analyse des conditions climatiques pré-épidémiques de la
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2015
Mathieu FARION
Master I TMEC « Transport, Mobilité,
Environnement, Climat »
2014/2015
Sous la direction de Martiny Nadège et Roucou Pascal
Analyse des conditions
climatiques pré-épidémiques de
la méningite au Niger
1
Remerciements
Je tiens premièrement à remercier mes deux encadrants Martiny Nadège
et Roucou Pascal pour leur partage de connaissances, leur aide, leur
nombreux conseil et leur disponibilité.
Ensuite je remercie l’ensemble de l’équipe du CRC qui fut d’une aide
précieuse dans les moments d’adversité.
Merci également à tous les autres stagiaires présents pour leur aide et leur
bonne humeur.
Enfin, merci à mes trois camarades de stage : Mamadou, Marion et
Thibaut pour leur bon humeur, leur aide et tout le reste !
2
Sommaire
Introduction ................................................................................................................. 3
I) Contexte ........................................................................................................... 6
1) Présentation du Niger ............................................................................................................ 6
2) Climat moyen de la saison sèche au Niger ............................................................................ 7
2.1) Mois de Septembre et Octobre ............................................................................................. 8
2.2) Mois de Novembre et Décembre ........................................................................................ 10
2.3) Mois de Janvier et Février .................................................................................................. 11
2.4) Mois de Mars et Avril ......................................................................................................... 12
3) La méningite étudiée ........................................................................................................... 13
II) Présentation des conditions pré-épidémiques connues ainsi que la
méthode de travail utilisée … ................................................................................... 14
1) Données ............................................................................................................................... 14
2) Méthode ............................................................................................................................... 15
2.1) Traitement des variables climatiques ............................................................................... 15
2.2) Poussières ........................................................................................................................ 16
3) Conditions pré-épidémiques et épidémiques connues au Niger .......................................... 17
III) Analyses ......................................................................................................... 18
1) Analyse des différences (années épi non épi) pour les variables climatiques .................... 18
1.1) Mois de Novembre et Décembre ..................................................................................... 18
1.2) Mois de Janvier et Février .............................................................................................. 19
1.3) Mois de Mars et Avril ...................................................................................................... 20
2) Analyse des poussières ........................................................................................................ 21
2.1) Mois de Décembre .............................................................................................................. 22
2.2) Mois de Janvier ................................................................................................................... 24
2.3) Mois de Février ................................................................................................................... 25
Conclusion .................................................................................................................. 27
Bibliographie .............................................................................................................. 28
Liste des Figures ........................................................................................................ 29
Liste des tableaux ...................................................................................................... 30
3
Introduction
L’Afrique a une population de 1 138 229 000 habitants soit 15,7% de la population mondiale. En
2100, si la croissance de la population continue à un tel rythme, ce continent pourrait représenter
près de 38% de la population total, en raison d’un des taux de fécondité parmi le plus élevé au
monde : 4,7 enfants par femme alors que la moyenne mondiale est seulement de 2,5 enfants par
femme. La population est donc très jeune avec un âge médian de 20 ans. Malgré tout ce potentiel, la
population reste très vulnérable aux conditions climatiques et aux aléas. Le climat africain est très
varié allant de zones arides avec le Sahara au nord et le Namib au Sud-Ouest, à des zones humides
comme la forêt tropical du Congo par exemple. Ainsi le climat spécifique du sud du Sahara et de la
bande sahélienne est l’un des facteurs de développement de certaines épidémies. C’est le cas des
épidémies de méningites bactériennes. Celles-ci étudiées et mises en évidence depuis des décennies
par les épidémiologistes, sont un fléau sans précédent en Afrique de l’ouest. Ces épidémies sont
ciblées sur une zone précise qu’on appelle ceinture de méningites définie par Lapeyssonnie (1963)
(Figure 1).
Celle-ci concerne tous les pays de la bande sahélienne allant du Sénégal à l’ouest à l’Ethiopie à
l’est. Ces pays sont les suivants : Bénin, Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Côte d’Ivoire, Érythrée,
Éthiopie, Gambie, Ghana, Guinée, Guinée-Bissau, Kenya, Mali, Mauritanie, Niger, Nigéria,
Ouganda, République centrafricaine, République démocratique du Congo, Rwanda, Sénégal,
Soudan, Soudan du Sud, Tanzanie, Tchad et Togo. Les épidémies de méningite sont variables dans
ces 26 pays. C’est dans ceux-ci que l’on trouve le plus de personnes contaminées.
Figure 1 : Localisation de la « ceinture » de la méningite (Cuevas et al. 2007).
