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Le premier trimestre de 2019 reste terni par l’incertitude des marchés alors que la croissance demeure positive bien qu’elle soit devenue plus inégale. La décélération de la croissance de la Chine et les conséquences de la guerre commerciale entre la Chine et les États-Unis continuent d’influer sur les décisions d’affaires et les décisions en matière d’investissement à l’échelle internationale. Tant que la volatilité des marchés et l’incertitude économique s’accentueront, les acteurs du marché s’interrogeront quant à l’éventuelle tangente des retombées de la situation actuelle du commerce international et du Brexit. Le resserrement de la politique monétaire et la dette exorbitante continueront aussi de favoriser la volatilité des marchés et de perturber les marchés financiers comme au deuxième semestre de 2018. La volatilité rendra toujours plus difficile la prise de décision, en particulier en ce qui concerne l’affectation des capitaux pour dégager un avantage concurrentiel. Durant le premier trimestre de l’année, le volume transactionnel au Québec a continué de refléter la volatilité et l’incertitude sur les marchés : il a chuté de 58 transactions, passant de 142 transactions au premier trimestre de 2018 à aussi peu que 84 transactions au premier trimestre de 2019. Le nombre d’acquéreurs québécois a également diminué significativement pour atteindre son point le plus bas des huit derniers trimestres, soit 51 acquéreurs comparativement à 107 au premier trimestre de 2018. Les acquéreurs québécois ont également réalisé moins d’investissements à l'étranger, ce qui semble indiquer que l’incertitude mondiale freine leurs projets de transaction à l’échelle internationale. L’importante diminution du nombre de transactions réalisées par des acteurs du secteur financier a été un fait marquant du premier trimestre de 2019. Les transactions de ce genre sont en effet passées de 20 transactions au quatrième trimestre de 2018 à seulement 5 transactions. Faut-il y voir un signe que les acquéreurs financiers ont moins tendance à déployer leurs capitaux dans un contexte de volatilité économique? Selon notre plus récente étude mondiale sur les désinvestissements, même si les fonds de capital-investissement réalisent moins d’acquisitions, ils demeurent des vendeurs actifs, se départissant d’entreprises qui ont atteint les objectifs de rendement et saisissant les occasions qui se présentent. Ils misent sur la valeur de sortie et la rapidité pendant que les conditions de marché sont encore favorables aux vendeurs. L’étude révèle que plus de la moitié des fonds de capital-investissement estiment que les changements géopolitiques et la volatilité macroéconomique influeront sur leurs décisions de sortie à l’avenir : 82 % des fonds de capital- investissement s’attendent à ce que les accords commerciaux transfrontaliers, le Brexit, les barrières non tarifaires et les changements de politique fiscale entraînent l’augmentation des coûts d’exploitation, ce qui influencera leur stratégie de désinvestissement et le choix du moment pour se retirer. J’espère que vous apprécierez le présent numéro et ceux qui suivront. Premier trimestre de 2019 Aperçu des transactions québécoises Incertitude croissante Todd Caluori, CPA, CA, EEE Rédacteur en chef et premier vice-président Services consultatifs en F&A

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Le premier trimestre de 2019 reste terni par l’incertitude des marchés alors que la croissance demeure positive bien qu’elle soit devenue plus inégale. La décélération de la croissance de la Chine et les conséquences de la guerre commerciale entre la Chine et les États-Unis continuent d’influer sur les décisions d’affaires et les décisions en matière d’investissement à l’échelle internationale. Tant que la volatilité des marchés et l’incertitude économique s’accentueront, les acteurs du marché s’interrogeront quant à l’éventuelle tangente des retombées de la situation actuelle du commerce international et du Brexit. Le resserrement de la politique monétaire et la dette exorbitante continueront aussi de favoriser la volatilité des marchés et de perturber les marchés financiers comme au deuxième semestre de 2018. La volatilité rendra toujours plus difficile la prise de décision, en particulier en ce qui concerne l’affectation des capitaux pour dégager un avantage concurrentiel.

Durant le premier trimestre de l’année, le volume transactionnel au Québec a continué de refléter la volatilité et l’incertitude sur les marchés : il a chuté de 58 transactions, passant de 142 transactions au premier trimestre de 2018 à aussi peu que 84 transactions au premier trimestre de 2019. Le nombre d’acquéreurs québécois a également diminué significativement pour atteindre son point le plus bas des huit derniers trimestres, soit 51 acquéreurs comparativement à 107 au premier trimestre de 2018. Les acquéreurs québécois ont également réalisé moins d’investissements à l'étranger, ce qui semble indiquer que l’incertitude mondiale freine leurs projets de transaction à l’échelle internationale.

L’importante diminution du nombre de transactions réalisées par des acteurs du secteur financier a été un fait marquant du premier trimestre de 2019. Les transactions de ce genre sont

en effet passées de 20 transactions au quatrième trimestre de 2018 à seulement 5 transactions. Faut-il y voir un signe que les acquéreurs financiers ont moins tendance à déployer leurs capitaux dans un contexte de volatilité économique? Selon notre plus récente étude mondiale sur les désinvestissements, même si les fonds de capital-investissement réalisent moins d’acquisitions, ils demeurent des vendeurs actifs, se départissant d’entreprises qui ont atteint les objectifs de rendement et saisissant les occasions qui se présentent. Ils misent sur la valeur de sortie et la rapidité pendant que les conditions de marché sont encore favorables aux vendeurs. L’étude révèle que plus de la moitié des fonds de capital-investissement estiment que les changements géopolitiques et la volatilité macroéconomique influeront sur leurs décisions de sortie à l’avenir : 82 % des fonds de capital-investissement s’attendent à ce que les accords commerciaux transfrontaliers, le Brexit, les barrières non tarifaires et les changements de politique fiscale entraînent l’augmentation des coûts d’exploitation, ce qui influencera leur stratégie de désinvestissement et le choix du moment pour se retirer.

J’espère que vous apprécierez le présent numéro et ceux qui suivront.

