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partenaires pour des territoires innovants dialogues 08 Delphine Ernotte-Cunci, Directrice exécutive Orange France 13 Daniel Sperling, adjoint au maire de Marseille 10 Pascale Avarguès, Directrice Générale chargée de l’innovation numérique et des systèmes d’information de la ville de Bordeaux Juillet-Août 2012 #60 07 enjeux la 4G pour quels usages ? 03 coopérations les Rencontres des Acteurs publics 11 solutions une application mobile pour les opérations de secours “Pour les grandes villes, l’enjeu est de rendre cette ville numérique désirable, conviviale, respectueuse de la vie privée.” Michel Destot, député-maire de Grenoble et président de l’AMGVF

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Page 1: Apport de la_lte

partenaires pour des territoires innovantsdialogues

08Delphine Ernotte-Cunci, Directrice exécutive Orange France

13Daniel Sperling,adjoint au maire de Marseille

10Pascale Avarguès, Directrice Générale chargée de l’innovation numérique et des systèmes d’information de la ville de Bordeaux

Juillet-Août 2012#60

07 enjeux

la 4G pour quels usages ?03coopérations les Rencontres des Acteurs publics

11solutionsune application mobile pour les opérations de secours

“Pour les grandes villes, l’enjeu est de rendre cette ville numérique désirable, conviviale, respectueuse de la vie privée.”

Michel Destot, député-maire de Grenoble

et président de l’AMGVF

Page 2: Apport de la_lte

03coopérations - les Rencontres des Acteurs publics

06éclairage - la fibre accélére

07enjeuxla 4G pour quels usages ?- Vidéos, visioconférences, téléchargement

rapide, etc. Le déploiement de la 4G, soit le très haut débit mobile, va entraîner de nouveaux usages. Retour sur ses avantages pour les collectivités.

10paroles d’élus- Bordeaux, « ma ville sans contact »

11solutions- une application mobile pour les opérations

de secours- le paiement sans contact en marche

14tendances- Ville de Limoux : la tête dans le nuage- CHRU de Montpellier :

l’accès en continu à l’information- des centres de données plus sobres

de nous à vous 02

/// sommaire

coopérations

les Rencontres des Acteurs publics

/// événements et société

03

Image by Giedre Domzaite for YCN.

N’hésitez pas à nous faire part de vos questions et à partager vos réactions sur les sujets abordés dans ce numéro e-mail : [email protected]

C’est du 3 au 5 juillet que se sont tenues les cinquièmes Rencontres des acteurs publics, organisées par le magazine acteurspublics. Orange en est l’un des partenaires privilégiés depuis leur création en 2008. Les décideurs des trois fonctions publiques y ont débattu de la modernisation de la fonction publique et de ses nouvelles perspectives.

/// de vous à nous

« Je viens de prendre connaissance du dernier numéro de Dialogues et l’article de la page 4 m’invite à vous contacter. Nous avons de grandes difficultés à faire remonter les “petits soucis” de terrain vers vos services techniques, cette Charte Qualité Plus me semble quelque chose de très intéressant ; pourquoi ce dispositif n’est pas étendu à l’ensemble des territoires ruraux, là où les élus sont sur le terrain et à même de faire remonter en temps réel les informations pour la satisfaction de tous ? »Lucien Lafage, Maire de Payrignac (46)

Orange signe avec les départements des chartes Qualité Plus pour illustrer à la fois la conquête que le Groupe mène dans les réseaux et celle dans la qualité de service que nous devons à nos clients. Cette signature peut être réalisée avec tous les Conseils Généraux volontaires.Elle a pour objectif de favoriser un échange d’information régulier et d’optimiser le dialogue entre les départements et Orange permettant ainsi à l’ensemble des 28 unités d’intervention technique du Groupe d’être plus efficaces dans les opérations de maintenances du réseau.Cela passe par la détection des désordres visuels tels que des poteaux cassés ou des câbles téléphoniques arrachés. Des dispositifs spécifiques peuvent être mis en place en cas d’aléas climatiques par exemple.

Vous pouvez vous rapprocher de la direction régionale Orange en Midi-Pyrénées pour la mise en place de cette charte avec votre département. http://www.orange.com/collectiviteslocales

C’est dans le cadre prestigieux du Conseil économique, social et

environnemental que se sont rencontrés, début juillet, les décideurs des fonctions publiques d’État, territoriale et hospitalière. L’occasion pour eux de s’informer et de débattre autour de thèmes liés à la modernisation de la fonction publique avec des élus, des membres du nouveau Gouvernement, des

experts, des syndicalistes, des représentants des parties prenantes ou encore des partenaires privés, à l’image d’Orange.

Trois conférences OrangeComme chaque année depuis 2008, Orange a marqué sa présence à la fois par le parrainage des Victoires des Acteurs publics (voir ci-contre) et par des conférences, toujours suivies avec attention.Cette année, trois entités ont été représentées. Orange

Business Service a abordé le sujet de l’open data, qui a commencé sa montée en charge en France tant pour l’État que pour les collectivités. De son côté, Orange Healthcare, la division santé du Groupe, a démontré sa capacité à accompagner les régions dans le développement du numérique en matière de santé. Enfin, la Direction des Relations avec les Collectivités Locales a fait le point sur le déploiement des réseaux Très Haut Débit.

/// en perspective

Les Victoires des Acteurs publics récompensent chaque année ceux qui, sur le terrain, agissent au quotidien pour assurer un service public de qualité. Cette année, elles seront remises le 15 novembre 2012 à l’Assemblé Nationale. Elles comptent trois catégories, qui récompensent des dossiers issus des trois fonctions publiques : Victoires de l’Innovation (parrainées par Orange), Victoires de l’Organisation et Victoires du Service.

