anrt: rapport annuel 2003
DESCRIPTION
Agence Nationale de Réglementation des Télécommunications (ANRT)TRANSCRIPT
-
RAPPORT DACTIVIT2003
-
2
-
R a p p o r t Annuel 2003
3
Aprs la priode de rcession de ces dernires annes qui a profondment marqu
les acteurs du secteur des technologies de linformation et de la communication, le
choix dun investissement rentable est dune importance capitale pour les acteurs
conomiques dont plusieurs sont toujours en phase de consolidation. Rompre les
barrires entre les rseaux filaires et les rseaux sans fils, les services fixes et les
services mobiles ; afin de pouvoir offrir un accs large bande multiservice
indpendamment du support emprunt ou de la technologie utilise ; est peru
comme un moyen damliorer lefficience des dpenses dinvestissement et
dexploitation.
Aussi, ces acteurs sintressent-ils de plus en plus au concept de la convergence
entre le monde des Tlcommunications de lAudiovisuel et de lInformatique. La
Tlphonie sur IP, la tlvision numrique mobile et la tlvision sur ADSL
constituent des exemples courants ou futurs de ces alliances prometteuses.
De ce fait, on assiste une transition de modles conomiques verticaux vers des
modles horizontaux bass sur les principes de complmentarit et de coopration
entre les diffrents concurrents traditionnels (communment appels principe de
"coopetition", un march qui se caractrise la fois par la concurrence et la
coopration), quils soient industriels, exploitants dinfrastructure ou fournisseurs
de services et de contenu.
Cette volution est aussi une opportunit de par son impact positif sur de nombreux
secteurs socioconomiques. En effet, elle contribue dune part, la rduction de la
fracture numrique entre les rgions ou segments de march jusqu prsent exclus
de la socit de linformation et dautre part, la stimulation du processus de mise
niveau des entreprises dans les pays en dveloppement.
Nanmoins, face ce nouvel environnement, de nombreux dfis doivent tre relevs
par les acteurs du march. Cest notamment le cas pour le dveloppement de
contenu et la diversification des services. La rglementation galement devra
sadapter ce nouveau paysage afin de mieux cerner les diffrentes mutations que
connat et que connatra le secteur.
Aussi, les rgulateurs se voient-ils jouer un rle de plus en plus complexe vis vis
dune ou de plusieurs composantes formant cet cosystme. Il sagit notamment de
rexaminer sous un nouvel angle les missions qui leur sont attribues, savoir :
Veiller ltablissement dun environnement concurrentiel propice de nouveaux
investissements bass sur des modles conomiquement viables ;
Garantir laccs universel aux technologies de lInformation et de la
communication en optimisant lusage des ressources disponibles;
Assurer un rle de catalyseur en vue de la cration dun cadre favorable au
dveloppement des nouvelles technologies (Next Generation Networks : NGN) et
loffre de nouveaux services.
-
4Par ailleurs, cet environnement convergent, sajoutera le concept dubiquit qui
consiste donner un caractre domniprsence toutes nos interactions et nos
communications (quel que soit le destinataire : homme, machine, etc.), tout
moment, en tout lieu, et par nimporte quel quipement. Le but tant dinstaurer un
nouveau systme social permettant tout individu de communiquer travers le
moyen le plus adquat. Les rseaux et quipements seront conus pour satisfaire des
besoins prcis de lutilisateur alors que jusqu prsent, ce dernier est toujours en
phase dadaptation avec les services ou produits offerts.
Moderniser les infrastructures de tlcommunications, mettre la disposition du
consommateur marocain en gnral, et de lentreprise marocaine en particulier, des
services nouveaux des tarifs comptitifs, constituent lambition de lANRT, dans
un cadre rglementaire volutif. La consolidation de la concurrence au Maroc passe
invitablement par la rvision du cadre juridique actuel afin de prparer les
conditions favorables de la libralisation de tous les segments du march des
tlcommunications. Cette force de proposition pour amender la loi et ses textes
dapplication a t pleinement exerce en 2003 et se poursuivra en 2004.
Le processus de libralisation entrepris en 1999, sur la base de la loi 24-96, a
introduit la concurrence dans les services GSM, VSAT, GMPCS et 3RP. Cette
ouverture sest traduite, en particulier, par une explosion du march des mobiles,
faisant passer le taux de pntration de la tlphonie de 5% prs de 30%.
Le secteur des technologies de linformation et de la communication (TIC) a connu
cette dernire dcennie un dveloppement rapide et une croissance exponentielle.
Dans ce contexte, lANRT assure une veille aussi bien technologique que
rglementaire afin dadapter de manire volutive la rglementation marocaine aux
mutations du secteur. Lobservatoire des tlcommunications, mis en place par
lANRT, a pour objectif essentiel dinformer les acteurs et consommateurs. Sa mise
jour priodique marque le souci de transparence et de visibilit permanente pour
les investisseurs potentiels et le march dans sa globalit.
LANRT a pris part, en 2003, aux travaux de comits interministriels, dans des
projets tout aussi importants et structurants pour le Maroc que lAccord de libre
change avec les Etats Unis dAmrique ou le e-gouvernement, dans un contexte de
collaboration permanente avec les autorits gouvernementales et de concertation
continue avec les acteurs du secteur des tlcommunications. Aussi, lANRT
continuera-t-elle apporter sa contribution au niveau international, travers ses
participations aux runions du SMSI, de lUIT, de lETSI, et des associations de
rgulateurs arabes et africains.
Mohamed BENCHAABOUNDirecteur Gnral
-
R a p p o r t Annuel 2003
5
I. ETAT DU MARCH DES TLCOMMUNICATIONS ETDES TECHNOLOGIES DE LINFORMATION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .9
I. 1 LE MARCH DES TLCOMMUNICATIONS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .9
I.1.1 SITUATION ETTENDANCES DU MARCH MONDIAL DESTLCOMMUNICATIONS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .9
I.1.2 LE MARCH NATIONALDES TLCOMMUNICATIONS . . . . . . . . . . . .10
I.1.2.1. Le march de la tlphonie fixe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .10
I.1.2.2. Le march de la tlphonie mobile . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .12
I.1.2.3. Le march des liaisons loues (LL) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .14
I.1.2.4. Le revenu global du secteur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .15
I. 2. LASITUATION DES TECHNOLOGIES DE LINFORMATION . . . . . . . . . . . .16
I.2.1. SITUATION, TENDANCES ET PERSPECTIVES DES TECHNOLOGIESDE LINFORMATION DANS LE MONDE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .16
I.2.1.1. Les mutations du secteur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .16
I.2.1.2. Les volutions rcentes des technologies de linformation . . . . . . .18
I.2.1.3. Les nouvelles tendances technologiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .18
I.2.1.4. Laccs lInternet haut dbit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .20
I.2.1.5. Les nouveaux services et les nouvelles applications . . . . . . . . . . . .21
I.2.2. L AS I T U ATION DES TECHNOLOGIES DE L I N F O R M ATION AU MAROC .2 2
I.2.2.1. Les nouvelles technologies de linformation au Maroc . . . . . . . . . .22
I.2.2.2. Les Services Valeur Ajoute . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .24
- Les dclarations de services valeur ajoute . . . . . . . . . . . . . . . . . . .24
- Les dclarations de services Internet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .25
- Les centres dappels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .26
I. 2.2.3. La situation du march Internet au Maroc . . . . . . . . . . . . . . . . . . .26
I. 2.2.4. Le bilan du dossier e-gov au Maroc . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .29
I. 2.2.5. Evaluation des enjeux et impacts des TIC . . . . . . . . . . . . . . . . . . .30
II. LARGULATION DU SECTEUR . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .32
II.1. LARGULATION CONOMIQUE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .32
II.1.1. LE SUIVI TARIFAIRE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .32
II.1.1.1. Les offres tarifaires du fixe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .32
II.1.1.2. Les offres tarifaires du mobile . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .34
II.1.1.3. Les Offres des liaisons loues et Frame Relay . . . . . . . . . . . . . . .37
II.1.1.4. Offre ADSL . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .37
II.1.1.5. Offre VPN IP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .39
-
6II.1.2. LOBSERVATOIRE DES MARCHES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .40
II.1.2.1. Lvolution tarifaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .40
II.1.2.2. Les tudes ralises . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .41
II.1.3. LAUDIT DES OPERATEURS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .42
II.1.3.1. Audit dIAM au titre des exercices 2001 et 2002 . . . . . . . . . . . . .43
II.1.3.2. Audit de MdiTelecom au titre des exercices 2001 et 2002 . . . . . . . . .4 3
II.2. LARGULATION TECHNIQUE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .43
II.2.1. LAGESTION ET LASURVEILLANCE DU SPECTREDES FREQUENCES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .43
II.2.1.1. Lassignation des frquences . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .44
II.2.1.2. Mise jour du fichier national des frquences (FNF) . . . . . . . . . .45
II.2.1.3- La surveillance du spectre des frquences . . . . . . . . . . . . . . . . . .48
II.2.1.4- Le ramnagement du spectre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .50
II.2.2. LACTIVITE DAGREMENT . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .51
II.2.2.1. Adoption dune nouvelle procdure dagrmentdes quipements de tlcommunications . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .51
II.2.2.2. Lactivit dagrment en chiffres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .53
II.2.3. LACTIVITE DE CONTROLE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .56
II.2.3.1. Les contrles ponctuels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .56
II.2.3.2. Les contrles a posteriori . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .56
II.2.4. LACTIVITE DE NORMALISATION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .57
II.2.5. LES PROJETS HORIZONTAUX . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .59
II.3. LACTIVITE REGLEMENTAIRE, LE REGLEMENTDES LITIGES ET LE CONTROLE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .60
II.3.1. LE CADRE REGLEMENTAIRE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .60
II.3.2. LES NOUVELLES DECISIONS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .61
II.3.3. LES ACTIVITES DE CONTRLE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .62
II.3.4. LE REGLEMENT DES LITIGES ENTRE OPERATEURS . . . . . . . . . . . .63
III. LACTION INTERNATIONALE DE LANRT . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .64
III.1. LES ACTIVITES INTERNATIONALES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .64
III.2. LES PARTICIPATIONS DE LANRT AU NIVEAU INTERNATIONAL . . . . . .64
III.2.1. LUNION INTERNATIONALE DES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .TELECOMMUNICATIONS (UIT) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .64
III.2.2. LORGANISATION MONDIALE DU COMMERCE (OMC) . . . . . . . . . . .65
III.2.3. LACCORD DE LIBRE ECHANGE ENTRE LE MAROCET LES ETATS-UNIS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .66
-
R a p p o r t Annuel 2003
7
III.3. LACOOPERATION INTERNATIONALE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .66
III.3.1. LES PROTOCOLES DACCORD . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .66
III.3.2. LES ORGANISATIONS CONTINENTALES ET REGIONALES . . . . . . .67
III.3.3. LINSTITUT EUROPEEN DE LANORMALISATION DESTELECOMMUNICATIONS (ETSI) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .68
III.4. LE SOMMET MONDIALSUR LASOCIETE DELINFORMATION (SMSI) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .68
IV. LINPT ET LACTIVITE DE FORMATION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .71
IV.1. INTRODUCTION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .71
IV.2. LE CYCLE DES INGENIEURS DETAT . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .720
IV.3. LAFORMATION CONTINUE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .74
IV.3.1. LAFORMATION DU PERSONNELENSEIGNANT . . . . . . . . . . . . . . . .74
IV.3.2. LES SEMINAIRES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .75
IV.3.3. LA FORMATION QUALIFIANTE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .76
IV.3.4. LES AUTRES PRESTATIONS DE FORMATION . . . . . . . . . . . . . . . . . . .77
IV.4. ETUDES ET RECHERCHE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .77
IV.4.1. PROJETS DE RECHERCHE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .79
IV.4.2. PLE DE COMPTENCES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .81
IV.5. PARTENARIATS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .82
V. LES ACTIVITS SUPPORT DE LANRT . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .84
V.1. UNE ORGANISATION ADAPTEE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .84
V.1.1. UN NOUVEL ORGANIGRAMME . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .84
V.1.2. RESSOURCES HUMAINES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .84
V.2. RAPPORT FINANCIER . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .85
V.3. AUDIT ET CONTRLE DE GESTION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .88
VI. LEXIQUE DES TERMES TECHNIQUES ETABRVIATIONS EMPLOYS . . .89
-
8
-
R a p p o r t Annuel 2003
9
I. 1 LE MARCH DES TLCOMMUNICATIONS
I. 1.1 S I T U ATION ET TENDANCES DU MARCH MONDIAL D E ST L C O M M U N I C ATIONS
Fin 2003, on dnombrait 1,3 milliard dabonns la tlphonie cellulaire mobile,contre 1,2 milliard dutilisateurs de lignes tlphoniques fixes. Depuis 2002, lenombre des abonns au tlphone mobile a dpass celui du tlphone fixe. Latlphonie fixe, en raison de sa maturit, enregistre un trs net ralentissement, etlvolution de son chiffre daffaire va dpendre du dveloppement des servicesInternet et de la mobilit.
