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  • Chants et chansonspopulaires de la France(Nouvelle dition avec

    airs nots etaccompagnement de

    piano)

    Source gallica.bnf.fr / Bibliothque nationale de France

  • Chants et chansons populaires de la France (Nouvelle dition avec airs nots et accompagnement de piano). 1858-1859.

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  • CHANTSETCHANSONS

    POPULAIRES

    DE LA FRANCE.

  • ~ARXS

    TfrOGMfU'tHE DE HH!

  • CHANSONS

    HENRI PLON, DITEURRUE GAHANCtKKE. 8.

    CHANTSET

    POPULAIRES

    DE LA FRANCE.1 "VVVV'V'V'oJ'v-V'VVVVV'VV\.pjo~clle dition

    AVEC AIRS NOTS ET ACCOMPAGNEMENT DE PIANO.

    @

    TOME DRUXUhtE.

    PARISLCRIVAIN ET TOUBON, LIBRAIRES

    RUE GIT-LE-COEUR, 10.

    1~59

  • Nous revenions en bateauD'une le prochaine;

    Le soleil mirait dans l'eauSa figure pleine.

    Qu'il est chaud, qu'il est joyeux,Le rayon qu'a dans les yeux

    Madame Fontaine,0 gai

    Madame Fontaine.

    Dans l'onde, tes avirons,Relevs peine,

    Plongeaient en faisant des ronds,Et, de leur antienne,

    Accompagnaientla chansonQue chantait, en bon garon,

    Madame Fontaine,0 gai

    Madame Fontaine.

    On voyait petiller l'orDes b)cs, dans la plaine;

    Mais de grands saules, au bordDe l'eau riveraine,

    Formaient, penchs sur le jour,Une verte ombrelle pour

    Madame Fontaine,0 gai!

    Madame Fontaine.

    La demoiselle, sur l'eau,Fleur arienne

    Suivait, longeait le bateauL'eau verte et sereine,

    Dans son limpide miroir,Nous faisait doublement voir

    Madame Fontaine,Ogai!

    Madame Fontaine.

    Les prs les vallons, les bois,Droulaient leur chame,

    La brise apportait parfoisLeur champtre haleine.

    Notre canot avanait,Et doucement balanait

    Madame Fontaine,0 gai1

    Madame Fontaine.

    Touffus, montant jusqu'aux cieux,Bougival, Lucienne,

    Verdoyaient devant nos yeux;iNotre capitaine

    A diner nous invitait.Ce gentil patron, c'tait

    Madame Fontaine,0 gai!

    Madame Fontaine.

    A Bougival, chez Souvent,Qu'il vous en souvienne,

    I! faut qu'on aille et souventIl faut qu'on revienne!

    Qu'il fut de diners suivi,Le dner que nous servit

    Madame Fontaine,0 gai

    Madame Fontaine.

    Du soleil, de l'air, de l'eau!Que Dieu me ramne

    Dans ce lumineux tableauDont ma vue est pleine

    Je vois toujours au milieuDes champs verts, sur un fond bleu,

    Madame Fontaine,Ogai!

    Madame Fontaine.

  • MADAME FONTAINE.AVEC ACCOMPAGNEMENT DE PIANO PAR M. CH. LECORBEILLER.

    ~e~-

  • Que de maux souffertsVivant dans vos fers,

    Thrse,Que de maux soufferts,Vivant dans vos fers!

    En passant pendant l'hiverLes jours et les nuits l'air,

    Que de maux souffertsThrse,

    Vivant dans vos fers!

    Si vers les genoux.Mes bas ont des trous,

    Thrse,Si vers les genouxMes bas ont des trous,

    A vos pieds je les fis tous;Ainsi qu'on s'en prenne vous

    Si vers les genoux,Thrse,

    Mes bas ont des trous.

    Et mes cinq cents francs,Que j'avais comptants,

    Thrse,Ft mes cinq cents francs,Que j'avais comptants?

    !) n'en reste pas six blancs,Et qui me rendra mon temps

    Et mes cinq cents francsThrse,

    Que j'avais comptants?Qu'a donc ce jouffluQui vous a tant plu,

    Thrse,Qu'a donc ce joufnuQui vous a tant plu?

    Est-ce son air rsolu?Si je n'y vois rien de plus,

    Qu'a donc ce jouf!uThrse,

    Qui vous a tant plu?

    HK!Rt PLO~, LKCRtV.~t~ KT TOUBO~, HUtTHURS

    Pari,. T7po~rap6io llcori Puo, mc Goroncire, 6.

    A THR8E.Son nez d teignoirVousptatt-itavoir,

    Thrse,Son nez d'teignoirVousptait-itavoir?

    Quand plein d'ordure et de noirSon doigttui sert de mouchoir,

    Son nez d'teignoir,Thrse,

    Vous plat-il voir?

    Si j'tais ttu,Je l'aurais battu,

    Thrse,Si j'tais ttu,Je l'aurais battu!

    ti me disait: Toi.tiens tu.Viens.Ma foi, pour un ftu,

    Si j'tais ttu,Thrse,

    Je l'aurais battu!

    Dans le dsespoirVoulez-vous me voir,

    Thrse,Dans le dsespoir,Voulez-vous me voir?

    Je pourrais bien des ce soirMe noyer dans t'abreuvoir

    Dans le dsespoir,Thrse,

    Votez-vous me voir?

    Vous avez vingt ansEt mille agrments,

    Thrse,Vous avez vingt ansEtmitfe agrments;

    Mais aucun de vos amantsNe vous dira dans vingt ans:

    Vous avez vingt ans,Thrse,

    >Etmi[Icagrmc))ts.JACQUES CMont!.

  • Le capitaine au mme instantFait appeler son lieutenant )l:$ ( bis. JLieutenant, te sens-tu capableDis-moi, te sens-tu assez fortPour aller accoster son bord ?

    Le lieutenant, fier z'et hardi, )r -t

    (~Lm rpondit Capitaine, om!

    (bis.)Faites monter votre quipage,Braves soldais et matelots,Faites-les tous monter en haut.

    Le matre donne un coup d'sifnet j j' ( bis.)En haut larguez les perroquets, (

  • AVEC ACCOMPAGKEMENTDE PIANO, PAR M C LECORBEILLH

    LE 31 DU MO'S D'AOUT.

  • Les mariniersde Diepe ils ont bien triumph,Pour le bon roi de France estant dessus la mer.Ils estoient quipez trestous en faict de guerreContre les Allemanlz, Flamangs,nos adversaires.

    0 noble capitaine de Diepe de renotLas! tu es bien servy de gentils compagnons.Les mariniers y sont qui sont dans vos naviresServantnos ennemis coups d'artillerie.

    Ils porteront les chausses doubles de taffetasLe sayon de seyette, le pourpoinct de damasEt puis ils s'en iront dessus la mer jolyeContre les ennemis qui ont sur nous envyc.

    LE TRIOMPHE DES DIEPPOIS.1382

    LE CORSAIRE GASCON.

    A R f/M 7'e~ ~~

  • LES LOUIS D'OR.

    MUS!OUKDi':f')KRRHDUPOXT.

    ACCOMPAGNEMEKT DE PIAXO. PAR M. REVER

  • Je le suivis sans rsistance,Par son i) rouge ensorcel;H m'aurait montr la potence,Quejen'auraispasrecm.Il marchait plus vite qu'un livre,H n'avait pas l'air de courir,

    La frayeur me donnait la fivre,Je croyais que j'allais mourir;Mais lui, pour me faire revivre,Disait, rendant le son du corAu fond du bois il faut me suivre,Je te promets cent )ouis d'or.

  • Au fond du bois nous arrivmes!) faisait nuit, les arbres vertsJetaient dans l'air de vertes ))a:nmes,Je crus entrer dans les enfersJ entends un bruit pouvantablcEt je vois mon hoinme tout nuHo)a! je reconnais )e (ti.)b)eA sa queue, son front cornu.) me fait voir ouvert un )ivr6O rien n'tait crit encor,Et me dit de sa voix de cuivreVeux-tu gagner cenlllouis d or?

    Jure ton sang, jure ton me,Jure le diable et jure Dieu.Que tu n'pouseras pas femme,Xi du hameau ni d'autre lieu;Au moins avant ta quarantaineEt nu'on te verra tous les jours

    Lorsque juin de sa main MancheLes vieux chtaigniers fleuritGare vous! c'est un espritQu'il suspend chaque branche.Le galant devient trompeur,Et la belle rondelette.

    Passe vite, passe, fillette,Sous les chtaigniers en fleur.

    Courir de fredaine en fredaineSans te fixer dans tes amours,Quand sa griffe eut rougi le livreSa voix rsonna comme.un cor;H me dit Signe, et je te livreRn or sonnant cent )ouis d'or,

    Au lieu de signer sur la pageOu le diable avait mis ses doigts,Je songeai qu'il tait plus sageDe faire un grand signe de croix.Le diable partit en fuu)ce,Kt je ftrs transporte soudainChez ma meuuire hicn-aimceDans une chambre du moutin.Elle disait Tiens, je te livre!\)on cur, mon nK)u!in. tuon trsorElle avait, en gros sous de cuivrf,La belle avait cent )ouis d or.

    LES CHATAIGNERS.Cet esprit est un, est mille;t! sduit sages et fous.Il voltige autour de vous,.\tertc,invisib)e,a(;i!c.Il rend te galant trompeurt!abe))cronde)ette.

    Passe vite, passe fillette,Soustcsehataijjnicrsenncur.

    C'est t(; poids qui vous oppresse,Cestunbicti-ctrciguore,C~fstte parfum acrQui vous p)on~e dans )'ivr

  • 64 65 66 67

    POT-POCBHt EX TRO)S ACTESParoles de Dss.Bgiers.

    1

    t

    L'aut'matin,jem'disaiscomm'ca;Mais qu'est-c'qu' c'est donc qu'un opra?V'l qu'dans un' rue, au coin d'la halle,

    J'tisons la t~e~a/e,-Fautquej'm'enrgate:

    C'est trois liv's douz'sous qu'a m'cot'ra.Un' vestale vaut ben a.

    2

    L'heur' du spectacle approche,J'me r'quinqu' pus vite qn'a.Et les sonnett's en poche,J'courons t'Opra

    Maisvoyantqu'pourf'ntreri'ons'bat dans t'anticbamnre,J'mf* dis: Voyez queu chien d'honneurQuand pour c'te Vestale d'matheurJ'me s'rai fou) z'un membre!

    V')ir la page 16 l'indication des airs.

  • 3~'croyez pas, ma cocotte,

    Qu'tout exprs pour'vos beaux yeux,J'a))ions,aproposd'b.

    M fa

  • AIRS DU POT-POURRI DE LA PARODIE DE LA VESTALE.

  • ? 8. Andante.

    V'tt'en-tn cnbtthom-mt, Qa'a))ea-Tattponra-mant. Quir'uenttatn-quenr~ Ro-me, t-fecMnr-gt-

    ment; JI apprend que l'cher p re A cM-tftmn ot-jet.. np)eurt.n

  • Les cris d'la belle vanouieDonn'nt l'alerte l'abbaye,Qui s'veill' tout babieEt l'amant qui s'sent morveux,Voyant qu'on crica)a garde,S'esbigne en disant a Si j'tarde,Si j*m'amuse il la moutarde,Nous la gobons tous les deux.*

    18

    Ah mamsctt' qu'avez-vous fait l!Ditd'un'voixdc tonnerreLe rvrend du monastreAh! mamsell'! qu'avez-vous fait l!

    Vot'feu s'est teint, mais il vous en cuira.D'shabiHcz,d'sh'abi))cz,d'shabi))ez-!a,

    Son affaireEst clairc

    Qu' l'instant mme on l'enterre.Et qu'ca,mor.et qu'a,mor.et qu'a,n)orb)enL'i apprenne une aut'fois biensouffler son feu!

    n

    M

    L d'sus on lui couv' J'estomacD'un )ing' tout noir qu'a l'air d'un sac;L'orchest'tipinceasa manireUn' marche porter l'diable en terre;Et la patiente, d'son cte,S'dit tout bas J'm'en avais dout. a

    20

    Sitcnc'!si)cnc'!sitcnce!V)!t qu'ta troisime act' commence.J'vois six tombeaux, sept, huit, neuf, dix,Q~t'c'cst gai comme un De profundis.

    2tAu clair de la luneL'amant tout en l'air,Sur son infortuneVient chanter z'un air.O c'qu'il dit a Qu'all' meure,Et j'varrons beau train!S'il fait nuit c't'heure,Il rra jour demain.

    e

    Mais dres que d'lu VestaleOn entend v'nir l'convoi,Crac,tcv')uquidta)e.On n'sait pas trop pourquoi.