“Les technologies de l’information et de la communication se banalisent énormément dans la sphère privée. On est aujourd’hui souvent mieux équipé à la maison qu’au travail,

on éprouve le besoin de rester connectés à ses communautés, sans oublier le développement du télétravail et du nomadisme.Le secteur public est concerné au même titre que le secteur privé. Réduction des budgets et rationalisation des équipements d’un côté, demande grandissante de réactivité de l’autre côté, il est tentant pour les agents de se connecter à leur messagerie depuis leur Smartphone ou de travailler sur un document depuis l’ordinateur de la maison.La tendance est donc la convergence du pro et du perso. Aujourd’hui, il ne s’agit plus de freiner ces nouveaux usages pro/perso mais de les accompagner, car ils sont sources d’efficacité et de réactivité.”

Muriel Charbonnier, directeur agence Grands comptes gouvernement & institutions

“Pour les collectivités locales, le numérique est un véritable levier pour bâtir leur politique territoriale durable et Orange les accompagne dans

la mise en œuvre. Notre stratégie est claire et ambitieuse : nous investissons 2 milliards d’euros sur nos fonds propres pour déployer la fibre optique jusqu’à l’abonné (FTTH pour Fiber To The Home) dans 3 600 communes avec une couverture de 10 millions de foyers d’ici 2015 et 15 millions en 2020, soit environ 60 % des foyers français. Pour les 40 % restants, nous serons candidats aux RIP lancés en complémentarité.”

Bruno Janet, Directeur des relations avec les collectivités locales Groupe, France Télécom Orange

“Les technologies numériques sont étroitement associées à l’évolution du système de santé français. Ainsi, les Espaces Régionaux Numériques

de Santé, en tant qu’« espaces de services dématérialisés » mis en place grâce aux Groupements Coopératifs Sanitaires (GCS), sont devenus le cadre de référence pour le déploiement de systèmes informatiques de santé en région. Orange s’investit auprès de ces acteurs et propose notamment aux GCS de les accompagner dans la maîtrise d’œuvre des ENRS depuis la conception et le déploiement des projets jusqu’à l’exploitation technique au quotidien.”

Thierry Zylberberg, directeur d’Orange Healthcare

Page 3: Apport de la_lte

04 coopérations coopérations 05

/// en bref

72 % Selon une étude Citrix, c’est le pourcentage de salariés français qui considèrent le télétravail comme un argument pour rejoindre une entreprise.

87 % Toujours selon cette étude Citrix, 87 % d’entre eux pensent que le télétravail permet d’être autant voire plus productif.

Orange est partenaire de la 7e édition de RuraliTIC qui se tiendra à Aurillac les 12 et 13 septembre prochain. L’université d’été des TIC pour les territoires notamment ruraux réunit des élus et des experts pour échanger autour des technologies favorisant le développement local, comme le Très Haut Débit, l’accès à Internet pour tous, la e-éducation, la e-santé, le e-tourisme ou le télétravail.http://www.ruralitic.org/

/// en chiffres

En partenariat avec Orange, le musée d’archéologie nationale de Saint-Germain-en-Laye propose des visites interactives à distance en priorité pour les scolaires des communes où ont été découvertes des pièces. À partir d’une plate-forme collaborative en ligne, les élèves suivent dans leur salle de classe une visite commentée par un conférencier des Musées nationaux.

/// en image

Baie–Mahaut en Guadeloupe, ville numérique « un facteur de dynamisme territorial »

Informatisation des écoles, équipement des Maisons de quartiers… Baie-Mahault fait feu de tout bois en matière de TIC. Ce n’est donc pas un hasard si cette commune, trait d’union entre la Basse-Terre et la Grande-Terre en Guadeloupe, a reçu en 2010 le Label Ville Internet “triple arobase”. « Ces trois @ récompensent les moyens mis à disposition de la jeunesse et les efforts réalisés pour équiper les écoles, les administrations », explique Ary Chalus, maire de Baie-Mahault. Il faut dire que toutes les écoles de la commune sont d’ores et déjà équipées, ainsi que les Maisons de quartiers, pour aider les jeunes en

difficulté scolaire. « Les “Maisons de ressources”, anciennement maisons de la jeunesse, sont elles aussi munies d’outils permettant aux jeunes chômeurs de rédiger leur CV et de consulter les offres d’emplois, ou aux diplômés de rechercher des écoles ici ou ailleurs », poursuit Ary Chalus.Et ce n’est pas fini, puisque le déploiement du Très Haut Débit est à l’étude, de même que l’informatisation systématique des bâtiments en construction (Médiathèque, Cuisine centrale…), une cyberbase à la Maison des aînés, l’installation de bornes Internet, etc. « Nous allons développer l’accès aux services numériques comme facteurs de dynamisme territorial mais aussi de développement touristique, conclut Ary Chalus. Je vois ces technologies comme des leviers pour la compétitivité des entreprises en plus d’une diversification économique. »

Le Très Haut Débit progresse

Le déploiement du très haut débit passe par des accords avec des réseaux tiers. Exemple avec Manche Numérique et la Société Paloise pour le Très Haut Débit/Axione (SPTHD).

