annales du service des antiquités de l'egypte (volume 3)

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Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

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Page 1: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

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ANNALES

DU SERVICE DES ANTIQUITES

DE L'EGYPTE.

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SERVICE DES ANTIQUITES DE L'l^GYPTE

ANNALES

DU SERVICE DES ANTIQUITES

DE L'EGYPTE.

TOME III.

LE CAIRE.

IMPRIMERIE DE LINSTITUT FRANGAIS

D'ARCHEOLOGIE ORIENTALE.

M DGGGGII.

Page 10: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

Jd'1

Page 11: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

ANNALES

DU SERVICE DES ANTIQUITES

DE L'EGYPTE.

—>&•=;-

FOUILLESAUTOUR

DE LA PYRAMIDE D'OLNAS

( 1900-1 DO 1).

IX.

SLR LES BIJOUX

D'EPOOIJE SAITE TROUVES A SAKKARAH

PAR M. G. MASPERO''.

M. Rarsanti a raconte dans ses rapports la trouvaille fles bijoux de

Zannohibou el de Peteneitb, et ii en a donne la lisle complete i'-'. line

sera pas sans interet de reproduire ici Ics plus curieu.v d'entre eux.

La momie de Zannehibou avail, a la liauleur du visage , un grand masque

d'or qui emboitait lout le devant de la tele , a la facon du cartonnage

qui d'ordinaire occupe celle place chez les momies de la seconde epoque

saile ; le nez en a ele ecrase lors de la mise en place du couvercle, et la

face en est bossuee, mais ce n'en est pas moins une piiice d'un bon travail.

On voyait plus bas, aulour du cou, un large collier en perles d'or et de

feldspalb vert ou de lapis, mont^es sur fd d'or, el auquel (5laient accroch^s

de nombreux amuletles egalement en or. Au-dessous du collier, sur la

''' Une partie de celle notice a parii '"' Voir plus haul, I. I, p. 9G8-371 el

(I^ja en 1900 dans la Hevue de I'Art an- t. H, p. io9-io4.

dm H moderne, I. VFII. p. .3.^.3-.'5.58.

Aintftlfx, ujoa. 1

Page 12: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 2 —

poilrinc. uno imajjc ^h la doesse Noull, en or, fUalail ses ailes. Uno iV-sille

d'or o[ (Ifi pcrles en fddspalh descendait jusqu'a la lianche, et, de I'image

dc la Nouil aiix chcvillcs, on lit en relief, sur une longue bande de feuilles

d'or, les instriptions courantes, le noin du niort, sa liliation, avec de

courles forninles de pri^re. Deux lifjurcs en or d'Isis el de Nephthys

elaienl cousucs sur la poilrine. deux feuilles d'or decoupees en sandales

s'adaptaicnl a la plantc des pieds; luie plaque d'argenl. avec un ceil mystique

p'av«! au trail, des etuis d'or pour les viufjl doigls des mains et des

pieds complelaienl celle decoration spleudide. Toulce <[ui, cliex les momies

de la meme epocjue , est carton, epaisseurs de liujje diircies par une couche

mince de plAtre ou de slue, pAte dor(5e, Icrre emaillt^e, etait, chez Zan-

uehihou , or pur et pierres lines : im personnage si bien pare devait compter

a coup siir parmi les plus ricbes de sa gc'-neralion.

Kslimee au poids seul . la trouvaille serait de prix ; ce qui lui prele une

valeur inestimable, c'est I'art delicat avec lequel la plupart des objelsquila

composent sontlravailles (pi. I-III). Un petit nombre d'entre eux n'ont que la

richesse du metal brut, les sandales et les etuis des doigls; tons les autres

onl et(5 ouvres par de verilables artistes. Les inscriptions des jambes, la

Nouit ailee, I'lsis et la Nepbllivs, le masque sont emboutis, el, bien que le

masque et les deux deesses aicnleli! muiiles miserablement par le couvercle,

au moment ou Ton ferma le sarcopbage , le moule en pierre dure qui

servit a les elablir avail el4 taille d'une telle finesse que les pieces les mieux

conservees, la Nouil ailee par exemple, peuvent ^tre citees comme le der-

nier degre de la perfection a laquelb^ on peul atteindre en employant ce

precede. L'anuilette c^n forme de collier %J n'est (pi'une feuille decoupee

au ciseau, sin- laquelle on a grave a la poinle lout le cbapitre (ILVII du Ltvre

jj-=•

I ^p. Les faules soul nombreuses, ainsi qu'une collation avec le lexle

Page 13: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— :5 -

de Lepsius le prouvera. Quant a I'amuletle du vautour, c'est une piaquelle

mince, sur laquelle, d'un cote, on a coUe line figure emboutie de vautour

aux ailes eployees (pi. I, 5), de i'autre, on a grave ie chapitre CLVIII du

Livre des Morts qui est consacre au coilier (pi. I ,<)):' |^ '*—>^ V*^ i"*"

l>::i:i^-J>Z:-kSTi]!.iji'i'j^;^i:iPV

>^::i^! J.rrW-'rr:±kkPr:VJ-I" encore ies

fautes du texte sont curieuses, |

' J pour1^ . j - J[ pour j - jj- Le travail

de I'ensemble estfortbon, mais, ou I'orfevrequi a execute la decoration s'esl

surpasse lui-meme , c'est dans les amuleltes qui etaient suspendus au collier.

Us sont d'une petitesse singuliere. et, pour en faire ressortir les details,

j'ai du les representer au double de leur grandeur naturelle, ce qui en

rend ie contour et le modeb^ un peu llou. II faut les avoir tenus entre les

doigts pour en imaginer la beaute. Le palmier (pi. Ill, a), qui a perdu

quelques feuilles, est un objet unique, plus curieux qu'elegant, mais la

petite barque mystique qui I'avoisine (pi. Ill, t ), unique aussi jusqu'a pre-

sent, est un prodige de ciselure mignonne. C'elait la barque du dieu

Sokaris, une barque de construction tres archaique, el qui servait deja a

I'accomplissement des rites sacres sous la premiere dynastie tbinite. Elle

a la pause large et ronde, I'arriere un peu pesanl, mais les facons de

I'avant tres legeres et tres elevees. Elle pose sur une sorte de berceau en

bois et en cordages, qui lui-meme est etabii sur un traineau; un trou, pra-

tique h 1 extremite du traineau , recevait une corde au moyen de laquelle

on trainait le tout dans les ceremonies publiques. Le decor et I'equipage

sont des plus singuliers. A I'avanl, une t^te de gazelle aux cornes droites,

tournee vers I'interieur, et, le long de la proue, une rangee de lames

divergentes, dont on ne saisit pas bien I'utilite : on dirail la carcasse de la

gazelle ouverte et laissant voir les cotes implantees sur I'epine dorsale.

A I'arriere, une tete de belier aux cornes recourbees s'allonge pour terminer

la poupe. Au milieu, sur un socle oblong, rectangulaire, un dpervier

se cambre fierement; derriere lui, les quatre rames-gouvernail, deux de

chaque bord; devant lui, six pelits eperviers qui monlent en procession,

deux par deux, vers la t^te de gazelle, guides par un poisson duNildress<5

de champ sur sa nageoire ventrale. II faut renoncer pour le moment a

comprendre le sens de ces emblemes , mais ce qu'on ne peut se iasser d'admi-

Page 14: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

A

r«;r. cVst radresso avec laquelle I'ouvrier a su grouper ces elt'mcnts dispa-

rates en nil ('nsenil)le liarmoiiieux , c'esf surtout I'habilele prodigiciisc avec

la(iii('lle il Iravaillail son niclal. Sa tele de gazelle est aiissi lidelement

rendiie, dans ses (|iiel(nies millimetres, (jue s'ill'avail executee de grandeur

naturelle; tout y est exact et spirituel, la courburedu front, I'aplalissement

du museau, I'expression du regard, jusqu'a la moue naturelle a I'animal.

IjCs six (5pcrviers en bandes gardenl cliacun leur pliysionomie indivlduelle,

et le poisson liii-m(Mne, indninienl petit (|u'il est, a la silhouette exacte de

la grosse perclie du Nil et non pas d'un poisson (juelconque. Les m(5mes

(pialiles se remarquent sur les pieces voisines, sur la tete de ])elier (pi. Ill,

3), sur i'epervier ordinaire(pi. Ill, 7), sur les eperviers a tele humaine

et a tete de l)<51ier (pi. Ill, S-g), sur le vaulour (pi. Ill, (5). L'Isis assise qui

berreson enfant sur ses genoux (pi. Ill, A), el la Ni^illi acrroupie(pl. Ill, 5)

out leur caractere liaitiluel de resignalion el de douceur, el en meme

lenqis , cette simplicile de lignes cpii prete si grande allure aux moindres

ligurines egyptiennes. Tout cela a ili cisele en plein, a meme le lingol, el

le detail fouille d'une pointe si minutieuse qu'on sc demande comment

Partisan s'y est pris pour I'obtenir.

I'elits lions adosses cl courlies, petils yeux mystiques, pelits singes

adorant i'embleme d'Osiris (pi. I, 3-/i), pelits vaulours el petits eperviers

etendant leurs ailes, rhaque piece reclame un examen allentif et ferait a

elle seule lajoie d'un coUeclionneur. Le chef-d'oeuvre de la serie esl pour-

tant cette Ame, cet epervier a tele humaine, au corps et aux ailes emaillcs,

qui est reproduit sur la planche I, aux numeros 1 et •>.. Le dos esl dans la

donn(5e ordinaire, iwlonnels d'or ployes, tordus, sondes sur une plaipie

en or et incrusles de lamelles de feldspalh pour simuler le dessin des

plumes, mais, de I'aulre cole, le corps, les ailes, les paltes se modi^lenl

avec I'intenlion nouvelle de reproduire la forme naturelle de I'oiseau. La

petite t(Me binuaine esl une merveille de grAce un pen molle; les yeux

s'ouvrenl bien, la bouche souril, les ailes du nez palpilenl vraimenl,

rorcille se decoupe et se creuse large el haute comme d'haiiitude, et il n'y a

pas jusqu'aux plis du cou el a la rondeur d'un double menlon qui ne

s'accusent sous le reflet del'or. Ici encore, tout est cisele de main de mailre,

avec une sArete telle (pie je ne connais (pie I'ljpervier a tete de ])('lier

du Louvre (pi'on puisse comparer a cette ame de Gizeh.

Page 15: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

Les circonstances de la decouvcrtc ne nous auraient pas renseigne sur

la date (jue le style seal des bijoux nous I'aurait apprise. C'est I'art sai'te

avec sa Icgerete, sa souplesse, sa douceur un peu mievre, son execution

presque trop poussee. On sent meme deja une tendance aux rondeurs

exagerccs du premier art des Ptolemees ct de fait, une indication fournie

par M. Chassinat nous permet de determiner le temps ou vecut Zanneliibou.

11 est de la famille, le petit His peut-etre, d'un certain Psammeticpie , dont

la lombe est voisine de la sienne, et (ju'une inscription du Louvre, recueillic

par Mariette au Serapcum, place au debut du V" siecle, pendant les der-

nieres annees du regno de Darius I". 11 mourut done vers la fin du iv" siecio,

au moment ou les rois saites reprenaicnt le dessus contre les Perses, un

si(3cle au plus avant la conquete macedonienne*". Les orfevres qui fabri-

quijrent sa parure funeraire avaient vu probablement des bijoux grecs, et

peut-^tre avaient-ils subi deja rinfluence liellenique; on s'expliquerait ainsi

les caracteres prescpie plolemaiques qu'on remarque en etudiant notrc

collection. On sait combien les bijoux saites sont rares; le Louvre seul

en possedait qui sortissent de I'ordiuaire, les deux attaches de collier en

forme de vaisseaux achetees par M. G. Benedite il y a quelques annees. La

momie de Zannchibou a comble cette lacune dans les series de Gizeh, el,

grace a elle, nous constatons maintenant ([ue I'art de I'orfevre ne le

cedait en rien aux autres arts, lors de la derniere renaissance egyptienne.

Ajoutons que ces ornements, bien que recueillis sur une momie et fabri([ues

pour elle, ne sont pas, comme c'est le cas trop souvent, des bijoux de

mort, jjracieux de couleur et de dessin, mais montes trop faiblement pour

I'i'sister a I'usag'c si un vivant les avait portijs. Co sont, comme les bijoux

de Ramses II au Louvre, comme ceux do la reine Ahhatpou a Gizeh, des

bijoux reels, identiques de tons points aux bijoux de la vie journaliere,

sauf peut-etre en ce qui concerne le choix des sujets.

Les objets recueillis sur la momie de Peteneith (pi. IV) n'egalent pas , tant

s'en faut, ceux que la momie de Zannehibounous a rendus; ilsn'en presentent

pas moins un interet considerable. Ce ne sont plus des lingots ciseles, mais

des feuilles d'or decoupees rcpresentant les amulettes de diverses natures

qu'on avait la coutume de deposer sur les momies. Les monies en pierre

Voir I. I, p. i8r)-i88 (l(;s Animle-i

Page 16: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 6 —

dure dans lcs({uels ils onl ele emboutis devaieiil etre d'une beaute de {jra-

vui'C meneilleuse, et la finesse aveclaquelle lesmoindres details ontmordu

sur la feuille de m^lal lemoigne d'une legeret^ de main rare chez I'ouvrier

qui a lird I'^preuve que nous possddons; loutes les figures sont, pour ainsi

dire, a fleur de moule. II y avail done avanlage a en reproduire un certain

nombre; la planche est assez nette pour epargner une description et on

identifiera ais^menl ceux qui figurent ici en se reporlant au catalogue que

M. Barsanti en a donne dans son rapport '".

G. Maspeho.

'*' Voir I. II, p. loa-io'i Hes Atmales du Service.

Page 17: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

TEL FAR'ON

(BOLTO)

PAH

M. AHMED IJKY KAMAL

CONSERVATKUR-ADJOINT DU MUSKE l)KS .4NTIQU1TES.

A huit milles au S. E. de Tanis et a ncuf milles au N. E. de Salhieh se

trouve un Tel immense d'une lonfjueiir d'environ trois milles sur un millc

de largeur.

II est nomme sur ia carle aiifjlaise du Ministerc de la Guerre Tel Ba-

daui '", et connu vulgairement sous le nom de Tel Far'ou ou sous celui de

Taqet Far'on, c'est-a-dire niche du Pliaraon,ou simplement Taqa (niche).

Ces deux derniers noms ont eie adoptes pour d(5signer le Tel a la suite de

I'existence d'un grand naos en granit rose,([ui y etail dresse a I'extr^mite

occidentale el qui conlenail ia statue de la deesse IJouto.

CcTel recouvre les mines d'une grande villefondee souslaXIl'dynastie'"^',

et qui etail situee vers I'embouchure sehennylique du Nil '^'. Elle est menlionnee

sur les monuments sous le nomde|^^, ^ <»<'', ou de^ ^ Jfc O 4W-

PEiiov, et son nom sacre etail 'y'l^o Piovzir, d'ou les Grecs ont fait

BouT^u, Botrros (Bulus, Boutos); c'est le Buticus ou Phethnotes des geogra-

phes grecs '^•'\ EUe devinl la capilale du XIX* nome de la Basse-Egyple

''' Le Tel ain-ail pris son nom d'un aiijoui-d'hui sous le nom de Taqet Far'on.

Badaui, (•'est-a-diie d'un Bedouin, appeli? '^' /j" Memoir of the E/fijpt Explo-

NeWshi. II se serait iustalle surle Tel sous ration Fund, p. h.

le regne de Said Pacha, il y a iy ans ''' Herodote, liv. II, CLV.

environ, ^'adoption de ces noms, "Ba- '*' 4"" Memoir of the Egypt Explo-

daui 7> ou TiNebeshii pour le Tel, est ration Futid, p. 6.

inacccptable, parcc que io Tel etail connu '*' Ukugsch, Diclioniiaire Geogr. , p. :!,j

avanl eel hommo, el (|u'il I'esl encore et 178.

Page 18: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 8

nomm*^^ JSi i w inrcricur on Palonous , eii jjiec IMitliuiieoles '", el ses divinilcs

sont d'jipres les mominicnls Ouzil, klicm, Horus, Khait'"^', el d'apros

Herodole, Lalonc(Boulo), ApoHon (Horus), el Diane (Basl)"'.

La ville s'6tcndail dc I'Est a I'Ouest. Elle avail a re.vlremite occidentalc un

_ PLAINE DE BOUTO _i^flte cntfr mffiatinrt/ /fs/iiiif/fs n tirtt ri lift.

It nu^rrttfirti BovTQ ttoifri-n fnctUriieftt aiiit/er

a foos miMUJtifinm/s rt re^ArrfAes Mitiih'/tatm

vt//eIJoiiiaifie

.

CoiUpor €if&ifi tin Tf/ 1^

lemeiios en forme dclosanjje s'ouvranl a I'Esl. Herodole, (|iii I'avail visilee,

dil f|u'il y avail vu pliisiciirs leniples lres-l)eaiix. Les plus celebres elaient

ceux de Latone, d'Apoiion etde Diane. Dans le temple de Lalone on cnlen-

dait les oracles. Psamilik I" les cousulla sur son sorl fulur; il lui fut re-

pondu que la vengeance viendrail de la mer , le jour oii les hommes d'airain

''' URroscii, /ei(«., 1871, p. 1 1— 13;

BiiiGg<:ii, l)\cl. Geo{fr.,it. aSel h''' Mem.

of Egypt Expl. Fund, p. C.

<•) 4"' Memoir, p. 6.

\r iJu^ tJ)L.«

Page 19: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 9 —en soiliraient. Herodote ajoiite que ce temple etait grand; ses portiques

mesuraient dix brasses de haul. (tDe tout ce que je vis, ajoute-t-il, dans

I'enceinte consacree a Latone, le tempie de ia deesse me causa la plus

grande surprise, a II etait d'une seule pierre dont les cotes mesuraient

chacun (piarante coudees; le couvercle, dont les rebords avaient quatrc

coudees , etait aussi d'une seule pierre. Cela porte a croire que ce temple

etait celui d'Ahm^s II, ou existent encore aujourd'hui les debris du

grand naos destine a recevoir la statue de Bouto , maitresse de la ville. k Onvoit encore, dit Herodote, aux environs de I'enceinte non loin du temple de

Lalone, I'ile Cliemmisn, en egyptien ®Ji|^!i£'", «qui occupe le second

rang apres ce dernier temple; elle est dans un lac profond et spacieux,

el il s'y trouve un vaste temple d'ApoUon avec trois autels. La terre y

produit, sans culture, quantite de palmiers et d'autres arbres tant fruitiers

questeriles''^'n.

Les fouilles de Petrie et Griffith en 1 880 ont en efFet mis a jour les fon-

dations d'un temenos renfermant deux temples. Le premier , de i'orme rectan-

gulaire, est situe en face de I'entree du temenos et s'etend de I'Est a I'Ouest.

II remonte a la XIP dynastie et mesure 6 5 metres x 3 1 metres= i o 1 5 mq.

Le second, qu'on trouve a droite en entrant dans ledit temenos , fut ^leve par

Ahmes II a la deesse Bouto. II est aussi de forme rectangulaire , s'etendant

du Nord auSud, et mesurant a 5 metres x i5 metres=375 mq.,plus Ten-

tree, qui mesure a elle seule 5 metres X 8 metres = /io mq., ce qui fait

en tout /) I 5 mq. Au fond de ce temple se trouvait le grand naos en granit,

mesurant /i m. 68 cent, de hauteur sur 9 m. Gni! mill, de largcur a la

base et 3 m. i55 mill, du fronton a I'arriere.

Au S.E. , a I'interieur du t6m(5nos, existent aussi des ruines d'habitations

de I'epoque ptolemaique.

Bref, ce temple etait, si renomme par ses richesses et ses tresors qu'il

attira I'attention du roi de Perse Xerxes I ,qui le depouilla de tons ses biens

apres sa victoire sur le Pharaon Khabbash '^'.

Non loin du temenos, on voit vers le Sud les ruines de la ville antique,

dont la necropole, qui etait en briques crues et d'une grande etendue,

<'' Bri'csch, Dic^ Gco^r., p. 568-671. ''' Mabiette, Monum. dicers, pi. l3,

'=' Herotlole, Liv. II, GLV et GLVI. I. 1, 8, 1 1.

Page 20: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 10 —

ocrupail toute la parlie orienlale du Tel. Plus tard , au Nord de la necropolc,

vers le c6t(5 Quest, une autre petite ville fut (5levee par les Romains, qui

n'acuuit de rimportance qu'apres que la ville antique eAt ete enti^renienl

ruinee.

Telle est la situation de la ville d'Am, oii nous nc voyons plus acluel-

lement que des buttes el des habitations des plus miserables, elevecs recem-

ment par les cultivateurs. Son sol est crible par les chercbeurs de scbakh

et par les travaux des fouilles; ses temples sont rases, son ma}jni(ique naos

est (5croule et brise, ses habitations anti([ues sont tombees en poussiere el

ruinees de fond en comble.

Les fouilles de iSSG ont laisse sur Ic chantier de travail ([uel([ues exca-

vations encore visibles, entrcautres une fosse, versle S. E. de la necropole,

contenant un grand sarcophage en calcaire gisant sur place avec son cou-

vercle dessus, et a droite, un autre sarcophage en plusieurs fragments.

Ces deux monuments ne portent aucune inscription ni representation.

A 5o metres environ a gauche de cette fosse, les chercheurs de sebakh

decouvrirent, il y a vingt jours, une petite lombe batie en terre cuite

mesurant 9 m. 5o cent, de longueur sur i m. l)o cent, de largeur et

I m. 5o cent, de profondeur, et contenant un cercueil en calcaire de

I m. ()8 cent, de longueur avec couvcrde de forme anthropocephale. II

renfermait la momie d'un egvptien de la basse epocpie nomme ^^ ,P

Hardous, Ills de J^^^I-Les gens qui etaient presents lors de cette decouverte se jetercnt sur la

momie , la bris^renl en se I'arrachanl entre eux el mirent la cuve en pieces.

Cette derni^rede o m. Gi cent, de hauteur elaild'un seul bloc et d'un tra-

vail tres ordinaire. Elle ne portait ni inscription ni representation. Le cou-

vercle, au conlrairc, est d'un bon travail et decore sur la face exlerieure

d'un tableau suivi d'inscription. On I'enterra la nuit meme, non loin de la

tombedont it avail el«; exlrait; c'elail certainement pour s'en emparer plus

tard quand I'occasion le permettrait, mais I'inspecteur de Zagazig, Ali eff.

Habib, nous ayant signale ce fait, je partis, le ah juillel, sur I'ordre du

Directeiir, et grAce aux demarches que je lis aupres du Mamour de Faqous

el aussi aupres d'autres personnages, je reussis a mettre la main sur le

couvercle.

La face superietire, comme je I'ai deja dil, est ornee d'un laldeau sm--

Page 21: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— H —

monle du ciel et represenle, a droile et a gauche, le del'unt agenouille, les

bras leves en adoration devant le scarabee aile. Plus bas sont qualre lignes

horizontales 'suivies de (juatre autres verticales. Ccs dernieres lignes sont

entour<5es de deux series do quatre genies funeraires en forme de momies.

Ges genies sont represent^s debout sur des coudees ^i—et tenant ce signe

]. Vers le cote des pieds on voit deux chacals accroupis etaffrontes <^ ^.Toutes les inscriptions sont rehaussees de bleu, mais les figures sont

peintes en rouge et en bleu. Quelques-unes ont le bleu pour couleur fonda-

mentale d'autres I'ont pour secondaire. Voici la copie de ce texte :

ff:

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'J I>c siffne qii'on voit sur I'original celui (les types cle I'lmprimerie nalionale

n'exisle dans aucun type dc caractercs qui liii ressemble le plus,

hieiojjlyphiqiies: jc Tai i-empiace par •''' Mt>me observation.

Page 22: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

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^

1

1

I \

wI I I

Lc lexte ([ue nous avons sous ies yeux comprend unc grande parlic ilu

chap. LXXII du Litre den morUt. II est plein do fautcs et dc signes deformes,

(ju'il sera utile de noter ici pour se rendrc compte de I'ijjnorance des scribes a

la basse (5pofjue.

L, 1. ^"=f|i-^| est un {jroupe curieux, donl Ies deux derniers signcs

doivent se transcrirc :~. Le dernier signe de cclle ligne est une

varianle fautive dc =a. (ju'on trouve en l(Ue de la ligne suivanle.

Page 23: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)
Page 24: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— I't —

Ici le scribe a saut^ ce passage ^^i^^vZi^v'x^^ln

I i «. .-1. /M«w^ 1 n I .^t > ^-•*•

Ahmed bey Kamal.

Page 25: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

RECHERCHES SUR LES MOMIES D'ANIMAUX

DE L'ANCIENNE EGYPTE.

L

SUR LES POISSONS MOMIFII^.S

PAR

MM. LORTET ET HUGOUNENQ '"'.

Les anciens Egypliens avaient la plus grande veneration pour un superbe

poisson sacre de la famille des Percoides, le Lates niloticus, qui habite encore

en quanlites innombrables les eaux du Nil, dans la haute el dans la moyenne

Egypte. Gertaines villes, entre autres Esneh, vouaient un culte special a

cetle espece; aussi cettc cite cel^bre et tri^s populeuse dans Tantiquit^

avait-elle recu, depuis Toccupation greco-romaine, le nom de Latopolu.

Non seulement les habitants honoraient comme une divinite de premier

ordre le poisson vivant. mais encore, par d'ingenieux proced^s de momifi-

cation , ils s'efforcaient de le preserver de toute destruction '-'.

Ces momies ont ete ensevelies en quantites prodigieuses, a une petite

profondeur, dans la plaine sablonneuse qui s'etend a I'ouest de la ville

jusqu'aux premiers contreforts de la chaine libyque. Toutefois, les poissons

se rencontrent aussi en grand nombre dans la necropole humaine de la

derniere epoque ptolemaiquc et de I'c^poquc romaine.

Ces animaux, ainsi reduits a I'etat de momies, sont entoures soigneu-

sement de bandelettes de lin, teintes en jaune clair par le contact du liquide

' Extrait fles Comptes-rendm des Sean- Directeur des Anti(|iiites egyptiennes, des

ces de I'Academie den Sciences (seance du fouiHes onl pti t'tre faites a notre intention

9 1 octobre 1901), t. CXXXIII, p. 0i3- dans ies environs d'Esneh, afin de nous

fit 6. procurer en bon ^tat nn certain nombi-e

'' Gntcea I'oblifi-eancede M. Mas|)ero, de Lnles niomitit's.

Page 26: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 16 —

conservateur. lis pr(5scntent loutes les taillos , dcpiiis c[ucl([ues fentimi'Ires

jiisqu'a un miStre el demi de longueur et m^me pius. On rencontre aussi,

placees a c6t(5 dcs poissons adulles, de singuliercs spheres, de la grosseur

des deux poings environ , formees de joncs entrelaces a des fragments de

bandelettes de linge. Ces spheres sont creus«5es et renferment chacune

plusicurs ccnlaines d'alevins de LmIcs, venant a peine de sortir de rocuf et

longs seulement de quelques millimetres. Certaines de ces pelotes ne ren-

ferment que de grandes ecailles de Lateii adultes. Ce sont peut-etre les

offrandes de malheureux solliciteurs de la divinite, n'ayant pu se procurer

les animaux necessaires a leur acte de devotion.

Tous CCS poissons, petits et grands, sont admirahlement conserves.

Beaucoup meme, lorsqu'ils ont et(5 nettoyes de la vase sai(5e dans laquelle

ilsont et(5plong(5s, semblent presque sortir de i'eau, les ecailles pr(5sentant

encore tout leur ichd et hien souvent meme leurs vives couleurs. Quelque-

fois, le globe de IVcil, ahsolument intact, laisse voir a I'interieur le rellel

dore et argent(5 de la membrane iridienne. Tous les individus d'une taille

un peu considerable montrent, surun des flancs, une section longitudinale,

destin(5e a laisser penetrer a I'interieur de la region abdominale la saumure

dans laquelle on devait les plonger.

II etait interessant de connaltre ia composition chimique de ce liquide

conservateur, si habilement employe pour pr(5server de toute alteration le

corps d'un animal aussi facilement pulrescible. Les anciens Egypfiens ne

se sont jamais servis de leurs preparations d'asj)lialte pour conserver ces

animaux, tandis (jue le bitume joue toujours le plus grand role dans la

momification de I'homme et des autres vertebres.

Les analyses precises de M. Ilugounenq ont appris que les poissons

subissaient tout simplemcnt une mac(5ration plus ou moins prolongee dans

les eaux fortement saumfttres des lacs de natron, situes dans differentes

parties de I'Egypte, puis qu'ils (5taient ensuite entourt's d'une couclie de

vase chargee de substances salines, maintenue par un bandage habilement

applique. Grace a la secheresse de I'air et a I'aclion proteclrice d'un sable

absolument sec, chaud et presque toujours fortement sale, ces momies se

sont si bicn conservees, pendant vingt-cinq siecles au moins, que quelqucs-

unes d'entre elles paraissenl contcnir encore presque autant de matieres

animales que certaines morupx qui sont debitees sur nos marches.

Page 27: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 17 —Dans les profonds bnssins formes par la premif^rc cataracte, Ic Lates

nUolicus attc'iiit iino lailie consideraljle; nous en avons vu peclier, pres

d'Assouan, des individus ayant plus do deux metres dc lonjjucur. Aucune

difference morphologicpic ne les distingue de ceux qui ctaient captures par

les anciens pechcurs d'Esneli.

(composition chimique des Lales viomifies.— Ces pnissons sees, piilverisf's ct tamisds,

fniirnissent une poiulre jaiine, <Voi]cur siii ffeneris, qui, roprise par I'eau houillaiile,

abandonne Pii se dissnlvant nnc corlainequanlile d'acule nriqiie.

Si I'on epuise la matiere par do la sonde causliqiic , on obtient uno liqueur alca-

line noire qui, traitee par uii excess d'acide chlorliydriqiio, ahaiulonue aussitol une

resine brune et laisse ensuile deposer de I'acide iirique.

tin dosaffe d'azote total par la inclhode de Kjebldal a donnc' le rdsultat suivant :

Azote 8,47 pour 100

ce (pii correspond a

Malieres albuminoi'des , 52,g3 pour too

en admettanl que I'azole total doive etre exclusivenieni rappoi'te aux malieres pro-

leiques, ce qui n'esl pas tout a fait exact.

Quand on incin^re la substance au four a niouflle, il reste 86,77 pour 100 de

cendi'es {frises, oii Ton apcrcoit de nombreux grains de peroxyde de fer. Ces ccndres

sonl partiellenicnt solubles dans lean (un liei's environ); la pai'tie insoluble a pu elre

allaquee par I'acide chlorhydrique, a rdbuilition. Une portion importante constitue

un residii gris, form(i de silice ct de silicates divci"s. Voici, au siu-plus, I'analyse

globale des cendres :

Pour 100.

Chlonn-e de potassium a,o3

Chlorure de sodium 98,69

Sulfate de sonde 8,67

Phosphate de chaux et de magnesie 5,81

Peroxyde de fer t ,3

1

Argile et silicates divers ^7,98

Non dose, perles, etc 0,78

Total 100,00

La composition des cendres , en meme temps que la tcneur (5lev& des

poissons en sels mineraux (3/1,77 P°"''^ ^ "), indiquc manifestement que,

pour assurer la conservation de ces animaux, les Egypticns les cnroulaient

Annnles, 1909. *

Page 28: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 18 —daas OB flii^f (Targile et de saUr impr^nfe (Tane forte proportion dr

$«ls alcaiins ct pairticalirraMat de <^lonve Ac sodium. Cett« Inre, natu-

raHnMot sal«e. proTCBait vnusembialdemfnt des lacs sales oa bcs de

atron qui. dessedMssw leurs bords. produisent ce sable wffitms. fkaijge

de sols.O soBl oesdemier^ c[ui. grire a rartioo adjuvanle d*aa rliaat sec.

ool assure, peadHfl une longoe penode. la conseryalJon si remar^iBMe

de ces i

IL

SUR LES OISEAIX liOMIFIES

rut

MM. LORTET ET GAILL.iRD '

.

Plus de mille nomies d'ocseaiu. envo^-ees de diverses locaIil& de

H^gjpte par M. Maspero, Diiveieur general da Serrice des .\nti<{uites

^gypdeBBes. oot <eii mnerles au MuseuiB de L^tta. Ua aoiriire roBrid^nhle

de ces owir'- ae coaleaaieat ipe les resles de tres jeoes aaoHMa, des

dftris de ph—n; et dTtesfwats iadfltnaBBiHt t Cepeadiat il a elepassMe

de Kocilfir et dTtefier le syJcttc de pies de oaq ceals obeaax ilea

Qaekpie^-uns, BolaaHaenl des tmercBes. oa ibis falciaelie. el

. un nollier. aa giacicux |daiB^ vert el Ueo. etaicnl daas on elat de

kUeieal paifail, ipn'oa pal les rfcOBBiilre aa siaple exuBea

des plaaes; mhs b plapart fareal dfteraaaf'- d*apres le sqadette.

Ces eaati lonMsl deax catepines daspert disdnel : telle des ibis

el reUe des obeaai de praie. EBes praneaaeal des paits oa des hrpegies

de Sakbuak. Roda. Eo^Oadta rt Giieh. A Koet-Oaibo. eHes soal de

r^po<pw raMwae: ceHes de Gii^ dateal de T^prnpe fItAtmaiifm,

Les abeaax de proie se iraafort Mniifier taat&t aa par aa, taaloi

i de TiBgl a trrale el wtttmt ipinah lapaces de loaie espire. Les

b« i^Ai). I. CXnill. p. «»44(S7.

Page 29: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

I— 19 —

milans , epcn icrs , aigles el faucons momilies st^pareuient out etc , on g»5nei'al

,

plonges dans le bitume licjuuie, puis enveloppes dc handeleltes; Jeurs

moiuics rappellcnt iin pen la silliouette dune moniie huniaine.

Les oiseaux dc proie moniilies par groupes agglomeres onl la forme de

grands fuseaux, plus elroitsaux deux houts qu'au milieu, longs de t m. 5o c.

environ et larges au plus de o m ooc. Les oiseaux qu'ilscontienncnln'onl

pas lous ele moniilies a I'elat frais, (pielques-uns portent des traces de

d(''coniposition avanroe. Sans doule ces grandes (pinntiles d'oiseaux de proie

ne pouvaient eire reuniesen uneseulejournce, ni par une seule personne.

lis etaient prohablement apportes un a un, cl a plusieurs jours d'intervalle.

par les habitants du meme village. Lors(|uc rhacun avail participe a eetle

sorle d'offrande collective, on placait au milieu des rapaccs un autre oiseau :

plerodt's. coucou, collier on (piel([ues bii'ondelles. Parfoisnuhne on ajoiilait

une dent de crocodile. Le lout etait alors arrose de bitume. puis enveloppe

et serre fortement dans de larges bandes d'(5lolTe. Quebpies baguettes de

palmier, epaisses d'un doigl, etaient disposees dans le sens de la longueur

par dessus la premiere enveloppe, sur le pourtour de la momie, pour en

augnienler la rigidite; enlin. on enlourait I'ensemble d'une seconde el

derniere enveloppe de bandeletles. LollVande ainsi appret(5e etait porli'e

dans le voisinage du temple de la divinite dont on sollicilait les faveurs.

Les momies dibis ne contiennent toujours qu'un seal individu. Klles

sonl enlourees de bandes d'elolTe , on conservees dans des vases grossiers

en terre cuite rouge. Lorsqu'elles sont protegees de bandeletles, elles onl,

le plus souvent. la formt? d'un cone arrondi aux exiremiles, reconvert dun

reseau de Ids enlrelaces de maniere a produire diverses ornementations.

D'autresfois. les ibis sonl enveloppes de simples bandes, sans aucun orne-

nienl. mais la tele, au lieu d'etre nuiintenue dans sa posilion nalurelle

comme celle des oiseaux dc proie, esl ramenee sur le sternum, dans I'axe

du corps. On voit alors le long bee recourbe se prolonger sous les bande-

letles juscpi'entre les paltes. Les momies de celle derniere forme renfcrmenl

toujours un ibis isole, landis que cclles (pii sonl ornt5es de fds enlrecrois(5s

el d'eloffes a deux tons, brun clair el fonc«5, pr(5sentent un contenu des

plus varies. On Irouve, a rinlerieur, soil un amas de poussiere el d'elolTe

(lecbiree, soil des debris de bois el de lianes. ou bien des plumes blanches

avec deux OU Irois morceaux de brique. deslines a donnera la lausse nionue

Page 30: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 20 —

le poids d'liiK! momie veritable. D'autrcs fois on a conserve senleniont le

hec et les palles, ou bien encore on a construit de toutcs pieces un manne-

(|uin avant la forme d'un oiseaii doni la lelc, modelee grossierement avec

des cbifl'ons cl des bandelettes, ressemble a une tete de faucon.

Dans ce grand nombre d'oiseau.v momilies, nous avons reconnu les

especes suivantes :

Milms /K(f!/pUus, Giii.

Milvus rcgdis, Brisson.

Vevvius ap'wonis , L.

Elanm cmrukus , DosC.

liiileo descrlorum, Dnudiii.

Buteoferox, Gin.

Buteo vulgarh, LiniK'.

Circaetus gnllicus , Gin.

At/uila imperuilis, Ucclisl.

Atfulln maculata, Gni.

NisaeUii peniialus , Gin.

Haliaetug albicillus, L.

Fnlco bahijlonicus , Gurnpy.

Falco bnrbarus, L.

Falco Feldeffffii, Sclil.

Fnlco subbuteo, L.

Illerofalco sakcr, (Jm.

Cerclmeis cenchrio, Frisch.

Cerchneis llnnunculus, 1^.

Accipiter nisus, L.

Circus (erujfinosus , I,.

Circus cijnneus, L.

Circus macrurus . I>.

Circus pij/fnrffus , L.

Mdierax jrabar , Daiulin.

Paiulion haliaclus. \..

SlrixJlammea , L.

Bubo nscalaphus, Savig.

Scops Aldrovandi , Willoiijfby.

Asio otus, L.

Asio bvachyotus, Gni.

Cuculus canorus, L.

Coracias garrulus, L.

Ilirundo rustica, \j.

Pteroclurus seneg-allus,

OFdicncmus crepitans

,

Ibis wthiopicn, Lath.

Plegadis falcinellus , L

Tpinrn.

La plupart de ces especes n'avaient pas encore ele signalees parmi

les momies d'animaux. Les plus communes sont, par ordre d'imporlance :

la cr(5cerelle, les l)uses (^Biiteo ih'scrlorum. et Buteoferox), I'epervier, un

aigle de petite taille [Aqidla numdala) et le milan d'Egypte.

L'ibis blanc momilie a une taille bieii plus forte que I'ibis blanc (/Ai.s

(etliiopica) qui vit de nos jours dans le sud do la Nu])ie et sur les i)ords du

Haul Nil, au-dessus de Khartoum. Pour celui-ci, la longueur des tarses

varie, suivant Shelley, Sharpc '" cl nos propres observations, de 89'"'" a

<'' Shklley, Birds of F/rypt, p. ydi, l,()ii<l(irt 1879, Siiabi'K, Catal. of Birds in the

Brit.Mus., vol. XXVI, |).f), iH()8.

Page 31: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 21 —(j()'""', alors qu'elle atteint de loa'"™ a la/i""" cliez le premier. II ne s'ajjil

point pourtant de deux formes differentcs; car nous avons pu recueillir,

dans plusieurs momies, des remiges blanches termin(5es par la tache noire

caracteristique de i'ibis ethiopien actuel. G'est done toujours ia meme espece

,

mais, dans la suite des siecles, elle a pro])ablement subi des modifications

anatomiques notables. Cette diminution des membres posterieurs, chez un

animal dont la domestication n'est pas cerlaine, est chose importantc a

signaler. 11 est a desirer qu'eile soil confirmee par de nouvelles et nombreuses

observations.

En decrivant les oiseaux vivants de I'Egypte, Savigny '" a emis I'avis

([ue I'ibis noir des anciens Egyptiens, dont parlent les historiens grecs,

devait etre I'ibis falcinelle. Pour justifier son opinion , il montre I'ancien

nom egyptien de I'ibis noir, Lelwras d'apres Aristote, se retrouvant presque

sans alteration dans le nom arabe actuel, el-hcrcis, de I'ibis falcinelle. Cette

idcntite ne saurait faire aucun doute, maintenant que nous avons trouve

momifi(5s plusieurs specimens de cette dcrniere espece.

''' J.G. Savigny, Ilistoirc naturelle et — Description de I'Egijpte, t. XXIII,

myfAo/o^nVyucrfe/'ii/s,!). 89, Paris, i8o5; p. 4'io, Paris 1898.

Page 32: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

LE

TEMPLE DE MIT RAHINEHPAH

M. (iEORGES DVRESSY.

La viilc (le Memphis n'a presque pas iaiss6 de traces do inomimcnls.

Ses lemplcs, ravajjes pendant les guerres, out etc detruits au profit

d'Alexandrie et definitivement ras(5s par les Arabes; siir uii seul point, a

I'ouest dc la depression occupant le centre des mines, a une centaine dc

metres au sud du village de Mit-Rahineli, on remanpiait des anioncelie-

ments de pierres annoncant un grand edilice. Les louilles du Service des

Antiquites sous Mariette d'abord, puis en 1887-1888 et en i8()a, ont

mis a decouvert en cet endroit ([uanlite de blocs de granit ou de gres

siliceuv, dessus dc porles, colonnes, etc. jetes en desordre sur un espace

de cent metres de coti'-. Pendant la crue presque tout est sous I'eau '"; plus

tard il reste, pres de Tangle nord-ouesl, un lac (jui ne se desseche que

pendant deux mois dc I'annee. Le deblaiement n'est pas acheve, des

palmiers se dressent encore sur des monticules de lerre restes au milieu

des ruines et qui emptVhent toute vue d'ensemble. 11 semblait dillirile de

lirer quelque chose de res vestiges; toutefois en les I'tudianl di- plus pres,

je suis parvenu a recueillir assez d'indicalioiis pour dresser un plan

sommairc de I'edifice (fig.1 ).

La facade est tournee vers I'ouesl, fait a peu pres unique parmi les tem-

ples connus jusqu'ici sur la rive occidentale du Nil. Ellc consiste en un py-

lone de "jli m. Go cent. detendu(! et 11 m. 10 cent, d'epaisseur '-*. Les

fondalions se composent de (juatre ou cinq couches de pierres de taille;

''' l/(;aii arrive .i o in. 79 cent, an fait, il y aura, sans doulc, des remanie-

ilessiis (in (laliage |M:nilanl l(;s inondatiun.s incuts a I'aire .sur ie plan; les mesurcs

inoyenncs. seront a vdrifier el pourront siibir qiiel-

'*' C«tl(! (lii(l(> s'appli(|n(; il {'(Hat actiid (|ucs niodificalions.

du temple. Loi'sijue lu (h'lilaienienl sera

Page 33: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 23 —

il ne reste presque parlout que la premiere assise des murs, en l)iocs de

basalte noir dont la face visible est seule equarrie, I'interieur du massif

etant rempli de pierres dc toutes sortes. Le passage central mesure

/i m. 9 cent, de largeur et se resserre d'une vingtaine de centimetres sur

une longueur de 9 m. /io cent, vers i'entree. Les montants de porte et leur

renfort d'angle sent en gres siliceux jaune. En avant, sur une longueur de

5 m. 80 cent., s'etend une rampe d'acces en pente douce, bordee de pa-

rapets en granit rose. Deux autres passages de 9 m. 3o cent, de largeur

traversent le pylone a 10 m. 5o cent, des angles; le seuii des porles est

en granit, les montants sont en albatre.

**'

UKig. 1. Plan sonimaire du leinple de Mil-Rahiiieli.

Derriere le pylone s'etend une construction de 9C) m. 5o cent, de lon-

gueur. Les murs lateraux sont en retrait de !i m. 90 cent, sur Tangle du

pylone : la partie inferieure des murs est en basalte noir et repose sur un

soubassement incline vers I'exterieur suivant un angle dc /i 5 degrees, f/edifice

Page 34: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— '2lt —

est tlivise en Irois parlies : lui milieu uiie vaste coiir do -jo m. ho cent, de

lar('cur, siir les coles deiix corridors de 5 in. lio cent, de lai-jjeur.

La cour cenlrale est enlouree d'un portique soulenu par des colonnes en

j'ranil rose , savoir dix derriere le pylone, six sur les coles, ayant a m. de

dianielre de base (celle-ci faite de deux pierres) el i m. (55 cent, au fAt.

Auniilieuelailuneallee formec de colonnes, donl lesoclealteinlS m. ()5 cent,

dediamijlre, et qui etail fait do qualre pierres enlourant un bloc eubique

central. Quatre colonnes pareilles doublaicnt ia iargeur du promenoir vers

I'est, en sorle qu'il n'y avail plus de place tpic pour une seule petite colonne

de cha(pic cole a(in de completer ie peristyle. La cour renl'ermail done douze

fjrosscs colonnes et vinjjt-cjuatre petites.

Les corridors auxquels donnaienl acces les deux peliles entries du pylonc

elaient separees dc la cour par des murs pcu epais,perces de portes de

1 m. 5o ccnl. de largeur dont une seule est encore en place et dont, par

suite , on ne peut savoir le nombre, les murs etanl reduits a leurs fondations.

Dans I'axe de ces longs couloirs se dressaient des colonnes ayanl un dia-

melrede i m. 3o cent, a la baseetom. 8o cent, au liit ; la base est monolitbe,

le fAl compost de troncons empiles, ayant une saillie cenlrale entrant dans

un creux menage dans le Ironcon adjacent.

Lefonddela salleest k'vmi par une mur bas dc o m. o5 cent, deliauleur,

sur lecpielle posaienl les socles de grandes colonnes de a m. 5o cent, de

diamelre en gres siliceux. 11 devait y avoir la un promenoir sureleve, conime

au fond dc la deuxieme cour de iMedinel Habou; mals, a parlir dc cetle

banquette tout est detruit, on ne renconlrc plus (pic des ])Iocs de granit

epars, des troncons de colonnes jetes pelo-m(Me ct ne pouvant fournir

aucune indication pour le plan.

La premiere salle n'est nienic pas complc'to et tout le reste a disparu a

la suite des revolutions et des inondalions (pii, a la place ou sc dressail

jadis la majeure partie du tcuiplc, onl laissc une depression renqilied'caii

une partie de i'annee.

Vis-a-vis du pvlone, a une distance dc '.>Ji m. Go cent, et a H m. 8,') cent,

au nord deson axe, subsiste un socle de statue colossale, conslruit en blocs

de basalle noir rcposant sur des fondations en calcaire ; il mesure h m. Co cent,

de longueur, a m. /|8 cent, de largein- et o m. 7.') ccnl. de liauteur. Sur

les coles on ne voit plus que des traces de signes. Du cote nord on reconnait

Page 35: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— -2?

®J ^ "] "] "^ cc ((ui correspond a une legende^^^^ o ^ vj ^m

? fH"1

i i~ qu'on trouve ti Abydos; la statue aurall done represente encore

Ramses II. Sur le devant etaient inscrits des noms royaux, aujourd'Iiui

illisibles, et au milieu une legende :'^''] —— -^^ $ ^ ^ •

Derriere ce socle s'lHend, vers le nord, un long mur en briques crues,

probablement le pylone d'un temple faisant face a celui de Ramses II mais

plus ancien. En effet des deblaiements , en trepris I'ete dernier , ont fait decouvrir

deux massifs de maconnerie, sans doute des bases de statues, dans le voisi-

nage desquels on a recueilli des objets de fondation au nom de Thotmes IV,

briques emaillees, liachettes, vases et pierres diverses.

II est a noter que c'est dans la depression separant ces deux temples

([u'ont ete trouves la statue en albAtre de Chefren (n" S^ du catalogue),

le socle orne de ralnures (n°y ), et le bas-relief en gres (n° 280) ou ion

voit Amenophis III adorant Ptah.

La description d'Herodote est encore difficile a comprendre , vu le peu

que nous connaissons de la topographic de Memphis. Si Ton vcut considerer

le temple de granit comme celui dc Ptah, le mur de briques pourraitetre

la facade de celui de Rampsinile, et la grande base de statue serait celle

d'un des colosses de I'Ete ou de I'Hiver (H(5rodote, II, § GXXI).

Precedant le pylone du grand temple , se dressaient des statues de

differentes matieres et dimensions. Pres de la porte laterale nord il restc

en place la partie inferieure d'une image de Ramses II, en calcaire dur. Le

roi etait assis ; sur les montants du siege on lit les noms de Ramses II ,qualifie

'I ^ ^ I

. Le tour du socle porte sa legende complete avec addition de

"II T ^ A ¥ f 1 ? 2 '

^"'" ^^ milieu du devant ses cartouches sont inscrits

verticalement, poses sur la corbeille de fetes -w.

Les autres statues ne sont plus en place. On voit la partie inf(5rieure d'un

colosse en granit rose priis de la porte laterale sud; elle avait ete brisee

anciennement a hauteur des jambes, reparee et consolidee au moyen de

deux queues d'arondes.

Le parapet bordant la rampc d'acces a la porte centrale est orne de la

legende de Ramses II,gravec en gros caractijres. Le dessus, qui est arrondi,

avait une autre inscription qui n'a laiss(5 que des traces insignifiantes.

La partie inferieure des montants, ainsi que leurs renforts, sont marques

aux cartouches dc Set-nekht pos(5s verticalement, surmontes des deux plumes

Page 36: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

2G

(>l tlu disqiie ^. Le pilier nord est renvers^ a terre en avant de sa place;

il est en beau gres siliceux jaune.

Le c6t(5 ext(5rieur ofTre une scric de tableaux superposes.

Le premier du bas est detruit presquc totalement. Le second montrc

Ramses II^ f ® "( ^ C^ ® ^, (t ii""^

Iti P 4" 1 coiffe de la couronne rouge

,

VL'tu d'une chenli et d'unc grande rol)0 plissee, presenlanl deux vases de vin

<=» f^^\*''' '"i deesse Sckbet Iconlocepbale, debout, tenant le sceptre |,

dont la legende est : Y^ ^ *~-^f' j|| ®^^ ~~

• Les figures de cetle sc^ne

ont ete gravees deux fois , et les faux traits , mal cfTaces , ont laisse des traces

sensibles : dans le premier dessin le roi avait ete fail plus grand , et la

d«5esse avait un disque au-dcssus dc la tiHe. Le troisieme tal)leau est occupe

par Ramses ayant vss sur la tete, vetu d'une clicnti plissee et d'une grande

robe a rayures; de la ceinture pend une ecliarpe dont la parlie infericure

est ornee d'urajus. Le souverain prdsente deux gAteaux de forme conique :

-== ^ ~ ""11' '' ^''"'' '14' ?^ debout dans son naos.

Le blocornede corniche(|ui surmontaitlepilier , etqui estcrcuseendessous

d'un trou pour loger le gond superieur de la |)orte, est marcjue de gros

cartoucbes de Ramses II, aime de Ptah.

Le c6t«5 interne des montants presente la legende de Ramses, ecrite en

lignes verticales , redigee comme suit :|^%J^—'^^^ ^-P"^ QQ j S^

ii*^x=Qi^r:.(y3F5lLes cot^s du passage central onl recu des inscriptions vers leur parlie

infiJrieure, en ligiie liorizontale. G'esl d'al)ord la legende de Mencplitab en

hieroglyplK's qui n'ont pas moins de o ni. /lo ccnl. de bauleur :

-^^ J5

Iiii \! V '*'"*' "" P"" plus bas, en caractercs de dimensions moindres,

Ramses III a place son protocole t^lSl + Mm^X^^I^!^

Page 37: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

Les pclites portes ne presentent pas traces d'inscriptions; sur leurs

montants en albatre , qui sont en fort mauvais clat, on reconnait dillicilement

la legende de Ramses 11.

Les murs exterieurs nord et «ud sont ornes au soul)assement d'une serie

dc personnages {jeojjrapliiques, symbolisantles difl'erenls districts del'Egypte.

Les bas-reliefs graves sur le cote nord ont ete copies par Mariette et

IJrugscb ([ui les ont publies aussi bien que le permettait leur etat fruste;

ceux du cotesud sont en aussi mauvaise condition el, pour le moment, jeme

conlenterai de ddnner les noms geograplii([ues qui en subsistent

:

i Jr o

.9"

sonnages detruits; G"

3" i o ou I O '/i" et (leux per-

o.

Sur la face interieure du pylonc la legende de Ramses II a ete gravee en

grands caracteres, dont les signes les plus profondement creuses sont seuis

encore visibles.

Les deux massifs du pylone , surtout celui du nord , sont reduits a leurs

premieres assises. Sur leur emplacement et aux alentours le sol est jonche

d(! debris de monuments : colonnes, statues, steles, piliers et dessus de

portes , etc. Voici un releve des inscriptions que j'ai pu copier sur ces pierres.

1 . Fragment d'une grande stele en gres siliceux (baut 3 metres, largeur

m. 78 cent.) donnant le commencement de douzc lignes d'inscription.

'^^^IV^^a >in - '

invito -\>'>^=®^, -4. ©

l.f-fA 4

>V' ffl- I m^^f-c:!^^!:

Page 38: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

28 —

9. D(5bris d'une steie semblahlc, donnant des fins de lignes

:

I Wm. Jl 1 <=> f—V <=> >( T i mm I ^ Ml \ if ^ »/ I w.-M ^ jr J mzzzi

3. Fragment de stele sembluble, pres de la porte centralc, un pen an

nord. Commencement de lignes :

I Jr -^ Mill r 1 1 I i« 1 I <=. X -s^ -IV Jr ^^—I »- ^M mm I »—\ 6«

II est probable (jue ces grandes steles elaient posees contre la facade du

temple.

h. Sur deux blocs de basaltc noir ([ui se raccordent, gisanl en avant du

pylone sud, en gros caracteres :

V ^—I I A 1 msBk J A'

5. Sur Ic pylone sud, un grand bloc de granit ('montant do porte),

sur lequcl est graVc un tableau de purification de Ramses II avec legende

I i Mil

Page 39: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

29 —

(!. Sur le pylone nord un fragment d'un grand dessus de porle en gres

siliccux, avec cctte inscription:

C3 ^iv^iiy i

Pi:

'^MM

Le nom de ka est celui de Teta , de la VI' dynaslie ; il est probable que

cetle pierre a etc prise par Ramses dans la cbapeUe funeraire de ce roi a

Saqqarab et employee a nouveau.

7. Sur le pylone nord sont des troncons de plusieurs colonnes en gres

de la montagne rouge, ayant un metre de diametre; des morceaux qui se

rejoignent atteignent une hauteur de 4 m. /lo cent, sans donner la hauteur

primitive. La dedicace est gravee verticalement :^^i^'^22^"111

i*=(iii8. Plusieurs colonnes en granit rose de m. 55 cent, de diametre, a

chapiteau orne de feuilles de palmiers ontete employees soil comrne support,

soit comme materiaux de construction. Ellcs sont identiques a celles qui se

trouvaient dans la chapelle funeraire d'Ounas a Saqqarab, et il est probable

que c'est de la que Ramses les a fait venir pour se les approprier en y

gravant son nom de ha ou ses cartouches.

(). La partie inferieure du fut des colonnes disposees parallelemcnt au

pylone est ornee de feuilles imbriquees , dans les intervalles desquelles est

un motif consistant en plantes symboliques du midi ou du nord, suivantla

place de la colonne, supportant les deux cartouches accoli^s de Ramses II

pos6s sur une corbeille «»- , surmontes du disque solaire , et aux c6t(5s desquels

estun vautour ou unurajus sur une corbeille, tenan tie sceptre ] et I'anneau Q.

10. Les grandes colonnes centrales portaient des inscriptions vcrticales

dont il ne subsiste qu'un fragment, et encore manque-t-il la moitie des

signes

;

M 9 -A 1 w^• Q"3,

Page 40: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

* I

— 30 —

1 1. Bloc vers le milieu de In salle, nvec cette insrriplion vcrlicale : J

1 a. All centre de la sallc {jit un grand bloc de calcaire qui a pu fairc

parlie dii siege d'lin colosse. On y voit des toufTes de plantes syml)oli(pies

des deux regions , au-dessous des cartouches de Ramses II et de sa hanniere

el la legende <[ui devait se rep^ter symetricpiemenl : T^

i3. Vers la colonnade du nord, sur un monlanl de porte en granit, le

roi est represent«5 debout, un grand baton a la main, coilK dela rouronne

rouge; la legende est verticale,^ * (^ ^f

—fjj p jj '>\fZ.im-

i/i. Dans le corridor septentrional, sur line grande pierro de gres dur.

le nora de kn du roi^ "im ^—'

ij ^ ^^^l^ porl6 verticalement sur la

t(?te d'un petit personnage coilFejJ. Le reste de Tin scrip lion est rautile

»'4 3 mif)

i5. Pres do la un petit fragment de granit montre Ptah debouldans

son naos :'

f ^ ||^ j >- •

iC). Le socle des colonnes posant sur la bancpiette du fond est forme

d'un seul disipie do gres siliceuv, orne a son pourlour de I'inscriplion

dedicatoire de Ramses II: ^ i ^^=(JlIS\ ^ Z. (UWJ] H f

^V"H^"f^ Z!i. (^^_3(MMk ' ''•''P'''l'^<' f'*' P'J'"^ ^^ d'autre des

cartouches du mi^me Pharaon places verticalement, surmontes des titres

17. Les fAts des colonnes etaient egalement en grilis de la Montagne

Rouge, avec boulon en relic^f a la parlie siiperieiire de chaque Ironcon

s encastrant dans un creiix du Ironcon adjacenl. Ouelqiies morceanx oiil recii

Page 41: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 31 —

les cartouches de Scli II: (® "( ^,

=—= |™

' (i i ZZ '1 '

^"'' tl'a"li"cs on

rcconnait de fragments dcs dedicacc : ^^^^'—v , ^^ <=» I -i^ jj .

18. Entre quiaze et vingt metres au-dela de la banquette, au milieu

des pierres anepigraphes ([ui couvrenf le sol, on distingue deux groupes

en granit rose composes de deux divinities assises; les inscriptions sont a

pcu pres illisihles. Un peu plus loin git la parlie superieure d'une magnifique

colonne en granit rose, ayant 1 m. 90 cent, de diametre:le chapiteau,

imitant iuiit boutons de lotus lies, a 1 m. yo cent, de hauteur.

19. Enfm, a unetrentainede metres ausud-est, on voit, isole,unblocde

grcs ayant du faire parlie d'une porle. Un roi de la XXVIMynastie, dent on ne

istingue plus que les mains tenant des sistres (?), etait devant la grande

arcpie de Sokar poseesurun socle. Lalegende est trac(5e au-dessus, enpetites

lonnes : ^ |^ ( ® ll*J'

| ^^H ^^ ^" ^^"^ inverse Y^ j\ ^ f 1""^^

Je completerai ces indications par la designation de I'emplacement d'ou

proviennent les monuments trouves dans le temple et apportes au .Mus(5e a

la suite des fouilles de 1888 et iSya. Les deux grandes letes en granit

(cour n" aG), coitlees de la couronne du sud, ont ete trouvees devant le

pylone. Les deux statues de Ptah (n° i85 et 186) etaient dans le corridor

sud, un peu en arrii^re du pylone; les barques sacrees (n° i55) t^taienl

dans le meme couloir, un pcu plus a i'est, enfin le groupe du roi et de

Tanen (n° io3j ainsi que le buste de Khepra (n" lod) ont et(5 recueillis

pres des aulres groupes (jui sont a Test de la grande salle, vers le sud.

G. DAnEssv.

I)

CO

Page 42: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

EXPLORATION DANS LA PROVINCE DE SIOUT

PAR

M. AHMED BEY KAMAL

CONSEBVATEUn-ADJOINT DU MUSF^E DE (;iZl5ll.

8 I. QuARlEH, A(inANI, QoTNA.

Ces trois villages sont situcs au Nord , sur la limilc de la province de Soliag.

Dans rinlervalle qui les separe de la montagnc Lihyque s'elend line necro-

pole tres elenduc de I'l^poque greco-romainc. EUe ne conlienl pas les puits

ordinaires"*, mais des fosses peu profondes,dans lesquelles lesmoniies onl

et^ depos(5es au hasard. II y a trois ans, me trouvant en mission dans la

Haule-Kgypte , j'avais vu , entreles mains d'un marchand d'antiquites , de pclils

objels en terre eniaillee recueillis recemment dans ces tombes. Je dcmandai

done a y operer des fouilles, et j'attaquai la region mt^ridionale qui etait

encore intacte. En six jours de temps, je mis au jour liuit cercueils en cai-

caire, dont quelques-uns sontexpos<5s aujourd'hui au Museed'Alexandrie'^';

je ramassai en outre plusieurs pelits objets en terre emaillee.

Celte ann(5e, revcnant au meme endroit, j'y operai des sondagcs unpen

partout, et je conslatai (|uc la necropole s'etend du Sud auNord en suivant

la lisiere des terrains cultives; elle touche quelquefois a des pointes ro-

cheuses, qui se detachent de la monlagnc et s'avancent dans la plaine,plus

raremcnt a Tescarpement m)5me de la montagne.

Les cadavres reposent sous une couche de remblais, tantot a meme le

sable, tantot dans des cuvcs oblongues en calcaire, assez minces, recouverles

d'une dalle plate sans ornement ou d'un couvcrde de forme anthropo'ide,

tantot dans de longues caisses bclties de plaques en calcaire plantees de

champ, et dont le fond ainsi que le couverclc sont (Jgalement formt^s chacun

'' DansiamonUifrneforinantiapointc ''' Catalogue dii Musce d'Akxatidrie

,

mcridionalc cxislenl, dil-on, (jiielqiies <<)«>', paffc S'lfi, n" t, a, 'i et f). Salle

pulls vides. VIIl.

Page 43: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

3:?

de deux ou trois plaques, tantot dans des cercueiis en bois, decores ou non,

mais pourris pour la plupart et ne portant aucune inscription qui nous puisse

renseigner sur la personne du defunl ou sur sa filiation. Quelques-unes des

momies qu'on rencontre dans les sarcopliages en calcaire sont accompa-

gnees d'objets en terre emaillee d'un travail mediocre, perles de forme al-

longee, statuettes representant lesqualre genies funeraires, scarabeesailes,

t^tes d'Horus. On ne mettait que deux l4tes d'Horus sur les momies d'en-

lants, et ce n'est que par exception (ju'on rencontre n'importe ou une table

• d'olTrandes ou une stele gravee.

A I'entrec du premier vallon , au Sud , et sur les rochers qui se detachent

de la montagnc, on decouvredes cuves cineraires noyees dans des blocs de

maconnerie en briques crues. Plus loin, dans

I'escarpement meme de la montagne, des

chambres de carriere s'ouvrent, qui fournirent

a cette population les materiaux dont elle avail

besoin pour scs morts, cercueiis, steles, tables

d'offrandes, etc. On remarquc, dans la partie ^^sud de cette carriere , une sorte de speos , avec ^une porte ornee de cornicbes mais depourvue ^d'inscriplion. Elle fut plus tard babitee par des

Coptesqui la revetirent d'un crepi blanc , etqni

,

obeissaient probabiement a I'Apa mentionne

dans I'inscription suivantequi se lisait a I'enlree de I'enfoncement B sur le plan

ci-joint, tracee a la peinture rouge :

GICOGOC O BOHOCDN

AtiA 'ic[\]xKwm rpA.cj>a)

Sous ces deux lignes, une inscription avait et^ tracee en une ecriture tres

fine, qui fut cacbee plus lard sous une couchedebadigeonetquiestaujourd'bui

illisible. Onremarque, dans I'enfoncement A, quatre puits a peine ebauclies.

