anesthésie du brûlé - stef.lopresti.free.frstef.lopresti.free.fr/6eme sequence/anesthésie du...

14
1 Anesthésie du brûlé Anesthésie du brûlé Grands brûlés Petits brûlés SCB ± 25 % selon ATCD une défaillance d’organe libération de médiateurs pro-inflammatoires SIRS déficit immunitaire perte thermique perte protéique perte liquidienne Agression hépatique défaillance myocardique défaillance circulatoire Agression immunitaire défaillance rénale Agression hématologique LPC catabolisme Brûlure libération de médiateurs pro-inflammatoires SIRS Altération échanges gazeux Desquamation/bouchons Altération de la compliance Difficultés de ventilation Brûlure respiratoire Lésion pulmonaire Atteinte alvéolaire / SDRA Atteinte muqueuse trachéo-bronchique Malacie/oedèmes Obstruction CN Défaillance circulatoire +++ intoxications CO Défaillance neurologique +++ Hypoxie : chaînes oxydatives ; transport 02 au tissu une défaillance d’organe libération de médiateurs pro-inflammatoires SIRS déficit immunitaire perte thermique perte protéique perte liquidienne Agression hépatique défaillance myocardique défaillance circulatoire Agression immunitaire défaillance rénale Agression hématologique LPC Fuites capillaires : Pertes hydro-electrolytiques -Localisées : dans la brûlure. -Systémiques : à distance de la brûlure dans les oedèmes (interstitium). -Exsudation -L’excision permet de limiter ces phénomènes en partie inflammatoires. -La couverture cutanée permet darrêter lexsudation. Agression mitochondriale catabolisme

Upload: hoangtuong

Post on 15-Sep-2018

220 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

Page 1: Anesthésie du brûlé - stef.lopresti.free.frstef.lopresti.free.fr/6eme sequence/Anesthésie du brûlé.3.pdf · Malade immunodéprimé et colonisé sur le site opératoire (infection

1

Anesthésie du brûlé

Anesthésie du brûlé

Grands brûlés Petits brûlés

SCB

± 25 % selon

ATCD

une défaillance d’organe

libération de médiateurs pro-inflammatoires

SIRS

déficit immunitaire

perte thermique

perte protéique

perte liquidienne

Agression hépatique

défaillance myocardique

défaillance circulatoire

Agression immunitaire

défaillance rénale

Agression hématologique

LPC

catabolisme

Brûlure

libération de médiateurs pro-inflammatoires

SIRS

Altération échanges gazeuxDesquamation/bouchons

Altération de la compliance

Difficultés de ventilation

Brûlure respiratoire

Lésion pulmonaireAtteinte alvéolaire / SDRA

Atteinte muqueuse trachéo-bronchique

Malacie/oedèmes

Obstruction

CN

Défaillance circulatoire +++

intoxications

CO

Défaillance neurologique +++

Hypoxie :

chaînes oxydatives ; transport 02 au tissu

une défaillance d’organe

libération de médiateurs pro-inflammatoires

SIRS

déficit immunitaire

perte thermique

perte protéique

perte liquidienne

Agression hépatique

défaillance myocardique

défaillance circulatoire

Agression immunitaire

défaillance rénale

Agression hématologique

LPC

Fuites capillaires:

Pertes hydro-electrolytiques

-Localisées : dans la brûlure.

-Systémiques : à distance de la brûlure dans les oedèmes (interstitium).

-Exsudation

-L’excision permet de limiter ces phénomènes en partie inflammatoires.

-La couverture cutanée permet d’arrêter l’ exsudation.

Agression mitochondriale

catabolisme

Page 2: Anesthésie du brûlé - stef.lopresti.free.frstef.lopresti.free.fr/6eme sequence/Anesthésie du brûlé.3.pdf · Malade immunodéprimé et colonisé sur le site opératoire (infection

2

une défaillance d’organe

libération de médiateurs pro-inflammatoires

SIRS

déficit immunitaire

perte thermique

perte protéique

perte liquidienne

Agression hépatique

défaillance myocardique

défaillance circulatoire

Agression immunitaire

défaillance rénale

Agression hématologique

LPC

Vasoplégie : inflammatoire seule initialement

Hypovolémie vraie: phase initiale

Défaillance cardiaque:

