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1 Annexe 10. 3. PROFIL PECHE ET ENVIRONNEMENT MARIN DES PAYS DE L’ECOREGION WAMER (WESTERN AFRICAN MARINE ECOREGION) L’écorégion WAMER est constituée de sept pays : la Mauritanie, le Sénégal, la Gambie, le Cap-Vert, la Guinée-Bissau, la Guinée et la Sierra Léone. Carte de l’Ecoregion WAMER (Western African Marine Ecoregion) Pour chaque pays différents aspects sont abordés : La localisation et des données générales sur le pays ; L’environnement marin et côtier ; La pêche ; La situation alimentaire ; Le développement économique et social, et la pauvreté ; Les contraintes majeures liées à la pêche et à la conservation de l’Environnement marin et côtier. Le niveau et la qualité des informations disponibles varient d’un pays à l’autre.

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Annexe 10. 3.PROFIL PECHE ET ENVIRONNEMENT MARIN

DES PAYS DE L’ECOREGION WAMER(WESTERN AFRICAN MARINE ECOREGION)

L’écorégion WAMER est constituée de sept pays : la Mauritanie, le Sénégal, la Gambie, leCap-Vert, la Guinée-Bissau, la Guinée et la Sierra Léone.

Carte de l’Ecoregion WAMER (Western African Marine Ecoregion)

Pour chaque pays différents aspects sont abordés :

La localisation et des données générales sur le pays ;L’environnement marin et côtier ;La pêche ;La situation alimentaire ;Le développement économique et social, et la pauvreté ;Les contraintes majeures liées à la pêche et à la conservation de l’Environnementmarin et côtier.

Le niveau et la qualité des informations disponibles varient d’un pays à l’autre.

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MAURITANIE

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PROFIL PECHE ET ENVIRONNEMENT MARIN DE LA MAURITANIE

1. Localisation et données générales sur le pays

La Mauritanie est située dans la partie Nord Ouest de l’Afrique, entre 20°36 N et16°04 S et est vaste de 1.030.000 km², dont les ¾ sont localisés dans le domainedésertique (Sahara).

Fig.1 : Localisation de la Mauritanie (image : Wikipédia) Ses côtes sont longues de 720 km, de l’embouchure du fleuve Sénégal au Sud au CapBlanc au Nord.La Mauritanie est l’un des pays les moins peuplés de l’Afrique de l’Ouest, avec unepopulation estimée à seulement 3.300.000 habitants.Elle est limitée au Nord par l’Algérie et le Sahara Occidental, au Sud par le Sénégal etle Mali, à l’Est par le Mali et à l’Ouest par l’océan Atlantique.La Mauritanie est caractérisée par la faiblesse de son relief. Le point culminant est de915 m, au nord du pays, dans les montagnes de la Kedjat d’Idjil (région d’exploitationdu minerai de fer).

Mauritanie

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Fig. 2 : Carte de la Mauritanie (Image : Wikipédia).

2. L’environnement marin et côtier2.1. La ZEE :

La Mauritanie possède une Zone Economique Exclusive (ZEE) naturellementexceptionnelle et unique du point de vue abondance et diversité de ses ressourceshalieutiques. Elle offre de très grandes opportunités, pour son développementéconomique et la sécurité alimentaire de ses populations. La prise de conscience de larichesse de ces ressources, a conduit les autorités du pays à se tourner résolument versla mer, en optant pour une vocation halieutique de l’économie maritime mauritanienne.la ZEE mauritanienne borde l’océan atlantique depuis l’embouchure du fleuve Sénégal(sud) au Cap Blanc (nord), sur environ 720 Km ;s’étend sur 200 miles nautiques ;a une superficie globale est de 234 000 Km2 ;à un plateau continental est large de 39 000 Km2 ;est le siège de remontées d’eaux froides riches en éléments nutritifs (Upwelling).

2.2. Les différents écosystèmes

Le littoral mauritanien, baigné par le courant froid des canaries, présente desécosystèmes riches et variés. A cheval sur le milieu saharien (Nord) et sahélien (Sud),on relève notamment :la région du Banc d’Arguin avec ses hauts fonds, ses herbiers (un des herbiers àphanérogames les plus étendus au monde) et ses vasières constitue une zone dereproduction et de nurserie pour plusieurs espèces (poissons et tortue en particulier).c’est également au niveau de cette région que l’on note en Mauritanie la rencontred’espèces à affinités tropicales et holarctiques. Le Parc National du Banc d’Arguin esten outre réputé pour la diversité et les effectifs importants d’oiseaux migrateurs etrésidents qui y séjournent.le bas delta du fleuve Sénégal, milieu estuarien où différentes espèces de poissonsd’eaux douces, saumâtres et salées. Nous trouvons ici les derniers bosquets deRhizophora.entre les deux, on rencontre une bande côtière, basse, parsemée d’une végétation trèsclairseméeA l’extrême nord du littoral, la région du cap blanc est essentiellement rocheuse etconstitue l’habitat des phoques moines dans le pays.Il faut également signaler la présence de canyons sous-marins, qui jouent un rôleimportant dans les phénomènes d’upwellings, particulièrement dans la canalisation desremontées d’eau profondes le long de la pente continentale (FAO, 1985)

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2.3. La biodiversité marine et côtière

Le milieu côtier et marin de la Mauritanie présente une importante biodiversité. De partsa longueur et l’étendue de la ZEE, l’on peut noter :d’importantes ressources halieutiques d’une grande diversité spécifique :Pas moins de 300 espèces sont régulièrement dénombrées dans les captures effectuéesdans cette zoneau moins 170 espèces sont commercialisables.

3. La pêche

Les captures totales enregistrées dans la ZEE mauritanienne ont connu unaccroissement régulier. Elles sont passées de 400 000 tonnes en 1994 à plus de1 000 000 tonnes en 2008. En 2009 une légère baisse a été constatée. L’essentiel descaptures est représentée par les espèces pélagiques qui contribuent pour plus de 80%(Groupe de travail IMROP, 2010).

3.1. La pêche industrielle :

Les flottilles opérant dans la ZEE mauritanienne pendant la période 1990-2009,appartiennent à 24 nationalités différentes avec des régimes d’accès différents :o les armements autorisés à travers les contrats dits d’« Affrètement »,o les armements autorisés à travers le système dit de « Licences Libres »,o les armements autorisés à pêcher dans le cadre des accords de pêche conclus entre

la Mauritanie et un ou des Etat(s) partenaire(s).Tous types de pêche confondus, le nombre de bateaux actifs en Mauritanie a diminué,passant de 410 navires en 2002 à 185 unités en 2010.Les captures de la pêche industrielle démersale sont passées d’environ 55 000 tonnesen 2006 à environ 28000 tonnes en 2009, soit une baisse d’un peu moins de plus de49 %Les captures des petits pélagiques sont globalement à la hausse depuis 1990. Ellespassent de 200 000 t à 800 000 t en 20 ans. Deux espèces contribuent fortement à cetaccroissement : la sardinelle ronde et les chinchards. En 2009, le chinchard cunène, T.Trecae, arrive pour la première fois en première position (31 % des apports) audétriment des sardinelles rondes (S. aurita) qui occupent la seconde place (25 %).La pêche industrielle fournit l’essentiel des recettes budgétaires provenant du secteurmais avec un impact limité en matière d’emplois et de création de valeur ajoutée.La flotte industrielle est composée de navires congélateurs et glaciers chalutiers etd’autres types de pêche à savoir les bateaux utilisant les sennes, les filets et les casiers…. Cette flotte cible toutes les espèces du plateau continental, du talus ou de la hautemer.

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La flotte industrielle démersale est dominée par les catégories de navirescéphalopodiers ;Le second segment de la flotte industrielle démersale est spécialisé dans la pêche de lacrevette et des espèces démersales autres que les céphalopodes avec des engins autresque le chalut ou la drague.Ce segment compte :

o 23 navires crevettiers nationaux ;o 37 navires crevettiers européens ;o 31 navires nationaux de pêche merlu et autres espèces démersales aux

engins sélectifs;o 34 navires étrangers de pêche au merlu et autres espèces démersales aux engins

sélectifs.Le nombre de bateaux de pêche industrielle pélagique varie entre 60 à 70 unitésentièrement étrangères composées de pavillons européens sous accord ou d’autrespavillons en licences libres ou affrètement.

3.2. La pêche artisanale :

La pêche artisanale et côtière est principalement le fait des mauritaniens.Selon le recensement d’avril 2010, le parc piroguier de la Mauritanie est de 4182unités, dont 3957 pour la pêche artisanale et 225 pour la pêche côtière, soitrespectivement 95% et 5% du total de la flottille.il existe dans le cadre d’accord bilatéral entre la République Islamique de Mauritanieet le Sénégal un accord de pêche autorisant 250 embarcations en bois à pêcher enMauritanie. Ces 250 unités acheminent leurs captures (exclusivement des pélagiques ál’exclusion du mulet) vers le Sénégal et débarquent dans le port de Saint Louis.Récemment les autorités mauritaniennes ont exigé que ces captures soient débarquéessur un port mauritanien, dans le cadre des nouveaux accords de pêche négociés entreles deux pays.Les autres navires de la pêche artisanale et côtière sont mauritaniens. Le parc piroguierest composé d’unités de petite taille et d’une capacité de 1 à 5 GT (giga tonnes)construites en bois, en Aluminium ou en fibre de verre.Ces embarcations utilisent comme engin de pêche les filets tournants, les filetsmaillants, les casiers, la palangre, la ligne, les nasses… etc.Les zones de pêche de ces embarcations se situent à 20 m de profondeur et à l’intérieurdes 6 miles. Elles ciblent en général les poissons côtiers.Les captures globales ont marqué une évolution positive de 2006 à 2009. Elles ontévolué de 46000 tonnes en 2006 à 114 000 tonnes en 2009.15% des captures réalisées par les pirogues SénégalaisesLa quasi-totalité des captures réalisées par la composante artisanale nationale quialimente les usines et le marché local

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3.3. Les exportations

En dehors des quantités réduites d’espèces pélagiques destinées à la consommationlocale et/ou l’industrie de farine en pleine expansion, la production a pour finalitél’exportation.De manière générale, les produits halieutiques mauritaniens sont vendus à l’état brut.La valorisation locale se limite essentiellement à des procédés de transformationtraditionnelle (salé séché à terre) et à la fabrication de farine et l’huile de poisson àbord des navires pélagiques opérant sous le régime d’affrètement.La production débarquée est exportée à hauteur de 90%, à l’état frais ou congelés, parles industriels, sous le contrôle de la Société Mauritanienne de Commercialisation duPoisson (SMCP).Au plan de la commercialisation et de l’accès aux marchés extérieurs, les exportationsdes produits de pêche en Mauritanie éprouvent de plus en plus de difficultés. En effet,les quantités débarquées représentent moins de 20% des captures réalisées dans laZEE mauritanienne.Les exportations de la SMCP ont baissées, en volume, de plus de 40% entre 1986 et2006.Malgré le nombre des usines agréées à Nouakchott et à Nouadhibou, celles quicontinuent de fonctionner sont confrontées au faible degré d’approvisionnement et nefonctionnent qu’à hauteur de 30% de leur capacité.L’industrie à terre est tributaire de ces contraintes qui mettent en jeu l’objectifessentiel de l’intégration du secteur à l’économie nationale.La valorisation des produits est très peu développée. Elle souffre de plusieursobstacles dont, notamment :

o L’absence d’approvisionnement suffisant et régulier en produits halieutiques ;o L’absence de systèmes de transformation intégrée ;o La cherté de l’énergie et des intrants ;o Les impératifs de la mise aux normes pour l’accès aux marchés ;o L’effet d’entraînement du marché d’exportation qui incite plutôt à la vente des

produits à l’état frais des espèces à haute valeur marchande, induisantl’orientation du système de production sur une seule ressource (le poulpe) quireprésente moins de 4,5% du potentiel permissible.

3.4. Les accords de pêche :Les principaux accords de pêche que la Mauritanie a signés sont les suivants :

Accords UE-RIM (2008-2012) ;Accords avec le Sénégal ;Accords privés avec certains pays de l’ex URSS ;Avec la chine (accords privés et non des entités=pays)

4. La situation alimentaire

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4.1. Données sur la situation alimentaire

La situation alimentaire n’est pas alarmante, mais reste tout de même difficile. Lerégime alimentaire est essentiellement basé sur le riz, le petit mil et le sorgho.L’insécurité alimentaire augmente au niveau des zones agricoles et agropastorales,dans le centre et le nord de la vallée du fleuve, dans la zone de transhumance et dansles zones enclavées du nord.Pour certaines communautés, les difficultés d’accès à l’eau aggravent la situation.L’installation précoce (ou la prolongation) de la période de soudure pose un grandproblèmeL’incapacité de l’agriculture mauritanienne à satisfaire les besoins alimentairesnationaux fait que le pays a recours à l’importation. Ceci est à l’origine d’un déficittoujours plus grand de la balance commerciale, pesant lourdement sur l’ensemble del’économie.La part des importations agricoles dans le total des importations est passée de 32,94%à 71,85% au cours des trente dernières années et le déficit agricole a été multiplié parplus de six.Le pays est obligé de faire appel à l’aide internationale pour couvrir l’ensemble de sesbesoins alimentaires.

4.2. Contribution des ressources halieutiques dans l’alimentation

Le secteur de la pêche contribue à la sécurité alimentaire des populations et fournit desapports non négligeables en protéines animales.

Cet apport du poisson à la ration alimentaire en protéine de la populationmauritanienne varie considérablement d’une région à l’autre.La consommation en poissons a été estimée en moyenne à 4,3 kg/habitant/an.La consommation nationale en produits de la mer et son apport en protéines animalesest encore très faible pour, d’une part, des raisons d’habitudes alimentaires, mais aussipour des raisons de manque d’approvisionnement des marchés locaux et les niveauxdes prix souvent chers pour le consommateur national, d’autre part.Le marché local est actuellement limité (estimé à environ 16 000 tonnes par an, soitmoins de 3% de la production totale).le marché local offre cependant des perspectives de croissance malgré les habitudesalimentaires et les données de croissance démographiques.

5. Développement économique et social et pauvreté5.1. Développement économique

La structure de l’économie mauritanienne est caractérisée par la prédominance dessecteurs secondaire (34.7 % du produit intérieur brut, PIB) et tertiaire (44.8 % du PIB),

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Après un recul du taux de croissance du PIB de 1.2 % en 2009, l’économiemauritanienne a renoué avec la croissance en 2010 (taux de croissance de 4,7 %)Cette performance résulte des effets combinés de la mise en œuvre du programme dela réforme des finances publiques, convenue avec le Fond monétaire international(FMI) et de l’augmentation significative des prix internationaux des minerais.Cette croissance est soutenue notamment par les sous-secteurs des industriesd’extraction de minerais métalliques, qui ont contribué pour un quart de la croissancedu PIB réel, ainsi que par les sous-secteurs du commerce et de l’élevage dont lacontribution s’est élevée respectivement à 11.2 % et 10.7 % de la croissance du PIBréel. Les activités minières ont connu une légère croissance en 2010 (0.8 %), tandis queleur prix sur les marchés internationaux avait enregistré une hausse significative (lesprix du fer, du cuivre et de l’or ont augmenté respectivement de 60.4 %, de 46.3 % etde 25.9 % entre 2009 et 2010).En 2010 l’agriculture a bénéficié d’une très bonne saison et a enregistré une croissancede 11.7 %. Elle continue toutefois d’avoir une contribution marginale à la croissance,en raison de son faible poids dans le PIB (4.6 %).La consommation finale (estimée à 90.5 % du PIB) a contribué à la croissance àhauteur de 6.3 points de pourcentage en 2010. Les investissements bruts ont connu unecroissance de 9.3 % en 2010, pour se situer à 26.4 % du PIB.Le volume des exportations n'a pas augmenté en 2010 laissant la hausse desimportations (estimée à 3.6 %) sans compensation, principalement des hydrocarbures,ce qui a pénalisé la croissance de 4.4 pointsDans le cadre de la mise en œuvre de la politique budgétaire, le gouvernement a réussià mobiliser davantage de ressources propres, à contrôler les dépenses et à réduire lestock des instances et des arriérés de paiement de la dette intérieure.Les recettes budgétaires ont augmenté de 6.9 %, tandis que les dépenses totales et lesprêts nets ont diminué de 2.7 % entre 2009 et 2010. Par conséquent, l’exécution desopérations financières de l’État en 2010 s’est traduite par une amélioration du déficitglobal à 3.7 % du PIB nominal, après avoir atteint 5.1 % en 2009.L’inflation a enregistré une hausse sévère par rapport à 2009 (2.2 %) pour atteindre6.1 %, selon les estimations de la Banque centrale. Si les prix des denrées alimentairesgardent une trajectoire ascendante, avec la levée progressive des subventions sur lesproduits de base, les pressions inflationnistes risquent de persister durant 2011 et2012, pour atteindre des taux respectifs de 5.7 % et 5.4 % (Perspectives Economiquesen Afrique, 2011)

L’Indice de Développement Humain (IDH) pour l'ensemble de la période 1975-2007,est en moyenne de 0,5.

C'est en 2005 qu'on enregistre le plus haut niveau (0,6) et c'est en 1975 qu'onenregistre le plus bas niveau (0,4).

En 2010 l’IDH devrait être de l'ordre de 0,6 (Source : Université de Sherbrooke).5.2. Données sur la pauvreté

La Mauritanie fait partie des pays les plus pauvres au monde.

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La dernière enquête sur les conditions de vie des ménages (1996) a montré quel’étendue de la pauvreté mesurée par le pourcentage des individus vivant au-dessousdu seuil de pauvreté, concernait en 1996 plus de la moitié de la population (50,5%).L’incidence de la pauvreté a toutefois reculé par rapport au début de la décennie(56,6% en 1990).Le recul de la pauvreté est encore plus marqué pour les indicateurs d’écart : l'extrêmepauvreté a connu une diminution de plus de 12 points sur la période 1990–1996, tandisque la profondeur et la sévérité de la pauvreté ont enregistré une diminution de 10 et 9points, passant respectivement de 28,3% à 18,3% et de 18,1% en 1990 à 9,2%.La pauvreté monétaire est, d’abord, un phénomène rural (76,4%).Elle est en grande partie due à la zone rurale aride qui regroupe plus de 57% despauvres.Les régions les plus touchées sont la zone de l’Aftout (zone aride, à cheval entre leswilayas de l’Assaba, du Brakna et du Gorgol), certaines zones des deux Hodhs et duGuidimakha, qui affichent des taux de prévalence de la pauvreté voisins de 80%, voiresupérieurs.Les données relatives à la pauvreté des conditions de vie, témoignent d’uneamélioration globale des indicateurs sociaux.Le taux brut de scolarisation au niveau de l’enseignement fondamental est passé de46% en 1989-1990 à près de 86% en 1999-2000.Le taux d’accessibilité des structures sanitaires dans un rayon de 10 km est passé de30% en 1990 à 80% en 1998, tandis que le taux de mortalité infantile a reculé de124%o en 1990 à 105%o en 1998.L’accès à l’eau potable, a connu, lui aussi, d’importants progrès, tant en milieu ruralqu’en milieu urbain.Cependant, les niveaux et la qualité de ces indicateurs restent en deçà des normessouhaitables et ils s’accompagnent de disparités encore très marquées dans le pays.

5.3. Contribution de la pêche au développement économique et social dupays

L’économie Mauritanienne repose essentiellement sur la pêche, les minerais du fer etles ressources pastorales. Les nouvelles découvertes font état d’importants gisementsde pétrole, de gaz naturel, d’or et de cuivre.Jusqu’à présent la pêche représente plus de 40% des recettes en devises et 25% desrecettes budgétaires de l’Etat avec un montant total de plus de 150.000.000 € toutescomposantes.Elle assure l’emploi à plus de 36.000 personnes de façon directe et indirecte (36%)d’emplois des secteurs modernes.Le secteur des pêches assure 10% à 12 % du PIB selon que l’on prenne en compte lesrecettes provenant de l’accord comme produit intérieur brut ou non.

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la pêche continue à être stratégique non seulement pour remédier aux problèmes dedéséquilibre macro-économique dont elle joue un rôle dominant mais aussi pourcontribuer de façon dynamique au développement du pays en termes d’emplois, desécurité alimentaire, de revenu et d’effet d’entraînement sur les autres volets del ‘économie nationale.

6. Contraintes majeures

Les principales contraintes qui pèsent sur la pêche et l’environnement en Mauritanie peuventêtre classées de la manière suivante :

Insuffisance du cadre juridique et réglementaire ;Absence d’un système fiable pour l’analyse et le suivi évaluation (systèmestatistique fiable) ;Conflit de compétence avec d’autres structures relevant d’autres ministères ;Manque d’infrastructure de débarquement adaptées et assurant les normes desécurité internationales ;Absence d’infrastructures de débarquement dans toute la zone centre et sudlongue de 600 km ;Manque de capacité de congélation et de conservation adaptées et accessibles ;La surcapacité des flottes industrielles démergements;La fluctuation saisonnière des stocks côtiers migrateurs ;La fragilité de l’environnement marin et du littoral ;Coût d’exigence des normes international d’accès au marché ;Importation aux prix élevé de tous les intrants ;la pression anthropique sur la côtel’érosion côtièrela problématique des changements climatiques

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SENEGAL

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PROFIL PECHE ET ENVIRONNEMENT MARIN DU SENEGAL

7. Localisation et données générales sur le pays

Le Sénégal se situe à la partie la plus occidentale du continent africain entre 12,5° et16,5° de latitude nord et 12° et 17 ° de longitude ouest.