    Devant la fosse il s'arrteOn croit que l'pauvre officierD'chagrin va s'y j'ter l'premier;

    Mais pas si bte!

    n

    22

    23

    Du plus haut d' la montagne,L'enfantDescend

    -Tout t'mond')'accompagnc,Ettoutbas.chaq'compagne,S'dit, en allongeant l'cou,Vtii son trou, v'l son trou, v'ttt son trou. n

    Pendant )'j)fMerereQu'entonne m'sieu l'cur,Blme et plus mnrte qu'pive

    Au bord du trou la Vestale arriveTout l'monde d'mand qn aH'vn'e;L'cnrrepond:enni,N, i, ni, c'est )!ni.e

    n

    24

    'tapcndant.qn'itdit, j'veux bienFaire encor' qucuq'chose pour elle;Surc'recbaudogn'yap)usrict)Mettcz)nchud'!ad'moisc))e:

    Si l'linge brute, on n'l'enter'ra pas;S'itn'brte pas, c)t'!)')'Gn'y a point za dir', faut qu'ell'saute l'pas.D

    2:

    Qui guettait')'momen),Faut qu'enfin l'chap'let s df'hroui)!e

    C'cs.t moi qu'atout fail;Grac'pour mon objet,

    Sinon; j'ai )a ma patrouille.Par son trpasD'uncrim't'ot'bras

    ScsoniHc;Si a n'est pas,J'veux qu'mon damas

    Se rouilleMon Dieu, comme il ment!Ditta pauvre enfant;

    !~ivnniconnu,j't'embroui))e.'

    26

    Vite, moi, mon rgiment!En plein, plan,Mtantanptan,

    Via z'un entcrr'mentQn'ii l'instant

    Et d'but en blancit faut mettre en droute;

  • Battons-nous, cot' qui cote,Quoique j'n'y voyons goutte.n

    Mais!'rgimentDu couvent,

    1En plein, plan,Blantanplan,

    Qu'est pour l'enterr'ment,Rpond qu'il vers'ra son sangJusqu' la dernier' goutte;Pendant queuqu'temps on douteQu'est-c'qu'emport'rala r'doute,

    Au bout d'un combat sanglantEn plein, plan,Rtantanpian.

    Auiieud't'enterr'meut,C'est ('rgiment

    De l'amantQuis'trnuvctreendroote.

    :7

    (in'yapasd'mi)ieu,Faut s'dire adieu,

    C'est-i-ca qui vous l'coupe?Rien que d'les voir,\f mon mouchoir

    Qu'est tremp comme un' soupe.

    L'pauvreagneaudescend dans la tombe!Qu'c'est pain bni!

    Sur sa tte l'couvercle r'tombeV'l qu'est fini.

    Pour si peu s'voirmaltraite!L'beau chien d'plaisir!

    Et n')a v'ta-t-i pas ben plantePourrevcrdir.

    29

    Mais patatras, v'l z'un clair qui brilleEt t'Tout-Puissant,qui, j'dis, n'est pas manchot,

    Pour sauver la pauvre filleVous )ache un ptard qui grille

    L'diabte d'chiffon qui pendait sur l'rchaud.Vive l'Pre ternel,

    Qui d'son tonnerreArrang' l'affaire!J'n'ycomptionsguere;

    Ccstx'uncoupdncie).

    30

    :Ah! mon Dieu! que je t'chappebelleDit en haussant l'couAu-d'sus du trou,La demoiselle

    'Au bon Dieu je d'vons un' fir' chandeiteCar je n'pouvons pas

    Il'dissimuier qu'jtions ben bas.

    31

    Tant y a que l'coupl' s'pousa,Et qu chaqu' Vestal' dit, voyant at Quand est-c'qu'autant m en arriv'ra?

    .4//

  • SUR LESQUELS ONT KT COMPOSS LES COUPLETS DE LA PARODIE DE LA VESTALE.

    LISTE DES AIRS AKCtEMS

    I"Coup)et, surfait-2'3'4'5'6'T8'9'

    10.n'12')3-14')5'16'H'18"

    19'20'2!'22'23'24'25'26'2T28'29'30'31'

    HEXRI PLOA!, mCHn'At\~KT TOUB()\ D)TURS.

    Parit. Typog~biB Ufnri Pi.o~. rae Caranciefe. t.

    Via c' que c'est qu' d'aller au bois.Tous les bourgeois de Chtres.Du)endemaih.Tarare Ponpon.A boire boire! boireIl tait une nue.Quoi? ma voisine, es-tu fche?9Dans les Gardes franaises.Traitant l'amour sans piti.Bonsoir la compagnie.A boire! boire! boire!J'arrive pied de province.Des fraises.Du haut en bas.Une fille est un oiseau.Au coin du feu.Des Tremblenrs.Dpchons, dpchons, dpchons-nous.Des Pendus.A hoire! hoire! boire!Auc)airde)atune.Des Fleurettes.Le port Afahon est pris.Bonjour, mon ami Vincent.Nous nous marierons dimanche.Btantanplantire)ire.Havoutu,itn'apaspu.N'est-il, Amour, sous ton empire.Ciel! l'univers va-t-il se dissoudre!Ah maman, que je t'ehappai belle.Omiietmia..

  • LA BERGERONNETTE.

    MUSIQUE ET ACCOMPAGNEMENTDE PIANO PAR M~' EMILIE MATHIEU.

  • L'enfant suivit par les chemins,Du creux de ses petites mains,

    La bergeronnette.Bergeronnette voletant,Sur elle-mme viretant

    S'abattit sur un grand troupeauQue gardait au pied d'un boulcau

    Une bergerette.Comme lavandire, sa sur,Qui vole autour des tessivires,Bergeronnette n'a pas peurDes blancs moutons et des bergres.

    Debout sous le bouleau tremMant,En jupon ronge, en calot blanc,

    La blonde bergre,Se tenait droite son fuseau,Parmi les fleurs du bord de l'eau,

    Pieds dans la bruyre.Bouleau, moutons, bergre et fleurs,Se mirant aux douces lueurs

    Comme lavandire sa sur,Qui vole autour des lessivires,Bergeronnette n'a pas peurDes blancs moutons et des bergres.

    Le petit gars toujours allant,Poursuit par le troupeau blant

    La bergeronnette.Bergeronnette voletant,Faisant quit, quit, quit, en partant,

    Sans tre inquite,De vot en vol.au.bord de t'eau,

    Toute guillerette,

    D'une source claire.

    Se posa sous le frais bouleau,'Prstahergerette.

    Comme lavandire, sa sur,Qui vole autour des lessivires,Bergeronnette n'a pas.peurDes blancs moutons et des bergres.

    Main mi-ferme, pas de loup,L'enfant s'approche, et pour le coup

    Croit qu'il va la prendre.La bergre, en riant, lui ditJe sais un moyen, mon petit,

    Que je veux t'apprendre,C'est de mettre aux oiseaux du cielDroit sur la queue un grain de sel.,

    Pour mieux tes surprendre.Comme lavandire, sa sur,Qui vole autour des tessivires,Bergeronnette n'a pas peurDes blancs moutons et des bergres.

    Le tout petit lors s'arrta,Des deux pieds s'impatienta,

    Pourpre de colre.Bergeronnette, au mme instant,Vola du ct de t'tang,

    Loin de la bergre,Qui voyant t'enfant's'emporter.

    Se prit de loin lui chanterComme et fait sa mre

    Petits enfants, n'approchez pas,Quand vous courez par la vat!e,Du grand tang qui luit )-basDans le brouillard, sous l feuitte!

    G. MATHU.

    HEMR! PLO~, LCRIVAti\' ET TOUBOX, DITEURS.

    Paru. Tj~oaruphia Henri fbun. ru~ Garaocire. 8.

  • J'ai des soins trs-assidusPour les Petites /)//?c/!M;J cherche les chiens canichesQue l'on peut avoir perdus.Des gazettes qu'-on renommeJe suis le premier lecteur;Aprs je fais un bon sommeSur Fternet ;t/0)t)fettr.

    Moi.jcf)ane,etc.(~;s.)Pressant ma digestion,.Je cours la promenade,Sans moi, jamais de parade,Jamais de procession.Joignant aux murs les plus sagesLa gat, les sentiments,Je m'invite aux mariages,Je suis' les enterrements.

    Moi, je flne,-etc. (bis.)

    'J'inspecte le quai nouveauQu'on a bti sur la Seine.J'aime voir d'uuc fontaineTranquillement couler l'eauQuelquefois, une heure entire,Appuy sur l'un des ponts,Je crache dans la rn'ierePour faire de petits ronds.

    Moi, je une, etc. (bis.)

    Il faut me voir au Palais,Debout la Cour d'assisesPrs des caillettes assisesJe suis tous tes grands procs.De i'antre des procduresJe vole chez ~)/

  • AVECACCOMPAGKEMEXTDEPIAXOPARM. H. COLHT.pnOFHSS)'.L'HD'HA)tMOXtHAUCU\SHHV.~TOtKH.

    LE FLANEUR.

  • Moi, je pille,Je grappille,

    J'ai pour plume une faucitteMoi, je pille,Je grappille

    C'est le talenttD' prsent.

    Sous le ciel rien de nouveau!J'approuve cette maxime:Au vieux, la forme et la rimeServent toujours de manteau.Aussi de cette mthodePour moi je suis enchant,Et pour la mettre la mode,Je refais l'antiquit.

    Moi, je pille, etc.Depuis bientt trois mille ansQu'on chante te vin, les bellesChansons soi-disant nouvellesViennent charmer nos instants.Comme une femme rideQui de fard se rcrpit,On rajeunit une ideComme'on retourne un habit.

    Moi, je pille, etc.Je connais certains auteursDont je vous tairai l'histoire,Qui souvent n'ont d leur gloireQu' maints collaborateurs.Enfants gts du thtre,Ils ne risquent pas d'enjeu,Et le public idoltreN'y voit jamaisque du feu.

    Moi, je pille, etc.A rcolter de l'esprit,Quelquefois, quand je m'amuse,Il arrive que ma museEst prise en flagrant dlit.

    Le jourtm! illustr des CAan~ Chansonspoptt~trM de la France parait le mardi de chaque semaine.Prix pour toute la France 6 fr. par an. 10 centimes le numro pris Paris.

    BUttEAtJDAROXXEMEKTCHEZHEXRIPLOX.KDtTHUR

    Rue Garencire, 8, Parie.RUf Garancj('re. 8. a Paris.

    LE COMPILATEUR.AtR:0:,Jt'e~H.

    Mais au censeur inflexibleQui veut me le dmontrer,Je rponds: C'est trs-possible,On peut bien se rencontrer.

    Moi.'je pille, etc.Lorsque je veux m'engagerDans un chant patriotique,Je trouve un refrain magiqueEn compilant Branger.Pour un repas, une fte,Grce au roi des chansonniersJ'ai ma chanson toute faiteDanslimmorteIDsaugiers.

    Moi, je pille, etc.Voyez sur ce feuilletonCourir ces ciseaux agilesIls taillent vingt vaudevillesAvec le mme patron.Je les imite. Et quand mme,Pourquoi donc tant se gner?Je me pillerais moi-mme,Si. je pouvais me piller.

    Moi, je pille etc.

    Bien que membre du Caveau,Pourquoi me creuser la ttePour faire une chansonnelteOu chercher un trait nouveau?Nargue des censeurs austres,Chez tous je'prends' crdit:En vous pillant chers confrres,J'aurai toujours de l'esprit.

    Moi.jepiue,Je grappille,

    J'aipourpmmcuncfauciitH;Moi, je pille,Je grappille

    C'est le talentD' prsent.

    F.OuV!ER.~

    BUREAU CE VEXTELKCR)VAt~J ET TOUBOX, LIBRAIRES

    Ruede9GFand9-AugQStioB,2t.

    Pldi, Typo.:rnllhie Ilcori PLO:1. rue Caranci:ro, N.

  • Je tiens cette maxime utileDe ce fameux monsieur de CracEn campagne comme la ville,Ftons l'Amour et le Tabac. (&
  • LA PIPE- DE TABAC.MUSIQUE DE GAVEAUX.

    ACCOMPAGNEMENT DE PIANO. PAR M. H. COLET.PROFESSEUR D'H

  • .A MON CIGARE.A~x:/iA/y
  • Je bois chacun,Je bois chacune,Je bois chacunD'abord en commun.Et crainte qu'aucunN'ait de la rancune,Je bois chacunPlutt deux fois qu'une.Je bois chacun,Je bois chacune,Je bois chacunD'abord en commun.

    Portant des santsBien mieux je me porte.Portant des santsDe tous les cts,Je bois aux beauts,Et je vous la porte.Vous, laquais, sortez.Qu'on ferme la porte.Portant des santsBien mieux je me portePortant des santsDe tous les cts.

    Kn faisant raisonJ'enivre la mienne;En faisant raisonJe bois foison.Ami, sans faon,Bien ne te retienne

    PLUS ON EST DE FOUS, PLUS ON RIf A TABLE.

    ~BoismaFanchon,Je bois la tienne.En faisant raisonJ'enivre la mienne.:En faisant raisonJe bois foison.

    Bien ou mal trait,Buvons-y, qu'importe!Bien ou mal trait,Buvons leur sant.Car plus la beautQue mon cur transporteA de cruaut,Plus la dose est forte.Bien u mal trait,Buvons-y, qu'importe!Bien ou mal trait,Buvons leur sant.

    A'moi, Bourguignon,J'ai la courte haleine;-A moi, Bourguignon.Mon cher compagnon.Lasoupet'oignonRend la tte saine;Fais-m'en, mon mignon,La terrine pleine.,A moi, Bourguignon,J'ai la courte haleineA moi, Bourguignon,Mon cher compagnon.

  • Lorsque le ChampagneFait en s'chappant

    Pan pan,Ce doux bruit me gagneL'me et le tympan.

    Le mcon m'inviteLe beaune m'agite,Le bordeaux m'excite,

    Le pomard me sduit;J'aime le tonnerre,J'aime le madre;Mais par caractre,

    Moi qui suis pour le bruit,Lorsque le champagne, etc.

