année 1, le paradis sur terrecomme l’un des fondateurs de l’arte povera avec des œuvres...

26
Dossier de presse Exposition du 25 avril au 2 septembre 2013 Département des Peintures Département des Antiquités grecques, étrusques et romaines Département des Sculptures Louvre médiéval Michelangelo Pistoletto Année 1, le Paradis sur Terre Cette exposition a pu être réalisée grâce au soutien et à la collaboration de GALLERIA CONTINUA, San Gimignano / Beijing / Le Moulin. La section de l’exposition consacrée à Cittadellarte a bénéficié du généreux soutien de illycaffè, de Reda, de la Fondazione Cassa di Risparmio di Biella et de la Aïshti Foundation.

Upload: others

Post on 15-Mar-2020

4 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

Dossier de presse Exposition du 25 avril au 2 septembre 2013 Département des Peintures Département des Antiquités grecques, étrusques et romaines Département des Sculptures Louvre médiéval

Michelangelo Pistoletto Année 1, le Paradis sur Terre

Cette exposition a pu être réalisée grâce au soutien et à la collaboration de GALLERIA CONTINUA, San Gimignano / Beijing / Le Moulin.

La section de l’exposition consacrée à Cittadellarte a bénéficié du généreux soutien de illycaffè, de Reda, de la Fondazione Cassa di Risparmio di Biella et de la Aïshti Foundation.

2

Sommaire

Communiqué de presse page 3 Entretien avec Michelangelo Pistoletto page 5 Regard sur quelques œuvres page 8 Présentation de Cittadellarte page 11 Autour de l’exposition page 12 Publication page 17 Liste des œuvres exposées et parcours de l’exposition page 18 Visuels disponibles pour la presse page 20 A propos de GALLERIA CONTINUA page 23 Lettres des mécènes page 24

3

Communiqué de presse Exposition 25 avril - 2 septembre 2013 Département des Peintures Département des Sculptures Département des Ant iquités grecques, étrusques et romaines Louvre médiéval

Direction de la communication Contact presse Anne-Laure Béatrix Laurence Roussel [email protected] - Tél. : 01 40 20 84 98

Michelangelo Pistoletto Année 1, le Paradis sur Terre

Avec la carte blanche à Michelangelo Pistoletto, le musée du Louvre inaugure un nouveau cycle d’expositions d’art contemporain. Il ne s’agit plus uniquement de présenter des œuvres en dialogue avec les collections, principe fondateur des Contrepoints, mais aussi de profiter de la présence de l’artiste pour organiser un programme de rencontres fructueuses avec les divers services éducatifs et culturels, ainsi que des débats et performances à l’auditorium, et dans le jardin des Tuileries.

De toutes les invitations à des artistes contemporains au Louvre, celle faite à Michelangelo Pistoletto, artiste italien co-fondateur de l’Arte Povera, est sans doute celle qui interroge de plus près les différentes temporalités : le passé incarné par le patrimoine muséal, le présent des visiteurs captés dans les miroirs, et le futur symbolisé par le signe du Troisième Paradis qui s’inscrit sur la façade de la pyramide.

L’exposition intitulée « Année 1, le Paradis sur Terre » marque en effet le passage dans une nouvelle ère, celle d’une transformation humaine, sociale, culturelle, politique, célébrée dans le monde entier le 21 décembre 2012 à travers diverses installations et performances, notamment dans la Cour Napoléon du Louvre.

L’inscription des œuvres de Michelangelo Pistoletto dans plusieurs départements (Peintures, Sculptures, Louvre médiéval, Antiquités grecques, étrusques et romaines) permet un dialogue avec l’histoire de l’art, de l’Antiquité à nos jours, et évoque la rencontre de diverses civilisations ; elle fait donc écho à ce qui constitue l’essentiel de la vocation du musée. De ses premiers tableaux-miroirs, qui nous invitent à une réflexion sur la fonction du tableau et la perspective, jusqu’à ses dernières œuvres comme Obelisco e Terzo Paradiso ou Il Tempo del Giudizio, l’artiste nous confronte, en nous intégrant dans l’œuvre, à notre propre responsabilité dans l’évolution du monde. La fondation Cittadellarte, à Bielle (Italie), est la manifestation la plus visible du passage de la création individuelle, amorcée avec l’autoportrait, à la création collective et internationale de l’œuvre de Michelangelo Pistoletto, qui regroupe divers domaines des sciences humaines.

« Aimez les différences » ! Ces phrases lumineuses en plusieurs langues, accrochées sur les remparts de l’ancien Louvre, sont le reflet des préoccupations de l’artiste sur les identités multiples issues de la mondialisation, et particulièrement du bassin méditerranéen.

Des Antiquités grecques, étrusque et romaines au département des Peintures, en passant par la Cour Marly et les remparts de Charles V, le Louvre est ainsi traversé, activé par la présence des œuvres de Michelangelo Pistoletto, et imprégné de la vision de l’artiste qui place chaque visiteur face au signe du Troisième Paradis. Ce signe représente pour lui le dépassement de la polarité nature et artifice, féminin et masculin, une nouvelle matrice de pensée pour imaginer d’autres relations entre l’homme et la société, ainsi qu’une autre économie du monde.

Commissariat : Marie-Laure Bernadac, assistée de Pauline Guélaud, en collaboration avec Ségolène Liautaud. Programmation associée : Marcella Lista, assistée de Nanxi Cheng

Cette exposition a pu être réalisée grâce au soutien et à la collaboration de GALLERIA CONTINUA, San Gimignano / Beijing / Le Moulin

La section de l’exposition consacrée à Cittadellarte a bénéficié du généreux soutien de illycaffè, de Reda, de la Fondazione Cassa di Risparmio di Biella et de la Aïshti Foundation.

Michelangelo Pistoletto, Venere degli Stracci, 1967, marbre et chiffons, 167 x 60 x 50 cm © Cittadellarte-Fondazione Pistoletto, Biella

4

Michelangelo Pistoletto est né le 25 juin 1933 à Biella. Dès l’âge de quatorze ans, il travaille dans l’atelier de restauration de son père, peintre, et dessine son premier autoportrait. Michelangelo Pistoletto commence à montrer son travail en 1955 puis poursuit sa recherche artistique en se concentrant de plus en plus sur l’autoportrait. Sa première exposition personnelle a lieu en mars 1960 à la Galerie Galatea à Turin. La période 1961-62 est marquée par de nombreuses expérimentations qui le conduiront aux fameux tableaux-miroirs. A partir de ce moment-là, l’artiste est reconnu sur la scène internationale. Michelangelo Pistoletto est considéré comme l’un des fondateurs de l’Arte Povera avec des œuvres emblématiques telles que les Oggetti in meno (Objets en moins), 1965-66, ou bien La Venere degli stracci (La Vénus aux chiffons), 1967. En 1998, il inaugure Cittadellarte – Fondazione Pistoletto. Nouvelle forme d’institution artistique et culturelle, elle a pour vocation de faire interagir l’art avec différents secteurs de la société. En 2003, Pistoletto reçoit un lion d’Or à la Biennale de Venise qui célèbre l’ensemble de sa carrière. Programmation

A l’auditorium du Louvre

Faces à Faces Vendredi 17 mai à 18h30. Entrée libre. Le « Troisième Paradis » : vision et anticipation Séance suivie de projections M. Pistoletto en conversation avec Nicola Setari, critique d’art. En collaboration avec l’Espace culturel Louis Vuitton, Paris.

Mercredi 22 mai à 18h30. Entrée libre. La modification du spectateur M. Pistoletto en conversation avec Michel Butor, écrivain. Modération par Jean-Max Colard, critique d’art.

Jeudi 30 mai à 14h30. Regard sur un monde en devenir M. Pistoletto en conversation avec Aurélien Barrau, astrophysicien et philosophe. Performance théâtrale Samedi 1er juin à 20h. Anno Uno (1981-2013) Première française. Avec les habitants de Corniglia. En langue italienne sur-titrée. Spectacle Jeudi 13 juin à 19h. Viens lire au Louvre. Un monde meilleur Nuit des musées : Performance Samedi 18 mai à 20h. Sculpture de promenade (Scultura da passeggio),1967-2013 En partenariat avec la Monnaie de Paris. Au jardin des Tuileries

Opération Troisième Paradis Samedi 8 et dimanche 9 juin de 14h30 à 18h. Entrée libre. Week-end familles. En partenariat avec le Département éducation du Musée contemporain Castello di Rivoli.

Informations pratiques

Lieu Département des Peintures Département des Sculptures Département des Antiquités grecques, étrusques et romaines Louvre médiéval Il Tempo del Giudizio est exposé dans la salle des Sept Cheminées du 25 avril au 24 juin 2013.

Horaires Tous les jours de 9h à 17h45, sauf le mardi. Nocturnes, mercredi et vendredi jusqu’à 21h30.

