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7/25/2019 Apararea Sf. Isihasti
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Revue des tudes byzantines
Meyendorff (Jean), Grgoire Palamas : Dfense des saintshsychastes. Introduction, texte critique et notesVenance Grumel
Citer ce document Cite this document :
Grumel Venance. Meyendorff (Jean), Grgoire Palamas : Dfense des saints hsychastes. Introduction, texte critique et notes.
In: Revue des tudes byzantines, tome 18, 1960. pp. 250-254.
http://www.persee.fr/doc/rebyz_0766-5598_1960_num_18_1_1234_t1_0250_0000_2
Document gnr le 26/09/2015
http://www.persee.fr/collection/rebyzhttp://www.persee.fr/doc/rebyz_0766-5598_1960_num_18_1_1234_t1_0250_0000_2http://www.persee.fr/doc/rebyz_0766-5598_1960_num_18_1_1234_t1_0250_0000_2http://www.persee.fr/doc/rebyz_0766-5598_1960_num_18_1_1234_t1_0250_0000_2http://www.persee.fr/author/auteur_rebyz_44http://www.persee.fr/doc/rebyz_0766-5598_1960_num_18_1_1234_t1_0250_0000_2http://www.persee.fr/doc/rebyz_0766-5598_1960_num_18_1_1234_t1_0250_0000_2http://www.persee.fr/author/auteur_rebyz_44http://www.persee.fr/doc/rebyz_0766-5598_1960_num_18_1_1234_t1_0250_0000_2http://www.persee.fr/doc/rebyz_0766-5598_1960_num_18_1_1234_t1_0250_0000_2http://www.persee.fr/doc/rebyz_0766-5598_1960_num_18_1_1234_t1_0250_0000_2http://www.persee.fr/collection/rebyzhttp://www.persee.fr/ -
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250 REVUE
DES TUDES BYZANTINES
Cet
crit, connu pour la premire fois
par
une traduction
latine
de Traversari
(edd. Venise,
1513, 1516), n a eu
jusqu prsent
que deux ditions grecques (je
ne
compte pas les rimpressions)
dues,
l une Wolfius,
en 1559,
sur un seul
ms.,
actuellement
Munich,
l autre
Boissonade, en 1836,
d aprs ceux de
Paris.
Il
manquait donc une dition critique,
avec
utilisation de tous les
manuscrits
que
l on
pt atteindre.
Mlle
Colonna
a
voulu
combler
cette
lacune. Aprs avoir expos
l objet
et
dvelopp
la
trame
du
dialogue, l ditrice
reprend
et
complte
l inventaire,
dj
labor
par plusieurs devanciers,
des
manuscrits de Thophraste, et,
les comparant
avec une mthode
rigoureuse, en
tablit
les
rapports et la
gnalogie et pose
ainsi
de sres
assises pour
l dition.
Celle-ci (p. 1-68),
conduite
avec grand soin, et d une correction de
texte
exemplaire,
est
pourvue d un
apparat
critique
double
registre,
l un
pour marquer
les
rminiscences de l auteur du dialogue (leur -abondance rvle
chez
l ditrice
une
connaissance
approfondie de la littrature classique), l autre pour
noter
les
variantes
des codd. Il
faut
y
rapporter
un dense commentaire (pp. 115-138)
consacr
justifier, pour
nombre de
cas, les leons
adoptes
dans le texte.
Entre
l dition
de celui-ci et
ce commentaire
vient
s insrer la traduction italienne. La tche
tait
loin
d tre aise,
car
il
s agit
d un
auteur
la
pense
dense
et nuance,
la
phrase concise,
exigeant
pour
tre
compris
une
vive
pntration d esprit
et
une
attention
soutenue. C est un grand
mrite
de l avoir remplie avec une telle aisance
et une telle
clart,
quoique,
en certains
passages, on et souhait une traduction
plus
accorde
l original. Il
est
regrettable que l utilit d un
tel
travail
soit
diminue par la
difficult,
faute de
paragraphes
numrots, de se
reporter
du texte
la traduction ou
vice versa.
De prcieux index terminent
le volume
: 1.
Index
scriptorum, c est--dire les
auteurs cits,
avec
rfrences prcises; 2. Index nominum: noms de personnes
et de lieux; 3. Index
verborum notabilium, comprenant 16 colonnes. Il
est
souhaiter que l ditrice, qui fait preuve de tant de conscience et de comptence,
puisse nous donner dans la suite d autres travaux de semblable valeur.
V.
Grimel.
Meyendorff (Jean), Grgoire Palamas : Dfense des saints hsychastes.
