apport de la correction atmosphérique sur l'imagerie satellitale landsat pour...
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Arouna Berthé UQÀM
4 octobre 2013 Salle A
Yves Baudouin (UQÀM) Amadou Idrissa Bokoye (EC) Philippe Martin (EC) Philippe Gachon (EC)
APPORT DE LA CORRECTION ATMOSPHÉRIQUE DE L’IMAGERIE SATELLITALE LANDSAT SUR L’IDENTIFICATION DES ÎLOTS DE CHALEUR URBAINS DE SURFACE DANS LA
RÉGION DE MONTRÉAL (QUÉBEC)
PLAN DE PRÉSENTATION
1. Objectif de l’étude
2. Définitions
Ø îlot de chaleur urbain
Ø correction atmosphérique
3. Contexte
4. Méthodologie
5. Résultats
6. Conclusion et perspectives
DRAFT – Page 3 – October 12, 2013
Améliorer l’identification des îlots de chaleur urbains (ICU) de surface de Montréal en tenant compte de l’influence des constituants atmosphériques.
1. Objectif de l’étude
Un ICU est une région métropolitaine qui est significativement plus chaude que ses zones rurales aux alentours.
ICU de la couche limite = température de l’air
ICU à la canopée urbaine = température de l’air
ICU de surface = température des surfaces
Définition
Particules dans l’air, COV (composé organique volatile)
smog et vapeur d’eau peuvent obstruer le signal des surfaces
reçu aux capteurs
Les corrections atmosphériques visent à soustraire du signal mesuré au capteur, celui induit par les effets de l’atmosphère en termes de processus d’absorption et de diffusion dus aux gaz comme l’ozone, la vapeur d’eau et les aérosols.
Définition
2. Contexte • Changements climatiques, urbanisation galopante, rehaussement des
températures (IPCC, 2007) et augmentation de la pollution, canicule (été 2010 à Montréal);
• Corrections atmosphériques embryonnaires dans la région de Montréal;
• Utilisation de l’ imagerie satellitale brute, sans correction atmosphérique;
• Non prise en compte de l’influence des éléments atmosphériques sur le signal reçu par le capteur et sur la formation des ICU de surface;
• Liens entre ICU et qualité de l’air peu étudiés; • Nécessité d’améliorer la caractérisation intra-urbaine du champs
thermique, le phénomène des ICU et l’étude du climat urbain; • ICU est une problématique d’actualité qui intéresse nombres
d’institutions (municipalité, santé publique, sécurité publique, urbanistes, paysagistes, etc.)
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3. Méthodologie
Logiciels • REFLECT( Traitement des paramètres atmosphériques) • PCI (Correction des images Landsat) • ARGIS (Extraction des moyennes thermiques par taxon)
Occupation du sol: Ø 1996
Ø 2001
Données Images satellites Landsat-5 :
Ø 10 juillet 1984 Ø 29 juin 1994 Ø 27 juin 2005 Ø 5 juillet 2008 Ø 14 juillet 2011
Landsat-7 : 8 juin 2001
Métadonnées fournies avec les images «http://glovis.usgs.gov/»
Ø Dates d’acquisition Ø Angle solaire Ø Luminances maximales et minimales des bandes 3;4;6.
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Conditions atmosphériques (on en tient compte)
Mét
hode
Mét
hode
Étape1 : Corrections radiométriques de canaux optiques et calcul de l’indice de végétation (NDVI)
Étape2: création d’une image approximative d’émissivité des matériaux en vue des calculs de température de surface
Transformation des valeurs numériques en luminances dans les bandes du rouge et du proche infrarouge
Transformation des luminances en réflectances au niveau du capteur dans les bandes rouge et proche infrarouge
Création d’un masque sans couvert végétal en fixant un seuil de 0.15 et qui exclue les surfaces d’eau.
Création d’un masque d’eau en lui attribuant un seuil de 0.1.
Transformation des réflectances au niveau du capteur dans les bandes rouge et proche infrarouge en réflectance au sol
Calcul de l’indice de végétation
Segmentation du NDVI
Création d’un masque de couvert végétal partiel en imposant le double seuil compris entre 0.15 et 0.7
Création d’un masque de couvert végétal complet incluant les pixels non assignés à aucune des classes des étapes (1, 2,3).
Création de l’image d’émissivité se fait en attribuant des valeurs (0.97) au masque d’eau; (0.88) au masque de matériaux à nu ; 1.00+0.05In(NDVI) au masque à couverture végétale partielle; (0,985) au masque à couverture végétale
Transformation des luminances obtenues dans l’étape 1 en température apparente au niveau du capteur; Landsat5 Landsat7
Calcul des températures apparentes au niveau du sol;
Transformation des luminances au niveau du capteur en luminance au sol (correction des effets atmosphériques).