-Atteinte systolique (+/- diastolique)

-Après réanimation hydro-electrolytique : phase hyperkinétique

catabolisme

une défaillance d’organe

libération de médiateurs pro-inflammatoires

SIRS

déficit immunitaire

perte thermique

perte protéique

perte liquidienne

Agression hépatique

défaillance myocardique

défaillance circulatoire

Agression immunitaire

défaillance rénale

Agression hématologique

LPC

pertes et destruction des grosses molécules: fuites et catabolisme

-Albumine : augmentation de la forme libre de la plupart des médicaments (augmentation au site effet)‏

-état hypercatabolique après 3-5 jours et jusqu’à 12 mois

-augmentation des protéines de l’inflammation (α1-glycop)

catabolisme

une défaillance d’organe

libération de médiateurs pro-inflammatoires

SIRS

déficit immunitaire

perte thermique

perte protéique

perte liquidienne

Agression hépatique

défaillance myocardique

défaillance circulatoire

Agression immunitaire

défaillance rénale

Agression hématologique

LPC

Rupture de la barrière épidermique:

-colonisation de la brûlure

-infection de la brûlure

-porte d’entrée (bactériémie, choc septique)‏

-lyse des greffes

catabolisme

une défaillance d’organe

libération de médiateurs pro-inflammatoires

SIRS

déficit immunitaire

perte thermique

perte protéique

perte liquidienne

Agression hépatique

défaillance myocardique

défaillance circulatoire

Agression immunitaire

défaillance rénale

Agression hématologique

LPC

Agression mitochondriale

catabolisme

Rupture de la barrière dermo-hypodermique:

-perte de la régulation (= lieu d’échange / isolation)

-hypercatabolisme + fièvre = énergie vite perdue

-radiation 60 % / évaporation 25 % => 35 %

une défaillance d’organe

libération de médiateurs pro-inflammatoires

SIRS

déficit immunitaire

perte thermique

perte protéique

perte liquidienne

Agression hépatique

défaillance myocardique

défaillance circulatoire

Agression immunitaire

défaillance rénale

Agression hématologique

LPC

catabolisme

coagulation :

-thrombopénie disparaît après la 1ière semaine et en dehors du sepsis

-thrombocytose inflammatoire

-thrombophylie importante en dehors de la cirrhose par hypersynthèse inflammatoire des cofacteurs

Anémie : constante après la phase aiguë

-spoliation sanguine (prélèvements, pansements, chirurgie, …)‏

-résistance à l’EPO

-hémolyse

-inflammatoire

une défaillance d’organe

libération de médiateurs pro-inflammatoires

SIRS

déficit immunitaire

perte thermique

perte protéique

perte liquidienne

Agression hépatique

défaillance myocardique

défaillance circulatoire

Agression immunitaire

défaillance rénale

LPC

Fonction rénale :

-IRA initiale

-Augmentation filtration glomérulaire VS dysfonction tubulaire.

catabolisme

Fonction hépatique :

-élévation du débit sanguin hépatique VS population à risque hépatique & apoptose hépatocytaire.

=> Grande variabilité interindividuelle de la clairance pharmaco

Page 3: Anesthésie du brûlé - stef.lopresti.free.frstef.lopresti.free.fr/6eme sequence/Anesthésie du brûlé.3.pdf · Malade immunodéprimé et colonisé sur le site opératoire (infection

3

Donc …

Anesthésie du brûlé grave = Réanimation

Anesthésie du brûlé

Le « pansement » La « chirurgie »

(de la petite chirurgie)‏ (un gros pansement)‏

Les gestes chirurgicaux

• Excisions et Avulsions

Les gestes chirurgicaux

• Excisions et Avulsions : Quand :

le plus tôt possible en commençant par les zones les plus profondes.

conditions : stabilité ; coagulation

attendre 10-15 jours pour zones intermédiaires (excision au plus juste)

Les gestes chirurgicaux

• Excisions et Avulsions : Comment :

- Tangancielle au dermatome : permet d’exciser uniquement les tissus nécrosés (non hémorragiques). Respecte autant que possible le derme et l’hypoderme.