    Quand, aid du pouce,Le lige que pousseL'cumante mousse,

    Saute et chasse l'ennui,Vite je prsenteMa coupe brlanteEt gament je chante

    En sautant avec luiLorsque le champagne etc.

    Qu'Horace en goguette,Courant la guinguette,Verse sa grisette

    Le falerne si doux;S'il eut, le cher homme,Connu Paris commeH connaissait Rome,

    Il etit dit avec nous:Lorsque le champagne, etc.Matresse joliePerd de sa folieSe fane et s'oublie,

    Victime des hivers.

    Foltrons, rions sans cesse;Que le vin et la tendresseRemplissenttous les moments!De myrte parons nos ttes,Et ne composons nos ftesQue de buveurs et d'amants.

    Quand je bois, l'me ravie,Je ne porte point d'envieAux trsors du plus grand roi:

    LE PAN PAN BACHIQUE.

    L'AMOUR ET LE VIN..4!f du temps.

    A'R Repas en voyage.Mais ma ChampenoiseGrise comme ardoise,En est plus grivoise,

    Et me dicte ces vers:Lorsque le champagne, etc.

    De ce vhiculeO roule et circuleMaint et maint globule,

    Si le feu me sduit, C'est que de ma tte,Qu'aucun frein n'arrte,L'image parfaite

    Toujours s'y reproduit.Lorsque le champagne, etc.

    Quand de la folie!.avivesai))ieS'arrte affaiblie,

    Vers la fin du banquet,Qui vient du dlireRemonter la lyre?Du jus qui m'inspire

    C'est le divin bouquef.Lorsque le champagne etc.

    Pour calmer la peine,Adoucir la gne,teindre,la haine

    Et dissiper l'effroi,Que faut-il donc faire?Sabler plein verreCe jus tutlaire,

    Et chanter avec moi

    Lorsque le champagneFait en s'chappant

    Pan pan,Ce doux bruit me gagneL'me et le tympan.

    D~SAL'(!)ERS.

    Souvent j'ai vu sous la treilleQue Thmire et ma bouteilletaient encor trop pour moi.S'il faut qu' la sombre rive,Tt ou tard chacun arrive,Vivons exempts de chagrin,Et que la Parque inhumaineAu tombeau ne nous cntrafoeQu'ivres d'amour et de vin.

    LAUJOX.

  • Mes chers amis, pour jouir de ta vie,Le verre en main bravons la fau)x du temps;Et pour Mom[]s prodiguant notre encens,

    Que sa marotte nous rallie.Joyenx troubadours,Rptons toujours

    \on non,non,non,non,point de mtancutie;Oui, le vrai bonheurEst au son flatteur

    De tous les panpan, les panpan de nos bouchons,De tous les glouglous, )cs gouglous de nos flacons.De tous les lanla, les lanla de nos chansons.

    Dans un concert, qu'uue voix magnifiquePar ses accents ravisse l'auditeur,Et qu'un Lafont sur son luth enchanteur

    Promne son archet magiqueA tous ces grands airs,Ces brillants concerts,

    Ces fron fron fron.fron fron fron de la musiqueJe prfre encorLe joyeux accord

    De tous tes panpan, les panpan de nos boochous,De tous les gtougtou-,les gtougtous de nos flacons,De tous les lanla, les lanla de nos chansons.

    Un vieux soldat, la gloire (idete,De son pays protgeant tes rempartsSi Mars chez lui porte ses ten fards,

    S'anime d'une ardeur nouvelleH n'est jamais sourdLorsque du tambour

    Le plan rlan tan plan, rlan tan plan le rappelle,Mais sous t'otivier,Ce vaillant guerrier

    Revientaux panpan,auxpanpan de nos bouchons,Aubruitdesgtougtous.desgtougtousdeiiostiacoiis,A)) bruit des lanla, des lanla de nos chansons.

    HENRI PLO~i. LM

  • LE CHIEN DE BERGER.

    MUSIQUE t)E P)ERRE nuPONT.

    ACCOMPAGNEMENTDE PIANO. PAR M. VICTOR PARtXOT.

  • Toujours crott, sans got ni grce,Finaud n'est pas trop dplaisant;tt a la queue en cor de chasse,Les yeux brillants du ver luisant;Ses crocs sont prts, son poil de chvreSe dresse drn comme des c)ous,Ds qu'il sent la trace du livre,Ds qu'il sent la trace des loups.

    J'aime mon chien, un bon gardien,Qui mange peu, travaille bien,Plus fin que le garde champtreQuand mes montons je men paitre.Du loup je ne redoute rien,Avec mon. chien mon bon gardien,

    Finaud, mon chien.

    Il entend la brebis qui ble,Au loin il court la rallier;H joue avec la blanche, agneteH lutte avec le vieux blier;Quand je siffle on quand je fais signeIl se donne du mouvement,Comme un sergent qui range en ligneLes conscrits de son rgiment.

    .t'aime mon chien, un bon gardien,Qui mange peu, travaille bien,Plus fin que le garde champtre;Quand mes montons je men patre.Du loup je ne redoute rien,Avec mon chien mon bon gardien,

    Finaud, mon chien!

    Depuis dix ans mon service,Finaud est bon, il est trs-bon;Je ne lui connais pas de vice,Il ne prend ni lard ni jambon;Il ne touche pas au fromageNon plus qu'au lait de mes brebis;Il ne dpense mon mnageQue de l'eau claire et du pain bis.

    J'aime mon chien, nn bon gardien,Qni mange peu travaille bienPlus fin que le garde champtre;Quand mes montons je mne patre,Du loup je ne redoute rien,Avec mon chien, mon bon gardien,

    Finaud, mon chien

    Un jour prs d'une fondrire,Jeanne, en conduisant son troupeau,Dgringola dans la rivir;Finaud la repcha dans J'eau,Et moi j'aurai la rcompense,Jeanne me prend pour pouseur.C'est tout de mme vrai, j'y pense,Que les chiens n'ont pas de bonheur!

    J'aime mon chien, un bon gardien,Qui mange peu, travaille bien,Plus fin que le garde champtre;Quand mes moutonsje men patre,Du loup je ne redoute rien,Avec mon chien, mon bon gardien,

    Finaud, mon chien

    HE!R! PLO~ LKCRIVA! ET TOUBO~, HDtTEURS.

    Puria Typographie ileori Yto.r, rua GuttaDcir~1 8.

  • LE GAM!N DE PARIS.

    AVEC ACCO!UPAGi\EMEKT ))E PIAXO. PAR M. H. COLET,

    PROF)i!iSEiURU'H~BUu.\)E.

  • L'hiver j'tripott'ta neige,Si j'ai l'ongle aux doigts;

    Maisquetqu'fois,Mon toile m'protgc,Et d'un tas d'paih'jet

    De ctJ'faisunimmcns'feu

    .Qui raviv', morbleu!Mes membr's endoloris;J'suis un gamin (ter) d'Paris.Qu'une averse subiteVienn' vexer les naneurs,

    Les prom'neurs,Jm'empar'des tiacr's tout d'suite.Pour chaqu' piton cossu

    J'suisl'bienvenu,Etj'pa)p')csargentsDes brav'setbonn's gensQuci'orageasurpris;

    J'suis un gamin (ter) d'Paris.

    Partout d'un' main aise,

    Un nom, ~'o/~e ou nonJ'fais d'la rue un museQui n'est pas des meilleurs

    Pour les murs;Et les murs choisis,Pourj'ter mes croquis,

    Sont frais peints, frais crpis;J'suis ungamin(

  • Lancedans!esaffaires il'ar ['appt d'un butin

    IncertainIles calculs tmraircsAyant rduit rien

    Tout mon bien,Onrcdcfija,Onredetaia,

    On me replanta ta.Qu'ils sont polis,Qu'ifs sont jofis,Nos bons amis

    D' Paris!

    l'arpurcbontdd'atnc,La charmante Misa

    A)

  • .\))'s)QUH)!TAcr.f)\)r.~nxRMRXTnR)')A\o.t'AHM. \)AS)\~1.

    LE PAUVRE.

  • Tous les dimanches, te matinNon loin du porche de l'glise,t) se plante sur le chemin,Comme un vieux saint de pierre grise.L, mains jointes, deux genoux,On le voit, front haut, tte nue,Implorer la piti de tous,Faisant des yeux blancs la nue.Sans cesse on )e voit revenir, etc.

    La messe dite, il fait son tourA chaque porte du villagePour chercher le repas du jour.On lui donne, selon l'usage,Du grain, du chanvre, ou quelques nnix,Souvent mme sans qu'il demande;Et, par le signe de la croix,Il remercie chaque offrande.Sans cesse on le voit revenir, etc.

    Mais voici que d'un pied discretIl s'avance sous sa besace,Flairant l'odeur du cabaret,Sans oser regarder en face.S'excitant ses vtementsiDe chiens une troupe importune!.e poursuit de ses aboiments,Hurlant lui comme la lune.Sans cesse on le voit revenir, etc.

    Attons mon pauvre, un coup de vin,Bois avec nous, mange et prends place,Sans t'occuper, sur ton chemin,Du chien que la misre agace.Dans son langage il te prditQu'il faut tous du pain dans t'arche,Du tinge blanc, un bon habit.Prends ton bton, espre et marche!Sans cesse on le voit revenir, etc. o'

    Le voyez-vous l-bas, marchantComme une grande ombre qui passeParmi les sp)endenrs du couchant?Pauvre et soleil sont face face!L'un va chercher son lit dans t'eau,Et l'autre l'table voisineDans les senteurs du foin nouveau,Prs d'une vache qui rumine.Sans cesse on le voit revenirDans les campagnes qu'il frquente

    Et, d'une voix lente,Pour mieux attendrir,Quand il souffre, il chante.

    HE\'Rt PLON, LKCRtVA! ET TOUBON, DITEURS,

    Partt.TypogfftpbieHeoJPt.Ot.rueGaranciMre.S.8.

  • A VKC 'ACCQMPA.GNEM.'~T UE PtANO.P'AR li COLKT.

    Le chat qui la regarde,1Ktron,ron,ron, petit 1)atal)ot),

    Le chat qui la regardeD'un petit air fripon

    i)'

  • Et ron, ron, ron, petit patapon!) n'y mit pas la patte,

    Kt ron, ron, ron, petit patapun,

    Et ron,ron,ron, petit patapbu,Elle fut confesse

    Jeannetdn prit sa faucillePour aller couper du jonc;Et quand la botte fut faite,E!)'! s'endormit au long..Las pourquoi s'endormit-elle,t~a petite Jeanneton?

    Et quand la botte fut faite,Elle s'endormit au long;Par hasard par i passrentTrois chevaliers de renom.Las! pourquoi s'endormit-e)ie,La petite Jeanneton?

    Par hasard par l passrentTrois chevaliers de renomLe premier, un peu timide,Regarda son air mignon.Las! pourquoi s'endormit-elle,La petite Jeanneton?

    Il n'y mit pas la patte,

    tt y mit le menton,.Ron, ron,

    t) y. mit le menton.

    La bergre en colre,

    La bergre en colreTua son p'tit chaton,

    Ron.ron,.Tuasonp'titchaton.

    Elle fut confesse,

    Pour obtenir pardon,Ron, ron,

    Pour obtenir pardon

    Mon pre, je.m'accuse,Et ron ron, ron petit patapon

    Mon pre, je m'accuseD'avoir tu mon chaton

    Mon, ron,n'avoir tn mon chaton.

    Ma fill', pour pnitence.'Ktron,ron,ron,petitpatapon,

    Ma nt)', pour pnitence.Nous nous embrasserons,

    Iton ronNous nous embrasserons.

    La pnitence est doue,Et ron ron ron, petit patapon,

    La pnitence estdoucp,Nons recommencerons,

    Ron, ron,Nous recommencerons.

    f~=LA PETITE JEANNETON.

    RONDE.

    AtRd'e/afe~eTAefMe.

    Le premier, un peu timideRegarda son air mignon;Le second, qui fut moins sage,L'embrassa sous le menton.Las! pourquoi s'endormit-elle,La petite Jeanneton?

    Le second, qui fut moins sage,L'embrassa sous le mentonCe que lui fit le troisimeN'est pas mis dans la chanson.Las! pourquoi s'endormit-ette,La petite Jeanneton?

    Ce que lui fit le troisimeN'estpas mis dans la chansonSi vous le saviez Mesdames,Vous iriez couper du jonc.Las! pourquoi s'endormit-elle,La petite Jeannetnn.?

  • ROMANCE DE CENDRILLON.

    Je suis modeste et soumise,Le monde me voit fort peuCar je suis toujours assiseDans le petit coin du feu.Cette place n'est pas belle,Mais pour moi tout parat bonVoil pourquoi l'on m'appelle

    La petite Cendrillon.

    Petits enfants, qui pleurera?Voil Jean de Vert qui s'avance!Aucun marmot ne bougera,Ou Jean de Vert le mangera.

    Jean de Vert tait un soudard*De riche et de fire chevance;Jean de Vert tait un trichardMoiti prince et moiti btard.

    JEAN DE VERT OU DK WERTH tait un capttamc redoutable de partisans allemands; T~renne le fit prisonnierLes vaudevillistes du temps le prirent, leur tour. pour sujet de leurs chansons.

    HENMt PLON, LMCRtVAIN ET TOUHO\ MDtTMURS.

    18t0Mes surs du soin du mnageNe s'occupent pas du tout.C'est moi qui fais tout l'ouvrage,Et pourtant j'en viens bout.Attentive, obissante,Je sers toute la maisonEt je suis votre servante,

    La petite Cendrillon.