Deux partenariats fructueux ont été signés au premier trimestre 2012 entre Orange d’un côté et, de l’autre, Manche Numérique et la Société Paloise pour le Très Haut Débit/Axione (SPTHD). Ces deux sociétés ont déployé pour le compte de collectivités locales mandantes des réseaux FTTH (Fiber To The Home). Ces déploiements concernent déjà environ 55 000 logements sur les 14 communes de la

communauté d’agglomération Pau Porte des Pyrénées, soit plus de 70 % de sa population. Pour sa part, Manche Numérique a déjà déployé son réseau FTTH sur 14 000 foyers des communes de Saint-Lô et de Cherbourg. D’ici la fin de l’année, 26 000 foyers seront concernés, et la totalité du département doit être couverte à un horizon de 15 ans.Les deux accords signés en mars et en avril concernent la commercialisation par Orange de ses offres fibre grand public en passant par un réseau tiers. Ces accords témoignent de la volonté d’Orange de travailler en étroite collaboration avec les collectivités pour le déploiement du très haut débit en France. L’ambition d’Orange est d’apporter la fibre optique à 60 % des foyers français

d’ici à 2015, et de coopérer avec les collectivités locales pour couvrir les 40 % restant, selon une logique de complémentarité

et d’efficacité. Sur la période 2010-2015, 2 milliards d’euros d’investissements sont prévus pour cela.

(en haut de g. à d.) Rémi Dupuy, Directeur régional de Basse-Normandie France Télécom-Orange, Jérôme Coutant, membre du collège de l’ARCEP, Benoît Loutrel, directeur du programme économie numérique au Commissariat Général à l’Investissement, Philippe Gosselin, Député de la Manche, Cyril Luneau, Directeur SFR Collectivités (en bas de g. à d.), Bruno Janet, Directeur des relations avec les collectivités locales Groupe, France Télécom-Orange, Gilles Quinquenel, Président de Manche Numérique, Jean-François Le Grand, Président du Conseil général de la Manche

/// smsma vie à Rueil

Conçue en partenariat avec OrangeLabs, l’appli pour Smartphones “Ma vie à Rueil” tire parti de la géolocalisation.

« Ce projet avec Orange Labs a pour objet d’expérimenter une appli tirant profit de la géolocalisation », explique Véronique Planel, DGA des Services de la ville de Rueil-Malmaison. Chacun des partenaires a travaillé sur son cœur de métier : OrangeLabs pour la technique et les équipes de la Ville pour déterminer les services vraiment utiles aux citoyens (places dans les parkings, restauration, déchetterie, commerces, loisirs, pharmacie de garde, itinéraires). « Ce sont d’ailleurs des gens en mobilité qui l’utilisent, avec des utilisations elles aussi très diverses, poursuit Véronique Planel. C’est un véritable moteur de recherche où tout le monde – ceux qui habitent Rueil, ceux qui y travaillent et ceux qui y sont de passage – peut trouver une mine d’informations en temps réel. Il suscite d’ailleurs l’intérêt d’autres collectivités. »

Page 4: Apport de la_lte

Après la région Auvergne, c’est au tour du département de la Côte-d’Or et de la commune de Montargis de signer avec Orange une convention de déploiement du très haut débit. Retour sur un outil permettant une meilleure pénétration de la fibre optique partout en France.

L’Auvergne avait entamé le mouvement en février (voir Dialogues 59) et ce sont désormais la commune de Montargis (en mars) et la Côte-d’Or (en mai) qui ont signé avec Orange une convention sur le déploiement du réseau FTTH (Fiber to the home ou fibre optique à domicile).« Dans le contexte économique actuel, cette convention départementale est une étape décisive et concrète d’un déploiement intelligent du Très Haut Débit, a déclaré Stéphane Richard, Président Directeur Général de France Télécom Orange lors de la signature en Côte-d’Or. Cela montre bien la nécessité de travailler en complémentarité entre les

investissements privés et publics. »

Investissements publics et privésOrange a prévu d’investir 2 milliards d’euros entre 2010 et 2015 pour arriver à la couverture de 10 millions de foyers dans 220 agglomérations. Pour permettre le déploiement hors zones très denses, Orange propose par ailleurs une offre de gros, qui permet la mutualisation des réseaux en laissant le choix à l’utilisateur final de son fournisseur de services.Dans ce cadre, les conventions signées avec ces collectivités locales visent à partager la visibilité et le calendrier de déploiement

de réseaux à très haut débit, ainsi qu’à doter les collectivités d’un outil de dialogue et de partage d’informations permettant d’accompagner efficacement le déploiement du réseau FTTH sur leur territoire. Ainsi, les signataires de ces conventions pourront optimiser l’articulation des investissements publics et privés dans un contexte national de maîtrise forte des dépenses.Une vingtaine de conventions est actuellement en cours de négociation avec le Groupe.

éclairage

/// réseau et service

La fibre accélère

06enjeux

07

Quels sont, selon vous, les enjeux pour les Grandes Villes de France du déploiement du THD mobile, de la H+ ou de la 4G annoncée par Orange dans plusieurs d’entre elles d’ici la fin de l’année 2012 ?Michel Destot : Dans les rues, les transports, les lieux publics, les gens

sont de plus en plus connectés via leur mobile, Smartphone ou tablette. Ils souhaitent accéder à Internet partout et en tout lieu pour des usages toujours plus gourmands en bande passante : vidéo, images de qualité, applications hébergées dans “les nuages”…L’arrivée de la 4G dans les villes, et d’une façon plus générale du très haut débit, est une excellente nouvelle pour répondre à ces besoins et favoriser des usages innovants (3D, réalité augmentée…) qui buttent encore trop

souvent sur des débits insuffisants. Convaincus de l’intérêt du THD mobile, les maires des grandes villes souhaitent cependant que leur déploiement s’effectue dans de bonnes conditions. Il faut être clair : la multiplication non maîtrisée des antennes relais n’est plus tenable et il faut aller vers davantage de mutualisation, non seulement des sites mais aussi des équipements actifs pour limiter leur impact. Il faut enfin veiller à des installations conciliant performances et modération de l’exposition des riverains aux ondes électromagnétiques.