- Avulsion : ne reste que l’hypoderme (mauvaise prise de greffe) voir le fascia superficialis (aucune qualité dynamique du tissu cicatriciel ; esthétique très disgracieuse).

Les gestes chirurgicaux

• Excisions et Avulsions : Comment :

- Agression chirurgicale : hémorragie ; hypothermie ; vasoplégie ; hypoxémie ; mobilisation systémique d’agents toxiques en plusieurs temps.

- => se limiter à environ 20 % de la surface cutanée selon discussion médico-chirurgicale.

Page 4: Anesthésie du brûlé - stef.lopresti.free.frstef.lopresti.free.fr/6eme sequence/Anesthésie du brûlé.3.pdf · Malade immunodéprimé et colonisé sur le site opératoire (infection

4

Les gestes chirurgicaux

• Le recouvrement : Auto-greffe :

Peau pleine pour zones fonctionnelles ou découvertes (cou, visage, mains)

Plusieurs techniques et tailles d'expansions

Prise de greffe très douloureuse et hémorragique

Culture cellulaire

Autogreffe

Les gestes chirurgicaux

• Le recouvrement : couverture transitoire

- Allo-greffe (donneur humain décédé)

- Xénogreffe (donneur animal porcin)

Les gestes chirurgicaux

• Le recouvrement : dermes équivalents

- Integra : matrice extracellulaire de derme synthétique (collagène bovin) + couche épidermique polymérique. Attente de la revascularisation puis couverture. épidermique par auto-greffe (> 15j).

Temporisation & résultats définitifs +++.

- Matriderm : matrice extracellulaire de derme avec du collagène natif bovin acellulaire tridimensionnel. Cicatrisation rapide et résultats définitifs.

- Alloderm : matrice extra-cellulaire de derme humain

Les gestes chirurgicaux

• Le recouvrement : autres

- Nourrice (main)- Lambeaux

Gestes chirurgicaux

Les escarrotomies-peu douloureux car zone nécrosée

-membres ; cou ; tronc

-< 6h post-brûlure dès que profond circulaire

-Appréciation clinique sinon

-Aponevrotomie si brûlure électrique

Page 5: Anesthésie du brûlé - stef.lopresti.free.frstef.lopresti.free.fr/6eme sequence/Anesthésie du brûlé.3.pdf · Malade immunodéprimé et colonisé sur le site opératoire (infection

5

Prémédication

L’anxiolyse est particulièrement indiquée :

- réassurance ; BZD ou anti-H1 ; (gabapantine)

- Participe à « l’antalgie » lors des pansements

- Utilisation des antalgiques pour les pansements

Mise à jeun

• Risque d'inhalation ? A priori non si jeun de 2 h mais gastro-parésie fréquente

• Risque de dénutrition ?réel

=> pas de mise à jeun si protection des VAS

=> 4 h avant sinon

Antibioprophylaxie

Malade immunodéprimé et colonisé sur le site opératoire (infection = AB-thérapie)

⇒Objectifs :

- réduire l’inoculum pour favoriser la greffe

- limiter les bactériémies per-opératoires

- sans augmenter la pression de sélection.

Antibioprophylaxie

Ce que vous savez déjà :

- au moins une heure avant « l’incision »

- première dose = double dose

- réinjection toutes les 2 demi-vies

- surtout en per-opératoire / pas plus de 48 h

Antibioprophylaxie

Ce qu’il faut savoir :

- ciblée sur les prélèvements itératifs des brûlures ; par défaut anti-SAMS (péni-M, C1G, Clindamycine)

- indications :

Excisions-greffe (sauf exceptions cas par cas)

Derme artificiel (durée prolongée à 5 j)

Pertes sanguines : anticipation

• Anticipation des pertes sanguines : - pertes de 120 à 210 ml/% excision-greffe selon la

stratégie hémostatique (prise incluse)- 0,028.masse sanguine /% excision-greffe (masse

sanguine = 60-80 ml/kg)• Commande prévisionnelle :

selon taux pré-op & seuil tolérable.• Garrots pneumatiques• Adrénaline diluée (1/10000) :

infiltration > application• Excision en dehors de l’intervalle J2 - J15

Page 6: Anesthésie du brûlé - stef.lopresti.free.frstef.lopresti.free.fr/6eme sequence/Anesthésie du brûlé.3.pdf · Malade immunodéprimé et colonisé sur le site opératoire (infection

6

Réchauffement

• Réchauffement actif externe limité (air pulsé) par l'importance de la surface àtraiter.