Figure 1. Localisation du Sénégal

Superficie = 196 722 km2.

Pays limitrophes : au nord la Mauritanie, à l'est le Mali, au sud la Guinée et la Guinée-Bissau, à l'ouest l'Océan Atlantique sur une façade d’environ 700 km. Dakar (550km2), la capitale, est une presqu'île située à l'extrême Ouest du pays.

Le Sénégal est un pays plat dont l’altitude ne dépasse pas 130 m sauf à la frontièresud-est vers la Guinée.

Figure 2. Carte du Sénégal

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Trois fleuves traversent le pays d'est en ouest : le Sénégal (1700 km) au nord, laGambie (750 km) au centre et la Casamance (300 km) au sud. A ce réseauhydrographique, il faut ajouter le Sine-Saloum qui fonctionne comme une ria.

Climat tropical sec, caractérisé par deux saisons : une saison sèche de novembre àjuin et une saison des pluies de juillet à octobre.

Trois types de végétation: forêt au sud, savane au centre et steppe au nord.

La population du Sénégal est estimée en 2011 à 12,855 millions d'habitants soit unedensité moyenne d’environ 62 habitants au km2.

Plus de 25% de la population concentrée dans la région de Dakar. L'autre pôle deconcentration est le centre du pays (le bassin arachidier) avec plus de 35 % de lapopulation. L'Est du pays est très faiblement peuplé.

Le Sénégal compte une vingtaine d'ethnies dont les principales sont les wolofs (43 %),les Pulaars (24 %), et les séréres (15 %).

Les étrangers représentent environ 2 % de la population. Ils sont surtout présents dansla capitale Dakar où on les rencontre dans le commerce, l'industrie, les services et lesorganismes internationaux. On les rencontre également au Nord et au Sud du pays,notamment les ressortissants des pays frontaliers.

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Tableau 1. Données démographiques et socio-économiques (Source : www.ansd.sn)

Population totale(projection 2011)

12 855 155

Population urbaine 42,3 % (www.statistiques-mondiales.com/population_urbaine.htm)

Densité 61,9Accroissement 2,2 %Jeunes 58 % ont moins de 20 ansPopulation activePopulation totale desfemmes

6 491 029

Population totale deshommes

6 364 126

Population scolarisée 58,2 %Population totale desfemmes scolarisées

47,9 %

Population totale deshommes scolarisés

67,1 %

Religions 94 % Musulmans5 % Chrétiens1 % Religions traditionnelles

PIB (2009) 12,046 milliards de $ USPIB par tête (2009) 990 $ USIndice dedéveloppementhumain (IDH) 2005

0,499

Taux d’inflation 2010 + 1,2 %

L’économie Sénégalaise est dominée par quelques secteurs stratégiques tels quel’arachide, la pêche, les phosphates et les services. Le rôle de l’Agriculture a fortementdiminué au fil du temps.

La pauvreté rurale et l’accès limité aux infrastructures et services de base ontfortement contribué à l’immigration vers les villes. Cette migration aconsidérablement contribué à la création d’une économie informelle dynamique quicontribue à environ 60 % du PIB (Sources : World Bank Country Brief)

Pendant environ deux décennies, le Sénégal a connu une croissance économiquecontinue consécutive à la dévaluation du Franc CFA. De 1995 à 2005, le Sénégal avecune croissance annuelle d’environ 5 % était parmi les pays de l’Afrique au sud duSahara les plus performants sur le plan économique.

Depuis 2006, une succession de contraintes internes et externes a eu un effet négatifsur l’économie. La hausse vertigineuse des prix du pétrole et des denrées alimentaires,les inondations, l’augmentation de la dette publique interne sont d’autant de facteursqui ont contribué à la baisse de taux de croissance économiques qui est passéd’environ 5 % à 1,25 % en 2009.

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2. L’environnement marin et côtier

2.1. La ZEE1

Figure 3. Délimitation de la ZEE, Mer territoriale, Zone Contiguë

Longueur de la côte : 718 km

Les eaux maritimes sous juridiction sénégalaise sont constituées par la mer territoriale,la zone contiguë, la zone économique exclusive, les eaux intérieures marines ainsi queles eaux des fleuves et rivières jusqu’aux limites fixées par décret. Pour le Sénégal, lazone économique exclusive (ZEE) s’étend sur une largeur de 200 milles marinscalculés à partir des lignes de base ayant servi à mesurer la mer territoriale. La merterritoriale s’étend sur 12 milles marins et la zone contiguë sur 24 milles marins.

Superficie de la ZEE : 158 861 km2

Superficie du plateau continental : 23 092 km2. La largeur varie de 8 km au nord à 50km au sud.

Superficie de la mer territoriale : 11 495 km2

2.2. Les différents écosystèmes

Ecosystèmes marins et côtiers sénégalais sont très diversifiés. Ils peuvent être décritsà deux niveaux :

1 D'après le droit de la mer, une zone économique exclusive (ZEE) est un espace maritimesur lequel un État côtier exerce des droits souverains en matière d'exploration et d'usage desressources. Elle s'étend de la mer territoriale de l'État à 200 milles marins de ses côtes. Leterme comprend parfois les eaux territoriales ainsi que les extensions possibles du plateaucontinental au delà de ces 200 milles.

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- l’environnement sédimentologique- l’environnement hydrodynamique et climatique.

o L’environnement sédimentologiqueLa Grande Côte, à l’exception de la proximité de la fosse de Kayar, les fonds rocheuxsont très côtiers, les fonds meubles (vase, sable) prédominent largement.La Petite Côte est morphologiquement marquée par deux falaises sous marines, desbancs et des hauts fonds rocheux ; les fonds sableux y sont côtiers (0-40 m).Les fonds de la Casamance sont essentiellement meubles, avec du sable côtier au nordde l’embouchure, de la vase et du sable vaseux au sud de cette limite. Les fondsrocheux y sont rencontrés au large.La Grande Côte et la Casamance sont caractérisées par la présence de deux grandesvasières situées respectivement au nord de Kayar et au sud de l’embouchure de laCasamance.L’environnement hydrodynamique et climatiqueL’hydrologie marine est caractérisée par une variabilité spatiale, saisonnière etinterannuelle marquée. La structure des masses d’eaux montre 3 types d’eaux :- les eaux froides salées ;- les eaux tropicales, chaudes et salées ;- les eaux guinéennes, chaudes et dessalées.Les oscillations Nord-Sud de grande amplitude enregistrées au niveau de la zonefrontale entre ‘eaux chaudes’ et ‘eaux froides’ donnent naissance à 2 saisons hydro-climatiques séparées par des périodes de transition :- une saison froide (janvier-mai);- une saison de transition ‘froide-chaude’ (mai - juin) ;- une saison chaude (juillet-octobre) ;- une saison de transition ‘chaude-froide’ (novembre-décembre).L’enrichissement est essentiellement régi par l’upwelling qui apparaît en novembre-décembre. Son intensité, fonction des alizés, est maximale en saison froide pendantlaquelle la thermocline est en surface et la biomasse phytoplanctonique maximale.Les côtes sénégambiennes reçoivent quatre cours d’eau (fleuves Sénégal, Gambie etCasamance, complexe fluvio-lagunaire du Saloum) dont le volume d’apportsterrigènes constitue une importante source d’enrichissement du milieu en matièreorganique.Ces cours d’eau sont bordés, surtout dans leur zone avale par un écosystème trèsproductif, la mangrove qui un joue un rôle fondamental dans l’écologie de plusieursespèces marines et côtières (nurserie, zone de reproduction, zone d’alimentation).Les herbiers également jouent un rôle important surtout dans la zone du Saloum où ilsconstituent des zones d’alimentation pour les tortues marines.Une analyse pluridisciplinaire et multisectorielle de la zone marine côtière réalisée parle WWF et ses partenaires, dans le cadre du Programme Régional de ConservationCôtière et Marine (PRCM) a permis d’identifier les Zones Prioritaires qu’il fautconserver pour maintenir la biodiversité marine et côtière (Cf. Carte suivante)

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%[

%[

BANJUL

BISSAU

CONAKRY

DAKAR

NOUAKCHOTT

GABU

GAOUA

BOKE

THIES MBACKEDIOURBEL

FATICKGUINGUINEO

KAOLACK

ZIGUINCHOR

PODOR

MATAM

RICHARD-TOLL

SAINT-LOUIS

LOUGA

LINGUERE

KOUNDARA

NOUADHIBOU

BAFATA

OUEBO

KAEDI

ATAR

AKJOUJT

BOUGOLON

CACHEUCacheu

Cufada

Bolama Bijagos

Bancd'Argu in

Djoudj

Ndiael

Ferlo-Nord

Ferlo-Sud

Delta du SaloumRiver GambiaBaubolon

Kiang WestTanji and Bijo l IslandBird Reserve Niokolo

Koba

BadiarBasse-Casamance

N'Dama

Orango

100 0 100 200 Kilometers

Légende / Legend

National

Ecoregional

Mondial / Global

Niveau / Level

Limite d'Etat / National boundary

Trait de côte / Coast line

Aires protégées / Protected areas

#Y Aires protégées / Protected areas

%[ Villes / Cities

%[ Capital

WEST AFRICAN MARINE ECOREGION(WAMER)

PRIORITY AREASAIRES PRIORITAIRES

ECOREGION MARINE OUEST AFRICAINE(WAMER)

Figure 4. Carte des Zones Prioritaires de conservation du Sénégal(Source : WWF WAMER)

2.3. La biodiversité marine et côtière

Les ressources marines et côtières présentes au Sénégal sont relativement importantes àcause de la diversité des biotopes de l’écosystème marin. Elles comprennent troisprincipaux groupes : les vertébrés marins et les mammifères marins et les invertébrésmarins.

o Les Vertébrés marins regroupent essentiellement les poissons, lesmammifères et les tortues marines

La quasi-totalité des poissons de nos côtes appartiennent à deux classes :- la classe des chondrichthyens (ou poissons cartilagineux), représentée par les requins

(19 familles, 53 espèces) et les raies (11 familles, 27 espèces) ;

- la classe des osteichthyens (ou poissons osseux), essentiellement les téléostéens (109familles, 467 espèces).

19

Dans les deux classes de vertébrés marins, beaucoup d’espèces restent cependant malconnues du fait de leur manque actuel d’intérêt économique ou scientifique.

o Les mammifères marins

Malgré leur intérêt scientifique lié à leur place dans la chaîne trophique, les mammifèresmarins restent mal connus. Toutefois, les échouages survenant sur nos côtes lors deleurs migrations, en général à grande échelle, permettent de disposer de connaissancesencore très sommaires.

Les espèces de mammifères marins (baleines et dauphins) décrites au Sénégalappartiennent aux genres Balaenoptera, Balaena et Physeter pour les baleines etDelphinus, Sousa, Tursiops et Stenella pour les dauphins . D’autres groupesd’espèces ont été également déjà signalés : les marsouins, les globicéphales et lesphoques moines.

Les lamantins, espèces rencontrées dans le fleuve Sénégal et les îles du Saloum maispouvant faire des incursions en mer, sont représentés par l’espèce Trichechussenegalensis.

o Les tortues marines

5 espèces de tortues marines ont été identifiées au Sénégal. Il s’agit de la tortueCouane (Caretta caretta), la tortue verte (Chelonia mydas), la tortueimbriquée (Eretmochelys imbricata), la tortue luth (Dermochelys coriacea), la tortueolivâtre (Lepidochelys olivacea)

Il est à souligner que les espèces qui peuplent les grands fonds marins (rebord inférieurdu talus continental, grande plaine abyssale) restent mal connues.

o Les Invertébrés marins regroupent les mollusques et les crustacés.

Les mollusques et les crustacés comprennent des espèces de grande importanceéconomique qui sont essentiellement des produits d’exportation.

Les mollusques (37 familles, 96 espèces) comprennent les bivalves (47 espèces), lesgastéropodes (28 espèces) et les céphalopodes (21 espèces).

Les crustacés sont constitués de 4 groupes : les homards et les langoustes (7 espèces),les crevettes (15 espèces), les crabes (22 espèces) et les stomatopodes (4 espèces).

Divers groupes d’invertébrés marins restent encore très mal étudiés : les éponges, lesholothuries, les oursins, les étoiles de mer, les copépodes, les cirripèdes, les coraux etdivers cœlentérés. Généralement présents dans la frange littorale, ces invertébrésdemeurent une composante essentielle de la biodiversité marine.

Les espèces les plus menacées se rencontrent au niveau des ressources démersalescôtières en raison de leur état global de pleine exploitation, voire de surexploitation.Certaines espèces sont particulièrement concernées : le ‘thiof’, le pageot, les doradesroses, les poissons associées à la crevette sur les fonds meubles (soles langues,capitaines), etc.

Certaines espèces marines ont connu au cours du temps de grandes fluctuationsd’abondance liées essentiellement aux modifications environnementales. Parmi ces

20

espèces on peut citer le baliste (Balistes capriscus), le tassergal (Pomatomus saltatrix)et la poule de mer (Dactylopterus volitans). Leurs effectifs ont fortement baissé avecle temps. Il faut toutefois noter que pour le tassergal, une légère augmentation sembles’être amorcée ces cinq dernières années.

Au niveau des ressources pélagiques hauturières, l’albacore, le patudo et l’espadonconstituent les espèces les plus menacées en raison de leur état d’exploitation auniveau de l’atlantique.

Au niveau des ressources pélagiques côtières, une surexploitation locale des sardinellesa été notée sur la Petite Côte, zone où les jeunes reproducteurs et les juvéniles desardinelles subissent une forte pression de pêche; cette situation peut constituer àterme une menace pour l’ensemble du stock. En ce qui concerne les chinchards,l’apparition de signes de surexploitation a été également notée dans leur aire dedistribution.

Afin de protéger la biodiversité marine et côtière, plusieurs Aires Protégées Marines etcôtières ont été établies. Les principales sont les suivantes :

- Le Parc National des Oiseaux du Djoudj- Le Parc National de la Langue de Barbarie- L’Aire Marine Protégée de Saint Louis- La Réserve de Faune de Gueumbel- L’Aire Marine Protégée de Cayar- Le Parc National des Iles de la Madeleine- La Réserve Communautaire de Popenguine- L’Aire Marine Protégée de Joal-Fadiouth- La réserve Communautaire de La Somone- La Réserve Communautaire de Palmarin- Le Parc National du Delta du Saloum et la Réserve de Biosphère du Delta du

Saloum- L’AMP de Bamboung- La Réserve d’Oiseaux de Kalisayes- Le Parc de la Basse Casamance- L’AMP d’Abéné.

Le Sénégal a signé plusieurs conventions et traités internationaux aidant à conserver labiodiversité et plus globalement l’environnement. Parmi elles on peut citer : AfricanConvention of Nature and Natural Resources, Conservation and Management ofStraddling Fish Stocks and Highly Migratory Fish Stocks, Convention concerning theProtection of the World Cultural and Natural Heritage, Convention for Cooperation inthe Protection and Development of the Marine and Coastal Environment of the Westand Central African Region, Convention on Biological Diversity, Convention onFisheries Cooperation among African States bordering the Atlantic Ocean, Conventionon Fishing and Conservation of the Living Resources of the High Seas, Convention onInternational Trade in Endangered Species of Wild Fauna and Flora, Convention onthe Ban of the Import of Hazardous Wastes into Africa and on the Control of theirTransboundary Movements within Africa, Convention on the Conservation ofMigratory Species of Wild Animals, Convention on the Continental Shelf, Conventionon the High Seas, Convention on the International Maritime Organization, Convention

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on the Territorial Sea and the Contiguous Zone, Convention on Wetlands ofInternational Importance especially as Waterfowl Habitat, Fishery Commission for theEastern Central Atlantic, Fourth ACP - EEC Convention, International Convention forthe Prevention of Pollution of the Sea by Oil, International Convention on OilPollution Preparedness, Response and Cooperation, International Plant ProtectionConvention, International Whaling Commission, Montreal Protocol for the Protectionof the Ozone Layer, Treaty Banning Nuclear Weapon Tests in the Atmosphere, inOuter Space and under Water, United Nations Convention on the Law of the Sea,United Nations Framework Convention on Climate Change, World HeritageConvention, Biosafty Protocole, Convention on the conservation of European Wildlifeand natural habitat (Convention de Bern), Convention to combat desertification,Agreement for the implementation of the provisions of the Convention relating to theconservation and management of standing fish stocks and highly and migratory fishstocks, Agreement relating to the implementation of part XI of the Convention on LawSea……Ce nombre élevé de conventions et de traités rend difficile le respect des engagementspris par le Sénégal.

3. La pêcheLa pêche sénégalaise est caractérisée par

o Une surexploitation des principales stocks commerciaux, notamment lesespèces démersales

o Une prédominance de la pêche artisanale en termes de débarquement et decréation d’emplois

o Une crise du secteur de la pêche

Tableau 2. Données synoptiques sur la Pêche artisanale

RUBRIQUES 2 008 2 009

NOMBRES DE PIROGUES ACTIVES 8 376 9 024TAUX DE MOTORISATION DESPIROGUES (%) 81 79NOMBRE DE PECHEURS 54 315 59 387MISES A TERRE 383 600 401 842VALEUR COMMERCIALE DES MISES ATERRE (x 1000 FCFA) 106 826 072 152 600 000EXPORTATION DE PRODUITS FRAIS(TONNES) 2259 5134EXPORTATION DE PRODUITSTRANSFORMES (TONNES) 21235 23328VALEUR DES EXPORTATIONS DEPRODUITS FRAIS (F CFA) 682000 1581193VALEUR DES EXPORTATIONS DEPRODUITS TRANSFORMES (F CFA) 7567726 8359764

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Tableau 3. Données synoptiques sur la pêche industrielle

TYPES DE NAVIRE SENEGALUNIONEUROPEENNE

CHALUTIERSNOMBRE 74 0DEBARQUEMENTS 33 953 0

SARDINIERSNOMBRE 1 0DEBARQUEMENTS 33 0

THONIERSNOMBRE 11 8 (Espagne)DEBARQUEMENTS 7 228 4983 (Espagne)

TOTAL 2009NOMBRE 86 8 (Espagne)DEBARQUEMENTS 41 214 4983 (Espagne)

TOTAL 2008NOMBRE 91 5 (Espagne)DEBARQUEMENTS 36 877 1807 (Espagne)

Source : www.ikagel.com/peche-senegal.phpFigure 5. Evolution des débarquements de la pêche et de la consommation deproduits frais.

23

Figure 6. Répartition des débarquements de la pêche artisanale.Source : Direction des Pêches Maritimes

Figure 7. Répartition de l’armement industriel en 2009 (National et étranger).Source : Direction des Pêches Maritimes

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Figure 8. Répartition des débarquements par type de pêche industrielle en 2009Source : Direction des Pêches Maritimes

Figure 9. Contribution de la pêche artisanale et de la pêche industrielle auxdébarquements.Source : Direction des Pêches Maritimes

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Figure 10. Répartition de la valeur commerciale des exportations par type deproduits en 2009.Source : Direction des Pêches Maritimes

Figure 11. Répartition de la valeur commerciale des exportations par continenten 2009.Source : Direction des Pêches Maritimes

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4. La situation alimentaire4.1. Données sur la situation alimentaire

Le régime alimentaire est basé sur les céréales (riz, mil, sorgho), les légumes et lepoisson. A ces aliments de base s’ajoutent l’arachide et le niébé, mais les céréalesreprésentent environ les deux tiers des disponibilités énergétiques alimentaires

L’important déficit céréalier est comblé par des importations massives.

Le Sénégal importe plus de 60% de ses produits alimentaires et a une productionagricole vivrière faible donc soumise aux évolutions du contexte mondial

Les difficultés du secteur agricole, couplées à la pauvreté, sont les principales causesde l’insécurité alimentaire des ménages. Un quart de la population est sous-alimentée

La production annuelle de riz qui tourne autour de 250 000 tonnes demeure très faiblepar rapport aux besoins nationaux (700 000 tonnes importées par an).Au Sénégal, la situation alimentaire est préoccupante dans le monde rural : 51,2% desménages en situation d’insécurité alimentaire sévère et 41,3% en état d’insécuritéalimentaire modérée (Profil alimentaire du Sénégal, 2008)

4.2. Contribution des ressources halieutiques dans l’alimentationLe poisson constitue également la première source de protéines animales pour lespopulations au Sénégal. La moyenne nationale de la consommation de poisson parhabitant est estimée à 28,1 kg par an loin devant la viande (17,1 kg par an) (FAO,2004). Le poisson fournit 75 % des protéines animales.

