ARCHITECTURE ET VEGETATION

La "Kravina Haus" à Vienne

l’Homme et la Nature entretiennent un rapport étroit et singulier ; dans lequel l’osmose du bâti et du végétal constitue un vecteur essentiel de l’harmonie et de l’interaction entre l’Homme et la

Nature ; où les courbes symbolise la Nature, et les angles l’humanité.

L’architecture en véritable osmose avec le végétal, accorde une large part aux éléments naturels tels que le bois, les murs

végétaux, et l’évocation des Jardins suspendus.

LA VÉGÉTATION DANS LE MILIEU URBAIN La surchauffe des centres urbains par rapport aux zones périphériques est une réalité, la température de l’air au centre ville dépasse largement celle de la banlieue cela trouve son explication dans la réaction de plusieurs paramètres influents directement sur les climats urbains.-Le manque total de végétation et des plans d’eau.-Les activités anthropiques sont intenses (trafic routier, climatisation domestique……etc.)-Matériaux de constructions utilisées en ville favorisent énormément la restitution de la chaleur la nuit après son stockage le jour.- Les trafics routiers intenses provoquant l’émission des gaz à effet de serre.- La sur utilisation du béton armé dans la construction.- la forte minéralisation avec une absence totale de la végétation développent des effets amplificateurs de chaleur-L’exposition de l’espace dégagé aux radiations solaires intenses, de l’été pendant une durée très importante provoque la surchauffe des surfaces minérales d’où l’effet de miroir thermique (Izard et al,1998) expliqué par le stockage thermique des surfaces minérales., car les températures sont au dessus de la zone de confort thermique (+25°C).

LES MODALITÉS D’INTERVENTION DE LA VÉGÉTATION SUR LE MILIEU URBAIN

• Réduction de la pollution atmosphérique et amélioration de la qualité de l’air par fixation de certaines poussières,

• Diminution de l’effet de ruissellement par interception des pluies,• Protection contre l’érosion due aux vents et à l’eau, • Suppression des éblouissements par effet de filtre ou d’écran, etc.• L’ombre de la végétation empêche le rayonnement direct d’atteindre la

surface du sol et de le chauffer. Une étude faite par Bernatzky à Fraukfurt (Allemagne) a montré qu’un

square urbain fait baisser la température de l’air de 3 à 3.5°C et augmente l’humidité relative de l’air de 5 à 10%, ventile l’air pollué et crée de l’air frais au niveau du centre ville.

LE CHOIX DES ESSENCES VEGETALES La capacité d’adaptabilité des espèces végétales est à prendre en compte car les nuisances précédemment citées sont autant de problèmes pour les différentes essences. En effet, les arbres doivent présenter des caractéristiques essentielles à leur survie .

- Faculté à tolérer plusieurs stress, - Résister aux maladies du sol et de l’air, - Résister à la pollution, à l’ombre des bâtiments. - Choisir des espèces dont le bois n’est pas cassant et dont les racines ne peuvent pas détériorer les trottoirs et les canalisations.

DIMENSIONS STRUCTURELLES ET COMPOSITION URBAINELa qualité architecturale et paysagère de la ville peut être reliée à la disposition des arbres. Parmi les différentes fonctions structurantes des arbres, on peut retenir que ceux-ci apportent :

Dans le paysage urbain, une grande variété d’arbre existe. Les dimensions des arbres sont des paramètres important à contrôler aussi bien en tant qu’impact sur l’occupation d’espace que sur l’ombre générée par ceux-ci.

VOLUME ET VERTICALITÉ COMPLÉMENTAIRE À L'HORIZONTALITÉ DES VOIES [STEFULESCO 1993]

CRÉER DES EFFETS SPATIAUX

DONNENT UNE UNITÉ OU UN CARACTÈRE PARTICULIER À L'ENSEMBLE D'UN QUARTIER.