• Température ambiante neutre = 28°

• Intérêt du réchauffement actif interne (réchauffeur/accélérateur de perfusion)‏

Apports hydro-electrolytiques

Pas de règle précise :

- Phase initiale = apport de la réanimation (2 ml/kg/% 0-8h ; 2 ml/kg/% 8-24h ; 1 ml/kg/% 24-48h) toujours adapté à la diurèse +/- hdn

- Phase secondaire = ajout de 5-10 ml/kg/h

Airway

• Ventilation masque difficile par :

- oedème ou brûlure de la face

- obstruction des VAS par l'oedème (lèvre, langue, larynx, sécrétions difficiles àaspirer)‏

Airway

• Intubation difficile par :

- limitation de l'ouverture de bouche

(brûlure et rétraction ; oedème lèvres)‏

- mauvaise vision larynx

(sécrétions ; oedème ; suies)‏

- rigidité cervicale (oedème ; rétraction)‏

Airway

⇒ Large indication à l'intubation vigile sous fibroscopie

⇒ Recours à la crico-thyroïdotomie urgente

⇒ trachéotomie percutanée sous fibroscopie

Monitorage

DIFFICILE mais néanmoins indispensable :

- Eau

- Mobilisation

- plaies étendues

- Couverture par le pansement

- Matériel : hors du bloc opératoire (site anesthésie !)

Page 7: Anesthésie du brûlé - stef.lopresti.free.frstef.lopresti.free.fr/6eme sequence/Anesthésie du brûlé.3.pdf · Malade immunodéprimé et colonisé sur le site opératoire (infection

7

Monitorage

- Indication large de la pression invasive

- Monitorage de la volémie et du Qc

- ECG : Électrodes agrafées

- EtCO2 +++++++++

- spO2 : Plusieurs capteurs oxymétriques

- Sonde thermique +++

- Hémocues répétés

- Curarimètre

- BIS (attention impédance cutanée)‏

Pharmacologie

• Phase initiale hypovolémique & hypokinétique

- Volume distribution faible

- Clairance diminuée

⇒ pic retardé et demi-vie allongée

⇒ diminution des doses

Pharmacologie

• Changements pharmacocinétiques :

- augmentation du volume de distributionAlbumine baisse / α-1 glycoprotéine monte : liaison

dépend des médicamentsOedèmes importantsHypervolémie fréquente

- variation des clairances

- baisse biodisponibilité (PO)

Pharmacologie

• Changements pharmacodynamiques :

- tolérance (opioïdes ; kétamine)‏- Hyperalgésie (opioïdes)‏- résistance (curares)‏

⇒ Mesurer l’effet ++++++++++++++

Sédation

• BZD : fraction libre élevée + métabolisme diminué = délai diminué et durée augmentée

• Propofol : si euvolémie (pas avant 48 h) ; idem bzd

• Sevoflurane : agent inhalé de choix (MAC inchangée)

• Kétamine : très utilisée chez le brûlé (forme libre à88 %)

Page 8: Anesthésie du brûlé - stef.lopresti.free.frstef.lopresti.free.fr/6eme sequence/Anesthésie du brûlé.3.pdf · Malade immunodéprimé et colonisé sur le site opératoire (infection

8

Sédation

Kétamine : - IVD : 1-4 mg/Kg- IVSE : 1-4 mg/Kg/heure (« hypnotique »)- IM et IR : 10 mg/Kg

Gamma – OH : - 2g/10ml ; Pas de dilution- bolus 4 g puis 2-4 g/h IVSE- hypoK, hyperNa, myoclonies- délai action = 15’- Faible profondeur de l’anesthésie- Tolérance hémodynamique

Curarisation

• Élévation drastique du nombre de récepteurs nicotiniques à l’acétylcholine dans les zones brûlées.