Tarifs Accès avec le billet d’entrée au musée: 11 €. Gratuit pour les moins de 18 ans, les moins de 26 ans résidents de l’U.E., les enseignants titulaires du pass éducation, les demandeurs d’emploi, les adhérents des cartes Louvre familles, Louvre jeunes, Louvre professionnels et Amis du Louvre, ainsi que le premier dimanche du mois pour tous.

Renseignements www.louvre.fr

Publication : Michelangelo Pistoletto – Année 1, le Paradis sur Terre, coédition musée du Louvre éditions/Actes sud, 180 p., 200 ill., et DVD, 39€.

Signature du catalogue, le mercredi 22 mai à 17h30 à la librairie RMN, sous pyramide.

Michelangelo Pistoletto, Mappamondo, 1966-68, papier journal mâché et fer, 180 cm (diamètre) © Cittadellarte - Fondazione Pistoletto, Biella, photo J.E.S.

Salle audiovisuelle (sous pyramide) : Films de l’artiste et documents historiques. Tous les vendredis de 10h à 20h. Entrée libre.

5

Marie-Laure Bernadac : Avant d’aborder plus en détail votre projet pour le Louvre, pourrions-nous évoquer votre relation avec les musées et avec l’art ancien ? Michelangelo Pistoletto : Quand j’étais enfant, mon père m’emmenait chaque dimanche à la Galleria Sabauda, le musée d’art ancien de la ville de Turin. Il n’aimait pas l’art moderne, peut-être parce qu’il faisait lui-même de la peinture classique et restaurait des œuvres anciennes. J’ai commencé à travailler dans son atelier à l’âge de 14 ans. Je pouvais littéralement toucher les pièces et comprendre plus amplement et subtilement le processus de la création. L’art ancien est par conséquent très important pour moi. Pour parler du musée en général et de sa fonction en particulier, c’est toute l’histoire de l’humanité qu’il faudrait pouvoir retracer. Les musées ont été créés pour accueillir les objets provenant des conquêtes, voire des pillages, mais ils sont également des lieux où se rencontrent les cultures et les civilisations. Ils présentent donc un côté négatif, les conflits et leur violence, et un côté positif, la connaissance de l’autre. En cela, c’est le meilleur moyen d’agrandir le champ de notre culture ! MLB : Il semble que les artistes italiens, et particulièrement ceux de l’Arte Povera, ont toujours entretenu un lien très fort avec le passé et avec les œuvres antiques - un héritage culturel qui se situe bien loin de la tabula rasa des futuristes. Quel a été votre premier contact avec le musée du Louvre ? MP : Lors de mon premier séjour à Paris en 1963, quand j’ai commencé à travailler avec la galerie Sonnabend, je suis venu au Louvre que j’ai visité entièrement. Je me rappelle très bien ce moment. J’y suis retourné quelques jours après, puis à différentes reprises pour parcourir des départements spécifiques. Chaque visite provoquait en moi un émerveillement continu. J’étais fasciné de découvrir enfin des objets que je connaissais depuis l’enfance à travers les ouvrages de mon père. En revenant aujourd’hui pour préparer l’exposition, ces souvenirs resurgissent. […] MLB : Comment avez-vous conçu le projet du Louvre ? Comment s’est opéré le choix des œuvres? MP : L’opportunité d’exposer au Louvre est pour moi une chance extraordinaire puisque le musée offre une vision globale de l’histoire de l’humanité à travers l’art et le mythe. Une exposition de mes œuvres au Louvre, à ce moment précis de l’histoire, me permet de faire le point sur la situation actuelle. Le Louvre étant en quelque sorte un miroir de l’histoire, je peux faire de mes œuvres le miroir du Louvre. C’est d’autant plus vrai que les Tableaux-miroirs ont un rôle actif : ils reflètent à la fois le passé et le présent, c’est-à-dire la collection en même temps que les visiteurs. Il s’agit d’un présent contenu dans le passé, de façon non métaphorique mais directe. […] MLB : Quelles sculptures avez-vous choisies et où sont-elles présentées ? MP : Je les ai choisies pour leur double signification. L’Étrusque en bronze représente une figure venant du passé. Il appartient à la même famille que les sculptures qui l’entourent dans les salles du musée. Mais c’est une reproduction, pas un original : c’est donc l’image de l’image. La main de L’Étrusque – qui vient (idéalement) du passé – touche le miroir qui montre le présent et ouvre vers le futur. À son tour, le spectateur s’approche de ce miroir et le pénètre avec son image. Mais pour entrer dans la perspective créée par le miroir, il faut ensuite s’éloigner. Et plus on s’éloigne, plus on s’enfonce. Marcher et entrer dans le miroir est une chose aisée : il suffit d’entrer dans l’espace réel, de marcher vers la vie. Cette exposition au Louvre nous permet de reproduire l’expérience du miroir : nous travaillons à partir de l’histoire passée pour en créer une nouvelle. La Vénus aux chiffons, elle, représente la permanence de l’histoire en même temps que le changement du quotidien. L’immuable beauté marmoréenne de la Vénus rappelle l’Antiquité, alors que les chiffons évoquent les processus de transformation, celui du passage des modes et de la dégradation de la matière : ils résultent du système consumériste. La beauté de la Vénus dénudée associée au tas de chiffons produit une énergie nouvelle, une véritable régénération. La Vénus redonne vie et beauté aux chiffons, et ceux-ci confèrent un caractère actuel à une sculpture issue du passé.

Entretien avec Michelangelo Pistoletto (extraits) par Marie-Laure Bernadac

6

MLB : Peut-on parler des œuvres plus récentes comme l’installation intitulée Mirror of Judgment : l’Obélisque ou le Signe du Troisième Paradis ? MP : Le passé, le présent et le futur sont des idées très présentes dans mon exposition au Louvre. Le symbole du Troisième Paradis surplombant un obélisque en miroir a une signification très forte. Il est un signe actif, qui n’est pas là pour être simplement contemplé. Il représente l’avenir de la société humaine et implique directement chacun d’entre nous en tant qu’élément de la société. Il reprend le signe mathématique de l’infini qui a en lui-même une grande puissance d’évocation. Il est constitué de deux anneaux qui se croisent en prenant la forme du chiffre 8. La ligne qu’il dessine est infinie et suggère un perpétuel croisement. Cet infini exprime exactement le présent que nous voyons dans le miroir et qui se transforme en permanence. L’image qui survient pour aussitôt disparaître se manifeste comme un passage immédiat de la vie à la mort, en un mouvement perpétuel. Au centre du signe de l’infini, entre les deux petits anneaux, j’ai ajouté un autre cercle plus grand. La persistance prend alors la place du changement immédiat et sans fin. C’est la somme de plusieurs moments : l’anneau médian réunit les deux plus petits et se propose d’interrompre l’infini en produisant le cercle du fini. Il représente la durée de la vie, d’une personne, d’une communauté, d’une période historique. Je donne à cet anneau la consistance, non pas de l’Au-delà, mais des choses existantes, de ce qui est là, immanent. C’est cet anneau qui est le Paradis sur Terre. Dans l’ancienne langue persane, le mot “paradis” désignait un “jardin protégé” conçu pour offrir la meilleure qualité de vie possible. Dans le premier Paradis, l’humanité était totalement intégrée à la nature. Le deuxième Paradis a vu les êtres humains se détacher de la nature et a conduit au monde artificiel que nous connaissons et qui a des conséquences désastreuses pour la planète. Le Troisième Paradis constitue, lui, une union équilibrée et pacifique entre le paradis naturel et le paradis artificiel. Il réconcilie l’art et la culture avec la science et la technique, et propose au monde entier de collaborer pour rendre durable la vie humaine sur la Terre. MLB : Ce signe du Troisième Paradis réalisé à partir de tissus de couleurs est suspendu au-dessus d’un obélisque en miroir. MP : L’obélisque représente le pouvoir politique et religieux : c’est un signe architectural très fort, un symbole transcendant qui est aussi un signe d’infini. Dans l’ancienne Égypte, ce symbole intellectuel et spirituel exprimait la transcendance puisqu’il figurait la concentration d’un rayon du dieu Soleil. Il mettait en communication l’État et le peuple. Aujourd’hui, chacun reconnaît le symbole de cet héritage culturel. Si l’obélisque était autrefois fait de granit, il est ici constitué de miroirs, il est donc fragile, et il perd sa référence traditionnelle au pouvoir phallique masculin en se fondant dans le décor environnant. Le symbole du Troisième Paradis qui surmonte l’obélisque est un signe féminin, comme un ventre généreux fertilisé par les deux facteurs contraires que sont le Paradis naturel et le Paradis artificiel, et donc capable de contenir les nouvelles générations. Les deux anneaux extrêmes figurent la bipolarité universelle du masculin et du féminin, mais aussi celle de toutes les oppositions : passé et futur, rien et tout, absolu et relatif, chaos et ordre... L’anneau central, lui, constitue la polarisation de tous ces éléments. Chacun d’entre nous ne porte-t-il pas au milieu du ventre le symbole de la vie, qui est le nombril ? C’est avec ce point crucial que chacun est relié à la mère. À travers les cordons ombilicaux coupés à la naissance, mais indissociables du lien maternel, ce signe rattache tous les êtres humains depuis les générations passées jusqu’à celles à venir. C’est pourquoi le Troisième Paradis est la nécessaire transformation garantissant la conservation de la vie humaine sur cette terre. […]

