antimoine et ses d•riv•s - ineris

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INERIS–DRC-03-47020-03DD050.doc Version N2-1- avril 2007 Page 1 sur 54 INERIS - Fiche de donnes toxicologiques et environnementales des substances chimiques ANTIMOINE ET SES DRIVS Dernire mise jour : 25/04/2007 RESPONSABLE DU PROGRAMME M. BISSON : [email protected] EXPERTS AYANT PARTICIP A LA RDACTION M. BISSON – V. BONNOMET - V. MIGNE-FOUILLEN - B. JOLIBOIS – G. GAY J.P. LEFVRE - K. TACK. DOCUMENTATION D.GUILLARD Afin d’avoir une meilleure comprhension de cette fiche, les lecteurs sont invits se rfrer la mthodologie de renseignements. Cette fiche a t examine et discute avec le Docteur Alain Baert, Benot Herv Bazin et le Professeur Jean-Marie Haguenoer.

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Version N�2-1- avril 2007 Page 1 sur 54

I N ER I S - Fiche de donn�es toxicologiques et environnementales des substances chimiques

ANTIMOINE ET SES D�RIV�S

Derni�re mise � jour : 25/04/2007

RESPONSABLE DU PROGRAMME

M. BISSON : [email protected]

EXPERTS AYANT PARTICIP� A LA R�DACTION

M. BISSON – V. BONNOMET - V. MIGNE-FOUILLEN - B. JOLIBOIS – G. GAYJ.P. LEF�VRE - K. TACK.

DOCUMENTATION

D.GUILLARD

Afin d’avoir une meilleure compr�hension de cette fiche, les lecteurs sont invit�s � ser�f�rer � la m�thodologie de renseignements.

Cette fiche a �t� examin�e et discut�e avec le Docteur Alain Baert, Beno�t Herv� Bazin etle Professeur Jean-Marie Haguenoer.

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I N ER I S - Fiche de donn�es toxicologiques et environnementales des substances chimiques

ANTIMOINE ET SES D�RIV�S

S O M M A I R E

1. G�N�RALIT�S 5

1.1 Identification/caract�risation 5

1.2 Principes de production 7

1.3 Utilisations 7

1.4 Principales sources d’exposition 8

2. PARAM�TRES D'�VALUATION DE L'EXPOSITION 9

2.1 Param�tres physico-chimiques 9

2.2 Comportement 14

2.2.1 Dans l'eau 14

2.2.2 Dans les sols 14

2.2.3 Dans l'air 15

2.3 Persistance 15

2.4 Bio-accumulation et m�tabolisme 16

2.4.1 Organismes aquatiques 16

2.4.2 Organismes terrestres y compris les v�g�taux 16

3. DONN�ES TOXICOLOGIQUES 18

3.1 Devenir dans l’organisme 18

3.2 Toxicologie aigu� 20

3.3 Toxicologie chronique 21

3.3.1 Effets g�n�raux (non canc�rog�ne, non reprotoxique) 21

3.3.2 Effets canc�rig�nes 23

3.3.3 Effets sur la reproduction et le d�veloppement 24

3.4 Valeurs toxicologiques de r�f�rence 25

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ANTIMOINE ET SES D�RIV�S

3.4.1 Valeurs toxicologiques de r�f�rence de l'ATSDR, l'US EPA et l'OMS 25

3.4.2 Valeurs toxicologiques de r�f�rence de Sant� Canada, du RIVM et de l'OEHHA 27

4. DONN�ES �COTOXICOLOGIQUES 28

4.1 Param�tres d’�cotoxicit� aigu� 29

4.1.1 Organismes aquatiques 29

4.1.2 Organismes terrestres 30

4.2 Param�tres d’�cotoxicit� chronique 30

4.2.1 Organismes aquatiques 30

4.2.2 Organismes terrestres 30

5. VALEURS SANITAIRES ET ENVIRONNEMENTALES 31

5.1 �tiquetage – Milieu de travail 31

5.2 Nomenclature Installations class�es (IC) 32

5.3 Valeurs utilis�es en milieu de travail 33

5.4 Valeurs utilis�es pour la population g�n�rale 33

5.4.1 Qualit� des eaux de consommation 33

5.4.2 Qualit� de l’air 33

5.4.3 Valeurs moyennes dans les milieux biologiques 34

5.5 Concentrations sans effet pr�visible pour l'environnement (PNEC) 34

Propositions de l'INERIS 34

5.5.1 Compartiment aquatique 34

5.5.2 Compartiment s�dimentaire 35

5.5.3 Compartiment terrestre 36

6. M�THODES DE D�TECTION ET DE QUANTIFICATION DANS L'ENVIRONNEMENT 37

6.1 Familles de substances 37

6.2 Principes g�n�raux 37

6.2.1 Eau 37

6.2.2 Air 38

6.2.3 Sols 39

6.2.4 Autres compartiments 40

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I N ER I S - Fiche de donn�es toxicologiques et environnementales des substances chimiques

ANTIMOINE ET SES D�RIV�S

6.3 Principales m�thodes 41

6.3.1 Pr�sentation des m�thodes 41

6.3.2 Autres m�thodes 45

6.3.3 Tableau de synth�se 45

7. BIBLIOGRAPHIE 46

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I N ER I S - Fiche de donn�es toxicologiques et environnementales des substances chimiques

ANTIMOINE ET SES D�RIV�S

1. G�N�RALIT�S

1.1 Identification/caract�risation

Substance chimique N� CAS N� EINECS Synonymes Forme physique (*)Antimoine

Sb

7440-36-0 231-146-5 Antimony solide

Hydrure d'antimoine

SbH3

7803-52-3 non disponible trihydrure d'antimoine

antimony hydride

antimony trihydride

hydrogen antimonide

stibine

gaz

Trichlorure d'antimoine

SbCl3

10025-91-9 233-047-2 beurre d'antimoine

chlorure d'antimoine

chlorure antimonieux

antimony butter

antimony (III) chlorideantimonous chloride

antimony trichloride

solide cristallis�

Pentasulfure d'antimoine

Sb2S5

1315-04-4 215-255-5 Antimonic sulfide

antimony persulfide

antimony red

golden antimony

sulfide

solide

Pentoxyde d'antimoine

Sb2O5

1314-60-9 215-237-7 antimonic oxide

antimony pentaoxide

antimony pentoxide

solide pulv�rulent

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I N ER I S - Fiche de donn�es toxicologiques et environnementales des substances chimiques

ANTIMOINE ET SES D�RIV�S

Substance chimique N� CAS N� EINECS Synonymes Forme physique (*)

Tartrate de potassium et

d'antimoine

C8H4K2O12Sb2.3H2O

28300-74-5 non disponible tartrate antimonio-

potassique

antimony potassium

tartrate

tartaric acid,antimony-

potassium salt

tartrated antimony

solide cristallis�

ou solide pulv�rulent

Trioxyde d'antimoine

Sb2O3

1309-64-4 215-175-0 oxyde d'antimoine (III)

oxyde antimonieux

sesquioxyde

d'antimoine

trioxyde de

diantimoine

antimonious oxide

antimony oxide

antimony (3+) oxide

solide cristallis�

Trisulfure d'antimoine

Sb2S3

1345-04-6 215-713-4 antimonous sulfide

antimony sulfide

antimony (3+) sulfide

antimony trisulfide

diantimony trisulfide

solide cristallis� ou

poudre amorphe

(*) dans les conditions ambiantes habituelles

Impuret�s

Arsenic

Soufre

Plomb

Fer

Cuivre

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ANTIMOINE ET SES D�RIV�S

Leur concentration totale est en g�n�ral inf�rieure � 0,5 %.

1.2 Principes de productionL'antimoine est un sous produit de fabrication des minerais de plomb et de zinc notamment. Ilest extrait principalement par des techniques pyrom�tallurgiques : conversion du sulfured'antimoine pr�sent dans le minerai en oxyde, puis r�duction, ou grillage partiel du mineraiconduisant � la formation d'antimoine m�tal et de dioxyde de soufre.

L'hydrure d'antimoine est form� soit par l'action d'acides sur des alliages d'antimoine, soit parr�duction de compos�s d'antimoine, soit par �lectrolyse de solutions acides ou basiques enutilisant une cathode renfermant de l'antimoine.

Le trichlorure d'antimoine est obtenu par r�action du chlore avec l'antimoine m�tal ou pardissolution d'oxydes d'antimoine dans de l'acide chlorhydrique concentr�, chaud.

Le tartrate de potassium et d'antimoine est fabriqu� � partir de bitartrate de potassium etd'antimoine m�tal, en pr�sence d'acide nitrique ou d'oxyde d'antimoine.

Le trioxyde d'antimoine peut �tre produit par grillage de trisulfure d'antimoine, parcombustion d'antimoine dans l'air ou dans l'oxyg�ne, par hydrolyse alcaline de compos�shalog�n�s d'antimoine (trichlorure, tribromure ou triiodure), ou par hydrolyse du trisulfured'antimoine avec de la vapeur surchauff�e.

Le trisulfure d'antimoine peut �tre pr�par� par traitement d'une solution de trichlorured'antimoine avec du sulfure d'hydrog�ne ou du thiosulfate de sodium, ou en chauffant del'antimoine m�tal ou du trioxyde d'antimoine en pr�sence de soufre.

Remarque : les bases de donn�es consult�es ne fournissent pas d'indication sur les proc�d�sde fabrication du pentoxyde et du pentasulfure d'antimoine.

1.3 UtilisationsL'antimoine est utilis� dans la fabrication d'alliages avec le plomb, l'�tain et le cuivre (ilaugmente la duret� du plomb). Avec l'�tain, il est utilis� dans la fabrication du "m�talanglais". Avec le plomb et l'�tain, il est utilis� dans la fabrication d'alliages antifriction.

Il est �galement employ� dans la fabrication des plaques de plomb des batteries, des plombsde chasse, des semi-conducteurs, des piles thermo-�lectriques, pour le traitement de surfacedes m�taux et pour le noircissement du fer.

Le pentoxyde d'antimoine est employ� comme substance ignifuge pour les textiles.

Le tartrate de potassium et d'antimoine est utilis� comme mordant dans les industries destextiles et du cuir.

Il est �galement employ� comme pesticide contre les limaces et les escargots, commeinsecticide utilis� en spray sur les agrumes et les gla�euls, et comme �m�tique en casd'ingestion accidentelle de certains rodenticides.

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ANTIMOINE ET SES D�RIV�S

Le trichlorure d'antimoine est employ� comme catalyseur en synth�se organique, pour lafabrication d'autres sels d'antimoine, comme mordant pour les textiles et le cuir, et commer�actif de laboratoire. Il est �galement utilis� comme lubrifiant pour les mati�res plastiques.

En solution, il permet le bronzage de l'acier, le mordan�age du cuir, le noircissement du zinc.Il entre dans la fabrication des laques pour bois.

Le trioxyde d'antimoine est employ� comme ignifugeant pour les textiles et les mati�resplastiques, comme opacifiant pour les verres, les c�ramiques et les �maux, comme pigmentpour les peintures et comme catalyseur chimique. Il est �galement utilis� dans la fabricationde sels d'antimoine.

Le trisulfure d'antimoine est utilis� dans la fabrication de feux de Bengale, d'explosifs, debombes fumig�nes, de balles tra�antes, d'allumettes. Il est �galement employ� dans lafabrication d'autres sels d'antimoine, de pigment vermillon ou jaune et de verre rouge rubis.Il constitue le mat�riau de d�part pour la production d'antimoine.

Les utilisations de l’antimoine et de ses d�riv�s sont requis dans diff�rents domaines qui necorrespondent pas � des tonnages de production identique. L’HSDB (2005) donne uner�partition typ, de l’utilisation de l’antimoine, sur le march� des USA, pour l’ann�e 1985 : lesretardateurs de flamme repr�sentent 85 % de la production, les transports (batteries incluses)10 %, la fabrication des verres et c�ramiques 10%, la synth�se de produits chimiques 10 % etautres 10 %.

Remarque : les bases de donn�es consult�es ne fournissent pas d'indication sur lesutilisations de l'hydrure et du pentasulfure d'antimoine.

1.4 Principales sources d’expositionL'antimoine est pr�sent naturellement dans la cro�te terrestre et les rejets dans l'atmosph�reproviennent aussi bien des sources naturelles que des sources anthropiques.

41 % des �missions dans l'air proviennent de sources naturelles : particules de sol transport�espar le vent, volcans, a�rosols marins, feux de for�ts, sources biog�niques (ATSDR, 1992).

Les sources anthropiques de rejet dans l'atmosph�re incluent l'industrie des m�taux nonferreux (extraction mini�re, fusion, raffinage) et la combustion du charbon et des ordures.