A I'exterieur, j'ai mis au jour, vers Tangle C, une urne cineraire enfouie a

un metre de profondeur. II est probable que cet hypogee dont I'entree,

actuellement detruite en grande partie, est de style puremenl egyptien,

fut commence pour une famille noble du l)ourj; voisin, puis abandonne

avanl son achevemeni . pour des motifs qui nous echappent.

\itiialfs. i(((»2. li

Page 44: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— :Ui —

lift pari i<' nn'ridionnlo do la mW'ropoIr- csl parseirn'-o de nonihrcux niltcs

(Ml l)rif|iu's criips dc differentcs hauteurs, dc forme rertangulairepoiiria plu-

parl, el Ires seuddahles au\ tond»es copies d'aujourdliui. (lesontcii eilel des

lombeaiix chrelieiis dc I'epoque la plus basse. Le deruier d'cutrc eu\ vers le

sud est encore rempli d'ossements brises el a nioitie pulverises.

11 ne snbsisle de lancienne ville (|ue deux oil Irois bulles de decombres

a I'oucsl de Oiiarielt. A en juger jiai- ce (|iii reste, olle netail jias de graride

eteiidiie, mais la iiecropole elail deslinec? evideninieni a recevoir la |)opula-

lion depliisieurs aiitres villages sillies dans ces parages, kom-Skaw, Hayai-.

neh, El Berbe, dont chacun possede encore de hautes bulles de decombres.

el Irahil par son iiom mAme uiie origine egyptienne.

Pciidanl les sepl jouriK-es tpie nos reeberches out dure, j'ai r(Muieilli

:

Deux vases de differciilc^s formes, en lerre ciiile;

Dix slaluelles represenlanl les (piaire g('iiies luneraires en Icrre emaillee;

Une pelilc liole en vcrre;

Deux scarabees ailes ainsi qu'unc (juanlile de pcrles dc forme allongee;

Unc lable d'offrandc en calcairc;

Lne sorle de slele, ipii servait de coiivercle a unc cuve dc moniie, el sur

laquelle on distingue encore le disque aile. plananl aii-dessiis dune baiide

vcrticale gravee en creiix el rehaiissee dc rouge.

Sur unc autre plaque, servant aiissi dc couvercle, j'ai rclev(5 les (|iiel(|ues

signes suivanis tracers a I'ocre rouge : f^ _^ /jl^ ! i T i IS "^ ^"Sur la paroi d'line lombe enloiiree de (piatrc pans de iniir crepissi'-s el

blancliis, sc lit, Iracee a I'ocre rouge, la foriniile

ordinaire :

\u sud dune carriere modcrne, prati(|uee dans la

paroi vertlcale dc la inoiilagiie, j'ai rencontre iiii piiits

(pii s'enfonce oi)litpieni(!nldans le roc, mais (|ui a eti'^

viole des raiilicpiile. Les voleiirs n'y onl laissi- ([ue les

ais disjoints d'lin cofl're dc iiiomie, dccon- dc (|iicl(pics ligiircs grossiercmenl

dcssin^cs en coiilciirs sur iin fond jaiinc.

Kn resume, la n^cropole nous reveic iin mode d'enlcrrement analogue a

celui qui est encore usite dc nos jours dans toule celle region , avec qiicl-

(|ues modifications iiisignilianlcs. On cidermail le cadavre dans dc grandes

jarres, qu'on enfoiiissail ;i iin metre oil a iin rneln! el demi dcprofoiideur.

Page 45: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 35 —

et dont on marquail remplacemenl au moyen d'un gros bloc en pierrc ou

dun cube de maconnerie en briques crues; quelques-unes de ces construc-

tions sont de vi^ritables edifices, composes de plusieurs chambres carries,

communiquant entre elles par des portes, et cr^pis a la chaux, fi I'interieur

comme a I'exterieur. Les momies avaient pour la plupart la tete a I'ouest et

les pieds a Test. Beaucoup d'entre elles ont ete depouillees dans I'anti-

(juite, et il est a craindre que les objets qu'elles peuvent donner encore ne

vaillent pas la depense dune fouille : a moins toutefois, qu'a force de remuer

re champ immense, on ne fmisse par lomber sur un endroit encore intact

qui aurait ecjiappe aux perquisitions des indigenes.

.S II. El-Hosh.

Les ri'sidtals oblenus dans cette loralite n'elant pas satisfaisanis, je cessai

les travaux et je me dirigeai au nord. Je remarquai en face du liameau de

El-Hosli, qui depend d(! Ghanaim, un speos d'assez bonne apparence et je

I'attaquai. II contienl quatre puits deja exploites par un certain Hassan-

Abou Lifa, de Siout, mais une partie semblait <Hre encore vierge, queje

deblayai entierement sans y trouver d'autre trace de sepulture. Je relevai

seulement, sur sa paroi de droite, qui est tournee vers I'ouest, un grand

tableau grav(! en haul relief et <|ui represente \m empereur romain debout

couronne du diademe.

I/uraeus sedresse sur son front. II est vetudelashenti et il offre deux objels

meconnaissables a un dieu hieracocephale debout, tenant la lance et coiffe

de la double couronne. La legende explicative grav(5e entre les deux figures

est mallieureusr-menl martel#e, et voici toutcc qu'on en peutdecbiffrer*—

:

Page 46: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

:5()

Ml

X m

Page 47: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— ,)/

s'y oiivreiil a memo le sol. Elle communique a I'Est avec une autre grotlc

(|ui possede six puits vides et uii a i'exterieur. Cette derniere grotlc est

niasquec par un petit rochcr, ([uc Ics carriers n'ont pas juge a propos dc

faire disparaitre.

S III. Zawieh.

C'est un village de la province de Slout, sitae a sept kilometresa I'Ouest

d'Abarty : on y voit , vers le Sud , un convent appele Nesas-el-Rassouli , et , entre

ce couvent et la monlagne Libyque, on rencontre une necropole greco-

romaine qui occupe deux collines separees , courant dans la meme direction

,

ainsi qu'une troisieme colline tournee vers le Sud. Deux jours defouilles,

praticpiees dans les deux premieres, ontdemontre que les lombessont creu-

sees dans la roche meme. On parvientau caveau parunescalierde quelques

marclies, et I'entree en est fermeepar des blocs bruts detaches dela mon-

tagne voisine. Les caveaux ne contiennent que des ossements desseches,

melt's a des poteries dont quelques pieces sont d'une assez bonne cuisson.

Raremcnt on y rencontre des objets funeraires. Trois puits vides s'ouvraient

a cote, et I'espoir d'en trouverde pareils intacts me poussa a entreprendre

une fouilie plus serieuse. Par malbeur, mcs recherclies n'aboutirent point

et je ne reussis qua recueillir les objets suivants :

Douze vases grossiers en terre cuite de formes differentes;

Un scarabee en calcaire;

Deux petits anneaux en or.

La necropole de I'autre colline ne m'a rendu que des momies inhumees

a un metre environ de profondeur, dans des coffres en bois peint mais

pourris par I'humidite. Quelquefoiselles sont deposeesa meme la terre sans

cercueil ni appareil funeraire. Une vingtaine, que j'ouvris, ne m'ayant

fourni aucun objet, je suspendis les travaux et je quitlai cette localit»5.

Gizeh, le 99 septembre 1901.

Ahmed bey Kamal.

Page 48: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

TEMPLE l)E PTAJJ KIS-ANBOU-F

DANS THKBKS

PAR

M. (iKOlUiES LECKAIN.

line sli'le dii roi Aiiloiif IV menlioiiiie It; iionulc I'lali clerriere les imajjfs

d'Amoii el de Maout. C'est I'arcliive la plus anlit|iie <lii inoiiiimcnl dans

lequei le dieu dc Menipliis residait a Thebes. II avail ele ball au sud du grand

mur nord de I'enceinle d'Anion. Plali avail la une sortc de succursale ou sa

slalue el celie d'Halhor recevaienl dcs liomniafjes el rendaienl leurs oracles.

Cependant, leurs formes secretes cpii residaienl dans une barque sacr^e,

Mc s'v Irouvaienl poinl. Les bas-reliefs du temple dc Plali ne monlrenlpas

de monumenl de ce {jenre ainsi (pi'on est accoutume de voir dans les temples

d'Amon , de Maout el de Khonsou. Je pense (|ue ces dieux seuls pouvaient

resider sous leur forme eucharisticjue a Tbebes. Les divinites voisines

envoyaient leurs imajjes aux dieux locaux pour former leur paoiit, pour se

jjroupcr autoui' d'enx connne Ics clients marcliaient a la suite dc^s vieiix

Komains, mais leur reli(|ue, leurembleme ie plus parfail, demeuraildans la

region placee sous leur prolerlion, dans le domaine, cnlin, cpii leur avail

eledevolu ({uand la feodalile divine ful etablie en Kgypte.

Si les Mempliites Irouvaienl des images de leurs dieux a Tbebes, j'imagine

que les Tb^bainsrencontraienldesslalues d'Amon, de Maout el de Kbonsoua

Memphis el, sans doule . dans lous les centres religieux allilies. II y avail ainsi

a Tbebes el dans les aulres villes des {jroupcmenls de dieux vivanl dans

une siUiation assez bumble aupres<les dieux fonciers. Ceux-ci, quand venait

leur jour dc rogation, sortaicnt de leur sancluaire pour parcourir proccs-

sionellement la ville, venaieut se reposer chez les dieux hospitalises (!l en

Page 49: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

c

— 3'J —

rccevaient des ofFrandes". De memc. lour clerge semble avoir (He soumis

a la juridiction du {jrand-prelre du dieii iocal '-'.

I'lah n'etait pas le seul (|ui fit corte^je a Amon. C'est ainsi ([ue, sur uii

pilier carre d'Ousirlasen I"^ decouverl cette annee, nous voyons figurer:

Amon, le taureau de sa mere, ie chefJdes dieux; Toumou,mailredu grand

haleau ; Belioudili . a la tete d'epervier, le maitre de On , el Ptah Ris-anbou-f.

Ce dernier sorl les bras de sa gaine elroile pom- embrasser le roi

Ousirtaseii.

Y eut-il, des les premiers ages de I'Egypte, an sanctuaire de Ptali a

Tbebes? Nous ne le savons pas encore. Celui du Moyen-Empire etait de

briques et avail ses piliers el ses portes en bois. Je ne sais si I'autel de

granil d'Amenembat l"' qui a ele relrouve dans le temple lui appartenail a

celte epo([ue. 11 est dedie au seul dieu Amon. II nest pas impossible qui!

ail ele apporte plus tard.

Les colonnes a seize pans qui se trouvent devanl le sanctuaire rappellenl

singuberemenl celles de Beni-Hassan et sonl peul-etre du Moyen-Empire.

(Je (|ui, cependanl. me porte a les allribuer plutol a Tboulmosis 111 c'est

([ue le le.vle de la stele de cons(;cralion parle des portes el des piliers de bois

du vieux temple :

iNous ignorons encore ce (pi'il en advini du sanctuaire de I'lali. depuis

Ousirtasen l"jusqu';i Tboulmosis III.

rTboulmosis III, dit M. Maspero •*', avail remarque— ou on lui availfail

~ remarquer lors d'une de ces processions auxiiuelles il presidail en vertu

f de son ollicc royal— I'elal de delal)reraent ou celle chapellc de Phlah etait

~ tombeeisitotqu'ilen eutle lemps oulesmoyens, il s'appli(|ua a la remettre

t en bon etal. ^i

'Ma Majesle, dit-il, ordonna d'ediiier ce temple de Fhtali-ris-anboul en

•'' (]{. Maspkro, in consecration du '*> Cf. ]j¥.r,Rkis, Fraofments des annates

nouveau temple de Plah Thebain par (fe pirfrps f/'/(woH, Inscription n° 3 , A.

Thoutmosis III dans les Comptes rendus dc dansie Reciieilde Tracaux, t. XXII, p. 53.

rAcndeiiiie des IiiscriiHioits et IMIcs-lcltrcs

,

'Cil'. Maspkko, La cunsvcration du

i<)00, |i. I 1 'i. nouveau temple de I'lah Tlietmin.

Page 50: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 'lO —

tThelx's, (III! »'sl (les xliilioiis de nioii pt're Aiiioiira de Kariiak, ou ii se met

ttau jour dejiiire I'lltier Ic ilwii dc toutes ses leles periodiqiies en raiinee,

Rlors(|u'il se rend a la double maison blanche du Midi. Or, cominc

«Ma Majeste avail trouve cc temple qui etait construit en briques, avec

«ses piliers et ses portes de bois, pendiant a la mine. Ma Majeste

Rordonna qu'on refit I'operation du cordeau pour ce temple, I't^rigeanl

(ten bonne pierre blanche bien solide et ses inurs d'enceinle en briques

«de travail bien solide, elernel; puis, quand Ma Majeste \m cut erige

« des portes en bois d'acacia neuf du pays des Echelles , avec des pentures

«de cuivre d'Asie, lorsque Ic temple dc Ptah lut a neuf au nom de

(rMa Majeste, jamais on n'a vail fait au dieu chose egale avant le temps de

« Ma Majesty, -n

«Cefut Ma Majeslc ([ui reiidit son pouvoir au dieu, ce fut moi (lui

wl'agrandis plus qu'auparavant, lui decorant sa place graiidc avec I'eleclrum

«de tout pays, et tous les vaisseaux sacres en or, en argent, en toules sortes

«de pierres precieuses, le linge elanl en fin lin l)lanc, toute la vaisselie des

'f offrandes divines pour faire tout ce (|ui plait au dieu en toules les fetes de

Rchaque saison se trouvant dans ce temple. Lors done que Ma Majeste lit

r passer le dieu pour (pi'il rejoignit sa place, j'avnis rempli son temple de

R toutes les choses bonnes, Ixcufs, oies, encens, vin, toules les provisions,

K tous les fruits annuels de la lerre,quand revinl Ma Majeste a la conlree des

K Lotanou en sa premiere campagne. v

Nous ne pouvons ciler ici, ini enlier, ce texte si curioiix que M. Maspero

a Iraduil en enlier. Nous ne pouvons mieux faire que de renvoyer lelecleur

u ce travail "'.

Aprcs avoir rendu griices a Amon de la victoin; (pi'il vioni de remporter

a Mageddo, ce cpii dale le temple acluel de Ptah de I'an XXlll" de son regne,

Thoulniosis 111 re{[lcni('nl(! niinutieiisenicnl les redevances (|ue le tenqile de

Ptah devait fournir clia(|ue niois quand Amon venail s'v reposcr. Amon

etait suivi de la statue du roi nommee Marmlclipirri le irmiid tl'oj'mndes , (jui

recevait aussi des dons. Ces redevances etaient prelevees par les solns de la

corporation des pr^lres de I'heure.

En m(5mc temps, elait passe un conlrat avec le sacerdoce du temple qui

'•' Maspero, Consecration, loc. cil.

Page 51: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— Al —

liii garanlissait sur les bicns royaux ia porpctiiilc dcs oHrandes que

Tlioutmosis III instituait tant pour Ptah que pour Hallior.

La grande fcle de Ptali fut fixce au vingt-sixieme jour du premier mois dc

Shall, etcelle d'Hathor au dernier jour du Iroisieme mois de Shait. Les dieux

recevaient ces jours la de grandes offrandes en plus de celles de chaque

jour. Etcependant le feu devait etre allume journoHement sur leurs autels :

ft Ce fut done xMa Majeste qui ordonna qu'on fit tous les rites en ce temple,

en celte lieure excellente et exaclc ou Ton alluma le feu, et ce fut Ma Majeste

qui refit a neuf le temple de mon pere Phtali, maitre de justice, Ris-anl)ou-f

en Thebes, v

Ainsi instaure, toutes choses etant minutieusemcnt reglees, le culte de

Ptah et d'Hathor pouvait et devait suhsister longtemps; mais I'Egypteconnut

plus d'unc revolution qui vint dissiper les colleges des pretres et renverser

leurs autels.

Le temple de Ptah, lout comme celui d'Amon, n'echappa pas au zele

d'Amenothes IV. Les images dc Ptah et d'Hathor furenl martelees avec

autant de soin que celles d'Amon, ce qui semble montrer que Khounialon

ne reservait pas son iconoclastic ((u'au seul dieu de Thebes. On detruisit

de plus les texles dedicatoires de la salle a colonnes et tous les passages de

la stele de Tlioutmosis HI on paraissaient les noms des dieux.

C'esl a Af ou a Toutankhamon , plutol qua Harmhabi que nous devons

la restauration du culte et du college des pretres '". Le clerge se composait

alors d'un premier propbete de Ptah et d'Hathor (relevant sans doute du

premier propbete d'Amon ) , dc ((uatre officiants (^Khirliibou) nyant sous leurs

ordresdeux, trois, (juatre et trois pretres purificateurs fj '

ujuhou, en tout

dix-sept personnes.

La preseance des dieux entre eux est elablie de nouveau : Anion vienl

avant Plab, Khonsou, Maout et Hathor.

Harmhabi nous a laisse une statue , malheureusement brisee, et un fragment

de stele qui ne parail pas avoir etc, originairement, faite et placee dans le

temple de Ptah ''^'.

''' Le bas-relief etl'inscription (lu miir sijjnale line usurpation de ce roi sur

sud de la salie a deux colonnes sont posle- Toulanklianion. Cf. Legkain, Notes prises

rieurs a Amenollies iV. Le cartouche « AfnnM/., dans le /?ccmciV, XXUI, p. ()/i.

d'Hartnliabi est en surcliarjje. J'ai deja '"' CI. Maspeuo, Sur uiic decuiiccrtc dc

Page 52: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

>rl

Elle fill inli'oduite eiisuile parmi les steles archives pour y I'aire nunil)ri-.

Esl-ce Hitrinliiil)i on Sell I" (|ui lit rcjjraver loiiles ies figures de divinites

niarlelecs par Ainenoflies IV? II serail dillicile do Ic dire.

Mais a coup sur, c'est Seti I" (pii fit reslauror la slelede Tiiouliuosis III.

el, sans doulc, relablil le culle dans sa splendeur premiere.

Le travail du yraveur fut fait avec une negligence singuliere et Ies fautes

d'orlhographesonlaussiinattcndues (pie Ies erreiirs on sid)stiUilions hisio-

ri(|ucs '".

Kn m^me temps, deux autres steles elaient confectionnees. Dans rune, le

scribe cliantail Ics louanges royales avanl d'en venir au fail interessant le

temple dc Plah. Le monument a ete malheureusemenl mine par la base, et

la faconde initiale de 1 ecrivain nous a prives de renseignemenis <pii nous

aiiraient autrement interess(5s (|ue Tenunieration des hautes qualites du roi

Seti I".

L'autre stele est une illustration reelle de cc que I'inscription de Tliolmes 1 1

1

nousavaitappris des relations etablies enlre Plah , Hallior et la triade tliebaine

:

Anion, Maoul el Kbonsou y recoivenl le Iribut d'ollratides des deux dieux

elrangei-s. H y a dans ce tableau une reconnaissance implicite de vassalilc-

(Ui dieu etranger envers le dieu proprietaire foncier. J'iniagine (pie. dans la

succursale (pi'Amon eut a Mempliis, (juebpie stele le niontrait presentanl

(Ies ofTrandes au grand dieu Ptali.

Et S(iti ayant rtJtabli toutes cboses coninie par le pass(3, le temple n'eut

plus d'liistoire pendant ([uebpies sieclcs. Peut-eire Ramses III avait-il rcgravi;

la facade de la porle F. Du nioins on lui altribua ce travail plus lard. Les

lid('les venaient M-iK-rer les slatues, t;conler les oracles et gravaient Icur nom

sur la muraille sud du lernplc. Mais la gloire d'Anu)n ("tait si ipande (|u'clle

(iciipsait celle de s(is. dieux paredres. (]'(5lait a lui (piallaienl les ricbes

offrandcs, cliez lui (pi'iUaient (jlevtjs les grands monuments, sculpl(5s les

bas-reliefs liistori(pies, cliez lui enlin que les grands piTtres m(;ditaienl

I'usurpalion du tiVine sur les derniers Kamessides.

L'administi-alion des temples de Karnak relevail alors loute du grand

pr^lre d'Amon, et en I'an fto de Pinotmou, Mankhopirri, son Ills, grand

M. Leirittin nit temple de l*(ali. — Kidleliii ' Cf. iVlAsruno, Comecmtioii , loc,

de I'liiHlitul Hfrijjitieii , iiiyrs i <)oo , liisc. ',\. cil.

Page 53: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

'i;< —

preire trAnioii, meiiliojine la revision dcs complcs (|u'il lit dans les lenuples

d'Anion Ra, roi des dieux, d'Ainon des Apitoii, de MaoiiL dc klionsou, dc

IHah Ris-anbouf en Thebes, de ^[oIlto^l maitre dc Tiiel)es et enlin dans ceiui

de Mail i".

On le voit, IHali est loujours en second rang, ell'ace par les dieux iocaux.

Takelot n nienlionne son regnc sur le montantsud, face est, de la porte

V et sen tient la.

Par centre. Shabaka. pris d'un beau zele de corupieranl desireux dc se

concilier les dieuv du pays envabi, batit les deu\ portes 15 et D sur les(|uelles

il sc fera representer venerant Amon, Maout, Ptali, Halbor et Amonit (jui

apparait ainsi pour la premiere fois parmi les dieux ayant droit de sejour

dans le temple.

(Jeci n'esl qu'un symplomc prccurseur, et quarid I'Egyple est conquise

par Alexandre, nous assistons a un veritable cnvabissemcnt de la cbapelle

de Ptab par la plupart des dieux vX meme des beros de I'Egypte. Amcnothes,

lils de Hapoui, rancien arcbitecte d'Amcnotbes 111, le savant magicien doiit

la renommee avail grandi d'age en age. est i-epresente a la suite des dieux,

tenant comme cux Ic signc de la vie, en m^mc temps <juc la palette et le

rouleau de papyrus cpii lui out servi a composer ses grimoires '-'. Et les

ecrits ((u'on lui attribue sont si lameux encore du temps de Tibere qu'on

les grave sur les montants interieurs de la porte D. Je croirais volonticrs

((ue le grand texte grave sur le monlant ouest face sud de la porte A sons

Ptoiemee XI peut lui etre aussi attribue '•''.

Les Ptolcmees furenl dc grands conslrucleurs devant les dieux et il est

peu de temples (|ui n'aienl garde qudques traces inq3ortantesdeleuractivite.

11 est rare d'ailleiu's qu'un Ptoiemee ne se prodame dans son cartouche

aime ou cboisi par Ptali ct (|ue, en reconnaissance, il ne lasse ([uelque lar-

gesse au petit temple ([ue le dieu possede a karnak.

''' Legrain, Notes prises a Kanuik. ''' (Je lexle a eld public pour" la pi'e-

Fraiftnenls des archives des prclrescTAmon, miere fois par M. L. Boi'RIANT, ^otes dc

n" .3, A. /?ec«ci/(/e Orimiw, t.XXIl , p. 53. coijane. Propi/lee du temple de Ptnli , a

'' Maspkro, (InmineiU un minislrc Ktirnnl.: ,(\ans\i' licciieilde Iriuau.v, I. WW

,

derieut dieu vit E;jijptc , dans l« Jouniiil\''''i'!'^

'•*',)•

des Del/als du 3i dirciiilirc i(|()i.

Page 54: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— V'l —

I'lolemoc Hi cl Arsinocreinanient le plan priiiiilil', conslruisent les di'iiv

tliambrcs B el C (sans se soucier d'aiileurs si I'architecte couvre en parlie

la lisle du clerfje (jni fill dresse sous la WIIP dynastie) et font precedcr le

temple de ce joli |)erlstylc a cpialre rolonnc^s qui est une des choses les niieux

reussies de I'art ptolemaujue. lis decorent les monlants iuterieurs de la

porlc E el la nouvelle face ouest de ia salle aux deux coionnes A.

Ploieniee IV {jrave le tableau au-dessus de la porte, et, s'injjenianl a

pasliclier tant niai ([ue i)ien le style de Ramses lii et de Thoutmosis ill,

reslaure les has-rcliefs des facades des portes F et (i.

Ptolemee VII hatil la {jrandeporle A dont il decore les faces est et ouest.

Ptoleniee XI {jrave le grand texte du montant ouest face sud, et une

parlie de ia decoration du relrait de la porte A.

i^loieniee XHI terminc ia decoration du rctrait de la porte A et construil

la joiie porte decorative C.

Tibere, comme nous le disions deja plus liaut, rcproduil deux textes

majjiquesaltribuesa Amenotlies, Ills de Hapou'i, sur les montanls interieurs

de ia porte I).

Enlin, dans un l)as-relief de mauvais style grave sur la face ouest de

la porlc K, un roi est encore rcpresente adorant Ptali. Je crois avoir

decbilfre ie nom de Vespasien dans le texte demotitjue assez fruste rpii

accompagne ce tableau.

Puis, tout fut dit. Le temple ful abandonne, on cassa les statues et ceux

qui s'acbarnerent a ia besogne ne negligerent pas de briser le dallage sur

lequel les idoies reposaient jadis, dans I'espoir de trouver dcssous quebpie

Iresor cache, ce qui est Ires probable.

Le temple etait trop pres du grand mur d'enceinle pour ne pas elre,

comme celui d'Osiris-biq-djelo, enseveli sous ses decombres.

Aussi, ia Commission d'Egypte, Champollion, Hosellini, Lepsius, le

mcntionnent-ils a peine. Nestor L'Hole le signaie'^'. Mariette enfin, y entre-

prit quebjues recbercbes qui lui revelerent I'existence de la table d'offrandes

d'Amenmhat I" '''. Mais ii y rcnonca bientol. De fait, la place ('^lait dange-

rcusc. Le sebakli couvrait de ses butles toule cetle parlie de Karnak et

<') Nestor i.-ikitk, LcUivk cciilcs '' Maiuktte, Artnm/.-, p. lo, pi. 8, c.

:

d'Eirijiile, p. i8-j. p. 7/1, pi. '17 d.

Page 55: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— /iH —

los lial)ilants {jnrdont onroro Ic souvenir d'nn arcideni ou sepl enfants furcnt

onsevciis dans nn eboulcmenl forlult.

C'est dela, d'aiileurs, que vient le nom dc Doitrl el ami, Iron auxenfanU

qui a ete donne a cette partie du territoire de karnak.

Des 1 896, j'avais fait reprcndre I'enlevement du sebakh en eel endroit,

attendant ([ue les circonstanccs nous permissent ensuite, ie sebakh etant

enieve,d'entreprendreie debiaiementmelliodique du temple. Cefut la chute

desonzecolonnesde la Salle Hypostyle en 1 8()() qui nous y amena incidem-

ment. La colonne gl) de la Salle Hypostyle avait supporlele choc resultant do

la chute de Iroiscolonneset penchait de facon inquielante. Charge d'enlever

son architrave coniposee de deux pierres dont I'une ne pesait pas moins de

3(Jooo kilogrammes, puis de demolir et emmagasiner la colonne piece a

piece, je dus recourir auv remblais de terre pour atteindre jusqu'a I'archi-

trave et arrive sous elle, la charger sur des rouleaux et la descendre. La

majeure partie du remblai a ete composee avec la terre que nous avons

prise au temple de Ptah, si bien qu'on pent dire que ce monument a ete

degage sans que I'operalion grevat en rien noire budget.

Les Iravaux de maconnerie et la couverture provisoire n'ont pas coute

eux-memes plus de cent livres. Le dehlaiemcnt fut mene assez rapidement

sans accident. Quelques incidents seuls me paraissent dignes d'etre men-

lionnes. lis montreront comme , chez nos fellahs, on ecrit vite I'hisloire.

Nous renconlrames a Tangle nord-est du temple la statue d'un nomme

Thouli (jui fut chef des greniers d'Amon. Notre homme elait agenouille et

tenail devanl lui un pot a bruler I'encens. Les ouvriers, assez calmesd'habi-

lude, se montrerent fort excites par cette decouverle et ne parlaient rien

moins que de s'en emparer par la force. Je gardai la statue dans noire maison

pendant quatre jours puis I'envoyai a la dahabieh de M. Maspcro, ou elle

jela plusieurs mauvais sorts avant d'arriver au Musee de Ghizeh. Quelques

jours apres, dans Ie sanctuaire d'llalhor, nous trouvions les nombreux

fragments de la deesse leonlocephale que nous avons depuis raccommodee

et remise en place.

Thouli, la deesse et les sept enfants ensevelis jadis sont maintenant les

personnages principaux de la legende suivanle que Ton conle le soir pour

s'enlretenir dans la crainle salulaire des sorties noclurnos.

La slatue dc Thouli n'est autre cpie I'image du porleur d'encens qui

Page 56: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— /l(i —

lournc mi'iiip eii plein inidi aulonrdc la pyramide do (iliizoh. Cost Icgoiiic

gardien du lomplo. M. Maspero el moi ayant iu i'inscriplion gravee sur lo

pot d'encens avons eharine Tespril el appris de lui qii'une goule a tele

de Honne etait enfouio dans le sanctiiaire d'llallior, que c'etait cetto

poide qui avail fail eorouler jadis le sel)akli sur les sept enfanls pour so

repaitro de leur cliair ot(|ue nous avionsa redouter d'olle un accident sem-

biabic. Nous avons alors promis de ivconstiUier la statue de la goule el do

couvrirsa cbapelle a noiiveaii, si nous nous tirionsavec succes, sansnialhour,

notro t^clie.

Kt c'est pourquoi le lompleel la slatue d'llallior se tronvont actuellcmeni

dans I'elat oil nous les avons mis. La goule est satisfaile, niais cependant il

n'est pas prudent de roderla nuit dans ses parages, el si quelque petit enfani

pleure, il se tail bien vile en apprenant que la lionne va arriver et le manger.

Que ie charme qui la relient actuellement soil rompu par quelque imprudent

penetrant dans sa chapelle, la goulo so remetlra a I'lEUvro, chorchant

quelque bebe jascur a devorer.

Je crois que les portes en bois du temple ne sent pas une defense aussi

grando contre les vandalesque la craintetprinspiro acluolloment llalhor, la

r»''genlo des dieux , qui reside dans Thebes.

TABLEAUX KT TKXTKS.

PORTE A.

MONTANT NOBD.

FACF. OVEST— Prmiier labkau. Ptol(5m(5e VII, Philomotor I" presonteJj^jj

h Amon suivi do Maout. On lit au-dossus du dieu :] f^ |

S! 4^ im1"1 H

Page 57: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— /.7 —

A..-dossns (I., la .l.-csso : U\^r.Z!zinV|^ = |js,

Devaiit Anion : ilj^ .ij-^^^ IWT|^.

Devant Maout : ^ !I^ "^ t^ 1^ ?^ 5^ 4- P (li I ! P n *••

Ligne liorizontale fjravee au-dessus fie cc tableau : vsis^y: \;*

tSecoiitl UihlodH. Ptolemec :|

| jH^ !^ j^ | ji^' ^ coifl'e

presente un pectoral a Ulg^fol|-^llE3foIlft^

Oniitcleva„tleroi:~j^^/^:«p\-l./a«Ei:i:a:-

Devant Moiitou : j^IZ2* '

1^ T i r—i *

Devant la deesse : ^ * " ^ '

' j

I.i[jnp horizontale au-dessus du tableau : y^ '^| , _^^ ^J ^ ^

Tromhie Uihleau. Ptolemee:^^^1^ * K^^^m\ ' coiffedu

pr^sente une palette d'ecrivain ''^'\\^\^\^^— /j['E?lli~

dehout dans nn naos et a f^ f ; .^j^ 'f ^ j 1 i: 5b' ^ ?^H I ^o^Hc^:z--n"vantieroi:ast:iM;nii?^^«a

Devant Plah :

P t> 4^ 1 1 |e

|4. .7, V ^. Devant la d.5esse :

Page 58: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— /i8 —

Li(jnc liorizonlale au-dessus du tableau : wxf ^ "jl;.

* -«>- ^ ^ 2^1 ^

Quatrii'mc lahlmii. La parlie superieure de ce tableau est brisee. On lit

devanl le roi :] / ,1^! f ^ tl,/^ 1 I ^i^TiJ ^tf-?^-- »«vant

le dieu : ^^^ ".j t i. V TA^^ IT! pH-

MoMANT SlID.

Face ohest. — Premier Inhlenu. Ptoleniee :"^ "]

""^li^ ^ ^ ^

Amonestsuivide,^Ji;i.^f^|:^^^^j|^^:V/J^^'^

w fV ^ r~t"^— 1 1 1 1 ^! L'inscriplion devant le roi est d(5truite.

Ligne horizonlale au-dessus du tableau : \m^ ^ IIH ^^i 'v T ^

J

Second tableau. Plolemee coiffe "v^* ~ prescnte des pains a j^ *

nhtdevantleroi ::;^^.,,^_J_-^| .^,^, ^^-=«

1S^:;liC;^•I•f^•»evantKhonsou:|;^'l^.Ti^:f^^.

Devant la deesse : t^ IT LU ^ -^«f^ li^'^' -.'^^. Lifrne liorizontale

au-dessus du tableau :

"

W^'^.'*^^'\% 1,^A'U'^Z^\

Les deux tableaux superieurs sont brisf'^s.

Page 59: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 'l<»—

InTKIUKIR I)K I.V I'OnTK. MOMAM \()RD.

Face sid, cute gaicue. — Premier ttibleaii. line deesse et dciiv Mis so

dirigent vers I'inteiieur du temple en jjorlant des presents.

Devant la deesse :-^^ T (!a^ M P^ ! I J C ^1 J. If) j

Devant le premier W\\:'M\ f J^ |p J^^^^ ^. Devant ie second :

Second lalileiiii. IMoleniee IX olTre h Plali un {jAleaii hk^. Le roi porle la

{jrande coiffure.

On lit derriere ses cartouches : S I

'^ ^ p^ fT? '^•

Devant luiozirsuihitD^^'^^" :]z:^:::\^,(]m

Au-dessus de Ptali dehout dans son naos : j^" l'^'f©Ti^ii"lIS

Lifine liorizontale au-dessus dc ce tableau : y^ -^ <L' * TJ^^^^M

PiVti^LJ^^ilTP-

Tromi'me tableau. Ptolemee XI offre les planles du Nord et du Midi a

Minou-Amon. II porte le pschent par dessus le riemmes. On lit a cole dc ses

cartouches: HI^^oHTo^'^ • Devant lui : ]X I^^cij^l 5,^®

i^^aiMP^:;gTi^:::i:i^jc^»Letexted'Amon-Minou est en tres mauvais etat.

Ligne au-dessus de ce tableau :^^^|^l3'rC\^'V^*J»P^^

Aimalet, igoa. 4

Page 60: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

)0 —

(Jualrieine tableau. Plolf'mw; XI offre deux handelclles a Nofir To\mioii.

II porlc ie ^ siir Ic %.

On lit a rote dc son cartouche :^

"]^ 3^ J_-

I)evanHui:^i£iS^J^lJ^SjfJp4,^>nHr::^r

Au-dessus dc Nolir Touiuou : ^^= J ? U% LJ^ I^ \^ f^ II 1^

Ligne liorizoiitalo au-dessus do ce laldeau : WW J^«Y{Pj/^|; ^ Jl,

Ciiiqiiieme tabloan. Delruil dans sa parlie supericure. On ne distingue plus

que les pieds du roi el les janibes d'lni dieu el d'une deesse de peliles

(limensioiis.

Mo>T\NT NOlil).

I'ACE sun. (a'itk itnoiT. — Premier Inhleau. Les Mis (pit v riaieni lijjures

nut disparu.

Second tableau. Le roi uw^ ( t1 T t1 1 i!!^ ^f ! I fli:^ 1^^ ^^H ^1

^ (^Hi::\;k^j.^f^!f^ :i;^ii:si-n

^•^ , coilFe (111 iiemmes siirinouli'" de M?*H]S |""'^senle iin pot d'encens

bri^lant a Hatlior coiftee du disquc el des comes, j^ [^ *# f O to^i T^

Devantle roi : ]S * J^H , J

'

I ' P ! > E ;.,^&..r Levant

nalhor:^^:i^|3]f!^].\|.« S^^.:.:^.- Un petit Harpocrate.

assis surel entre des lotus, est entre In roi (>t Ilallior. tourn(^ vers la d(''esse.

Page 61: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

51

I'nc lijjnc <h'. lextc csl jjravw lionzonlalenicnt .lu-dcssus (l(> cc litl)l(>iiii :

J p. Tout le haul de celte partie du mur est occup^ par une grandc

inscription gravee en neuf lignes verticales, r(5lrogrades , dont la partie

superieure (environ o m. 5o cent.) est brisee.

s ti^i 1 -^ > . ,

,

j^hmmfmliM iLi ''/Mm yt,^ r.

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Page 62: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

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l.i! ronfoncenionl de la porle, cnlrc ics doux coles que nous vciions d<

dt-rriiv r'sl diVon' dc lijjncs liorijconlidcs : i" dc fjrl ;>" \^ .{" <!*' ciiiloii-

Page 63: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

(lies poses siir 1cm. Ces carloiiclies rciifcrnK'nl Ic iiom do I'lolt-inee \II

Ale.xaiulru cl I'lolciuee XIII Neos Dioriysos, 'i° ile lexles liorizoiilau.v ea

onze lij|nes :

]!;„,:„ „: .„. .: ...,:..,..... „..:A^\\h^\

':''ni::^iSiffl^^o^^(^a^ j::^'^!ifi/f-Laonzien,e

ii{jiie est hrisee.

Inscription verlicale {jravec dans Tanijle .\.E. du rcnfoncement de la poiie

:

InTERIKLR de I,A PORTE. A ILE SIO.

Vkc.z jvonn. Mj.vTivr omjcue. — Lo premier tableau (Nils) est detruit.

Les autres sont en mauvais elat.

Seam^l lahfcw. Ptoleniee \I olFre \ aSanitoni U\1\]^*\\j^Z'^

Page 64: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

Devant le dieu on disliiifjuc : "^^|^|_iL.y' *^ ol (Icvaiil Ic roi :

Lignc horizonlalc aii-dessus de ce tableau : ^^^ J^ )^^ T 7^ S i""^

Tromhne tahleait. Plolemee porlanl latel sur la coiironnc rouge est

devarit Horp;^rot portant la meclie et le ^IW!1F1B . On lit a cote du

cartouche : %-=^ \ "g.Au-dessus du dieu = 1^1 V.' I i>. I f S^ v^ I S^l- ^ LK^ .l\

Ligne horizontale au-dessus de cc tableau : ^H^p) \ -==>I P I • *"

Qualrieme tahleau. I>e roi devant un dieu. La partie superieurc niauuue.

Oevanl le roi : ||^^ J|^ :5^^^+ ^i; 71 tJ• Levant ie dieu :

iNTERIEtn DE LA POBTE. AlLE StD.

Vace nord. Mohtant droit. IjC premier tableau (Nils) est detruit. Les

aulres sont en mauvais etat.

Second tableau. Ptolemee IX faille ^W^5^^«j^^'»]^ devant Hathor

. [jC rcsic est d<flruil.

Page 65: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

Lijjiie liorizontalc au-dcssus lie cc lahlean : '®'J^^^ ^ J'^ j*^'"'^

Tromhne tableau. Ptolemee I\, coiffo du psclieiil coriiu presenle ^ ct le

^"VN;ri-tir:^- (^I^::i1 iii- Levant iedieu

il ne reste plus ([uc : ^ | X 'v' ^- ^^ ^"''^ "^^^' '^^ pieds d'un boeuf

place sur un petit edicule.

Lijjiie liorizoiilalc au-dessiis de ce tableau : "^| ~J CCoTJ e^^XJ

'-^ 1 n -r - ^^ '-" TT nI

- 1^I trj.

Le qualnvme tableau est brise.

MoNTAM >onD.

Face est. Premier tableau. I'lolemec I\ porlaiille casque, icvcles mains

vers Amon et Maout.

On lit derriere ses cartoucbes : "l T^" ^^-^ ^M "T ! J yr~ . Devant Amon

:

^^. Devant Maout : |^ ^U^ f ^^ '-l^c! Cl! C^ 1 'JS

^

111 r!-

Dcvantleroi:i:»iIi|p<fc7;f:ri,f]I^-p^-:^f-12lT^

It" 2 /^ 1.' Ill l^evanl Amon : ^ :;::::i,' T '^!;::: 1 J.

Devant Maout;

Ligne horizonlalc au-dessus du tableau : '®* * ^^ J •'**^j | ^ ,^ f

Second tableau. Ptolemee IX presente un miroir a Hatbor ct a Horsani-

loui. On lit derriere les cartouches royaux :

"]"] 2|| =^ 'J ^ ^^ ^.

\u-dessus d'llalbor : UlSC^ilS^.ZEllliiTlv'^i

Page 66: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

if) —

T^"-«>-^T^^^- Au-dessus d'Horsanilooui : |FlV 1 1 1 ? 7^

iJ.i^'"^ riM^Ji'i I'Z^S^ • ^'inscription devanl le dieu est delruile. 11

jic reste que : ? ;,^ j^i^ 1 % I-

liigne liorizontalc au-dessus de ce lahleau : ^^Ji^^ l»^ v^ % JT

0—V I I I .7. ^ I % I A — aJ til'

Tivimme hiUeaa. IHolemec IX coifl'e verso deux vases sur une

table d'offrandes :-«-

|j^^ ^. Dcvant lui sont Osiris ct Isis. On lit a cote

dos deux carlouches : | | ^^ =—

:

,^ «' • Au-dcssus d'Osiris :

©• Au-dcssus d'isis :i7ii;v^^^ae';f|^fej=l.j;»"i^|j

--. Devant Osiris :ij;T^^V4.ST^Sll- ^''^"'l '^'^ = /f

Ligiie horizonlale au-dessus de ce tableau :'C^ '^ ^ P^ ^^ lb i'^

ooo

Qualmmc lahleau. — Plolt5mee IX coifl'e brule de I'encens

devant Amon Minou soutenu par Amoiiitcoifleedu ^.' La partie superieure des textes el des coifrures inau(|ue. Devanl le roi

Sti WA "^ V— t'""

Page 67: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— .)/ —

Devanl la dcessc : ^ 4 /:j^.', * t J Cl^ t^m

Mo\TA>T SL'D.

Face EST. Premier tableau. PtolemeeVII, PliilonK-lor 1"^^ (r^"!^'

uneoffrandcM-H-nit^^?^ntJlC:MT!^^1SPT

On lit devant le roi : ^ /^f *'

J H |^ ('}V J ^^'^f '^ Iffl

Q Ml I III__ ,c=- /.<>m. A—^ ^^IJ \ j\ \ // '•=- I I I I X -^ ^ I

^. Devant Kiionsou:^ ;;;;;;;; j!_, ;^ ,',» ;^ ','^ I •

Unc lijjne horizontaie de texte est gravee au-dessus dii tableau : y^ ^-

Second tableau. Ptolemec a{jlte des sistres devant une deessc suivie d'un

jeunc dieu porlanl la mechc et le . Le roi est coiffe dc I'atef.

On lit apres ses cartouches : "]"] ^" =—«^ "^ fj »_^.

L'inscription au-dessus de la deessc est ruinee. On lit encore : ^ "| ^

I ^ • MiM' '' ""^ ''''^'^ ^^ •^^'^'^ *^" jeune dieu que:

^ \ JSvl *^ WM .^^

.vi>:7.^>- Devant le roi :«f^,lA!lMr:r/^yMrs=:

i '4^^ ^ ] ^ ^. D-nt ladeesse:tk^^: J V ^1 S'

l)e\anl le jeune dieu : t~'-^Q.^ "$" o !„•

Page 68: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 58 —

Liyiic liorizoiilalc au-dessus du labieau i^^li^lsr^Zji^iJ

Ti-oisieme Uihlmu. Ce labieau est brise a gauclie el a sa parlie siiperieiire.

II lie rcsle que les jambes du roi el d'un dieu.

Onlitdcvanlleroi:3VSr;l,=^:T:i||lli:U!p^a

i^+. :.i:::sr:- i>-aniie dieu: t;^!;;:^^- J.J iT-

iPH-

II.

rORTK B.

Facade ovest. Les deux montants sonl decores cliacun d'une serie de sepl

lableaux superposes el se faisant pendaul de clia([ue cote de la porte.

Unc ligne de Icxle descend le long des angles inlerieurs : p"'^ ^ III

Premier tableau (gauche). Safkhit Aboui ecril. Texle : p '^ \,\^ qJJ _^ |

Pr©^- Derriere elle lin homme tienl un objel rectangulairc. C'esl le

Droite : Thot ecrit, suivi du meme pcrsonnage. Texle A : ^ ©""^U .

.SccoW tableau (jrauche). Pcrsonnage barbu assis sur une chaise cubitpic

el tenant -^ \»' sur ses mains lendnes.

Un cartouche, efface aujourd'hui, etait grave a la hauteur de ses genoux.

Les autres personnages qui vont suivre sonl scmblables a cclui-ci.

Texle: ^F f 1JZwf ! 1^ (^l^-

Troisihnr tahkan {irauchc), Texle : •] "^^ q\ \(droite). Texle: ^ '—

>

Page 69: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— r)9 —

(Jiialrwmc lahlvuu (jraurliej. Te\le :™ ^ J

'^'j'©^ [Droite) ;

p |"^S

Cinquihne tableau (^gauche).^ f ^ '"1 Jl (J-^i'oile) '\'^\'^ft",-

Sixieme tableau {gauche^. ^_^ j]^ |^ |.

Le reste nianque.

Moxrxyr ixtebievr droit. Liyiie verlicale a I'angle ouest : I ^ P 'J

"""^H

i* (•Tu] ^ (jJM^li] S ; fJM ! H:^- ^^^^ "oms royaux

ont ete marfeles niais on pent les retablir facilement.

Mo\Ti\T ixTKRiEvn GAicuE. A gauclie uiie Hfjne senihlablc a celie du

montant inlerieur droit, incomplele : le nom dc la divinite manque. Dans

le renfon.cement sont,aii centre , deux tableaux superposes.

Tableau du ban. Un roi assis a cote d'Amon etentoure d'autres dieux qui

semblent lui poser une couronne sur la tete.

Tableau mpeneur. Sliai)aka offrc le vin :==- ^ — ^

*>* 4^ a \ "^ f^

lui donnent-^ l-^^n'j^'^^ *-^. Les dieux sonl assis. La partie infe-

rieure du bas-relief manque.

Face est. Les montanls etaient decores de bas-reliefs dans lesquels Sha-

baka, a droilc, oflVc i"lc vin a Ptah; i" le pain a Amon ^^ ;g|. Le reste

est brise. Lc montant gauebe manque.

III.

PORTE C.

M0NTA>T NORD.

Face ovesiT. A. Le bas-relief supcricur a ete scie rccemment par les

voleurs d'antiquites de Louqsoretdc Karnak.

B. Deux lignes verlicalcs affroiilecs.

Page 70: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 00 —

1 />_^ I I 111 11 JS I *** ^h-i Tot u I t3 35SO .•••. /-—4 I I I

/^ice Si'i). A. Lc has-relief superieiir a etc scie.

B. Unc ligne vcrlicalc :v^^-!-S^^ft]rJ-/DTT

MONTANT SID.

Face ortsr. A. litis rrlirf. l*lah J csl assis sur le sigiie — . II est

coiffe (In U&m ' el il est touriie vers la droile. II est iionimc '|"^

f^

©11] • Devaiit lui est uii sphinx allonge surun piedcslal, ipiiporlele

psihcnt sur le clafl et tienl un vase • dans ses mains.

' -t le ^ (iv— !f::rnm1 a(mMC'es

_^tr\ ^ 1^~^J 4"' *^^^ aiiisi represenle. Derriere lui, le discjue solaire esl

nornrae ^© | j j ^^ -

B. Deux ligncs verlicales affronlees. Ligne de yauclie I'^^'f ^ ^WI

Page 71: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— Gt —Fict: .\oitr>. A. Li» l)ns relief siipc'rieur a (Hi! scie.

B. Une llfjne verlicalc ^M •"! Z'^H.'^ll-^lXM^Z

IV.

PORTK D.

MONTANTS.

Face west. — A jjaurlie el a droite Sliahaka moiilre la porte. A gauche,

il porle la rouroiine ^, a droile 4(. II tienl Ic piquet d'arpenlage et la masse

Les Irois noms royaux onl ete marleles. Le roi est aime de 'f'"-'

f ©•

Au-dessus de ces tableaux , Anion assis tend le ^ vers les deux cartou-

ches royaux.

P'ace est. Les montants sont decores de deux lignes verlicales : f 1|

^(ll)(!KfoMIH?mvarian.e:S;f;M!-Au-dessus Amon, assis, tend le ^ anx cartouches marteles do Shahaka.

MoNTAST S0D.

Face xord. Inscription de six lignes verticales : ^ ! | ? j| ^ t^

n I •^^( ]

) i^ 1 1 L^

' Sur riirijpn.il Ic sijjnc |>nrtc on (lessons Irois traits scmldiiblcs a ceiix <lc dcssiis.

Page 72: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

(')i —JXIX

\jm I* t— — III •*« ji « (—< I III -"iw^— III— 1 1 1 •«»» _»<- /—\ ^ 1 1 1 1 ai

i:iTS.^^sIMJ.1t}l^"^i:,¥^^^^M^^Z4'^^

I «i» • 1^1. «.i\ nr^^ §• ^ ^—1 ^ i~ij %s s=3 111^f—^ % I ^III i 1 1

1

d :^(^ ««!.->

>1

MoXT.WT >ORD.

/mce sr». Inscriplioii (Its six liffiies verlicalcs :| ^ ^^i^| J^^fi

4f4^^|N^t!'>8Z^Mv:vlZ3s^=-i!pfi.TiX-l

'"' Siir I'oriffin.'il If loiirni'iir est <lflMiiil.

Page 73: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

0:5

k:::\~i:±v-v ] *

2'^/ ^^ V. <2^

MIWMMm* I I I

"^ (rn^H^ • ^''^ ™ontanl do porlo a ole romonle pi»!ce a piece. Un

fra{i;mpnt fie relic inscription n'a pu dire suremcnl remis en place :

/I

11 appartient soil an liant des lifjnes /i-o, soil an milieu des lignes D-fi.

POIITK K.

MoNTA>TS DK LA FACADE ni'KST.

Plol^mee III Evergele 1" coilTe, a gauche de la couronne ^, a droile de la

4^, tenant le|, le piquet et la masse, fait legeste du sacrifice : cl^ J^ ^r ::: '^ ! ::• A gauche, il est aime d'^— ?Zi::^-ii©«t P'-ot«g'^

par les ailes de |^ |p jj^ ^ a idle de serpent. A droite, il est aime de |"^

f ^ et protege par j^ J % I^ ©• Au-dessus de ces tableaux sont des cartou-

ches de Ptolemee HI Evergele I", et des disques solaires.

VI.

PORTE F.

Cetle porte est due entierement aux Plolemees. Onlitii gauche dudisque

Page 74: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

f.'l

aile qui d/M-oiv la rornicl... : pJ^

| ;!; (tlt!"^!! 7111^^)Lps aiilres lexles de celle facade, nieiilionnant les roslauralions de

Tliolmcs III el de Ramses III, sont de ia memcepocjue.

Dessvs de h pohte. Trois lignes de textes afFroiites :

| ^ jv.v!5** lif O I

^ ^ f ^' '-<' ^ IJ" <"'irloiirl)e est iine surcliar{jc du | ,^

prlniilif.

Mo>TANTS.

Sur le monlniil de iriiiiclic. En l)as, deux lignes liorizonlales d'ecriture

ploii''mai(|ue :

./mV on lira de mcW : * I(^^ 1S:r;^

] :5#(JM^Le roi, porlant la couronne ^, tenant le baton et la masse |, indicpiela

porte:^;::|ni.?.^riE]:::i« + .Tl1IZ-A»-dessusduroI:

Sur le inonlant droit ce texte a comme varianle :'

|-^

f © T r—, J^^ Q . L'inscription devant le roi est : ^^ | f} , ®

, ^^^ ^^^ |

HIM O I 8 ,^ -^ *--

Au-tlessus de ce tableau , on lit a gauche : 1 ^ P -^ j n?ww !'—

^^( it nlT %\ f' inscription parallele de droite a ete abimee par des gens

(Mii on! scie un des bas-relief dn monlani inf/'rienr.

Page 75: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 65 —

MOXTAM INTKIIIKIU (iAlCHE.

(ie montant osl dccore dc (junlre Ijas-relicls sunerposrs

/*;rm(VrW>/m«(cncoiniTicncanlpnrenl)as).Leroi( 1

"1I T^ fc J ''^

{

^Z. ('^^MPfSj coiffc (111 psclient oin-e j h Amon ^

Dcuxihne InUcau. Plolemeesuivi fle^|^ © ^^~ f;^ i i 1 tl tl ''t^fO''

dc Maout dc notnbrcuses pancjjyries : ^ ^ Q^ j|*^, ^. II porte la cou-

roiinc %l

.

Ti-omeme tableau. Plolcmce, coilTe dii |^ sur T. , est dcvant^ ^ •<=^^ ^

Quatnhic tableau. Ptolemee ofTrc ic viii ^ '' J a !^ ^~' ? 'I

^"^ ^' "I

^f O^fliT- Iml'otep donne : H !1!^ P 7j f V- I'td'^mec est

coiffe du pschcnt a corncs et a plume.

MONTVINT INTEUIEUR DROIT.

Premier tableau. Ptolemee presente ^ a 'f"^

f q^ |*

• Texte :

Secmid tableau. Un aulel est dresse devant ^^-^^ iJ^^rrr; Jv^f^ f^

ct*©;j^i5pm

Troiitieme tableau. Ptolemee, porlant ^ sur le claft, tend la monat et le

sisl'-e a T= j^i s"ivi <lc S C 4 f •

Le quatrwme tableau a etc; sci^.

I)e.siiou.i (le la porte. Le <lis(jue aile. Double Icxle finissant a un ^Aitmiles, i()02. 5

Page 76: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 00 —

conimun el coiilral «. ^ q "]|^ T fS "^ \^ A ^ ''• '

''^''' soml)lal)lc

ON I m ivMiiplacc• O .©•

/ vrt'«iiiT« BK fc

«

poHTK. \,A |)orle ii'avail qu'iiii seul l»aUaiil cl venait se raiijjer

conlro la fare iiord flu piliorsiul. on sa place avail elc mcna|jee apivs coup,

(ifci ful cause (juoii onlailla la nuu-aille, droilc auparavanl, (!l quou 111

(lisparaitrc un jjrami has-relicldoiil il ne rcsli- plus (piuno llallior Iciidaul

unc jjuirlaiule a Tliolines III (disparu), au-dessus (hupiel planait Nekliol).

Les litres d'llatlior soul : [£^|I. •

Face svn uv uoATivr vo/in ; Deux lahlcaux. A jjauclie en enlranl , Tholnies III

se preserile, iesbras lomlianls, devant Anion. II porle le cascjue. Lat(5le et le

casrpie onl ele refails a r(''po([U(' plolenia'upie : ceci expli(|ue rinscriplion

Iracee au-dcssous des deux lablcaux (pii , saul' la lele refaile , sonl de Tepotpie

de Tholm^s III : P 1,^ :« 3; i f ^ ( jl 11 >; I'J --- if^l ^

Dans le second lableau, Tliolnies esl del)oiil, les luas pendaiils, devanl

Plali: r^^fT~1lII-Face est. MoiilniU droll. Ijue lijjne verticale. Le lexle commencail autrefois

par '^, niais il est surchar^fc aujourd'Imi parP^lii'^ ^j^ %t ^ ^f

1l=fi^!IJ^Z:M^Moiiltiiil fffiiirlio. line lijjne verticale. Le texle conimencait autrefois par

fc^mai^est surcharge parP^ :: ^\^m^\^^ l=(^^^

Haul (Ir id povlr. IVois douhlos lijjnes allronli'es :\ -^ V ^5'" V f ©

(.4 siiiric.)

(i. Li:(;iiAi\.

Page 77: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

THE EARLY TOMBS AT TEHNEHnv

M. (iKOIUiE FRVSEIl.

In 1887, wlien Mess" Pclrie and Grillilli uere reUirniiijj from llioir

voyage up the Nile, the results of which ihey aflerwards pui)lislied in

A Scaxoii ill Ejriipl , tiicy visited and made some notes of an interesting

series of tomhs situated in the eastern cliffs, somewhat to tiie north of

Minieh. As the tond)s were at that time tilled witli sand and dehris, and

ihey had not time to make careful copies, they did not puhllsh their

discovery in A Season in Ejrifpl. — However, at M' Grillith's suggestion

,

I visited liie place in JNovemher i88() and in l'\;i)ruary i8c)0; in March

i8<jo, having been kindly granted permission hy M. Grebaut, Director of

Antiquities, I formed a small camp there and cleared the principal tomhs

then visible and found two undisturbed huria's of the IV"'-V1"' dynasties.

At the same time, I made a hand copy of the inscriptions, which 1 was

afterwards able to check with M' (Jrillith's notes.

In I)eceml)er iSyS, after I had been for some months copying the XII"'

dynasty stela; in the Museum, M. de Morgan, the successor to M. Grebaut,

asked me to clear the remaining tombs and to preserve them as far as

possible, also to make a survev and drawinjjs of the district for his

archaeological survey. Accordingly, I spent four months at Tehneh and com-

pleted the excavations and copies. I also madebricksandroofedin the principal

tombs and put up doors, for which purpose a credit of L.E. Go was given

me, the actual excavations being at my private expense. Unfortunately, the

Survey pu])licalion did not get further than the lirst two volumes ; the materials

that I had collected were therefore not utilised.

I am indebted to M. Maspero who, on his return to Egypt, kindly offered

to publish my notes, and to Mess" Griirith and G. Davies for pointing out

some mistakes I had made, and to Prof. Sayce for some valuable suggestions

in the reading of the nome names of tomb n" 1 '1.

The early tombs lav about two kilometres to the south of the ancient

Page 78: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— G8 —

(own of Tt'linclj. There are fourteen lomhs al present known .ind a larjje

number of small biu'ial slinfls.

rirsi , it nuisl l)e explained that most of these lomhs are maslahas cut in

the solid rock, not huill as at (iiza or Meydum, i)ul formed hy cultiujj an E

shaped trench in the solid rock, the long side running parallel to the cliffs;

by this arrangement a mass of rock is left standing free, surrounded on its

north, south, and eastern sides by passages, the western face of this mass

being cut at an angle, the slope being much the same as in built .Maslaba

tombs. The tond) shafts are sunk in the cut out mass and the false doors, etc.

,

are sculptured on its eastern side in the long passage; the north and

south side passages are merely approaches. Similar tombs are to be seen at

Kl-Hammameah, near Sheikh (laher, and also at Dashashah.

I will now proceed to describe the tombs, beginning al llie north :

1 . A collection of small shafts, eight in number, be{[inning at the south-

ern-most. Uununumilied contracted burial, head north, facing east; with

it, a rough solid wooden pillow.

9. Unmummificd contracted burial , head north , facing east, black hair,

moustache and heard; no funeral furniture.

3. Unnunnmified contracted burial, iiead north, facing east; no furniture.

/| . Mummv , contracted burial , head north , facing east , bones yellow but

perfect, the right shoulder diseased (now in (^lollcge of Surgeons, London).

5. I)istin'i)ed.

(). Disturbed : bones of oxen, cats, two fragments of painted stucco.

J.Disturbed.

8. Munmiy, contracted burial, head north , facing east; fragments of a red-

faced bowl of IV"' or V"' Dynasty shape, also of a bard limestone dish.

To recapitulate, in all the undisturbed burials, the body was placed

with the head to the north, lying on the left side, the face east, the knees

drawn up and the arms straight, except in n" /i in which the left arm was

placed under the head as in the attitude of sleep. The shafts were all

small o.(jjxo.(j7 centimetres and about i metre deep; a dome of stones and

mud was built over the body. There appears to have been no attempt

made to dissever the bodies, and this agrees witii the evidence found at

Dashashah, where bodies in contracted burials were not dissevered (Pelrie,

hiisliasliali . p. 'i'l ).

Page 79: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— (ii) —

9. Tlie lirsl of llio Maslal)a lombs. This lonil) is not inscribed iind has

never l)cen finished. In ihc long passage, west w all , is a niche with the statue

of a boy, and on the east wall there arc three niches with statues of three

women and one man.

The burial shafts \» ere in the free mass of rock. They were undisturbed

and contained burials which I cleared in March i 8 yo. The shafts were

about 5™ deep and were filled with clean stone chips. The chamber was

to the south in the southern shaft, and to the north in the northern one.

This arrangement evidently only had reference to the rock. The entrances

to the chambers were filled with, stone blocks cemented with mud. Each

burial consisted of a single unmummilied body, the heads had been

placed on wooden saddle pillow s. The bodies w ei-e slightly contracted , the

cliami)ers being actually too short for full Icnglii burial. One of the pillows

had a (luted stem, but neither showed any inscription. Water had entered

the shafts, and tlie bones were in a crumbling condition and had moved, so

that the exact original position was not certain. l\o pottery or other furni-

ture was buried with the bodies.

3. This is a fine large tomb, with a deep passage which had originally

been roofed over w ilh slabs. Tlie southern sloping approach had not been

begun in this case. The western wall liad been painted, but the scenes are almost

obliterated : they consisted of a list of offerings, and persons bringing

offerings, the ow ner sealed before a table of offerings. Three; kinds of jjazelle

are shewn as at Mevdum, but there is notiiing remarkable. The owner's

name appears to have been An'<-f ^~^^3^f[ : of the name of bis eldest son

onlv tlie lelter j^»- remains, his wife's name is not known. Ank-f was a royal

cousin and priest of llalhor; he is shown seated on a long low couch, beneath

which lies his greyhound.

At the northern end of the east wall is a niche containing the statues of

a man and woman and three children.

The burial shafts had been rilled in ancient times; there were four shafts.

/i. This is a tomb of a different type; here we have a rock cutchand)er,

approached by a narrow entrance passage, similar to the tond)s of Sheikh Said

and the now destroyed tombs at kom el-Ahmar, Minieli, and the tomb of

Shedu at Dashashah. There are no inscriptions, and the excavation of the

inner chamber is incomplete. In liie southern wall lliere is a niche with the

Page 80: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 70 —

lij'uiTsof Iho iiicii. On llic west wall is a false door, willi an allar helorc il,

and burial shaft in (lie floor beside ibe allar. The inner chamber is divided

loni'itudinallv by a row of three pillars and two pilasters with slijjht archi-

Iravc. Taking the evidence of similar tombs elscwheri', this tomb probably

belongs to the Vl"' dynasty.

5. A large tomb, cut in the lower pari of llie hill, ll is entered by a

short entrance passage, the outer doorway of which has been destroyed. The

chand)cr is at right angles to the passage, and il is divided longiliidinally by

an architrave supported bv two columns; there is a third column dividing

the doorwav, but this does not appear to be pari of the original design.

On the western wall at the south end, is tbesn)all false door, and in the lloor

two disturbed bmial shafts. On ihe eastern side of the lonib is a small un-

finished chamber.

C). An unfinislied maslaba of the same type as n" •>. and 3.

7. A hardiv commenced maslaba of similar type.

8 ',() and 1 t are a series of mastabasjoined to each other. HJiicb are

therefore taken in lliis order.