MLB : Comment le Troisième Paradis peut-il réellement influencer l’activité des musées, qui sont devenus aujourd’hui la proie du tourisme de masse et du consumérisme économique et culturel ? MP : Les musées, qu’ils soient d’art ancien, moderne ou contemporain, doivent jouer avant tout un rôle éducatif. Ils sont devenus de véritables cathédrales de la pensée. Mais les objets qu’ils conservent ne sont pas que des reliques ! Les musées nous racontent beaucoup d’histoires et nous apprennent infiniment sur nos ancêtres les plus éloignés dans le temps et l’espace. Quant à l’art contemporain, je suis persuadé que les œuvres qu’il propose constituent de solides racines pour le futur. Aujourd’hui, il nous faut plus que jamais regarder à la fois en arrière et en avant. C’est dans cet esprit, par exemple, que le Tableau-miroir ouvre un espace immense devant nos yeux, mais nous permet aussi de voir ce qui est derrière nous. À cet égard, l’art du XXe siècle a gagné son autonomie en se détachant du religieux et du politique. Pour cette raison il occupe aujourd’hui une place spirituelle et sociale centrale, et a toute sa part à exercer dans la transformation de la société. Les musées peuvent contribuer à ce que l’art développe et joue pleinement ce nouveau rôle sociétal.

7

MLB : Le Troisième Paradis est-il un signe formel, un sigle, ou bien doit-il toujours être activé par des personnes, des objets ? Une fois apposé sur la pyramide du Louvre, ne court-il pas le risque de devenir un simple logo ? MP : Il faut les deux : une représentation fixe et une représentation active ! Le concept du changement doit être mis en action. Le Troisième Paradis n’est pas un signe autonome, pas plus qu’une auto-référence : il est un symbole qui engage une activité de transformation sociale correspondant à la signification représentée par le symbole-même. Dans ce sens, on pourrait comparer sa fonction à celle de la perspective dessinée par les artistes de la Renaissance : cette révolution n’a pas été uniquement formelle, mais a véritablement ouvert une nouvelle voie pour l’humanité. Sans cela, elle n’aurait eu aucun sens ! Si l’humanité ne réalise pas la transformation du Troisième Paradis, ce signe n’aura aucune valeur ! Il n’est donc pas seulement une simple forme visuelle ou une performance vouée à disparaître. Il doit être accompagné par la parole, par la communication et par la médiation. Mais il faut être très vigilant au risque de possibles spéculations et récupérations commerciales, politiques, voire religieuses… […] MLB : Nous n’avons pas encore évoqué les activités de Cittadellarte et des néons Aimez les Différences. MP : Cittadellarte est née à la fin des années 1990 avec l’objectif de placer l’art au centre d’une transformation responsable de la société. Elle est constituée de plusieurs départements artistiques engagés dans différents secteurs de la vie civile : politique, économie, écologie, production, communication, éducation. Dans le secteur dédié à la politique, nous avons créé love difference – Mouvement artistique pour une politique interméditerranéenne. Pourquoi ? Parce que l’Italie, qui se trouve au cœur de la Méditerranée, ne peut pas ignorer les graves conflits qui opposent certains pays du pourtour méditerranéen : Israël, Palestine, Moyen-Orient. La majorité des incessants conflits religieux, économiques et politiques concerne cette zone géographique. Et l’origine de ces conflits provient précisément des trois religions monothéistes qui ont vu le jour dans ces territoires. Aimer les différences ne dit pas autre chose que : créons des relations culturelles entre ces pays si proches et malgré tout si distants ! Et plus précisément : faisons en sorte que les conflits génèrent leur propre capacité à produire du lien et de la compréhension entre les différents protagonistes ! L’emblème artistique de cette injonction est une table miroitante en forme de mer Méditerranée entourée de vingt-trois chaises, toutes différentes, qui nous ont été offertes par des membres de chacun des pays riverains. Cette table et ses chaises sont régulièrement utilisées lors de rencontres dans différentes villes méditerranéennes.

8

Regard sur quelques œuvres Extraits du catalogue

Les premiers Tableaux-miroirs apparaissent en 1962. Les grandes dimensions des plaques d’acier, leur accrochage parfaitement vertical au ras du sol ainsi que les images de personnages ou objets à échelle 1 confèrent aux œuvres un puissant réalisme et participent de leur intégration à l’environnement. Prolongeant la métaphore albertienne qui fait de la toile une fenêtre ouverte sur le monde, Pistoletto fait des Tableaux-miroirs une porte par laquelle le spectateur peut désormais entrer et plus seulement regarder. Son reflet, en se superposant à l’image fixe, parachève l’œuvre qui ne pourrait exister sans lui. De la peinture classique, l’artiste conserve la toile et la figure, mais en permettant à l’espace de s’inscrire directement dans l’œuvre il dépasse ce qu’il considère comme l’écueil de la peinture occidentale : le simulacre des trois dimensions. Le monde s’incarne littéralement dans le miroir qui propose une expérience spirituelle immanente en permettant un avènement de soi à soi-même, à la fois dans le cadre social et dans le cosmos. Comme l’affirme Michel Maffesoli, les Tableaux-miroirs constituent une véritable invention, au sens étymologique du terme, in venire signifiant “faire venir à jour ce qui est là”. Si les Tableaux-miroirs enregistrent le réel, ils possèdent également une dimension temporelle qui, jusqu’à leur création, était inexistante dans l’art. La photographie, fixe, est par définition une image du passé : aussitôt capturée, elle devient une parcelle de ce qui a été. Le reflet dans le miroir, mouvant, fait partie du temps présent, indéfiniment recommencé. Lorsque le spectateur s’éloigne, il entre dans un futur que le miroir enregistre. Ainsi, les trois temps se superposent de manière synchrone : la surface réfléchissante métabolise passé et futur en un présent éternel, et offre au spectateur une expérience du temps d’ordre phénoménologique. Due donne nude che ballano, 1962-64 Le motif des Deux femmes nues dansant a été emprunté à une série photographique d’Eadweard Muybridge, pionnier des décompositions du mouvement. En isolant cette image et en l’apposant sur un miroir, Pistoletto souligne sa fixité et, avec elle, l’aporie des techniques que les artistes ont tenté de mettre en place pour reproduire le mouvement. Désormais, la position déhanchée de ces femmes évoque le contrapposto de la Vénus de Milo avec laquelle elles dialoguent. Ragazza che fotografa, 1962-2007 Au fil des années, les Tableaux-miroirs ont capturé divers types de téléphones (en cabine, à cadran, portables…). Ces œuvres retracent l’évolution fulgurante de la technique et rendent compte non seulement du passage du temps, mais également de l’évolution de notre regard. Ainsi l’attitude de cette jeune femme qui photographie est symptomatique d’un nouveau rapport de consommation à la culture et annonce la frénésie photographique des spectateurs face à la Monna Lisa exposée dans la salle suivante.

Michelangelo Pistoletto, Due donne nude che ballano, 1962-64, sérigraphie sur acier inox poli, 220 x 120 cm © Cittadellarte-Fondazione Pistoletto, Biella

Michelangelo Pistoletto, Ragazza che fotografa, 1962-2007, sérigraphie sur acier inox poli, 250 x 125 cm © Cittadellarte-Fondazione Pistoletto, Biella

9

Venere degli stracci, 1967 En 1967, Michelangelo Pistoletto réalise une sculpture qui deviendra emblématique de l’Arte povera : la Vénus aux chiffons. Dans cette composition, la déesse antique, tournant le dos au spectateur et tenant un linge à la main, retient avec grâce un amas de tissus colorés. Ses courbes douces et ondulantes, ainsi que sa surface lisse et immaculée, contrastent avec la masse informe et chatoyante des chiffons. Face à ce moulage d’une Vénus néoclassique représentant la quintessence de la féminité et de la beauté, les chiffons, déchets créés par la société moderne, deviennent le symbole de la quotidienneté et de l’éphémère. Comme le souligne l’artiste, “l’ordre de la Vénus traverse le regard en parfaite harmonie tandis que l’usure des vêtements démembre et transforme toute l’image”. Les chiffons apparaissent dans le travail de Pistoletto à partir de 1967 lorsqu’il développe ses activités avec sa compagnie théâtrale le Zoo. L’artiste admire les générations passées qui se servaient des tissus jusqu’à complète usure et regrette qu’ils soient désormais mis au rebut au fur et à mesure du changement des modes. Leur réappropriation et leur utilisation ne constituent donc pas une sublimation mais un recyclage pragmatique : dans une démarche “post-consumériste”, l’artiste les fait retourner à l’informe et à la sédimentation. Les vêtements usagés sont utilisés dans diverses pièces de 1968 comme Petit monument, Colonne de chiffons ou encore Orchestre de chiffons. Outre l’opposition dialectique entre le durable et l’éphémère, la Vénus aux chiffons propose une confrontation entre le passé et le présent, à la manière des Tableaux-miroirs. La déesse est l’emblème de la mémoire et de l’immobilité tout comme les images photographiques sur les plaques d’acier poli. Les chiffons, en revanche, symbolisent l’usure et la transformation continue des choses. En ce sens, ils acquièrent la même fonction et la même temporalité que les reflets changeants des Tableaux-miroirs. Ainsi, si la Vénus aux chiffons cristallise les liens indissolubles qui unissent des pôles opposés tels que pierre et fibre, rigidité et souplesse, singulier et pluriel, durable et passager, elle est avant tout la métaphore de l’interaction permanente entre présent et mémoire. Placée au coeur de la galerie Daru, elle développe cette réciprocité en proposant un contrepoint contemporain aux sculptures antiques grecques et romaines.