5. Développement économique et social et pauvreté5.1. Développement économique et social

La dévaluation du Franc CFA en 1994 a eu un impact positif sur la croissanceéconomique du Sénégal

De 1995 à 2005, le Sénégal a eu une des meilleures performances économiques despays au sud du Sahara

Même s’il ya eu des épisodes de croissances lentes, le revenu intérieur brut a augmentéd’environ 5 %

Cette croissance économique et les politiques de développement social ont permis defaire baisser le pourcentage de pauvres de 68 % en 1994 à 57 % en 2001.

La dernière décennie le Sénégal connaît des problèmes économiques qui ont fortementfait baissé sa croissance (Source : World Bank Country Profile).

Selon le classement du PNUD, en 2010 le Sénégal occupe la 144ème place sur 169pays en ce qui concerne l’indice de développement humain. Ceci même si le Sénégal aconnu une progression de 41% durant la période allant de 1980 à 2010, en raisonnotamment de l’amélioration sensible de l’espérance de vie et du niveau des revenus etle taux de scolarisation.

27

5.2. Contribution de la pêche au développement économique et social du pays

La pêche occupe une place prépondérante dans la politique publique de créationd’emplois. Elle génère aujourd’hui près de 100 000 emplois directs (pêcheurs) auxnationaux, dont plus de 90 % fournis par la pêche artisanale. La pêche crée aussi denombreux emplois connexes et occupe près de 15 % de la population activesénégalaise, soit environ 600 000 personnes, contribuant ainsi largement à larésorption du chômage.

Depuis 1986, le secteur de la pêche occupe le premier poste des exportations devantles produits arachidiers et les phosphates combinés et assure près du tiers de la valeurdes ventes à l’étranger. La pêche contribue à la restauration de l’équilibre de labalance commerciale chroniquement déficitaire.

Pour un chiffre d’affaires global d’environ 278 milliards de FCFA, la pêche génèreune valeur ajoutée estimée à 80 milliards de FCFA, dont 60 % sur le segment de lacapture et 40 % sur le segment de la transformation, soit au total 11 % du PIB primaireet 2,3 % du PIB total.

La filière pêche contribue aussi aux recettes de l’Etat à travers les différents accords.Outre les redevances perçues, les accords de pêche donnent lieu à une série decontreparties économiques, commerciales et techniques. Pour le dernier accord depêche entre le Sénégal et l’Union européenne (2002-2006), la compensation financièredirecte était d’environ 44 milliards de FCFA. A cela s’ajoutent les redevances perçueslors de l’octroi de licences de pêche aux bateaux, les amendes occasionnées par lesinfractions à la réglementation et les taxes parafiscales.

5.3. Données sur la pauvreté

Au niveau ménage, l’incidence de pauvreté est passée de 61,4% (1994/95) à 48,5%(en 2001/2002), correspondant à une baisse relative de 16%, mais ces taux sontlargement en dessous de l’incidence de pauvreté du point de vue de l’approche baséesur la perception des chefs de ménage.

En effet, les résultats de cette approche dite subjective indiquent que 65% desménages interrogés se considèrent comme pauvres et 23 % d’entre eux se déclarentmême très pauvres. En outre, à l’opposé des mesures objectives qui montrent uneréduction de la pauvreté, les mesures subjectives indiquent une augmentation dans lamême période. Près de deux ménages sur trois (64%) estiment que la pauvreté s’estaggravée contrairement aux mesures objectives qui indiquent une réduction de 16%.

La pauvreté est plus répandue au sein des chefs de ménage dont le niveaud’instruction est le plus bas. Près de 55% des chefs de ménage sans instruction sontpauvres contre 46% pour ceux qui ont le niveau primaire. De plus, l’incidence de lapauvreté baisse plus sensiblement dans les ménages où le chef a atteint le niveausecondaire (26%) ou supérieur (12,5%). Le faible niveau d’instruction des femmesaccentue davantage cette pauvreté au sein des ménages.

28

L’incidence de la pauvreté augmente avec la taille du ménage. La taille moyenne desménages des 20 % les plus pauvres est de plus de 10 personnes alors que parmi les20 % les plus riches, elle est de 8 personnes.

La réduction de l’incidence de la pauvreté est plus marquée en milieu urbain qu’enmilieu rural. En milieu rural, 65,2% des individus et 57,5% des ménages vivent endessous du seuil de pauvreté. Ces pourcentages sont plus faibles dans les autres villes(respectivement 50,1% et 43,3%) et nettement plus bas à Dakar (42,0% et 33,6%).Ainsi, le milieu rural contribue à hauteur de 65% à la pauvreté, pour une populationde moins de 55% du total. En revanche, Dakar qui compte près d’un quart de lapopulation y contribue pour moins de 18%.

Les régions de Ziguinchor et de Kolda, confrontées pendant plusieurs années à lacrise casamançaise, (insécurité), et à l’enclavement, enregistrent les taux les plusélevés de pauvreté (supérieure à la moyenne nationale) : respectivement 67,1% et66,5% (voir tableau 2). Ces régions sont suivies de Kaolack (65,3%) et Diourbel(61,5%), qui se situent au coeur du bassin arachidier et qui subissent les effets dudéclin des activités économiques liées à l’arachide dans un contexte d’absenced’activités économiques alternatives et Tambacounda (56,2%).

Les régions moyennement pauvres de Thiès (48,6%), Fatick (46,3%), Saint-Louis/Matam (42,1%) disposent de plus de revenus du fait des activités dans lessecteurs touristiques, les cultures irriguées, la pêche, les transferts des émigrés(surtout pour Matam), la présence d’industries agroalimentaires (en particulier pourSaint-Louis) et extractives (Thiès). Enfin, les deux régions les moins pauvres quesont Dakar (33,6% et Louga 36,6%) connaissent d’importants flux de transferts. Parailleurs, Dakar constitue un pôle économique, industriel, administratif, intellectuel etculturel alors que la région de Louga dispose de richesses liées à l’élevage.

6. Contraintes majeuresLes contraintes majeures qui pèsent sur la pêche et l’environnement au Sénégal sont lessuivants :

la surexploitation des ressources halieutiques ;

le régime de libre accès aux ressources pour la pêche artisanale ;

des pratiques de pêche destructrices ;

l’inadaptation et le manque de cohérence des politiques et des programmes degestion ;

l’approche sectorielle ;

les insuffisances et l’inapplication de la réglementation ;

le manque de ressources suffisantes et appropriées pour gérer et développerdurablement la pêche ;

la mauvaise gouvernance du secteur de la pêche ;

La faiblesse des capacités techniques et financières des organisations de la SociétéCivile active dans la pêche et l’environnement marin et côtier ;

la faible implication des ONGs et des Organisations Professionnelles (OPs) de lapêche dans les processus décisionnels ;

29

la pauvreté croissante des populations, en particulier les populations de pêcheursdont les moyens d’existence sont de plus en plus affectés par la crise économique ;

la destruction des habitats-clés pour les ressources marines et côtières ;

la pollution (industrielle localisée et domestique) ;

l’érosion côtière ;

les effets du changement climatique.

Sites Visités

(http://en.wikipedia.org/wiki/List_of_countries_by_length_of_coastline)www.ikagel.com/peche-senegal.phphttp://www.xibar.net/SITUATION-ALIMENTAIRE-DU-SENEGAL-Les-importations-de-riz-frolent-le-million-de-tonnes_a23223.htmlftp://ftp.fao.org/ag/agn/nutrition/ncp/sen.pdfhttp://apps.who.int/nutrition/landscape/report.aspx?iso=senhttp://www.dsrp-senegal.org/analyse.htm#profilhttp://www.seaturtle.org/mtn/archives/mtn39/mtn39p4.shtml

30

GAMBIE

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PROFIL PECHE ET ENVIRONNEMENT DE LA GAMBIE

1. Localisation et données générales sur le pays

La Gambie est située dans la région sahélienne et s’allonge d’Est en Ouest le long dufleuve Gambie, entre 13° et 14° de latitude Nord et 13° et 17° de longitude Ouest.Sa superficie est de10 689 km², avec une longueur d’est en ouest d’environ 400 km etune largeur du nord au sud de 25 km.

Figure 1. Carte de la Gambie

La longueur de la côte est de 70 kmLa Gambie a une population de 1,7 million d’habitants, dont 400 000 sénégalais((World Bank, 2007)Croissance démographique est de 2,7 %Densité de la population 151 habitants/km²Population urbaine 58,2 %Espérance de vie 56,3 ansTaux d’alphabétisation 45 %Indice de Développement Humain (2010) 0,390 et 151ème rang sur 169 paysPIB par habitant 606 $ (Source : Jeune Afrique, Hors Série n° 27)

2. L’environnement marin et côtier

2.1. La ZEE de la GambieSuperficie de la ZEE : 22 630 km²La superficie du plateau continental : 5 000 km²

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Figure 2. Zone Economique Exclusive de la Gambie (Source : Sea Around UsProject)

2.2. Les différents écosystèmes

L’espace marin de Gambie est situé dans la zone très productive des upwellings duGrand Ecosystème Marin du Courant des Canaries (CCLME). Les upwellingssaisonniers et la décharge de nutriments du Fleuve Gambie fait du CCLME une zonetrès productive et riche en ressources halieutiques, pélagiques et démersaux (FAO,2007).Le fleuve Gambie est un estuaire qui prend sa source dans la région montagneuse duFouta Djiallon en Guinée. La longueur totale du fleuve et de ses affluents est de 2 500km dont 480 km en Gambie. Il joue un rôle important dans l’enrichissement trophiquedu milieu marin côtier et dans la bio-écologie de plusieurs espèces marines (zone dereproduction, nourricerie…) ;Une bonne partie de la zone côtière (4 % du territoire) est bordée de mangrove. Cetécosystème joue également un rôle crucial dans la bio-écologie des espèces (zone dereproduction, nourricerie, zone de refuge contre les prédateurs)De nombreuses zones humides d’importance internationale (+ de 2 000 km²) existenten Gambie.

2.3. La biodiversité marine et côtièreLe nombre d’espèces recensées en Gambie est de 3 335 réparties dans 17 groupestaxonomiques. La Gambie renferme 1 005 espèces de plantes à fleurs, 125 espèces demammifères, 627 espèces de poissons, 566 espèces d’oiseaux, 784 espèces d’insecteset 74 espèces de reptiles (Linda and Creg, 2005)L’estuaire de la Gambie est la seule non inverse dans la partie méridionale des pays dela CSRP ; elle est ainsi une zone de recrutement majeure pour les crevettesHabitat de 4 espèces de crocodiles (unique dans la sous-région CSRP).Présence significative de loutre africaine, de lamantins et d’hippopotames.Présence d’au moins trois espèces de dauphins : le grand dauphin, le dauphin communet le dauphin à bosse (ce dernier est endémique à la côte Atlantique Africaine).

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Présence de plusieurs zones humides d’importance mondiale, aires d’hivernage et dereproduction de plusieurs espèces d’oiseaux migrateurs.On compte 7 Aires protégées dont 5 marines et estuariennes (AMP)

o Tambi Wetlands National Park (AMP)o Tanji Bird Reserve (AMP)o Abuko Nature Reserveo Kiang West National Park (AMP)o Baobolong Wetlands Reserve (AMP)o River Gambia National Park

La gambie a signé plusieurs conventions relatives à l’environnement et à la pêche

Tableau 1. Conventions internationales de conservation marine auxquelles laGambie a adhéré

Titre court Titre longAfrican Convention African Convention on the Conservation of

Nature and Natural ResourcesCIFA Committee for Inland Fisheries of AfricaWorld HeritageConvention

Convention concerning the Protection of theWorld Cultural and Natural Heritage

Abidjan Convention for Cooperation in the Protectionand Development of the Marine and CoastalEnvironment of the West and Central AfricanRegion

CBD Convention on Biological DiversityDakar Convention Convention on Fisheries Cooperation among

African States bordering the Atlantic OceanCITES Convention on International Trade in

Endangered Species of Wild Fauna and FloraBasel Convention Convention on the Control of Transboundary

Movements of Hazardous Wastes and theirDisposal

Bamako Convention Convention on the Ban of the Import ofHazardous Wastes into Africa and on theControl of their TransboundaryMovements within Africa

IMO Convention Convention on the International MaritimeOrganization

CECAF Fishery Commission for the Eastern CentralAtlantic

Stradd. /HighlyMigr. Fish St. Agr.

Conservation and Management ofStraddling Fish Stocks and HighlyMigratory Fish Stocks

CMS Convention on the Conservation ofMigratory Species of Wild Animals

Lome IV Fourth ACP - EEC ConventionMARPOL 73/78 International Convention for the Prevention of

Pollution from ShipsOPRC International Convention on Oil Pollution

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Preparedness, Response and CooperationMP Montreal Protocol for the Protection of the

Ozone LayerTreaty on NuclearWeapon Tests

Treaty Banning Nuclear Weapon Tests in theAtmosphere, in Outer Space and under Water

Seabed Arms ControlTreaty

Treaty on the Prohibition of the Emplacementof Nuclear Weapons and Other Weapons ofMass Destruction on the Sea-Bed and theOcean Floor and in the Subsoil Thereof

UNCLOS United Nations Convention on the Law of theSea

UNFCCC United Nations Framework Convention onClimate Change

Ramsar Convention Convention on Wetlands of InternationalImportance especially as WaterfowlHabitat

3. La Pêche

La Gambie compte deux types de pêche: artisanale et industrielleLes débarquements totaux des pêcheries artisanales et industrielles étaient de: 47,000tonnes en 2006 (Gambia DOF, 2007).La pêche artisanale contribue approximativement pour 93% soient 37,000 tonnes.L’ethmalose et les sardinelles rondes et plates sont les principales espèces débarquéespar la pêche artisanale ; les débarquements sont estimés en 2006 à 18,000 tonnes(FAO, 2007)La pêche industrielle contribue pour 7% des débarquements soient 3,000 tonnes (7%)

35

19851986

19871988

19891990

19911992

19931994

19951996

19971998

19992000

20012002

20032004

20052006

2007

Total

Artisanal

Industrial

-

5,000

10,000

15,000

20,000

25,000

30,000

35,000

40,000

45,000

50,000

Cat

ches

(MT)

Year

IndustrialArtisanalTotal

Source: Gambia DOF 2006

Figure 3. Evolution des productions artisanales et industrielles (1985 – 2007)

0200400600800

100012001400160018002000

1983 1986 1990 1992 1994 1997 2006

Year

Noof

Can

oes

0

500

1000

1500

2000

2500

No.o

fFis

herm

en

No canoesNo fishermen

Figure 4. Evolution du nombre de pirogues (No of Canoes) et de pêcheurs (No ofFishermen)

Le nombre de pirogues et pêcheurs évoluant dans la pêche artisanale a régulièrementaugmenté de 1983 à 1997; mais depuis nous observons une baisse de 1997 à 2006. En effet,le nombre d’embarcations augmente le long de la côte et baisse le long du fleuve et del’estuaire.

36

32 bateaux de pêches industrielles étaient actifs en Gambie en 2007Les usines de transformations de poissons emploient 1500 à 2000 personnes (femmes,principalement)La pêche artisanale fournit en emploi direct: 1 410 chef d’embarcations dont 805Gambiens et 605 étrangers. En zone côtière les étrangers, surtout sénégalais sontdominants, avec 249 propriétaires de pirogues contre 167 gambiens. Elle fournit aussien emploi direct 4,694 pêcheurs assistantsEmploi indirect des pêcheries artisanales: plus de 200 000 personnesLe taux de motorisation des pirogues est de 63 %.Les deux engins de pêches les plus utilisées sont les filets maillants encerclant et lesfilets maillants fixes de fonds.Près de 60% des pêcheurs vendent leurs captures aux Banabanas (commerçants depoissons) et 31% sont directement vendus aux consommateurs (Gambia DOF, 2006).Le reste est vendu aux enchères.Un plan d’action stratégique (2012-2016) a été élaboré et validé par le FisheriesDepartment de Gambie.

37

4. La situation alimentaire4.1. Données sur la situation alimentaireDans le contexte d’une croissance démographique élevée et d’une production agricolelimitée, la Gambie dépend en grande partie des importations pour son alimentation debase. Dans le meilleur des cas, la Gambie ne peut produire que 50 % de ses besoins ennourriture de base.Les céréales produites localement ne fournissent que 38 % des besoins nationaux et lereste est importé (50 %) ou est obtenu sous forme d’aide alimentaire.Les apports énergétiques, sont à peine suffisants pour satisfaire les besoinsénergétiques.30 % de la population est sous alimentée.La plupart des familles rurales pauvres, durant la saison des pluies, font face chaqueannée à 2 à 4 mois de soudure durant lesquelles, elles éprouvent de réelles difficultésse nourrir.L’insuffisance des productions agricoles, les sécheresses récurrentes et la pauvretécontribuent grandement à l’insécurité alimentaire.Grâce à la mise place de programmes de promotion, les pratiques d’alimentation desenfants ont été améliorées.Toutefois, pour les enfants de moins de 5 ans, la malnutrition demeure un problème desanté publique. Plus du quart des enfants de moins de 5 ans sont sujets à unemalnutrition chronique.Le pays est en train de connaître une transition nutritionnelle. L’obésité est enaugmentation auprès des femmes et des enfants de riche dans les zones urbaines,parallèlement la malnutrition demeure chez les femmes et les enfants des pauvres,vivant dans les zones rurales (The Gambia Nutrition Profile, FAO, 2010).De plus en plus, dans les zones urbaines, du fait de l’importance du chômage, l’accès àla nourriture devient de plus en plus difficile (NEPAD et FAO, 2005). 15 % des foyersà Banjul et dans la Municipalité de Kanifing connaissent une insécurité alimentairelégère, 26 % une insécurité alimentaire modérée et 16% une insécurité alimentairesévère (Bah et al., 2009).

4.2. Contribution des ressources halieutiques dans l’alimentationLa consommation de poisson par personne est de 25 kg/an selon le Fishery Committeefor the West Central Gulf of Guinea (2011). Dans les zones éloignées de la mer, laconsommation est encore relativement faible et est de l’ordre de 9 kg/an.La consommation de poisson est plus importante dans les zones côtières, telles queSanyany, Gunjur, Tanji, Bakau et Banjul ou la production halieutique est élevée.La proportion de protéine animale provenant des produits de la pêche est de 62 %(source : FAO)En Gambie, 30 % des poissons consommés sont achetés frais ou congelés, 55 %fumés, 5 % frits, 10 % fermentés et séchés (Njay, 2000).

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Il faut noter que les familles riches consomment surtout des poissons nobles alors queles familles pauvres se contentent surtout des etmaloses et des sardinelles qui sontmoins chers.

5. Développement économique et social et pauvreté5.1. Développement économique et socialDepuis 1985, la Gambie a mis en place une politique économique qui privilégie lastabilité macro-économique, la libéralisation et le développement du secteur privé.Plusieurs programmes visant à promouvoir le développement économique ont été misen place (Economic Recovery Programme, Programme for Sustainable Development,long-term strategy for accelerated andsustainable development…)Ces programmes ont permis d’améliorer les performances économiques de la Gambieen réduisant l’inflation et en générant un taux de croissance de 5 % depuis 1998.Tableau 2. PIB et taux de croissance de 2007 à 2010

Années PIB (en milliardsde $, à prixcourants)

Taux de croissance(en %, à prixconstants)

2007 0,8 62008 1 6,32009 1 5,62010 1 5Source : Jeune Afrique, Hors Série n° 27

L’économie de la Gambie dépend en grande partie de la culture de l’arachide, lecommerce, le tourisme et la pêche.Le tourisme constitue le premier secteur d’entrée de devises avec plus de 12 % du PIB(UN, 2005)Le secteur industriel n’est pas très développé et ne compte que pour 15 % dans le PIB(Source World Bank)Du fait de la localisation de la Gambie, des performances du port de Banjul et destarifs douaniers favorables, le transit et la ré-exportation de marchandise, notammentau Sénégal, en Guinée et au Mali, continuent à jouer un rôle important dans l’apportde revenus.Malgré les nombreux progrès réalisés en matière de santé et d’éducation, des effortssupplémentaires sont nécessaires dans ces deux secteurs fondamentaux

5.2. Contribution de la pêche au développement économique et social du paysLa pêche contribue pour 4,5 % au PIB de la Gambie (Dampha, 2011) et fournit 7 350emplois dont 5 850 pour la pêche artisanale.Selon Mendy (2003), 200.000 personnes environ ont un lien directement ouindirectement avec la pêche et ses activités connexes (Mendy et al., 2004)

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L’exportation des produits de la pêche génère 10 % des entrées de devises en Gambie(Fisheries Department)Etant la protéine animale la moins chère, les produits de la pêche contribue àl’amélioration des régimes alimentaires des gambiens, notamment ceux qui vivent prèsde la côte.

5.3. Données sur la pauvretéLa Gambie est un des pays les pauvres au monde avec un PIB per capita de 606 $.Son Indice de Développement Humain (2010) est de 0,390 ce qui le classe au 151èmerang sur 169 pays.60 % des gambiens sont en dessous du seuil de pauvretéLa pauvreté est plus marquée en milieu rural avec environ 68 % de pauvres alors qu’enville ce chiffre est de 40 %Bien que la pauvreté en Gambie soit surtout considérée comme un phénomène rural,on assiste à une augmentation rapide de la pauvreté en ville.

