analyses - mines paristech

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100 TAHLES MÉTHODIQUES, etc. tems ; les . circonstanees géorogiques qui l'ac- compagnent , et les localités où elle se trouve. En un mot, cette disposition également claire, ingénieuse et savante, est infiniment propre à faciliter l'étude de la minéralogie .; et l'on peut dire que c'est un vrai service que les au- teurs ont rendu à cette science, en publiant ces heureux résultats de leurs travaux. (Extrait par M. Pa.trin),. 101 ANALYSES DES Minerair defer des environs de B ru nig u el (départemens du Tarn et de Tarn-et-Ga- ronne) , et des produits du haut fturneau qu'ils alimentent. Par M. P. BERTHIER Ingénieur dus Mines. Toul' le pays à l'Ouest des villes de Saint-Céré, Figeac (département du Lot), Villefranche ((ie../ partement de l'Aveyron) , Gaillac ( département du Tarn ) , etc. est calcaire. Ce calcaire est de- formation secondaire ; il a été recouvert dans; toute son .étendue par-un dépôt tertiaire qui, consiste en argiles, sables et galets, mêlés en toutes proportions, et en minerais de fer ré- pandus irrégulièrement et accumulés dans cer- tains cantons. Quoique ce ..dépôt ait été en grande partie détruit, on voit: partout des tra- ces de son existence, et il en reste en divers lieux des lambeaux très-considérables; tels sont ceux qui recèlent les minières de fer des dé- partemens de la Dordogne , du Lot-et-Garonne, du Lot, etc. et des en virons de Bruniquel : ce morcèlement permet d'observer toutes les Cir- constances dusisement. On voit que lorsque le dépôt a eu le sol calcaire avait déjà été entamé par les eaux. Il y avait des vallées, des crevasses étroites, des excavations de toute sorte qu'il a. remplies en s'étendant sur lés plateaux. Une nouvelle cause destructive a.:nettoyé les plateaux et creusé les vallées d'aujourd'hui beau- Gisement.

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Page 1: ANALYSES - Mines ParisTech

100 TAHLES MÉTHODIQUES, etc.tems ; les . circonstanees géorogiques qui l'ac-compagnent , et les localités où elle se trouve.En un mot, cette disposition également claire,ingénieuse et savante, est infiniment propre àfaciliter l'étude de la minéralogie .; et l'onpeut dire que c'est un vrai service que les au-teurs ont rendu à cette science, en publiantces heureux résultats de leurs travaux. (Extraitpar M. Pa.trin),.

101

ANALYSESDES Minerair defer des environs de B ru nig u el

(départemens du Tarn et de Tarn-et-Ga-ronne) , et des produits du haut fturneauqu'ils alimentent.

Par M. P. BERTHIER Ingénieur dus Mines.

Toul' le pays à l'Ouest des villes de Saint-Céré,Figeac (département du Lot), Villefranche ((ie../partement de l'Aveyron) , Gaillac ( départementdu Tarn ) , etc. est calcaire. Ce calcaire est de-formation secondaire ; il a été recouvert dans;toute son .étendue par-un dépôt tertiaire qui,consiste en argiles, sables et galets, mêlés entoutes proportions, et en minerais de fer ré-pandus irrégulièrement et accumulés dans cer-tains cantons. Quoique ce ..dépôt ait été engrande partie détruit, on voit: partout des tra-ces de son existence, et il en reste en diverslieux des lambeaux très-considérables; tels sontceux qui recèlent les minières de fer des dé-partemens de la Dordogne , du Lot-et-Garonne,du Lot, etc. et des en virons de Bruniquel : cemorcèlement permet d'observer toutes les Cir-constances dusisement. On voit que lorsque ledépôt a eu le sol calcaire avait déjà étéentamé par les eaux. Il y avait des vallées, descrevasses étroites, des excavations de toute sortequ'il a. remplies en s'étendant sur lés plateaux.Une nouvelle cause destructive a.:nettoyé lesplateaux et creusé les vallées d'aujourd'hui beau-

Gisement.

Page 2: ANALYSES - Mines ParisTech

î

102 DES MINERAIS DE FER

COUR plus profondes que les premières. Les ma-tières tertiaires n'ont été conservées que dansles anciens enfoncemens qui se trouvent actuel-lement dans la région moyenne. On va les cher-

-cher sur les plateaux, parce qu'elles s'élèventjusqu'à leur niveau, et qu'elles y occupent degrandes surfaces.

Lne;dité. Les gîtes de minerai sont communs auprèsde Bruniquel ; il en existe sur une longueurde 12 à 15 kilomètres, du Midi ,au Nord,particulièrement à l'Est de la ville, dans le dé.-partement du Tarn. On en a découvert récem-ment à l'Ouest, près du chemin de Caussade ,dans le département de Tarn et Garonne, quipromettent de fournir du minerai très-riche. Ily en a sous les murs même de là ville. Enfin,comme on n'a fait encore que peu de recherches',on a lieu d'espérer d'en découvrir beaucoupd'autres : quoi qu'il en soit, ceux qu'on connaîtsont d'une abondance telle, qu'ils .pon rront su f-lire à la consommation d'une grande usine pen-dant plusieurs siècles.