Introduction, texte critique et notes, 2 volumes
in-8,
l
- -
767 pages, Lou-
vain, 1959.
L anne 1959 ramenait le sixime centenaire de
la
mort de Grgoire Palamas,
l un des
crivains spirituels les plus
importants
de l glise byzantine pendant les
derniers sicles de l empire. Plusieurs travaux ont paru pour honorer cette
circonstance.
Parmi eux, celui que M. Jean Meyendorff a prsent pour sa thse de
doctorat
en
Sorbonne, Introduction
l tude
de Grgoire Palamas, est de beaucoup
le
plus
considrable,
le
plus
utile,
et
sera
certainement
le
plus
remarqu.
La
thse
d accompagnement
en
est
insparable et
doit
tre mise sur le mme rang. Elle
consiste dans l dition d un des plus importants
ouvrages
de Palamas, conserv
dans quelques manuscrits et jusqu ici indit,
,
titre que l auteur
rend
par
Dfense des saints hsychastes
,
traduction commode
qu il n y
a
pas lieu
de
critiquer ou
de
modifier, mais
qui aurait d
tre
explique
et justifie dans une note indiquant le sens plus prcis qui est
:
Discours
en
faveur
de ceux qui s adonnent saintement l hsychia = tranquillit spirituelle).
L introduction expose clairement et pleinement tout ce qu il est ncessaire de
connatre pour
situer
l uvre
dans son temps, son milieu,
ses
antcdents,
ses
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BIBLIOGRAPHIE
251
circonstances.
D abord
1
.
Le
cadre
historique
:
vie de Palamas, occasion et
chronologie de
ses ouvrages.
2. Les
crits
antipalamites de Barlaam, le grand
adversaire.
Ces crits ont
t
dtruits, mais J. M.
les examine
travers les allgations
de Palamas, dont
il dclare la vracit en les comparant
avec
des
lettres
conserves
de
Barlaam.
Des
quatre
exemples
donns,
le
second n est
pas
pertinent.
Dans
le
passage
cit,
Barlaam
ne
dit pas que
la
sagesse
du
dehors est ncessaire
aux moines pour tre dlivrs de l ignorance et des
fausses
croyances, ce qui est
allgu dans
le texte
de Palamas, mais simplement que
Dieu
s approche des
hommes aprs
qu ils ont
t dlivrs des
passions
et des
fausses croyances
: ce qui
appartient
tout
aussi
bien
la doctrine
de Palamas
lui-mme. Tous les autres
exemples
sont
cits au cours
de
l dition.
3.
Nicphore
l hsychaste et
son
trait De
la
garde
du cur
,
o se trouvent exposs pour la premire
fois
les
procds
bizarres
qui ont
provoqu l tonnement
et
les
attaques de
Baralaam.
4. Les
sources
de Palamas qui apparaissent dans son ouvrage.
Ce
sont, d abord
les grands docteurs : Jean Chrysostome, Cyrille d Alexandrie, et surtout les trois
Cappadociens
;
puis
les
auteurs asctiques et
mystiques,
tant anciens
(tels
que
le
pseudo-Denys,
Maxime
le
Confesseur,
Jean
Climaque,
Evagre
travers
Nil),
Isaac
le
Ninivite, Macaire par l intermdiaire
de
Symon
Mtaphraste, Symon
le
Nouveau Thologien, Nicphore), que proches et contemporains, surtout Tholepte
de
Philadelphie,
puis
Athanase, patriarche
de
Constantinople
et
quelques
autres,
inconnus
par ailleurs).
5.
Plan et style
des
Triades (les trois sries de
discours
dont se
compose
l ouvrage). Les deux premires suivent un dveloppement
parallle sur
la
connaissance par rapport au
salut,
sur
la prire
et
la
participation
qu y a le corps, sur
la
lumire. La troisime consiste dans une rfutation de
Barlaam, que l auteur met
en
opposition avec les Pres de l glise.
Au sujet
de
l expression
triades employe pour dsigner les sries de trois discours,
il
est
noter
qu elle n apparat
aucunement
dans les manuscrits. On
ne
doit
donc s en servir
que comme d un terme commun et non la prsenter comme un
titre
originel, ce
que fait
J. M.
en
l crivant
constamment avec une majuscule et en
italiques,
la
majuscule
affectant
mme
le
quantime
de
chaque
triade
:
Premire...,
Deuxime...,
Troisime Triade.
On ne saurait tromper plus
compltement
le lecteur.
