâtre Gabriel, cours Napoléon (àl’emplacement de la poste principale actuelle), détruit parun incendie en 1927, n’offre pas les distractions de la Côted’Azur. Un projet de casino, cours Grandval, est d’ailleursvite abandonné, et bien que promue officiellement“station climatique” par décret en 1912, Ajaccio voit lesriches touristes s’éloigner vers d’autres cieux.Aujourd’hui encore, le quartier des Étrangers conserve soncharme désuet, ses allures cossues avec ses “cottages” etles immeubles de standing qui occupent les anciensterrains de Miss Campbell. Certaines constructionsrécentes arborent même des bow-windows à l’anglaise,malicieux clins d’œil au passé peut-être… Palmiers et jardinsagrémentent toujours les rues, en pente douce vers la merqui miroite en contrebas. Du passage des “anglais” restentquelques noms d’immeubles, de villas, de lieux, et la silhouettepolychrome de l’église anglicane, enclave protestanteinhabituelle en terre si profondément catholique. Dignehéritière de ces voyageurs britanniques, Lady DorothyCarrington, ajaccienne d’adoption et de coeur aujourd’huidisparue perpétue par ses nombreux ouvrages remarquablessur la Corse - dont le célèbre “Granit Island” (1971)-l’ancienne connivence de deux sensibilités insulaires…

S. A

■ Le Cyrnos Palace (côtécour), hôtel édifié en 1886pour accueillir les richeshivernants étrangers,aujourd’hui reconverti enappartements. À signaler,la “bow-window” caracté-ristique.

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BonifacioChrist en croix

Santa Maria di LotaRetable

Page 19: Aria Octobre 2009

PORTFOLIO/PATRIMOINE(S)

Quelques exemples récents des réalisations de la Collectivité Territoriale de Corseen matière de préservation et de valoristaion du patrimoine insulaire.

Crédits photos : Jean-André Bertozzi / Stéphane Giraudi / Marc Heller / Tomas Heuer / Pascale Neri © CTC / Photothèque CTC

Ajaccio - Cathédrale Sainte-Marie Statue de procession Assomption

Taglio-Isolaccio - Eglise paroissiale Saint-MichelSaint Michel Archange terrassant le démon

Taglio-Isolaccio - Eglise paroissiale Saint-MichelEglise paroissiale Saint-Michel - Ostensoir (ostensoir-soleil)

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Aregno - Chapelle La Trinité

Lucciana - Cathédrale Sainte-Marie dite Canonica

Valle di Campoloro

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PORTFOLIO/PATRIMOINE(S)

Quelques exemples récents des réalisations de la Collectivité Territoriale de Corseen matière de préservation et de valoristaion du patrimoine insulaire.

Crédits photos : Jean-André Bertozzi / Stéphane Giraudi / Marc Heller / Tomas Heuer / Pascale Neri © CTC / Photothèque CTC

Cervione - Pro cathédrale Saint ErasmeSaint Erasme en gloire

Page 22: Aria Octobre 2009

22 aria ■ Octobre 2009

L' Arbousier, parure d' automne

En Corse, souvent dès le mois de septembre en

moyenne altitude, la nature encore verdoyante

se pare de petites baies rouge vif : les

arbouses. Très décoratives

dans leur milieu naturel,

elles sont également utilisées pour la

préparation de délicieuses spécialités

culinaires. A consommer

toutefois avec modération...

Le relief de la Corse a une très forte influence sur

la répartition des espèces végétales. En automne

et en hiver, alors que la côte jouit d'un climat

relativement doux, à partir d'une altitude de six cents

mètres le froid commence à se faire sentir. De ces

différences climatiques résulte une organisation des

végétaux en étages de végétation. Chaque étage comprend

un ensemble d'espèces réunies par une même affinité

écologique, dans une même tranche d'altitude.

Le maquis est 'constitué d'arbustes et d'arbrisseaux à

feuillage persistant, difficilement pénétrable. Il couvre de

nombreux espaces, même à basse altitude et s'organise en

une succession d'espèces différentes. C'est dans ce maquis,

et parmi les espèces les plus hautes qu'on trouve l'arbousier.

Dans son étage de végétation il est souvent associe aux

memes espèces. Il fait partie de ce triofamilial dit des trois

frères et sœur : l'arbousier, la bruyère et le ciste.

L

Page 23: Aria Octobre 2009

Octobre 2009 ■ aria 23

C'est un arbrisseau aux feuilles persistantes, pointues et

finement dentées, son tronc est court à l'écorce, le plus

souvent, rouge foncé. S'il est épargné par le feu, il peut

atteindre dix mètres de hauteur et vivre jusqu'à deux cents

ans. En automne et en hiver, il est la parure du maquis.

Durant les mois de décembre et janvier, il est orné de

grappes de fleurs semblables à de petits grelots blanchâtres

et de jolis fruits globuleux jaunes et

rouges, ou, au moment de leur

pleine maturité, d'un rouge éclatant.

Son feuillage abondant est vert

sombre à la face supérieure et très

brillant au soleil. C'est un arbre, qui,

en hiver, a la particularité d'offrir en un luxe éclatant, le

spectacle, rare et complet, de sa parure épanouie, en

exhibant au même moment, ses fruits, ses fleurs et ses

feuilles. Avec ses feuilles luisantes, ses petites fleurs

blanches et ses baies rouges, il n'est pas là seulement pour

assurer une présence ornementale dans le maquis, il est

aussi une aubaine pour les animaux, grands et petits, qui

font une grande consommation de ses fruits et de ses

feuilles, en attendant les jeunes pousses du printemps.

Tous les éleveurs savent que les jeunes pousses sont

consommées par les ovins, les caprins et les bovins et

qu'ils ne dédaignent pas les fruits tombés sur le sol. En

hiver, les oiseaux et les renards, font une grande

consommation de ses baies. et c'est à l'arbouse qu'on doit

la saveur particulière du merle corse et qui a fait sa

renommée. C'est sous son épais feuillage que le sanglier

trouve refuge et que la chèvre vient se reposer. L'oiseau

fait son nid dans une fourche bien dissimulée et les

autres animaux , les rats et les insectes, trouvent toujours

un trou humide dans une fente de la souche. couverte

de mousse, pour venir s'y abriter. Jusqu'à une époque encore

récente, on utilisait les branches

droites de l'arbrisseau pour

confectionner de robustes manches.

de pioches, de haches ou de serpes.

On taillait dans son bois des cannes,

souvent décorées, sur lesquelles

les anciens appuyaient leurs vieux jours, et il servait à la

fabrication des pieux de clôture. Sa souche produisait un

bon bois de chauffage, et dans un passé pas très lointain

elle servait à faire un excellent charbon. Dans les

pratiques magiques d'autrefois, la feuille était utilisée

pour éloigner les puissances du mal et conjurer le

mauvais œil. Une feuille d'arbousier cousue dans un

scapulaire assurait, disait-on, la protection de l'enfant qui

le portait, contre les puissances maléfiques.En thérapeutie

on tirait plusieurs profits de la richesse de ses feuilles :

en infusion contre la dysenterie, en macération dans de

l'alcool pour confectionner des pansements pour la

cicatrisation des plaies et en décoction pour des bains

de pieds, qui soulageaient après une longue et pénible

la feuille était la feuille était utilisée pour conjurerutilisée pour conjurer

le mauvais œil le mauvais œil

Page 24: Aria Octobre 2009

24 aria ■ Octobre 2009

marche. Le feuillage était employé comme ornement des

maisons des mariages, on en décorait les autels, et, dans

certaines régions de Corse, il est toujours présent dans

les crèches le soir de Noël. Les baies rouges qui ornent

son feuillage, continuent de perpétrer la symbolique de

la fête païenne, car elles sont censées représenter le soleil

qui revient : la lumière renaissante, au fond de la nuit

hivernale. A la saison des châtaignes, les gens des villages

qui désiraient les conserver fraiches, coupaient les

pointes feuillues des arbousiers verts. Ils en tapissaient

le fond d'un tonneau et disposaient dessus les fruits

qu'ils venaient de récolter. Les châtaignes passaient ainsi

tout l'hiver sans se gâter. Dans le feuillage épais de

l'arbrisseau, de nombreux oiseaux, comme les merles et

les grives, viennent y trouver un refuge, contre le froid

et contre leurs prédateurs. Aussi, les braconniers viennent,

dans les branches feuillues, disposer leurs collets.

La cueillette des fruits se fait en hiver. Il faut attendre que

les baies soient bien rouges, lorsqu'elles ont atteint leur

pleine maturité. Ces fruits à la chair jaune ont un goût

un peu fade, c'est pourquoi on les utilise surtout dans

des préparations. C'est d'abord l'eau-de-vie, obtenue

par macération et distillation, qui demeure le produit le

plus connu et le plus riche, une eau-de-vie d'excellente

qualité qui fit au siècle dernier l'objet d'un commerce

important avec le continent.