Les rejets dans l'eau proviennent d'industries li�es � la production et � l'utilisation del'antimoine et de ses compos�s. Aux USA, les eaux r�siduaires des fonderies, de l'industrie del'�maillage de la porcelaine et de l'industrie des m�taux non ferreux pr�sentent desconcentrations sup�rieures � 1 ppm.

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ANTIMOINE ET SES D�RIV�S

La plus grande partie de l'antimoine dispers� dans l'environnement est retrouv�e dans les sols.Les industries � l'origine de cette pollution sont sensiblement les m�mes que cellesimpliqu�es dans la pollution de l'eau.

Concentrations ubiquitaires

Milieu ConcentrationAir

- Environnement continental

- Environnement marin

< 1 ng/m3 (1)

< 0,1 ng/m3 (2)

Eaux

- Eau douce de surface et eau de mer

- Eau de pluie et eau souterraine

0,5 g/L (3)

1 g/L (3)

Sols et s�diments 1 mg/kg (1)

(1) estim� sur la base des donn�es ATSDR (1992) et HSDB (2003).(2) estim� sur la base des donn�es ATSDR (1992).(3) estim� sur la base des donn�es HSDB (2003).

2. PARAM�TRES D'�VALUATION DE L'EXPOSITION

2.1 Param�tres physico-chimiquesParam�tre Nom des substances Valeur �tendue R�f�rence

Facteur de

conversion

(dans l'air � 20 �C)

SbH3

SbCl3

Antimoine et autres

compos�s (cf 1.1

identification

/caract�risation)

1 ppm = 5,19 mg/m3

1 mg/m3 = 0,19 ppm

1ppm = 9,48 mg/m3

1 mg/m3 = 0,11 ppm

non concern�

Seuil olfactif (ppm)Antimoine et autres

compos�s (cf 1.1

non disponible ou

non concern�

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ANTIMOINE ET SES D�RIV�S

Param�tre Nom des substances Valeur �tendue R�f�renceidentification

/caract�risation)

Masse molaire

(g/mol)

Sb

SbH3

SbCl3

Sb2S5

Sb2O5

C8H4K2O12 Sb2.3H2O

Sb2O3

SbS3

121,75

124,77

223,5

403,8

323,5

667,88

291,5

339,7

ATSDR (1992) ; HSDB

(2003) ; Merck (1996)

ATSDR (1992)

HSDB (2003) ; Merck (1996)

ATSDR (1992)

ATSDR (1992) ; Guide de la

chimie (2004) c ; Merck(1996)

HSDB (2003)

ATSDR (1992) ; Guide de la

chimie (2004) f ; Merck (1996)

ATSDR (1992) ;

Guide de la chimie (2004) g ;

HSDB (2003)

Point d’�bullition (�C)

(� pression normale)

Sb

SbH3

SbCl3

1 506(1)

-17

223,5

1 325-1 750 ATSDR (1992) ; Guide de la

chimie (2004) a ; Merck

(1996) ; Ullmann (1985)

ATSDR (1992)

HSDB (2003) ; Merck (1996)

Page 11: ANTIMOINE ET SES D•RIV•S - INERIS

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I N ER I S - Fiche de donn�es toxicologiques et environnementales des substances chimiques

ANTIMOINE ET SES D�RIV�S

Param�tre Nom des substances Valeur �tendue R�f�renceSb2S5

Sb2O5

C8H4K2O12Sb2.3H2O

Sb2O3

SbS3

se d�compose � 75 �C

se d�compose � 380 �C

non disponible

1 425 �C (sublime)

1 150

ATSDR (1992)

Guide de la chimie (2004) c

ATSDR (1992) ; HSDB (2003) ;

INRS (2000) ; Merck (1996)

ATSDR (1992) ; IUCLID (2000)

Pression de vapeur (Pa)

SbCl3

Antimoine et autres

compos�s (cf 1.1

identification

/caract�risation)

133 � 49,2 �C (sublime)

non disponible ou non

concern�

ATSDR (1992) ; HSDB (2003)

Densit�

Sb

SbH3

SbCl3

Sb2S5

Sb2O5

d204 : 6,688

d-174 : 2,204

d254 : 3,14

vapeur : 7,87

(par rapport � l'air)

4,12(2)

3,78(2)

ATSDR (1992) ;

Ullmann (1985)

ATSDR (1992)

ATSDR (1992) ; Guide de la

chimie (2004) e ; HSDB (2003)

ATSDR (1992) ; Guide de la

chimie (2004) b

ATSDR (1992) ; Guide de la

chimie (2004) c ; Merck(1996)

Page 12: ANTIMOINE ET SES D•RIV•S - INERIS

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ANTIMOINE ET SES D�RIV�S

Param�tre Nom des substances Valeur �tendue R�f�rence

Densit�

C8H4K2O12Sb2.3H2O

Sb2O3

SbS3

2,6(2)

d204 : 5,2 ou 5,67(3)

d204 : 4,12 ou 4,64(4)

ATSDR (1992) ; Guide de la

chimie (2004) d ; Merck(1996)

ATSDR (1992) ; INRS (2000)

ATSDR (1992)

Tension superficielle

(N/m)

antimoine et compos�s

(cf 1.1 identification

/caract�risation )

Non concern� ou non

disponible

Viscosit� dynamique

(Pa.s)

antimoine et compos�s

(cf 1.1 identification

/caract�risation)

Non concern� ou non

disponible

Solubilit� (mg/L)

dans l'eau

Sb

SbH3

SbCl3

Sb2S5

Sb2O5

C8H4K2O12Sb2.3H2O

Sb2O3

SbS3

insoluble

4,1.103 � 0 �C

9,9.104 � 25 �C

insoluble

insoluble

8,3.104 � 20 �C

< 28,7 � 20 �C

1,75 � 18 �C

ATSDR (1992)

Guide de la chimie

(2004) e ; HSDB (2003) ;

Merck (1996)

ATSDR (1992)

HSDB (2003)

IUCLID (2000)

ATSDR (1992) ; HSDB (2003)

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I N ER I S - Fiche de donn�es toxicologiques et environnementales des substances chimiques

ANTIMOINE ET SES D�RIV�S

Param�tre Nom des substances Valeur �tendue R�f�rence

Log Kow

antimoine et compos�s

(cf 1.1 identification

/caract�risation)

Non concern� ou non

disponible

Koc (L/kg)

antimoine et compos�s

(cf 1.1 identification

/caract�risation)

Non concern� ou non

disponible

Coefficient de partage

sol-eau: Kd (L/kg)

Sb

autres compos�s

(cf 1.1 identification

/caract�risation)

Non concern� ou non

disponible

7,0 – 695 (5) King (1988)

Coefficient de partage

s�diments-eau : Kd

(L/kg)

antimoine et compos�s

(cf 1.1 identification

/caract�risation)

Non concern� ou non

disponible

Coefficient de partage

Mati�re en Suspension-

eau : Kd (L/kg)

antimoine et compos�s

(cf 1.1 identification

/caract�risation)

Non concern� ou non

disponible

Constante de Henry

(Pa.m3/mol)

antimoine et compos�s

(cf 1.1 identification

/caract�risation)

Non concern� ou non

disponible

Coefficient de diffusion

dans l’air (cm2/s)

antimoine et compos�s

(cf 1.1 identification

/caract�risation)

Non concern� ou non

disponible

Coefficient de diffusion

dans l’eau (cm2/s)

antimoine et compos�s

(cf 1.1 identification

/caract�risation)

Non concern� ou non

disponible

Coefficient de diffusion

� travers le PEHD

(m2/j)

antimoine et compos�s

(cf 1.1 identification

/caract�risation)

Non concern� ou non

disponible

Page 14: ANTIMOINE ET SES D•RIV•S - INERIS

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Version N�2-1- avril 2007 Page 14 sur 54

I N ER I S - Fiche de donn�es toxicologiques et environnementales des substances chimiques

ANTIMOINE ET SES D�RIV�S

Param�tre Nom des substances Valeur �tendue R�f�rencePerm�abilit� cutan�e �

une solution aqueuse

(cm/h)

antimoine et compos�s

(cf 1.1 identification

/caract�risation)

Non concern� ou non

disponible

Choix des valeurs :(1) moyenne arithm�tique de 5 valeurs.(2) � la temp�rature suppos�e de 20 ou 25 �C (non renseign�).(3) suivant structure cristalline (senarmonite : 5,2 ; valentinite : 5,67).(4) suivant structure cristalline (solide cristallis� : 4,64 ; poudre amorphe : 4,12).(5) la gamme de Kd pr�sent�e a �t� calcul�e, selon le mod�le de partition lin�aire, � partir des donn�es de King

(1988), d�termin�es sur un ou deux horizon(s) de 13 types de sol diff�rents (21 profils en tout) par desexp�rimentations en batch (pH compris entre 3,9 et 6,5 ; teneur en argile variant de 2 � 63 %).

2.2 Comportement

2.2.1 Dans l'eau

L’antimoine est peu pr�sent dans les eaux. Ses sp�ciations ainsi que les ph�nom�neschimiques et biochimiques qui se produisent dans les eaux sont peu connus (ATSDR, 1992). Ilsemble convenu que l’antimoine dans les eaux est principalement pr�sent sous des formesassoci�es � la mati�re particulaire.

2.2.2 Dans les sols

L’antimoine est pr�sent dans la lithosph�re sous forme de sulfures d’antimoine,d’antimonides m�talliques ou d’oxydes d’antimoine (Edwards et al., 1995).

Plusieurs auteurs sont d’accord pour reconna�tre que le comportement g�ochimique del’antimoine dans les sols reste peu connu, tout en le rapprochant de celui de l’arsenic(Adriano, 1986 ; ATSDR, 1992 ; Kabata-Pendias et Pendias, 1992 ; Edwards et al., 1995). Cesm�mes auteurs sont en revanche d’avis partag�s sur la plus ou moins grande mobilit� del’antimoine dans les sols.

Ainsi Adriano (1986) et Edwards et al. (1995) pr�cisent que, quand l’antimoine est pr�sentdans les sols sous forme soluble, il est le plus souvent sous forme d’antimonate.

Kabata-Pendias et Pendias (1992) et Edwards et al. (1995) signalent que l’antimoine estsouvent pr�sent sous forme soluble complex�e avec les acides humiques du sol. En revanche,Kabata-Pendias et Pendias (1992) consid�rent que cette forme est tr�s mobile dansl’environnement, alors que Edwards et al. (1995) estiment cette mobilit� comme tr�smod�r�e.

De la m�me fa�on, Edwards et al. (1995) consid�rent que l’antimoine s’accumuleglobalement en surface, alors que Kabata-Pendias et Pendias (1992) affirment que samigration dans les horizons profonds est ais�e. L’ATSDR (1992) se fait �galement l’�cho de

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cette discussion en pr�sentant � la fois des auteurs penchant pour une grande mobilit� del’antimoine dans diverses configurations environnementales et des auteurs consid�rant quel’antimoine est fortement adsorb� dans les sols.

L’antimoine forme des esp�ces anioniques et son adsorption est plus importante dans desconditions faiblement acides. Cette adsorption est corr�l�e avec les teneurs en fer,mangan�se et aluminium des sols dans la mesure o� l’antimoine copr�cipite avec lesoxyhydroxydes de ces �l�ments (ATSDR, 1992).

2.2.3 Dans l'air

L’antimoine peut �tre associ� � des d�p�ts de minerai non ferreux, et c’est sous cette formequ’il est le plus souvent �mis dans l’atmosph�re (Adriano, 1986 ; Kabata-Pendias et Pendias,1992). En effet, l’antimoine est un m�tal relativement volatil et sous forme vapeur suite , �un proces de combustion, il se condense sur la mati�re particulaire en suspension fine dontle diam�tre est inf�rieure au microm�tre (ATSDR, 1992).

La demi-vie de l’antimoine dans l’atmosph�re est estim�e � 1,9 jours, et peut aller jusqu’�3,2 jours pour le trioxyde d’antimoine (ATSDR, 1992). L’antimoine peut donc �tre transport�sur de longues distances depuis son point d’�mission.

Les plus fortes concentrations d’antimoine dans l’atmosph�re ont �t� relev�es aux alentoursde fonderies de cuivre, de zinc ou de plomb (Adriano, 1986 ; Kabata-Pendias et Pendias,1992 ; Edwards et al., 1995).

2.3 Persistance

L'antimoine, en tant qu' �l�ment chimique, ne peut pas �tre d�grad�. Cependant il peut �tretransform� par des facteurs abiotiques ou biotiques.