Les gîtes principaux sont ceux de Guais(canton de Penne) , de Saint-Maurice et de La-val (canton de Puycelcy).

Minerais Les minerais sont des hydrates au maximum;hEY'n/rgartri', on en distingue quatre variétés : 10. en grains

libres de toutes grosseurs , depuis celle d'unpois jusqu'à l'imperceptible , disséminés dansune argile brune , sablonneuse ét, ferrugi-neuse. Ces grains sont brun-foncé, leur pous-sière est jaunâtre.; ils Sont quelquefois lisses àla surface , le plus souvent mats. Leur cassuromontre qu'ils sont composés de couches con-centriques. Les couches les plus proches de la.

DES ENVIRONS DE BRUN:NUE" lo3surface sont ordinairement les plus pures ; ellesont quelquefois la texture rayonnée, et l'aspectdes hématites ; presque toujours le centre estoccupé par de l'argile. De là vient que les grosgrains sont en général plus riches que les petits.Il y en a qui sont accolés deux à deux, et en-fermés dans une même enveloppe qui s'estmoulée sur eux. La formation de ces grains estdifficile à expliquer ; leur structure ne permetpas de supposer qu'ils aient été transportésroulés et arrondis par le frottement ; s'il enétait ainsi, on ne les verrait jamais accolés ; ilsseraient compactes et homogènes, ou du moinsles couches, ayant été usées inégalement, se-raient le plus souvent coupées obliquement parla surface ; ils sont dans leur lieu natal, et ilest probable qu'ils doivent leur origine à unecristallisation confuse et agitée.

20. L'existence de la seconde variété vient à En grainsl'appui de cette opinion ; elle ne diffère de la raégig'''''précédente qu'en ce que les grains sont agglo-mérés; la pâte qui les réunit est une argile très-ferrugineuse, souvent aussi riche que les grains;'alors ceux-ci se fondent dans la niasse ; ilsprésentent une structure testacée, et passent parnuances à l'hydrate compacte que l'on rencontrequelquefois.

3". La troisième variété est compacte , d'un co.pact,,'brun-jaunâtre plus ou moins foncé, et fort cular""'dure ; elle est veinée de quartz blanc qui semontre cristallisé partout où il y a de petitescavités ; elle forme des bancs peu épais qui setrouvent principalement à la surface des mi-nières , et qui passent par nuances au grèsquartzo-ferrugineux.

Page 3: ANALYSES - Mines ParisTech

I

1°4 DES MINERAIS DE FERfi°. La quatrième variété est en morceaux de

formes indéterminées, tout au plus gros commedes noix ; compactes, bruns - j aunâtres , mélan-gés de l'aches rouges. Ces morceaux sont en-tassés sans adhérer entr'eux , et forment unamas considérable.

Le minerai en grains libres est le plus con-mun ; on l'exploite à Bélaygues , à Poyé ,Pagés , etc. ; il est souvent accompagné da ini7nerai aggloméré. Celni-cise trouve enabon dance,à Lavai, près duquel on .extrait aussi l'hydratequartzeux. On n'a rencontré jusqu'ici la qua-trième variété que dans la commune de Saint-Maurice. .

L'exploitation ne présente aucune difficulté;les minières sont dans des lieux élevés ; l'eaus'écoule dans les vallées- ou suinte à travers lescrevasses calcaires ; le minerai se trouve à lasurface des champs , dans des lieux stériles,où l'on peut fouiller en tout sens , sans crainte,de ,nuire aux travaux de l'agriculture.

Tous les minerais de Bruniquel sont compo-sés d'hydrate de fer au maximmuz (1) intime-ment mélangé, en proportions variées , avecune argile siliceuse et alumineuse. Je me suis

assuré qu'ils ne contenaient absolument pointde chaux ni de magnésie , 'de phosphorede soufre, de cuivre ou de chrome. On netrouve de l'oxyde de manganèse qu'en quantitéinappréciable , dans la plupart, et qui , dansune seule variété, s'élève au plus à un centième.Cette simplicité de composition m'a permis

(1) Voyez Journal des lllines 159,.p.,2(59 et suiv.- d'employer

DES ENVIRONS DE BRUNIQUEL. 105d'employer pour les analyser le procédé facilequi m'a déjà servi pour ceux de la vallée desArques. Il consiste, à calciner pour doserl'eau ; 20.à faire bouillir avec de l'acide muria-tique , peser le dépôt insoluble, et y rechercherla silice et l'alumine ; 3°. à fondre dans uncreuset brasqué avec, une addition de chauxcarbonatée pure, à peu près égale en poids à lapartie insoluble. Si l'essai est bon , on pèse leculot total, on réunit au culot de fonte les gre-nailles qui adhèrent à la surface du laitier (lebareau aimanté les sépare facilement après qu'ona pilé et tamisé ) connaissant le poids de lafonte, et retranchant du laitier celui de lachaux ajoutée, on a la proportion des subs-tances terreuses, et comme on a analysé d'a-vance la partie insoluble, on sait combien d'a-lumine l'acide muriatique avait dissout avec lefer. Enfin, on vérifie les résultats en examinantsi la quantité de fonte obtenue reproduit laquantité d'oxyde de fer contenue dans le mi-nerai, en admettant que l'oxyde maximumdonne à l'essai 0,71 à 0,72 de fonte.