Premier trimestre de 2019

Aperçu des transactions québécoises

Incertitude croissante

Todd Caluori, CPA, CA, EEE Rédacteur en chef et premier vice-président Services consultatifs en F&A

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2 | Aperçu des transactions québécoises

Dans un ensemble de sous-secteurs synonymes de connectivité, de créativité et d’innovation, la barre de l’excellence en affaires est élevée et ne fait que monter. Les entreprises doivent se convertir aux nouvelles technologies, élaborer de nouveaux modèles de distribution, et satisfaire aux exigences de consommateurs qui sont maîtres de jeu et qui s’expriment volontiers.

Qu’il s’agisse de l'abondance de l’offre de contenus numériques ou des plateformes traditionnelles, les utilisateurs et le public n’ont jamais eu autant de possibilités à leur disposition, et cet éventail de possibilités croît chaque jour. Pour les entreprises du secteur des TMT, l’intégration et la capacité d’adaptation deviennent des facteurs critiques de succès.

Parallèlement, il est important pour les entreprises de gérer efficacement leurs coûts, de dépasser les attentes des parties prenantes et de se conformer à la nouvelle réglementation. Nous nous employons à anticiper les tendances du marché, à gérer les risques et à repérer des possibilités qui aideront nos clients à atteindre leurs objectifs ainsi qu’à rivaliser plus efficacement.

Nos spécialistes du secteur aident des entreprises dynamiques et ambitieuses à devenir des leaders du marché. Nous mettons à contribution notre expérience approfondie, nos perspectives commerciales, et notre service pratique et adapté aux besoins pour aider ces entreprises à réaliser leur plein potentiel.

Équipes sectorielles de Conseil en financement EY OrendaPoint de mire du présent numéro : L’équipe Technologies, médias et télécommunications («TMT»)

Conseil en financement Ernst & Young Orenda Inc. («EY Orenda») est le groupe des Services consultatifs transactionnels d’EY au Canada qui se spécialise dans la prestation de services consultatifs en fusions et acquisitions («F&A»). EY Orenda se concentre sur les fusions, les acquisitions, les désinvestissements, les rachats d’entreprise par les cadres, les acquisitions par emprunt et les transactions de financement sur le marché intermédiaire canadien. Notre groupe des Services consultatifs en F&A se concentre aussi sur la prestation de services dans certains secteurs au Canada, dont celui des TMT.

Servicesconsultatifs

transactionnels

Emballages etplastiques

Produits de consommation et commerce

de détail

Technologies, médias et

télécommunications

Immobilier

Mines etressources

Fabrication

Alimentation etboissons

Comptant à son actif un large éventail de transactions conclues dans le secteur des TMT au fil des ans au Canada, EY Orenda a su se tailler une solide réputation de chef de file des prestataires de services consultatifs en F&A et en financement destinés aux entreprises qui y œuvrent. Pour profiter de notre indépendance, de notre objectivité, de nos capacités multidisciplinaires intégrées, de notre rayonnement mondial et de notre riche expérience transactionnelle dans le secteur des TMT, n’hésitez pas à communiquer avec :

Derek Van der PlaatPremier vice-président+1 416 943 [email protected]

Sélection de transactions récentes dans le secteur des TMT :

*Conseil en financement Ernst & Young Orenda Inc.

EY* a agi à titre de conseiller financier exclusif de Paul Gioia et des autres membres de l’équipe de direction dans le cadre de la structuration, de la gestion, de la direction et du financement de la transaction.

a été acquise par son équipe de direction actuelle dirigée par Paul Gioia.

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Premier trimestre de 2019 | 3

Indicateurs économiques canadiens

1 Moyenne trimestrielle2 Variation trimestrielle (en %), taux annuel3 Variation annuelle, en %4 Moyenne trimestrielle, en %5 Moyenne trimestrielle, taux annuel□ Estimations.

Source : Recherche économique – BMO Marchés des capitaux, au 12 avril 2019.

2018 2019

T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4Taux de change $ US / $ CA 1 79,1 77,5 76,5 75,7 75,2 74,9 75,2 75,4PIB réel (prix en chaîne) 2 1,3 2,6 2,0 0,4 0,7 2,3 2,2 1,5Dépenses de consommation 2 1,5 1,7 1,3 0,7 2,1 1,6 1,6 1,4Dépenses publiques 2 1,9 0,9 1,6 -0,6 2,6 2,0 2,0 2,0Investissements des entreprises 2 7,0 -1,4 -10,8 -10,9 4,5 3,8 3,2 2,9Construction résidentielle 2 -9,7 0,6 -5,5 -14,7 2,0 0,0 0,5 0,0Exportations 2 1,0 14,6 3,3 -0,2 1,1 2,2 2,2 1,6Importations 2 4,7 5,2 -8,6 -1,1 2,5 2,4 2,1 2,0Indices des prix à la consommation, tous les articles 3 3,3 1,2 2,6 1,1 1,1 2,3 2,3 2,1Taux de financement à un jour 4 1,25 1,25 1,50 1,75 1,75 1,75 1,75 1,75Bons du Trésor à échéance de trois mois 4 1,14 1,21 1,47 1,66 1,65 1,65 1,65 1,65Acceptations bancaires de 90 jours 4 1,67 1,74 1,95 2,20 2,14 2,00 2,00 2,00Rendement des obligations à dix ans 4 2,24 2,28 2,28 2,32 1,86 1,70 1,80 1,85Taux de chômage (%) 4 5,8 5,9 5,9 5,7 5,8 5,7 5,7 5,7Revenu personnel 3 5,4 4,7 3,7 3,2 3,4 3,7 4,1 3,9Mises en chantier (en milliers) 5 224 218 197 217 187 213 210 208

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4 | Aperçu des transactions québécoises

• 4 janvier 2019 : La Dublinoise Keywords Studios PLC («KSP»),fournisseur de premier plan de services techniques dans le secteur du jeu vidéo en Irlande et à l’étranger, a fait l’acquisition de Sunny Side Up créatif Inc. («Sunny») pour une contrepartie totalede 5,9 millions de dollars. Établie à Québec, Sunny produit des actifsde marketing de haute qualité pour les éditeurs et développeurs de jeux vidéo. Cette acquisition viendra compléter et renforcer l’offre de KSP en matière de bandes-annonces, de jeux vidéo et de services marketing.