Les gelées, les compotes, les marmelades et les pâtes de

fruits, faisaient autrefois les délices des enfants. La

confiture d'arbouses était aussi largement consommée,

mais elle a été accusée, à tort semble-t-il, de donner des

convulsions, et même le malcadutu - l'épilepsie. Il est vrai

que l'arbouse contient de l'acide oxalique et que la

préparation de la confiture n'élimine pas les cristaux d'oxalate

de calcium. En fait ce sont les fruits crus qu'il faut

consommer avec modération, et il est conseillé de ne jamais

en absorber en trop grande quantité dans la même

journée. A des militaires, au cours d'une opération survie,

il ne leur a été permis, pour cette raison, de consommer

que sept cent cinquante grammes d'arbouses crues par

vingt-quatre heures.

Il est un étrange champignon, qui fait aujourd'hui l'objet

d'étude dans les laboratoires de mycologie, qui apparait

après un incendie sur les souches, parfois encore tièdes,

des arbousiers, dont le feu a détruit les parties aériennes.

Dans le Cap Corse, on en fait l'été d'abondantes récoltes,

quelques jours après le passage du feu. C'est u fungu di

u focu, le champignon du feu. Après l'incendie qui a

calciné l'arbousier, la souche exsude rapidement de la sève,

et les premiers champignons apparaissent sans qu'il y ait

pour cela l'intervention de la pluie. On en remplit des

paniers pour confectionner des plats savoureux, et

notamment la tarte aux champignons du feu.

Quelques temps délaissée aux merles et aux sangliers,

l'arbouse retrouve grâce aujourd'hui, chez ceux qui

recherchent le plaisir des tartines de gelée et de

marmelade de leur enfance, et aussi chez les gastronomes

qui redécouvrent les recettes anciennes des garnitures

des gâteaux, des tartes et des crêpes et cette mine de

santé qui fit merveille au temps où l'on prenait le temps

de vivre.

M. S

Recette de la gelée d’arbouses(On cueille les arbouses en novembre et en décembre. Le fruit est mûr lorsqu’il devient bien rougeet tendre au toucher.)Placez les arbouses dans un sac de toile blanche et faites pocher dans de l’eau frémissante pendantune quinzaine de minutes. Retirez les fruits du sac, passez au mixer ou au presse-purée pour en extrairele jus, et passez ce jus à travers un chinois. Pesez ce jus, ajoutez son poids de sucre et faites cuire.Pour déterminer quand la gelée est cuite, procédez de la manière suivante : faites-en tomber une gouttesur une soucoupe et penchez cette soucoupe. La goutte doit couler très légèrement, puis se figer.Mettez alors la gelée en pots, et attendez que ceux-ci soient complètement froids pour les fermer.(In Toute la cuisine corse, par François Poli/Editions du Rocher.)

TRADITION

Page 25: Aria Octobre 2009

Restaurants sur la plage en ville sur le port à la campagne

Le MagicEn créant ce lieu unique en Corse,Carina et Lionel, passionnés par lespectacle et fins gastronomes vousaccueillent tous les soirs du mardiau samedi. Dans un décor de cinéma,la soirée débute autour d’une tableraffinée accompagnée des délicieuxaccords de notre pianiste. Puis lespectacle commence alliant chant, danse, rire et émotion. En amoureux, ou entreamis, laissez vous séduire par les différentes formules qui vous seront proposées, vouspouvez aussi tout simplement venir prendre un déssert et profiter de la soirée. Lasalle est également disponible pour vos réunions ou repas d’affaires. Tout nouveau,ouverture le midi pour unagréable déjeuner en terrasse.

5, rue des Halles/20000 AjaccioOuvert tous les soirs du mardi au samedi

04 95 51 06 64

Restaurant des HallesLe plus ancien restaurantd’Ajaccio. Sous les voutes,différents espaces décorésavec goût et raffinementconfèrent à ce lieu uncaractère particulier. La tableest soignée et vous serezaccueillis par une patronne trèsattentive, côté cuisine, le chef n’est autre que son époux , il vous proposera une cuisineraffinée et traditionnelle avec une carte très variée. Menus à partir de 15 euros, trèscomplets. A découvrir absolument.Sélectionné dans le Gault Millau 2009.

4 rue des Halles /20000 AjaccioOuvert tous les jours sauf dimanche

04 95 21 42 68

L’InstantOuvert depuis cinq ans, le res-taurant grill d’Alain Abraïniest très apprécié dans la région.Décor chaleureux, cuisine ou-verte sur la salle et une grandecheminée pour vous accueillir.La formule est simple tout estcuit au feu de bois. La carte estun mélange de tradition et decuisine nouvelle élaborée avecune charcuterie et des produits locaux. Au menu filet de boeuf piqué au pri-suttu, figatelli grillé et son pain, gambas à la pancetta... Une étape recomman-dée (restaurant aux normes pourhandicapés).

Route de Propriano/20100 SarteneFermé le dimanche soir et le mercredi

04 95 10 49 89

RestaurantLe 20123Le village dans la ville.C’est au coeur de labasse vallée du Taravoau village de PilaCanale que le 20123est né en 1987. Il a purésister à l’exode ruralpendant plus de 10 ansavant de s’installer définitivement à Ajaccio en 1998. C’est en prenant soinde ne rien changer et de tout préserver que le 20123 d’Ajaccio demeure un es-pace culinaire identitaire où accueilet tradition riment avec passion.

2, rue du Roi de Rome/20000 Ajaccioouvert tous les soirs sauf le lundi

04 95 21 50 05

Côté PortAvec une vue imprenablesur les bateaux et unedécoration très raffinée cerestaurant estincontournable à Ajaccio.On y trouve une cuisineméditerranéenne, a unprix très abordable, semariant à la perfectionavec l’endroit. De hauts pilliers faits en eucalyptus, une entrée à l’andalouse trèsbien éclairée et de nombreux détails exotiques confèrent une atmosphère très particulièreà cet établissement. Un restaurant qui s’est vu attribuer la certification “maîtrerestaurateur” par la préfecture. A noterun accueil agréable et un service soigné.

Port Charles Ornano/20000 Ajaccioouvert tous les jours le midi et le soir

04 95 10 85 75

Le B612.Avis aux amateurs : le seul restaurantde sushi a ouvert ses portes au coeur dela ville. Vous trouverez bien sur des sushi,california rolls, sashimi, chirashi, desbrochettes yakitori, ainsi que d’excellentsrouleaux de printemps. Pour tous ceuxqui ne sont pas encore adeptes, leB612. propose également une cartevariée de pâtes fraîches aux gambas, saumon, légumes… Vous pouvez terminer parle cheese cake, spécialité de la maison. Tout est préparé à la minute. Le B612. faitaussi des plats a emporter. La décoration y est très zen et épurée à l’intérieur. Quantà la terrasse, très originale, elleest un hommage aux grandesdames du cinéma. A découvrir.

Place du Diamant (face à la cathédrale)20000 Ajaccio

ouvert tous les jours midi et soir sauf samedi et dimanche midi04 95 21 27 18

La plaged’ArgentSitué sur une des plus belles plagesdu golfe d'Ajaccio ce restaurantdu même nom est une institutiondepuis les années quatre vingt. Onpeut passer la journée dans celieu paradisiaque du petit déjeunerau dîner, allongé sur un matelas,ou au bar à coktails. Des recettes de viandes, poissons, pizza, salades vous sont proposéesdans une carte qui évolue au fil des saisons. Juste pour le plaisir de passer une journéeagréable dans un décor de rêve ou pour organiserun séminaire, un anniversaire ou tout autreévénement la plage d'Argent est une référence.

La plage d’Argent/20138 Coti Chiavariouvert tous les jours midi et soir

04 95 25 57 54

ChezPauloUn des plus anciensrestaurants d’Ajaccio,propriété de la mêmefamille depuis 30ans,aujourd’hui tenupar les enfants. Lacuisine est traditionnelleavec une carte trèsvariée : viandes, poissons, Pizzas au four a pierre, et recettes de spécialités corses.Vous trouverez également dans cet endroit aux allures d’auberge, situé au coeurdu vieil Ajaccio, un accueil des pluschaleureux. Service jusqu’a 2 heuresdu matin et 3 heures le vendredi et lesamedi.

7, rue du Roi de Rome /20000 AjaccioOuvert tous les jours sauf samedi midi et dimanche midi

04 95 51 16 47

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26 aria ■ Octobre 2009

AGENDA CORSE

EVÉNEMENTLes 16 et 17 octobre

VILLAGE DESASSOCIATIONS DELA VILLED'AJACCIO Comme chaque année, la Villed'Ajaccio offre à l'ensembledes associations du territoireun espace destiné àpromouvoir leur savoir-faire !Ouverture de la manifestationle 16 octobre 2009 au Palaisdes Congrès avec conférenceset tables rondes et journéedédiée aux exposants le samedi17 octobre 2009.Nous invitons les associationsà s'inscrire et à participer àl'organisation. Devenuévènement incontournable,le rendez-vous annuel desassociations accueille chaqueannée davantage departicipants et visiteurs. C'estun hommage aux centainesde personnes qui donnent deleur temps pour que nouspuissions apprendre, nousdivertir, nous former, nousrenseigner...Des conférenceset tables rondes pour répondreaux questions des acteurs dela vie associatives serontorganisées le 16 octobre dansla soirée. La journée du samedi17 octobre sera consacrée à ladécouverte de l'offreassociative avec plus de centstands qui proposeront desactivités dans des domainesaussi variés que la culture,l'environnement, la santé,l'éducation, le sport...Palais des Congrès - Informations:[email protected] -Tel : 0495 10 63 30

FESTIVALSLes 2 et 3 octobre à partir de 18h30

PASSION CINÉMAET JOURNÉESMONTAGNECiné 2000 propose de découvrirla diversité des civilisations, deleurs modes de vies, uneapproche ancrée dans l’envi-ronnement culturel des sociétésde notre planète. Avec lacuriosité pour principal guide!