L'hydrate en grains est répandu dans uneargile sablonneuse plus ou moins abondante : àla minière de Pages, il y en a -A; celtes de Bé-laygues en contient beaucoup davantage, etquelquefois plus. J'ai recueilli de cette argileen lavant par décantation le minerai de Pages,et je l'ai analysée. On voit par. les résultats quisuivent, qu'elle renferme beaucoup de silice,et qu'elle n'est point de même nature que cellequi est in tiMement mélangée avec les hydrates.Après un tel lavage, il inc reste que des grainsde différentes grosseurs ; j'ai essayé séparémnt

Volume 28. H

Grains li-bres.

Compacteargileux.

Analyses.

Page 4: ANALYSES - Mines ParisTech

1°6 DES MINERAIS DE FERles plus gros et les plus petits ; ceux-ci ontdonné moins de fer que les premiers, mais ladifférence est peu considérable, et n'excèdepas trois centièmes. Les grains qui proviennentdes différentes minières ont à peu près la même.richesse ; leur composition moyenne est celledu minerai en grains préparé sur l'établissement(n°, -r-le de la collection du Conseil). Le mine-rai brut de Bélayg,ues , dont je donne aussi l'a-nalyse ici, porte n'.

Argile delocis s

1s

Résultats Silice. . . . . 0,120. 0,250. 01470des analy- Alumine. 0,125. 0,215. 0,260

150Eau. 0,15o. o, 155. . /

Péroxyde de man.ganèse trace. trace. 0,000Péroxyde de fer. . 0,610. 0,376. 0,120

Grains ag-glomérés.

Variétéquai izeuse.Variété ar-

gileuse.

Résultats.

Fonte donnée par l'essai. 0,440.

Le minerai aggloméré de Laval (n°..). Lavariété compacte quartzeuse de Galigné (=Y-),et la variété compacte argileuse de Saint-Mau-rice (n.. ont été trouvées composées ainsiqu'il suit.

No. 70:5 No. Xu:5 No.

0,125. 0,250.. 0,170. . 0,018.

Eau. . . . 0,154. 0,120.Péroxvde d e manganèe. trace. o,o / 2.Péro.x'yde de fer. . . 0,540. . 0,600.

Fonte donnée par l'essai. 0,385. 0,430.

Dans le minerai , il y a très-peu d'argilela silice qui s'y trouve a été tenue én dissolu-tion , et s'est déposée en même teins que l'hy-drate de fer au milieu duquel elle a quelque-

Silice.Alumine.

0, 267 .

0,1700,200

. 0,128trace.0,505

à/360

DES ENVIRONS DE ERIJNIQUEL 107Éois cristallisé. Le quartz ne contient pas d'eaucomme l'argile , aussi ce rainerai fournit-ilmoins de ce liquide que les autres, qui , outrel'eau combinée avec l'oxyde de fer dans l'hy-drate , renferment encore celle combinée avecl'argile mélangée.

Le minerai -de Saint-Maurice, quoique très-argileux, *ne perd que o,125 de son poids aufeu par une autre cause ; il est mélangé de pe-roxyde de fer pur qu'on distingue aisément àsa couleur rouge violacée.

En général, les formations tertiaires ont pro-duit beaucoup d'hydrate et très-peu de peroxy-de ; néanmoins on observe l'un et Vautre dansplusieurs endroits , tantôt associés comme àSaint-Maurice, tantôt séparés. Parmi les grèsferrugineux de la formation de Paris , il y en ade jaunes ou bruns qui contiennent de l'eau ,et d'antres rouges, dont la calcination n'altèreni le poids ni la couleur.

Dans les terrains primitifs, l'hydrate et leperoxyde sont également abondons; ils ont fre-quediment été fOrmés ensemble, et ont donnenaissance à des ilions puissans , en se déposantpèle-mêle et avec d'autres minéraux , tels quel'oxyde de manganèse et la chaux carbonatée.

Les mines du département de l'AiTiëge {Our-fissent toutes ces espèces. On voit des héma-tites composées de couches alternatives J'oxyderouge et d'hydrate, >des morceaux compactesdans lesquels les deux substances sont confu-sément entremêlées sans é tre confonduesSou ventl'oxyde de mangan èse donne aux masse%une teinte noire qui voile leur hétérogénéité,mais un trait formé par un corps dur la déCou-

H 2.