Dans l’optique des déclarations du président François Hollande qui a annoncé le Très Haut Débit pour tous d’ici 10 ans, en tant que député-maire de Grenoble, qu’attendent les grandes villes d’Orange en matière d’aménagement du très haut débit ? Comment percevez-vous l’action des opérateurs privés – et celle d’Orange en particulier – aux côtés des initiatives publiques et en complémentarité avec elles ? M. D. : L’association des Maires des Grandes Villes de France a salué la décision d’Orange de mettre le cap sur la fibre optique à domicile en lançant un ambitieux programme d’investissements. Pour tenir les objectifs fixés par le président de la République, il faut que le rythme de déploiement puisse s’accélérer en maximisant la complémentarité entre investissements privés et intervention publique. Les premières conventions signées entre les collectivités et Orange vont dans le bon sens en

Vidéos, visioconférences, téléchargement rapide, etc. Le déploiement de la 4G, soit le très haut débit mobile, va entraîner de nouveaux usages. Retour sur ses avantages pour les collectivités avec Michel Destot, maire de Grenoble et président de l’AMGVF (Association des Maires des Grandes Villes de France).

la 4G pour quels usages ?

Michel Destot, député-maire de Grenoble et président de l’AMGVF

De gauche à droite : Pierre-Antoine Badoz, Directeur Orange Est, Bruno Janet, Directeur des relations avec les collectivités locales Groupe, France Télécom Orange, Stéphane Richard, Président Directeur Général de France Télécom Orange, François Sauvadet, Président du Conseil Général de Côte d’Or, Ludovic Rochette, Vice Président du Conseil Général de la Côte d’Or.

“L’arrivée de la 4G dans les villes est une excellente nouvelle pour favoriser des usages innovants.”

Page 5: Apport de la_lte

clarifiant les rôles, en précisant les délais et les priorités. Mais il faut que ce type d’accord se généralise pour que la France reste dans la course du très haut débit. Il faut enfin que les agglomérations désirant déployer des réseaux très haut débit là où les déploiements des opérateurs privés ne se sont pas encore concrétisés puissent le faire en bénéficiant de l’aide de l’État, comme c’est le cas pour les opérateurs.

Un mot sur les usages innovants et les services numériques au bénéfice des collectivités : quelles sont, selon vous, les politiques publiques pour lesquelles le numérique offre un effet levier en termes d’optimisation, de simplification ou d’innovation ?M. D. : Le numérique et l’innovation irriguent aujourd’hui l’ensemble des politiques locales. L’expression “ville intelligente” résume d’ailleurs ce phénomène avec la multiplication des réseaux, des puces, des capteurs et des systèmes d’information interconnectés facilitant la ville au quotidien : transports, formalités administratives, gestion des déchets, optimisation de la consommation d’énergie, éducation, accès à la culture… l’ensemble des fonctions urbaines est concerné.Pour les grandes villes, l’enjeu est de rendre cette ville numérique désirable, conviviale, respectueuse de la vie privée et de ne laisser personne au bord de la route. À cet égard, les grandes villes ont une responsabilité importante dans la création d’infrastructures numériques éducatives performantes et dans l’accompagnement des populations fragiles pour que chacun bénéficie des avancées technologiques et se les approprie.

08 enjeux enjeux 09

accélérer le déploiement de la 4G

Déploiement, nouveaux usages, bénéfices pour les collectivités locales… Directrice exécutive d’Orange France, Delphine Ernotte-Cunci détaille le saut technologique que représente la 4G.

En quoi la 4G représente-t-elle un bond technologique ?Delphine Ernotte-Cunci : La 4G va permettre d’aller dix fois plus vite que la 3G. Grâce à cette nouvelle technologie, on obtiendra à partir d’un Smartphone ou d’un ordinateur équipé d’une connexion 4G la même qualité d’usage que celle que l’on a aujourd’hui chez soi avec l’ADSL. Concrètement, cela se traduira par la même facilité de visionnage de vidéos, y compris en haute définition, la possibilité de jouer en mobilité à des jeux en réseau, d’y envoyer en permanence ses contenus

personnels, comme des photos, etc. Il s’agit d’un véritable saut de performance : outre sa rapidité, la 4G donnera accès sur mobile à des services aujourd’hui réservés au réseau fixe.

Qu’implique son déploiement ?D. E.-C. : La 4G nécessite de déployer des antennes spécifiques sur nos sites existants afin de porter les fréquences. Pour mémoire, le Gouvernement a mis aux enchères deux blocs de fréquences l’an passé : le bloc des 2,6 GHz – des hautes fréquences permettant d’améliorer le débit en zone dense – et celui des 800 MHz – des fréquences plus basses qui servent surtout à la couverture des territoires et à l’indoor. Les antennes 4G diffuseront donc les ondes de ces deux blocs. Mais, entre les antennes, il est nécessaire de disposer d’un réseau de collecte performant. Celui développé par Orange avec la 3G est en fibre optique à 97 % en zone très dense et à plus de 80 % sur le territoire, ce qui garantit une très grande qualité dans l’acheminement des débits captés par les antennes. Le cœur de réseau les propage alors de bout en bout.

Quel est le calendrier ?D. E.-C. : Chez Orange, nous avons décidé d’accélérer le déploiement de la 4G. En juin, 150 antennes ont ainsi été activées à Marseille. D’ici fin 2012, Lyon et Nantes seront concernés, suivis d’une dizaine d’autres villes à la mi-2013. Si nous irons plus vite que pour la 3G, dont le déploiement a nécessité sept années, cela prendra toutefois un peu de temps. Un tel déploiement ne peut pas être instantané.

