analyse et mesure du pouls

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1 Olympiade de physique Concours 2006 ANALYSE ET MESURE DU POULS

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Page 1: ANALYSE ET MESURE DU POULS

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Olympiade de physique Concours 2006

ANALYSE ET

MESURE DU POULS

Page 2: ANALYSE ET MESURE DU POULS

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A notre professeur, Monsieur Gallin-Martel

Page 3: ANALYSE ET MESURE DU POULS

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SOMMAIRE

INTRODUCTION page 4

PROBLEMATIQUE page 4 I. DEMARCHES page 5 A. démarche théorique page 5 B. démarche pratique page 6 II. PRINCIPE ET MISE EN OEURVRE page 7 DU CAPTEUR ET DU MONTAGE A. Principe de l’oxymétrie page 7 B. Elaboration de notre capteur page 7 C. Elaboration du montage page 9 Schéma global du circuit page 12 III. UTILISATION DU MONTAGE ET MESURE DU POULS page 12 A. Oscilloscope à mémoire page 12 B. Visualisation sur ordinateur page 13 C. Essais d’interprétation du signal obtenu page 14 D. Expérience en apnée et en hyperventilation page 15 IV. LES APLICATIONS BIOLOGIQUES page 17

CONCLUSION page 18 A. Les limites de notre projet page 18 B. Bilan page 19 REMERCIEMENTS page 20 BIBLIOGRAPHIE page 21 GLOSSAIRE page 22

Page 4: ANALYSE ET MESURE DU POULS

4

Introduction

Nous sommes actuellement quatre élèves de terminale scientifique au lycée Baudelaire

à Cran-Gevrier. C’est à l’issue de l’option M.P.I. en classe de seconde, que notre

professeur, Mr Gallin-Martel, nous a proposé de faire partie de l’atelier scientifique

afin de mener, sur deux ans, un projet d’olympiade. L’idée de suivre un projet en

commun nous a tout de suite intéressés. Le choix de notre sujet ne fut pas simple, car

nous recherchions un thème qui puisse nous offrir un vaste champ de recherche. C’est

ainsi que nous avons abouti sur le sujet de la mesure du pouls. Nous avons néanmoins

rencontré de nombreuses difficultés au cours de son élaboration, notamment la partie

électronique. C’est pour cela que nous avons du revoir notre progression tout au long

de ces deux années, ce qui nous a permis, malgré des échecs, de balayer un grand

champ de résolutions à notre problématique.

Bien que notre projet ne puisse être validé en tant que TPE, et les nombreuses

difficultés rencontrées au cours de notre année, nous n’avons pas hésité, sous la

directive de notre nouveau professeur Mr Bottos, à mener notre projet à terme.

Retraçant le travail effectué sur ces deux années, ce mémoire ne tient pas compte de

certaines modifications en cours de réalisation ; nous nous en excusons et espérons,

néanmoins, qu’il vous donnera satisfaction.

Problématique

Le cœur possède sa propre activité rythmique, c’est à dire qu’il n’a pas besoin de

stimulus pour se contracter. Les cellules qui le composent possèdent leur propre

excitation électrique, qui est indépendante du système nerveux. Ce sont ces cellules

qui engendrent le rythme cardiaque, c’est à dire le pouls.

A partir de ces données, il nous a d’abord fallu mettre au point un capteur, qui, par le

biais d’une interface, offrait une visualisation du pouls sur un ordinateur.

Notre seconde problématique a consisté à traiter ces visualisations afin d’en tirer des

applications simples.

Page 5: ANALYSE ET MESURE DU POULS

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I. Démarches

A. Théorique La première étape a porté sur le choix de notre projet. Nous souhaitions que notre

sujet soit pluridisciplinaire de manière à concilier la physique mais aussi la biologie

pour que notre travail puisse être validé en tant que T.P.E. De plus, l’une d’entre nous

était très intéressée par la biologie et se trouve d’ailleurs actuellement en spécialité

S.V.T. C’est ainsi que nous avons décidé de travailler sur le pouls. Il fallait que nous

nous fixions un but précis, aussi avons nous élaboré notre propre problématique qui se

compose de trois points :

-La mesure du pouls

-la visualisation

-quelques applications

La problématique nous offrait un large éventail de résolutions, notamment au niveau

de la mesure.

Le point de départ de notre réflexion a été l’expérience qui consiste, à l’aide d’un

laser, à retranscrire un son émis par un haut-parleur.

Un miroir est placé sur la membrane du haut-parleur. Un rayon laser est envoyé sur ce

miroir, qui le réfléchi en direction d’un photocapteur qui rend compte des fluctuations

d’intensité du rayon générées par les vibrations de la membrane. Ainsi, on peut

récupérer le son émis par le haut-parleur initial en branchant un second haut-parleur

sur le circuit du photocapteur.

La pléthysmographie consiste à étudier les variations de volume sanguin dans les

différents organes à l’aide d’un rayon lumineux. En convertissant la lumière réfléchie

en signaux électriques, on obtient les variations du volume sanguin dans les veines,

c’est à dire le pouls.

Page 6: ANALYSE ET MESURE DU POULS

6

Figure 1

B. Pratique

Par analogie avec l’expérience décrite précédemment, nous avons remplacé le haut-

parleur par le poignet et fixé un morceau de papier aluminium au niveau de l’artère,

pour faire office de miroir.

Nous avons alors rencontré plusieurs difficultés, notamment le problème

d’immobilisation du poignet.

Nous avons donc eu l’idée d’élaborer un système reposant toujours sur le principe de

réflexion mais s’appliquant au doigt. Nous avons échangé le laser contre une diode

électroluminescente infrarouge et élaboré un capteur constitué d’une DEL et d’une

photodiode formant un angle au sommet duquel on place le doigt. L’immobilisation du

doigt se faisait à l’aide d’un support pour la main. Nous avons ensuite travaillé sur le

montage qui permettrait d’observer la variation d’intensité du rayon infrarouge sur un

oscilloscope. Il fallait amplifier le signal car la variation n’était pas assez forte. C’est

alors que nous avons constaté que le signal était bruité et que donc la mise en place

d’un filtrage s’imposait. Après plusieurs mois d’essais, nous sommes arrivés à la

conclusion que le capteur permettait de mettre en évidence que les petits mouvements

du doigt et n’était pas assez sensible pour constater les fluctuations du volume

sanguin.

En plaçant le doigt sous une LED, nous avons pu observer à l'œil nu des variations

d’intensité lumineuse qui semblaient correspondrent aux battements du cœur, par

conséquent, un capteur optique serait en mesure de le visualiser, contrairement à

notre essai précédent.

Page 7: ANALYSE ET MESURE DU POULS

7

Figure 2

Nous avons alors orienté nos recherches vers d’autres principes, notamment celui

utilisé dans les hôpitaux sur la base de l’oxymétrie, technique qui repose sur un

principe d’absorption de la lumière.

II / Principe et mise en œuvre du capteur et du montage

A. Principe de l’oxymétrie

L’oxymétrie vise à mesurer la saturation en oxygène du sang. Un émetteur constitué

d’une diode rouge et infrarouge envoie deux rayons à travers le doigt. Le récepteur

capte le rayon dont une partie a été absorbée selon la couleur du sang, qui varie en

fonction de son oxygénation (seules certaines longueurs d'ondes sont absorbées). En

exploitant les variations de couleur du sang, on en déduit son taux d’oxygénation, ce

qui permet de mettre en évidence les différentes contractions du cœur, donc le

rythme cardiaque.

Figure 3

Page 8: ANALYSE ET MESURE DU POULS

8

B. Elaboration de notre capteur

Reposant sur le principe d’absorption, notre capteur, contrairement à l’oxymétrie, ne

tient pas compte de la couleur du sang mais de la variation du volume sanguin. De ce

fait, il ne nécessite qu’une diode et un récepteur.

De plus, nous savions que nos valeurs allaient être très petites, et que nous allions très

certainement rencontrer des problèmes de bruitage. Nous avons donc mis en place un

schéma fonctionnel, qui fut le support de notre réalisation.

Schéma fonctionnel

Figure 4

Le capteur fut le centre de notre projet car il nous a très vite permis de visualiser des

résultats ; cependant, les prototypes que nous avons réalisés n’étaient pas forcément

pratiques et nous avons dû y apporter de nombreuses modifications pour obtenir des

résultats convenables. Le problème principal réside dans le bruitage du signal dû au

50Hz et la lumière ambiante. Nous avons donc placé la main munie du capteur dans

une boîte de manière à ce qu’elle soit dans le noir. De ce fait, nous éliminions les

fluctuations du signal dues à la réception de lumière autre que la diode. Cependant, le

signal nouvellement obtenu n’était toujours pas net. Nous avons donc remplacé le

générateur par des piles afin de supprimer le 50Hz venant du secteur, et placé notre

montage dans de l’aluminium, comme une cage Faraday, pour éliminer le 50Hz émis

par rayonnement. Par le biais d’une interface, nous avons pu traiter nos données

directement sur ordinateurs ce qui nous permettait de pratiquer des mesures beaucoup

plus précises que sur oscilloscope. La prochaine étape de notre mettre nos composants

sur circuit imprimé de manière à limiter les contacts dus aux plaques Leybold que nous

utilisons.

Notre premier capteur était constitué de deux plaques d’époxy percées. On avait fixé

sur la première la diode et le phototransistor sur la seconde. On plaçait ensuite le doigt

entre les deux plaques (DEL sur la pulpe du doigt et phototransistor sur l’ongle) que

l’on maintenait à l’aide d’élastiques. Mais ce système très précaire nécessitait une

Capteur optique

Amplification +filtre

visualisation

Page 9: ANALYSE ET MESURE DU POULS

9

amélioration. Nous avons donc pensé fixer les composants sur un tuyau mais le

problème venait de l’adaptation à la taille du doigt puisque l’émetteur et le capteur

doivent être en contact avec le doigt.

Notre second capteur était fait d’un pince sur laquelle on fixait les composants et que

l’on maintenait entrouverte à l’aide de bandes adhésives de manière à ce que le doigt

ne soit pas trop comprimé, ce qui fausserait les mesures. C’est avec ce capteur que

nous avons participé à l’expo science à l’occasion de la fête de la science ce qui nous a

fait prendre conscience des limites de notre système. En effet nous nous sommes

aperçus que le vernis à ongle empêchait l’obtention de résultats cohérents : la courbe

obtenue était complètement irrégulière. Il nous a effectivement été impossible de

déterminer le pouls d’une personne de couleur noire. Ces expériences mettaient bien

en évidence le caractère inachevé de notre montage qu’il nous fallait améliorer, afin

d’obtenir un meilleur signal.

C. Élaboration du montage

Notre montage n'était constitué au départ que d'une diode électroluminescente haute

luminescence accompagnée d'une résistance de 470Ω, alimentées par du 9V, et d'un

phototransistor accompagné d'une résistance de 100Ω également alimentés par du 9V.

Le phototransistor a été choisi car après de multiples essais avec la photodiode. Nous

avons remarqué que ça ne fonctionnait pas avec cette photodiode probablement parce

que celle à notre disposition n’était pas assez sensible aux variations lumineuses ou

qu’elle ne correspondait pas à la longueur d’onde du rayon lumineux utilisé.

Avec ce choix nous avons compliqué notre montage, en effet nous connaissions

correctement le fonctionnement de la photodiode, mais pas celui du phototransistor.

Nous nous sommes inspirés d’un montage d’un livre.

Le montage de base est le suivant :

Figure 5

+15 V

R

VCE

Page 10: ANALYSE ET MESURE DU POULS

10

Après de multiples essais nous nous sommes aperçus que les variations de lumière

faisaient varier la tension VCE, nous avions donc notre convertisseur.

Pour trouver la résitance R nous en avons essayé plusieurs et le meilleur choix c’est

avéré être 100 kΩ parmi les résistance à notre disposition.

On observe que plus la lumière est forte moins la tension est élevée et

réciproquement.

La tension obtenue à l’oscilloscope était très bruitée (50 Hz différentes origine)

En branchant l'oscilloscope aux bornes du phototransistor, on pouvait observer les

variations caractéristiques du pouls. Le phototransistor donne une tension

proportionnelle aux variations d’éclairement, mais cette variation n’est pas centrée sur

0 mais sur 5V et elle n'est que de l'ordre de quelques millivolts. Il nous fallait donc

enlever la constante de 5V et amplifier les quelques millivolts de variation, qui, eux,

sont proportionnels à l'éclairement.

Schéma fonctionnel après choix du phototransistor

Figure 6

Capteur optique : phototransistor

Filtrage de la composante continue

Tension (mV)

t

Tension (mV)

Amplification de la tension

Quelques Volt

t

Tension (V)

t

Page 11: ANALYSE ET MESURE DU POULS

11

Nous avons essayé plusieurs valeurs de condensateur pour arriver à la conclusion que

celui de 100nF était le plus adapté pour supprimer la composante continue de 5V. Le

signal se trouvait à présent centré sur 0 mais il nous restait à régler le problème du

filtrage. Nous avons estimé que le nombre de pulsations par minutes devait se situer

entre 30 et 200 pulsations par minutes par conséquent, les fréquences qui étaient

susceptibles de nous intéresser étaient situées entre 0,5 et 3,5 Hz. Aidés par notre

professeur, nous avons donc mis en place un filtre gardant un signal inférieur à 3,5Hz

mais qui permettait également un gain d’amplification de 10.

De manière à observer les meilleurs résultats possibles sur l'oscilloscope mais aussi par

l'interface, nous avons placé un second étage d'amplification non inverseur avec un

gain de 10. Les mesures se font à la sortie du condensateur de 100nF, après le second

étage d'amplification.

Cependant, le montage n’était pas stable. En effet, certains réglages étaient

nécessaires à chaque fois que le capteur bougeait. Les amplificateurs opérationnels

saturaient par moments car les condensateurs n’étaient pas stabilisés par de grandes

résistances. Il était indispensable de fiabiliser le montage puisque nous voulions le

mettre sur circuit imprimé. Nous avons donc ajouté un condensateur de 100nF avant le

second étage d’amplification de manière à améliorer le filtrage de la composante

continue qui faisait saturer l’amplificateur. Nous avons aussi ajouté de grandes

résistances pour accompagner les trois condensateurs de 100nF qui filtrent la

composante continue. Le montage nous permettait ainsi de prendre le pouls de

plusieurs personnes à la suite sans avoir à faire de réglages.

Page 12: ANALYSE ET MESURE DU POULS

12

Schéma global du circuit

Schéma réalisé sur crocodile physique figure 7

III -Utilisation du montage et mesure de pouls

A. Oscilloscope à mémoire La première étape a été de visualiser le pouls sur un oscilloscope. Mais, la fréquence

du signal étant très faible, il nous était impossible de la calculer. Nous avons donc opté

pour un oscilloscope à mémoire qui permet une visualisation du signal dans son

ensemble (on garde une trace de la tension mesurée quelques secondes avant) mais

aussi un calcul de la fréquence en temps réel et une mise au point du montage plus

aisé. Une photo d’un oscillogramme obtenu est donnée ci-dessous.

figure 8

Page 13: ANALYSE ET MESURE DU POULS

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B. visualisation sur l’ordinateur

L’utilisation de l’interface Labpro et du logiciel qui l’accompagne, Loggerpro, nous a

permis de mémoriser nos mesures et de travailler directement sur le graphique obtenu.

Résultats obtenus avec l’interface labpro et le logiciel loggerpro.

Figure 9

On a ici une grande précision dans la mesure de pouls en utilisant les fonctionnalités

graphiques du logiciel. Exemple : 3,3 s pour 5 pulsations, soit un pouls de

!

5 " 60

3,3# 91

pulsations par minute.

Mais au-delà de ce pouls, nous avons réalisé que l’on avait un véritable signal donnant

une information d’ordre biologique.

3,3 secondes pour 5 pulsations

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14

C. Essais d’interprétation du signal obtenu

Durant notre recherche sur l’interprétation d’un tel signal nous nous sommes heurtés à

la difficulté et au manque de connaissances médicales. Néanmoins il est apparu clair

que ce signal n’avait rien à voir avec un électrocardiogramme classique, mais était

sensiblement proche d’un signal Doppler.

Il faut donc se replacer dans le cadre de ce que voit notre capteur optique :

Lors de la contraction du cœur, le volume sanguin augmente, et sous l’effet de la

pression sanguine, les artères se dilatent et entrainent le gonflement du doigt. De ce

fait, l’espace que le rayon doit traverser et plus grand donc l’absorbance et elle aussi

plus importante. Ainsi la lumière est moins importante et la tension Vce du

phototransistoraugmente.

Et réciproquement.

Figure 10

Le volume sanguin augmente dans les artérioles lors de la systole

ventriculaire.

Le volume sanguin diminue

dans les artérioles

Augmentation temporaire du volume

du à la réflexion de l’onde artérielle sur les

embranchements artériels.

Le volume sanguin est au minimum dans les

artérioles dans l’attente d’une nouvelle

pulsation.

Pic systolique.

Page 15: ANALYSE ET MESURE DU POULS

15

Nous nous sommes aperçus que le signal obtenu nous donnait des informations précises

sur la variation de volume et donc de pression dans les artérioles. Lors de la

contraction du cœur, la pression sanguine augmente car un certain volume de sang est

éjecté. Pour compenser cette augmentation de pression, les artères se dilatent. En

effet, si elles étaient rigides, l’augmentation de pression les ferait éclater et la vitesse

serait trop importante. Quand le cœur se contracte, une onde de pression se propage

dans les artères, provocant la déformation locale des tissus artériels et une

augmentation du volume ; cette onde transversale est appelée le pouls.

Figure 11

Nous avons remarqué à travers toutes nos mesures que la zone de

stagnation temporaire du volume sanguin était plus prononcée chez

certain individu, pouvant même créer une augmentation du volume du

sang.

Un exemple est donné ci-contre figure 12, zone indiqué en pointillé.

Figure 12

D. Expérience en apnée et en hyperventilation : Nous avons effectué quelques expériences en mesurant avec notre capteur les

pulsations dans le cas d’une apnée de 20s et une hyperventilation de même durée.

Cas de l’apnée :

Le flux sanguin

Dilatation des artères due à l’augmentation de pression ; élasticité des artères

Zone de réflexion de l’onde : résistance circulatoire

Page 16: ANALYSE ET MESURE DU POULS

16

L’apnée engendre une augmentation du taux

de CO2 dans le sang donc une diminution de

son pH.

Ce qui provoque un réflexe de dilatation des

artères et artérioles, ainsi que

l’augmentation des volumes sanguins

transportés.

Figure 13

Ce phénomène est mis en évidence dans l‘enregistrement, ci-dessus figure 13 où

l’apnée a été commencée à l’origine.

On observe que l’amplitude augmente très progressivement jusqu’à stabilisation du

volume sanguin.

Cas de l’hyperventilation :

Figure 14

Contrairement à l’apnée, l’hyperventilation engendre une diminution du taux de CO2

dissous dans le sang donc une augmentation du pH sanguin.

Ce qui provoque un réflexe de contraction des artères et artérioles.

Les amplitudes obtenues sont plus faibles, mais surtout le phénomène réflexion

disparaît ou s’atténue très fortement (figure 14). La phase où le volume sanguin stagne

dans les artérioles dans l’attente d’une nouvelle pulsation est plus longue.Comme le

montre l’enregistrement figure 14.

La zone d’augmentation temporaire de

volume est fortement atténuée

Page 17: ANALYSE ET MESURE DU POULS

17

IV. Application biologique Pour assurer le bon fonctionnement de notre organisme, nous nous devons de fabriquer

notre propre énergie à travers notamment la respiration.

Lors de la respiration, les molécules de glucose sont oxydées dans les Mitochondries des

cellules musculaires, pour former des molécules énergétiques, l’A.T.P. Cette oxydation

est complète et permet la formation pour une molécule de glucose de 36 A.T.P.

Lors d’un effort, lorsque le taux d’oxygène dans les mitochondries n’est plus assez

élevé pour permettre à cette oxydation d’avoir lieu, la formation d’A.T.P. par le biais

de la respiration est substituée par la fermentation lactique. Cette fermentation ne

permet pas l’oxydation complète du glucose, seulement 2 A.T.P. sont formées pour 1

molécule. De ce fait, il y a également formation de déchets, les acides lactiques, qui

provoquent des douleurs et engendrent les courbatures après l’effort.

Si la respiration permet à l’individu d’effectuer un effort sur une longue période, la

fermentation lactique, quant à elle, ne permet qu’un effort intense mais court.

BUT DE NOTRE EXPERIENCE

Le but de notre expérience est de définir à quel moment un individu passe de la

création d’énergie par respiration, à la création d’énergie par fermentation.

Grâce à un dispositif d’expérimentation assisté par ordinateur (Ex.A.O) on peut

visualiser ce passage en relevant la valeur maximum de dioxygène prélevée par

l’organisme lors de l’effort : c’est la VO2max. En prenant en parallèle, les variations du

rythme cardiaque, on peut savoir, pour quel nombre de pulsations par minute, ce seuil

est atteint, ce qui permettra de gérer son effort, et de déterminer une sorte de

« compte tour » : Jusqu’à ce seuil de VO2max, l’effort peut être tenu, tandis qu’après, il

ne pourra être que bref.

Nous avons alors réalisé l’expérience suivante :

A l’aide de l’Ex.A., une interface qui était ici accompagnée d’un embout dans lequel

on respirait, et d’un cardiofréquencemètre nous avons mesuré la quantité d’oxygène

absorbé au cours le l’effort ainsi que la fréquence cardiaque. A des intervalles de

temps de plus en plus cours, allant de 10 secondes jusqu’au maximum possible, l’un de

nous montait sur une chaise puis redescendait, de sorte qu’il puisse atteindre ce

passage de la respiration à la fermentation lactique.

Ce dispositif nous a permis de voir les résultats en temps réel sur l’ordinateur.

Page 18: ANALYSE ET MESURE DU POULS

18

On obtient ainsi le graphique suivant :

0

50

100

150

200

250

0 50 100 150 200 250 300 350

puissance de l'effort (Watts)

fré

qu

en

ce

ca

rdia

qu

e (

ba

tte

me

nts

pa

r m

inu

te)

0

10

20

30

40

50

60

70

VO

2 a

bso

rbé

e (

mL

.min

-1.k

g-1

)

Figure 15

Chaque personne possède sa propre VO2max, c’est pour cela qu’une mesure préalable de

celle-ci est indispensable ; elle est le support par la suite de la connaissance des ses

propres capacités physiques et permet ainsi à chaque personne de pouvoir gérer son

effort.