Surie gise.nient del'hydrate.

Page 5: ANALYSES - Mines ParisTech

Sur la fusi-bilité desmélangesterreux.

io8 DES liiINERAIS DE EERvre sur le champ, en montrant les parties dontla poussière est rouge et celles qui ont une teintejaune.

Pour fondre les divers minerais de Bruniquel ,j'y ai ajouté de la chaux carbonatée pure dansles proportions suivantes 1 o,15 au n°. 0,4oau n°. =*1, 0,25 au ri'. , 0,25 au , 0,30au les scories que j'ai obtenues devaientêtre composées ainsi

Silice. .Alumine.Chaux.Oxydes. .

1005 3005

0,36o. . 0,36o.0,370. .

0,26o. . 0,32o.0,010. . 0,010.

tao,

0,283.0,394.0,313.0,010.

Totaux. . 1,000 i,000 1,000

ro., 606ix 16

0,580. . 0,310.o,o4o. . 0,370

0,33n. . o,310. o,o33. . o,o Io

1,000

Ces scories étaient tontes bien fondues , àcassure vitreuse, plus ou moins translucides.Il -y en avait deux de remarquables ; la pre-mière, presque transparente, d'un gris foncé,et composée de lames cristallines croisées ; elleressemblait à certaines roches amphiboliqueson ne pouvait pas distinguer la forme des lames.La quatrième était opaque, d'un blanc légère-ment verdâtre et boursouflée , mais très-nette,et avec les caractères d'une matière qui a ététrès-fluide ; je l'ai analysée pour vérifier la pro-portion de l'alumine, et déterminer exactementcelle de l'oxyde de manganèse. On voit par lerésultat, combien peu il faut de cette terre pourdéterminer la fusion de la silice et de la chaux,surtout lorsqu'il se trouve de l'oxyde de man-ganèse.

Quand la chaux entre pour un cinquième aumoins, et un tiers au plus, dans des mélanges

DES ENVIRONS nE BRUNIQUEE. 109terreux composés de silice et d'alumine, ceux-ci sont fusibles presque dans toutes les pro-portions, mais à des degrés de feu différens ; leverre est d'autant plus parfait et d'une plus fa-cile fusion, que la silice est en plus grandequantité. Au contraire, lorsque l'alumine do-mine, il faut une très-haute température pouropérer la vitrification ; le feu des hauts .fourneaux n'est point assez violent pour les con-vertir en bons laitiers.

La ville de Bruniquel , environnée de mi- Usine defières abondantes , à moins 'de i myriam. Bruniquel.

de la forêt nationale de la Grésine , dont l'é-tendue est de plus de 4000 hectares, à la proxi-mité de 5oo hectares au moins de bois par-ticuliers morcelés dans un rayon de 12 à 15kilomètres , est dans une situation heureusepour l'établissement d'une fonderie de fer. Ellen'est qu'à deux myriamètres de Montauban.,ville active et commerçante , qui communi-que avec les deux mers par le Tarn, la Ga-ronne et le canal du Midi. Enfin, la plupartdes départemens voisins, surtout ceux du Midi,manquent de fonte, .ou ne peuvent s'en pro-curer qu'à grands frais-, le parc d'artillerie deToulouse n'a point à sa portée de grandes fon-deries où il puisse s'approvisionner, etc.

M. Garrigott sut apprécier tous ces avan-tages, il sollicita et obtint, . par un décret duCorps Législatif, en l'an 4, l'autorisation deconstruire des usines sur la Verre et sur l'A-veyron, rivières qui se joignent au-dessus dela ville. Il était alors associé avec deux hommeshabiles, MM. de Solages et Ramus, qui avaient

, conçu de grands projets. Malheureusement laIf 3

Page 6: ANALYSES - Mines ParisTech

DES MINERAIS DE FERsoçiété ne subsista pas. M.Aairigou , contrariépar mille çirçonstan ces , fut long-teins forcén'ajourner l'exécution. Enfin, il trouva unnouvel associé qui l'aida de ses fonds. On com-mença les travaux en i8o6 , au lieu dit Courbe-val sur la Verre; dans les premiers mois dei8o8 , on acheva une vaste halle propre à servird'atelier de moulerie , un haut fourneau avecsa soufflerie, et on put mettre en feu vers lemilieu d'avril.