4
La pauvreté et les conditions de vie sont des facteurs déterminant d’apparition d’épidémie dans
certains pays mais le climat a aussi son importance. La méningite est associée aux conditions
climatiques cela a déjà été prouvé pour plusieurs pays (Burkina Faso, Niger…) (Martiny &
Chiapello 2013 ; Agier et al 2013 ; Deroubaix et al 2013), et il est difficile de les prévoir. La
conjonction de ses divers facteurs fait de la méningite une arme mortelle qui terrasse des milliers de
personnes chaque année. Parmi les pays de la ceinture de méningite, les plus touchés sont le
Burkina Faso et le Niger (Yaka, (2008). La méningite mise en cause dans la ceinture est
principalement la méningite à méningocoques de sérogroupe A (OMS, 2015), mais il existe
également d’autre sérogroupe comme la méningite à méningocoques de sérogroupes B, C, W135, X
et Y. Des vaccins existent et des campagnes de vaccinations ont été effectuées en 2010. Malgré
cela, le risque reste toujours présent et non négligeable, car le vaccin mis en place concerne le
sérogroupe A uniquement alors que les autres sérogroupe sont aussi présents (W, X et C) (OMS,
2015). C’est pour cela que l’importance de pouvoir prévoir ces épidémies est primordiale. C’est
dans ce cadre que les études du climat nigérien effectuées dans ce mémoire s’inscrive afin de
vérifier et de conforter les analyses précédentes, (Yaka et al 2008 ; E. Fluck, 2012 ; A. Adde,
2013). Ainsi le vent, l’humidité relative et la température sont pris en compte mais pas seulement,
car le vent d’Harmattan présent d’octobre à mars sur le Niger induit des déplacements de poussières
qui sont directement impliquées et corrélées aux épidémies enregistrées (Martiny & Chiapello
2013). Ainsi les études antérieures ont déterminé pour le Niger que le démarrage des épidémies se
situait début Janvier ((Martiny et Chiapello (2013) (Niger et Mali)) et (Agier et al. (2013) (Niger))),
et d’autres études ont prouvé que ce démarrage était principalement lié à un fort déplacement de
poussières deux semaines avant (Fluck, 2012 ; Martiny & Chiapello, 2013). L’hypothèse engagée
est la suivante : les poussières fragilisent les bronches et rendent les organismes plus fragiles.
D’autant plus que le Niger se trouve à proximité d’une source de poussière importante (Dépression
de Bodélé) (Prospero et al., 2002, Washington et al., 2003). Quant aux conditions climatiques
(Humidité et Température) elles influeraient dans un premier temps sur l’intensité de l’épidémie
(Yaka, 2008 et Sultan, 2004). Ainsi pour permettre l’analyse des conditions climatiques avant et
pendant les épidémies au Niger le travail de stage de M N’Diaye (2015), qui a déterminé les années
épidémiques au Niger, a été important. Ainsi qu’elles impactes ont les conditions climatiques sur
l’apparition des épidémies de méningites au Niger ? On sait que des indicateurs sont présents
comme le vent, les poussières, l’humidité et la température. Est-ce que ses indicateurs sont
significatifs pour le Niger ? Si oui lesquels et peuvent t’ils être vraiment efficaces ?
5
Ce travail de stage porte sur des ré-analyses (Yaka et al 2008 ; Fluck, 2012 ; Adde, 2013 ; Martiny
& Chiapello, 2013) et également sur l’exploitation des variables explicitées plus haut des échelles
hebdomadaire, mensuelles et annuelles pour comprendre les conditions de l’apparition des
épidémies. Les mois étudiés vont de Septembre à Avril, car même si c’est à partir de janvier que se
déroulent la majorité des épidémies il est souhaitable de connaître les conditions pré-épidémiques
pour y trouver des indicateurs. Ensuite, nous testerons la pertinence des variables climatiques qui
ont été identifiées comme jouant potentiellement un rôle sur les épidémies de méningites par Yaka
(2008) (vents et conditions sèches en novembre au Burkina-Faso), Martiny & Chiapello, 2013-
(humidité et poussières pendant l’épidémie janvier à avril au Niger et Mali).
6
I) Contexte
1) Présentation du Niger
Le Niger est un pays de la bande sahélienne,
il se situe à l’est du Mali au sud de l’Algérie
en Afrique de l’ouest. La capitale est
Niamey elle est située au sud du pays ainsi
que la majorité des villes (figure 2). Le
Niger à une population estimée à 19 101
274 habitants en Janvier 2015 avec une
densité de 15,1 hab/km². Le pays est
également le 6 ème à l’échelle du continent
africain en ce qui concerne la superficie.
Le Niger est un pays de désert car il est
constitué à 80% du Sahara, seul le sud du
pays possède de la verdure c’est pour cela
que la population est principalement
concentrée au sud car les conditions sont
plus viables et l’accès à l’eau est plus facile.
Seule des nomades vivent au nord du pays
car les conditions de vie sont extrêmes. On
trouve au niveau des environnements, des
steppes arbustives, des steppes arborées et
arbustives au centre du Niger et de la
savane arborée et arbustive à l’extrême sud-
ouest du pays (Figure 3). On trouve le
plateau du Djado au nord du pays et le
massif de l’Aïr au centre Ouest (Figure 2).
Figure 2 : Carte Niger
http://auxerre.lacim.fr/Tombo-Dogo.html
Figure 3 : Topographie Niger
http://blog.mondediplo.net/2011-01-07-Au-Niger-le-cycle-
des-crises-alimentaires
7
2) Climat moyen de la saison sèche au Niger
Le climat du Niger est très chaud et sec avec 3 saisons distinctes, une saison sèche et plus froide
d’Octobre à Février, une saison chaude de Mars à Mai et une saison des pluies de Juin à Septembre.