Vendredi 2 octobre : Avant Première - 18h30 L'Enferd'Henry-Georges Clouzot(1h34), présentation : XavierAffre.21h00 Partir (1h25),présentation Xavier AffreSamedi 3 octobre : 09h30 Good Morning England(2h15), présentation XavierAffre; 12h15 Whatever Works(1h32), présentation PhilippeStimamiglio. 14h00 Jaffa (1h50),présentation Xavier Affre.16h15 Sonbahar (1h45),présenation Xavier Affre. 18h30Looking For Eric, présentation(1h59), présentation XavierAffre. 21h00 Au-delà des cîmes(1h20), présentation CatherineDestivellePalais des Congrès - Rensei-gnements Cine 2000 Tel 04 9510 49 93

DÉCOUVERTEA partir du 2 octobre, tous les 1ers vendredis de

chaque mois

VISITE ARCHÉO A LA DÉCOUVERTE DESHAUTEURS DʼAJACCIO DELA PRÉHISTOIRE AUXTEMPS MODERNESCe parcours commence aupied du château de la Punta(540 m. NGF). Après avoirévoqué l’historique etl’architecture de ce monumentremarquable, nous partironsà flanc de montagne, avec unevue dominant la baie et la villed’Ajaccio, vers les aires à bléssituées sur un replat, au sudde la Punta Pozzo di Borgo.Cette halte sera l’occasiond’aborder le thème des modes

EVÉNEMENT LE CIRQUE DE MOSCOU SUR GLACE

"Le Cirque de Moscou sur Glace" s'inscritdans longue tradition du cirque russe. Il pré-sente cette année son tout nouveau specta-cle "Moscow on Ice". Au programme : Jonglage, duos artistiques, hoola-hoops,contorsionnistes, duos aériens, barresrusses, monocycles, poupées russes, pati-neurs sur échasses, ballets traditionnels etbien d’autres encore sans oublier ceux sansqui le cirque n’existerait pas : les clowns.Les28 artistes qui composent cette troupe of-frent un subtil assortiment de plaisirs entre lemonde fascinant du cirque et la féerie d’ungala de danse sur glace. Cette forme d’ex-pression artistique est complètement refa-çonnée par des rythmes musicaux et deschorégraphies issus de la tradition russe (Ka-linka, Kasatchok) mais elle prend également,selon les numéros, des accents rock ou en-diablés. Ici, les étoiles du patin à glace s’élè-vent dans les airs et les champions de gymnastique font des démonstrations sur glaceà couper le souffle. Un groupe de jongleurs effectue les tours les plus compliqués,tandis que les pitreries des clowns déclenchent l’hilarité.Le spectacle est vif et dy-namique. La scénographie met en valeur les costumes aux couleurs chatoyantes. Unshow parfaitement réglé, mariant avec bonheur la fluidité du patinage artistique auxgenres composant l’art du cirque : le jonglage, l’acrobatie, l’équilibrisme ou bien lagymnastique. Ces 28 artistes tout droit venus de la grande Russie vous feront vivredeux heures de pur bonheur, de rire et d’émotion au rythme des musiques tradition-nelles mais aussi des tendances du Cirque nouveau. Du 6 au 8 Novembre. Hippodrome de Biguglia. Places en vente à partir du 30septembre sur www.corsebillet.com, et dans vos points de vente habituels, mem-bres du réseau Corse Billet : Boutique Alexandre Bastia Toga : 0495 32 13 20,Boutique Alexandre Borgo : 0495 36 16 63, Krys Optique Porto Vecchio : 049570 13 60, La Marge Ajaccio : 0495 51 23 67.

de vie de la Corse d’autrefois,intimement liées auxtechniques et aux nécessitéesagro-pastorales. L’étapesuivante nous permettra derejoindre les nombreusesfontaines de Lisa construitesous le 1er Empire où nousévoquerons alors l’histoire dela ville d’Ajaccio et de sesproblèmes récurantd’alimentation en eau potable.Puis, nous rejoindrons la Puntadi Lisa (790 m. NGF) où nouspourrons observer un sitedéfensif remarquable occupéà l’âge du bronze ancien,constitué de terrasses, demurailles, de sépultures, defond de cabanes et d’unmonolithe dressé, ce qui nouspermettra de parler de lapréhistoire de la Corse et dudébut de l’âge des métaux oùles hommes semblent craindre

la présence de populationshostiles. Notre visite continuerapar la découverte des vestigesd’un château du bas Moyen-âge (castellu di a moneta) quioffre une vue remarquable surtoute la région et permettrad’évoquer la Corse médiévale,le système castrale et l’orga-nisation féodale. Notre bouclepédestre nous conduira ensuiteà marquer un arrêt devant lamaison Pozzo di Borgo,remarquable demeure du 19esiècle construite selon lesplans des maisons fortes dumoyen-âge, avec ses bretècheset son pont levis. La dernièreétape nous permettra derejoindre le château de la Puntaaprès avoir marqué une haltedevant la chapelle de l’ancienvillage ruiné Pozzo di Borgo, cequi marquera l’occasiond’évoquer les caractéristiques

de l’architecture romane.Encadrement assuré par unou deux docteurs enarchéologie du LaboratoireRégional d’Archéologie.Cette marche, réalisée dansun environnement étonnant,est une promenade dans lepassé nous permettantd’aborder plusieurs millénairesde l’histoire de la Corse, dela préhistoire aux tempsmodernes. ( Départ : 9h30 àl’embranchement qui mèneau château de la Punta - Retour: 17h au château de la Punta- Maximum de personnes : 20- Minimum de personnes : 10- Niveau : moyen à difficile - 250mètres de dénivelé. Prévoirpique nique, eau, chaussuresde marche. ) Prix : 30 ¤ / personne - Surréservation par téléphone au 06-17-98-38-95

A J A C C I O

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Octobre 2009 ■ aria 27

AGENDA CORSE

VALLÉE DE LAGRAVONA

EVÉNEMENT Les 3 et 4 octobre

FESTIMONTI 2009Festimonti a été créé en 2001par l’association « U LiamuGravunincu », en collaborationavec la commune deBocognano. Fidèle à son credod’animation du milieu rural,de promotion et de valorisationde la micro-région, deprotection et de préservationdu patrimoine environnementalde notre île, « U LiamuGravunincu » a voulu, au traversde la découverte et de lapratique des sports de pleinenature, contribuer audéve-loppement économique, socialet culturel de la Vallée de laGravona.Cette initiative contribue, entreautres, à « la mise en tourisme» de cette région en arrière-saison et ainsi à sondéveloppement économique. Par ailleurs, cette manifestationest également l’occasion defaire prendre conscience àtous les publics de la nécessitéde préserver et protégernotrepatrimoine environ-nemental et culturel, éduquerles plus jeunes générations àla protection de la nature et lessensibiliser à un comportementcitoyen, en montagne etailleurs.Le choix de Bocognano commevillage d’accueil de Festimontis’est imposé à tous. Véritable fenêtre ouverte surla montagne tout en restantproche desagglomérationsd’Ajaccio et du centre Corse,le village offre bon nombres depossibilités pour la pratique dessports de pleine nature, que deplus en plus de personnesaiment pratiquer pour quelquesheures, quelques jours ou plus: randonnée, escalade,canyoning, descente en rappel,via ferrata, vtt,équitation,parapente, accrobranches, etc.A l’occasion de Festimonti,l’association « U Migliareddu» propose une compétitioninscrite au Challenge de laMontagne Corse, la course dela Ricchiusa. Au programme:

PORTO VECCHIO

CINÉMA PÉPLUMSL’HISTOIRE ROMAINE AU CINÉMA

En partenariat avec l’Association Arelacor, Casa di Lume rend hommage à l’histoire romaine au cinéma. Del’an 505 avant J.C, avec Les Vierges de Rome, à l’an 547 de notre ère avec Théodora Impératrice de By-zance, c’est finalement plus de 1 000 années de l’histoire romaine, l’évocation des grands personnages etles évènements les plus importants qui sont retracés à travers une sélection de péplums. Le ProfesseurAziza, spécialiste passionné du sujet, présentera ce cycle. Au programme : Vendredi 2 Octobre, 21h : « Les Vierges de Rome »En présence de Claude Aziza. Le Vergini di Roma. Carlo Bragaglia 1961. Italie-France-Yougoslavie. Péplum.1h31. Avec : Louis Jourdan, Nicole Courcel, Sylvia Syms, Michel Piccoli.« L’an 476 de sa fondation, la jeune république Romaine combattait pour son indépendance et était en luttepour la coalition formée par Porsenna, chef des Etrusques et ses alliés, Stravros, à la tête de ses mercenairesgrecs, et un certain Drusco, chef d’une horde barbare. Commandés par Horatius Cocles, les Romainss’ap-prêtaient à livrer une dernière bataille sur le pont Sublicius ». Mardi 6 octobre, 21h : « Scipion l’africain ». Scipione l’africano. Carmine Gal-lone 1937. Italie. Péplum. 1h57. Avec : Annibale Ninchi, Camillo Pilotto, Isa Mi-randa. « Vers la fin du IIIème siècle avant Jésus Christ, Rome et Carthage sedisputent la suprématie de la Méditerranée. Pendant des années les deux ri-vales mènent une lutte sanglante et sans merci avec des alternatives de vic-toires et de défaites ; mais il semble que Carthage doive triompher. En effet, enl’an 218 avant J.C., Hannibal passe les Alpes à la tête de 50 000 hommes se-mant la ruine sur son passage. Vainement Rome essaye de résister à l’ennemi,mais l’une après l’autre ses légions sont vaincues, au Tessein, à la Trébie, aulac Trasimène, la route de Rome est ouverte et Hannibal campe en Italie enconquérant. Dans un effort désespéré Rome rassemble une nouvelle armée,mais le 2 août de l’an 216 avant J.C. 50 000 romains sont massacrés dans laplaine de Cannes. » (Primé à la Mostra de Venise en 1937).Vendredi 9 octobre, 21h : « la révolte des gladiateurs ». La Révolte des gladiateurs. La Rivolta dei gla-diatori. Vittorio Cottafavi. 1959. Italie-France-Espagne. Aventures antiques. 1h28. Avec : Ettore Manni,Gianna Maria Canale, Georges Marchal, Mara Cruz, Vega Vinci, Lina Rosales, Rafaele Calvo, Nino. « Deuxsiècles avant J.C. un immense empire dont les frontières s’étendaient jusqu’aux limites du monde connu, dontle cerveau se trouvait parmi les sept collines,sur la rive gauche du Tibre.Lorsque la voix redoutée parvenaitdans les contrées soumises elle faisait trembler le moindre village et la ville éternelle apparaissait tel unmythe,une merveille inaccessible, aux peuples de la lointaine Bretagne,de la Germanie,de l’Illyrie et à ceuxdes terres les plus extrêmes de l’Asie. Certains de ces pays maintenus sous la tutelle de Rome, étaient dé-chirés par des luttes intestines et des querelles politiques. »Mardi 13 octobre, 21h, « l’Esclave de Rome » La Schiava di Roma. Sergio Grieco 1960. Italie. Aventures,péplum. 1h40. Avec : Rossana Podesta, Guy Madison, Mario Petri, Giacomo Rossi Stuart, Ralf Baldassari,Ignasio Leone. “Lors de la conquête de la Gaule, Rome avait désigné ses légionnaires les plus forts et lesplus valeureux pour harceler nuit et jour les hordes gauloises. C’est le sacrifice de ces hommes pourtant in-férieurs en nombre qui permit à l’aigle romaine d’ouvrir ses ailes ».Vendredi 16 octobre, 21h : « Messaline ». Messalina. Carmine Gallone 1951.Italie-France-Espagne. Péplum. 1h49.Avec : Maria Felix, George Marchal. L’ac-tion de ce film se situe aux environs de l’an 44 de notre ère. Elle est emprun-tée aux récits des mémorialistes de l’époque, Tacite, Sénèque, Suétone, Martialet Juvénal. « Les circonstances extraordinaires du mariage de Messaline ne sontpas inventées : les faits que je rapporterai je les ai entendus de la bouche de nosvieillards ou lus dans leurs ouvrages »Tacite (Annales livre XI)Mardi 20 Octobre, 21h : « Théodora Impératrice de Bysance ». Riccardo Freda1952. France-Italie. Drame historique. 1h28. Avec : Georges Marchal, HenriGuisol, Gianna-Maria Canale, R. Pigaut, R. Baldini, Irène Papas, C. Sposito. «En l’an 547, l’empire d’Orient était à l’apogée de sa splendeur. A Ravenne, labasilique de San Vitale était consacrée en présence de l’Empereur Justinien ».Cinémathèque. Programme détaillé et renseignements 04.95.70.35.02 -www.casadilume.com

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AGENDA CORSE

V.T.T. : Trial et randonnée;Ateliers scientifiques ettechniques; Tir à la Cible;Ateliers d’initiation à l’envi-ronnement; Escalade : falaisedu hameau du Bussorécemment équipée.Information et prévention;Parapente : baptême; Descenteen rappel : initiation enfants;Promenade à dos d’âne;Expositions; Canyoning;Equitation; Via Ferrata; Coursed’orientationParcours aventure enfants;Ateliers ludiques (gonflables);Randonnées sportives,culturelles ou à thèmes; Ateliermaquillage enfants; Atelierspédagogiques ...Renseignements Office Municipalde Tourisme du Pays d’Ajaccio :04.95.51.53.03 - Office de TourismeHaute Vallée de la Gravona :04.95.27.41.86 ( pas deréservations par téléphone)

C O R T E

EXPOSITIONS / EVÉNEMENTSJusqu’ au 30 décembre

NAPOLÉON ET LACORSEL’exposition, et l’importantepublication qui l’accompagne,s’attachent à retracer pour lapremière fois la relation complexequi relie Napoléon à la Corse etle rôle joué par cette origineinsulaire et latine dans le destindu futur empereur. Qui auraitpu imaginer la fulgurante, maisimprobable, ascension d’unjeune Ajaccien venu d’une îletout juste devenue française, sidifférent par sa culture, sesorigines, ses codes et repères,sa langue même, des élitespolitiques nationales ? Commentsa corsitude lui a-t-elle servi detremplin ? Cette destinée horsnormes a-t-elle été accomplie endépit du fait qu’il soit Corse ouparce qu’il était Corse ? Commentun jeune boursier du Roi, nourride la gloire paolienne, solitaireet taciturne, considéré commeun marginal par ses camaradesde l’Ecole militaire de Brienne,va-t-il réussir en son for intérieurà se convaincre d’un possible «A nous deux le monde ! » ? A-t-il, en se francisant, choisi le bonparti au risque de passer pourun traître ? Napoléon est-il fils dela Révolution ou de l’Ancien

Régime ? A Corte, les salles dumusée seront organisées enquatre sections majeuresréunissant des œuvres etdocuments venus de Corse, ducontinent et de plusieurs paysd’Europe. Musée de la Corse – Museu di aCorsica, La Citadelle. Rensei-gnements 04 95 45 25 45 /www.musee-corse.com

Jusqu’au 30 décembre

RECONSTITUTIONSPHOTOGRAPHIES DECHRISTIAN BUFFA

L’importance de la photographiedans l’anthropologie n’est plusà démontrer. C’est pourquoidepuis son ouverture, le muséede la Corse propose, dans sadémarche, une exposition dephotographies contemporainesen contrepoint à l’expositiontemporaire annuelle. Le volet photographique del’exposition Napoléon et laCorse s’articule autour desimages de Christian Buffa,photographe professionnel néen 1965 qui travaille sur l’identité,la transformation humaine et lareprésentation. Dans Recons-titutions, il présente une sériede photographies troublantesaux couleurs étonnantes quifigent l’armée napoléonienne engrand apparat hors du temps etde l’espace. L’Empereur adéclenché un phénomèned’identification particulièrementimportant autour de sa personneet de la Grande Armée.Aujourd’hui, nombreux sontencore les grognards qui seréunissent à travers toutel’Europe pour revivre ce pande l’histoire. Cette exposition estaccompagnée d’une publication. Musée de la Corse – Museu di aCorsica, La Citadelle. Rensei-gnements 04 95 45 25 45 /www.musee-corse.com

Reconstitution © Christian Buffa

A NE PAS MANQUER SUR FRANCE 3 CORSE VIA STELLA

MUSIQUE MEZZO VOCE SAISON 2

Recréer le “ concert idéal”, tel est le concept de Mezzo Voce, une série de captations mu-sicales en Live et en accoustique proposée par Paul Rognoni et François Karol. Réaliséepar Lavinie Boffy et Paul Rognoni sous la direction artistique de Pierre Gambini , cette“collection” diffusée sur France 3 Corse Via Stella explore des territoires nouveaux, tantdu point de vue artistique que dans son approche inédite des conditions d’enregistrement.Les enregistrements en effet jouent la carte de la proximité chaleureuse : avec un parti prisesthétique de tournage “caméra au poing”, le concert se déroule sans interruption de l’ins-tallation du public jusqu’à son départ, simplement commenté par une voix off et sobre-ment sous titré à chaque morceau. Mezzo Voce permet à un intense lien émotionnel etvivant de se tisser entre le spectateur et les musiciens, laissant la part belle à l’improvi-sation à l’inattendu, à la magie...Les captations sont ponctuées de courtes interventions del’artiste, sous forme de confession, qui permettent au spectateur de mieux comprendre sonunivers et son parcours. Pour les 9 concerts programmés lors de la “saison 1”, l’ année der-nière, le choix de la production s’est porté sur des artistes méditerranéens venus d’hori-zons très différents avec un langage musical spécifique, une personnalité affirmée, voireun discours précurseur : Tara Fuki, Savina Yannatou, Nano, A Filetta, Jakez Orchestra,Pierre Gambini, Mor Karbasi, Bevinda ou encore Radiodervish...Autant d’individualitésatypiques, de musiques à la fois diverses et cousines, de voix profondes, prenantes, bou-leversantes...Pour sa saison 2, du 14 octobre au 9 novembre, Mezzo Voce propose une pro-grammation exclusivement féminine, composée de neuf concerts d’exception : le 14 octobreBarbara Carlotti, le 21 octobre Rabia Jabrane, le 28 octobre Nawal, le 4 novembre ChetNuneta, le 11 novembre Valentina Casula, le 18 novembre Lucia Albertoni, le 27 novem-bre Maria Raducanu, le 2 décembre Katia Guerreiro et le 9 décembre Patrizia Gattaceca.Féminité, qualité et eclectisme encore et toujours pour une émission qui s’inscrit délibé-rement dans une démarche d’ouverture et de partage. Nul doute que cette nouvelle saisonrencontre auprès du public le même succès que la précédente.A partir du 14 octobreSur France 3 Corse Via Stella - Morceaux choisis et ren-seignements : www.mareterraniu.com