Ce n'est pas 'lei le lieu d'examiner si l'emplace-ment de l'usine a été bien choisi, si l'on a adoptéles meilleures dispositions possibles, ni de don-ner une. description détaillée de ce qui 'a étéfait. Quoiqu'on.. ait renoncé au premier projet,le plan auquel on s'est arrêté est encore vaste;on doit établir des fourneaux à réverbère,afin de pouvoir mouler des objets de toutegrandeur, des forges d'affinerie on l'on pourrafabriquer du fer et de , etc. En exé-cutant toutes ces choses, il sera facile au per-missionnaire de remédier à quelques incon-véniens qu'il connaît très-bien ; les construc-tions achevées sont d'une grande solidité, et je.dois louer la précision qu'on a mise dans leurexécution..

yourneau. Le massif du fourneau est pyramidal ;: .a12 inètres de hauteur, dont 4 mètres sont com-pris dans les fondations, io mètres de côté àsa base, et 8 à son sommet. On a pris toutes lesprécautions d'usage pour éloigner toute humai,-dité: du foyer; l'intérieur a 8. mètres de hau-teur. On s'était proposé de lui donner la formeadoptée par Grignon ; mais les fondeurs qu'ona fait venir de la Dordogne ont refusé de s'é-,

DES ENVIRONS DE BRUN/QUEL.carter de leur routine accoutumée ; ils ont cons-truit un ouvrage rectangulaire qu'ils ont rac-cordé comme ils ont pu avec les étalages quisont elliptiques. Le ventre est élevé de 3m,6 au-dessus du fond ; son grand axe a 2'1,9 et le petit2',66 ; le gueulard est un cylindre elliptiquede i mét. de hauteur ; son grand diamètre aim,e5, et le petit i'',76; le creuset a 1m,33 delongueur et 1m,5 de largeur; la tuyère est élevéede um,43 au-dessus du fond ; elle est éloignéede o"1,25 de la rustine et de o,35 de la tympe. Sonorifice, demi-ci rculaire ,. a 3o centimètres carrésde surface. Enfin , le creuset est placé de tellemanière, que l'axe du fourneau coupe celui dela tuyère, et se trouve à égale distance du con-trevent et de la paroi opposée; le vent est fournipar deux soufflets en bois que la Verre faitmouvoir.

On n'a point fait d'expériences en petit Fendages,avant de commencer à fondre ; on avaitbien l'analyse d'un minerai par M. Vauquelin,mais l'échantillon qu'on lui avait remis avaitété ramassé sans discernement ; d'ailleurs leslori deurs voulurent absolument être les maîtresdans le choix du fondant ; ils prirent parmi lessubstances qui en vironnent l'établissement, pré-cisémen t la seule qui ne fut pas propre à rem-plir leur objet, un schiste- argileux calcairevoisin d'un indice de houille. Le premier essaifut malheureux, au bout de huit joursle fourneause trouva totalement engorgé, et il fallut mettrehors. Ce mauvais effet ne provenait pas du mine-rai, ils sont heureusement tous bons à fondrecelui qu'on avait employé était d'ailleurs-le pinsriche, les grains lavés Aussi, lorsqu'après avoir

H4

Page 7: ANALYSES - Mines ParisTech

Résultes.

112 DES MINERAIS DE FERréparé le creuset on eût remis en feu, en subs-tituant au schiste des morceaux du calcairecompacte qui couvre tout le pays, le fourneauprit un bon train et la fusion réussit complete-ment. Au bout de quelques jours, on s'aperçutque les grains criblaient à travers le charbonet descendaient quelquefois trop vite dans lecreuset ; on se hasarda à commencer les chargespar du minerai de Laval concassé, on s'entrouva bien, et on finit par fondre un mélangede 5 parties de ce minerai, et de 7 de grains la-vés; on tâtonna aussi pour trouver la meilleureproportion de castine : on s'arrêta à celle deo,3o à o,35.

Le propriétaire n'a pas encore osé se servirdes minerais de Saint -Maurice et de Galignéquoiqu'il en ait des tas considérables , dans lacrainte d'amener des accidens fâcheux; C'estpour l'éclairer dans l'usage qu'il peut en taireque j'ai entrepris de les analyser tous ; le résul-tat prouve qu'ils sont tous bons : on verra qu'ily en a un qui sera plus particulièrement utilepour faciliter la fusion des autres.

En 1809, on a fait deux tondages, le premiera duré 25 jours et le second 5o; on a employéles mêmes mélanges que l'année précédente.Le résultat a été également avantageux ; le mi-nerai a rendu 0,32 à 0,34 de fonte Moulée. Sil'on ajoute à cela les jets, pièces de rebut, etc.et les grenailles qu'on pourra retirer des lai-tiers, ou verra que le produit total a dû êtreau moins de 0,36. On a consommé une très-grande quantité de charbon : .dans la premièrecampagne, cela était inévitable, parce qu'ilfanait sécher la masse neuve du fourneau; en

DES ENVIRONS DE BRITNIQUEL. 113

1809, cette cause n'existait plus, aussi la con-sommation a-t-elle diminué ; elle a été égaleau poids du minerai, ou au 0,77 des matièresà fondre. Cette proportion, encore trop forte,diminuera quand il sera possible de faire destondages plus longs ( on sait qu'il faut beaucoupde te ms pour amener un fourneau à son maximumd'effet) , et surtout lorsqu'on brûlera du char-bon de meilleure qualité. Celui qu'on a employéétait vieux et imbibé d'eau; on n'avait pas pu lemettre à l'abri dela pluie.sous des halles. Enfin,il est probable qu'on économisera encore lecombustible en changeant la forme de l'ouvrage.L'expérience a démontré , dans plusieurs gran-des usines, que les fourneaux circulaires et sy-métriques sont les plus avantageux. Leur mar-che est en même teins rapide, régulière et éco-nomique.