Dans l'environnement, l'antimoine sera principalement sous les degr�s d'oxydation Sb(III) etSb(V). Ces deux formes peuvent facilement �tre hydrolys�es en Sb(OH)3 et Sb(OH)6

-

respectivement.

D'apr�s les potentiels redox, la forme Sb(V) sera majoritaire en milieu oxique tandis que laforme Sb(III) sera pr�f�rentiellement retrouv�e en milieu anoxique.

Cependant, la forme Sb(III) peut aussi �tre retrouv�e dans les eaux oxiques, et plusparticuli�rement dans la zone photique de la colonne d'eau. La pr�sence de la forme Sb(III)dans cette zone a pu �tre interpr�t�e comme le r�sultat d'une r�duction photochimique(Cutter et al., 2001) ou de l'activit� m�tabolique du phytoplancton (Benson, 1998).

L'antimoine peut aussi �tre m�thyl� suite � l'action de microorganismes (Gurleyuk et al.,1997). L'antimoine sous forme m�thyl� a �t� retrouv� dans les eaux de surface (repr�sente enproportion jusqu'� 10% de l'antimoine dissous), dans les biotes (Filella et al., 2002) et dans les�manations gazeuses des boues d'�puration (Hirner et al., 1994).

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2.4 Bio-accumulation et m�tabolisme

2.4.1 Organismes aquatiques

Les donn�es concernant la bio concentration de l'antimoine chez les organismes aquatiques(eaux douces et marines) sont tr�s variables selon les auteurs (US-EPA, 1978 ; Mulder et al.,1986). Ainsi, selon Bonotto et al., 1983 et Mann et Fyfe, 1988 l’accumulation de l'antimoinechez les algues �tait tr�s faible, voire insignifiante. En revanche, Chapman et al., 1998 meten �vidence des BCFs de 16 000 et 40 chez des invert�br�s et poissons marins,respectivement. Ainsi, la bio concentration de l’antimoine pourrait �tre significative chez lesinvert�br�s. N�anmoins, compte tenu des faibles concentrations retrouv�es chez lespr�dateurs, la concentration de l’antimoine le long de la cha�ne trophique semble peuprobable.

2.4.2 Organismes terrestres y compris les v�g�taux

Dans l’�tude de Cawse et al. (1976), le sol du site d’une usine d’extraction d’�tain a �t�pr�lev� sur les premiers 45 cm, puis s�ch� � l’air, d�barrass� des mat�riaux les plus grossiers(de diam�tre sup�rieur � 2 cm), et homog�n�is� avant que des lots de 500 g ne soientindividualis�s. Chaque lot est utilis� pour remplir un pot en plastique de 18 cm de diam�tre.Les v�g�taux �tudi�s sont le pois (dwarf french � phoenix stringless �), la carotte (� earlyscarlet horn �), la laitue (cabbage � fortune �) et le radis (� scarlet globe �). Pour chaquev�g�tal, trois graines sont plant�es, chacune dans un pot diff�rent. De l’azote est apport� �la p�riode de l’ensemencement sous forme de solution de NH4NO3, de sorte que chaque potre�oive environ 50 mg d’azote. Les tissus a�riens ont �t� coup�s au couteau, puis rinc�s troisfois � l’eau distill�e. Les racines des carottes et des radis ont �t� gratt�es au couteau pour�liminer tout �l�ment visible de sol, puis ont �t� rinc�es trois fois � l’eau distill�e. Tous les�chantillons de plantes sont ensuite s�ch�s au four � 60�C pendant une nuit. Les partiescomestibles des plantes ont fait l’objet d’analyses de concentration en antimoine total,exprim�e en poids sec. Le tableau suivant donne les valeurs de BCF calcul�es � partir desr�sultats de cette �tude. L’�tude ne pr�cise pas la nature du sol utilis�.

V�g�tal (partiecomestible)

Concentration en antimoine mesur�edans la partie comestible du v�g�tal

(mg/kg en poids sec)

BCF calcul�s, exprim�s enpoids sec, pour le sol � M �(pH = 8,0 [Sb] = 20 mg/kg)

pois (graine) < 0,1 < 0,005

carotte (racine) < 0,003 < 0,00015

laitue (feuilles) < 0,01 < 0,0005

radis (racine) < 0,1 < 0,005

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L’�tude de Hammel et al. (2000) porte sur des terrains agricoles ou r�sidentiels localis�s auxendrois d’anciens d�p�ts r�sultant d’anciennes activit�s mini�res. Sur diff�rents types deterrains (champs, prairies et jardins), des analyses de teneurs en antimoine ont �t� r�alis�essur les v�g�taux et sur les sols. Les v�g�taux concern�s sont la carotte (daucus carota), labetterave rouge (beta vulgaris), l’oignon (allium cepa), la pomme de terre (solanumtuberosum), l’endive (cichorium endiva), la m�che (valerianella locusta), le chou (brassicaoleracea), les �pinards (spinacia oleracea), le persil (petroselinum crispum) et la tomate(lycopersicon esculentum). Tous les sols sont de type � sables limoneux � ne pr�sentant pasde capacit� d’�change cationique significative. Pour les champs et les prairies, le pH varieentre 4,0 et 7,3, et le carbone organique entre 0,9 et 5,0 %. Pour les jardins, le pH varieentre 6,2 et 7,2, et le carbone organique entre 2,7 et 5,5 %. Tous les �chantillons de sol ont�t� pr�lev�s � proximit� des lieux de pr�l�vement des v�g�taux : pour chaque pr�l�vementd’un v�g�tal, deux pr�l�vements de sols ont �t� r�alis�s. Les plantes ont �t� pr�lev�es austade de la maturit�. Elles ont �t� lav�es, pr�par�es � selon les pratiques culinaires � (parexemple, les feuilles f�n�es ou �pluch�es ont �t� enlev�es), puis s�ch�es et broy�es. Les solsont �t� pr�lev�s sur les 30 premiers centim�tres des champs agricoles et des prairies, et surles 20 premiers centim�tres des jardins. Les �chantillons de sol ont �t� s�ch�s � temp�ratureambiante, tamis�s � 2 mm, broy�s et conserv�s dans des flacons en PET � temp�ratureambiante. Les analyses de teneurs en antimoine ont �t� r�alis�es avec des r�actifs de qualit�� Suprapure �. Les parties comestibles des v�g�taux (prises d’essai de 200 � 500 mg) ont �t�dig�r�es dans un four � micro-ondes en pr�sence de 1 mL de H2O2 et de 5 mL de HNO3 (65 %),enrichies avec 0,5 mL de H2SO4 (98 %), chauff�es � 230�C pendant 30 min, concentr�es par�vaporation jusqu’� 0,5 mL, puis compl�t�es � 15 mL avec du HCl molaire. Les sols (prisesd’essai de 100 mg) ont �t� dig�r�s dans un four � micro-ondes en pr�sence de 0,5 mL de H2O2,de 5 mL de HNO3 (65 %) et de 2 mL de HCl (30 %). Les analyses ont �t� r�alis�es parspectrom�trie d’absorption atomique, en doublon pour chaque �chantillon. Le tableau suivantdonne les valeurs de BCF calcul�es � partir des r�sultats de cette �tude pour certainesplantes (l’�tude propose �galement des r�sultats pour la betterave sucri�re, le ma�s, le bl�,l’orge, le seigle et l’avoine).

Caract�ristiques du solV�g�tal(partie

comestible)

Concentration en antimoinemesur�e dans la partiecomestible du v�g�tal(mg/kg en poids sec)

concentration enantimoine (mg/kg

en poids sec)pH

BCF calcul�s,exprim�s en

poids sec

carotte(racine)

< 0,02 – 0,03 37,2 – 159,4moyenne : 60,0

6,6 – 7,2moyenne : 6,8

< 0,0001 – 0,0008moyenne : 0,0004

betterave rouge(racine)

< 0,02 – 0,09moyenne : 0,03

56,4 – 159,4moyenne : 60,0

6,6 – 7,2moyenne : 6,8

< 0,0001 – 0,002moyenne : 0,0005

oignon(bulbe) < 0,02 – 0,03 18,6 – 94,2

moyenne : 58,26,4 – 7,2

moyenne : 7,0< 0,0002 – 0,002

moyenne : 0,0004

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Caract�ristiques du solV�g�tal(partie

comestible)

Concentration en antimoinemesur�e dans la partiecomestible du v�g�tal(mg/kg en poids sec)

concentration enantimoine (mg/kg

en poids sec)pH

BCF calcul�s,exprim�s en

poids sec

pomme de terre(tubercule)

< 0,02 – 0,02 18,6 – 82,5moyenne : 57,8

6,4 – 7,2moyenne : 6,9

< 0,0002 – 0,001moyenne : 0,0003

endive(feuilles)

0,14 – 2,20moyenne : 0,37

18,6 – 266,3moyenne : 65,3

6,3 – 7,2moyenne : 6,8

0,0005 – 0,12moyenne : 0,006

m�che(feuilles)

0,31 – 1,00moyenne : 0,58

39,2 – 166,3moyenne : 67,0

6,3 – 7,2moyenne : 6,8

0,002 – 0,03moyenne : 0,009

chou potager(feuilles)

0,08 – 0,28moyenne : 0,17

18,6 – 266,3moyenne : 65,3

6,3 – 7,2moyenne : 6,8

0,0003 – 0,02moyenne : 0,003

�pinards(feuilles)

0,15 – 1,13moyenne : 0,43

18,6 – 266,3moyenne : 60,0

6,3 – 7,2moyenne : 6,8

0,0006 – 0,06moyenne : 0,007

persil annuel(feuilles)

0,05 – 0,42moyenne : 0,24

18,6 – 159,4moyenne : 61,2

6,3 – 7,2moyenne : 7,0

0,0003 – 0,02moyenne : 0,004

persil bisannuel(feuilles)

0,13 – 0,73moyenne : 0,47

18,6 – 94,2moyenne : 54,4

6,3 – 7,2moyenne : 6,9

0,001 – 0,04moyenne : 0,009

tomate(fruit)

< 0,02 37,2 – 266,3moyenne : 58,6

6,6 – 7,2moyenne : 6,9

< 0,0005

3. DONN�ES TOXICOLOGIQUES

L'ensemble des informations et des donn�es toxicologiques provient de diverses monographiespubli�es par des organismes reconnus pour la qualit� scientifique de leurs documents (IARC,1989 ; ATSDR, 1992, US EPA IRIS, 1995). Les r�f�rences bibliographiques aux auteurs sontcit�es pour permettre un acc�s direct � l’information scientifique mais n’ont pas fait l’objetd’un nouvel examen critique par les r�dacteurs de la fiche.

3.1 Devenir dans l’organisme

�tudes chez l’homme

Il n’existe pas de donn�es quantitatives chez l’homme concernant l’absorption del’antimoine et de ses compos�s par inhalation ou voie cutan�e (ATSDR, 1992). L’ InternationalCommission on Radiological Protection (ICRP, 1981) recommande de prendre des valeursd’absorption gastro-intestinale de 10 % pour le tartrate d’antimoine et de 1 % pour toutes lesautres formes d’antimoine. L’absorption est affect�e par de nombreux facteurs, comme laforme chimique ing�r�e, la taille des particules, la solubilit�, l’�ge et le r�gime alimentaire(ATSDR, 1992).

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Aucune donn�e concernant la distribution de l’antimoine chez l’homme apr�s exposition parvoie orale ou cutan�e n’est recens�e (ATSDR, 1992). Apr�s absorption par voie pulmonaire, letrioxyde d’antimoine se concentre au niveau des poumons et du foie, mais aussi dans la rate,la thyro�de, les parathyro�des, les h�maties, la peau, le squelette, les reins et le cerveau(INRS, 2000). De faibles concentrations d’antimoine sont retrouv�es chez des personnes nonexpos�es. Des valeurs de 0,096 �g/g ont �t� mesur�es dans la peau (Sumino et al., 1975), etde 0,096 � 0,12 �g/g dans les cheveux (Takagi et al., 1986 ; Muramatsu et Parr, 1988).

L’antimoine ne subit pas de m�tabolisation. Il peut interagir de fa�on covalente avec desgroupes sulfhydryl, phosphates, et former des interactions r�versibles avec des ligandsendog�nes comme les prot�ines (ATSDR, 1992).

Comme l’antimoine ing�r� par voie orale est faiblement absorb� par voie gastro-intestinale,les f�c�s constituent probablement la voie principale d’�limination de l’antimoine.L’antimoine absorb� est �limin� par l’urine et les f�c�s, dans des proportions variables enfonction de la forme chimique (ATSDR, 1992). Des �tudes men�es chez l’homme et l’animalpar injection d’antimoine pentavalent et trivalent ont montr� que l’antimoine pentavalentest �limin� majoritairement dans les urines, alors que le trivalent l’est dans les f�c�s(Goodwin et Page, 1943 ; Edel et al., 1983).