    Quoique toujours je m'empresse,Mon zle est trs-mal pay;Et jamais on- ne m'adresseUn petit mot d'amiti.Mais, n'importe, on a beau faire,Je me tais, et j'ai raison.Dieu protgera, j'espre

    La petite Cendrillon.HTtK.E.

    JEAN DE VERT.AiK&m&~HCOM.

    !'ctits enfants, qui pleurera?Voici Jean de Vert qui s'avance!Aucun marmot ne bougera,Ou Jean de Vert le mangera.

    Jean de Vert tait un brutalQui fit pleurer le roi de France.Jean de Vert, tant gnra),A fait trembler le cardinal.

    Petits enfants, qui p)curera?'1Voil Jean de Vert qui s'avance!Aucun marmot ne bougera,On Jean de Vert le mangera.

    Pari.. Typogrop6ie Ilenri i P~.m, rue Gorencire, 8.

  • LE CAHAKKT.

    ~VKC~CCOMPAf~EMEXTDH P!A\0,PAt~).H. COf.r.T.rHft)'KSS)iC!tttt)~)t\t

  • Si j'tais maitre de la terre,Tout homme serait vigneronAn Dieu d'amour toujours sincre.Bacchus serait mon CupidonJe ne quitterais plus sa mre,Car de la cotir un juste'arrtFerait du temple de Cythre, b'Oui, de Cythre un cabaret.

    jGts.

    A BOIRE, A BOIRE, A BOIRE!

    Ln coup. c'est trop peu, mon vieux,Encore un, frre Grgoire!Quand les bufs vont deux a deux,I.e labourage en va mieux.

    A boire, etc.Deux coups sont bientt finisVerse encor, frre Grgoire.A la sant des amisA table ici runis.

    A boire, etc.Trois coups, ce n'est pas assez;Allons donc, frre Grgoire,En l'honneur de ces beautsDont nos cnrs sont enchants,

    A boire, etc.

    Auteurs qui courez vers la gloireBien boire est le premier talent.Bacchus au temple de Mmoire.Obtient toujours le premier rang:Un tonneau, voil mon Pgase,Ma lyre un large robinet,Et je trouve le mont Parnasse, iLe mont Parnasse an cabaret. ) 15,

    /!t)'C

  • CHANSON BACHIQUE.Buvons, mes chers amis, buvons,Le temps qui fuit nous y convie;

    Profilous de la vieAutant qne-nous pouvons.

    Quand on apass fonde noire.Adieu le bon vin, nos amours;

    Dpchons-nous de boire,On ne boit pas toujours.

    Non, il n'est rien dans l'universQui ne te rende hommage;

    Jusqu' la glace des hivers,Tout est pour ton usage

    NE PAS MOURIR SANS BOIRE.

    Dieu, quand viendra la fin dn monde,'S'il faut que )e ciel nous inonde,Fais que ce soit de flots de vin.

    Vive le vin! vive l'amour!Amant et buveur tour tour,Je brave la mlancolie;Jamais les peines de la vie

    HENR! PLOI\ LCR!VA)K' ET TOUBO~, DITEURS.

    e

    Laissons draisonner les sotsSur le vrai bonheur de la vie;

    Notre philosophieLe met parmi les pots.

    Les biens, le savoir et la gloireN'tcnt point les soucis fcheux;

    Et ce n'est qu' bien boireQue l'on peut tre heureux.

    MounE.o.a:o~

    SUR LE VIN.

    La terre fait de te nourrirSon plaisir et sa gloire;

    LesoteiUuitpourteinurir,Moi, je vis pour te boire.

    --z-z,

    Atn dit Temps.

    t.'panpnre ternirait ta g)oire/Et si le monde meurt enfin,Ne le fais pas mourir sans boire.

    LE BUVEUR.Ne me cotrent de soupirs

    Avec l'amour, je les change en pidisir,Avec le vin je les oublie.

    SP.D.41.F auteur dramatique,

    Purit.TytM!'efttphieHet)riPLOK.rut:Guttt)i~ife.&.8.

  • OU VAS-TU?

  • O VAS-TU?

    MUSIQUE ET ACCOMPAGNEMENT DE PtAKO, PAR M. CH. LECO)(U[LLR

  • Quand tu quittes la France,Adieu tous nos beaux jours,Nosrcvfsde!'pranceEt nos rves d'amours.Quand tu quittes nos toitsEt nos vieilles tourelles,Et leurs ahris trop froidsPour tes amours nouveHes,Hirondelle lgre,Timide passagre,Quand l'automne est venu,Hirondette, o vas-tu?

    Le Journal illustr des Chants et Chansons populaires de la ~r~Mec parait le mardi de chaque semainePrix pour toute la France 6 fr. par an. 10 centimes le numro pris Paris.

    BUREAU D'ADOKKEMEKTCHEZ HE~m PLO\, KDtTEUR

    Rue

  • LE CHANT DE LA MER.

    MUSIQUE DE PIERRE DUPOXT.

  • La mer submerge les trois quartsDe notre globe 'sa surfaceElle en a fait cinq grandes partsQu'elle supporte dans l'espace.Voyez, le nouveau monde sortDes plis flottants de sa tunique;Elle embrasse du sud. au nordL'Europe, l'Asie et l'Afrique.

    0 mer profonde, explique-toi.Grand prisme o-te soleil'se brise,Clavier o les vents et la briseNotent leur, cadence indcise,Dis-nous ta loi, dis-nous ta toi.0 mer profonde, explique-toi. IS.

    panouie au sein des ~tots,La terre y plonge ses racinesComme te dernier des i)otsEt eonune tesatgues marines.La mer nous rejt'tte le sel,La soude avec la magnsie,Et tont ce qi~eUc emprunte au cielD'air vital et de posie.

    Omerprofonde.'exptique-toi.Grand prisme o le soleil se brise,

    -Clavier o les vents et la briseNotentleur cadence indcise,Disrnous ta loi, dis-nous ta loi. (fos.)0 mer profonde, explique-toi.

    i~s.)

    Voyez vos pieds ce poisson,Ou les reflets de cette caille,C'est la mer vue l'horizon,Des sept couleurs.elle s 1 maille;Elle.respire, et son remousA les battements d'une artre;Quand dans la mar elle bout,On dirait l'me de la terre.

    0 mer profonde, explique-toi.Grand prisme o le soleil se brise,Clavier o les vents et la briseNotent leur cadence indcise,Dis-nous ta toi, dis-nous ta toi.(fM.)0 mer profonde, expttquc-tot. ~L~S')

    HENRI PLOJV, LCRIVAN ET TOURON, DTEURS.S*

    Bcherons,.coupez tcsapin;Scieurs de long, drus l tche,Gais charpentiers, mettons en trainLe marteau, la scie et la hacheBattez la quille du vaisseau,Le tisserand.finit sa toile,Le goudron fume on glisse l'eauL'quipage met la voile.

    0 mer profonde, explique-toi.Grandprisme o le soleil se bris,Clavier o les vents et la briseNotent leur cadence indcise,Dis-nous ta loi, dis-nous ta loi. )0 mer profonde, explique-toi. (

    (~'s )

    Quel que soit votre pavillon,Dieu vous aide, troupe intrpide!Creusez tout droit votre sillon,Laboureurs de la plaine humide;Rapportez les trsors cachsPoivre, poissons, corail et perle;Surtout vitez les rochersO la vague en pleurant dferle.

    0 mer profonde, explique-toiGrand prisme o le soleil se brise.Clavier o les vents et la briseNotent leur cadence indciseDis-nous ta toi, dis-nous ta loi.0 mer profonde, explique-toi. ,(

    l Surtout ne teignez pas de sangLe grand Ocan pacifique;De Trafalgar et d'OuessantCicatrisons la plaie antique:Marins, le plus grand des trois-matsN'est sur la mer qu'une coquille;Du sang vers dans les combatsOn

    ne fait pas la cochenille.

    0 mer profonde, explique-toi.Grand prisme o le soleil se brise,Clavier o les vents et la briseNotent leur cadenc indcise,Dis-nous ta loi, dis-nous-ta toi )0 mer profonde, exptique-toi. ) vts.)

    Purin. TTpographieHconi Pvoa rue8 8

  • Lcrega~f~tfbrthonnte.Ricif-n manquait au festinMaisqne!qunntroub)atafctcPendant qu'ils taient entrain.

    A)apnrtc(]~)aisrienncvi(')))minterrom))rc:Jcn):u)geto))tK!oisir.A(]ieudonc.M~/aM!r()Ke la C)'

  • .LE RAT DE VILLE ET LE RAT DES CHAMPStRRANC EN CHUR POUR LES ORPHONS

  • m~'R! t'LO! t.CRU'A)~ E'f TOUBU~, KDtTELUS.

  • CLEMENCE tSAURE.

    ACCOMPAGNEMENT nE PtA\'O.PARM. H.COt.ET.PnO'ESSR);R))'))AB~O\)Rt)CcnxsF.nv

  • Une nuit, la tendre CtmenceEntend la voix de son amant;A ses barreaux elle s'lance,Et lui dit ces mots en pleurant

    Mon ami, cdons forageVa trouver le roi des FranaisEmporte mon bouquet pour gage.Des serments que mon cur t'a faits.

    L'glantine est la fleur que j'aime,La violette est ma couleur;Dans le souci tu vois t'embtmeDes chagrins de mon triste cur.Ces trois fleurs que ma bouche presseSeront humides de mes pleurs;Qu'elles te rappellent sans cesseEt nos amours et nos douleurs! n

  • Elle dit, et par la fentreJette les fleurs son amant.Alphonse, qui vient paratre,Le force de fuir tout tremblant.Lautrec part. La guerre commenceEt s'allume de toutes partsVers Toulouse l'Anglais s'avance,Et br)e dj ses remparts.Sur ses pas Lautrec revient viteA peine est-il sur le glacis,Qu'il voit des Toulousains l'liteFuyant devant les ennemis.Un seul vieillard rsiste encoreLautrec court lui servir d'appuiC'tait le vieux pre d'Isaure;Lautrec est bless prs de lui.

    Hlas sa blessure est mortelle,Il sauve Alphonse et va prir.Le vieillard fuit Lautrec l'appelleEt lui dit avant de mourir:u Cruel pre de mon amie,Tu ne m'as pas voulu pour fils!Je me venge en sauvant ta vieLe trpas m'est doux ce prix.

    En vain de ma douleur affreuseCes murs sont les tristes chos;En songeant que je fus heureuse,Je ne fais qu'accrotre mes maux.A travers ces grittes terriblesJe vois les oiseaux dans tes airsIls chantent leurs amours paisibles,Et moi je pleure dans les fers!Quel que soit le sort qui m'accable,Mon cur saura le soutenirInfortune, et non coupable,.Je prends pour juge l'avenir.

    Exauce -du moins ma prire;Rends les jours de Omenee heureuxDis-lui qu' mon heure dernireJe t'ai charg de mes adieux;Reporte-lui ces Heurs sanglantes,De mon cceur le plus cher trsor,Et laisse mes lvres mourantesLes baiser une fois-en'cor. n

    En disant ces mots il expire.Alphonse, accabl de douleur,Prend le bouquet et s'en va direA sa fille l'affreux malheur.En peu de jours la triste amanteDans les pleurs terminant son sort,Prit soin, d'une main dfaillante,D'crire un testament de mort.

    Elle ordonna que chaque anne,En mmoire de ses amours,Chacune des fleurs ft donneAux plus habiles troubadours.Tout son bien fut laiss par ellePour que ces trois fleurs fussent d'or.Sa patrie, sou vu fidle,Observe cet usage encor.

    MARIE STUART.~r~M

  • DORMEZ, DORMEZ, CHRES AMOURS.

    MUSIQUE KOCTURXE A DEUX VOIX DE M. AMD DE BEAUPLAK.

  • An sein de ces vastes forets,Si l'ombre de ces bois paisDe votre cur trouble la paix,Chassez une crainte funeste,Auprs de vous votre ami rrstc.Dormez, dormez, chres amours, 1 (bi.s.Pour vous je veillerai toujours. )

    (bIs ,)

    Vos yeux se ferment doucement,Je vais chanter plus lentement:Heureuse d'un songe charmant,Puissiez-voustre rameneAux doux instants de la journeDormez, dormez, chres amours, )

    t '"sPour vous je veillerai toujours. )~t~a.>

  • Lison dormait dans un bocage,Un bras par-ci, un bras par-ta;Son lit tait un vert feuillage;Ah qu'on dort bien comme ce)aSon amant est l qui la guetteVoyons, dit-il, rveillons-la,Rveillons-la rveillons-la.Il lui tira sa collerette.Rveillons-la rveillons-la:La belle toujours sommeilla.

    Jetons dit-il sur la dormeuseDes fleurs par-ci, des fleurs par-l;Il en couvrit la sommeilleuseE))e dormait malgr c

  • !.A SOUPt': AU FROMAGE.

    MUStQUE ET ACCMPAGXEMEKTDE PIANO.'PAR NI. SCHAKXE.

  • Du pain )s plus beaux crotonsVite la soupire

    Et par couche entremettonsNotre vieux gruyre.

    Pour le coup versez-moi lVotre marmite. et voil.

    La soupe au fromage! (bis.)Quels superbes filets blancs

    La soupire griseFait rayonner de ses nancs

    Sitt qu'on y puiseQuel,ineffablefumetLance notre nez gourmet

    La soupe au fromage! (bis.)