Michelangelo Pistoletto, Venere degli Stracci, 1967, marbre et chiffons, 167 x 60 x 50 cm © Cittadellarte-Fondazione Pistoletto, Biella

10

Michelangelo Pistoletto, Obelisco e Terzo Paradiso, 1976-2013, bois, métal, miroir, tissus, hauteur : 1200 cm, longueur : 1300 cm © Cittadellarte-Fondazione Pistoletto

Obelisco e Terzo Paradiso, 1976-2013 Michelangelo Pistoletto conçoit au cœur de la cour Marly l’Obelisco e Terzo Paradiso, un immense obélisque en miroir surmonté d’un signe du Troisième Paradis recouvert de tissus colorés. L’obélisque, motif récurrent dans l’œuvre de l’artiste, apparaît pour la première fois recouvert de miroirs et érigé sur une hauteur de 5 mètres de haut à Galleria Continua, à San Gimigniano, en 2010. L’année suivante, la Serpentine Gallery à Londres expose ce même obélisque pris dans un labyrinthe de carton. Au Louvre, l’obélisque fait écho au Monument funéraire du cœur du duc Henri Ier de Longueville, dit aussi Monument des Longueville, datant de la seconde moitié du XVIe siècle et présenté dans l’une des salles adjacentes à la cour Marly. L’obélisque, symbole commémoratif, de pouvoir, symbole de l’Égypte antique et du sacré, se fond ici dans l’espace tout en reflétant le spectateur. En 1980, dans son texte intitulé Le Jugement dernier, grandeur nature, Michelangelo Pistoletto explique : “C’est donc face au miroir que commence le parcours de ce Jugement dernier qui va à la rencontre des prophéties et des illustrations du passé en acquérant une dimension réelle. […] Il y a un acte de justice dans la créativité, et le territoire de l’art doit rester ouvert, afin que puissent s’exprimer les capacités d’expression de chacun. Ma tâche actuelle consiste, coûte que coûte, à ce que l’ouverture de ce miroir ne se referme pas.” Au travers de cette œuvre, le visiteur se confronte à sa responsabilité non plus sur un plan religieux – malgré la référence originelle au Jugement dernier – mais sur un plan idéologique. Suspendu aux corniches de la cour Marly, à quelques dizaines de mètres de haut, le signe du Troisième Paradis clôt l’exposition. Pour sa réalisation, l’artiste a privilégié des morceaux d’étoffes comme dans la Vénus aux chiffons. Ce matériau à la fois pauvre, mais néanmoins recyclable, intègre une dimension performative et participative de l’œuvre de Michelangelo Pistoletto. L’Obelisco e Terzo Paradiso marque l’entrée dans une nouvelle ère, céleste et néanmoins ancrée dans une réalité à laquelle chacun est convié à participer. L’obélisque traversant le signe du Troisième Paradis en son centre est l’image d’un accouplement, du masculin et du féminin ; c’est une fusion pour une renaissance. Le signe est dépourvu de copyright, nous dit l’artiste, et chacun peut se l’approprier. Il a fait ainsi l’objet d’une multitude de happenings dans des lieux et avec des matériaux très divers, dessiné dans le sable ou tracé d’un sillon sur l’île de San Servolo à Venise pour la Biennale en 2005. Il est réalisé dans le jardin des Tuileries à l’occasion de l’exposition par près d’un millier d’enfants à partir de bandes de papier d’aluminium roulé et de modules de cartons coloriés.

11

Présentation de Cittadellarte Par Paolo Naldini, Directeur de Cittadellarte - Fondazione Pistoletto

Pistoletto fonde à Biella, dans les années 1990, une institution ayant pour cœur un centre pédagogique, l’Université des Idées. L’objectif recherché est d’amener les jeunes artistes à prendre conscience de la nécessité d’interagir avec tous les secteurs de la société et de les faire dialoguer grâce à l’énergie artistique et à son potentiel de transformation.

Le but est de réagir à “un déséquilibre « civil » d’ampleur macroscopique […], un terrible dysfonctionnement ; l’artiste ne peut manquer de s’en rendre compte et de s’interroger sur son rôle en ce moment, face à ce monde-ci” (Progetto Arte, 1994). Michelangelo se souvient que son Progetto Arte avait alors été jugé utopique. Avec un recul de près de vingt ans, on peut aujourd’hui se poser la question : que s’est-il passé ? Le “terrible dysfonctionnement” est désormais mis à nu, criant, irréfutable : on l’appelle “crise” parce qu’on préfère le croire passager, oubliant qu’il est un phénomène profond et global, inscrit dans les codes mêmes des systèmes que nous avons créés.

Les trois quarts de la population mondiale, des pays que l’on disait “en voie de développement”, ont en effet suivi la voie du développement sur le mode capitaliste, industriel, technologique, économique et consommatoire ; ils se sont lancés dans ce processus de croissance illimitée que nous appelons “progrès”.

En ce qui concerne le Progetto Arte, ce qui paraît évidemment utopique, et de manière tragique, c’est bien le projet promettant à 7 milliards d’êtres humains un modèle de consommation qui s’avère de plus en plus indéfendable. Et l’art ? Qu’en est-il du Progetto Arte et du centre pédagogique qui devait lui donner vie ?

Ce laboratoire existe, au pied des Alpes piémontaises, à Bielle, une petite ville au cœur médiéval et à l’âme industrielle, traversée par une rivière qui a dynamisé ses manufactures textiles pendant plus d’un siècle et demi. Le laboratoire est un organisme à but non lucratif dénommé Cittadellarte (Cité-de-l’art), où chaque année convergent des centaines d’artistes, architectes, entrepreneurs sociaux, gestionnaires culturels, écrivains, économistes, agronomes, administrateurs, ingénieurs, cultivateurs, industriels, philosophes, représentant “toutes les instances du tissu social”. […]

Que s’est-il donc passé à Cittadellarte et que s’y passe-t-il à présent ? En pénétrant dans cette ville-laboratoire, que découvre-t-on ?

Peut-être un groupe de jeunes, entourés de professeurs et de charpentiers affairés à la construction d’un bâtiment en paille de riz produite sur place : il s’agit d’une initiative des Nova Civitas (Nuovi Organismi di Vita Abitativa), le bureau Architecture de Cittadellarte consacré à la recherche, à la conception et à la réalisation de projets d’architecture entièrement durables.

Ou bien de jeunes stylistes, venus du monde entier, dessinant des vêtements à partir de tissus fabriqués dans des usines de pointe en matière de préservation de l'environnement et qui conçoivent des événements, des performances, des campagnes de sensibilisation en collaboration avec les directeurs de ces entreprises : c’est la plateforme de la mode, Cittadellarte Fashion BEST (Bio Ethical Sustainable Trend).

On peut aussi y croiser une trentaine d’activistes réunis autour d’une table-miroir en forme de mer Méditerranée. Ceux-ci mettent en place des groupes de travail qui œuvreront dans des centres de réfugiés méditerranéens ou dans des universités américaines autour de l’idée “Aimer les différences”. Ils appartiennent à l’association LOVE DIFFERENCE – Mouvement artistique en faveur d’une politique interméditerranéenne.

On peut également participer avec des milliers de personnes au festival ARTE AL CENTRO di una trasformazione sociale responsabile (ART AU CENTRE d’une transformation responsable de la société), au cours duquel sont exposés, décrits et discutés les projets best practices d’artistes venus des quatre coins de la planète agissant en artivistes – des activistes attachés à promouvoir un art capable de réaliser le changement menant vers la production d’un bien commun. […]

Dans cette perspective, Cittadellarte se veut un centre actif, un lieu de recherche et d’étude, d’expérimentation, de diffusion, de partage et d’innovation – une réalité qui n’est pas sans rappeler l’université des humanistes qui, il y a six siècles, a produit les germes du changement qui allait donner naissance à la modernité.

Aujourd’hui, le nouvel humanisme peut prendre comme symbole le signe du Troisième Paradis. Et les pratiques d’une époque nouvelle peuvent se développer et se diffuser dans tous les centres géographiques de la démopraxie, à l’instar de l’Université des Idées de Cittadellarte.