8 ', which seems to be the oldest, was originally a free standing maslaba,

but, when n° (j came to be made immedialely to the soulh, the passage be-

tween ihc two was closed at its eastern end by a stone slab. No inscriptions

and no burial pil : a disturbed burial in a small chamber constructed in

the eastern wall of the passage.

() is a large maslaba. The western wall of the inner passage shows four

false doors; the soulliern-most only is sculptiu'ed, but here the wall is des-

Iroved just above ihe level of the round lintel. In ihe ct^nlre is a shorl

rather stiinled figure, dressed in a loujj and projecting {garment similar to

the figure ofThi in the (ilza nuiseum, face right, leaning on liis slafV. On

the side panels two figures of men dressed in llie short loin cloth. Of llie

other panels the sonlhern one shows a man above and a woman below

w ilb the short inscription2^ ^ "^ 1 "? •el*"'''''ig to the w oman.

The northern panel represents two men facing right; between ihcm is

^jf)"^. The tomb pit of this maslaba was un3islin-bed; the chamber lay

south of the shaft. The actuel burial place was a trough, i..')8 long and

o.yo wide, which was excavated in the rock floor on the western side of the

<'band)er. The burial conlain<'d no oriiamenls or pillow : llie bones were

Page 81: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 71 —

iipparenlly iiiixfd up, llic licud l;iy »l tlic iiorlli. Uaiii Iiiul oiitcrcil llie

chamber. Three red jars of the roujjii, poinlcd, liand-inade l\pe, lay in the

clianiber. The shaft was lilled wilh perfecllv clean limestone cliips. Besides

the jars, lliei'e was a kohl pot in rough red pollery.

1 1 . This mastaba joins n°y with a common passage between them. Verv

little of the height of the western wall of the passage remains.

There were two false doors. The northernmost was sculptured, the work

being good and done online limestone blocks which were built in position;

unfortunately it is splintered and broken, bv the eartlupiake apparently.

Under the round lintel , the panel w as plain : on the northern panel \\ as

a \\ Oman standing, facing left, and on the southern a sem priest in a leopard

skin facing right. Above him a broken inscription ^§^ ^ ^(•Of the outer panels only part of the southern one remains, showing a

man with a stall' facing right.

In the central recess, under the round linlel, \\as a small kn statuette of

a man and woman standing, their names respectively Afa |—> | and

| ["^"^

Thenlha , and again , before the statuette , a roiijjh table of offerings , trough-

shaped and uninscribed.

The burial pit had never been entered, but the chamber was shaken hv

the earth{|uake, and the shaft fdling had poured into the chamber near the

door. The body was laid on the lloor, the head to the west, but the bones ap-

peared disturbed by the entrance of rain. Tyvo dishes of fine red-faced

yvare, similar tq those found at Meydum and Giza, lay on the floor and one

rough, pointt'd, hand-made jar. ^o ornaments or pilloyv yverc found.

10. This y»as (he most ambitious of all ihe masiabas and was a good

example of yvhal Ihey must all have been like; unforlunalely there yvere

no inscriptions, onlv faint traces of painting on the yvestern yvall and a"

rough yvorkman's grallilo of a head, scratched on the wall, apparently of

early times. The yvalls yyere I he hill height, and the roof, which has dis-

appeared, yyas made bv slabs bedded in a groove in the eastern side of the

passage. The eastern wall has six niches containing eight slanding ligures.

Opposite the entrance passage, a large niche contains the ligures of two men

and a child between them; going south, the next niche yvas originally made

for a man, part of yvhose yvig still remains, but the figure finally carved was

a woman. The reinaininjj four niches contain men.

Page 82: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 72 —

Al the soiilliern end of llic passage is llip figure of a sealed man. The

western wall lias slalues of two men and one woman and two plain false

doors. Off the southern end of tlie western wall is a small ciiand)ei', which

takes the place of the passage which is generally found there. There is the

standing ligure of a hoy in a niciie in llie clianiher's western wall. There is

one thing worthy of remark that, out of the ten men represented, live wear

llie round close lilting wig, and live the wide spreading form of head dress;

the women have the latter form of wig, and the scaled ligure, probahly the

senior of the persons represented, has the round close lilting form. It has

occured to me that, possilily, the dill'erence denoted the married and un-

married members of the family, ihe flowing wig, which was the woman's

headdress, heing worn also hy men before marriage.

The tomb shafts, two in number, an; opposite the false doors in the mass

of the mastaba. The outer facade of this tomb is sloped at an angle as in

the built londjs nl (liza and Mevdum. The norlhern shall ended in a cliamber

to the south and a burial place excavated in liic floor on the western side:

unfortunately tlie burials, though intact, iiad suflered from the rains, which

had penetrated and hroujflit in the red hill clay from above, lilting llie burial

trough and part of the cliamber. The skull lav at the north, but the

details arc not certain.

In the southern shaft, the chamber was again to the south. The bodv lay

on the left side somewhat beni, the arm bones were loose and not in po-

sition, the lower jaw lay at the top of the body, the skull ;i,lilllc wav olV lo

the cast; hetwcen the two lay a decayed wooden pillow with fluted stem

hut no inscription.

\o ornaments or pollerv w»M"e found in either burial. The chamber walls

had been anciently mended with plaster, which was still hard and good.

Leaving these three tombs, we come to two mastabas excavated at a

somewhat higher level on the hill.

Of the first little remains of the original height of the western wall,

which contains two false doors. The nortliern one is sculptured. Tiie round

lintel is inscribed for a man with the name ofP t ^jO 4" -^ 4^^ "^^ "71

>

cTlie upper scribcof the royal archives, the king's cou&in, Kcpv. Below liie

lintel the central niche was plain. On the southern pannel, AVy^ is represented

himself slandiiig, wilh face lo llie lell and a slafl' in his hand. On Ihe

Page 83: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 73 —

nortliera stands a woman smelling a lotus, wllic king's cousin Ilotifn pro-

bably bis wife. The oilier panels, two on either side, represent servants,

amongst them bis seal-bearer Da, (p^*— ^ •

Generally, however, the outer and upper panels are damaged, and the

names either not shewn or broken. Above the figure of Ilolep is a small

panel containing a seated woman and one standing, and, before them, a

dwarf with a chest upon his bead but no names.

The southern false door is uninscribed, and before both doors was a

plain trough-shaped table of offerings and a jar stand of coarse red pottery.

There was only one shaft behind the northern false door. It was filled

with clean limestone chips and undisturbed. At a depth of o m. 8c) cent.,

I found a burial : stone slabs and bricks bad been built over and round a box

measuring 0.70 X o.Ao x o.3,5; the box, perfect but uninscribed, contained

the bones of a child. The shaft had not been completed, but a burial bad

been made at the bottom, by vaulting over the shaft bv means of long stone

slabs laid on the slant, tent fashion ;beneatli them lay a perfect burial. The

body was somewhat contracted, possibly on account of the want of space; it

lay on the left side, the head north facing east. The skull was still supported

by a Hooden pillow, but the lower jaw had fallen away. The arms appeared

to be stretched, as far as the space would allow of, towards the east. There

were no ornaments or pottery. The pillow was of the usual saddle type

with fluted column; below the saddle it was inscribed for ^"V-^ »^ "~".

On the base where there was more space the inscription was fuller

:

jj /^ 4^ -^ p^^^|, ttThescribe of the king's archive, great one of

the south, KIteiiu-liari. For U •nd -^-^ similarly used, see Pelrie, Danli-

(ikIiiiIi, p. 6".

Possibly this Khciin-ha was grand-father of the man of similar name

whose tomb {< A) I shall now proceed to describe, or he may be really the

owner of tomb 1 '1 , who was buried here, because his own tomb chamber

was not finished, or was injured by the eartlupjake in his life-time. He is

evidently not the person for whom the mastaba was made, because the

name of lliis one was Kcp : I shall return to tiiis further on.

I 3. Before describing n" i/i, it must be explained that n" i3 is joined

to n" I a , and, as it is the only fully sculptured tomb in the group, it will be

taken separately at the end.

Page 84: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

1 'i. This isalomli. iiol a inaslaba. It is more elaborale in plan tliaii any

of the olhcr loiiibs, and is, moreover, placed at the fool of ihu perpendicular

difl". at a higher level than llie other tombs. The entrance doorway, now

deslroved, was apparently preceded by an open court, but this is encum-

bered bv larjje masses of rock and debris shaken by the earllupiake from

the overhan{;in{; cliffs.

The entrance passage runs straight into the mountain , and the roof of it is

cut to represent the rounded palm rafters of an ordinary bouse. There are

the remains of scenes on the northern wall; the southern is entirely destroyed

bv the effects of the earlliijuake. This passage opens into the centre! of a

long narrow chamber running N. and S., i.e. parallel with the face of the

cliff. Opposite the entrance, in the eastern wall, is another small room oi-

shrine, square in form, which was originally closed by a door; there was

also a door at the end of the entrance passage, but no signs an; left of a

door on the outside.

In the main chamber, the west wall contains l«o false doors anil two

niches with statues of men standing, the eastern wall three niches with

statues of men , and the north and south walls one statue respectively. The

eyes of all these statues were originally inlaid, as in the statues from

Meydum found by Marietle. The western wall is also ornamented with

panelling, and at the southern end, a small door leads to a sloping passage,

at the end of which and at right angles to it, is a small chamber, with a

simkeu grave in the lloor. At the northern end of the west wall , a door leads

into an unfinished burial chamber. From their unprotected position both

burials, if there ever were any, had been rilled in remote times; but as I have

previously stated, the owner may have been that Kheim-ha , whom 1 found

buried in Kop'x burial shaft, the titles being the same almost on the pillow

and in the tomb.

This lomb suffered in an extraordinary dejfi-ee by the eartlupiake or

sudden faulting of the upper stratum of the bill. The line of movement

curiously came about the height of the middle of the walls; consetpiently the

whole of the upper part of the tomb has moved to the north and west, the

actual movement being o m. 5o cent, to the north and o m. ?i() cent, to

the west. Hence we get the curious effect of the bodies of all the statues

having moved away from the legs and feet. The intense beat generated along

Page 85: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— i:> —

llieliiic of inovc'iiii'iil lias pulverized llierock lor more lliau a iiielre, and lias

furlher llaked and destroyed the scenes on the wails.

From the various fragments which remain, the name and titles of the

owner can he made out with some certainty, viz : — ^"^4'^^^'*'*'

Jl j|i,~^*^ [J."The king's cousin, groat one of the south, chief of the

gangs of the south, klieuii-lca-n. These titles are high ones, sgreat one of

the south n heing a nomarch's title. His father's name, we learn, was Meri

^^ I I, and tw o children arc shewn on the w est w all heside the passage

entrance. A hoy A^y; "^ -^^ | who appears to hold a hopoi- on his wrist,

and a girl cidled Debt ^^ ——J^ w ith the determination of the hipopo-

tamus. Only one scene can he said to he at all preserved, on the upper

register of the north wall of the entrance passage. It shews a houndary

stela? and a procession of persons hearing oflerings of an oryx, a sack of

corn, a pelican, a fox and a gazelle; they are preceded hy a man with

a slick and two scrihes with tahlels and their pens stuck through their

hair. At the inner end of the passage, the head of Kkcnu-hn remains

with his titles in part. This scene ^vas well sculptured and on a good

surface.

The titles are repeated more fully over the lintel of the passage door,

inside the main chamher, and over the door of the shrine chamher.

There is a very much damaged scene on the east wall, upper register,

to the south of the shrine door; little can he made out of it. Only one other

inscription remains to he noted, a list of nome names inscribed on the fallen

lintel of the outer doorwav of (lie passage. This lintel lies, face downward,

on the floor of the outer court in the doorway; from the freshness of the

signs and the want of weathering, it w ould appear that the movement of the

hill or earlhrpiake must have taken place only a very short time after the

torn!) w as made. This is an important point , as the tomb of Nuh-ankli

n" i3 appears not to have anv damage duelo theeartiupiake, which would

make it appear that it was made after n" I'l. I shall refer to this point

further on.

The Homes named are as follows, hut it is didicult lo idenlily them

Willi rei'laiiilv:

Page 86: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 70 —

V iJi ^ m ~I I

u -^j .s ^-a .-4

I think tliev niav be lakon I'roiii left to rijjlil as follows : (i) The name here

shown with the hawk sifjn, must he Mahd, the XVI"' nome of Upper Ejjypl.

Tiien camcs the Uab i>ome n" XIX, wiiich seems jiere to include the

XVII"' nome of Aniipu. Follow iny it, Ave see a new nome sijjn, which may

indicate the XVIII"' nome of Snp, then Am-Kliciit XV' and Ani-pcli XXI"'

combined in one jjronp. After them appears a new nome Tlic .loidlirni Lnhc,

which must refer to the Faynm, and the list ends in Malciiu? the XXII"'

nome. This would |jive a long stretch of country, from the present town of

Minieh on the west bank, down to Shanj Altiehon the cast bank in the

valley, and beyond the valley, the province of the Fayum. If correct, this

is interesting, as showing thai tlie Fayum was included in the nomes of

Upper Kgypt.

(La suite mi proclidlnfaicicule.

)

G. FllASKIl.

Page 87: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

sin

QUELQUES GRy\FFITES GRECS

DECOliVERTS AL SOMMET I)E LA PYRAMIDE DE MEIDOIM

PAR

M. A. 150BERT

INSPECTEUII I)U CADASTRE.

En i8()(), cliar[;e des Iravaux cle Irlangiilalion au dcpartemcnl des

arpenlajjcs, jo vouliis raltaclier la pyramido dc Meidoum au reseau de la

triangulation majeure du Fayoum. Pour ohlcnir plus de precision, je crus

utile d'elablir au sonimet de cetle pyranilde un signal plus facile a viser

(jue la masse meme du monument, et cpii pourrait devenir un point de

geodesie. Aceteiret,je me rendis a Meidoum dans le courantde septembre.

Apres un rapide examen , je reconnus que le sommet de la pyramide etait

inaccessible dans son etat acluel, ct qu'il me faudrait employer des moycns

artiliciels pour I'atteindre. J'improvisal done une echellede o m. Go cent,

de large , en i)ois de chevrons legers , construite par sections de rpiatre metres

,

montees bout a bout et retenues au mur par de petits crampons en fer et

dc fins cordages. Ce moyen expeditif et economicpie reussit.

Le point qui me parut le plus favorable pour tenter I'escalade fut une

petite butte de decomiires, <pie je trouvai au pied de la pyramide sur la face

nord du coteouest. J'y installai mon echelle et je francliis promptement les

trente-trois metres de hauteur du premier elagc. A dou/e metres au-dessus

du sol, je relevai une inscription anglaise, graveclegerement et forteffacec,

mais que je dechilTrai comme il suit :

..N

i8o/i

Captain IJanon Burr

Aufjiist 18. 1801 ...

British Indian . . .

Bonjjal Goolani

Hasscn ...

Page 88: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 7S —

Onmnu'iil collo inscriplion ii-l-cllc pii I'lrc Iriici'c si loin dii sol? I.c

i)ic<l (le la pyramidt' elail-il nlors rciuhhiye jus(|ue lu "*? On rcnrontro snr

i-ellc face noni, fin cot*' csl, a iiii-liautiMn- a pen pivs dn premier elafjc,

une sorle dVvenlrenienl ipii ne paiail pas eiro iouivro ile riionnue. Dcs

Irons onl ele praliipies dia[jonalenient dans la maronnerie , de Tangle inl'erieur

de la pvramide a cet endroit, ponr en permclire I'acccs. Les pins liardis parmi

les habitants dii voisina|je s'en scrvenl , afin d'aller cliercher dans la cavite les

excrements de grosses cliauv(;s-souris (pii I'liabilent et anxtpielles ils altri])uent

nne vertu curative a certains nianx. Ils ne se sent jamais eleves pins liaut.

Les cheiklis el les gens aj;es (jne j'ai inlerroges m'ont allirme n'avoir jamais

enlendu dire par leurs anciens que personne ail depasse ce point; d'apres

eux, je suls le seul qui I'ai fail.

Le premier elage est conslilue par une plaleformc de cincj metres de

larfein', legeremcnl inclinec vers rextreniite ponr favorlser recoulemenl

des eaux. Je francliis la lace du second elage an moyen dune ecliellc de

onze metres, mais sans y rien remarcpier : la plateforme qui le couronne

est inclinee elle aussi, mais elle ne mesure que quatre metres de large. Lc

Iroisieme elage n'a que cinqmcMres de liauteur, el il est I'acilement accessible

par le cole est, qui semble n'avoir jamais ete aciieve. La surface, reslee

parfaitemenl unie snr le sommel, peuletrc; conslderee comme un rectangle

di-(Jmetres est-ouesl X i5 metres nord-snd. Au centre, j'ai remarqui- un

Irou regulier de o m. i 5 cent, de cote sur o m. 3() cent, de profondfMn-,

qui a dA servir a recevoir un mlil quelconque; j'y planlai un jalon de

Irois metres, surmonle d'un drapeau rouge et blanc, qui servil de signal anx

oj)eralions trigonomelriqnes.

A quatre metres de haul, la face noi-d de cet etagc porte inic inscriplion

grccque, asscz mal tracee, probablement par quebpie visiteur antique. La

void aussi exactement que possible :

nAOYT -OrENHClAi ^ nnoY

'' J(! rii|i|)«ll<M'!ii (IMC Mains ccrlaitic- '"' AOYT soiit en iiffalnrc dans I'nri-

nienl, el Jumani penl-<Mi'e, cscalailiTcnl (final. — (!.M.

la pyramids de re p«\(e |¥?n(lanl ro(Tn|ia- 'I ol A sonl en lijfalnrc |iar li- has

lion franraisf'. — Ti. M. dans riii'i[r|nal. — II. M.

Page 89: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— -f) —

A li'ois niclros a {jaiiclifi dc rollc insrriplioii se trouv(>nt (|ii('l([ii<'s pclils

liierofjlyplios, en iine scule ligne de o m. 20 cciil. X o m. o3 cent, deliaiil :

je ii'ni pas pii Ics copier.

Endii, sur le cole ouest de cc meme elajjo, a 3 m. r)0 cent, de haul,

j'ai ropie le {jralFite suivant :

ANTI'''KPATHC

N»AN'«I

•MAI ' nnOCKAl' ANTI<D(ONOK

II esl prohalde ciuoii releverait d'aulres {jraffiles en eel endroit, si Ion

poiivail delniire les iiids de jjuepes <lonl celle face de la pyraniidc esl

presquc entieremeiil couverle.

Le Caire, le •!() avril i()oa.

A. RoilKllT.

'' Lc T el le I sonl relics par en haul U) aii^tilalrc de basse epoqiie. — O.M.

dans Toriffinal el presenlenl I'aspect d'lin ''' Les Irois lellres AIA sont reiiees a

n mal fail. — G.M. la base par un Irail qui donne a I'l

' Les trois leltres lAI sonl en ligature Taspecl d'un T rcnverw; 1. — Ci.M.

dans I'oriffinal , el pn'-senlenl faspect d'un

Page 90: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

RAPPORT

sua LA NECROPOLE D'AUABE-EL-BOUG

PAR

M. AHMED BEY KVMVL.

Ara1)C-cl-Bor(i[,litt. rIcs Bedouins tlupi{jconiiier«"', est unvillaijc niodcrnc

qui (loil son noni a un pijjeonnier l)a(i dans rel endrnit par Aluncd Kaslicf.

On V voit, an sud-cst, unc necropole anlique qui selend do I'csl a I'ouesl

en s't'lai'ifissant a mesure qu'cHe s'avance a I'ouest, et qui tMail destinec a

recevoir les niorls de deux vUles antiques fondees sous I'Ancien Empire.

L'une, qui a nom Atawleh, ou plutol Alaylch si I'on veut se rapporler a son

orijjine, est siluee a I'ouesl et nous a fourni deja deux pierres en calcaire'-'

delacliees de son temple. L'une d'elles porte le nom d'Ousertesen I", I'autre

cclui d'un roi jusqu'ici inconnu. Ce dernier est represente comnie recevant

du dieu liieracocepliale ^S\.M.

, tourne a droite, la vie stable —M«—Jo,

et il est acconipafjne dc son protocole qui est ainsi conm : "] J^ ®

roi dc la Xni'"" dynaslie,qui s'est plu a adopter un cartouchc-pr(5nom dans

lequcl 11 s'est apparente au dieu local Ilorus defendant son pere.

Cettc ville etait connue d'abord commc El-Kanais ''', mais cc nom dis-

*'' Ccs Bedouins soiit dela Iriini Ilitani

qui jouissait (run inniivais rciioin. lis out

rf'jcli! (le bonne liein-e le nom dc lenr li-ilni

et prig cehii d'Arabe-el-Bor{f , mais \cs,

cart(!s conservenl encore Jeni' nom pri-

inilif.

'*' Lesdaix pierresonlt'le nx;neillies par

Moliatned elTendi ChalKin , snrveillanl des

roiiilles, el pidjli('es par M. Darcssy dans Ic

Itecueil (Notes et remnrifucs , CXXI).

''' Kl-Kanais, c'esl-a-dire les ("jflisos,

nom donnc! plus lard a Alawleh ])ar les

Aralies, |)arsiiile de I'exisleuce du lemplc

(jni a et(! IwUi par Oiisertesen 1°' ou i)ien

|>ar leroi inconnu ci-liantmenlionni'. I/>s

d(''lir'is de ce temple exislenl encore dans

Page 91: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 81 —

parul lorsque la famille da Tail s'y etaijlit fl liil ceda Ic sicn. Son iioni

antique etait ^^ o Duf, ct eile avail pour divinites locales : V,'*||or-

Vlehti, et -^ ^'IHle fjrand dieu Zeb. Ces designations sent prouvees

:

1° par cetle legende .^"^"^ ^ o S''^^"^*^sur une laLle d'olTrandes prove-

nanlde la necropole de cetle ville, et 9° par une autre legende en ces lernies :

ii^Zw^;!SiVZ!Tw¥r:^:L:Ljyjempru„teeau papyrus du Labyrinthe (.A. 1 A). On sail deja que la ville Diif hnsa'd partie

du XII° Nome de la Haute -Egyple,,^^ Duf, Anta!opolite,quis'^tendait

du cote nord au-dela de sa metropole ^^ q Pa-har-Noub(Abnoub?), et

qui allait du cote sudjusqu'a Du-Qa, Anta,'opolis, actuellement Qaw.

La seconde ville voisine est au sud-ouest el s'appelle Kl-Kasr. Elle a perdu

depuis longteraps son nom antique et pris celui d'El-Kasr, a la suite dun

chateau que Moliamed el-Nasir y balil avant le regne de Mohamed-Aly '".

La necropole de ces deux villes, inconnues de I'histoire, etait resleejusqu'a

present a I'etat oii les piliards de I'antiquite I'avaient laissee. Mais, il y a une

quinzaine d'annees, un negre, qui avail Texperience des fouilles, vinl Tatta-

quer et y decouvrit plusieurs tombes fructueuses. Les Bedouins d'Arabe-cl-

Borg suivirent son exemple et ravagerent les hypogees. Six ans apres, le

Musee envoya Mohamed effendi Chaban avec mission d'y operer des sondages.

(lelui-ci eut la chance de mettre a jour, au mois de mars 1898, quelques

petits objets, parce que la necropole gardait a ce moment-la quelque pen

de sa richesse. Deux ans plus lard , .Mohamed effendi Doheir fut aussi charge

d'aller y executer des recherches; malheureusemenl le resultat de ses travaux

fut d^favorable, car les piliards avaient tout emporte et n'avaienl respecle

aucun endroit.

A son depart, les Bedouins continuerent leurs vols et poursuivlrent ardem-

ment les spoliations , non seulement dans la necropole d'Arabe-el-Borg , mais

partout ailleurs,parce que leurs deux ressources reelles , consistant en contre-

bande de sel et en commerce de chameaux , languissaient et ne leur rappor-

taient qu'un faible gain. La raison en est que le Gouvernemenl avail inlerdit

line mare au centre de el-Atawleh. Cetle '"' Aly pacha Mobaraq indique precise-

mare est probablement le lac du v^ndrabic nienl sa posilion sans aucun autre dt?laii

dieu Tesh-Tesh anqiiei le Papynis dn (fi t-.^ 1- sx~^ 'i^joJl Lia£)

.

Labyrinthe fait allusion (A. I'l).

Aiinnles. 1905. 6

Page 92: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

s

— 82 —

rcvploilntion dii scl ct I'hihli a ret end le service des garde-coles, qui a saisi

au.v Bedouins ([rand nonihre de cliameaux dc conlrebande. Ces Bedouins se

vireni a la lin obliges de mener une vie sedentaire, qui ne suhvennil pas

sullisanuiienl a leurs hesoins. N'ayant ni terrains, nimeliers, queiques-uns

d'enire eux louerenl des lerres ou emigrerenl dans le deserl; la majeure

narlie s'adonna a la recherche des antiquites et spolia par(outlesmonumenls.

Leur vandalisnie le plus deslruclif et le plus nefaste fut porte surtout vers

la uik-ropoled'Arahe-el-Borg. Ilonniics, femnies et enfantsue faisaientqu'ex-

ploiter jour el nuil et ren)uer les loudjes une a une pour n'y rien laisser.

Lcs dehlais furent cnsuilc cribies a leur lour entierement, pour y ramasser

les plus peliles pcrles perdues parmi les grains de sable.

N'euf ans apres les fouilles de Mohamed effendi (Ihaban, !e bruit courut

de nouveau que les Bedouins d'Arabc-el-Bnrg Irouvaienl de beaux objets dans

la necropole ci-baut luentionnee. Le Aliisee, pour se rendre conqite de I'exac-

lilude de ces bruits, nie chargea d'aller y faire des recbercbes et de rediger

aulant qu'il serait possible un rapporl a eel egard. Jc me mis a I'oeuvre le

8 decembre i ()0i, el je pus recueillir, apres quelques jours de travail, les

renseignemeuts suivanls. La j)lus ancienne et la plus imporlante partie do

la necropole est celle qui occupe la zone haute sise au centre du cole nord.

Celle zone, ou les puits sont plus profonds, est enlouree dun mur bati en

briqucs crues, qui la separe des aulres tombes el qui resle encore conserve

en grande partie sous les decombres. Lesautrcs regions environnanles elaient

divisees en deux bandes : la bande inferieure conlienl les morts des anciens

Egvpliens, et la bande superiem-e ceux des (Ireco-romains. Les cotes limi-

trophes el surtout la partie occidentaie elaient destines aux morts greco-

romains. Celle derniere partie, apres avoir ele fouillee clcriblee iilicitemeni,

ful ensuite aplanie, puis cultivee, mais. pen de temps apres, ie Musee,

I'ayanl reconnuc antitpie, la reclama el la fit sui'veiller.

Cinq londies v avanl ete videos par moi onl demontre qu'il n'y a plus

rien a tirer de celle zone, ct que tons les creux qui reslenl encore visibles sur

la face du sol elaient des lombeaux violes. Les tombes importanles de la

necropole s'annoncenl d'ordinaire par un puils rcctangulaire,bali en briques

crues el desservanl de un a trois caveaux creuses dans le rocher. Pari'ois on

Ironve a I'intericur de ces caveaux d'autres puils peu profonds, (|ui recevaient les

moniies apres inroii les avail misesdans des caisses en terre mile. Les aulres

Page 93: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 83 —

tomhes moiiis linporlanlcs ii'onl aucnii dc I'os piiils soiilcrrains. [,ps pniivros

so faisaient crouser dcs caveaux isolus sans puils ou di; simples losses, ou

Ton coucliail les momles a meme la terre nue, en les recouvraiU iiniquc-

ment par iine couche de glaise. Tout autour de la lukTopole on voit de

pelites collines contenant aussi des morls.

A 2 mMres environ , vers le sud-est , il exisle encore un monticule allonge

ail milieu du desert et perce de tombes des deux cotes. Ilprend sa naissance

la ou iinit la necropole, et il setend du nord-esl au sud-ouesl en formant,

a I'extremile orienlale, de petiles collines contenanl aussi des momics. La

plupart de ces tombes ne possedent qu'une entree etroite conduisanl a un

caveau, dans le([uel se trouvent de un a Irois puits de deux metres de profondeur

lout au plus, (ihaque puils a un enfoncemcnt destine a recevoir la caisse de

momie. Souvent les tombes sont superposees, et dans ce cas, cellos qui

occupent la parlie inferieure ont seules des puits ; les aulres ,qui sont en haul

,

ne sont couvertes que par une couche mince de terre servant de plafond.

Beaucoup de ces tombes communiquent entre elles,de maniere a pcrcer le

monticule d'un boul a I'aulre.el sont pourcclte raison Ires dangereuses si

Ton veut y Iravailler avec des mouvemenls violents, la couche du plafond

etantformee de cailloux et de sable empales ensemble etqui s'eboulenl aise-

ment. Ces tombes sont toutes videes, excepte quelques-unes qui, violees par

les anciens, sont reslees fermees jusqu'a nos jours. .I'en ai ouvert deux qui

ontete trouvees pleines de sable, et qui n'onl donne que des eclats du platre

donl les cercueils etaienl enduils. Mes ouvriers m'ont assure que les nom-

breuscs tombes, qu'on voit illicilementviddes dans le monticule, n'ont fourni

que quelques lames en bronze el deiix slaluettes, I'uneen bronze et I'aulre

en calcaire, d'une faclure Ires ordinaire.

A une demi-heure de la necropole , on rencontre , vers le nord , un cimetiere

moderne appartenanl aux Copies, el ((ui s'appelle Abou-Ishaq a cause d'un

sainl enlerre la dans une eglise a plusieurs coupoles. Gel cndroit conlicnl

aussi des tombes de la basse epoque. Des fouilles praliquees par les indigenes y

ont montre des balisses en briques crues disseminees aux environs des tombes

copies. Le sol de ces constructions est ou cimenle ou dalle avec des plaques

siliceuscs. Les fossoveurs copies demeurant la m'ont dit qu'ils ont reduit une

grande quantite de ces plaques en chaux, et que, parmi elles, il y en avail

quelques-unes qui etaienl couvertes d'inscriptions. Malheureusementje n'ai pu

().

Page 94: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 8/» —

rien Irouvcr de ccs plaques ecriles; j'ai seulemcnl rencontre beaucoupd'aulrps

plaques ,grossiereniont peinles , et qui ne valent pas la peine d'etre conservees.

A 3//i d'heure dela necropole d'Arabe-el-Borg, dans ia direction est, on

frouve aussi des liypogees creuses a la basse epoque au pied de la montagne.

Telle est, en quelques lignes, la description du cimetiere de Douf qui demeu-

rait inconnu au point de vue historique. Malgre mes recherches les plus

altenlives el le nombre sulTisanl d'ouvriers,je n'ai pu trouver intact que trois

petitestombes dans la zonesud. Cesontlesseules,je pense,quiaientechappe

aux mains des voleurs dans cette grande necropole. En deblayantces trois

lombes, j'ai rencontre, a un metre de profondeur, des poteries'" qu'on y

avait mises au moment de I'enterrement; arrive au fond, je dt^couvris des

enfoncemenls dans lesquels les momies 6laient deposees.

La premiere lonibe avail •?. m. 5 o cent, de profondeur el a donne les objels

suivanls : un ^ en albalre, haul, o m. i h c, un -^ el un ^ en lerre cuite,

plus une petite quanlile de perles ordinaires et d'ossements de crane de veau.

La seconde avait i m. 120 cent, de longueur sur un metre de largeur et

1 m. 1 o cent, de profondeur. Elle a produit quelques menus objets en cor-

iialine, soil : un poisson, deux pieds humains, une face, une main, une

bouche, douze perles rondes, un scarabee en lerre emaillee, plus une petite

quantite de perles ordinaires et quelques vases grossiers en lerre cuite de

cette forme ^.La troisi^me a fourni aussi quelques menus objets : un vase en albiltre

de cette forme ^, un autre vase en tcrre cuite jj^, plus quelques feuilles

d'arbres et quelques perles en cornaline. Quelques vases en lerre cuite ont

ete aussi ramasses en divers endroits, mais nul d'entre eux n'offre des

particularites qui merilenl d'<Mre nolees.

Tel est le maigre produit que j'ai pu recueillir pendant mes travaux de

sondage k .Arabe-el-Borg. Le r^sultat en est presque insignifianl au point de

vuc des collections du Musee; je suis arrive toutefois a elablir quelques

fails intercssants au point de vue historique el geograhique.

A. Kamai..

'' Ijes Anciens metlaient ces poteries nouveHestonibes, les endroits d^jaoccupps

vers IVnIiH'P des tombes, pour indiqtior par des morls. C'est poiirquoi la polerie

aux I'nssnyfiirs, <|iii .•niniioni ;i crciisev de I'st ;iiinnd;intf dtins re ciniPtiri'P.

Page 95: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

KOM ISHGAL

BY

J. K. 01 IBKLL.

kom Isbgau is a viliage in the middle of llie Hod Tenia, 7 kii. lo llic

S. W. of the town of Tema and e(|uaHy far from tiie desert and tlie Nile.

Its height above the cultivation points it out, even from a distance, as being

an ancient site, and ail the wells are ancient, cylindrical shafts lined with

red brick : there are, too, a few ancient blocks of stone, notablv one with

the cartouche of a Ptolemy, but the village is hardlv known as a source

of antiquities.

Early in this year 1901, however, the villagers, while constructing a tomb

(fasguyeh)on the edge of the Muslim cemetery, came upon a large mass of

papyrus. There was, I was assured , nearly 9 cubic metres of it : it lay in an

ancient house, Mith a mat above it and a mat bolo\\ . Those who found it did

not know that papyrus or, as they called it, banana leaf, had auv value.

Some had been found before by sebalcli diggers and burnt. Another pile

had been found and covered up again , apparently from the feeling that it

was something uncanny. But, thiS'time, the brother of the omdeh cUd know

its value, and he seized the greater part of what was found. The cliief of

the guards took some more and nearly everyone in the village had a

sample.

Word was sent to dealers at Tema, Luxor, Ekhmim, who promptly

came. At first, the price was bad, a complete roll selling for a few piastres,

but it soon rose and some rolls changed bands at as much as Lst. 7.

A certain dealer then, moved by jealousv or public spirit, sent notice

of what was going on to our inspector at Abydos, and he informed the

mamur at Tema. The latter behaved with vigour. Going with a police

guard to the village, be tried to seize the papyrus. The attempt was a

failure : the more enterprising of the fellahin hid their stores, the more

limid burnt theirs so as to avoid anv trouble uitli the j'ovcrnmont.

Page 96: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— «6 —

A guard was now placed on ihe site, and I was sent lo dig lor a few days,

lo see if anv more papyrus were to be found. Work was carried on for i 8

days, and lliougli no papyri except tlu-ee fragments were discovered, the re-

sults were not devoid of interest. Not until some weeks after the end of the

excavations did any of the papyri of the large (ind come to light : lliey then

were seen in the hands of one of the Cairo dealers. They are large rolls

and in good condition, hut of no great interest, being merely accounts and

of the VII"' century. 1 was assured by the people of kom Ishgau, and se(;

no reason to doubt their statement, that some of the papyri were written

in Arabic: but these, if ihev exist, have not yet come lo light.

The place wheretiiis find was made, and where 1 afterward dug, is shown

in the view on pi. 1, i. In the back ground is the Coptic church, on the

right the w all ofa tomb in the Muslim cemetery. The palms on low er ground

lo the left show where high mounds still existed 3o years ago but have now

been swept away : the broken sloping ground in the centre is the site

of most of the work.

It will be noticed that the chui'ch is of considerable size. Perhaps one

third of the population of tiuMillagt! ar(^ still (christians, and their cemetery

round the church in this S. pari of the town covei's as much ground as

that of the Muslimin.

The village seemed singularly remote from European inlluence, though

the trains passing on the i-ailwav could be heard every night. No one is

very rich except one man, the owner of a mill : he is believed to have bu-

ried Lsl. it!00o below the maslaba on which he sits by day and sleeps

by night. But, on the other hand, no one is very poor, and at the time I was

there no one found it nccessarv lo work. The beans were not vet ripe, and

no work could be begun on the dnrra : the village rested for some weeks,

slept and played at -liifa.

The ground on the side of the Muslim cemetery was cleared : so was a

part of another bare patch in the centre of the town, where cattle are kept

in ihe inondalion. There is another place in the N. of the village where the

victims ol the last cholera outbreak were buried, and another, near the

Coptic cemetery, dug out deep for xrbnl.li. All the rest of the mound is

covered by bouses or palmgrovcs, and the {jronnd fordig{jing is small am

palchv.

s

Page 97: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 87 —

\o coinplele plans of liouses were lliereforc ol)lainc(l. I)ii( parls of a series

of houses, ail on one level and apparently of one dale, were cleared. The

houses had heen of two stories, \»ilh square binding staircases inside the

huildinjj : the rooms were 3 to 5 ni. long and ahout i i/a m. wide, and

often covered with harrel vaulting still complete in some cases.

Every door seems to have heen Hanked hy hrick columns with capitid

and hase of limestone, for, thrown down near each door, a to k of these stones

were generally to he found. A considerahle amount of wood was collected, for

some rooms had heen roofed hy palndohs and the edges of the steps of the

hrick stairs were of wood; there was one complete window , also the rude

frame of a picture (?), and fragments of long carved heams \»ere not rare.

There were fragments too of various kinds of line glass. The signs of a

much higher degree of comfort than in modern time Mere unmistakahle.

There were a fairnumher ofostraca, mostly Greek, hut a few Coptic. These

have heen examined by Grenfell, who states that all are of ahout the same

date, (ioo A. D., with a possible range of 5o years either «ay. Thev are

iliielly orders for payment and many mention a town A<Ppo<J. , perhaps

an ahhrcviation of the name of Kom Ishgaii, perhaps onlv the name of

Aphroditopolis.

The fragments of papyrus, which were numerous, though unimportant,

were all of the same date as the oslraca.

The types of pottery were the same or doselv similar in the dilTereul

houses, except for a few pieces found at nuich lower levels. There were,

for example, only three varieties of amphora and one was rare, ^otlling dis-

tinctively arahic was found, unless the reported papyrus of the first find

1)0 counted.

The argument then becomes strong that all the material found on this

one level is of about the same date, 600 A. U. It must, however, be alwavs

rememhered that later and earlier objects niav have slipped in.

For the wooden box (pi. I), the finest single ohject I'oimd, the argument

for its early date is specially strong, as fragments of papyrus of about Goo

A. D. lay in it. It seems to be a linen chest. It is made of panels pegged

together with wooden pegs : two iron nails though arc used in the base.

Plate II shows, on a scale of about i/.") , the last of the other pieces kept

in the Musetun.

Page 98: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 88 —

The arilelope in ri'lit'l on a rosetle is in wood; beiow il is a piece of

ornament, bolli perhaps from some large piece of furniture. The next piece,

with interlacing square ornament, is a panel from a box. The two turned

pieces, like hits of modern mashrabiyeh, came doubtless from the edges of

beds.

The two bunches of iron keys witii bronze chains are liie most doubt-

ful objects as to date : that to the left has a singularly modern look, yet I do

not know if the early date may not hold for these too.

The doll between tliem is in rough red earthenware : it only represents

the upper part of a figure.

The wooden hammer with a nail in the head was perhaps used in mat

makinjf. Of the wooden (ish I do not see the use (? handle). The doll with

arms raised is of pottery.

In the lower halfof the plate, are four objects of wood and one, the horse's

head, of pottery. The largest piece of the upper row is a panel, say from a

box, the next to it is a pair of tablets : this did not contain any wax, but a

part of another did. The object on the right is a block of wood, on four sides

of which square-ended hollow s are sunk : these were closed by sliding lids.

The last object, of which only about one half is shown, is a wooden beam

1 m. 81 cent, in length, perhaps from the side of a bed.

Other objects were : an angareh elaborately plaited, two baskets like the

modern ones but of better work, a few coins, one Ptolemaic, several of Nero

and Hadrian, clay seals of jars with names stamped in relief, moulds for

butter or bread, hair combs, weavers combs, parts of looms, a few pieces of

carved stone. Most of these are common in Museums : the rude capitals and

bases of columns from the doors of houses arc less known.

The main interestof the group is thalit is, probably, all of the same date.

One cannot say certainly, for it is probable that, in many villages, Coptic art

remained untouched by Arab influence for a long period after the conquest,

audit is just in a village like this, where Christian influence has remained

strong to the present day, that such a survival would be expected. But the

uniformity of character in the different houses , with the securely dated ostraca

and papyrus, makes it probable that nearly everything found in these few

iiouses is of about the date fioo A. D.

J. E. QuiltKLL.

Page 99: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

DIE

DEMOTISCHEN INSCHRIFTEN

IN DER KRYPTA DES OSIRISTEMPELS

IN KARNAK

VON

WILHELM SPIEGELBERG. ,

Durch die Giite des Herrn Legrain habe ich im Winter 1898/99 die

Graffiti in Augenschein nehmen konnen, welche sich in einem der Raume

der Krypton des Osiristempeis zu Karnak befinden '". Die Kiirze der mir

znr Verfugung stehenden Zeit und vor allem der schlechte Zustand der

Graffiti ermogiichte mir nicht, die Inschriften durchzupausen. Ich gebe

daher den Text der Inschriften nach den Copieen, welche ich von

denjenigcn Inschriften genommen habe, die irgend ein erhebliches

Interessc besitzen. Denn es scheint mir wissenschaftlich voUig vvert-

los zu sein, die samtlichen Reste der stereotypen Phrasen solcher

Inschriften zu veroffentlichen. Ich hatte meine Copieen gern vor der

Pubiikation noch einmal mit dem Original vergiichen, vor aliem, um ein

Facsimile der gricch. Inschrift geben zu konnen. Aber die Rcfiirchtung,

dass die Inschriften bald ganz verschwinden werden, bestimmt mich dazu,

schon jetzt meine Copieen zu veroffentlichen.

Die Texte befinden sich auf die niichste Seite.

Der Schrift nach gehoren sammtliche Graffiti der Ptolemaerzeit an und

zwar, wenn ich mich nicht irre, an das Ende dieser Epoche. Fast iiberall

ist diejenige Formel angevvandt worden, mit welcher der Besucher der

' S. Lekhaix ini Itccucil dc Tiainiix , Will, S. 66.

Page 100: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 90 —

krvplen seiiieii r spIioiicii Nameu r> an der yelieili^jten Sliillf fortleben liess.

Die Formel laulcl bekannUich :

«Der schone Name desN.N. bleibt bier vom deni und dcm Goll «bis in

alle Ewigkeil. -^

Nur einmal isl dafiir, «enn ich rccbl er{janze und emcndiere, die

Wendung rcs iebl die Seeleii etc. eingelreten '".

a.

<

c

d

Folgende GoUer sind dabei erwiilinl :

rt) Osiris, Harsiesis

b) Hons-in-W'x'-ti'fr-h°tp, Anion-lie , M"nl. the Goller

c) Osiris, Harsiesis

(I) [Osiris], Harsiesis, Nepbthys

Daniil eriialten wir cine Liste von (iotlern, welcbe zu dem Tcmpel in

ik'ziebung slanden.

'' Zu den Forindn S. Simk(;ki,bkr(., tiioclilc alicr die obigc Dciilunjf nocli

Demolisclie Stiidieii I , s. 15 IT. — Irli I'itiiiiiil nls ii'dil zncirclluifl lmzcichn(?n.

Page 101: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 91 —Lfiiler (leii Eigeiuiameii "> liabe ich die I'oljfeiidi'ii copierl

:

(,'{/>/ rO^iy Ef-'"nh, Solmdes Lhue.

IJesondere ueachtuiig verdienl

:

i0i^M,iii '2- '*^*«|^f^<s isl demoliscli durcli Psmis wieder-

^^'^K^ttc -aio/vyc/oc gegeben.

W. SPIEUELBERG.

'' Sehr hiiufig begegncl iler Name Petosii-is rwelcheu Osiris gegeben liatn.

Page 102: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

SLR

UN MONUMENT D'AMASIS

QUI SE TROUVE A BOULAQ

PAn

M. AHMED BEY KAMAL.

Au mois d'avril igoa, Said Samrali ctfils, marchands defer a Boulaq,

signalferenl au Service re.xistence d'un long fragment en gres compact, me-

surant 9 m. 70 cent, de longueur sur m. /io cent, de largeur, qui se

trouvait dans un ancien Okel qu'ils venaient d'acquerir. Ce fragment, qui

est couvert d'inscriptions et de representations, servait de seuii a la porte

principale de I'Okel. Le Service songea un moment a I'acheter , mais les

proprietaires en demand^rent un prix si exager(5 qu'il y renonca. Le monu-

ment reste done jusqu'a nouvel ordre a sa place primitive.

II provienl d'un grand edifice bati par Amasis, de la XXVP dynastie. On

sait que ce prince avait construit a Memphis, pour la deesse Isis, un sanc-

tuaire qu'Herodole qualifie de wires grand et tres digne d'etre vua. Ce sanc-

luaire a malheureusement disparu, ainsi que le colosse couche desoixante-

quinze pieds de long que le meme prince avait place devant le temple de

Ptali'", mais on n'ignorc pas d'aulre part que les habitants du Cairo

allaient cherchcr, dans les ruines de Memphis commc dans celles d'llclio-

polis, les longs blocs dont ils avaient besoin pour le seuil de leurs maisons.

Notre fragment pent done avoir et(5 pris parmi les debris du temple d'Isis

mentionne par Herodote, et ce qui confirmerait peut-^tre cettc hypothesc

c'est que nous ne possedons encore aucun document prouvant qu'Amasis

eut jamais I'occasion de balir un edifice de grandes dimensions a Ileliopolis.

Notre fragment represente des pcrsonnages debout, olTrant, de leur main

droite qui tient le sceptre ], le signe -jl- auquel sont suspendus les trois

'' HtnODOTE. I], Ijf).

Page 103: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 93 —

signes de vie •^; ils out a la main gauche le vase a libation j. lis sonl

s^par^s I'un de I'aulre par des It'gendes verllcales que voici :

t>

1,

a;

cao

-S^\J

taaa

oa.

J^

i.

bo

cco

Sa-

1^

!t

feoCOSao

33

Le haut et le bas des colonnes ont disparu.

Gizeh, le A mai iqo2.

Ahmed bey Kamai..

Page 104: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

SLR THOIS STATUES,DU

PREMIER EMPIRE TIIEBAIN

PAR

M. GASTON MASPERO.

Les trois peliles statues reproduites sur noire planche out ete achetees

au mois de juillel 1901. Eiles provenaient des environs d'Assiout, au dire

de ia personne (jui nous les a vendues, cl Ton en a concluqu'eHes avaient

6le trouvees au site d'Arab el-Borg. D'apres I'apparence et ia facture, je

suis tenio de rroire (pi'elies ont ele decouverles a IJerciieli, dans i'une des

tombes fouillees secretemenl en t8{)().

Eiles sent de matiere et de facture differentcs. La plus jolic des Irois,

qui estaussi la plus petite"*, repr^sente un homme assis sur un de cubique,

la t^te haute, le busle droit, les mains posees sur les genoux, la gauche a

plat les doigts allonges, la droite fermee et serrant le moiiclioir, les pieds

plantes carremenl devanl iui. 11 est velu du pagne court, mainlenu a la

laille par la ceinture et muni du pan qui descend entre les cuisses. 11 n'a ni

chaussures, ni bracelets, ni colliers : sa perruque est separee au milieu, par

une raie , en deux masses qui ondulenl sur le front ,passent derricre les oreilles

el encadrenl le cou jusqu'a la naissance. La chair est peinte en rouge el la

perruque en noir, le vfHcment est blanc, mais les couleurs sonl effacees

presque parloul. La statuette mesurc a peine cm. 973 mill, de iiaut el ne

tient que pen de place dans une vilrine. Ce n'en est pas moins une des bonnes

(Euvres que nous possedions, et I'ouvrier I'a taillee de main de mailre. Le

modele du corps est excellent , celui des mains el celui des pieds,qui sont sou-

vent si defectueux a cetle epoque, ne laisscnl ici rien a desirer, el I'expression

du visage est renduc avec une elegance veritable. On voit, par eel exemple

apres bien d'autres,que les artistes de la Moyenne Egyple ne le c(5daienl

en rien a ceux do Memphis : a bien eludier les details, il est memo Evident

que I'l^cole ou se forma le sculpleur qui a ex<^cule ce morceau , s'inspirait des

>' Linr d'eiilivf , n" .T.ii'i.-).

Page 105: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 05 —

traditions do I't'cole mompliite plus (|uc de celles des eooles de Thebes. L'ln-

scriplion grnvee siir les deu\ cotes du sieijc est ainsi ronrue : Cote droit :

\jtx seconde statue est egalenient en caicaire, niais de dimensions un peu

plus fortes que la precedente : elle mesure o m. Sio mill, de hauteur'".

La pose est la memo , mais le jupon descend un peu au-dessous du genou el

n'a point le pan retombant; la perrurjue est a rangs de meches etagees. La

couleur des chairs n'elait pas le rouge ordinaire, comme sur la premiere

statue, mais une sorte de rose lerne : la coifl'ure est peinte en noir. La face

a d'ailleurs souffert du frottement des sables, et le nez s'est en alle par usure

ainsi qu'une partie des levres, des joues el de I'arcade sourcilliere. La main

gauche eslmulilee, et i'epiderme de la pierre a disparu presque en entier.

L'inscription elail tracee sur le cote droit, a I'encre noire, en trois lignes

de grands hieroglyphes lort efl\,ces : (H '

!^ M iL 1 1 1 1 ^3 ! 2 ]

La Iroisieme slatuelteesl la plusgrandedeloutes : elle mesure o m. 3^i c.

de hauteur-. Elle est enun gres fin legerement barbouille de noir. La pose

est la meme, mais le personnage est assis sur le fauteuil cubique a dossier

has rf; il est velu du jupon long, cjui va du sein a la cheville, et il a

sur la t^te la coufi^h a raies longiludinales. Le travail est soigne, mais plus

rpie m(5diocre : on a devanl soi I'ceuvre dun sculpleur Ires maladroit qui

s'est fort applique pour nc reussir qua mal faire. L'inscription est gravee en

hicroglyphes lineaires sur la face droile du siege : (^—•) | \ ^^ \ \^ \

Les Irois statuettes apparliennent, on le voit, au meme personnage, un

employe nomme Sovkounakhiti, fils du sieur Aliti et de la dame Kait. Elles

sont chacune I'oeuvre d'un sculpleur, el les differences qu'on remarque enlre

elles proviennent surtout du plus ou moins d'adresse des artistes qui les

execulerent : tune est evcellonte. I'autre passable, la troisieme mauvaise.

G. Maspero.

* ^_^

"' l.ivre d'entrep, n" Doi 'in his. ' Litre d'eiilree. n" ^1>\M.

Page 106: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

SUR

UN FRAGMENT DE STATUE

PORTANT UNE INSCRIPTION NON-EGYPTIENNE

PAR

M. GASTON MASPERO.

M. Sayce a consent! a nous ceder, ce printemps, un fragment de statue

qu'il avail deterr(5 lui-m^me, en 1889, dans les ruines d'une chapelle

antique situee au pied d'un rocher de granit a deux milles an sud de la

Koubbet el-Hawa, qui domine Assouan'". D'apres les renseignements qu'ii

a bien voulu me communiquer, dans une lettre en date du 8 avril igoa,

le rocher est couvert At gi'offiles de la XVIII" dynastie, et il trouva dans les

d^combres quelques fragments de steles de la XVIIP dynastie, dent il fit

radeau plus tard a M. VVilbour, mais aucune inscription appartenanta une

autre epoque. Si endommage que soit le morceau, il m'a paru utile de le

reproduire sur la planche ci-jointe.

La statue , taillee dans un gres grossier, est d'un style plus que m(5diocre.

Elle mesure actuellement o m. /io cent, de hauteur sur o m. 82 cent, de

longueur et m. 91? cent, d'c^paisseur. Elle reprdsentaitunhomme assis sur

un fauteuil mais dont il ne subsiste plus que les reins et les jambes : il a

perdu la t(5te, les bras, le tronc, et elle n'est plus qu'un bloc a peu pres

informe. L'inscription , si e'en est une, est trac(5e sur la colonne a laquelle

le personnage s'appuyait. Elle se compose de la fin d'un premier caraclere

et de Irois raracleres complets superpos(^s et fort espac(5s : on dirait des

lettres grecques gravees n^gligcmment au hasard.

G. Maspero.

'' Litre A'entree. 11° .l.iijfis!.

Page 107: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

F~,

Page 108: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)
Page 109: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)
Page 110: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)
Page 111: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

Annates du Service Jes Antiquite's, T. Ill PL III

i

1^

Bijoux de Zanehibou.

I luflulvuie Dcrtliaud. Pans.

Page 112: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)
Page 113: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

Annales dii Sen'ice def Antiquitis, T. Ill PI. IV

f^7

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10 ^^<^—

>

11

12 wJ.

li

15

w10 17

Bijoux dc PtHencith.

Page 114: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)
Page 115: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

^nttales ilit Service des Antiquitis, T. III. PI. I

Kom Ishqaii.

BiTthaud — PaHa.

Page 116: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)
Page 117: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)
Page 118: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)
Page 119: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

o

K,

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Page 121: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

,/•;

Page 122: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)
Page 123: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

TEMPLE DE PTAH RIS-ANBOE-F

DANS THEBES

PAK

M. GEORGES LEGRAIN.

(Suite.)

VII.

SALLE ALX DEUX COLOIVNES.

Mm oiEST. Face est. Aii.e nord.

Petite pohte Montant gauche. Deux iignes verticales : a. ^^—

Monlntil droit. Texle semljlable : Hathor est remplac)5e parjj ^^ |^ \^

*

Bas-relief au-dessus de la portc : Ptolemee (jfl *''''•J

*"'^' ^^ J"*^

l (!:^Z "k^ 11M ?Vi••»'* l*^ *1 .M. Levant Ptah debout dans

Le dieii accordc : ^ Cii!^ {{{ ,7i V ¥f 1- Dcrriere lui est Hathor : ^

Aiiiiiiles, i(|oa. 7

Page 124: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 98 —

lim-i-cliff xiipcrii'ur. I'lolemee IV offro j ii Amon^ 3!1J_ !"w A f

suivi de Maoul et de Klionsou :Jl=l-^foi:^V'^<*»I-

Maout: AfJ^fo^^.iii'""^

Klionsou: AS^l^ Pr}—.

Un escalicr montanl dans Ic pylono percc colle parol. Au-dessiis dc sa

porte se lisenl les Irois noms de IHolum(5e.

Enfin, deux lignes d'hierojjlyplies couraient en frise sous le plafond. II

nen resle que : n Mm*^^'^,> .SsXj'"^ UD I »»'=iii 'MM

Ce texte est trac»5 pour la moili(5 sur ia paroi sud dii mur nord que nous

allons d(5crire.

MvR noRO. Face miL Cetle paroi so divise en deux parlies distiiirtes

si^par^es par les arcliilraves des deux colonnes.

Parlic onent. Au centre, petite porte de degagement s'ouvrant sur Ic;

cliemin de ronde nord. Eilc est decoree des titres et cartouclies de

Thotmes HI. Au-dessus, grand et beau bas-relief.

A'¥'fl?2!]Z\ "'^'"^ "" sphinx accroupi tenant un vase dans ses deux

mains a Plab (lui lui accorde :a^"—^ i. 7^ m ©-» '

'

'.

Derriere est Ilatbor : j^l IS X f O ^H 1 1 111 '^ M"' A J^^^

iSott* Inrchitrave est gravee une inscription de trois lignes verticaies :

•,fhJ.i^--i3:!istJf^3iSTi^<-iiipfc:a]>i>

Page 125: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

99 —

^!fi»ai^-^;TvJ, mlm \f^\y\-jA\\\^

"t (•)^^ (^ [|1—

I ^J WM- Cette petite lacune est produite

par une restauration antique.

Un texte semblable est grave sur la face nord de laparoi sud. Leslacunes

de celui-ci sont comblees par celui-la et reciproquement. La seule variante

est i\ la Rn : \ * (©^^ i f

Partie est. Le roi

J 5v^ A T T » coiffe du casque Jf ofTre I'enccns a I^tali.

li est suivi de son double 4 ^ ^V^aiB-Ac^;] H ? H i [M^

L'acle du roi est defini :T1WJL"I +wH^-Ptabestnomme : |:=:;l=|tg^^^i7^^«|:^tjv^

Mutt SLi). Parol nord, pnrlie oiiest. (jette parlie du mur est occupc^epar

un grand bas-reliefdont on distingue encore fort ])ien les couleurs. La partie

droile de ce tableau a ete delruite lors de Tetablissenient du pylone ptole-

maique. A gauche se voient Amon, Ptab, khonsou, Maout et Halhor.

Page 126: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

100

L'inscriplioii dc la parlic droilc do cc lal)l('au a vU': rccoiivfrlc II ii'cn

reslo plus ([lie Irois ii|jn<'s. Le cartouche d'llariiihabi esl {jrave cii sniTliai-jfc.

fitm

I^J

^fis«

lii

Mariellr! (^KnrnahflJt'j. I).) copiacettc inscription cnliero"'. Kn dessons

esl une lisle de pnHres do Plah el d'Hallior donl il nr. resle (pie la niolllt'

(Miviron. L'autre moitie a ele martelec avani cpi'on ne posAt les pieri-cs dn

monlanl de la portc devant.

s&

V

m

mim'Am

'"' Letexte d« Marietleesl ainsi conni

:

Les j»ierri!s qui coiiiposiiiciit ia partio

snpriieiirft dn ce toxic onl I'tovoli'osdcptiis

par l«s paysaiis til jo aai |m los rolniiivor.

Page 127: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— ini —

Jc me stiis assure an moment do la roslaiiratioii du moiiiimeiil <[iic le

marlelajje est bien reel.

All centre du mur est fjravee une inscription de trois lijjnes verlicales

semhlable a celie de ia paroi sud de ia muraille nord.

Pdiiie est. Thotmes IK snivi de son Ka offre le vin a Ptali : <==- A —

Les te.\les du douljle et de Ptali sont semhlahles a. ceux du tableau e.s<du

mur nord, paroi sud.

Ueux niches sont creusees sous ce bas-relid'.

Elles sont decorees des cartouches de Tliotm^s IIL

Mill otEST. Face est. Aile sld.

.1 irdtiche s'ouvre une porte donnant sur une especc de chandjre de {farde

Iravanl passage vers le sud. Ellc n'a pas ele (lecoi"ee.

On lit sur les montanls de la porte :

.1 gauci

A (Iroitc en A . le roi est aime de , ' |"^

'f ^^ ^ -^^^ en B. de [^ ^ J

if oZ-Le (Ipxhks di' III jmilc est decore de deux tableaux symetriques adosses. Le

roi ^ A-^^j_^ Ptab qui est assis. Une deesse est derriere le dieu.

A droile, ie roi portant la couronnc ^ peinte en jaune et surmont<5e de

I'alef sc presente les bras tombants devant une decssc debout dont la tetc

est oni(;e du distpie et des cornes.

On lit aii-dossus de la deesse : ^p^^® ^ % ~V ^'^ devant elle : ^ ^ .^

COLONMiS.

Les deux colonncs ont seize pans. On lit sur leur face la plus occidenliale,

roloiiiir nurd

:

••t h^Vf fcll=^i^ C"^l^-^ /HHWM^ ^g^ I

Page 128: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 102 —

( .[^ (ti

—i ^] [! !W S3 1 !^ M !j- Lc tcxlc mis enlre paren-

theses a »5t»5 martel»5 puis regrave.

CoLOMiE svD. M^me texle. Plah est remplace par^ ^_^ j ^^ , , (

^

ti^W \ • ^^^*^ partie dc Tinscription a ete marteiee puis regravee.

Trois autels ;\ J ^ sc trouvaient dans celte salle. Le premier place eritre le

mur et la colonne sud a deja el(5 publie par Mariette [Kaniali, pi. VIII).

On remarque sur la face superieure le plan en creux indicjuant I'enipla-

cement occupe jadis par un petit edicule ferme par une porte a deux hattants.

Derrierc est un trou for6 ou peut-etrc, elait tenu leJ.

On lit grave sur le pourtoiu- de ce beau monument. Faci; est. A frauclie :

H^ fi&^J ^S^-^ ''™"'-"^^(l!

Face .«J. r-fj- > i* (g^i;! I r J-=M ! H¥\-

II mesure o m. fio cent, de liaul., o m. ya cent, de large, i m. 97 cent,

de long.

Le second dut occuper jadis Ic centre de la salle. Place sur I'axe m^me,

il avait ete deplace pour donner libre passage lorsdu pillage du temple. Je

I'ai remis a la place qu'il occupait jadis.

II mesure m. (ja cent, de liaut. 1 m. i!()5 mill, de long., o m. ()3 c,

de large.

On lit, grav^ sur sa face anterieure:

Un troisienie autel on gres, de style grcc, a etc trouve dansl'angic nord-

est. II ne porte aucune inscription. J'ai rencontre a cote et au-dessous deux

morceaux d'une statue de taureau eri calcalrc Ires-lin et des fragments d'os

du m^me animal. Aurions-nous la une reli([ue d'Apis envoyee du temple de

Mempliis a sa succursalc thebaine?

J'ai de mtime trouve enlre les deux colonnes, sons I'endroil qiii devail

Page 129: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 103 —

elre couvertpar la secoiide tcbit, des os de carnassier qu'il resle a deter-

miner. Us elaient dans le sable, sous le dallage.

Je n'ai pas encore souleve la premiere tehit. Celle-ci porle, sur sa face

siiperieure, le dessin de I'emplacement occupe jadis par un petit tabernacle

a deux battants de porte.

Un fragment de socie de statue en granit gris a etc trouve non loin de

lui , dans les decombres.

On lit sur sa bordure circulaire : ^nJ 1hi*oZ J^^oX^^ J"?"^"'^

Mun KST. Face quest.

La parte G s'ouvre au milieu de ce mur et donne dans les sanctuaires.

Les parois de droite et de gauche sent decoreesde tableaux symetriques.

Parol de droile. A droite est creusee une niche cubique d(5coree du disque

aile et des titres de Thotmes III. A gauche, trois grands Nils portent des

presents vers la porte G. lis sont couronnes le premier et le troisieme de

J le second de J^. lis apportent -^ | ]. Un autre est a gauche de la niche.

Au-dessus, grand tableau. Tliotmes III sacrifie trois bceufs devant Amon et

Ptah. Les animaux sont : a. ^ | f[^- ^"IT V '' ^ ^- L'inscription

descriptive de la ceremonie est martel^e '§MfM\ '"...®.^w"trS^B-

Le roi porte I'atef sur le nemes. Amon repond : ]7\'

W '"^ ? ] mTm rTTT

J ^.

Parol (k gauclic A droite est creusee une niclie cubique decor^edu disque

solairc et des titres de Thotmes III.

A droite de cette niche, un Nil apporte des presents vers la porte G.

A gauche deux autres font de meme.

Au-dessus est un grand tableau semblable a celui de la paroi droite.

L'angle superieur droit manque.

Page 130: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 104 —

Le nom des bocufs ne donne pas de variante. L'inscriplion devanl Tliotmes

est: a.fn^^rSH- Levant Amon:ri|o|^[2]iyi'fit

?2.DcvanlPlah:l!Slr!iv-V-(£^-|ri:U^

VIII.»

POUTE G.

Laface oiicst de la porle G esl unc imitation plolemaiquc portant cepeii-

dant les cartouclies do Tliotmos III.

Les tableaux des montants sonlsymetricjues. Adroite,enbas, Tbolnii's HI

porte la couronne ^ et est protejje par J^ [p- A {jauclie il porte4f el est

protege par Nekhal)it.