La saison sèche est caractérisée par l’apparition du vent d’Harmattan qui vient du nord-est et qui
balaye les pays de la bande sahélienne pendant la saison sèche (Novembre à Mars), et apporte
beaucoup de poussières sur le pays (Figure 4). C’est un vent qui apparaît en hiver entre novembre et
mars, il provient du nord est du Sahara et se dirige vers le sud-ouest, c’est un alizé continental.
C’est un vent chaud et sec qui transporte de novembre à avril des poussières de tailles variables (de
l’ordre d’1 micron) venant du désert et transportées vers les pays du golfe de guinée et de l’ouest de
l’Afrique comme le Mali le Niger ou encore le Burkina Faso. Ce vent à une intensité variable selon
les années, mais il est la cause de multiples problèmes de santé et de détérioration des récoltes. Puis
une saison chaude d’Avril à Mai avec des températures pouvant avoisiner les 50°C. Lui succède
une saison des pluies dite de mousson. Il tombe en moyenne de 500 à 800 mm de pluie dans le sud-
ouest du pays et de 500 à 100 mm dans le nord du pays voir même moins dans certains endroits.
Figure 4 : Cycle saisonnier moyen standardisé de méningite, superposé aux cycles des
aérosols (AOT) et de l’humidité spécifique (PW) au Niger sur la période 2004-2009
(Martiny et Chiapello, 2013).
8
Les poussières sont présentes tout au long de l’année à plus moins forte concentration mais entre
octobre et mars, celles-ci se retrouvent plaquées vers le sol par le vent d’Harmattan et le front
d’Harmattan ce qui augmente la concentration au niveau de la bande sahélienne (Figure 5).
2.1) Mois de Septembre et Octobre
Toutes les cartes de climats sont des moyennes mensuelles pour les années 1979 à 2013 (voir partie
II), 1) Données).
Le climat moyen au mois de septembre à une importance moindre par rapport au mois suivant car
c’est la fin de la saison des pluies. Le vent est présent au niveau de 20°N au Niger avec une
direction allant vers le sud-est mais une faible force, ce sont les prémices de l’Harmattan. Les
températures oscillent autour de 30°C au Niger en septembre, et l’humidité relative est encore
importante (70%) dans le sud puisque la ZCIT est toujours présente à cette période de l’année. Mais
il est intéressant de constater que pour le mois d’Octobre le vent est présent jusqu’à 15°N et est plus
fort, l’Harmattan ce met en place. Les températures commencent a diminué au nord dû au vent qui
Figure 5 : Coupe méridionale de la mousson africaine. Le front d’Harmattan marque la différence
entre les masses d’air humide de la mousson et les masses d’air sec de l’Harmattan
(Haywood et al.,2008).
9
s’intensifie et qui apporte de la fraicheur du Sahara qui ce refroidi. Puis la ZCIT commence à
descendre vers le golfe de Guinée donc l’humidité est plus faible (50 à 60%) dans le sud (Figure 6).
Vent
Température
Humidité
relative
Figure 6 : Climat moyen pour Septembre et Octobre
Vent en m/s, Température en °C et Humidité relative en %
10
2.2) Mois de Novembre et Décembre
En ce qui concerne le mois de Novembre et Décembre, le régime d’Harmattan est en place avec des
vents forts dépassent les 20 m/s qui balaye tout le pays. Ces vents apports de la fraicheur du nord
comme l’indique les cartes de température. L’humidité est très faible sur tout le Niger cela dépasse
à peine les 20%, la saison sèche est donc en place (Figure 7).
Vent
Température
Humidité
relative
Figure 7 : Climat moyen pour Novembre et Décembre
Vent en m/s, Température en °C et Humidité relative en %
11
2.3) Mois de Janvier et Février
En Janvier et Février le régime d’Harmattan perdure. Le pays se trouve dans sa saison la plus froide
avec des températures allant de 12°C à l’extrême Nord et 24°C au Sud. L’humidité relative reste
toujours très faible (environ 20 % sur le Niger) car le pays est encore saison sèche (Figure 8).
Vent
Température
Humidité
relative
Figure 8 : Climat moyen pour Janvier et Février
Vent en m/s, Température en °C et Humidité relative en %
12
2.4) Mois de Mars et Avril
Pour finir les mois de mars et avril sont assez différents, le premier voit le vent d’Harmattan certes
plus faible à 17°N mais encore présent, des températures dans le Nord de 20°C et une humidité
relative de 20% sur le Niger. En avril, le régime d’Harmattan devient faible, il n’y a pratiquement
plus de vents sur le Niger. Les températures remontent et ne sont pas en dessous les 26°C sur le
Niger. Enfin l’humidité est plus élevée dans le sud (30%) cela signifie que la ZCIT remonte (Figure
9).