12

A l’auditorium du Louvre

Faces à Faces Vendredi 17 mai à 18h30. Entrée libre Le « Troisième Paradis » : vision et anticipation M. Pistoletto en conversation avec Nicola Setari, critique d’art.

L’idée du « Troisième Paradis » – dans une acception laïque se référant au sens de « jardin protégé » que le mot revêt en persan ancien, union harmonieuse de la nature et de la technique, est l’une des lignes de force du travail de Michelangelo Pistoletto. Le 21 décembre 2012, l’artiste a activé dans cette perspective son projet intitulé Rebirth Day. Du principe de participation, apparu dans son œuvre dès les années 1960, à la « responsabilité illimitée de l’artiste » qu’il défend aujourd’hui dans un activisme à large échelle, le débat s’articulera autour de documents d’archives rares ou inédits.

La séance sera suivie d’une projection du film Rebirth Day. En collaboration avec l’Espace culturel Louis Vuitton.

Vendredi 17 mai à 20h30. Entrée libre Projection : Twenty One : the Day the World Didn’t End De Marco Martins et M. Pistoletto. Port., Ital., 120 min, coul. Le 21 décembre dernier, faisait-on dire au calendrier Maya, le monde aurait dû s’arrêter. C’est ce jour que Michelangelo Pistoletto a choisi de baptiser « Rebirth Day », jour du renaître, en invitant chacun à s’associer à un projet humain, social et écologique sans frontières. A la manière d’un journal de bord conçu par Michelangelo Pistoletto et Marco Martins, ce film tourné dans différents lieux du monde suit les vies distinctes de douze habitants de la Terre et qui capture ce qui serait supposé être le dernier jour de leur vie sur Terre.

Mercredi 22 mai à 18h30. Entrée libre La modification du spectateur M. Pistoletto en conversation avec Michel Butor, écrivain. Modération par Jean-Max Colard, critique d’art.

Avec La Modification, Michel Butor signe en 1957 un roman écrit presque entièrement à la deuxième personne du pluriel. En 1962, Mobile achève de dissoudre l’auteur individuel dans le collectif, renonçant à l’écriture romanesque au profit d’un grand collage de textes trouvés. La résonance de ces expérimentations avec celle des Quadri Specchianti (Tableaux-miroirs), que Michelangelo Pistoletto commence autour de 1960, offre l’occasion de cette rencontre.

Jeudi 30 mai à 14h30. Séance scolaire ouverte à tous. Plein tarif : 6€. Tarif réduit : 5€. Tarif scolaire : 3€ Regard sur un monde en devenir M. Pistoletto en conversation avec Aurélien Barrau, astrophysicien, CNRS, et philosophe.

Michelangelo Pistoletto s’adressera aux plus jeunes dans ce dialogue avec l’astrophysicien Aurélien Barrau, notamment co-auteur, avec le philosophe Jean-Luc Nancy, de Dans quels mondes vivons-nous ? (2011). Vision artistique et vision scientifique échangeront leurs points de vue sur la nature et le devenir de l’univers, et le rôle actif de l’homme dans l’évolution des perceptions, des connaissances et de la capacité d’imagination. Performance théâtrale Samedi 1er juin à 20h. Plein tarif : 10€. Tarif réduit : 8€ Anno Uno (1981-2013) Première française. Avec les habitants de Corniglia. En langue italienne sur-titrée.

Source du thème de l’exposition du Louvre, la performance historique Anno Uno, créée au Teatro Quirino de Rome en 1981, est le fruit d’une expérience collaborative inédite, menée par Michelangelo Pistoletto avec 21 habitants d’un village de Ligurie. Le texte, écrit par l’artiste dans une langue scandée, comme dans l’espace d’un rêve, livre une méditation sur l’état de la société et de ses possibles projections dans l’avenir.

Autour de l’exposition

Michelangelo Pistoletto, Comizio X, 1962-1965, papier de soie peint sur acier inox poli, 200 x 100 cm © The George Economou Collection, Athènes.

Michelangelo Pistoletto, La Terre du Rebirth-day © Cittadellarte – Fondazione Pistoletto, Biella

Twenty One : the Day the World Didn’t End de Marco Martins et Michelangelo Pistoletto © DR

13

Spectacle Jeudi 13 juin à 19h. Entrée libre Viens lire au Louvre. Un monde meilleur

Avec les élèves des écoles élémentaires 24, rue Olivier Métra et Etienne Dolet et des collèges Françoise Dolto et Colette Besson (Paris 20ème) Informations et réservation : [email protected]

Cette année encore, le musée du Louvre, en lien avec le rectorat de Paris, propose à des établissements relevant de l’éducation prioritaire un partenariat dans le cadre du projet « Viens lire au Louvre » : une année scolaire de travail pluridisciplinaire autour du thème, Un monde meilleur, inspiré par la présence au Louvre de Michelangelo Pistoletto, pour porter un autre regard sur la littérature, les collections du musée et découvrir le fonctionnement d’une institution culturelle, ses métiers et ses missions. Le 13 juin, au terme de cette expérience, les élèves prennent possession de l’auditorium pour présenter, dans des conditions professionnelles, un spectacle de lectures conçu et réalisé par leurs soins. Un moment unique qu’ils seront heureux de partager avec un large public.

Nuit des musées

Performance en extérieur (sous réserve de météo favorable) Samedi 18 mai à 20h. Participation libre Sculpture de promenade — Scultura da passegio (1967-2013)

Action ! Invité pour une exposition au musée du Louvre, Année 1, le Paradis sur Terre l’artiste italien Michelangelo Pistoletto, l’un des fondateurs de l’Arte Povera, propose de partir à la rencontre des monuments qui bordent le palais de part et d’autre de la Seine. Sa Sculpture de promenade naît en 1967 dans les rues de Turin, de l’impulsion de faire déborder l’art dans la vie. L’artiste promène alors sa célèbre Sphère de journaux, mappemonde de journaux compressés, image du présent en mouvement dans l’histoire, enjoignant le public à partager cette expérience. La sculpture devient un objet cinétique élémentaire, qui transforme la ville en espace de jeu pour la ré-enchanter de surprises visuelles, de perceptions changeantes d’échelle, de formes, d’espaces et de textures. Une autre manière de voir les édifices du Louvre et de la Monnaie de Paris qui s’associent à l’occasion de la Nuit des Musées pour ce parcours autour d’une grande figure de l’art contemporain. La performance commence à 20h précises sur le parvis de la Pyramide du Louvre et se terminera au même point vers 21h. En partenariat avec la Monnaie de Paris

Au jardin des Tuileries

Week-end familles 8 et 9 juin de 14h30 à 18h. Entrée libre

En lien avec l’exposition « Michelangelo Pistoletto », participez en famille à un événement artistique collectif autour des bassins (côté Louvre). En partenariat avec le département Education du Castello di Rivoli, musée d’art contemporain (Italie). Rendez-vous au niveau du grand bassin.

Sous la pyramide

Signature du catalogue Mercredi 22 mai à 17h30 Librairie RMN sous pyramide

Michelangelo Pistoletto, performance Scultura da passeggio, décembre 1967 et en janvier 1968, Turin, images tirées du film de Ugo Nespolo, Buongiorno Michelangelo, 1968

Michelangelo Pistoletto, performance Scultura da passeggio, décembre 1967 et en janvier 1968, Turin, images tirées du film de Ugo Nespolo, Buongiorno Michelangelo, 1968