• Succinycholine : risque d'hyperkaliémie létale : pas après 48 heures → cicatrisation et mobilisation

Curarisation

• Alternative : Rocuronium (Esmeron®) : 1,2 mg/kg : 90 s / 2 h

• Autres curares non dépolarisants : insensibilitéprolongée des curares non dépolarisants si > 30 % SCB sauf mivacurium (dépend des cholinestérases plasmatiques diminuées)

Ventilation mécanique

• SDRA et ALI fréquents

• Augmentation de l'espace mort : augmentation du gradient EtCO2/PaCO2

• Augmentation de la ventilation minute (plus de CO2)‏

Les soins du pansement

Fréquents & répétés

Stimulus douloureux intense : détersion, agrafes, antiseptiques, décollement pansement

⇒ Antalgie puissante et multimodale

⇒ Anxiolyse

Mémorisation ? Intérêt de la sédation consciente

Douleur post-opératoire

• Approche multi-modale : paracétamol, néfopam (pas d’épargne morphinique)

• Agoniste partiel : effet plafond

• AINS : risque rénal, hémostatique et infectieux

• Agonistes µ : tolérance, hyperalgésie, neuropathie, mobilisation, anxiété, dépression.

Page 9: Anesthésie du brûlé - stef.lopresti.free.frstef.lopresti.free.fr/6eme sequence/Anesthésie du brûlé.3.pdf · Malade immunodéprimé et colonisé sur le site opératoire (infection

9

???

Douleur et analgésie du brûlé

Comprendre :

- Douleur de fond VS douleur aiguë liée aux soins

- Une intensité très forte

- Une durée prolongée

- Une grande variabilité entre les sujets

- Un modèle expérimental

Brûlure du deuxième degré

Fibres nociceptives A et C

Douleur : la moelle

Douleur : la moelle

glut

Douleur : la moelle

Page 10: Anesthésie du brûlé - stef.lopresti.free.frstef.lopresti.free.fr/6eme sequence/Anesthésie du brûlé.3.pdf · Malade immunodéprimé et colonisé sur le site opératoire (infection

10

Douleur et analgésie du brûlé

La lésion :

- Stimulation mécanique

- Rôle des médiateurs de l’inflammation dans la douleur périphérique

- Repousse des terminaisons nerveuses

Douleur et analgésie du brûlé

Autour de la lésion :

- Phénomène du « Wind up » : excitation synaptique de la corne dorsale

- Malade et sa perception de la douleur (cortex et état psychologique)

Douleur et analgésie du brûlé

Hyperalgésie:

stimulus non douloureux le devenant

- Périphérique : sensibilisation des fibres de la peau lésée

- Centrale : sensibilisation du SNC

- Primaire : au niveau de la lésion

- Secondaire : à distance

Douleur et analgésie du brûlé

Douleur : les médicaments Douleur : les médicaments

Agonistes-µ: la base

- Morphinomimétiques anesthésiques : peu de fraction libre et métabolisme intense

- morphine IV- Morphine PO à LP ou non- Oxycodone IV / PO- Codéine, Tramadol- Méthadone (anti-NMDA)

Page 11: Anesthésie du brûlé - stef.lopresti.free.frstef.lopresti.free.fr/6eme sequence/Anesthésie du brûlé.3.pdf · Malade immunodéprimé et colonisé sur le site opératoire (infection

11

Douleur : les médicaments

Agoniste-antagoniste / agoniste partiel: - Effet plafond- Incompatibilité avec les morphiniques

Paracétamol:- Efficacité limitée : adjuvant- 15 mg/kg/j en 6 fois- Attention à la toxicité hépatique

Douleur : les médicaments

AINS :- risques non négligeables- Épargne morphinique- Anti-NMDA- Action périphérique et centrale

Néfopam: effet théorique

Douleur : les médicaments Douleur : les médicaments

Kétamine :- Doses sédatives en VS : 0,5-1 mg/kg puis 0,5-1 mg/kg/h- Doses anti-hyperalgésiques : 1-3 mg/kg/j +/- bolus- Dès que agonsite-µ en continue- Processus expansif intra-crânien : CI relative- Effets psychodysleptiques : utilité des inhibiteurs gaba- Réduit risques : apnée, inhalation, hypotension

artérielle, NVPO, bronchospasme

Douleur : les médicaments

Protoxyde d’azote:- Ne suffit pas seul- Effet anti-hyperalgésique- Non disponible partout