LA RÉDUCTION D’ÉCHELLE ENTRE ESPACES PLATS ET VOLUMES IMPOSANTS

DES OUTILS D’AMÉNAGEMENT PRÉCIEUX, SUSCEPTIBLES D’ENTRAÎNER LA CRÉATION D’ESPACES

DIVISION DE L’ESPACE EN SOUS-ESPACES, DES SÉPARATIONS ET DES REPÉRAGES [DE SALET 1988, STEFULESCO 1993]

PROTECION (VISUEL) DES ESPACES PRIVEE PAR DES ECRANS VEGETALES

DISPOSITION D’ÉCRANS VÉGÉTAUX PEUT RÉVÉLER DES VUES ET DES PANORAMAS

LA VÉGÉTATION SERT DE GUIDE VISUEL ET INDUIT DES PHÉNOMÈNES DE MASQUAGE, DE FILTRAGE, DE PERSPECTIVE, DE PERCEPTION MODIFIÉE

SERT D’ARTICULATION, D’INDICATEUR ET MODULER L’ÉCHELLE DE PERCEPTION [ROBINETTE 1972]

Effets spatiaux: - Caractère particulier à l'ensemble d'un quartier. - Réduction d’échelle entre espaces plats et volumes imposants

OUTILS D’AMÉNAGEMENT

Réduction d’échelle entre espaces plats et volumes

LE ROLE DE LA VEGETATION DANS LA CREATION DU MICROCLIMAT

La végétation joue un grand rôle dans la modération du climat artificiel de la ville, essentiellement grâce à plusieurs processus de refroidissement.LE VEGETAL URBAIN :Le végétal urbain existe sous 3 formes essentielles et à échelles spatiales :1)- l’arbre urbain : L’arbre urbain se subdivise en deux catégories :a- l’arbre en parc ou jardinb- l’arbre d’alignementIl peut atteindre de grands tailles (plus de 25m de haut) et participe pour beaucoup au paysage urbain. Ses effets microclimatiques peuvent être très marqués et jouer sur tout un volume urbain.2)- le végétal grimpant3)- les pelouses

Echelle unité Forme construite

Situation Arbre Phénomènes climatique concernée

Haut (m) Larg (m)

Long (m)

Bâtiment Jardin Arbre isolé Sillage aéraulique Ombre

10 10 10

Canyon Rue Arbre d’alignementsur avenue/ mail

Tourbillon, ombre température

10 30 300

Quartier Ilot urbainUsine

Parc urbain bois Brise locale 500 500

Zone urbaine Centre ville résidentiel / industriel

ceinture verte foret suburbaine

Quantité de l’air topo-climat

5000 5000

Ville Totalité Air construite

Foret urbaine Modification chaleur humidité, brise urbaine Dôme pollutionprécipitation

25000 25000

2-1-ROLE MICROCLIMATIQUE DU VEGETAL URBAIN :Les divers effets de l’arbre urbain selon les échelles et ou il est utilisé.

Tableau : effet des arbres urbains selon l’échelle de mise en œuvre dans la ville dépassant le million d’habitants (d’après E.LINACRE)

Cité des étoiles à Vigors (logements sociaux)

2-LE VEGETAL GRIMPANT

Il est le plus fréquemment associé à l’architecture couvrants des surfaces entières de façades de bâtiments. Mais il peut aussi être utilisé dans des espaces urbains pour constituer par exemple un ombrage (treilles sur rue) son effet microclimatique s’exerce donc sur un espace plus réduit, en général du piéton.

3-LES PELOUSES

Elles ont le plus souvent une fonction décorative, en remplaçant un revêtement minéral. Leurs effets microclimatiques se limitent donc au contrôle des conditions de surface.

CONCLUSION

la végétation permet la création d’un microclimat dans le milieu urbain par l’ombre et l’humidification de l’air, avec des arbres d’alignements ou des végétaux grimpants qui jouent la fonction d’enveloppe thermique, en effet 80% des effets de refroidissement dans les sites sont provoqués par l’ombrage des arbres d’alignement (Hoffman et Shashua, 2000). Cependant et pour des besoins de ventilation la masse végétale ne doit pas constituer un écran opaque à l’écoulement de l’air.