• 5 janvier 2019 : BCE Inc. a fait l’acquisition de Groupe Maskatel LP(«Maskatel»), fournisseur de services de télécommunications et de radiodiffusion établi à Saint-Hyacinthe. Cette acquisition permet de réunir les connaissances locales approfondies de Maskatel et la portéeet l’envergure de BCE en tant que chef de file de la croissance des services larges bandes sans fil, Internet, télé et médias au pays. Les modalités de la transaction n’ont pas été dévoilées.

• 10 janvier 2019 : La Banque Canadienne Impériale de Commerce,la Banque Toronto-Dominion et Corporation Visa Canada, établies à Toronto, et Air Canada, dont le siège social est situéà Saint-Laurent, ont collectivement acquis la Montréalaise Aimia Canada Inc. («Aimia»). Aimia est un fournisseur deprogrammes de fidélisation destinés aux cyberconsommateurs. Cette acquisition facilitera le transfert de points des membres du programme Aéroplan au nouveau programme de fidélisation d’Air Canada qui sera lancé en 2020. Le prix d’achat global se ventile comme suit : 450,0 millions de dollars en espèces, plus 47,0 millions de dollars pour rajustements avant signature.

• 15 janvier 2019 : Foodtastic Inc., franchiseur de nombreuxconcepts de restauration au Québec dont le siège social est situé à Saint-Laurent, a acquis Les Rôtisseries Au Coq Ltée («Au Coq»),entreprise de Montréal qui se spécialise dans le poulet rôti en offrant un service de livraison et de repas pour emporter. Suite à cette acquisition, Au Coq pourra utiliser à bon escient les services marketing, ainsi que les systèmes opérationnels et d’achats de Foodstatic afin d’améliorer le service aux franchisés. Les modalités dela transaction n’ont pas été dévoilées.

• 22 janvier 2019 : Clairus Groupe Canada Inc. («CGC»),fournisseur montréalais de services de remplacement, de réparation et de recalibrage de vitres de véhicules automobiles, a acquis Advanced Auto Glass, Inc. («AAG»), fournisseur de l'Ohio de servicesd’installation de vitres d’auto. Avec l’acquisition d’AAG, CGC jette les bases de son premier groupe opérationnel dans la région du Midwest / des Grands Lacs aux États-Unis. Les modalités de la transaction n’ont pas été dévoilées.

• 25 janvier 2019 : Vantage Data Centers, LLC («VDC»),fournisseur californien de solutions pour les centres de données (planification et schéma de configuration), a fait l’acquisition de 4Degrés Colocation Inc. («4Degrés») située à Québec pour unecontrepartie totale de 200,0 millions de dollars américains. 4Degrés fournit des solutions de centres de données pour les entreprises et institutions au Québec, au Canada. Avec l’acquisition de 4Degrés, VDC accroît sa présence en Amérique du Nord et est établie dans sixmarchés potentiels.

• 28 janvier 2019 : AlimPlus Inc., distributeur de produitsalimentaires destinés aux secteurs de la restauration et de l’hôtellerie, aux institutions et aux entreprises dont le siège social est situé à Anjou, a acquis la Drummondvilloise AOF service alimentaire inc. («AOF»), distributeur de produitsalimentaires et non alimentaires destinés aux secteurs québécois del’hôtellerie et de la restauration. Avec l’acquisition d’AOF, AlimPlus poursuit son expansion en établissant sa présence dans l’est du Québec. Les modalités de la transaction n’ont pas été dévoilées.

• 1er février 2019 : TECSYS Inc., concepteur montréalaisde logiciels de gestion de la chaîne d’approvisionnement pour les entreprises de distribution et d’entreposage, a fait l’acquisition de PCSYS A/S, entreprise du Danemark, pour une contrepartie totale de 67,0 millions de couronnes danoises (environ 13,7 millions de dollars), sous réserve de rajustements. PCSYS A/S est un concepteur de solutions pour la saisie de données dans la gestion de la chaîne d’approvisionnement. Grâceà cette acquisition, TECSYS pourra étendre sa présence sur le marché européen.

• 1er février 2019 : La Montréalaise Lightspeed POS Inc., sociétéde logiciels pour le commerce en ligne spécialisée dans la vente de logiciels comme service à des détaillants, des restaurants et des entreprises de commerce électronique, a acquis la société néerlandaise Shappz BV. Shappz BV est un développeur et fournisseurde logiciels d’application servant à stimuler les ventes. Les modalités de la transaction n’ont pas été dévoilées.

• 2 février 2019 : Ocean Spray Cranberries, Inc. («OSC»),coopérative agricole de Montréal qui produit, transforme et livre des produits de canneberge, a acquis Canneberges Atoka Inc.,fournisseur de services dans le domaine de la culture, la transformation et l’emballage de canneberges établi à Manseau. Cette acquisition permettra à OSC d’étendre sa présence manufacturière au Canada. Les modalités de la transaction n’ontpas été dévoilées.

• 6 février 2019 : Cirque du Soleil Inc., chef de file mondial dusecteur du spectacle dont le siège social est situé à Montréal, a acquisThe Works Entertainment Inc., producteur californien de spectacles de grande qualité comme des spectacles de cabaret et d’arts circassiens qui sont présentés partout dans le monde. Grâce à cette acquisition, le Cirque du Soleil pourra renforcer sa présence dans le réseau de distribution des salles de théâtre à l’échelle internationale. Cette acquisition a été financée grâce à une partie d’une nouvelle facilité de crédit non garantie de 120,0 millions de dollars consentie par le Fonds de solidarité FTQ et la Caisse de dépôt et placement du Québec. Les modalités de la transaction n’ont pas été dévoilées.

• 6 février 2019 : La Montréalaise Lallemand Inc., chef de file dans larecherche, le développement et la production de levures, de bactéries et de produits connexes, a fait l’acquisition de la Californienne Scott Laboratories Inc., fournisseur de premier plan de produits novateurs pour les secteurs nord-américains du vin, du brassage artisanal et de la distillation. Grâce à ce partenariat, les clients de ces deux entreprises profiteront d’une expérience mondiale en matière d’innovation vinicole et d’une voix influençant les tendances en développement de nouveaux produits. Les modalités de la transactionn’ont pas été dévoilées.