Quant
au
style, J. M.
parle
de l incontestable
matrise, ce
qui est beaucoup
dire,
de
style
naturel, parfois
familier et brutal. Il
pourrait
ajouter qu il
est
embarrass, touffu,
parfois
incohrent
et
laisse gnralement
dsirer
sous
le rapport
de
l aisance
et
de
la clart.
6.
Le texte.
Sont indiqus et dcrits
les manuscrits o il
est conserv,
dont
le principal
est
le Coislin
100 qui a
servi
de
base
l dition.
Quant
celle-ci,
on
peut dire
que,
s il
s agit de l tablissement
du texte,
J. M.
s en
est
acquitt avec le plus
grand soin. Sans doute,
la
lecture elle-mme des
manuscrits
n offrait
pas
de difficult spciale;
il
n en est pas moins
vrai
que
la
mise
en tat du texte pour
l impression suppose une connaissance exacte des
rgles concernant
les
rapports grammaticaux qui commandent
la ponctuation,
ainsi
que
celles
qui
regardent
les
esprits
et
les accents,
et
requiert
une attention
soutenue
pour les appliquer.
De
ce
point de vue on
ne
peut que louer
le travail
accompli,
avec
toutefois
des
exceptions pour
la
ponctuation.
S il
s agit de
la
traduction, je suis bien oblig de
constater qu elle ne
donne pas
pleine satisfaction. Outre
qu en
gnral elle
ne
serre pas suffisamment le
texte,
elle
nglige
parfois ou brouille les rapports grammaticaux, ou encore disloque les
membres d une phrase complexe et les redistribue
en
tranches
autonomes
o se
perd leur fonction dans
la
cohrence et le mouvement de
la pense.
Il
en
rsulte
une certaine infidlit qui
ne
touche
pas
au
fond gnral de la
pense
elle-mme,
mais son
mode
de prsentation,
ses
nuances,
ses
aspects et peut mme
engendrer
des contresens de dtail. Telle
est
l impression
que m ont laisse
divers
sondages; d autres m ont donn une meilleure ide de la pntration d esprit et des
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252
REVUE
DES TUDES
BYZANTINES
possibilits du traducteur. De cette ingalit de valeur nat une
inscurit
qui
empche d utiliser la traduction de
J. M.
sans l avoir
auparavant
contrle
mais
combien
pourront
le faire?
Pour
justifier cette rserve,
il n est pas ncessaire
de choisir
des
exemples
ici
ou l; ils
s offrent
moi ds les
premires pages de la
traduction.
Voici
en
effet
les remarques qu elle
appelle
:
P.
5,
1.
5-8
:
,
,
...
) Traduction :
J ai entendu
dire par
certains qu il
fallait rechercher la
sagesse
profane et
que les moines... Il n est pas
question
dans le texte d obligation gnrale
de
rechercher
la
sagesse profane, mais
il y
est dit simplement que les
moines
aussi
sont rangs parmi ceux qui doivent
la
rechercher; le
sujet
de ,
qui
en
manquerait autrement, est
.
Il
faut
donc traduire
:
J ai
entendu
dire
par certains que les
moines
aussi devaient
rechercher
la sagesse
profane
... b) et
que les moines, puisqu ils
ne
la possdent pas, ne
peuvent
viter...
La conjonction qui introduit la raison avance pour marquer ce devoir aux
moines
n est pas rendue dans cette nuance; c)
ne
peuvent viter
Vignorance
et
les
fausses
croyances...
viter l ignorance
rend
trs
mal
,
qui
veut
dire
tre dlivr. viter
se
dit
d un
mal que l on n a
pas
et dont on veut
se
prserver,
tandis que tre
dlivr
se dit d un mal qu on a d abord et qui est ensuite
t
ou supprim; d) ...
et
les
fausses
croyances ; mme en parvenant
V impassibilit
la
plus
grande,
on ne
peut...
Cette partie de phrase
:
mme
en
parvenant...
la
plus
grande, est spare
indment
par
un
point
et
virgule
de
ce
qui prcde
pour tre
rattach la proposition suivante : on ne peut...
1.
11 :
1
.
Traduction
:
Les dons qu une
rvlation
a accords aux aptres et aux
prophtes...
Pourquoi une rvlation? une restreint le terme, qui, dans le texte, a une
acception gnrale.
Il
valait beaucoup mieux
garder la
tournure de
l original
en
mettant
:
les dons accords par
rvlation...
b)
...
qu une
rvlation
a
accords
aux
prophtes...
Une rvlation
n accorde
pas
;
ce
verbe
est
de
ceux
qui requirent
comme sujet
un
nom de
personne.
1. 12-15
:
.
(seil,
)
...
