vendredi 8 avril 2011 unevigneronnedynamique zoomoenoflair.com/pdf/articlejournaldemorges2011.pdfdu...

Post on 08-Feb-2021

1 Views

Category:

Documents

0 Downloads

Preview:

Click to see full reader

TRANSCRIPT

  • spécial vin Journal de MorgesVendredi 8 avril 2011 10

    Contrôle qualitéJM5

    spécial vin Journal de MorgesVendredi 8 avril 2011 11

    Contrôle qualitéJM5

    Jeune viticultrice de talent, ChantalDuruz a accepté de rejoindre le comitédes Vins de Morges, pour y apporterune touche féminine. Rencontre.

    Fraîchement diplômée del’Ecole d’agriculture etde viticulture de Marce-lin, Chantal Duruz estune jeune vigneronne épanouie.Récemment, cette dynamique de-moiselle de 24 ans, fille de vigne-ron, vient d’intégrer le comité desVins de Morges, groupe qui as-sure la promotion des crus de larégion. Sur demande du prési-dent Félix Pernet, lequel enten-dait rajeunir et apporter une tou-che féminine au comité. «Cen’était pas du tout prévu, mais j’aiaccepté. J’ai fait la connaissancede personnalités très sympathi-ques et c’est une bonne expé-rience pour moi, vraiment en-thousiasmante», explique la jeunefemme, qui pour le momentprend encore ses marques. «Je mefamiliarise avec les divers aspectsd’ordre promotionnel et…j’écoute! J’attends aussi avec im-patience les premières manifesta-tions de promotion (Tour de Ro-

    mandie, Arvinis, kermesse deSaint-Sulpice, etc.) des vins deMorges.»

    | Au domaine familialAprès un CFC de caviste chezUvavins, Chantal Duruz a faitl’Ecole d’œnologie de Changins,tout en travaillant à mi-temps surle domaine agricole et viticole fa-milial à Monnaz.

    Avant donc d’obtenir cette se-maine son diplôme en viticulture.Aujourd’hui, cette anciennechampionne d’aviron travaille audomaine de ses parents quicompte 9 hectares de vignes, 20 de

    grandes cultures et herbages, ainsique 40 têtes de bétail. «Je pensaisque la vinification allait beaucoupme manquer, mais je prends untel plaisir à être à l’extérieur que cen’est pas le cas. Au reste, je prévoisde travailler deux mois par annéedans une cave, de septembre àoctobre, afin de garder la main, etaussi parce j’adore l’ambiance desvendanges! Il y règne une am-biance vraiment très particulière.»

    Au domaine familial, le travailne manque pas de même que lesprojets. Ses parents possèdent unpetit commerce, «Le Four de laVallée sèche», qui propose diversproduits du terroir, mais aussipain, tresse, jus de pommes mai-son, viandes du domaine, vins deMonnaz, etc. «La vente en directpermet de réaliser de plus grandesmarges et il y a une vraie de-mande. Les gens veulent connaîtrela provenance des produits qu’ilsconsomment.»

    Sociétaires d’Uvavins, les Du-ruz n’envisagent pas de vinifiereux-mêmes leurs crus: les coûts deconstruction d’une cave sont dis-suasifs. En revanche, ils souhaitentsortir leur propre bouteille avec lamention «Domaine», qui valorise-rait leur production. Autre projet:ouvrir un carnotzet une fois parsemaine pour animer un peu la viedu village. Une demande de pa-tente est en cours. |

    Après être passée par Changins puis Marcelin, Chantal Duruz travaille au domaine familial de ses parents qui compte 9hectares de vigne, et bénéficie d’un panorama magnifique sur le vallon de la Morges et le château de Vufflens. Masson

    MONNAZ ! AUDOMAINEFAMILIAL

    Par Pierre Masson

    Les vins citadins se refont la santéMORGES

    Opération séductionsur les vins duDomaine de la Ville deMorgesEn 2008, c’était l’alerte rouge. Lesvins du Domaine de la Ville deMorges ne séduisaient pas assez, etles comptes étaient catastrophiques.Aux grands maux, les grandsmoyens. Courant 2009, des mesu-res drastiques étaient mises enplace. Favorisation de la vente audétail, engagement d’un commer-cial chargé de la vente dans lesrestaurants, les hôtels, les sociétés etchez les privés. Participation plusactive dans plusieurs manifesta-tions, telles que l’expo de Cossonayou le Salon Suisse des Goûts etTerroirs, à Bulle. Cette année, leDomaine sera hôte d’honneur aucomptoir de la Vallée de Joux. Côtévisuel, les étiquettes ont été revues.Un beau résultat, d’ailleurs.

    Tout ce ramdam ne serait pascomplet sans une dégustation enbonne et due forme par des pros. Finmars, le Domaine conviait la pressespécialisée pour présenter une dou-zaine de vins, dans une atmosphèretrès franche et détendue, en présencedu chef vigneron Luc Tétaz, du

    commercial Jacques Moret et deplusieurs représentants de la Ville.Une dégustation axée sur les cuvées2010, bien sûr. Mais, pour les Guéri-tes rouges et blanches, ainsi quepour le Pinot Noir des Grandes Ro-ches et le Passerillé (un vin de dessertà tomber…), les dégustateurs ontégalement eu droit aux comparai-sons avec les millésimes précédents.

    |Progression encoura-geante

    Etrangement (ou pas?) les pro-

    fessionnels présents ne connais-saient absolument pas ces vins. Etleurs impressions s’avèrent plutôtrassurantes pour le Domaine (lireencadré). Par contre, l’étonnementest général lorsqu’on apprend queles Guérites – le coup de cœur deNuria Gorrite, de Gerlinde Sten-ghele et de la soussignée… - sont«difficiles à vendre». «On a diminuéla quantité, explique Luc Tétaz. Lebuveur de Chasselas a du mal avecce vin là. Mais on espère pouvoirfaire monter les ventes.»

    Côté chiffres justement, les efortssemblent porter leurs fruits. Ger-linde Stenghele, Cheffe du Servicedes finances, constate que toute larestructuration entreprise a «en-clenché une bonne dynamique». Etque les résultats des ventes s’enressentent, avec une progression de13% par rapport à 2009. 15% pourla vente au détail. Jolie reconnais-sance que relève la Cheffe des finan-ces: le vignoble est le coup de cœurdu prochain Guide Hachette desVins.

    «Mais on n’y est pas encore, il y adu travail!» commente GerlindeStenghele. En 2011, nous allonscontinuer, étendre nos lieux de dis-tribution. Nous sommes bien pré-sents sur Morges, et il est importantd’être fort chez soi. Mais nous al-lons identifier davantage de régionsstratégiques. Le vignoble a le poten-tiel d’aller au-delà du marché mor-gien, de préférence dans les régionsqui n’ont pas leur propre produc-tion.» Camille Destraz

    Le Domaine de la Ville de Morges organisait, fin mars, unedégustation en présence du chef vigneron Luc Tétaz. Cardoso

    ZoomFlash-back sur octobredernier, lors de la ré-colte qui va donner lemillésime qui sera àdécouvrir dès la se-maine prochaine àArvinis. Malgré uneannée fraîche, le soleilet le sec de l’automneont donné de mer-veilleuses vendanges.Photos: Odile Meylan

    RÉGION ! VENDANGESUne vigneronne dynamique

    L’expert" Richard Pfister est ingénieurœnologue, spécialisé en olfac-tion. Il donne des cours à desœnologues partout en Europe.Il est également rédacteur pourObjectif, le journal des anciensétudiants de l’école de Chan-gins. Il nous a transmis sa réac-tion à chaud, juste après ladégustation des vins du Do-maine de la Ville de Morges.«Jusqu’à maintenant, je ne con-naissais pas vraiment ces vins. Jesuis agréablement surpris. Il yavait une certaine mauvaise pubsur ce domaine, qui est un peudans l’ombre du domaine deMarcelin. Franchement, je n’aipas tout aimé. J’ai été, par exem-ple, moins convaincu par lesChasselas. Mais le Passerillé estvraiment impressionnant! J’aimel’équilibre entre le sucre etl’acidité. La cuvée 2007 a eu une

    très belle évolution, donc c’estprometteur pour les autres.L’assemblage Guérites rougesétait pas mal du tout. Dansl’ensemble, je pense qu’il y a unbon potentiel. En particulier lesGuérites blanches. C’est étrangeque ce vin se vende mal. Peut-être la clientèle est-elle habituéeau Chasselas? Mais il faut mon-trer que ça existe. A part ça, ladémarche d’organiser unedégustation pour les profession-nels est très bien.»

    MARCELIN IPROMOTIONS Pour notre district figurent au nombre desrécipiendaires du CFC et/ou du diplôme de viticulteurs non seulement Chantal Duruz, maisaussi Alexandre Chevalley, Lonay; Lucien Kind, Saint-Prex pour les classes de Marcelin.

    Les nouveaux diplômés

    Je continuerai àtravailler deux moispar année dans une

    cave, histoire degarder la main

    PUBLICITÉ

top related