EVÉNEMENT / MUSIQUEDu 7 au 11 octobre

22E MUSICALES DEBASTIARendez-vous de pointures dela scène et de jeunes artistesqui tentent de décrocher lapalme, le plus ancien desfestivals insulaires distille sessaveurs musicales à l’automne.Depuis leur création en 1987,Les Musicales de Bastiaassument un éclectismeartistique où la voix tient lavedette, et proposent de goûterdiverses musiques tout ensavourant chaque instant loindu flux touristique. Uneoccasion de flâner dans uneville belle et secrète, etd’explorer ses environsenchanteurs où le beau tempss’attarde…Ouvert à toutes lesmusiques qui mettent la voixen vedette, le festival mêle

les genres musicaux - blues,chanson, jazz, musiquesactuelles ou classique -, lesartistes confirmés et les talentsen devenir. En tête d’affiche decette 22ème édition, desartistes de renomméenationale, voire internationale: Eric Bibb, Vincent Delerm ; AbdAl Malik et Lisa Ekdhal ( lesdeux derniers se produisentpour la première fois dansl’île). D’autres artistes moinsconnus, de ceux quioccasionnent les plus bellesdécouvertes, seront de la fête.En première partie au théâtre(Alain Souriges Lauréat Sudin Musica 2008, Carmen MariaVega…), sur le tremplin Sudin Musica (Manu Galure,Karimouche, La Casa…), etdans les deux cas avec la Corseau cœur (Mr Pop, Notte Blue,Pierre Gambini avec sonpremier album solo…). Grâceà l’éclectisme assumé, laprogrammation s’adresseencore et toujours à tous les

publics. Elle joue la diversitédes lieux, des horaires et despublics, avec la volontéprofonde de maintenir la qualitéet l’équilibre artistique entrece qui est connu et moinsconnu. La Fabrique de Théâtre- Site européen de créationreçoit l’opération SUD INMUSICA, véritable éclosionde talents, dont les lauréats del’année précédente sont invitéssur la grande scène du théâtre;en fin de semaine résonnenttard les notes de la fête… LesMusicales, c’est la rencontred’artistes avec le publicscolaire, des ateliers dans lesQuartiers avec Abd Al Maliket du spectacle vivant pour lepublic rural, avec le final dansle Fium’Orbu pour la 12e annéeconsécutive ! Les Musicalesde Bastia proposent de goûterces musiques tout en savourantchaque instant loin du fluxtouristique. Renseignements 04 95 32 32 30- www.musicales-de-bastia.com

B A S T I A

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Octobre 2009 ■ aria 29

AGENDA PROVENCE

EXPOSITIONSDu 1er octobre 2009 au 24 janvier 2010

JEAN COCTEAU ET LAMÉDITERRANÉEDESSINS, PEINTURES,P H O T O G R A P H I E S ,TAPISSERIES, CÉRAMIQUES,BIJOUX

A l’occasion du 120èmeanniversaire de la naissancede Jean Cocteau (1889-1963), laFondation Regards de Provence- Reflets de Méditerranée -souhaite rendre hommage àun créateur de toutes les avant-gardes et révéler la richesseet la diversité d'une vie artistiquepassionnante où laMéditerranée est une obsédanteet généreuse sourced’inspiration. Ses référencesà l'histoire de l'art et à l'actualitémontrent combien une curiositésans pareille et une immenseculture font de lui un personnageincontournable du XXème siècle.L’exposition « Jean Cocteau etla Méditerranée » présenteprès de 120 dessins, peintures,tapisseries, céramiques etbijoux, dans les salons du Palaisdes Arts à Marseille.Cetévènement met en évidencel’importance de la Méditerranéedans sa vie et sa présence danstoutes ses recherches, danstous ses moyens d’expression.La Côte d’Azur, l’Espagne, l’Italieet la Grèce ont été des terresd’inspiration pour cetintellectuel-artiste protéiforme.Sa féconde imagination semêlant à la joie de la créationet sa production généreuse etpassionnée glorifient cetinfatigable créateur, dessinateur

de toute une vie, doué à la foisd'une très grande facilité detrait et d'une riche sensibilité.Il pratiqua les techniquesplastiques les plus diverses,abordant la peinture, lesdifférentes formes de l’estampe,la tapisserie, et à la fin de sa vie,la fresque et la céramique où sonunivers poétique s’exprimelibrement. Cocteau notait : «La Méditerranée ne se contentepas d’être un spectacle. Il estprobable que son sel et queson iode contiennent autrechose de fort mystérieux,puisque toutes les côtes qu’ellebaigne forment une sorte depatrie et que les peuples quihabitent cette patrie composentune famille qui, même lorsqueles apparences et le mur deslangues le démentent, groupentune sorte de race, et je le répète,de famille. » Palais des Arts, 1 place Carli 0491 42 51 50

Jusqu’ 29 mai 2010

ARLEQUIN,COMÉDIEN ETCOQUIN EXPOSITION JEUNE PUBLIC Personnage légendaire, vieux deplus de cinq cents ans etpourtant bien vivant parmi nous,Arlequin ouvre une passerelleentre l’exposition du muséeCantini ( De la scène autableau...) et le monde del’enfance. Derrière son masque,entre deux gambades, il est leguide parfait pour la découvertede l’histoire du théâtre et deses images. Cette histoireracontée aux efants permetd’aborder le monde du théâtre,la scène et ses décors, lecostume et le masque, les textes,le jeu et l’improvisation. Le

Cocteau, Antigone

Cocteau, Bijou

M A R S E I L L E EXPOSITION DE LA SCENE AU TABLEAU

David, Delacroix, Hayez, Degas, Gustave Mo-reau, Toulouse-Lautrec, Vuillard ...Des peintrescertes différents, mais qui partagent le goût desarts de la scène. Quel rôle le théâtre et l’opéraont-ils joué dans la production artistique de cesgrands maîtres et dans l’évolution du cadragede leurs peintures? Dans quelle mesure leur arta-t-il influencé les devenirs de la production ar-tistique? Près de 200 œuvres sont réunies aumusée Cantini, peintures, dessins et maquettesde décors issus d’institutions et de collectionsprestigieuses du monde entier : Allemagne, Aus-tralie, Autriche, Belgique, Canada, Etats-Unis,Grande-Bretagne, Hongrie, Italie, Suisse… maisaussi de France avec des chefs- d’œuvre de Dau-mier, Degas, Toulouse-Lautrec ou Cabanel ex-ceptionnellement prêtés par le Musée d’Orsay,et un très bel ensemble de tableaux de GustaveMoreau, artiste passionné par l’espace scé-nique, proposé par le musée du même nom. Ils’agit de mettre en évidence la portée directe du

théâtre ou celle, plus subtile, de la théâtralité, sur la peinture et de les replacer dansune perspective historique. Du Néoclassicisme de David ou de Guérin jusqu’à l’abs-traction du jeu scénique d’Appia (Tristan et Iseult, acte II, Collection suisse du théâ-tre, Berne) ou de Gordon Craig, les grands mouvements de l’histoire de l’art ontinfluencé le théâtre et l’ont ouvert, au XXe siècle, avec l’indéniable contribution desmouvements symboliste et nabis de Gustave Moreau, Maurice Denis (La Belle au boisd’automne, collection particulière), Vuillard (Le Dîner, MET) ou Bonnard. C’est aussiune autre histoire de la marche vers la dématérialisation de l’image, caractéristiquepropre de la modernité, qui est présentée à Marseille, à travers un ensemble exceptionnel d’œu-vres des plus grands maîtres de la fin du XVIIIe jusqu’au début du XXe siècle. Jusqu’ au 3 janvier 2010. Musée Cantini, 19 rue Grignan . RenseignementsAllô Mairie 0 810 813 813

parcours pédagogique s’articuleautour de la découverted’œuvres choisies (dessins,photos, costumes…), et estponctué de panneaux illustrés,de jeux, d’ateliers pourapprofondir chaque thèmeabordé. Cette exposition permet