Inscription de gauche dcvant le roi : "iti Wi i=:!^ \ Tn ^ rrr: 1 ^ i \

Le nom d'Amon Ra est lW;sfrusle et comme martele de propos d«5libere.

Faut-il croire cpie le graveur a pousse le soin d'iniiter les monuments do

Tbolmes III jus(ju'a marteler le nom d'Amon comme Amenopliis IV, ou bien

la pierre se trouvait-elle deja prolondement mutilee a cet endroit. G'est la

sujet a controversc facile sur lecpiel nous n'avons pas a insister.

Le tableau de droite est inachev^. II nous permet de juger des procedes

de I'artiste. Au-dessus, Tbotmes recoil le ^ d'Amon suivide Ptali. II porte

le ^ a gauche et lajfh droite.

Denimn de la poiic. Double tableau svmetri(pie dans le([uel Tliotmes 111

ollre le vin a Amon assis suivi de Ptali et d'une deesse (Ilalbor?).

IX.

LKS SANCTLAIUIiS.

Sanctiaiiik cemtiwl.

Mvn Noiu). Fan'nuiL Tbolmes 111 porhiiit la ^ ollre de Tencens ^| J

Page 131: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 105 —

Un boeuf t-gorgo^ | ^, des volaiHes et de iiombrcuscs oHVaiides soiit eiiln

le roi et le dieu. On lit au-dessous :

iti iti iti ! I

? -

_1 >j-

Celle inscription sc repete au-dessus de I'edicule oij se trouve deboul

Plah.

Mun svD. Face iiord. Tableau symelriqueau precedent. TbolmesHI porlant

b.4^oirrelevin«=>A-!T#H^'[ST±:Z?S1Ji:4'

% I qui lui accorde <' i^i^M^W' i'^M^ '' l'^^^ ^^

it ^ ;;;;;;;;J^. Un boeuf egorge S

^ ^ , des volaiiles et de nombreuses offran-

des sont entre le roi et la deesse.

Mvn EST. Facconeal. Thotmi's 111 coifFe de I'atef tend la main droite vers

Amon assis. De la gauche il ticnt le piquet d'arpentagc et la masse |. Les

oflrandcs qui etalent entre le dieu et le roi ont ete grattees.

Au-dessus des offrandes on lit :^== ^ — ^g^ J

* rf ^~^' ~^\w 1 , v

^'SIS !

"i 1 1 ©• ^\u-dessus d'Anion :

iBrn r *" ?!

r? iff X -^ ^4^ l^ mm^ "^

Page 132: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 106 —

Toules les images divines et les tcxlcs se rapporlaiiL aux dicux oiil eU';

niarlelees puis rcfailes. La refection peul daler d'Harndiahi ou do Seli I".

Nous avons Irouve dans cette salle : i" les frajjnienls d'une statue do Plali

(lue nous avons laissee en piate; 9° uno tele d'llathor disquee, acluollemciit

au Musee du Cairo n" SliOo"].

Chambivk de Ptah [d frauche).

Lesmurs de cette chambre sonl couverts de jjrands et beaux bas-reliefs

repr«5sentiuitTbotmes III devant Ptah, ^4=— <lebout. Letexleexpliquant

chaquc ceremonie nitrite seul d'etre reproduit.

Mvn ovEST. Face est. Offrande d'un vase ¥. Texte : ^^ ••

MvR ynno. Fare md.— Pi-omier tableau. Offrande do deux vases ». Texte:

•«•• • •••• ^^^ • ^==* —^ ilk '

'

Second Uihleau. Thotnios III jelte I'eau d'un vdse par dessus la tote de

Ptah. Texte :«aE'3!-:.ir:z..st.^.^i:snn.i:iTir A

Tromhnc Inbleau. Le roi met un collier a la {jorge de Ptali. Texte :

Men EST. Face ouest [{ond du sanrluairo). Le roi verse un vase d'Aiiti Jsur la t^te de Ptab. Texte : ^WZ^^^-- L^ll-^-

MvR si'i). Face Hord. La porlo d'onlroo est percoo dans ce mur, a gaucbo.

Elle est decoroo dcs textcs do prolocoie de Tbolmos III sans rieri (jui morite

d'etre signale. Au-dessus sont representees des offrandes.

Deux tableaux decorent la paroi en allant vers la gaucbe.

Premier, tableau : Le roi offre deux vases ^ a Ptab : ^=. ^— ^ J^.

Second tableau. Le roi embrasse le dieu. Toutes les images de Ptab dans

cette sallc ont ete martelees puis refaites. Le style du restaurateur est des

meilleurs. II rappellecelui d'Harmbabi plulot que celui de Seti I".

(liiAMiiRE D'Hathor (fl dfoitc dti mnctuaire central).

Les decorations de cette salle sont semblables a celle de Ptab. Le mur est

brise. 11 ne rcsle plus (|ue la partic inferieure des personnages.

Page 133: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 107 —

Mvtt OVEST. Face est. Offrande du vase w. Texte : ^ "^^•

.

Mvn SVD. Face nord. — Premier lableaii. Offrande : ^P I

'^"3c. • 1 !Jc. •

V—1 =.1 <=.^ W I III'

Second tableau. H ne reste du texte ciue : ^B 'i 1 ^ ^^.

Tromeme tableau. Texte :

p^ Li ;^ J Li-

il/itr e«<. Face ouesl. L'offraiide d'Anli est rcmplacee par le Madjet :

MuR NOBD. Face sad. Meme disposition de portc que dansla cliamhre de Ptali.

Premier tableau. ^=' ^ - | ^. Les litres d'Hatlior sont : SZZ '111

i!;f-Second tableau. \m roi embrasse (?)par Hallior. Memes mutilations qu'aux

autres chambres "I

X.

STELKS.

Stele ue Tuotmes. Granil noir. Haut. i m. oo cent., larg. om. y/i cent.,

epaisseur o m. 82 cent. Cette stele a ete d^couverle a sa place antique le

long du mur de briques qui reliait la porte E au grand mur d'enceinte du

lerritoirc d'Amon. Sa face elait tournee vers Test.

Elle a etc transportee depuisau Mus('edu Cairo, dans la Salle M.

Dans le centre, le disque solaire etend ses ailes.

Le tableau a ete rcfait, ainsi epic plusieurs parlies de la stele. Au centre

a ete graveo la ligne verticale suivanle =P M ^^ ^^

"^ i '^ C® ^ ""'

n . *— -. I "IT-

''' Noiisavonspurecueillirlns luorcoaiix

(le Ja stalue d'Halhor, Ics rapproclipr.

i-econstituer Tidole ct la rpmetlre en place.

(I'csl line (Ic'ossc leontnce'pliale , disqiiee.

debont, tenant de\ant ('lie line longiie tiffe

de loliis. Elle mesiiii' a in. de liaiilenr et

est de jrrailit jj-ris.

Xotis avons |>ii atissi protejjer les pein-

tiires dessanctnaires et de la salle aiix deux

colonnesen^tahlissant des plafond I'actices.

Enfin, le monument a cli! I'erme de

portes en hois.

\'oiv Aniuiks du Service des Antiquitcs,

1()01.

Page 134: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 108 ~

5 1 \ w ""^^T 'flT IZI "1 1 • ''I' '"oi '^st coifTe dii "^^ , velu do ia slienli et porlc

ia bai'be. II ticiil lus deu\ « «.

II est suivi de la : "j {sir)(17^ f ]- ,,.„ ^ ^ (-)-r\ ! Z: ii f

La reine porle la coiffure ornee des ailcs de vaulour.

A droilc , le tableau est symetricjue a celui de gaucbe.

Ptah est appek' !|j^+^^^JTi^ V • Tholnu^s III^(«^

Le '^ "] f-^^ i^ - fail la nieme offrande qii'a gaucbe. Elle porle la

in(}me coiffure que dans le tai)leau precedent.

Tous les creux des bas-reliefs et des bieroglypbes de cette stele sonl

peints en jaune.

II ne reste du ta!)lcau primilif que I'espace vide enlre la lacune de droile

et le bord de la slMe. Tout le reste est refail. Quand Sell I" reslaura la stele . il

voulut se menager un espacc au centre pour y {jraver sa reslauralion. Pour

y arriver, il rapproclia les deux Plabdes Tboluies a gauche et a droile. On

pent voir encore des traces de I'ancienne gravure. Le carloucbe de la reine

derriere Tbolmes, n'etailpas primilivement (-^ ^J . On lil fo ||^|j

La menie operation de reslauralion a ele faile surles vingt-sepl lijjnesde

cette stele.

Parlout ou se trouvait le nom d'Amon, le marlelagc do Kbouniaton est

evident.

Seti I" litcreuserla face primitive pour rc^joindre insensiblemenlle creux

du martelage. La gravure de ces endroits fut ensuile execulee par un lapicide

ignorant. Ceci explique quebjues faulcs d'orlbograpbe.

Nous soulignons d'un trait loutes les parlies du texte qui ont ete retai)lies.

(^^l!ltfig->if;MIH^

Page 135: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 109 —

il>I>[K1S^!lliD-yfrlVIH!.:.E>iSI m — <. 1 J\ I »—< I I

^^ f—. ii J J < I I I

f-i!:*Tv:rTtr:TT^p-u^'jTritjTi^j^

li:i?^5iPPaMJl^

'r^i^rnyi<->^p -y-iii:r^.iK:=:^^vDx:>

Tw^i"jp^>si^ iVPi.uj:ri>!Z:r:!>-p:^:i

Page 136: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

- 110 -

SI I • I I I A / ^ Jr <— 1 />~<

<9is 1 c:av,f v""— " nnnp—» |-^rr;|"«||

I tW 11 X ->— ^ ^-1 "V- II <=. • i~~K 1 I I I A Wxlk I t I I il ^

j^JnnTnX^.j^iiiClJt nm

Page 137: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— Ml —

I J I 1 1 Jr /"^^ ^i y>? 1 X » "/i ^P ^- =» • I 1 1 1 I I 1 A

j\-".^^«&« ,, ,. .•

Haul, des llgnes : o m. o36 miil.

Haul, des hieroglyplies : o m. op.S mill.

Stele d'Harmhabi.

Wctrv <\ chaiix . — i m. (Jo cent. X i m. Ao cent. — La parlie supe-

rieure est arrondle. Hoiidil y etend ses deux grandes ailes. En dessous est

un grand et beau tableau. A gauche les dieux de la triade thebaine sont

debout.f;esont:^K+-nrrz-ii:^-:...>^^+-f;s--

Devant eux le i ^ (^Wg^ ^ (J^^MSI '^"^^"'^

presente un bouquet de fleurs. Derriere lui est la ^ |}^"»- B _^ CJ ^

— I

"1I eTi "' ^^^^ ^^ lionne qui tend la main. Enfin Hapi , la tete paree de

lotus , apporte des vases , des fruits et des fleurs : |~|\ ^ | £^« ^^ ?Y7

-. 1!}"^^,

.-^— I. v

A cote est un petit graffiti donnant le nom de^ ^ *

\" ^^ ^ J e

^-Ce beau bas-relief a soufl'ert dans sa partie infericure.

Le textcgrav^ au-dessous du tableau estanssi fort mutile. II n'en reste que

(jualre lignes incompletes :

Page 138: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

H2

Olle sli'le etail deja rorifjee par le bas quand on la mil a I'enflroit ou je

I'ai relroiivco. On employa dniiv l)locs de {jranil pour la caler a (jauchc.

Stki.k hK Skti I''"'.

Ctrh. Haul, i ni. i8 cent., larg. o ni. 8'j cent.

Lc haul du rinlrc de la slelc psl orn(5 de deux tal)ieau\.

A frauche le i * Q^ 1^ (iW^li) L^^ o''"'''' *« '"' ^^ "i" 4^^ \ IJUUJ l\

-^.Ledieu | BSj^ envoic-^elldubouldeson sceptre

vers Seti^ J^ '111 ®I ^'f' 1- '-'" '^'•^^^^'^^3^ !

esldebouldcrriere le dicu. A

droile, Seli I" ofTrc ^ f> "|'^

f4" ^ J T I f T^' ^'" envoie f ] du boul

de son sceptre el de plus ajoulc ^ -"i^ *^ __^ ^. Derriere le roi est [^

(|ui ^-»«^ ,',•'={{{1^,^(2). Une longuc inscription dont il nc restc

plus (pie onze lijjnes etail gravee sous ce tableau. Les quatre premieres lignes

portent des traces analogues a cellos d'un incendie j cp ^i ^ '^ 1m ]

Page 139: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

U-y

^

c/j

so

S

a.S

a

S

Page 140: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)
Page 141: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

113

r. .n^ I? i^ i-Le reste manque.

Stele de Ptaii.

GW's. Haut. 1 m. 1 5 cent., larg. o m. (j 6 cent.

Le tableau place dans le cintre represente :'

|^ "^ ^^ j^^^^ . > *'^ ISX ! 1 111 ^11, f © 1 1 .. TT debout etpresentanl den offmu-

(le.i a la trinde thehainfl composee de I gS ^ ~ JfJ'

^

|*

j !^ '—' t *

fode:|j^etde^ + >lffJ.111-Douze lignes verticales ont il& gravees sous ce tableau :

]11

U1 o

f I" Vt •

^.

o

Stele d'x^intolk.

Calcaire. Haut. i m. i o cent., larg. o ni. ^o cent.

Partie superieure d'une stele trouvee a sa place antupie, le long du grand

mur de bricjue, pres la porta D. La face regardail vers le sud.

Dans le cintre : ^.^^ elend ses ailes.

Dans le tableau, a droite sont representes : i "•©^^ ^ iTJI iTi*^'^"^

^^

_

. Derriere la deesse, une ligne d'hieroglyphes :'

| ^~\ " '^\ \ \

AiUKiles, iqo2. H •

Page 142: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

11^1

A 4 ®2^ mentionno Plali qui n'est pas represents. Amon lend le ^ vers

I'epervier du nom de double d'Anlouf, ce nom est : ^ p^ ^.

Suivent les noms royaux :

» 8 i

Get Antouf (o ran ^ Jest encore peu connu. Son nom de double,

^ ^ ^ et son nom de Vaulour el d'Ura^us : ^ T '"^ T^E' ^"' '"'

figurenl pas au Livre des Rois, nous sontfournis pour la premiere fois par

ce monunienl.

Au-dessous de ce tableau (5tait grave un lexte donl il iie resle que : ^

Ce texte ^tait deja brise quand cette stele ful posee ;\ I'endroit on nous

I'avons rencontrde.

(Sera continue.)

(lEOlUiKS LkGHAIIN.

Page 143: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

REPORT

ON THE

ROBBERY OF THE TOMB OF AMENOTHES II,

BIBAN EL MOLIK,

BY

HOWARD CARTKR

INSPKCTKUR EN CHEK DU SERVICE DES ANTIQUITES.

Lfi lonil)eau (rAnienolhes II, decouverl par M. Loret en 1898, avail eU; muni par

lui (le portes solides en fei' I'orffc' qui sembiaient le niettre a I'abri de toute violence.

A la demande de Sir William Garslin , le Service y avail laisse la momie du roi , remise

dans son sarcophage, les trois inomies demaillolees qui e'laient coucWes cole a c6le

dans la premiere des cellules praliquees dans la parol nord de la chambre funA'aire,

enlln, dans Tanlichambre, la momie d^maillotde que M. Loret avail Irouvde jeli^e sur

iMie des barcpies I'unei'aires : les auti'es momics avaienl el(5 enlevees en Janvier 1900

el transportees au \Ius<;e de Gizc^h. Le bruil se repandil bienldl parmi les indigenes

<lu voisinage que les momies qui reslaient ^taienl couverles de bijoux en or el en argenl.

l,a crainle les retinl quelquc lemps, inais, en oclobi'e dernier , I'indulgence regretlable

inanil'eslee par le ti'ibunal de Louxor en faveur de deux bandes de chercheurs d'anli-

quites prises sur le fait par M. Carter, les encoiiragea a riscpier I'aventure. lis jirofilferenl

dun momeirt ou M. Carter elail absent de Thebes, pour forcer la porte du tombeau et

pen('(rer dans les chambres. M; Carler, prevenu rapidement, revinl d'inspeclion el

institua aiissit6t une enqu^le dent les re'sultats sonl consignes dans le rapport suivanl:

I.

Nov. ff/i"' 1901. — The nifjlit-guarrls of Hiban El Moluk, Mohamed

Abd El Ad, Taha Bogdadi and Ahmed Owad say ibal : — «0n the 9A"'

tof November, slightly after sunset, whilst they were sitting down, eating

"their food, in the tomb N° 10, they were suddenly surprised by thirteen

warmed men with covered faces and that they "ere tiu'eatened to be shot if

"they moved or altem|ited to make an alarm. Six men remained over them

" whilst seven apparently went and robbed the tomb of Amenophis 11 and got

8.

Page 144: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 116 —

(Tiiwav togelhfir with llieir pliiiulpr, llio remaining six men llien released

« the {jiiards and w ent away by the path over the hill towards Medinet Hahou.

(rThe guards rushed out after the robbers, but were shot at three times

«from the pathway above, and, on being frightened, returned to llietomb

<tV 10. A short time afterwards liiey came out again and inspected the

« tombs, finding that of Amenophis II to be forced open, the lock being

n broken. One of them— Taiia Bogdadi — at once w ent to the Inspector

n— Mansur Elfcndi— and reported what had happened, whilst the other

irtwo remained over the tomb?'; this was about the after sunset.

Mansur Effendi, having heard the report of the guards, went, together

with Heis Mohamed, to Biban El Moluk, summoning the Ombdeii of

(loorneh , through the Sheikli ofthe guards of the service , w ho arrived shortly

aflerw ards. Mansur EfFendi entered the tomb whilst Reis Mohamed stood at the

entrance. After a short lime, Mansur Effendi returned, reporting that the

roval mummy had been ripped up and rilled, the mummy that was on the

boat smashed to pieces and the boat stolen. They waited until the Ombdeli

and guards bad arrived; then Mansour Effendi and the guards, together

with the Ombdeh and his guards, searched, until the small hours of the

morning, the surrounding gabel, each taking a different part or direction.

No traces were found of the robbers. This was already very late and 1

should have been informed the same evening.

Nov. 9.')"' i()Oi. — The following morning the police were informed;

the mamoor, moawen, together with the parquet, went and inspected the

tomb, this being about 3 p.m.; they took the necessary precautions and a

special man for tracking spoor was set to work.

The guards having stated that they recognised three men out of the thir-

teen robbers — namely Abd El Hasol Ahmed, Abdrachnian Ahmed Abd

El Rasol and Mohamed Abdrachman, — of (Joorneh,— these men were

arrested by the Omlxleh the same night (95"'Nov.), they being found in

tbeir houses. The above three guards were locked up also.

On the 9.V' Nov., I was at Kom Ombo on inspection and returned to

Aswan by tlie evening train, arriving (i p.m., where 1 found a telegram

awaiting me— from Mansur Effendi — recpiesling me to return to Luxor

immediately but not giving the reason.

I took the following morning train and arrived at Louxor between h and

Page 145: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 117 —

uliorc I was met by llie Iiispeilor — Maiisiir EHi'iidi — who

informed me of what had happened. I went lo the parquet, finding him

carrying on the process of the case -— tlie above named guards being then

cross-examined.

After iiearing the full statements of the guards and that of the parquet

,

I went to the Hotel, where I met M' Hazel — inspector of Interior — who

had also been to inspect the tomb, and he gave me his statement.

Nov. 27"' ]()oi. — The following morning I went over to Goorneh,

M' Hazel and the moawen of the police accompagning me. I had all houses

searched where I thought to (ind something which might throw some light

upon the case. Nothing was obtained by this movement. I then went to the

tomb of Amenophis H with M'' Hazel, and found that the bandages of the

royal mummv bad been ripped open , but the body not broken. This had

evidently been done by an expert, as llie places where objects are generally

found bad only been touched. I carefully examined the wrappings lo see

if there were any signs of their having contained jewellery, but could find

no traces w hatever and concluded that no jewellery had been found or stolen.

The small chamber, containing the three bodies, had not been touched. The

boat in the antichamber had been stolen; the mummy that was upon it,

was lying on the floor, and bad l)een smashed to pieces; the wire-netting

enclosure that had been placed to protect it from the visitors, was bent

down at one of the top corners so as lo get in by and pass llie boat ihrough,

a wooden stool that was in the tomb being used as an aid lo climb over by.

The marks on the iron gate and the lock, now in the hands of the parcjuel,

shew thai it had been broken by a level. As it was getting late in the after-

noon, 1 returned lo Luxor and gave full report of the day's results to the

par([uel, M"^ Hazel leaving for (lairo.

Nov. yS"' 1 (jo 1 . — The following day I again went to the tomb of Ame-

nophis II with the moawen of the police, and having ohlained the necessary

rope etc., we searched the wall to see if possibly anything had been thrown

down, but we found nothing. 1 then searched the whole tomb carefully for

any traces of the thieves. It had been reported to me formerly by the

parquet that the padlock of the tomb had been stuck together and made to

look all right bv means of little pieces of lead paper, which had already caused

suspicions against the guards, both on the part of the parquet and myself.

Page 146: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 118 —

It l)ciii{; very improbable tliat llie robbers,irtliev, as in the guards stalemenl,

badrilled the lombby force, shouldaltempllohide thetheftby remeiuling the

lock. The result of my searches was that I found more small pieces of lead

paper beneath the door and a little round piece of resin, probably from a

sont-tree. This piece was the exact size of the socket for tongue in the padlock

and gave me a small clue; for, on the i i"' Nov., Iliad found tiial the tomb of

Yi-ma-dua— l\° 88 Sheikh Abd El Goorneh— had been broken into . the

lock being forced by a lever and made to look all right by the means of

resin that stuck it together, the material and method in both cases being

exactly tiie same. I took the moawen to the tomb of Yi-ma-dua and sliew

him these details together with the broken lock. He agreed that botli works

had a strong resemblance. He tlien left, having to be on duty on account of

H. H. Khedive's visit south.

I must add before going on further that I had grave suspicions against

Mohamed Abd El Rasol in the case of the Yi-mi-dua tomb, and I watched

this man whenever possible, he ])eing a well kno>\n tomb plunderer and

his house being ([uitenear the tomb.

After the moawen had left, I carefully compared the footprints in both

tombs and found them to have a strong resemblance. In both cases, the foot

prints, hdHfr printu of hare feel, are of one person only. Recognising in tlie

tomb of AmenophisII those of Mansur Effcndi. Mamoor, Moawen, Parquet

and M'' Hazel, they all wearing boots, I then look photographs, to scale as

near as possible, of the foot marks of bare feet, and measured them up

very carefully.

During the mean time the spoor-man (racked fool prints from Biban El

Moluk to the village of (loorneh and to the house of Solemaii and Ahmed

Abd El Hasol. Tiiese men were arrested.

All the above details put my suspicions strongly against the guards, and

caused me to believe that their tale is alltogether imtrue and made up to

cover themselves, my theory being, that tfiey had found the tomb to be

broken into, at some former date, probably \>lien they were asleep or not

on duty, and all tlie evidences lending to show that tlie liieflhad been done

secretly. Therefore 1 had llie guns that were witii tiu;m brought to me.

These being found in their houses, I (piestioned the Deir el-l5ahari guards

whether they had heard any reports about the supposed time of the thell.

Page 147: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 119 —

Tliey answered vYea, and threes. I also questioned the inspector if the

guards had fired any guns after liis arrival at Bihan El Moluk and he said

rNqi', but the three guns gave 'every evidence that they had been fired off

recently. Those then were probably the reports of fire-arms which the

Deir El Bahary guards had lieard, caused by the Biban El Moluk guards

to make their tale seem true.

oo'^'Nov. 1901. — I went to the parquet and informed him of these

details , together « ith my suspicions , and requested leave to inspect the foot-

prints of Mohamed Abd El Rasol. This I did at the Markaz, and found

them to agree totally Atitli my photographs and with the measurements

which I had taken in the tomb of Amenophis 11 and Yi-ma-dua. The

measurements agreed to a millimetre.

In consequence of these constatations Mohamed Abd El Rasol was locked

up separatelv.

Dec. 1" 1 ()0i. — I returned to (Joorneh to get my camera and appa-

ratus to photograph the foot-prints of Mohamed Abd El Rasol, and when in

Goorneh, Sheikh Mansur Omar of the village and the guard Ahmed Mousa

informed me that t when they were crossing the riverto Luxorfor some busi-

ryiess at liie Markaz on the 90* of Aov., Mohamed Abd El Rasol crossed

T with them and had a piece of iron with him about 3/4 of a metre long,

r resembling a lever. To this he had something done to at the blacksmiths'

rand \\lien he returned with them, he said to them that he wanted it made

rinto a silk— tomb testing rod, — but that tiie blacksmith would not

fdo it^. On questioning the blacksmith afterwards, he denied even the

knowledge of the man.

When in Goorneh I also searched Mohamed Abd El _

Rasol's house thoroughly, finding Jiolhing regarding •• —"tiie case, excepting one small funend cone made

into a portable! shape for selling to tourists. This I al !^'*'* IlllH!!

once recognised as being similar to the cones stored in jl n /—^ /^ 1 1

the tomb of Yi-ma-dua. I went to the latter tomb « ith

the Ombdeh, and I got an example from the tomb which agreed with it.

1 returned to Luxor, stating these facts to the police and Parquet, and a

proces-verbal was made.

Dec. 1!'"' i()oi. — 1 look photographs of the foot-prinis of Mohamed

Page 148: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 120 —

Abd El Rasol and I went through the matter thoroughly uitli tiie Partjuel.

Ever, since the first day, the surrounding hills and villages have been care-

fuHv searched for the stolen boat hul no traces of it have been found.

Though the cone that was found in Mohamed Abd El Rasol's house is

the same as those stored in the tomb ol Yi-ma-dua, there being so many

of the same kind, bearing the same hieroglyphs, it is dilFicult to identify it

for certain as being one of them.

As far as 1 can jvidge from the evidences given both by the day and night

guards ofBiban El Moluk and the inspector Mansur ElTendi, I cannot lielp

thinking that the theft was known to them some time before the 5/1''' of

November, and that they have made up the tale for some reasons, perhaps

to cover their negligence. There are many evidences and witnesses to show

that the inspector and guards w ere holiday-making in Luxor without leave

,

during my absence, and it seems curious that the day-guards, as they say,

so particulary inspected the tomb witli the night-guards, before going off

duty that day.

Howard Garter.

Tel est le rapport de M. Carter. A ition arrivde a Loiixor , ie 28 deceinlire i9oi, je

refis Tenqii^te avec liii, et j'arrivai aiix ni^ines conclusions que iui. Toules las imfi-

calions relevees ju8<[ira pr&enl tendenl a jn'ouver qu'il n'a point fail fausse route dans

ses invesli{ralions : il n'y avail done plus (pi'a allendre les conclusions du parcpiel.

Toulefois, conime le bruit s'etail rdpandu jusqu'en Furope (pie la momie du roi avail

etc cornplelcinenl detruiln, je profilai dc la |)resence a Thebes de deux Kffvplolojrups

,

MM. de Bissinjf el Lacau, pour rcxaniiner avec soin cl pour faire conslater Telal dans

le<piei elle se Irouvait. Voici le proces-verbal que nous avons dressc a cetle occasion.

II.

I'ROCKS-VERBAL D'EXAMEN

DL CORPS 1)1 PHARAON AMhlNOTHKS 11.

Lei '7 Janvier 1902 amidi, M. Carter, M. de Bissing, M. Lacau clmoi nous

avons examine la momie du Pharaon Amenothes II ct nous avons trouve le

linceul declare en trois endroits, a la tdtc, a la poilrine, aux cuisses. Nous

avons cnleve les cnveloppes de la t(5te une a unc, et nous avons constate tpic

la face etailen bunelat, ainsi (|ue la poitrine et le bras; seul le doigt index

Page 149: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 121 —

de la main gauche avail ete brise accidentellement par ie ou les voicurs el il

lomba au fond du cercueil, landis qu'on demailiotait le Ironc.

Autour de la lele, des debris du feuillageprovenantde la couronne fune-

raire adheraienl encore aux cheveux. Des fragmenls de la guirlande etaienl

visibles sur la poilrine; ils ont elt5 recueiilis, puis deposes dans une pelile

boile en fer blanc avec les parlies des cheveux tombees et quelques-unes

des feuilles de la couronne.

A I'examen, il a ele reconnu que le Pbaraon n'avail porle aucun bijou

ni aucun objel de valeur; apres quoi, le corps a ete place sur le couvercle

renverse du cercueil el a ele renferme dans la seconde cliambre lalerale de

droile avec les Irois inomies depouillees des I'anliquile.

En foi de quoi nous avons signe :

Le 1 7 Janvier 1909.

Howard Cartkh, Fi\. DnBtssiNC, Lacau, MASPEno.

Ouelques jours plus lard, jelis exlraire la niomie du tombeau, et je priai M. Carter

de ia photogi'aphici'. Les li-ois pbolographies ci-jointes I'lu-ent prises ii cette occasion

(pi. l-Ill), apres quoi la iiiomie fut eminailiotee de iiouveau et reintegree dans son

cercueil, puis le cercueil dans son sarcophage, oil il est aujourd'hui.

r

Page 150: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

THE EAKLY TOMBS AT TEHNEHBV

M. (iKOIUiE FRASER.

[Suite.)

i3. Tliis- louil), wliicli is the only fully inscribed one in the group,

requires a more particular description.

Plan.

in plan it is siniilai' to llie previously described inastabas, with one

important dilTerence, that, whereas they have only one long passage behind

the central mass, in this case, besides the passage, a chamber has been

excavated in the mass parallel to the long passage and communicating with

it by means of a small door. The interest of this tomb lies in its inscriptions,

as, from the architect's or stone mason's point of view it is very inferior to

the other mastabas, notably to n" i o.

The chamber, the only part entirely finished, is not parallel truly to the

passage or to the face of the mastaba outside. Both the northern and long

passage are unfinished, and. in the long passage, the wall between it and

the chamber has been cut so thin that a large piece of the eastern wall of

the chamber has been broken awav. Three chambers have been ])egun in

the east wall of tlie long passage; but only the central one has made much

progress, and it is still quite in the rough with half cut out blocks still in situ.

The outer face of the mastaba « as sloped at an angle as in the built tombs

of this kind.

The burial shafts, two in number, were as usual in the mass of rock, but

were small and irregularly oriented. They uen; roughly behind the false

doors sculptured on the west wall of the chamber. They had been rilled

and [ did not reclear them.

In the long passage opposite the central chamber, 1 found a large jar of

the short spout t\pe whirli we know from \leydum ; it contained charcoal

1

Page 151: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 123 —

and bones. There «ere also Lwo or lliree od'eriiifj jars of llie poinled liand-

niade type; tliesewere contemporaneous pottery.

THE eilAMnEM.

General description.— The chamber runs north and south , communicating

with the iong passage l)y a small door in its eastern wall.

Most of the sculpture is of medium quality, the rock itself not being very

good; the west wall appears to be the \»ork of a better artist than the rest

of the tomb. The unfinished parts are the small false door at the southern

end of the west «aU, llie southern end of the east wall beside the seated

figures, and the blank space on the east «all underneath the scene of the

seated figures of the owner and his wife; this space appears to have been

originally plastered, and traces remain of designs or figures in red, while

similar workmen's outlines in red are to be seen on tiie shrine on the west w all

above mentioned. The roof has mostly fallen in or been destroyed, and the

upper part of the west wall of tiie chamber has been destroyed too, but, as no

blocks of any size were found in the clearing, this would appear to have been

the w ork of men at later times and not to be due to the earthquake. This

point is important.

The portion of the west wall sheMn in dotted lines has been destroyed

since 1890, when I first copied the inscriptions. A portion of tiie west wall

adjoining the long passage has been quarried away anciently.

1 shall now proceed to describe the walls with their scenes.

NORTH WAM,.

This is entirely filled bv a niche containing the life size statues of three

persons, two men and a woman. Above are two lines of inscription : the

upper of which reads: (•-) ^^^^^!!r;4^^t^-|TJ^

wS^'^ ^ w \y' *^ *— ^*— •

"'''"' superintendant of the palace

Nuli-Ankh and bis wife, the King's cousin fldjl-ltehnii. His daughter and

his son made this to him, according to his devotion towards himii.

Th(! lower line {fives their names ictThe lady, devoted to Hatiior. the

King's cousin . I /./.-..Aw . (^) -7 ^>*.^ [g ;|.

<§• -^'T' jj

.

Page 152: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— l-2!i—

The cenlral ligiire isl'— )pt + £:^ + T'~"^PP!- " '''"^ U'afl'er «>f

stlie royal scribes, the King's cousin, N-anlih-xsa

:

The remaining ligure represents Nid-anhk himself, w ho is said to he

« devoted to GodTi and has part of his usual titles.

SOUTH WALL.

This wall is also entirely occupied hy a niche containing the sealed figures

of a man (left) and woman (right). The man wears the round close lilting

wig. Two children stand hy their knees. There are no inscriptions.

WEST WALL.

Starting at the northern end , w c find :

i" A niche with standing statues oi Nuk-nnkh and his wife lldjl-liehnu :

he wears the leopard skin of a srm priest, and a round close lilting wig.

Above is a partly destroyed line of inscription giving their names merely :

9° A false door, the upper pari of « liicli is destroyed ; below the destroyed

inscription is a panel showing Ildjl-helmn seated before a table of ofl'erings,

and again below this a <^ Sulen-du-ltlp n inscription for the lady.

3" A round lintel inscribed for the King's cousin IHjl-lichm.

ft" A niche blank.

5° On the outer panel north side, four servants, a fan bearer, a water-

skin bearer, etc., but no names.

G" On the outer panel south side, the chief of the female servants

Nefert-ar, the female servant or concubine Meri-ah-nefer and her daugliter

llatlmr-K-anlih-hlm , the girl Nffcr-lilp-s. and a girl called Hatlior-Hefer-I.liun

carrying an k nngenh -n or couch.

Inner panels, North : lldjt-llclnu , smelling a lotus llower, stands with

live children, the scribe Untljl. the scribe Ilallior-lien, the scribe Sali-f,

I*Uili-n and Ualhov-hn-hka.

Inner panels. South : Nukli'nnhli stands with a staff and a mace, before

him a dwarf or child /'//-/^grasping a duck , below are two boys w hose names

are uncertain, one appears to read Khml-sclu. Some of the above names

occur again on the eastern wall of chand)er.

Next to this false door, we have another lii{;hly ornamented in patterns,

like the early sarcophagi in the Museum.

Page 153: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

The central part of llie west wali is divided into two refjislers. The

upper one contains a lal)ie of ninety one different offerings, and a

scene, on the left, showing Niik-anhh seated on a chair before a table of

offerings; below the chair his hunting dog, called Sh-kn, devours a duck.

This is tlie ])est executed scene in the tomb. The lower register shows

persons bringing an ov and the ordinary offerings; after them walks

the superintendant of tlie i)oats. There are a few short explanatory

inscriptions.

Next to the above are three panels, showing the superintendant of the

r^lienhan priests Sliepss. the KliPida-n priest Ifpii-hor, the ^lieiikan Sn-set-

mert, the chief rflienlia-n priest of the tonii)s Gaf, the vlwuliav Ka-ahy and

the rt/im/iY/fl Shn-n. These arc followed by two vertical lines of inscription,

which have been unfortunately partly destroyed since 1890. They appear

to be instructions to his descendants.

Tlie remaining part of the w all is occupied by a niche and false door.

The niche contains the statues of a man (left) and woman (right) standing;

the wall is here destroyed at the level of the waists of these figures. Three

children also were shewn standing. They have the side lock of hair, and two

of them are very much defaced : the right hand one is his eldest son Hathor-

lim, tlie central has no name, and the left hand child apparently was also

called llntlinr-lieii. Possibly tiie larger figures were those of a married

brother or son o( NuL-anUi and his wife; the man's names was Aiva, the

woman's does not appear. The inscriptions beside the figures were as follows:

M^I +Zr:fi[S!!<->X'::^Z^rT«The royal scribe,

Hathor-hen, he who is in charge of everything, of all the goods a;

(HPVPI^ ! > ^^Z + ZiIr[S l^"Her e'd'^^t ««"' •levoted to

his father, the royal scribe Halhor-hm i>;(—

*)^^Xfn^P!^'"^!

^^J|[_^2^p'

''Y\-«May ..... belonging to the tomb, do for this

one as I did for them myself ?5.

The last thing on this w all is the small unfinished shrine door mentioned

above. The outlines in red paint show the ordinary scenes of offerings,

an ox and a man, then a priest of Flathor whose name appears to

be Aiva-srt-ii

.

Page 154: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 12fi —

KAST WALL.

The nortliern end lias been destroyed by llie breaking away of tbe

partition waW between it and tbe long passage.

Next to this, tbe w all is divided into two registers. In tbe upper Nulc-ankli

and bis wife are sbewn seated on a couch, her hand is upon bis shoulder;

above them their names and lilies, and before ibem the remains of a vertical

inscription, a speech to their descendants. Below are represented six persons,

apparently coming to tbe door of the tomb : The first is a scribe?, then come

a man bearing a shield , a staff-bearer named Djf'a, the « mother of tbe female

servants Neferlam, tbe handmaid Nefer. . . and the band-maid. . .? It is

w ortby of note that Nuk-anhh appears to be seated under a canopy or roof,

supported by a so-called s lotus bud ^ column , the pedestal of which is shew n.

Further on , on tbe same w all , a similar column is shew n with a scpiare abacus

,

and these are some of the earliest representations of columns known.

Tbe central part of the wall is divided into twelve registers which will be

described in order beginning at tbe highest :

1° A line of inscription which reads ft The king's cousin, superintendant

of the palace Nuk-ankh, his wife the king's cousin HcJjl-lielniii and their

descendants fl.

a" A list of names of the persons represented in the third register.

3" Hdjl-heknu , followed by eight persons and possibly one other now

destroyed; these are the descendants, children or grand-children, and they

are all men. Following llieni, are three priests. All the names are com-

pounded w ith that of llatlior.

I\" (Calendar of the twelve months )

. n, r 1 r 1Tuewyear s day.

0° J\ames ot the tour seasons ]

•"

6" Apparently areas of land.

7" and 8" Two lines of inscription reading. (*— ) i JLv J., (\iPsiL

f/«cr/rrt/' ordered me to be the priest of Mathor lady of the valley, so that

when any thing entered into the temple, behold, I was the priest over every

I

Page 155: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 127 —

lliing wliicli HPnl up lo llie temple; and lo! these my children are to l)e

priests of Hathor lady of the valley, even as I did myself, so that « hile I am

travelling to the blessed West as a justificedlord. . . these mv children ii.

g° Calendar of the l« elve months.

10° Names of the four seasons.

1 1° List of personal names apparently the same as in register i?.

12° Line of inscription which reads. (—')) !.=^ JlH^ j^^L-J

s ^ ^ IJ o ^ -»'. ft Moreover, these my children , say a per-hkru (prayer)

for the King's cousin Khenu-ka, the father of his mother, his children and

all his relations in the feasl of tag-, the feast of Thoih and at all festivals 75.

This part is the most important in the tomh, on account of the biogra-

piiical details and the rare early notice of tiie calendar.

Following it is a vertical panel of inscription divided into two parts.

The upper one reads : f( The divine priests w ho do for me this , are from my

children for ever to officiate as priests for Hathor; for, it is His Majesty

Menkau-ra who granted two aruras of land for these priests, that they may

officiate as priests forit«.

The lower reads : « Moreover, oil ! ye people say a -11 x X X

per-liliru (prayer) for the King's cousin Khenu-ka, the ' ^ AT^fcTiT

father of his mother, his descendants and all pertain- ^ing to him 7) :

-j

Next to this, we have Nuk-nnhli and his wife seated ^on a couch, apparently under a roof or awning sup- J j^!)^

ported by a iotus-biid column. Above them seven 01 j^vertical lines of inscription remain, which are impor- -H

tant as they give his full titles : <= »—->

X ^ X Lib] T'TI -V I I

-=> «=» =» -^^ t~~\^ 1^ ^

'~~^In I o o -1 1 - "^^ ' r>— i^

f i i! 5. ? fit^u^

First of all we read a line which appears to refer , t ^ ^lo the previous inscriptions : t He made it an order S*^

for his descendants and to the priests of Hathor the ^=*'

Page 156: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 128 —

lady of the vaUpyn. TIipiv follow the above lilies, from wliicli we learn lliat

he was «a chamberinin of tbe bouse of Pharaob, superinlendanl of ihe new

towns, superinlendanl of liie divine priests of Hathor lady of the valley,

the King's cousin Nuh-anlilin. After ibis cames «His wife, tbe devoted

lady fl , ber name baving been destroyed bere.

This is tbe last scene. Tbe remainder ofj the wall space is occupied

by a niche containing the statues of a man and woman without inscription.

Beyond the niche is the door wbicii leads into the long passage, and beyond

it again , tbe w all decorations have not been completed : there is only the

figure of a child, sealed on liie groimd and part of its name Nau. . .,

and a scene of a man and woman sealed on a couch but witliout names.

We have now completed the circuit of this tomb. It remains to be seen

if any order of relationship can be traced in tbe various tombs : for this

purpose let us first consider tbe dale of this tomb n" i 3 as compared with

the rest of tbe groiip. There appears to me to be one fairly strong piece of

evidence as to tbe relative age, viz.: Tiiatn" i3 does not seem to have suffered

in any «ay from the earthquake or great fault which, as we have pre-

viously seen, appears to have ruined tbe fine tomb n" i4, at a time when

it was either not finished during its owner's lifetime or very shortly after-

wards. I mentioned above bow carelessly the east wall of the chamber in

n° 1 3 has been constructed, it beeing so thin that a portion has been des-

troyed, and it seems probable that, if the tomb bad been excavated before

tbe period of the earthquake, tbe partition wall would have collapsed bodily

if it suffered the least shock.

On these grounds, I would date n" i 'i before n° i3, though bad it not

been for this evidence, I should not have done so; there is however some

collateral evidence, though it may be open to doubt. The liighesl title of

the owner of n" i A was « Great one of llif xoiitli r,, and we know tliat he had

a son called Kep. Now the only other tomb w here tbe name of Kep occurs

is n" 1 a, and in tbe unfinished tomb shaft of this latter tomb was found

buried a man called Khemi-I;a, who bore tbe title of ft (ircnt one of the soHtlin.

Now, if n" 1 A Kliciiii-La'.i tomb was accidentally destroyed during bis lifetime

or shortly after his death, what more probable than that bis son Kep should

have buried or reburied his father, in the shaft of the mastaba which be

was constructing for himself? Kep may have died in an expedition or war

Page 157: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 129 —

af'lonvards, «lii("li would account lor there being only one shaft in his

mastaba and that unfinished. At Meydum an undisturbed burial, containing

oflerings and pottery, etc. , but no body, was found by Prof. Pctrie, pointing

lo the owner having died and been buried really away from home.

The other point is that the grant of k wakfv or religious land mentioned

in the tomb of Nuk-ankh is dated at the earliest in the reign of Men-

hau-ra and appears to have been confirmed in the reign of User-ka-f.

Now Nuk-ankh probably lived, as he appears to say, in the latter reign, so

that the grant was probably to his father, whose name was Khenu-ka. Now

if his father w as the same man as the ow ner of tomb n" i i of the same

name, he was a person of high titles and might reasonably be supposed to

have got a grant of land , which was evidently an unusual favour from the

early kings, as I do not recollect any other similar case in early times.

However, I think the strongest piece of evidence for the respective dates

of the tombs, lies in the destruction caused by the earth movement in

n" i/j and the absence of similar destruction in n" i 3.

Now as to the relationships. If my theory is sound we get an interesting

genealogical tree. Khenu-ka'?, father was called Meri, and his tomb I w ould

identify with mastaba n" 1 1 , where we have the partly destroyed name

of the owner (—') 4^ "•'^^'^;' which appears to fit the name Meri

as it is written in tomb ik, viz. (—')\^M- ^t^f^-'tnkh'^ father then

was khcHu-ka, and, from the above elements, we get the following tree :

Meri

N° t4. Khenu-ka =

N° 1 9 . Kep = Holep Debt N" i ,3. Nuk-ankh = Hdjt-Hknu

(daug.)I

N-ankh-ssa Khti-nuht

(ilaiijj-.)

If this is correct we have four generations or about i 5o years.

Annate), igoa. g

Page 158: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 130 —

As we have previously seen, the other tombs, with tlie exception of N° 3

that oi Ankf, are uninscribed, or the names of the owners are wanting.

It is moreover impossible to place the numerous children and relations

mentioned by Nuk-anlJi. I imagine that they are partly grand-children.

I hope that the unusual interest of this tomb in its inscriptions may prove

a sufficient excuse for the description of the remainder of the group.

Cairo, 1902.

(jEonr.E Fraser.

Page 159: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

SUR LE SENS

I)E CERTAINS TABLEAUX QUI DECORENT

LA TOMBE DE NOUKANKHOU

PAR

M. G. MASPERO.

Le principal de ces tableaux, celui dontje ne connais aucun autre exemple,

nous montre Noukankhou assis dans un kiosque avec sa femme Hazithakanou.

11 a lous ses litres, ainsi qu'il convientaunc circonstance aussi solennelle,

et , la main droite levee , il adresse la parole a douze personnages debout dans

le centre de la paroi. La ligne d'bi(5roglyphes qui est tracee verticalement

devantlui nous apprend que : ^| |^^^'^^^^'^P^^—^[V]'^'^

^^2 " '^ proclame ses enfants*'^' pretres d'Hathor, dame de Raanit w.

Son discours a celte occasion nous est conserve tout au long : ^ j^'^^

1^^^'—^lI^^^^JH^-^^ri^P-Ala suite de cet exorde

,

le graveur a tire un trait horizontal, au-dessous duquel il a ecrit la phrase

:

•4s^^^ ^—^ (^)^ • ^^ ^^""'^ reprend horizontalement , en deux lignes

''' LegToiipemflsouest^crit par la fern- signe n] . Notre type nc la posse'dant pas

,

me accroupie J qui expulse le signe[[j.

j'ai mis parlout le signe ordinaire ^.M. Frazcr m'a assure que, siir roriginal '*'

Fiil. tta pr^tren; => a ici le mhne,

comme dans sa copie, ia femme J el le einploi qu'on iui connalt avec <=-^ par

(1^dtaient separ^s par un leger inl^rvalle: exemple = =

^ Jl*J - Conner a feni-

jn ne doule pas neanmoins cpi'il ii'v ait la ^e , donner pour femme , et dans d'auti-es

une variante du -^ ordinaire. EUe donne locutions de mi^me nature,

una fois de plus raison a Piehl dans ''' Le | a ete pass^ par le scribe ancien

rexplication qu'ii propose de I'origine du ou pai- le copiste moderne.

9-

I

Page 160: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 132 —

qui roupent la paroi par le milieu : ...! L ( V 1 P U — H t V 'd^ [•==- 1^'^ f^

bas de ia paroi par une derniere ligne horizontiile : J_^ |^ -^s ^J^^

^ ri Q^ ^'^'f J ® IB "^ • ^^ ^'^" traduit eel ensoiiible de propositions

en tenant compte des regies connues de la syntaxe egyptienne, on obtient

le discours suivant, dont toutes les parties s'enchainent exactement : «Ces

propbetes qui me font [les riles] ce sonl'^' mes enfants, que j'ai institutes

prelres d'Halbor, dame de Raanil. [Or], c'est la Majeste de Mankaouri qui

doima deux pieces de lerre cultivcie aux propbetes'*' de cette d(5esse pour

qu'ils fissent fonclion de prelres, car ce sont ces [memes] gens qui font le

sacrifice funeraire au Connu royal Klionouka, a son pere, a sa mere, a ses

enfants, a lous ses allies. [D'autre part], c'est la Majeste d'Ousirkaf qui

m'instilua pretre d'Hathor, dame de Raanit, [et] si n'importe quelle cbose en-

trait au temple, c'est moi, oui, (|ui faisait fonclion de pretre sur toule cbose

qui arrivait au temple. Puis done que ce sont ces miens enfants qui sont

pnMres d'Halbor, dame de Raantl, comme je I'ai eU^ moi-meme, el que,

maintenant que je marcbe vers I'Amenlit excellenle en mailre de feaut6, mes

fonctions'^' sont aux mains de ces miens enfants, ce sont alors ces miens

enfants qui font le sacrifice funeraire au Connu royal Khonouka, a son pere,

a sa mere,!! ses enfants, a lous ses allies (?), a la b^le Ouagait, a la fet(! de

Tliot et a toutes les fetes n.

Le sens de ces paroles est des plus clairs. Noukankliou commence par

'' «=»(loils<>r^lal>lir(ra|)rfeslesautres '*' Lilt. : 'a ces ])roplieles», nori pas

|iassa^fts do rinscriplioii ({iii (•(iiilienncnl soiilciiiciitaiix enfants do Nokanklioii ,niais

cclle toiirnure. a tons les iiidividus qui pouvaicnt I'tre

'*' Le noni du dieii TIidI est aeeorn- jjroplietes d'Halbor.

paffne dans i'oriffinal des (leii\ petits |)ains <'' Tradnit d'apres le sens {general dn

(pii (out vai'ianle a I'ibis. inorcean, eelle parlie dn le\lc ('lanl in-

'"'

Ji inliodiicleinMlu sujelrifLes pro- eonipiMe.

plieles rt snvoir mes enfants ».

Page 161: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 133 —

declarer que les proplictcs qui iui font les sacrifices funeraires obligaloires

sont ses propres enfants, ([u'il a lui-mcme institu^s protres d'Hathor. Ces

enfants ont done double fonction : d'un cote ils doivent celehrer les rites

funeraires pour leur p^re, de i'autre ils doivent c^lebrer le culte de la

decsse. Toutefois ccs doubles devoirs entrainent des frais et un salaire qu'il

convient de specifier, si Ton veul (ju'ils soient remplis avec la rigueur neces-

saire. Noukankliou constate, comnie un fait oibciel, qu'a une generation

anterieure le roi Mankaouri avait institue un wakf de deux pieces de terre

cultivee, en faveur des prophetes de la deesse, pour subvenir aux depenscs du

culte , cela parce que ces propbetes furent chargfe alors de celebrer les liturgies

enl'bonneurdeKbonouka, de son perc, de sesenfanlsetdetoutesafamiile:il

etait intervcnu sans doute a ce propos , en tre le roi ou la famille et les pretres , un

contrat analogue a celui que passa plus tard le prince de Siout , Hapizaoufi , avec

les pretres d'Ouapouaitou, pour que le culte funcraire du prince et celui de la

deesse locale fussent aux mains d'un meme corps sacerdotal. Ces premis-

ses histori([nes t'tablies, Noukankliou arrive aux faits ([ui le concernent et

qui determinent sa situation propre. Le Pbaraon Ousirkaf, deuxieme suc-

cesseur de Mycerinus et fondateur de la V° dynastie , I'a institue pnHre d'Ha-

tbor, et par la meme I'a investi de tous les privileges et devoirs de cette

position , ce qu'il exprime en disant que, lorsque n'importe quel bien entrait

au temple c'etait Iui qui accomplissait les rites et, par consequent, qui tou-

rbait la part de ce l)ien qui accroissait au prc^lre selon I'usage et la loi.

Inveslissanl ses enfants du sacerdoce d'Hathor, il leur a confere les droits

m^mes qu'il avait recus d'Ousirkaf, et, maintenant qu'il est mort, c'esteux

qui percevront la quote-part qui revient aux pretres sur tout ce qui entre au

temple. Mais,ainsi qu'il a ete dit plus haut,lcs prophetes d'Hathor avaient

recu wnwakJAQ deux pieces de terre, pour celebrer a tout jamais les litur-

gies de Khounouka et de sa famille, et cette fondation pieuse avait ete

n^cessairemenl atlribuee a Noukankliou, dans le temps qu'il etait devcnu

prophete d'Hathor : coinme les enfants de Noukankliou sont prophetes

(fHalhor, c'est a eux d6sormais qu'incombera le soin de celebrer les litur-

gies de khonouka et des siens, sur les revenus qui leur seronl fournis par

les deux pieces de terre. En r&ume, c'est une sorte de testament par lequel

Noukankliou traiismet a sa posterite la possession du (rrt/./'que Mycerinus

[avait fonde en faveur du seigneur Khonouka,

Page 162: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 134 —

Le lableaii auquel les parties dc ce discours servent comme de cadre,

nous expose la facoii doiil il a rigU les delads de cette succession enlre

les membres de sa famille. Une ligne horizontale le deiimite par en liaul

c,uiintroduit:+i>>,^tr:f^:!: + Tt^;|Tj4;it^^^p«le connu du roi, chef de maison du grand chateau, Noukankhou, sa

femme,laconnue du roi, Hazithakonouetlesenfantsdecelle-cin. Noukankhou

fait le discours. Sa femme el ses enfanls sont debout devant lui, douze

en tout. Hazithakonou est en t^te et flaire un gros lotus : ^ "^ ^

_^ —I^^ ^ y "^ ,

puis Ton voitsuccessivementderri^reelle : i" 4^ 11 Zil

[^ JR le scribe royal de I'archive, Honhathor^; a" [^^PPri"', Shapsis-

hathor, pr^tred'Hathor(5videmment; 3°[^—'^^ Kbouitnisouhatbor; A"

[S!)4r^ Shapsbathor, pr(5tre; 5° (g /^ Uyll Ouabkaouhalhor; 6° (g -•

\ jjjij-Kasaouitouhathor; 7°^ »• J^ kbabioubatbor'-"; 8° [g (f|jl

""^

JJJ'^ Khenlsaouitoubatbor; (j° -=>^'^ Raanlli. Son nom est pre-

cede d'une legende qui determine sa fonction, mais qui est illisible dans

la copie de M. Frazer; on devine seulement qu'il ^tait en rapport avec

toutes les offrandes ^ -^"%? [^V IIT

* * '^ ^"' entraient au temple en

sus des rations r(5glemenlairesn, i o"| J [^ j le propbete Honbatbor; 1 1° Le

pr(?trc de double (j)V^jJj'~; enlin la" un autre pretre de double

dont je decbilTrc mal le nom. Sous ces personnages sont rang(5es des indi-

cations diverses dont il faut donner I'interpretation. Ce sont d'abord des

indications chronologiques, repondant a chaque pcrsonnage, cl qui nous

montrent le temps pendant lequel chacun d'cux gardait son service. Le

premier mois de la saison Shalt , la dame Hazithakanou est de service , le second

mois c'est I'arcbiviste Honbatbor et ainsi de suite jusqu'au quatrieme mois

de la saison de Sboniou, (|ui est ad'ecte au second prelre de double. Les cin(|

jours epagomenes sont atlribues a la dame Hazithakanou , avec le premier mois

de Shait , cpi'ils pri'jc^dent. Une derniere bande horizontale conlient la mention

de certaines quanlitds de terre, d'abord, sous la rubrique des jours epago-

menes I'indication de| j^^ un champ , et sous chaque mois , correspondani

'"' Les restitutions de ce nom et des '*' C'est ainsi que je r^taWis le nom

noms suivants sont failes d'api'fcs la sccon- pour lequel M. Frazer donne deux ortiio-

<le lisle dont il wra question tout a I'licurc. (jraplies dilKrentes.

J

Page 163: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 135 —

a chaque individu ^ ',',', qui representenl cinq Sata par individu : il semble

done que ies soixante sata respondent a une des deux pieces indiqu^es,

el que leur revenu servait a payer pendant une annee le trailement des

douze membres de la famiiie qui etaient prophetes d'Hathor. Plus has, un

abreg(5 du meme tableau revient , au registre le plus voisin de terre , seulement

la seriedes personnages est intervertie : Ies jours epagomenes et Ic premier

mois de Shait sont allribues au pretre de double qui avail le quatrieme mois

deShomou aupremier tableau , et ainsi de suite jusqu'a la dame Hazithakanou

,

qui clot la listc maintenant au lieu qu'elle la commencait tout a I'lieure.

Les figures des personnages manquent, ainsi que la colonne qui contenait

I'indication de leurs salaires respectifs, mais die devait etre identique a

celle du tableau precedent, donnanl la mention| ^ ^ au-dessus de

! ^ I•* et celle des^ '''

au-dessus du chiffrc de chaque mois; les douze

personnages attaches au culte recevaient, pour ce second service, le revenu

de la seconde piece, si bien que les deux pieces institutes en ?va/c/" par le

Pharaon Mycerinus trouvaient leur emploi complet.

Mais quels etaient ces deux services? Je crois que la disposition m^me

du tableau nous donne la r^ponse a cette question. Si Ton recherche en

effet de quelle maniere les legendes y sont distribuees, on verra que, sous ie

premier registre des prophetes , la mention qui est inscrite est celle du culte

d'Hathor : J. t. (,ViPU-l t^^ri^STT^VX^ etc.

A ! ^ 4- :^^:^ ! Jl ri-STT^'rr iisri- Au con-

traire, on lit sous le second registre I'indication du culte funeraire rendu

par les m^mes personnages au seigneur Kkonouka : J_^ \^ -^s^^^! J!^ 'T' ,Li

'—* 4=^ ^ 'V "^

!)r?-'^'^ conclusion naturelle qu'on peut

tirerdecefaitmateriel,c'esl que le revenu de la premiere piece elait consacr^

au culte ordinaire de I'Hathor locale, celui de la seconde piece au culte

funeraire du seigneur Khonouka. Les douze personnages avaient done en

resume deux mois de service par an, I'un au compte d'Hathor, I'autre au

comptc de Khonouka. lis recevaient chacun en salaire le revenu de dix snlo,

donl cinq pour le service d'Hathor, cinq pour le service de Khonouka.

On remarquera que Noukankhou avail donnt5 a sa femme une part egale a

celle de ses enfants : Hathor admettait en effet des pri^lresses aussi bien

Page 164: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

s

— 136 —

que des pr^trcs. En r^sumiJ, loule I'histoire de ia famille se retablit ais6menl.

V^ers la fin de la IV' dynaslie Mycerinus, voulant honorer ie seigneur (K;

Telineh, passa avec le sacerdoce local d'Hatlior un central, d'aprcs lequel il

leur donnait a eux et a leurs successeurs un wnkfde deux pieces de lerre,

a condition (pi'ils celchrasscnt a pcrpetnit(5 Ics lilurgies dc Khonouka. Nous

lie Savons pas encore ([uels furenl les premiers lilulaires de cc wal,f: peul-eire

un lombeau nous rendra-l-il leur nom cjuchpe jour. Sous Ousirkaf, il

semble que le wakf changea de famille ; en tout cas le Pliaraon I'altribua a

NoukAnkhou. Celui-ci I'adminisfra seul et en out pour lui seul la jouissance

pleine et entiere, mais il avait une famille nond)reuse, donl les membres

auralent pu se quereller a proposdel'heritage. 11 prevint lesproceseureglanl

minutieusement la succession et en donnant a sa femme, aux huit garcons

qu'il avait eus d'clle , et a trois autres de ses enfants males , une part de revenue

et de charges egales sur le iimkf institue par Mycerinus. 11 le disall

expressement dans la legende du tableau situe sur la gauche du tableau ch'

I'investilure. Elle est un peu mutil(5e, mais ee qui en reste rentre dans la

doimec d'une formule encore non eludiee de I'Ancien Empire "', ^ 'l^

diliicile de comprendre ce passage autremenl (pi'en Iraduisant : « [II donna

cela a] ses enfanls, tandis qu'il (5tait lui-meme sur ses pieds, vivant sous

[I'autorite] du roi-n. Les resles d'une inscription en deux colonnes, reproduilc

par M. Frazer sur une autre planche, contiennenl une s(''rle de souhaits el dc

menaces qu'il adressait a ces m^me enfanls, selon (ju'ils rempliraienl leurs

fonclions bien ou mal.

11 v avail toulefois dans celte affaire un point deiical de droit fanulial,

(pi'il etail necessaire de nietlre d'accord avec la division du iimkfvn parts

egales enlre tons les enfanls. Le fils ain(5 h(5ritait des lors, nous le savons

par les indications de certaines formules, la plus grosse partie des charges

ipii resultaienl de la succession, el cela, parce qu'il avait droit au plus gros

(In bien de la famille. 11 fallail bien specifier ([U(^ celt(' division \y<\r parts

egales, donl noire lexle consacre raulbeiilicile, s'appli([uail uniquemeiil au

ip«/i/" institue par Myc(5rinus et laissait inlacts les droits du fils ainti. Dans

'' Marikttk, Lex MmUihax del'Ancien Empire ,|t. ^'M\ Lkpsii s, Dcnkm., II, i .') n, o:!/i

Page 165: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 137 —

iin fragment do stele, celui-ci, Honhathor, est intitule : | '^ l^ ^"^^^ lui, ftqui est monheritier, maitre de toute chosen. Dans une

autre iegende egalement mutilee, Noukankhou disait d'une personne du

sexef(5minin,peut-etresafemme :

[ ^^ ^ ^ (?) "^ y''^^ » ^ t ra ! M,

Elle m'a donne des biens en testament , a savoir , a I'endroil en testament

,

ellefait des biens ace mien heritier, comme elle m'avait fait a moi-memen.

II serait dangereux de vouloir restituer ce texte mutile : toutefois, i'insistance

avec bujuelle Noukankhou parle du hien qui est fait a son (ils aine Honhathor

dont I'image I'accompagne , et le traite de ce mien lidntter, '^ j|^J!!^5

montre que la coutume dgypticnne avait et(5 respectee , en ce qui ne concernait

pas le imA^ royal.

En-dehors de cede histoire de famillc, I'inscriplion de Noukankhou nous

renseigne sur des points jusqu'a present mal connus d'administraliou

egyptiennc. On en conclut, par exemple, que lorsqu'un Pharaon, voulanl

recompenser un personnage qui I'avait bien servi, prenait a sa charge le culte

funeraire, il en assurait le fonctionnement r(5gidicr, non pas d'ordinaire par

une donation directe alafamille, mais par la creation d'un aY(/i/' allache a

i'un des temples de I'endroil ou le tombeau s'elevait : il passait contrat a cet

effet avec le chef ou I'un des chefs du dlerge local, et il attrihuait une partie

des revenus, dans le cas pr(5sent la moitie ainsi qu'il ressort des tableaux de

service , au culte du dieu , landis que le reste allait au culte du morl. II resulte

des dispositions prises par Noukankhou,que la garde du ivakfeUnl hereditaire

dans la famille choisie par le souverain; les revenus en (5lai(!nt divisibles a

I'cxtreme, probablement sans ([ue personne eut rien a voir dans res arran-

gements, pourvu ([ue le service continuat regulierement. Toutefois, le

Pharaon, ou le donateur quelconcjue, ne perdait pas la faculte d'intervenir,

et, lorsque la famille du titulaire choisi venait a s'(5leindre, lorsque des

negligences ou des delournements compromellaient la perpeluite du service,

probablement aussi lorsque son caprice ou son iuleret le lui siiggerait, il

avait le droit d'insliluer un titulaire nouveau : c'est ainsi que, deux generations

apres la fondalion du wahf Ac Tehneh, Ousirkaf en donna I'invesliture a

''' (IVsl I'orllioffraplK! svllal)i<|n(' de rAiicieii Kmpirc |kiiii' ^-—^0.

Page 166: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 138 —

Noiikankliou. Tons ces points «5taient soupconn(5s, mais on n'avail point

pour tons la preuve monumentalc. II faut esp^rer que d'autres documents,

(In {jenre de celui que M. Frazer a recueilli , nc tarderont pas a compl(5ter nos

informations sur ces questions. Si Ton songe que le roi et les particuliers

instituaient des ivakfs non seulement pour Icurs tombeaux ct pour les

temples des dieux , mais pour une statue qu'ils consacraient dans un sancluaire

ou pour une table d'offrandes, on comprendra quel interet il y a pour

nous a connaitre tout ce qui peut nous ^clairer sur la constitution des wahfs

el sur leur fonctionnement.

G. Maspkro.

Page 167: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

UNE TROUVAILLE DE BRONZES

A MIT RAHINEH

PAR

M. GEORGES DARESSY.

Pendant i'hiver i (joo- 1 f)0 i , S. E. Daninos pacha avail obtenu I'autorisa-

tion de faire des fouilles a Mit Rahineh ; ses recherches dans la parlie dcs

mines situ6esa Test du lac, au nord du tell el-Navva, onteu pour r(5sultat la

miseajourd'iin depot de bronzes, dont les fellahs avaientd^jaconnaissance,

et d'ou ils avaient exfrait precedemment un certain nombre d'objcts mis en

vcnte au Caire. Tousles bronzes elaient pele-mele, dans un petit espace,

au milieu d'une construction en briques ernes sans interet, a deux metres

de profondeur.

Le Musee acquit i'ensemble de la trouvaille. Les objets etaient oxydes,

souvent agglom^res. Le bronze avait du subir Taction d'un incendie et se

hrisait facilcment, d'autre part le s(^jour dans la terrehumide avait attaqud

la surface du metal; le nettoyage fut difficile, beaucoup de pieces diyd ger-

cees se brisaient en morceaux dans I'acide et ii fallut ensuite rechercher les

debris d'un m^me monument. Cette reconstruction une fois faite a mis entre

nos mains les objets suivants :

i" Plaquette en bronze decoupec (pi. I, fig. i). Un roi est debout, coiffti

du casque, vetu de la chenti formant pointe; a la ccinture est attachee une

echarpe, ornee dans le has de deux ura;us. II tient sur ses bras une table

d'ofTrande , sur laquelle s't'tagent une corbeille de fruits (?) entre deux gliteaux,

deux oiseaux etdeux grands lotus; sous la table pendent, au bout de leurs

tiges, cinq lotus dont trois en fleurs et deux en boutons. Plus has, devant

les jambes, est un cartouche surmonte du disque entre deux plumes M.L'inscription du cartouche a et(5 effacee, on ne reconnait plus que deux signes

dans le bas ^J"^. II n'est pas certain qu'un signe ait existc'; entre ces deux

caracteres ; si Ton veut compter pour un signe les traits laiss^s lors du grattage

,

on doit lire \^^ pbitot que^ ^ -^i en sorte qu'on ne pent pas penser a '^

11.

Page 168: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— \hO —

H existe deux plaques de ce type. Dans I'une le roi est lourn(5 vers la

Ijauclie ; sur I'autrc il regardc a droile , et sur cette derniere le cartouche est

enliorement efface.

9° Plaquetles provenant de la meme serie que les precMentes, ayant

mi^mes dimensions de o m. 98 cent, a o m. ac) cent, de hauteur et

o m. o{)5 mill, dc largeur (pi. I, lig. 5). Elles represenlent leNil coilTeih;

trois plantes, lotus ou papyrus, tenant unc lahle d'olh-ande surlaquellesonl

pos^s deux vasesJ,

surmontes de lleurs de lotus. Au-dessous pendent des

lotus epanouis ou en boutons. Le cartouche, tanlot conlient la legendc j*j

I'l^, tantot devait (Hre au nom dn roi et a ete martele. Une seule fois

on a laisse le commencement du nom : I'*'''* =—c '^§.

II existe six de ces plaquettes avec le personnage a gauche(plus une cassee ),

et cinq avec le personnage a droite.

3° Unc plaquettc d'un type semhlahle mais plus petit. Le has des pieds

manque. La plaque a m. 9 1 cent, sur m. y 5 mill.; entiere , elle ne devait

pas d^passer m. 98 cent. Les details sont plus finement graves que sur

les grandes plaques, notamment pour le collier, les bracelets, etc. La hande

au-dessus de la tele est parscmee d'etoiles; sur le corps des vases est place

un rectangle. Le cartouche, au nom du roi Osorkon | '"'*''*=*j^ i

^

(«ic) repose sur le signe rm\.

h" Paire de plaquettes dt^coupees, analogues au n" 1 mais pluspeliles;

la hauteur du tableau est de o m. 9o5 mill, et avec les extremites unies,

n'atteignait que o m. aO cent., la largeur est de m. o8.5 mill. Lo roi,

coiffe du cas(jue , porle sur la table d'offrande un gateau entre deux corbeilles

,

deux oiseaux et un bouquet de lotus; le cicl est seme d'etoiles. Le cartouche,

pos6 sur le signe nan, renfermc le nom d'Amasis : o J? u droite, —(fj

IV a gauche.

5° Deux plaquettes de m<5mes dimensions que les prec^dentes; dans un

cncadrement vertical se d(5tache I'inscription en relief dans le creux : "pj

^1^ '"••^!^. Ce dernier signe manque sur une des tablettcs.

()° Serie de plaquettes ddcoupees appartenant a la meme suite (|ue les

n°' h et 5 (pi. I, fig. 9). Le Nil porle sur une table deux grands vases\

couronnes de fleurs de lotus; trois autrcs lotus et deux boutons pendent sous

la lable. lie (lartouchc, surmonte de plumes et pose sur le signe rann.

e

Page 169: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 141 —

conlienl les noms d'Amasis, lantot o » et tanlot( j|i | ^- La baiidc

aii-dessus de la tetc est parsemee d'eloiies. Le travail est moins fin que

dans les plaquettes d'Osorkon, les details des vases, des cartouches etc.,

(jui plus haul (5laient en relief, sont ici simpiement grav(5s. Cin(| sont entir'res

et il y a des fragments de liuit autres.

"1° IJne plaquette a pen pres complete (en vingt fragments) et parlie

superieure dune autre semblable: les dimensions etaient o m. 2/j5 mill, de

hauteur et o m. oSo mill, de largeur. Le rectangle est sans decoupages, les

dessins sont seulement graves. Un roi est dehoul, tenant une table d'offrande.

II est coiff(5 du casque, parseme de petits ronds, au-dessus duquel est un

disque solaire orne de deux grands uraeus. II a un collier a cinq rangs , une

sorte de corselet soutenu par des epaulettes ornees de lignes ondulees. La

chenti fait saillie en avant, elle est decor^e de lignes verticales en arriere,

convergentes vers ia pointe; de la ceinture, couverte de petits carreaux,

pend une tjcharpe a rayures transversales, accompagnee dans le has de deux

uraeus. Des anneaux sont pass(5s au poignet et dans le haut du bras. Sur ia

table d'ofl'rande -i- sont poses deux vases | surmontes de lotus, el au-dessous

deux signes •|' pendent apres des tiges; au milieu de la table est un grand

signe ], dont la t^te arrive au niveau des lotus tandis que la fourche est a peu

de distance du sol. Sous les pieds du roi est un long rectangle stri^, figurant

une nalte.

Dcvant la tetedu roi, au-dessus des iotus la legende de Thotmes III est

gravee en trois colonnes : ^^ ^ To imibi ^ 1^ T^[f] p /^ f ©

J-

Ces plaques ont du etre brulees dans un inccndie et le bronze est exces-

sivement cassant.

8° Deux plaques symetriques, pareilles aux precedentes, un peu moins

bien soignees comme travail, et que Psametik II s'est appropriees (pi. I,

fig. 3). La l(5gende royale.se lit en effet "] | (©JVI ^ ( p | ^ ^"]^ ^

o ^ , mais sous.| J on distingue les traces de ^ ^ et toute cette partie a (5te

manifestement grattee puis regrav^e. Une des plaques est incomplete; il

manque notamment les cartouches.

()° Plaques rectangulairesde o m. uAa mill, deliauteur et o m. o8.^) mill,

de largeur qui devaient venir a la suite des images de Thotmes HI el Psa-

m(;tik II (pi. I, fig. /i). On y voit le Nil, lantot tourne a droite, coilTe de

Page 170: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— U2 —

papyrus, tnntol lourni' a gaiirhe, roiffe tie lotus, IcnanI une lablf (roffriiulc

di5cor«5e comme celle qui est enlre les mains du roi.

A la place des cartouches on a un rectangle divise en trois rolonnes

commencant chacune par 1~\, el renfermanl une formule de donation va-

riable sur chaque pi^ce : J|iS|^^5^|-fj'*'J\S^i'*r]?^

10° Debris de plusieurs plaques rectangulaires en bronze tr^s mince,

dont les grands bords sont repli(5s en dessous; les dimensions semblent avoir

ele m. 98 cent, sur m. 07 cent. La grande pr^tresse Arac^niritis y est

repr(5sentee , coiffee du vautour et de deux longues plumes droites , tenant une

table d'offrande pareille a celle des lablettes de Psametik. Au-dessus est

la legende ']]]["l*']'^(|I!I!I!I!!-'*^^Pj'^]; sous la fourche du "j est le car-

louche (J^^Ip]|-11" Debris de plaquettes de m(?me fabrication que celles d'Ameniritis,

mais sur lesquelles c'est le Nil qui porte la table d'offrandes; la legende

g(5n(5rale , avec l^g^res variantes , est \\ J^ |^^ ~^ ~^ "^ •^.

19° Partie superieure d'une plaque faile comme les prec(5dentes , ayanl

o m. 087 mill, de largeur el n'ayanl plus que o m. 1 1 cent, de hauleur

maximum. Elle porte qualre colonnesd'hieroglyphes, el Ton nepeut savoir

si rinscriplion tenailtoulc la hauleur de la planchetleou s'ily avail un dessin

au-dessous. On ne lit plus f\»^I ^ t:^'^HM\t\li'^:t\

mV^^t^V^n:C\l\\(^;r:Q, .Lepremier

cartouche est efface, toulefois on distingue vers le has des traces du signe

^!^; on avail done les noms du roi Kachta el de la grande prelresse Am(5niritis.

13° Morceaux d'une plaquelte qui n'a que m. 5 5 de largeur, divis^e en

deux parlies par une ligne verlicale sdparant deux inscriptions affrontdes. A

gauche :n:n:i-j^'^ A!!!iii;(j^H3-^- —

^

M^adroite:i:i: -1H (g^^ ^ .'^ : ! 11M ^

Sur un debris de plaquelle de m(lme genre, mais qui devait etre plus

large , les hieroglyphes (5lanl plus grands , on ne voil plus quew el une parlie de

cartouche f | •^ , varianlc du prenom d'Ameniritis -^ •| J |-

Page 171: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 143 —

Toules ies plaques pr^cedentes sont perc(5es en haul el en has de deux

ou trois trous; elles devaient ^tre fixees contre Ies murs de chapelles au

moyen de clous de bronze, une regie mince couvrant Ies extremit^s infe-

rieures et sup6rieures. D'apres ieurs inscriptions ces objets auraient plulot

une provenance ihebaine.

i/i° Grande plaque mince ovoide, le petit bout en bas, avec appendice

perc^ d'un trou de suspension a la partie superieure. Hauteur o m. 36 cent,

largeur maximum o m. 255 mill. (pi. II; fig. i).

A la partie superieure est le disque aile avec inscription ,^^ q ||^.

Au-dessous d'un ciel etoil^ vient le premier tableau. A droite, un roi est

debout, vetu de la chenti empesee, coiffe d'un serre-tdte orn^ de i'urajus.

D'une main il presente I'encensoir, de I'autrc il verse la libation an moyen

d'un vase de forme *(. Au-dessus on lit : ^ ^ f©!!] ^ f

P^ ^J '"

I A '^ ® 2 ^' derriere le roi:

••»• f "$"^ f 2 'Levant lu' : "^ "]

|^ f |

Au milieu du tableau est repr^sent«5e la chasse d'Ammon. C'est un coffre

reclangulaire, auquel sont fixes deux longs batons pour porter sur Ies

epaules. Sur le coi^ est figured un lion marchant, et au-dessus de lui, pro-

bablement pour simuler I'arriere non visible, un petit sphinx debout, coiffe

du pchent. Au-dessus de la corniche du coffre existe une rangee d'ura;us,

et a I'avant un ^pervier a tete humaine coiffe du disque.

Sur le couvercle du coffre et a I'arriere ^tait debout une deesse (dont la

t^te manque), (5tendant ses ailes autour d'un buste d'Ammon, coiffe des

plumes et du disque. Au-dessus est la l^gende en pelites colonnes : |^ ^^T Ji 1 Isi '"» Jl "i-^ I -o l^* 111 Jl 'ii.,//.>:

Devant et derriere I'arche se dresse un autel en forme de colonne, sur

lequel est pose un vase et une fleur de lotus.

A I'extri^mite gauche du tableau est debout Ammon ithyphallique sous sa

forme ordinaire; derriere lui, sur une porte, se dressent deux bourgeons (?)

de plantes et une fleur de lotus sur une lige sortant de I'anneau Q., Devant

le dieu etait represente le taureau Apis^ -^ et au-dessus on lit| ^ ^

^;

'' Les cartouches se sont effaces pendant le nettoyage.

Page 172: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— ilill —

Lo (leiixieniP regislro osl sunnoiili' ilii cicl t'-toile. A droilc un personnafjo

v^lu d'lino jiipe plissee, ies bras lev(5s dans la pose de I'adoration , est dcvaiU

un autel charjrt^ d'olTrandos sous loquel on lit J'J^^^*^"?- Au-dcssiis,

unp insrriplion dc doux ligncs nous donno lo noni du porsonnagc : |' ^—[

l^\ol^-'Z^\.-^iit :^\^:ZEi^Z:- ^'om-andc est

faite aux divinit^s suivanles, debout dc I'autre cotedc I'autel :

r Ammon pi j.

a" Maut -^^ '—^^ O-

3" KbonsouJl4.^fi:^.

Ir Mcnlou " ? '-'f o-

.")" Toum:^^io.Au-dessous est un autre registre occup^ par des figures de divinit^s, et

Ton voit , au-dessous d'un ciel parseme d'etoiles :

i" Ptali dans son naos. Devnnt liii est eerit:' f^D^ ""^"^ '©^^''l

dans le naos m(?me :'

f | ;•

9° Sekhet leontoc(5phale coiffee du disque. La legende est detruite.

3° Nefertoum:4=^=Vtf-/r Un Horus hi^racoc(5phale dont le nom est detruit.

5" Anhour coiffede quatrc plumes, vetu, outre la chenli, d'une sorte de

cotle a ecailles et d'une robe rayec, tenant un long baton muni d'un crochet

a la partie superieure : J[^ f ^ J ^•r»" La d(5esse Tefnoul a tete de lionne : ^^ o

.

La partie inf^rieure est d<5truite en majeure partie, on ne voit plus qu'un

fragment de grande lleur de lotus.

1 5° Plaque ovoide semblable a la pr(5c(5dente , plus grande, la largeur

t^lant de m. fi"/ cent, et la hauteur de o m. /i3 cent.

Le premier tableau est sur le m(5me modele (jue le tableau correspon-

dant de I'aulrc plaque. II ne reste de I'inscription derrlere le roi ([ue :^ "^

::;?2^^l.:.-I^«l<5gendedeMinest:j^-<f^^^l^i^w

-»J^.Le taureau n'est pas figure; par contre, derriere la porte est lU) signer

^ vetu et monte sur deux jambes, qui tient un flabellum.

Sous ce registre, au-dessus du ciel du second tableau, est gravee cette

Page 173: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

I

— U5 —

Au second tableau on voit Ic dedicateur ^ ^^ ^™^ Tji.il '"lorant

les diviniles suivantes

:

1° Ammonassis:f|!!!!!|®n^= ^j^j(o;3° Maut debout : -^^^;

3° Khonsou : J!5^ 4^ 5

A" Horus hi^racocephalc coitfe du pclient : j|^ ^^;5° Thot h t^te d'ibis coiff(5 de i'atef : ^ZZ^u'u^6° Mentou :K '^ , le corps est d^truit

;

7° Dieu dispani.

8" La d(5esse Sethis, dont on ne voit plus que la tele, coift't^e de la cou-

ronne blanche et le nom ^ ^ J-Entre le deuxieme et le troisieme tableau il n'y a pas de ciel, mais une

bande ornee de stries transversales par groupes de quatre, laissant des rec-

tangles charges en leur milieu d'un petit rond.

Au troisieme registre manque la figure de I'adorateur. Un autel est dresse

devant

:

1° Ptah debout;

t." Sckhet leontocephale : | *^ ""^sz|

;

3" Nefertoum : ^=iv-/ZI;

/i" Horus lii^racocephale coifle du disque : ^ ^;5° Hathor coift'e du disque et des cornes : [^ ^ j o '

f)° Anhour;

7° Tefnout. Les noms de ces deux dernieres divinit^s ne sont pas visibles.

A la fin du registre il y avait une petite inscription dont on ne pent lire

La partie inferieure de la plaque est fort mutil^e; elle repr&entait Horus

dans le marais. Le dieu enfant, coilfe du disque et des cornes, le doiglala

bouche, assis sur une (leur de lotus, est leche par une vache. La base est

pointillee (sable) et le fond orn(5 de grandes fleurs de lotus.

id" Debris d'une plaque semblable aux deux precedentes, paraissant

avoir eu meme decoration, mais I'oxydation ne permet pas de lire les ins-

XnniAet, 1902. 10

Page 174: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 146 —

criptions et le iiom du dedicaleur est inconnu. La l(5gende de Plah , au com-

mencement du second registre t!sl : [^ J_^"

|^ ^ ^ ^ ^^ i^la

Ces trois plaques devalent ^tre pendues dans un temple comme ex-voto;

Ammon ayant la place d'honneur . il est a presumer que ces monuments pro-

vienncnt encore dc Thtibes.

17° Miroir en bronze : haul, o m. 90 cent., larg. o ni. 1 () cent. (pi. 11,

fig. 5). Le disque, legerement aplati a la partie superieure, entn; dans sa

moiti^ inf^rieure dans une rainure praliquee dans une monture en forme

de cornes de vache. La base des cornes est sculpti^e d'un c6t6 en forme dc

tfUe d'Horus hit^racoc^phale ; au revers elle prdsente la tete d'Hatlior. Une

des faces est grav^e. A rint(5rieur d'un naos, vu de profil, supporte par des

colonnettes minces, est un toit couvert d'urasus coiffes du disque, porte sur

deux colonnes dont les chapiteaux lotiformes sont surmontds de tetes

d'Hathor coiffees d'un (^dicule. Sous ce toit est une autre construction, avec

trois corniches superposces, orn^es du disque aile. Au-dessus dc cc sanclu-

aire plane un grand disque aile : _^o1 1; sur les cotes sc tiennent deux

dieux Bcs, et au-dessus d'eux sont places des ^. Au centre de I'ddifice une

pretresse est debout, v(5tue d'une grande robe, tenant a deux mains un

miroir a manche coud(5 quelle apporte a Maut |~\ J_^ %"3^

JL, assise

sur son trone, un autel charge d'offrandes devantelle. A la partie inferieure

du disque est grav^e la dMicace, en deux lignes d'hi^roglyphes : "^^ \

Le revers est sans inscription ; le manche est d^truit.

18° Miroir semblable au precedent, dc o m. 3o5 mill, de hauteur. La

base represenle une t(^te d'Hathor sur les deux faces. Le tableau grav^ sur

une des faces est semblable a cclui dc I'autrc miroir, mais au lieu dc trois

corniches il y en a cinq superposces. H n'exislc pas de disque aile au-dessus du

naos; un ibis est pos^ de chaque cote du monument et les Bcs sont sur des

supports.

Le nom de la prt^tressc^ ^ ^^^est grave au-dessus d'cHc ; Ic iiom de Maul a

disparu. La %cnde h la base est :

] 3; ^ p:!|||^^|*"|"Il;7; ^ f^

J

Page 175: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 147 —

Le disque est brise el il en manque une partie.

1 9° Disque tie miroir, sans comes d'encadrement, iarg. o m. i65 mill.,

hauteur o in. i5 cent, et avec la tige o m. 9o5 mill. (pi. II, fig. /i). Le

tableau est semblable au precedent; il y a trois corniches a I'interieur du

naos. Ni disque aile exlerieur, ni Bes, ni ibis.

La prelresse est velue d'une grande robe frangee transparente; la deesse

^^ ZI 1"' donne la vie : ^ f J p) J. Legende du bas :

f3^~

jI P^ to^

9 0° Disque de miroir ; largcur o m. 1 7 5 mill. , hauteur totale m. 99 c.

La construction sous laquelle la pretresse apporte le miroir a Maut^^est d'un type un peu different. Le toil superieur est horizontal, surmonte

d'une rangee d'ur^eus, supporte par deux colonnes hathoriques; le naos

interieur est a double corniche. On ne voit pas de figures de divinit^s a

I'exterieur. La legende du has est : —^ ^ ^~ —^ "-^ :>*{i) * •^ * '

9 1° Miroir de m. 1 6 c. de largeur avec tableau analogue aux pr^c^dents.

La prc^tressc _^ J^ ^^ ppresente un miroir a manche coude a

jjj^assise; la chapelle est a double corniche, ornfe du disque aile dont celui du

bas est acrompagne du noni _^^Q |\; au-dessus est une rangee d'uriEUs;

un naos a toit incline, vu de profil, supporte par des colonnes a chapileau

papyriforme et tete d'Hathor entoure le tout. A I'exterieur sont deux Bes et

deux yeux mystiques. Dans le bas on lit : —^ ^,^ f

*H "11

l' iT^^ T

99" 11 existe des debris d'au moins quatre autres miroirs semblables,

dont les inscriptions sont illisibles.

9 3" Egide a tete d'Isis, de o m. 18 cent, de largeur et o m. 97 cent, do

hauteur. La d(5esse est coiff(5e du disque et des cornes au-dessus d'une cou-

ronne d'uraeus. Les yeux sont incrustes de pierre blanche. Le collier est a

cinq rangs de fleurs diversement disposes.

9^° Grand menat ^ cisele, haut. m. 3 1 cent. (pi. Ill, fig. 3 ). A la partie

superieure IsisJ ^ J est debout entourant de son bras Horus j^>j^ egale-

ment debout, coifft' du pcbent, aurjuel ellc donne le sein. Sur le disque du

''' Le signe est en hi^'atique sur I'original.

Page 176: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— l/i8 —

has est grave en relief dans le creux un epervior coill'i! du pchenl post5 sur

une corbeille •^, ayanl devantlui un urmiis, au milieu de tigcs do papyrus.

15" Meruit semblable, plus petit, haul de o ni. ao cent. (pi. II, fig. 3).

Dans le has Horus, coifl'e de la triple eouronne ahi, tenant la crosse et lo

loiiel, est assis sur une fleur de lotus. Deux uranis ailes le protegent.

96" Menal de m. 9 1 cent, de hauteur, seuiemcnt grave (pi. II, fig. 9 ).

Isis, donnanl le sein a Ilorus adolescent, est dans un edicule soutenu par des

colonnes a chapiteaux ornes de fleurs et surmont(5s de t^tes d'Hathor. Sur le

disque on voit un «5pervier coifK du pchent au milieu de louffes de papyrus.

9 7° II existe un autre grand menal non grave, ainsi que Ics debris d'au

moins trois dgides a tele d'lsis et de Sekhet et de quatre menat.

98° Fragment dun collier t^^^J'. dont il ne reste que la moitie droite,

large de m. 92 cent., haut de m. 33 cent.

La surface est ^videe, ne laissant que des dessins en reliefs, enlre lesquels

devaient ^tre incrust^s des emaux comme dans un cloisonne; a I'extremite

est une t^te d'epervier. Le collier comprend d'abord cinq bandes (^troites

concentriques, puis uneguirlande de feuilles triangulaires, ensuitc des fleurs

T de papyrus separ<^es par des cerclcs (5vides, enfin des fleurs de lotus entre

lesquels sont des ronds pleins. Cette plaque etait probablement incrust(5e

dans un mur de temple.

99" Grande main tenant un vase J. Long. m. 97 cent., haut. m. 90 c.

Elle est en semi-relief, evidee int(5rieurement. Au milieu du vase est une

ouverlure rectangulaire ([ui permettait de fixer cette piece sur un mur; une

plaque a inscription bouchail ensuite probablement I'ouverture, a cot^ de

laquelle on lit —. La main est coupee au poignot et suivie d'un tenon

perce de deux trous, permettant d'assembler ce morceau avec le bras.

3o° Deesse agenouillt^e; platpie decoupee de o m. 9G cent, de hauteur

et o m. 9 1 cent, de largeur (pi. HI, fig. /i). Le bras droit est eteiidu sur les

genoux, le bras gauche etendu devait tenir un embleme. La coifTure, la

robe, les bracelets etaient en ^maux.

3 1° Bras gauche Etendu (long. m. 3 1 cent.), provenantd'une applique

deux fois et demie plus grande que la precedente, faiteen plusieurs pieces.

39" Bras droit leve dans la pos(^ d'adoralion, longueur m. 9,") cenl.

Decoupagc faisant parlie d'un persoiuiage incruste dans un mur de clia-

pelle.

Page 177: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— l/i9 —33° Deux plaques decoupees, symetrlques, donnant la partie inferieurc

de deux figures de deesses debout. Lebas de la robe est quadnil6 etdevait

etre rcmpli d'emaux cloisonnes; les bracelets etaient rapportes de meme.

Hauteur o m. i c) cent. (pi. Ill, fig. a).

34" Plaque rectangulaire de om. 18 cent, sur m. 10 cent., a laquelle

adherent les pieds d'une statuette d'homme, brises a la cheville. La plaque

etait fixee sur un socle par six clous.

35° Partie d'une statuette creuse, qui etait faite en plusieurs morceaux

assembles. La portion conservee donne les jambes d'un bomme qui etait

agenouille, le genou droit releve. La partie superieure du corps s'emboi-

tait sur une ceinlure de mi-epaisseur do bronze ct etait fix(5e par deux

rivets. Le bas de la jambe droite et le pied gaucbe etaient maintenus par

des tenons quadrangulaires. Haut. m. 1 y cent., long. m. -jo cent.

36° Bras gauche en bronze massif, long, o m. li cent. II est replie en

avantetla main est fermee, commesi elle devait tenir un baton, maisle trou

n'est pas perce. En baut du bras est un tenon carre pour relier ce morceau

au reste de la statue.

3y° Partie supc^rieure d'une statuette de princesse ou pretresse (pi. Ill,

fig. 1 ). La coiffure , courte et coupee ras a hauteur du cou en arriere , forme

sur le c6t('! droit de la tete, une tresse qui va se recourber surl'epaule. Au

sonimet de la tete est un rectangle , sur lequel devaient s'attacher une coiffure

,

probablement un bouquet de lleurs. La main droite est en avant, ouverle

dans la pose d'adoration ; la main gaucbe , ramenee sur la poitrine , tient une

image d'Harpocrate. Sur I'epaule gauche est posfe une ^gide a t(5te de lionne

,

le collier en avant, le menat en arriere. Haut. m. o85 mill.

38° Disque lunaire avec cornes •qui devait etre lixe sur la tele d'une

statue de Khonsou. Bronze creux, haut. m. 16 cent.

3()° CoifTure d'Isis, disque entre deux longucs cornes, ayant du etre posee

sur une statue. Bronze creux, haut. m. 1 G cent.

ho' Grande plume[qui devait orner le cote dune mitre d'Osiris;

a cet efTet en dessous est fix^e une languette, formant avec la plaque une

fente dans laquelle cntrait un appendice lateral de la couronne. La surface

est divisee en bandes transversales qui etaient remplis d'emaux multico-

lores. Haut. o m. 35 cent.

'11" Sept grandes plumes semblables. plus ou moins completes, dont

Page 178: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 150 —

la surface i^tail incrust^e. Ici, le tenon est fixe a la plume et s'enfoncait dans

la couronne d'Osiris.

49° Menus debris de bronze provenant de statuettes, de plaques minces

en forme de plumes d'Ammon, de coillures de diviniles, etc., mnis en mau-

vais (5tat et ne pouvant t'tre reconstitues.

On remarque que ces objets sent presque tous en rapport avec le culte

thebain, plaques d'OsirisJ f ^, miroirs d^di^s h Maut, ex-votos a Ammon

,

etc. Les incrustations au nom d'Amasis indiquent que cette collection a du

&\re faite vers I'epoque perse. Je suppose done que cet amas de bronze rt5sulte

du pillage de Thebes lors de la concjuele de Cambyse; un fondeur memphite

aura reuni ces objets, soil en les arracliant iui-meme des miu's des chapelles

de Thebes ou les prenant dans les tresors sacri%. soit en les rachetani a

des soldats de retour de leur expedition. Tous ces bronzes, enliers ou en

mauvais etat, brises, tordus, etaient destines a elre fondus; mais un accident

a interrompu les operations et le stock de metal amoncele dans un coin dc

la maison n'a revu le jour que a/ioo ans plus tard.

G. Daressy.

Page 179: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

PROCES-VERBAL D'OUVERTURE

DE LA MOMIE N" 29707

PAR

M. G. DAKESSY.

Le 1 /i fevrier 1909, a 9 heures de I'apres-midi , en presence de M. Ic

D' Keatinge et Mrs Kcatinge, Sir Frederick Treves et Lady Treves, Major

Ratcliffe, Mrs Buffer, M. E. Naviile, parlessoins de M. Maspero, Directeur

General du Service des Antiquites de i'Egypte, deM. Emiie Brugsch bey,

Conservateur , et de M. G. Daressy , Conservateur-adjoint du Must^c Egyptien

,

il a etc precede, dans la grande verandah seplentrionale du premier t'tage

du Musee de Gizeh , au df^pouillement d'une des momies provenant de la

sepulture des pretres d'Ammon a Deir el-Bahari.

Cette momie ^tait primitivement dans un cercueil en bois d^core de

peintures , entre au Mus^e sous le n° 2 9 7 7 , et offert plus tard au Mus^e de

Berlin, ou il pQrte le n° 1 1 qS/i.

La momie dtait entierement envelopp(5e dans une grande toile plus longue

que le corps, les extremites etant tordues et ramen^es sous la t^te et les

pieds. Les bords de ce drap etaient rapproches et maintenus en dessous

par un ruban passant dans des trous pratiqu/^s alternativement dans I'un et

I'autre bord de I'etoffe. Au-dessus de ce suaire etaient plac^es de doubles

bandes de toile, soil une bande leinte en rouge, sin* le milieu de laquelle

chcvauclie une autre bande de toile ordinaire blanche, devenuejaunatre avec

le temps. Une d'entre elles courait selon la longueur et au milieu du corps,

tandis qu'une autre entourait la momie lateralement, qui mesuraient m.

08 cent, de largeur totale, metre o3 cent, pour la bande du dessus; sept

autres plus etroites (0 m. o45 cent, el o m. 096 cent.) etaient placees

Iransversalemenl a hauteur de la tete, des epaules, de la poitrine, du

ventre, du haut du genou, du moUet et des chevilles. Toutes ces bandes,

d^chir(5es dans de grandes pieces de linge et repli^es en dessous sur les

bords, etaient nouees sous le corps.

Page 180: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 152 —

Lc suaire une fois enleve, on a Irouve unc autre {jrande toilc a fils epais el

laches, une soiiedecanevas dc i m. 55 c. dchauleur sur o m. 87 c. frangt-

dans le has (n° d'enlreo 35-'i 1 0). Un grand Osiris y est point en rouge, de

profii, coifft^ de la couronne a/e/"posec sur des cornes, tenant la crosse el

le fouel. Devant lui est Iracee verticalement cettc legende |^ ' ^^ -^^ ^I® |:f'J VU ''l"" dessons, liorizontalemenl i^^ ^|/ | S 4^ fl

—^ A* ^ ^Ik ^ I I '

'"'^ T" "^"^ fournit lc nom de la d^funte « la pretressc

d'Ammon-ra, roi des dieux, Ta-dulu-Maul?', nom cpii n'elait pas indique

sur le cercueil.

La momie (5tait ensuile enveloppee dans un reseaude bandelcltes, larges

de cm. 19 cent, en moyenne, coupees dans des pieces de toile, dent la

longueur ne d(5passait pas trois metres. Une des bandeletles, qui entoiu'ait

lebasdesjanibes, porte, Iracee a I'encre noire, une petite inscription hiera-

li([ue. Sous ce reseau s'etendail une couche coniposce de grands inorccau.v

de loile plies el (5tendus sur le corps ; une de ces compresses (5tait une robe

complete, une sorle de galahieh. La facon en est Ires simple : une piece

de toile assez line, longue de am. 70 c. el large de 1 m. 35 c, aele plieeen

deux par le milieu. Les bords out ete census ensemble, sauf sur une hauteur

de m. 1 8 c. alapartie superieure, pour former remmanchure,puisunlrou

rond de o m. i 5 c. de diamelre a ete taille au milieu du haul d'un des carres

pour passer la tete : un ourlet pour consoHder les bords des emmanchures,

de i'encolure, ies extr(5mites de la piece d'etolFe, el la robe elait faite.

Au has, pres d'une couture, est tracee une petite inscription hieralique. La

robe a ete portec el a recii plusieurs accrocs (jui onl ete reprises.

Une autre piece de toile, cpii est une robe semblable a la precedenle,

dechiree par moili(5 dans sa longueur, el qui etait posee sur la lele, porte

egalemenl une marque a I'encre.

Deux tampons appliques le long des jambes donnaienl de I'epaisseur a

cette partie de la momie.

Sous cette couche de linge so trouvail un second reseau de bandeletles,

donl les elements avaienl en moyenne m. 90 c. de largcur, puis de nou-

veau de grands linges dont plusieurs etaient laches de bilume, par suite du

contact avec la couche inferieure, sorte de carapace en toile agglulinee par

un cnduit general de bilume, qui, dans I'espril des Egyplicns, devait isoler

Page 181: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 153 —

eiiticrcment la momic de I'action dc I'air cxterieur. Gette gaine bitumec

laissait au corps son apparence nalurelle : les jambes sont separees, Ics

bras elcndus devant Ic corps, avec les mains ouvertes. Sur cetle enveloppe

etaient disposes les objets suivants :

1° Autour de la f^te, un bandeau en toile( long, i metre, larg. om. 07 c.)

portant une inscription de six lignes, (n° d'entree 35/io()); dr. p. i55.

9° Pass6e sur les epaules une paire de bretelles de momie ( n" d'entree

3oio8). EHes sontfaites de lanieres de cuir teintes en rouge; aux extremites

sont altach(5s des morceaux de peau blanche,qui vont en s'elargissant vers le

bas et qui sont ornes de dessins obtenus par gaufrage. Un roi, coiffe du klal't,

vetu de la chenti empesee, entoure de ses bras le dieu Min sous sa forme

ordinaire, derriere lequel on voit un edicule surmonte d'unc tige de lotus

cnire deux bourgeons. Au-dessus on lit (u^if^^1 ^ "^^ prenom dc

Ramses Xll, le dernier roi de la XX° dynastic. Au bas, deux corbeilles -^

sont surmontees des groupes l^\-3° Sur la poitrine un gros scarabee, de m. 0G8 mill, de longueur, en

basalte vert (n° d'entree 354o3). Le corps est finementsculpte; surle plat,

onze lignes d'hieroglyphes donnent le chapitre 3o B du Litre (les Moris.

/i° Au-dessous du scarabee, un epervier en bronze, aux ailes etendues. II

est decoupe dans une plaquette mince, les details des plumes, de latete, etc.

out ete {jraves ensuite. L'envergure est de m. 1 5 c. La lete est tournee a

droite ; entre ses serres I'oiseau lient I'anneau d'eternite Q ( n° d'entree 3 5 A 5 ).

5° Sur le cou ^tait depose un petit papyrus, plie de facon a former un

rectangle de m. o5 cent, sur o m. ok cent., entoure de liens en jonc

(n" d'entree 3 5 '11 3); rfr. p. loG.

i')" Pres de I'aisselle droite etait un oiseau en cire, de m. 080 mill,

de longueur. 11 a le cou repli(5, un long bee, deux aigrettes derriere la t^te,

les pattes pliees, la queue aussi longue que le corps : c'est le type du Bennou

ou vaneau, le Phenix des Grecs (n° d'entree 3 5607),

j" Entre les jambes se trouvait, a sa place liabituelle, un rouleau de

papyrus (n° d'entree 35'io/l). En deroulant les premiers lours on a pu voir

t|u'il commencait par un tableau colorie, la defunte faisant ofl'rande a Osiris.

Le depouillemenl de ia momie n'a pas ete termine; il sera continue a

I'Ecole de Medecine du (Jaire. par les medecins que I'examcn du corps

Page 182: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 154 —

interesse partindi^rcmenl. On a seulcment d(5couvei't le flancgauclie, pour

meltre a jour ia plaque qui couvrait rincision par laqucHe le corps a etc

vide. EHe est en cire rouge, rectangulaire , de o m. ilt cent, sur o m. i o cent.

(n° dVnlrt5e 35Ao6). A la surface est figured en relief, en cire noire, un

grand ceil mystique ^; la corn(5e est imitee par une plaque d'argent. La

t^te a et6 aussi degagee : elletHaitrecouvertedeplusieurs«'!paisseurs d'6tofTes,

fragments de robes en lin fin,quelques-unes a bordures bleues. Le linge

appliqu^ immediatement sur la face portait, trac^ en noir, le dessin des

sourcils et de la boucbe.

Sur les paupieres et les narines etaient mis des morceaux de cire vierge.

Les cbeveux d'un beau noir encadraientla figure et etaient noues autour du

cou. L etat general du corps semblait hve assez bon , bien que pendant h

depouillement on ait recueilli plusieurs dcbantillons d'insectes n^crophages.

En developpant les derniers tours de bandelettes de la momie, a I'Ecolc

de M^decine du Caire, on a trouve sur le cou plusieurs amulettes qui nous

out ete remis par les soins du Directeur de cette ecole, a savoir: un petit

I en or, de o m. on mill, de hauteur, un autre | de o m. 098 mill,

de hauteur en lerre ^maill^e verle, et deux fragments d'amulettes en email

n'ayanl plus de forme distincte; ces objets Etaient suspendus a un fil et

servaienl de collier.

Sur le bras gauche dtait un ocil ^, d(5coupe dans une plaquetle mince

d'argent, de m. 028 mill, de longueur; deux trous perces dans la partie

superieure permettaient de passer un quintuple fil pour fixer cet amulette.

A I'intdrieur du corps, au milieu de la cendre qui bourrait la poitrine,

on a recueilli les statuettes des quatre g(5nies fun^raires, a tete d'homme,

de cynoc(5phale , de chacal el d'epervier (n° d'entree 35^11 9);

leur hauteur

moyenne est de o m. 1 cent. Elles sont faites en resine (encens?) melangee

de debris veg^taux, envelopp^e d'une -couche mince de cire rouge (jui

permeltait de mieux sculpter les traits du visage.

Signd : Keatinge, G. Maspero, E. Brigsch, G. Daressy.

Page 183: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

mSCRIPTIONS SUR LES OBJETS

ACCOMPAGNANT LA MOMIE DE TA-DU-MAUT

PAR

M. (t. DARKSSY.

Les inscriptions des banclelettes el linges do la momie n" •jg'yoy , Iracees

au fer chand, sont a pen pres iliisil)Ies; ellcs paraisseiit n'avoir donnc ciue

les noms des proprielaires des etoffes. L'un d'eux , celui auquel appartenait

la robe dont une moitie couvraitla tele, s'appelait |^ \ II!II!IU^-

Un document plus inleressant est la bandeletle qui ceignait le front.

Les six lignes de lexte qui y sont tracees en hieratique, a I'encre noire,

donnent une copie du chapitre CI du Lin-e (ks Marts, chapitre qu'on

trouve rarement dans les papyrus d't^poque thebaine. L'edition est mal-

heureusement fautive; outre les alterations du texte, il y a des erreurs el

omissions du scribe, de plus, le bilume a ronge I'etoffe, et le commencement

des lignes est plus ou moins mulile. II y a toutefois interet a comparer cette

version avec celle du papyrus de Nu'^' et celle du papyrus de Turin.

'"' ViailkBvdgz, The Book of the Dead, '"' Le signe hieratique pour J est trace

p. 9 19. snr le ©.

Page 184: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 15G —

\j; petit papyrus qui ctait piic et pose sur le cou ne comprend cpi'un

leuillcl cle o m. a-? cent, de liauteur sur o m. i 7 cent, de largeur. H porle

an lexte hieralique conlenant des forraules magiques'". L'ecriture est assez

nelle el se transcril ainsi

:

''' Cfr.DEVERiA, Catalogue des Manus- 0(1 est fionnt! mi essai de Irafiuclion (In

nit» egyptiens du Louvre , VFII , 3, p. 17^, lexle.

Page 185: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 157 —

'

1 -n> wi •=J 4 "^ -*-I

^.=—1 m (^ ! ^ iloJ \ 1 jK. I I I 1 o ^1 ''a ,—

v

Quant au grand papyrus, il semble offrir des compositions mythologiques

analogues au Litre de I'Am-duat et il sera d^roul(5 plus tard, apres le

(leinenagement du Musee.

G. Daressy.

Page 186: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

INSCRIPTIONS

D'UN CERCLEIL PTOLEMAIQUE

TROUV^ PRES DES GRVNDES PYR\MIDES

PAR

M. G. DARESSY.

A i'est de la seconde pyramide de Gizeh on a decouvert, en fevrier i goa,

une sepulture datanf de la XXX" dynastie ou du commencement de la p(5riode

ptol(5maicjue. L'huniidit(5 avail tout d(5lruit dans Ic puits, et i'on n'a pii

recueillir (pic le fond d'un cercueil anthropoide en bois de cedre. Au-dessous

,

est grave, en cinq ligncsverticales, un texte i'uneraire cpii apparait rarement

aux anciennes epoques et est plus ou moins fautif dans les copies de basse

epoque. Ce texte porte le n° 179 des cbapitres supplementaires au Livrr

lies Moris, editds par M. Pleyte, et est designe 1 . B par M. Naville.

1^1 "^ ^ © =< r^ 2) rc 2) \"V 2)^ ^^; >v ^ II ' ^ i 2)t2 -^

'*' Ici le scribn, Irompe par la r(5p^lilion dii mol SS dans deux lignes voisines , a

saut^ tout un passage.

Page 187: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 159 —

G. Daressv.

Page 188: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

TOMBEAU PTOLfiMAIQUE

A ATFIEH

PAR

M. GEORGES DARESSY.

Le Musee <Hiiil prevcnu h 8 seplembre dernier que les habilanls de

Menchieh Soliman venaient de trouver— et de commencer a detruire— iin

tombeau avec inscriptions. Je partis immedialement pour prendre les mesures

de conservation n(5cessaires et copier tout ce qu'il serait possible des textes

ainsi d^couverts.

Menchieh Soliman est le nom d'un liameau voisin de la monlagne,

directement a Test d'Alfieh, I'anciennecapitale du XXII" nome de la Haute-

Egypte, I'Aphroditopolite. La necropole semble ^tre tres ^tendue, mais en

raisonde sa pauvrete apparente n'a pas ^te exploree scientifiquement jusqu'ici

;

les fouilles des Arabes n'ont mis a jour que des objets sans valeur, dans

des tombes sans inscriptions ou de simples losses. Aussi bien le terrain ne

se prt^laitpasau creusement de sepultures somptueuses. La haute montagne

est tr»>s (51oignee et les morts (5taient enterres dans la zone qui horde la

vallee, dans un plateau peu eleve compose de sable et de galets, le tout

sans consistance; on ne trouvc pas le rocher, et par suite, si Ton voulait

etablir une chambre souterraine, il fallait la halir au fond d'une tranchee

ou d'un puits , en blocs de pierre maconnes. (-'etait un luxe couteux , el commc

dans I'anliquite la ville d'Aphroditopolis etail probablemenl aussi pauvre,

aussi d(5nuee de ressources que la moderne Atfieh , il s'en suit qu'il y a bien

peu de chances pour trouver de nombreux tombeaux interessants dans cette

n«!cropole.

La tombc (jiii nous occupe est a une cenlaine de metres du bord de la

vallee; elle a (Hi' edidee au fond dune Iranchce, de telle sorte qu'apres le

remblaiement il y avait environ deux metres de sable au-dessus du toil.

Elle estdirigee suivant la direction nord-sud, I'axe du monument faisant un

angle de i o degres a I'ouest de I'aiguille magnetique. II devait y avoir

Page 189: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 161 —

d'abord iin puils en briqiies crucs, dans la paroi siid duquel s'ouvrait une

porte bouchee par de grandes dalles; cette partie n'a pas iii d^blayi^e,

I'entree des Arabes dans le lombeau ayant eu lieu par la partie posterieure.

La porte donnait acces dans un couloir legerement en pente, large de

1 m. 07 cent, et long de /i ni. 3o cent., voute a sa partie superieurc. On

debouche ensuite dans une premiere chambre de

2 ni. 5 3 cent, de longueur el 1 m. 85 cent, de lar-

geur. Le plafond est cintre en demi cercle : le pied

droit a o m. ()C) cent., la bauteur au milieu est de

1 m. 'ja cent. Les assises, assez regulieres, ont en

moyenne o m. 9/1 cent, de bauteur, les pierres ayant

de m. 69 cent, a o m. 55 cent, de longueur.

Les voussoirs sont moins grands sur la face visible,

qui a en general o m. 90 cent, seulement de hauteur;

la voule comprend six assises de cbaque c6t(5 et une

troizieme pour les claveaux. La partie int^rieure n'est

pas plane : toutes les pierres portent des parties sail-

lantes. carrees, entrant dans des creux correspondants

des pierres voisines, el qui. dans I'esprit des construc-

teurs, devaient conlribuer a assurer la solidite de I'arc;

I'appareillage a du reste ett5 bien execute et il ne,s'est

produit ni tassement ni fissures.

Au fond de la premiere cbambre et vers la droite

une porte de o m. 90 cent, de largeur communique

avec une seconde chambre, construite de facon sem-

blable, mais donl la longueur est de li m. 68 cent. ^ 1 >'

Ces deux pieces etaient destinees a la sepulture d'une

famille, celle des princes d'Aphroditopolis, probablement vers le milieu de

I'epoque ptolemaique. Le fond n'est pas uni; il est occupe par six cuves en

pierre calcaire dont deux dans la premiere salle, quatre dans la seconde,

creus^es suivant la forme du corps dans de grands blocs a faces rectangu-

laires. les pieds vers le nord. (I'esl le couvercle de ces sarcophages qui devait

former ledallage du tombeau. Mais ces tombes ont eteviolees anciennement

:

les couvercles n'exislaient plus, on a trouve a I'intei'ieur les debris d'au

moins une douzaino de momics et sauf quelques perles d'email , les debris

Annatef, lyoa. ti

Page 190: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 162 —d'une statuette d'Isis agenouillde en pl4lre, on n'a rien pu r(5colter du

mobilier et des ornements fun^raires.

La decoration des deux chambres est faite a i'encre rouge , sans gravure.

En quelques endroits i'humiditt^ a traverse la pierre et les efflorescences de

salp^tre ont souleve la peinture cjui est tomb6e, mais d'une mani^re g^n^rale

le tombeau est en bon ^tat.

Les inscriptions et sujets sent les suivants.

Premiere chambre.

Paboi nord. Moxtakt de PORTE EST. — Uu grand Anubis debout, tenant

] et ^ . Inscriptions en colonnes verticales :

.. Au-dessusde la t^te:', Y\i,! Vf>n/J#l^ 1 ^T:^

M wfeL I ^^m. I mm i wm. ^ w

'

9 . Le long du sceptre puis au-dessous du bras : '| Yl " Ti I] 1 P^ ^^

III i:» J J -. « -Bj - .aJ I r w. T « W - •-•.—J I r 1 1 w. '^ _^

MoxTifiT DE PORTE ovEST. — Uh grand Anubis tenant ] et ^ . Inscriptions

verticales :

,

.

Au-dessusdeia t^te:

1^J^V fr^4^n> A ni :ifl1r?Mii

9.Le long du sceptre et sous le bras :Yl'"J*n^i Ai*l»— ffl^J^^

^m ^^^^ i^MM**^ Q ^^_^J ^^p% vvx^k % ^^^Hl ^^^^ ff*ttt\ ^SJS^

Paboi sud. Momkm de porte est.— En haut tableau repr(5sentant Anubis

tenant une momie. Inscription verlicale au-dessous, donnant les chapitres

'' Dans Ionics ies insciiplions de ce la longueur en sorte que le lenflemenl

(omheau le | a une forme special , il est fail n'exisle que d'un c6U$.

cornme s'il ^lail eoup^ par le milieu suivani

Page 191: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

f

— 163 —

XLVI el XLVII du IJvre des Morts : ]^^\\}Z1^ ^\'\ ^ " "Vl

U ..feir / v 1 />—

»

I /—V A I S8S 1 .=—1 V,—I A J 1 .M. JV <=. I <=>

MostANT be ports ouest. Premier tableau.— Un homme suivi d'une femme

agitant un sistre, pr(5sente une table charg^e d'offrandes a la momie

debout, coifT^e de I'atef, maintenue par la d(5esse de I'Occident coilT(5e "^

.

Au-dessous, en quatre registres , le tableau du chapitre CXLVIII du Livre

des Marts. Le vaches sont couchees sur un socle, coiffi^es comme Hathor

de deux plumes et du discjue; devant elles sont deposits des aliments : pains

et vase. Derriere elles, a chaque registre est une rame a tMe d'Horus, au-

dessous de laquelle est un ^, et en arri^re une momie debout. f^es noms

sont en partie effaces

:

Premier registre.j>^. '^ I^^^^ 31, •

Deuxihne registre.]^. ' * ^ |^ % J*

Troisi^me registre.1 H" I I^^Tm • •

Quatri^me registre.J^ .

' U U U%;^ 3k.^ *^i

• '-'^ taureau est debout

,

sans ornemenls.

Au-dessous est trac^ horizontalement le texte du chapitre : '|

| f I. — ! ^

-i>^fZ!ii^^Ep:^=iPVj:M<:^fzv^

''* Sur I'original le personnage porle la voiie ^

.

Page 192: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— Ifi'J —

Au-dessus de la porte ^tait inscrit en coionnes vcrlicales un petit lexle

(lont il ne resle que des debris : I ^Wl HT"^^ i S^ f"^

<=> [;i .1 fZ1 III WS: I I I I ITD J €Wmiii.>m I A J '

I «=. I I v^Aw I I ^= ^ .~ '3k

On verra plus tard la description des grands murs et du plafond.

Deuxijjme chambhe.

Paroi nord. Moistant est dk la PORTE. — Tableau : deux personnages

debout, se tournant ie dos, tenant chacun une voile <^. Inscription en

coionnes verticales, chapitres lilV et liVI du Livir (kn Moris, avec un tilre

diffi^rent.

<— B/~-vP!i=:;"T lk.<=.;^ „ n jD— J e ^1 ;^s T m c=c= JS,

A «

III I ,—V I m!M!m I J III ^~-\ -^ I I fi' „/;,,& h ^=. si -^'—

' A I { 4- °" '^ •*•— ^"~ '—' V — 8

'* **^*-1" ©- .1 hrl -^^ 8

'^ -Pf ^— 1iii~i«T<=::=w.#- wi»:iiiB i(»yfei-=>yrri \%\m-=>\

MoKTANT ovEST. — En haul une inscription borizontale en mauvais 4tat

:

''' F^esigne represent^ lei et en plusieiirs jK. Ce doit <"'tre I'image du pr^tre de

atilres passages inan(|iie dans Icscarjirteres la divinili' locale, Ilathoi-. ilont Ie noin

iririi|>r(>ssion. C'esluiilioiiiMK' assisii lerre. ii)ani|iie iiiallieiireiiseiiient ilaiis les lisles

ayanl line in^be de clieveiix (pii i-evieiil de Dendi^rah et d'Kdfnii. Je i'ai reni|»]ac<'

•levant sa (igiii-e. coninie an iirisnnnici- parloul paj- J .

Page 193: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 165 —

Dessous quatrc deesses sont debout , sur deux raiigs, devant idles soiit des

inscriptions plus ou moins mulilees.

I '«^ • - -I U J 1 /^ A—V I I iSiM I 11 I % .<= A ^ I I I —

.

'^- iTi,i.i;i-i^-;!:n-iii:£;fii-r:a:ihn

Parof oufST. — La partie superieure de cette paroi a (5t^ d^truile par les

Arabcs qui avaicnt decouvert la tonibe et ([uclques-unes des pierres onf (He

emporlees. II est done diflicile de retablir le texte en son entier. Le ta])leau

du baut representait Osiris assis sur un siege eleve dont ie pourtour du socle

est orne de signe [ -^ "j . Devant lui etait une table chargee d'od'randes el

Irois adoraleurs; derriere lui deuv deesses, le corps entoure d'ailes, levant

le bras pour le proteger.

Des inscriptions derriere Osiris il resle : au-dessus de la t^te des deesses

I i 1 ! Pn y#J I -H 1 *P I iC '

''" '-ofonnfis <le la hauleur du tableau;

['g

.'I «=. 1 1 1 ®

Page 194: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

166 —

Le registre infdrieur porte la representation d'une vache de grande

dimension, debout, tourn^e vers la droite, un disque et deux plumes I sur

la l^te, une housse rouge sur le dos, unc bandelelte autour du cou.

Des inscriptions en colonnes verlicales occupent tout I'espace libre.

t . Gommencant par deux colonnes devant la tete de la vache puis se

suivant au-dessus de son dos et occupant apres toute la hauteur du registre,

le chapitre CLXII du Livre des Marts ainsi concu

:

•'''WM

2

.

Texle aflronte avec le precedent iTlJL^Ul J&^\W''^%\

i /«_A i ./T I !>/?;» —^ •«.- «=» SSS- III

3. Devant la vache sont posecs des momies debout repr&entant les

propri^laires du tombeau : l]^--^nl' t\^(f\^^ J^^ \]M

Page 195: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 167 —

!x. Sous la vache,petit lexte vertical

:i |1 !

" J |/ v" I !!!II!! ll.' X

Grandes parois.

Les quatre grandes parois des chambres ont iii decor^es sur un modele

unlforme. A la partie sup(5rieure est une frise compos^e du chacal d'Anuhis

couche sur un edicule, tenant le sceptre et le fouet alternant avec des groupes

d'emblemesf § f

; un signe du ciel '—' charge d'etoiles domine les tableaux

;

le soubassement est orne des fausses rainures [JTllfTnl Les quatres parois

portent deux tableaux superposes, au premier registre, la momie etendue

sur le lit fun^raire, avec le soleil rayonnant au-dessus, au second Xkvaa se

posant sur le corps; les textes sont les m^mes et ne pr&entenl que des

variantes insignifiantes , aussi je donnerai seulement le texte de la paroi est

de la premiere chambre. Comme ces tableaux ne remplissaient pas tout

I'espace, la decoration des murs a ^te achev^e par des representations et des

textes empruntes a la veill^e d'Osiris et naturellement la seconde chambre,

plus longue que la premiere prt5sentc un plus grand nombre de tableaux

extraits de cette derni^re composition.

Le tombeau avait ^te fait pour une famille mais chaque paroi porte les

inscriptions pour un personnage distinct; ce sont

:

PrEMIKRE chambre , PAROI ^ST l "} ^"^ J^p\^lW \ l_lf^'}-][

J— '"*- "^ *~*

^«>. '^^ >—

<

DeUXIEME chambre , PAROI £ST -• iljV ^ i^^ 1 ' ./^ 'l^•

''''«'" "t'^s'' ••

.1 i^ =?^ .11 P^ !_: Pi n A nE i V. f i (11'-^

]

j^ -^ . La genealogie de la famille pent done s'^tablir ainsi :

An ]^^I I

I P ^ /~-> ^» i-j ii>

^

Page 196: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 168 —

Registre su,p4neur. — La momie est (5tendiie sur iiii lit a t^te, queue, et

patlcs de lion , la t^te vers le sud. Au-dcssus est un gros disque rouge lancanl

cinq rayons qui tombenl surle corps de la momie. Des divinites veillent le

corps; ce sont du cote de la lete les genies Amset et Duamoutef, puis {[ualre

dieux a lete humaine tenant le sceptre ] ; du cote des pieds les genies Hapi

et Qebsenuf et qualre dieuv tenant le sceptre.

1 . Sous le lit est tracee cctte inscription en pefites colonnes (chap. CLIV)

;rij.n>AniEivfiz;?r;:::T:L'w;:^ni!±

9. Inscription en colonnes, au-dessus de la moitie sud du tableau :

3. Inscription au-dessus de la moitie nord du laiileau :

( Y\ ""! ! Fl «1

I I I

Page 197: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 169 —

III ^ /M*»w^ /M-H>\ n I ^% ^^^ /l*-«^ '^—^ S^ ^^t I I I V- "^ 'iart -3 ^ '^^n .a ^ —H

< I f ]Sk- —• * J I - I I I -» /—A III /—A ^% "'" A~* 'K V -^rui • \\ S ^ •«»«

Second regislre. — La momie est couchee sur un lit, la tele versle rnidi;

au-dessus d'elle plane une ame tenant des anneaux q dans ses serres. Sous

le lit sont places quatre canopes ayant les tetes des genies funeraires fils

d'Horus : homme et cliacal vers la tete, singe et epervier vers les pieds.

Derriere la tete se tiennent des divinites : Nephthys agenouillee, puis trois

dieuxdebout, le premier a tete humaine surmontee du disijue, le deuxieme

a tele de boeuf, le troisieme tenant un couteau et crachant, puis un gros

scarab^e dresse sur un socle. Du cote des pieds on voit Isis agenouill(5e, puis

un pretre presenlant un amas d'offrandes, ensuite deux momies dressees,

une decsse leontoeephale tenant un couteau el crachant, enlin une divinite

a tete de chacal , les deux mains penchees en avant.

Deux lextes all'rontes. en colonnes, conimencent au-dessus de la momie;

a partir de la cinquieme ligne ils sont surmontes de deux lignes d'inscription

horizonlale.

1 . Inscription au-dessus de la moitie sud du tableau :

[ ^ I I I JV A

- "^ 7 <— ' 8"* ^' ^' '— "^ ""^ 8

< if

Page 198: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 170 —

i:TL:z:j.J2^sirjf::;T-v-¥z:ic.Ei]-n

9, Inscription horizontale aa-dessus de la pr^c^dente :[^ ^ I ^ M

3. Inscription au-dessus de la moiti^ norddu tableau (chap. LXXXIX)

:

p

'

<

Page 199: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

I

— 171 —

!i. Inscription horizontale au-dessus de la prec^dente : ,' J^ ^ '*^ /—

i

I I I^nmwi^ ^ Bill J

Les heures.

La representation des divinit^s de garde aupres d'Osiris pendant chaque

heure a ^t^ r^partie selon ies emplacements libres dans les deux pieces du

tombeau. Les cinq premieres heures du jour sont dans la seconde salle, au

regislre inferieur de la paroi est et vers le nord, a gauche des textes

luneraires; la sixieme heure est dans la premiere chambre, paroi est, vers

Tangle nord, au registre inferieur, et la septieme heure au-dessus de la

precedente; les dernieres heures (8 a i a) sont de nouveau dans la seconde

chambre, au-dessus des premieres, mais dispos^es en ordre retrograde,

de facon que la douzieme heure soit au-dessus de la premiere.

Les heures de la nuit sont disposees do facon analogue : les cinq premieres

dans la seconde piece, la sixieme et la septieme dans le premiere salle, les

dernieres heures dans la seconde chambre, le tout a droite des textes

funeraires.

Des textes sont places au-dessus des heures ainsi qu'il suit :

Au-dessus des heures du jour. Deuxieme salle : j^ | ^ 1 ! 1 % ! I « !^

Premiere salle : texte en colonnes =

[^ "1

j

"1 ;==;^ f V ,^, ] o f j~;

-^^^

9 -T- ,-— " -= lo .'v^ O '—* IGk

I* O ,—,|je«w.« ©•

Heures de la nuit. Deuxieme salle lijIllSllil*!! 'i^J^HrTr^

BWn:\imMrhj^'^dcir:; '::c:-r33--<"' I^ signe figure sur ie monument avant et prof^geant (mnt), monte sur

(jst ie vautoui- avec les aHea ahaisaiw en la corbeille.

Page 200: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 172 —

^JL^nVm-^

_

_ _

Voici maintenanlles tableaux. Gliacun comprend une inscription de Irois

colonnes, puis une ligure de femme debout ayanl son nom devant eile

(nom des heures); ccHes du jour onl sur la letc un disque roufje, cclles de

ia nuit un cercle avec une etoile. Derriere elies un genie protecteur dont ie

nom est fourni par une courte i(5gende.

Premiere heure du jour. —i T\ J-v ^ J^ I • ""

iTl .1 li V-^ ^

Deuxieme heure. — i'tljL-fC-ri.l'AV^I^Z;^;!^

Troisiemc heure. —| H J^ ^^ Z^ IV " Tl -1 A V=^ I^

I ZI; ^i ]

Qualriimeheure.-;nJ.a>n.>A\.=^i:r;!r;]-

*::••- ij-i:^^-iji [fill--

Cinquienie heure. -| HA^ J T " Pj -1 A V=^ I^^

IS "? ]-

Sixiemeheure.-]-rii.f-r;"n.1-A\.='i:Sl^]/^

'' Surle monument leij persouuag«v ^ se I'ouL vis^-vis ela'ont par ies bras leviis.

Page 201: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

I

— 173 —

^:^

Sepli^^me heure. — itlJ-v^I^^n.l^A V."^HS I

"^ t -

Huitieme heure. — |'tlJ-^J>!>»"ri-1"A ^^ il^I Z^ ^I

1

Neuvi^nieiKHnv.-iYiAw^::%-n->A^=':::iZ:r;]

Dixi^meheure.-|-r(i,^!T];-n->AV=^i:iZ;r:i

Onzlfeme heure. —) Yli.^ J J> ! * I • "" fl -1 A I

V^IIZ;

Douz[^meheure.-lY\AI^^-n->AV=^i:]Z:r;]

Les {jenies protecleurs sout lous anlhropomorphes, tenant Ic sceptre]

el Ic signe de vie ^ . sans signcs distinrlifs; les gdnies de la nuit ne sonl

pas lous idenliques.

Page 202: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 174 —

PremiJ;re lieure (ie la nuit.—

'i Y\J^-^^rr^'''C "n -ni^£; Ili^

Deuxi^me heure. — itlJ^Z.^^^-^^n-H^I^^

m^-—'^— •— "|j^=]Q^^^~^"lJ!!_^i».atetede singe cynoc(5phale.

Troisi^me heure. — |Y\jLT^!5^Jl.^"ri-11PlTZ!;

Quatri^me heure. —1 "TI JL^ ZT 21 " fl J11P^ I ^Z^^ 1

^C:^;-—l^^lo^X— 1Jl1lU--aleted',:.pervier.

Cinqui^me heure. — lYlX-^^VZ^Pi-IIP^^Z!;!^]

Sixieme heure. - *, tlJL-= ; "H .IIPZi:!^;^: ] i>-

•^=j::i-\-=]:^-P'jiJir7^-?v-ii>:^

Septifeme heure. -•.YlXX-^fwir-n.llP^^Hr;]

'' Le nom ordinaire esl -^ -j^ ^. i'alliteralion roule siir la valetir __ (In

I^ mot "j^ a (kd pris pour^ ^

^, ct signe du ciei.

Page 203: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

I

— 175 —

disque sur ia t^te.

Huiti^me heure. — ', Y) J-^ T X ^SH "H .11 P^ I^i3

TX^Sn-—UHo^^^lJl^w^ tenant unfouetr\.

Neuvi^me heure. —| tlJ^^^^C "H 11PZ II^Z!; ^i I

] ^t

-*n- - ij-]:^^-i^'nm-Dixi^meheure.-ihj.^r:;-niiPH;:::ir;r:i-i

^^I^- — IJ^Io^j^^lJLlT^U tenant dans la main

droite f et t\.

OniVeme heure. —| h i.^ -1 • X M ! I T " H IIPZ^^

iz;r;]t-^aiai:r;f±irTj!>pt^--iiii

-?-©\!!C-—^U^lo^^^lJLSSJl^tenantunemassue.

Douzieme heure. —[ h i, !^ { TillT C " Pi 11PT I

^:r;r;i-i^a!^{rJSJi?:^ill-j^r:-^PEf^

!^{Tiisr;--i4-):^^-iz,n-

VOUTES.

Les voutes des deux chambres ^talent orn^es, sur un modele identique,

de sujets astronomiques semblables a ccux qu'on voit dans les tombes de

Biban el-Molouk, aux plafonds du Ramesseum, de Medinet Habou et des

grands temples ptolemaiques.

Malheureusement I'humiditc a atteint les peintures, de plus la partic sud

de la voilte de la seconde chambre a ^te ddlruite el tons les morceaux n'ont

pu dire recouvrfe ; la description sera done faife d'apres la premiere chambre.

Page 204: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

_ 176 _

Le centre tlu tableau est occupe par iinc grande figure do la deesse du

ciel indinee a angle droit, les pieds au nord, le dos suivant la ligne est-

ouest, les bras pendant. Devant sa bouche. sur I'epaule est un disque avec

uue seule aile 'sk, un autre disque simple est entre ses cuisses; un semis

d'etoiles I'enloure. Entre les jambes et les bras I'espace est occupe par si\

colonnes d'hierogU plies, donnanl deux fois le m(?me texte (une formule

du Livre des pyramides) au nom de deux personnes differentes : a Test pour

n n An^ Z;^ rt '

"''""^'^^ p""'' i % )^ Z; r^ S-

C'est ce second texte que je suivrai, aulant que possible '": |\N.[[)P

^ " J «=. A—V TJI .' —• % t S= .' JrV — <=» —> «. —— I—\ s=> •'

Un peu au-dessus du dos de la deesse une serie de personnages ayant une

etoile sur la tele se dirige vers I'ouest. Devant eux est cette legende :

Les noms des personnages sont donnas comme suit :

Au-dessus de cette thdorie, sont figurcies les planetes et quelques etoiles

ou constellations, ce sont:

1° Orion. Homme dans une barque, tenant ] et ^, tournant la t^te.

Cinq Etoiles sont sous son bras gauche, cinq autres entourenl sa t^te;

au-dessus, en pelites colonnes sont donnt's ces noms :( j^ •**-

jf^j' -^^

"' J*" signalo par f.Its |)r(>n()iiis iiii riMuiniii ici. ;iii iiiasciilin dans I'anti'f tpxlc

Page 205: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 177 —

r!° Solliis. Deesse dans une barque, tenant le sceptre a fleur de lotus,

le bras gauche leve au-dessus de la tele. Elle est coiffee de deux longues

plumes droltes surmonlees d'une etolle dans un cercle. Elle s'appelle ^ ^ j ^ •

3" Jupiter. Homme hieracocephale dans une barque; son nom est

h" Saturne. Homme hieracocephale dans une barque : * p^-^ *

j| ^ ^.5° Mars. Homme hieracocephale dans un barque : * '^ —• ^ ^ *

5° Deux tortues superposees et plus loin le bennoii perche sur un las de

grain [^. Le lexte est mulile, les noms (qu'on retrouve au tombeau de

Seti et au Ramesseum) se suivent ainsi : ['^ jH

[^ ^^ ^^ J I

'^^

Tournees en sens contraire des planetes , les pieds a I'extr^mite sud du

tombeau, six divinites marchent vers la droite, uneetoile posee sur la tele,

et completenl la s6rie des ^^7*,^ e,*,, Les noms inscrits devant les

personnages sont:

1

" :^V^ J-"•" 1: -= : 1^T V\ i •'5""

:::

XTJ(femme)./.°j::l'»w.j.5":iv;j.6'"f^.:.;:^y;j.

Les constellations boreales se Irouvent vers le cote nord de la voule,

par suite sous les pieds de la grande deesse; eiles occupenl un rectangle

en largeur entoure par les genies protecteurs. La disposition relative des

personnages peut etre indiquee ainsi

:

a. Un hippopotame fenielle, debout sur ses pieds, une des mains posees

sur un grand couleau, I'aulre sur un crocodile dresse sur sa queue. Un

grand crocodile est pose sur le dos de Ihippopotame. Au-dessus de la tete

est inscrit le nom »— «

.

b. Un Horus a tete d'^pervier place a angle droit de I'hippopotame percc

Annoles, igon 19

Page 206: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 178 —

do sa lance line cuisse termini^e par line tele do boeuf. Des cHoiles entouraienl

celte figure : quatre seulement subsislent cl lo nom a disparu.

c. Une d^esse debout, sous les pieds de Ihippopotame, lace a I'est; ie

nom mutil^ est (q->, (probablement pour ^^)- Ses deux bras lev^s

devant elle s'appuient centre une longue bande rouge, l^g^rement triangu-

laire qui passe au-dessus de I'hippopofame et va jusqu'ii Textrt^mit^ est du

tableau.

d. Vers I'ouest un Horus liieracocephale tourne vers le nord, perce de

sa lance une tortue.

e. Face a cet Horus, sous la d^esse Selk, est un lion couch^ sur huit

etoiles, qui s'appellc ^g—,, ^^,Etoile ('Ao-T>?p) de Ra.

f.Dans Tangle nord-ouesl, au-dessous du lion, un grand crocodile

dont ie nom et mutil<5 : ^ f* P-

Les genies qui entourent ce tableau se dirigent vers Test. lis sont d^sign^s

dansia%ende:JMJ'?mp-i^Z:^TP->f^P!]feGcux

de la premiere s6rie, enlre le tableau des constellations et la d(5esse du

ciel sont :

1 ° Une d^esse : j ^ •

a° Un homme marchant : |^ (var.|^ dans la seconde salle).

3" Homme a teto de singe : |^ ^ |-

/r Homme a t(')le do cbacal : *^^(var. *^^/[^)'

Page 207: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 179 —5° Homme a t^te d'^pervier : [||^-6° Homme ies bras lev^s dans la pose de i'adoration :

^^^.7° Homme sans bras ou momie debout : '**-^-

8° Homme marchant, ies bras ramen^s sur la poitrine : 1^^^-9° Homme tenant a deux mains un baton :

| ^ |'^--

La seconde fde , a I'extremite de la voute , marchant au-dessus du tableau

des constellations, est composee ainsi

:

1° Momie debout : ^''

9° Homme marchant: ^^.3° Homme debout :

| ^ .

4° Homme marchant :" '

i '

.

.=—1 X w

5° Homme hieracoc^phale : ^f ^•6° Homme a t^te d'ibis : "] f (H-

7° Homme a t^te de chacal : ^ ^

.

8° Homme marchant : BI'Tpn.

9° Homme marchant : "^J ^

.

1 0° Homme marchant, Ies deux mains sur la poitrine : •^.

1 1" Homme tenant un couteau : '*^'^k[-

Telle est la decoration de ce tornbeau, qui meriterait d'etre, d^mont^.

pierre par pierre et reconstruit dans le Musee du Caire. En attendant il est

rensable provisoirement, pour le mettre a I'abri des degradations. II est le

seui actuellement intact (ou a peu pres) dans la n(5cropole d'Aphroditopolis;

a cincjuante metres de ia , une autre tombe plus vaste, construite d'une facon

semblable, est ouverte depuis longlemps; on y voit quelques traces rouges

qui indiquent que Ies parois etaient peintes, mais il est impossible de tirer

quelque chose de ces vestiges.

Dans ces localit^s oil il y a peu d'antiquites, Ies indigenes sont peut-^tre

plus porles que dans Ies lieux oii existent de nombreux monuments , a croire

a des fails surnaturels relatifs aux antiquites. La croyance aux gemmes qui

chassent ou rendent inoffensifs Ies serpents et scorpions est I'ermement

enracinee. On m'a raconte serieusement qu'au milieu de la viile d'Atfieh,

il y avail, il n'y a pas plus de trenle ans, une ^norme pierre calcaire que

vingt hommes n'auraient pas pu remuer, couverte de dessinsronds comme

Page 208: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 180 —

lies pieces de vingt piastres (reales) "', el (|iii ii dispiirii mic iiiiil sans

laisser aucune trace. Dans la montagne, a deux jours fie marche, il y aurait

uii moniinicnl, line sorte de niche en plerrc dure. Desgensdu pays seraient

alles dans ie desert pour casser des morceaux de cette pierre , mais au premier

coup de marteau une odeur ^pouvanlable se serait repandue, en menie

temps le ciel qui ^tait calme se serait convert et il y aurait eu un orage

effrovable avec tonnerre el Eclairs. Les individus ayantlaisse passer la tour-

menteessayerentderenouveler I'entreprise, mais au second coup de marteau

les m^mes plic'nom^nes se produisirenl et I'operation fut abandonnt^e

crainte d'accidents plus tcrribles. Enfin il faut se mettre en garde conlrc les

indications de soi-disant antiquites. Non loin d'Atfieh, un peu plus au sud,

des indigenes avaient signale au Musee, il y a de cela une douzaine d'ann^es,

I'existence dans le dt5sert d'une statue de chameau accroupi. Apr^s une

longiie marche, il fut veri(i6 que la statue etait simplement un rocher isoli5

qui avait vaguement I'apparence d'un animal couche, mais sans aucune

marque du travail de I'liomme.

G. Dabkssv.

''* C'elait peul-elre un bloc de calcaire nuraniuiithique.

Page 209: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

LA STATUE DE KHONSOUPAR

M. G. MASPERO.

I

La hello slalue flc Khonsoii, que M. Lcgrain a decouveric a Karnak el

(|ui est aujourd'hui au Musee du (]aire, merite une etude approfondie el

elle I'aura paraiileiirs. H faut avant tout la faire connailre aux savants qui

ne peuvent venir I'admirer sur place ; les deux planches ci-joinles ohtiendront

ce resultat mieux que toute description.

Ce (jui frappe lorsqu'on I'etudie, c'esl I'air soufTreteux que la face en

presente : on y peut reconnaitre les traits (pii caracterisent la consomption,

la lourdeur des paupieres et la facon dont elles hrident vers les tenipes , le

pli qui enveloppc les narines et la houche, la maigreur des joues, la

sechercsse du has de la figure, la tenuity du cou et la saillie des os de

repaule.Lemodelc sou/Trail do la poitrine,mais qui etait-ilparmi les souverains

de la XV HI' dynaslie? Lafacture du morceau est si scmhlahle a celie de la

celehre tete connue depuis Marietle soiisle nom de Taia, (|u'on est prescjue

tentede croireque les deux ceuvres sunt sorties du meme atelier et peut-etre

sont dues a la meme main. Or, la tete en question est, je I'ai montre ii

y a longlemps, de I'epoque d'Harmliahi, el represente soil la mere soit la

femme de ce Pharaon en d^esse, prohahlement en df5esse Amonit. Le

Khonsou serait en cc casde I'epoque d'Harnihahi, et, selon I'usage, ilaurait

ele taill(5 a I'image du souverain regnant : puisqu'ici le dieu a I'aspect d'un

poitrinaire, c'est que le souverain regnant, c'est prohahlement qxi'Harmliahi

etait delical de la poitrine.

G. Maspero.

i

Page 210: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

FOUILLES

AUTOUR

DE LA PYRAMIDE D'OU^AS.

(1901-1902.)

RAPPORT

PAR

M. ALEXANDRE BARSANTI.

Monsieur Ic Direcleur G6n(5ral

,

Le i" d^cembre 1901, les travaux reprirent aulour de la pyramidc

d'Ounas el, comme les cot^s nord ct est etaient degages completement

depuis le printemps dernier, j'attaquai, selon vos ordres, la facade sud.

Le df^blaiemenl des puits saites avail lellement diminue la masse de dt5com-

hres de ce c6l6, qu'il me ful facile de reconnailre ([ue le rnur d'enceinle

devail serrer la pyramide d'assez pres, el que nous aurions relativemenl

peu a faire pour rejoindre le paremenl.

Je conslalai en elTel, au bout de peu de jours, que celui-ci avail ele

exploit^ comme carrlere paries constructeurs des puits avoisinants, et que

lout ce cote du monument elail comme r(5duit en mietles. Les decombres

servirent en parlie a combler le grand puits de T'annehibou ; ce qui ne passa

pas a cet usage ful cmporle au moyen de nos wagonnels plus loin vers I'ouesl

,

sur le terrain qui avail deja re^u nos d^blais les annees precedentes. Gela

fait, vers la fin de f^vrier 1902, j'abordai la facade ouesl, et je poussai

une large lranch(5e entre la pyramide et un grand maslaba, que je crois

apparlenir a quelque parent royal, mais auquel je n'ai pas louche encore,

lei, la destruction a ele moins forte que du cole sud. Je renconlrai dans

plusieurs endroits d'enormes blocs de calcaire blanc, encore en place, qui

nous permettront de prdciser la ligne exacte de la base : ca et la meme, le

paremenl conserve cinq ou six assises intacles.

Page 211: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 183 —

Lo travail a etc ingral et monotone en cet endroit, et je n'y ai pas Irouvc

cette entree de sepulture, royale ou> autre, que vous pensiez y avoir existe.

Je ne desespere pas pourtant, et certains indices m'inclinent a croire que

nous serons plus heureux i'an prochain; d'ailleurs, si toute la face ouest

de la pyramide est d^gagee, la tranchee actuellement creusee est assez

^troite et devra etre elargie a href delai. Aussi bien la fortune, qui nous

trahissait de ce c6tt5, nous favorisait de I'autre. Des le d^but de la campa-

gne,j'avais , selon vos instructions , entrepris de resoudre le problemc que

soulevait dans votrc esprit les souterrains d^blay^s en partie, i'an passe, a

Test de la pyramide, et de verifier s'ils 6taient contemporains d'Ounas ou

plus anciens que lui. J'y mis done une bonne escouade de nos meilleurs

ouvriers, en recommandant aux reis Roubi et Khalifah la plus grandc atten-

tion aux moindres debris de poterie et de terre estampee qu'ils rencontrc-

raient. Les premieres semaines de Janvier s'(5coulerent sans que rien se

pr^sentlit, mais, dans la seconde quinzaine de Janvier, le r6is Khalifah ra-

massa, dans la chambre qui suit imniMiatement la quatrieme herse a droite,

au commencement de la galerie de I'ouest, un petit chapeau en terre cru(!

provenant d'une jarre ddtruite, et sur lequel je dechiffrai le nom d'un roi

des trois premieres dynasties. L'inscription en etait tr^s nette, et personne,

en la voyant, ne pouvait douter que ce fut le pharaon Ra-neb ^. Cette

decouverte nous fit redoubler d'attention, mais, pendant quelques jours,

nulle inscription nouvelle ne se presenla a nous. Ce ne fut qu'aux environs

du i" fevrier, que je renconlrai, un pen plus loin vers le sud, d'autres

chapeaux de forme conique comme ceux qui viennent d'Abydos ou de Nagada.

lis portaient, avec le nom du pharaon Ra-neb, celui d'un autre pharaon

-1- 1 1 Hotep-sekhemoui! Une grande quantite de fragments de vases et

de plats y etait jointe, en alb^tre, en diorite, en granit de differentes cou-

leurs. On distingue encore sur quehjues-uns les traces du signe de I'or ^^ttouhou : auraient-ils par hasard contenu de la poudre d'or? En tout cas,

la decouverte est importante, en ce qu'elle nous livre, pour la premiere fois

a Sakkarah, des monuments de ces souverains qu'on n'avait rencontres jus-

qu'a pr(5sent que dans la Haute-Egypte : mais comment ces objets se trou-

vent-ils dans un souterrain qui depend de la pyramide d'Ounas? ,Ic compt(!

que les fouilles de I'an prochain nous fourniront de quoi dissiper mes

incertitudes d'aujourd'hui. Jusqu'a present loutefois les nombreuses galeries.

Page 212: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— IS.'i —

qui s'embranchent sur la grande galcrie centrale, iie nous out clonn^ que

des objets d'(5poque postt5rieure. Lorsqu'a I'epoque suite et greco-roniaine

la pyramidp d'Oimas fut dovcnue le centre d'un veritable cimetierc, les pctits

puits Carres d'environ i m. 5o cent, de c6t6 dont on cribla le sol atteignirenl

les galeries et les cbandires sur diflTerents points, et clles furent transfor-

mecs en depcMs fnn(5raires. Je les trouvai pleines de dc^bris m(?l(5s a du sable

et de cercueils en bois t^mieltes, de momies ou d'ossements humains. Les

moniies (5taient nial pr(5parees et envelopp^es de chiffons; elles avaient 6l^,

pillees, puis brulees par les Goptes, qui tracerent des croix rouges dans la

plupart des cellules. J'ai rencontre ca et la des debris de poterie grossiere

et des statuettes funt^raires sans valour, enfin des residus de papyrus cbif-

fonnes dont on s'etait servi pour caler les moniies dans leurs cercueils. La

I'ouille n'est pas achevee de ce rote : la grandc galerie, an point ou iions en

sommes, devie legerement vers le sud-est, et peut-^trc nous ineiicra-t-ellc

a des chand)res moins endommagees cpie les autres, ou nous trouverons

des objets de I'epoque tbinite.

Voila, Monsieur \*' Direrleur (ienei'al, le resultat des Iravauv eulrepris

celte annee autour de la pyramide d'Ounas; la campagne a ete abrt5g(5e

par les n(5cessit^s du denienagcment,qui m'ont rappele au Caire des les pre-

miers jours de mars. A mon dt^part, les rechercbes dans les souterrains

ont ete interrompu<!s; les reis Roubi et Kbalifali out employe le mois de

mars a acliever I'enlevement des sables qui encombraient la face ouest, el

les chantiers ont et(5 dissous d^s les premiers jours d'avril.

Le Caire, le 3i mai lyoa.

A. Barsanti.

Page 213: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

XI.

NOTE SUR LES OBJETS

RECUEILLIS SOUS LA PYRAMIDE D'OLNAS

PAn

M. G. MASPERO.

J'ai examine rapidement les papyrus recuelllis par M. Barsanii dans les

souterrains est de la pyramide : ce ne sont guere que des lextes religioux

en hi(5ratique de basse epoque, ou des papiers d'affaires tres fragmentes,

la plupart en demolique. Un lanibeau de papyrus Ires long avail ele macule

de noir pour annuler les ecritures qu'il porlait. J'ai reconnu dans la masse

quelques debris en ecrilure arameenne ou juive, provenant ce semble d'un

livrede comples, puis des debris copies parmi lesquels une letlre adressee

a un certain Paphnuce. On lit au verso I'adresse :

TAXCMHACOn llA x 21111X

ntlOY'l'G X A.NX.

II est probable que les mots separes de I'adresse par une sorte de guil-

lochage trace a I'encre sur le papyrus, representent la (in du document

ecrit au recto et dont voici la teneur :

nGXA.Xl]cTOCnGTC2A.TepA.TqMnGMMG

]nMGMtJ20HrjiM'|-tj;iriG6poK

riACONAnXXX CyiNGCpOKT

GTGKMIITCON.XGajINGNCA

IIOYMnGpAM6AT6rKGnNOY['rG]

OMA.YCDGTKGn6200YNTAIx[MAXa>CI\]

mia^OMMTMnBOXG80x-|-riAa>

HAKXnGMUGpXMGXTGTBG

XXXXIIBHT6NXHOY*' • -^

XYtoApiiixKxnnGKUj

Page 214: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 186 —

qNA.N6MONT6NOY

<j>IBTONOYA^Y"^'^l''

[k]0Y<|>0N0YH262PAT

6-|-N68NX"lAYtOA^p[l]

TpHMHCI-j-AKneq

[n]A,CONia>2ANHCTO

pMOY^Ai2MnL'encre est pAle et jaune, ie type de I'^crilure est celui du m" ou du vii"

si^de. H est difliciie de dire ce qui manque de chaque cote de la parlie

conserv^e, mais, en compl<5tanl les mots mutdfe, on arrive presque force-

menl a cette conclusion qu'un quart environ de la page a pu disparaitre

de chaque c6t(5. I^intc^ret de ce morceau, c'esl que nous devons y recon-

nailre probablement ia trace du passage de I'un des Coptes qui pillercnt

ies tombeaux de la galerie d'Ounas. L'e.vpression nxcoN ,qui revient a

plusieurs reprises dans ie texte ainsi que sur I'adrcsse, montre que c'elait

un religieux ct en ce cas, il appartenail probablement au Monaslere de

S' J^r^mie dont j'ai retrouv^ I'eraplacement non loin de la.

Parmi ies menus objels qui accompagnent ces debris, il y en a un au

moins qui tranche sur la masse par son originalite. Cost une slaluelte

funeraireen lerre (5maillee , de ce bleu grise que les Egypliens aimaient vers

Ie milieu et la (in de I'^poque ptolemaique. Eile est haute de cm. 18 cent,

environ, et Ie corps a la forme ordinaire de momie allongt'e, avec les deux

poings sorlant du maillot sur la poitrine. Ce n'est jusque la qu'une sta-

tuette du modele courant, maislatete est d'un type nouveau. C'estune tele

grecque , model^c a la facon des artistes occidentaux, un peu large, les yeux

bien ouverfs, Ie menton jfarni d'une barbe eourte separee en deuxtouflfes; la

chevclure encadre Ic front et retombe sur Ie cou en rouleau, a la mode

hell^nique; bref, Ie morceau nous prt5sente Ie ph^nomene, unique jusqu'a

present, d'un ouashbiti a corps (5gyptien surmonte d'une t^te grecque. A

bien examiner celle-ci,on y reconnall I'inlcntion de reproduire un type de

divinite connue, un S<5rapis moins Ie niodius, et je crois qu'elle nous

lournit un bon exemple de syncrelisme religieux. Que Ton ait eu I'intention

de fabriquer un Ripondanl, I'aspect g^n^ral du morceau Ie prouve qui est

celui des /?ty;oH</««<»d'habitude, mais au lieu de faire ce Repomhnil a I'image

1

Page 215: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 187 —

del'Osiris egyptlen, I'artiste le concul comme un Osiris gr(^cis(5, comme un

St^rapis; le mort se trouva de ia sorte identifie non plus avec Osiris, mais

avec Serapis, cequi d'aiHeurs produisait pour lui les memes resultats dans

I'autre monde. II me parait peu probable que cette combinaison soil due a

la fantaisie d'un simple fabricant d'objets funeraires : il devait y avoir a

Memphis, peut-etre dans le S^rapeum grec de Sakkarah , une statue repre-

sentant Osiris ou Apis mort, Serapis, sous la forme mixte d'une momie

egyptienne surmontec de la tete caract^ristique de Serapis, et notre Rdpon-

dant derive de cette statue aujourd'hui perdue.

Les fragments de vases en matieres dures ou en terrc cuite et les chapeaux

de terre sigilles sont identiques pour

le galbe et I'aspect a ceux qui ont et^

recueillis a la centaine par MM. Ame-

iineau et Petrie. Je me contenterai

done d'en donner les inscriptions. Gel-

les-ci appartiennent a plusieurs types qui se repelent,et dont les exemplaires

fragmentes se completent I'un a I'autrc. Celle du roi -i- f| Hotpou-Sakhmoui

>acGO.

1^

Type n"

comprend les types suivants :

1° Des bouchons de vases, mesurant

environ o m. ao centimetres dediamqtre,

portant le cachet du chef des fondeurs

f ,i7^, de I'Horus Hotpou-Sakhmoui,

dans le Chateau du roi des deux Egyptes, maiire du nord et du sud , Hotpou

{Ucre (Tentrde, n"" 35586-35587).•j° Des bouchons de vases, mesurant environ o m. o8 centimetres de

diametre, et portant deux inscriptions, la

'/Sl^'^^^J^ premiere, qualre fois r(5petee sur le corps

i ? H"""

lODIXi) 1^ iDQgfllilBia

Type n° i B.

meme du bouchon, au sceau du Chef du

vignoble nomme Har-kha-douaou de I'Horus

Hotpou-Sakhmoui du Chateau du roi des

deux Egvptes, maiire du Nord etdu Midi Hotpou; la seconde, imprimeeune

seule fois autour de la base, au sceau du principal du vignoble nomme

Har-kha-douaou de I'Horus Hotpou-Sakhmoui, aime d'Horus [Livred'enlree,

n" 35588).

3" Des bouchons, mesurant de o m. /io cent, a o m. 3 a cent, de haut. , et

Page 216: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 188 —

:fe

Ui H ^Type n' li.

iD̂DOOl

porlaiil (ieu\ iiiscriplions. riiiie verlicale au litre du Chof dcs Ka-khou de

I'Horus Hotpou-Sakhmoui, I'aulre, hori-

zonlale vers la base cl identiqiie a la

secoiide inscription du second type(Ljwc

d'enlrk, n"' 355()0, SSSgi, 355f)'?).

h" Des bouchons portant deux ins-

criptions rune,deux fois repet^e, au nom du Chef des fondeurs dc I'Horus

llolpoui, la seconde, autour de la base, idenlique a I'inscription du second

'type [Livrc d'mlrie, n°' 355(j3 , 355c)/i

,

35595). _ _ _ ^

nJ Ih ^Les inscriptions du roi Hanibou qu'on '°'°^^^Y H '*'*''^^^

a recueillies jusqu'a prc^scnl, olTrent H « H II « I 11^^ I

moins de variet(5s. Ce sont d'abord

:

Typo ii° 'r.

1° Les bouclions qui portent le cacbet du Cbef des Ka-kbou^ f ^ I'l (bi

cell6rier de I'Horus Ranibou, dont \i\ texle est tonjours nuitile, niais se

relablit aisenient, d'apres I'analogic des

inscriptions trouvees a Abydos (lAvre d'eii-

irde, n"' 35584,35585).

•!° Les boucbons qui ont I'empreinte

(bi cachet du comptable^ des vases et

(le I'or de I'Horus Ranibou; des deliris

de siynes precedent le jjroupe ©^ . qui paraissent donner le litre^ | -J, mais

celte lecture est inccrtainc (^Livre d'enlree, n°' 356o(), 35010, 3.)()ii,

35Gi9).

3° Les bouchons qui portent Tempreintc d'un sceau

d'ollice qui semble se lire, Gomplable du Chateau de

I'Halbor dePou, de I'Horus Ranibou (Livre d'enlric,

n™ 356i3, 3501/1, 356i5, 35Gi(i, 35Gi 7).

h" Un bouchon qui porle I'empreinte du sceau du

Chefdes fondeurs du Chateau Btiton des Rekhouitou (?)'%« "" ^^

de I'Horus Ra-nibou [Livrc d'enlrk , n" 35Gi8). Le signe \, parfailenient

lisible sur I'original, a iii pass(5 dans le fac-simile cursif que je doniie de

i'inscription : ii faut le retablir et lire ^|^^ \. Quelques fragments de

Idgendes a peine lisibles se rencontrent sur le bouchon u° 35Gi() du Livre

d'rntr/-e, et les bouchons n"" 35598, 35599, 356oo-35Go8, porteni la

©

DDQO

Page 217: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

189 —

It'gciulf fompleic <ruii priiuf royal (lu'on nc sail aiujuel flcs deux Pharaons

raltadicr.

Voila les principaux de ces documents. II en resle quelques-uns qui

sont Irop endommages pour que la lecture complete

en soit possible en ce moment : du pen tpi'on y dis-

tingue encore, il resulte qu'ils appartiennent au ccl-

l(5rier de la maison ou du tombeau royal, ou que leurs^SiType 11° 3. maitres etaient inveslis de la fonction de^^|. II

faut esperer que les fouilles de I'an prochain nous rendront de ces chapeaux

d'argile en assez grand nombre et en assez bon elat pour que nous puissions

relablir la serle entiere des legendes

C'est done I'Egypte thinite qui commen-

ce a se reveler, dans ces lieux memes

ou,jusqu'a present , nous ^tions accoutu

mes a ne renconlrer que les souvenirs de

TEgypte memphile. II nous faudra repren-

(lretouteslesfouillesquiavaientet(5entre-Type n /i.

prises precedemment a Sakkarah, etrechercher si, en descendant quelques

miitres plus bas dans le sol, nous n'y decouvrirons pas ca el la les restes

d'une n(5cropole analogue a celle

V^ U (j 4 'V^> A^ fl'Omm el-Gaab. La place des sou-

Pi^

[j^ J Ja> /̂ © verains qui y ont ete signalds jus-

OUtU- r?=- ... IH

rj:

I^

Dps>

qua present n'est pas facile a

Type 11° 5.etablir. Si Ton admet , comme je

I'ai fait depuis longtemps, que les tables royales qu'on a relrouvees dans

plusieurs localites de I'Egypte, ont t'td dressees d'apres les monuments

de ces localites qui rappelaient I'existence ou consacraient le culte des

Pbaraons inscrits sur ces listes, si les tables d'Abydos comprennent les

souverains honores a Abydos, et si la Cbambre des Ancetres de Karnak

ne confenait que les noms des souverains presents a Karnak par leurs

statues, il faudra reconnailre que la table de Sakkarah est un invenlaire

des rois qui avaient des monuments a Memphis, et, par suite, ne pas

chercher ^ Ra-nibou et Hotpou-Sakhmoui _i_||, avant le roi Miehidos

^ ^ <!•' la I" dynastie. II me paraissent faire corps non seulement

avec le roi f Noutirni qui les accompagne sur la statue n" i de Gizeh,

Page 218: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 190 —

mais avec Ic '<»k|f Kliasakhmoui dont M. QuibeH a dt^couverl de si beaux

monuments a Kom el-Ahmar, l'Hi(5rac6npoiis des Grecs. Le style des

figures et des hi^roglyphes m'induit a penser qu'ils sont plus voisins de

la 11' dynastic que de la I", et qu'ils pourraient Inen apparlenir a la fin

de la ir ou aux debuts de la IIP. G'est la louteiois une simple conjecture,

et nous ne possedons actuellement aucun moyen de leur assigner Icur place

authenlique dans la serie royale.

Les fragments de vases en pierre dure n'ont fourni rjen de plus que ce

que M. Barsanti a d(5ja indiqu(5 dans son rapport. lis ont ete recueillis avec

soin, et, lorsque les opt^rations de fouilles seronl finies autour de la pyra-

mide d'Ounas, nous essaierons de les rapprocher pour reconstituer ce qu'on

en pourra.

G. Maspero.

I

Page 219: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

RAPPORT SUR UNE TOMBE

RECEMMENT DECOUVERTE AU FAYOUM

PAll

M. SOBHI J. ARIF

INSPECTEUR DU SERVICE DES ANTIQUITES.

Mddindt el-Fayoum, le 8 juillet 1901.

Monsieur le Directeur G^n^ral

,

J'ai i'honneur de vous informer que, la nuit du 9 courant, j'appris par

rapport secret quedes fouilleurs non autorises, dont trois ou quatre connus,

se preparaient a fouiller un tombeau a El-Lahoun. li (5tait onze heures du

soir. Je partis avec trois gliafirs armes et j'arrivai a trois heures du matin

,

apres une course a cheval tres precipitee.

Les fouiiieurs d'apr^s un malentendu,paralt-il , entre eux , avaient ren-

voye ieur tentative a une autre nuit. Je rentrai le lendemain, peu satisfait

du resuitat de cette sortie nocturne, apres avoir donne a deux ghafirs I'ordre

de sc tenir caches ia nuit pr^s de cet endroit.

La nuit du vendredi 5 courant, pendant que je depouiHais mon courrier

on presence de Monsieur I'lnspecteur en chef en tournec d'inspection ici,

je recus une iettre du ghafir d'El-Lahoun, m'informant que les fouilleurs

venaient chaque nuit arm^s pour Teffrayer et I'obliger a quitter son poste.

Monsieur I'lnspecteur en chef fut alors d'avis , comme moi,qu'il fallait fouiller

de suite ce tombeau convoitc par les fouilleurs ,qui disaicnt « qu'il etait

plein de magnifiques sarcophages, d'antiquites et de richessesn.

Le surlendemain, j'etais sur les lieux. Pendant une fouille de deux jours,

je ne Irouvai que quelques poteries et les antiquiles Indiqu(5es au has de

Page 220: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 192

cette lettro. Lc toniheau , flout ci-joiiit \c plan , rcnferniiiit uu amas de cadavros

Piisevelis dans dcs roscaux el dans uii Ires raauvais elal de conservation; ils

avaienl ^le lous depoudles dans ranlicjuite et calcines completeinenl.

1. Porle de la salle A. — A. Salle creus^e dans le roc, donl la voule avail ele brisee

d6s I'anliquil^; les momies el Ics anliquiles y elaienl en desordre el en Ires inauvais

(ilaldeconservalion. a. Colonno taillee dans le roc. 3. Escaliers condinsanl a la ca-

chelle B.— B. Cachelle qni devail conlenir la nioniie da proprietaire; rouverlure do

celle cachelle conservail sa feimelure primilive , une dalle el des briques crues bien

crepies. Elle ^lail absolument vide, et un Iron pralique au fonds dii puils C y donnail

acces. It. Brcche praliquee des ranliquili'.

3 paniers; i 8 vases en terreciiile,de formes et de grandeurs dilTerentcs;

1 petit pot en porrelaine; 3 pelils pots en nlbatre; i petit couverclc en al-

batre; a fruits depalmier-doum; 3 peignes; i boutd'une canne avec pomme

en cuivrc; i pied d'un lit en bois; i petite t6te en terre cruc d'aspecl

etrange; i petit paquet renfermant des perles; i plat en albatre brisc^ et

incomplel; i longue canne.

Daignez agreer, Monsieur le Direcleur general, I'assurance demon plus

profond respect.

Jj'Impecleur du Service mi Fnyoum,

SoBHi J. AniF.

Page 221: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)
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Page 223: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

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^nnales du Service des Antiquites, T. HI. PL I

Plan et coupes des Tombeaux de Tehneh.

Page 226: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)
Page 227: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

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^4iiiiaks dti Service des AntiquiUs, T. III. PL II

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Plan et coupes des Tombeaiix de Tehneh.

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Page 233: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

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Page 235: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

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Page 239: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

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Page 241: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

^4nnales du Service des Antiquite's, T. III. PI. I

Statue du dieu Khonsou d^couverte a Karnak.

I'liutotyi,!.. Hrillltti.tl r*

Page 242: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)
Page 243: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

y

Mnnoles dti Service des Antiquites, T. HI. PI. II

Statue du dieu Klionsou di^couverte a Karnak.

t'liulutyiiif Hi-rtliauti, P«ni

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Page 245: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

.Jmiaks till Sfifice des AntiijiiMs, T. III.

Statuette func^raire de type grec troiiv^e a Sakkarah.

Htilhaud - Pans.

Page 246: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)
Page 247: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

LES STATIONS ANCIENIVES

ENTRE

COPTOS ET BERENICE

D'APREIS LES RELEVfiS FAITS EN 1873

PAR

L'ETAT-MAJOR EGYPTIEN.

M. Gol^nischefF a public, il y a douze ans, le r^cit d'un voyage qu'il fit

aux ruines de B^r(5nicc, et au cours duquel il avail pris rapidement des

croquis des stations anciennes qui jalonnaient la route de la Mer Rouge vers

I'epoque greco-romaine *". II cite a ce propos le rapport que le colonel

dV;tat-major Colston avait rMige sur I'expMition qu'il mena dans ces parages en

1878, et qui fut public en francais treize ans plus tard dans le Bulletin de

la Soci^lii Khediviale de G^offrapliie '"^'. Un hasard heureux a fait tomber entre

mes mains les releves que Colston avait pris de ces stations, et, commela

connaissance de cet itinc^raire presente un interet reel pour I'histoire du

commerce ^gyptien , depuis les debuts de I'epoque pharaonique jusqu'a la

conquete arabe, il ne m'a point paru inutile de les publier dans nos Annales.

Le premier tableau ( fig. 1 ) donne les plans de ces stations dessin^s

,

rommo I'indique la double l^gende qui I'accompagne sur I'original, par le

capilame d'Klal-major Mohammed Snbri, .sous la direction de R. E. Colston,

Colonel d'Etat-major (£jjjo 0^ prwj + ,j*.jJ5j_*j5 Lls yjo *«yt jlJi)|. Les

'"' W. GoLENiscHEFF, Uiie Excurstott a Caire a Berenice et Berber, dans le

Berenice, dans le Recueil de Travaux, Bulletin de la Societe Khediviale , s^rie II,

t. XIII, p. 75-96. n° 9, 1886, p. 489-568.

"' Colston, Journal d'un voyage du

Annale$, 1902. i3

Page 248: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

19/1

stations y sonl entass^es sans ordre, avcc leurs noms modernes dcrits

au-dessus et les noms anciens ecrits au-dessous. On verra, dans le Journal Ak

Colston, I'ordre dans iecjuel ellcs se suivent sur la carle, et rcxamen aiujuel

M. Gol6niseheff'" a soumis les identifications de TofTicier am(5ricain dans

,o

fkNkomi

CL-OAGBAC

Q

AfkobIto

A80U KARCH

CoMPASi

BCZEH

r-7'—' '-I'l

M Mi-i r-1

iNMOnre-Ms

WAOI KERF

fTz:

1Faucko

EL- DOUEK

r5:r.:x,-i

Apollomos

WAOI EL-CEMAL

SOI I I I I I I

WADI LAHMAH

''v~^—!—r"' r'"-"*"r"".— -j----:— t-t

l4-"---ti r---^ '••-=-u

Lhn:rr::a !:j::x:v;::::l::j::;i.]

CCMOMmUKUMA

Fig. ..

son m^moire, montrera ce qu'il faiit penser des ces identifications : j'ai

reproduit le document tel quel. L'echelle est de i/iooo.

Le second tableau, qui est a la m<?me (5chelle, donne la coupe verticale

des puits (Mii sont actiiellement en usage sur cette route, avec I'indicalion

de la hauteur de I'eau an moment ou I'e.xp^dition dirigee par le colonel

Colston passa dans I'endroit (fig. a). Peut-^tre y devra-t-on reconnaitre

quelques-uns des puits creus(5s ou agrandis jadis par les soins des Pharaons.

'"' Recueil de Travaux, tome XlII,

p. fjtt-ijCt (;l le lahleaii compart' di's ilind-

raires qui acconijjag-ne le iiidmoire de

fiolenischell'.

Page 249: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 195 —

En tout cas, I'aspect qu'ils pr(5sentenl aujoiird'hui expliquera les plaintes des

voyageurs et des mineurs dans ies documents de Rad(^si(5h, et justifiera les

efforts que Seti 1" et Ramses II tenterent pour substituer a ces aiguades

insuffisantes des citernes ou des reservoirs r^guliers.

J'ai cru devoir joindre a ces documents d'autres relev^s , faits a une epoque

diff(5rente , dans une locality voisine de cette route et cc^l^bre dans i'antiquit^

,

ie Mons Smaragdus des geographes anciens, le Gebel Zoumourroud

d'aujourd'hui, ou i'on exploitait les mines d'^meraude. Le Plan giniral des

Mines d'Abou-Dahr a ^t^ dresst^ par M. Yacoub Zaghikian , le 2 5 juin 1891,

EGAy-TA EU-DAGBAC EL-DAOBAO

Fig. a.

d'apres une note ecrite au bas de la feuille sur laquelle il se trouve (fig. 3).

Des notes ecrites au crayon en anglais en compl^tent la signification. EUes

nous apprennent que les debris les plus voisins des fuxts d'hieraudes, ceux

qui sont marques Ruines-Traces , sont les traces of a prm-Ptolemaic tnining

Selllemenl, tandis que les trois autres groupes d'habitations sont ptoldmaiques.

La depression de terrain marquee Sentier, et que M. Zaghikian d^finit un

Sentier conduisanl a Bir Belldn, est indiquee par I'annolateur comme itanl un

Wadi falling into W. Beladn. Enfin il substitue au nom de Mines d'Abou-Dahr

celui de Mines of Um-Eleagha.

i3.

Page 250: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

_ 196 —

Le premier des clich(5s suivanls reproduilla vuegendrale dii site (fig. /i).

Elle est. prise dn siid-oiiest et eiic est, coninie on le voil, ime el dc'^soli^e a

plaisir. Des groupes de maisons niinees, dont la position est marquee siir

la figure 3, s'y distinguent parfaitement et forment comme les trois portions

d'un m^me village. La vie y devait 6tre assez miserable, a en juger par le

plan et I'aspect d'une maison (fig. 5) que M. Yacoub Zagliikian nous a

donnt5s. C'est une de ces hultes basses, bSties en pierres non taill^es, sans

I^UINES TF^ApESX '/'*

PUITS D'EMEF^AUDES

Fig. 3.

riment ni lien d'aucune sorte, que tous les voyageurs nous d^crivent comme

ayant servi aux mineurs dans toutes les localit^s oil I'exploitation des

puils a laiss/i ses traces. Le plan en est rudimentaire et comporle rarement

plus d'luu' pioci; : le toil elail (tn brnncliages ou (sn pailli-tis revclu d'une

Page 251: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

197

couche fie bono. 11 no faiil pas oul)lier qu'au moins a I'epoque plolema'ujue

les mines d't5meraudes el d'or du desert egyptien elaienl dc v(5ritabies colonies

Fig. 4.

penitcntiaires , ou i'on exporlait non-sciilement les condamnes politiques

mais les criminels de droit commun : toules les personnes dont on voulait

se d^barrasser y etaient envoyees, et la

plupart n'y resistaient pas longtemps a la

vie qu'cUes y menaient. Elles s'en allaient

peupler bicniot le petit cimetiere aride

le long de I'Ouady qui mene au Bir Bet-

tan , et leur m»5moire y p^rissait bientot

car les tombeaux ne comportent ni

inscription , ni ornement d'aucune sorte.

lis se composent (fig. 6) d'un tertre bas,

allong^ de forme, dont les bords sonl

dessines sur le sol par uu ou deux rangs de grosses pierrcs : une pierre lev^e

de bonne laille marque la tete, une pierre levee moindre marque les pieds.

till ^Fig.

Fig. 6.

Ces croquis, que j'ai reproduits isol^ment dans le texte, ne forment pas

dans I'original aulant de dessins distincts. M. Yacoub Zaghikian les avait poses

en papillons sur diff(5rents points de son plan,pour en combler les vides.

G. Maspeuo.

Page 252: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

RAPPORT

SUR LA FOUILLE DE DAHCHOUR

PAR

M. ALEXANDRE BARSANTI

I. Mastaba d'Ai-Nefer.

Le aS f^vrier 1901 , I'omdeh de Manchiet Dahchour, surprit et arr^ta

un bedouin des Pyramides, le nomme Abdelcaoui, et deux paysans de

Sakkarah qui d(5molissaient , a grand renf'ort de leviers et de pioches, la

sl^le d'un mastaba situ^ a quinze cents metres environ vers I'est de la

pyramide h mansarde de Dahchour '". Ge mastaba appartenait a I'un des

hauls fonctionnaires de la IV"'° dynastie, un peu post(5rieur a Snefrou, du

nom d'Ai-Nefer, el il se distinguait de ses voisins par la beauli? de ses

sculptures. Le lendemain de Tarreslation, je fis transporter de Dahchour

a Sakkarah et ranger en surety dans la maison Marietle les bas-reliefs

saisis ainsi que tous les fragments qui se Irouvaient ^pars sur le sable.

Ensuite, sur I'ordre de M. Maspero, j'envoyai le rais Khalifa ex^cuter

una petite fouille en cet endroit. Le m^me jour, sitot qu'il eul attaque la

butte, il mit au jour d'autres fragments provenant de la m^me stele, mais

qui elaient encore a leur place ancienne. II les di^monta et il les envoya a

Sakkarah rejoindre les autres.

Un peu au nord de cette premiere stfele, nous d^couvrimes bientot huit

petils blocs, qui (5taient encore dans leur position antique et ([ui faisaient

partie d'uneseconde stele, apparlonant au memo Ai-Nefer. Le travail de ces

deux monuments est, comme je I'ai dit, admirable. Les hi(5roglyphes

mesurent a peu pres huit millimiilres d'epaisseur, et ils sonl exccuti^s avec

'"' Le Bedouin Abdelcaoui a ^t^ con- pour quelque lemps la destruction systd-

damnd h un an de prison par le tribunal matique des mastabas de Dahchour. —d'El-Aydt, el cette condamnation a ralenti G. M.

Page 253: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 199 —une perfection de ciseau rare, m^me a cette t^poque (pi. l-II). Ce qui subsisle

des hi(5roglyplies est malheureusement fort peu de chose. Sur les faces

lateraies de la stMe figuree a la plan-

che I , le mort ^tait represent^ debout

,

de grande taille, entoure d'ofTrandes

ct de la mention des fetes auxquelles

on les faisait, le tout ^tant assez lisible

sur la planche pour qu'il ne soil pas

necessaire dc le reproduire ici. La

procession des domaines avec leurs

noms occupait les deux cotes de I'em-

])rasure, mais il n'en reste de chaque

cote que sur deux registres superposes,

a droite : i" conlre terre ^^ ^ O,

^°! iT^io' '' gauche : i° contre terre

mier ressaut , Ai-Nefer J |^ ^tait represente de petite lailie , avec sa legende

,

et sur la seconde embrasure, on apercevait une nouvelle serie de domaines,

a droite : i° contre terre ^=>^Po, a" -^-0; « gauche: i" contre terre

"^"^O, 9" ^o' ^" !w®- Ennn,la baie etait remplie par I'image et la

legende du mort debout. La stele de la planche II pri^sentait les m^mes dispo-

sitions , mais les deux faces planes ext^-

rieures ont disparu, et I'embrasure

etait plus profonde , si bien que la pro-

cession des domaines etait plus deve-

lopp(5e. On n'en voit plus a droite que :

o et 9°

Fig. 1.

] Q Sur le pre-

',1111

Page 254: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 200

Voici le plan de ce mastaba (fig. i)

, tie celles ile ses parties au mollis (jui

subsistenl encore, ainsi cpie la coupe et I'elevation des deux slMcs (fig. 3,3):

Tout en haul, sur le vrai«psommel du monlicule et a Touest derriere la

stele d'Ai-Nefer, je trouvai rouverturc du piiits funeraire, a rendroit ou

est manpi6 un rectangle iioir sur la

figure 1 . J'y mis imm^diatement une

escouade d'oiivriers. Des les premiers

coups de pioclie , la nature des decom-5=w-rrr^III!

I I I I

I I I I.

1,

1,

1

TTru;

jjFig. 3.

•htfintp^^^'k'!^ bi'6s qui remplissaient le puits me

prouva qu'il avait 4t4 fouill(5 ancienne-

ment. Cette constatation ne me decou-

ragea point ponrtant, car les voleurs

antiques ne chercliaient pas le meme

genre d'objets que les (5gyptologues

modernes, et j'esperais bien trouver

parmi ce qu'ils auraient d(5daign(5 plus d'un objet interessant. Nous descen-

dimes rapidement a la profondeur de (piatorze metres environ, puis nous

apercAmes la porte du cnveau dans la parol sud (fig. h et 5), tandis qu'un

long couloir inacheve s'ouvrait dans la parol nord. A partir dela porle sud (I),

un petit couloir a plan incline ^troit (II-Ill) donne acc^s a la chambre fune-

raire (ini). Elle (5tait malheureusement remplie d'eaud'infiltration jusqua la

profondeur d'environ i m. 70 cent,, et je ne pus pas y pen^trer. Je dus

m'arr^ter a la porte, et me bonier a

faire prendre de la les dimensions de

la cbambre par un de nos gaffirs (jue

j'ai dressd a ce genre de travail. Peut-

^Ire r«5ussirons-nous un jour a ^puiser

i'eau : pour le moment nous devons

nous contenter de connaitre la struc-

ture interieure du tombeau. Le puits

est garni dcmafonneriejusqu'a la profondeur d'environ dix mMres; la il se

r(5tr(5cit un peu, et tandis que la parol nord montrc la face du rocher 1111,

la parol sud est recoiiverte de la m6me macjonnerie que renlorce un blocage

de pierres a plus petit apparell. Le fond du puits est dalle, le couloir bati

en gros blocs el surmont6 d'un plafond de dalles minces. La chambre est

_ PLW nrcnicuR _

Fig. 4.

Page 255: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 201 —

rccouverle d'un plafond en dos d'anc forme de longiies dalles minces qui

se rejoignent au sonimet (fig. 6) : c'est le prociyi^ qu'on retrouve dans

la pyramide d'Ounas cl dans les pyramidcs de la VI° dynaslie a Sakkarah.

-AB.

I

Fig. 5. Fig. 6.

A I'esl du maslaba d'Ai-Nefer, sur un petit monticule, on apercoit les

traces d'aulrcs maslabas en briques crues. lis n'approchent en Hen , ni pour

les dimensions ni pour la construction, de celui d'Ai-Nefer : ils ont tous

disparu anciennement, les uns d^molis par la main de Ihomme, les autres

fondus par Taction du temps. J'ai pourtant releve chez plusieurs d'entre

eux quelques fragments encore en place.

II. Mastaba de Kars.j

Ge mastaba est de beaucoup le mieu\ conserve aprlis celui d'Ai-Nefer. II

est silue a I'extremite nord du monticule, et il appartenait a un familier

royal du nom de Kars U =="P ] , dont la femme s'appelait ^ *="

P J 9Mer-s-anx , et prenait rang parmi les dames de Cour. La partie superieurc

Page 256: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 202 —

Je la stele maiiqiie, mais des texles sont graves sur le tambour central. lis

nous ont transmis le nom des deux proprii^taircs :

Sur le premier monlanl de droite, le plus long, Kars est represeule

debout, el on lit au-dessus de sa t^te la legendc suivante : (•— ) '| |^ *

en Irois colonnes verticales , sous Icsquelles le nom 4" '•'^ P 1 ' s'<5tend

sur une seule ligne horizontale. Sur le petit montant,qui est parallele

a celui-ci, on ne voit plus que les restes de I'inscription suivante :

(— ) 1 B V ^ I

^'^^^ + T I U -=-P ]• «»•

|«"i°nt«"t de gaucbe,

Mer-s-anx se ticnt debout, avec ses tilres au-dessus d'ellc en trois colonnes et

unelig,,e:H)lPV;l^T- + Tl!^->d^:LP1SI I

"^ '"^ Z.W ^ P f '•T disposes comme au montant symetrique. Le

petit montant du m4me cote lui etait egalemenl consacre : (—*) ^ '^

I _^ ^ *•*[^ 1! ^ P 'f '•T' ^" ""^ seule colonne verticale.

Les inscriptions et les figures sont d'assez petites dimensions ctde travail

mediocre.

III. Mastaiia i)k Kem-K\du.

Ce petit maslaba est le plus intercssant de tons par ses inscriptions. II

semble que la mere du personnage qui y fut enlerre , Kem-Kadu , etail une

lillc du roi Snefrou el s'appelait Soulen-Neferl. Ici encore la parlie supe-

rieure de la stMe manque, mais on lit sur le tambour du centre, en une

ligne horizontale, le nom (—') ^ *»'4'/Jll»S' ''°^* '*^ tambour, I'inscrip-

tion, en trois colonnes verticales el une ligne horizontale, (|ui rcmplissail

la partie cenlrale, subsisle encore. Elle se lit : (—) ] ^ w4"~ 3^"*'"'

(PHSI 1 1 I S 1 ! T r i H t<-) +Z I T- '- i-tie

sup^rieure du montant de droite manque, et il ne resle plus ipic la ligne

horizontale el le has des trois colonnes verticales qui le remplissaienl : (•—*)

Page 257: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

203 —

I 11 i ^ >J 1 1 I <Lw -<-i J ^ I .g ! 7 *^ < '"

' I :g: I +T V F

. Au-dessous de cette l^gende le defunt est represent^ debout, tenant un

baton dans sa main gauche ; le bras droit a ete casse anciennement. Le

petit montant du meme cote est compiet : (—-*) \ ^^ ^ \ "^ p^ -^

*jjp^ ^ ^ , mais la partie sup(^rieure du montant de gauche est detruite , et

Ton n'y voit pkis dans ies trois colonnes verticales ct dans la ligne horizon-

talesj,ueH)«-1!^r:ilS^PT'kfBlii:LT +-=»

7JP \ Q . Comma sur le montant de droite , Kem-Kadu est repr^senle de-

bout tenant le baton. Un fait curieux a relever c'est que Ies deux figures qui

portent son nom n'offrent aucune ressemblance I'une avec I'autre. On pourrait

croire que Ies deux figures representaient deux personnages differents, sile

meme nom n'etail pas grave au-dessus de chacune d'elles , et ne nous montrait

qu'ils'agitd'unseuleluniquepersonnage.Ona,surlepelitmontantdegauche,

la courle legende que voici: (--)itl"kA"k^l)*^<Ht +^T

ITLes hieroglyphes et Ies figures sont tres fins de facture : Ies figures sonl

en relief, le hieroglyphes en creux.

IV. Mastaba de Nefeh-maat.

II ne reste que fort peu de chose de ce mastaba , quatre fragments seu-

lement, dont I'un apparlient a la bande horizontale qui sert de frise au

sommct de la sl^e (-^) + _I.Af;::(iltl^1Iiy«P^ fS- Le second

provient du registre superieur. 11 represente deux personnages assis, vis-a-

vis i'un de I'autre, de chaque cot^ d'une table d'offrandes. Celui de droite

est Nefer-m^at, et celui de gauche la fcmme de Nefer-maat dont le nom nous

manque. Derriere la femme, dans un tableau Sf^pare, on apercoit quatre

personnages assis, deuv dans le demi-regislre du haut et deux dans le

demi-registre du has. Ceux du haut n'ont plus de tete, ni de legende, mais

ceux d'en has sont : le premier (—)P^^7^^1J ^•J,l« second (—)

P|v*iU*j^- line inscription horizontaic courail au-dessous de ces

tableaux, qui malhcureusement n'est plus complete (—') : ^X(^^ 1

^A^I+ZI/m(^J1I^

Page 258: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 204 —

Sur le lunibour ilu centre on lit en beaux Iiieroglyphes le nom du niaitre

el son litre (-^): ^^ -«^ ^ 4- -=1— ^•

Sur le dernier des (|uatrc fragments de ce maslaba, deux personnages

debout sont sculples en assez baul relief. Le premier d'enlre eux est Nefer-

maal, qui s'appuic de la main droile sur une longue canne, el qui tienl de

la main gauche une pike d'«5loffe replide. Sa femme se tienl derriere lui et

I'embrasse de son bras droit lendu; ellc a dans la main gauche un boucjuel

de lleurs de lotus. Voici lout ce qui n'a point peri du lexte grav($ au-dessus

d'eux en une seule ligne horizontale (—•) : \'^\ Z-^X'^,, 4= T"«-

V. Mastaba de Nekeb-maat II.

De cc maslaba rien ne subsisle que la bande horizontale du haul de la

st^le el le tambour du centre.

L'inscriplion du haul est tres longue et tailli5c en relief. EUe commence

par un proscyneme a Anubis , apres quoi elle enumere tons les litres dudefuni

.

C'cHail un fds royal , et il s'appelail Nefer-maal comme son voisin (—) : 4= ""A

Tz:+Ti.yriC^i!+T+s^v:i;:^+Ti>

L'inscriplion du rouleau r(5pete la fin du lexte precedent (•—) : 4= T" 4=

J^^^ J^r ^. Les hieroglyphes sont- en relief et releves de rouge.

VI. Mastabas divebs.

Derriere le maslaba d'Ai-Nefer, versl'ouest, on remarque un grand mas-

laba, tres c'leve, et donl les dimensions depassent cellcs de celui-ci. J'y ai

opi5re quelque sondages ([ui sont demeures sans resultats.

Vers le sud du meme maslaba , le rais Khalifa a deblay(5 une conslructioii

assez vasle en briques crues d'une laille extraordinaire. Elles mesurenl

1 m. 10 cent, de longueur sur o m. .^6 cent, de largeur el o m. 3o cent.

d'<5paisseur. Le puits ouvre sur la plateforme. Je I'ai fail deblayer en partie,

mais comme le credit que javais s'est epuise, j'ai du suspendre la fouillc.

Page 259: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 205 —

n faudrait fouiller melhodiquement cette region. EHe n'a pas ^te beau-

coup ravagee par les voleurs modernes, et il y a a esperer beaucoup de

trouver encoro intacls quelques maslabas de la IV" dynastic, ou quelques

slalues comme celles de Rahotep et de Nefert qui font I'ornement du Musee

de Ghizeh.

Sakkarah, le ii avril 1901.

A. Bahsanti.

Page 260: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

NOTE

SUR LE PYRAMIDION D'AMENEMHAIt III

A DAHCHOUR

PAR

M. GASTON MASPERO.

Au mois d'octobre i yoo , apres rallaqiie a main arm^e que nos gardlens

de Sakkarah durent repousser, ce qui faillit les faire condamner, j'envoyai

le r^is Khalifah inspecter Dahchour. En parcourant le champ des fouilles

de M. de Morgan, il d^couvrit un bloc de granit gris qui sorlait du sable,

vers Test de la pyramide, sur remplacement ou devait s'^lever la chapelle :

il le dt^gagea l^gerement, constata la pr«5sence d'inscriptions fort belles,

et signala aussitot sa trouvaille a M. Barsanti, qui me pr^vinl. Leplussflr,

apres les bagarres pr(5c('!denles , etait encore d'enlever le monument. Je

recommandai a M. Barsanti de le faire conduire a Sakkarah pr^s de la

pyramide d'Ounas oii il fouillait, puis de me I'exp^dier a Gizeh : il est

aujourd'hui au Mus(5e du Gaire

C'estun beau bloc, qui mesure i m. io cent, de hauteur, et i m. 85 cent,

de cot^ a la base. II est laill^ avec une r^gularile singuliere et il a ete poli

a miroir: I'^ge ne I'a point terni, mais I'un des angles a ^l6 bris^ d^s les

temps anciens, et, quoique les morceaux se raccordenl assez bien, plu-

sieiirs des signes onl disparu dans les cassures. La face est est occupee par

un beau disque aik* flancjue des deux ura!us : enfrc les deux ailes est grave un

groupe forme, comme on le voit sur la planche, des deux yeux, des trois

biths el du disque non aile. De chaque cot/; de retle legende significative,

et s^parees I'une de I'autre par le signe , les deux parties du protocole

d'Amenemhait III, le Pliaraon enterr^ dans la pyramide voisine, h droite :

i'll;(23 H:^^aK-che : (^^ A tvZ^) ^-

Surcbaqut! face, a trente centimetres environ uu-dessus de la base, court

Page 261: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

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Page 262: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 208 —

une inscriplion on deux lignes horizontales, qui conlienl des formuK's

iipproprit^es a la direction vers laquelle celle face est tournee. Conime tous

les pyramidions, celui-ci est oriente de nianii^re a figurer la disposition

gt^n^rale du mondc : chaque face, r(5pondanl a une des maisons du monde,

est consacr^e a la divinile qui protege celte maiiton et qui varie selon les

traditions. L'ordre des faces se suit d'ailleurs d'apr^s les m6mes regies qui

avaient prt5sid(5 a I'orientalion des pyramides reelles , et d'abord a rorientalion

du monde. La face oii Ton volt le disque ail(5 est la face est, la maison ou

le soleii se li^ve au matin. On passe ensuite a la face qui se trouve a la gauche

de cette premiere face , et qui est la face sud : I'ouest , oii le soleii plonge

dans la nuit , r<5pond a la face qui est oppos^e diametralement a la face sur

laquelle le disque ail^ est grav^ , et le nord enfin se trouve sur la face qui

louche la face du disque ail^ vers la droite.

Ghacune des l^gendes repr(5sente un colloque anim(5 entre le mort ou le

pr^lre et les divinitds qui protegent la maisoii. La premiere ligne de la face est

se traduit done: «Soit ouverte la face du roiNimdri, pour qu'il apercoivele

niaitre de I'horizon qui traverse le ciel , et qu'il donne au roi Amenemhait

de se lever en dieu maitre de I'Eternite et indestructible! n Ainsi parle le

pr^tre, etledieuHarmakhis,gardiendela ww/i.vo«est,repond. RHarmakhisa

dil : J'ai donn(5 I'horizon excellent au roi du sud et du nord qui prend I'herilage

des deux terres«, — ici il s'adresse directement au roi, — « pour que tu

t'unisses a iui; ainsi m'a-l-il plu!n Et I'horizon prend la parole a son tour.

wL'horizon a dit que lu te reposes sur Iui; ainsi m'a-t-il plu!75 L'invocalioii

s'adresse de meme sur la face sud a AnubisJ,

, sur la face ouesl a Plitah-

Sokar-Osiris, sur la face nord a Sahou-Orion. Le d^terminalif du nom

d'Orion est un homme arm(5 du sceptre, (jui s'avance en retouriianl la tele

et en lendanl derri^rc Iui sa main gauche qui porte une c^toilc. 11 est

interessant a noter, parce qu'il nous montre d^ja form(5e sous la XIl" dynaslie

au moins la l(5gende d'Orion el de Sothis,qui se poursuivent sans jamais

s'atleindre. Orion, enlraine par sa course, ne pent que se relourner pour

jelcr un regard a Isis-Solhis el pour Iui presenter son (5toile.

G. Maspero.

Page 263: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

SUR LA

DECOUVERTE DU PUITS D'OUAZHOROU

A SAKKARAH.

Au cours de I'Ad dernier, le reis Roiibi signala , vers le haul de k pente qui , traver-

sant le village ruind d'epoque greco-romaine , conduit de la chaussee d'Abousirau

plateau de Sakkarah, I'existence d'lin piiits enorme, inesurant environ 9 metres siir 8,

etfort semblablc a ceiix que nous avions trouvc's pres de la Pyramide d'Ounas. L'exlrt^-

mite des parois,qui allleurait au sol , ^tait construite en appareil regulier de mafonnerie,

avec des blocs pris, coninie d'habilude, a la pjramide d'Ounas. Je fis degager leg^re-

ment Torifice, et, le 6 decembre passe, au debut de uion inspection de la Haute-Egypte,

je vins examiner les lieiix : il me parut , comme au reis et a M. Barsanti , que le puils

Aait vierge et que nous avions chance d'y faire quelqne bonne trouvaille. Ordre fut done

donne d'y mellre les ouvriers sit6t que les circonstances le pennetlraient.— G. M.

Rapport de M. Barsanti.

Sakkarah , le 1 3 f^vrier 1909.

Monsieur le Directeur General,

Le 1" Janvier 1 (jou , je fis commencer les travaux au puits nouveau : j'y

mis cent ouvriers sous les ordres du reis Roubi, et vers le 1 1 , les quatre

cotes du puits etaient entierement lilires. Nous trouvames qu'ils mesuraient

exactement 8 m. 5o cent, de Test a I'ouest et 8 m. 9 5 cent, du nord au sud.