Vent
Température
Humidité
relative
Figure 9 : Climat moyen pour Mars et Avril
Vent en m/s, Température en °C et Humidité relative en %
13
3) La méningite étudiée
Les méningites étudiées ici sont d’origine bactérienne. Elles affectent les fines membranes du
cerveau et la moelle épinière (Figure 10). La transmission bactérienne s’opère de personne à personne
par des gouttelettes de sécrétions respiratoires ou pharyngées et la période d’incubation varie entre 2 et
10 jours (OMS, 2015). Les symptômes les plus fréquents sont : raideur de la nuque, fièvre élevée,
photophobie, état confusionnel, céphalées et vomissements. Même si la maladie est diagnostiquée
très tôt et qu’un traitement approprié est administré, entre 5 et 10% des malades décèdent, en
général dans les 24 à 48 heures qui suivent l’apparition des symptômes. La méningite bactérienne
peut entraîner des lésions cérébrales, une perte auditive ou des troubles de l’apprentissage chez 10 à
20% des survivants (OMS, 2015). Avant 2010 la méningite de sérogroupe A était responsable de
85% des infections de méningite dans cette régions du monde. Pour pallier à ses épidémies
plusieurs vaccins existent comme le vaccin antiméningococciques polyosidiques, un vaccin
antiméningococcique conjugué A, des vaccins
conjugués C, des vaccins quadrivalents A, C, Y
et W conjugué et des vaccins
antiméningococciques polyosidiques (OMS).
Bien entendu les pays touchés comme le Niger
ont le plus grand mal à se procurer ces vaccins
même si des campagnes de vaccination ont été
effectuées comme en 2010 pour le sérogoupe A
(OMS) (En 2015 plus de 217 millions de
personnes avaient reçu le vaccin pour le
sérogroupe A). Actuellement depuis le début de
l’année 2015, une épidémie est en court mais elle
est de sérogroupe C et les vaccinations tardent à
se faire et l’épidémie a pris de l’ampleur.
Figure 10 : Manifestation de la méningite.
http://www.docteurclic.com/encyclopedie/meningite-
generalites.aspx
14
II) Présentation des conditions pré-épidémiques connues ainsi
que la méthode de travail utilisée 1) Données
Pour toutes les cartes effectuées la source utilisée est la suivante : Dee, D. P., and 35 co-authors,
2011 : The ERA-Interim reanalysis : Configuration and performance of the data assimilation
system. Quart. J. R. Meteorol. Soc., 137, 553-597. DOI: 10.1002/qj.828.
Les AI1 sont issus du satellite OMI (Ozone Monitoring Instrument) avec capteur optique disposant
d’une résolution spatiale de 25km. Un algorithme d’inversion de poussières a été utilisé pour traiter
les données brutes du satellite. L’utilisation des données OMI est fiable comme l'indiquent les
travaux de Deroubaix et al (2013).
Un modèle d’émission de transport de PM102 fut élaboré (modèle CHIMERE) afin de simuler les
PM10 en surfaces. La rugosité de surface ainsi que les vents de surfaces sont les deux éléments
majeurs pris en compte pour la création du modèle CHIMERE.
Afin de voir si les résultats sont cohérents, les travaux de Adde (2013), menés pour le Burkina Faso,
ont servi de référence. L’analyse des jeux de données des vents a été réalisée de nouveau pour les
mêmes années épidémiques que celles considérées par Adde avec la même fenêtre géographique.
Des résultats pratiquement identiques ont été trouvés, la différence provenant de la résolution
spatiale qui a été plus fine pour cette nouvelle analyse.
1 AI : est un index qui détecte la présence d'aérosols absorbant les UV tels que la poussière et la suie
2 PM10 : particules en suspension dans l’air dont le diamètre est inférieur à 10 micromètres, d’où leur nom anglais
de particulate matter 10, ou PM 10 en abrégé.
15
2) Méthode
2.1) Traitement des variables climatiques
Les analyses ont été réalisées avec Matlab sur un système Linux. La méthode utilisée est de
soustraire les années épidémiques aux années non épidémiques (ces années ont été fournies par M
N’Diaye dans le cadre d’un stage) et ainsi faire une différence et calculer des zones significatives
(en gris sur les cartes de différences). Cette différence est une analyse composite testée avec le test
Student significatif au seuil de 90%. Ainsi les cartes permettent de voir directement ce qui ce passe
au pas de temps mensuel en considérant pour l’année épidémique en cours (N) les mois de janvier à
Vent, Température et Humidité relative
Afrique
Moyenne mensuelle des variables entre
1979 et 2013
Permet de mieux comprendre le climat
moyen et pouvoir analyser les cartes des
différences
Différence des variables entre les
années épidémiques et non épidémiques
Mali
Différence des variables aux mois de
S-O-N-D-J-F-M -A entre les années
épidémiques et non épidémiques
Test significatif au seuil de 90%
Mettre en avant les différences entre
années épidémiques et non épidémiques pour les conditions
d'automne
Figure 11 : Variables climatiques
FARION Mathieu et VAIRET Thibaut
16
avril et pour l’année (N-1) les mois de septembre à décembre pour analyser les conditions pré-
épidémiques. Cette méthode est appliquée pour le Niger et pour l’Afrique de l’ouest. Les cartes du
climat moyen réalisées (Figure 4, 5, 6 et 7) permettront une meilleure analyse des cartes de
différences et mieux comprendre le climat entre Septembre et Avril au Niger lors des années
épidémiques. Les cartes de différences sont réalisées pour les variables climatiques (vent à 10m,
température de surface et humidité relative) (Figure 11).