La nature du mélange qu'on a fondu a influébeaucoup aussi sur la consommation du char-bon: ce mélange n'est pas très-fusible. Il traversebien le fourneau sans l'engorger, et même assezrapidement, puisqu'on a o btenu jusqu'ài5o myr.de fonte par 24 heures ; mais il faut pour celadonner beaucoup de vent, 16,20 et 23 mètrescubes par minute. Les laitiers , quoiqu'ils cou- Laitiers.lent sans causer d'embarras dans le Creuset, nesont pas d'une grande fluidité ; on n'en. voitjamais de parfaitement vitrifiés, les plus purssont verdâtres et .translucides ; la plupart ontune teinte gris-Verdâtre ou gris-foncé ; leur cas-sure est pierreuse, et ils sont tout à fait opa-ques; ils contiennent beaucoup de fonte carbu-rée disséminée en grenailles et sous la forme depaillettes. Quelques morceaux ont l'aspect d'un

Page 8: ANALYSES - Mines ParisTech

114 DES 1,4iNEIIAIS DE FERporphyre ; ils le doivent à des noyaux de cas-tine qui, ayant été jetés trop gros dans lefourneau, l'ont traversé sans avoir eu le tems dese dissoudre entièrement.

Analyses. Les trois analyses qui suivent montrent dequoi sont composées les substances qui entrentdans le fourneau, et celles qui en sortent. Afinde mettre à même de calculer combien il se perdde fer, tant par ce qui passe en -oxyde dans leslaitiers , que par ce qui se disperse dans les ma-nipulations , j'ai extrait l'échantillon que j'aianalysé ( ) d'une masse pulvérisée pesant

kil. composée de portions prises çà et Iàsürles différens tas de minerai, dans la proportionde 7 parties de minerai en grains sur 5 de mi-nerai de Laval. La castine (re. W) a été prisedans l'atelier. Le laitier (n°. ) était translu-cide et sans mélange. J'en ai analysé d'autresd'aspects variés qui ne m'ont pas paru différersensiblement de composition.

Silice.Alumine.Chaux.

0005

0,1 20.15o.

0,000.

Itio1 iooI S 34.

. 0,057. 0,390o,o3o. 0,2,6o

. 0,298. 0,196o,580. 0,090

...0,000. . 0,007

Magnésie. . . . . ,. 9,000.Peroxyde de manganèse. trace.Péroxyde de fer. . o,680. o,000. . o,o5oEau. o,i50 .Acide carbonique. . o,000.

Fonte donnée. à l'essai. 0,452.

La fonte est grise, d'excellente qualité,exempte de tous défauts, et susceptible d'êtremoulée sous les formes les plus délicates ; on enobtient au moins o,36, et comme le minerai

DES ENVIRONS DE BRUNIQU EL. 115

conserve toujours un peu d'humidité , quin'existait pas dans l'échantillon analysé , onvoit qu'if n'y a que 0,04 de fer de perdu au plus,c'est-à-dire, moins du dixième de laquantité indi-quée par l'essai. Dans les fourneaux très-grands;ceux, par exemple, qui sont alimentés avec ducoak , les laitiers parfaitement vitrifiés ne re-tiennent pas sensiblement d'oxyde, et l'on neperd presque rien.

Si le minerai et la castine avaient contribué Laitiers,

seuls à. former le laitier, celui-ci contiendraitplus d'alumine que de silice; le charbon laisse,à la vérité , des cendres dans lesquelles la silicedomine ordinairement , et celles de Bruni-quel, qui proviennent de bois nourris dans unterrein de grès, doivent en être presqu'unique-ment composées ; mais cette cause ne suffit paspour rendre raison de la supériorité de propor-tion de la silice sur l'alumine telle qu'elle alien. C'est dans les parois du fourneau queles .laitiers ont nuise ce qui leur manquaitpour être ce qu'ifs sont. De là, les accidens qui Accidens.

ont forcé trois fois rie mettre hors an bout detrès-peu de teins. L'ouvrage s'étant peu à peuagrandi, s'est à la fin, trouvé excavé si pro-fondément en fôrme de four, surtout du côtédu contrevent, que les parties supérieures seseraient écroulées si on eût continué le feu pluslong-terris. Pour concevoir cet effet, il faut serappeler ce que dit sur la fiusilité des mé-langes terreux. Elle est difficile quand l'aluminedomine , et d'autant plus grande , quand laproportion de chaux est convenable, que lasilice est en quantité plus considérable ; le lai-tier du fimrneau de Bruniq 'lel devait

0 00001435. 0,000

Page 9: ANALYSES - Mines ParisTech

Meilleurmélange à

.fondre.