En 2003, quelque 520 millions de portables avaient t vendus, et dpasser la barredes 600 millions signifierait une croissance annuelle suprieure 15%.
En Europe, le trafic SMS reprsente 10 15% du chiffre d'affaires des oprateursmobiles. En France, 6 milliards de SMS ont t envoys en 2002, soit unemoyenne de 16,5 millions de SMS par jour.
Evolution du nombre d'abonns au tlphone mobile et fixe dans le monde entre 1995 et 2002 (en millions)
1995 2001 2002
Abonns tlphone mobile 90,7 946,3 1 143,6 Croissance - + 943,3 % + 20,8 %Abonns tlphone fixe 689,3 1 046,1 1 100,0 Croissance - + 51,7 % + 5,1 %
Source : UIT, 2002 - 2003
A fin 2003, 123 pays possdent un organisme de rgulation pour stimuler laconcurrence dans le secteur des TIC. La concurrence sest intensifie dans le mondeentier au profit des consommateurs et de lconomie des pays. Ainsi dans le segmentdu mobile, on comptait moins de 200 oprateurs dans le monde en 1992, alors qu lafin de 2003, ils taient plus de 600. Plus de la moiti des pays du monde ont privatisintgralement ou partiellement leurs oprateurs historiques de tlcommunications. Leschantiers futurs vont concerner louverture la concurrence de segments de rseauxencore sous monopole : la boucle locale en est un bon exemple.
Les nouvelles tendances qui ont marqu le secteur des tlcommunications dans lemonde durant lanne 2003 ont t le rsultat de la conjonction dun ensemble defacteurs favorables dont :
La poursuite de la drgulation des marchs (du transport longue distance la bouclelocale). Un cadre rglementaire voluant sans cesse tend encourager la concurrenceet permet un certain nombre doprateurs alternatifs de se positionner par rapport loprateur historique et de le concurrencer sur les marchs des donnes, de la voix,des services Internet et plus rcemment sur la boucle locale ;
E TAT DU MARCH DES T L C O M M U N I C ATIONS E T DES TECHNOLOGIES DE L I N F O R M AT I O N
-
10
La recherche dconomies dchelle est une notion prsente dans plusieurs conceptstlcoms qui font aujourdhui lactualit : lvolution de la tlphonie vers lIP, lac o n v e rgence voix/donnes, la flexibilit du rseau, les oprateurs virtuels et le partagedinfrastructures ou encore les nouvelles gnrations de rseaux mobiles conomes enressources spectrales ;
Le concept NGN (Next Generation Network) ou rseaux de nouvelle gnration, a tintroduit par lUIT pour tenir compte du nouveau paysage des tlcommunications,caractris par plusieurs facteurs : concurrence entre diffrents oprateurs suite lalibralisation totale des marchs, explosion du trafic de donnes due au dveloppementprodigieux de lInternet, demande croissante de nouveaux services multimdia par lesutilisateurs (MP3 en est un bon exemple), croissance des besoins en mobilit (Internetmobile, par exemple), etc.L U I T- T a dj montr le chemin de la standardisation NGN en crant le groupe deProjet GII. Les rseaux de nouvelle gnration sont des rseaux de transport en modepaquet. La technologie IP (Internet Protocol) tant aujourdhui matrise, la tendancedes NGN serait le " tout IP", ralisant ainsi la convergence des rseaux Vo i x / D o n n e set Fixe/Mobile notamment, en vue de fournir des services multimdia haut dbitfacilement accessibles depuis diffrents accs.
Le concept de " tout IP" a une double connotation. Dune part, la plate-forme IP p a r t o u t(support) sur LAN, ATM, WDM, Frame Relay, xDSL et Satellite, et, dautre part, letout sur IP (contenu) tlphonie, paquets de donnes, documents web, image ou vido,vido ou audio en temps rel, jeux et tldiffusion.
I. 1.2 LE MARCH NAT I O N A L DES TLCOMMUNICATIONS
Le march national des tlcommunications, pouss principalement par la tlphoniemobile, mais aussi, par la relance de la tlphonie fixe aprs une importante baisse entre1999 et 2002, a poursuivi sa progression durant lanne 2003.
Cette croissance de la tlphonie, aussi bien en valeur quen nombre dabonns,confirme le potentiel du march national et la bonne tenue des oprateurs detlcommunications nationaux.
I. 1.2.1. Le march de la tlphonie fixe
Prs de 30 pays membres de lIUT ont enregistr une baisse du parc fixe entre 1999 et2002, alors quun certain nombre de pays, notamment la France ont connu une quasistagnation du parc fixe durant la mme priode. Le Maroc est le pays qui a connu letaux de rgression du parc fixe le plus important entre 1999 et 2002, alors que la Tu n i s i eet lgypte ont enregistr une croissance du parc fixe respectivement de 35% et de 58%durant la mme priode.
-
Lanne 2003 a enregistr une relance du march de la tlphonie fixe, aprs la
rgression observe. Le nombre dabonns, qui se situe la fin de lanne 2003
1,219 millions, a enregistr une croissance de 8,16% par rapport lanne 2002.
Le nombre de lignes par cent habitant est pass ainsi de 3,86% 4,06%, soit une
croissance de 5,18% au cours de lanne 2003.
Evolution du nombre d'abonns au tlphone fixe (en milliers)
Evolution
1998 1999 2000 2001 2002 2003 2002/2003 %
IAM 1393 1471 1472 1140 1127 1219 8,16%
Source IAM
Nombre de lignes pour cent habitants (Taux de pntration du fixe)
Evolution
1998 1999 2000 2001 2002 2003 2002/2003 %
Fixe 5,00% 5,20% 5,05% 3,91% 3,86% 4,11% 6,47%
Le taux de pntration est obtenu en divisant le parc total dabonns fixe par la population lgale du Maroc,qui stablit 29 631 000 personnes la fin de lanne 2002, selon les projections du CERED.Source IAM, calcul de lANRT.
Concernant le chiffre daffaires ralis au titre de lactivit fixe, celui-ci continue dans
sa tendance baissire entame depuis lanne 2001. Malgr la reprise de la croissance
du parc du fixe enregistre en 2003, le chiffre daffaires a baiss de 1,74% par rapport
lanne 2002. La part du fixe dans le chiffre daffaires global dItissalat Al Maghrib a
enregistr une baisse, passant de 66% en 2002 60,3% en 2003.
R a p p o r t Annuel 2003
11
-30,00%
-25,00%
-20,00%
-15,00%
-10,00%
Morocco
-5,00%
-0,00%
Lithuania SlovakRepublic
SouthAfrica
Estonia NewZealand
CzechRepublic
Hungary Belgium Hongkong Canada Finland
-23,36%
-18,80%
-15,26%
-11,81%
-7,85%
-3,73%-3,43%
-1,59% -1,58%-0,67% -0,44% -0,01%
Dcroissance du parc fixe dans les pays membres de l IUT entre 1999 et 2002
Source : UIT
-
12
Evolution du chiffre d'affaires hors taxes du rseau fixe (en millions)
Evolution
1998 1999 2000 2001 2002 2003 2002/2003 %
IAM 6 312,10 6 957,09 8 653,60 9 860,35 9 7 5 5 , 6 4 9 585,44 - 1 , 7 4 %
Source IAM
Par ailleurs, le nombre de publiphones installs par Itissalat Al Maghrib sur la voie
publique na cess daugmenter, avec le remplacement progressif du parc existant
par de nouvelles cabines fonctionnant avec des cartes puce. Le dploiement des
publiphones a ainsi connu une forte croissance au cours de lanne 2003, pour se
situer 91 500, contre 77 000 en 2002, soit une croissance de 18,8%.
Annes Nombre de publiphones Itissalat Al Maghrib
2000 47 000
2001 61 000
2002 77 000
2003 91 500
Source IAM
I. 1.2.2. Le march de la tlphonie mobile
La croissance du march de la tlphonie mobile sest poursuivie en 2003, aussi
bien en nombre dabonns quen chiffre daffaires. Comme latteste le tableau ci-
aprs, la progression globale du chiffre daffaires du mobile entre 2002 et 2003 est
de 30,86%. Cette performance est attribuer aux deux oprateurs dans des
proportions quasi quivalentes.