,
,
.
Traduction
:
Cette ducation
[profane]
() confre
l me la
connaissance
des tres et
enrichit la facult de
connaissance... ;
non
seulement
elle
chasse
de Vme
toutes les autres
choses
mauvaises,
car toutes
les
passions ont Vignorance
pour
origine
et
pour
fondement, mais elle amne
Vhomme
la connaissance de Dieu.
a) Si
la phrase
s arrtait
,
le traducteur pourrait se
permettre
la
tournure
active
de la
proposition
o
le
complment
8
() est
transform en sujet, mais les propositions suivantes sont galement actives et
leur
sujet
ne
peut
tre
que
.
C est
seulement que peuvent
se
rapporter
, , . Il
faut
donc carter l inversion susdite et garder
aussi le rle de
sujet
pour
.
b) ... ont l ignorance pour
origine
et fondement.
ne
se rattache pas
l ide de construction,
mais
celle
de vigueur, de
force. La traduction brise la
continuit de l image, qui est celle-ci : les passions naissent de l ignorance
et par elles se
fortifient .
L ide de fondement est sans
rapport
avec celle de
.
1.
18-20 :
, ...
. Je
relve ici une faute de
ponctuation
: -
-
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BIBLIOGRAPHIE 253
ne devait pas commencer une nouvelle phrase, mais tre inclus dans
la phrase prcdente,
comme
pendant
.
Je m interromps
ici pour proposer ma
traduction de
tout le passage examin :
J ai
entendu
dire
plusieurs
que
les
moines,
eux
aussi,
devaient
rechercher
la
sagesse
profane
pour
cette raison
que
sans
elle
il
n est pas possible
d tre
dlivrs
de l ignorance et
des fausses croyances, mme
si
l on
est parvenu
la
suprme
impassibilit,
et qu on
ne
peut atteindre
la
perfection et
la
saintet qu en
recueillant
le
savoir de
toutes
parts, et
principalement
de
la
culture
hellnique,
car elle aussi est un don de
Dieu, tout
comme
ce
qui a
t donn par
rvlation
aux
prophtes
et aux aptres, et
c est
par
son moyen que la connaissance vient
l me, orne l entendement, qui est la plus noble de ses facults, et chasse de l me
tout autre
mal
tant
de
fait
que
toute passion nat de l ignorance
et
se
fortifie
par elle et mme
conduit
l homme jusqu
la
connaissance de
Dieu,
puisqu on
ne
peut
connatre
Dieu que par ses cratures. En les
entendant
profrer ces
discours, je n ai
pas t
le moins du
monde
convaincu,
ma
petite exprience dans la
vie monastique me montrant
tout
le contraire; je
ne
pus pourtant
leur
rpondre.
P.
7,
1. 4-5
:
,
,
-
.
Traduction
: [nous voulons
ainsi], en restant vivants mme aprs la
mort, acqurir
la ressemblance du Crateur.
a)
veut simplement
dire
: durant la vie et
aprs la mort
; b)
acqurir, terme dynamique, ne
doit
pas remplacer
,,
terme
statique.
P. 9,
1.
11-12 :
.
Traduction
:
eux qui pensent tout savoir dans la profusion de
leur sagesse.
Le mot
profusion est certainement impropre
:
c est
abondance qu il fallait.
1.
17-18 :
,
.
Traduction
:
Quant
ceux
qui
s
appuient
sur
des
dmonstrations logiques,
ils
changeront certainement d avis, mme
si aujourd hui tu n es
pour rien ce
changement.
Remarque
:
est
le futur
passif
de , renverser,
abattre.
Si les dictionnaires admettent le sens
moyen
pour
encore
faut-il
que le verbe n ait pas
de
complment
d agent
avec ou
ou le
datif
quivalent
ils ne l indiquent pas pour le compos . On ne
pourrait l admettre que si le sens
de
la phrase l exigeait.
Or,
cela n apparat
aucunement, et
ce sens
est
au
contraire
exclu par le complment
. Il
faut
donc traduire :
ils
seront
compltement
renverss
(ou
abattus), mme
si
ce n est
pas
par
toi
maintenant
.
1.
18-22 : ,
,
,
.
Traduction
:
Car
toute
parole
conteste
une autre
parole
;
elle
est
videmment
elle-mme un objet de
contestation.
a)
. J. M. suggre que Palamas emploie
ici
un
proverbe,
je
le
crois
aussi;
on
trouve en
effet une locution apparente
chez
un auteur
anonyme, qui
la
qualifie de proverbe
:
-
(1), mais
il
s agit
ici
de raisonnement. Il doit
en
tre de mme dans le
passage que nous examinons, d autant qu il est
en
rapport
avec
-
deux lignes plus
haut.