116 DES MINERAIS DE FERavide de cette terre, il l'a trouvée dans les pa-rois .de l'ouvrage (1) qui avait été construit surune hauteur de 2 Mèt., en grès houiller com-posé dé quartz et de feldspatz. Il a eu d'au-tant plus de facilité à ronger l'ouvrage, que lefeldspath, en se fondant en émail, avait ramolliet presque vitrifié le grès.

+

On a dû, dans la dernière campagne, bâtirl'ouvrage avec un grès tertiaire uniquementquartzeux ; sans doute sa durée aura été pluslongue, mais on n'aura pas évité l'effet princi-pal, la corrosion par les laitiers, et la fusionaura été plus difficile.

Il sera nécessaire de faire des mélanges plussiliceux ; le meilleur, comme le plus productif,serait celui que l'on composerait de minerai engrains ( n°. ) et de minerai quartzeux (n°. '°:') :

la proportion de celui-ci ne pourrait être tropforte ; mais comme il est moins commun quele premier, on ferait bien de ne l'employerqu'au quart; les parties constituantes du mélangeseraient alors

(1) M. Guenyveau a observé et expliqué un effet analo-gue qui a lieu au Creuzot (Journal des Mines , n°. 132,p. 421 et suivantes ). La tuyère en argile est détruite par lelaitier quand la chaux est trop abondante. A Bruniquel , c'estpour neutraliser l'alumine que les laitiers corrodent les subs-tances siliceuses.

DES ENVIRONS DE BRUNIQUEL. 117

Les laitiers contiendraient à peu près deuxfois au tant de silice que d'alumine, et 0,02ào,o3d'oxyde de manganèse qui faciliterait beaucoupla fusion ;on ajouterait o,25 à o,3o de castine .Toutela castine qu'on exploite autour de Bruniquel , casthieest magnésienne ; elle ne varie qu'en ce qu'elleest plus ou moins argileuse : on doit choisircelle dont les dissolutions acides laissent le moinsde résidu ; il vaudrait encore mieux s'en pro-curer qui ne contînt point de magnésie. Cen'est pas que cette terre nuise au laitier, elleest à peu près neutre, dans la proportion où ellese trouve, ou si elle augmente la fusibilité, ellen'équivaut pas, à beaucoup près, à une égalequantité de chaux. Je m'en suis assuré en fon-dant au même feu 10, du mélange n°. =W. avec3, de castine n°. =-M>l, et 10 autres grammes avec-2 de calcaire ainsi composé.

Les deux essais ont bien réussi , mais le se-cond a donné un laitier beaucoup mieux vi-trifié que le premier, l'un contenait 0,20 dechaux, et 0,12 de magnésie, l'autre 0,24 dechaux et 0,02 de magnésie. Le calcaire n°.vient des environs de Caussade,, à 2 myriam.de l'établissement ; il fait partie d'un terraititertiaire qui s'étend vers Montauban et Négré-pelisse. Peut-être pourra-t-on en trouver assez

Silice. 0,153Alumine. 0,097Eau. 0,140Péroxjde de manganèse. . . 0,004Péroxyde de fer. . . . . . . 0,606

Fonte donnée par l'essai. . 0,430

IN'. W.Chaux. 0,462Magnésie .. 0,023Silice ... 0,078Alumine 0,037Acide carbonique. . . . 0,400

1,000

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..Mtlan,cs

Ouvrage.

118 DES MINE'R.A.IS DE FER'près de l'usine pour qu'il soit possible de l'em-ployer avec économie.

Le propriétaire de l'usine veut, avec raison,tirer parti de toutes les variétés de mineraisqu'il pourra exploiter près de lui et avec peude dépenses. Cela lui sera facile en ajoutantune proportion convenable de quartz (il entrouvera dans le lit de l'Aveyron ) :il en fau-drait o,o5 à o,o6 pour le minerai en grainsseul, moins pour le minerai de Saint-Maurice,à peu près autant pour le mélange de ces deuxvariétés. On aurait tort de fondre le mineraiaggloméré ( n°. ) tont sen l , il est trop alu,milieux. Si l'on continue à l'associer au mine-rai en grains, on fera bien d'y ajouter en mêmetems le plus possible de minerai de Galignéou o,8 à o,io de matière quartzeuse. Enfin tousks mélanges possibles seront propres à êtrepassés au haut fourneau avec de la castine etdu quartz. Une foule de considérations, la va-leur du minerai , sa richesse , sa nature , etc,serviront à déterminer ceux qu'il faudra pré-férer. On sent d'après cela combien il serait im-portant, et qu'il sera presque in dispensa bic d'a-voir sur l'usine tous les moyens nécessairespour faire l'essai et l'analyse de toutes les subs-tances qu'on voudra faire entrer dans le four-neau.