    Quand j'ai bien faim et que je mange,Et que j'ai bien de quoi choisir,Je ressens autant de plaisirQu' gratter ce qui me dmange.Cher ami, tu m'y fais songer:Chacun fait des chansons boire,

    Et moi, qm n'ai plus rien de bon que la mchoire,Je n'en veux faire qu' manger.

    Quand on se gorge d'un potageSucculent comme un consomm,Si notre corps en est charm,Notre me l'est bien davantage.

    -=~vy%=L-CHANSON A MANGER.

  • Amour )afermi&re! elle estSi gentille et si doue!

    C'estFoiseau des bois qui se platLoin du bruit dans la mousse;

    Vieux vagabond qui tend la mainEnfant pauvre et sans mre,

    Puisses-tu trouveren cheminLafermeettafermire!

    De F escabeau vide an foyery

    L le pauvre s'empare,Et le grand hahut de noyer

    Pour lui n'est point avare;C'esttaqu'unjonrjcvinsm'asseoir,

    Les pieds blancs.de ponssicre;Un jour. puis en marche, et bonsoir

    Lafcrmeet]afermire!

    Mon seul beau jour a d finir,Finir ds son aurore;

    Mais pour moi ce doux souvenirEst du bonheur encore

    En fermanttes yeux, je revoisL enc)os plein de lumire,

    Lahaieenf!eur,tepetitboi'La ferme et la fermire!

    HEMRt PLON. LKCRI~A! ET TOUCO~, KDtTEL'RS.

    -&c-

    LA FERMIRE.ROM.t\'CE.

    ~nMt

  • ACCOMPAGNEMENTDE PIANO. PAR M. H. COLET.PnOFESSeURU'HARUOStEAUCOXSEKVtTOtnH

    L'ORAGE.

    MUStQUK DE StMOX.

  • Bonsoir, bonsoir, ma mreMa sur Anne, bonsoir;J'amne ma bergrePrs de vous pour ce soir.Va te scher, ma mie,Auprs de nos tisons;Soeur, fais-lui compagnie,Entrez, petits moutons.

    Soignons bien, ma mreSon tant joli troupeauDonnez plus de iitireA son petit agneau.C'est fait: allons prs d'elle.Eh bien, donc, te voil?En corset qu'elle est belle!Mamre.voyez-ta.

    Lise, entends-tu Forage?H gronde ..l'air, gmitSauvons-nousau bocage.Lise doute et frmit.Qu'un cur faible est plaindreDans ce double danger!C'est trop d'avoir craindreL'orage et son berger.

    Mais cependant la foudreRedouble ses clats;Que faire? que rsoudre?Faut-il donc suivre Hylas?De frayeur Lise atteinteVa, vient, fuit tour tour;On fait un pas par crainte,Un autre par amour.

    HEI~R! PLON, LECR!A!N ET TOURON, DtTEURS.

    Soupons prends cette chaiseTu seras prs de moi;Ce flambeau de miseBrutera devant toi:Gote de ce laitage;Mais tu ne manges pas!Tu te sens de l'orageHtasse tes pas.

    Eh bien voil ta coucheDors-y jusques au jourLaisse-moi sur ta bouchePrendre un baiser d'amour.Ne rougis pas, bergre,Ma mre et moi, demain,Nous irons chez ton preLui demander ta main.

    L'ORAGE.jl/e'Me air et Me'~f acco~M~He~eM~.

    Lise au bosquet s'arrteEt n'ose y pntrer.Un coup de la tempteEnfin l'y fait entrer.La foudre au loin s'gare'On chappe ses traits;Mais ceux qu'Amour prparcNe manqurent jamais.

    Ce'Dieu, pendant l'orageProfite des instants;Cach dans le nuageSon oeil suit nos amants.Lise de son asileSortit d'un air confus.Le ciel devint tranquille;Son cur ne l'tait plus

    CoL.UUtK.tU.

    )*Jr!t.Ty["ti;rnfhitiH

  • PAUVRE JACQUES.

    AVEC ACCOMPAGNEMENTDE PIANO. PAU M. H. COL T.

    PnOFESSEt.'ttD'HenMOStEOJCO.fSERVATOKE.

  • 0 mon peuple! que vous ai-je donc fait?J'aimais la vertu, )a justice.

    Votre bonheur fut mon unique objet,Et vous me tranez au supplice

    Franais; Franais, n'est-ce pas parmi vousQue Louis reut la-naissance? `.

    Le mme ciel nous a vus natre tousJ'tais enfant dans votre enfance.

    0 mon peuple ai-je donc mritTant de tourments et tant de peines?

    Quand je vous ai donn )a libert,Pourquoi me chargez-vousde chines?

    Tout jeune encor, tous les Franais en moiVoyaient leur appui tutlaire

    Je n'tais pas encore votre roi,Et dj j'tais votre pre

    Humble,cabane de mon pre,Tmoin de mes premiers plaisirs,Du fond d'une terre trangre,C'est vers toi que vont mes soupirs.

    Le jeune tilleul qui t'ombrage,Et la fontaine et le hameau,De ton agreste paysageTout me retrace le tableau.

    J'ai vu devant moi, sans envie,S'ouvrir de superbes palaisC'est toi, ma cabane chrie,Qui peux remplir tons mes souhaits.

    LOUIS XVI AUX FRANAIS.-

  • Si j'tais petit oiseau,M'envolerais vite, vite,Vers ce tout lointain hameauO soupire ma petiteLoin de son cher pastoureau*.

    Que si j'tais ieZphyre,M'en irais me parfumerDu doux air qu'elle respireEt qu'elle vient d'embaumer.

    Mais mieux aimerais encoretre lger papillon;Et sitt quitterais FlorePour caresser ma Lison.Pour premire fois vota~e,Irais, petit libertin,Baiser sur son beau visageEtiaroseetfejasmin;Puis, content de mon voyage,Viendrais mourir sur son sein,Qui palpiterait, je gage.

    Peut-tre que la charmante chanMn S) J')!M)S PETIT OJSK.)U a t inspire Etranger par la lecture de cetteg)'aeieu!i('idyUe.

    Fleuve du Tage,Je fuis tes bords heureux

    A ton rivageJ'adresse mes adieux.Rochers, bois de la rive,Echo, nymphe plaintive,

    Adieu, je vaisVous quitter pour jamais.

    Grotte jolieOu le temps fortune

    Prs de MarieA si vite passe,Ton rduit sotitairc,Asile du mystre,

    Fut pour mon coeurLe sjour du honheur.

    L/AMOUR DE COLIN-

  • GENEVIVE DE BRABANT.AVEC ACCOMPAGNEMENT DE PIANO, PAR M. H. COLET.

    PHOi'iiSSEUttD'HARUOStEtHJCOXSERVaTOtRE.

  • Genevive, approchant du supplice,Dit ses deux valets, tout en pleurantSi vous voulez me rendre un grand service,Faites-moi mourir avant mon cher enfant;

    Et sans remise,Je suis soumise

    A votre volont prsentement.

    La regardant, l'un dit Qu'allons-nousfaire?Quoi un massacre! je n'en ferai rien;Faire mourir notre aimable maitressePeut-tre un jour nous fera-t-elle du bien

    Sauvez-vous, dame

    Dans ces forts qu'on ne vous voie jamais.Pleine de charme.

    Celui qui a fait grce sa matresse,Dit Je sais bien comment tromperGolo;Lalan~ueduncbiennousfaut.parcnesse.Prendre et porter ce cruel bourreau;

    Ce traitre infme,Dedans son me,

    Dira C'est cell' de Gen'vieve au tombeau.

  • Au fond d'un bois dedans une carrireGenevive demeura pauvrement,tant

    sans pain, sans feu et sans lumire,Ki compagnie que son cher enfant;

    Mais l'assistance.Qui la sustente

    C'est le bon Dieu qui la garde en tout lieu.

    Ell' fut visite par un'pauvre bicheQui tons les jours allaitait son enfantTons les oiseaux chantent et la rjouissent,L'accoutumant leur aimable chant;

    Les btes farouchesPrs d'elle se couchent,

    Divertissant elle et son cher enfant.Voil son mari qui est en grand peineDans son chteau, consol par GntoCe n'estque jeu:, que festins qu'on lui mneMais ces ptaisirs sont ires-mat proposCar. dans son me,

    Sa chre dame.Ce cMtetain pleure avec grand chagrin.

    Jsus-Christ a dcouvert l'innocenceDe Genevive. par sa grande bontChassant dans la fort en diligenceLe comte des chasseurs s'est carte.

    Aprs la bicheQui est nourrice

    De son enfant qu'elle allaitait souvent.Laoanvrc biche se sauve, an plus viteDedans la grotte, auprs de l'innocentLe comte, aussitt faisant la poursuitePour t'attirer de ces lieux promptement,

    Vit la figureD'nn' crature

    Qui tait auprs de son cher enfant.Apercevantdans cette grotte obscureCette femme couverte de cheveuxLui demanda Qui'tes-vous crature?Que faites-vous dans ces lieus tnhrem?

    Ma chre amie,Je vous en prieDites-moi donc, s'il vous plat, votre nom.

    Genevive. c'est mon nom d'assurance,Ne du Brabant. o sont tous mes parentsUn grand seigneur m'pousa, sans doutanee,Dans son pays m'emmena promptement;Je suis comtesseDe grand noblesse,

    Mais mon mari fait de moi grand mpris.I) m'a laisse, tant d'un mois enceinte,Entre te< mains d'un mchant intendant,Qui a voulu me sduire par contrainte.Et puis me faire mourir vilainement;

    1~ rage ffonne.

    De me tuer moi et mon cher enfant.Le comte, mu, reconnaissant sa femmeDedans ce tien la regarde en pteurantQuoi! est-ce vous f.~nevive. chre damePour qui je pleure il y a si longtemps?

    Mon Dieu! quelle grce,De retrouverma trs-chre moiti!

    Dit deux hommes

    Dans cette place,

    Ah! que de joie! au son de la trompetteVoici venir la chasse et les chasseurs.Qui reconnurent le comte, je proteste,A ses cts et sa femme et son cur.L'entant, la biche,

    Les ct~ens chrissent,Les serviteurs rendent grce au Seigneur.

    Tous les oiseaux et les btes sauvagesRegrettent Genevive par leur chant,Pleurent et gmissentpar leurs douxramages,En chantant tous d'un ton fort languissant;

    Pleurant la perteEt !a retraite

    De Genevive et de son cher enfant.Ce grand seigneur, pour puuir l'insolenceEt la perfidie du tratre Golo,Le fit juger par trs-juste sentenceD'tre corh tout vif par un bourreau;

    A la voirieL'on certifie

    Que son corps y fut jet par morceaux.Fort peu de temps notre illustre princesseResta vivante avec son cher mari,Mture ses chres et tendres caresses,Elle ne pensait qu'au Sauveur Jsus-Christ;

    Dans sa chre me,Remplie de nammc,

    Elle priait Dieu tant le jour que la nuit.Elle ne pouvait manger que des racines,Dont elle s'tait nourrie dans les bois:Ce qui fait que son mari se chagrine,Offrant toujours des vux au Roi des roisQu'il s'intresse

    De sa princesse.Qui suivait si austrement ses lois.Puissant seigneur, par amour je vous prie,Et puisqu'aujourd'hniil noua faut quitter.Que mon cher fils, ma douce compagnie,Tienne toujours place votre ct;

    Que la souffranceDe son enfance

    Fasse preuve de ma fidlit.

    Genevive ce moment rendit l'AmeAu Roi des rois, le Sauveur tout-puissant;Benoni de fout son cur et son me,Poussait des cris terribles et languissants,

    Se jetant par terre,Lui et son pre,

    Se lamentant, pleurant amrement.

    Du ciel alors sortit une lumire.Comme un rayon d'un soleil tout nouveauDont la clart dura ta nuit entire,Rien na paru au monde de plus beau

    Les pauvres et riches,Jusqu' la biche.

    Tout a suivi Genevive au tombeau.

    Pour conserver jamais l'innocenceDe Genevive accuse par Golo,La pauvre biclie veut, par sa souffrance,Le prouver par un miracle nouveau;

    Puisqu'elle est morte,Quoi qu'on lui porte,

    Sans boire ni manger sur le tombeau.

    HENRI PLOM, LCRIVAIN ET TOUBO\ DiTEURS

    farit.TjfpoHrfiphienenriPL'rueG~rtx.c're.ft.8.

  • AIRS DU POT-POURRI DE Lt TENTATION DE SAINT ANTOINE

  • AtR La ~ar!~oHdaS.

    Quelques-unsprirent le cochonDe ce bon saint Antoine,Et, lui mettant un capuchon,Ils en firent un moine;t) n'en cotait que la faon,

    La faridondaineLa faridondon

    Peut-tre en avait-il l'esprit,Biribi,

    A )a faon de Barbari,Mon ami.

    A'R Dans !tM Ah! s'i[ et pris la forme de Toinette,Son air charmant, sa taille et ses appas,C'en tait fait! la grce tait muette,Et saint Antoine et vol dans ses bras.

  • Que devient la France?Que devient Paris?

    Et par la famineNous sommes tous pris.

    L'Acadmie

    Et ronge ses os.Quelque gomtre,Inventeur de mtre,Croit en vain soumettreLe globe ses lois.