2.2) Poussières
Pour les poussières une seule zone est utilisée, celle de l’Afrique de l’ouest. Deux jeux de données
sont utilisés, tout d’abord les AI qui sont des données satellite et qui servent de mise en contexte
générale, puis les PM10 simulés qui proviennent d’un modèle servent de base pour les cartes
analysées dans cette étude. Les AI sont à une résolution de 25 Km. Et les PM10 simulés permettent
de faire des cartes de valeurs standardisées1 et des cartes moyennes au pas de temps mensuelles
(Figure 12).
1 Valeurs standardisées : est une variable aléatoire dont on a modifié les valeurs afin de fixer sa moyenne et
sa variance.
Afrique
PM10 Simulés (Particules
inférieur à 10µm)
Valeurs standardisées
(indicatif)
Carte moyenne
AI (Particules de toutes tailles)
Carte moyenne à
25 Km
Figure 12: Poussières
FARION Mathieu et VAIRET Thibaut
17
3) Conditions pré-épidémiques et épidémiques connues au Niger
Le but est de trouver un signal qu’il soit dans les vents, l’humidité ou bien la température qui serait
précurseur d’une épidémie à venir au Niger, puisque ces signaux se manifestent de 2 à 4 mois à
l’avance en ce qui concerne le vent au Niger. Pour connaître les conditions pré-épidémiques qui
sont démontrés scientifiquement à ce jour on utilise les travaux de Sultan et Yaka. Ses conditions
pré-épidémiques relevées sont un renforcement des vents d’Harmattan au niveau de l’Algérie ainsi
qu’un renforcement des conditions sèche en novembre. Il y a également une forte présence des
aérosols désertiques 2 semaines avant le
début des épidémies au niveau du Sahel. Ceci
a été démontré par Martiny et Chiapello
(2013) pour le Niger et le Mali et Agier et al.
(2013) pour le Niger. Ces poussières
pourraient diminuer la résistance des
muqueuses du système respiratoire (Moore,
1992; Cheesbrough et al., 1995; Thomsonet
al., 2009; Mueller et Gessner, 2010) et donc
par conséquent favoriser le développement
de la bactérie. Une humidité faible au cœur
de la saison sèche favoriserait également la
mise en place d’une épidémie. L’humidité a
également un second rôle qui est de mettre fin
à l’épidémie, puisque dès que la saison des
moussons recommence en Avril toutes les
épidémies disparaissent. Puis pour finir une
température plus forte influe sur l’intensité de
l’épidémique au même titre que l’humidité
relative (Figure 13).
Novembre N-1
• Vents d'Harmattan
Décembre N-1
• Vents d'Harmattan plus fort
• Poussière plus importante
• Premier cas pré-épidémique
Janvier
• Humidité faible
• Température plus forte
• Poussières toujours importante
• Début d'épidémie au Niger
Février
• Humidité faible
• Température plus forte
• Poussières toujours présente
• Pic d'épidémie au NIger
Mars
• Humidité plus importante
• Epidémie toujours présente
• Poussières présente
• Harmattan plus faible
Avril
• Humidité > 0 (Figure 4)
• Fin de l'épidémie
• Poussière moins dense dans les basses couche
Figure 13 : Condition pré-épidémique et
épidémique connues
FARION Mathieu et VAIRET Thibaut
18
III) Analyses 1) Analyse des différences (années épi non épi) pour les variables climatiques
L’analyse des différences est réalisée entre années épidémiques et années non épidémiques. Ces
années proviennent de l’étude de N’DIAYE (2015) (Tableau 1).
Années épidémique 1994,1995, 1996, 2000
Années non épidémique 1990, 1998, 2005, 2007
Voire tableau ci-dessous (Tableau 2) pour comprendre le code couleur des cartes (Figure 14, 15, et
16).
1.1) Mois de Novembre et Décembre
En novembre le sud du pays est au niveau de la ZCIT et une grande zone significative allant d’est
en ouest toujours plus humide en années épidémiques apparait.
Le mois de décembre est susceptible d’être intéressant pour les conditions pré-épidémiques au
Niger. On constate donc qu’un renforcement des vents d’Harmattan est présent sur plusieurs pays
comme le Niger et le Mali. Il vient de l’Algérie et de la Lybie. D’après l’hypothèse de Yaka, Sultan
et Martiny & Chiapello, ce renforcement est susceptible d’apporter des poussières sur le Niger et les
autres pays concernés. La source de ses poussières, si il y en à, pourrait provenir de la Lybie, de
l’Algérie et du Tchad comme l’on démontré Prospero et al., (2002) et Washington et al., (2003). En
ce qui concerne la Rh elle est vraiment significative sur tout le pays pratiquement, mais cette
différence est vraiment faible de l’ordre de quelques pourcents donc ce n’est pas à relever (Figure
14).