A la profondeur de quatre metres on rencontra , au coin nord-est , une cinquan-

taine de statuettes fun(5raires assez belles, rev(5tues de cet email bleu clair

parliculier a lepotjue saite, et qui portaient le nom d'un certain Ouazhor,

fils d'Ast-n-kheb. Dans lememe temps, on deblayait, sur la face sud, le petit

puits qui, a cetteepoque, accompagne d'ordinaire le grand puils, mais on

reconnut qu'apres I'avolr pouss^ j usqu'a six metres de profondeur, les ouvriers

I'avaientarr^t^ , ce qui nous fit soupconner quelque disposition particuli^re dans

le tombeau. En effct , le g fc^vrier, a la profondeur de vingt metres , au lieu de

d(5couvrir le caveau funt^raire en maconnerie que les fouilles precL»dentes

nous avaient appris a connaitre, nous nous heurtames au sarcophage, qui

Annale>, tgoa. i4

Page 264: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 210 —

avail ^l^ enseveli a m^'me le sable. II (5tait en calcaire compact,grossieremenl

laiHt5,elmesurait 4 m. 5o cent, delongsur a m. 8ocent.de large; onl'avait

plac<5 juste au milieu du puits, la t^te a rouest. Nous remarquAmes ensuite que

le couvercle avail i m. i 8 cent. d'(5paisseur et qu'une bandc d'hit^roglyphesy

(5tait grav^e juste au milieu dans le sens de la longueur. Par malheur les

eaux d'infdtration avaient envahi la cavitti el atlaque la surface de la pierre;

ce ne ful pas sans peine que je r(5ussis a lire I'inscription suivanle : Y) J^

®"111:^^!^w ^' ^^"^ seconde bande d'hi(5roglyphes fort large

avail couru jadis le long de la cuve, mais Taction de I'eau I'avail totalemenl

ddlruite el il n'en subsistail plus que des signes isol^s de ca et de la.

Le 1 1 f*5vrier au matin, landis que les ouvriers enlevaient une partie du

couvercle, afin de pen(5trer a rint(5rieur, je me mis a la recherche des sta-

tuettes et du mobilier fun^raires. Les statuettes etaienl cachees dans deux

petites niches situ(5es, I'une au nord, I'aulreausud, dans les parois vertica-

les; malheureusement elles »5taient recouvertes par I'eau, el de cent quatre-

vingl-dix-huit que renfermait chaque niche, c'esl a peine si vingl-huit

demeuraienl intacles, le reste avail les pieds ronges par le salp^tre el brisfe.

Peu apres, non loin du chevel du sarcophage, je rccueillis le vase canope

Douamnoulf; mais, malgre des sondages rdpetes, il me ful impossible de

relrouver le canope Amsel. Je fus loutefois plus heureux du c6t(5 des pieds,

et je retirai de I'eau les canopes Hapi et Kebhsennouf. Cependanl, les lailleurs

de pierre avaient enlev<5 une partie du gros couvercle. Je conslalai aussilot

que le cercueil int(5rieur n'^tail pas en pierre dure comme aux lombeaux

pr(5cedents mais en bois, el que I'bumidile I'avait reduil en poussi^re. La

momie etail couverte enlierement d'une couche de bilume sur laquelle elaienl

pos^s lesobjetssuivants(pl. I)

:

Un masque en argent dorc', tr^s oxyd(5 (n" 35353 du Livre d'Entrde).

Quatre g6nies fun^raires , egalement en argent (n° 35355).

Deux (5perviers en argent ( n" 3 5 3 5 7 ).

Une d«5esse Isis ail(5e (n° 3535/i).

Quatre bandes d'argent portant les inscriptions qu'on lit d'ordinaire le

long des gcnoux et des jambes de la momie (n" 35356).

Page 265: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 211 —Enfin, aux pieds, doux petits encriors aussi en argent, formes chacun de

qualre petits pots # suriin support commun (n°' 35358 , 3535()). Aux deux

cot^s de la momie, quatre vases canopes en albatreassez grands avaient et(5

fixes. En les ouvrant, je reconnus ([ue deux au moins d'enlre eux conte-

naient d'autres petits vases en argent, incrust^s dans ie bitume et recou-

vrant les visceres (n"3536o).

Le 1 3 fevrier, je fis elargir I'ouverture pratiquee dans le couvercle, et je

retirai la momie afin de pouvoir I'explorer sans dilliculte. Le travail fut aussi

malais^ qu'il I'avait ete pour la momie de T'annehibou, mais enfin, aide par

le R^is Khalifa, je r^ussis a degager du bitume les objets suivants (pi. II) :

Deux bracelets en or, brisks (n" 353 6 1).

Deux perideloques en or (35363).

Deux cartouches ou deux anneaux soutenus chacun par deux singes; la

monture et les singes sont en or, le centre du cartouche est en pate bleue

(n''353G9).

Un signe des pan^gyries Ij] en or(n° 3536/i).

Deux vautours ail^s en or (n° 35365).

Quatre serpents en or de diverses formes (n" 35367, 35368,35377).

Unsignede vie ^ en or(n'' 35361)).

Un noeud de ceinture ^ en or (n° 35870).

Une statuette de R4 en or (n° SSS^ 1 ).

Deux plaquettes defeldspath, avec deuxJ en relief (n° 35386).

Une tete de b(51ier en or ( n° 35379).

Un^pervier j^en or(n°35373).

Un vautour^ en or (n° 35374).

Un coeur -f-en or (n° 35375).

Quatorze perles en or (n° 3538i ).

Undad| monte en or (n° 35376).

Deux bracelets en perles et en or (n° 3538o).

Un Oudja^ en argent (n" 35379).

Un vautour en argent ( n" 35365).

Quatre jolis petits coeurs en pierre dure(n° 35897).

Deux plaquettes en feldspath vert, portant chacune un ouadj | en relief

(n° 35386).

Cinq colonnettesJ en pierre dure (n° 35887).

Page 266: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 212 —

Dinix totes de serpent en cornalinc (n" 35388).

Quatorze scarabees en pierre dure (n° 353()3).

Six statuettes en lapis lazuli (n°' 35395-353()()).

Quinze Oudja^ en pierre dure (n° SSSgi ).

Une petite bague en pierre dure (n° 353()8).

Une grenouilleen pierre dure (n° 35399).

Deux dads | en pierre dure (n° 35391

).

DeuxncEuds de ceinture ^ en pierre dure (n'SSSgo).

Un beau scarabeeen pierre verte (n° 3538i).

Un amulelte representant les deux doigts en onyx (n° 35389).

Lc tout faisant tjuatre-vingt-treize objets, plus seize feuillets d'or qui

garnissaient les doigts des pieds et des mains (n° 3538^1 ).

Voila, Monsieur le Direcleur General, le resultat de cetle fouille. Elle

n'a pas produit tons les resultats que nous en attendions, acause de I'eau qui

avail envahi le fond du puits et qui nous a fait pcrdre la meilleure parlic

du mobilier. De peur que quelque accident n'arriv&t a I'un des touristes qui

passenl nombreux dans eel endroil, j'ai ordonn(5 au R(5is Roubi de remblayer

immediatement le puits , au fond duquel les restes du sarcophage ont ete

laisses.

A. Bausanti.

Page 267: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

SUR

UN FRAGMENT DE STATUE DE SETI II

TROUVE k ATFIH

PAR

AHMED EFFENDI NAGLIB

INSPECTEUR DV SERVICE DES ANTIQUITES.

Au courant d'avril i goa , I'omdeh d'Atfih signaia au mamour du district

I'existence dans la ville, chez un particulier du nom de Mabrouk Moham-

med, d'un fragment de pierre antique d'assez fortes dimensions. Avis en

fut transmis au Service, par la moudirieh de Gizeh, en date du 37 avril,

et je fus d^l^gu(5 aussitot a I'effet d'examiner le monument que i'omd(5h

avait sequestra dans une des chambres de sa maison.

G'est la moiti(5 inf(5rieure d'une statue, en gres compact, haute de

o m. Gi cent., longue de o m. /if) cent. EUe reprc^sente le roi S(5ti II,

agenouille sur un socle rectangulaire. II est vetu de la slmnti rayee "' qui lui

descend presque jusqu'au genou. II tient entre les mains un naos qui ren-

ferme une image de la d^esse locale Isis-Hathor, i'Aphrodite des Grecs.

Le socle est entoure d'une seule ligne d'hieroglyphes qui contient le protocole

royal. La legende est presque effacee sur I'un des cotes; sur les trois autres

,

elle est ainsi concue :

<'' Le mot slumti [Kirait I'Irc I'origine motlid du \i\° siecle et doiit tes femmes

du lerme shaiitidn , shintidn, qiu designe out conserve I'usage. li est encore de mode

celte sorte de panlalon tr6s large qu'on en Syrie et chez les Kurdes.

portait en Egyptejusque dans la seconde

Page 268: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 21/i —

On lit sur le dossier du socic le cartouche nom dii souverain

:

©T All dire de i'omdeh d'Atfih , le fragment de la statue a (5t(5 trouvd a

^^ o m. de profondeur, dans Ics fondations d'un (Edifice situ^ au sud-

'" * est du village, avec d'autres pierrcs calcaires, t^galement couvertes

ff^ de caraclercs hieroglyphiques. Le tout provenait, a ce qu'il semble,

TT, d'un sanctuaire consacr(5 a la d^esse locale ; la maison a la construction

--^ de laquelle ces matt'riaux avaient iii employes est actuellement d(5truite

,

et les pierres ont disparu, a I'exceplion de noire fragment, que j'ai fait

transporter d'oflice a noire nouveau Musee du Caire.

Le Caire, le 8 mai igoa.

Ahmed Naguib.

Page 269: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

LE PYLONE DE QOUS

PAR

M. AHMED BEY KAMAL.

Qous, ancienne ville souvent mentionnee dans les inscriptions, est placde

vis-a-vis d'unc plaine de sable qui, de i'extrumite est des ruines dc Thebes a

Medamoud, s'etend jusqu'au dela de Coptos, et forme un desert en

avant du pied de la Ghaine arabique. Dans ce desert et a la hauteur du

village de Kafr-Higazi, a onze cents m^res environ de Qous, estune gorge

de la montagne ou se trouve un ravin semblable a celui de Coptos, et

qui conduit aux routes de Qoceyer et de B^ri^nice. Une grande digue, qui

s'appuie sur Qous et se prolonge jusqu'au d&ert, traverse la vallee en meme

temps qu'elle sert aux irrigations; elle (5tablit, a toutes les ^poques de

I'ann^e , la communication avec la route de Qoceyer. Le voisinage de cette

derni^re ville et des bords du Nil a, sans doute, faitchoisir I'emplacement

de Qous pour le point de depart et d'arrivee des caravanes qui entretenaient

le commerce de I'Arabie et de I'lnde avec I'Egypte '". Abou-i-Fida dit que

cette ville 4tait, apres Fostat, la plus considerable de toute la contr^e; elle

dtait I'^chelle du grand commerce qui se faisait par la Golfe arabique et

devint par suite de ces relations le centre de tout le commerce provenant

des Indcs , de I'Y^men , de la Nubie et du Soudan , et elle possMa par

consequent d'importants marches et de nombreux caravans^rails '"^l Enfin

elle fut c(51ebre en 83/j de I'H^gire par la decouverte d'une mine de p^trole '^'.

Son importance subsista apres la conqu^tc musulmane, a tel point que

son nom designa toute une province dont elle-meme ^tait le chef-lieu

et qui confinait au nord a celle de Siout '"'. Jadis, aux temps des Ptol^m^es,

''' Description de I'Egypte, tome III, '''liljU* ' -i.- J - .-j- .S' ''^.v'^ ? ^'^^

p. 4i6-4i7. If py^,p. mS.''' If »^ »**>>4 iaJoA, p. 128. '*' Sthabon, Geoff., Ill, p. 452 (nou-

velle ti'aduction par Amddde Tardieu).

Page 270: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 216 —

a r<5poqiie on ses habitants, a ce que nous (lit Strabon, faisaientunc guerre

d'exterminalion aux crocodiles"', elle formait le chef-lieu d'un district

autonome di5sign6 par ie groupe^ ou simplement aa <"^'. Elle devait ^tre

alors tri^s grande et tr^s importante, a en juger d'apres ses ruincs qui,

malgre les einpietements et les nivellements des cultivateurs , sont encore

immenses. Elle est maintenant r(5duite a la condition d'un bourg.i

En arabe, elle se nomme (^^^-aSili^jp^ ou^^^J=y>, en copte kcdcb up

B6P, KcucBpBip ''', en egyptien, ^ q, en grec Apollinopolis parva

ou simplement Apollonopolis '''', parce (ju'un temple y 6tait consacr(5

:

'°«¥^/i^jf^4^iHr;::i''^';3°MJ%j^:^^::©- Acetempie

appartenaient le joli naos en granit noir ^levt5 par Ptolemee IV ''^', et les

deux pylones que nous aliens (5tudier et qui par leurs inscriptions donnent

du nom de la vilie les sept variantes suivantes : ^ i^ »^ © ? t!^© ' ° PI®

'

^Q,^^Q (•"''.lis ^taient a I'epoque de I'expeditioii francaise enfouis

jusqu'au linteau et il n'en restait visible que I'entablement qui a disparu

aujourd'hui. MM. Jollois et Devilliers (|ui ont decrit ces pylones nous

fournissent les renseignements suivants : nAu milieu de la place de Qous

(tse Irouve la seule antiquit(5 f^gyptienne qui soit encore debout. C'est une

n porte semblable a celle du nord de Denderah , les montants en sont d(5cor(5s

« de bas-reliefs. Elle est probablement intacte sous les debris qui la couvrent

(r maintenant en grande partie. Mais c'est en vain que sa masse imposanle

sa resist»5 jusqu'ici a rencombrement total (jui la menace; elle sera inces-

ttsamment envahie paries immondices qui Tcnveloppent de toutes parts et

ft qui augmentent tous les jours. H est vraisemblable que cette porte formait

nle propylee d'un temple maintenant detruit ou peut-^lre enfoui tout entier

<'' Brugsch, Diet, ffeogr. , p. 864. Grecs a tear dieu Apoilon.

") J J on J^ J^est un nom qui''' Brugsch, dans son Diet. Geogr.,

d'apres GoiXin, s'appliqnailaplnsieurs P-'o-jUMk gV suivantes, n^enlionne ks

sancluaires appartenanl au temple du variantes suivantes : _^ ©i * *P ©»

soieil.I P © = Qos-Qes ou @ q = Ha-Qcs.

<'> Strabon, Geog., Ill, p. 44 9. (•) Description de I'&gypte, pi. A, vol.

''> V /jI* Jf" ^^'^ idenlifid par les IV, fig. 3.

Page 271: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 217 —

Rsous les clecombres. Les Arabes ont

(Thieve sur sa sommit4 de mis(5ral)ies

wcahutes en terre, dont on voit encore

wdes resles'".?)

An mois de juin 1898, je trouvai

ces deux pyiones enfouis a trois metres

sous les decombres; je ies d(5blayai et

me mis a raesurer et a copier ce qui en

restait. Lc pylone ouest, aucpiel une

grande partie du sommet manque, a et^

entierement degage, tandis que celui de

I'est, ^tait trop endommage pour com-

portcr un deblaiement integral. Je ne

I'ai done mis a nu qu'en partie, et j'ai

laisse ie reste enfoui sous de hauts

decomlires. Us sont situes sur le meme

alignement et eloignes de 48 m. gB cent.

Us furent elevt^s par Ptolemee XI

(Alexandre I" Philom6tor III) en I'hon-

neur des deux divinites locales men-

tionnees plus haul. Leurs faces sont

divisees chacune en deux beaux tableaux

superpos(5s : je les ai marquees par des

chiffres remains dans le croquis repro-

duit ci-apres.

Toutes les inscriptions et les repre-

sentations qui couvrent ces pylones sont

mytbologiques et (5taient primitivement

rehaussees de bleu. Les deux retraits^'

elaient ainsi decores :

\<m^^ mwM

dcUhait t»SV

-JJ,..,

Jiaut 4cU^elkZ,it

v?^-1

Buin*a c'lufea occufitesparda htlihUoni

JnocUrnea

I J' I '

ECHELLE» s <

_l I L.

Description de T&uypte, tome III, p. 4i7-4i8 — pi. I, A, vol. IV.

Page 272: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 218 —

Les tnhlcinix que nous aHonsdccrire allril)ut'iil au\ deux divinit6s locales

plusieurs qualifications et sont ornes do Icurs figures. Le roi est egalement

represent^ aux tableaux superieurs, tantot comme vainqueur foulant ses

ennemis, tantot comme cliassant un hippopotame ou comme faisant des

offrandcs. On Ic voit encore aux tableaux inf(5rieurs faisant des offrandes aux

divinites prec6denles. II m'a ^t^ impossible de d^couvrir I'emplacement du

temple que ces deux pylones precedaient, parce qu'ilest enfoui sousde hautes

mines occupees par des habitations modernes; mais j'espere que la

publication de ces deux pylones attirera sur eux dans I'avenir i'attention

des ^gyptologues, et provoquera le deblaiement.

Au nord du pylone est, les Goptes de nos jours ont bdti une eglisc et les

Remains avaient avant eux dtabli leurs tombeaux aux environs.

Pylone quest.

Massif nord. Face I. — Gette face , dont la partie superieure et le cote

droit manquent, contient deux tableaux superposes. Sur le premier resle

encore a gauche la partie inf^rieure de la figure du roi; le Pliaraon altaque a

coups de harpon un hippopotame qui lui tourne la tete. Devant lui , la partie

inferieure d'un dieu v(Uu d'une shenti, tenant de la main droite un sceptre

et de la main gauche le signe ^. Plus loin, a droite, un autre dieu, auquel

ii ne reste qu'une partie du bras, tenant un sceptre.

Derriere le roi son cartouche est ainsi ^crit horizontalement

:

y\'^i^^m\^A'CA}\^9^i)z.\

Devant lui existent deux lignes verticales :

(^ 1 WfZ. ff^w y /. J=w sJL X15 1^ !Li^ T'^ -.

/ \ s w^, • III -= T I

*=»,.„ I «— ITT ""^

<X. '' '

v^) \WM'' ©- '•^ vli '' iTTe A—A il ill iJ ii:::^ ^'-im

Devant ie premier dieu une ligne verticale : |=^'«'^'3»^j^;^

^ V vli ^ iTi ? • Devant le second dieu une autre ligne verticale mutil«5e

:

«^^^j,,y/,,y. I«e) "¥• ^ S^ J\ /• ^ "^^t

• X I I I ^^ mm I ^ A~-«V A—

i

Le second tableau commence a gauche par la figure du roi. 11 est repre-

Page 273: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 219 —

sente debout couronne^, vetu dc la slienti, tenant de la main droite la

massue \ el de la main gauche le sceptre f . II offre plusieurs aliments fun^-

raires tels que canards, oies, grenades, figues, concombres, pains allongfe,

pains ronds et quarliers de viande, a un dieu hi(5racocephale debout, cou-

ronne %l au-dessus d'une perruque, pare d'un collier, v^tu d'une shenti,

tenant de la main droite ] et de la main gauche le signe ^. La l^gende qui

accompagne ces aliments est ^crite en ligne verticale au-dessus de la repre-

sentation :

Les deux cartouches suivants sont graves devant le roi en deux lignes verti-

cales allant de droite a gauche :

Au-dessus du roi une ligne horizontale : (—^) V ^^LyP^l^^P©

Derriere le roi une ligne verticale :

Entre la figure du roi et la legende precedente se trouve une ligne verti-

caie:)r^2?-t-rH-

Cinq lignes verticales sont gravies devant le dieu hi6racoc»5phale :

111 r 3)- Au-dessus du dieu :li^2TPfi= : + J r--

Page 274: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 2-20 —

Entrc lui ct le sceplro uiic ligiie verticalc : ^si^^raieni"^'!^iiiJi. Derriere lui unc cassure qui devait reccvoir la figure d'une deesse

doiil il nc reste que la li^gende suivante ecrite en ligne verticalc : ^ | f ij

^ 1^ fl^ 1 *3^ -3-^ ^\ *""* !• Dcirit'i'c cello deesse exislail une longiie

ligiie verticalc doiil on nc voil que la fin : ^,;,j,;3rT?3J^ (I) J5C^ t tT^

Face 11.— Cellc face conlenail aussi deux la])lcaii\ superposes; malhen-

reusemenl sa partie superieure el son cote gauche sont detruils.

Dans le premier tableau on voil a droile le resle d'un autel el d'une legendc

verlicale Ecrite devanl la figure du roi : ' ;^y^^* [rr; • ''<^ I'oi elail

deboul,maisil n'en resle que les deux jambes derriere lesquelles on lit:J^j.

Plus a droite, les pieds d'une deesse. II ne reste de la l(5gende que la fin

des deux lignes verlicales :

»l :;^z:inw^:mhnmi]zz.znWMMi

Le second tableau est surmonl4 du ciel. Le roi y elail figure a, gauclie

deboul el offranl une coupe de celte forme w au dieu hieracocepbale

egalemcntdebout a droile. Enlre eux , mais plusbas , Isis tenant | el Nephlys ^sonl deboul; dies olTrent le signe ^ a Horus sous sa forme d'cpervier perchc

sur un aulel. De la figure du roi on ne voit que la main portanl la coupe

el de sa l(5gende superieure, il ne resle que deux cartouches mutiles el

graves vcrlicalemcnl : + *^ (Vl ^ ^1 !^Z !l L..;.^^:.,j ^^ (![A^ M ^ """""^"'W

'"'""'

"1 1^. Unc autre Icgende en oiizc

lignes verlicales courant de droite a gauche est gravee juste en face dc la

main du roi

:

MiiJiTTi;i^:2)ii^i^nTv^+:vi[i]i:^

Page 275: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 221 —Le dieii hieracocephale, figure a la suite du roi, est coifTe de la double

couroiine, orne d'nn ousex, vetu de la slienli, ies poignets et les bras en

sont orntis de bracelets. 11 fient \ de la main droife et ^ de la main gauche.

Une legende de neuf lignes verticales est ^crile devant lui : ', ^ _^ /

>

'^"

«"«i I —;p 1'^-:ir:?^i>^=^:iiia?p::

[^ "^^^l j^f^ 'I

' • ^"^ petite ligne horizonlale faisant suite a

la legende precedente est grav^e au-dessus de la tete du dieu : <|> Jijj)^^

'—*^^_^,»^<>, J^GX

<— I I A •

Deux bgnes verticales derri^re lui :| i^^ vli I !^ J!^ A Mi^

•=T:-iiiiT2)i^riiif^(iU| j!:^;::

Une ligne verticalo sous son bras droit : ilj -wr,|^ o

(«i>)^ *]|

j^TTi

L'inscription suivante est gravee au-dessus de I'cpervier dans I'endroit

libre entre les sieges places sur ies t(?tes d'Isis et de Nepbthys :

'' Dans roriginal lo (li'lpi'minalil' do la roniine pnrle Ips ilonx pliinips H siif la l^'te.

Page 276: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 222 —

\f^>^mr.ti^w.(MmifTi/Afir:PT"Tnj;^en

f^^f-f-!~^¥:HPf^^111

i •

Dcrri^re Isis on lit io resle d'une It^gende verticale, en une seul ligiie.

Face in.— La partic superieiire I't le cote droit de cette face sonl aiissi

detniits en partic. Ce (jui reste contient, commo les deux faces pr(5c^dentes

,

deux tableaux superposes. Le premier montre a droite que le roi dont on

ne voit que les jambes est debout empoignant un ennemi. Devant lui une

divinite dont il ne reste qu'une seule jambe. Derri^re lui on lit la fin d'une

l/^gende : (—-)

T

I I I

sss

ft!

S I

II

i

9

Le second tableau est surmonte du signe du ciel . H represen te le roi a gauche

,

dcboul, couronne ^, v(Hu de la slienti et oflVant ^ el ^ : T au dieu

Page 277: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 223 —

lii(5racocephale deboiil et coiffe de la double couronne ; 9° a une deesse donl on

ne voit que la tete coifFee do I'aigle surmonte de la double plume et du disque.

Devant la tete du roi, sent ecrits ses deux cartoucbes en deux lignes

verlicales courant de droite a gauche :

(-)ii^^ (ti%ir^;::i---Eimij i^vr!a

Au-dessus de sa tete : (—) 1 4f'~^}® J ^^{^ H (X) 73-

Devant le roi se trouvent aussi deux lignes verticales (•—) :

] ^ i ^ 4

Derriere lui, trois lignes verticales : (—) 1 ^f 1 ilf^— f S||^ I UP?

jiP^^i*i!:^i- (-a^!!prn;ik^!^^:^-: '

L(5gende ^crite au-dessus dudieu hieracoci^pbaleen quatre lignes verticales

suivies d'une cinquiemc horizontale et d'une sixieme verticale : («—•) '| {^^ |—

(krite devant le dieu : (*—) B si® ^^^ J HT © • L<5gende ^crite en deux

lignes verticales devant la deesse : (—•) '| ^ ^ ? jj^ I L- © -I ^ _ir

Facn IV. — Cette face n'est detruite que dans sa partie sup^ricure. Elle

renfermc deux tableaux superpos(5s. Du premier on ne voit que les jambes de

Page 278: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 22/1 —

Irols personiiajjes en marche; ce sont probablemciit Ic roi qui elail debout

(l<!vaiil les deux divinit(5s locales.

Enlre les deux premieres figures a gauche on lit le debris d'une inscription

en deux lignes verlicales.

A droite derri^re la troisieme figure :

Le second tableau est complel. II est surmontc du

ciel et orne h gauche de la figure du roi debout, cou-

ronn»5 ^ au-dessus de ">^,par(5 d'un collier, vetu de

la sliPHti el ofTrant jj^^ au dieu hi(5racoc(5phale et a la

(Itk'sse Haqet. Le dieu Oroi-ris est debout coiffe de la

double couronne pare d'un oiiscx, velu d'lino slienli

el tenant ^ de la main droite et ^ de la main gauche;

la dt5esse Haqet est egalement debout levant le bras

droit, laissant le bras gauche retombanl avec le*

signe f , couronnee de la double plume au-dessus de I'aigle et par<^e

d'un ousex.

wm

Page 279: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 225 —

L^gende du dieu hi^racocephale en cinq lignesverticaies et enune sixi^me

horizontale : (—•)

f^n P^ tX I ril- ^^"^^^ '"' ""'^ ^'g"^ verticale (H = ^^ 1 .1.

,^B. V—I e^

Legende devant la couronne de la d^esse en deux lignes verticales : (—•)

4^f|i,',"l-

Au-dessus d'elle, une seule Hgne horizontale : (•—) •=-i"''»'^

^ ^ . Devant elle une seule ligne verticale : (-—•) ^ J .^,11^ '""^ ^^ ^ '^

Derriere la d^esse est aussi grav^e une ligne verticale : (—•) ^ I* ^

Pylone quest.

Massif svd. Face V.— Cette face est a peu pres complete a I'exception de sa

partie sup(5rieure qui est detruite vers le sommet. Eile contient deux tableaux

superposes qui varient en grandeur, le premier ne d(5passant pas la moiti^

du second.

Au premier on voit a droite le roi coupant le cou d'une gazelle sur un

autel. Devant luideuxlignes verticales : (—)| g^^^^l^ j||J{

iSSS^^fl^^T^; derriere lui deux lignes verticales : (^)Annalei, tgoi i5

Page 280: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 226

I I I ^I ^mi^m i TAW I » -1-V I WW^ J^ V—I » I 1 —- J^ T 1

^^^-L^ • ^lAk^T '. DevanI le roi soni represenles deux dieux ace-

pliales dc!)oul el lenaiil1| (?) de la main gauche el ^ de la main droite.

DevanI le premier on lit : (^— ) iij'-^4;;o'^ («i>) J^^^',, <''crit en ligne

verticale.

Devant ce m^me dieu on lit une autre bande ecrite en llfjne verticale

:

(»—) iJ-i—^ -^ '^ ^"^ J!l"' fleri"'*ire lui une autre ])ande dans ie mt^mo

sens :

WM.

Le second tableau est surmontc du ciel ^-^ et repr(5senle le roi a droite,

couronn^ 4^, par6 d'un collier, vetu d'une shenti, offrant \ de la main droite

et tenant \ de la main gauche. Devant lui on voit representees des volailles

suivies d'une table basse chargee d'une aiguierc, de deux concombres et do

paniers de fruits; plus has deux oies retrouss^es suivies d'une table basse

portant cinq pains ronds, un allonge et un gigot flancjue de deux bmufs

immoles. En face du roi le dieu hieracocephale est deboul, coiffe de la double

couronne, pare d'une ousex, vetu d'une shenti, tenant ] de la main gauche

et ^ de la main droite ; derri^re ce dieu est figures la d^esse Haqet la Grande

egalement debout, coiff^e au-dessus de beaux cheveux tresses, d'un aigle

surmonte des comes, du disqueet des deux plumes, par(5e d'un collier, levant

le bras gauche en signe de protection ct laissant le bras droit avec le signe -^ J|

relombant le long du corps. Le roi est accompagne d'une legende ecrite en ^Irois lignes verlicales, une qualrieme horizonlaic el une cin(|uieme verticale.

i^a premiere ligne seule est (Ecrite de droite a gauche :

I i=M=i V—« III I I I I^ I I I X s *

"S, jLt ' ' ' '' 4- fl'—

' ©

Page 281: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 227 —Derriero la figui-p du roi I'Insrriplion suivantf gravepen lignehorizontale:

{^—) "^ 1""^

ilr ? 2 ]D- Entre la main gaiiclie du roi et les objets d'offrandes,

on lit reltc inscription : ^^^. I^a Ic^gendo du dieu se compose de

quatre ligncs verticales et d'une seuie liorizontale :

Sous sa main gauche se trouve aussi celte l(5gendc verticals : (—>•)^'

^

« Jp w. I ::^ «=^ '^^ tfm Hi-

En face de la couronne de la deesse on voit deux iignes verticales : (—

)

Au-dessus d'elle une ligne horizonlale : ^^ *;^^ P

|".

Derriere eile une ligne verticale : (—>) ^ J q ™ J'^ ^^ ^ ^ ^

Sous la main gauche de la deesse on lit I'inscription suivante en ligne

verticale :l,lll^f]L.^£:^i:^^L^t A-

Pylone quest.

Massif svi). Face VI. Les parties supt5rieuresetinf^rieuresetlec6t/} droit

de cette face sont detruits en partie. Ce qui en reste est divisee comme les

autres faces en deux tableaux superposes.

Au premier tableau 11 reste deux figures acephales debout ; celle de droite

est v^tue d'une robe longue et large avec bordure ornc^e et tenant de la

main gauche un sceptre, celle de gauche est dans la meme direction

que la premiere et represente une deesse vetue d'une robe talaire et

Page 282: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

228 —

t5troito et lonant un sreptre dc la main gauche ol ^ dc la main droite.

Les inscriptions qui accompagnenl cello scene sonl grav(5es en lignes

verlicales couranl vers la droite a I'exception de la premiere ligne qui suit

le sens contraire

:

tw^fr,

I I I T I I • 7!^ I I I I U A—A ' BBB \^ T5Im-Le second tableau ne donne qu'un reste des representations ou Ton voit les

busies des deux dieux bieracocephales , parfe d'omex et couronnes : le premier

a droite , de la double couronne , et le second du disque orne d'une uraeus. La

figure du roi est entierement d(;truile, aussi il ne resle de sa legende que

deuxlignes verlicales mutil(5es : (•—) |^^^^^^^"^^ | ij ]

(-"•) -^^Sir lit ^^m^m ^^ ^^ t

La legende du premier dieu , a droite , se compose de trois lignes verticales

,

d'une quatrieme horizontaleet d'une cinqui^me verticale : (—') i^\k,/^ jf

Legende en cinq lignes verticales au-dessus du second dieu : (»—) [ |^ JjJ^

I I I V.

I /> + 2)'~^lirjJ=^jfciA» '

-^s-v-

Derriere le mc^me dieu existent deux lignes verticales : (•-^) |' WEXJ^ | ^ 7?^

Page 283: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 229

I v-"lv^^— "r

inji^^Jo^:!>

PylonE QUEST.

Massif sud. Face VII.— La partie superieurc ct unc grandc parlic du cote

gauche de cette face sont egalement delrultes en parlie ; ce qui en reste renferme

deux tableaux superposes. An premier on voit les jambes du roi debout

devant deux divinit^s; a moiti^ d^truites; de ia premiere il rcste les

deux jambes et de la seconde le torse et le bras gauche. Derriere le roi

sont deux ligncs verticales (—•) :f ^^ f^ llM ^ ^ •'^j^ ^Vs .^,

Devant le roi une lignc verticalc : (^—) nn!°t°j^^TJl*rm- l^cvanl

les jambes du dieu , on voit le debris d'une ligne verticale (—) :^^^ *

T*

Le second tableau est surmonte du ciel ^^ et repr(5sente a droite le roi

debout, coiffc jg_, pare d'un collier, vetu d'unc shmti et ofTrant sur les

deux mains etendues quelque chose, efface a des divinit^s completement

disparues.

Legende au-dessus des mains du roi en deux lignes verticales =

I ^^(TmT iMsi I ^z (Msmsis

Au-dessus du roi une ligne horizontale : (—•) Plj]^')^ ll <^^5

derriere ses epaules on lit : -^ V^. Derriere sa slienti une ligne verticale :

M n-f'r,n':iy'- devant elle :H):<^V^^.

Derriere le roi deux lignes verticales : ('—•) j | { ^^ '—

^f« | ^W

Page 284: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 230 —

L^gende de Irois lignes verticales et d'une quatri^me horizontale gravdc

au-dessus de la premiere divinity pr^cedente : (•—)

|' ^ T • 1 1 o ^^ 1

Legende de la deuxieme divinile : (—>) ] J ' [' Jfm.^CZi "

i ^JH Q

I 1 '////Mi'/M'

Pylone quest.

Massif svo. Face VIII. — Celle face a malheureusement perdu la

moiti^ de son tableau sup(5rieur. Pourtant on voit encore, dans la partie

existante, deux jambes qui devaient appartenir a la figure du roi, un boeuf

appretc sur une table basse, deux jambes d'une divinitd, suivies de deux

autres jambes qui devaient appartenir a une autre divinittJ. Le tout est pre-

sently en marche.

On lit :

Derriereleroi : (_)B^Z (!^^MP' "ij •

Devanl le premier dieu : (—

* )^^^ ""^7^ •

Devant le deuxieme dieu :(•—')^ 1^ 2) '-—^ V^ P r3 •

Etderrierelui:(^)g^_f.1|,/^^ffvZ-

Le second tableau est surmont^ du signe du ciel — et reprdsente le roi

debout a droite, couronne de la mitre, pard d'un collier, v^tu d'une shenti

cl offrant J^ i° au dieu hi(5racoc(5phale debout, coiff(5 de la double

couronne, par^ d'un ousex, v<5tu d'une shenti et tenant ] de la main

gaucbe et ^ de la main droite, ii" a la d^esse Haqet la grande, qui est

debout, coiffee de la double plume au-dessus de I'aigle, levant le bras

Page 285: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 231 —

gauche derriere ie dieu en signc de protection et laissant Tautrc bras

pendant avec le signe ^. Telles sent les scenes de repr(5sentations qui ornent

ce tableau.

Inscription grav^e entre la couronne du roi et celle du dieu hieracoce-

phale:

SX k.

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// 9

-^X

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Page 286: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 232 —

Une ligne verlicale devant Ic dieu : (—^) J_j!3^?|lJ jL'='4^iiit

Deux lignes verticales devanl la couronnc de la dite ddesse Haqet : (—*)

Une ligne horizontale au-dessus de la meme d(5esse : (—•) j^ j p^ ^\

Une ligne verticale devant la ddesse : (—^) J_,^ f xJ[^ ^S j!!!L™^»"'i _J* I III"

Une ligne verticale derriere la d^esse : (—) )f^M i=i ]^ i^^ [I]

W— 7 X J^» -«- mi ^^ V, ^= " .,^ j;^ <xi

•— " :<^V "

I V—< 3» I T I —»— "«>- .»—I I I I A />—«v ^^^ «» ft' I .^:= ^"^ /"—\ -ft- =»

^. V-J*

PyLdNE EST.

Massif svu. Facade odest. Face. IX.— Ce pylone est tout a fait endommagd

et les fragments qui en restetil demontrent qu'il a (5te fait a I'instar du pylone

pr6c^dent, non seulemenl pour les faces el leur disposition, mais vraisem-

blablemenl aussi pour la forme. La partie sauv(5e, renferme comme partout

ailleurs deux tableaux superposes. Le premier, dont il reslc une partie do

la moiti(5 inf(5rieurc, monlre que la figure du roi disparue etait debout a

gauche devant un dieu et une dt^esse dgalcment debout et a moitie detruits.

La partie inferieure qui en reste donne le debris des figures accompagn(5es

des l^gendes suivantes :

Page 287: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

233

Devantleroi: Devant ie dieu : Devant la deesse : Derriere la d^esse

(—

)

H

iliinA

I W I

m. II

\i

©

III III

1 1

1

I

vw

1• ©

Au bus du tableau:(^) 1|, "f \J 1!! /^ ] ^ S ^ '.' ^ ! V ^ t

Le second tableau est surmont(5 du ciel ^^ et repr^sente le roi a gauche,

debout , coiffe ^ sur le claft » surmonte de I'urajus et des deux comes -s-

par^ d'un collier , vetu d'unc sbenti et offrant ^ ^ a deux dieux hiera-

cocephale debouls. Le premier est coiffe de la couronne rouge et le deuxieme

du disque solaire. Tous deux portent le meme costume et les m^me insignes

comme dans les tableaux precedents , et il ne reste de leur figure que la

moitie supcrieure; de m4me le roi n'a que sa partie sup(5rieure qui a ^te

sauvee a la destruction.

Les inscriptions accompagnant cette scene sent les suivantes :

Au-dessus du roi :(H , i'^ (mMSHlIlJ I ^

(!

Devant lui on voit deux lignes verticales : (—«)

|'

"J « ^m j vx |i^«

Devant le premier dieu hi^racoc^phale on lit trois lignes verticales et deux

Page 288: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— :23'i —

iH

5 j©+ ^00_

Devant le second dieu deux lignes verticales : (^—) f js/l^ J^ 4" ^ « 1 H

Derriere lui exisle encore une iigne verticale : (-—)| J "j ij mZ'^'^Zl

PylonE est.

AiLE KOitD. FaccX.— Cettefacecontenail aussi deux tableaux surpcrposcs;

cHe a disparu a I'exccption d'un fragment qui resle du premier tableau

,

et (Hii montre vraisemblablement la moitie inferieure du roi. 11 etait debout

dans I'allitude de faire i'offrande ou de rendre hommage a des divinites

dent il ne reste que la jambe de la premiere el la partie inferieure de

ce sceptre \. Ce tableau se termine par le signe du ciel —•. Le second

tableau est surmont(5 du ciel. Malbeureusement il n'cn reste (jue la partie

d'un cartouche royal surmonle de ^j|^.

Pylone est.

Massif svo. Fa(:ade svu. Face XI "'. — La partie restante de cctte face

etait couverte de deux tableaux surperposes. Au premier on volt a gauche

la partie inf(5rieure de la figure du roi accompagn6e de cette Iigne verticale

:

V /• A—

A

i I .*-J ^ u) ^ \ *>=

En face la jambe d'une divinit(5 avec cette Iigne verticale : (— ) v^^ J^

TTuT't=4)^'^^tC.'"'-^'^ '^"^ ^*^ ^^ tableau une Iigne horizontale

:

'' C'cst par erreur que le chiffre XI marquant la face sud du pyl6nc sud n'a pas

^Id indique sur le plan.

Page 289: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

235 —

Le second tableau est surmonte clu ciel el ne donne que rinscription

suivante

:

V3S

4 \

II

m^f

Entre ces deux lignes, le disque solaire wixf laisse relomber ses deux

serpents entre lesquels on lit sa Idgende : (—>)^ 1 1^ I f

^n une seule

ligne verticale, sous iaquelle on lit en une seule ligne horizontale la legende

:

Ahmed bey Kamal.

Page 290: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

GRAND VASE EN PIERRE AVEC GRADUATIONS

PAR

M. GEORGES DARESSY

GONSEBVATEUn-ADJOINT DU MUSEE DU CAIIIE.

En 1901, M. Mnspero a rapportc au Musee du Caire iin moiiiimenl

Irouv^ a Edfou, qui me scmblc rentrer dans la categoric des vases recemment

etudies par M. Wiedemann '" comme ayant servi au\ purificalions.

Le vase nouveilementdecouvertestentier; par centre iln'aniinscriplions,

ni dessins de divinities astronomi([ues. li se compose d'un fut en calcaire diir

sensiblement cyiindriquc de m. 286 mill, de diamtjtre a la base el d'une

hauteur de m. 3o cent. Au-dessus unc moulurc fait le tour de la partie

superieure, et au sommet (o m. 38 cent.) le diametre est portc a

m. 365 mill. Interieurement on a d'abprd un evidement circulaire de

o m. o5 cent, de hauteur et m. 2 9 5 mill, de diametre, puis lalargeur du

creux se r(5duil a m. iGcj mill., sur m. ayB mill, de hauteur. Sur le

cole, au fond, un trou est perce, traversanl la paroi et legerement incline

vers le bas; il a o m. oo5 mill, de diametre a rintericur mais s'elargit

juscju'a avoir m. 01 cent, exterieurement. L'accroissement de diametre

n'cst pas regulier : il augmente brusquemenl pres de la sortie, comme si

Ton avail dil fixer la un tube ou un autre appareil. Gel orifice est a

m. oA3 mill, au-dessus de la base , et immedialement au-dessus est sculpte

en relief un cynocephale assis de m. 10 cent, de hauteur, de miJme que

sur les vases 1 el 3 de M. Wiedemann.

Les parois interieures portent des ligncs grav(5cs verlicalemenl el sur le

pourlour. Les lignes verticales sonl au nombre de douze : la circonfdrence

esldivisee d'abord en huil parties egales, une des lignes passant par le trou

d'evacuation, mais ensuilc la premiere bande a droite et a gauche de

eel orifice, ainsi que les bandes qui leur font face, onl (5t(5 subdivisees

(')Procecdinffs of the Society of Biblical Archeeolouy , jiiin 1901.

Page 291: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 237 —au tiers, en sorle que les proportions de distance entre les lignes seraienl

representees ainsi :

ligne :oi 934567891011 19

=01/3. 9/3. 1. 1. 9/3. 1/3. 1/3. 9/3. 1.1. 9/3. 1/3.

I'unitc? valanl m. 667 mill.

Les lignes circulaires sont loin d'avoir la m^me r^gulariti'; et ne sont pas

s * t

Fig. ..

tracees dans un plan horizontal. La distance de la premiere ligne du haut

au rebord varie de 90 a 94 millimetres. Sur la vcrticale 0, celle qui aboutit

au trou, les lignes ont les distances suivantes entres elles :123456789 10 11 12

0,090 0,OS1 O,090 0,090 0,099 0,020 0,090 COig 0,0925 0,09o5 0,090

au lieu d'etre uniformement espacees de o m. o9o/j5. Toutefois, a cause de la

difficult^ de la gravurc a I'interieur du vase, on pent admettre que I'intention

etait de faire une division reguliere; mais les lignes passant par ces points

subissent une double inflexion : a droitc de la verticale o , elles sont concaves

,

a gauche elles sont convexes, ie point de double courbure etant sensiblement

sur la verticale G , opposee a la ligne d'origine(fig. i ). Toutefois les courbes

ne sont pas regulieres : alors ([ue pour la douzieme ligne la fleche maximum

est de o m. 099.^) decimill. pour la partie convexe, elle n'atteint que n m.

Page 292: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 238 —

01 3 mill, pour la partic concave, diflerencc dc pres d'un centimetre et par

suite relalivemenl considerable. 11 est dillicile d'explitjuer ce denivellement

en supposant que le tracd a (5t^ fail en rempiissant d'eau le cylindre mis en

place sans 6lre vertical : la fleche devrait alors »5tre la m^me pour chacune

des douze lignes, tandis que Irhs faible pour les premiers cercles elle va

sans cesse en grandissant. La diffih'ence est lellement sensible qu'elle ne

pouvait pas ne pas altirer rattenlion; il faut done admeltre que les lignes

ont intenlionnellemenl ce lrac(5 anormal dont le but m'(5cliappe.

Les volumes d'eau compris entre deux cercles sont approximativement

de 44''; enlre ie fond et la premiere ligne du bas on mesure o' 66.

Le temps nece.ssaire a i't'coulement de I'eau n'est pas r(5gulier : il croit au

fur et a mesure que le ri^cipient se vide et que la colonne de liquide devient

moins haute; pour que i'eau descende de la premiere a la deuxieme ligne

il faut f3 secondes, peu a peu ce temps augmente si bien qu'il faut Ao

secondes pour (5vacuer la tranche comprise entre les lignes 1 1 et i a, enfin

le fond, entre la ligne i 9 etle Iroud'ecoulementnesevidequ'en jo secondes.

Tel est cet objel dont j'avoue ne pas comprendre rutilil(5. J'avais pense

d'abord ([u'il servait de clepsydre, mais pourcpioi alors ces irregularit(5s de

graduations? La sortie de I'eau se fail rapidemenl, en moins de six minutes,

il faudrait admeltre qu'un tube fixe sous le cynoc^phale r(5duIsaitl'(5coulement

a un filet d'eau tr^s mince, a un suintement, pour que le laps de temps

employ^ a vider le recipient fut suffisamment long. Si Ton veut supposer

que ce vase sc remplissait au fur et a mesure de la vidange d'un autre

vaisseau, il elait inutile de tracer loutes ces lignes, peu faciles a dislinguer,

car I'adjonction d'un flotteur visible exterieurement a Ad suivre de peu

I'invention des clepsydres; de loutes facons les lignes verlicales meparaissenl

inuliles. La figure du singe, embleme de Thot, semblerait indiquer un usage

scientifique pour cet instrument, mais je ne puis arriver a trouver I'emploi

au(|uel il (5lait destint^.

Jc dois ajouter que le Muscje du Cairo possMe un autre appareil analogue,

en miniature, car il n'a que o m. loy mill, de hauteur et il est fail en terre

^maill(5e verdAlre '".

Le recipient de forme carrt^e haul deom. 098 mill, mesure om. oSa mill.

Page 293: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 239 —de iargeur an somniel et do o m. o38 miH. a o m. o/io miil. a la base; H

est pose sur uii socle legeremenl plus large, haul de o m. oil] mill, et

dont la partie avant est coupee en biais — de sorte que la longueur est

o m. 070 mill, au-dessuset o m. 090 mill, au-dessous. En avant du reservoir

est assis un singe de o m. o3 cent.

de hauteur devaflt lequel est creust^

dans le socle un petit bassin rectan-

gulaire (de m. 028 mill, sur

m. 1 ^ mill. ) , et au dela , dans la

partie inclinee de I'avant du socle sent

creusees trois marches (fig. 2).

Dans le fond du r(5cipient se trouve

une partie carree en relief de

o m. 009 mill., qui nelaisse qu'une

petite rigole de pourtour conduisanl

I'eau a un canal d'cicoulement de

o m. 002 mill, de diam^lre qui vient

deboucher au-dessus du bassin du

socle sous le cynocephale. Le bassin

etant tres petit, en admettant qu'on ait fait couler tout ce que contenait le

r<5servoir, il n'aurait pas tardd a deborder et le liquide aurait coul(5 sur les

marches.

Tout ccci ne nous indiquc pas encore I'emploi auquel etait destine cet

apparcil. Je pense qu'il est ligure par le groupe j| |< qu'on voit sur les bas-

reliefs des temples, presente par le roi sur la corbeille des fetes ^^. Le

groupe se lit ""J, ^ =«=] et aussi '~^*'; partoul ou je I'ai relevc il etait

olTert a des d(5esses, mais les legendes explicatives ne nous fournissent rien

de satisfaisant sur la signification de i'embleme, et les dons accord(5s au

souverain en (^change sont (juelconques.

L'etude des vases porlant un cynocephale sculpti^ au-dessus du trou

d'ecoulement est done a conlinuer, jusqu'a ce qu'on ait d(5couvert la raison

de la decoration astronomique assignee a cette serie de monuments sur les

fragments signales en Europe et de la graduation int^rieure du vase du Caire.

G. Dabessy.

Fig. 9.

Page 294: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

STATUE AND STELES

GIVEN BY

PROFESSOR SAYCE TO THE MUSEUM

BY

M. E. QUIBELLINSPECTEUB EN CHEF DU SERVICE DES ANTIQUIT^S.

§ I. Statue of a Prince of Kusii. — The statue is a crouching figure of

a man in dark red sandstone : he sits on a cushion with his hands crossed

over his knees which are drawn up close to his chin. The pillar at the

back, the hase on which it stands and the sides of the figure itself, are all

covered with incised inscriptions painted in yellow. The height of the

figure is hi] cent., its journal n° 3 50 7/1. It was given to the Museum by

the Rev. Prof. Sayce; it was once in the possession of M"^ Wilbour and

came originally from Kubb&n in Nubia.

On the back is a vertical line (A), another on the left side of the back

column (B) and a third one on the right side (C) :

CA

Page 295: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 241 —On the base two lines start from the middle of the front and run riglil

and left. That running to the left of the statue reads :

+ A -^n ^ 1 1 ^f 's' J^?rr.^ m I .^ Ln'~^+V rfint'

4-. e H' ^^^ *^^ companion line

:

Between the knees there is a single vertical line A : j.

The upper part of the inscriptions on the two sides is much

damaged. There were four lines on each side, starting in the front

and running right and left.

On the left side we have :

If

'4\

i I

And on the right side :

wm. Lie ^- ^^ I rmf » K- mm. =»• I—» J» €. jA mmimi. 1 -n^

§ II. Stela from Hessaya. — This limestone stela, also given by Prof.

Sayce, is considerably damaged by salt. It is of a late type : above is the

winged disc, in the second register a row of gods facing to the right, and

below six lines of inscription , all but slightly incised. There are traces of

two colours, red and green.

The gods wereNebhet, Isis, Chepera and at least two more destroyed.

The inscription reads :

I i^ _i_ 1—4 V J T ^® I—"*- r^ —' * • 'ws, «

Annalet, igoa. iG

Page 296: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

2'i2

r«;

llM*I-fr^^ (I)^la I

E. Q UIBFJ-L.

'' In the original monumenl the boat has at both ends a hawks head capped will)

a sun-disk.

Page 297: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

STELE D'ACORIS

DEUXI^ME ROI DE LA XXIX' DYNASTIE

PAR

M. AHMED BEY KAMAL.

Le Mus^e vient d'acquerir une stMe royale provenant d'un village appel^

Kafr Abou-Shahba, district dc Bibeh, province de Beni-Souef. EUe ^tait

fix^e probablement dans un temple a H(5racl^opolis , d'ou onl'aenlev^epour

s'en servir dans la construction d'un des ponts qui sont situ^s a Test de

Kafr Abou-Shahba. H y a environ une quinzaine d'ann^es, un des habitants

de ce dernier village se mit a la recherche de mat^riaux a b^tir, et il

s'empara des pierres provenant de ces ponts, parmi lesquelles notre stele se

trouvait. II la garda quelques ann^es chez lui sans en connaitre la valeur,

puis, les habitants dudit village ayant resolu de se construire une mosqu^e

neuve, il la leur donna. EUe fut encastr^e dans le mur d'un des cabinets

d'aisance, oil elle demeura intacte jusqu'a cette ann^e. Le Mus^e, en ayant

prisconnaissance,la fit venirparmoninterm^diaire,aumoisd'avril igoa"*.

Elle est en calcaire et mesure o m. 76 cent, de hauteur syr m. 89 cent,

de largeur. Le sommet en est arrondi et repr^sente le disque aiie accom-

pagn^ de deux uraeus et planant au-dessus du roi ^ { ^f"" ^l- ^e roi

est debout , velu de la shenti , coiffe ^, offrant de la main droite J^ , et levant

la main gauche en signe de ven(5ration a la deesse J ^ _^ "^ } ^Q, Isis la

grande, maitresse de Nuer, laquelle est representee debout pour accepter la

donation du roi d^crite par la l^gende :*

>^^ «— i P j % J^- '^ s'agit

done d'une donation de terrain a sa riche m^re, Isis la grande. 11 semble

que la partie inferieure de la stele, laissee brute, etait destin^e a ^tre encas-

tr(5e solidement dans un mur du temple, pour etre visible a tout le monde

pieux.

<" E. 35553.

16.

Page 298: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— i24/i —

Oiise Irouvcnlles ruiriesdeNwerque M. Brugsch noussignalc commcunc

villf'inconnue'"?Elles se rencontrent encore, avec ie nom de »>jy, Nwerat,

ou simplement N\verah,i 3 Boo metres a i'est d'Ahnas , et a 56oo m^res au

Slid de Kay, (^li. Les^crivains arabes mentionnent cette locality comme une

ville assez grande, aupr^s de laqiielle se trouvait une digue appelee »-»o>

^^yJt '-'. EHe avail pour patronne Isisla grande, en favour de laquellc le roi

Acoris »5lablit le wrt^ comnu^more par notre inscription.

Ahmed bey Kamal.

''J "^ O Nn-ert, Brugsch, Geogr. <'' .y>. J_jL_. UL? J^ sjoo-^l t.U'g

/»isf/i)-.,t.n[,/u;PiERRET, Foerti.,p.a6/4. a w i -^ v,.

Page 299: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

NOTE ON

A TOMB FOUND AT TELL ER ROBA.

BY

M. J. E. QUIBELL

INSI'ECTEUR EN CHEF DU SERVICE DES AIVTIQUITe's.

In the mound of Tell er Roba near Simbellawein there is a {jroup of

crude brick buildings, apparently bouses. One of the chambers had been

long ago cleared out and was found to be paved with large limestone

blocks. They were not touched until February in this year, when they were

sold as stone to a local landowner. His workmen , on removing the stones

,

found that they formed the roof of two tombs : they managed to get the

guard away and proceeded to clear out the antiquities.

They had removed more than 35o faience ushabtis and, probably,

other objects of which we know nothing, when Aly Effendi Habib, the

inspector at Zagazig , was informed pf what was going on and came to the

site.

He succeeded in recovering the ushabtis and proceeded with the exami-

tion of the tomb. He broke up a large limestone slab which had hidden

the burial below from the workmen and found all the objects in gold foil.

The chamber is about 4 metres square and nearly the same depth,

flagged with heavy blocks a m. o5 cent, long, i m. lo cent, wide and

cm. 5o cent, thick. It is said to have been lined also with blocks of stone

to the height of nearly i metre.

Of the two burials below, one, that to the S., may possii)ly have been

robbed in ancient times. Nothing was found in it but a little gold leaf.

A square hole, large enough to admit a man, has been left in the eastern-

most roofing block.

Both burial places were built chambers, not sarcophagi. The emplv

one was only roofed by the one layer of stone blocks, but the other was

Page 300: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 246 —

covered also by a single slab of limestone, i metre wide, supported on a

ledge of masonry at about o m. 90 cent, below the roof.

On the top of this block were found the ushabtis and amulets : while

the gold was on the body below.

The objects found or recovered by the Museum were as follows

:

3Go ushabtis of faience and fragments of many others. These were of

5 types.

A. — cm. 99 cent, high : 1 1 lines of inscription very well modelled.

Of these there w ere 1 5

.

B. — o m. 17 cent, high : one line of inscription round the waist,

another down the front of the body : work also fine. Of these 3 a 9.

C. — m. 1 7 cent, high : rudely made : 6 lines of inscription.

Of these 1 specimens only.

D. — o m. 16 cent, high : with but one line of inscription. 5 speci-

mens.

E. — ra. 1 1 cent, high : rudely made : no inscription. 1 specimens.

Of this last type there are a large number of fragments : perhaps they

all belong to the robbed burial.

All of the first four types give the name j 3

.

Objects in gold foil.

Sheet of gold foil from the front of the body. On it is embossed the

goddess mtj with wings extended : below her a vertical inscription of two

lines, m. ^aS mill. long. '".

Sheet of gold foil representing a necklace.— Widtli o m. 9O5 mill. '-'

Two sandals : one retains the gold wire which formed the heel strap.

— Length m. 2o5 mill. '''.

Some thinner gold wire, broken, belongs also perhaps to the sandals.

Strips of gold yio mm. long and 7 mm. broad, with rounded ends,

plain.

Six strips of gold, stamped to imitate bead work, with ends pierced.

They seem to represent girdle, necklace, bracelets, anklets.

Their dimensions are — In millimeters 3 9 5 x 1 8 , 9 5 ox 1 'i , 1 /i /i X 1 1

,

995X11, 994X11, 938xi3.

'' Jounml, a° 35^30. — *' Journal, a" 354a 1. — '"' Journal, n" 354a9.

Page 301: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— '2in —

A series of hieroglyphs, figures of deities etc., in stamped gold foil.

The dimensions are, as before, given in millimeters.

Isis, io5 mill.

Nephthys , i o 5

.

Hawk-headed deity, 1 1 5.

Ape-headed deity, 1 1 4

.

Two apes adoring the Dad, 68 mill.

Hawk with spread wings, Q. in each talon, 3o mill.

Most of the remainder are smaller and their dimensions are not given.

They consist of :

Three vultures,

1 Ba-bird,

1 hawk,

1 cat,

1 king, wearing the crown of Lower Egypt and seated on the :—= sign,

1 Seated Ra,

1 bird with widespread wings,

A double lion head.

Three of the four genii (28 high),

1 dad,

•3 small necklaces,

•3 eyes,

tie |,

right arm,

left arm,

helmet »,

helmet ">.,

TTsign,

scarab,

uraeus,

pair of crossed daggers

,

Page 302: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 2/i8 —

1 —»,

Two small plaques , one i a X 1 3 , the other 1 5 X 5

,

A bird, very small,

A finger {?),

Two oval pieces,

A sort of cage made of h strips of wire fastened together at top and

bottom, perhaps to enclose a stone.

Gold foil was also employed for making rough sheaths to cover the

fingers, toes and phallus; a quantity of small spherical gold beads, found

with a lot of slender barrel shaped beads of lapis lazuli and serpentine (?),

were doubtless strung together as a network.

The two gold objects remaining are an Isis and Horus (iG mill.) and a

Cat (i 1 mill.) in the round. Each has a loop for suspension. It is probable

that these formed part of a necklace of similar figures, the rest of which

was taken by the workmen.

The heart-scarab is of dull green jasper, o m. o6 cent, long, uninscribed

but finely carved in great detail. The remaining objects were made of

faience or stone. The best are three gods of lapis lazuli , Selk , Thoth

,

Isis (?), each o m. /lo mill, high, of very minute work,

A smaller series, (o m. oaS mill.) in faience are equally fine : two were

of Isis, two of Horus, one each of Horus, Nephthys, Khnum and Thoth.

A catalogue of the stone amulets follows :

Two finger amulets of obsidian, o m. io5 mill.,

1 eye of faience, o m. 017 mill.,

1 eye of grey stone

,

1 eye of black stone (? haematite),

2 eyes of lapis lazuli

,

3 eyes of cornelian

,

1 eye of red jasper,

3 eyes of green felspar,

1 eye of green porcelain

,

5I

of lapis lazuli

,

Page 303: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 249 —

2I

of green faience

,

1I

of grayish faience,

a hearts of duU green jasper,

1 heart of cornelian

,

2 hearts of honey-coloured agate,

1 heart of lapis lazuli,

a head-rest of haematite

,

2 J of dull red jasper,

1 ^ of poor lapis lazuli,

1 plaque of lapis lazuli i3xiox3 mill.,

1 arrowhead of a hlack stone

,

1 scarab (of insect form, i.e. without a flat hase) of lapis lazuli,

1 hawk of lapis lazuli, o m. oig mill.,

1 papyrus pillar of felspar, o m. o36 mill.

J. E. QuiBKLL.

Page 304: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

SUR UNE

NECROPOLE DE LA VP DYNASTIE

A kOCElR EL-AMARNA.ft

1

RAPPORT

DE

MOHAMMED EFFENDI GHABAN

INSPECTEUR DE RODA.

On vient de me signaler dans le Gebel Abou-Fedali , a Qoceir-ei-Amarna

,

en face de Nazali-Ganoub, dans le district de Dcirout, des tombeaux de

I'Ancien Empire, (i'etail dans cette partie de la montagne arabi(|ue ([ue les

anciens habitants de Qous l^©? actuellement Qousieh, enterraient leurs

morts. II y avait dans cette ancienne ville un temple consacr4 a la d(5esse

Hathor. II parait que la dite ville »5tait rest^e peupl^e jusqu'a I'^poque des

Wsars, qui y avaient construit des batiments dontilreste encore quelqucs

fondations portanl le nom de Cisar Germanic[us] (^^ ^ jj .

Ces jours derniers, un paysan cherchant, comme d'habitudc, dii sel

dans la montagne est, decouvrit I'entr^e d'un tombeau, et il fit part de sa

decouverte,aM. Mitri Nasri, un Copte,mailredV!colecoptea Nazali-Ganoub.

Ce dernier m'en avisa , et je me rendis aussitot en sa compagnie dans la

montagne de Qoceir-el-Amarna , au point ou le tombeau se trouve. Je

reconnus aussitot qu'il appartenait a un fonctionnaire de la VI° dynastie,

nomme • j^ 'f'''•^'—^. llconsistailcn unechambred^coreede 3 m. cjo c.

de longueur sur i m. (55 cent, de largeur. Les representations sonl divisees

'"' I^ signe original est le flabcllum oil Ton vtiit Ic double lien des plumes. 0n lui a

liubijtituu le llubclluni ordinaire. — G. M.

Page 305: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 251 —

en tableaux. Dans le premier, quiesl a droile de la porle, on voil le defunl

represenle : i ° se promenant dans un jardin contenant toutes especes de

flours: 9° debout sur une nacelle et pechanl des poissons dans un marais;

3° devant des gazelles. Le second tableau occupe la paroi sud dans laquelle

une niche a ete menagec. f^a statue du defunt y est debout, vetue d'une

slienti avec des bracelets aux l)ras. Le tt-oisieme tableau nous montre le

meme personnage, assis devant une table chargee de ileurs, et accompagne

des legendes qui indiquent son nom et ses titres. Vient ensuite une procession

de femmes debout et tenant des fleurs, puis la liste des ofl'randes, et enfin

deux figures du mort et de sa femme assis cote a cote.

La paroi ouest presenle la stele habituellc en forme de fausse porle avec

le nom etles titres du proprietaire. On lit, sur le linteau superieur, en deux

lignes horizontales :

X^^L-^ l>

A/M,^ ] iL m. m. 1^1 *=» T_ 'm "^^r

Sur les deux montants

Gauche. Droite.

Lai

fc\

-^1

'I

t^

3v

11

• m.

Page 306: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 252 —

Sur le linleau inf»5rieur, le d^funt est figure assis devant une tabic

d'offrandes.

La chambre sdpulcrale de Kboukhouni est creus«5e juste au-dcssous de

la chambre d'attente, eton y descend par un puits qui s'ouvre dans le sol de

celle-ci. Les anciens I'avaient violee, puis les yens du voisinage y avaient

d^pos6 les momies de leurs morts. Je la Irouvai encore remplie de momies

d'epoque romaine, renferm^es dans des caisses en bois sans ornements ni

inscriptions. Des voleurs coptes ou musulmans les mirent en pieces pour

leur enlever les objets precieux cju'clles pouvaienl portf r. J'ai pu cependant

y recueillir encore quel(|ues perles en terre emaillee, des cocjuillagcs

meles aux ossements, des fruits du palmier (hum, des vases en terre cuite

sans decor, un panier et son couvercle de feuilles de palmier : ce dernier

contenait quelques fruits du douni.

Au nord de ce tombeau, il y en a un autre qui est plus vaste, et qui

appartient a un certain Pepi-ankb (' ^ H ^ 'V' ^^ ''^ ^'° dynastie. 11 est

soutenu par deux piliers couverts d'iiiscriptions, et Ton y voil une table

d'offrandes au milieu de la paroi sud.