�tudes chez l’animal

L’absorption de l’antimoine apr�s inhalation est fonction de la taille des particules.L’exposition d’animaux � du tartrate d’antimoine a montr� que les particules de 1,6 �m sed�posaient plus dans la partie sup�rieure du tractus respiratoire que les particules de 0,7 ou0,3 �m (Thomas et al., 1973 ; Felicetti et al., 1974a ). Par voie orale, le taux d’absorption dutartrate et du trichlorure d’antimoine a �t� estim� de 2 � 7 % (Felicetti et al., 1974b ; Gerberet al., 1982). L’absorption de l’antimoine � travers la peau a �t� �voqu�e (Myers et al.,1978).

L’antimoine absorb� par inhalation est v�hicul� par le sang. La r�partition entre les globulesrouges et le plasma est fonction de la valence. Une exposition � de l’antimoine trivalentconduit � de plus fortes concentrations d’antimoine dans les globules rouges que dans leplasma, alors que l’exposition � de l’antimoine pentavalent donne des r�sultats inverses(Felicetti et al., 1974b). Apr�s une exposition par voie orale, les sites majeursd’accumulation de l’antimoine en dehors du tractus gastro-intestinal sont le foie, les reins,les os, les poumons, la rate et la thyro�de (ATSDR, 1992). Les donn�es sont insuffisantes pourd�terminer si la valence de l’antimoine influe sur la distribution apr�s administration par voieorale (ATSDR, 1992).

Comme chez l’homme, l’antimoine est �limin� par les urines et les f�c�s.

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3.2 Toxicologie aigu�

�tudes chez l’homme

L’ingestion accidentelle par voie orale de trioxyde d’antimoine a entra�n� des sensations debr�lures dans l’estomac, des coliques, des naus�es, des vomissements, et parfois descollapsus (IARC, 1989). Peu de temps apr�s avoir ing�r� une boisson contamin�e par une dose�quivalente � 0,53 mg d’antimoine/kg sous forme de tartrate de potassium et d’antimoine,des travailleurs ont �t� pris de vomissements (Dunn, 1928). Des effets gastro-intestinaux ont�t� signal�s chez des travailleurs expos�s � des poussi�res d’antimoine. Ces effets r�sultentcertainement du transport des poussi�res des poumons au niveau digestif par une actionmucocilliaire (ATSDR, 1992).

Une application cutan�e de trioxyde d’antimoine pendant 24 heures n’a pas entra�n� d’effetdermatologique ou syst�mique (IBTL, 1972).

�tudes chez l’animal

Des rats et des cobayes expos�s par inhalation pendant 30 minutes � 1 395 mgd’antimoine/m3, sous forme d’hydrure d’antimoine, ont pr�sent� des œd�mes pulmonaires ousont morts (Price et al., 1979). � la dose de 799 mg d’antimoine/m3, une dilatation tubulairer�nale est observ�e. Chez la souris, la concentration l�tale d’hydrure d’antimoine est de100 ppm pour une exposition de 20 minutes (INRS, 1992). Des hamsters expos�s � 65 ppmd’hydrure d’antimoine pendant une heure ont pr�sent� rapidement une h�molyse (INRS,1992). Des lapins expos�s pendant cinq jours � 19,94 mg d’antimoine/m3, sous forme detrisulfure d’antimoine, ont pr�sent� une inflammation des poumons, une d�g�n�rescencegraisseuse et parenchymateuse du foie, et des alt�rations de l’�lectrocardiogramme (Briegeret al., 1954).

Par voie orale, la DL50 du trioxyde d’antimoine est sup�rieure � 20 g/kg chez le rat (Merck,1996). L’administration d’une dose unique de 300 mg d’antimoine/kg sous forme de tartratede potassium et d’antimoine a entra�n� la mort de rats (Bradley et Frederick, 1941). Aucontraire, l’administration unique de doses plus �lev�es d’antimoine inorganique (m�tallique,oxyde, trioxyde d’antimoine) allant jusqu’� 16 714 mg/kg n’a pas entra�n� la mort des rats(ATSDR, 1992). Des vomissements et des diarrh�es ont �t� observ�s apr�s une expositionaigu� d’animaux � du trioxyde d’antimoine ou du tartrate de potassium et d’antimoine (Myerset al., 1978 ; Houpt et al., 1984).

L’application cutan�e � des lapins de 1 584 mg d’antimoine/kg sous forme d’oxyded’antimoine (solvant de dilution non pr�cis�)(IBTL, 1972) ou de 6 686 mg d’antimoine/kg sousforme trioxyde d’antimoine (solvant de dilution non pr�cis�) (Myers et al., 1978) a entra�n�leur mort en une journ�e.

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3.3 Toxicologie chronique

3.3.1 Effets g�n�raux

�tudes chez l’homme

L’exposition professionnelle par inhalation � du trioxyde d’antimoine et/ou des poussi�res depentoxyde d’antimoine (8,87 mg d’antimoine/m3 ou plus) a entra�n� des effets respiratoiresincluant une stibiose (pneumoconiose stibi�e), de la bronchite chronique, de l’emphys�mechronique, des adh�sions pleurales et des effets pulmonaires obstructifs (Cooper et al.,1968 ; Potkonjak et Pavlovich, 1983) .

Des travailleurs expos�s � 0,58 � 5,5 mg d’antimoine/m3 sous forme de trisulfure d’antimoinependant 8 mois � deux ans ont pr�sent� une augmentation de la pression sanguine (10 %) etdes alt�rations de l’�lectrocardiogramme chez 5 % des sujets (anomalies de l’onde T)(Briegeret al., 1954). Cependant ces travailleurs �taient �galement expos�s � une r�sine � base deph�nol et de formald�hyde.

Des travailleurs expos�s moins de cinq mois � des fum�es d’oxyde d’antimoine � desconcentrations de 4,69 � 11,82 mg/m3 ont pr�sent� des rhinites, dermatites, laryngites,bronchites, pneumonites et conjonctivites (Renes, 1953). Cependant ces travailleurs �taient�galement expos�s � de faibles concentrations d’arsenic (0,39 � 1,10 mg/m3).

Le contact cutan� avec des particules a�roport�es de trioxyde d’antimoine a �t� associ� �l’apparition d’une dermatite chez des ouvriers (Stevenson, 1965). Celle-ci est caract�ris�epar une n�crose cellulaire �pidermique avec des r�actions cellulaires inflammatoires aigu�s,et r�sulte de l’action du trioxyde d’antimoine sur le derme apr�s sa dissolution dans la sueuret sa p�n�tration dans les glandes sudoripares.

�tudes chez l’animal

Des rats expos�s par inhalation � du trioxyde d’antimoine pendant 13 semaines ou plus ontpr�sent� une augmentation du nombre de macrophages alv�olaires et/ou intra-alv�olaires(Bio/dynamics, 1985, 1990). Une inflammation interstitielle chronique a �galement �t�observ�e chez les rats expos�s � 0,07 mg/m3 pendant un an.

Une fibrose interstitielle et une pneumonie lipo�dique ont �t� observ�es chez des rats expos�s� du trioxyde d’antimoine ou du trisulfure d’antimoine pendant un an (Gross et al., 1952 ;Wang et al., 1979 ; Watt, 1983 ; Groth et al., 1986 ; Bio/dynamics, 1990). Ces effets ont �t�observ�s pour des expositions comprises entre 1,6 et 83,6 mg d’antimoine/m3.

Des rats et des lapins expos�s 7 heures par jour, 5 jours par semaine, pendant au moins6 semaines � des poussi�res contenant du trisulfure d’antimoine � des concentrations de 3,07� 5,6 mg/m3, ont pr�sent� une d�g�n�rescence parenchymateuse du cœur et desmodifications de l’�lectrocardiogramme (Brieger et al., 1954).

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Soixante cinq rats Fischer 344/sexe/groupe ont �t� expos�s 6 heures par jour, 5 jours parsemaine, pendant un an � 0 - 0,05 - 0,5 ou 5 mg/m3 de trioxyde d’antimoine (degr� de puret�99,68 %), et observ�s pendant une p�riode suppl�mentaire d’un an (Newton et al., 1994,Bio/dynamics, 1990). Aucune diff�rence n’a �t� not�e par rapport au groupe t�moin en ce quiconcerne la survie, et les effets sur le poids corporel. Une augmentation de l’incidence descas de conjonctivites et de cataracte a �t� signal�e, cependant il existe une grande partd’incertitude dans la d�signation de ces l�sions (US EPA (IRIS), 1995). A la plus forteconcentration test�e, une inflammation interstitielle des poumons et une inflammationgranulomateuse ont �t� observ�es. A cette concentration, une augmentation des demi-viesde clairance pulmonaire est rapport�e du fait de la toxicit� du trioxyde d’antimoine.

Des cobayes ont �t� expos�s � 38,1 mg d’antimoine/m3 sous forme de trioxyde d’antimoine2 heures/jours, 7 jours/semaine pendant 2 semaines, puis 3 heures/jour jusqu’� 265 jours(Dernehl et al., 1945). Il a �t� observ� une pneumonie interstitielle (chez tous les animaux),une augmentation du poids des poumons et des h�morragies p�t�chiales sous-pleurale (pourune exposition sup�rieure � 30 jours), une augmentation du poids du foie et uned�g�n�rescence albumineuse et graisseuse du foie (chez 73 % des animaux expos�s plus de48 jours), une diminution des globules blancs, ainsi qu’une hypertrophie et une hyperplasiede la rate.

L’administration chronique par voie orale dans l’eau de boisson de faibles doses de tartratede potassium et d’antimoine (0,262 mg/kg/j) � des rats pendant leur vie enti�re a entra�n�une diminution de leur dur�e de vie, une augmentation du taux de cholest�rol s�rique, et unediminution de la glyc�mie post-prandiale (Schroeder et al., 1970).

Dans une autre �tude, des rats Sprague-Dawley ont �t� expos�s au tartrate de potassium etd’antimoine dans l’eau de boisson pendant 90 jours aux concentrations de 0 - 0,5 - 5,0 - 50 et500 mg d’antimoine par litre (Poon et al., 1998). Ceci correspond � une dose ing�r�e de 0,06- 45,39 mg/kg de poids corporel chez les femelles et de 0,06 - 42,17 mg/kg de poids corporelchez les m�les. Un groupe additionnel de 10 rats par sexe a �t� expos� � 0 ou 500 mgd’antimoine par litre d’eau de boisson pendant 90 jours et observ� � 4 semaines pour v�rifierla r�versibilit� des effets de cette exposition ou l’absence d’effet. Aucun signe d’atteinteclinique n’est rapport�. � la dose la plus �lev�e chez les m�les une diminution de lacroissance pond�rale est observ�e tr�s certainement li�e � la diminution de prise denourriture et de boisson. A partir des modifications histo-pathologiques de la thyro�de chezles m�les (augmentation d’�paisseur de l’�pith�lium et r�duction de la taille du follicule), lesauteurs proposent une NOAEL de 0,5 mg d’antimoine par litre dans l’eau de boisson ce quicorrespond � un NOAEL de 0,06 mg d’antimoine par kg pc par jour. Ces r�sultats ont par lasuite �t� r�-analys�s par Lynch et al. (1999), qui propose de retenir la valeur de NOAEL de6,0 mg d’antimoine par kg pc par jour. Cette valeur correspond � la concentration de 50 mgd’antimoine par litre (Poon et al., 1998). Ce NOAEL est �tabli suite � l’observation de ladiminution de croissance pond�rale et de l’alt�ration de la consommation de nourriture et deboisson dans la m�me �tude pour la dose de 500 mg d’antimoine par litre. Il s’agit donc d’une

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LOAEC de 500 mg correspondant � un LOAEL de 60 mg d’antimoine par kg pc par jour (Lynchet al., 1999).

Des rats expos�s � 500 ou 1 000 mg d’antimoine m�tallique/kg/j pendant 12 ou 24 semainesont pr�sent� une diminution des taux d’h�matocrite, d’h�moglobine et de prot�inesplasmatiques (Sunagawa, 1981 ; Hiraoka, 1986).

Effets syst�miques

SubstanceChimique

Voiesd’exposition Taux d’absorption Organe cible

Homme Animal Principal SecondaireInhalation ND ND

Ingestion 1 � 10 % 2 � 7 % Poumon, foie

Rate, thyro�de,parathyro�de,

h�maties, peau,squelette, reins,

cerveau

Antimoine et sescompos�s

Cutan�e ND ND

ND : non disponible

3.3.2 Effets canc�rig�nes

- Classification

L’Union Europ�enne

Le trioxyde d’antimoine est class� dans la cat�gorie 3 (substance pr�occupante pour l’hommeen raison d’effets canc�rig�nes possibles)(JOCE, 1994).