14

Salle audiovisuelle du Louvre. Entrée libre

MICHELANGELO PISTOLETTO : ART ET PERFORMANCE Tous les vendredis de 10 h à 20 h (à partir du 26 avril) Programme en boucle. Ce programme réunit une sélection d’archives filmées documentant l’épanouissement, dans l’œuvre de Michelangelo Pistoletto à la fin des années 1960, de formes vivantes telles que l’action de rue, la performance et la scénographie. Il présente deux documentaires (rarement montrés) et trois films réalisés par l’artiste en collaboration avec des cinéastes. C’est en 1967 que l’artiste entreprend de quitter les espaces conditionnés de l’atelier et de la galerie pour perturber l’espace public. Ses activités performatives participent de l’ « énergie » que Pistoletto voit comme une composante essentielle de l’Arte Povera. Au même titre que ses célèbres Tableaux-miroirs, elles mettent l’art et la vie en tension et forment un fil rouge dans son œuvre, inséparable de sa création plastique. Michelangelo Pistoletto. I have a mirror, you have a mirror De G. Barberi et M. Di Castri, It., 1988, 30 min, coul., vostf. Dans un dispositif subtil, tissé autour d’une conversation avec l’artiste, ce documentaire traverse les thèmes conjoints de la performance et du miroir dans l’œuvre de Michelangelo Pistoletto, donnant à voir une riche documentation visuelle de ses actions historiques. L’exposition « Arte Povera + Azioni Povere », Amalfi. De Luigi Costantini pour l’émission Zoom, It., 1968, 11 min, nb, vostf. Reportage réalisé par la RAI en 1968 dans l’exposition « Arte Povera + Azioni Povere » qui investissait les anciens arsenaux d’Amalfi et l’espace urbain, où Pistoletto présentait l’une de ses performances les plus importantes, parabole critique de l’Occident capitaliste et colonialiste, L’Uomo ammaestrato (L’homme dompté). Comunicato speciale De Renato Ferraro, It ., 1968, 8 min, coul., vo sous-titrée anglais. Avec la complicité du cinéaste, qui se reflète dans le fond de l’image, Pistoletto performe la dépêche du journal télévisé pour annoncer l’infiltration d’êtres extraterrestres venus transformer le monde, bodysnatchers modifiant de l’intérieur les comportements humains pour une société plus juste, solidaire et égalitaire. Buongiorno Michelangelo D’Ugo Nespolo, It., 1968, 9 min, nb. Le film capte la célèbre performance de Pistoletto, Scultura da passeggio (Sculpture de promenade), lors de sa première occurrence en décembre 1967 puis au début de l’année 1968. L’artiste fait sortir de son atelier sa Sphère de journaux, une œuvre conçue en 1966 de la série des Objets en moins, œuvres inclassables qui résistent à la commercialisation de l’art. La Vestizione D’Antonio De Bernardi, It., 1968, 10 min, coul. A partir de décembre 1967, Pistoletto a ouvert son atelier à toute personne intéressée pour partager des idées et créer dans la spontanéité de l’échange. Les performances développées en groupe, telles que Cocapicco e vestitorito, visible dans ce film, donnent lieu à un agencement imaginatif de matériaux, de gestes, d’images, de mots et de musique.

Maria Pioppi dans la performance du Zoo Cocapicco e vestitorito, Piper Pluriclub, Turin, 8 mai 1968 © Cittadellarte – Fondazione Pistoletto, Biella. Photographie : Paolo Bressano

Michelangelo Pistoletto et Lo Zoo, Bello e basta, 1970, performance documentée dans I have a mirror… © Cittadellarte – Fondazione Pistoletto, Biella. Photographie : Paolo Mussat Sartor

Michelangelo Pistoletto dans Bello e basta, 1970, performance documentée dans I have a mirror…. © Cittadellarte – Fondaz i one P i s t o le t to , B ie l l a . Photographie : Paolo Mussat Sartor

15

En partenariat avec le Département Education du Musée d’Art contemporain Castello di Rivoli.

Cette manifestation a bénéficié du mécénat en nature de la Société CiAl (Consorzio Imballaggi Alluminio) pour la fourniture de l’aluminium et de la société Lemon tri pour son recyclage.

Activités pédagogiques en lien avec l’exposition

Artiste engagé, Michelangelo Pistoletto a souhaité que son exposition «Année 1, le paradis sur terre», soit accompagnée d’une action territoriale à grande échelle. Aussi, le Service Education du Musée du Louvre a-t-il construit un projet d’éducation artistique visant à fédérer différents publics autour d’un objectif commun : découvrir l’œuvre de Pistoletto et engager une réflexion à partir des problématiques qu’elle soulève. La perspective finale est la réalisation d’œuvres collectives par différents publics issus de Paris, de l’Ile de France et d’Italie. Ces partenaires du Musée du Louvre, les services Jeunesse et Culture des villes de Nanterre et de La Courneuve,

impliquant des centres de loisirs et des classes, le réseau Ecole-Collège-Lycée des Tarterêts à Corbeil-Essonnes, le dispositif scolaire départemental Traverses 92 ainsi que des classes parisiennes, coordonnées par l’Espace Culturel Louis Vuitton, ont été invités tout au long de l’année à travailler autour des thématiques soulevées par l’œuvre de Pistoletto, notamment la notion de Troisième Paradis, en lien avec les collections du musée. Le service Education du Louvre en partenariat avec le Département Education du Musée d’Art Contemporain Castello di Rivoli, ont formés enseignants et éducateurs afin de construire un projet commun. Ainsi tous ces partenaires sont invités à développer des activités en lien avec l’œuvre de Pistoletto. En écho ou en complément de leurs projets pédagogiques, des parcours dans la ville pour une sensibilisation à l’environnement, la réalisation de photos, de poèmes, de carnets de voyages,… seront réalisés en collaboration avec des plasticiens et des jardiniers. Ce sont dès lors plus de 1500 jeunes, enfants et adultes qui se sont engagés dans ce projet. Pour les plus jeunes, des travaux ont été conduits autour du jardin, de l’opposition entre le naturel et l’artificiel et du développement durable, pour les moins jeunes une réflexion sur la place de l’artiste dans la société, le rapport culture/nature, la politique et la participation citoyenne. La perspective finale est la réalisation d’une œuvre collective le 8 juin 2013 dans le jardin des Tuileries avec une chaine de molécules réalisées par les partenaires et représentant le signe du Troisième Paradis. Cette opération s’accompagnera de moments dansés par des classes de maternelle et de lycée et d’adultes qui ont interprété chorégraphiquement le signe du troisième paradis. Lors de ce week-end du 8 et 9 juin, tous les publics des Tuileries seront invités à tracer le signe du Troisième Paradis à grande échelle autour du Grand Bassin Rond avec un immense ruban d’aluminium, matériel recyclable à l’infini. Enfin le dimanche 9 juin, une troisième opération, la Multitude migrante, composée de 6 000 statuettes en bois recyclable, les Abi-tanti, envahira pacifiquement l’allée centrale des Tuileries et auxquels les publics des Tuileries seront invités à participer en réalisant leurs propres statuettes.

16

La Monnaie de Paris s’associe à l’évènement dans le cadre de son programme « Factory ». Les drapeaux du Troisième Paradis flotteront sur la façade du bâtiment à partir du 4 avril . Une médaille conçue et signée par l’artiste sera frappée pour l’occasion. Performance pour la Nuit des musées : Sculpture de promenade. Au CENTQUATRE sont présentés Labyrinthe (1969) et Large Well (1965) de Michelangelo Pistoletto. Rencontre avec Michelangelo Pistoletto le mercredi 19 juin à l’Institut culturel italien à Paris.

Et aussi...

Monnaie de Paris 11, quai de Conti 75006 PARIS http://www.monnaiedeparis.fr Ouvert du lundi au samedi 10h-18h Contact :

Guillaume Robic tel : + 33 (0)1 40 46 58 18 [email protected] Alexia Krief tel : + 33 (0)1 40 46 58 50 [email protected] Le CENTQUATRE 5 rue Curial 75019 PARIS http://www.104.fr/

Institut culturel italien Hôtel de Galliffet 73, rue de Grenelle 75007 Paris http://www.iicparigi.esteri.it

17

Publication

Textes d’Henri Loyrette, Bernard Blistène, Marie-Laure Bernadac, Marcella Lista, Paolo Naldini, Nicola Setari, Pauline Guélaud, Aurélie Tiffreau et Marco Farrano.

24 x 31,5cm 180 pages, 200 ill; 39 € Coédition Louvre éditions/Actes Sud

DVD-Rom gratuit contenant plusieurs Rebirth-Day réalisés le 21 décembre 2012.

Iban 978-2-330-01627-2

Michelangelo Pistoletto Année 1, le Paradis sur Terre. Catalogue de l’exposition

D’avril à septembre 2013, Michelangelo Pistoletto (né à Bielle en 1933) est le “Grand invité” du Louvre. L’artiste humaniste et fondateur de Cittadellarte, présente Année 1, le Paradis sur Terre, une exposition d’ampleur déployée dans les trois ailes du Louvre.

Cette immersion dans le musée est en lien direct avec le manifeste du Troisième Paradis paru aux éditions Actes Sud en 2011, dans lequel Michelangelo Pistoletto annonçait une nouvelle ère ou l’art devient un acteur central des mutations sociétales : l’artiste envisage la création comme l’activité seule capable de concilier les révolutions technologiques, les exigences environnementales et les valeurs humanistes. Ce Troisième Paradis se matérialise par une triple boucle dans laquelle le symbole de l’infini (∞) est augmenté d’un anneau central.

Ce nouveau symbole fédérateur sera apposé sur la façade de la pyramide du Louvre ou encore dominera de mille couleurs les hauteurs de la cour Marly.

L’exposition a par ailleurs une forte dimension rétrospective : une vingtaine d’œuvres majeures de l’artiste sont confrontées aux collections du musée.