6. Contraintes majeuresLes contraintes majeures qui pèsent sur la pêche et l’environnement marin et côtier sont :

La diminution drastique des ressources halieutiques, notamment les espècesdémersales ;La destruction des écosystèmes-clés (notamment la mangrove) ;Problèmes liés à la gouvernance des pêches ;Inadéquation et/ou incohérence des politiques de pêche et de conservation del’environnement ;La pêche illégale ;Conflits entre pêcheurs artisans et industriels mais également au sein des pêcheursartisans ;Insuffisance de cadres qualifiés pour assurer la gestion de la pêche et del’environnement marin et côtierInsuffisance des investissements dans le secteur de la pêche ;Insuffisance des infrastructures et équipements (port approprié pour les navires depêche industrielle, infrastructures pour le stockage des produits de pêche artisanale,moyens de surveillance des activités de pêche…)L’hygiène et la qualité des produits halieutiques ;Difficultés d’accès à la micro-finance pour les opérateurs artisanaux est limité par lestaux d’intérêt prohibitifs ;Difficulté du sous-secteur industriel pour l’accès aux prêts à long terme. Les tauxélevés d’intérêt des banques commerciales affectent défavorablement le secteur engénéral ;- Budget insuffisant des structures chargées de la gestion des pêches et de

l’environnement marin et côtier ;

Sites visités

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http://en.wikipedia.org/wiki/The_Gambiahttp://www.seaaroundus.org/eez/270.aspxhttp://fr.wikipedia.org/wiki/Gambie_(fleuve)http://www.fishbase.us/Country/CountryTreatyList.php?country=270&lang=frenchhttp://www.fantaproject.org/publications/hfias.shtml

ftp://ftp.fao.org/ag/agn/nutrition/ncp/gmb.pdfhttp://www.fcwc-fish.org/index.php?option=com_content&view=article&id=135:gambia-fish-and-seafood-market-in-gambia&catid=60:news-from-the-region&Itemid=85http://www.fao.org/fishery/topic/14886/en

http://search.conduit.com/Results.aspx?q=Fish+Product+contribution+to+animal+proteine+intake+in+THe+Gambia&hl=en&gil=enUS&SelfSearch=1&SearchType=SearchWeb&SearchSourceOrigin=10&ctid=CT2095689&octid=CT2095689http://www.fao.org/DOCREP/T0685E/T0685E09.htm

http://www.fcwc-fish.org/index.php?option=com_content&view=article&id=135:gambia-fish-and-seafood-market-in-gambia&catid=60:news-from-the-region&Itemid=85

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GUINEE-BISSAU

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PROFIL PECHE ET ENVIRONNEMENT MARIN DE LA GUINEE-BISSAU1. Localisation et données générales sur le pays

Située entre les latitudes 10º 56’ et 12º 40’ N et les longitudes 13º 38’ est et 10º 43’ouest, coincée entre le Sénégal au nord, la Guinée à l’est et au sud, et l’océanAtlantique à l’ouest, la Guinée-Bissau a une superfície de 36 125 Km² constiuéeed’une partie continentale (31 000 Km²) et d’une autre insulaire constituée par les îlesde Pecixe, Jeta, Como-Caiar et Melo et par l’archipel de Bijagós avec ses 88 îles dontune vingtaine seulement sont habitées en permanence.

Figure 1. Carte de la Guinée-Bissau

Une plaque continentale de 53 000 km² sur laquelle on trouve l’Archipel des Bijagós(englobant 40 îles dont seulement 20 sont habitées).La côte est longue de 180 km et est bordée de plusieurs îles.La population est d’environ 1,8 million d’habitants avec un taux d’accroissementannuel de 2,2 %Environ 70% des bissau-guinéens vivent en milieu ruralEnviron 80% de la population est concentrée dans la zone côtière où se déroulent laplupart des activités économiques.

2. L’environnement marin et côtierLa zone côtière est très riche en matière organique et en plancton.Les eaux marines de la Guinée-Bissau abritent des zones de reproduction et des nourriceriespour les poissons et les crustacés d’importance régionaleLa mangrove couvre presque le tiers de la zone côtière et constitue un système de tamponcontre les variations extrême du temps et de la marée.

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2.1. La ZEELongueur de la côte : 274 km; Superficie de la ZEE : 217 313 km2

Délimitation de la ZEE : 200 miles marinsDélimitation de la mer territoriale : 12 miles marinsSuperficie du plateau continental : 46 300 km2 (source: CGLME TransboundaryDiagnostic Analysis);

2.2. Les différents écosystèmes

Une vaste interpénétration des milieux terrestres et marins du fait de la présence denombreux estuaires/rias créant une diversité d’habitatsUn énorme archipel émergeant des eaux marines peu profondes,Vastes étendues de mangroves (3 167 km2) servant de nurseries aux espècesaquatiques,Des bancs de sable et de grandes vasières ainsi que des forêts sub-humides.Ces habitats sont essentiels aussi bien pour la survie des espèces d’intérêt économiqueque celles classées rares ou menacées au niveau mondial.Zones pélagiques (couches supérieures de la mer) , démersales (proche du fonds etpleine eau) et benthiques (habitats au fond de l’eau) .

2.3. La biodiversité marine et côtièreLes îles Bijagos constituent le second site d’hivernation pour les oiseaux d’eaupaléarctiques en Afrique de l’Ouest.243 espèces d’oiseauxLa Guinée-Bissau abrite des stocks d’importance régionale de cinq espèces de tortuesmarines, de mammifères marins tels que le grand dophin (Tursiops truncatus) et ledophin bossu de l’Atlantique (Souza teuszii), des requins, des crocodiles et une desplus grandes colonies de lamantins de l’écorégion WAMER (West African MarineEcoRegion : Mauritanie, Sénégal, Gambie, Guinée-Bissau, Guinée, Sierra Leone etCap-Vert) et une population d’hippopotames qui fait des incursions en mer.L’île de Poilão (Archipel des Bijagos) abrite la plus importante zone de reproductionde tortues vertes de l’Afrique de l’Ouest et Centrale, et la troisième de l’Atlantique.1000 espèces de plantes supérieures198 espèces de mammifères5 espèces endémiques ou menacées de reptilesTortues marines (en particulier sur l’île de Poilão, plus grand site de nidification de latortue verte Chelonia mydas d’Afrique de l’Ouest),Le lamantin africain (Trichechus senegalensis),Le chimpanzé (Pan troglodytes)Une espèce rare d’hippopotame (Hippopotamus amphibius).

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L’une des plus riches d’Afrique en oiseaux migrateurs en provenance du nord del’Europe et de l’Asie, parmi lesquels environ 1 000 000 limicoles hivernant dans lesestuaires du littoral et dans l’archipel des Bijagós.La Guinée-Bissau a pris l’engagement d’aller au-delà de l’objectif de Nagoya-Aichi dela dernière Conférence des Parties de la CBD, en augmentant la superficie de sonréseau d’Aires Protégées de 15 % à 24 % de son territoire avant la fin de 2012.Les principales menaces à la biodiversité de la Guinée Bissau sont :

o la déforestation (agriculture itinérante sur brûlis, bois de chauffe/charbon),o la salinisation des terres et des eaux (suite à la diminution de la superficie des

mangroves,o la réduction de la pluviométrie, et la sédimentation des fleuves ou la

diminution des débits,o la surpêche et la pêche illégale,

Externalindustrial

Figure 2. Carte de la destination des produits de la pêche illégale effectuée enAfrique de l’Ouest (Source MARG, 2009)

o une capacité limitée pour la gestion environnementale et la faible intégrationdes aspects environnementaux dans les autres secteurs.

Les zones prioritaires de conservation de la Guinée-Bissau ont été identifiées par leWWF en collaboration avec ses partenaires du PRCM et des Directions techniques dela Guinée-Bissau

Légendes

Flèche avec trait noir pêche

artisanale

Flèche avec trait rouge pêche

industrielle

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Figure 3. Carte des zones prioritaires de conservation de la Guinée-Bissau (Source :WWF WAMER)

Le tableau suivant donne un aperçu des conventions et traités internationaux relatif àla biodiversité et l’Environnement signé par la Guinée-Bissau

Tableau 1. Conventions et Traités Internationaux relatifs à la biodiversité etl’Environnement signé par la Guinée-Bissau

Stradd. /HighlyMigr. Fish St.Agr.

Conservation and Management of Straddling Fish Stocks and Highly Migratory Fish Stocks

CBD Convention on Biological Diversity

DakarConvention Convention on Fisheries Cooperation among African States bordering the Atlantic Ocean

CITES Convention on International Trade in Endangered Species of Wild Fauna and Flora

BamakoConvention

Convention on the Ban of the Import of Hazardous Wastes into Africa and on the Control of theirTransboundary Movements within Africa

CMS Convention on the Conservation of Migratory Species of Wild Animals

IMO Convention Convention on the International Maritime Organization

RamsarConvention Convention on Wetlands of International Importance especially as Waterfowl Habitat

CECAF Fishery Commission for the Eastern Central Atlantic

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Lome IV Fourth ACP - EEC Convention

Treaty Banning Nuclear Weapon Tests in the Atmosphere, in Outer Space and under Water

UNCLOS United Nations Convention on the Law of the Sea

UNFCCC United Nations Framework Convention on Climate Change

MARPOL International Convention for the Prevention of Pollution From Ships, 1973 asmodified by the Protocol of 1978

Abidjan The Convention for Co-operation in the Protection and Development of the Marine and CoastalEnvironment of the West and Central African Region;

En plus de ces conventions et traités, plusieurs protocoles ont été signés sous lesauspices de la CMS pour la conservation des :- Tortues marines de la côte Atlantique de l’Afrique;- les populations des éléphants d’Afrique ;- des lamantins et de leurs habitats ;- les populations de phoques moines de l’Atlantique Est et de la Méditerranée

3. La pêche

3.1. Données générales sur la pêcheDu fait de certaines caractéristiques géographiques, climatiques, et océanographiquesfavorables (plateau continental très vaste, zones de frayères riches en élémentsnutritifs, protégées et très étendues dans les mangroves et la présence d’un upwellingau large des ses eaux) la Guinée-Bissau est très riche en ressources halieutiquesdiverses : poissons, crustacés et mollusques.

Figure 4. Distribution des densités totales de poissons observéeslors de la campagne (Diop et al. 2004)

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Tableau 2.- Biomasse, potentiels halieutiques et captures dans la ZEE bissau-guinéenneen 2008

Groupesd’espèces

Biomasse estimée

Potentielestimé

CapturesPI

CapturesUE

CapturesPA

Capturestotales

Potentieldisponibl

ePoissons 297 236 118 894 45 306 4 587 49 893 69 001Céphalopodes

7 842 5 489 645 1 831 2 476 3 013

Crustacés 5 584 3 630 149 1 060 1 209 2 421Total 310 662 128 013 46 100 7 478 19 560 73 138 54 875Source : Ministère des Pêches et WWF, 2010

Tableau 3.- Captures totales de tous les navires opérant en Guinée –Bissau en 2007

EspècesCaptures

entonnes

desespècesciblées

Capturestotales y

compris lesprises

accessoires

Captures accessoires Pourcentagesdes capturesaccessoires

Crevettes Céphalopodes PoissonsCrevettes 1 680 12 503 - 10 823 86.56Céphalopodes 3 924 14 117 10 193 Voir

colonne3

72.20

Poissonsdémersaux

1 976 2 022 2.27

Poissonspélagiques

7 580 28 642 46

Source : Ministère des Pêches et WWF, 2010

Pêcheries crevettières : 12 503 tonnes dont crevettes 1 680 tonnes et autres espècesen captures accessoires de céphalopodes et poissons de 10 823 tonnesPêcheries céphalopodières : 14 117 tonnes dont céphalopodes 3 924 tonnes et encaptures accessoires de crevettes et poissons de 10 193 tonnes.Pêcheries démersales : 2 022 tonnes dont pour les poissons démersaux 1 976 tonnes eten captures accessoires de crevettes et céphalopodes de 46 tonnes.

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Tableau 4.- Origine et nombre de navires européens crevettiers et céphalopodiersopérant dans le cadre des accords de pêche (2002-2007, 2008-2011)

2005 2006 2007 2008 2009Nombre de

bateaux43 38 33 39 39

Pays d’origine Espagne,Italie,

Portugal

Espagne,Italie,

Portugal

Espagne,Portugal

Espagne,Portugal

Espagne,Portugal

Captures (T) 4 207 4 634 7 314 7 478 Nondisponible

Crevettiers 39 30 18 20 27Céphalopodiers 4 8 13 19 12Source : Ministère des Pêches et WWF, 2010

Tableau 5.- Captures en tonnes des bateaux de l’UE entre 2005 et 2008

2005 2006 2007 2008Crevettiers 2 829 1 775 1 203 1 060Céphalopodiers 1 378 2 859 2 212 1 831Démersaux captures accessoires 3 898 4 587Total 7 313 7 478Source : Ministère des Pêches et WWF, 2010

Tableau 6.- Efforts de pêche exprimé en jours de marée par an

AnnéeCrevettiers Céphalopodiers Autres TOTAL % UETotal UE Total UE

2005 11 675 5 161 3 910 500 4 137 19 722 28.72006 8759 4 109 3 455 935 3 624 15 838 31.82007 7 476 2 896 5 881 2 511 1 704 15 061 35.9

Les principales pressions sur les ressources halieutiques sont : la surpêche, la pêche depoissons juvéniles et l’utilisation de techniques de pêche prohibées. Les pêcheursartisanaux utilisent aussi de grandes quantités de mangroves pour fumer le poisson.

Comme source d’entrée immédiate de devises, la pêche contribue à plus de 40% àl’équilibre de la balance commerciale.Nombre de pêcheurs maritimes : 8 200 (dont 25% sont étrangers) (Fishbase et VirginiaPires)Emplois dans le secteur : 32 800 (Fishbase et Virginia Pires)La zone de pêche réservée à la pêche artisanale est la plus grande dans l’EcoregionWAMER : jusqu’à 12 miles marinsLa pêche contribue à 4% du PIB et 40% du budget général de l’État.

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3.2. La pêche industrielleLa pêche industrielle est réalisée par des crevettiers, des céphalopodiers, des senneurs,des palangriers et des chalutiers démersaux. Presque toutes les embarcations ontégalement à bords des engins de pêche additionnels (ligne, des filets fixes et des filetsdérivants)La valeur des exportations de produits halieutiques tournent autour 4 570 000 $ (2005)

Des études récentes (Environmental Justice Foundation, MARG) indiquent que leniveau de pêche illégale dans les eaux bissau-guinéennes est de l’ordre de 23 % à 40%. Les responsables de cette pêche illicite sont des compagnies de pays de l’UE, de laChine et de l’Amérique Latine qui utilisent des pavillons de complaisance, utilisentdes engins interdits où pêche dans des zones prohibées et ne communiquent pas leursprises aux autorités bissau-guinéennes.

3.3. La flottille artisanale

3 700 pêcheurs artisanauxA la ligne, fillets, et nasses mais ils utilisent également des techniques de pêcheprohibées (filets mono brins à petites mailles, filets installés de façon permanente dansl’eau) et exploitent de grandes quantités de mangroves pour fumer le poissonLa capture des pêcheurs artisanaux constituent 27 (2008) à 40 % (2003) des capturestotales selon les années.

3.4. Les exportations :

La valeur totale annuelle des exportations des produits halieutiques : 4 570 000 $(2005)Les exportations de la pêche artisanale sont évaluées à 12 000 tonnes par an pour lapériode 2000-2004. Les exportations de poisson transformé vers la Guinée, la SierraLéone, le Libéria et le Sénégal ne sont pas prises en compte, leurs circuits dedistribution étant très diffus.

3.5. Les accords de pêche

La Guinée-Bissau avait signé un accord de pêche avec l’UE pour une durée de 4 ansrenouvelables (16/06/2007 – 15/6/2007). Les contreparties financières de cet accordétaient de 7 millions € dont 35 % pour appuyer les politiques de pêche afin depromouvoir une gestion durable. En plus 500 000 € étaient réservés à l’améliorationdes conditions d’hygiène et sanitaires.La Guinée-Bissau et l'Union européenne (UE) ont signé un nouveau accord de pêchepour une période d'un anSelon cet accord, qui a pris effet à compter du 17 juin, l'UE va verser à la Guinée-Bissau une contrepartie de 11 millions d'euros.Des accords bilatéraux avec la Chine (peu d’informations disponibles)

4. La situation alimentaire

L’Indice de la Faim dans le Monde (Global Hunger Index GHI) qui classe les pays enfonction d’un indice prenant en compte le niveau de malnutrition des enfants, le taux

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de mortalité infantile et les personnes dont l’alimentation est déficiente en calorie, estqualifié d’alarmant pour la Guinée-Bissau.Il était de 20,9 en 1990 et de 22,6 en 2010La proportion de la population sous alimentée est de 31 %19 % des enfants en dessous de 5 ans ont un poids inférieur à la normaleLa consommation annuelle de poisson par habitant tourne autour de 20 kg.

5. Développement économique et social et pauvreté

5.1. Développement économique

Les épisodes de la guerre ont contribué à anéantir une grande partie des avancées dansle domaine économique : le PIB réel en 1998 a diminué de 28%, et la productionagricole a chuté d’environ 17%. Après la fin des hostilités en mai 1999, les premiersefforts de récupération économique ont donné des résultats encourageants, le PIBs’étant redressé de 6,9%. Les derniers événements ont une fois de plus fortementaffecté le développement économique.deux secteurs : les cultures vivrières qui sont en diminution et l’exportation de noix decajou. La production et le régime alimentaires sont fortement dominés par le riz quireprésente plus de 70% de la production céréalière brute. Hautement déficitaire, lepays importe quasiment la moitié de sesbesoins (55.000 tonnes/an en moyenne). Les bons résultats de la campagne agricole menée depuis la fin de l’année 1999 ontété déterminants dans le redressement puisque l’agriculture occupe 80% de lapopulation, représente plus de la moitié du PIB et contribue pour plus de 95% auxrecettes d’exportation. La production de noix de cajou, qui représente 70% des exportations, a atteint 61.000tonnes pour la campagne 1999/2000 et 70.000 tonnes pour la campagne 2000/2001.Malgré cette augmentation de la production, la forte chute des prix de la noix de cajouenregistrée en 2001 a entraîné une baisse des revenus des producteurs et de l’Etat, touten introduisant un nouvel élément d’incertitude dans cette filière en pleine expansionpendant les dix dernières années. Bien que considéré commeL’économie de la Guinée-Bissau repose en grande partie sur les ressources naturelles,notamment les noix de cajou et les ressources halieutiques qui sont actuellement lesprincipales sources de revenus et représentent 2/3 du Produit Intérieur Brut et 90 %des exportations.

5.2. Indices de développement humain ;L’espérance de vie est de 42 à 46 ans ;Taux de mortalité infantile : ~14%;L’Indice de Développement Humain de la Guinée-Bissau est de 0,289, ce qui leplace à la 164 ème place sur 169

5.3. Données sur la pauvretéLa Guinée-Bissau est l’un des pays les plus pauvres du monde, elle occupe le172ème rang sur 177 pays classés selon l’indicateur de déve-loppement humain(IDH)Le PNB per capita est de 221,9 $ (2008)

51

48,8 % de la population gagne moins de 1,25 $ / jour67 % de la population est en dessous du seuil de pauvretéSelon les estimations de l’ILAP (administration nationale), 65% de lapopulation vi dans une situation de pauvreté, avec moins de deux dollars parjour, et 21% se trouve dans l'extrême pauvreté en vivant avec moins d’un dollarpar jour.

Tableau 7. Incidence de la pauvreté dans les différentes régions de Guinée-Bissau

Régions Pourcentage de populationvivant avec moins de 2 $/jour

Bafata 72,4 %

Biombo/Boloma 62,6 %

Cacheu 63,8 %

Gabu 65,8 %

Oio 79,6 %

Quinara/Tombali 60,1 %

Bissau 51,6 %

Régions autres que Bissau 69,1 %

Mayenne Nationale 64,7 %

5.4. Contribution de la pêche au développement économique et social du pays

La pêche a très peu d’effets dans la formation du PIB. Sa contribution n’a jamaisdépassé 4%. Cependant, elle participe fortement au budget de l’Etat (environ 40%)grâce aux contreparties tirées des accords de pêche avec l’Union européenneparticulièrement.La pêche fournit des emplois, des protéines animales et des devises

6. Contraintes majeuresLes principales contraintes sont :

la surpêche des espèces à haute valeur commercialeles prises accidentelles d’autres espèces (non autorisée par le permis),l’utilisation d’équipements non conformes (comme des filets à petite maille),

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La contrainte majeure aux exportations de produits halieutiques est la difficultéà assurer des conditions sanitaires et d’hygiènes répondant aux normeseuropéennes et américaines ;La pêche illégale

o la violation de l’interdiction de la pêche industrielle à l’intérieur des 12miles marins,

o la pêche sans permis et la pêche d’animaux marins rares tels que lestortues marines ou les lamantins.