En prenant les précautions que je viens d'in-diquer,. on pourra continuer de construire l'ou-vrage avec le grès quartzeux dont on s'est servidans la dernière campagne. On pourrait aussiessayer d'y employer une pierre calcaire com-pacte et solide ; mais il serait préférable de lefaire, en briques réfractaires l'exécution en

DES ENVIRONS DE 1311UNIQUEL. 119

serait plus facile et la durée plus longue ;plus souvent après les tondages on n'aurait àaire que des réparations de détails peu em-barrassantes pour remettre le fourneau à neuf.

Quoique les minières 'soient abondantes , Feépl'intérêt de la société efdes propriétaires eux- ti.nmêmes, exige qu'on en use avec sobriété. On 'ai'ne permettra pas de les bouleverser par desfouilles sans suites et mal entendues , à onadoptera un mode de préparation qui occa-sionne le moins de perte possible. Les mine-rais de Laval et de Galigné n'en exigent au.-cane; les menus débris étant de même natureque les gros morceaux, doivent être conservés.Le plus grossier lavage suffit pour nettoyer leminerai de Saint-Maurice. Il n'en est pas demême de celui de Cazals , composé de grainstrès-mobiles. Actuellement on le lave une pre-mière fois dans une eau stagnante et bour-beuse , on le crible et on le relave ensuite àgrande eau. Ce procédé est mauvais, il pro-cure, à la vérité, du minerai très-pur ; mais ledéchet est énorme , la moitié des grains passeen pure perte à travers le crible , et le secondlavage sur un sol incliné en entraine encore'beaucoup. Il faudra descendre le minerai surle bord de l'Aveyron, dont il est peu éloignéet le laver dans un patouillet à cames. Lachine pourra être mue par la rivière ; on -feraaffluer un courant dans la caisse , et dès quel'eau sortira claire on arrêtera l'opération ; decette manière on expulsera toute l'argile sansperdre un seul grain. Le minerai coûtera 1)Inelde transport et sera peut-être un peu moins richequ'aujourd'hui, mais on gagnera sur la main-

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120 DES MINERAIS DE FER, etc.d'oeuvre et sur le produit. Quoi qu'il en soitd'ailleurs, les petits grains ne diffèrent pas assezdes gros par leur richesse pour qu'il soit permisde les rebuter et de les perdre.

L'idée des bénéfices que font les maîtres de foi--ges de l'Arriège , avaiefait concevoir à M. Gar-rigou le projet d'établir un foyer à: la catalane'dans son usine. Il y renoncera sans doute lors-qu'a lira ce Mémoire. Ses minerais sont denature à ne pas laisser le moindre espoir dereussite.

Acieries- - Au contraire , il est certain qu'on pourraitpossibles' fabriquer du fer et de l'acier d'excellente qua-

lité en affinant la fonte. Celle-ci est parfaite et. ne contient aucune substance nuisible. Comme

elle est carburée, elle serait particulièrementpropre à donner de l'acier naturel (lui se débi-terait plus facilement. dans la contrée que dufer.

Mais tous ces projets supposent que le pro-priétaire ait l'assurance de faire tous les ansles approvisionnemens de charbon dont il aurabesoin à un prix modéré : cela sera difficiletant qu'il aura à redouter la concurrence desag,ioteurs aux ventes annuelles des coupes de laforêt nationale de la Grésine. Il est à désirerque le Gouvernement le dispense des eneherset lui vende à l'estimation !

l'on achève la route de Montauban à Albypar Bruniquel , qui doit ouvrir une communi-cation entre l'usine et les houillères de Car-meaux, au lieu de charbon de bois , on. pourraemployer la houille pour refondre ou raffinerau fourneau à reverbere, et pour toutes les ope-rations de détail.

INSTRUCTION

Méthodecatalaneinapplica-ble.

INSTRUCTIONRELATIVE à l'exécution de la Loi du 21

avril 18io , *sur les Mines, Usines, S'alineset Carrières.

Publiée par ordre de S. E. le Ministre de l'Intérieur.

5. ler.

12,1

Généralités. Classement.

LES substances minérales ont été classées,par la loi du 21 avril 18io , en trois divisionsdistinctes, à chacune desquelles sont appliquéesdes dispositions législatives différentes.

s. II.Des Mines. Généralités.

Les mines ne doivent être exploitées qu'envertu d'un acte de concession délibéré enConseil d'état.

Cet acte, par. lequel les droits des proprié-taires de la surface seront réglés à l'égard desmines à concéder, investit le concessionnairede la propriété perpétuelle de la mine.

Le Gouvernement se fera rendre compte del'état de l'exploitation.

Les entrepreneurs seront éclairés suries pro-grès de l'art. Des améliorations basées sur unethéorie sûre et constatée par PeXpérience , leur

Fo lame 28.