Quels seront les usages professionnels en 4G ? D. E.-C. : Les clients professionnels auront la possibilité d’utiliser des connexions à distance avec des outils informatiques, de faire des vidéoconférences à partir d’un terminal en mobilité, etc. La 4G est aussi un moyen de désenclaver des régions les moins denses, éloignées du cœur de réseau, et d’y apporter un meilleur service qu’aujourd’hui. La 4G représente une alternative de couverture haut débit supplémentaire pour ces zones, qui peuvent déjà recourir aux réseaux satellites.

Faudra-t-il renouveler son équipement ? D. E.-C. : Pour bénéficier de la 4G, les utilisateurs devront effectivement disposer d’un terminal compatible. Comme nos clients changent de mobile tous les deux ans en moyenne, nous leur proposerons un terminal compatible au fur et à mesure des renouvellements. Par ailleurs, nous avons développé une offre baptisée Domino : un petit appareil qui se connecte sur le réseau mobile en WiFi, à l’intérieur. Même avec un Smartphone 3G, il sera possible de s’y connecter en 4G. On ne manquera donc ni de terminaux, ni d’outils pour déployer la 4G.

Quel sera le rôle des collectivités ? D. E.-C. : Tout comme pour la 3G, leur rôle est essentiel, car qui dit implantation d’antennes dit accord des mairies. À l’arrivée, la 4G va représenter un moyen supplémentaire pour apporter le très haut débit partout, et résorber ainsi la fracture numérique.

Delphine Ernotte-Cunci, Directrice exécutive Orange France

grands témoins

Stimuler la compétitivité de nos entreprises localesBenoist Pavageau, Directeur Général des Services de la Ville de Nantes et de Nantes Métropole“Le Très Haut Débit Mobile, par le LTE en phase de déploiement aujourd’hui sur la métropole nantaise ou demain par la technologie 4G Advanced, participe activement à l’attractivité et à la valorisation de notre territoire. Cette technologie stimule l’activité, la compétitivité de nos entreprises locales et favorise ainsi l’emploi et le dynamisme économique et sociétal de notre région. Le Très Haut Débit Mobile va aussi accompagner efficacement l’ouverture et l’interopérabilité des informations administratives (open data) au profit de tous, engagées par la ville de Nantes et Nantes Métropole. L’aménagement numérique hertzien soulève toutefois des interrogations légitimes de la part de nos concitoyens et Nantes Métropole continuera à veiller au développement de cette technologie obéissant au principe ALARA*.”

* As Low As Reasonably Achievable : principe qui assure un niveau d’exposition le plus bas possible aux champs électromagnétiques tout en préservant la couverture et la qualité du service rendu.

Faciliter l’instantanéité d’accès à des servicesJean-Claude Gondard, Directeur Général des Services de la ville de Marseille.“Le choix de Marseille comme ville pilote de la 4G est stratégique pour Orange. Il l’est aussi pour Marseille, notamment

dans la perspective de l’Année 2013, “Marseille Provence Capitale Européenne de la Culture”. Des millions de visiteurs sont attendus à Marseille en 2013. Le réseau 4G va leur permettre de rentrer dans l’ère du très haut débit mobile. À partir de là, ils pourront bénéficier du développement réalisé par la Ville de Marseille d’un véritable écosystème de services numériques. La couverture du territoire par ces technologies facilitera l’instantanéité d’accès à des services novateurs et à des contenus de haute qualité. L’usage du mobile sera ainsi facilité en toutes circonstances, et l’échéance de 2013 avec la 4G servira de socle à l’émergence de “l’internet des objets” et d’une nouvelle attractivité de Marseille en tant que “smart city”, c’est-à-dire “Marseille Ville intelligente et connectée.”

Vers le développement de la démarche ville intelligenteBenoît Quignon, Directeur Général des Services de la Ville de Lyon et du Grand Lyon“Pour des collectivités comme la Ville de Lyon et le Grand Lyon, le déploiement de la 4G présente un intérêt de premier plan en termes d’usages pour les bénéficiaires de l’action publique. Les performances de l’Internet mobile que cette technologie va permettre (confort, rapidité d’utilisation et de transmissions), vont accélérer le développement de la démarche ville intelligente, comme nous la mettons en place actuellement. Le passage de la construction d’infrastructures à la mise en place d’un bouquet de services structure la réflexion du Grand Lyon sur la notion de ville intelligente et durable. La 4G nous permettra de déployer de nouveaux services aux usagers, comme nous avons commencé à le faire dans le domaine de la mobilité avec l’application OPTIMOD et comme avec toutes les initiatives visant à rendre nos services plus accessibles et plus interactifs grâce à l’internet mobile.”

“Pour les grandes villes, l’enjeu est de rendre cette ville numérique désirable, conviviale, respectueuse de la vie privée.”

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11

solutions10

La carte “Bordeaux ma ville” permet déjà d’accéder à un grand nombre de services. Elle est désormais disponible sur les mobiles NFC. Entretien avec Pascale Avarguès, Directrice Générale chargée de l’innovation numérique et des systèmes d’information de la Ville de Bordeaux.

Quels services sont disponibles sur cette carte ?Pascale Avarguès : Les quelques 34 000 Bordelais qui en sont déjà titulaires peuvent s’en servir entre autres pour la restauration scolaire, les crèches et les garderies, l’accès à certains secteurs contrôlés du centre-ville, le paiement des horodateurs, l’accès à de nombreux loisirs (patinoire, piscines, musées, bibliothèques) et des tarifs dégressifs chez certains partenaires.