L'inscription qui d6core le pilier de droile est ainsi concue : ^^

Celle du pilier de gauche se presente ainsi :

A rint(5rieur de la salle au sud, on trouve la chambre sepulcrale. Sur la

paroi ouest de la salle on rencontre, commed'habilude, la stele en forme de

fausse porte, sur laquelle le d^funt etait represente avec sa femme et son

fils ain(^.

On y lit, sur le linteau supt^rieur, l'inscription suivante (—') : 4= T A >?

A^P^h^^^ll -V» pii'^' devant la figure du defunt, son nom

(—) f! 1 1J ^ '^ et une table d'offrandes. Le linteau inf^rieur porte : "^

|^

Page 307: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 253 —On lit sur Ics montants

a gauche.

T^

mir

|^

T

-a:

! r

a droite.

Page 308: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

II

RAPPORT

DE

M. J. E. QIIBELL

INSPECTEUR EN CHEF DU SERVICE DES ANTIQUITES.

As Mohammed Effendi Chaban has said already, the first tomb consists

of a single chamber of about a '/"^ +- i '/- metres cut out of llie rock, a

bad limestone with many (lint nodules (llg. 1-9). Behind the main chamber

is a smaller one, communicating with the first by a s([uare opening cut in the

_ PLAN _

Fig. ,.

upper part of the wall. This is presumably a later addition. On the right

side to one entering the tomb is a statue of the deceased of poor work,

nearly lifesizc , cut in the live rock. At the north end of the back of the

tomb are two small statues of a man and his wife also in the native rock.

A false door and a table of offerin{;s are on the north side of the front wall.

Before the toudj the slope of the hill has been cut away to form a facade.

Page 309: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 255 —

and round the edges of the cutting thus formed have been built brick

walls of which some traces remain. The burial chamber lies immediately

below the chapel and now communicates with it bv a hole forced in the

thin layer of rock between , but originally there was , of course , no access

from one room to the other and the shaft opens outside to the north. The

tomb was evidently robbed in antiquity, the statues in it damaged and the

chambers used again for burials of the poor, for Mohammed Chab^n found

them full of mummies, probably of the XVIII"' dynasty. Very little funeral

furniture remained : a wooden headrest, a few beads, a rude coffin made

of thin planks and half a dozen pots were all that was found : the dating

is given l)y the pots.

Taking now the decoration of the walls of the chamber in order, on the left

as \\e enter, we have the false door, of simple pattern. On thelinte! is a short

^;^il\ formula for the deceased ^^^^STlif^*^'*'^*^'""-Before the stela is the rough table of offerings, by no means regular in shape.

On ihf! next wall face, the north one, the deceased is shown seated before

'' The original sign seems to have lianging from it. We liave replaced it by

pcpr<!s<>nte(l a llalu'lhim. with the two the onhnarv '}'. of which it is a variant.

See p. 9.f)i for the ins('ri|tlion.lianils wliicii lied the fcalhei's to tlie handle

Page 310: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 25G —

a table : before bim his little son H -ft . offers incense. The censer

and its lid are both funnel shaped.

The east side may be divided into two sections : the northern one consists

of the two small statues of Chuchun and his wife with an elaborate list of

offerings of 87 items in 3 rows. The square opening into the chamber

behind is above and to the right of the statues and the remainder of the

south half of the wall is painted.

The dead man sits before a table and smells a J shaped vase : he faces

north.

Below him is a row of figures , six men and three women behind them

,

the men bear offerings of food, the women, dressed in long green robes

with bracelets and bundles of blue, small lotus flowers. Above them is a

line of inscription , reading from right to left :

P* a t^ <f 1

'"^^^^^

jlj^^. In front of each of the figures is a name written in blue paint.

From right to left they are :

9° +-i-[S1I[S::i-

Above: fl^^V^-

On the south side is the statue carved in the rock. It is in very high relief

but at no point detached. The face has been at some period intentionally

Page 311: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 257 —

damaged. On the left (east of the statue) are three scenes one above the

other. The highest has a woman in a long green robe smelling a lotus : her

bracelets, necklace and amklets are in blue. Above and beside her is

written ::!r^w + -i-[S1I^^ZPnj !• The second has a

woman sealed before a table : above her three lines :

fZ^.^ 4^ " »iS

1!M^^>-<lf^l.^?rf>:fkH• The lowest

has a standing female figure smelling a flower :f

4^ ^ jl"S 1 1 !

y'^

On the right (west) side of the statue are three similar scenes. At the

top a man carries on his shoulder and right hand a tray of cakes, with his

other hand he leads an oryx. The inscription by his side is : ^ "^

^ •'f ^ P

*— \\\ «H1 '^M.V "^ *— The second figure, a man , leads a gazelle

by a cord. He is :| i| '^ '

f ® ^ 11 '—*

-^ . The lowest is a girl who leads

a calf ( black and white) by a cord with her right hand, while with her left

she balances a basket on her head. In front of her is a hive shaped object

surmounted by a bird, the nature of which I do not see. It is banded in

horizontal strips of green , red and blue , and a lotus depends from the middle

of it. On the south side of the door, the last remaining wall, are two scenes.

In the upper and principal one Uchchun is seen standing in a papyrus boat

and holding a large spear on which two fishes are transfixed. Above him is a

line in large coloured hieroglyphs : | fli J /^ '~~^ A [~] » ^ ^~t ''"'^ before

hisfacein simple black lines : ^~»2^^''W (fig- 3). His daughter,

dressed in green , stands before him , hohhng a bird in one hand , a flower in

the other. The inscription before his given her name [^ 5K "^ '*"'^ ^'^^ S*'"'^

name ''"'H. There are other fishes, a hippopotamus and a crocodile in the

water; an ichneumon mounts the stem of a waterplant, and some birds,

including a hoopoe and a butterfly, complete the scene. The fish are while

with green backs, dorsal fins in green network on white, fins and tails

solid red. The colours in this part of the tomb are bright. The scene below is

one of men bringing offerings. Above them is a line of hieroglyphs :

p > X

PlS'^!'~"(!)^^^^^'^'.^- The names from right to left

Annatei, igoa. »7

Page 312: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 258 —

On the north side of the door way Uclipen stands with stall in hand.

Ahove him five lines of titles :|fffiJPt1!VtJJ0|i|JI^1I^Ji."l

Fig. .3.

On the opposite (south) side of the door way are traces of an inscription

in red paint of which only the signs « the spirits of Nechen « are legible.

On the outer facade on each side of the door is an incised scene, the man

standing with his wife behind him and his son in front : his name and

titles are given at length in an inscription which has sulTercd much from time.

A door has been put on this tomb which, by its compactness and good

preservation, deserves being carefully copied.

J. E. QuiBELl.

Page 313: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

NOTES D'lNSPECTION

PAR

M. GEORGES LEGRAIN

INSPECTEUR DU SERVICE DES ANTIQUIT^S.

I

LES STELES D'AMENOTH^S IV

A zerNik et a gebel silsileh.

L'existence des deux steles de Zernik m'a ^t(5 signal^e par M. M^gy bey,

ingenieur des chemins de fer. H les observa pendant qu'il dirigcait les

travaux de construction de la ligne Keneh-Assouan; il a bien voulu me

fournir des indications precises et m^me un croquis assez exact pour que

j'aie pu, a I'avance, dater lagrande stele du regne d'Am^noth^s IV. Je Ten

remercie sincerement.

Si Ton quittfi la gare d'Esneh (kilometre •y.S i ) et qu'on suive la voie vers

Assouan, on depasse le village de Zernik (kilometre 733); au kilometre

735 , les croupes du Gebel Cheroneli se rapproclient de la ligne du cliemin

de fer. En cet endroit, de loin, on apercoit, au milieu des teintes jaunes et

noires des collines de calcaire, une tache cendr^e. Elle est produite par la

presence de gros blocs de cette pierre nummulitique blanche vein^e de rose,

de laquelle les artistes de Khounlatonou aimaient a tircr leurs jobs monu-

ments. Je laisse aux geologues le soin d'expliquer l'existence de ce fdon en cet

endroit, quelques kilometres avant I'apparition des gres.

La face nord d'un des plus gros blocs , tout aupr^s de la voie de cliemin

de fer, a et^ aplanie. Primitivement trois steles devaient ^tre gravees

:

deux seulement I'ont (He. Le travail en est fin , la calligrapbie hi^roglyphique

est remarquable, et, malgre la durett'; do la pierre, le ciseau du sculpleur

a grave les figures et les hieroglypbes avec une grande puret^.

»7-

Page 314: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 260 —

REMIERE STELE.|)„„

La premiere stele mesure i m. i 9 cent, de hauteur sur m. 86 cent,

de largeur. Ellese compose d'une haie deporte, dans laquelle est encastr(5e

une stele au sommet arrondi.

Porte. Du milieu du fronton partent deux textes a(l'ront(is qui descendent

jusqu'en has des monlants.

Adroite:fV:*!5^T-f^i.^+!!V!:i:^lT!^io

A gauche :f^^.t-f:*^^ + M'k!!i:^lTi^i

>•

Stele. Les vides produits entre la porte reclangulaire et le cintre de la

stMe sontoccup^s par deux vautours de Nekhabit aux ailcs eploy^es, qui sc

dirigent vers le centre de la repr&entaiion.

Le disque aile de Behouditi intend ses ailes au-dessus du tableau qui

represente, a gauche, le roi cas([U(5 offrant des presents a Nekhabit

assise.

Cette sc6ne est fort mutil^e acluellement et Ton ne peut deviner qu'avec

peine la tete de vautour de la d(5esse d'El Kab.

Celte mutilation est due a I'habitude qu'ont les indigenes de jeter des

pierres dans nla Porte 15 quand ils passent devant. Los martelages pharao-

niques sont tout autres et portent le trace (5videntc d'excellents outils, ce

qui n'est pas le cas dans la stMe de Zernik.

Les textes au-dessus du roi et de la d(5esse sont en fort mauvais (5tat, et

Ton distingue a peine, au-dessus de Nekhabit les contours d'un cartouche

et }*J^^ le nom de la d»5esse d'El Kab.

Le has de la stele est occupe par le dedicaleur qui est represente agenouille

,

adorant, a droite, el par un texle vertical dont on ne distingue plus que :

Page 315: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 261 —

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Pei'sonnage agenouille

rf^i

O T

i

Ce texte, toutmutilc qu'il soit, donne a I'analyse qu'un nomme Abi ou

A[b]i, fils de Harmakhuti , vint en cet endroitenl'an .rd'Amenothes IV pour

des Iravaux qui semblent elre ceux du temple du Soled> ^ |^ T^n

^^^=^ -^Q^ y ^^ ^^ qu'en souvenir de ce voyage il representa son

souverain faisant offrande a Nekhabit et adjoignit son adoration personnelle

a I'acte royal.

Seconde stele.

La seconde stele est beaucoup mieux conservee. Seul, le tiers de sa

surface, a gauche, a ^t^ bris^.

Elle est situ^e touta c6t6, a droite de la premiere stele. Dans le tableau,

a droile, Amon est assis sur un siege cubique pose sur le — . Devant lui

est fiche un grand bouquet mont6, derriere lequcl sont trois autels charges

d'offrandes.

On lit au-dessus d'Amon :^ f'^ 4^ iril ^' "'' ''u-tlessus des ileurs et

victuaiiies:gin-;rT;if^iV!i=iniMTiii^ii

II reste encore sept lignes du texte vertical qui ^tait grave au-dessus de

ce tableau

:

I iwrnZj^!^!

Page 316: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 2G2 —

Le texte de ce monument, aussi bicn que cclui de Abi (en ailmettaiil

celte lecture pour ^^| f *J)> rentre dans ia phraseologie ordinaire ([u'on

est accoutume de rencontrer dans ies steles semblables d'Assouan , du Wadi

Hamaraat, du Sinai, et un peu partout oij des employes royaux avaient 6l6

envoyes en mission. D'apres le style et la gravure de la seconde stele, on

pcut croire que le chef des nqioti Nofirronpil accompagnait Abi dans son

exp(5dition ; mais ceci ne presenlc qu'un interet secondaire. En tout cas , la stele

fut oubliee quand vinl Tore des martelagcs de Khouniatonou. D'autres points

merilent d'etre (Studies. Amenoth^s IV devait etre tout au debut de son r^gne

quand Abi el Nofirronpit passerent a Zernik. II gardait encore le culte

national, puisque nous le voyons adorer Nekhabit, mais aussi celui d'Amon

puisque son prolocole nous fournit une varianle de son nom de vautour et

d'urffius que nous ne connaissions pas encore^ 4^M\,i'lm' {'""'"' f'^s

royautes dans Ies Apilou de Karnak.

Lepsius, dans ses Denkmdler, III, i i o /, a publie le texte d'une grande

stele que j'ai pu (5tudier au Gebel Silsileh. J'ai reconnu que Lepsius avait

restitu^ le nom de vautour et d'uraeus : ^ ^^ M J^ 11?^ \ '^ 'dors

que le monument porle ^^\ Z~^\\ !^BS' ^^^'^ ""*^ martelure faile a

I'oulil absolument evidcnte. Je crois que, d'apres la stMe de Zernik il

vaudrait micux substituer |'jj^ plutol (|ue ^ \

'-^.

La stele de Gebel Silsileh merite d'ailleurs d'etre d(5crite. Elle est situee

tout au nord des carrieres, non loin de la necropole arcliai([ue (jue j'ai

d^couverte dans la plaine, en Janvier iSyy. Son orientation est au nord,

comme la stele de Zernik.

Elle mesure environ quatre metres de haul; le rochcr est escarp(5 en

dessous et la rend pres(jue inaccessible a moins d'une ou deux longues

echelles.

Page 317: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 263 —Dii rcste, le monumenl est fort visible sans cela. H est compose d'unc

porte dans laquelie est encastree une stele au sommet arrondi. Le disquc

aile y etend ses ailes. Le tableau repr^sente Am(5n6thes IV, portant le 4^,

faisant offrande a Amon. On comprend ({u'Am(5n6thes IV, devenu Kkounia-

tonou, n'ait pas oubli(5 cette stele trop apparente.

Aussi I'image d'Amon ct celle du roi mdme ont &I6 martelees avec un

soin scrupuleux.

Le texte d'Amon vertical est devenu : (—) j i^ HW® f i ""T1"T^~^

; f f Iet celui d'Amenoth^s IV : (^) \

\* (©"ZSI I ^^ (J

i^

'M,',A

'1

Le premier cartouche a ete martele avec moins de zele que le second, et

Ton pent le retablir (® | ^ ^j assez facilement.

Le texte enfin,donne:,'fV^Yt4^i,j^ +Z!iy

On voit, par les martelures

,qu'elles furent faites par ordre d'Amenothes IV

dans le dcsir d'effacer toute trace de sa premiere devotion envers Amon.

Son image elle-meme ne fut pas plus ^pargnee que celle du dieu. On ne

conserva du texte que ce qui interessait le culte d'Atonou , rappelant que

ce fut le debut, le commencement de Sa Majeste d'ordonner. . . de pousser

les travaux depuis Elephantine jusqu'a Sambehoudit '-', les chefs des

archers pour fairc de grandes extractions de pierre solide pour construire

'' ^^ —_ ost abimi; sur le monument niais ne parait pas avoir die martele inten-

lionellemenl. — '' Brugsch, Did. Giogr., p. 705.

Page 318: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 2G/i —

le grand Benhen de Rahorklmli en son nom de lumiere qui est dans le

discjue dans les Apitoii. Voici que les grands, Ics smerou, les chefs de

chantier, les surveillants, en convoyage de pierre.

Ce grand Benhen devait etre semblahlo a ceux de Tell ei-Amarna, ou le

temple s'appelail : flJJ^lS^!!?^!'^ '^''^ clisileau du Benhen, ton

temple dans khouilatonou ii (Tombeau de Toutou, porte, moniant gauche,

reg. inf., ligne i o) d'Heliopolis, el peut-^tre de celui que la Mission archeo-

logique allemande d^couvre a Ahousir.

Le Musee du Gaire en possede un petit en granil noir, qui fut trouve a

Dahchour.

La forme de celui de Karnak nous est donnce par h; monument meme.

Cetait une sorte de pyramide ^, el non un obelisque |, comme Lepsius

I'a dessin6 et comme on a Iraduit d'apres lui; dans ce cas, le texte

aurait menlionne un^H!!^ 1 • Nous n'en avons pas encore trouve de traces a

Karnak.

Je crois I'inscription de Zernik un peu anterieure a celle du Gehel Silsileh.

Pendant le temps qui les separe, Am(5n6thes IV avail fait un nouveau

pas vers le culle solaire et s'etait declared lui-meme premier prophete

d'Anion.

A Zernik, le protocole est : J^^^^Jj'^, Roi de la Haute el

Basse Egypte, aim^ de Ra, mattre de la Khopesch pour vaincre tons pays

(Remarquons, en passant, cetle formulc ^ '—^ qui semblc etre le prototype

de ce nom de ^'—* qu'il porte en deiiors du cartouche a Tell cl-Amarn^,

et qui est deja inlroduit dans un cartouche royal). A Silsileh c'est : ^^

Ce ne fut qu'apr^s avoir pris cette precaution centre les visees amhitieuses

du clerg(5 d'Amon, apr^s avoir fait marleler le nom et les images du dieu

th^bain, qu'il alia s'inslaller a Tell el-Amarna et prit son troisieme protocole

:

oil ii ne resle presque rien du protocole th^bain.

Les steles de Zernik et du Gebel Silsileh sont done anl(5rieures a I'an VI

Page 319: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 265 —

du rugiie d'Ameiiollics IV el permetlent do lixer la dale des conslruc-

tions que ce souverain fit entreprendre dans le grand temple du Soieil a

Karnak.

Jc nc crois pas que ce soil, cependant, ce rol qui ait introduit le culte

d'Aten a Thebes. II devait exister bien auparavanl. Le dieu d'Heliopolis

devail avoir aupres d'Amon une cliapelle comme celle de Ptah de Memphis.

L'exislence du temple d'Atonou devait etre semblable a celle du temple de

Ptah, c'est-a-dire soumise a des rcdevances et des hommages semblablesa

ceux que M. Maspero et moi avons signales.

Le sarcophage de ^ \ j^ | |qui provient de Gournah et se trouve au

Musee du Caire semble en etre un indice asscz sur.

La decoration et la disposition des textes religieux est semlilable a celle des

cercueils de Merit-amen , fillc d'Ahmos I", d'Amt^nothes l'% de Tlioutmosis II

,

deSennotmou, et surtout aux sarcophages de Mahirpra qui, d'apres un

fragment d'etoffe portant le cartouche (® ^ [J ' ^*^*^"*^ ^^^^ Hatshopsitou.

Hataai dut done vivre d^s les d(5buts de la XVIIP dynastic et assurement

avant Am^nothes IV.

II exer^ait cependant les fonctions de scribe pr(5pos6 aux greniers dansle

temple d'Atonou,||!2IIKHnX!'f^-Le culte d'Amenothes IV etait exclusif, n'acceptant pas d'aulres dieux

qu'Atonou, et dans le temple de Ptah de Karnak on pent voir que le dieu

memphite ne trouva pas plus grace que celui de Thebes.

Aux epoques ant^rieures, comme plus tard aussi, la conception religieuse

des divinites pour un Egyptien ^tait fort (5clectique, et adorer Amon n'em-

pechait pas de faire ses d(5votions aux autres dieux.

Si Hataai avait \6cu au temps du schisme de Khouniatonou, nous ne

trouverions sur son cercueil qiie la mention du seul Atonou. Mais point.

Ce sont Nouit, Sibou, Anubis, les g^nies funeraires qui sont invoques par

le chef des greniers dans le temple d'Atonou.

II est difficile d'admcttre que Hatajii ait vecu apres le schisme, car le

temple d'Atonou a Karnak dura pen apres Khouniatonou.

Amenothes IV voulut que la petite chapelle h(51iopolitaine (|u'il y avait

jusqu'alors devint grand temple au detriment d'Amon et de son clerg^.

La reaction d'Harmhabi fut fatale au monument d'Atonou th(5bain. On

Page 320: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 266 —

scia les blocs qui composaicnl scs murs, on les debila en morceaux egaux.

Ces materiaux furcnl employes dans la maconnerie des IX' et X" Pyloiics.

S(5li I", qui fut aussi un des fervents d'Amon , employa aussi ces morceaux

dans la composition des assises des colonnes de la Salle Hypostyle.

En resume, jc crois qu'on peut envisager ainsi la question du temple

d'Atonou th^bain et la revolution relijjieuse de Khouniatonou.

Un petit temple-succursalc heliopolilain existait a Karnak sous la

XVIII' dynastie.

Amenothes IV, alors a Thebes, voulant I'embellir, cnvoie deux employes

jiisqu'a Zernik.

Peu de temps aprcs, son zele religieux pour Atonou s'accroissanl, il so

proclame premier prophete de Ra-Hor-Khuti et fait construire son grand

Pyramidion.

C'est I'epoque du second protocole.

Enfm, en I'an VI, Amenothes IV devient Khouniatonou, se retire a

Tell el-Amarna, et adoptc un troisieme protocole royal.

11 nous reste encore a chercher (juelles consequences geographi(|ues on

peut tirer des steles de Zernik. Les grafTiti d'Assouan sonl consacres a

Khnoumou, Satitet Anoukit. Par contre, ceux quej'ai copies au sud d'Edfou

invo(juent Horns Behoudili jusqu'au Gebel Gheikh Raama. Ghaque nome

(5tant propriete d'un dieu, il etait nalurel (juc le voyageur (pii entrait dans

le domaine d'une divinite lui adressat unc priere, tout en rappelant aussi le

dieu de son pays d'origine; Abi el Nolirronpit se conformerent a I'usage.

Venant du nome de Ouasit, ils entraient dans celui de Ten, capilale Eilithyia

,

Peut-(5tre devons-nous voir la frontiere de ces deux nomes a Zernik. En tout

cas, je crois que la st^le qui s'y Irouve est le monument le plus septentrional

consacre a la deesse Nekhabit.

Nos deux voyageurs, au cours de lour mission, nc manquerent pas de

louer chacun de son cote, le dieu du pays qu'ils venaient de quitter el la

deesse de celui ou ils allaient entrer.

Gebel Silsileh, ^ji octobre lyoa.

Page 321: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

•— 2G7 —

II

UN MONUMENT DU MOYEN EMPIRE

A EDFOU.

L'eiilevement du sebakh formant le Kom sons lequci Ic mnmmisi d'Edfou

etait enfoui a amene la docouverte de deux montanls de porle en jjres qui

peuvent dater du Moyen Empire.

Us ont eli trouv^s en haul du Kom, et, par consequent, nous ne pouvons

savoir au juste leur provenance. Nous chercherons plus loin quelle elle

pent etre.

MONTAUT DltOlT : ^ -^ [1 ^ |^ ^\ ^ 4= ^ '^ Hj ^ '™*^ ^*^ ^

Sur la face interieure de ce montant, le portrait de Anhet a ete sculpte

en bas-relief el peinl.

Ge personnage marche vers la gauche, tenant un long baton de la main

droile et un linge de la gauche. II est velu de la slienti, el, par dessus, se

nouant sous les seins, d'une ample jupe Iransparenle. II porle le » ordinaire.

L'inscription suivante est Iracee au-dessus de sa l^le et devant lui

:

La presence a Edfou de ce monument scrait importanle s'il avail ele

trouve a sa place antique car nous ne connaissons dans cetle region que les

lombeaux d'El Hassaia en dehors du temple d'Hor Bhoudili , el ces lombeaux

sont contemporains pour la plupart de ce monument ptolemaique.

Or, ce prince heredilaire, ami Ires aime, grand du pliaraon,grand du roi

du sud, connaissanl les lois, habile en ses actes, remplissant le coeur du roi

,

. . . aux hommes, grand des trente royaux, nous reporte a une ^poque bien

aulrement eloignee et son nom de ||* nous fail penser a IMpoque du roi.

Page 322: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 268 —

i ^ {^TZ2^l ^ (|iTj ^^l"'s 1« piil'l tal)leaii du monlanl gauche

mcloigne do lcIIc pcnsee, el jc doute ([ue ce monument soil originaire

d'Edfou, car, lorsque Anal)i nous apprend qu'll est (ils d'un autre An-ahi

([ui avail le m^me lilre que lui, el d'Anoukit-Tilit, les d(5esses auxquclles

il dedic TofTrande royale sonl Salil el Anoukil, les deesses de la calaracle.

Doil-on penser qu'Anabi etail originaire de ceite conlree et exerta a

Edfou, ou l)ion croirc (|ue ccs deux montnnls de porle ont ete iranspork-s

d'Assouan jus(jue la. La chose n'esl pas impossible, piiiscpie un des niorceanx

de i'obelisque sud d'Halshopsilou a bien 6le Iransporte jusqu'a Aboulig!

Et cependanl son poids est considerable.

Devons-nous I'apparenler avec les lombcaux que nous connaissons a

Syene, rapprocher son nom de celui de '[ ^i* par exemple?

Le style du monument, malheureusemenl, ne pent guerc nous guider

dans I'occurrence. En tout cas, je crois interessant de signaler celte

nouvelle decouverle du Service.

G. Legbain.

Page 323: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

jfeTUDES

SUR LES BLfiS DE MOMIE

PAR

M. EDMOND GAIN.

I

SUR LES EMBRYO\S DU BLE ET DE L'ORGE PHARAOMQUES '*'.

M. Maspero, que nous remercions vivement, a bien voulu nous confier,

pour les etudier, de nombreux ^chantiHons vegetaux choisis par lui parmi

les collections authentiques qu'il a r^colt^es pour la plupart, et qui figurenl

actuellement au Must5e de Boulaq.

La presente Note est relative aux douze ^chantillons de bl(5s et d'orges

qui ont (5te etudies. Les bl^s et les orges viennent des fouilles de Gebdein

,

Gournah, Saqqarah, Denderah, Thebes. Ces grains se rapportent a des

epoques diverses, notamment aux V", l\', XVIII*, XX°, XXI" dynasties. Les

echantillons les plus anciens remontent, comme on le voit, a environ

quarante et un siecles avant notre ere. Les graines repandues dans le com-

merce sous le nom de hl^ de momie ne presentent aucune authenticit(5. Tout

le monde admet comme sans valeur I'experience du comte de Sternberg

qui croyait avoir obtenu la germination de deux grains de ble pharaonique.

D'autre part, Alpbonse de Candolle '^' ne considere pas comme impossible

qu'une graine ait pu garder pendant quarante ou cinquante siecles sa faculte

germinative. II suppose en outre implicitement rjue les bl<5s pbaraoniques

n'onl pas subi de preparations leur enlevant le pouvoir germinatif avant

leur depot dans les hypogees.

'' Public dans les Comptes-rendus de '*' A. m CxnooLLF. , Origine des plantes

I'Academie des Sciences de Paris, 1900, ndtivees, p. 990. Paris, i88q.

I. CXXX, p. iG/i3-if)46.

Page 324: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 270 —

Laissanl ici de cote cello ilerniere queslioii el loute aulre cjuesliou

connexe, nous nous sommes d'abord propose de verifier, par i'examen

microscopique d'un grand nombre d'l'icbanlillons, si v(5rilabiement ies grains

pharaoniques de diverses origines avnienl parfois conserv(5 une organisation

interne compatible avec la possibilit(5 d'un ri^vcil germinatif.

II faut constater qu'extericurement Ics grains pliaraoniques sont ordi-

nairement d'un tres bcl aspect. Le seul caraclere externe un peu noloire

consiste le plus souvent dans une teinle rouge brunHtre d^ja signal^e par

Kuntli"* et Raspail''^'. De son c6t(5 Bonastre*'' a trouv^ que, dans Ies v(5g6-

taux des lombeaux (5gyptiens «plusieurs des princlpes imm^diats sont

susceptibles de conserver indc^finiment leurs principales proprieles chi-

miques. La reaction iodee par exemple se produit encore parfaitenient

avec Tamidon des grains pbaraoni([uesr). On obtient aussi une hydratalion

normale de Tamidon , et formation d'empois. Ainsi que nous I'avons aussi

vc'rifi(5, Ies cellules amylacees et Ies grains d'amidon out conserve leurs

formes. Le grain est attacpie rapidement par la ptyaline et solubilise avec

facility. M^me en laissanl de cote Ies reserves azot^es, dont i'etude n'esl pas

termin^e, on peul tirer la conclusion suivante : I'organisation de I'albumen

est rest(5e telle que cerlaines malieres nutritives ont peu varied chimiquemenl,

el sont susceptibles d'(5tre utilis(5es par un germe viable. Ceci est un fail

tres remarquable de stabilitt' d'une substance organique plac»5e dans des

conditions speciales.

D'aillcurs M. Van Tiegbem''' a demontre que I'organisation cellulaire

de I'albumen n'esl pas indispensalile a la germination. Dans ies Gramint^es,

en elTel, I'albumen est passif. G'est I'embryon qui Tallaque, le dissout et le

digere'^'. L'agent zymotique est forme dans I'embryon et s'epanclie sur sa

surface de contact avec I'albumen.

'"' Kmra , Exnmen botanifiue den fruttg I. XIV, p. 43o; 1828 : Sur f/uelques

el des plantes de la collection ('ifijfilieime de substances vegetales trouvees dans I'inlerieur

J. Pmsalacqua, iSisC {Ann. des Sr. nal.

,

des cercucils des niomies ('gypiiennes.

I. VIII). '*' Van TiEGiiEM. Annales de I'Ecolc

''' Raspau,, j4(mfl/e»(/e« &.»!«(., 1 89 Fi. Nonnale superieure , 1879.

— Mein. du Museum d'lllsloire nalurelle '*' Van Tieghem, Traite de Bolaniiiue,

de Paris, 1 8a8. a' ('dilion, p. g.').*?.— Annales des Sciences

''' BoNASTRE, Journal de Pliarniacie, nalurelles, .5' serie, t. XVII: 1878.

Page 325: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 271 —

Pour qii'un grain de ble antique puisse germer, il faudrait done Irois

conditions : i" que scs reserves soient chimiquement restees inlactes, ce ([ui

est le cas pour beaucoup des hies et orges pharaoniques ; a° que rembryon

ait conserve une organisation telle que I'enzyme necessaire a la digestion

des reserves puisse encore se produire; 3° si la condition prec^dente ^tait

rt^alis^e, il faudrait, en outre, que I'embryon soit reste en contact avec

les reserves pour pouvoir assurer leur digestion.

Voyons si les deux dernieres conditions sont r(5alisees.

Des coupes longitudinales et transversaies ont ^te faites au moyen de la

methode simple d'inclusion dans de la gomme arabique glyc^rinee, apres

gonflement deS grains dans I'eau.

A. On a verifie ainsi tr^s nettement que I'adherence ilu germe avec I'alhiimen

a'existe plus. L'erabryou peut se st5parer en entier sans aucune difficult^, si faciiement

m^nie que, sur divers lots d'une centaine de grains, il y en a quelques-uns qui ont

perdu leur germe. Celui-ci s'est sinipiement d^tache sans que le grain presente de Idsion

apparenle; souvent il peul y avoir encore une sorte de contact, mais tres different de

I'adherence pliysiologique constat^e siu" des grains modernes.

B. L'embryon a conservd son organisation cellidaii'e, mais chaque cellule a subi

une altdralion chimique tr^s apparente qui atleste chez toules les graines tStudides qu'il

s'agit la de gernies morts depuis trfes longtemps. Nous exposerons ailleurs le detail des

observations qui dlablissenl le fait precedent et nous signalons seuiement ici quelqnes

fails : Le scutellum et lout le resle de l'embryon sont d'une teinte rouge bnm resinoide

Irfes accenlu^e. De nonibreuses reactions microchimiques ont did essaydes sur les cellules

des embryons antiques et out donne des resullals diffc^renls de ceux que prdsentent les

ombryons modernes , m^nie ages de cinquanle ans. Le plateau de contact de l'embryon

avec I'albumen prdsente la mtoe modification; il n'y a pas de doute qu'il est depuis

longlenq)s incapable de remplir evenluellement son rdle physiologique. Tous les

embryons soul d'une fragilite exlrenie, m^me aprte leur imbibition dans un liqui<le

glycdrind.

En dehors des fails speciaux dc colorations microchimiques qui ont ici

une certaine valeur, un des caracteres les plus saillants, qui renseigne sur

I'impossibilile d'un retour a la vie, consiste dans I'isolement frequent d'«51e-

nients cellulaires voisins. Les si^ries lin^aires de cellules de la radicule, par

pxemple, ne sont plus loujours en contact; les (Elements d'une file de cellules

sont eux-memes frt^quemment separes par aberration des lames moyennes

intercellulaires. On voit done que, dans certaines parties tout au moins,

Page 326: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 272 —

il n'y a plus de solidarit»5 entre les elements qui formaient les orjanes de

I'embryon. Celui-ci n'existe done plus qu'en apparence, il est en quelque

sorte dans une premiere phase de fossilisation qui dure d6jn depuis longtemps.

La conclusion, en ce qui concerne le bl^ et I'orge pbnraoniques, est

done contraire a ce qu'admetlaient Alpbonse de Candolie, et, apr^s lui,

quelques trait^s classiques :

Les CMales pltaraoniqiies , imilgri leur apparence exlirieure de bonne

conservation , ne poss^Jent plus une organisation cellulaire compatible avec un

rheil genninatif.

Leurs reserves sont souvent chimwuenient bien comervies el utihsables par

un germe viable, main I'embryon a subi une transformation cliimique tres accentuh

et nest plus viable. Cetle alteration cliimique iniliquc meme que la vie ralentie

du grain est abolie depuis Iris longtemps.

Le probl^me se pose done de fixer les diverses Stapes du vieillisscment

du grain et les signes de sa mort : e'est ce que nous avons entrepris par

I'^tude eompart^e de graines moins anciennes et remontant seulement aux

derniers si^eles ^eouli^s.

1 1 juin 1 (joo.

II

SUR LE VIEILLISSEMENT DK L'KMBRYON DES GRAMINEES C.

Dans une Communication anlerieure *'^' nous avons indique que les

embryons des graines pliaraoniques ctaient tres modifies. Leur etat, si

different de eelui des embryons modernes de meme esp^ce, nous a amene

a reehercber les conditions de cette transformation.

Celle-ci pouvait etre attribute a une sorte de vieillissement nalurel ou

bien a un lrai(ement que ccs graines auraient subi, lors d(! leur depot, en

vue d'empeciier leur evolulion ulterieun;. Nous exposijrons ailleurs le resultal

''' Extrait (les Co(H/>(es-rew/«s (/e /'/Icrt- cfr.] Compte-rewii/s, t. CXXX, p. i()43;

demie des sciences de Vans, 1 900, 1. (".XXX. 1 1)00.

<*' [P. ayo-jyS ilii prt'senl volume:

Page 327: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 273 —

de nos experiences a ce sujet; mentionnons seulement ici (|ue beaucoup de

lots de graines pharaonkjues n'ont subi aucune preparation. D'aiileurs, la

comparaison de I'embryon de ces graines antiques avec des graines d'herbier,

moins anclennes, d^montre que I'l^tat de leur embryon s'explique parfai-

tement par le vieillissement naturel.

On ignore jiisqu'ici si le germe reste morpbologiquement intact en

vieillissant , lorsque les graines sont conservees dans de bonnes conditions.

Nous avons cherch^ si des caracteres de vieillesse peuvent ^tre trouv^s et

au bout de combien de temps ils se manifestent.

Cette Note est relative a I'examen d'envlron vingt-cinq vari^t^s de

diverses Gramin(5es : Bl^s appartenanl aux Triticum sativum, T. turgidum,

T. polonicum, T. Spelta, T. monococcum; jEgilops ovala, M. speltwfornits

,

M. squavcBsa, M. triuncialis ; Hordeum vulgare , H. disticlion, H. Iiexasticliuni;

Zea Mays ( i o vari^t(5s).

Les gi-aines examinees peuvent 6tre consid^rfe comme d'origine et d'%e authen-

liqnes et proviennenl des collections suivantes :

Collections du Musee d'Ethnogruphie du Trocadero (directeur, M. Haniy); Graines des

sepultures peruviennes d'Ancon (xvi" sifecle). — Collections pharaoniques du Musee de

Boulaq (directeur, M. Maspero). — Herbier Dominique Perrin de Dommartin'-'^ (160A-

i65o), Nancy. — Collections du Museum d'Histoire nnlurelle de Paris (MM. Bureau,

Poisson, Bonnet) : Plantes des herbiers de Tournefort (1700), A.-L. de Jussieu ( lySo),

Pourret (1785), A.-P. de Candoiie (182a), Desvaux (i83i), Lejeune (i835),

(Irenier (1849). — Herbiers des Collections de la Sorbonne (1789-1880), M. Masclef.

— Collections de I'Ecole de Medecine de Reims (M. G6ieau de la Marli^re) : Herbiers

Levent et Saubinet (1827-1850). Collections de Cerenles de Godron ( 1 85o ) , Nancy, etc.

On a pratique dans les {'•rains de chacune des esp^ces citdes, des coupes longitu-

dinales assez ^paisses, d'^paisseur comparable, et passant par le plan median de

I'embryon. En comparant ces coupes, ni^me a un faible grossissement, I'dlat des em-

bryons pemiet de les placer presque avec certitude dans I'ordre d'anciennetd, bien que

les origines des graines soient diiKrenles. Pour des graines agees de 4, 20, 5o, 100,

''' Get herbier a ^t^ retrouvd par nous aussi un des sept plus anciens herbiers

en 1900. G'est I'herbier fran^ais le plus d'Europe. 11 comprend 996 plantes et

ancien qui soil connu actuellement, apr^s fait d(^sormais partie des collections de

celui de Jean Girault. L'herbier Perrin est I'Lniversite de Nancy.

Annates, njO'i 18

Page 328: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 27/1 —

aoo, 4oo, 3ooo ans, Ic classomenl esl facile. Sans imiicalion pn'alable, on rt!ussit,

par exemple , h placer, par oi-dre d'.Age , las grains siiivanls

:

T)-iticum turffidum .... 3 ans, .^ii ans, 64 ans, 70 ans, 1 iC) ana.

Triticum Sjielta 1 ans, 5i ans, 66 ans, 79 ans. *

Conservdes non a I'abri de I'air, les.graines de Bids, Orges, Mai's, et en gdndrai

loiites les (iraniindes observdes par nous, onl niontrd tnie alteration {jraduelle do I'eni-

bryon. Avec r%e, I'enibryon jaunit,puis subit un bi-unissement noir roiigeutre. Iris

apparent a Toeil nu , el dont on peul mesurei' Tintensild sur les coupes vues au micros-

cope. Pour toutes les Gi-aniiiiees agees de plus d'un sii^cle, ce bi'unissomenl caracle-

ristique etail deji« tres accenlne. Gelui-ci s'exagire ddja beaucoup pendant le second

sifecle. Le degrd d'alleration des Mais des sepultures pdruviennes d'Ancon , pai- exemple

,

est presqne aussi intense que celui des cdrdales pbaraoniques. Ces derniires, nialgrd

leui-s Ages parf'ois tr6s dilKrenls, sont done a pen pr6s dans un mt^mc dtat de conser-

vation.

Au debut de la transfoi'niation de Tembryon, pendant les cinquanle premieres

annees de conservation , la marchc de I'alttiration n'est pas toujours rdguliire. On pent

le constater en comparant des lots de diverses origines. Un embryon de 4 ans peut

manifesler parfois une alldralion aussi visil)le que celle qu'on enregistrc habituellement

sur un embryon de ho ans, et inverscment. Ces differences peuvent probablenienl |)ro-

venir de causes diverses : cliniat de I'annce de la rdcolte, degrt! de maturite du grain

au moment de la recolte, etc. C'est surtout sur des graines agdes de io a 190 ans

(|u'on peut suivi-e le brunissenient gi'adiiel de I'embryon. On observe que les regions

des j)oints viSgdtalifs sont les |)reniieres modifiees. L'ordre d'envabissenient des parties

est le suivant : gemmules et premieres feuilles, cdne radiculaire, pai-tie nioyenne de

I'embryon, .scutellum.

Si Ton remarque que les embryous des tjlraniindes sont relativement riches en

matiires grasses (souvent plus de 7 pour 100), on peut penser que ces substances irhs

altt'rables sont une des causes de la translornialion constalde. On sait, en effct, que

les gi'aines dites oleagineuscs sont rapidement modiliees chimiquement, et pei'dent en

m(?me temps leur pouvoir germinatil'.

Parmi les graines qui manifestent leur facultd germinative par un ddbut de germi-

nation, dans de nombreux essais, aucune d'elles n'a prdsente la trace d'un commen-

cement de brunissenient.

Nous nc pouvons pas encore savoir d'une facon certaine si le brunis-

sement des graines des Graminees leur fail pcrdre leur pouvoir germinalif,

ou s'il n'est (pi'iino consccpience de ia mort de^finilive de ia graine.

Nous continuons nos recherches a ce sujel, ainsi que i'elude des modi-

fications, avec I'Age, des graines pourvues de reserves de diverses natures.

Page 329: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 275 —Conclusions. — H resulte des observations pr^c^dentes que I'on possede

desormais une m^thode pour classer des graines de Gramin(5es par ordre

relatif d'anciennete. On peut aussi, dans une cerlaine mesure, d^duire

approximativement I'^ge d'une de ces graines, en comparant le degr^ de

brunissement de I'embryon avec celui de graines types dont I'^ge est connu.

(aS d^cembre 1901.)

18.

Page 330: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

FOUILLES A DEIH-EL-BARCH^

EXECUTh'ES DANS LES SIX PREMIERS MOIS DE L'ArVM^:E

PAR M. ANTOMM DE MALLAWI.

RAPPORT

DE

M. AHMED BEY KAMAL.

M. Aulonini, autoris^ a faire des fouilles a Deii'-el-Barclie, a entrepris

ses (travaux au commencement de cetle ann^e et ies a lermin(5s a fin juil-

let 1909. Ces fouilles, surveili^es par deux agents du Musee, onl cle

pratiqu^es sur la penle nord de la vallee en face de Deir-el-Barch(5 et dans

la plaine qui existe au has de cetfe vallee.

-Malheureusement Ic resultal n'a pas etc favorable; tous Ies objels

Irouves, et dont j'ai fail le parlage entre le Mus(5e et M. Anionini, sont des

choses banales qui ne presentent pas grand inl(5ret pour la science. Entre

autres, je ne citerai ici qu'une table d'od'randes en albAtre, avec bee, haul,

o m. 4o cent., d^couverte dans I'entrec d'une tombc desservant deux caveaux.

Cetle lombe creusee dans la plaine et dont i'entree etait batie avec des briques

crues, avail ili violee deja des I'antiquite. La seule table qui en fut

recueiliieporlelenomde| s'^^ '2, var. |^^^ j, f

^' '^ j'", ^' '\'^

fils de r^ j^ et pretre de la barque de Ptab-Sokar

La face principale de ce monument rcpresente trois godets dont le troi-

si(Nme, menage a cole du bee, communique avec I'ext^rieur par un canal.

Sur le pourtour on lit Ies deux proscynemes suivants :

'' Le signp 4r a cHd dciit dans ie noin ^ ,j„i |„i ,0111 conmis par il'aiilies mcnii-

<lii (li'fuiit |)oiir 8CS deiix valmirs |f—^ el nicMits.

Page 331: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 277 —

©J, Pf^i^I i^Tl..^i >-r

• ® «. •

n"^*^

Representation en creux d'une table basse O I

^,„,^ chargee d'aliments funeraires. -^^r-

f f®«

in

f^i^^z;fff^nf^^(f^~ai i

ni

<ifi»^r:IIIIr:jCriiiiT'>^ V

Sur la pente norcl tie ia vallee ci-dessus mentionnee, on a decouvert une

lombe de la XIP dynastic egalement violee dans I'anlujuite. Getle tombe,

creusee dans le rocher, a fourni les objets suivants :

Planches d'un cercueii, de style riche, au nom dc |^]|^. var. ^,

qui ctait revetu des deux litres : ^^|| basilicogrammafe, el ^^Kp' ^'*''-

^ »*, scribe de cercueii. Ces planches ont ^le recueillies en partie dans ie

puits el en partie dans ie caveau. Sur le cote e.vterieur de la paroi de tele

sonl jjravees avec de gros caraclcres ies inscriptions suivantes :

Page 332: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

278

Ilr

/It

i

n

\

La partie inf^rieure manque.

A I'int^rieur de la in6me paroi on lit, du cot^ de la t4te, la l^gende

suivante ^crite avec des gros caractferes :

^,!«S!^:'

Le champ de cetle paroi est convert d'^crilure cursive en colonnes trac^es

a I'encre noire et separ^es par des traits : ce sont des chapitres du Litre des

Moris et d'autres livres sacr^s , tels que ceux qu'on a trouv^s sur les autres

cercueils de m^me epoque provenant d'el-Barch^.

Sur la paroi lal(5rale on lit a l'ext(5rieur la serie de legendes suivantes qui

d^veloppe de droite a gauche : (

*)

i

Page 333: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

Hl'J

tu. "^^tZ'.-fTiJL^f^^±2iiit^,:^II

VJ

I

On lit a I'int^rieur sur la meme parol

it)

^±Air!!^«fflffir^k1trj"t:'t;i

Vienl ensuile la repri^sentation des tables basses charg(5es d'aliments et

d'autres objets funeraires. Ces tables sont tracees en lignes borizontales.

Le champ de la parol commence parle plan d'une maison et par le bassin;

le reste en est convert d'^criture cursive a I'encre noire en lignes ver-

ticales.

Je me permets de signaler Icl que les signes —, y sont quelquefols

remplaces par —», j. On salt, par exemple, que I'ocuf % a la valeur de

^ J"', comme dans le nom du dieu Seb :»J"1''JJ.''J»^J '^'i et qu'il

se rencontre aussl avec la m^me valeur dans la legende sulvante : -^ =>

*il ipr r*\ "^ ' ''celui qui est honore pres de Keb, le scribe de cercueil,

Ta'houtl-hotepi5. Or, cette observation confirme rhypothese que j'avais

deja proposee dans mon vocabulalre des nonis de plantcs (page 71)

'"' LoRKT, Manuel de la langue egyj)-

tieiine, p. i-J-i.

''^' Lanzone, Z)(c(. Mi/lh.,J),

loof), voir

aussi r=ll= *i,>^» (^^Ua^l JLJo JLC Jo Os^I

Page 334: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 280 —

montraiit que le signe •^ remplace -^^ dans le mot I I'"^ \

j^ I I 11*!' •^'"'^"""' 4"' repond a I'arabe Jamoun, ijy^\i^ Anis, cop.

anicon; le signeP

remplace aussi * comme dans le motjTnl nehes,

qui devient ncbeq en arabe (3*i, Zizyphus Splna-Ghristi Wiild'". Cl'est un

arbre originaire de I'Egyple, ses fruits doux sont tres recherchfe, m^me de

nos jours. Les anciens en faisaient des pains ^ j J^l el s'en servaienl aussi

comme on le voit dans la recette suivanle (—->) :

«Une autre (recette pour regler I'urine). — L'ccorce ou le bois de

Zizyphus Spina-Christ; se m^le avec le d^pot de Masta (espece de boisson)

et s'^tend sur le phallus '''«.

Quant au titre ^;Sr' ^**' •' 'st difficile dV-n determiner levrai sens,

n'ayant pas assez de renseignements a son ^gard. Mais les inscriptions du

cercueil de j^^, qualitiant ce dernier de basilicogrammate, montrcnt

qu'il ^tait employe de la part du Gouvernement pour les cercueils des

morts.

A-t-il et4 conservateur de cimeliere et tenait-il note de tous les cercueils

des morts pour guider les parents au momerit de leur visite aux tombeaux,

comme on le fait en Europe? A-t-il cte un scribe attache au Magnsin (nii

fournissait les cercueils et les sarcophages, ou a-t-il cte sculemenl peintrc

de cercueils? En tout cas, notre personnage n'entre pas dans les trois castes '*'

charg^es de I'embaumement des morts, mais il s'interessait seulcment de

leurs accessoires.

Un lit funeraire en bois compact, d'une bonne conservation , forme de

deux ais laleraux dans lesquels sont emboitees a claire-voie dix traverses. La

partie ant^rieure est orn(5e de deux t^tes de lion. 11 est couvert d'ecriture

cursive Irac^e ^ I'encre noire et portant une formule funeraire au nom de

Tahouti-hotep. II parait que ce lit n'avait pas de pieds ni de queue comme

les autres lits de son genre.

'' LoBET, Flore Pharaonique, p. 98. ''' Les (rois castes sont : i° les para-

'*' Pap. Ebers, pi. XLIX. chistes, optiraluurs; 9° les lariclieutes ou'''

II est a remarquer que le phallus saleurs; 3° les colchyles ou coachytes,

<~^ = beh a en arabe le m^me nom qui les libaleurs.

s'^rit g — boh.

Page 335: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 281 —

Quaire canopes en albatre, avec couvercle el sans auciine insrriplion.

Deux couvercles de canope en terre cuite, creux ct ronds, en imitation

de ceux des canopes qui sont en albatre, ainsi qu'il est ci-dessus nientionne.

UnIen hois.

Thoueris en bois, a mameHes pendantes, hauteur o m. 09 cent., que

j'identifie a I'idoie arabe ) 'j*, Dowar, cit^c dans le lexique arabe de Firouz-

abadi (tome II, p. 3 7). J'y reviendrai dans une elude que je prepare en

ce moment.

Deux petites barques en bois munies de grilles a la poupe et peinles en

couleurs vives.

Un couvercle en bois couverl d'une couche de ciment, representanl la

figure d'une femme.

Objets trouves dans la plaine.

Deux fragments d'epervier en lerre emaillee, sur lesquels se litlalegende

suivanter^A^^IBk^!!-Rosace en pate blanche; le boulon du milieu est peint en jaune.

Chaton en lerre emaillee au nom de o p^ '^.

Autre chaton, sur lequel est representee une Hear epanouie llanquee de

deux boulons ronds.

Deux fermoirs de collier en forme d'epervier, et deux aulres de forme

spherique; tous les quatre sont en lerre emaiH(5e.

Un petit peigne en bois, muni de dents d'un seul cote.

Quantite de perlesen cornaline et en verre.

Quantite de perles en lerre Emaillee.

I'etit vase en albatre.

Quelques poinles de Heches on bronze.

Joli vase rond , ayant la forme d'une couronne surmonl^e d'un goulot el

munie de deux anses.

Les fouilles furent reportees au sud-est de Deir el-Barchd, dans un

petit cimetiere qui se trouve dans la plaine au sud de Darb-Zcbeida. Ces

fouilles ont donne : un joli scarabec en calcaire au nom de ©Bill ^, lequel

nom est accompagne de deux cynocephales agenouilles el entoures de ces

signes "]•f' J J J (les grkes du dieu vivanl);

Page 336: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— '2»'2 —

Llii petit cyiioci'pliale iiccroupi, eii calcaire;

line jolie Sekliet leontoccphale en lerre omaiHec veiie, provenant du

tombeau de Pepi-Ankh, a El-KostVir. Elle est debout(haut. o m. oy cent.)

el elle tient le sceptre loliforme. Son bras gauche retombe et le dos est

appuy^ conlre une sorte d'ob^lisque sur letpiel est gravee la l^gende

suivante :

Le (j seplembre igoa.

^K

HI

A. Kamal.

Page 337: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

UN CERCUEIL DE CHIEN

BT

UN HYPOCEPHALE EN TERRE CUITE

PAR

M. G. MASPERO.

En faisanl dcs fouiHes clans la partie nord de la necropole de Sakkarah

,

a reffet de rechercher des ossements de chiens,le reis Khalifa d^couvril, an

prinlemps de i go i , un petit cercueil en bois peint de couleurs vives , dans

lequel reposait la momie d'uii de ces animaux. C't^tait une caisse rectangu-

lairc haute de o m. a'l c, large de o m. 3o c, profonde de o m. 87 c,

munic d'un couvercle plat, prdsentant cet aspect ni^glige qu'on rencontre

sur les monuments de la plus basse t^poque (5gypto-grecque ou romaine.

G'est en efTet au second et peut-elre au troisieme si^cle de notre ere que

celui-ci nous reporte.

II est decorc sur scs faces laterales de tableaux d'un travail Ires soigne.

Fje dessin en est un peu penible et sans hardiesse, mais fin et minutieux :

I'artiste s'est (5tudie a accuser de facon conventionnelle la musculature de

certaines de ses figures, celles qui repr^sentent par exemple des Anubis

debout, et le detail des vetementsou des plumes d'oiseaux. II avait conserve

la tradition des t^tes de chacal , moins celle des tetes d'l^pervier, moins encore

celle des figures humaines ; il avait perdu entierement celle des hieroglyphes

et un coup d'oeil jele sur les inscriptions de notre planche prouve qu'elles

n'offrent aucun sens appreciable. Les deux Anubis agenouilles ont les legen-

des suivantes qui se r(5petent presqueidentiquespour chacun d'eux: i°dans

le cartouche rcctangulaire inscrit au-dessus de leur t^te ^ ?• "1 V I

Page 338: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 284 —•j" dans le carlouclie reclangiilaire Insi'ril dcrritTo liii. On rcron-

nait aisement dans celle dcrnierc des lambeaux de i^jjendes mal

reproduils : ^'f'^^ pour ^^f ^, puis J^ pour ^i^,puis ^^ pour

jj^^ Horun mallre des dieiix. La facon dont ces

mols sent rejoints prouve que I'ouvrier ne comprenait plus ce qu'il

reproduisail : Ics signes n'etaicnt pour lui qu'unc varielc de I'orne-

meiitalion de I'ohjet qu'il decorait, ct il ne leur allachait plus lie

valeur reelle. C'est ce que i'on voit sur les monumenls de m(?nie

age, qu'on les rencontre a El-HassayA au Sud ou a kom el-Chou-

kafa au Nord de I'Egypte.

Les deux c6t(5s longs, qui ont 6lA reproduils sur notre planche, portent

deux repri^sentations sym<5triques. Sur le cot^Sud, qui est le gauche par

rapport au spectaleur, on voit au centre de la parol un grand dadon | , dehout

entre deux des genics de Pou et de Doupou, a tete dc chacal et d'epervier,

agenouillc^s, la main droitc ramen(5e vers le ccpur, la main gauche levee au-

dessus de la t^te dans la posture de I'adoration : les deux Anubis tiennent

le fouet r\ dans la main drolte. J'ai deja donne plus haut la legende des

Anubis ; celle des Horus est, pour celui de gauche | |^ £ 1"]

"] ou £ est

H

*

certainement pour ^ , el pour celui de droile ^ ^ \^ ^'^• ^" ^"''^ 4"*^

la plupart des signes ont ele places la pour remplir un vide et ne presenlent

aucun sens. Aux deux extremities de la scene, derriere le genie a tele d'Horus,

une grosse boude ^ est dressec, avec la legende| | | |2^ , c'est-a-dire

f 1n '?'^ ' T" devait s'appliquer an dadou central.

Sur le cote Nord, (pii est le droit par rapport au spectaleur, le centre est

occupe par un gros epervieraux ailes eployees el retombantes, coill'e AnpsLliciil,

tenant dans les serres I'anneau O, et llanque des deux plumes |. De chaijue

cotede sa t(5te, dans un cartouche oblong rectangulaire, on voit les legcndes

suivantes : a droile,|

"•»'|oil le nom d'Horus-Ra seul est lisible; a gauche

,

oii peut-^lre[ j^| on doit reconnaitre le nom de Serapis, j*^|^-

Les deux deesses, Isis et Nephlhys, la tiMe couronnee du discjue,

etendenl leurs ailes vers lui et cachent la moilie d'un naos m , surn̂o

equel est pose un cartouche rectangulaire, renfermani, a gauche le nom

Page 339: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 285 —

yi:

d'Osiris avec un lambeau mutilt! dc la forme J^lfjf'l^X' •''

droite, une autre portion de formula

pas I'origine. Derriere chacune desA!

dont je ne reconnais

deesses, un Anubis

est dehoul, a corps d'homme et a t(?te de chacal ^ ^tenant dans les mains

le sceptre ] et la croix ansee. La facture est gauche el I'agencement des

parties maladroit. On remarquera surtout la facon curieuse dont le naos f^

est coupe par les ailes des deux deesses ; il est probable que le dessinaleur

ne savait plus ce que ces objets representaient.

Les scenes reproduites aux deux extremites onl beaucoup soufferl. Un

cbacal accroupi sur son naos, tourn(5 vers la droite i^ occupe tout le pan-

neau des pieds. Sur le panneau de la tete, un homme, probablement le

maitre du chien, chairs rouges, pagne blanc, perruque bleue, etait figure

debout, la face a droite et versant a deux mains la libation devant une

divinit(5 ou un groupe de divinites detruites, posees sur un naos. Le couver-

cle ne porte aucune decoration , ni au-dedans , ni au dehors : mais I'extt^rieur

en est peint en blanc. L'interieur du cercueil n'avait recu ni peinture ni

decoration; les ais avaient ili simplement equarris, et ils ont conserve la

teinle naturelle du hois.

Vers le menie temps que ce sarcophage enlrait dans nos collections, il

nous arrivait de la Basse-Egypte , sans indication de provenance, un hypo-

cephale en terre cuite rouge d'epoque grecque, mesurant environ o m. 90 c.

de diametre. Les figures ordinaires y etaient tracees en blanc avec une cou-

leur pulverulente, formee d'un melange de farine et de platre delayes dans

de I'eau et (|ui tomba bientot. L'Enneade y est figuree sur deux lignes, com-

posee, au premier rang, de I'epervier d'llorus coiffe du diademe blanc

osirien, puis de Toumou a t(5tc humaine, coiffe du pslxlienl et tenant le sceptre

jI

;de Shou , la tete surmontee de sa plume

fet de Tafnouil, tons deux armes

du sceptre ] ; au second rang, de Sibou avec le diademe4f

et le sceptrejj,

de Nouit avec le vase s sur a t^te et le sceptre J des deesses, enfin d'Osiris,

d'lsis ft de Nephlhys, les deux dernieres tenant le sceptre |. Aucune legende

n'accompagnait les figures qui sont aujourd'hui detruites.

G. Maspeao.

Page 340: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

THE TOWNS OF UAZIT

BY

M. FLINDERS PETRIE.

There has heen a confusion in the works on {jeography between two towns

dedicated to Uazit, and probably both called Bouto. The one which I exca-

vated in iSSfi, and which is re-described i)y Ahmed Bey kainal (^Aiin.

Serv., iii, 7), is not the best-known Bouto, the capital of the Phthenotes

noma, as may be seen from Ptolemy [Naukralis, i, pi. XXXIX). The great

Bouto is the modern Tell Far'ain 1 q kilom. west of Foueh; as I found a

great temple site there in iSSfi, which exactly accords with the position

of Bouto in the geography of Ptolemy (see Naukratis, i, p. (j3).

Flinders Petrie.

Page 341: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

TABLE DES MATIERES.

Barsanti-Maspero. Fouilles autour de la pyramide d'Ounas (1900-1901)

:

IX. Surles bijoux d'^poqiie saite trouvds h Sakkai-ah, par M. Gaston

Maspero (avec h planches) 1-6

Ahhed hey Kamal. Tel Far'on (Bouto) j-tli

Becherches siir les Momies d'animaux de rancienne Egypte :

I. Sur les poissons moinifie's, par MM. Lobtet at Hugodnenc. . . . i5-i8

II. Sur les oiseaux niomifids, par MM. Lortet et Gaili.ard 18-ai

G. Daressy. Le Temple de Mit Bahineh 99-81

Ahmed bey Kamal. Exploration dans la province de Siout 39-87

Georges Legraln. Le temple de Plali Bis-anboii-f dans Thebes 88-()6

George Fraser. The early tombs at Tehneh 67-76

A. BoBERT. Sur quelques graffites grecs ddcouverts au sommet de la pyra-

mide de Meidoum 77-79

Ahmed bey Kamal. Bapporl sur la n^cropole d'Arabe-el-Borg 8o-84

J. E. QuiBELL. Kom Ishgau (avec 9 planches) 85-88

W. Spiecelberg. Die demotischen Inschriften in der Krypta des Osiris-

lempels in Karnak 89-91

Ahmed bey Kamal. Sur un monument d'Amasis qui se trouve a Boulaq. . . 92-98

G. Maspero. Sur trois statues du premier empire thebain (avec 1 planche). 9''-95

— Sur un fragment de statue [)orlant une inscription non-egyplienne

(avec 1 planche) 96

Georges Legraw. LeTempledePtahBis-anbou-f dans Thebes (avec 1 plan-

che), suite 97-115

Howard Carter. Beport on the robbery of the tomb of the Amenothes II,

Biban el-Moluk (avec 9 planches) 1 i5-i90

Georges Eraser. The early tombs at Tehneh (avec 5 planches), ^n 121-180

G. Maspero. Sur le sens de certains tableaux qui d^corent la lombe de

Noukankhou 181-188

G. Daressy. Une trouvaille de bronzes a Mit-Bahineh (avec 3 planches) .

.

169-160

— Proems-verbal d'ouverture de la morale n" 99707 i5i-i5/4

— Inscriptions sur les objets accompagnant la momie de Ta-du-

Maut 1 55-1 57

Page 342: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

— 288 —G. Daressv. Inscriptions d'un cercneil plolemaique Iroiivt^ prfe ties jfrandes

pyramides iSS-iSg

— Tombeau ptol<^niaiqiie k Alfieh 160-180

fi. Maspero. La staliie de Khonsou (avec 9 planches) i8i

Barsanti-Maspero. Fouilles autour de la pyramide d'Oiinas (1091-1902) :

X. Rapporl de M. Barsanti i8a-i84

XI. Notes sur les objets recueillis sous la pyramide d'Ounas, par

M. G. Maspero (avec 1 planche) 188-190

SoRHi J. Arif. Rapporl sur une lombe r&enunent dt^couverle an Fayoum. 191-192

Etat-major egvptien. Les stalious anciennes entre Goplos et Berenice. . .

.

198-197

Barsanti. Bapport sur la fouillede Dabchour (avec 2 plancbes) 198-205

Maspero. Note sur le pyramidion d'Ainenendialt III a Dabchour (avec 1

planche) 906-908

Barsanti. Sur la decouverle du puits d'Ouazhorou a Sakkarah 209-212

Ahmed effendi Neguir. Sur un fragment de statue de Sdti II Irouvt? a Atfib . . 9 1 3-9 1

4

Ahmed hey Kamal. Le pyWne de Qous 9i.'i-235

Daressv. Grand vase en pierre avec graduations 986-289

Oi;ibell. Statue and Steles given by Professor Sayce to the Museum 9 '10-9/1

9

Ahmed bey Kamal. St^le d'Acoris, deuxi^me roi de la XXIX' dynastie. . . . 9/18-94/1

QiiBELi,. Note on a tomb found at Tell er BoW 9/15-9/19

Ghaban-Qiibell. Sur une ntkiropole de la VI' dynastie , k Koqeir el-Amarnab :

i. Bappoi-t de Mohammed eeff.ndi Ghaban 95o-253

II. Bapport de J. E. Qiibell 254-958

Georges Legrain. Notes d'inspection 959-968

Edhond Gain. Etudes sur les bles de momie 269-975

Ahmed bey Kamai,. Fouilles a Deir el-Barcb^ 976-982

G. Maspero. Lncercueil de cbien et un bypocepbale en terre cuite (avec

9 plancbes) 988-285

Flinders Petrie. The towns of Uazit 986

Page 343: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

3OXi

nl

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Page 345: Annales du Service des antiquités de l'Egypte (Volume 3)

^nnales du Service des Antiquitis, T. Hi. PL II

^\/^

i

Fragments d'un Mastaba de Dahshour.

Bertliaiid — Par

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DT

57

t.3

Egypt. Magla^t al-AtharAnnales

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