(1) Boissonade,
Anecdota
graeca, t.
III,
p.
216, 1.
15.
Le proverbe est allgu aussi par
S. Grgoire de Nazianze, et y
a
le sens de raisonnement Ot
;
.
. Poem.
mor.
,
V. 976-977, P. G. 37, 750-751.
-
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6/6
254 REVUE
DES
TUDES BYZANTINES
b) un objet
de contestation.
Un est de trop et
...
de
n est
pas traduit.
c) ce n est pas la parole disons le raisonnement
qui est objet
de
contestat ion, c est l ide, ou
la
doctrine, ou
le droit,
ou
tout ce
sur
quoi
l on
n est
pas
d accord;
un
raisonnement pour vient s opposer
un
raisonnement contre.
d)
... contestation
;
et
il
est
finalement
impossible
de
dcouvrir
la
parole
qui
l emporte
et aucune parole ne peut
esprer
que sa propre dfaite. Voil un -peu-prs assez
peu intelligible o, le rle de ayant
t
nglig, on a abouti, je
ne
sais comment,
un
aphorisme
que
l crivain
assurment
ne reconnatrait
pas. Il faut
comprendre :
II n est
pas
possible
de
dcouvrir le raisonnement
qui l emporte
finalement
(
se relie ) comme tant assur de n tre jamais
renvers.
1.
21-24 :
,
.
Traduction
:
Et les Hellnes Vont
bien
montr,
ainsi que les sages qui suivent
leur
enseignement,
en
se rfutant perptuellement l un l autre, et se laissant
mutuellement
rfuter par l apparence d une
supriorit
de
dmonstration
verbaL.
a)
Pourquoi
l un l autre
?
Les
philosophes
grecs
sont
nombreux.
b)
se
laissant
mutuellement
rfuter
dborde
coup
sr
le
texte
et
est
un
contresens de situation, car il s agit
justement
pour les adversaires de ne pas
se
laisser rfuter, mais plutt de l emporter.
c)
rfuter
est
trop faible pour
rendre
:
c est renverser
qu il
faut.
d)
rfuter par l apparence d une
dmonstration
verbaL, traduction dilue
quant
l ide et
un
peu
lourde
quant l expression.
Pourquoi ne pas garder l ordre
de
l original :
C est
ce
qu ont
montr les fils
des
Hellnes et les sages forms leur
cole (ou bien :
les sages
de leur
nation
,
avec
l accusatif pouvant
avoir
les
deux sens;
personnellement
je
prfre le
premier)
: en prsentant
une
argumentation apparemment
(ou :
leur
sens) meilleure,
ils
n ont
cess de
se
renverser
les
uns
les
autres, et
d tre
renverss
les
uns
par les
autres .
J arrte
ici
ces
remarques;
j en
pourrais
ajouter beaucoup
d autres,
d aprs
mes sondages. J en ai dit assez
pour
justifier
le
jugement
ci-dessus,
et
pour
conclure
que la traduction de J. M., si elle
n est
pas inutile,
ne
peut rendre
les
services
qu on tait en
droit d en
attendre.
Le traducteur
ne
semble pas avoir eu une claire
conscience
des
exigences d une vraie traduction,
ni, pour
l uvre difficile et
complexe qui s offrait lui, une prparation de tout point suffisante. Les responsables
de
la collection
o l ouvrage parat l ont
accueilli
avec
une
confiance
surprenante
qu ils
ne
pourront
que
regretter.
V.
Grumel.
Golega
(Joseph),
Der
homerische
Psalter,
in-8,
xvi
+
200
pages
=
Studia
patristica
et
byzantina,
6 Heft),
Buchkunstverlag Ettal,
1960.
Ce titre,
de
prime abord quelque
peu nigmatiqe,
dsigne la traduction du
Psautier
biblique
en vers homriques, transmise
dans
divers manuscrits
et dans
les ditions sous le nom
d Apollinaire
de Laodice. Bien que certains doutes se
soient
quelquefois exprims sur cette appartenance, l opinion prdominante et
pour
ainsi
dire
traditionnelle en faisait honneur ce
personnage qui l aurait
compos
avant d tre
l hrsiarque que
l on sait.
J.
G.
est
le premier
qui
ait
abord
ce problme de front et
y
ait
concentr son application.
Dj
en 1939, il publiait
dans
la Byzantinische
Zeitschrift, xxxix, 1-22, un
article
sous
le
titre significatif
: