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Analyse fonctionnelle Mahara Tirant son nom du terme maori qui désigne la pensée, Mahara est une application web open source mêlant ePortfolio et réseau social. L’utilisateur peut ainsi y trouver des outils de création et de maintenance de ePortfolio, d’avantage orienté apprentissage, et des fonctions de types réseau sociaux lui permettant d’interagir avec les autres utilisateurs. De plus, elle permet à l’utilisateur des modules de type blog, un constructeur de CV, un gestionnaire de fichiers et un créateur de vue. Dans ce dossier, nous nous intéresserons dans un premier temps aux ePortfolios en général avant de nous concentrer, dans un second temps sur l’outil Mahara en lui-même. Thomas PETIT 13/11/2013
2
I. Sommaire
I. Sommaire ................................................................................................................ 2
II. Les ePortfolios ..................................................................................................... 3
A. Définition ........................................................................................................... 3
1. Les types d’ePortfolio .................................................................................... 4
B. Création d’un ePortfolio .................................................................................... 5
C. Usage pédagogique de l’ePortfolio ................................................................... 6
1. Validation des connaissances ........................................................................ 6
2. Rassemblement de preuves ........................................................................... 6
3. EPortfolio : à chaque niveau son utilisation .................................................. 7
D. L’ePortfolio après les études ............................................................................. 7
E. Avantage et inconvénient de l’ePortfolio ......................................................... 8
1. Avantage ...................................................................................................... 10
2. Inconvénients ............................................................................................... 10
III. Mahara .............................................................................................................. 11
A. Définition ......................................................................................................... 11
1. Fonctionnement ........................................................................................... 11
B. Mahara, un outil pédagogique ........................................................................ 12
1. Un modèle d’utilisation de l’outil ................................................................ 12
C. Exemple d’utilisation de Mahara .................................................................... 14
1. LEGTA de Chambray dans l’EURE (janvier 2009 : test) ................................ 14
2. Université inconnue (septembre 2009) ....................................................... 14
3. Expérience pour les archivistes (mars 2010) ............................................... 15
4. Gymnase cantonal de Nyon (Suisse), établissement secondaire supérieur
au niveau baccalauréat ......................................................................................... 15
a. Problématique lié aux stages ................................................................... 15
b. Problématique liée aux travaux de maturité ........................................... 15
5. Master SIFA .................................................................................................. 17
IV. Webographie .................................................................................................... 19
3
II. Les ePortfolios
A. Définition
« Il n’y a pas de définition standard des ePortfolios puisqu’il n’y a pas de ePortfolio
standard » Madden, T. (2007) Supporting student e-Portfolios, Higher Education
Academy Physical sciences Centre Hull.
Avant d’aller plus loin, voici quelques témoignages de personnes à qui l’on a
demandé ce qu’était, pour elles, l’ePortfolio :
« Les espaces où je stocke mes données. »
« Les outils logiciels qui me servent à produire mes contenus. »
« Les pages web que je présente. »
« Toute la démarche : recueil et choix d’éléments, réflexion, échanges,
présentation. »
Helen BARRETT, Consultante et chercheuse en ePortfolio, décrit ceux-ci comme
« une collection réfléchie d’expériences, de réalisations, sous forme de médias
variés (audio, vidéo, graphisme, texte…) stockés et accessibles en ligne, organisés
et mis en relation avec des objectifs ou des standards. C’est un outil réflexif qui
démontre la progression de l’apprenant dans le temps. »
De façon générale, la notion d’ePortfolio tourne autour de la collecte de données
personnelles, l’organisation des données, le travail réflexif et le positionnement
social. On pourra également définir le ePortfolio comme une démarche visant à
réfléchir sur ses projets (sociaux, professionnels) et définir quelles parties de ces
projets communiquer à quels publics, et de quelles façons.
Cette démarche d’ePortfolio repose sur un ensemble de composants :
L’idée d’une présentation différente en fonction des objectifs, qu’il s’agisse
d’une mise en avant des apprentissages, d’une planification des projets,
d’une transition ou d’un outil utilisé dans le cadre d’une recherche d’emploi
Des outils au service de besoins variés, tels que la collecte et le stockage de
preuves, la réflexion et l’analyse, la possibilité de recevoir ou donner des
feedbacks, la collaboration ou encore la présentation de l’ePortfolio à
d’autres
4
Des espaces, qu’ils soient locaux ou distants, permettant le stockage des
ressources et des preuves
L’ePortfolio repose également sur 3 pôles d’attractions :
Le pôle capitaliste, qui veut faciliter les transactions avec l’environnement
professionnel et tracer le patrimoine professionnel. Il repose sur des outils
pré-formatés et est mis en œuvre dans les entreprises et autres lieux de
formations
Le pôle existentiel, dont l’objectif est de faciliter les transitions
professionnelles et personnelles en mettant en avant la production de soi.
Pour cela, il se base avant tout sur des espaces vides, plus propice à la
création, et sur des outils méthodologique qu’il mettra en œuvre dans les
centres de bilan et les lieux de ressources
Le pôle formatif, qui souhaite faciliter le transfert de compétences dans le
domaine professionnel en favorisant la construction des savoirs. Il s’appuie
pour cela sur une démarche guidée et un ensemble de référentiels
(d’activités, de compétences, de formation) qu’il met en œuvre dans les
organismes de formation
Mais le portfolio constitue surtout une façon de revenir sur ses acquis, un outil
d’introspection : « Nous n’apprenons pas de l’expérience, nous apprenons de la
réflexion sur l’expérience »
1. Les types d’ePortfolio
On distingue différents type d’ePortfolio :
L’ePortfolio professionnel, qui permet de présenter ses réalisations,
comment être contacté, ses intentions, prestations, etc.
L’ePortfolio d’apprentissage ou de développement, qui montre la
progression et le développement des compétences sur une période donnée.
Il contient généralement des éléments d’auto-évaluation, des réflexions et
des commentaires effectués par des personnes tierces
L’ePortfolio d’évaluation, qui sert à évaluer les compétences d’un
apprenant dans un domaine défini. Il est basé sur les objectifs du
programme
L’ePortfolio de présentation, qui présente les compétences et travaux, plus
généralement les réussites, qu’un apprenant souhaite montrer
L’ePortfolio Hybride, cas le plus fréquent, qui représente un hybride des
types vues précédemment
5
B. Création d’un ePortfolio
On dénombre 5 phases dans le processus de création d’un ePortfolio :
1. Contractualisation : on invite l’utilisateur à réaliser de l’introspection
2. Bilan : on élève le sentiment de compétences
3. Projection : on permet à l’utilisateur de renforcer son projet professionnel
4. Publication : on autorise l’utilisateur à faire sa propre promotion
5. Socialisation : on renforce l’identité professionnelle de l’utilisateur
L’utilisateur recherche ainsi une posture d’autonomie, c’est-à-dire une
compétence à piloter par lui-même sa trajectoire professionnelle.
Il existe de nombreux outils logiciels permettant de construire son propre
ePortfolio. Ceux-ci peuvent se classer selon 2 typologies :
Production du portfolio
Travail de
rétrospective
Identification des
apprentissages
Réflexion sur le sens de la
démarche
Etape de travail sur son monde à soi
Recherche de
preuves
Etape de travail sur soi dans le monde
Etape frontière entre soi et le monde
Reconnaissance de
soi par soi
1. Processus de travail collaboratif
6
C. Usage pédagogique de l’ePortfolio
Les enseignants et les élèves peuvent utiliser l’ePortfolio pour diverses raisons :
Accompagner la validation d’acquis de l’expérience
Compléter ou remplacer des examens
Réfléchir sur son apprentissage ou sa carrière
Accompagner le développement professionnel continu, la planification de
l’apprentissage ou la recherche de travail
1. Validation des connaissances
L’ePortfolio peut également être utilisé pour la validation des connaissances de
l'étudiant. On peut dégager deux méthodes de validation des connaissances
(évaluation) :
L’ePortfolio peut s'inscrire dans une évaluation formative qui s'appuie sur un
référentiel de compétences. L'étudiant peut déposer des ressources qui
seront consultées, annotées et co-évaluées par l'enseignant tout au long de
son parcours de formation
L'ensemble des traces (traces des interactions des productions, des
compétences réflexives de l'étudiant sur sa pratique et son expérience) qui
composent et qui sont rassemblées dans l’ePortfolio, peuvent être utilisées
en fin de formation dans une évaluation certificative
Il conviendra cependant de ne pas réduire l’ePortfolio à la seule dimension d’outil
d’évaluation, sa portée se voulant beaucoup plus large.
2. Rassemblement de preuves
On pourra ainsi proposer à l’apprenant de réunir au sein de son ePortfolio un
ensemble de témoins, d’indicateurs que l’on pourra classer selon trois catégories :
Des réalisations de l’apprenant témoignant de sa maîtrise de certains savoirs,
savoir faire ou stratégies : ce sont des indices de PROGRESSION et des
témoins de PERFORMANCE
De courtes descriptions de démarches utilisées pour accomplir une tâche ou
un ensemble de tâches, contenant le but et les objectifs fixés, les difficultés
rencontrées et les moyens pris pour s’améliorer : ce sont les témoins des
divers PROCÉDÉS utilisés par l’apprenant
De courts textes exprimant les sentiments de l’apprenant, sa motivation, sa
satisfaction (tâches accomplies et progression) : ce sont les témoins de ses
PERCEPTIONS
7
L’étudiant prend ainsi conscience de ce qu’il est en train d’apprendre. De plus,
l’outil permet à l’apprenant de prendre des initiatives en toute autonomie.
3. EPortfolio : à chaque niveau son utilisation
Notons que chaque niveau de l’enseignement aura son propre usage de
l’ePortfolio :
Primaire : Présentation des travaux, partage avec les parents et création de
pages web simplifiées
Secondaire : Suivi des étudiants, pratique réflexive et travail sur l’identité
numérique
Tertiaire : Présentation et validation, professionnel (PDP, recherche de
travail), apprentissage et travail sur l’identité numérique du chercheur
D. L’ePortfolio après les études
Posons-nous maintenant la question de la place de l’ePortfolio une fois les études
achevées. Ceux-ci perdurent-ils ? Sont-ils encore entretenus et utilisés, en
particulier dans la recherche d’emploi ?
Afin de répondre à cette question, une étude a été menée auprès de 25 anciens
étudiants sur l’usage qu’ils faisaient de l’ePortfolio qu’ils avaient développé au
cours de leurs études, et en particulier sur leur persistance de mise à jour. Notons
que tous les participants s’estiment compétents en matière d’utilisation des TIC, ce
qui signifie qu’il n’y a aucune barrière technologique à l’entretien des ePortfolios.
On observe alors que seule une faible
part des participants continue de mettre
à jour régulièrement leur ePortfolio.
Notons que ceux-ci l’on publié sur une
plateforme de type Viadeo,
contrairement aux autres qui on
privilégié une plateforme de type blog ou
dédiée à l’ePortfolio. De plus, ces mêmes
utilisateurs persistant dans la mise à jour
de l’ePortfolio déclarent qu’ils
envisageaient déjà de l’utiliser en tant
qu’outil de valorisation dans la recherche
d’emploi lors de la création de celui-ci, et
ceux contrairement aux autres participant pour lesquels il ne s’agissait là que d’un
32%
44%
24%
persistance dans la mise à jour de
l'ePortfolio
faible
moyenne
forte
2. Pourcentage des personnes interogées persistant dans le mise à jour de l'ePortfolio
8
outil d’aide à l’élaboration du projet professionnel, si ce n’est un simple exercice.
Notons enfin que les moins assidus estiment pourvoir mener à bien leur projet
professionnel et leur recherche d’emploi sans l’aide de leur ePortfolio.
Suite à quoi, on a réalisé une série d’entretiens individuels avec 2 personnes de
chacun des 3 groupes. Il est alors apparu que les plus assidus estiment que l’outil
les aide à structurer leur démarche de recherche d’emploi et attendent des retours
du milieu professionnel. Cependant, ces retours ne venant pas, ils en éprouvent
une certaine déception, ce qui ne les empêche pas, malgré tout, de persister.
Concernant les étudiants entretenant peu ou pas leur ePortfolio, on constate
qu’ils sont bien conscients des qualités de l’outil mais n’estiment pas forcement
que le « jeu en vaut la chandelle » et préfèrent de ce fait utiliser des outils plus
traditionnels dans leur recherche d’emploi.
Enfin, l’ensemble des répondants estiment d’avantage l’ePortfolio comme un outil
d’aide à l’élaboration de projets professionnels qu’un réel outil de recherche
d’emploi, ce qui signifie que peu d’entres-eux estiment que l’ePortfolio pourrait
remplacer un jour le CV plus classique, et le peu qui croit réellement en l’ePortfolio
comme futur remplaçant du CV sont déçus du manque de retour de la part des
entreprises. Il appartient donc aux entreprises de considérer l’ePortfolio en tant
que valeur ajoutée au CV traditionnel, ou condamner celui-ci à rester dans un cadre
scolaire ou universitaire.
Malgré tout, on peut observer que l’ePortfolio a bien sa place après les études,
bien que les outils et les usages ne soient plus les mêmes.
E. Avantage et inconvénient de l’ePortfolio
Il convient de s’interroger sur les différences existantes entre l’ePortfolio et le
dossier papier de type portfolio plus classique.
(Remarque : WYSIWIG = What I Do Is What I Get : ce que je vois est ce que j’ai. L’utilisateur ne peut pas accéder à autres choses, la seule chose à laquelle il peut accéder
est ce qu’il voit sur le papier)
1. Avantage
Aujourd’hui, l’ePortfolio permet une progression pas à pas qui sécurise et qui rend
autonome l’utilisateur, lui fournit des repères collectifs et permet une
externalisation partiel de l’accompagnement. De plus, il répond à une demande de
sécurité et à un besoin d’intimité, tout en permettant à l’utilisateur une
appropriation technologique progressive et limitée.
Ainsi, si l’ePortfolio ne se différencie pas du Portfolio plus traditionnel de par son
but, c’est au niveau de l’aspect numérique que se situe la différence, celui-ci
permettant :
L’intégration d’éléments numériques et multimédias
L’accès n’importe quand, n’importe où
La communication asynchrone
De favoriser de meilleurs apprentissages
De faciliter la communication entre les différents niveaux d’intervenants
2. Inconvénients
Malgré tout, on constate également un certain nombre de limites,
essentiellement d’ordre universitaire, tel que une nécessité d’accompagnement
bien trop chronophage et un conflit d’usage entre le présentiel et le distanciel. On
relèvera également la difficulté d’appropriation de ces nouveaux espaces
technologiques.
De plus, par rapport au portfolio classique, l’ePortfolio possède un certain nombre
d’inconvénients, à savoir :
La question de la propriété : qui est propriétaire de quoi ?
L’engagement de la responsabilité de l’institution en ce qui concerne la
protection des sphères privées et de la protection des données, mais aussi
en termes de risques juridiques importants (pénal+civil)
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III. Mahara
A. Définition
Issu d’une collaboration entre différents établissements de formation et
universités de Nouvelle-Zélande, Mahara est, à la
base, un projet open source dédiés (comme nous
l’avons vu précédemment1) d’ePortfolio proposant un
environnement centré sur l’utilisateur à travers de
nombreuses fonctionnalités d’échanges collaboratifs.
Aujourd’hui, Mahara regroupe 2 choses différentes :
Un système de gestion d’ePortfolios permettant aux étudiants de collecter et
d’organiser les preuves de leur « apprentissage tout au long de la vie », qu’il
s’agisse d’essais, de travaux artistiques ou autres…
Un système de réseau social.
A ces 2 fonctionnalités principales viennent s’ajoutes des outils de blog, un
système de création de CV et la possibilité de collaborer avec Moodle.
Mahara a surtout l’avantage d’être une plateforme Open Source en accès libre sur
internet et gratuite. De plus, son périmètre est très large, allant de la gestion
d’institution, de groupes, de profils et de compétence au blog et espace
documentaires, en passant pas des notions d’amis et la possibilité de coupler son
interface avec Moodle.
1. Fonctionnement
Chaque utilisateur de Mahara possède sur la plateforme un espace restreint sur
lequel il peut organiser son savoir faire et ses connaissances sous la forme d’un
contenu, contenu qu’il va ensuite pouvoir mettre à dispositions des autres
utilisateurs sous la forme de vue pour lesquelles il aura la possibilité de définir des
accès restreints avec des périodes de validité. Précisons que l’utilisateur pourra
créer autant de vue qu’il le désire.
Notons également que Mahara est construit selon un mode qui permet la
modularité de la plateforme par le biais d’un système de plug-ins. On pourra ainsi
facilement modifier la plateforme pour qu’elle réponde au mieux à nos besoins.
1 Cf. les typologies des ePortfolios, page 5
12
B. Mahara, un outil pédagogique
Concernant l’eLearning, Mahara en représente l’aspect social et réflectif. De
plus il s’interconnecte avec Moodle de manière native et standard, permettant,
non seulement une connexion avec authentification unique, mais également
d’exporter des travaux évalués depuis Moodle vers Mahara, ces travaux pouvant
ainsi être placés dans des pages de Mahara.
1. Un modèle d’utilisation de l’outil
On pourra supposer d’utiliser l’outil selon 3 niveau permettant de créer une
interactivité entre les aspects fonctionnelle et relationnelle :
Interaction Fonctionnelles Interactivité Relationnelle Niveau 0 Mode réactif
Niveau 1 Mode proactif
Création de ressources (exercices, notes, ressources, corrigés...) collectée dans Mahara
Le blog par Mahara permet à l’apprenant de revenir sur ce qu’il fait pour nommer ses apprentissages. Il peut y lier des ressources déposées précédemment sur la plateforme
Une fois les apprentissages réalisés par rapport à un thème, une UE, etc. l'apprenant identifie ses compétences acquises dans un nouveau blog.
Dès que les compétences sont identifiées il reste à l'apprenant à réfléchir sur ses compétences, ce qui l’amène à exercer davantage d'autonomie dans son apprentissage ainsi que poser un regard critique sur son propre fonctionnement.
Mode mutuel
Niveau 2 Mode interpersonnel L'exposition permet de rendre public les
articles du blog en considérant qu'ils sont aboutis dans l'écriture et la
réflexion. Dans le cas contraire l’apprenant peut rendre semi-public les
articles dans le but d'obtenir du feedback lui permettant de mieux
poursuivre sa réflexion.
13
On pourra ainsi découper le travail effectué par l’apprenant selon un modèle
découpé en 5 phases :
Description Espace Artefact Type de travail
Ph
ase
1 Création de ressources (exercices, notes,
corrigés, cartes heuristiques, etc.) collectées dans Mahara. tri et hiérarchisation
Privé Mes fichiers Individuel
Ph
ase
2
extraction des éléments vécus les plus significatifs sens aux ressources collectées articles du blog proposé à travers Mahara. nommer ses apprentissages. Sont annotés :
Les connaissances sur le cours, l'UE, etc.
Ce qui a semblé particulièrement intéressant sur le sujet qui a été découvert
L'état des connaissances à la fin du cours, de l'UE, etc.
Les divers problèmes rencontrés durant le processus d’apprentissage
Le degré de difficulté des différentes tâches et activités, ainsi que l'intérêt pour celle-ci
ses réactions : enthousiasme, colère, problèmes de communication, satisfaction ou confusion, etc.
Etc.
Privé Blog « Je réfléchis »
Individuel
sollicitation des pairs, voire des enseignants, sur des points méthodologiques, etc. en ouvrant le journal de bord en accès restreint.
Semi-public (pairs, enseignant)
Exposition (blog) « Je réfléchis »
Collaboratif
Ph
ase
3
Identification des compétences acquises et mobilisées en rédigeant un article.
Privé Blog « Je réfléchis »
Individuel
Article rendu lisible à un groupe de tuteurs pour solliciter une évaluation (Feed back) enrichissement de sa réflexion.
Semie-public (pairs, enseignants)
Exposition (blog) « Je réfléchis »
Collaboratif
Construction du réseautage social (pairs, enseignants, parents,...).
Semi-public Mes groupes « Je partage »
Collaboratif
article finalisé ouvert à tout public Public Exposition (blog) « je réfléchis »
collaboratif
Ph
ase
4
Réflexions sur ses compétences.
Cette réflexion peut être menée à travers un article du blog : •qui reste privé tant que l'apprenant considère son article toujours en l'état de construction.
Privé Blog « Je réfléchis »
Individuel
•qui est ouvert à un groupe restreint pour recevoir du feedback considérant son travail avancé dans la réflexion
Semi-public Exposition (blog) « Je réfléchis »
Collaboratif
14
Cependant, il peut envisager de mener cette réflexion dans un nouveau blog qui lui servira de portfolio de présentation qui est, en l'état, privé.
Privé Blog « mes compétences »
Individuel
Il peut par la suite, comme précédemment, rendre son article lisible à un groupe restreint ou à tout le monde.
Semi-public et/ou public
Exposition (blog) « mes compétences »
collaboratif
Ph
ase
5
Présentation du résultat du processus réflexif mené précédemment dans le but d'une évaluation réflexive globale.
Public Exposition (blog) « je réfléchis »
Individuel
affiner la présentation de ses compétences à travers le blog "Mes compétences" qui lui permettra par la suite d'enrichir son CV.
Public Exposition (blog) « mes compétences »
Individuel
C. Exemple d’utilisation de Mahara
1. LEGTA de Chambray dans l’EURE (janvier 2009 : test)
Couplé avec Moodle, Mahara est testé sur des élèves de première STAV en cours
d’informatique, et ce dans l’optique de remplacer le cahier ou classeur de cours au
format papier.
Les élèves y stockent ainsi exercices, réalisations, ressources en tout genre et
autres réflexions sur leur apprentissage. Puis, ils doivent régulièrement présenter
leur travail par le biais de pages publiques de la forme suivante :
3. Un exemple de page publique
2. Ecole des mines de Nantes (septembre 2009)
Mahara a été utilisé pendant 1 an, sans succès devant le manque d’intérêt des
élèves : ceux-ci ne faisaient pas beaucoup de pages, ne voyaient pas l’intérêt
d’établir des éléments et de les regrouper en vues. De plus, l’utilisation de sites
15
externes par les élèves ne convenait pas à la plateforme. A l’inverse, une tentative
d’utilisation de wikis a rapporté d’avantage de succès, sans toutefois être la
solution miracle (1/3 des élèves seulement a réellement apprécié, ce qui reste
malgré tout supérieur au nombre d’élève ayant adopté Mahara)
3. Expérience pour les archivistes (mars 2010)
Projet faisant partie du Portail international archivistique francophone (PIAF),
celui-ci devrait toucher l’ensemble de la communauté archivistique francophone
dans le monde entier. Il repose sur 2 orientations :
Pédagogique, le but étant d’amener des étudiants en archivistique à travailler
dans un milieu dépassant le simple cadre de leurs université, et ce en contact
avec d’autres étudiants et un monde professionnel élargi
Professionnel, puisque fournissant à la communauté archivistique
francophone un espace de travail collaboratif commun leur permettant de
travailler ensemble sur des projets collectifs
4. Gymnase cantonal de Nyon (Suisse), établissement secondaire
supérieur au niveau baccalauréat
a. Problématique lié aux stages
Une première problématique s’est posée au niveau des stages, à savoir celle de la
validation des compétences acquises et de l’aide aux élèves pour créer leur propre
chemin d’apprentissage. La proposition faite pour contrer cette problématique a
été de s’appuyer sur un système d’ePortfolio basé sur Mahara. Voici quelques
retours des élèves :
« Si on ne nous force pas, on ne fait pas »
« J’ai trouvé très pratique de stocker tout ce que je faisais, pour être certaine
de retrouver cela lors de la rédaction de mon CV »
« Votre pratique reflexioniste (sic) c’est dur »
Plus généralement, les élèves déclarent être fiers de leurs résultats, mieux voir les
apprentissages et trouver plus simple les transferts de compétences dans les autres
branches ou du professionnel à l’académique
b. Problématique liée aux travaux de maturité
Une seconde problématique se pose au sujet du suivi des travaux de maturité,
c'est-à-dire un travail à effectuer par chaque étudiant en 2e année de baccalauréat
au cours duquel l’élève se voit imposer un thème dans lequel il choisit un sujet. Il
dispose de 8 mois de travail pour rédiger un dossier de 20 à 30 pages, respectant
16
un format académique, sur lequel il est évalué à la fin, évaluation portant
également sur la défense orale de son travail. Au cours de ces 8 mois, l’élève ne
dispose que de 2 rendez-vous avec le tuteur, ce qui pose un problème. Comment
suivre le travail des élèves et évaluer leur progression avec si peu de rendez-vous?
Pour remédier à ce problème, un espace de travail de type ePortfolio utilisant
Mahara a été mis en place pour chaque groupe. De plus, les étudiants ont tous suivi
une formation de 90 minutes à l’utilisation de la plateforme durant la semaine de
lancement des projets.
Ces ePortfolios ont ainsi été évalués en continue pendant les 8 mois par les pairs,
le tuteur et, dans certains cas, des personnes extérieures.
Concernant cette expérience, nous avons le témoignage de 2 élèves : Raphaël et
Léa. Leur groupe avait pour projet de créer un podcast sur les mondes imaginaires
et tout ce qui se rapporte à la magie, traitant ainsi la problématique : « La magie,
un univers d’enfant accessible aux adultes ? ». Ils ont ainsi créé un ensemble de 8
podcasts/videocasts autour des thèmes de l’adulescence, du syndrome de Peter
Pan, etc.
Concernant l’ePortfolio, Raphaël met en avant la possibilité d’accéder aux travaux
des autres, celle d’avoir une évaluation par les pairs et d’évaluer ceux-ci. Il souligne
surtout l’entraide que cela apporte. Il parle également de création d’un esprit de
groupe, transféré dans la vie réelle et de l’avantage de stocker les documents et
productions sur une seule plateforme. Il déplore cependant la prise en main
fastidieuse (comment faire quoi ?) et la peur de la « page blanche », du « vide »…
Léa, quand à elle, met en avant l’émulation dans le travail, le respect de
l’échéancier accessible sur l’ePortfolio, mais elle souligne surtout l’esprit de
communautés, l’idée d’être là avec les autres et pour les autres. Elle parle
également du travail à distance dans un lieu et un temps choisi librement. Elle
déclare ainsi le groupe comme étant « plus avancé que les autres groupes qui ne
sont pas sur Mahara » et précise que l’outil a permis de les guider au début de la
démarche. En revanche, elle souligne la difficulté de comprendre comment
fonctionne la plateforme, le besoin d’apprendre à faire face aux commentaires des
autres et à faire la différence entre commentaire de pair et conseil du tuteur.