Bleu Rouge
RH plus d'humidité en années épi moins d'humidité en années épi
T plus faible en années épi plus fort en années épi
Tableau 2 : Code couleur des cartes de températures et d’humidité relative
FARION Mathieu
Tableau 1 : Années utilisées
19
1.2) Mois de Janvier et Février
L’étude du mois de Janvier et Février est réalisée dans le but de vérifier si les conditions
climatiques influent sur l’intensité des épidémies (Martiny & Chiapello, 2013).
Au niveau des vents rien n’apparait sur le pays. La Rh est significative en Janvier au Sud du pays
mais cette différence est de quelques pourcents et n’a donc pas d’intérêt. Pour le mois de Janvier la
température est plus élevée sur tout le pays en période d’épidémie avec une différence allant jusqu’à
+1,5°C ce qui n’est pas négligeable. Pour le mois de février c’est le contraire les températures sont
plus faible en années épi mais ce n’est pas significatif (Figure 15).
Vent
Humidité
relative
Température
Figure 14 : Différence entre années épidémiques et années non
épidémiques pour Novembre et Décembre.
Vent en m/s, Température en °C, Humidité relative en % et en gris les
zones significatives.
20
1.3) Mois de Mars et Avril
Regarder le mois de Mars et Avril est important car c’est la fin des épidémies et l’hypothèse ce pose
que l’humidité serais un marqueur d’arrêt des épidémies et c’est à vérifier (Martiny & Chiapello,
2La différence de vent n’est pas significative pour ses deux mois.
La RH est significative pour le mois d’Avril avec plus d’humidité et une remontée de la ZCIT.
L’hypothèse étant que cette hausse d’humidité relative mette fin aux épidémies de méningite
(Martiny & Chiapello, 2013).
Pour les températures, en Mars elles deviennent de nouveau plus élevées en années épi mais ceci
n’est toujours pas significatif. Et enfin en Avril on constate une significativité global sur tout le
Vent
Humidité
relative
Température
Figure 15 : Différence entre années épidémiques et années non
épidémiques pour Janvier et Février.
Vent en m/s, Température en °C, Humidité relative en % et en gris les
zones significatives.
21
pays avec des températures plus faible en années épi mais ceci est dû à la remontée de la ZCIT
(Figure 16).
2) Analyse des poussières
L’analyse des anomalies est réalisée entre une année épidémiques et une année non épidémique.
Ces années proviennent de l’étude de N’DIAYE (2015). Elles sont les suivantes :
- Années épi : 1996
- Années non épi : 1998
Pour une meilleure distinction des évènements de poussières importants et pour comprendre les
différences les différents seuils voire le tableau si dessous (Tableau 3). Ceci va aider à analyser les
évènements présents sur la figure suivante (Figure 18, 19, 20) pour les cartes 1a.
Vent
Humidité
relative
Température
Figure 16 : Différence entre années épidémiques et années non
épidémiques pour Mars et Avril.
Vent en m/s, Température en °C, Humidité relative en % et en gris les
zones significatives.
22
Critère Description Nom de l’épisode Nombre Durée [PM10]
CRIT1 40 x [PM10] > m & 8 x [PM10] > 80e Evénement modéré 3 11h 207
CRIT2 CRIT1 & 8 x [PM10] > 90e Evénement moyen 4 19h 229
CRIT3 CRIT2 & 4 x [PM10] > 97e Evénement intense 2 54h 302
CRIT4 CRIT3 & 4 x [PM10] > 98e Evénement très intense 1 21h 336
CRIT5 CRIT4 & 4 x [PM10] > 99e Evénement extrême 1 99h 677
2.1) Mois de Décembre
Les poussières au mois de Décembre sont très présentes sur le Niger plus particulièrement aux
semaines 50 et 51 (2ème
et 3ème
semaine de Décembre) (Figure 18, 1a). Les concentrations de PM10
atteignent le maximum de l’échelle utilisée c’est-à-dire 500 µg/m3 d’air ce qui pourrait être
dangereux pour la santé des personnes, surtout que ces particules se dirigent vers les villes
localisées au Sud du pays. Ses PM10 proviennent pour la majorité du pays voisin le Tchad qui se
trouve à l’Est du Niger et où l’on trouve la dépression de Bodélé qui est la principale source de
poussière à proximité (Prospero et al., 2002 et Washington et al., 2003). Ce déplacement de
poussières est corrélé avec le renforcement de l’Harmattan constaté plus haut pour le mois de
Décembre (Figure 15). De plus c’est également corrélé avec la semaine de démarrage de l’épidémie
qui à lieu pour cette année début Janvier (semaine 1 et 2) (N’Diaye, 2015) (Figure 17), ce qui
intervient deux semaines après les évènements de poussière constaté. Puis en regardant les
anomalies (Figure 18, 1b), il ressort que ces déplacements de poussières sont un peu plus importants
(entre 1 et 2) en 1996 sur le Niger au sud et à l’ouest.