Evolution du chiffre daffaires hors taxes de la tlphonie mobile(en millions de dirhams)
1998 1999 2000 2001 2002 2003 E v o l u t i o n
2 0 0 2 / 2 0 0 3
I A M 1 11 3 , 9 0 1 547,10 2 946,40 3 660,66 4 791,00 6 309,1 3 1 , 6 9 %
M E D I T E L E C O M - - 8 2 1 1 640,34 2 297,55 2 9 6 7 , 0 6 2 9 , 1 4 %
To t a l 1 11 3 , 9 0 1 547,10 3 767,40 5 301,00 7 088,55 9 276,16 3 0 , 8 6 %
Source : IAM et MediTelecom
La mme volution est constate au niveau du nombre dabonns.
-
R a p p o r t Annuel 2003
13
Evolution du nombre d'abonns la tlphonie mobile (en milliers)
Evolution
1998 1999 2000 2001 2002 2003 2002/2003 %
IAM 111 364 2 336 3 663 4 597 5 182 12,73%
MediTelecom 0 0 515 1 112 1 600 2 150 34,38%
Total 111 364 2 851 4 775 6 197 7 332 18,32%
Lvolution annuelle du nombre dabonns, quil sagisse du post-pay ou du
prpay a fait lobjet dun suivi pour les deux oprateurs, dans le cadre de
lobservatoire des mobiles, institu au niveau de lANRT depuis lanne 2002.
Au cours de lanne 2003, LANRT a procd, en concertation avec les oprateurs,
ladoption dune dfinition commune de labonn mobile. Cette dfinition a fait
lobjet de la dcision ANRT/DG/N05 du 12 novembre 2003. "Est considr comme
abonn mobile, tout dtenteur dun abonnement mobile post pay non rsili, ou
dune carte prpaye ayant au moins pass ou reu un appel (payant ou gratuit)
durant les 3 derniers mois". Cette premire dcision entre dans le cadre dune
rflexion gnrale sur la mthodologie suivre dans la mise en place, par lANRT,
dobservatoires des marchs de tlcommunications au Maroc, pour une plus grande
transparence, visibilit et cohrence.
Les principales caractristiques du march des mobiles au Maroc au cours de
lanne 2003 peuvent tre dcrites comme suit :
march global
Au 31 dcembre 2003, le Maroc comptait 7 332 000 cartes actives de tlphonie
mobile de norme GSM, contre 6 197 000 en 2002, soit une croissance globale du
march de lordre de 18,32%. Le taux de pntration se situe ainsi, la fin de lanne
2003 24,4%.
En terme de parts de march du mobile, Itissalat Al Maghrib dtenait, au 31
dcembre 2003, 70,67% du march global contre 29,33% pour MediTelecom.
march du postpay
Le parc postpay se situait au 31 dcembre 2003 389 127 clients dtenteurs dun
abonnement classique ou dun forfait non rsili. La part du parc postpay dans le
parc mobile global reste assez faible malgr une lgre hausse de 2002 2003, de
lordre de 0,73%. Cette part est de 5,3% la fin de lanne 2003.
-
14
1 source des donnes : Observatoire des mobiles de lANRT
march du prpay 1
Selon la dfinition retenue par lANRT, le parc prpay total se situait au 31
dcembre 2003 6 943 000 clients actifs, c'est--dire ceux ayant mis ou reu un
appel payant ou gratuit durant le dernier trimestre 2003.
La part du prpay dans le parc mobile total reste assez forte et se situe, la fin de
lanne 2003, 94,7% contre 95,43% la fin de lanne 2002, soit une baisse de 0,73%.
I. 1.2.3. Le march des liaisons loues (LL)
Les liaisons loues sont des supports utiliss pour fournir des services de
tlcommunications aux entreprises : rseaux privs, accs Internet et transmission
de donnes.
Le march des liaisons loues au Maroc reste domin par Itissalat Al Maghrib.
Louverture de ce segment la concurrence, notamment par lattribution de licences
VSAT, a t faite dans la perspective de fournir aux entreprises une alternative dans
ce domaine.
Toutefois, lvolution du parc de transport de donnes via des liaisons spcialises
reste trs faible au Maroc comparativement au potentiel du march. Le parc des LL
nationales enregistre une stagnation en 2003 avec autant de nouvelles acquisitions
que de rsiliations.
Les LL internationales ont enregistr une contre performance. L'volution au cours
de lanne 2003 est ngative, de lordre de -10,3%.
Liaisons Loues dItissalat Al Maghrib
2002 2003 Evolution2002/2003
%
Chiffre d'affaires
(en milliers de Dhs) 354 840
Parc LL nationales 6 292 6 292 0,00%
Parc LL internationales 165 148 -10,3%
PARC TOTAL 6 457 6 440 -0,26%
Source IAM
-
R a p p o r t Annuel 2003
15
I.1.2.4. Le revenu global du secteur
Les revenus du secteur proviennent presque essentiellement des deux grands
oprateurs de tlphonie que sont IAM et MediTelecom. Ils ont ralis eux deux
prs de dix-neuf milliards de dirhams de chiffre daffaires en 2003, ce qui a
reprsent 99,9 % du chiffre daffaires des oprateurs titulaires de licences.
Evolution du chiffre d'affaires hors taxes des oprateurs de tlcommunications
(en millions de dirhams)
Evolution1998 1999 2000 2001 2002 2003 2002/2003
%
I A M 7 426,0 8 5 0 5 11 6 0 0 1 3 5 2 1 1 4 7 5 0 , 6 9 15 894,55 7 , 7 5 %
M E D I T E L E C O M - - 8 2 1 , 1 9 1 6 4 0 , 3 5 2 297,55 2 9 6 7 , 0 6 2 9 , 1 4 %
G U L F S AT M A G H R E B - - 0 , 0 1 1 , 5 3 1 , 2 4 -
G L O B A L S TAR NORTH - - 0 , 6 3 5 , 6 4 4 , 4 8 3 , 7 - 1 7 , 4 1 %
A F R I C A (EX.
TESAM MAROC)
S PACE COM - - - 3 0 , 0 2 1 3 , 2 7 1 6 , 7 7 2 6 , 3 8 %
C I M E C O M - - - 2 , 3 6 5 , 9 7 -
ORBCOMM MAGHREB - - 0 , 3 6 1 , 4 5 1 , 6 0 , 9 5 - 4 0 , 6 3 %
EUROPEAN DATA C O M 0 , 1 4
I N Q U A M 0 ,557
To t a l 7 4 2 6 8 5 0 5 1 2 4 2 2 , 1 9 1 5 2 0 2 , 3 5 1 7 0 4 8 , 2 4 18 883,17 1 0 , 7 6 %
Source : oprateurs
0
5000
10000
15000
20000
1998 1999 2000 2001 2002 2003
Evolution du Chiffre dAffaires
Millions DH
-
16
I.2. LASITUATION DES TECHNOLOGIES DE LINFORMATION
I.2.1. S I T U ATION, TENDANCES ET PERSPECTIVES DES TECHNOLOGIESDE L I N F O R M ATION DANS LE MONDE
I. 2.1.1. Les mutations du secteur
Le secteur des technologies de linformation et de la communication (TIC) a connu
cette dernire dcennie un dveloppement rapide et une croissance exponentielle.
Toutefois, ces dernires annes ont t marques par une remise en question
ressentie partout dans le monde avec lclatement de la bulle financire, avec
cependant une reprise en 2003. Seules les socits qui avaient dj une marque bien
tablie ont survcu. Elles sont ainsi les seules bnficier aujourd'hui de la maturit
d'Internet. Elles sont rentables, gnrent un chiffre d'affaires consquent, et
possdent un bien meilleur potentiel la hausse. La valorisation des grandes
"entreprises Internet" est de lordre de quelques dizaines de milliers de dollars. Leur
rythme de croissance est exponentiel, dpassant les 30% par an, et leur rentabilit
exceptionnelle est bien meilleure en comparaison avec des entreprises
traditionnelles de lindustrie ou de la distribution malgr un chiffre daffaires
beaucoup plus faible (anticipation du march en leur faveur).
Le contexte financier du secteur des TIC est assaini. Les entreprises Internet se
concentrent dsormais sur leur cur de mtier : le commerce lectronique, la
communication ou la publicit.
Lune des raisons de ce dveloppement exponentiel est la forte augmentation du
nombre dusagers de lInternet. Fin 2003, on estime plus de 600 millions les
utilisateurs de par le monde. De plus, ces usagers sont demandeurs de produits
multimdia consommateurs de dbit : tlcharger de la musique ou des films vidos
exige de la bande passante, du haut dbit. L A D S L est une des solutions mises en
uvre sur les installations traditionnelles o la connexion Internet seffectue sur la
ligne tlphonique fixe. Le WiFi en est une autre pour un utilisateur mobile. La
mutation que nous vivons aujourdhui allie ces deux concepts : haut dbit et mobilit.
Ce qui dune part, rompt la barrire entre fil et sans fil, en particulier entre tlphonie
fixe et mobile, et, dautre part, rend la technologie utilise transparente aux besoins de
communication fondamentaux par la voix, le son et limage fixe ou anime.
Selon une tude mene par un cabinet dtudes international en octobre 2003, 22 %
des internautes auraient expriment sous une forme ou une autre lInternet sans fil
(wireless) travers un terminal mobile (ordinateur portable, PDA, tlphones
Bluetooth). Sur le panel retenu, un PC sur trois est un PC portable. Lusage du WiFi
est variable en fonction des pays tudis : en Chine, une personne sur dix dispose
dun accs cette technologie wireless. Au Japon et aux Etats-Unis, le ratio est
dune personne sur vingt. La mme tude estime que 13 % dinternautes ont
vritablement adopt ce mode de connexion mobile haut dbit.
-
R a p p o r t Annuel 2003
17
Compte tenu de son faible cot dachat et de sa trs forte pntration au sein de la
population, la tlphonie mobile se rvle tre un vecteur exceptionnel de
vulgarisation du concept de mobilit. En termes dusages, ltude indique que les
services utiliss avec un terminal mobile sont les mmes que ceux consomms
partir dun PC fixe. En tte des activits, on trouve logiquement les e-mails et les
messages textes. Au moins un utilisateur dun terminal mobile sur dix pratique
lenvoi de photos, les jeux, les messageries instantanes, et le surf sur le Net. En
revanche, le-commerce mobile reste relativement bas : seulement 6% des
dtenteurs de terminaux mobiles lutilisent.