17
5. Master SIFA
Le master SIFA est composé d’une alternance sur 10 mois au rythme de 1 semaine
de cours à l’université pour 2 à 3 semaines en entreprise (350h université/600h
entreprise)
Un ePortfolio reposant sur Mahara a été mis en place dans ce contexte afin
d’optimiser le dispositif d’alternance. Cette optimisation passe par la création de
liens entre les acteurs et le développement du travail réflexif. Cet ePortfolio a
également pour but de « moderniser » le guide de professionnalisation, faire le lien
entre la formation et les compétences utilisées durant le stage et mettre un outil
de travail collaboratif à disposition des étudiants.
4. Intégration du guide pro dans Mahara
Afin d’être préparés au mieux à l’utilisation de la plateforme, les étudiants ont
assisté à une présentation d’une heure de la plateforme, ainsi qu’à 2 séances de
prise en main d’une heure chacune. De plus une permanence par mail et par
téléphone a été assuré afin d’aider aux mieux les étudiants lors de leur utilisation
de la plateforme.
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Des cours d’analyse des pratiques ont été ensuite été mis en place. Ceux-ci se
basent sur les situations de travail vécues par les étudiants et décrites dans leur
ePortfolio. Ce cours se déroule ainsi en 3 phases :
1. Avant le cours : l’étudiant rédige une situation de travail
2. Pendant le cours : un échange a lieu au sujet de cette situation de travail
3. Après le cours : l’étudiant synthétise l’échange et rédige des hypothèses
d’action. Ces documents sont placés dans son ePortfolio
Cette démarche a pour intérêt de développer l’analyse réflexive de l’étudiant en
situation professionnelle, de favoriser la préparation du cours en amont et de
travailler en intersession et d’assurer une continuité dans les apprentissages.
Il convient cependant, dans ce type de démarche, d’être particulièrement vigilant
au temps d’appropriation des outils et de la démarche, à bien donner du sens à
l’usage du ePortfolio et de s’inscrire, ainsi que de s’impliquer, dans le long terme.
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IV. Webographie
Mahara user manual. Introduction [en ligne]. Disponible sur
http://manual.mahara.org/fr/1.6/intro/introduction.html (consulté le
04/11/2013)
Moodle (forum). Recherche expérience d’utilisation de Mahara en France.
Disponible sur https://moodle.org/mod/forum/discuss.php?d=113620
(consulté le 04/11/2013)
JAN, Dominique-Alain. Un focus sur les ePortfolios : usages pédagogiques de
Mahara. Disponible sur
http://www.esen.education.fr/fileadmin/user_upload/Modules/Ressources/
Conferences/flash/12-13/colloque-e-education/medias/jan_d-
a_electronique_portfolio_diapo.pdf (consulté le 04/11/2013)
Wikipedia. Mahara (logiciel). Disponible sur
http://fr.wikipedia.org/wiki/Mahara_%28logiciel%29 (consulté le
04/11/2013)
Philippe-Didier, GAUTHIER. Portefeuille de compétences : intérêt et limites
d’un dispositif FOAD semi-présentiel pour l’accompagnement d’étudiants.
Disponible sur http://fr.slideshare.net/pgauthier/intrt-et-limites-dun-
dispositif-foad-pour-accompagner-les-tudiants-la-construction-et-
publication-de-leur-portfolio-numrique (Consulté le 04/11/2013)
Bruno, DEVAUCHELLE. Mon ordi c’est mon e-portfolio. Disponible sur
http://www.brunodevauchelle.com/blog/?p=992 (Consulté le 05/11/2013)
Isabelle, NICOT. L’ePortfolio réflexif. Disponible sur
http://fr.slideshare.net/inicot/e-portfolio-8645970 (Consulté le 05/11/2013)
Tutoriel Mahara. Qu’est-ce que le « e » apporte au portfolio ?. Disponible
sur https://sites.google.com/site/tutorielmahara/ (Consulté le 06/11/2013)
Catherine, CLENET, Elsa, CHUSSEAU. Mise en œuvre du ePortfolio Mahara
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