Quand et pourquoi être passé au NFC ?P. A. : Le service est expérimenté depuis mars 2011 et est en cours de généralisation. Il a déjà été déployé fin juin lors de l’événement “Bordeaux fête le vin”. Notre objectif est d’ouvrir la totalité des services

de la carte “Bordeaux ma ville” et de profiter de la valeur ajoutée des mobiles intelligents. Par exemple, on peut connaître la fréquentation d’une piscine, localiser sa voiture dans un parking, découvrir le patrimoine de la ville grâce à des étiquettes communicantes, etc. Tout cela fait partie de notre agenda numérique “Bordeaux Digitale” qui comprend également, entre autres, le développement du très haut débit, le numérique dans l’éducation, la mise en place de points WiFi gratuits et la réduction de la fracture numérique.

Quels sont les retours ?P. A. : La plupart des Bordelais, ainsi que des touristes, sont connectés et sont en attente de services qu’ils commencent à utiliser dès qu’ils sont ouverts.

/// usages et pratiques

Bordeaux, « ma ville sans contact »

/// usages et pratiques

une application mobile pour les opérations de secours

des disponibilités, avec un planning prévisionnel centralisé et la possibilité pour chaque responsable de se placer en garde ou en géo-garde ; ensuite, la procédure automatique de rappel de disponibilité en cas de grosse opération ; l’engagement, soit l’information de la chaîne de commandement opérationnelle, sans avoir à appeler les personnes une par une, la navigation et l’envoi du ticket de départ ; ce lien HTML permettant de suivre l’intervention en temps réel. Quant aux fonctionnalités de la cinquième phase, la stratégie opérationnelle, elles sont en cours de développement : il s’agira d’afficher en temps réel

Quels étaient vos objectifs en lançant ce projet ?Christophe Bellengier : Nous avions pu voir une application Smartphone chez nos collègues de la Kent Fire Brigade (les sapeurs-pompiers du Kent, au Royaume-Uni, NDLR), et juger de son potentiel en matière de fluidité et d’efficacité du commandement opérationnel. Nous avons donc décidé de développer une application sur Blackberry, MobilCOS, portant sur les cinq phases d’activité du COS (Commandant des Opérations de Secours).

Quelles en sont les fonctionnalités ?C. B. : Elles suivent ces cinq phases : la gestion individuelle

sur une tablette les informations essentielles sur l’intervention.

Quels sont les premiers retours ? C. B. : L’accueil a été très bon, malgré quelques résistances classiques liées au passage de l’Iphone au Blackberry ou de TomTom à Orange Maps. Surtout nous gagnons du temps sur la diffusion de l’information, ce qui nous permet de dégager une ressource.

/// en perspective

Partenaire d’Orange en matière de téléphonie mobile, le SDIS 62 a fait le choix en 2010 du Blackberry pour son application. Avec ces deux partenaires, le SDIS procède à une évaluation de la faisabilité technique, budgétaire et commerciale du concept. Le développement de MobilCOS démarre au second semestre 2011

pour s’achever fin novembre, avec un déploiement sur le deuxième trimestre 2012.

Le SDIS 62 a développé une application originale d’accompagnement de la chaîne de commandement lors d’opérations de secours. Explications avec le Commandant Christophe Bellengier, directeur Information géographique et Outils opérationnels du SDIS 62.

Posez vos questions à Pascale Avarguès sur le site www.parolesdelus.com

Retrouvez toute l’actualité de Paroles d’élus sur notre page Facebook et sur notre fil Twitter

Pascale Avarguès, Directrice Générale chargée de l’innovation numérique et des systèmes d’information

/// parolesdelus.com

déposez votre projet innovantretrouvez l’actualité des projetsvenez en discuter sur Facebook et Twitter

Christophe Bellengier, Directeur Information géographique et Outils opérationnels

Page 7: Apport de la_lte

le paiement sans con tact en marche

/// en perspective

En 2011, les opérateurs de téléphonie mobile s’étaient engagés à distribuer un million de mobiles NFC en France. C’est cette diffusion en masse qui annonce l’arrivée imminente de services sécurisés sans contact, comme le paiement, le transport, la fidélité ou les coupons de réduction. En attendant que les usagers disposent tous de supports NFC connectés comme les terminaux mobiles, des cartes NFC sont déjà en circulation.

/// usages et pratiques

Daniel Sperling, adjoint au maire de Marseille.

12 solutions solutions 13

Les Strasbourgeois peuvent désormais payer leur place de stationnement avec leur mobile. Une première en France. Témoignages.

Le projet “Marseille Métropole NFC” vise un déploiement de services mobiles sans contact au service des citoyens. Explications avec Daniel Sperling, adjoint au Maire de Marseille et chef de file des initiateurs du projet.

Transports, musées, spectacles, stationnement… Les possibilités offertes par le paiement sans contact seront bientôt sans limites, conférant de nombreux avantages aux collectivités locales. La preuve avec les exemples de Strasbourg et de Marseille.