    AIR Paris ti cinq heures ~K matin. (Voir la musique 15e livraison.)Quel temps pitoyable!Quel vent effroyableL'espoir est au diable;Adieu la moisson.L'orage drangeCulture et vendange:La cave et la grangeN'ont bl ni boisson.

    Moineaux ptissent,Bergers ptissent,Beauts languissent,

    Pour eux plus d'amour.La foudre gronde,La fin du mondeEst la ronde

    Le propos du jour.On voit par la villeLe peuple docile,Qui suit la file,Prtres et bedeauMais leur vangile,Jenes et vigile,Tout est inutileLe ciel fond en eau.

    A Saint-Etienne,Par mainte antienne,Vierge chrtienne,

    On prie genoux.Partout on sonne,On carillonneNotre patronne

    Se moque de nous.Dans cette occurrence,Faute d'assistance,

    L'Afrique mutineGarde sa farine,

    Est endormie,Et la chimie

    teintses fourneaux.

    Le gologueQu'on pilogue,Perd de sa vogue

    LA FIN DU MONDE.

    L'un nous fait eu masseRtir sur la place,L'autre nous menaceD'un hiver sans bois.L'astronomie,L'astrologie,Et la magie,

    Sontfort en dfaut;Le moralisteOu le sophiste,Confus et triste,

    Tombe de son haut.A l'conomie,Des arts ennemie,.En tous lieux on crie,Et c'est un nau.L'adroite imposturePoursuit et censure,Sans fin ni mesure,Les gens de bureau.

    Notre ministre,D'un air sinistre,Prend le registre

    De nos rglements;Et son comptable,D'un air capable,Rduit la table

    Des appointements.Pour peu qu'on soit sage,H faut qu'on mnage;A bas l'quipage!A bas le jckeyOn monte un tage,On vit de potage,On boit du laitageEt point de tokay.Plus de thtre,De jeu foltre;Au coin de l'tre

    On reste bourru.Fines parties,Douces folies,Femmes jolies,

    Tout a disparu.Hlas! comment fairePour sortir d'affaire ?Pauvre locataire,Je dois mon loyer.II est nn refugePrs du divin juge;De peur du dluge,Allons nous noyer.

    Les folies d'un homme ~'tCM.r.

  • Quel effroyable bruit! quels feux tincelants!Jnpiter aux mortels dclare-t-il la guerre ?

    Veut-il encor par son tonnerreFoudroyer de nouveauxTitans ?Gronde, gronde, tonnerre affreux,

    SI J'AVAIS T SAINT ANTOINE.

    AR /{/OH. &Mt;0)M,

  • UO!S)KL[{ nUMO!.LET

    .~K(:A(:C(n!PAr.XH\!R\'Tn)~PIAKO.PARM.VtCTORCHK)t).

  • AUTRE ACCOMPAGNEMENT, PAR M. NEMORAH.

  • Si vous venez revoir la capitale,Mfiez-vous des voleurs, des amis,Des billets doux, des coups, de la cabale,Des pistolets et du torticolis.

    Bon voyage,CherDumo)iet;

    A Saint-Malo dbarquez sans naufrage.Bon voyage,CherDumoUet,

    Et revenez si le pays vous plat.

    Hlas! ici-bas tout voyage,Et tout y change chaque jourLa fortune sur un nuageQuitte et prend chacun son tourEn volant d'orage en orage,La gloire entrane au loin sa cour;Son aigle est oiseau de passage,Comme l'hirondelle et l'amour. (M.

  • La collation a durTrois jours, trois nuits sans d-cess,Mais, au bout des trois jours passs,Le matetot s'est ennuy.

    Le matelot s'est ennuy;Par fa fentre a regardMadam', donnez-moi mon cong,nfaitheantemps.j'venm'enaL))t;r.

    LE MATELOT DE BORDEAUX.AUEC ACCOMPAGNEMENT DE PIANO, PAR M. H. COLET.

    PBOFt!SSEU))D'H

  • Beau matelot, si tu t'en vas,f~tat de moi tu parleras;,Tiens, voit cent cus compts,Sera pour boire ma sant.

    Le matelot en s'en allantFit rencontre du prsident:Beau prsident, beau prsident,Je suis satisfait et content.

    Beau matelot, mon bel ami,Rpte-moi ce que t'as dit:Monsieur, je dis qu'il fait beau tempsPour aller sur la mer voguant.

    Le matelot dans son vatsseauS'mit chanter des irs nouveauxVivent les dames de Bordeaux,Quiaimentbienlesmatfiots!

  • De vins qui estoient trs-bons,

    Donnez par charitaboirecepovrehomme marinierQui, par tourmente et fortune, a tout perdu sur la m

  • Pour entendreSa voix tendre

    On dserte le hameau;Et Tityre,Qui soupire,

    Fait taire son chatumeau

    AVEC ACCOMPAGNEMENTDE PIAKO. PAR M. H. COLET.

    Pt)FESS)!nKD'HAttMO.t;COXSiint'~TOin[!

    !~OCAT!ON A L'AMOLR.

    Les trois GrcesSur ses traces

    Font natre un essaim d Amours.La sagesse.Lajustesse,

    Accompagnent ses discours.

  • INVOCATION A L'AMOUR.

    Viens m'aider, dieu d'amours,A pourtraire cetteCelle tant belle,

    Que tant aimerai toujours

    'EHe a bien du gai printempsGente humeur et fin sourire;Blanches perles sont ses dents,Roses sa bouche respire.

    Viens m'aider, etc.

    Son maintien est si trs-doux,Son parler semble une lyre;Si son regard luit sur vous,Votre me toute il attire.

    Viens m'aider,'etc.

    Son vouloir est votre roiVoutt-fHe votre vieCe vous serait donce loiD'accomplir sa fantaisie.

    Viens m'aider, etc.

    De ma Cline amant modesteSi je n'ai reu qu'un aveu,Il vaut lui seul tout le resteAmour sincre vit de pen~ (bis.)J'ai captiv plus d'une belle,Mais mon cur, ah! croyez-moibien,Les donnerait toutes pour celleQui ne m'a jamais donn rien. (bis.)

    En sa personne rien n'aQui de l'aimer ne vous prieEt sans y penser, voilQu'elle se trouve obie.

    Viens m'aider, etc.

    Ne lui seriez moins constant,En servant beaut nouvelle;Car bien que t'it soit content,Le cur dit Ce n'est pas elle.

    Viens m'aider, etc.

    Avant le prix dispute.Amours ont vu t'aventureVnus eut bien la beaut,Mais ma mie eut la ceinture.

    Viens m'aider, 6 d;eu d'amours,A pourtraire celle.Celle tant belle,

    Que tant aimerai toujours!DEMONCR)F.

    L'AMOUR VRAI.

  • Si j'avais cent curs,Ils ne seraient remplis que d'eue.

    Si j'avais cent coeurs,Aucun d'eux n'aimerait ailleurs.

    Ma mie, etc.

    Si j'avais cent yeux,Ils seraient tous Cxs sur elle;

    Si j'avais cent yeux,Ils ne verraient qu'elle en tous lieux.

    Ma mie, etc.

    Si j'avais cent voix,Elles ne parleraient que d'elle;

    Si j'avais cent voix,Toutes rediraient la fois

    Ma mie, etc.

    Si j'tais le roi,On n'obtiendrait rien que par elle;

    Sij'taisleroi,Elle rgnerait avec moi.

    Ma mie, etc.

    Ma toute belle,Que j'aimerai toujours;

    Ma toute belleRpond mes amours.

    Quand j'aurais cent voix,Toutes ne parleraient que d'elle;

    Quand j'aurais cent voix,Toutes lui diraient la fois

    Ma belle, etc.

    L'AMANT- FIDLE.

    Ma belle,

    Ma belle,

    HENRI PLON, LKCRIVAIN ET TOUBON, DITEURS.

    l'mir. )VuRrnyl'i~ Ilenri i 1't.~ rne Cmoncie~o. H.

    Mamie,Ma douce mie

    Rpond mes amoursFidle

    A cette belle,Je l'aimerai toujours.

    Si j'tais un dieu,.!e voudrais la rendre immortelle;

    Si j'tais un dieu,On l'adorerait en tout lieu.

    Ma mie, etc.

    Fussiez-vous cinq cents,Vous seriez tous rivaux prs d'elle

    Fussiez-vouscinq cents,Chacun voudrait en tre amant.

    Ma mie, etc.

    Eussiez-vous cent ans,Vous rajeuniriez auprs d'elle;

    Eussiez-vous cent ans,Vous retrouveriez le printemps.

    Ma mie,Ma douce mie

    Rpond mes amoursFidle

    A cette belle,Je l'aimerai toujours.

    Abb DE LATTAtCNAKT.

    VARIANTE.Lui plaire

    Toujours lui p)aire,C'est l'objet de mes vux;

    Lui plaireToujours lui plaire,

    C'est vivre dans les cieux.

    Elle dit de moi,Et ce qu'elle dit est sincre;

    E))editdemoi,Ce que je dis quand je la vois.

    Lui plaire, etc.L.AUJON.

  • LA MRE BONTEMPS.

    AVEC ACCOMPAGNEMENTDE PIANO, PAR M. H. COLET

    PROFESSEUR D'HARMOStE AU CO\SEHV.4TO)RE.

  • Les Jeux et les RisDansrentamonmariage;

    Mais bientt j'apprisQu'il est, d'autres soins enmcnage:

    Mon mari grondait,Monenfantcriait.

    Moi, ne sachant auquel entendre,Sous l'ormeau pouvais-jeme rendre?

    Dansez ' quinze ans;Plus tard il n'est plus temps.

    Les plaisirs les plus charmants,Sans l'amoureuse flamme,Pour contenter une me

    N'ont point d'attraits assez puissants.

    Profitez du printemps-De vos beaux ans,Aimable jeunesse;

    Profitez du. printempsDe vos beaux ans,

    Donnez-vous la tendresseNe perdez point ces prcieux moments.

    A vingt ans, mon curCrut l'Amour un dieu plein de charmes;

    Ce petit trompeurM'a fait rpandre bien des larmes;

    H est exigeant,Boudeur et changeant;

    Fille qu'il tient sous son empireFuit le monde, rve et soupire.

    Dansez quinze ansPlus tard il n'est plus temps.

    CONSEILS.Profitez du printemps

    Aimable jeunesse;Profitez du printemps

    Donnez-vousla tendresse.

    r Letemps arrivaOmaSUementgrand'mre;

    Quand on en est l,Danser n'intresse gure'

    On tousse en parlant.On marche en tremblant;

    Au lieu de danser la gavotteDans un grand fauteuil on radote.

    Dansez quinze ansPlus tard il n'est plus temps.

    De vos beaux ans,

    De vos beaux ans,

    La beaut passe,Le temps t effaceL'ge de g)aceVient sa place,

    Qui nous te le got de ces doux passe-temps.Profitez du printemps

    De vos beaux ans,Aimable jeunesse;

    Profitez du printempsDe vos beaux ans,

    Donnez-vous la tendresse.Mou&RE.

  • Chacun vivait joyeusementSeton son tat, son mnage;L'on pouvait partout srement,Labourer dans son hritage,Si hardiment que nul outrage,Nul chagrin, n'eussent t faits,Sous peine d'encourir dommage.Hlas! le bon temps que j'avais.De paix et de tranquillit,Lors on tait en sauvegarde.Justice avait autorit.De nul danger on n'avait garde.Prs du riche, l'me gaillarde,Fier, quoique pauvre, je marchais,Sans redouter la hallebarde.Hlas! le bon temps que j'avais.

    LE MODERNE ANACRON.AIR Nous sommes tous prcepteurs d'amour.

    Aimons, amis, le temps s'enfuitMnageons bien ce court espace;Peut-tre une ternelle nuitteindra le jour qui se passe.

    HENRI PLON, LCRtVAtN ET TOUBO! DITEURS.

    LE BON TEMPS.

  • On prtend que la Jouissance,Qui croyait devoir le nourrir,Jalouse de la prfrence,Guettait l'enfant pour s'en saisirPrenant les traits de l'Innocence,Pour berceuse elle vint s'offrir,Et la trop crdule EspranceEut le malheur d'y consentir.

    LE MARIAGE DE L'AMOUR.AIR Femmes, voulez-vous eproMcer.

    De prendre femme, un jour, dit-on,L'Amourconut la fantaisieOn lui proposa la Raison,On lui proposa la Folie.Quel choix fera le dieu fripon?`?Chaque desse est fort jolie;Il prit pour femme la Raison,Et pour matresse la Folie. (bis.)

    Mars, un jour,Et l'Amour,A Cythre,

    Prirent querelle tous deux;L'Amour lui dit Je veuxTe dclarer la guerre.

    Le dieu MarsPrend ses dards,Sa cuirasse;

    Et l'Amour, tout dsarm,Loin d'en tre alarm,

    Menace.

    Mais Mars au combat l'appelle,Et Cupidon d'un coup d'aile

    Prend ses traitsSans effets;Il balanceSa puissance

    Un jour advint que l'Esprance,Voulant se livrer au sommeil.Remit la fausse InnocenceL'enfant jusques son rveii.Alors la trompeuse desseDonne bonbons pleine mainL'Amour d'abord fut dans l'ivresse,Mais mourut bientt dans son sein.

    L'abb CARON.

    Il les aima toutes les deuxAvec une constance gale;Et l'pouse vivait au mieuxAvec M charmante rivale.

    rSurvint un double rejetonDe la double galanterieL'Ennui -naquit de la Raison,Et le Plaisir de la Folie; (Mx.)