• 20 février 2019 : BRP Inc., concepteur et fabricant de véhiculesrécréatifs motorisés et de systèmes de propulsion établi à Valcourt, a fait l’acquisition de certains actifs de Faster Faster Inc., fabricant de motocyclettes électriques de la Californie. Avec cette acquisition, BRP donne suite à son intérêt soutenu à l’égard des nouvelles technologieset des autres sources d’énergie dans le secteur des sports motorisés. Les modalités de la transaction n’ont pas été dévoilées.

• 25 février 2019 : TFI International Inc. («TFI»), chef de filenord-américain du secteur du transport et de la logistique dont le siège social est à Montréal, a fait l’acquisition de Schilli Corporation («Schilli»), société du Missouri spécialisée dans le transport du vrac sec et liquide qui offre des solutions de flotte spécialisées et d’autres services à valeur ajoutée dans les régions du Midwest, du Sud-Est et de la côte du golfe du Mexique aux États-Unis.Schilli représente une superbe adéquation stratégique pour TFI en raison de ses offres de services sophistiquées, et elle lui permettra de renforcer sa présence dans le transport par citerne dans l’est des États-Unis, une région en croissance qui est ciblée par TFI. Les modalités de la transaction n’ont pas été dévoilées.

Exemples de transactions québécoises*

* Tous les montants sont en dollars canadiens à moins d'indication contraire. Sources : S&P Capital IQ et communiqués de presse des différentes entreprises.

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Premier trimestre de 2019 | 5

• 1er mars 2019 : Axium Infrastructure Inc. («Axium»), une société de gestion de portefeuille indépendante dont le but est de générer des rendements à long terme, a fait l’acquisition d’une participation de 50 % dans un portefeuille d’installations solaires situées en Ontario qui comprend neuf parcs solaires en exploitation et d’une capacité globale de production de 101 mégawatts CC qui appartenait à Mitsubishi Corporation. L’acquisition de ce portefeuille est conforme à l’objectif d’Axium en matière de diversification et d’expansion de son portefeuille en énergie renouvelable en Amérique du Nord. Les modalités de la transaction n’ont pas été dévoilées.

• 1er mars 2019 : Corporation Savaria («Savaria»), un des chefs de file mondiaux de l’industrie de l’accessibilité dont le siège social est situé à Laval, a fait l’acquisition de la Floridienne Florida Lifts LLC pour une contrepartie totale de 5,6 millions de dollars. Florida Lifts offre un service complet pour les ascenseurs et les plateformes élévatrices et dessert les marchés du centre et du sud de la Floride depuis plus de 13 ans. Cette acquisition pourra renforcer la présence de Savaria en Floride.

• 7 mars 2019 : Les Produits Fraco Ltée («Fraco»), fabricant de plateformes de travail sur mât, de plateformes de transport et d’élévateurs dont le siège social est situé à Saint-Mathias-sur-Richelieu, a fait l’acquisition de Saltec, S.A, dont le siège social est situé en Espagne. Grâce à cette acquisition, Fraco pourra accroître sa capacité de production et accélérer les activités de fabrication qu’elle prévoit mener en Europe. Les modalités de la transaction n’ont pas été dévoilées.

• 14 mars 2019 : CAE Inc., chef de file du domaine des technologies de simulation et de modélisation et des services intégrés de formation pour les secteurs de l’aviation civile et de la défense établi à Saint-Laurent, a fait l’acquisition de la division Formation pour l’aviation d’affaires («BAT») de la Montréalaise Bombardier Inc. pour une valeur de 645,0 millions de dollars américains. En plus de l’entente portant sur l’acquisition de la division BAT de Bombardier, CAE a accepté de verser 155,0 millions de dollars américains afin de monétiser des obligations de paiement de redevances existantes et futures en vertu de l’actuel accord de fournisseur autorisé de formation avec Bombardier. L’acquisition permettra à CAE de répondre aux besoins en formation des clients qui exploitent des avions d’affaires.

• 21 mars 2019 : Groupe d’Alimentation MTY Inc. («MTY»), franchiseur et exploitant de premier plan d’établissements de restauration rapide au Canada et à l’échelle internationale dont le siège social est situé à Montréal, a acquis les actifs de l’Ontarienne South St. Burger, une chaîne de restaurants de hamburgers gastronomiques. Cette acquisition permettra à MTY de consolider sa présence sur le marché du hamburger gastronomique. Les modalités de la transaction n’ont pas été dévoilées.

• 21 mars 2019 : La Caisse de dépôt et placement du Québec («CDPQ»), investisseur institutionnel à long terme dont le siège social est situé à Montréal, a acquis une participation minoritaire dans Hilco Trading LLC («Hilco»), entreprise indépendante du secteur des services financiers établie en Illinois. Dans le cadre de ce partenariat, CDPQ appuiera la stratégie à long terme et la croissance continue de Hilco. De plus, la Caisse a pour objectif d’investir, aux côtés de Hilco, environ 150,0 millions de dollars américains annuellement dans des actifs en difficulté et dans certaines situations particulières. Les modalités de la transaction n’ont pas été dévoilées.

• 26 mars 2019 : L’Ontarienne Dane Creek Capitol Corp. («DCCC»), entreprise financière investissant principalement dans le secteur des animaux domestiques, a fait l’acquisition de la Dorvaloise Aliments Naturels RawPaw («RawPaw»), chef de file de la distribution et de la commercialisation de suppléments destinés à complémenter un régime cru pour animaux domestiques. L’acquisition de RawPaw renforcera la position de DCCC dans le secteur en croissance rapide des suppléments naturels pour animaux domestiques et appuiera sa conviction grandissante à l’égard d’un lien entre l’alimentation crue et les suppléments pour animaux de compagnie. Les modalités de la transaction n’ont pas été dévoilées.

• 26 mars 2019 : Emballage Altium Canada Inc., filiale ontarienne de Consolidated Container Company («CCC»), important fabricant et fournisseur de solutions d’emballage en plastique rigide, a fait l’acquisition de l’entreprise québécoise Plastique Micron Inc. («PMI») située à Sainte-Claire, chef de file de la fabrication de contenants de plastique dans l’Est canadien. L’acquisition de PMI permettra à CCC d’élargir son portefeuille dans les marchés spécialisés des produits pharmaceutiques et nutraceutiques, et des produits de santé, tout en accroissant sa présence au Canada. Les modalités de la transaction n’ont pas été dévoilées.