0
200
400
600
800
Equipementde Tlcom
1000
1200
Services deTlcom
Productionhardware
Services TIet software
Servicesaudiovisules
Electroniquegrand public
1995 2002 2003
Tendances du March Mondial des TIC : 1995-2003
en milliards
0
200
400
600
800
Europe delOuest
1000
1200
Amriquedu Nord
Asie-Pacifique
Pays delEst
AmriqueLatine
Afrique etMoyen-Orient
1400
Reste duMonde
1995 2002 2003
source :IDATE2003 : Prvisions
2003 : Prvisions source :IDATE
en milliards
-
18
I.2.1.2- Les volutions rcentes des technologies de linformation
Les nouvelles tendances qui ont marqu le secteur des technologies de linformation
dans le monde durant lanne 2003 ont t lmanation de la conjonction dun
ensemble de facteurs favorables dont :
Les nouvelles tendances, comme le recours lexternalisation (outsourcing), que
ce soit pour le matriel ou les applicatifs, et la recherche doptimisation des
rseaux. Le dveloppement massif de lexternalisation sur le march des
utilisateurs professionnels a gnr de nouveaux mtiers dans les tlcoms :
oprateurs de rseau priv virtuel ou de bande passante, infogrance, ASP
(Application System ou Service Provider), centres dappels, services Centrex , etc.
Lmergence de nouveaux acteurs et de nouveaux modles conomiques afin de
dvelopper de manire viable et optimise les services et les contenus :
dveloppement du march des " purs " fournisseurs de services, partenariats entre
les oprateurs de transport ou daccs et les fournisseurs de services. Cette
tendance est favorise par les nouveaux standards (ex : interfaces OSA Open
Service Architecture, UMTS) et rend les problmatiques dinteroprabilit et de
facturation plus cruciales.
Le rle des partenariats entre diffrents prestataires de services dans llargissement
des marchs et la diversification des services est trs important, vu quaucun
oprateur ne peut assurer lui seul une offre tendue et varie.
I. 2.1.3 Les nouvelles tendances technologiques
2.1.3.1 Technologies filaires :
Lanne 2003 a connu une amlioration des nouvelles technologies filaires qui
permettent datteindre des dbits de plus en plus importants travers :
Lvolution des diffrentes variantes de technologies xDSL, dont les principales
sont : ADSL, ADSL Lite/G.lite, HDSL, SHDSL, ADSL2, ADSL2PLUS,
READSL, VDSL avec des dbits variables ;
Lorientation des standards tel que Ethernet, initialement conus pour les rseaux
locaux (LAN), vers les rseaux MAN (Metropolitan area network).
Le dveloppement de lusage des rseaux fibre optique utiliss pour la desserte
des abonns (FTTH : Fiber To The Home ) .
Le dveloppement des courants porteurs en ligne (CPL) bass sur le concept de
boucle locale lectrique communment connus sous le nom "Power Line
telecommunication " dont le principe consiste en lutilisation du rseau lectrique
existant pour faire passer des donnes aux abonns. Les dbits vont de 4 45
Mbits/s et pourraient atteindre 200 Mbit/s.
-
R a p p o r t Annuel 2003
19
2.1.3.2 Technologies sans fil (wireless)
Les liaisons sans fil dun terminal un rseau connaissent une mutation profonde
tant sur le plan technologique que sur celui des services. Des technologies nouvelles
et prometteuses ont fait leur apparition et influenceront lutilisation qui est faite
aujourdhui des nouvelles technologies de linformation. Citons en quelques unes :
Les technologies WiMAX (Worldwide interoperability for Microwave Access la
norme 802.16) destines aux rseaux mtropolitains (MAN), fournissent des liens
de 5 km en visibilit, dans la bande de 10 66 GHz. La largeur des canaux retenue
pour lEurope (28 MHz) autorise un dbit de 132 Mbit/s. Un autre projet, le
802.20, aussi appel MBWA (Mobile broadband wireless access), lanc par lIEEE
fin 2002, vise lui aussi la mobilit, et se positionne comme remplaant de
linterface radio des mobiles de troisime gnration.
Des technologies pour les rseaux personnels ou PAN (Personal Access Network)
avec bluetooth, la norme 802.15, permettent de connecter sans fil son ordinateur
une imprimante, ou bien encore dutiliser une souris et dautres priphriques
sans cordon comme le ferait une prise USB.
Les RLAN (Radio Local Area Network la norme 802.11) ou Ethernet sans fil,
plus connu sous le nom de WiFi (Wireless Fidelity) permettent de se connecter
un Intranet ou lInternet dans une entreprise, dans un campus, ou dans un lieu
public, grce des bornes daccs.
La technologie radio ralise par logiciel "RRL/SDR2", qui consiste en une
technologie radio pour laquelle les paramtres essentiels, faisant normalement
lobjet dun rglement (gamme de frquences, type de modulation, puissance de
sortie maximale, etc.) peuvent tre modifis en changeant de logiciel.
Les dispositifs ultra large bande (UWB3) sont une technologie utilise pour la
transmission de signaux courte porte (10m) et haut dbit (500Mbit/s) dont les
applications peuvent tre les RLAN4 haut dbit ; les rseaux rsidentiels
(connexion de DVD, TV, PC, camscope, etc.), la localisation et le tracking, les
systmes de mesures, de contrle et de scurit, les systmes mdicaux et la
dtection de mouvement.
Les rseaux mobiles de 3me gnration, bass sur les systmes IMT-2000 et
systmes ultrieurs dont le support services est bas sur la commutation de circuits
ou de paquets en permettant dacheminer la voix, les images et les donnes sur des
hauts dbits avec une bonne qualit.
2 Software Defined Radio3 Ultra Wide Band 4 Rseaux locaux radiolectriques
-
20
I.2.1.4- Laccs lInternet haut dbit
Lanne 2003 a t lanne du dmarrage du haut dbit au Maroc. Laugmentation
importante du nombre dabonns Internet est due aux offres de diffrentes mthodes
daccs, notamment grce lADSL, technologie qui a connu une augmentation
remarquable de son utilisation dans la plupart des pays.
Cette augmentation du nombre dabonns ADSL en 2003 a t galement favorise
par une concurrence tous les niveaux de la chane de valeur : raccordement local,
collecte, et transit IP International.
En consquence, le prix des connexions a t considrablement rduit, tout en tant
accompagn dune augmentation des dbits offerts aux clients avec de meilleures
conditions dabonnement au niveau des frais daccs, de la dure de lengagement
et des frais de rsiliation notamment.
La figure suivante illustre lvolution du nombre dabonns (DSL+Cble) pour cent
habitants de Juin 2002 Juin 2003 pour un ensemble de pays.
Par ailleurs, le march de laccs Internet haut dbit au niveau international a aussit accompagn par la multiplication des offres Internet sans fil, utilisant latechnologie Wi-Fi. En effet, lanne 2003 a t marque par la croissance du nombrede bornes daccs permettant plusieurs utilisateurs nomades de partager desconnexions haut dbit. Cette croissance a t permise par la mise en place deconditions rglementaires et techniques favorables dans la plupart des pays, et auracertainement des effets positifs consquents sur le march de lInternet en gnral.Ainsi, selon certaines tudes, le nombre de bornes daccs devrait se multiplier dansles prochaines annes pour atteindre les 35 000 rseaux sans-fil dici 2006 enEurope.
0
5%
10%
15%
20%
Allemagne
25%
Autriche Belgique Core Danemark Espagne France Italie Japon Pays-Bas Sude UK USA
Juin 2002 Juin 2003
source :IDATE
-
R a p p o r t Annuel 2003
21
I.2.1.5- Les nouveaux services et les nouvelles applications
La convergence des tlcommunications, de linformatique et de laudiovisuel; entrevoix et donnes ; entre rseaux filaires et rseaux sans fil; et entretlcommunications et radiodiffusion, a donn naissance des services nouveauxdans le domaine des tlcommunications interactives, du divertissement, des jeux,du commerce, de lducation, etc.
Tlvision surADSL
Les abonns peuvent regarder leurs programmes sur leur tlviseur en utilisant leurligne tlphonique et un modem ddi utilisant la technologie ADSL. Latransmission des donnes vido seffectue sur la ligne ADSL. Les informationsreues sont traites par un dcodeur (spar ou intgr au modem ADSL selon lesoffres) et envoyes directement au poste de tlvision, via une connexion Pritel.
Voix sur IP
La voix sur IP (VoIP) a suscit un grand dbat au niveau international en ce quiconcerne la transmission des communications tlphoniques sur des rseaux basssur le protocole Internet, y compris lInternet grand public, en substitution auxrseaux classiques commutation de circuits.
Outre ses cots faibles, la tlphonie sur IP prsente plusieurs avantages notamment sadisposition fournir de nouveaux services vocaux valeur ajoute spcialement dans desarchitectures distribues (messagerie unifie, IP centrex, etc.). De plus, avec un traficunique voix et donnes quon peut sous-traiter chez un fournisseur de service, uneentreprise sera plus laise et pourra se concentrer sur son mtier principal.
Peer To Peer
Lutilisation des applications peer to peer, permettant le partage et letlchargement gratuit dune varit de fichiers a elle aussi t confirme par ledveloppement du haut dbit, tout en suscitant nanmoins une recrudescence desdbats affrents des aspects rglementaires et conomiques.
Services lis au 3G
En plus des services de la voix, du fax et du SMS offerts par les rseaux de 2megnration (de norme GSM) bass sur la commutation de circuits ainsi que ceuxtransmis en mode paquet utilisant la norme GPRS (2,5 G) permettant linteractivitde base, laccs au web, lchange des e-mail, le transfert de fichiers et lestransactions du commerce lectronique, les rseaux de 3me gnration (UMTS,EDGE) supportent des applications multimdia permettant linteractivitdveloppe, la gestion instantane de trafic, le MMS, laudio streaming, le vidostreaming et la vido tlphonie avec une qualit de service de bout en bout.
e-applications
Lanne 2003 a connu le dveloppement des applications e-commerce, confirm parla croissance continue quont connue aussi bien les applications Business To
-
22
Consumers (B-To-C) que les applications e-gov. Ce succs est clairement illustr autravers de laugmentation du chiffre daffaires gnr par ce type de service.
I.2.2. LAS I T U ATION DES TECHNOLOGIES DE L I N F O R M ATION AU MAROC
I.2.2.1. Les nouvelles technologies de linformation au Maroc
Un fait marquant en 2003 est le lancement de diffrentes technologies lies latlphonie mobile. Il sagit notamment du GPRS et du multimdia par MMS.
Nanmoins, cest au niveau de lInternet que lanne 2003 inaugure un virageimportant par le lancement de plusieurs offres ADSL, technologie daccs quipermet une connexion beaucoup plus rapide grce une optimisation de lutilisationde la ligne tlphonique classique.
ADSL
LADSL permet de saffranchir de multiples limitations associes habituellementaux accs bas dbit en prsentant divers avantages :
Lutilisation de linfrastructure existante : Service offert sur les lignestlphoniques dj disponibles.
Dbit thorique beaucoup plus important (jusqu 10 fois plus) dans le cas duneoffre de 512 Kbits/s par rapport au dbit potentiel offert par un modem analogique.