Calcul de la luminance de l’objet due à sa propre température;
Calcul des températures des objets (températures de surface)
Transformation des valeurs numériques en luminance dans la bande infrarouge thermique
Étape3 : Création d’une image de température de surface
( ) [ ]112* −−−+−−
−= msrWmLVNVNLLVNVNL MIN
MINMAX
MINMAXMINSAT µ
)sin ELELp
sol
satsat ∗
∗∗=
ππ
atm
atmsatsol T
PPp −=
ROUGEPIR
ROUGEPIR
pppPNDVI
+
−=
( ) [ ]112* −−−+−−
−= msrWmLVNVNLLVNVNL MIN
MINMAX
MINMAXMINSAT µ
27376.6071ln
56.1262−
⎟⎟⎠
⎞⎜⎜⎝
⎛+
=
sat
sat
L
T
27309.6661ln
71.1282−
⎟⎟⎠
⎞⎜⎜⎝
⎛+
=
sat
sat
L
T
( )atm
atmsatsol T
LLL
−=
27376.6071ln
56.1262−
⎟⎟⎠
⎞⎜⎜⎝
⎛+
=
sol
sat
L
T
)(( )εε cielsol
objetLLL *1−
=273
76.6071ln
56.1262−
⎟⎟⎠
⎞⎜⎜⎝
⎛+
=
objet
sat
L
T
Exemple avec une image Landsat 5 TM
du 5 juillet 2008 à 10h30 à Montréal (température de surface)
1. Résultat; études de cas sur six images Landsat en période estivale à Montréal
APRÈS CORRECTION
Landsat 5TM du 5 juillet 2008
AVANT CORRECTION
Landsat 5TM du 5 juillet 2008
APRÈS CORRECTION
Les corrections atmosphériques rehaussent systématiquement les températures de surface des images Landsat.
Hydrographie et champs agricoles (ou espaces verts)
Tissu urbain
Différence APRÈS-AVANT correction atmosphérique pour le 5 juillet 2008 température de surface
Fleuve
Secteur résidentiel
Secteur industriel
IRNear IR MidIRNear - IR Mid
+=NDBINormalized Difference
Build-up Index
Image Google Earth AVANT
Exemples sur des secteurs résidentiels et industriels
Températures de surface
Image Google Earth APRÈS
Exemples sur des secteurs résidentiels et industriels
Températures de surface
AVANT correction atmosphérique
APRÈS correction atmosphérique
Exemple avec le projet de l’école St-Clément (INSPQ) La correction permet d’affiner les résultats et l’analyse
5 juillet 2008 LANDSAT 5TM 10h30
34°C
32°C
31.5°C 33.5°C 28.5°C
Étude de cas avec 6 images Landsat 5 TM
POS:1996 et 2001
SIG °C en surface
Les centres commerciaux et industriels, les édifices à bureaux obtiennent plus de gain.
1 - Terre bac = 20.2°C 2 - Gravier = 43.4°C 3 - Piste cyclable = 34.4°C 4 - Bloc béton = 28.4°C 5 - Piste gravier = 38.8°C 6 - Gazon ombre = 19.5°C 7 - Gazon soleil = 30.5°C 8 - Gazon+terre = 36.1°C
1 2
3 5
4 8
7
6
Prises de mesure In Situ à 10h30 (14/7/2011) Site de Brossard (INSPQ)
Correspond à un passage Landsat 5TM
Types de surface
Validation des résultats
42.5°C 31.7°C
Validation des résultats
Les toits de l’UQÀM (gravier similaire)
25.6°C
26.08°C
30.29°C
36.08°C
14 juillet 2011 Landsat 5TM
10h30
Hippodrome de Montréal (gazon et gazon+terre)
avant après avant après
31 août 2011 Landsat 5TM 10h26
CIRRUS
AVANT APRÈS
Validation des résultats
Température de surface d’un parc urbain avant correction 7°C versus 10°C après correction.
Conclusion
• Les corrections atmosphériques rehaussent systématiquement les températures de surface. • Les surfaces très minéralisées sont les plus affectées thermiquement (avec +8 °C en moyenne), puis viennent les secteurs résidentiels (+5 °C) et enfin les espaces végétalisés (+4 °C). • La différence est moins d’un degré dans les trois types d’occupation du sol (minéralisé, secteur résidentiel, et végétalisé) après correction atmosphérique, mais varie entre 4.9 et 11.7 oC avant correction. • Les corrections atmosphériques appliquées avec le logiciel REFLECT sont très pertinentes en zone urbanisée et le suivi des îlots de chaleur de surface à partir de la télédétection multispectrale. • Les études antérieures sur les climats urbains (via l’imagerie satellitale) sous-estimeraient la capacité des matériaux de surface à emmagasiner la chaleur (sans correction atmosphérique). La température de surface des villes est sans doute plus chaude que l’on ne le pense.
Travaux futurs
Amélioration de la carte de
vigilance
• Réévaluer au regard des corrections atmosphériques les plans de reverdissement, d’ intervention et de sensibilisation de la sécurité publique, et de la santé publique lors des canicules à Montréal. • Quantifier l’apport de la température de surface à la température de l’air sur l’île de Montréal, et de proposer un outil d’aide à la décision pour les avertissement de chaleur accablante permettant de mieux cibler dans l’espace et le temps, les secteurs de la ville où ces seuils seront atteints.
Exemple d’application en santé publique avec la superposition des températures de surface sur les secteurs résidentiels
Remerciements
• Yves Baudouin (UQÀM) Directeur de stage et de Maîtrise
• Philippe Martin (EC) Superviseur du stage