Tableau 3 : Définition des événements de poussières à Dédougou. Les valeurs 40, 8 et 4 correspondent
au nombre de quarts d’heure consécutifs pour lesquels il y a dépassement de seuils. Le début (la fin)
d’un événement correspond au quart d’heure à partir duquel [PM10] passe au-dessus (en-dessous) de
la moyenne m.
Martiny et al, 2015
-1 -0,5
0 0,5
1 1,5
2 2,5
3
sem
48
sem
49
sem
50
se
m5
1
sem
52
sem
1
sem
2
sem
3
sem
4
sem
5
sem
6
sem
7
sem
8
sem
9
sem
10
sem
11
sem
12
se
m1
3
sem
14
se
m1
5
sem
16
sem
17
se
m1
8
sem
19
se
m2
0
sem
21
se
m2
2
sem
23
se
m2
4
sem
25
sem
26
se
m2
7
sem
28
sem
29
sem
30
Anomalies pour l'épidémie de 1996
Anomalies
23
1a
1b
Figure 18 :
1a : Volume de poussière en µg/m3 d’air pour les semaines 49 à 52 (Décembre) de l’année 1995.
1b : Anomalies des poussières pour l’année épidémique de 1996 pour les semaines 49 à 52
(Décembre 1995) (indice semi-empirique variant entre -4 et 4).
Figure 17 : Anomalies pour l’épidémie de 1996
M.N’Diaye (2015)
24
2.2) Mois de Janvier
1a
1b
Figure 19 :
1a : Volume de poussière en µg/m3 d’air pour les semaines 1 à 4 (Janvier) de l’année 1996.
1b : Anomalies des poussières pour l’année épidémique de 1996 pour les semaines 1 à 4
(Janvier 1996) (indice semi-empirique variant entre -4 et 4).
25
L’intérêt est de regarder ce qui ce passe au mois de janvier et février (2.3) pour les PM10 afin de
vérifier si ses particules continuent d’agir sur l’épidémie.
Pour les semaines 1 et 2 du mois de janvier 1996 les déplacements de poussières se sont atténués
sur le Niger ne dépassant pas les 200µg/m3, alors que pour les semaines 3 et 4 le déplacement se
remet en place sur tout le pays (Figure 19 1a). En ce qui concerne les anomalies (Figure 19, 1b), la
semaine 3 fait ressortir des anomalies dans le sud du Niger, ce qui veut dire que les PM10 sont un
peu supérieur à la moyenne en 1996.
2.3) Mois de Février
Au mois de février les PM10 sont présent sur tout le pays pour les 4 semaines avec des valeurs qui
atteignent voire dépassent les 500µg/m3 d’air à l’est du Niger au niveau de Bodélé (Figure 20, 1a).
En ce qui concerne les anomalies elles sont surtout présentes au nord du pays en semaine 6 et à l’est
du Niger en semaine 7 et 8. Les anomalies supérieures à la moyenne apparaissent en semaine 8, soit
deux semaines avant le premier pic de l’épidémie (Figure 17). On peut alors poser comme
hypothèse que les PM10 jouent un rôle pendant l’épidémie.
26
1a
1b
Figure 20 :
1a : Volume de poussière en µg/m3 d’air pour les semaines 5 à 8 (Février) de l’année 1996.
1b : Anomalies des poussières pour l’année épidémique de 1996 pour les semaines 5 à 8
(Février 1996) (indice semi-empirique variant entre -4 et 4).
27
Conclusion
En conclusion, deux mois sont importants dans l’apparition et l’intensité des épidémies au Niger. Le
mois de décembre, car l’Harmattan est au plus fort ce qui entraine des déplacements de poussières
important sur la majorité du pays. Et le mois de Février qui est également beaucoup plus
poussiéreux.
Le mois de décembre est donc important dans l’apparition des épidémies. Le régime d’Harmattan
est en place que tout le pays (Figure 7) et les différences entre les années épidémiques et les années
non épidémiques montrent des vents plus importants en années épidémique pour ce mois-ci (Figure
14). Ceci vérifie donc l’hypothèse de Yaka, Sultan et Martiny & Chiapello, qui supposaient qu’une
vague de poussières apparaissait deux semaines avant le début de l’épidémie (Figure 17 et 18)
puisque le vent entraine les poussières. Puis en ce qui concerne l’humidité relative, elle n’a pas
vraiment d’impact sur le début de l’épidémie comme la température également. Des conditions plus
chaude favoriserais le l’expansion de l’épidémie. L’humidité relative est plus importante au mois
d’avril et ceci marquerait la fin de l’épidémie comme le démontre l’étude de Martiny & Chiapello.
Enfin le mois de Février est également plus impacté par les PM10 avec une vague de poussières en
semaines 6, 7 et 8 dans le sud et sud-est du pays où l’on retrouve les villes et la population. Ceci
coïnciderait avec le premier pic de l’épidémie mais la liaison entre ses deux éléments reste une
hypothèse.