• 28 mars 2019 : La Montréalaise Plastiques IPL inc. («IPL»), important fournisseur de solutions d’emballage, a fait l’acquisition de Loomans Group N.V., une entreprise belge d’outillage et de fabrication possédant une expertise considérable en étiquetage au moulage pour une contrepartie totale de 85,5 millions de dollars américains. Cette acquisition, qui s’inscrit dans la stratégie d’acquisition d’IPL, lui permettra de diversifier sa présence géographique et d’élargir sa clientèle.

• 29 mars 2019 : LiveWell Canada Inc. («LiveWell»), chef de file dans la recherche avancée sur le cannabidiol et les autres cannabinoïdes dont le siège social est situé à Gatineau, a fait l’acquisition de l’Ontarienne Acenzia Inc., concepteur et fabricant de pointe de produits de santé naturels et de suppléments alimentaires, pour une contrepartie totale de 14,9 millions de dollars, incluant une contrepartie conditionnelle de 8,0 millions de dollars. LiveWell tirera parti des capacités de fabrication de pointe et du réseau de distribution d’Acenzia dans le secteur des suppléments afin d’offrir des produits de santé et de bien-être sur des marchés de consommateurs ciblés.

• 30 mars 2019 : La Montréalaise Quincaillerie Richelieu Ltée («Richelieu»), grand importateur, distributeur et fabricant de quincaillerie spécialisée et de produits complémentaires en Amérique du Nord, a fait l’acquisition de trois distributeurs de quincaillerie spécialisée, soit l’Albertaine Lion Industries Inc. ainsi que Blackstone Building Products Inc. et TruForm Building Products Inc. de l’Ontario. Ces acquisitions permettront à Richelieu de renforcer sa présence sur ces marchés, d’accroître ses activités dans le segment de la fabrication de portes et fenêtres et d’augmenter son chiffre d’affaires d’environ 12,0 millions de dollars annuellement. Les modalités de la transaction n’ont pas été dévoilées.

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6 | Aperçu des transactions québécoises

Données sur les transactions pour le quatrième trimestre de 2018 :

• Un total de 84 transactions mettant en cause des entreprises québécoises sont closes au cours du trimestre terminé le 31 mars 2019. Il s’agit d’une baisse par rapport aux 113 transactions closes au cours du trimestre précédent, de même qu’en regard des 142 transactions enregistrées au premier trimestre de 2018. Ce total est en deçà de la moyenne mobile sur huit trimestres d’environ 121 transactions. Il faut toutefois souligner que l’expérience passée montre que le nombre de transactions observées en fin de trimestre tend à être inférieur au nombre réel des transactions closes au cours du trimestre, les annonces étant parfois faites tardivement.

• Cinq acquisitions ont été réalisées par un acquéreur financier au cours du premier trimestre de 2019, ce qui représente un ratio de transactions conclues par des acquéreurs stratégiques par rapport à celles effectuées par des acquéreurs financiers de 16:1, ratio supérieur à celui observé pour les huit derniers trimestres de 10:1.

• Quant à la taille des transactions, la valeur globale déclarée s’est élevée à 3,9 milliards $, ce qui est inférieur à la valeur globalede 4,9 milliards $ au trimestre précédent et à la moyenne de8,3 milliards $ pour les huit derniers trimestres. Sur un total de 27 transactions dont la valeur a été déclarée, deux avaient une valeur excédant 500 millions $, tandis que la valeur de deux autres transactions s’établissait entre 100 millions $ et 500 millions $. Le nombre de transactions d’une valeur inférieure à 100 millions $ s’est établi à 23, ce qui est au-dessous de la moyenne de 36 pour les huit derniers trimestres.

• La taille moyenne des transactions d’après les valeurs déclarées (exclusion faite des mégatransactions) a diminué, passant d’environ 79,6 millions $ à 56,5 millions $, et est inférieure à la moyenne mobile sur huit trimestres de 63,1 millions $.

• Les secteurs d’activité dans lesquels il y a eu le plus grand nombre de transactions au cours du premier trimestre de 2019 sont ceux des produits et services TI, des services commerciaux et professionnels et de la vente de détail et de la distribution. Au cours des huit derniers trimestres, les secteurs des produits et services en TI, des mines et métaux et des services commerciaux et professionnels ont été les secteurs les plus actifs.

• Quant aux cibles, sur les 51 acquisitions closes par des entreprises québécoises au cours du trimestre, 12 cibles étaient établies au Québec (23,5 %), ce qui est supérieur à la moyenne de 19,7 % pour les huit derniers trimestres, 18 cibles étaient établies dans le reste du Canada, 14 aux États-Unis, et 7 ailleurs dans le monde.

• Quant aux acquéreurs, sur les 45 entreprises québécoises ayant été acquises au cours du trimestre, 12 l’ont été par des entreprises du Québec (26,7 %), ce qui est inférieur à la moyenne de 34,8 % des huit derniers trimestres, 11 par des entreprises d’ailleurs au Canada, 14 par des entreprises des États-Unis, et 8 par des entreprises ailleurs dans le monde.

Transactions au cours des huit derniers trimestres mettant en cause des entreprises établies au Québec1

T2-2017 T3-2017 T4-2017 T1-2018 T2-2018 T3-2018 T4-2018 T1-2019

200

150

100

50

0

Nom

bre

de tr

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ctio

ns

En m

illio

ns d

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llars

can

adie

ns20 000 $

15 000 $

10 000 $

5 000 $

0 $

Nombre de transactions par un promoteur financier

Nombre de transactions par un acquéreur stratégique

Valeurs déclarées (en millions de dollars canadiens)

126

116 132142 158

100113

84

113

13

105

11

124

8

134

8

140

18

92

8

93

20

79

5

Transactions au cours des huit derniers trimestres mettant en cause des entreprises établies au Québec selon la taille de la transaction (en millions de dollars canadiens)

150

100

50

0T2-2017 T3-2017 T4-2017 T1-2018 T2-2018 T3-2018 T4-2018 T1-2019

Nom

bre

de t

rans

acti

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Valeur non dévoilée 0-20 M$ 20-100 M$ 100-500 M$ 500-1 000 M$ >1 000 M$

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17

62

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15

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2 518

57

Nombre de transactions au Québec par secteur au cours des huit derniers trimestres

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4

16

10

6

1222

12

9

7

Nombre de transactions au Québec par secteur au cours du dernier trimestre

Tous les montants sont en dollars canadiens, à moins d’indication contraire. 1 Transactions closes seulement. En raison de l’existence de transactions privées, la valeur de

certaines transactions n’est pas déclarée.