Le trichlorure d’antimoine (JOCE, 1998), le pentachlorure d’antimoine (JOCE, 2004) et lescompos�s de l’antimoine � l’exception du t�troxyde (Sb2O4), du pentoxyde (Sb2O5), dutrisulfure (Sb2S3), du pentasulfure (Sb2S5) et de ceux nomm�ment cit�s dans l’annexe (JOCE,2004) ont �t� examin�s mais ne sont pas class�s par l’Union europ�enne.

CIRC – IARC (1989)

Le trioxyde d’antimoine est class� dans le groupe 2B (l’agent pourrait �tre canc�rig�ne pourl’homme).

Le trisulfure d’antimoine est class� dans le groupe 3 (l’agent ne peut �tre class� pour sacanc�rog�nicit� pour l’homme).

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US EPA (IRIS)

L’antimoine ne fait pas l’objet d’une classification par l’US EPA.

- �tudes principales

�tudes chez l’homme

L’exposition par inhalation � 8,87 mg d’antimoine/m3 sous forme d’oxyde pendant 9 � 31 ansn’a pas affect� l’incidence des cancers chez des travailleurs (Potkonjak et Pavlovich, 1983).

�tudes chez l’animal

L’exposition de rats (Fischer) femelles par inhalation � du trioxyde d’antimoine 6 heures parjour, 5 jours par semaine pendant un an � des concentrations de 0 - 1,9 et 5 mg/m3 aentra�n� une augmentation de l’incidence des tumeurs pulmonaires � la plus forteconcentration (�pith�lioma squirrheux, �pith�lioma spinocellulaire, et ad�nomesbronchoalv�olaires)(Watt, 1983).

Des rats Wistar (m�les et femelles) ont �t� expos�s 7 heures par jour, 5 jours par semainejusque 52 semaines � du trioxyde d’antimoine (37,8 mg d’antimoine/m3) ou du mineraid’antimoine contenant principalement du trisulfure d’antimoine (17,5 mg d’antimoine/m3)(Groth et al., 1986). Une augmentation de l’incidence des tumeurs pulmonaires (�pith�liomaspinocellulaire, ad�nomes et carcinomes bronchoalv�olaires, et �pith�lioma squirrheux) a �t�observ�e chez 27 % des femelles expos�es au trioxyde d’antimoine, et chez 25 % des m�lesexpos�s au minerai d’antimoine.

Chez des rats (Schroeder et al., 1970) ou des souris (Schroeder et al., 1968 ; Kanisawa etSchroeder, 1969) expos�s par voie orale pendant toute leur vie, respectivement � 0,262 ou0,35 mg d’antimoine/kg sous forme de tartrate de potassium et d’antimoine introduit dansl’eau de boisson, aucune augmentation de l’incidence des cancers n’a �t� observ�.

Caract�re g�notoxique :

Le trioxyde d’antimoine (JOCE, 1994), le trichlorure d’antimoine (JOCE, 1998), lepentachlorure d’antimoine (JOCE, 2004) et les compos�s de l’antimoine � l’exception dut�troxyde (Sb2O4), du pentoxyde (Sb2O5), du trisulfure (Sb2S3), du pentasulfure (Sb2S5) et deceux nomm�ment cit�s dans l’annexe (JOCE, 2004) ont �t� examin�s mais ne sont pas class�squant � leur caract�re g�notoxique par l’Union europ�enne.

3.3.3 Effets sur la reproduction et le d�veloppement

Classification par l’Union europ�enne :

Le trioxyde d’antimoine (JOCE, 1994), le trichlorure d’antimoine (JOCE, 1998), lepentachlorure d’antimoine (JOCE, 2004) et les compos�s de l’antimoine � l’exception dut�troxyde (Sb2O4), du pentoxyde (Sb2O5), du trisulfure (Sb2S3), du pentasulfure (Sb2S5) et de

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ceux nomm�ment cit�s dans l’annexe (JOCE, 2004) ont �t� examin�s mais ne sont pas class�squant � leur caract�re reprotoxique par l’Union europ�enne.

�tudes chez l’homme

Des femmes ont �t� expos�es professionnellement � des poussi�res contenant de l’antimoinem�tallique, du trioxyde d’antimoine et du pentasulfure d’antimoine sur une p�riode de deuxans (Belyaeva, 1967). Le niveau d’exposition � l’antimoine ainsi que la pr�sence d’autrescompos�s n’est pas connu. Il a �t� observ� une augmentation de l’incidence des avortementsspontan�s (12,5 % contre 4,1 % pour les t�moins), une augmentation de l’incidence desnaissances pr�matur�es (3,4 % contre 1,2 % pour les t�moins), et des perturbations du cyclemenstruel (61,2 % contre 35,7 % pour les t�moins).

�tudes chez l’animal

Une diminution du nombre de nouveaux-n�s a �t� observ�e chez des rats expos�s avant laconception et pendant la gestation � 209 mg d’antimoine/m3 sous forme de trioxyded’antimoine (Belyaeva, 1967). Chez 67 % des rats expos�s, la conception a �chou� et il a �t�observ� une m�taplasie de l’ut�rus et des perturbations dans le processus de maturation del’ovule. Ces effets ne sont pas observ�s chez les rats ayant r�ussi � concevoir.

Aucun effet sur le d�veloppement (nombre de nouveaux-n�s par port�e et effets t�ratog�nesmacroscopiques) n’a �t� observ� chez les nouveaux-n�s de rats expos�s par voie oralependant la gestation � 0,748 mg d’antimoine/kg/jour sous forme de trichlorure d’antimoine(Rossi et al., 1987).

3.4 Valeurs toxicologiques de r�f�renceUne Valeur toxicologique de r�f�rence (VTR) est �tablie � partir de la relation entre une doseexterne d'exposition � une substance dangereuse et la survenue d'un effet n�faste. Lesvaleurs toxicologiques de r�f�rence proviennent de diff�rents organismes dont la notori�t�internationale est variable.

L'INERIS pr�sente en premi�re approche les VTR publi�es par l'ATSDR, l'US EPA et l'OMS. Enseconde approche, les VTR publi�es par d'autres organismes, notamment Sant� Canada, leRIVM et l'OEHHA, peuvent �tre retenues pour la discussion si des valeurs existent.

3.4.1 Valeurs toxicologiques de r�f�rence de l'ATSDR, l'US EPA et l'OMS

Valeurs toxicologiques de r�f�rence pour des effets avec seuil

Substanceschimiques Source Voie d’exposition Facteur

d’incertitude Valeur de r�f�rence Ann�e der�vision

Antimoine OMS Orale chronique 1000 DJT = 6,0 �g/kg 2006

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Substanceschimiques Source Voie d’exposition Facteur

d’incertitude Valeur de r�f�rence Ann�e der�vision

Antimoine US EPA Orale chronique 1000 RfD = 4.10-4 mg/kg/j 1991

US EPA Inhalation chronique 300 RfC = 2.10-4 mg/m3 1995

Trioxyded’antimoine

Valeurs toxicologiques de r�f�rence pour des effets sans seuil

Non disponibles.

Justification scientifique des valeurs toxicologiques de r�f�rence

L’OMS (2006) propose une DJT de 6,0 �g/kg pour une exposition orale chronique �l’antimoine.

Cette valeur est �tablie � partir de l’�tude exp�rimentale de 90 jours chez le rat SpragueDawley (15 animaux par sexe et par dose) expos�s aux concentrations de 0 - 0,5 - 5,0 - 50 et500 mg d’antimoine (tartrate de potassium et d’antimoine) par litre (Poon et al., 1998), cequi correspond � des doses journali�res de 0,006-45,39 mg/kg pc chez les femelles et 0,06-42,17 mg/kg pc chez les m�les. Les r�sultats ont par la suite �t� r�-analys�s par Lynch et al.(1999), qui propose de retenir la valeur de NOAEL de 6,0 mg d’antimoine par kg pc par jour.Cette valeur correspond � la concentration de 50 mg d’antimoine par litre (Poon et al.,1998). Ce NOAEL est �tabli suite � l’observation de la diminution de croissance pond�rale etde l’alt�ration de la consommation de nourriture et de boisson dans la m�me �tude pour ladose de 500 mg d’antimoine par litre. Il s’agit donc d’une LOAEC de 500 mg correspondant �un LOAEL de 60 mg d’antimoine par kg pc par jour (Lynch et al., 1999).

Facteur d’incertitude : un facteur de 10 a �t� utilis� pour la variabilit� au sein de lapopulation humaine, un facteur de 10 pour l’extrapolation de donn�es animales � l’homme,et un facteur de 10 pour l’utilisation d’une �tude subchronique.

Calcul : 6 mg/kg/j x 1/1 000 = 6 �g/kg/j

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L’US EPA (IRIS) (1991) propose une RfD de 4.10-4 mg/kg/j pour une exposition oralechronique � l’antimoine.

Cette valeur a �t� �tablie � partir de la m�me �tude que pr�c�demment (Schroeder et al.,1970). L’US EPA indique que la dose de 5 ppm a �t� convertie en une exposition de0,35 mg/kg/j par les auteurs, ainsi un LOAEL de 0,35 mg/kg/j est d�termin�.

Facteur d’incertitude : un facteur de 10 a �t� utilis� pour la variabilit� au sein de lapopulation humaine, un facteur de 10 pour l’extrapolation de donn�es animales � l’homme,et un facteur de 10 pour l’utilisation d’un LOAEL et non d’un NOAEL.

Calcul : 0,35 mg/kg/j x 1/1 000 = 0,00035 mg/kg/j (arrondi � 4.10-4 mg/kg/j)

L’US EPA (IRIS) (1995) propose une RfC de 2.10-4 mg/m3 pour une exposition chroniquepar inhalation au trioxyde d’antimoine.

Cette valeur a �t� �tablie � partir d’une �tude r�alis�e chez des rats Fischer 344 expos�s6 heures/jour, 5 jours/semaine, pendant un an � 0 - 0,05 - 0,5 ou 5 mg/m3 de trioxyded’antimoine (Newton et al., 1994).

L’incidence des effets toxiques pulmonaires a �t� utilis�e pour proposer une analyse debenchmark concentration (BMC). Ainsi, l’analyse des donn�es brutes de l’�tude avec desmod�les de Weibul et lin�aires a permis de calculer une BMC de 0,87 mg/m3, qui correspond� la limite inf�rieure de l’intervalle de confiance � 95 % pour une augmentation de 10 % de laprobabilit� de r�ponse. Cette valeur a �t� ajust�e pour une exposition continue, ce qui donneune BMC(ADJ) de 0,16 mg/m3 (0,87 x 6/24 x 5/7). Pour l’extrapolation � l’homme, uneBMC10(HEC) a �t� calcul�e en multipliant la valeur pr�c�dente par une valeur de ‘regionaldeposited dose ratio’ de 0,46 :

BMC10(HEC) = 0,16 mg/m3 x 0,46 = 0,0736 mg/m3 (arrondi � 0,074 mg/m3)

Facteur d’incertitude : un facteur de 10 a �t� utilis� pour la variabilit� au sein de lapopulation humaine, un facteur de trois pour l’extrapolation de donn�es animales � l’homme,un facteur de trois en raison du peu de donn�es disponibles et un facteur de trois pour tenircompte d’une dur�e d’exposition plus courte que la vie enti�re de l’animal. Le facteurd’incertitude total de 270 (10 x 3 x 3 x 3) a �t� arrondi � 300.

Calcul : 0,074 mg/m3 x 1/300 = 0,00024 mg/m3 (arrondi � 2.10-4 mg/m3)

3.4.2 Valeurs toxicologiques de r�f�rence de Sant� Canada, du RIVM et de l'OEHHA

Valeurs toxicologiques de r�f�rence pour des effets avec seuil

Non disponible.

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Valeurs toxicologiques de r�f�rence pour des effets sans seuil

Non disponible.

Justification scientifique des valeurs toxicologiques de r�f�rence

Non disponible.

4. DONN�ES �COTOXICOLOGIQUES

L'antimoine (sous forme de Sb2O3, CAS: 1309-64-4) fait l'objet d'une �valuation des risquesdans le cadre du R�glement (CEE) 793/93. Mais les travaux sont toujours en cours, et lerapport d'�valuation n'est pour l'instant pas public. L'antimoine a �galement �t� r��valu�r�cemment par le RIVM (RIVM, 2005).