La destruction des habitats ;Le manque d’infrastructuresLa faiblesse des capacités des institutions gouvernementalesLe manque d’information et de données fiables

Sites Visités

http://www.devex.com/fr/projects/biodiversity-conservation-project-in-guinea-bissau

http://www.acp-programming.eu/wcm/dmdocuments/csp_08_guine-bissa_fi_fr.pdf

http://web.worldbank.org/WBSITE/EXTERNAL/COUNTRIES/AFRICAEXT/GUINEABISEXTN/0,,menuPK:356675~pagePK:141159~piPK:141110~theSitePK:356669,00.html

http://www.eeas.europa.eu/guinea_bissau/index_en.htm

http://hdrstats.undp.org/en/countries/profiles/GNB.htmlhttp://data.un.org/CountryProfile.aspx?crName=Guinea-Bissau

http://un-foodsecurity.org/sites/default/files/09November_fiche_Guinea_Bissau.pdf

ftp://ftp.fao.org/docrep/fao/009/ag260f/ag260f00.pdf

http://www.ifpri.org/sites/default/files/publications/ghi10.pdf

http://www.imcsnet.org/imcs/docs/guinea_bissau_fishery_profile_apr08.pdf

http://www.ecosphere-consult.com/eng/documentos.html

http://ec.europa.eu/fisheries/cfp/international/agreements/guinea_bissau/index_en.htmhttp://www.imcsnet.org/imcs/docs/guinea_bissau_fishery_profile_apr08.pdfftp://ftp.fao.org/docrep/fao/009/ag260f/ag260f00.pdf.

http://www.fishbase.org/Country/CountryChecklist.php?c_code=624&vhabitat=saltwater&csub_code

http://www.imcsnet.org/imcs/docs/guinea_bissau_fishery_profile_apr08.pdf http://www.acp-programming.eu/wcm/dmdocuments/csp_08_guine-bissa_fi_fr.pdfftp://ftp.fao.org/docrep/fao/009/ag260f/ag260f00.pdfhttp://www.imcsnet.org/imcs/docs/guinea_bissau_fishery_profile_apr08.pdf

http://www.illegal-fishing.info/sub_approach.php?country_title=guinea+bissau

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http://www.fao.org/DOCREP/005/AC881E/AC881E08.htm

ftp://ftp.fao.org/docrep/fao/009/ag260f/ag260f00.pdf

http://www.acp-programming.eu/wcm/dmdocuments/csp_08_guine-bissa_fi_fr.pdf

http://www.imo.org/about/conventions/listofconventions/pages/international-convention-for-the-prevention-of-pollution-from-ships-(marpol).aspx

53

http://www.unep.org/abidjanconvention/

http://wwhttp://www.acp-programming.eu/wcm/dmdocuments/csp_08_guine-bissa_fi_fr.pdfw.esri.com/mapmuseum/mapbook_gallery/volume24/images/mining5c_lg.jpghttp://www.acp-programming.eu/wcm/dmdocuments/csp_08_guine-bissa_fi_fr.pdfhttp://biodiversity-l.iisd.org/news/gef-supports-establishment-of-conservation-fund-in-guinea-bissau/http://www.thegef.org/gef/node/2631

http://www.oecd.org/dataoecd/38/51/41642482.pdf

GUINEE

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PROFIL PECHE ET ENVIRONNEMENT MARIN DE LA GUINEE

1. Localisation et données générales sur le pays

La Guinée est un pays côtier qui se trouve sur la côte atlantique de l’Afrique del'Ouest. Il est situé à mi-chemin entre l’Equateur et le Tropique du Cancer (7°30 et12°30 de latitude Nord et 7°30 et 15°10 de longitude Ouest).

Elle est entourée de la Guinée-Bissau (385 km de frontières), du Sénégal (330 km), duMali (858 km), de la Côte d'Ivoire (610 km), du Liberia (563 km), de la Sierra Leone(652 km) et de l'océan Atlantique.

Figure 1. Carte de la Guinée

Quatre ensembles naturels composent le territoire national qui s'étend sur245.860 km2.

o La plaine côtière et son arrière-pays constituent la basse Guinée, ou Guinéemaritime. Le littoral, découpé, précédé d'îles (îles de Loos, de Katral), portedes avancées rocheuses (presqu'île du Kaloum, cap Koundindé ou Verga) quitraversent les vasières et les marais maritimes longeant les grandes rias,

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estuaires des fleuves venus des hautes terres intérieures, dont le Konkouré. Lesplaines côtières sont dominées à l'est par de vigoureux escarpements (tels lesmonts Benna, 1.124 m) annonçant le massif du Fouta-Djalon. La Guinéemaritime a un climat tropical très humide: Coyah reçoit 5.000 mm annuels,Kindia plus de 2.000.

o La moyenne Guinée (80.000 km2), où se trouve le Fouta-Djalon, est formée dehorsts usés par l'érosion, séparés par de profondes vallées. Le massif culmine à1.538 m au mont Loura. Ces hautes terres de moyenne Guinée reçoivent 1.600à 2.000 mm annuels, et le massif, où naissent de nombreux cours d'eau, dont laGambie, le Sénégal-Bafing et des affluents du Niger, comme le Tinkisso, asouvent été qualifié de château d'eau de l'Afrique occidentale.

o Le bassin du haut Niger, vaste cuvette de convergence hydrographique où lesaltitudes des plaines et des bas plateaux savanicoles, parsemés de légèresondulations, dépassent rarement 500 m et où la pluviosité, 1.100 à 1.500 mmannuels, est inférieure à celle du Fouta-Djalon.

o La haute Guinée, ou Guinée forestière, au sud-est, est une région de montagnesqui englobe divers massifs de la Dorsale guinéenne, dont le Simandou et leDoro, où le Niger prend sa source, et les monts Nimba, point culminant dupays (1.752 m). Entièrement située au sud du 10e parallèle, la Guinéeforestière est très arrosée (1.600 à 2.800 mm annuels), ce qui favorise la forêtombrophile.

Le tableau1. Quelques données générales sur la GuinéeIntitulé ValeurSuperficie 245 860 Km2

Population 10,1 millions d’habitantsCroissance démographique 2,4 %Densité de la population 41 habitant / Km2

Population urbaine 35,4 %Espérance de vie 58,4 ansAlphabétisation 38 %Indice de développement humain (2010) IDH = 0,340 ; 130 ème rang sur 169PIB par habitant 420 $Répartition du PIB Primaire = 24,8 %

Secondaire = 46,4 %Tertiaire = 28,8 %

PIB (en milliards de dollars, à prix courants) 2007 = 4,22008 = 4,52009 = 4,62010 = 4,3

Taux de croissance du PIB (% à prixconstants)

2007 = 1,82008 = 4,92009 = - 0,32010 = 3

Exportations 1 milliard de $Importations 1,4 milliard de $Principales ressources Bauxite, or, diamants, cacao, café, ressources

halieutiques, ressources forestièresSource : (Jeune Afrique, Hors-Série n° 27)

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2. L’environnement marin et côtier2.1. La ZEESuperficie de la ZEE guinéenne : 59 426 km² (Vikipédia)

Par son étendue (44 755 km²), le plateau continental guinéen représente une des plusgrandes surfaces continentales submergées de toute l'Afrique atlantique.

Il atteint 200 km de largueur au droit de rio Komponi et sa pente, orientée nord-estsud-ouest, est très faible.

selon la nature des fonds, il peut être schématiquement divisé de la côte vers le largeen trois zones d'importances inégale:

o Des fonds de 0 à 20m. Zone, d'une largueur de 20 à 90 km, soumise à ladynamique estuarienne et à l'action des courants de marée. Elle est caractériséepar une sédimentation active de particules fines et de limons d'origine fluviatileenrichis en matière organique par les mangroves qui s'étendent sur l'essentieldu littoral. Les fonds dans cette zone sont constitués surtout de vasières.

o Des fonds de 20 à 60. D'une largeur de 40 à 100 km, cette zone occupe la plusgrande partie du plateau continental. Elle se présente comme une plaineondulée entaillée par la paléo-vallée du rio Komponi, du rio Nunez, de laFatala et du Konkouré. C'est une zone accumulation de sédiments tantterrigènes (sables siliceux) que biogènes (sables coquilliers). Les sédimentsvaseux n’y sont présents qu'en taches isolées au voisinage des paléo-vallées.

o Des fonds de 60 à 200. Dans cette zone, dont la largeure maximale est de30km, la pente est plus accentuée et on peut observer la présence d'importantesfalaises longitudinales entre 90 et 100m de profondeur. Les fonds sontgénéralement recouverts de vase sableuse riche en éléments carbonates.

L'hydroclimat de la ZEE guinéenne est caractérisé, en ce qui concerne la salinité et latempérature, par deux saisons bien marquées la saison sèche et la saison humide.

o Pendant la saison humide, de juin à novembre, les apports continentaux d'eaudouce et la pluviométrie sont importants ; la dessalure de l'eau de mer est alorstrès marquée à la côte et s'étend loin vers large en particulier vers le nord dupays. Un profil de salinité réalisé au large, met en évidence que la couchedessalée atteint encore une vingtaine de mètres à une distance de 100 millesmarins de côtes.

o En la saison sèche, de décembre à mai, les apports d'eau douce diminuant,seule une frange côtière conserve des salinités inférieures à 33gr/l, la partiemédiane du plateau retrouvant des valeurs de salinité plus, typiquementmarines. Les températures de surface en saison humide sont relativementhomogènes oscillant entre 27 et 29,5°C avec des écarts très localisés de 1 à 2degrés. En saison sèche, les eaux se refroidissent légèrement, en moyenne de3°C. Cette saison se singularise surtout par l'apparition, dans la partie nord-ouest de la ZEE, d'eaux froides liées au phénomène d'Upwelling.

le plateau continental guinéen n'est pas marqué, comme d'autres régions d'Afrique del'ouest, par de grands déplacements de masses d'eaux. En revanche, les deux saisonshydrologiques se caractérisent respectivement par deux sources d'enrichissements dumilieu marin: celle correspondant aux apports continentaux qui concernent l'ensemble

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de la zone côtière surtout en saison humide et, celle correspondant à l'extension vers lesud du phénomène d'Upwelling, en saison sèche et au large.

2.2. Les différents écosystèmes :

On distingue quatre grands écosystèmes :o La Mangrove. D’une superficie de 4 379, 32 Km2 périodiquement inondée par

le flux. Elle s’étend assez loin en amont dans les rivières (parfois jusqu'à 49Km à l’intérieur des grands fleuves) ou l’action des marées est perceptible etl’eau plus ou moins saumâtre. La mangrove subit une forte pressionanthropique occasionnant un taux de régression annuelle de 450 ha soit 2,5%par an (MMGE/PNUD/FEM, 2002).

o L’écosystème estuarien. Sur la façade maritime, la Guinée possède six (6)principaux estuaires du Nord au Sud: l’estuaire du Kogon (Rio Componi),l’estuaire du Tinguilinta (Rio Nunez), l’estuaire de la Fatala (Rio Pongo),l’estuaire du Konkouré, l’estuaire du Bofon, l’estuaire de la Melakoré. Cesestuaires sont très riches en éléments biogènes et en sels minéraux.

o L’Ecosystème de la proche bande côtière. Elle est la partie du plateaucontinental soumise à l’influence de la dynamique de la marée (0-20m deprofondeur) dont la hauteur atteint 4 m près des côtes. L’inclinaison moyennevers l’océan est environ 0,06 degré. Il est essentiellement formé de dépôtsvaseux. Mais dans la région du Cap Verga et celle de la presqu’île de Kaloumet les îles de Loos, des matériaux solides sont observés (sables, graviers,roches, blocs …). La superficie de la bande côtière représente le 1/3 de celle duplateau continental. Cet écosystème correspond à la zone réservée à la pêcheartisanale qui assure l’approvisionnement en poissons de près de 80% de lapopulation côtière.

o L’écosystème marin. L'écosystème marin guinéen est constitué du plateaucontinental qui s'étend de 9° N à 10° 50' N sur une largeur moyenne de 80miles. Dans sa partie Nord il peut atteindre 110 miles (environ 200 Km). Ils'agit, avec celui de Guinée Bissau, du plateau continental le plus large de lacôte africaine. Sa pente est très douce et régulière (0,06%) d'après Postel(1955). Les fonds sont constitués de vases molles dans les profondeurs de 10m, vase compacte entre 10 et 20m. Au delà de cette profondeur ils sont sablo -vaseux ou sablo - coquilliers. La température de surface de la mer est élevée(26,5° en Mars et 29,0° en Octobre). Au fond de l'eau elle oscille entre 25°et29,4°. La salinité quant à elle est de 35‰ toute l'année sauf entre Octobre etNovembre où elle descend au dessous de 30‰. Il faut signaler la présence devastes étendues d’herbiers constituant des zones de reproduction et desnourriceries pour plusieurs espèces marines.

2.3. La biodiversité marine et côtière

On signale dans les eaux du plateau continental guinéen la présence d’environ 393espèces d’algues phytoplanctoniques appartenant à 7 familles, parmi lesquellesprédominent les diatomés (Haba, 1988).

La mangrove forme un biotope très spécifique le long du littoral de la Guinée. Danscette mangrove, le taxon le plus représenté est l’ordre des Rhizophora communémentappelées palétuviers, renfermant 4 familles et 7 espèces

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La mangrove est essentiellement composée de Rhizophora et d’Avicenia.

Parmi les invertébrés on note la présence dans les écosystèmes côtiers et marins, desprotozoaires, des spongiaires, des polychètes, chaétognathes, des échinodermes, desgastropodes, des bivalves, des céphalopodes et des insectes.

129 espèces de mollusques gastéropodes et de bivalve ont été inventoriées dans lazone côtière et marine

3 espèces de céphalopodes d’un grand intérêt halieutiques sont rencontéres dans leseaux Guinéennes : les seiches, poulpes et calmars rencontres dans l’écosystème marin.

Sur le substrat vaseux dans la mangrove, on rencontre de nombreux crabes notammentUca tangeri, Sesarma elegans, Sarmatium curvatum et Candosoma armatum.Différentes espèces de balanes se rencontrent sur les racines des palétuviers. Il existeégalement des pagures des Clibanarius qui habitent dans les coquillages.

Il existe une gamme variée d’insectes dans la mangrove parmi lesquels les familles desCulicidae, Muscidae sont les plus importantes.

Les poissonso Plus de 576 espèces de poissons identifiées (le chapitre pêche donne plus de

détail sur les espèces de poissons)o 10 espèces endémiqueso 63 espèces menacées (Fishbase)

Le crocodile du Nil crocodylus niloticus est rencontré à Sonfonia, au Rio Pongo etdans l’estuaire Motéba.

Le varan du Nil varanus niloticus est assez fréquent le long des côtes, creusant sonterrier au pied des cordons sableux ou des terratses. Le python de Seba Python sebaest rencontré plus rarement.

Les tortues marines sont surtout rencontrées dans les zones de la proche bande côtière,le long de la côte, autour des îles, dans les grands chenaux, dans les estuaires et dansla mangrove. Les espèces de tortues marines suivantes sont recensées dans les eauxmarines guinéennes : Tortue luth (Dermochelys coriacea), Tortue verte (Cheloniamydas), Caouanne (Caretta caretta), Tortue imbriquée, (Eretmochely imbricata),Tortue olivâtre (Lepidochelys olivacea).

La diversité en faune aviaire est très importante. Pendant la collecte documentaire dela monographie nationale sur la diversité biologique 518 espèces d’oiseaux avaient étérépertoriées. Ces dernières années, la capture et le commerce d’oiseaux attirebeaucoup de guinéens qui désormais font de cette activité une profession lucrative.

Comme dans toutes les mangroves d’Afrique, le nombre d’espèces de mammifères estassez restreint. En Guinée, aucun inventaire exhaustif n’a été réalisé et seules quelquesobservations ont permis d'identifier (D. dulphis, B. mysticetus et Trichechussenegalensis).

Les principaux habitats d’importance pour la conservation en Guinée sont :o la mangrove,o les estuaires,o les caps rocheux (presqu'île de Kaloum et Verga),

59

o les îles (Loos et Tristão).

La Guinée a récemment créé, en décembre 2009, deux aires marines protégées : laRéserve naturelle intégrale d’Alcatraz et la Réserve naturelle gérée de Tristao.

Tableau 2. Cconventions liées à l’environnement signées par la Guinée

Conventions Guinée (signée = x)CBD x

UNFCCC x

CCD x

CMS x

Convention sur les déchetsdangeureux

x

MARPOL

Convention sur le bannissement destests nucléaires

Protection de la couche d’ozone x

Pollution des navires

Convention de Ramsar sur les ZonesHumides

x

Commission Baleinière Internationale x

Loi de la mer x

Convention d’Abidjan x

3. La pêche3.1. Données générales sur la pêche

Le potentiel halieutique exploitable est estimé à 150.000 -250.000 tonnes de poissonspar an. Il est composé de quatre grands groupes d’espèces : les poissons pélagiques etles poissons de fond (démersaux), les céphalopodes et les crevettes (Ministère de laPêche et de l’Aquaculture, 2009).

Une baisse des prises par unité d’effort est observée pour tous les stocks, autres que lespetits pélagiques. Le rapport de la campagne d’évaluation des stocks effectuée en mars2008 montre une tendance générale à la baisse des indices d’abondance des principalesespèces côtières entre 1985 et 2008 (CNHB, 2008). Par exemple, la courbe detendance linéaire de l’évolution de l’indice d’abondance des espèces à haute valeurcommerciale est en nette régression sur la période (figure 1).

60

Figure 2 . Evolution de l’indice d’abondance des espèces à haute valeur commerciale entre1986 et 2008

Les ressources démersales sont dans un état allant de la pleine exploitation à lasurexploitation.

Les ressources pélagiques sont caractérisées par des potentiels élevés de capture. Lamajeure partie de ces stocks entreprend des migrations et fait l’objet d’une exploitationdans différentes zones. Ce sont pour la plupart des ressources partagées à l’échellerégionale. Leur situation n’est pas inquiétante. Les stocks offrent encore despossibilités d’exploitation en Guinée.

Les captures de la pêche maritime en hausse depuis le début des années 1990 ont chutéen 2004 tant pour la pêche industrielle que pour la pêche artisanale. La moyenne descaptures sur la période 1995-2004 se situe autour de 105.500 tonnes avec un pic à142.619 tonnes en 2003.

010 00020 00030 00040 00050 00060 00070 00080 00090 000

100 000

1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004

tonn

es

Pêche Artisanale Pêche Industrielle

Figure 3 - Captures des pêches artisanales et industrielles (1995-2004) en Guinée

61

Le nombre de navires industriels a fortement augmenté entre les années 1980 et 2001,passant de 40 à 213 ; à partir de 2001 il a commencé à régresser.

La pêche artisanale maritime a connu une nette évolution au cours de ces 20 dernièresannées. Elle s’est diversifiée, non seulement en termes de types de pêche maiségalement par les espèces qu’elle cible. Elle est pratiquée à partir de 120 débarcadèresrepartis le long du littoral (320 km), par plus de 30.000 pêcheurs, soit 27.000 Guinéenset 3.000 étrangers en provenance du Sénégal, de la Sierra Leone et de la GuinéeBissau.

En 2001, le parc piroguier était estimé à 3.636 embarcations actives motorisées àenviron 29%. Conakry compte près de 1.037 embarcations soit environ 28% du parcnational, avec un taux de motorisation de 54%. En 2005, ce parc piroguier comprenaitle même effectif mais avec un taux de motorisation de 40%.

Les produits de la pêche maritime artisanale et industrielle font l’objet d’unetransformation sous forme fumée et salée-séchée. Les produits fumés sont destinés enpriorité à la Guinée Forestière bien que la raréfaction et les prix élevés des poissonsdits nobles sur le marché de Conakry, ainsi que la forte concentration de la populationguinéenne en Basse Côte entraînent une augmentation de la consommation de ceproduit à Conakry.

Les produits salés-séchés sont destinés exclusivement au Ghana. En 2005, lesexportations totales ont été évaluées à 143 tonnes, soit une valeur de 257,4 millions deFG.

Les ailerons des requins collectés sont acheminés à Conakry avant d’être conditionnéset expédiés par voie aérienne vers l’Asie (Japon, Chine). Les quantités d’aileronsexportées dépassent 20,5 tonnes.

Les produits de la pêche industrielle subissent peu de transformation. Ils sont vendusfrais ou congelés sur le marché national ou sont exportés (poisson entier frais oucongelé) vers les marchés d’Europe et d’Asie.

3.2. Les exportations

La contribution de la Guinée au marché mondial de poisson se limite à la fourniture depoissons entiers. En 2001, les bateaux de l’UE ont généré à eux seuls des prises de65.682 tonnes (hors thon), en augmentation par rapport à 1995 (23.230 tonnes). Lesproduits sont commercialisés entiers sans aucune transformation préalable à part lacongélation en mer. Les volumes concernés par cette filière en 2003 sont :

o Poissons démersaux : 23.658 tonnes2o Crevettes : 3.951 tonnes3o Céphalopodes : 9.412 tonnes4

2 Bulletin Statistique des Pêches n°9, CNSHB - décembre 2004.

3 Bulletin Statistique des Pêches n°9, CNSHB - décembre 2004.

4 Bulletin Statistique des Pêches n°9, CNSHB - décembre 2004.

62

Depuis quelques années on note le développement l’exportation du poisson frais etparallèlement à l’augmentation de l’importation du poisson pélagique congelé.