CONCLUSION A. Limites techniques du montage Bien que notre système ait évolué au cours de ces deux années, il demande encore à

être amélioré, car nous rencontrons des limites dans notre progression.

Tout d’abord, notre système de filtrage est globalement peu performant.

Effectivement, nos connaissances dans ce domaine étaient assez limitées, et nous

avons dû travailler avec le matériel mis à notre disposition. Cependant, le résultat

obtenu est assez satisfaisant, puisqu’il nous a permis de traiter les données obtenues

et d’en dégager des applications.

Nous voulions un capteur qui s’adapte à n’importe quelle taille de doigt et qui donc

était ajustable. Nous avons étudié plusieurs possibilités mais il s’est avéré qu’aucune

Page 19: ANALYSE ET MESURE DU POULS

19

d’entre elles ne permettait de placer le doigt dans l’obscurité. Il nous a donc fallu

créer l’obscurité d’une autre manière mais nous n’avons pas réussi à l’obtenir

totalement ; de plus le système mis en place était encombrant et ne permettait pas le

mouvement ce qui rendait plus difficile la prise de mesure. Ainsi, après plusieurs

modèles de pinces que nous avons confectionnés, le dernier, plutôt satisfaisant car

moins encombrant et de loin plus pratique que les précédents, ne nous permet toujours

pas d’effectuer des mesures en nous déplaçant.

Enfin, notre projet pour l’avenir serait d’intégrer à notre montage un compteur de

pulsations, afin d’orienter nos recherches de développement vers d’autres axes de

visualisations.

B. Bilan Malgré les nombreuses difficultés que nous avons rencontrées au cours de ces deux

années, ce fut véritablement une expérience très enrichissante pour chacun d’entre

nous. Nous avons réussi à mener notre projet à termes, et bien que notre système soit

loin d’être parfait, il nous a permis de répondre à notre problématique.

Page 20: ANALYSE ET MESURE DU POULS

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Remerciements

Sincères remerciements

A Monsieur Gallin Martel qui nous a choisi, fait confiance et nous a donné l’envie, la

volonté de mener à bien ce projet.

A Messieurs Enselme et Bottos , nos professeurs de physique, qui ont accepté d’assurer

le maintien de l’atelier.

A Monsieur Baudry, professeur de S.V.T. au lycée Charles Baudelaire, qui nous a

encadrés pour les applications.

Au C.C.S.T.I. (centre culturel scientifique et technique de l’industrie) qui nous a

permis de participer à l’expo science.

Et aux infirmières des H.U.G. (hôpitaux universitaires de Genève) qui nous ont aidés

dans nos recherches.

Page 21: ANALYSE ET MESURE DU POULS

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Bibliographie

Physique Appliquée génie électronique, génie électrotechnique 1ère S.T.I Robert le Goff Nathan Technique Guide du technicien en électronique

C.Cimelli R.Bourgeron Hachette Technique Traité de l’électronique analogique et numérique

Volume 1 : Techniques Analogiques Paul Howitz et Winfield Hill Elektor mémotech électronique

G. et B. Chevalier J-C.Chauveau Edition Casteilla

Sites Internet Wikipédia

encyclopédie libre www.adrenaline112.org www.chu.rouen.fr www.snv.jussieu.fr www.medecine-et-sante.com http://perso.wanadoo.fr/xcotton/electron

Page 22: ANALYSE ET MESURE DU POULS

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Glossaire CARDIOLOGIE : Spécialité médical qui traite du cœur et des vaisseaux sanguins.

POULS : Battement rythmique (pulsations) des artères lors du passage du sang propulsé à chaque contraction cardiaque. La palpation du pouls artériel permet de mesurer la fréquence cardiaque.

TENSION ARTERIELLE : Pression artérielle, c’est à dire la pression exercée sur les vaisseaux pendant la contraction et la relaxation du cœur.