ACTES SUD B. P. 90038, 13633 ARLES CEDEX

TEL. 04 90 49 86 91 FAX 04 90 96 95 25

LE MEJAN, PLACE NINA-BERBEROVA

& 18, RUE SEGUIER 75006 PARIS TEL. 01 55 42 63 00 FAX 01 55 42 63 01

Relations presse :

SOPHIE PATEY Tel. : 01 55 42 14 43 [email protected]

18

Liste des œuvres

Un parcours de l’exposition

1er étage : Aile Denon

1. Michelangelo Pistoletto, Figura Umana, 1962, papier de soie peint sur acier inox poli, 200 x 100 cm. Cittadellarte-Fondazione Pistoletto, Biella Salle Percier et Fontaine (salle 1)

2. Michelangelo Pistoletto, Tela su Cavalletto, 1962-1975, sérigraphie sur acier inox poli, 250 x 125 cm. Cittadellarte-Fondazione Pistoletto, Biella Salle Duchâtel (salle 2)

3. Michelangelo Pistoletto, Comizio X, 1962-1965, papier de soie peint sur acier inox poli, 200 x 120 cm. The George Economou Collection, Athènes Salon carré (salle 3)

4. Michelangelo Pistoletto, Sacra conversazione. Anselmo, Zorio, Penone, 1962-74, sérigraphie sur acier inoxydable poli, 230 x 125 cm. Cittadellarte-Fondazione Pistoletto, Biella Salon carré (salle 3)

5. Michelangelo Pistoletto, Gabbia, 1962-1973, sérigraphie sur acier inox poli, 230 x 500 cm. Cittadellarte-Fondazione Pistoletto, Biella Grande galerie, salle 5

6. Michelangelo Pistoletto, Ragazza che fotografa, 1962-2007, sérigraphie sur acier inox poli, 250 x 125 cm. Cittadellarte-Fondazione Pistoletto, Biella Grande galerie, salle 5

7. Michelangelo Pistoletto, Mappamondo, 1966-1968, papier journal mâché et fer, 180 cm (diamètre). Cittadellarte - Fondazione Pistoletto, Biella Salon Denon, salle 76

1er étage : Aile Sully

8. Michelangelo Pistoletto, Il Tempo del Giudizio, 2009, soie naturelle blanche, structure métallique, bois, miroir, tapis, Buddha sculpté, prie-Dieu, H : 300 cm, Ø : 1000 cm. GALLERIA CONTINUA, San Gimignano/Beijing/Le Moulin Salle des 7 cheminées, salle 74

Rez-de-chaussée : Aile Denon

9. Michelangelo Pistoletto, Venere degli Stracci, 1967, marbre et chiffons, 167 x 60 x 50 cm. Cittadellarte-Fondazione Pistoletto, Biella Galerie Daru , salle 8

10. Michelangelo Pistoletto, L’Etrusco, 1976, bronze et miroir, statue: 194 x 90 x 80 cm. Cittadellarte-Fondazione Pistoletto, Biella Rotonde de mars, salle 5

11. Michelangelo Pistoletto, Due donne nude che ballano, 1962-1964 , papier de soie peint sur acier inox poli , 220 x 120 cm. Collection Béatrice Monti della Corte, Santa Maddalena, Donnini Galerie de la Vénus de Milo, salle 16

Entresol : Aile Sully

12. Michelangelo Pistoletto, Metrocubo d’infinito, 1966-2013, miroir et corde, 120 x 120 x 120 cm. Cittadellarte-Fondazione Pistoletto, Biella GALLERIA CONTINUA, San Gimignano/Beijing/Le Moulin Louvre médiéval, salle de la maquette

13. Michelangelo Pistoletto, Vortice-dittico, Vortice-trittico, Vortice-quintetto, 2010-13, miroirs noirs et argent, bois doré, 201 x 141 cm. GALLERIA CONTINUA, San Gimignano / Beijing / Le Moulin Salle de la maquette

14. Michelangelo Pistoletto, Buco Nero, 2010, miroir noir et argent, bois doré, 250 x 360 cm. GALLERIA CONTINUA, San Gimignano / Beijing / Le Moulin Salle de la maquette

15. Michelangelo Pistoletto, Love Difference, 2010, néons de couleurs, dimensions variables. Cittadellarte-Fondazione Pistoletto, Biella Les fossés

Entresol : Aile Richelieu

16. Michelangelo Pistoletto Autoritratto di stelle, 1973, photographie sur plastique transparent, 200 x 105 cm. Cittadellarte-Fondazione Pistoletto, Biella Cour Marly

17. Michelangelo Pistoletto, Obelisco e Terzo Paradiso, 1976-2013, bois, métal, miroir, tissus, obélisque: 1200 x 250 x 250 cm. Signe : 1300 x 500 cm de long. GALLERIA CONTINUA, San Gimignano / Beijing / Le Moulin Cour Marly

19

20

Visuels presse de l’exposition Michelangelo Pistoletto Année 1, le Paradis sur Terre

25 avril 2013 - 2 septembre 2013 Ces images sont un prêt du musée du Louvre uniquement pour la promotion de l'exposition ; elles sont disponibles avant et pendant l'exposition (25 avril - 2 septembre 2013). Le copyright doit apparaître. Merci de nous envoyer une copie de l’article : Musée du Louvre, Direction de la communication, 75058 Paris cedex 01

1. Michelangelo Pistoletto, Venere degli Stracci, 1967, marbre et chiffons, 167 x 60 x 50 cm © Cittadellarte-Fondazione Pistoletto , Biella

Direction de la communication Contact presse Anne-Laure Béatrix Laurence Roussel [email protected] - Tél. : 01 40 20 84 98

2. Michelangelo Pistoletto, L’Etrusco, 1976, bronze, miroir, 194 x 90 x 80 cm (statue) © Cittadellarte-Fondazione Pistoletto, Biella

21

3. Michelangelo Pistolet to , Sacra Conversazione : Anselmo, Zorio, Penone, 1962-1974, sérigraphie sur acier inox poli, 230 x 125 cm © Cittadellarte-Fondazione Pistoletto, Biella

4. Michelangelo Pistoletto, Mappamondo, 1966-1968, papier journal mâché et fer, 180 cm (diamètre) © Cittadellarte-Fondazione Pistoletto, Biella, photo J.E.S.

5. Michelangelo Pistoletto, Gabbia, 1962-1973, sérigraphie sur acier inox poli, 230 x 500 cm © Cittadellarte-Fondazione Pistoletto, Biella

22

6. Michelangelo Pistoletto, Il Tempo del Giudizio, 2009, soie naturelle blanche, structure métallique, bois, miroir, tapis, Bouddha sculpté, prie-Dieu, diamètre : 1000 cm, hauteur : 300 cm © GALLERIA CONTINUA, San Gimignano / Beijing / Le Moulin

8. Michelangelo Pistoletto, Obelisco e Terzo Paradiso, 1976-2013, bois, métal, miroir, tissus, Obélisque : 1200 x 250 x 250 cm. Signe : 1300 x 500 cm © GALLERIA CONTINUA, San Gimignano / Beijing / Le Moulin

7. Michelangelo Pistoletto, Metrocubo d’infinito, 1966, miroir et corde, 120 x 120 x 120 cm © Cittadellarte-Fondazione Pistoletto, Biella

9. Michelangelo Pistoletto, Anno Uno, première de la performance donnée au Teatro Quirino, Rome, 1981 © Cittadellarte - Fondazione Pistoletto, Biella, photo: Paolo Mussat Sartor

23

GALLERIA CONTINUA a ouvert à San Gimignano (Italie) en 1990 à la suite de l'initiative de Mario Cristiani, Lorenzo Fiaschi et Maurizio Rigillo. Propriétaire d’un ancien cinéma, GALLERIA CONTINUA s'est établie dans un endroit surprenant, loin des grandes villes, dans un lieu riche d’histoire. Ce choix d'emplacement, loin d’être anodin, induisait le développement de nouvelles formes de dialogue et d’une symbiose entre des espaces géographiques inattendus et a permis à la galerie de créer une continuité entre les âges avec l'aspiration d’établir un lien fort entre passé et futur.

Habitée de ce même esprit transversal, GALLERIA CONTINUA a ouvert en 2004 un nouvel espace d'exposition à Pékin dans un style Bauhaus reconverti en 1950 en zone industrielle (l'ex-usine 798, aujourd’hui quartier artistique réputé). Trois ans plus tard, soit en Octobre 2007, GALLERIA CONTINUA a inauguré Le Moulin, un nouveau site dédié à la création contemporaine dans la périphérie parisienne. Une fois de plus, une ancienne usine s’est vue insufflée un souffle de vie par l’introduction en son giron de créations d'art contemporain et de différentes pratiques culturelles et sociales.

GALLERIA CONTINUA se lance dans une autre aventure en 2009 quand elle acquiert une ancienne usine de papier avec le souhait de créer un village culturel destiné aux arts contemporains, et en continuant à développer la synergie entre l'art, l'environnement et le patrimoine. Le Moulin de Sainte-Marie, disposant d’un financement essentiellement privé, a pour but de créer une nouvelle forme d'art de vivre ainsi qu’un lieu de partage des connaissances entre les divers membres de la communauté.

Au cours de ses 23 ans d'activité, GALLERIA CONTINUA a expérimenté avec succès différentes collaborations à long terme tant avec des collections privées qu’avec des institutions publiques (le CENTQUATRE à Paris et le château de Blandy-les-Tours pour n’en citer que quelques-uns) visant la mise en place d'expériences originales et stimulantes libres de toutes restrictions spatiale et temporelle ainsi que l’ouverture à réalités et lieux insolites. La collaboration avec IZOLYATSIA (Platform for Cultural Initiatives, Donetsk, Ukraine) est la conséquence directe et naturelle de cette pratique dynamique et de ce goût marqué pour la décentralisation.