Il existe une vingtaine de sociétés de traitement et d’export de produits halieutiquesactives dans les domaines du frais, des ailerons, des vessies natatoires et autrespoissons vivants mobilise une importante main d’œuvre, génère des revenusappréciables et fait vivre près de 6.000 personnes.

La pêche artisanale exporte également 1.500 à 6.500 tonnes de produits de la pêchepar an à destination des États de l’Union européenne (poissons frais), les États Unisd’Amérique (poissons fumés) et certains pays de l’Asie (ailerons de raies et requins) etde l’Afrique (chair fumée de raies et requins) contribuant ainsi jusqu’à 75 % de lavaleur ajoutée des pêches maritimes.3.3. Les accords de pêche

L’accord cadre en matière de pêche entre la république de Guinée et l’Unioneuropéenne date de 1983. Il est mis en œuvre dans le cadre de plusieurs protocoles etannexes successifs.

Une évaluation approfondie de l’accord de pêche 2004-2008 a été effectuée par leWWF et des différentes directions techniques guinéennes concernées par la pêche.

Les conclusions majeures de cette évaluation sont :

o La compensation financière semble refléter les valeurs commerciales desvolumes de poissons capturés dans la ZEE guinéenne. Cependant, de fortesréserves doivent être faites du fait que les niveaux de capture sont basés sur lesseules déclarations des armateurs de l’UE

o Les dotations budgétaires de l’Etat au Ministère en charge de la pêche,provenant des accords de pêche, ne couvrent que les frais de fonctionnement etque les seules ressources disponibles pour assurer la promotion et ledéveloppement de la pêche sont tirées du fonds d’appui au secteur prévu dansle cadre de l’accord. Malgré ces fonds, la recherche et la surveillance deuxfonctions essentielles dans la durabilité des ressources halieutiques éprouventdes difficultés financières et techniques

o Les débarquements des bateaux communautaires en Guinée sont quasi nulsmalgré les obligations prescrites dans le protocole d’accord. La flotteeuropéenne est totalement déconnectée de l’espace nationale de valorisation dela pêche guinéenne. Elle contribue peu à la création de valeur ajoutéeindustrielle, à la sécurité alimentaire et à la création d’emplois au niveaunational.

o Faute d’interactions entre armateurs européens et acteurs privés guinéens,aucun transfert de technologies, aucune promotion de flux de capitaux vers lesecteur de la pêche ou la promotion de compagnies mixtes de transformation,comme d’ailleurs prévue dans le protocole, n’ont été notés. Les impactséconomiques de l’accord en termes d’avitaillement, d’intermédiationsportuaires et de réparations navales sont quasi nuls.

o Pour la création d’emplois, le résultat recherché est relativement nul pour laGuinée. En effet, les quelques emplois notés enregistrés sont limités à

63

l’embarquement de quelques marins et observateurs. La transformation localedes produits halieutiques qui aurait pu créer des emplois au niveau industrielest inexistante.

4. La situation alimentaire

Selon les résultats de l'enquête sur la sécurité alimentaire menée par le PAM en 2005,16% des ménages ruraux étaient en situation d'insécurité alimentaire dont 6% eninsécurité alimentaire sévère.

L'enquête nationale sur l'état nutritionnel et le suivi des principaux indicateurs desurvie de l'enfant menée entre décembre 2007 et janvier 2008 a estimé la malnutritionaiguë à 8,3% chez les enfants de moins de 5 ans, la malnutrition chronique à 40% etl'insuffisance pondérale à 20,8%.

Les données anthropométriques des enfants de moins de 5 ans montrent qu’il existe enGuinée de réels problèmes nutritionnels. Les taux d’émaciation sont supérieurs à 12%dans toutes les régions, sauf en Guinée Forestière.

Selon les critères retenus par l’Organisation Mondiale de la Santé, les enfants sont «gravement touchés » par la malnutrition aiguë; cette situation est préoccupanted’autant plus qu’elle ne s’est pas améliorée au cours des dernières années.

De plus, le retard de croissance, traduisant un état de malnutrition chronique, atteintpartout des taux de l’ordre de 30% sauf à Conakry.

L’état nutritionnel des adultes laisse également apparaître une forte disparité entre lemilieu rural et le milieu urbain. On observe ainsi chez les femmes d’importantsproblèmes d’insuffisance pondérale en milieu rural (24% d’IMC inférieur à 18,5kg/m2 contre 9% en milieu urbain) tandis que les cas de surcharge pondérale sontplus fréquents en milieu urbain.

L’endémie goitreuse en Guinée est certainement l’une des plus importantes en Afriquesub-saharienne et constitue un problème majeur de santé publique. Les taux de goitretotal sont de l’ordre de 75% dans toutes les régions sauf en Basse Guinée. Depuisquelques années, un programme de lutte contre le goitre par iodation du sel a été misen place dans tout le pays.

En ce qui concerne la consommation alimentaire, l’analyse des données calculées àpartir d’une enquête sur les dépenses budgétaires des ménages montre que, malgré desapports énergétiques corrects sur le plan national, d’importantes disparités se cachentau niveau de certains groupes de la population. La zone la plus défavorisée sur le plandes apports énergétiques est Conakry (2060 kilocalories par personne par jour) oùcertains groupes de population sont fortement à risque d’insuffisance alimentaire. Ceciest lié aux problèmes de pauvreté propres à l’urbanisation. Cette situation,particulièrement préoccupante, s’est fortement aggravée ces dernières années.

Les produits halieutiques représentent la plus importante source de protéines animalespour les populations guinéennes, et le poisson occupe une place importante dans leshabitudes alimentaires. Selon l’Atlas économique de la Guinée, en 2001, lacontribution des produits de la pêche à la couverture des besoins en protéines animalesétait de 40%.

64

Le bulletin statistique des pêches du CNSHB indique que le Guinéen a consommé enmoyenne 20 kg de poisson en 2003. Les estimations actuelles fixent la moyenne à 13kg de poissons/ per capita. Sur cette base, on peut considérer que cette consommationpar tête d’habitant a régressé

La diminution de la consommation de produits halieutiques pourrait être associée à ladégradation de l’état général des ressources dont les indices d’abondance ontdrastiquement chuté de 250 kg/30 mn de chalutage en 1985 à moins de 50 kg/30 mnen 2007. Il conviendrait d’y associer les arrangements contractuels avec les bateauxétrangers qui ont défavorisé les débarquements de poisson capturés, en Guinée.

La consommation en produits de la pêche est différemment répartie entre les quatrerégions naturelles du pays. Alors que la région maritime est favorisée avec un tauxmoyen supérieur à 20 kg/an/habitant, en certains endroits des régions de la GuinéeForestière et de la Haute Guinée, ce taux ne dépasserait pas 5 kg/an/habitant.

5. Développement économique et social et pauvreté5.1. Le développement économique

Plusieurs réformes de libéralisation de l’économie et d’amélioration del’environnement pour l’investissement privé, ont été lancées en 1984, avec le passagede la Guinée d’une économie centralisée à une économie libérale.

De 1992 à 1999, l’efficacité de l’économie s’est améliorée et la croissance a atteintune moyenne de 4,4% par an. A la fin des années 1990, l’inflation avait été ramenée àun chiffre et le déficit fiscal dépassait à peine 3% du PIB. Cette croissance stable etforte a été due essentiellement aux secteurs de l’agriculture, des mines, de l’élevage etde la pêche.

Depuis 2000, la performance économique du pays s’est affaiblie et la croissance s’estralentie, à la fois en raison de difficultés politiques et d’une gouvernance internedétériorée et à des chocs économiques exogènes. Ainsi de 2000 à 2004, le relâchementdans la mise en œuvre des réformes économiques, couplé à l’incertitude croissante despolitiques et la détérioration des institutions publiques a entraîné une augmentation dudéficit moyen (d’environ 5% du PIB), un ralentissement de la croissance (en moyenne2,8%/an) et une hausse de l’inflation qui a atteint 39% en 2006.

La détérioration de l’environnement politique et institutionnel a eu pour conséquences,l’affaiblissement de l’assistance extérieure à la Guinée, la chute de la croissancegénérale, l’aggravation de l’inflation, le ralentissement des investissements, lavolatilité de la croissance des secteurs primaires et secondaires et le déclin de lacroissance du secteur tertiaire.

Le pays dispose néanmoins de ressources et d’opportunités pour une croissanceaccélérée et une diversification de l’économie, au nombre desquelles les mines,l’agriculture, l’élevage et la pêche peuvent jouer un rôle de premier plan. Néanmoins,à ce jour le pays reste dépendant du secteur minier qui représente 91% desexportations (2007).

L’élection démocratique récente d’un nouveau président et la volonté affichée desautorités guinéennes à améliorer la gouvernance, pourraient attirer les investisseursétrangers et doper la croissance économique.

65

5.2. Données sur la pauvreté

Indice de développement Humain (2010) : 0,340 ; 130ème rang sur 169 pays

Global Hunger Indexo en 1990 était de 21,9 et était qualifié «d’alarmant »o en 2010 était de 17,1 et était qualifié « de sérieux »

Espérance de vie 58,4 ans

Taux d’alphabétisation 38 %

PIB par habitant 420 $ (2010)

La Haute Guinée (67,5 %) et la Moyenne Guinée (55,4 %) sont les régions les pluspauvres de la Guinée. Viennent ensuite la Guinée Maritime et la Guinée Forestière. LaGuinée Forestière enregistre un ratio de pauvreté de 54,4 % alors qu’elle était la régionla moins pauvre en 1994. Cette situation est la conséquence directe de l’afflux deréfugiés qu’elle a abrité depuis le début des hostilités au Libéria et en Sierra Léone etdes attaques rebelles en 2001, dégradant l’environnement, détruisant de nombreusesinfrastructures socio-économiques et occasionnant des pertes énormes au niveau ducapital des ménages (cheptel et plantation).

Près de 60 % de la population rurale est pauvre. Sur 100 personnes pauvres, 86 viventen milieu rural.

Les autres indicateurs de mesure de pauvreté sont également défavorables au milieurural. Ainsi, l’écart par rapport au seuil de pauvreté du revenu moyen d’une personnevivant en milieu urbain est de 6% alors qu’en milieu rural, cet écart se situe à près de22 % au-dessous de la ligne de pauvreté, soit 3,5 fois plus.

La pauvreté urbaine semble prendre de l’ampleur : l’incidence de la pauvreté est de 21% à Conakry et 27 % dans les centres urbains de l’intérieur du pays. Les régionsadministratives de Kankan (67 %), Labé (65 %), Faranah (61 %) et N’Zérékoré (56 %)sont les plus touchées par le phénomène.

En 1994-95, 40,3% de la population vivait en dessous du seuil de pauvreté soit 300USD par an et par personne. A cette période, l’incidence de la pauvreté était de 62%en Haute Guinée ; 51% en Moyenne Guinée ; 42% en Basse Guinée ; 33% en GuinéeForestière ; 7% à Conakry. On constate également que la consommation des 20% desgens les plus pauvres représentait à peine 7% de la consommation totale. 20% desgens les plus riches, consomment 47% du total.

Le taux brut de scolarisation au primaire n’est que de 28% pour les pauvres contre64% pour les non pauvres. Seulement 19% d’enfants d’agriculteurs sont scolarisés(EIBC 1994/95). De même, seulement 12% des 20% des ménages les plus pauvresconsultent les services publics de santé, contre plus de 50% pour les 20% de ménagesles plus riches.

Il existe un lien entre éducation des mères et santé des enfants, avec un taux demortalité infantile 2 fois plus élevé chez les mères sans éducation (112 pour mille) quechez celles ayant une éducation scolaire (61 pour mille, EDS-1999).

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5.3. Contribution de la pêche au développement économique et social du pays

La pêche constitue une source importante d’entrée de devises : La contribution dusecteur de la pêche au budget de l’Etat (accord de pêche, ventes de licences, amendes,location du patrimoine…) est estimée à environ 2,5% du budget.

Le tableau suivant donne une idée des contreparties financières qui peuvent provenirdes des accords de pêche avec l’UE

Tableau 3.- Contreparties financières de l’accord

PériodeCompensationfinancière (€)

Fonds d’appuiaux actionsciblées (€)

Contributionpour la

surveillance (€)Total

2004 2 000 000 1 400 000 500 000 3 900 0002005 2 200 000 1 625 000 300 000 4 125 0002006 2 300 000 1 950 000 0 4 250 0002007 2 300 000 1 950 000 0 4 250 0002008 2 300 000 1 950 000 0 4 250 000

Total 11 100 000 8 875 000 800 000 20 775 000

Il y a lieu de noter que depuis une décennie, la contribution du secteur de la pêche àtravers un meilleur recouvrement des recettes liées aux ventes des licences estremarquable. Bien que difficilement chiffrable, la rentrée de devises par la valeurajoutée générée des exportations de poisson frais est également en constanteprogression.

La pêche contribue pour 3,6% du PIB

la création d’emplois : C’est au niveau des emplois que la contribution du secteur despêches à l’économie nationale est évidente. En effet, le secteur des pêches fournitactuellement 84 200 emplois, mais la quasi-totalité de ceux-ci est rattachée aux filièresartisanales de la pêche. Compte tenu d’un nombre élevé de personnes par foyer, lenombre de 10 est cité par plusieurs sources, ce qui représente une population de842.000 personnes vivant du secteur de la pêche, soit pratiquement 10% de lapopulation nationale. La promotion de la pêche artisanale notamment constitue doncun enjeu considérable dans la lutte contre la pauvreté.

La pêche fait partie des ressources et opportunités dont dispose la Guinée pour unecroissance accélérée et une diversification de l’économie, bien qu’à ce jour le paysreste dépendant du secteur minier qui représente 91% des exportations (2007).

La contribution de la pêche artisanale au commerce extérieur est difficile à évaluerétant donné l’insuffisance des statistiques disponibles. La valeur totale à l’exportationdes produits de pêche artisanale en 2003 est estimée à 6,7 milliards de FG, montantlargement sous-estimé.

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6. Contraintes majeures

Les liées à la pêche et à la conservation de l’environnement marin et côtier sont:o Problème de gouvernanceo Une surexploitation de la plupart des stocks halieutiques à haute valeur

commerciale ;o Une pêche industrielle dominée par les étrangers ;

o Des moyens de surveillance nettement insuffisants ;o Importance de la pêche illicite, non déclarée et non réglementée Problème d’accès

à des données fiables et à jour;o Une valorisation insuffisante des potentialités liées à la pêche et à l’environnement

marin et côtier ;o Une insuffisance des infrastructures de traitement, de conservation et de

commercialisation des produits de la pêche.

Absence d’une stratégie avec des objectifs clairement définis et des actionshiérarchisées ;

Faiblesse des structures chargées de la gestion des Pêches et de l’Environnementmarin et côtier et des mécanismes/cadres de concertation entre la recherche,l’administration, la profession et les ONG ;

Manque de bonne coordination et d’une meilleure circulation de l’information entreles acteurs concernés.

Sites Visités

http://www.ird.fr/ecostproject/doku.php?id=case_study_8_guinee_cnshb_centre_national_des_sciences_halieutiques_de_boussoura

ftp://ftp.fao.org/ag/agn/nutrition/ncp/ginmap.pdfhttp://www.srp-guinee.org/pauvrete.htm

http://bch-cbd.naturalsciences.be/guinee/implementation/documents/monogra1/ chap7.htmhttp://lefur.jean.free.fr/boussou/boussoura/observatoire/ZEE_GUI.html

http://fr.wikipedia.org/wiki/Zone_%C3%A9conomique_exclusivehttp://actog.org/LaGuinee/Geographie.htm

http://www.wetlands.org/LinkClick.aspx?fileticket=upzZxNkjB64%3D&tabid=56http://www.stat-guinee.org/nada/ddibrowser/?id=17

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SIERRA LEONE

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PROFIL PECHE ET ENVIRONNEMENT MARIN DE LA SIERRA LEONE1. Localisation et données générales sur le paysPays situé en Afrique de l'Ouest, bordant l'océan Atlantique, entre la Guinée et leLibéria (6 ° 55 'et 10 ° N et 10 ° et 13 ° 17'O)

Figure 1. Carte de la Sierra Léone

70

Superficie totale de la Sierra Léone : 71 740 km ²Population : 5,7 millions dont plus de 50% vivant en zone côtière ;Croissance démographique : 2,4 %Densité de la population 79 habitant / Km²Population urbaine 38,4 %Espérance de vie 47,9 %Taux d’alphabétisation 40 %PIB par habitant 325 $Répartition du PIB : Primaire 50,2 % ; Secondaire 23,5 % ; Tertiaire 26,3 %Source (Jeune Afrique, Hors Série n° 27)

2. L'environnement marin et côtier

2.1 La ZEE

Longueur des côtes: 560 kmSuperficie de la mer territoriale: 11 224 12 km²Zone économique exclusive: 215 611 km²Etendue du plateau continental: 50 000 km²zone côtière influencée par les courants de Canaries (du nord) et de Guinée (del'ouest)

2.2. Ecosystèmesgrands estuaires (pas inversée en raison des fortes précipitations)plages rocheuses et sablonneuses et zones humides côtières et les maraisZone marine Influencée par le courant des Canaries et le courant de Guinée au coursdes différentes saisonsLa côte abritée est dominée par les systèmes de mangroves (~ 230km²) dominée parcinq espèces (Rhizophora racemasa, R.harrisoni, R. mangle, Langucunculariaracemosa et Avicennia nitida) et les vasières. Forêts de plaine côtièreVastes zones humides (2 950 km²)

2.3. Biodiversité Marine et côtière

237 espèces de poissons466 espèces d'oiseaux nicheurs (12 menacées)2090 espèces de plantes supérieures (74 endémiques)Les tortues marines: la tortue Couane (Caretta caretta), la tortue verte (Cheloniamydas), la tortue imbriquée (Eretmochelys imbricata), la tortue luth (Dermochelyscoriacea), la tortue olivâtre (Lepidochelys olivacea)Les lamantins

o Plusieurs espèces de cétacés. Probablement semblable à la Guinéevoisine avec:3 baleines à fanons: Balaenoptera brydei, Balaenopteraacutorostrata et Megaptera novaeangliae;

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o 7 espèces d'odontocètes: Kogia breviceps, Tursiops truncatus, Sousateuszii, Stenella frontalis, Delphinus delphis,Stenobredanensis et Globicephala macrorhynchus et peut-êtremacrocephalus Physeter et Stenella attenuata

4 Zones marines et côtières ont été identifiées comme zones prioritaires deconservation pour la Sierra Léone en raison de leur rôle crucial dans le maintien de labiodiversité et la pêche durable. Ces zones ont été retenues pour être érigées en AiresMarines Protégée. Il s’agit de (Cf. Carte suivante ):

o L’estuaire du fleuve Sierra Léone, y compris le fleuve Bunce et le fleuveRokel ;

o Le système du fleuve Sherbro ;o La baie de Yawrio Le fleuve The Sarcies (Great and Little Scarcies)

Figure 2. Carte des Aires Marines Protégées (AMP) potentielles de la SierraLéone

Conventions liées à l’environnement et à la pêche signées par la Sierra Leone :o Convention d'Abidjano Convention africaine sur la conservation de la nature et des ressources

naturelleso Convention de Bassel , la Convention de Vienne et du Protocole de

Montréalo Comité des pêches continentales pour l'Afrique

AMP 1

AMP 2

AMP 3

AMP 4

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o Convention sur le commerce international des espèces menacées defaune et de flore sauvages (CITES)

o Convention sur la bio-sécurité, Convention des Nations Unies sur le droitde la mer (UNCLOS)

o Convention sur la Biodiversité (CBD)o Convention sur le plateau continentalo Convention sur la coopération halieutique entre Etats africains riverains

de l'océan Atlantiqueo Convention sur la pêche et la conservation des ressources biologiques en

la haute mero Convention sur la haute mer.o Convention sur l'Organisation maritime internationaleo Convention sur la mer territoriale et la zone contiguëo Convention sur les Zones Humides d'Importance Internationale (Ramsar)o Commission des pêches pour l'Atlantique Centre-Esto Convention sur la protection des végétauxo Convention de Stockholm sur les polluants organiques persistantso Convention des Nations Unies sur les changements climatiques(CCNUCC)o Convention des Nations Unies pour Combattre la Désertification (CCD)

La Sierra Leone est également membre de l'Union du fleuve Mano (avec le Libéria etla Guinée), la Communauté économique des Etats d'Afrique occidentale (CEDEAO)et l'Union africaine (UA)3. La pêche3.1. Les Acteurs30 000 pêcheurs artisanaux opérant dans les estuaires et les eaux côtières et s'étendantde la rive à une profondeur de 20-40 mLa pêche industrielle, opère dans les eaux ouvertes plus profondes. La pêcheindustrielle est constituée de chalutiers, de crevettiers, de senneurs ainsi que destransporteurs et des ravitailleurs.