Strasbourg : le stationnement facilité

Mieux vivre ensemble à Marseille

Claude Graebling, vice-président de la communauté urbaine de Strasbourg

« Le paiement sans contact du stationnement à Strasbourg, disponible sur les 800 horodateurs, est une première en France ! Ce moyen de paiement innovant et simple, représente plus de 600 transactions par mois. C’est la première brique d’un bouquet de services mobiles NFC qui sera progressivement déployé par la collectivité et ses partenaires : opérateurs de téléphonie mobile, banques, Université de Strasbourg, Office de Tourisme et CTS (Compagnie des Transports Strasbourgeois). Dès 2013, il sera possible d’utiliser son téléphone Cityzi pour prendre les transports en commun à Strasbourg. »

Michaël Coutry, chef de projet à la Ville de Strasbourg

« Le paiement sans contact par carte bleue et par téléphone mobile NFC Cityzi du stationnement sur voirie à Strasbourg constitue une avancée importante pour les usagers en termes de confort, d’ergonomie, de rapidité et de simplicité. Avec un paiement en moins de 20 secondes et sans la saisie du code confidentiel, fini le stress du manque de monnaie pour acquitter son stationnement. Ce moyen de paiement par simple effleurement commence à se démocratiser par la multiplication des supports disponibles (gamme de téléphones mobiles Cityzi qui s’étend et plus de 200 000 cartes bancaires sans contact diffusés dans le Bas-Rhin). Pour faciliter le repérage des services par les usagers, les horodateurs sont signalés par des stickers spécifiques collés sur les appareils. »

Didier Durand, directeur services mobiles sans contact Orange

« La ville de Strasbourg est très impliquée dans le développement du sans contact sur son territoire. Ce premier service va démontrer aux Strasbourgeois toute la simplicité d’usage du sans contact mobile. En un geste « toucher l’horodateur avec son mobile », le paiement est effectué. Ces services sans contact mobile : paiement, information de proximité, transport, outil de relation client dans le commerce de proximité (carte de fidélité, information sur les promotions…), vont simplifier l’usage de la ville par le citoyen. Les citoyens en sont bien conscients puisque 61 % souhaitent que la mise en place de ces services soit une priorité pour leur ville. »

“En un geste le paiement est effectué.”

proximité – avec pour ambition de simplifier la vie quotidienne des citoyens : paiement d’une place de parking, accès aux bibliothèques, paiement à l’hôpital, entrée dans les musées, accès à des parcours thématiques comme “Cézanne à l’Estaque” ou “Pagnol à la Treille”, etc.

Comment va se dérouler le renouvellement du parc de mobiles sur la ville ?D. S. : Lors du lancement de l’appel à projet du Gouvernement, nous avons voulu rassembler les forces locales autour de cet objectif. Cela nous a notamment

Quels sont les objectifs de “Marseille Métropole NFC” ?Daniel Sperling : Il s’agit de pousser 22 services sans contact sur lesquels les différents partenaires du projet ont déjà commencé à travailler : Ville de Marseille, Communauté Urbaine Marseille Provence Métropole, Syndicat Mixte des Transports en Commun des Bouches-du-Rhône, Office de Tourisme et des Congrès de Marseille, Assistance Publique des Hôpitaux de Marseille et Aix-Marseille Université. Ces services s’orientent autour de six thèmes – mobilité, vie citoyenne, tourisme et culture, vie étudiante, santé et commerce de

permis de déterminer qu’avec un taux d’équipement en portables de 115 %, nous devions surtout travailler sur le renouvellement des contrats pour favoriser l’émergence du sans contact. Dans ce cadre, Orange s’est engagé à déployer 200 000 mobiles NFC d’ici à la mise en place de la première application dès le premier trimestre 2013. Cette date coïncidera avec le début de l’année “Marseille Capitale Européenne de la Culture”.

Qu’attendez-vous comme retombées en termes d’attractivité pour Marseille ?D. S. : Nous voulons réaffirmer

la place de Marseille en tant que plaque tournante de l’Euro-Méditerranée, structurée par les nouvelles technologies et les applications concrètes qu’elles permettent. C’est un projet de transformation de la cité basé sur le mieux vivre ensemble, qui s’adresse à tous les citoyens et à tous les visiteurs de Marseille.

/// en perspective

Le projet Marseille Métropole NFC a été retenu dans le cadre de l’appel à projets “Ville Numérique/Déploiement de services mobiles sans contact” du ministère de l’Industrie, de l’Énergie et de l’Économie Numérique. Sept autres villes et communautés bénéficient également de ce label, qui donne accès à un financement total de 20 millions d’euros : Bordeaux, Caen, Grenoble, Mulhouse, Strasbourg, Toulon et Toulouse.

De gauche à droite :Daniel Sperling, Adjoint au Maire de Marseille - Eugène Caselli, Président de Marseille Provence Métropole (MPM). - André Guinde, Vice-Président du Syndicat Mixte des Transports - Marie-Louise Lota, Vice-Présidente de M.P.M. - Gérard Soula, Vice-Président d’Aix-Marseille Université - Professeur Tsimaratos, Secrétaire Général de la Commission d’Établissement de l’AP-HM et Laure-Agnès Caradec, Conseillère Municipale.

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L’informatique dans le nuage : c’est le choix qu’a fait la ville de Limoux (10 266 habitants), avec le Forfait Informatique d’Orange Business Services. Explications avec Jean-Paul Dupré, son député-maire.

Pourquoi faire le choix du cloud pour l’ensemble de votre informatique ?Jean-Paul Dupré : Cette démarche, novatrice pour une collectivité, est basée sur une réflexion globale concernant l’évolution des métiers, des services et des technologies. Nous l’avons initiée en partie à cause d’un sinistre survenu en 2009, avec une perte partielle de données, ce qui nous a amené à nous poser la question d’une externalisation.

Qu’est-ce qui vous a séduit dans le Forfait Informatique ?J.-P. D. : Nous avons d’abord défini un périmètre d’externalisation qui

comprend l’accès aux réseaux, l’hébergement informatique – données, bureautique et applications métier –, l’infogérance des matériels sur site et l’assistance client. Un appel d’offres a été lancé en octobre 2011 et le groupement mené par Orange Business Services nous a fait une offre, le Forfait Informatique, qui s’adapte sur mesure à notre cahier des charges. Sans bouleverser de façon radicale notre façon de travailler, cette solution répond aux besoins que nous avons exprimés : sécurisation de l’informatique, confidentialité des données, pérennité des solutions et confort de travail pour les employés territoriaux.