La possibilit doffrir ce service simultanment avec le service tlphoniqueclassique.
La connexion toujours On et la facturation avec un forfait en gnralindpendant de la dure dutilisation.
GPRS
Loprateur historique a lanc en 2003 une offre pour le GPRS (Global Packet RadioSystem). Cette technologie de transmission de donnes utilisant un terminal mobilepermet de passer du dbit de transmission de 9,6 kb/s propre la voix GSM, undbit comparable celui dun modem 56 kbits/s. Labonn est oblig dacqurir uncombin GPRS.
SMS
Avec le dveloppement du march mobile au Maroc et llargissement de la baseclientle, plusieurs services bass sur le SMS ont vu le jour. On peut noter, entreautres, le tlchargement de logos et de sonneries.
Pour ces services, le client final, muni dun tlphone portable, accde un serveurvocal, trs souvent via un numro surtax de type 0900 XXX XXX. En suivant lestapes indiques par le serveur, lutilisateur choisit le service qui lintresse(tlchargement dune sonnerie ou dun logo, jeux, cartes virtuelles, rsultatssportifs, news, etc.).
-
R a p p o r t Annuel 2003
23
Lutilisation de numros surtaxs permet le partage des revenus entre loprateur etle fournisseur de contenu, ce qui prsente lavantage de crer une grande varit denouveaux contenus et de nouvelles applications qui sont mises la disposition desconsommateurs.
Actuellement, et selon les estimations des professionnels, les deux oprateurs mobiles(Itissalat Al-Maghrib et MediTelecom) traitent en moyenne 1 2 millions de SMS parjour avec des pointes de 6 millions de SMS les jours de fte ou en priode de gratuit.Cette croissance exponentielle est due, dans une certaine mesure, linterconnexionentre les centres SMS dIAM et de MediTelecom depuis septembre 2002.
Le SMS reprsente entre 4 et 7 % du chiffre daffaires des oprateurs mobiles. Cedveloppement important de lusage du SMS au Maroc sexplique par plusieursfacteurs : population jeune, prix accessible (0,8 DH/HT), discrtion dans leschanges, et parc GSM encore en croissance.
MMS
Durant lanne 2003, des offres MMS (Multimedia Messaging Service) ont tlances sur le march national.
Il sagit de la possibilit pour les abonns du post-pay de loprateur denvoyer desmessages enrichis. Autrement dit, le combin pourra servir changer nonseulement du texte, mais aussi de limage et du son qui ncessitent plus de dbit.
Internet sans fil (WiFi)
En 2003, Le Wireless Fidelity ou WiFi a investi le march marocain. Plusieursprestataires se sont positionns sur le march local en lanant des offres de serviceslis cette technologie.
Le choix du sans fil est motiv par la tendance des entreprises se dployerrapidement en vitant dinstaller des cbles et de pratiquer des saignes dans lesmurs et les plafonds. Au niveau international, le WiFi a t adopt trs vite pour uneutilisation dans les espaces publics tels que les aroports, les hpitaux, les htels etles centres de confrences, et ce, avec des dbits qui varient entre 5 et 11mgabits/seconde.
Cependant, le march reste encore rticent vis--vis de cette technologie cause desa vulnrabilit sur le plan de la scurit.
Nouvelle gnration de terminaux GSM
Lanne 2003 a connu lmergence de tlphones portables haut de gamme, dotsdes technologies les plus rcentes (camra, appareil photo, MMS, GPRS, etc.). Cetteperce est due entre autres la concrtisation daccords entre les oprateurstlcoms oprant au Maroc et des firmes multinationales.
-
24
I. 2.2.2- Les Services Valeur Ajoute (SVA)
Les dclarations des SVA
Lanne 2003 a enregistr un recul de 10% du nombre de dclarations de Services Valeur Ajoute (SVA) traites par lANRT par rapport lanne prcdente. Cerecul a t constat partir de 2001. En effet, aprs une anne 2000 record ennombre de dclarations, grce essentiellement un dveloppement important desfournisseurs des Services Internet (en particulier les cybercafs), le march a tsatur, do la rgression constate quant lentre de nouveaux fournisseurs surle march des SVA.
Lvolution mensuelle des dclarations, renouvellements et rsiliations, durantlanne 2003, se rpartit comme suit
0
500
1000
1998
1500
1999 2000 2001 2002 2003
Nombre de dclarations annuelles des services valeur ajoute
Source ANRT
Dclarations Totales Dclarations Internet
0
10
2030405060
70
80
RenouvellementsNouvelles Dclarations Rsiliations
Dclarations/Renouvellements/Rsiliations mensuelles des SVA en 2003
Source ANRT
-
R a p p o r t Annuel 2003
25
Bien que le nombre de rsiliations enregistres au niveau de lANRT soit trs bas, il
ne reflte pas la ralit. En effet, une enqute mene par lAgence en 2001 auprs
des fournisseurs du service Internet a montr que plusieurs dentre eux ont arrt
leur activit sans pour autant en avertir lANRT.
Le nombre de renouvellements annuels (561) conforte cette thse puisquil reste trs
infrieur au nombre de dclarations totales (environ 3400).
Les dclarations de service Internet
Bien que les services Internet reprsentent la majeure partie des dclarations
dexploitation des Services Valeur Ajoute, le rapport "dclarations
Internet/dclarations totales" a baiss en 2003 par rapport aux annes prcdentes.
Ce rapport est pass de 94% en moyenne sur les 4 dernires annes 85% pour
2003. Ceci sexplique par une baisse de 15% des dclarations Internet en 2003 par
rapport 2002.
Par ailleurs, dautres marchs de SVA commencent se dvelopper, en particulier
ceux relatifs aux centres dappels et la fourniture de services par SMS5.
5 Short Message Service
0
50100150
200250300350
400
450
500
Evolution mensuelle des Nouvelles Dclarations SVA en 2003
Source ANRT
-
26
Il est noter que sur certaines priodes de lanne, qui concident avec les
promotions faites par IAM sur les offres de liaisons loues Internet, on constate un
flux plus important des dclarations douverture de cybercafs.
Les centres dappels
Au 31 dcembre 2003, 39 dclarations de services valeur ajoute lies lactivit
de centres dappels avaient t enregistres lANRT, dont 17 nouvelles
dclarations en 2003, soit une augmentation de 40% par rapport lanne
prcdente, ayant cr ainsi plus de deux mille emplois en une seule anne.
Plus de la moiti de ces centres dappels dlocalisent au Maroc des activits bases
initialement ltranger (une seule en Espagne et les autres en France).
Les acteurs oprant aujourdhui sur le march national sont issus de mtiers trs
divers, allant de la fourniture de services de tlcommunications au secteur public,
en passant par les services financiers, le tourisme, etc. Cependant, une majorit de
lactivit concerne les renseignements et la relation client ( faible valeur ajoute).
La plupart des centres dappels se trouvent Casablanca et Rabat.
Les centres dappels traitent en majorit des appels entrants. Les appels sortants
concernent des oprations de tlmarketing souvent ponctuelles.
I. 2.2.3- La situation du march Internet au Maroc
Aujourdhui, selon la dfinition adopte de l'internaute, le Maroc compte environ un
million6 dutilisateurs Internet, ce qui reprsente un taux de pntration de lordre de
3,3 %, et une augmentation de 42% par rapport aux estimations de 2002. Quant au
nombre dabonns, il est constitu denviron 61.000 comptes avec une estimation de
40.000 foyers connects. Ces chiffres sont certes loin des moyennes des pays
conomie similaire, et encore loin de la moyenne mondiale. On note cependant une
volution positive du nombre dabonns durant la dernire anne enregistrant une
hausse denviron 11% (en effet, en 2002, le nombre dabonns Internet aprs
consolidation tait de 55.000).
0
200000
400000
1000000
2000 2001 2002 2003
600000
800000
1200000
200 000
400 000
700 000
1 000 000
Nombre dutilisateurs Internet
Source ANRT
6 Estimation ANRT sur la base du nombre dabonns, daccs internet via des liaisions spcialiseset du nombre de cybercafs soumis pondration
-
R a p p o r t Annuel 2003
27
En 2003, le march de lInternet au Maroc a connu lapparition de nouvelles off r e s
daccs Internet bases sur la technologie A D S L (Asymmetric Digital Subscriber Line),
limage des offres existantes au niveau international. Cette technologie permet des
accs Internet haut dbit. Ainsi, la part des abonns haut dbit devrait tre des plus
importantes limage des volutions quont connues dautres pays. La figure suivante
illustre la rpartition des abonns Internet par type daccs fin 2003 :
0
10000
20000
50000
2000 2001 2002 2003
30000
40000
60000
70000
37 000
53 00055 000
61 000
Nombre dabonns Internet
Source ANRT
Rpartition Parc Internet par type daccs 2003
Source ANRT
Le nombre dabonns Internet RTC/RNIS a connu une augmentation denviron 5%.
Cette augmentation a t favorise par une volution de 215% des abonns aux
forfaits Internet (Abonnement+Communications) au dtriment des abonnements
classiques dont le parc a rgress denviron 33%. Ainsi, la rpartition du nombre
dabonns RTC/RNIS a volu de 2002 2003 comme suit :
Forfait 4 3 %
C l a s s i q u e4 9 %
L L4 %
A D S L4 %
-
28
Ces chiffres dmontrent lintrt des abonns pour des offres Internet leur
permettant de matriser leur budget.
Le march des fournisseurs de services Internet na pas connu dvolution notable
durant lanne 2003, deux fournisseurs de services Internet se partageant plus de
90% du march. Par ailleurs, de nouvelles offres Internet par ADSL ont t
introduites sur le march fin 2003.
Perspectives du March Internet au Maroc pour lanne 2004
Dans le cadre dun plan de relance dInternet au Maroc, et afin de pallier les
contraintes daccs actuelles, lAgence a procd ltude de nouvelles offres
daccs proposes par IAM durant les derniers mois de l'anne 2003.
Ces nouvelles offres devraient avoir des rpercussions positives sur le
dveloppement du march que ce soit au niveau du nombre dinternautes, ou au
niveau du dveloppement dapplications et de contenus nationaux. Il sagit de :
Lintroduction du principe daccs sans abonnement qui a contribu
considrablement au dveloppement du march Internet dans des pays similaires.
Avec lInternet sans abonnement, tout utilisateur possdant une ligne tlphonique,
un ordinateur et un modem, est un abonn potentiel dInternet. Sans aucun
engagement contractuel ni frais dabonnement rcurrent, labonn serait libre
daccder Internet et de payer uniquement le temps de connexion selon un tarif
spcial Internet (moins cher que le tarif tlphonique).