également des collaborationsavec le monde du spectaclevivant et des parcourstransversaux autour du thèmedu théâtre sont prévus avec lesautres musées de Marseille ...Fils de la fameuse Commediadell’arte italienne, Arlequin estpourtant né en France, au XVIes., et tient une partie de soncaractère des fables de notreMoyen-Âge. Les acteurs de laCommedia, qui constituent lespremières troupes profes-sionnelles, jouent alors danstoute l’Europe, en extérieur,dans les salles de théâtre, etdans les Cours des plus grands.Ce théâtre dit « all’improvviso», pour le distinguer de la «Commedia erudita », brode sesscénarios autour d’un canevas,avec des personnages fixes.C’est l’univers de la surprise, du

quiproquo, du rire, mettantl’accent sur le talent des acteurset la symbiose avec le public. Lesdécors s’adaptent aux jeuxscéniques, permettant entréeset sorties des comédiens. Tombéen désuétude après trois sièclesde succès, ce genre théâtralfait sa réapparition sur nosscènes dans les années 1940.Arlequin est certainement leplus célèbre personnage de laCommedia, en tout cas le plusaimé des enfants. Il est masqué,comme les personnages duthéâtre antique, ou ceux desthéâtres orientaux. Il s’exprimedonc avec son corps, et avec savoix. Il s’identifie grâce à sonfameux costume qui inspirel’Art du XXe s.Préau des Accoules, 29 montéedes Accoules. Tel/fax : 04 91 9152 06

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30 aria ■ Octobre 2009

AGENDA PROVENCE

Jusqu’ au 17 janvier 2010

LES COLLECTIONSS’INVITENT À LACHARITÉ BEAUX ARTS - ART MO-DERNE - ART CONTEMPO-RAIN

Jusqu’au 17 janvier 2010, lemusée des Beaux-Arts, lemusée Cantini et le MACproposent une sélection desplus belles œuvres de leurscollections. Cette présentationexceptionnelle donneral’opportunité au publicd’admirer en un lieu uniquequelques trésors des muséesde Marseille. Le public pourraainsi découvrir pour la premièrefois une œuvre majeure dePierre Puget, La Sainte Familleau Palmier acquise par la Villede Marseille en 2008, avec laparticipation du Fonds Régionald’Acquisition pour les Muséeset grâce à une préemption del’Etat. A voir et à revoir dans lesgaleries de la Vieille Charité unebelle sélection qui témoigne dela richesse du patrimoinemuséal de la Ville de Marseille,proposée comme une invitationà voyager à travers lesdifférents mouvementsartistiques du XVIIIe sièclejusqu’aux différents courantsartistiques du XXe siècle.Centre de la Vieille Charité, 2rue de la Charité. RenseignementsAllô Mairie 0 810 813 813

THÉÂTREDu 13 au 24 octobre

LE DIABLE ROUGEDe Antoine Rault. Mise en scèneChristophe Lidon. Avec ClaudeRich, Adrien Melin, BéatriceAgenin, Jean-Marie Lardy, BernardMalaka, Alexandra AnsideiCe cardinal aussi haï qu’admiré,devenu avec le temps un des

archétypes de l’homme politiquerusé mais efficace, redoutable etsans pitié pour ses ennemis,roublard et secret pour ses amis,venu de l’étranger et défendantsa patrie d’adoption avecacharnement, rage etdétermination est jouémagistralement par Claude Rich.Un acteur qui sait faire entendretout ce qui n’est pas dans lesmots par un regard en coin et unpetit geste de la main, préciset efficace. Il ouvre le sens enjouant des nuances, il sait donnerà entendre la solitude, lesdéchirures, les angoisses de cethomme vieillissant et en mêmetemps le plaisir sournois de celuiqui ne veut pas quitter le pouvoirmême lorsque la mort serapproche, qui veut continuer àjouer au chat et à la souris avecson entourage pour rester lechef politique d’un pays pasencore pacifié.Cette comédie, qui mêlehabilement aujourd’hui et hieren mettant le doigt sur lemachiavélisme nécessaire à touthomme politique, sait être légèrepour parler de choses graves. Théâtre du Gymnase - Rensei-gnements et réservations 0 820000 422

EVÉNEMENT MUSÉE RÉATTU, CHAMBRES D’ÉCHO

A R L E S

L'exposition est dédiée à la très riche collection photographique dumusée, créée dès 1965, et se déploie dans la totalité de l'ancien Pa-lais de Malte en bordure du Rhône : un parcours indédit de 400 oeu-vres, regroupant près d'une centaine d'artistes à travers 25"chambres", monographiques ou thématiques. Une myriade d'oeu-vres invitées - dont certains prêts exceptionnels, comme Le Cubed'Alberto Giacometti, ou mystérieux comme un immense tortue luth- viennent au fil des chambres dialoguer ou provoquer les images dela collection. Exposition dans l'exposition, le centre du parcours estoccupé par le tête-à-tête entre deux artistes phares du XXe siècle :les "conversations" de Brassaï avec Picasso, évoquées par quelques

110 photographies, dessins, objets, et sculptures.Deux artistes magnifiquement pré-sents dans les collections et l’histoire du musée, Picasso par la donation de 1971 etBrassaï par l’exposition mémorable qu’il fit au musée Réattu en 1974, lorsqu’il fut in-vité d’honneur des Rencontres. De loin en loin, les images sonores de Knud Viktorse glissent dans le labyrinthe de l'édifice. Jusqu’ au 29 novembre. Musée Réattu, 10 rue du Grand-Prieuré 04 90 49 37 58

THÉÂTREDu 2 au 10 octobre à 20h30 ( représentation le

mercredi 7 à 19h )

LES CHAISESDe Eugène Ionesco. Mise enscène de Jean Dautremay. AvecMichel Robin, Clotilde de Bayser,Jean Dautremay...Comment rêversa vie quand le réel vous étouffe,vous écrase, vous désespère ?A cette question Ionesco répond: en laissant libre court à votreimagination, en inventant, envivant, en étant « neuf » à chaquelever de soleil. C’est ce que

répètent sans cesse les deuxvieux à qui ce prince de l’absurdeque fût Ionesco donne vie sur leplateau. Râlant sans cesse contreles vicissitudes de leur existence,pestant contre la solitude, ilsorganisent la soirée de leursrêves, cette soirée qui verraarriver à leur domicile l’Empereurvenu écouter un conférencierqui doit répondre à tous lesquestionnements et ainsi rendrela vie plus légère. Accueillantleurs invités fantômes (une jeunedame, un colonel, une damequi fût belle, des journalistes….etbien d’autres) ils se retrouventprisonniers des chaises qu’ilsaccumulent pour ce petitmonde... Théâtre du Jeu de Paume.Informations et réservations 0820 000 422

SPECTACLE MUSICALDu 6 au 7 novembre - Séances tout public le

vendredi 6 novembre à 19h et samedi 7 novembre

à 17h (séance scolaire le vendredi 6 à 14h30)

PEAU D’ ANEDirection artistique Jean-LouisKamoun. Mise en scène CarolineRuiz. Avec Christine Gaya, CathyRuiz, Julien Asselin, Jean-LouisKamoun, Caroline Ruiz...( Coproduction Théâtre des 3Hangars Salon de Provence, UnPied en Coulisse - Marseille ).Dans le célèbre conte de CharlesPerrault, Peau d’Âne encoreenfant doit prendre la fuite pouréchapper au mariage que son

A I X E N P C E

père prévoit avec elle, pourremplacer sa défunte mère.Fidèlement adaptée, l’histoire dePeau d’Âne va résonner unenouvelle fois, mais celle-ci serahaute en couleurs. Chant,musique, danse et quelquesautres surprises vont donnerenvie aux petits et aux grands deredécouvrir cette histoire.Si nousretrouverons certaines chansonsde la célèbre adaptation cinéma-tographique de Jacques Demy,nous serons également emportéspar la magie d’une histoire,interprétée par des comédiensà la fois conteurs, chanteurs etmagiciens ! Ce spectacle estune gourmandise ! Théâtre du Jeu de Paume.Informations et réservations 0820 000 422

M A R T I G U E S

JAZZ - ROCKLe 16 octobre à 20h30

THE BLACK ROCKCOALATION ORCHESTRATamar-kali, directiond'orchestre, arrangements etvoix . Amali Premardwhana,violoncelle / Angela Johnson,arrangements, piano, voix /Imani Uzuri, voix Jenny Hill,Saxophone alto, flûte / Joi,voix / LaFrae Sci, batterie /Lauren Sevian, saxophonebaryton Lisala Beatty, voix /Mazz Swift, arrangements,violon, voix / Narjess Saad-Elloui, percussions Pam

Fleming, trompette / PortiaRolle, guitare, voix / Surai,alto / Tara Thierry, contrebasse,basse Tarrah Reynold,arrangements, violon, voix /Toli Nameless, arrangement,voix. Collectif d’artistes toutdroit venu des Etats-Unis, laBlack Rock Coalition nousprésente une formationexclusivement féminine quifait revivre, dans une création très électrique,la mémoire de Nina Simone.Elles sont seize et uniquementdes femmes. Avec leurs robespanthères, collants roses etautres tenues très kitsch, ellesdéménagent! Le poing levé,elles rendent un brillanthommage à l’incroyable divade la musique noire. Connuepour sa voix au timbre richeet d’une rare puissanceexpressive, Nina Simone luttaitaussi pour la défense desdroits civiques et contre leracisme. La Black RockCoalition, collectif d’artistesaux multiples initiatives, faitécho à cet engagement.Depuis 1985, il milite pour laliberté de création desmusiciens afro-américains.Riches d’un héritage rockfarouchement revendiqué,les Daughters of Nina rendentà merveille toute la force et lafurie qui ont animé NinaSimone. Théâtre des Salins. Réservationset informations 04 42 49 02 00- wwwtheatre-des-salins.fr