Dans l'environnement, l'antimoine se retrouvera sous les formes d'oxydation Sb(III) et Sb(V), etd'apr�s leurs potentiels redox, la valence Sb(V) est attendue comme la forme majoritaire enmilieu oxique tandis que la valence Sb(III) serait principalement retrouv�e en milieuanoxique. Cependant, sous l'influence de facteurs environnementaux biotiques ou abiotiques,la forme Sb(III) peut aussi �tre pr�sente en milieu oxique, et inversement la forme Sb(V)pourra �tre trouv�e en milieu anoxique. Ces deux formes sont rapidement hydrolys�es enSb(OH)3 et Sb(OH)6

- respectivement. La toxicit� de l'antimoine est suppos�e s'exercer par lebiais de ces deux ions.

Les �tudes d'�cotoxicit� cit�es dans la litt�rature concernent principalement la forme Sb(III).Les donn�es disponibles sont insuffisantes pour permettre de mettre en �vidence une�ventuelle diff�rence de toxicit� entre la forme Sb(III) et la forme Sb(V). Le rapport de l'UEet du RIVM consid�rent ainsi indiff�remment les donn�es pour les sels d'antimoine sous cesdeux valences. C'est �galement cette approche qui est reprise dans cette fiche.

En revanche, il peut y avoir des diff�rences importantes dans les temps de dissolution desdiff�rents sels (par exemple les sels de chlorure d'antimoine se dissolvent plus rapidementque les sels d'oxyde d'antimoine). Pour juger de la validit� des tests, il est donc important dev�rifier que les sels ont �t� correctement dissous ou que les r�sultats ont �t� exprim�s entermes de concentrations mesur�es � partir de la fraction dissoute.

Seules les donn�es publi�es et consid�r�es comme valides sont pr�sent�es.

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4.1 Param�tres d’�cotoxicit� aigu�

4.1.1 Organismes aquatiques

Substance test�eEsp�ce Crit�re d’effet Valeur (mg Sb/L) R�f�rence

Plantes aquatiquesSbCl3

Lemna minor CE50 (72 h) >25,5 Brooke et al., 1986

K2[C4H2O6Sb]2 Daphnia magna CL50 (48 h) 5 Doe et al., 1987

SbCl3 Daphnia magna CL50 (48 h) 18,8 Kimball, 1978

SbCl3Gammarus

pseudolimnaeusCE50 (72 h) >25,7 Brooke et al., 1986

SbCl3Lumbriculus

variegatusCE50 (72 h) >25,7 Brooke et al., 1986

Crustac�s

SbCl3 Pycnopsche sp. CE50 (72 h) >25,7 Brooke et al., 1986

SbCl5 Pagrus major (1) CL50 (96 h) 0,93 Takayanagi, 2001

K[Sb(OH) 6] Pagrus major (1) CL50 (96 h) 6,9 Takayanagi, 2001

SbCl3 Pagrus major (1) CL50 (96 h) 12,4 Takayanagi, 2001

SbCl3Pimephales

promelasCL50 (96 h) 14,4 Brooke et al., 1986

SbCl3Pimephales

promelasCL50 (96 h) 21,9 Kimball, 1978

SbCl3Oncorhynchus

mykissCL50 (96 h) > 25,7 Doe et al., 1987

Poissons

K2[C4H2O6Sb]2

Oncorhynchus

mykissCL50 (96 h) 37 Doe et al., 1987

(1) esp�ce marine

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4.1.2 Organismes terrestres

Des donn�es chroniques pour les organismes terrestres sont pr�sent�es dans la section 4.2.2.

4.2 Param�tres d’�cotoxicit� chronique

4.2.1 Organismes aquatiques

Substance test�e Esp�ce Crit�re d’effet Valeur (mg Sb/L) R�f�rencePlantes aquatiques SbCl3 Lemna minor NOEC (72 h) 12,5 Brooke et al., 1986

K2[C4H2O6Sb]2 Daphnia magnaNOEC (33 j)

croissance0,8 Doe et al., 1987

Crustac�s

K2[C4H2O6Sb]2 Daphnia magnaNOEC (30 j)

reproduction1,7 Doe et al., 1987

Sb2O3 Pimephalespromelas

NOEC (30 j) > 0,075 LeBlanc and Dean 1984

SbCl3 Pimephalespromelas

NOEC (28 j)

croissance (taille)1,13 Kimball, 1978

SbCl3 Pimephalespromelas

NOEC (28 j)

croissance (masse)2,31 Kimball, 1978

Poissons

SbCl3 Pimephalespromelas

NOEC (28 j)

survie des larves4,5 Kimball, 1978

L'essai de LeBlanc et Dean 1984 est consid�r� comme valide, mais le r�sultat n'est pasutilisable et n'est cit� qu'� titre indicatif.

4.2.2 Organismes terrestres

Substance test�e Esp�ce Crit�re d’effet Valeur (mg /kg)(poids sec)

R�f�rence

Sb2O3 Hordeum vulgare NOEC (4 s) 4 Pearce, 1978

K2[C4H2O6Sb]2 Oryza sativa NOEC (98 j) 50 He and Yang, 1999

Plantes

K[Sb(OH)6] Oryza sativa NOEC (98 j) 150 He and Yang, 1999

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Substance test�e Esp�ce Crit�re d’effet Valeur (mg /kg)(poids sec)

R�f�rence

Sb2O3 Amaranthuscaudatus

NOEC (4 s) 400 Pearce, 1978

Sb2O3 Chenopodium album NOEC (4 s) 400 Pearce, 1978

Sb2O3 Zea mays NOEC (4 s) 400 Pearce, 1978

K2[C4H2O6Sb]2 Pisum sativum NOEC (4 s) 400 Pearce, 1978

Sb2(SO4)3 Eisenia fetida CE10 (21 j) 17 Simini et al., 2002Ann�lides

Sb2(SO4)3 Enchytraeuscrypticus

CE10 (28 j) 141 Kuperman et al.,2002

Insectes Sb2(SO4)3 Folsomia candida CE10 (28 j) 49 Phillips et al., 2002

5. VALEURS SANITAIRES ET ENVIRONNEMENTALES

5.1 �tiquetage – Milieu de travailFrance : Arr�t� du 20 avril 1994 relatif � la d�claration, la classification, l’emballage etl’�tiquetage des substances chimiques compl�t� jusqu’� la directive europ�enne 2004/73/CEde la Commission du 29 avril 2004 portant la 29� adaptation au progr�s technique de ladirective 67/548/CEE.

Trichlorure d’antimoine

Indications de danger : C, N

Phrases de risque : R 34 - 51/53

Conseils de prudence : S 1/2 - 26 - 45 - 61

Limites de concentration :

C ≥ 10 % C C; R34

5 % ≤ C < 10 % Xi; R36/37/38

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Trioxyde d’antimoine

Indication de danger : Xn

Phrase de risque : R 40

Conseils de prudence : S 2 - 22 - 36/37

Pentachlorure d’antimoine

Indications de danger : C, N

Phrases de risque : R 34 - 51/53

Conseils de prudence : S 1/2 - 26 - 45 - 61

Limites de concentration :

C ≥ 25 % C, N; R34-51/53

10 % ≤ C < 25 % C; R34-52/53

5 % ≤ C < 10 % Xi; R36/37/38-52/53

2,5 % ≤ C < 5 % R52/53

Compos�s de l’antimoine � l’exception du t�troxyde (Sb2O4), du pentoxyde (Sb2O5), dutrisulfure (Sb2S3), du pentasulfure (Sb2S5) et de ceux nomm�ment cit�s dans l’annexe

Indications de danger : Xn, N

Phrases de risque : R 20/22 - 51/53

Conseils de prudence : S 2 - 61

Limites de concentration

C ≥ 25 % Xn, N; R20/22-51/53

2,5 % ≤ C < 25 % Xn; R20/22-52/53

0,25 % ≤ C < 2,5 % Xn; R20/22

5.2 Nomenclature Installations class�es (IC)France : D�cret n�53-578 du 20 mai 1953 modifi� relatif � la nomenclature des installationsclass�es pour la protection de l’environnement mise � jour par le Minist�re de l’�cologie etdu d�veloppement durable � Nomenclature des installations class�es pour la protection del’environnement � (2002).

La liste des rubriques mentionn�es est indicative et ne se veut pas exhaustive.

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ANTIMOINE ET SES D�RIV�S

Rubriques : 1171 – 1173 – 1176 – 2546 – 2561 - 2567

5.3 Valeurs utilis�es en milieu de travailFrance : Aide m�moire technique INRS ED 984 "Valeurs limites d'exposition professionnelleaux agents chimiques en France"(INRS, 2006a) et Note documentaire ND 2245-202-06 "Indicesbiologiques d'exposition" (INRS, 2006b).

Air : VME : 0,5 mg/m3

Indices biologiques d’exposition : non concern� par manque de donn�es disponibles.

5.4 Valeurs utilis�es pour la population g�n�rale

5.4.1 Qualit� des eaux de consommation

France : D�cret n� 2001 – 1220 du 20 d�cembre 2001 relatif aux eaux destin�es � laconsommation humaine � l’exclusion des eaux min�rales naturelles.

Total des pesticides dont l’antimoine: 0,10 �g/L

Valeur limite pour l’antimoine seul : 5 g/L

UE : Directive 98/83/CE du Conseil du 3 novembre 1998 relative � la qualit� des eauxdestin�es � la consommation humaine (CE, 1998).

Total des pesticides dont l’antimoine: 0,10 �g/L

Valeur limite pour l’antimoine seul : 5 g/L

OMS : Directives de qualit� pour l’eau de boisson (2006)

Teneur seuil : 20 g/L

5.4.2 Qualit� de l’air

France :

D�cret n�2002-213 du 15 f�vrier 2002 relatif � la surveillance de la qualit� de l’air et de seseffets sur la sant� et sur l’environnement, aux objectifs de qualit� de l’air, aux seuilsd’alerte et aux valeurs limites.

Non concern�

D�cret n� 2003-1085 du 12 novembre 2003 relatif � la surveillance de la qualit� de l’air etde ses effets sur la sant� et sur l’environnement, aux objectifs de qualit� de l’air, aux seuilsd’alerte et aux valeurs limites.

Non concern�

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UE :

Directive 1999/CE du Conseil du 22 avril 1999 relative � la fixation de valeurs limites pourl’anhydride sulfureux, le dioxyde d’azote et les oxydes d’azote, les particules et le plombdans l’air ambiant (CE, 1999).

Non concern�

Directive 2000/69/CE du 16 novembre 2000 concernant les valeurs limites pour le benz�neet le monoxyde de carbone dans l’air ambiant (CE, 2000).

Non concern�

Directive 2002/3/CE du Conseil du 12 f�vrier 2002 relative � l’ozone dans l’air ambiant.

Non concern�

Directive 2004/107/CE du Conseil du 15 d�cembre 2004 concernant l’arsenic, le mercure, lenickel et les hydrocarbures aromatiques dans l’air ambiant (CE, 2004).

Non concern�

OMS : Directives de qualit� pour l’air (2000)

Non concern�

5.4.3 Valeurs moyennes dans les milieux biologiques

Non concern�

5.5 Concentrations sans effet pr�visible pour l'environnement (PNEC).Propositions de l'INERIS

5.5.1 Compartiment aquatique

Des donn�es long terme sur poissons et algues sont disponibles. Mais la plus faible valeur,concerne une donn�e aigu� sur une esp�ce marine (CL50 96 h � 0,93 mg/L sur Pagrus major deTakayanagi, 2001).

Il n'est pas possible d'affirmer que cette plus forte sensibilit� est propre � cette esp�ce.Takayanagi, 2001 ont en effet test� trois types de sels sur la m�me esp�ce, et la forme SbCl5appara�t beaucoup plus toxique que les formes SbCl3 ou K[Sb(OH)6] (pour ces deux dernierssels, la toxicit� relev�e est �quivalente � celle des donn�es disponibles pour les esp�ces depoissons d'eau douce). Dans les trois cas il a �t� v�rifi� que les sels �taient correctementdissous, et il y a une mesure analytique des concentrations.

Conform�ment � la m�thodologie du guide technique europ�en, le "TGD" (E.C., 2003, Table16, p 101), la PNEC propos�e sera d�termin�e en appliquant un facteur d'extrapolation de 100sur cette valeur.

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D’o� :

PNECEAU = 9,3 �g/L

Cependant, cette valeur doit �tre consid�r�e comme une recommandation int�rimaire enattendant la publication du rapport d'�valuation des risques de l'Union Europ�enne. En effet,des nouvelles �tudes, non publi�es, pourraient modifier la valeur de cette PNEC. Le lecteurest invit� � consulter r�guli�rement le site internet du Bureau Europ�en des SubstancesChimiques1 pour une valeur mise � jour.