Lintroduction de baisses importantes au niveau des forfaits daccs Internet
bas dbits. Ces baisses consquentes denviron 30% en moyenne concernent tous
les paliers daccs, et vont certainement avoir des effets positifs sur les habitudes
de consommation chez les abonns.
La modification des offres haut dbit daccs Internet via la technologie
ADSL. Cette modification concerne tant loffre de service que les tarifs y
affrents et permettra aux internautes dapprcier au mieux les possibilits de cette
technologie, en leur offrant des accs haut dbit illimits en temps dutilisation et
Rpartition des abonns RTC/RNIS par type daccs 2002
Rpartition des abonns RTC/RNIS par type daccs 2003
C l a s s i q u e84 %
Forfaits 1 6 %
C l a s s i q u e53 % Forfaits
47 %
-
R a p p o r t Annuel 2003
29
en volume de donnes changes. Ce type daccs a permis de booster le march
de lInternet haut dbit dans beaucoup de pays.
Par ailleurs, un changement de la structure des offres de services pour les FSI devrait aussi
tre homologu par lAgence, permettant ainsi la mise en place de meilleures conditions
pour ces derniers tout en visant instaurer un climat plus comptitif sur le march. Ces
changements concernent les offres de collecte, de reversement et de vente en gros et sont
de nature dvelopper la concurrence sur le march de la fourniture de ces services.
Lutilisateur final aura ainsi la libert de choisir son fournisseur sans contrainte de double
facturation, et donc de double interlocuteur.
Finalement, afin danticiper les besoins du march Internet et de mettre en place un
cadre favorable son dveloppement, lANRT prvoit le lancement dune tude du
march de lInternet au cours du premier semestre 2004 avec pour principaux
objectifs de :
Mieux apprcier les freins au dveloppement du march de lInternet ;
Proposer des actions concrtes pour y remdier au travers de leviers rglementaires
et concurrentiels ;
Identifier les perspectives de dveloppement de lInternet au Maroc travers
notamment les dlimitations dun modle conomique viable pour tous les acteurs
du march et permettant de proposer des offres de services accessibles.
I.2.2.4- Le bilan du dossier e-gov au Maroc
Conformment aux engagements pris dans le cadre du programme du Gouvernement,
et en particulier ceux concernant ladoption et le dveloppement des mthodes de
gestion lectronique en vue de faciliter l'accs des citoyens aux services administratifs
de base et d'allger les charges de l'administration, un comit e-Gouvernement a t
constitu, en fvrier 2003, linitiative du Premier ministre, dans le but de contribuer
e fficacement la ralisation du programme Administration en ligne.
Le programme Administration en ligne a pour but damliorer le processus de
traitement de linformation effectu par lAdministration et la mise en ligne de ses
services au profit de lentreprise et du citoyen. Lobjectif recherch est de rduire les
cots supports par le contribuable, damliorer la qualit du service rendu et de
diminuer les dlais de traitement.
Le comit e-Gouvernement est plac sous la prsidence du Ministre charg des
Affaires Economiques et Gnrales et se compose de reprsentants de
lAdministration et du secteur priv spcialis. LANRT est reprsente au sein de
ce Comit par un expert en technologies de lInformation.
Les reprsentants de lAdministration proviennent des Ministres ayant dj des
ralisations significatives et qui sont porteurs de projets dont limpact sur la qualit
des services rendus aux citoyens et aux entreprises est exemplaire.
-
30
Quant aux reprsentants du secteur priv, il sagit des Prsidents de la FITAV
(CGEM) et de lAPEBI, ainsi que certains de leurs membres ayant une expertise et
une exprience dans le domaine du e-Gouvernement. Hormis leurs contributions aux
travaux du comit, ils constituent la courroie de transmission indispensable pour la
cration et la consolidation dune ingnierie nationale capable de rpondre aux
besoins du march de lAministration lectronique et par voie de consquence,
dexporter leur savoir faire au-del de nos frontires.
Les rapports de ce comit sont disponibles sur le site http://www.egov.ma.
I. 2.2.5- Evaluation des enjeux et impacts des TIC
Impacts sur les acteurs
Lvolution des technologies poussera les acteurs construire de nouveaux modles
conomiques.
Alors que les dbats sur lvolution vers le tout IPou les conditions de mise en uvre de
modles conomiques viables pour les oprateurs et fournisseurs de services dans le cadre
de lUMTS, de lxDSLou de la boucle locale radio sont dactualit, les constructeurs, de
leur ct, dveloppent de nouveaux produits et affichent leur maturit technologique pour
accompagner le passage de leurs clients aux rseaux de nouvelle gnration.
Les rseaux de tlcommunications traditionnels volueront vers un modle ouvert,
distribu, fortement bas sur le protocole IPet la transmission, quasi-totale, en mode
paquet. Cette volution technologique se fera de manire progressive pour les
oprateurs et transparente pour les utilisateurs.
Les modles conomiques connatront une transition des schmas verticaux aux
schmas horizontaux bass sur les concepts de complmentarit et de cooptition7.
Un autre paramtre majeur est la synchronisation de la vitesse dvolution de la technologie
rseau, de la technologie quipement terminal et du contenu offert par le service.
Les exploitants des rseaux et fournisseurs de services seront focaliss sur quatre
objectifs savoir le dveloppement du contenu, la diversification des services
(orients application et non technologie), lapplication de modles conomiques
bass sur les partenariats et la satisfaction du client final.
La conception dun nouveau service doit absolument avoir comme objectif
primordial la satisfaction du client, ralise en lui fournissant un service de qualit
suprieure lui garantissant la confidentialit et la scurit.
Impacts sur le monde des affaires
Les mutations technologiques permettent lentreprise dans un environnement de plus en
plus globalis, de dvelopper des avantages comptitifs lis aux nouvelles technologies de
linformation qui consistent en une meilleure gestion des ressources disponibles, une
rduction des cots associs aux diffrents process (production, vente, finances, gestion des
ressources humaines, etc.), une amlioration de la qualit des produits, un renforcement des
7 Coopration et collaboration avec les concurrents pour augmenter la valeur du service fourni
-
R a p p o r t Annuel 2003
31
capacits dinnovation, une meilleure pro-activit et une personnalisation des services.
Impacts sur la socit
Les bouleversements technologiques dans le domaine des technologies de
linformation ont des rpercussions sociales positives : un accs au savoir facilit
grce des applications de e-learning bases sur des solutions haut dbit, une
meilleure distribution des ressources ducatives, une simplification des process dans
les services rendus aux citoyens (administration en ligne, EDI, etc.), une rduction
de la fracture numrique entre les rgions dune part, et les classes sociales dautre
part, conduisent un dsenclavement de certaines rgions au moyen de technologies
alternatives et un accs un cot moindre.
Impacts sur les enjeux de la rgulation
Limpact de ces nouvelles tendances technologiques se manifeste au niveau du rle
de la rgulation et des dfis qui se prsentent au rgulateur face aux enjeux des TIC.
Ce dernier devra garantir un accs universel aux systmes dinformation et de
tlcommunications, promouvoir une concurrence saine afin dattirer de nouveaux
investissements, de baisser les cots et les tarifs au profit des utilisateurs,
doptimiser lusage des ressources rares que sont les frquences et identificateurs
numriques et dassurer un rle de catalyseur en vue de la cration dun cadre
favorable au dveloppement des nouvelles technologies lies la nouvelle
gnration de rseaux (NGN) et loffre de nouveaux services.
Les rgulateurs et les dcideurs ont un rle majeur jouer dans la mise en oeuvre
dun cadre rglementaire flexible et adapt aux besoins afin de ne pas retarder
-
32
II.1- LA RGULATION CONOMIQUE
II.1.1- LE SUIVI TA R I FA I R E
Toutes les offres tarifaires des oprateurs de tlcommunications sont soumises
lapprobation de lANRT. Dans le cadre de cette procdure, lAgence procde,
laide doutils et de modles de cots lvaluation et lanalyse des propositions
tarifaires, afin den apprcier limpact au regard notamment des principes de
concurrence loyale.
En 2003, lANRT a autoris et approuv plusieurs offres tarifaires dItissalat Al Maghrib
et de MediTelecom, qui ont t bnfiques aussi bien pour les consommateurs que pour les
oprateurs concurrents.
Cette partie retrace les principales offres tarifaires qui ont t structurantes pour
leurs marchs correspondants.
II.1.1.1. Les offres tarifaires du fixe
Nouvelles options tarifaires du tlphone fixe lances en 2003 :
Plusieurs actions ont t approuves par lANRT en faveur des abonns rsidentiels
et professionnels du fixe d'Itissalat Al Maghrib :
Forfait illimit soire et week-end
Le Forfait illimit soire et week-end lanc en mai 2003 pour une priode allant du
19/05/03 au 31/12/03, est une offre limite aux clients rsidentiels et professionnels
titulaires dune ligne tlphonique fixe post paye.
Ce service permet au client, moyennant un abonnement mensuel (de 36 DH HT), de
communiquer gratuitement et sans limite, en soire et week-end et jours fris vers trois
numros fixes nationaux pralablement choisis, durant la priode de loffre. L o ffre est
limite en nombre de bnficiaires aux 30 000 premiers clients qui y ont souscrit.
Forfaits plafonns El Manzil 1000,1800 et 2500 DH TTC
LANRT a autoris en juin 2003 IAM tendre sa gamme de forfaits plafonns El
Manzil, allant jusqu cette date de 99 499 DH TTC, des montants suprieurs
correspondant des profils de consommation plus levs.
-Tarifs des forfaits :
- Frais daccs (nouvelle ligne) : 1 000 DH HT
- Frais de remise en service (ligne rsilie) : 100 DH HT
- Frais de migration (anciens clients) : Gratuits
- Passage dun forfait un forfait suprieur : Gratuit
- Passage un forfait infrieur : Gratuit
- Passage de la formule forfait plafonn au post-pay sans forfait : Gratuit
II LA RGULATION DU SECTEUR
-
R a p p o r t Annuel 2003
33
Forfait DH TTC 1 000 1 800 2 500Abonnement 120 120 120Crdit de communication 930 1730 2430Bonus 50 50 50
- Tarifs des communications :
Les tarifs des communications sont identiques aux tarifs des communications des
forfaits plafonns 499 DH TTC.
Loffre " Forfait Plafonn sans facture "
Aprs accord de lANRT, IAM a commercialis en octobre 2003 sa nouvelle off r e
"Forfait Plafonn sans facture". Cette offre permettra aux abonns du fixe rsidentiels
et professionnels de rgler le montant du forfait en effectuant des dpts de crdit sur
leur compte par carte de recharge et sans recevoir de facture en fin de mois.
Le Forfait Plafonn sans facture est commercialis en une seule gamme : 300 DH
TTC (84 DH TTC dabonnement mensuel et 216 DH TTC de crdit de
communication). Il peut tre souscrit pour une priode de 12 ou 24 mois.