3.2. Types de pêcheLes pêcheries côtières plurispécifiques de la Sierra Leone sont exploitées avec unegrande variété d’engins de pêche: éperviers, filets tournants, les filets dérivants, lessennes de plage, filets maillants et des palangres.

3.3 . La flotte industrielle

1000 emplois (est.)contribue entre 15-20% de la production totale de poisson dans le pays.stocks démersaux principalement et les crevettes.La flotte se compose de chalutiers, crevettiers, les senneurs et les ravitailleurs

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3.4. La flotte artisanaleReprésente environ 90% du total des débarquements nationaux de poissonsLes navires de pêche artisanale sont :

o petites pirogues (Kru) 4-6 m de longo les canots standards à planches (type du Ghana) 6-10 m de long, eto les bateaux à «hareng» qui sont de 10-20 m de longueur et ayant

habituellement un équipage de 12 personnes.

3.5. Débarquements

Les débarquements totaux sont de 59 437 tonnes (1999)Les pays étrangers qui opèrent également dans la ZEE de la Sierra Leone sont laChine, la Korée, le Russie et la Grèce.

Types de poissons marins capturés :o pélagiques

- Clupeidae : Sardinella (round and flat sardinella), Ethmalosa (shad), Ilisha(Ilisha)

- Carangidés: Caranx (jaune chinchard, crevalle jack), Trachurus(chinchard)

- Scombridae : Scomber (maquereau espagnol), Scomberomorus(Afrique del'Ouest maquereau espagnol), Euthynnus (thon)

- Engraulidae (anchois guinéen)- Tunidae (listao, albacore)- Istiophorus (voilier de l'Atlantique)- Pagellus bellottii, Sparus caeruleostictus (dorade)- Diverses autres espèces

o espèces démersales

- Dactylopterus volitans (grondins volants)- Sparus (sars)- Serranidae (mérous)- Lutjaniday (vivaneaux, empereurs)- Brachydeuterus auritus (grunt Silverside)- crevettes: Penaeus notialis (plus les eaux côtières) ,- Parapenaeopsis atlantica (40-70 m).- Sépia (seiche)

Les mollusques et les crustacés (1997) 2 948 kgNote: Les rapports d’Environnemental Justice Foundation en Sierra Leone indiquentque les captures illégales de poissons des chalutiers étrangers dans les eaux sierra-léoniennes représentent plus de 20 millions de dollars

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3.6. Principales exportations (FAO Fishstat)Crustacés et mollusques: 8,2 M $les poissons marins congelés: 4,6 M $Le poisson fumé: 0,76 $

4. Situation alimentaireLe taux de malnutrition de la Sierra Leone est un des plus élevé au mondePourcentage de population sous-alimenté : 47 %Nombre de calories par personne/jour : 1910Proportion of undernourished in total population: 47%Pourcentage d’enfants avec un deficit pondéral 30 %Taux de mortalité infantile (pour 1000 naissances) : 284Selon une analyse récente de l’Université de Cambridge, 46 % de la mortalité desenfants est attribuable à la malnutritionEnviron 40 pour cent de tous les enfants de moins de cinq ans sont chroniquementsous-alimentées, ce qui les expose à un risque élevé de ne jamais développer leurplein potentiel sur le plan physique et mental.La malnutrition infantile aiguë est de 10 %, soit un niveau assez alarmant. Environ unquart des enfants meurent avant d'atteindre l'âge de cinq ans.Les produits liés au poisson fournissent environ 80% des protéines animales de laSierra Leone.

5. Développement économique et social et pauvreté5.1. Développement économique et social

Amorcée en 2000, la forte reprise qu'a connue la Sierra Leone s'est maintenue pendantneuf années consécutives jusqu'en 2008, année où le produit intérieur brut (PIB) aaugmenté d'environ 5,5 % malgré la hausse des prix des denrées alimentaires et desproduits pétroliers.Ces dernières années, la croissance a été accélérée par les envois de fonds et lesinvestissements en provenance de la communauté sierra-léonaise expatriée, parquelques investissements dans le secteur minier, notamment dans le rutile et labauxite, de même que par l’aide étrangère.Cette croissance est concentrée en grande partie dans le secteur agricole informel, ainsique ceux de la pêche, de l’exploitation minière et des services qui représententl’essentiel de l’activité économique du pays.L’activité du secteur formel est limitée principalement à l’exploitation minière àgrande échelle, à la construction, aux services de détail, au tourisme et à l’emploi dansla fonction publique.La Sierra Leone a élargi la base de ses exportations qui était presque exclusivementconcentrée sur les diamants au cours des dernières années en se tournant vers le rutile,la bauxite et en augmentant le volume de sa production de cultures de rente.

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En 2007, le pays a enregistré une augmentation des exportations de tous ses produits,mais leur volume a chuté en 2008 à cause de problèmes techniques liés aux activitésd’extraction de la kimberlite et des diamants.Le déficit du compte courant extérieur (y compris les transferts du secteur public) s’estaggravé, atteignant -8,4 % du PIB en 2008, contre -3,5 % du PIB en 2006. Lesréserves officielles ont atteint 209 millions de dollars en 2008, soit 5,1 mois decouverture des importations.Le déficit du compte courant a été financé surtout par l’aide extérieure concessionnelleet par l’allègement de la dette.La Sierra Leone a surtout atteint en décembre 2006 le Point d’achèvement del’initiative en faveur des Pays pauvres très endettés (PPTE) et a accédé ainsi à unallègement supplémentaire de la dette accordé dans le cadre de l’Initiatived’allègement de la dette multilatérale (IADM). Le montant total de l’allègementatteindra donc près de 1,6 milliard de dollars sur 30 ans.L’amélioration de la performance budgétaire s’est poursuivie en 2007.Le solde budgétaire global (après les dons) avait évolué de façon positive au cours des7 dernières années, passant de -10,6 % du PIB en 2001 à -6,7 % du PIB en 2003 pours’établir ensuite à près de -2,0 % du PIB en 2007 (pour assurer la compatibilité avecles tableaux budgétaires du gouvernement, les données font abstraction des crédits liésà l’IAMD.Les soldes budgétaires affichaient une tendance très positive en 2006 et en 2007,années dans lesquels les crédits liés à l’IAMD sont pris en compte). Le soldebudgétaire primaire a connu une amélioration en 2007, progressant de -1,9 % du PIBen 2006 à -3,1 %.L’inflation des prix à la consommation s’est accentuée en raison des répercussions deshausses persistantes des prix des produits pétroliers survenues en 2007 et en 2008,conjuguée à la flambée des prix du riz en 2008.En 2007 et 2008, les taux d’inflation en fin de période étaient de 13,8 % et de 12,2 %,contre 8,3 % en 2006. Le Gouvernement a atténué les effets de certaines de cesaugmentations en 2008 en réduisant les droits d’importation sur le riz, la farine et lesproduits pétroliers.Evolution du PIB et du taux de croissance

Tableau 1. Evolution du PIB et du taux de croissance de la Sierra Léone de 2007à 2010

Années PIB (en milliards de dollars,à prix courannts)

Taux de croissance (en %, àprix constant)

2007 2,5 1,92008 3,2 2,22009 3,2 3,12010 3,1 3,3

(Source : Jeune Afrique, Hors Série n° 27)

5.2. Indice de développement humain

Indice de Développement Humain (2010) : 0,317 et 158ème rang sur 169 pays ;

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5.3. Données sur la pauvreté

Global hunger index: 28.9Source: IFPRI. Calculated, 2010.Environ les deux tiers de la population vivent en dessous du seuil de pauvretéEn 2006, trois jeunes hommes sur 10, âgés de 20 à 24, ne sont ni employéesni formellement à l'écoleRevenu moyen par habitant de 260 $

5.4. Contribution de la pêche au développement économique et socialLa pêche fournit environ 10% du PIB300 000 - 400 000 emplois directs et indirectsLes produits de la pêche constituent la principale source de protéines animales

6. Contraintes majeures

Manque de mise à jour des informations sur l'état et les tendances sur la biodiversitémarine et côtière;La faiblesse des institutions chargées de la gestion des pêches et de l’Environnent ;Dégradation de la mangrove ;Erosion côtière ;Dégradation / fragmentation et la perte de l'intégrité des fonds marins à cause desactivités (notamment le chalutage de fonds), le développement desinfrastructures, l'extraction de minéraux, l'exploitation du pétrole et l'agriculture;La surexploitation des espèces commerciales de poissons ;Insuffisance de la surveillance des zones de pêcheLa pêche illégale (INN)Capture d’espèces menacées comme les tortues marines ;l'introduction incontrôlée de polluants, (déchets solides, des eauxusées, huiles, produits chimiques) dans l'environnement côtier;Manque d'approche intégrée de la gestion des zones marines et côtières ;Manque de soutien suffisant pour la création et la gestion d’aires protégées marines etcôtières ;Manque de législation appropriée pour la protection des zones humidesvulnérables /en danger ;Faible implication des communautés côtières dans les processus de prise de décisionrelatifs à la gestion des pêches et à l’environnement.La pauvreté des communautés de pêcheurs ;Les effets des changements climatiques ;

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Sites visités

https://www.cia.gov/library/publications/the-world-factbook/geos/sl.html

http://www.fao.org/wairdocs/fns/fn145e/ch04.htm#3.3.2 Demersal fish.http://www.fao.org/DOCREP/003/R9003E/R9003E03.htm

http://www.unido.org/fileadmin/user_media/Services/Environmental_Management/Water_Management/TDA_book.PDF (Guinea Current Large Marine Ecosystem TransboundaryDiagnostic Analysis)http://earthtrends.wri.org/pdf_library/country_profiles/coa_cou_694.pdf

National Biodiversity Report: www.cbd.int/doc/world/sl/sl-nr-01-en.pdf

http://bycatch.nicholas.duke.edu/regions/WestAfrica/Sierra%20Leone.pdfCountry Strategy Paper : www.sliip.org/index.php?option=com_docman&task=doc...gid=46The cetaceans of Guinea, a first check-list of documented species:http://iwcoffice.org/_documents/sci_com/SC58docs/SC-58-O15.pdfhttp://go.worldbank.org/COWMCN2VS0 The World Bank

USAID: Biodiversity and Tropical Forest Assessment for Sierra Leonehttp://www.google.com/search?q=Sierra+Leone+international+conventions&rls=com.microsoft:en-US:{referrer:source?}&ie=UTF-8&oe=UTF-8&sourceid=ie7#sclient=psy&hl=en&rls=com.microsoft:en-US%3A%7Breferrer%3Asource%3F%7D&source=hp&q=Sierra+Leone+international+treaties+and+conventions&aq=f&aqi=&aql=&oq=&pbx=1&bav=on.2,or.r_gc.r_pw.&fp=c7a62c83e6b8eea0

http://www.fishbase.us/Country/CountryTreatyList.php?Country=694http://postconflict.unep.ch/publications/Sierra_Leone.pdf (UNEP)

http://journals.cambridge.org/download.php?file=%2FPHN%2FPHN6_07%2FS1368980003000892a.pdf&code=327abb459115c629c3e652438a6bb5ddhttp://www.fao.org/countryprofiles/index.asp?lang=en&ISO3=SLEhttp://web.worldbank.org/WBSITE/EXTERNAL/COUNTRIES/AFRICAEXT/SIERRALEONEEXTN/0,,contentMDK:21422238~menuPK:367833~pagePK:141132~piPK:141107~theSitePK:367809,00.htmlhttp://www.eaf-nansen.org/nansen/topic/18210/en

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CAP-VERT

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PROFIL PECHE ET ENVIRONNEMENT MARIN DU CAP-VERT

1. Localisation et données générales sur le pays

1.1. Localisation géographiqueLe Cap Vert est un archipel, d’origine volcanique5, qui s’intègre, avec les archipelsdes Azores, de Madère et des Canaries, dans la région de la Macaronésie6 (Querido,2001 ; Fuchs et al., 2005).Il est situé dans l’Océan Atlantique entre les parallèles 14º 50 et 17º 20 de latitudeNord et 22º 40 et 25º 30 de longitude Ouest, à environ 600 km de la côte occidentaleafricaine (Almada et Lopes, 1998).

Figure 1. Carte du Cap-Vert

Il se présente comme un demi-cercle ouvert, dans le sens occidental, avec environ 250km de diamètre et est composé de dix îles et treize îlots, dont les dimensions, lesconfigurations et les reliefs sont très diversifiés (UICN BRAO, 2005). Les dix îles et treize îlots de l'archipel sont des terres au relief escarpé tombantsouvent à pic dans l'océan (Querido, 2001).Le pays a une superficie de 4033 km2 (SEPA, 1999a ; Querido, 2001 ; MAAP 2004).La plus grande île, Santiago, occupe une superficie de 991 km2 (SEPA, 1999a). Les

5 , Le volcan du Pico, dans l'île de Fogo, à 2 829 m, est toujours actif

6 Vaste région de l'Océan Atlantique constituée de 5 groupes d'îles au large des côtes sud-ouest de l'Europe et nord-ouest del'Afrique.

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îles de Santiago, Santo Antão, Boavista et Fogo représentent, dans l’ensemble, 71% duterritoire (SEPA, 2000).

1.2. Informations générales (Source : www.populationdata.net)

Population (2010) 508 659 habitantsTaux de croissance annuel 1.460 %Superficie 4 033 km2Densité 126.12 habitants/km2PNB (2008) 1.64 milliards $USDPNB/habitant (2008) 3 028 $USDCroissance du PNB (2008) 5.90 %PIB (2008) 1.74 milliards $USDPIB/habitant (2008) 3 463 $USDCroissance du PIB (2009) 3.30 %Espérance de vie (2010) 70.41 ansTaux de natalité (2010) 21.67 ‰Indice de fécondité (2010) 2.54 enfants/femmeTaux de mortalité (2010) 6.41 ‰Taux de mortalité infantile (2010) 27.89 ‰Taux d'alphabétisation (2007) 83.80 %Monnaie convertisseur Escudo cap-verdien (CVE)Indice de développement humain (IDH 2010) 0,534 (rang : 118ème/169)

Touristes (2007) 267 000 personnes

2. L’environnement marin et côtier

2.1. La ZEEL’archipel du Cap Vert possède une zone économique exclusive (ZEE) de 734 265km2 (INDP, 2003 ; Almada et al., 1998 ; Bravo de Laguna, 1985 ; DGMP, 1998 ;Querido, 2001 ; Andrade, 2002) et 1020 km de côte (MAAP/INDP/DGP, 2003).

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Figure 2. ZEE du Cap-Vert et des pays de la Sous-région.

Malgré la localisation éloignée des traditionnelles zones d'upwelling actif dans larégion africaine (côtes du sud du Sahara, Mauritanie, Sénégal), la circulationcyclonique autour des îles provoque un affleurement des eaux profondes, riches ennutriments, à la surface, causant un enrichissement local (effet îles) comparable à unupwelling. Quelques études d'océanographie dynamique ont démontré que lesaffleurements des eaux de la Mauritanie atteignent la partie la plus orientale du CapVert (DGA, 2002 ; Stramma et Siedler, 1988).

Les zones du plateau continental des îles orientales (Sal, Boavista et Maio), jusqu’à 200 m deprofondeur, sont celles qui présentent les grands indices de productivité biologique (IPIMARet INDP, 1997), avec une diversité et abondance relativement significative de zooplancton,composé surtout d’œufs, de larves, de juvéniles de poissons et de crustacés.Bien que le pays se situe dans une zone de haute productivité primaire avec une variétésignificative d’espèces, le Cap Vert ne possède pas de biomasses importantes deressources halieutiques comme dans les autres régions de la côte ouest africaine(SEPA, 1999a ; DGA 2002).

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2.2. Les différents écosystèmes

La biocénose du milieu marin de la ZEE (734.265 km2) du Cap-Vert est marquée parune diversité biologique bien que sa biomasse soit relativement réduite. Ceci découlede la complexité des écosystèmes marins, dont les écosystèmes littoraux côtiers, lesrécifs et coraux, les unités océaniques et les écosystèmes benthiques7. Ceci dépendégalement de nombreux facteurs physiques, chimiques et biologiques, de l'interactionde ces facteurs, de la présence de montagnes sous marines, de possibles influences des"upwellings", de la circulation des eaux, de la configuration du plateau, etc.

Les fonds rocheux sont plus abondants au niveau des îles avec un plateau continental réduit(Santo Antão, Fogo, Brava et Santiago), alors que les fonds sableux sont plus communs dansles îles rases, normalement avec une plus importante extension du plateau continental (Sal,Boavista et Maio).

A cause de l'influence des eaux froides du courant des Canaries, la diversité de corauxest petite, la majorité des espèces existantes étant endémique (UNDP/IUCN, 1998).Les principales espèces de coraux existant au Cap Vert sont Porites astreoides, Poritesporites, Favia fragum et Sclerastrea radians, et se trouvent avec une plus grandefréquence dans les îles du sud de l'archipel, où l'on enregistre les températures de l'eaules plus élevées durant l'année.

2.3. La biodiversité marine et côtière

La flore et la faune marines8 demeurent relativement importantes et diversifiés. En cequi concerne les micros et macro algues, les récents travaux de l’ISECMAR en2000/2001ont fait état de 23 espèces. Les invertébrés marins sont composés desSpongiaires (Didiscus verdensis et Tethya varians, [Corriero et al., 1997 ; Sara, etBavestrello, 1998]) des Polychètes (vers marins avec 35 espèces dont 25 nouvellesoccurrences [Lopez et Martin, 1994]), des hydrozoaires (la Méduse avec 21 espècesréparties en 13 genres et 3 familles [Neto, 1973], et le polype), des nématodes (T.maxima, T. magnafenestra, T. loricata e T. media), et des échinodermes (étoiles demer et oursins).

Les crustacés sont composés de crabes (Maja squinado, Trizopagurus rubrocinctus), decrevettes (Alpheus rugianus, A. boveri, A. holthmisi, A. maciucheles, A. dertipes, Athanasgrimuldi, Sinalpheus sp., Penaeus notialis, Bitias stocki et Plesionika narval) et delangoustes (Palinurus charlestoni, Panulirus regius, Panulirus echinatus, Scyllarides latus,Scyllarus pygmaeus (Roper et al., 1984 ; Holthuis, 1991 ; DGA 2002).

Les mollusques sont représentés par les céphalopodes, les gastéropodes et les bivalvesou les lamellibranches (SEPA, 1999a ; DGA, 2002). Les céphalopodes se divisent en4 grands groupes : les seiches (Sepia oficialis), les calmars d'eaux côtières (Loliolopsischiroctes, Loligo duvauceli, Loligo brasiliensis, Uroteuthis bartschi), les calmarsd'eaux océaniques (Dosidicus gigas, Todarodes sagittatis, Sthenoteuthis pteropus,Ommastrephes bartrami, Gonatopsis borealis, Thysanoteuthis rhombus,

7 DGP, 2000

8 DGA 2002

83

Onychoteuthis banksi) et les poulpes (Octopus vulgaris). Il existe également uneabondante diversité de bivalves et de gastéropodes. Deux familles (Condylocardiidaeet Montacutidae) de mollusques bivalves ont été décrites, réparties en deux genres(Condylocardia et Planktomya) et en cinq espèces (C. bravensis, C. tridacniformis, C.carditoides et C. verdensis e P. prima), dont les quatre premières sont endémiques.Les gastéropodes sont représentés par 168 espèces, réparties en 71 genres et 36familles. La famille des Conidae présente le plus grand indice de biodiversitéspécifique, avec un genre et 22 espèces, dont 19 sont endémiques au Cap Vert.D’après le “FishBase-2000”, il y aurait au Cap Vert 160 familles, composées de 398genres et 627 espèces de poissons (Froese et Pauly 2000), dont plusieurs sontcommunes aux archipels de la Macaronésie (Viallelle, 1997 ; Jiménez et al., 1998) et13 sont considérés comme endémiques. En 2001, les travaux de l’INDP, enpartenariat avec le DOP-Uac., ont permis la découverte de 12 nouvelles espèces(Pastor, 2001) (DGA, 2002). Au total, l’ensemble des inventaires ichtyologiquesindique la présence de 639 espèces.Il existe 5 espèces de tortues (Fretey, 2001) notamment la tortue luth (Dermocelyscoriaceae), la tortue verte (Chelonia mydas, Erectmochelys imbricata, la tortuecaouanne (Caretta caretta) et la tortue olivâtre (Lepidochelys olivaceae).Parmi les 40 espèces d’oiseaux marins inventoriés au Cap Vert, neuf sont considéréescomme nidifiant dans l’archipel (Barone, 2000), pour des raisons liées à des habitudesalimentaires et à des niches écologiques préférentielles (Hazevoet, 1995-1999 ; Hille,2000). Sur les neuf espèces nidifiant dans l’archipel, les quatre sont menacées ou envoie d’extinction notamment Fregata magnificenIts, Sula leucogaster leucogaster andPhaethom aethereus mesonauta (Hazevoet, 1996). Il convient de souligner queFregata magnificens nidifie uniquement dans les îlots de Baluarte et de Cural Velhoen Afrique.Pour ce qui est des mammifères marins, plus de 17 espèces de baleines et de dauphinssont inventoriées au Cap Vert (Raine, 1996 ; Jann, 1999, 2001, Jann 2003 ; 2004). Enterme d’occurences, les espèces les plus observées, appartiennent à trois familles(Balaenopteridae, Delphinidae, Zyphiidae).Les zones prioritaires pour la conservation de la biodiversité marines et côtières duCap-Vert sont représentées dans la carte suivante. Trois niveaux d’importance de ceszones ont été considérées : les zones d’importance mondiale (en rouge sur la carte), leszones d’importance éco-régionale (en vert doré sur la carte) et les zones d’importancenationale (en jaune sur la carte).