Historique des activités de F&A (Source : S&P Capital IQ)

Counterparty mix over the last eight quarters

Counterparty mix over the last quarter

Québec avec États-UnisQuébec avec reste du monde

Québec avec Québec Québec avec reste du Canada

12

2928

15140

438

254

139

Répartition par contrepartie au cours des huit derniers trimestres

Répartition par contrepartie au cours du dernier trimestre

Page 7: Aperçu des transactions québécoises - Premier trimestre de ... · que l’incertitude mondiale freine leurs projets de transaction à l’échelle internationale. L’importante

Premier trimestre de 2019 | 7

1. Les indices d’EY Orenda des sociétés québécoises cotées en Bourse sont pondérés selon la capitalisation boursière, tandis que les multiplespar secteur sont basés sur une moyenne arithmétique. Les indices et les multiples sont mis à jour périodiquement pour tenir compte des sociétés entrantes/sortantes. Les données actuelles peuvent ne pas correspondre à celles figurant dans les éditions précédentes.

2. Aux fins de l’analyse, les sociétés à faible capitalisation comprennent les sociétés ayant une capitalisation boursière de 5 M$ à 250 M$,les sociétés à moyenne capitalisation comprennent les sociétés ayant une capitalisation boursière de 250 M$ à 2,5 G$, et les sociétés à forte capitalisation comprennent les sociétés ayant une capitalisation boursière supérieure à 2,5 G$.

Revue d’EY des sociétés québécoises cotées en Bourse1

(Source : S&P Capital IQ)

7,5x

16,7x

16,0x

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15,3x

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31 mars 201931 décembre 2018Multiples de valeur totale d’entreprise / BAIIA par secteur au Québec

Alimen

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80Mars-17 Mars-18 Mars-19Juin-18 Sept.-18 Déc.-18Juin-17 Sept.-17 Déc.-17

Évolution du cours des actions au cours des huit derniers trimestres2

S&P TSX Sociétés à forte capitalisation du Québec

Sociétés à moyennecapitalisation du Québec

Sociétés à faible capitalisation du Québec

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13.0x

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11.0x

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8.0x

7.0xMars-17 Mars-19Mars-18 Juin-18 Sept.-18 Déc.-18Juin-17 Sept.-17 Déc.-17

Évolution du multiple de valeur totale d’entreprise /BAIIA au cours des huit derniers trimestres2

Sociétés à faiblecapitalisation du Québec

Sociétés à forte capitalisation du Québec

Sociétés à moyenne capitalisation du Québec

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Selon l’étude mondiale en matière de capital-investissement réalisée par EY, Private Equity - Global Divestment Study 2019, les données du marché indiquent qu’après une période d’effervescence, l’environnement de sortie des fonds de capital-investissement a repris un rythme normal mais soutenu, et le nombre de transactions se stabilise. En 2018, les fonds de capital-investissement ont effectué 1 175 sorties à l’échelle mondiale, soit un peu plus que les 1 149 sorties enregistrées en 2017 (mais toujours en deçà du sommet atteint en 2014). La valeur des transactions est demeurée élevée en 2018 et s’est établie à 385,2 milliards de dollars américains, ce qui correspond sensiblement à la valeur de 385,8 milliards de dollars américains observée en 2017.

En même temps, les premiers appels publics à l’épargne («PAPE») ont suscité un intérêt grandissant. Quatorze pour cent des fonds affirment que leur dernier désinvestissement important consistait en un appel public à l’épargne, contre 2 % l’année précédente. Peut-être plus important encore, 27 % des fonds prévoient utiliser les PAPE comme stratégie de sortie au cours des 18 à 24 prochains mois.

Selon votre point de vue actuel, quelle voie emprunterontvos sorties au cours des 18 à 24 prochains mois?Q

66 %

7 %

27 %Acquéreurs stratégiques / du même secteurPAPEPromoteurs

Les stratégies de sortie des fonds de capital-investissement évoluent, dans un marché à la fois résilient et volatileLa volatilité des marchés s’accentuant et la convergence sectorielle se poursuivant, les fonds de capital-investissement misent sur la valeur de sortie et la rapidité pendant que les conditions transactionnelles sont favorables. Malgré l’incertitude associée aux tarifs douaniers, à une guerre commerciale, à une croissance désynchronisée et à des préoccupations géopolitiques, le marché offre aux vendeurs un environnement résilient mais néanmoins concurrentiel. Les fonds de capital-investissement continuent d’être des vendeurs actifs, se départissant d’entreprises qui ont atteint les objectifs de rendement et saisissant les occasions qui se présentent. Ils examinent soigneusement les périodes de détention et les stratégies de désinvestissement pour ne pas passer à côté d’évaluations intéressantes.

Étude mondiale sur les désinvestissements d'entreprise de 2019Résultats concernant les fonds de capital-investissement

Désinvestissements : imposerez-vous le rythme ou le suivrez-vous?

IntroductionAu cours des 12 derniers mois, nous avons observé des valeurs intéressantes et une compétition pour les actifs, alors que les fonds de capital-investissement se départissent des entreprises de leur portefeuille. Après une longue période marquée par un grand nombre de transactions, les sorties des fonds de capital-investissement se sont stabilisées en 2018. Toutefois, par rapport aux niveaux historiques, les sorties demeurent nombreuses, et beaucoup de fonds s’attendent à ce que ce rythme soutenu soit maintenu en 2019.Les fonds de capital-investissement misent sur la valeur de sortie et la rapidité pendant que le contexte transactionnel est favorable. Ils sont prêts à agir rapidement pour transformer leurs activités dans l’ensemble des secteurs alors que la volatilité des marchés s’accentue, particulièrement du côté des capitaux d’emprunt, et que la convergence sectorielle se poursuit.