A propos de Galleria Continua

24

IIllycaffè et l’Art

Profondément lié au monde de l’art, le café a été la boisson officielle du siècle des Lumières et des salons qui ont vu naitre les mouvements artistiques et culturels majeurs de l’époque. Le café s’allie parfaitement avec la culture, c’est pourquoi depuis presque 20 ans illycaffè a choisi l’art, la littérature, et la créativité comme vecteurs d’expression de ses valeurs et de sa philosophie.

Depuis, le lancement en 1997 de sa première collection de tasses illy Art Collection, illy participe de façon active à la diffusion de l’art contemporain, en soutenant des expositions d’envergure internationale et en travaillant avec des artistes confirmés comme émergents. La marque a ainsi créé des évènements culturels comme la Galleria illy (un salon culturel éphémère), et contribue également aux évènements internationaux suivants : la Biennale de Venise Artissima, ARCO Madrid, Frieze Art Fair et le Armory Show. Parmi les autres initiatives de la marque, le siteilly Sustain Art permet d’offrir plus de visibilité aux artistes des pays en voie de développement, et le magazine illywords propose des réflexions liées au monde de l’art et de la culture.

L’histoire de la collaboration avec Michelangelo Pistoletto débute en 2000. illycaffè était pour la première fois partenaire de Cittadellarte –Fondazione Pistoletto. Depuis, la société accompagne l’évolution de son parcours artistique et de ses projets.

En 2001, Pistoletto collabore pour la première fois à la illy art collection: Maria Joa Calisto, une élève de l’école -laboratoire de la Fondation Pistoletto «UNIDEE –Universit à delle idee» signe la collection «No Water no Coffee», en transformant un objet du quotidien en outil de sensibilisation aux thématiques environnementales.

En 2002, Pistoletto réalise une illy art collection à son nom, six tasses à la surface miroitée. Il suffit de déplacer la tasse avec sa soucoupe pour obtenir une nouvelle perspective.

En 2004, la Fondation Pistoletto présente une nouvelle tasse, en liaison avec le projet Love Difference. La tasse représente le mélange des cultures et peuples Méditerranéens. Toujours dans le cadre de «Love Difference», l’artiste présente la table «Mediterraneo-Love Difference» lors de la foire Artissima au stand illy. Sa surface miroitée, qui reprend la forme de la Méditerranée, a accueilli des représentants de la culture et du monde de l’art provenant de différents pays. Cette table a été également exposée lors de Galleria 2011, à Londres.

En 2006, quatre artistes de la Fondation ont imaginé une nouvelle collection de tasses en véhiculant, grâce au choix de différents couleurs, leurs vision du mon actuel.

En 2009 illy présente les deux boites illy art collection «Graffiti e Mediterraneo». En 2013, Pistoletto propose le projet artistique Terzo Paradiso. Dans ce projet, la culture, la science et l’art

deviennent un moyen de changer notre planète, grâce à une nouvelle éthique commune. La nouvelle illy art collection «Rebirth day» illustre cette idée avec le symbole vital du Nouveau Signe de l’Infini.

Laurie Berthe [email protected] 01 58 65 00 53

Roberta Carrara [email protected] 01 58 65 00 89

Stéphanie Hasson [email protected] 01 58 65 00 87

25

REDA ET PISTOLETTO AU LOUVRE

Les toiles sont aux artistes ce que les tissus Reda sont aux maisons de couture : la matière première pour créer un chef d’œuvre. C’est pour cela que nous considérons comme un honneur, une fois de plus, de nous associer à Michelangelo Pistoletto pour sa nouvelle grande exposition dans le décor unique et magnifique du musée du Louvre.

Reda est depuis longtemps une entreprise marquée par une sensibilité pour l’art, et les liens qui unissent les ateliers de tissage au travail de l’artiste sont le fruit de cette grande passion. Ce qui nous rapproche, c’est cette extrême attention portée au détail, ce respect de la tradition et sa constante interprétation, des qualités fondamentales qui font de Michelangelo Pistoletto et de sa fondation des ambassadeurs de l’art italien dans le monde entier.

Comme l’artiste, Reda cherche chaque jour à explorer les voies de la créativité et du style, promouvant et renouvelant les valeurs qui font partie de notre histoire et notre patrimoine. Avec cette nouvelle et importante exposition, nous exprimons ainsi le souhait que la créativité italienne puisse de nouveau se réapproprier ses valeurs, en Italie comme à l’étranger, car des concepts comme la beauté, le style et le goût sont le résultat d’une expérience typiquement italienne.

Les chefs-d’œuvres de Michelangelo Pistoletto, dans leur nudité essentielle, témoignent du parcours de l’artiste en présentant, par un usage innovant des images, les relations entre le support (qu’il s’agisse de toile, de bois ou d’acier) et l’âme secrète du dessin lui-même. Son coup d’œil et son style, mêlés aux images utilisées dans ses œuvres, plongent les visiteurs dans un monde où les extrêmes fusionnent avec la beauté de l’être, les séduisant et les fascinant au plus profond de leur âme.

Tout comme les œuvres de Michelangelo Pistoletto, les collections de tissus Reda sont d’une plaisante fraîcheur et d’une élégance simple. De ce métissage des cultures, de ce mariage de goûts divers pour créer des contrastes et pourtant un certain équilibre découlent une élégance naturelle. En outre, comme la fondation Pistoletto, Reda a toujours été très respectueux du professionnalisme de ses artisans, tout en étant attentif à leur environnement et au soin des détails. L’entreprise œuvre à ce que chaque produit soit le reflet de ses valeurs et principes.

Et cela est plus que visible que jamais aujourd’hui. Fervents défenseurs du « Made in Italy », les stylistes ont voulu une fois de plus dans la dernière collection Reda souligner l’histoire et les traditions de l’entreprise. Pour cela, ils ont utilisé des modèles en apparence classiques, les dotant de teintes originales et inhabituelles, pour aboutir à une expérience esthétique intense et chargée d’émotion : un style précurseur de tendances qui est transformé en une collection de pur plaisir à porter tous les jours.

Depuis sa création, Reda est fasciné par la maitrise artistique des courbes et des lignes que possède Pistoletto, et nous sommes certains que cette initiative rencontrera tout le succès qu’elle mérite. Press office: Fabrizio Alessandro Goggi: [email protected] - +39.015.70.49.111 Elena Muserra De Luca: [email protected] - +39.02.813.55.41

26

Le Biellais

Région du nord-ouest du Piémont, le Biellais est délimité au nord par la couronne de montagnes

situées aux confins de la Vallée d’Aoste et s’ouvre au sud sur la plaine. Proche des centres urbains de Milan et de Turin et des aéroports internationaux, cette région est riche en découvertes. Le développement industriel, qui a fait la renommée des tissus biellais dans le monde entier, a toujours su conjuguer production et respect de l’environnement, conservant ainsi un territoire qui offre au visiteur une variété de beaux paysages préservés et de nombreux et très particuliers centres d’intérêt artistiques et culturels. La qualité, au coeur même de l’histoire du Biellais, garantit des séjours inoubliables caractérisés par la chaleur de l’accueil, la beauté des paysages et l’excellence des produits textiles et oenogastronomiques.

INFO: ATL Biella , P.za Vittorio Veneto 3, 13900 Biella www.atl.biella.it – [email protected]; Tel. +39 015 351128; Fax +39 015 34612; 800 811 800; Facebook: Biella Turismo

La Fondazione Cassa di Risparmio di Biella est la suite idéale de la Caisse d'épargne de Biella née

en 1856. La Fondation soutient toutes les initiatives visant à favoriser le développement économique, culturel et social de la province de Biella et à sauvegarder le patrimoine artistique, historique, architecturale et de l’environnement également à travers l’acquisition et la restauration d’immeubles de prestige comme le Palazzo Gromo Losa à Biella Piazzo. L’entité soutient la restauration de sanctuaires et églises, finance des activités touristiques et culturelles, met à disposition des fonds pour l'accroissement des ressources pédagogiques pour les écoles et les maisons de repos du territoire. La Fondation est entre autre promoteur actif de projets propres dans le domaine culturel, comme le Festival de la photographie historique Mémorandum et natures sauvages et d’évènements prestigieux, ainsi que les grands projets d'utilité publique. Parmi ceux-ci les plus significatifs sont le nouvel Hôpital de Biella, pour lequel l’entité déboursera 20 M € pour l'acquisition d'équipements d’avant-garde et le complexe universitaire de Città Studi.

INFO: Fondazione CR Biella, Via Garibaldi 17, 13900 Biella www.fondazionecrbiella.it; www.palazzogromolosa.it [email protected]; [email protected] Spazio Cultura -tel. 015-0991868