5.5.2 Compartiment s�dimentaire

Les donn�es pour les organismes benthiques ne sont pas suffisantes pour d�terminer unePNEC sp�cifique.

A titre indicatif, une PNEC pour le compartiment s�dimentaire est calcul�e en utilisant lam�thode du coefficient de partage. Cependant cette m�thode n'est pas recommand�e et doit�tre utilis�e avec pr�caution :

- le partage entre l'eau et la phase solide peut �tre tr�s variable selon la nature dus�diment, et les conditions locales,

- cette m�thode fait l'hypoth�se que la sensibilit� des organismes benthiques est similaire �celle des organismes vivant dans la colonne d'eau. En particulier, la contamination par lavoie orale est n�glig�e.

PNECmes = (Kmes-eau/RHOmes) x (PNECeau) x 1000

RHOmes = Densit� des mati�res en suspension (humide) (valeur par d�faut : 1150kg.m-3)

Kmes-eau : Coefficient de partage entre les MES et l’eau avec

Kmes-eau = Feaumes + Fsolidmes x (Kpmes / 1000) x RHOsolid

Feaumes : Fraction d’eau dans le sol (valeur par d�faut : 0,9 m3.m-3)

Fsolidmes : Fraction solide dans les MES (valeur par d�faut : 0,1 m3.m-3)

Kpmes : Coefficient de partage eau-MES (L.kg-1)

RHOsolid : 2500 kg. m3

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Les valeurs g�n�rique du TGD relatives aux mati�res en suspension (MES) ont �t� utilis�es. Lesvaleurs de coefficient de partage sont extr�mement variable: le 10�me percentile de log Kpmes

est de l'ordre de 3,1 et le 90�me percentile de log Kpmes de l'ordre de 4,2.

D'o� une PNECmes qui serait comprise entre 2,55 mg.kg-1 (MES humides) et 32,09 mg.kg-1 (MEShumides)

Cette valeur doit �tre consid�r�e comme provisoire en attendant la publication du rapportd'�valuation des risques de l'Union Europ�enne. En effet, des �tudes compl�mentairessp�cifiques aux organismes benthiques, non publi�es, pourraient modifier la valeur de cettePNEC. Le lecteur est invit� � consulter r�guli�rement le site internet du Bureau Europ�en desSubstances Chimiques pour une valeur mise � jour.

5.5.3 Compartiment terrestre

On dispose de NOEC long terme pour au moins deux niveaux trophiques diff�rents (plantes etd�composeurs).

La plus faible valeur disponible est celle de Pearce, 1978 sur Hordeum vulgare � 4 mg/ kg(poids sec)

Conform�ment � la m�thodologie du guide technique europ�en, le "TGD" (E.C., 2003, Table20, p 118), la PNEC propos�e sera d�termin�e en appliquant un facteur d'extrapolation de 50sur cette valeur.

D’o� :

PNECSOL (sec) = 80 �g/kg (poids sec)

La valeur exprim�e en terme de poids humide peut �tre estim�e selon la formule :

PNECsol (humide) = PNECsol (sec) (Fsolidsol RHOSOLIDE RHOsol

Avec :

Fsolidsol : (valeur par d�faut 0,6 m3.m-3)

RHOSOLIDE : (valeur par d�faut : 2500 kg.m-3)

RHOsol : (valeur par d�faut : 1700 kg.m-3)

D’o� :

PNECSOL (humide) = 71 �g/kg (poids humide)

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Cette valeur doit �tre consid�r�e comme provisoire en attendant la publication du rapportd'�valuation des risques de l'Union Europ�enne. En effet, des �tudes compl�mentaires, nonpubli�es, pourraient modifier la valeur de cette PNEC. Le lecteur est invit� � consulterr�guli�rement le site internet du Bureau Europ�en des Substances Chimiques pour une valeurmise � jour.

6. METHODES DE DETECTION ET DE QUANTIFICATION DANSL'ENVIRONNEMENT

6.1 Familles de substancesL’ensemble des m�thodes d�crites dans la suite de ce chapitre concerne l’antimoine et sescompos�s qui seront toujours dos�s sous forme d’antimoine (Sb).

6.2 Principes g�n�raux

6.2.1 Eau

Pr�l�vement

Les �chantillons doivent �tre pr�lev�s et conserv�s dans des flacons en mati�re plastique (telque poly�thyl�ne haute densit� ou PTFE). Ces r�cipients doivent �tre pr�alablement nettoy�savec de l’acide nitrique � 10 % (v/v).

Extraction

L’antimoine peut �tre dos� sous 3 formes :

- L’antimoine dissous : il se retrouve dans la phase liquide du pr�l�vement d’eaur�cup�r�e apr�s filtration sur membrane de porosit� 0,45 �m. Cette filtration doit avoirlieu d�s que possible apr�s le pr�l�vement. Le filtrat doit �tre imm�diatement acidifi� �l’acide nitrique (0,5 % v/v).

- L’antimoine particulaire : il s’agit de l’antimoine r�cup�r� sur le filtre 0,45 �m ; filtrequi est ensuite attaqu� � l’acide pour le dosage de l’antimoine.

- L’antimoine total : il est obtenu en faisant la somme des dosages de l’antimoine dissouset de l’antimoine particulaire. Il est cependant possible d’effectuer l’analyse del’antimoine total en proc�dant � une digestion appropri�e de l’�chantillon, sansfiltration pr�alable. Cela n’est possible que lorsque la quantit� de mati�res ensuspension (particules) n’est pas trop importante.

Dosage

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Il existe diff�rentes m�thodes spectroscopiques pour l’analyse de l’antimoine min�ralis� :

- La spectrom�trie d’absorption atomique avec flamme (F-AAS)

- La spectrom�trie d’absorption atomique avec atomisation �lectrothermique (GF-AAS)

Ces deux m�thodes fonctionnent sur le m�me principe de d�tection (absorption de lalumi�re �mise par une lampe � antimoine �). La diff�rence entre les 2 m�thodes se situe auniveau de l’atomisation : la flamme ne permet pas une atomisation optimale pour atteindredes limites de d�tection aussi faibles qu’en atomisation �lectrothermique.

- La spectrom�trie d’�mission atomique coupl�e � une torche � plasma (ICP-AES)

Cette m�thode fonctionne sur le principe inverse de la pr�c�dente forme de d�tection ; ils’agit d’obtenir un spectre caract�ristique des raies de l’antimoine suite � une atomisationqui a lieu dans un plasma d’argon. L’intensit� de ces raies est proportionnelle � la quantit�d’atomes pr�sents en solution. Cette technique permet de doser de faibles comme de fortesconcentrations.

- La spectrom�trie de masse coupl�e � une torche � plasma (ICP-MS)

Cette m�thode permet l’introduction de l’�chantillon dans un plasma d’argon o� il estionis�. Les ions ainsi form�s sont ensuite s�par�s dans le spectrom�tre de masse en fonctiondu rapport masse/charge (m/z). Les rapports (m/z) sont caract�ristiques d’un �l�ment.

6.2.2 Air

Pr�l�vement

Les m�thodes normalis�es qui existent s’appliquent au domaine de l’air des lieux de travail etau domaine de l’�mission.

Dans le cadre de la surveillance de la qualit� de l’air des lieux de travail, il s’agit d’effectuerun pr�l�vement de particules sur un filtre � un d�bit de l’ordre du litre par minute.

La surveillance de la qualit� de l’air � l’�mission concerne les pr�l�vements r�alis�s sur deseffluents gazeux des incin�rateurs de d�chets dangereux par exemple ou des chemin�es desites industriels. Les pr�l�vements d’effluents canalis�s sont r�alis�s dans des conditionsd’iso-cin�tisme. Dans ce cas, les particules sont r�cup�r�es sur un filtre et la phase gazeuseest pi�g�e dans un (ou plusieurs) barboteur(s) � l’aide d’un m�lange d’acides appropri�s.

Il n’existe � ce jour pas de m�thode de r�f�rence pour la surveillance de la qualit� de l’airambiant.

Extraction

Les filtres sont min�ralis�s par chauffage dans une solution d’acide nitrique ou un m�langed’acides (en fonction de la nature des filtres). La min�ralisation peut �tre r�alis�e par voie

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micro-onde. Le min�ralisat est ensuite repris � l’eau distill�e et convient dans ce cas �l’analyse par absorbtion atomique, par ICP-AES ou par ICP-MS.

Dosage

Il existe diff�rentes m�thodes spectroscopiques pour l’analyse de l’antimoine min�ralis� :

- La spectrom�trie d’absorption atomique avec flamme (F-AAS)

- La spectrom�trie d’absorption atomique avec atomisation �lectrothermique (GF-AAS)

Ces deux m�thodes fonctionnent sur le m�me principe de d�tection (absorption de lalumi�re �mise par une lampe � antimoine �).

La diff�rence entre les 2 m�thodes se situe au niveau de l’atomisation : la flamme nepermet pas une atomisation optimale pour atteindre des limites de d�tection aussi faiblesqu’en atomisation �lectrothermique.

- La spectrom�trie d’�mission atomique coupl�e � une torche � plasma (ICP-AES)

Cette m�thode fonctionne sur le principe inverse de la pr�c�dente forme de d�tection ; ils’agit d’obtenir un spectre caract�ristique des raies de l’antimoine suite � une atomisationqui a lieu dans un plasma d’argon. L’intensit� de ces raies est proportionnelle � la quantit�d’atomes pr�sents en solution. Cette technique permet de doser de faibles comme de fortesconcentrations.

- La spectrom�trie de masse coupl�e � une torche � plasma (ICP-MS)

Cette m�thode permet l’introduction de l’�chantillon dans un plasma d’argon o� il estionis�. Les ions ainsi form�s sont ensuite s�par�s dans le spectrom�tre de masse en fonctiondu rapport masse/charge (m/z). Les rapports (m/z) sont caract�ristiques d’un �l�ment.

6.2.3 Sols

Pr�l�vement

Pr�-traitement de l’�chantillon avant analyse : l’�chantillon est s�ch� (� l’air, � l’�tuve �40�C ou par lyophilisation, selon la nature du sol) puis tamis� � 2 mm. Le refus de tamisageest conserv� et le tamisat est broy� � une granulom�trie inf�rieure � 200 �m avant l’�tape demin�ralisation.

Extraction

Le traitement pr�alable des sols requiert une mise en solution de l’antimoine par attaqueacide. Le traitement des �chantillons peut s’effectuer par chauffage micro-onde (ouvert ouferm�). Ces m�thodes de min�ralisation sont beaucoup plus rapides que les chauffages surplaque. Elles tendent aujourd’hui de plus en plus � �tre normalis�es.

Outre les m�thodes traitant de l’analyse des m�taux dans les sols pollu�s, il est �galementpossible de se rattacher aux m�thodes d�di�es � la caract�risation des d�chets. Dans ce

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domaine, il existe deux nouvelles normes qui concernent plusieurs m�taux, dontl’antimoine :

- La norme NF EN 13656 qui d�crit une m�thode de digestion r�alis�e par micro-onde avecun m�lange d’acide fluorhydrique, d’acide nitrique et d’acide chlorhydrique,

- La norme NF EN 13657 qui d�crit une extraction � l’eau r�gale en micro-onde.

Dosage

Il existe diff�rentes m�thodes spectroscopiques pour l’analyse de l’antimoine min�ralis� :

- La spectrom�trie d’absorption atomique avec flamme (F-AAS)

- La spectrom�trie d’absorption atomique avec atomisation �lectrothermique (GF-AAS)

Ces deux m�thodes fonctionnent sur le m�me principe de d�tection (absorption de lalumi�re �mise par une lampe � mangan�se �). La diff�rence entre les 2 m�thodes se situeau niveau de l’atomisation : la flamme ne permet pas une atomisation optimale pouratteindre des limites de d�tection aussi faibles qu’en atomisation �lectrothermique.

- La spectrom�trie d’�mission atomique coupl�e � une torche � plasma (ICP-AES)

Cette m�thode fonctionne sur le principe inverse de la pr�c�dente forme de d�tection ; ils’agit d’obtenir un spectre caract�ristique des raies de l’antimoine suite � une atomisationqui a lieu dans un plasma d’argon. L’intensit� de ces raies est proportionnelle � la quantit�d’atomes pr�sents en solution. Cette technique permet de doser de faibles comme de fortesconcentrations.

- La spectrom�trie de masse coupl�e � une torche � plasma (ICP-MS)

Cette m�thode permet l’introduction de l’�chantillon dans un plasma d’argon o� il estionis�. Les ions ainsi form�s sont ensuite s�par�s dans le spectrom�tre de masse en fonctiondu rapport masse/charge (m/z). Les rapports (m/z) sont caract�ristiques d’un �l�ment.