L'abonn post-pay et l'abonn au forfait plafonn ont la possibilit de souscrire
cette offre en gardant l'ancien numro ;
Le crdit peut servir pour effectuer des communications nationales, internationales
et vers le mobile. Les tarifs sont ceux en vigueur pour le Forfait plafonn actuel :
Tarifs des communications LOCAL NATIONAL VERS MOBILE(par Minute) 0.50 DH HT 1.00 DH HT 2.5 DH HT
Lorsque le crdit mensuel est puis durant le mois, le client continue de recevoir
des appels et pour effectuer des communications, il doit recharger son compte ;
Le client doit recharger son compte au moins chaque fin de mois (300 DH TTC)
Si un compte reste dbiteur pendant 3 mois successifs, la ligne est rsilie et une
facture de clture lui sera adresse avec le rappel dabonnement correspondant la
dure minimale choisie (12 ou 24 mois).
Lancement des tlcartes 10 DH TTC
En dcembre 2003, IAM lanc, aprs approbation de lANRT, des tlcartes 10
DH TTC pour les publiphones cartes.
Les prix de lunit pour cette tlcarte est de 2 DH TTC soit 1.67 DH HT.
Forfait 1h du Fixe " El Manzil "
En dcembre 2003, lANRT a autoris IAM lancer des forfaits couvrant une heure
de communications nationales mises depuis un poste fixe.
- Loffre dIAM se dcline en deux forfaits :
Forfait Fixe National : couvrant les communications nationales Fixe vers Fixe ;
Forfait Global National : couvrant les communications nationales Fixe vers Fixe et
Fixe vers Mobile.
-
34
L offre tarifaire " Prfrence International "
LANRT a approuv loffre tarifaire "Prfrence International" destine aux
entreprises qui consiste appliquer un tarif prfrentiel unique aux heures pleines et
aux heures creuses pour les communications destination dune liste de pays
linternational avec une rduction de 20% pour la terminaison dans le fixe et une
rduction allant de 20% 30% pour la terminaison dans le mobile selon la
destination.
- Abonnement mensuel :
Ligne analogique : 20 DH HT
Accs de base Marnis : 2*20 DH HT
Accs primaire Marnis : 30*20 DH HT
- Le palier de tarification :
Premire minute indivisible puis facturation par paliers de 30 secondes.
II.1.1.2. Les offres tarifaires du mobile
les nouvelles offres Mobile dItissalat Al Maghrib
- la nouvelle mthode de facturation des forfaits GSM :
En janvier 2003, lANRT a approuv la modification de la mthode de facturation :
1re minute indivisible et facturation par tranches de 20 secondes.
- Le service GPRS dIAM :
En janvier 2003, et suite lapprobation de lANRT, IAM a ouvert le service GPRS
lensemble de sa clientle post-paye du mobile :
Le service est attribu tout client qui en fait la demande, sans frais de mise en
service,
La facturation est fonction du volume de donnes changes.
Le palier de tarification utilis (dans le forfait et hors forfait) : 10 Kilo octet (Ko)
indivisibles puis facturation par Ko aussi bien dans le forfait que dans le hors
forfait.
Quatre forfaits sont proposs :
Type de forfaits Prix mensuel Prix du Ko dans le forfait Prix du Ko hors forfait(DH HT) (DH HT) (DH HT)
1 Mo 82 0.08 0.1210 Mo 410 0.04 0.1220 Mo 615 0.03 0.1260 Mo 1000 0.0163 0.12
-
R a p p o r t Annuel 2003
35
- Forfait particulier 15 heures :
Dans le cadre du forfait, la facturation se fait selon la mthode de la premire
minute indivisible puis facturation par tranches de 20 secondes. Le prix de la
minute est le mme pour toutes les communications ; 1.5 DH HT en Plein Tarif et
de 1 DH HT en Tarif Rduit
Hors forfait : Les tarifs sont identiques ceux applicables dans le cadre de
labonnement classique.
Aprs puisement du forfait, son quivalent gratuit est offert en tarif rduit. (15
heures de communications en soires, week-ends et jours fris).
Gratuits SMS / MMS / GPRS : IAM a intgr dans chacun de ses forfaits un
nombre prdfini de SMS et de MMS gratuits ainsi quune connexion GPRS 1 Mo
gratuite pour les forfaits 10, 12 et 15 heures.
- Cartes de recharge Jawal 20 DH TTC
En novembre 2003, lANRT a donn son approbation pour le lancement de la carte
de recharge Jawal de 20 DH TTC .
En complment de la recharge classique par carte, les recharges pourront
seffectuer dans plus de 1600 points de vente dots dun systme EPV (Sagem),
sans avoir recours une carte matrielle.
Cette offre est exclue des promotions.
- Les forfaits matriss dItissalat Al Maghrib :
En dcembre 2003, lANRT a donn son approbation IAM pour le lancement de
forfaits GSM matriss.
La dure de ces forfaits varie de 1 heure 15 heures vers toutes les destinations
nationales et internationales.
Une fois cette dure consomme, les communications sortantes sont
automatiquement bloques. Nanmoins, le client a la possibilit de continuer
dappeler en rechargeant son compte avec des cartes de recharges Jawal.
La grille tarifaire des forfaits GSM matriss dIAM est la suivante :
Dure du forfait 1h 2h 3h 4h 5h 6h 8h 10h 12h 15h
Tarifs (DH HT/mois) 1 9 5 2 5 5 3 0 5 3 4 5 3 7 5 4 1 5 4 9 5 5 7 5 6 5 5 7 8 5
-
36
- Offre relative aux tarifs de dtail des communications mises depuis un MobileIAM vers lInternational :
LANRT a galement autoris en septembre 2003 IAM commercialiser la nouvelle
offre relative aux tarifs de dtail des communications mises depuis un Mobile IAM
vers lInternational.
Les caractristiques principales de cette nouvelle tarification se prsentent comme suit :
Dcoupage gographique selon 4 nouvelles zones au lieu de 13 zones ;
Pour chaque zone gographique, un tarif unique est appliqu pour le post-pay et
le prpay ;
Suppression des plages horaires plein tarif et tarif rduit ;
En gnral le tarif propos est infrieur l'ancien tarif (comparaison en plein tarif).
Cette rduction peut atteindre 44% pour certaines destinations.
Les nouvelles offres de MediTelecom
- Service de lhorloge parlante :
En janvier 2003, lANRT a autoris MediTelecom commercialiser son propre
service de lhorloge parlante, en langues arabe et franaise en utilisant les numros
dappels 171 et 172.
- Forfait Premium :
En mars 2003, lANRT a approuv les modifications apportes la modalit du
Forfait Premium en terme de gammes de forfaits et de tarifs y affrant ;
Type de forfait 3 0 m n 1 h 3 0 3 h 4 h 5 h 6 h 9 h 1 2 h
Redevance mensuelle (DH HT) 1 2 5 1 8 0 2 8 5 3 2 5 3 5 5 3 7 5 4 8 0 5 9 5
Minutes incluses Vers 3 0 9 0 1 8 0 2 4 0 3 0 0 3 6 0 5 4 0 7 2 0M e d i Te l e c o mVers IAM 3 0 7 2 1 2 2 1 6 9 1 8 7 2 1 2 3 0 0 4 0 0
Prix HT/minute Vers 2 . 0 1 . 5 1 . 4 1 . 3 1 . 2 1 . 1 1 . 1 1 . 1s u p p l m e n t a i r e M e d i Telecom
Vers IAM 2 . 0 2 . 0 2 . 0 2 . 0 2 . 0 2 . 0 2 . 0 2 . 0
Plage horaire Plage horaire unique
Mode de facturation : premire minute complte puis facturation par tranches de 20
secondes.
Aprs puisement des forfaits, un forfait quivalent est allou pour tous les appels
vers MediTelecom du lundi au vendredi entre 20h et 8h, les week-end et les jours
fris. Ce prolongement ne concerne pas les Forfaits Premium 30mn et 1h30, et les
forfaits plafonns.
- Roaming MdiJahiz :
En Aot 2003, MediTelecom a lanc le service Roaming pour les clients Mdijahiz
aprs approbation de lANRT.
-
R a p p o r t Annuel 2003
37
Le Roaming MdiJahiz permet tous les clients MdiJahiz dutiliser leur carte
ltranger, dans la zone de couverture des oprateurs partenaires.
Le Roaming MdiJahiz est gratuit. Laccs au service ne ncessite aucun
abonnement ou activation au pralable.
Le mode de tarification pour la partie en charge du roamer est dune minute
indivisible suivie de paliers de 20 secondes.
Pour recharger son compte MdiJahiz, le client en Roaming peut soit emmener
avec lui des cartes de grattage ou recharger partir du Maroc via les revendeurs ou
les guichets automatiques bancaires.
- Baisse des tarifs de linternational pour les entreprises :
LANRT a approuv en octobre 2003 loffre de MediTelecom concernant la baisse
des tarifs lInternational pour les entreprises ayant souscrit loffre NO. Cette
offre consiste accorder:
5% de rduction sur les tarifs des communications vers les numros prfrentiels
linternational. Lentreprise aura autant de numros prfrentiels que de lignes
SFP (sans facture plafonne).
55% de rduction, en plein tarif, sur les tarifs des communications vers tout
linternational, pour les entreprises ayant un nombre de lignes NO souscrites
suprieur ou gal 21 lignes. Le tarif dune communication vers un numro
prfrentiel linternational sera pour ces entreprises gal au tarif normal rduit de
60% (5% + 55%).
II.1.1.3. Offres des liaisons loues et Frame Relay
LANRT a autoris des baisses tarifaires partir du 1er octobre 2003 portant sur les
liaisons loues avec des grilles tarifaires pour les particuliers et dautres rserves
aux Fournisseurs daccs Internet (FAI) :
Pour les FAI, la baisse varie entre 10% et 39% selon les dbits et les distances
Pour les particuliers, la baisse varie entre 10% et 30% selon les dbits et les
distances.
Concernant le Frame Relay, lANRT a approuv en septembre 2003 une baisse des
frais daccs qui varie selon les dbits entre 20% et 29%.
Aprs approbation de lANRT, IAM a propos ses clients, en dcembre 2003, un
nouveau dbit daccs de 1024 kbit/s et a revu la baisse les tarifs de modification
de dbit (augmentation et diminution de dbit) dun port Frame Relay.
II.1.1.4. Offre ADSL
LANRT a autoris en septembre 2003 les tarifs de loffre ADSL dIAM suite une
tude ralise avec lassistance dun cabinet externe (Sofrecom).