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Octobre 2009 ■ aria 31

AGENDA CÔTE D’AZUR

EVÉNEMENT/MUSIQUE 10ÈME FESTIVAL DE GUITARE

A la sauce manouche, folk, blues ou encoremalgache, le festival de Guitare décline soninstrument fétiche de manière originale etéclectique. La programmation de cette 10eédition propose des talents confirmés, des artistesinternationaux tout en offrant une tribune à denouveaux talents. Et c’est au pur blues del’homme orchestre Adolphus Bell, que revient lerôle d’ouvrir ce festival ainsi qu’à l’explosif duod’Alain Giroux et Jean-Louis Mahjun. La 10eédition de ce Festival de Guitare invite aussi àdécouvrir les sonorités malgaches avec l’artisteErick Manana et Solorazaf. L’affiche propose un tour d’horizon d’une guitareau style le plus classique tout en laissant une placeà la découverte et à la fantaisie.Au programme de cette édition 2009 :Mardi 27 octobre - 21 h - Guitare Blues. AlainGiroux – Jean-Louis Mahjun- Adolphus Bell.Mercredi 28 octobre - 21 h - Guitare Manouche.Joscho Stephan- Linus Olsson – Philippe Canovas. Jeudi 29 octobre - 21 h - GuitareMalgache. Erick Manana - Solorazaf. Vendredi 30 octobre - 21 h - Guitare Folk - Blues.Preston Reed - Jean ChartonSamedi 31 octobre - 21 h - Guitare Manouche Les doigts de l’homme - SunshadsDu 27 au 31 octobre. Espace Magnan. Renseignements http://www.blues-guitare.com

Adolphus Bell

N I C E

EXPOSITIONSJusqu’au 29 novembre

ROBERT LONGOSur la scène artistique américainecontemporaine Robert Longo sedémarque par la puissance deson expression, en partie grâce àla technique composite qu’il utilise,dans laquelle entre abondammentl’usage du crayon au graphite, enpartie par les sujets qu’il aborde.De tout temps, l’artiste, par lebiais de la commande ouspontanément, souvent commemalgré lui, a traduit les problèmesprofonds existentiels de la sociétédans laquelle il évoluait ; il en estde même avec Robert Longo, dontl’œuvre immense, forte,dramatique, nous oblige à uneréflexion sur notre mondecontemporain. Dès sa primejeunesse Robert Longo est fascinépar l'univers médiatique, le cinéma,la télévision, les magazines et lesbandes dessinées. Il pratique avecune égale réussite la sculpture, laphotographie, la performance oul’art vidéo. Il est aussi musicien, uneguitare basse, au sein du groupede sa compagne Barbara Sukowa,X PATSYS. C’est d’ailleurs lathématique retenue pour une deses œuvres les plus récentesproposées dans l’exposition. Pourl’exposition de Nice, son choix etcelui du commissariat se sontportés sur les séries les plusfameuses de son œuvre, celles quiont fait sa notoriété internationale,celles qui ont le plus fortementmarqué la critique et le public. Ony retrouve les Combines, lesœuvres sur papier au crayongraphite et au fusain, dessculptures. Les Men in the Citiesdes années 80 restituent lasolitude de l’habitant des villesdans ces silhouettesdégingandées contorsionnéesen des attitudes bizarres, sousl’impact de balles imaginaires,qu’on ne peut s’empêcher derapprocher d’un célèbre Jugementdernier.Musée d’ Art Moderne et d’ ArtContemporain, MAMAC,promenade des Arts 04 97 13 4201 Jusqu’ au 31 octobre

TROIS SIÈCLES DEFACTUREINSTRUMENTALEÀ NICEC’est la première fois qu’une

exposition est consacrée à lafacture instrumentale niçoisedu XVIIIème siècle à nos jours,dans le contexte historiqueévoqué par des documentsiconographiques et sonoresréunis autour d’instrumentsde musique anciens de lacollection du musée du PalaisLascaris. Après quelquestémoignages sur la vie musicaleniçoise depuis le XVIème siècle,

la facture d’orgue a été illustréeà la fin du XVIIIème siècle parles frères Grinda. Depuisl’époque romantique, lalutherie niçoise a été àl’honneur avec Pierre Pacherelde Mirecourt présent à Nice dès1839, François Bastien dontla collection possède plusieursguitares, les Blanchi et Bovispère et fils et bien entenduPierre Gaggini (1903-2005)dont l’atelier figure reconstituéau sein de l’exposition.Représentée par cinq artisansen activité la lutherie niçoiseconnaît encore, en ce début deXXIème siècle, une rarepérennité. La facture niçoise estégalement évoquée par desinstruments de musiquepopulaire, en particulier lespianos mécaniques de lacélèbre fabrique de la familleNallino et de la Veuve Amelottiqui rayonnèrent dans unebonne partie de la France à laBelle Epoque. Palais Lascaris 15, rue Droite 0493 62 72 40 - Entrée libreDu 17 octobre 2009 au 31 janvier 2010

PHILIPPE FAVIER -PAPETERIESPhilippe Favier fait partie de cesartistes inclassables, prolixes, quinous surprennent par leurinventivité sans cesse renouvelée.

Il est présent dans les collectionsdu musée depuis 1982 avec uneoeuvre dont le titre très poétiqueNi n'est-ce pour rien que leschrysalides s'accouplent montraitun collage d’infiniment petitsguerriers montés sur desdestriers. Cette notion d’«infiniment petit » demeureprésente dans toute l’oeuvrede l’artiste qui comprendactuellement environ 6 000pièces. Philippe Favier porteune interrogation récurrente surla nature humaine, dérisoire,absurde ou tragique à la fois,dans des compositions oùfoisonnent dessins à l’encre,aquarelles, collages, écritures.Pour l’exposition dans la Galeriecontemporaine du Mamac, il achoisi 150 éléments, des objetset des oeuvres sur papier, quimontrent son intérêt constantpour l’univers de la papeterie etde l’écrit. Tampons, portes-plumes, lutrins, tout ce qui sertà écrire, décrire, illustrer depuisdes temps immémoriaux. Papiersvieux, cartes de géographies etrelevés cadastraux, carnets denotes anciens, sont couverts depetits personnages étranges

dans lesquels on reconnaît dessquelettes, des crânes, des os,des machines impropres àl’usage, qui sont devenusétrangement les acteurs desaynètes plus ou moinsgrinçantes. Une des piècesmajeures de l’exposition, leGrand livre déroule ses écrituresoffertes à la sagacité du lecteurconvié à repérer les énigmesproposées avec malice. Maisaussi les Lucky One, Ecrevisseset architectes, Ardoises, toutun univers propre à Favier et oùon entre avec délices.Galerie Contemporaine du Muséed’ Art Moderne et d’ ArtContemporain, MAMAC,promenade des Arts 04 97 1342 01

Jusqu’ au 29 novembre

ANDRÉ KERTÉSZ -LE DOUBLE D'UNEVIEMaître pour nombre dephotographes, dont Henri-Cartier Bresson, André Kertészest une figure majeure del'histoire de la photographie.Son œuvre résiste cependantà l'analyse et déjoue lecommentaire. Il n'y a pas deregard plus limpide que le sienet de sentiments plus résolusque ceux qu'il transcrit dans sesphotographies. Autodidacte,il est resté fidèle à son credo: "Ce que je sens, je fais". S'il flirteavec différents courants tels lesurréalisme, le constructivismeou l'humanisme, souvent en lesdevançant, sa démarche dephotographe ne peut être réduiteà un projet esthétique, socialou moral. Kertész tient à sonpoint de vue qu'il ne sauraitrenier pour satisfaire un client ouadhérer à une mode. Discrètemais lucide, sa vision estrésolument naturelle. L’expositionprésentée au Théâtre de laPhotographie et de l’Image est

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32 aria ■ Octobre 2009

AGENDA CÔTE D’AZUR

réalisée à partir d’une centainede photographies sélectionnéesdans le fonds Kertész, et s'articuleen cinq sections : la Hongrie(1894-1925), la France (1925-1936), les Etats-Unis (1936-1962),la période internationale (1963-1985), la Couleur. Cette expositiona été organisée par le Jeu dePaume, avec le concours de laMédiathèque de l’Architectureet du Patrimoine, Ministère dela Culture et de la Communication– France et en collaboration avecle Théâtre de la Photographie etde l’Image – Nice.Théâtre de la Photographie etde l’ Image, 27 boulevardDubouchage 04 97 13 42 20

Jusqu’ au 12 octobre

DIS MOI,BLAISE...LÉGER,CHAGALL,PICASSO ETBLAISE CENDRARSLes musées nationaux desAlpes-Maritimes présententdurant tout l’été 2009 unegrande exposition « Dis-moi,Blaise… », en référence aucélèbre poème de La Prose du Transsibérien et de la petiteJehanne de France. L’expositionest consacrée aux relationsque l’écrivain, poète et grandvoyageur, romancier etessayiste, a entretenues avecPablo Picasso, Marc Chagall et FernandLéger. Ces relations durentplusieurs années avec les deuxpremiers et se poursuivent avecLéger jusqu’à la mort de cedernier. De la même générationqu’eux, Cendrars partage avecces artistes bien des points devue dont il rendra souvent comptedans ses écrits.Ce projet estmené en collaboration avec leCentre d’études Blaise Cendrarsde l’Université de Berne, le Fonds