6.2.4 Autres compartiments

Les d�chets solides peuvent repr�senter un autre compartiment. Les chapitres� pr�l�vement �, � extraction � et � dosage � sont identiques � ceux d�crits pour lecompartiment � sols �.

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6.3 Principales m�thodes

6.3.1 Pr�sentation des m�thodes

A / NF EN ISO 5667 –3 : Qualit� de l’eau – Echantillonnage – Guide g�n�ral pour laconservation et la manipulation des �chantillons – juin 2004.

Domaine d’application

La norme donne des directives sur les pr�cautions � prendre pour la conservation et letransport des �chantillons d’eau. Cette norme pr�sente en particulier le type de flacons et lam�thode de conditionnement � utiliser pour la conservation optimale de chaque �l�menttrace � doser.

B / NF EN ISO 11885 : Qualit� de l’eau – Dosage de 33 �l�ments par spectrom�trie d’�missionatomique avec plasma coupl� par induction – mars 1998.

Domaine d’application

La norme prescrit une m�thode de dosage pour 3 �l�ments (dissous, particulaires ou totaux)dans les eaux brutes, potables ou r�siduaires. La limite de d�tection pour l’antimoine auxdeux longueurs d’onde suivantes 206,833 et 217,581 nm est de 100 �g/L.

Le choix des longueurs d’onde d�pend de la matrice car il existe plusieurs typesd’interf�rents pouvant conduire � des inexactitudes dans le dosage des �l�ments � l’�tat detraces. Pour rem�dier � des probl�mes d’interf�rences, il est possible de r�aliser un balayageen longueur d’onde pour d�tecter toute �ventuelle interf�rence spectrale possible.

Principe

Cette m�thode consiste � mesurer l’�mission atomique par une technique de spectroscopieoptique. Les �chantillons sont n�bulis�s et l’a�rosol est transport� dans une torche � plasmao� se produit l’excitation. Les spectres d’�misssion des raies caract�ristiques sont dispers�spar un r�seau et l’intensit� des raies est mesur�e par un d�tecteur.

Interf�rents

Dans le cas de l’antimoine, les interf�rents majeurs connus sont Al, Cr, Fe, Ni, Ti, Mg, Mn etV.

C / NF EN ISO 15586 : Qualit� de l’eau – Dosage des �l�ments traces par spectrom�tried'absorption atomique en four graphite – mai 2004.

Domaine d’application

Cette norme s’applique � l’analyse de l’antimoine dans des �chantillons d’eaux de surface,d’eaux souterraines, d’eaux potables, d’eaux us�es et de s�diments.

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Le domaine de travail optimal pour l’antimoine s’�tend de 10 � 100 �g/L avec une limite ded�tection de 1 �g/L.

Principe

L’�chantillon est inject� dans le four graphite du spectrom�tre d’absorption atomique.L’�chantillon y est s�ch�, pyrolis� et atomis� par augmentation de la temp�rature,augmentation qui se fait par pallier successif.

Interf�rents

La pr�sence de chlorures en concentration �lev�e dans l’�chantillon analys� peut conduire �des teneurs faibles pour l’antimoine, comme pour d’autres �l�ments analys�s. En effet, lesmol�cules form�es avec les chlorures ont alors une volatilit� plus importante.

D / NF EN ISO 17294 - 2 : Qualit� de l’eau - Application de la spectrom�trie de masse avecplasma � couplage inductif (ICP-MS) - Partie 2 : dosage de 62 �l�ments – avril 2005.

Domaine d’application

Cette norme s’applique � l’analyse de l’antimoine dans des �chantillons d’eaux de surface,d’eaux souterraines, d’eaux potables, d’eaux us�es relativement peu charg�es. Elle peuts’�tendre � l’analyse de l’antimoine dans des boues et des s�diments apr�s digestion entenant compte des interf�rences possibles.

Dans les eaux peu pollu�es, les limites de dosage se situent entre 0,1 et 1,0 �g/L. Les limitespeuvent �tre plus �lev�es en pr�sence d’interf�rents ou d’effet m�moire.

Principe

Cette m�thode consiste � mesurer les ions par un spectrom�tre de masse apr�s n�bulisationdans une torche � plasma o� se produit l’excitation. Les rapports m/z sont caract�ristiquesde l’�l�ment � doser.

Interf�rents

Il existe 2 types d’interf�rences :

- les interf�rences spectrales. Dans le cas de l’antimoine, pour l’isotope 123, la principaleinterf�rence est due au tellure.

- Les interf�rences non spectrales. Elles d�pendent des diff�rentes propri�t�s physiquesdes solutions (matrice, viscosit�) qui peuvent avoir un effet sur le signal. Ce typed’interf�rence peut �tre corrig� avec l’utilisation d’un �talon interne ou par dilution del’�chantillon. Ces interf�rences peuvent �galement provenir de la salinit� de la solution,ou des r�sidus de l’�chantillon, qui ont tendance � cr�er un effet m�moire. Cecid�montre l’int�r�t de r�aliser des contr�les avec des blancs de solution.

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E / NF X 43-275 : Qualit� de l'air - Air des lieux de travail - Dosage d'�l�ments pr�sents dansl'air des lieux de travail par spectrom�trie atomique – juin 2002.

Domaine d’application

Cette norme d�crit une m�thode g�n�rale de dosage de 36 �l�ments chimiques dontl’antimoine, pr�sents dans les particules d’a�rosols, et ce, quelle que soit la m�thoded’�chantillonnage. Le dosage est r�alis� par spectrom�trie atomique (�mission ouabsorption). Elle ne convient pas pour �valuer l’exposition totale � un �l�ment quand celui-ciest pr�sent simultan�ment sous forme de compos�s volatils et de particules.

Principe

Les particules de l’a�rosol pr�sentes dans l’air � analyser sont capt�es au moyen d’une t�tede pr�l�vement associ�e � un dispositif de s�paration et/ou de recueil de particules, parexemple un syst�me porte-filtre et un filtre. Elles sont mises en solution par les m�thodeschimiques choisies en fonction des �l�ments � doser, de la composition de l’�chantillon et�ventuellement de la nature du filtre.

La mise en solution est effectu�e de pr�f�rence dans la cassette ayant servi au pr�l�vement.L’analyse est effectu�e par absorption atomique flamme, par absorption atomique fourgraphite ou par ICP-AES. Un �talonnage externe est utilis� lors de l’emploi de cestrois techniques.

F / XP X 43-051 : Qualit� de l’air. Emission de sources fixes. D�termination de l’�missiontotale de m�taux lourds et d’autres �l�ments sp�cifiques - janvier 2001.

Domaine d’application

Cette m�thode d�crit une m�thode de r�f�rence manuelle pour d�terminer la concentrationmassique en �l�ments sp�cifiques (Sb, As, Cd, Cr, Co, Cu, Pb, Mn, Ni, Tl, V) dans deseffluents gazeux. La gamme de concentrations en �l�ments sp�cifiques est comprise entre0,005 et 5 mg/m3.

Il convient d’utiliser du mat�riel r�sistant � la corrosion et inerte pour tout dispositif encontact avec l’�chantillon afin d’�viter sa contamination en �l�ments m�talliques. Tout lemat�riel en contact avec l’�chantillon doit �tre nettoy� que ce soit pour le pr�l�vement ou lamin�ralisation pour �viter toute source de pollution.

Principe

Il s’agit de pr�lever de mani�re isocin�tique un �chantillon repr�sentatif d’un effluent gazeuxpendant un temps donn�, en contr�lant le d�bit et en connaissant le volume pr�lev�. Lespoussi�res pr�sentes sont recueillies sur un filtre, puis les vapeurs sont pi�g�es dans desbarboteurs contenant une solution appropri�e (H2O2 5 % (v/v) et HNO3 5 % (v/v)). Les filtres etles barboteurs sont r�cup�r�s pour une analyse ult�rieure. Les r�sultats sont exprim�s enmg/m3 pour chaque �l�ment sp�cifique.

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G / NF EN 14385 : Emission de sources fixes. D�termination de l’�mission totale de As, Cd,Cr, Co, Cu, Mn, Ni, Pb, Sb, TI et V – mai 2004.

Domaine d’application

Cette m�thode d�crit une m�thode de r�f�rence manuelle pour d�terminer la concentrationmassique en �l�ments sp�cifiques (Sb, As, Cd, Cr, Co, Cu, Pb, Mn, Ni, Tl, V) dans deseffluents gazeux. La gamme de concentrations en �l�ments sp�cifiques est comprise entre0,005 et 5 mg/m3.

Il convient d’utiliser du mat�riel r�sistant � la corrosion et inerte pour tout dispositif encontact avec l’�chantillon afin d’�viter sa contamination en �l�ments m�talliques. Tout lemat�riel en contact avec l’�chantillon doit �tre nettoy� que ce soit pour le pr�l�vement ou lamin�ralisation pour �viter toute source de pollution.

Principe

Il s’agit de pr�lever de mani�re isocin�tique un �chantillon repr�sentatif d’un effluent gazeuxpendant un temps donn�, en contr�lant le d�bit et en connaissant le volume pr�lev�. Lespoussi�res pr�sentes sont recueillies sur un filtre, puis les vapeurs sont pi�g�es dans desbarboteurs contenant une solution appropri�e (H2O2 5 % (v/v) et HNO3 5 % (v/v)).

Les filtres et les barboteurs sont r�cup�r�s pour une analyse ult�rieure. Les r�sultats sontexprim�s en mg/m3 pour chaque �l�ment sp�cifique. Les analyses peuvent �tre r�alis�es, auchoix, par spectrom�trie d’absorption atomique ou par ICP/OES mais d’autres types demat�riel peuvent �tre utilis�s s’ils r�pondent aux exigences fix�es.

H / NF ISO 11464 : Qualit� du sol – Pr�traitement des �chantillons pour analyses physico-chimiques – d�cembre 1994.

Domaine d’application

Cette norme d�crit les 5 types de pr�traitements des �chantillons : s�chage, broyage,tamisage, s�paration et pulv�risation.

I / NF EN 13657 : Caract�risation des d�chets - Digestion en vue de la d�terminationult�rieure de la part des �l�ments solubles � l’eau r�gale contenus dans les d�chets -f�vrier 2003.

Domaine d’application

Cette norme d�crit la m�thode de digestion assist�e par micro-onde avec un m�lange � l’eaur�gale. Les solutions produites conviennent � l’analyse, par exemple par absorption atomiqueflamme, absorption atomique four graphite, ICP-AES et ICP-MS.

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Elles peuvent intervenir au moment de la pr�paration des �chantillons � cause des risques decontamination des �chantillons par l’environnement (air, poussi�res).

Il faut �galement prendre des pr�cautions en terme de nettoyage de la verrerie (utiliser depr�f�rence de l’acide nitrique 10 % pour son nettoyage).

Dans les cas de filtration, il convient �galement de prendre les pr�cautions en terme depropret� pour �viter l’introduction d’impuret�s.

Principe

Cette m�thode consiste � dig�rer un �chantillon avec un m�lange d’eau r�gale par latechnique de chauffage micro-onde (en syst�me ouvert ou ferm�).

6.3.2 Autres m�thodes

J / PR NF ISO 20280 : Qualit� du sol - Dosage de l'arsenic, de l'antimoine et du s�l�niumdans les extraits du sol � l'eau r�gale par spectrom�trie d'absorption atomique �lectrothermale ou � g�n�ration d'hydroxyde (juillet 2004).

K / OSHA - Method ID-121: Metal and metalloid particulates in workspace atmospheres(atomic absorption) - 1985 (revised february 2002)

L / OSHA - Method 125G: Metal and metalloid particulates in workspace atmospheres (ICPanalysis)- november 1988 (revised april 1991).

M / NIOSH 7300: Elements by ICP- 15 August 1990 (revised 15 august 1994).

N / NF ISO 11466 : Qualit� du sol - Extraction des �l�ments en traces solubles dans l’eaur�gale - juin 1995.

O / NF EN 13656 : Caract�risation des d�chets. Digestion assist�e par micro-onde avec unm�lange d’acides fluorhydrique (HF), nitrique (HNO3) et chlorhydrique (HCl) pour lad�termination ult�rieure d’�l�ments - janvier 2003.

6.3.3 Tableau de synth�se

Air Eaux Sols Autres compartimentsPr�l�vement etpr�-traitement

E, F, G, K, L, M A H

Extraction E, F, G, K, L, M B, C, D J, N, O I, J, N, O

Dosage B, D, E, G, K, L, M B, C, D B, D B, D

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I N ER I S - Fiche de donn�es toxicologiques et environnementales des substances chimiques

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