Agonistes αααα-adrénergiques: Clonidine- Action centrale (médullaire ++)- Épargne morphinique - Hypotenseur (minime si < 4µg/kg/min)

Douleur : les médicaments

Mesures non médicamenteuses:

- positionnement, immobilisation

- Réassurance, information

Gabapantine:

- Efficace sur certains prurit

- Pas d’effet sur la douleur

Page 12: Anesthésie du brûlé - stef.lopresti.free.frstef.lopresti.free.fr/6eme sequence/Anesthésie du brûlé.3.pdf · Malade immunodéprimé et colonisé sur le site opératoire (infection

12

Douleur : les médicaments

Benzodiazépines:

- L’inconfort lié à l’anxiété

- Anxiété anticipatoire

Lidocaïne : IVSE

- Effet analgésique : cas cliniques

- Effet anti-hyperalgésique : brûlé volontaire sain !

ALR

• Infiltrations : attention aux volumes

• Bloc nerveux:- Contraintes chirurgicales : site donneur +

sites receveurs- Contraintes médicales : coagulation ;

vasoplégie et hémorragie (APD) ; terrain psycho-social

Analgésie : modalités

Evaluation :

- séparer douleur continue et douleur liée aux soins (traitements différents)

- Protocoles souples adaptés à une douleur très variable

- Evaluer l’état psychologique du patient (et le croire)

Analgésie : modalités

Douleur continue : « pseudo- post-opératoire »

1- morphine, sufentanyl, (hydroxicodone)

- IVSE en réanimation

- PCA

- Voie orale : morphine LP + interdoses

Analgésie : modalités

Douleur continue :

2- anti-hyperalgésique

- Kétamine IVSE en réanimation

- AINS chez le petit brûlé sans ATCD

- Néfopam ? Méthadone ?

Analgésie : modalités

Douleur continue :

3- anti-neuropathie

- Gabapantine

- Neurontin

Page 13: Anesthésie du brûlé - stef.lopresti.free.frstef.lopresti.free.fr/6eme sequence/Anesthésie du brûlé.3.pdf · Malade immunodéprimé et colonisé sur le site opératoire (infection

13

Analgésie : modalités

Douleur continue :

4- Adjuvants

- Paracétamol

- Néfopam

- Anxiolytique

- Anti-prurigineux

Analgésie : modalités

Douleur liée aux soins : sédation consciente

- Etat généré par des doses massives de morphinomimétiques du fait d’une intensitédouloureuse extrême.

- Pic d’intensité : adaptabilité nécessaire

Analgésie : modalités

Douleur liée aux soins : sédation consciente

⇒ Molécule puissante et d’action rapide⇒ Par des professionnels munis d’un matériel

anesthésique adapté⇒ L’hypnotique devient un adjuvant, tout comme

les anti-hyperalgésiques

Analgésie : modalités

Douleur liée aux soins : sédation consciente

- Fentanyl, alfentanyl, sufentanyl, rémifentanil : EtCO2 +++++

- Propofol : spO2- Lidocaïne : ECG- Kétamine (urgence ++)- protoxyde d’azote- AIVOC ? oui

Analgésie : modalités

Douleur liée aux soins : sédation consciente

- Doses : se fier au dernier pansement (traçabilité)

se fier à l’effet : -conscience

-douleur

-ventilation : EtCO2

- Voie orale seule si intensité douloureuse le permet

Conclusion

Sous (sur) –spécialisation de l’anesthésie-réanimation

Tâches multiples

Lieux multiples

Rôle de l’IADE

Page 14: Anesthésie du brûlé - stef.lopresti.free.frstef.lopresti.free.fr/6eme sequence/Anesthésie du brûlé.3.pdf · Malade immunodéprimé et colonisé sur le site opératoire (infection

14

Biblio

- Barzaghi, Analgo-Sedation of Patients withBurns Outside the Operating Room, Drugs2008 ; 68 (17): 2427-2443

- Mac Lennan, Anesthesia for major thermal injury, anesthesiology 1998 ; 89 :749-70

- Stéphanazzi, Anesthésie et analgésie du brûlé, Médecine et Armées, 28: 4, 2000