La préparation est fondamentale, car elle aide les entreprises du portefeuille d’un fonds de capital-investissement à se concentrer sur le potentiel de croissance à long terme une fois que le fonds est sorti de scène, et elle renforce l’exposé de valeur pour le prochain propriétaire de l’entreprise. Les données et l’analytique joueront un rôle essentiel.

8 | Aperçu des transactions québécoises

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Quels facteurs influenceront la prochaine vague de sorties?

Plus de la moitié (54 %) des fonds de capital-investissement estiment que l’incertitude géopolitique et la volatilité macroéconomique influeront sur leurs décisions de sortie au cours des 12 prochains mois. Les accords commerciaux transfrontaliers, le Brexit, les barrières non tarifaires et les changements de politique fiscale, notamment dans la foulée du projet sur l’érosion de la base d’imposition et le transfert de bénéfices (projet BEPS) de l’Organisation de coopération et de développement économiques et du G20, sont autant d’éléments qui seront pris en considération dans les décisions.

Quatre-vingt-deux pour cent des fonds de capital-investissement s’attendent à ce que ces changements géopolitiques entraînent l’augmentation des coûts d’exploitation et qu’ils devront en tenir compte dans leur stratégie de désinvestissement et le choix du moment pour se retirer.

Parallèlement, la majorité des fonds de capital-investissement (59 %) anticipent les répercussions de la convergence sectorielle sur leur portefeuille. Les avancées technologiques forcent la redéfinition des stratégies d’affaires et des investissements nécessaires pour soutenir la technologie en vue de la croissance future des sociétés de leur portefeuille.

Les fonds de capital-investissement soutiennent que les occasions qui se présentent continueront d’influencer les désinvestissements, 74 % se disant prêts à saisir des offres non sollicitées. Ce résultat souligne l’importance de préparer tôt les entreprises à la vente afin de maximiser la valeur de sortie et d’accélérer la transaction en cas de désinvestissement imprévu.

Dans l’ensemble, peu de fonds de capital-investissement (23 %) affirment s’attendre à une réduction des multiples au cours des 12 prochains mois, mais la majorité des fonds (78 %) déclarent être prêts à sortir rapidement des entreprises de leur portefeuille si une correction survenait au cours de cette période.

Au cours des 12 derniers mois, les fonds de capital-investissement ont adopté une approche pragmatique en matière de sorties : 41 % d’entre eux affirment que leur dernier désinvestissement a principalement résulté de l’atteinte par l’entreprise de ses objectifs de BAIIA, tandis que 20 % des fonds déclarent qu’il était attribuable à la faible position concurrentielle de la société du portefeuille. D’autres forces du marché sont néanmoins à l’œuvre et susceptibles d’influer sur la prochaine vague de sorties.

Quels éléments déclencheurs sont à l’origine de votre plus récente sortie? Veuillez choisir le plus important.Q

Faible position concurrentielle de la société du portefeuille sur le marché

Occasion (offre d’achat non sollicitée)

Augmentation des multiples Atteinte de

l’objectif de BAIIA

Convergence sectorielle

Dynamique du fonds (p. ex., besoin de liquider un fonds)

Incertitude géopolitique / volatilité macroéconomique

41 %

20 %

16 %

10 %

6 %

6 %

1 %

Premier trimestre de 2019 | 9

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Comment évoluent les stratégies de sortie?

Bien que le moment de la sortie constitue un élément important dès l’acquisition, 42 % des fonds affirment qu’ils déterminent le moment approprié pour vendre un an plus tôt, ce qui représente une baisse par rapport aux 61 % de l’an dernier. En revanche, un nombre croissant de fonds (38 %, par rapport à 21 % l’année dernière) indiquent que le moment de leur sortie devient de plus en plus lié aux occasions qui se présentent.

Dans ce contexte, les fonds de capital-investissement collaborent principalement avec les entreprises de leur portefeuille pour redéfinir leur stratégie et créer de la valeur pendant qu’ils en sont propriétaires. Plus de la moitié des fonds (58 %) déclarent que le domaine dans lequel ils s’investissent le plus aux côtés des sociétés de leur portefeuille est la stratégie, domaine suivi par les fusions et acquisitions (42 %). Les autres domaines viennent loin derrière.

Quels sont les aspects les plus importants de votre stratégie de sortie dont vous tenez compte lorsque vous effectuez une acquisition? Veuillez sélectionner les deux principaux.

Q

Possibilités d’économies de coûts

Position sur le marché

Moment éventuel de la sortie

Possibilités de F&A

Équipe de direction

Potentiel de croissance interne Possibilité

de PAPE54 %

36 %34 %

33 %

17 %

16 %10 %

Où se trouvent les possibilités de création de valeur?

Par contre, dans d’autres domaines, les fonds de capital-investissement peuvent ne pas exploiter toutes les occasions financières. Notamment, alors que 62 % des fonds de capital‑investissement affirment que la conversion au numérique de l’entreprise constituait un élément clé de l’exposé de valeur lors de leur dernier désinvestissement, seuls 11 % des fonds citent les améliorations numériques comme l’élément le plus important de la stratégie des sociétés de leur portefeuille.

Dans d’autres domaines, les fonds de capital-investissement s’appuient visiblement sur leur expérience en tant que propriétaires de plusieurs entreprises; 78 % affirment que l’innovation est l’un des éléments les plus importants des stratégies commerciales des sociétés de leur portefeuille, ce qui témoigne de la volonté des fonds de capital-investissement de favoriser la croissance durable de ces dernières.

Toutefois, les fonds de capital investissement devront démontrer aux acquéreurs que leurs plans de création de valeur ont été mis en œuvre s’ils veulent obtenir le rendement escompté.

Les fonds de capital-investissement ont tendance à être des propriétaires bien actifs, 81 % d’entre eux rapportant avoir des échanges au moins une fois par mois avec les entreprises de leur portefeuille en vue de stimuler la valeur. Et bien que la réduction des coûts et les améliorations au fonds de roulement figurent en tête des stratégies de création de valeur, les fonds de capital-investissement s’emploient aussi activement à aider les entreprises à planifier le développement de canaux, à apporter des modifications aux produits et services offerts et à procéder à des acquisitions complémentaires.