    GUICHARD.

    MARS ET L'AMOUR.Aff) du MeMM< d'E::calldet,

    Dans le cur du dieu guerrier,L'Amour, d'un vol altier,Lui-mme tout entier

    S'lance.

    Mars en feuSent ce dieuDans son me,

    Et l'enfant audacieuxA laiss dans ses yeuxEt son charme et sa flamme.

    Mars soumisEn a prisPlus d'mpire;

    A prsent tout cde Mars:Qui soutient ses regards,

    Soupire.

    FAVART.

  • LA NAISSANCE DE L'AMOUR.MUSIQUE DE FERRARI.

    ACCOMPAGNEMENT DE PIANO, PAR M. H. COLET,FHOFESSEh'KD'HARMOXtEAUCOXSER~TOtHK.

  • LES VOYAGES DE L'AMOUR.

    A)R PiMM~ /mot

  • L'Ainour gaiment pousse au rivage;t) aborde tout prs du Temps;Il lui propose le voyage,L'embarque et s'abandonne aux vents.Agitant ses rames lgres,Udit et redit dans ses chants:"Vous voyez bien, jeunes bergres,

    nQue Amour fait passer le Temps.

    LE TOMBEAU DE L'AMOUR.A)R Charmante Gabrielle.

    Grces, pleurez un frre!Au sortir du'berceau,La faute de sa mreLe mit dans le tombeau.Avant d'tre nubile,

    Si jeune encor!Dans Paris la grand' ville

    Amour est mort.

    Du hameau sa patrieSa mre l'attira,Et par tourderieLui fit voir t'Opra.Cruelle dpartie!

    Malheureux jour!Il en cota la vie

    Au jeune Amour.Mercure du noviceDroba le Sambeau,Et puis dame JusticeS'adjugea son bandeauL'on vit toutes les belles,

    Et Mars aussi,Se parer de ses ailes

    Sans nul souci.

    On le fit entrer pageAu palais de Plutus,L, dans un dur servage,)) comptait des cens.

    Mais tout coup ['Amour se lasseCe fut toujours l son dfaut;Le Temps prend la rame sa place,Et lui dit: Quoi! cder sitt!"Pauvre enfant, quelle est ta faiblesse!"Tudors.etje chante mon tourn

    Ce vieux refrain de la SagesseAh! le Temps fait passer l'Amour!

    Une beaut dans le bocageSe riait sans mnagementDe la morale du vieux sageEt du dpit du jeune enfantK Qui peut, dit le Temps en colre,

    Braver l'Amour et mes vieux ans?n

    C'est moi, dit l'Amiti sincre,n

    Qui ne crains jamais rien du Temps.

    Un beau jour, sur la brune,Sans nul sujet,

    Des mains de la FortuneIl eut le fouet.

    Amour dans la misre,Pour sortir d'embarras,Droit l'Hymen, son frre,Courut tendre les bras.Jamais sa destine

    On ne peut fuir;Amour chez l'Hymne

    Devait mourir.

    Rancune fraternelle,Depuis, jusqu'au tombeau;Pour vider sa querelleL'Hymen l'avait trop beauDans son lit, sans mystre,

    Le tratre, hlas!Fit touffer son frre

    Entre deux draps!

    Qui pourrait se dfendreD'arroser son tombeau,Et mme d'y suspendreCe funbre criteau

    Lis, voyageur n tendreCI-g!t l'Amour;

    "Puisse-t-i) de sa cendreRenatre un jour! n

    Svn'AtNMARKCHAL.

  • LE TEMPS ET L'AMOUH.MUStQUE DH.SOUH.

    ACCOMPAGNEMENT DE PIANO. PAR M. H. COLET,PROFESSEUR D'H.tBMOXtE AU COXSERV~TOmt!.

  • VOYAGE DE LA FOLIE.A[R A i;oyoPauvres petites! quels caprices!Vous tes plus folles que moi.

    Elle part. la France l'attireMais hlas surcrot de revers.Elle trouve dans cet empireToutes les ttes l'envers.La Mode, frivole et jolie,Y tenait le premier emploi."Ces Franaises, dit la Fotic,Sont cent fois plus folles que moi.Elle visite dans sa courseMme, Vienne, Londres, ParisN'y trouvant aucune ressource,Elle retourne son pays-:J'ai cru, dit-elle, dans ma ronde,Donner des leons, mais, ma foi,n J'ai rencontr par tout le monde') Des folles plus tottes que moi.

    StiWR~.J6~5~S-

    LE TEMPS.Am:~)M!/

  • une n~o.e en vieux eneneAu lavoir amne l'eauDe la colline prochaineO se tient cach l'cho,L'cho qui jase et babilleEt redit tous nos lazzis;Car nous lavons en familleTout le linge du pays.

    Tous les jours, moins le dimanche,On entend (bis) le gai battoirBattre la lessive MancheDans l'eau verte du lavoir.

    La margelle est une pierreAussi lisse qu'un miroir;Un vieux toit fourni de lierreTientl'abrite lavoir;De l'iris les feuilles vivesVdardent leurs dards pointus,Pour embaumer nos lessivesSa racine a des vertus.

    Tous les jours, moins le dimanclOn entend (bis) le gai battoir-Battre la lessive blancheDans l'eau verte du lavoir.

  • MUSIQUE DE PIERRE DUPON'T, AVEC ACCOMPAGNEMENT DE PIANOLE LAVOIR.

  • La vieille branlant mchoire,Qui se souvient de cent ans,Conte aux jeunes quelque histoireAussi vieille que le temps.C'est Satan qui se dmneDans le corps d'un vieux crapaud,Ou bien c'est quelque me en peineQui, la nuit, vient troubler l'eau.Tous les jours, moins le dimanche,On entend (Ms) le gai battoirBattre la lessive blancheDans l'eau verte du lavoir.

    La belle lavandire,Jeune fille aux doux yeux,Avait deux amoureux,L'un jeune, l'autre vieux.Que dcider? que faire?On n'en peut prendre deux!Pour entrer en mnage,Le jeune assurmentLui plaisait davantage.Mais n'avait pas d'argent.

    La belle lavandireRvait d'tre meunire,Et l'cho du lavoirRedisait chaque soirPan, pan, pan, pan, pan, pan.A genoux sur la rive,En lavant le matin,Son regard incertainCherchait dans le lointainSon oreille attentivecoutait le moulin.Etre toujours en fteLui semblait bien tentant;Elle en perdit la tte.Qui n'en-et fait autant?La belle lavandireRvait d'tre meunire,Et l'cho du lavoirRedisait chaque soirPan, pan, pan, pan, pan, pan.

    HENRI PLON, LCRIVAIN ET TOUBON, DITEURS.

    Tout en jasant, la sorcireTord son linge tour de bras,Auprs fume une chaudire,C'est comme aux anciens sabbats.Mais dans un coin la filletteQui veut plaire son galant,Mire dans l'eau sa cornette,Sa ceinture et son bras blanc.

    Tous les jours, moins le'dimanche,On entend (bis) te gai battoirBattre la-lessive blancheDans l'eau verte du lavoir.

    L'CHO DU LAVOIR.L'an dernier l'infidle,Sans se faire prier,Plaindre ni supplier,Selaisse marier.Et pour porter dentellepouse le meunier.Le vieux et mchant homme,Jaloux comme un manant,La maltraite, l'assomme,Et n'est jamais content.La belle lavandireEstaujourdhuimeunirc,Et l'cho du lavoirRpte chaque soir,:Pan, pan, pan, pan, pan, pan.Devenue enfin veuve,Au bout de quelques mois,D'un mari peu courtois,Et jaloux, et sournois,Elle eut trop de rpreuve,Rflchit cette fois.De la fortune entireDu meunier hritant,La belle lavandireEpousa

    son galant.

    )In'estpasiavit!eDe mnage entre mille-Qui s'aime autant d'amour:Leurs coeurs font nuit et jourPan, pan, pan, pan, pan, pan.

    UELONMV.

    Puri.. Ttj'ogr!'p(.niHead pLos, !ue Gmaoci~re .8.

  • MUStQU DE LEO MARSSE. A~EC ACCOMPAGNEMENT DE PIANO.

    CROQUEMITAINE!

  • Ma)gr!a poussire ou la crotte,Passe avec une grande hotte.Et son croc en fil de laiton

    Croquemitaine, Croquemiton.

    Il a de longues dents pointues,Ses mains de poils sont revtues,Et son grand nez est en carton

    Croquemitaine, Croquemiton.

    Il flaire au vent sur son passage,Et quand un enfant n'est pas sage,Il emporte cet avorton!

    Croquemitaine, Croquemiton.

    Ma)gr les cris de ses victimes,Franchissant les plus hautes cimes.Infatigable piton,

    Croquemitaine, Croquemiton;

    Lorsque sa grande hotte est pleine,Tellement, qu'il marche avc peine,A minuit il rentre ttons.

    Croquemitaine, Croquemiton.

    Sa cabane est dans une plaineEn une contre incertaine.Un porc y grogne en chaque ton

    Croquemitaine, Croquemiton!

    Je vous prviens, jeunes fillettes,Si pimpantes et si coquettes;Brunes, blondes ou d'autre ton,

    Croquemitaine, Croquemiton

    Vous arrache vos chapeaux roses,Vos robes et vos belles chosesVous coiffe en bonnet de coton!

    Croquemitaine, Croqnemiton.

    Quant aux garons, les mauvais drlesN'ont pas du tout les plus beaux rles,Mais bien du fouet on du bton

    Croquemitaine, Croquemiton.

    Il prend ces petits sans vergogne,Les couche avec le porc qui grogne,Et souvent les mange, dit-on!

    Croquemitaine, Croquemiton.

    Sur l'insistance des familles,Petits garons, petites filles,It vous arrange en miroton!

    Croquemitaine, Croquemiton.

    Jeunes garons, jeunes fillettes,Il vaut mieux cueillir des noisettes,Que d'tre pris par le gloiiton

    Croquemitaine,-Croquemiton

    Je ne veux rien vous faire accroire;-Enfants, mon but, en cette histoire,Est de parler comme Caton.

    Croquemitaine Croquemiton.

    Croquemiton, Croquemitaine.Enfants, ma lgende est certaine,Il faut tre sages, sinon,

    Croquemitaine Croquemiton

  • Je suis un petit garonDe bonne figure,

    Qui aime bien les bonbon'sEt les confitures

    Si vous voulez m'en donner,Je saurai bien les manger.

    La bonne aventureOh! gai!

    La bonne aventure

    Lorsque les petits garonsSont gentils et silges,

    On leur donne des bonbons,De belles images;

    l'an, pan.Qu'est-c'qu'csUa?C'est Po)ichin

  • AVEC ACCOMPAGNEMRXTDE PIAMO. PAR M. MAX D'APHEVAL.

    LtRON, URETTE./WRAXC!E\

    ce~

  • Tebien aimer, orna chre Ztie,Est pour toujours le charme de mon curEt, dsormais, toutm'atfachelavie,Si mon amour suffit ton bonheur.

    ANCIENNE CHANSON DES ENVIRONS DE MAUBEUGE.

    (DM~ryera~~r~ere.)La beli', si tu voulais m'aimer, (bis.)Je te donnerais ma houlette, IS.)

    Mon chien, mon troupeau,Monpetitagneau;

    Mon hautbois, ma musette,Ce joli ruban

    ()!o

    LE BAISER.De ton baiser la douceur passagreM'occupe encore et fait mon seul bonheur:Tu veux en vain l'arracher de mon curJe t'aimerai et je saurai me taire.

    Si quelque jour, plus sensible et moins fire,Tu recevais mes serments et ma foi,Dans l'univers je ne verrais que toi,Et je saurais tre heureux et me taire.

    PARXY.

  • FHant sa quenouille de laine,Et sur son ne assise en reineAu moulin Jeanne se rendait.La belle quitta sa monture,Le meunier rgla la mouture,Dehors on laissa le baudet.

    Au moulin l'eau parfois est basseAvec grand'peine le bl passe.Pendant que la meule roulaitQue dans le sac de la voisineLe meunier foulait la farine,L'ne en silence dtalait.

    Aprs lui Jeanne courut vite,Trop tard pourtant. Dans sa poursuiteLa belle en plenrs rencontra Jean;Il s'en allait la maraude.Tout garon qui dans les bois rdePour jeune fille est obligeant.Voyons, comment est fait ton ne?Dpeins-le-moi, dit Jean Jeanne.

    Il est gris, a quatre pieds b)anes.Dont deux devant et deux derrireUne croix noire pour croupireQui lui descend jusques aux flancs.

    AVIS AUX JEUNES FILLES.AfR~eDo/oyrac.

    Fiez-vous, fiez-vous aux vains discours des hommes,coutez, coutez leurs doux propos d'amourOn nous voit, on nous charme, et, faibles que nous sommes,On nous parle, on nous trompe, et nous aimons toujours.

    Je crois entendre encoreCet infidle amant;

    II me jure qu'il m'adore,Qu'il sera toujours constant

    Et moi je crois son langage.Le perfide m'outrage

    Par d'autres feux;Il porte ailleurs ses serments et ses vux.

    HENRI PLON, LCRIVAIN ET TOUBON, DITEURS.