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Figure 3 . Cartes des zones de conservation prioritaires du Cap Vert

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Vila Maria PiaPombasRibeira da Cruz

Porto NovoMonte TrigoTarrafal MINDELO

CalhauSao Pedro Madeiral Pedra Lume

Palmeira

GataSal RelBofareira

Curral VelhoPovocao Velha

Santo Antonio

Figueira da HortaMaio

Tarrafal

Ribeira da Barca

Calheta

Assomada

Cidade VehlaCachaco

Nova SintraCova Figueira

Sao Jorge

Praia Branca

CastilhianoPreguicaIlheu S. Nicolau

Ilheu Sal

Ilheu BaluarteSal Rei, Boavista Island

Ilheus Maio

Fogo Island Ilheus Santiago

Ribeira Brava

Carrical

Maio

SaoFilipe Patim

Assomada

Ribeira da Barca

Porto Gouveia

Chado Morto

ECOREGION MARINE OUEST AFRICAINE(WAMER)

AIRES PRIORITAIRESPRIORITY AREAS

WEST AFRICAN MARINE ECOREGION(WAMER)

Capital%[

Villes / Cities%

Aires protégées / Protected areas#Y

Trait de côte / Coast line

Limite d'Etat / National boundary

Caouanne (hypothétique) / Loggerhead (hypothetical)

Niveau / LevelMondial / GlobalEcoregionalNational

Légende / Legend

Voies de migration / Migratory pathway

Sources- WRI, 1995- Travaux d'ateliers PRCM / WWF

0 50 100 Kilometers

N

EW

S

3. La pêche

3.1. Données générales sur la pêche

Différents acteurs interviennent dans le secteur des pêches : les pêcheurs artisans, lesmareyeuses et mico-mareyeuses, les armateurs et les exportateurs.

o Les pêcheurs artisans constituent un des éléments clés du système de production.Le nombre d’artisans-pêcheurs est en diminution, il est passé de 4 283 (1999) à 3108 (2008), soit une baisse de 27 pour cent sur toute la période. La majorité desartisans pêcheurs se concentre dans l’île de Santiago (35%). Ils s’organisent encoopérative de pêche et associations de pêcheurs (Maio, association de 42membres)

o Les mareyeuses et micro-mareyeuses constituent les principales actrices de lacommercialisation du poisson : En 2000, le nombre de vendeuses de poisson étaitestimé à 3 500.

o Les exportateurs actifs dont le nombre est passé de 15 en 2001 (Ndiaye et al.,2007) à 5 en 2009. Environ, 90% de ces sociétés sont concentrées dans les îles deSal, S. Vicente

L’administration des pêches est sous tutelle du Ministère des Infrastructures et del’Economie Maritime. Elle comprend :o La Direction Générale des Pêches (DGP)o L’Institut Maritime et Portuaire (IMP), (ancienne Direction Générale de la Marine

et des Ports)o L’Institut National pour le Développement des Pêches (INDP)o Le Fonds pour le Développement de la Pêche (FDP)Autres ministères et institutions impliqués : Ministère de la défense nationale - àtravers la garde côtière, il est responsable du contrôle et de la surveillance de la ZEE,la Direction Générale de la Planification, du Budget et de la Gestion (DGPOG), leConseil National des Pêches.Les engins de pêche les plus utilisés sont la ligne à main, les seines de plage, les seinestournantes, les filets maillants pour la capture des thonidés (Albacores, listao, thonobèse, etc.), des démersaux (mérous, sars, murènes) et des petits pélagiques(chinchards, maquereaux). D’autres méthodes de pêche sont également utilisées,notamment les casiers pour la capture des langoustes de profondeur, et la plongée pourla capture des langoustes de surface et les céphalopodes (FAO/DFID, 2005).Le potentiel halieutique moyen exploitable est estimé entre 32 590 et 41 615 tonnespar an avec une disponibilité variant de 25 429 à 33 554 tonnes par an. Les thonidésreprésentent les 2/3 de ce potentiel. Les prises moyennes annuelles de 1997 à 2006,sont estimées à 10 000 tonnes.

Tableau 1. Potentiel halieutique et disponibilité par groupe d’espèces en tonnes (FAO,2008)

3.2. La flottille industrielle

La pêche industrielle et la pêche semi-industrielle sont pratiquées par des thonierscanneurs, des senneurs et des langoustiers: la longueur de ces bateaux varie entre 7 et26 m, la puissance des moteurs entre 15 et 600 CV et le TJB (Tonnage de jauge brute)entre 2,5 et 121.

Le nombre de bateaux (industriels et semi-industriels) opérationnels en 2005 était de70, dont 38 à Santiago et 17 à S. Vicente et les 15 autres répartis entre Santo Antão(3), Sal (9), et S. Nicolau (3).

Tableau 2. Nombre d’embarcations et d’engins par zone 1997-2003 (FAO, 2008)

Les débarquements de la pêche industrielle (en moyenne 40% du total national) ont eula même tendance que ceux de la pêche artisanale; ils ont connu une légère diminution

entre 2000 et 2002, une période de stabilisation entre 2003 et 2005 et une tendance à lahausse en 2006 (Fig. 4).

Fig. 4. Evolution des captures de la pêche industrielle de 1997 à 2006 (FAO, 2008)

Fig. 5. Evolution des captures de la pêche industrielle de 1996 à 2008 (source donnéesINDP, 2008)

La composition des captures par groupe d’espèce, démontre que les grands pélagiques(Thunnus albacares, Thunnus obesus, Katsuwonus pelamis et Acanthocybiumsolandri), les thonidés mineurs (Auxis thazard et Euthynnus alletteratus), lespélagiques côtiers, le maquereau noir, (Decapterus macarellus), et le chinchard (Selarcrumenophthalmus) représentent plus de 90 % des prises totales. Les 10 % correspondaux démersaux, céphalopodes (poulpes) et langoustes de profondeur (Palinuruscharlestoni).

En 2008, cette répartition a été de 20 % pour les thonidés, 77 % pour les pélagiques, 2% pour les démersaux et 1 % pour les langoustes.

Fig. 5. Prise par groupe d’espèce de la pêche industrielle (FAO, 2008)

Fig. 6. Prise par groupe d’espèce de la pêche industrielle ( FAO, 2008)

3.3. La pêche artisanale

D’après l’enquête générale menée par l’INDP en 2005, dans les 77 points dedébarquement, il y avait 3 087 pêcheurs et 1 036 embarcations de 3 à 9 m de longueur.Le taux de motorisation de ces embarcations s’est maintenu d’une manière régulièreentre 73 et 74 % durant la période 1997-2006. Construites localement en bois, cesembarcations ne présentent aucun dispositif de sécurité et leur rayon d’action est trèslimité (FAO, 2008). À part les moteurs hors-bords pour la propulsion desembarcations, les pêcheurs utilisent aussi la rame et la voile.Par rapport à l’enquête de 1999 il y a eu une diminution de 221 embarcations.

Tableau 3. Nombre d’embarcations par site de débarquement (FAO, 2008)

Les débarquements de la pêche artisanale ont connu une légère diminution à partir del’année 2000, passant de 6 977 à 4 015 tonnes en 2008, malgré une tendance àl’augmentation enregistrée entre 2005 et 2006 (Fig.7). Les captures de la pêcheartisanale représentent en moyenne 60% des prises totales nationales. Le rendement dela pêche artisanale se situe autour de 35 kg par sortie.

Fig.7. Evolution des captures de la pêche artisanale (source données INDP, FAO, 2008)

Les principales espèces capturées sont représentées par les grands pélagiquesocéaniques (thonidés et espèces voisines, requins etc.), les petits pélagiques côtiers(chinchards, maquereaux.), les démersaux (mérous, sars, etc.) et les langoustes (deprofondeur et de surface) (Fig.6). En 2008 les prises totales se composaient de 30 %de thonidés, 32 % de pélagiques, 24 % de démersaux et 14 % d’autres espèces demoindre importance.

L’exportation des produits de la pêche représente une source de devises qui contribueà l’équilibre de la balance des paiements. Jusqu’en 1993, les produits de la pêche ontreprésenté une partie importante des exportations totales du pays (63 %) (Ndiaye etal., 2007). Les exportations des produits de la pêche qui représentaient unecontribution importante dans la balance des paiements du pays jusqu’en 1997, ont

diminué fortement suite à l’interdiction des exportations de ces produits entre 2001 et2003 vers l’Europe, principal marché d’exportation du pays, pour des raisons de nonconformité aux normes sanitaires. Ainsi, en 2000, les exportations de poisson ont étéestimées à seulement 38 millions ECV contre 279 millions en 1997 (Tableau 4). Lavaleur des exportations des produits halieutiques en 2006 est estimée 13 158 000 USD(FAO, 2008).

Tableau 4. Exportations des produits de la pêche, 1997-2006 (FAO, 2008)

Année poids ( kg) Valeur en esudos2001 234.235 37.660.2432002 277.866 58.755.5662003 42.225 46.797.1282004 352.877 108.974.4292005 9.123.987 634.863.4432006 15.707.056 889.097.0982007 9.814.803 564.155.5722008 14.231.114 1.405.995.1302009 10.053.673 1.854.509.850

3.4. Les accords de pêche

La flotte étrangère (thoniers, senneurs, palangriers) opère dans la ZEE du Cap-Vertdans le cadre des accords de pêche. Il s’agit des accords moyennant des contrepartiesfinancières (UE) ou des accords bilatéraux dits de réciprocité (pays de la sous-région).

- Ainsi, le Cap Vert a signé des accords avec l’Union européenne, d’une durée de 3 ansa été signé en 1991; depuis cette date plusieurs Protocoles et Annexes ont étérenouvelés (1994-1997; 1997- 2000); (2001-2004, 2005) ; (2007-2011 ; 2011-2014dans le cadre d’un accord de partenariat),

- Des accords d’accès réciproques ont également été signés avec le Sénégal (mars 1985,renouvelé en 2004), la Guinée Conakry (Aout 1993) et la Guinée Bissau (1995, avecla signature d’un protocole d’application en 2005).

- Un protocole de coopération avec l’Angola est en vigueur depuis 1995 et uneConvention dans le domaine maritime avec la Mauritanie depuis novembre 1995.

- En 1996, un Contrat de pêche thonier signé avec une Fédération de pêcheurs japonais,la Japan Tuna, autorise les navires japonais (20 thoniers palangriers maximum) àopérer dans la ZEE du Cap-Vert moyennant le paiement d’une taxe annuelle delicence pour périodes de six mois

La pêche étrangère est réalisée par les canneurs, senneurs et palangriers de surface.Ces navires disposent d’une gamme énorme de tailles (20-59 mètres) et de TJB (72-1536). Ils ciblent principalement les thonidés. Cependant, d’après les données sur les

captures, des espèces importantes de requins (fam. Carcharhinidae, Sphymidae,Squalidae) sont également capturées par ces navires.

La contrepartie financière des accords de pêche CE/Cap Vert (1991-2005) est évaluéeà 8 361 740 € (Ndiaye et al., 2007).

Tableau 5. Evolution des licences étrangères 2005-2007 (FAO, 2008)

Fig. 8. Prises des navires étrangers dans le cadre des accords de pêches (FAO, 2008)

4. La situation alimentaire

4.1. Données sur la situation alimentaire

Au Cap-Vert, la question de la sécurité alimentaire se pose en priorité en termes deproduction déficitaire et d’accessibilité aux aliments par les plus pauvres. Lesproblèmes nutritionnels prédominants sont liés à la qualité des aliments (insuffisancesen protéines, vitamines et éléments divers nécessaires à une population jeune).

.La production nationale de céréales ne permet de couvrir qu’une part très faible desbesoins alimentaires du pays (10% en 2006/2007). L’approvisionnement du pays endenrées alimentaires repose donc essentiellement sur les importations commerciales etl’aide alimentaire, qui représente une part décroissante des importations totales (de91% en 87/88 à 10% en 2006/2007).

Selon l’enquête de suivi de la vulnérabilité des Ménages ruraux (ISVAF), réalisée parle Ministère de l’Agriculture en 2005 sous la coordination de la Direction des Servicesde la Sécurité Alimentaire, 20% des familles rurales souffrent d’insécuritéalimentaire9. Conjoncturellement, en 2006, plus de la moitié des zones rurales du paysétaient considérées comme zones à risque, en raison des résultats de la campagneagricole 2006/2007. Selon les estimations, 45% de la population était en situation devulnérabilité alimentaire10 à cause des résultats négatifs de la campagne agricole, avecdes proportions plus élevées dans les îles de Maio et São Nicolau. En termes absolus,plus de 85% de la population vulnérable est située dans les îles de Santiago, SantoAntão et Fogo.

Globalement, c’est en milieu rural, parmi la population qui dépend de l’agriculturepluviale, que l’insécurité alimentaire est la plus forte (30% de la population en 2002,contre 10% en milieu urbain). On constate donc que la dépendance de l’agriculture estun facteur important de vulnérabilité11.

4.2. Contribution des ressources halieutiques dans l’alimentation

La pêche artisanale contribue d’une manière importante à la sécurité alimentaire et à lacréation d’emplois. Les ressources marines et côtières (poissons, mollusques….)représentent une des principales sources de protéines animales pour la sécuritéalimentaire de la population du Cap Vert, et l'approvisionnement du marché local estfait dans sa quasi totalité par la flotte artisanale.La consommation per capita de poisson est d’environ 21 kg/par habitantLe poisson représente une source importante de nourriture pour la population car leprix de certaines catégories de poisson (thonidés et petits pélagiques) est inférieur à

9 Les familles en insécurité alimentaire (IA) ont des revenus qui leur permettent de couvrir jusqu’à 24 mois de leurs besoinsalimentaires avec des dépenses d’alimentation qui représentent plus de 50% de leurs revenus annuels, avec une alimentationpeu diversifiée.10 Les familles en situation de vulnérabilité alimentaire (VA) ont des revenus qui leur permettent de couvrir jusqu’à 36 mois deleurs besoins alimentaires avec 33% a 50% de leurs revenus annuels consacrés à l’alimentation, avec une alimentation dequalité satisfaisante.11 CSAO-CILSS, 2008. Profil sécurité alimentaire, Cap Vert, Rapport final, MAE France et Union Européenne, 28 p.

celui de la viande, ce qui rend par conséquent ces produits accessibles à une grandemajorité de la population à faibles revenus.Il est estimé que le secteur des pêches fait vivre une population d’environ 90 000personnes en tenant compte que chaque pêcheur prend en charge une famille de 5personnes.

4.3. Développement économique et social et pauvreté

L’indice du développement humain (IDH) du Cap-Vert, calculé par les Nations Unies,a progressé, entre 1990 et 2007 passant de 0.589 à 0.708. En 2010, l’IDH est de 0,534plaçant le Cap-Vert à la 118ème place sur 169.

Selon les données de l’INE (2002), 37% de la population du Cap Vert est touchée parla pauvreté, avec 20% considérées comme pauvres (92 828 personnes) et 17% commetrès pauvres12 (Tableau 6). 63% de la population touchée par la pauvreté habite enmilieu rural (INE 2002).Toutefois, le Cap-Vert est l’un des rares pays d’Afrique susceptibles d’atteindre lesObjectifs du Millénaire pour le développement (OMD). La première cible du premierOMD, qui consiste à réduire de moitié la proportion de pauvres entre 1990 et 2015, estdéjà en passe d’être atteinte par le pays : le taux de pauvreté a reculé de 49 % en 1990à 26.6 % en 2007.

Le chômage constitue un obstacle pour la réduction de la pauvreté, 17 % des pauvresétant sans travail. En 2008, le taux de chômage s'établissait à 17.8 % en raison desrigidités du marché du travail. Le chômage touche davantage les zones urbaines(22.7 %) que les zones rurales (13.1 %), les femmes (22 %) que les hommes (13.8 %),et est particulièrement élevé chez les 15-24 ans (31 %). Même si un plus grandnombre d’hommes que de femmes a un travail, le taux de chômage des hommes estpassé de 11.1 % en 2000 à 13.8 % en 2008, tandis que celui des femmes a reculé de23.8 % à 22 %.

12 Le seuil de pauvreté nationale a été fixé à 60% de la moyenne des dépenses des individus au sein des ménages (43 250escudos/personne/an) contre 40% (28 833 escudos/personne/an) pour les très pauvre.

Tableau 6. Taux d’incidence de la pauvreté en 2002 (%) (CSAO-CILSS, 2008)

4.4. Contribution de la pêche au développement économique et social du paysL’Institut national des statistiques estime que le secteur primaire emploie 22 % de lapopulation active. D’après les estimations, 5 à 7 % de la population active et 10,2 %de la population employée sont impliquées dans le secteur de la pêche dont 5 000pêcheurs (pêches artisanales et industrielles), et 12 850 personnes réparties entre lesfemmes vendeuses et autres emplois indirects (transformation, administration) (FAO,2008). La croissance de l’emploi dans le secteur de la pêche a été de 31 % entre 1989et 2000 (2154 emplois créés) (Ndiaye et al., 2007).

La contribution de la pêche au PIB se situe entre 1 et 2 % et la pêche artisanalecontribue pour 60 % du PIB. Une étude récente sur l’évaluation de la contributionsocio-économique de la pêche au PIB et dans le développement rural mené dans lecadre du programme régional PMEDP - Programme des Moyens d’existence durablesdans la pêche - et qui a pris en considération toutes les filières (production,transformation, commercialisation, restauration) a démontré que cette contributionpourrait être beaucoup plus importante (3,87) ; cependant cette valeur n’a pas encoreété validée par les institutions officielles chargées des statistiques (FAO, 2008).

En 2006, la valeur brute de la production halieutique est estimée à 24 830 565 USD(14 744 808 USD pour la pêche artisanale et 10 085 757 USD pour la pêcheindustrielle).

Tableau 7. Contribution de la pêche au PIB (FAO, 2008)

5. Contraintes majeures

Les principales contraintes du secteur de la pêche sont les suivantes. Elles se situent àplusieurs niveaux (Ndiaye et al., 2007 ; FAO, 2008):

Tableau 8. Contraintes du secteur de la pêche et de l’environnement au Cap-Vert

Type de capital Contraintes

Naturel

-Manque de réactualisation des potentiels de captures. Pourcertaines espèces importantes, le potentiel est méconnu,notamment les démersaux, requins, poulpes et calamars ;

-Forte réduction des biomasses des espèces côtières de grandevaleur commerciale ;

-Pêche irresponsable des juvéniles ;-Surexploitation des langoustes ;-Erosion des plages du fait de prélèvement de sable ;-Absence de stratégie dans la recherche halieutique ;

Humain

-Bas niveau d’instruction des pêcheurs-Faible capacité d’organisation et de gestion des communautés de

pêcheurs-Absence d’une stratégie claire de formation professionnelle pour le

secteur- Inexistence de formation continue pour les opérateurs du secteur et

pour le secteur institutionnel

Economique/Financier

-Baisse des recettes des exportateurs-Incapacité d’investissement des opérateurs du secteur-Accès difficile au micro-crédit, principalement pour les pêcheurs etles vendeurs de poisson

-Faible connaissance des procédures relatives à la concession etl’utilisation du crédit

-Inexistence d’un système local de crédit-Circuits de commercialisation déficients-Difficultés dans l’exportation des produits vers le marché européen

Politique/Institutionnel

-Peu de rapport entre les opérateurs du secteur et les institutionsliées au secteur

-Manque d’un corps d’inspecteurs pour la surveillance des activitésde pêche

-Faible exploitation des opportunités mises à la disposition dusecteur à travers les accords internationaux

-Faible application de la législation-Insuffisance de représentation de la DG Pêche au niveau de

plusieurs îles-Déficience d’articulation entre les structures locales, régionales et

nationales-Insuffisance de moyens humains et financiers pour garantir la

surveillance de la ZEE-Approche sectorielle

Social

-Faiblesse d’une culture associative-Faible concertation entre les acteurs-Inexistence d’un système de sécurité sociale dans le secteur-Insuffisance des actions de formation et de sensibilisation des

communautés de pêcheurs

Technique

-Faible vulgarisation des résultats de la recherche-Faiblesse des actions de vulgarisation et de mobilisation des

opérateurs-Faible accompagnement et évaluation systématique des activités

des opérateurs du secteur-Déficiences dans le système national de contrôle de qualité-Faible rapport recherche/développement-Déficience dans le suivi des opérateurs, après les actions de

formation-Insuffisance des capacités techniques des agents dans le domaine

de la formation professionnelle

Physique

-Gestion déficiente des infrastructures portuaires-Système et infrastructures de conservation déficients et limités-Embarcations obsolètes-Absence de modernisation dans le secteur de la transformation-Insuffisance des équipements et matériaux de pêche et des piècesde rechange