Lors de votre dernière sortie importante, lesquels des facteurs suivants étaient importants pour élaborer votre exposé de valeur et votre philosophie de désinvestissement. Veuillez sélectionner tous les facteurs pertinents.

Q

Innovation en matière de produits

Croissance par acquisitions

Conversion au numérique de l’entreprise

Force de l’équipe de direction

Croissance interne

78 %

75 %

62 %

56 %

55 %

L’étude réalisée cette année laisse deviner une inflexion des priorités pour nombre de fonds de capital‑investissement. Lorsqu’ils acquièrent des entreprises, les deux principales considérations envisagées pour la sortie sont la position de la société sur le marché (54 %) et le moment éventuel de la sortie (36 %). Pendant cette longue période d’évaluations concurrentielles, les acquéreurs ont détourné leur attention du potentiel de croissance interne (16 %), qui était, il y a un an, une priorité pour 43 % des fonds de capital-investissement.

10 | Aperçu des transactions québécoises

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Les données et l’analytique peuvent donner de meilleurs résultats à tous les maillons de la chaîne de valeur de capital-investissement, de la gestion des sociétés du portefeuille à la prise de meilleures décisions lors de la sortie, à condition d’investir tant dans la technologie que dans la main-d’œuvre.

De quelle façon l’analytique permet-elle d’améliorer les résultats d’une sortie?

Les fonds de capital-investissement font appel aux outils d’analytique pour obtenir des informations cruciales tant pour leurs investissements que pour leurs désinvestissements. Bien que la plupart (87 %) des fonds indiquent avoir eu recours à l’analytique pour prendre leur plus récente décision en matière de sortie, ils ont également souligné que la plus grande part de la valeur a été créée pendant le processus de contrôle préalable réalisé avant l’acquisition et lors de la préparation précédant la vente au moment de la sortie.

Cependant, beaucoup d’entre eux doivent encore peaufiner ce processus : l’application uniforme de l’analyse de données dans le cadre de leurs examens de portefeuille demeure un enjeu important pour 80 % des fonds de capital-investissement, ce qui représente une hausse par rapport à une proportion de 64 % l’an dernier.

La normalisation des données représente également un défi pour les fonds de capital‑investissement. En comptant des douzaines, voire des centaines, d’entreprises de divers secteurs au sein de leur portefeuille, chacune ayant ses propres indicateurs clés de rendement et protocoles de communication de l’information, il devient difficile d’avoir une vue d’ensemble. Les choses progressent néanmoins : 75 % des fonds de capital-investissement ont désormais accès à des outils de gestion de portefeuille qui leur permettent de normaliser la communication de l’information au sein du portefeuille, tandis que les deux tiers (66 %) utilisent des technologies qui leur donnent accès en temps réel aux données relatives à la performance de la direction.

Analytique au niveau des fondsComment les fonds peuvent-ils utiliser les données et l’analytique pour stimuler leur croissance et celle du BAIIA afin de placer un actif dans une position favorable à sa vente? Et comment l’analytique peut-elle aider les vendeurs à présenter l’exposé de valeur aux acquéreurs?

De nombreux fonds améliorent leur utilisation des données, tout en reconnaissant tacitement que des progrès restent à faire. Moins d’un tiers (30 %) affirment qu’ils gèrent très efficacement les entreprises de leur portefeuille en temps réel et tirent parti des possibilités liées aux marges et à la clientèle. Moins d’un quart (22 %) utilisent de façon très efficace les outils de données pour positionner leurs entreprises et en prouver la valeur auprès d’acquéreurs potentiels. Par exemple, il est possible d’appliquer l’analytique des médias sociaux à des scénarios de transaction pour dégager et pressentir des tendances dans le portefeuille. L’«écoute sociale», où des données provenant des médias sociaux sont obtenues et examinées, peut servir au suivi des préférences et habitudes d’achat des clients, ainsi que contribuer à cerner les risques liés à la réputation et les plaintes de clients, et à y remédier, avant qu’ils deviennent impossibles à maîtriser.

Donner aux acquéreurs potentiels accès aux données de l’entreprise du portefeuille fait forte impression. Selon 66 % des fonds de capital-investissement, fournir des renseignements plus détaillés, y compris les résultats d’exercices d’analytique avancée comme des simulations de crise et des modèles prédictifs, peut contribuer à étayer l’évaluation et à fournir un exposé de valeur fondé sur des éléments probants lors d’une sortie. Les volumes de ventes et le roulement de la clientèle sont importants, mais des éléments comme le service à la clientèle et la satisfaction des clients (indicateurs clés de vulnérabilité et de succès) devraient également être pris en considération par la direction.

Au niveau des sociétés du portefeuille

Fonds de capital-investissement conclusionLe marché continue d’offrir des occasions de négocier des actifs selon des évaluations attrayantes, dans un contexte où les fonds de capital-investissement pensent adopter une approche plus «opportuniste» en matière de désinvestissements.

Néanmoins, pour maximiser la valeur, les fonds de capital-investissement doivent être prêts à agir rapidement lorsque ces occasions se présentent. Ils doivent également savoir s’adapter, puisqu’ils s’attendent à un changement pour ce qui est des acquéreurs rivalisant pour les actifs, notamment à une présence plus marquée des acquéreurs stratégiques.

Les fonds de capital-investissement sont en train d’élaborer leurs stratégies de sortie, en se montrant plus disciplinés et rigoureux dans le processus d’examen de leur portefeuille en vue de leur prochaine vague de sorties.

En établissant et en mettant en œuvre des stratégies de création de valeur à plus grande échelle pour chaque actif et en surveillant leur application, les fonds de capital-investissement peuvent présenter un exposé de valeur détaillé aux acquéreurs.

L’analytique constitue un formidable outil pour les fonds de capital-investissement, qui, dans bien des cas, ne font que commencer à exploiter ce potentiel. Les outils d’analytique favorisent la prise de décisions plus éclairées tout au long du cycle de sortie, de la définition des stratégies de croissance à long terme pour les entreprises du portefeuille jusqu’à l’obtention d’une plus grande valeur lors du désinvestissement.

Premier trimestre de 2019 | 11

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EY | Certification | Fiscalité | Services transactionnels | Services consultatifs

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