    L'ANE PERDU.Petite Jeanne, sois sans crainte

    De ses sabots j'ai vu )'empreinte.Cherchons ensemble; mais j'aurai,Jeanne, un baiser pour rcompense?-Je le promets.Paye d'avance?..Eh bien suis-moi dans ce fourr.

    Or un baiser est fong prendre1) faut donner, puis il faut rendre.Plus d'un quart d'heure s'coula.Au bois enfin ils se rendirent,Et sur un frais gazon ils virentUn ne. Jean dit Le voil!

    Jeanne ne put le reconnatre.Ah! mchant! tu m'as prise en tratre!Dit-elle. Je regrette bienD'avoir ainsi fait la vilainePour perdre mon temps'et ma peineCet ne-l n'est pas le mien.

    -Tu crois, Jeannette?J'en suis sre.H n'a pas la mme tournure;Et, d'ailleurs, comment se fait-iiQu'il soit noir des pieds la tte?C'est, reprit Jean, que toute bteChange de poil au mois d'avril.

    E. D'ARAQUY.

    Fiez-vous, etc. ALEx, DUVAL.

    Fuyons un dieu volagePlus sage dsormais,

    Sachons d'Amour, par le badinage,Sachons d'Amour viter tous les traits;

    Dans lui tout est imposture;H nous plat en nous frappant,Et l'on chrit la blessureDont on se plaint en riant.

    Paru. TypOjtraphio fleuri Pt.uM. rua Gfrttucita. 8.

  • LA MORT DE NELSON.

    AVEC ACCOMPAGNEMENTDE PIANO. PAR M. TIENN AKNAULT.

    Parlez-moid'tre au cabaret,Trinquant avec du vin clairetArabriduvcntdenordet.

    L'histoire, etc.

    Du nordet comme du sroit,Le dos au feu pis que bourgeois,Fumant la pipe deux ou trois.

    L'histoire, etc.

    Mangeant, pour s'ouvrir l'apptit,De la salade au cleri,Point de bouilli, mais du rti.

    L'histoire, etc.

    ~)))J)MC))!N

    Buvant du doux aprs le secPour faire passer le hifteckEt les pommes de terre avec.

    L'histoire, etc.

    Causant ensemble des amis,Des belles filles du paysEt des princesses de Paris,

    L'histoire, etc.

    Ou bien jasant, ce qui vaut mieux,De ce qu'ont fait de beau nos vieuxa vous met les larmes aux yeux.

    L'histoire, etc.

  • Dans le verre d'un vrai marin,Cette eau qui vient du cur, l'ancien,N'a jamais gt !e bon vin.

    L'histoire, etc.

    A Trafalgar, comme tu sais,Les Espagnols et les FranaisSe battaient contre les Anglais.

    L'histoire, etc.

    Le Redoutable est le vaisseauQue Lucas menait a l'assaut;Sur l'eau jamais n'a fait plus chaud.

    L'histoire, etc.

    Tonnaient les boulets de canonBord bord contre le trois-pontsQue montait l'amiral Nelson.

    L'histoire, etc.

    Dedans la hune d'artimonLe Provenal dit au Breton

    As-tu charg ton mousqueton?L'histoire, etc.

    LES DEUX MATELOTS.

    J'tions trois matelots de Groix, (bis.)Embarqus sur le Saint-Franois

    Mon tra drideraTra la la,

    Montra de rideraLanlaire!

    Embarqus sur le Saint-FranoisQui allait de Belle-Isle Groix,Les huniers tte de bois.

    Montra de ri, etc.

    Les huniers tte de bois,A bord, mon matelot-z- et moi,Amis comme y a pas deux doigts.

    Mbntraderl.etc.

    Amis comme y a pas deux doigtsIl vint-z- souffler du sroitLe temps va-t-tre gros, ma foi

    Mon tra de ri, etc.

    L'autre travaillait sur le ton:Oui, j'ai charg mon mousqueton.

    -Passe-le-moi, je vois Nelson!L'histoire, etc.

    Ajuste, tire, et puis d'un bondI! s'affale en grand sur le pont

    it~t tut, a tut A~O)! aL'histoire, etc.

    Courant comme un fou sur le pont,Il criait, le brave garonJ'ai tue, j'ai tu Nelson!

    L'histoire, etc.

    Tenant toujours le mousqueton,A l'abordage il suit Yon,Et meurt ct du Breton.

    L'histoire, etc.

    C'taient deux fameux, deux lions;Ni toi, ni moi ne sait leurs noms;N'importe leur gloire trinquons!

    L'histoire, etc.G.DEMLANDELLE.

    RONDE DU LITTORAL.

    Le temps va-t-tre gros, ma foi!Ma foi, le temps va-i-tre gros,

    Rpond mon pauvre matetot.Mon tra de ri, etc.

    Rpond mon pauvre matelot,Le pied lui glisse, il tombe l'eau:

    Sauvez, sauvez mon matelot!Mon tra de ri, etc.

    Sauvez, sauvez mon matelot!Met la mer le grand canot;On n'a trouv que son chapeau.

    Mon tra de ri, etc.On n'a trouv que son chapeau,Son garde-pipe et son couteau;Et je n'ai plus de matetot'

    Mon tra de ri de raTra la la

    Mon tra de ri de raLanlaire.

  • LA MER, OU LE DEPART POUR LA PCHE.RONDE.

    Comme une amoureuse, l (l' )Qui, toute joyeuse,Porte ses plus beaux atours,Sourit ses chers amours,

    Et dans son carrosse )Roule pour la noce ) t"~

    La mer roule ce matinD'un air galant et mutin;

    Une jeune reine ) ( bis.)N'est pas plus sereine. jVoyez comme elle a bon airCeinture d'argent, teint clair,

    Que colore et dore )La naissante aurore. j

    Le soleil, son rveil,Va, d'un reuetptus vermeil,

    Embei!ir!abel)e,Embellir la belle, ( bis.)Dont la voix t'appelle. jElle est de bien bonne humeur!Tu l'entends, ami pcheur;

    De sa voix si haute tLe long de la cte )

    CHANSON DES MATELOTS DE DUNKERQUEAU RETOUR DE LA PCHE DE LA MORUE FAITE EN IRLANDE.

    Ah la tonne va bien monterOh! la houle!

    Nous faut la hisser.If Un grand coup pour la hisser,

    Oh! la bout!1Nous faut la hisser

    *jf Faut la hisserPour la bien monter.

    Les Irlandais sont arrivs,Oh! la houl

    Dans le port ils ont dbarqu,Oh! la houl

    Nous faut la hisser.Tf Faut la hisser

    Pour la bien monter.Un matelot chante seul les vers marqus du signe If, et laisse les autres chanter en chur le reste.

    AtR 7ct, quand on ~Me.

    Elle chante la chansonQui nous promet du poisson

    Et rit la brise iQui nous favorise. i (t)~.)Qmnousfavonse. j

    A bord les filets 1 poussonsNotre nourrice, garons;

    La mer, nous invite ii (6t~.)A partir bien vite! ) ( bts')

    Mettons nos voiles au vent,Et saillons droit de l'avant,

    Puisque rien n'empche ) /).-D'aller lapche. J ( bis.)D'atteratapche. )

    Partons! car, peut-tre, amis,Demain la mer aura mis,

    Pour nous dure preuve, )Ses habits de veuve j

    Et demain, ce beau. miroirSera peut-tre tout noir,

    Mirant les nuages )D'un temps naufrages. ) (bis.)

    G.DELAL.tNDELLE.

    Chez Flicoteau s'en sont alls,Oh! la houl!

    Ils ontfortbuetbien mang,Oh! la houl!

    Nous faut la hisser.Faut la hisser,

    Pour la bien monter.

    *)~ Ont fait danser tout's ces poupes,Oh! la houl!

    A la barbe des perruquiers,Oh! la houl!

    Nous faut la hisser.Faut la hisser,

    Pour la bien monter.

    HENRI PLON, LCRIVAIN ET TOUBOM, DITEURS.?

    Parit.TpoeraphicHenriPt.oN.roeGaanciro.S.8.

  • LE CHANT DES YOLIERS.

    MUS)Qt)EDEG.MATH)KL.

    ACCOMPAGNEMENT DE PIANO, PAR Hf.WART.

  • Elle vole,Ma longue yole.

    Yoliers, francs lurons,Appuyons sur les avirons,Pour dpasser cette hironde))eQuifuitla-basatire-d'aite.

    Le sylphe des courantes eauxAyant faonn sa membrure,De l'corce des hiancs bou)eauxRevtit sa grle structure:Planta les mats, aspira l'air,Et, gonflant ses voiles latines,Anima ses formes divinesDe l'peron au taiue-mer.

    Depuis, du matin jusqu'au soir,A l'aviron comme la voile,A peine a-t-on le temps de voir,C'est comme une filante dtoiic.Des sommets d'une longue tourOn la lancerait dans le videQu'on l'y verrait voguer rapidePour passer l'aigle et le vautour.

    Elle vole,Ma longue yole

    Yoliers, francs lurons,Appuyons sur les avirons,Pour dpasser cette hirondelleQui fuit l-bas tire-d'aile.

    En vain le lger papillon,La longue et vive demoiselle,Cherchent suivre pon sillon,Yo)a laisse tout derrire elle.Sous )cs sautes, dans la fracheur,Quand le martin-pecheur sc'teve,Elle arrive en longeant la grveBien avant le martin-pcheur.

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    YOLA.

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    A la voile serrant le vent,Quand frissonnante elle se penche,Montrant de l'arrire a )'avantLes faons de sa coqne blanche,On la prendrait pour un oiseau,Une mouette, une hirondelle,Effleurant du bout de son aileLe courant crepct de l'eau.

    Aux jours d't, quand il fait beau,Tous les enfants nus du rivageVont piquant des ttes dans l'eau,Croyant l'attraper la nage.Lanant ses lazzis aux pcheurs,Des mots doux a ta lavandire,Elle vogue splendide et fifreParmi les ttes des nageurs.

    Dans les vives rongeurs du soir,Lorsqu'eXc passe triomphaute,On voit se doubler au miroirDe ta rivire blouissanteL'azur de son grand pavillon,Ses rameurs en rouge chemiseAvec tours cheveux dans la brise,Mras nus, courbes sur l'aviron.

    Elle voleMa longue yole;

    Yoliers, francs turons,Appuyons sur les avirons,Pour dpasser cette hirondelleQui fuit t-bas tire-d'aile.

    LES YOLIERS.

    Les yoliers sont des garonsTons en pleine force de )'age;Ponr haler snr les avironsAyant bras foi ts et grand courage.Ils 'ont de plus joyeux et francs,Et vont comme le vent les pousseFaisant, de l'index et du pouce,Sauter tes pices de cinq francs.

    Le Journal illustre des CA~H~ e< C/tOH~on~ po~M/~trM de la France parait le mardi dt' chaque semaine.Prix pwjr toute la France 6 fr. par an. 10 centimes le numro pris Paris.

    BtJKEAUB'ABOKtfEHE!

  • Qu'un seigneur, qu'un haut baron,Vende jusqu' sondonjon.Pour aller la croisade;Qu'il laisse sa camaradeDans la main de gens de bien,

    C'est bien, c'est bien,Ce)anctnegencenrien;

    Moi, je 1)ense conime Grgoire,Jainieuneuxhoire. (bis.)

    ORichardiomonroi!L'univers t'abandonne

    Sur la terre il n'est donc que moiQui m'intresse ta personne?

    Mot seul dans l'universVoudrais briser tes fers,

    Et tout le monde t'abandonne.

    0 Richard! mon roi!L'univers t'abandonne

    Sur la terre il n'est donc que moiQ~ti m'intresse ta personne,

    Et sa noble amie! Hlas! son curDoit tre navr de douteur;

    Oui, son cur est navr de douleur.

    Monarques, cherchez, cherchez des amis,Non sous les lauriers de la gloire,Ou sous les myrtes favorisQu'offrent les Filles de Mmoire

    Qu'en dites-vous, ma commre,Et qu'en pensez-vous, compre?Kien ne se fait bien qu' deux.Les habitants de l terre,Ma foi, ne dureraient gureS'its ne disaient pas entre eux

    H! zic et zic et zic et zoc,Et fric et fric et froc

    Quand les bufs vont deux deuxLe labourage en va mieux.

    0 RICHARD! 0 MON ROI!

    GH! ZIC ET ZIC ET ZIC ET ZOC.

    H zic et zie et zic et zocEt fric et fric et froc;

    Quand les bufs vont deux deuxLe )abourage en va mieux.

    Que le. vaillant, roi RichardAille courir maint hasard,Pour aller, toind'Angh; terre,Conqurir une autre terreDans le pays d'un paen;

    C'est bien, c'est bien,Cela ne nous blesse en rien;Moi, je pense comme Grgoire,

    J'aimemicux boire. (

  • RICHARD COEUR DE LION.MUStQUE DE URTRY.

    ACCOMPAGNEMENT DE PtAXO. PAU M. H. CO!.ET.!'ROFi!SS)iU!

  • AIRS TIR~S DE RICHARD COEUR DE LION.

    A la voix du matre,Sitt qu'on t'entend,Il faut toujours treVifetdiHgent.Faut-il qu'il attendePour nous contenter;Alors qu'il commande,L'on doit tout quitter.

    Un bandeau couvre les yeuxDu dieu qui rend amoureux;Ce)a nous apprend sans douteQue ce petit dieu hadin

    N'est jamais, jamais plus malinQue quand il n'y.voit goutte.

    Je crains de lui parler la nuit;J'coute trop tout ce qu'il