Comment la transition s’est-elle effectuée ?J.-P. D. : Il y a quelques formations au coup par coup en matière de bureautique, car tous les employés territoriaux bénéficient désormais des mêmes versions de logiciels, et des formations au nouvel environnement au moment de la bascule. Mais ceux qui ont l’habitude de l’outil trouvent facilement leurs marques.

tendances

/// réseau et service

le cloud pour des données informatiques sécurisées

Ville de Limoux : la tête dans le nuage

CHRU de Montpellier : l’accès en continu à l’information

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/// en perspective

Le cloud computing ou informatique dans le nuage est un modèle pratique, à la demande, pour établir un accès par le réseau à un réservoir partagé de ressources informatiques configurables : réseau, serveurs, stockage de données, applications et services.

tendances 15

Sécurisation des données, accessibilité permanente, facilité de connexion… On necompte plus les avantages du cloud computing, que ce soit pour les collectivités locales, les écoles, les bibliothèques ou encore les hôpitaux. Démonstration.

“Sécurisation de l’informatique, confidentialité des données, pérennité des solutions et confort de travail, cette solution répond à nos besoins.”

“Rendre du temps soignant pour la prise en charge des patients.”

Le CHRU de Montpellier choisit une solution pour la gestion du dossier patient, et la plateforme Flexible Computing Express d’Orange pour héberger ses dossiers patients informatisés.

L’établissement montpelliérain doit répondre aux besoins actuels de ses professionnels de santé, mais aussi se préparer aux nouveaux usages (hospitaliers/villes). Cet engagement permet au CHRU de Montpellier de confirmer l’excellence pour laquelle il est reconnu, ainsi que son positionnement d’établissement de référence.Initié en février dernier, le projet prévoit à terme la numérisation de l’ensemble des données

du parcours médical.Via le déploiement en mode SaaS de l’ERP de Medasys grâce à la plateforme Flexible Computing Santé d’Orange, ce projet,démarré en avril, doit répondre en phase initiale aux besoins communs, aussi appelés “socle”. Ce socle porte sur les fonctionnalités de résultats d’examens, des mouvements administratifs et des comptes rendus de consultations des patients.Dans le cadre de ce projet,

l’hébergement a été confié à Orange : Flexible Computing Express. Le challenge de cette plateforme d’hébergement est de garantir la sécurité des données, tout en offrant une très haute disponibilité de ces dernières. L’enjeu est de répondre aux besoins des professionnels de santé, d’accéder de manière continue à l’information. Cette optimisation d’accès à l’information permettra aux soignants de gagner du temps, et permettra in fine « de rendre du temps soignant pour la prise en charge des patients ».À ce jour, cet hébergement est déjà en cours de dimensionnement au cœur de la DSI du CHRU. La prochaine étape au calendrier de projet permettra d’importer la solution sur cette plateforme et d’assurer complètement le stockage des données dans un cloud sécurisé.

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des centres de données plus sobres en consommation d’énergiePar elle-même, la notion de data center ou centre de calcul permet déjà d’optimiser la consommation énergétique d’Orange. En effet, concentrer des serveurs en data centres permet de les “virtualiser”, c’est-à-dire de faire fonctionner sur une seule et même machine plusieurs équipements participant au fonctionnement de différents Services. Depuis 2007, Orange a lancé un grand programme de virtualisation des serveurs dans ses data centers existants. Afin d’aller plus loin, Orange commence à déployer des data centers de nouvelle génération, comme à Val-de-Reuil dans l’Eure. Construits selon la norme NF – HQE (Haute Qualité Environnementale), ils utilisent des matériaux d’origine naturelle et font appel à l’air extérieur pour refroidir les salles informatiques plus de 10 mois dans l’année. Ils réduisent ainsi le recours à une climatisation artificielle et permettront d’économiser, à terme, environ 16 MW/an, soit l’équivalent de la consommation électrique d’une ville de 100 000 habitants. Cet effort se place dans un projet plus vaste, dont l’objectif est de réduire, en 2020, les consommations d’énergie de l’entreprise de 15 % et ses émissions de gaz à effet de serre de 20 % par rapport à 2006.

Trimestriel – Orange, Direction des relations avec les collectivités locales. 6, place d’Alleray, 75505 Paris Cedex 15 – www.orange.com/collectiviteslocales Directeur de la publication : Bruno Janet. Rédactrice en chef : Delphine Balleyguier, [email protected]. Rédactrice en chef adjointe : Haily Grenet. Comité de rédaction : Jean Barré - Patrice Carré - Albert Cortel Carrasco - Caroline Crousillat - Karine Dana - Vincent Dronne - Muriel Faucher - Anne Fleuret - Marc Julien - Patrick Lancelot - Catherine Nordey - Marc Ribes - Émilie Richer - Philippe Rouleau - Gosienka Sevin - Jean Subra. Rédaction, maquette et coordination : Editoria, 27, rue Henri-Kleynhoff, 94250 Gentilly. Rédacteurs en chef délégués : Charles Legueltel - Anna Morel. Rédaction : Laurent Durasnel. Crédits photos : Manche Numérique - Guillaume Ramon (Abacapress pour Orange) - Thinkstock - Jérôme Galland (Getty Images pour Orange). Impression : Gutenberg Networks. Tirage : 52 200 exemplaires. Dépôt légal : juillet 2012.

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