-
38
En effet, suite la premire annonce effectue par IAM en Novembre 2002 projetant
de lancer un service Internet haut dbit ADSL, et la raction de Maroc Connect par
rapport aux offres dIAM, lAgence a entrepris une analyse des offres proposes en
terme de squeeze et prdation.
LANRT a souhait vrifier que les 3 offres initiales dIAM (128Kb/s, 256Kb/s et
512Kb/s et des volumes limites de consommation) taient des niveaux de prix
permettant aux FSI de formuler des offres daccs Internet sur ADSL similaires, en
se basant sur loffre de collecte qui leur tait propose par IAM. Pour cela,
lAgence, assiste par le cabinet "SOFRECOM", a mis en place un modle
conomique dvaluation des offres dont les rsultats lui ont permis de demander
IAM de revoir ses offres pour les FSI y compris les tarifs de Transit IP.
- Loffre daccs ADSL :
La prestation daccs haut dbit que fournit IAM rside dans ltablissement dune
connexion permanente entre un modem chez le client et un quipement dIAM
appel BAS. IAM garantit les dbits entre le modem du client et le point daccs
DSLAM8 . Le modem chez le client est obligatoirement fourni par IAM.
Cette offre se dcline en trois options :
- Accs ADSL1 :
dbit descendant (vers labonn) : 128 kb/s
dbit montant (vers le rseau gnral) : 64 kb/s
- Frais daccs (+kit de connexion incluant le modem et des filtres) : 999 DH HT
- Abonnement : 210 DH HT par mois. Cet abonnement donne droit une connexion
permanente au rseau et un volume maximal de donnes pouvant tre chang
avec le rseau chaque mois : 750 Millions doctets.
- Pour tout dpassement du volume maximal, le client sera factur au volume : 1 DH
HT/ Mo.
- Dure minimale de labonnement : 12 mois.
- Accs ADSL2 :
dbit descendant (vers labonn) : 256 kb/s
dbit montant (vers le rseau gnral) : 128 kb/s
- Frais daccs (+kit de connexion incluant le modem et des filtres) : 999 DH HT
- Abonnement : 400 DH HT par mois. Cet abonnement donne droit une connexion
permanente au rseau et un volume maximal de donnes pouvant tre chang
avec le rseau chaque mois : 1500 Millions doctets.
- Pour tout dpassement du volume maximal, le client sera factur au volume : 1 DH HT/ Mo.
- Dure minimale de labonnement : 12 mois.
8 DSLAM : voir lexique
-
R a p p o r t Annuel 2003
39
- Accs ADSL 3 :
dbit descendant (vers labonn) : 512 kb/s
dbit montant (vers le rseau gnral) : 128 kb/s
- Frais daccs (+kit de connexion incluant le modem et des filtres) : 999 DH HT
- Abonnement : 760 DH HT par mois. Cet abonnement donne droit une connexion
permanente au rseau et un volume maximal de donnes pouvant tre chang
avec le rseau chaque mois : 2500 Millions doctets.
- Pour tout dpassement du volume maximal, le client sera factur au volume : 1 DH
HT/ Mo.
- Dure minimale de labonnement : 12 mois.
IAM a opt pour un modle de forfaits limits. Au del du forfait, le client est factur
au volume.
- Les tarifs ADSL de Menara sont les suivants :
ADSL 1 (128 Kb/s) : 227 DH TTC / mois + 0.3 DH TTC/Mo au del de 750 Mo
ADSL 2 (256 Kb/s) : 379 DH TTC / mois + 0.3 DH TTC/Mo au del de 1.5 Go
ADSL 3 (512 Kb/s) : 697 DH TTC / mois + 0.3 DH TTC/Mo au del de 2.5 Go
Par ailleurs, IAM a accord une rduction de prs de 40% sur les liaisons loues
pour le transit IP :
Dbit Prix actuel DH/mois Proposition de prix DH/mois Baisse
2 Mb/s 66 000 40 000 -39%
34 Mb/s 660 000 450 000 -32%
II.1.1.5. Offre VPN IP
LANRT a autoris en novembre 2003 la commercialisation dune nouvelle offre
"VPN IP" par IAM.
Cette offre concerne un rseau priv virtuel. Cest une solution dinterconnexion de
sites distants base sur la technologie MPLS et garantissant la confidentialit des
informations changes.
IAM a prvu deux types de services :
- Une offre de service de bout en bout incluant la fourniture du CPE (routeur client)
et sa gestion,
- Une offre nincluant ni la fourniture du CPE ni sa gestion.
Les accs se font par LL+ ou par Marnis/RTC.
-
40
- Tarifs offre sans CPE :
Dbit de laccs Frais daccs Frais mensuels Frais mensuel Frais mensuel par extrmit Standard Business Multimdia
64 Kb/s 6 000 3 300 3 700 4 100
128 Kb/s 6 000 4 200 4 660 5 100
256 Kb/s 11 500 6 200 6 900 7 600
512 Kb/s 11 500 9 600 10 700 11 700
1024 Kb/s 38 500 15 200 16 900 18 500
2 Mb/s 38 500 23 100 25 600 28 000
- Tarifs offre avec CPE : (offre sans CPE + Frais du CPE)
Trois gammes de CPE seront proposes aux clients :
Config 1 Config 2 Config 3
Abonnement mensuel CPE 500 1 000 1 500
- Les remises pour les contrats longue dure sont identiques celles proposes dans
le cadre des LL+ ;
- Laccs au VPN via Marnis / RTC se fait via un numro de type 092 xx xx xx , au
prix dune communication locale.
- Laccs VPN via Internet est propos 300 DH HT par mois par utilisateur.
II.1.2- L O B S E RVATOIRE DES MARCHES
II.1.2.1. Lvolution tarifaire
Les indicateurs conomiques pertinents du march du fixe nont enregistr aucun
changement durant lanne 2003 et sont rests leur niveau depuis la dernire
modification de juillet 2002, quil sagisse des tarifs des communications nationales
ou internationales, des tarifs de raccordement, des tarifs dabonnement au tlphone
fixe, ou bien encore de la structure et de la modulation des plages horaires.
Linterconnexion est juridiquement consacre par le dcret 2-97-1025. qui stipule
que lexploitant de rseaux publics de tlcommunications (ERPT) qui dtient plus
de 20% dun service de tlcommunication est dans lobligation de publier une offre
technique et tarifaire dinterconnexion communment appele catalogue, suite son
approbation par lANRT. Cest le cas actuellement dItissalat Al-Maghrib (IAM) en
ce qui concerne le rseau fixe. Ce catalogue prcise les services fournis par IAM,
leurs prix ainsi que leurs modalits techniques et sert de base aux ngociations avec
les oprateurs dsirant sinterconnecter au rseau fixe dIAM.
La nouvelle offre dinterconnexion, soumise lapprobation de lANRT fin 2003,
prsente des volutions notables par rapport loffre en vigueur. Sur le plan tarifaire,
loffre introduit des baisses allant de 5 11 % pour ce qui est de linterconnexion du
trafic commut national et une diminution sensible du prix moyen des liaisons de
raccordement allant de 4.50% 22.85%.
-
R a p p o r t Annuel 2003
41
Sur le plan technique, loffre a le mrite de prsenter plus de visibilit pour les
oprateurs existants et potentiels dans la mesure o elle dfinit la liste actualise des
commutateurs dabonns ouverts linterconnexion, liste qui reflte la nouvelle
architecture du rseau fixe dIAM. Par Ailleurs, cette offre a introduit une nouvelle
prestation savoir la facturation pour compte de tiers, prestation dont la demande se
manifestera avec lentre de nouveaux oprateurs sur le march marocain. Enfin,
loffre technique et tarifaire dinterconnexion dIAM devra tre rvise
annuellement pour suivre de plus prs lvolution du march des
tlcommunications et rpondre aux nouvelles attentes des oprateurs.
II.1.2.2. Les tudes ralises
Les tudes constituent une activit essentielle pour lANRT. Des tudes rcurrentes
sont lances chaque anne pour alimenter lobservatoire des marchs. Il sagit en
gnral denqutes de consommation pour les marchs du fixe, du mobile, de
lInternet, etc. Dautres tudes, plus structurantes, sont menes en tant que de
besoin, pour doter lAgence doutils de dcision : modles conomiques et
financiers, valuation de cots fondamentaux tels que le cot du capital ou celui du
transit IP. Les tudes les plus importantes conduites en 2003 avec la collaboration
dexperts indpendants ou de bureaux dtudes trangers ont t :
Etude relative la dtermination du cot du capital utilis par loprateur
historique Itissalat Al Maghrib pour son activit dinterconnexion :
Afin de se prononcer sur le niveau des tarifs dinterconnexion dIAM, lANRT a
ralis une tude avec l'assistance du cabinet spcialis SOFRECOM/LEK afin
dvaluer le cot de capital dIAM pour lexercice 2002.
Cette tude comporte une analyse dtaille de la mthode adopte, qui est une
approche scientifique auditable et qui tient compte des spcificits marocaines. Elle
permet de distinguer entre les taux de rmunration du capital pour les activits fixe
et mobile. La mthode retenue par lANRT sera applique tous les oprateurs.
LANRT a rendu publique, par dcision, la mthode de calcul du taux de
rmunration du capital employe pour valuer les tarifs dinterconnexion dIAM et
le taux correspondant.
Etude portant sur la confection dun modle de squeeze et de prdation pour
la fourniture du service ADSL :
LANRT a ralis au cours de lanne 2003, avec laide du cabinet SOFRECOM, un
modle conomique de loffre ADSL au Maroc.
Lobjectif du modle tait dlaborer une analyse en terme de squeeze et prdation
de loffre ADSL dItissalat Al Maghrib. En dautres termes, lobjectif tait de
vrifier que les diffrentes offres ADSL correspondent des niveaux de prix
-
42
conformes des prix de revient margs et laissant la place, pour les FAI, des offres
daccs Internet sur ADSL compatibles avec le march marocain.
Les tches ralises dans le cadre de cette tude peuvent tre rsumes comme suit :
- Analyse du contexte de loffre A D S L au Maroc et caractrisation de loffre dIAM ;
- Benchmarking des offres ADSL et des cots pour les FAI ;
- Elaboration dun modle de business plan permettant dapprcier les effets de
prdation (vente perte par loprateur historique) et de squeeze (rentabilit
impossible sur cette activit par un FAI alternatif efficace) ;
- Elaboration des scnarii alternatifs.
Etude du March des services de tlcommunications auprs des entreprises
prsentes au Maroc :
Mene avec lassistance du cabinet UPLINE, cette tude avait pour objet de faire
un diagnostic notamment, de loffre et la demande des services fixes au niveau des
entreprises. Cette tude a permis, travers un chantillon reprsentatif, de recenser
les problmes ainsi que les besoins actuels et futurs des entreprises en matire de
tlcommunications.
Les