Finalement les épidémies de méningites au Niger reste fortement corrélées au régime d’Harmattan
plus ou moins fort qui lui-même affecte directement le déplacement des poussières venant de
Bodélé à l’est du Niger (Prospero et al., 2002, Washington et al., 2003). Ses mêmes poussières sont
à l’origine de fragilisation des voies respiratoires ceci entrainant des toux qui favorise la
contamination et la propagation de la maladie. Même si une vague de vaccination a eu lieu en 2010
pour la méningite de serougroupe A, les autres sérougroupes restent présents comme en témoigne
l’épidémie de cette année (2015) de sérogroupe C. D’où l’importance de pouvoir prévoir ces
épidémies pour mieux les maîtriser et les endiguer rapidement avant que des milliers de personnes
soient contaminées. Ceci étant dis le climat n’est pas le seule facteur en cause, les conditions de vie
et des multitudes de paramètres sont à prendre en compte pour comprendre tous les mécanismes qui
s’opèrent.
28
Bibliographie
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et apports du modèle climatique régional WRF. Mémoire 51p
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Master 2 du Centre de Recherches de Climatologie, Université de Bourgogne, Dijon. 49p.
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Sultan B., K. Labadi, G. Beltrando et S. Janicot(2004) L'épidémie de méningite au Mali et la
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Yaka P., B. Sultan, H. Broutin, S. Janicot, S. Philippon and N. Fourquet(2008) Relationships
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andNiger, International Journal of Health Geographics, 7 : 34. Doi:10.1186/1476072X-7-34
29
Liste des Figures
Figure 1 : Localisation de la « ceinture » de la méningite (Cuevas et al. 2007).
Figure 2 : Carte Niger
Figure 3 : Topographie Niger
Figure 4 : Cycle saisonnier moyen standardisé de méningite, superposé aux cycles des aérosols
(AOT) et de l’humidité spécifique (PW) au Niger sur la période 2004-2009 (Martiny et Chiapello,
2013).
Figure 5 : Coupe méridionale de la mousson africaine. Le front d’Harmattan marque la différence entre les masses d’air humide de la mousson et les masses d’air sec de l’Harmattan (Haywood et
al.,2008).
Figure 6 : Climat moyen pour Septembre et Octobre
Vent en m/s, Température en °C et Humidité relative en %
Figure 7 : Climat moyen pour Novembre et Décembre
Vent en m/s, Température en °C et Humidité relative en %
Figure 8 : Climat moyen pour Janvier et Février
Vent en m/s, Température en °C et Humidité relative en %
Figure 9 : Climat moyen pour Mars et Avril
Vent en m/s, Température en °C et Humidité relative en %
Figure 10 : Manifestation de la méningite.
http://www.docteurclic.com/encyclopedie/meningite-generalites.aspx
Figure 11 : Variables climatiques
FARION Mathieu et VAIRET Thibaut
Figure 12: Poussières
FARION Mathieu et VAIRET Thibaut
Figure 13 : Condition pré-épidémique et épidémique connues
FARION Mathieu et VAIRET Thibaut
Figure 14 : Différence entre années épidémiques et années non épidémiques pour Novembre et
Décembre.
Vent en m/s, Température en °C, Humidité relative en % et en gris les zones significatives.
Figure 15 : Différence entre années épidémiques et années non épidémiques pour Janvier et
Février.
Vent en m/s, Température en °C, Humidité relative en % et en gris les zones significatives.
Figure 16 : Différence entre années épidémiques et années non épidémiques pour Mars et Avril.
Vent en m/s, Température en °C, Humidité relative en % et en gris les zones significatives.
Figure 17 : Anomalies pour l’épidémie de 1996
M.N’Diaye (2015)
Figure 18 :
1a : Volume de poussière en µg/m3 d’air pour les semaines 49 à 52 (Décembre) de l’année 1995.
1b : Différence des poussières entre années épidémique 1996 et une année non épidémique pour les
semaines 49 à 52 (Décembre 1995) (indice semi-empirique variant entre -4 et 4).
Figure 19 :
1a : Volume de poussière en µg/m3 d’air pour les semaines 1 à 4 (Janvier) de l’année 1996.
1b : Différence des poussières entre années épidémique 1996 et une année non épidémique pour les
semaines 1 à 4 (Janvier 1996) (indice semi-empirique variant entre -4 et 4).
Figure 20 :
1a : Volume de poussière en µg/m3 d’air pour les semaines 5 à 8 (Février) de l’année 1996.
1b : Différence des poussières entre années épidémique 1996 et une année non épidémique pour les
semaines 5 à 8 (Février 1996) (indice semi-empirique variant entre -4 et 4).
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Liste des tableaux
Tableau 1 : Années utilisées
Tableau 2 : Code couleur des cartes de températures et d’humidité relative
FARION Mathieu
Tableau 3 : Définition des événements de poussières à Dédougou. Les valeurs 40, 8 et 4
correspondent au nombre de quarts d’heure consécutifs pour lesquels il y a dépassement de seuils.
Le début (la fin) d’un événement correspond au quart d’heure à partir duquel [PM10] passe au-
dessus (en-dessous) de la moyenne m. Martiny et al, 2015