Blaise Cendrars de laBibliothèque nationale suisseà Berne et avec le soutien deMadame Miriam Cendrars et dela Succession Chagall. Il vise àanalyser, à travers les textes etarchives de Blaise Cendrars et lesœuvres des trois peintres, lesliens et les influences éventuelles.L’exposition présente, danschacun des trois muséesnationaux des peintures etdessins de chaque artiste ainsique des documents d’archivesdu Fonds Cendrars de laBibliothèque nationale de Berne.Elle réunit plus de 170 œuvresde toutes techniques (tableaux,œuvres sur papier, document,photos).Musée Marc Chagall, avenue duDocteur Ménard. Musée nationalFernand Léger, Biot. Muséenational Pablo Picasso, La Guerreet la Paix, Vallauris. Rensei-gnements 04 93 53 87 20

Pont des arts

C A N N E S

THÉÂTRE / CRÉATIONLe 23 octobre à 20h30

CALDERONPar la Compagnie les Ex -Citants.“Calderón” se situe dansl’Espagne franquiste, un jour de1967. Rosaura se réveille succes-sivement dans trois mondesdifférents qu’elle ne reconnaîtpas : d’abord riche héritière,ensuite prostituée, enfin mèrede famille de classe moyenne.Elle cherche à s’en échapper enrejoignant tour à tour trois révolu-tionnaires qu’elle rencontre, maiscet amour se révèle à chaquefois impossible ou interdit. Sonenfermement dans des codesmoraux, sociaux, sexuels, ainsi quechacun de ses réveils semblentorchestrés par le personnage deBasilio. Figure archétypale duPouvoir en mutation, d’abordpère, ensuite monarque absolu,enfin mari petit-bourgeois, il faiten sorte que tout ceci ne soit“qu’un rêve, rien d’autre qu’un rêve!” Telle pourrait être la structurenarrative de “Calderón” si Pasolinine l’éclatait pas dans une structurestellaire et fragmentée en“épisodes”. Le spectateur parcourtces espaces et ces tempsdifférents, comme s’il était lui-même en train de rêver.Théâtre de La Licorne, 25 av.Francis Tonner. Renseignements+33 (0)4 97 06 44 90

THÉÂTRELe 10 octobre à 20h30

SERIAL PLAIDEURDe et avec Jacques Vergès -Adaptation de Louis-CharlesSirjacq. Réalisation Marie Nicolas,Louis-Charles Sirjacq... Ni salaudlumineux, ni avocat de la terreur,Jacques Vergèsmonte sur lesplanches pour nous dire quedéfendre est une manière de vivre.Il nous explique que dans unprocès, un drame est en train des’accomplir sous nos yeux, unduel entre l’accusation et la défense.L’avocat et le procureur racontentdeux histoires non pas vraies,mais vraisemblables. Et quandle dernier écho de l’éloquences’est perdu dans les prétoires, ils’agit moins de dire le droit que deproclamer le vainqueur. La véritéest-elle fondamentalement horsde portée de la Justice ? (…) JacquesVergès a la passion de défendre.Il interroge naturellement lesaffaires qui lui sont confiées, et ilm’a dit avoir constaté qu’un dossierde justice est aussi le sommaired’une tragédie inachevée. Dans unprocès, un drame s'accomplitsous nos yeux. (…) A chacun savérité ! Cette interrogationpirandellienne, Jacques Vergès adécidé de tenter d’y répondre surla scène. De parler du drame querecèle le procès, où l’avocat est tourà tour spectateur, lecteur de latranscription faite par le juge,enfin coauteur de l’épilogue ou del’acte qui lui donne un sens. Ilsera seul. Pour dire avec passion,la passion qui l’anime. Serialplaideur. Encore et toujours ! Théâtre Croisette - Hôtel PalaisStéphanie. Renseignements 04 9299 33 83

DANSELe 17 octobre à 20h30

ABSENCE - SUR LAROUTE DEPETROUCHKA -UN AUTRE RÊVEAMÉRICAINPar la Compagnie Humaine.Chorégraphe : Eric OberdorffAbsence. Duo et solo extraitsde la pièce "A MomentaryLapse of Being ». Cette pièceparle de cet étrange momentdans la vie quand on perdcomplètement pied sous le

coup d’une émotion soudaineet violente…Sur la route de Petrouchka(Documentaire). Cedocumentaire raconte leparcours, la vie et les espoirsd’un jeune homme, Ibrahim.Arrivé enfant en France et ayantgrandi dans un contexte socialextrêmement difficile, ildécouvre la danse àl’adolescence...Un autre rêve américainDans un décor dessiné commeun intérieur à la TennesseeWilliams, la danse théâtraliséeraconte la fragilité de ceuxque la vie n’a pas épargnés, telsqu'on les trouve dans les écritsde Charles Bukowski, WaltWhitman, Sam Shepard, JimHarrison. Théâtre de La Licorne, 25 av.Francis Tonner. Renseignements+33 (0)4 97 06 44 90

COLLOQUESTous les samedis d’ octobre à 14h

PENSER NOTRETEMPSChaque année au moisd’octobre la Ville de Menton vitau rythme des Colloques «Penser notre temps ». Cerendez-vous, devenuincontournable, permet aupublic de disposer d’appro-fondissements utiles à unemeilleure compréhension dumonde actuel.Les conférencess’articuleront autour de 4thèmes et seront animées pardes spécialistes de renom :– Samedi 3 octobre 2009 :l’homme est-il l’aboutissementde l’évolution ? Samedi 10octobre 2009 : la Bioéthique: enjeux et perspectives.Samedi 17 octobre 2009 : quelmonde après la crise ?- Samedi24 octobre 2009 : Le bonheurou la quête de soiPalais de l’ Europe, théâtre FrançisPalmero ( Entrée libre et gratuite )

EXPOSITION PERMANENTEDepuis le 20 juin 2009

LES AMOUREUXDE COCTEAUIl s’agit d’un nouvel accrochagerelatif à une partie de la collectionSeverin Wunderman léguée à laville de Menton, au total 1791 œuvres,

en attendant l’ouverture du futurmusée entièrement dédié à l’artiste.Fidèle en amour et en amitié, JeanCocteau a maintes fois traité lethème des amoureux, à travers savision du couple, celle des fiancés(dans la Salle des mariages deMenton) et des mariés (dans LesMariés de la Tour Eiffel). L’expositionprésentera une centaine d’œuvres: dessins, lithographies, manuscrits,céramiques et photographies, issuesdes collections historiques du MuséeJean Cocteau du Bastion et de lacollection Severin Wunderman.Cette exposition dévoile, en effet, unenouvelle partie de la donationSeverin Wunderman, faite à la Villede Menton en 2005 pour le futurmusée qui ouvrira ses portes en2011. Les Innamorati retrouveront leurplace originelle au sein du muséecréé par Cocteau. Cette série de 21dessins colorés représente un coupled’amoureux dans un décorimaginaire, inspiré du port deVillefranche-sur-Mer. On découvrirade « nouveaux » amoureux issus dela donation Severin Wunderman, telsces profils affrontés dans un baiserfougueux ou les couples esquissésau simple trait au bord de la mer. Unfonds de photographies du ballet LesMariés de la Tour Eiffel sera présentéainsi que des lithographies deBernard Buffet pour La Voix Humaineet des photographies du grand filmd’amour L’Eternel Retour. La donationIrène Lagut, composée de lettresmanuscrites inédites de Jean Cocteau« à sa chère Irène », sera dévoiléepour la première fois. Une sélectiondes céramiques créées par Cocteaudans l’atelier des Madeline-Jolly surle thème du couple fera l’objetd’une présentation dans les nichesdu musée qu’il avait conçues à ceteffet. Jean Cocteau séjournarégulièrement sur la Côte d’Azur àpartir des années 1920 et il s’installaen 1950 à la Villa Santo Sospir àSt-Jean-Cap-Ferrat. La Riviera devint,pour cet artiste, une source decréation et ce fut lors de ses longuespromenades sur les plages qu’iltrouva son inspiration pour dessinerdes couples d’amoureux. Cesœuvres, qu’il appelait les Innamorati,étaient exécutées aux crayons à lacire. La première présentation de cesdessins colorés eut lieu à la Galerie65 à Cannes, le 15 juillet 1961. Ellefut suivie d’une exposition àDüsseldorf, à la galerie ManfredStrake, du 25 septembre au 31octobre.Musée Jean Cocteau, quaiNapoleon III ( Entrée 3 euros )

M E N T O N

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B o n n e s a d r e s s e s■ARTISANAT ■HÔTELS ■ IMMOBILIER ■LOCATIONS ■RESTAURANTS ■SHOPPING

Route de Mezzavia à côté de Citroën Tél. 04 95 22 14 85 - AJACCIO

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Art de la table

Décoration

Rideaux - Voilages

Mobilier exotique ( palissandre, rotin, teck )

Tapis

Vannerie

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Le Ricanto, ancienne route de Sartène. 20090 Ajaccio

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41 rue Fesch - 20000 AjaccioTél 04 95 21 76 85 - Fax 04 95 21 02 56

Décoration...

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