travail juin 2015 patricia veranneman
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Avant-propos
Je tiens à remercier les Universités de Namur et Liège qui ont conçu et mis sur pied cette
formation interuniversitaire en management du tourisme et des loisirs. Ils m’ont donné les
outils de réflexion pour construire ce dossier.
Je remercie Monsieur Albert Mahieu de l’association Randovélo1 qui m’a encouragée dans
mon travail et qui m’a donné des renseignements très précieux et Monsieur Georges
Martens, du GRACQ (Groupe de Recherche et d’Action des Cyclistes Quotidien) de Wavre qui
m’a aidée et m’a conseillé également d’autres contacts à prendre.
Un remerciement tout particulier à An Van Rie, ma collègue de cours, qui m’a, grâce à l’étude
qu’elle a entreprise à Waimes, fourni des renseignements très précieux sur le profil des
cyclotouristes en Wallonie.
J’adresse également mes remerciements à l’échevin de la Mobilité, Monsieur Luc Gillard,
ainsi qu’à son service, pour les renseignements fournis et aux bénévoles de la Maison du
Tourisme de Wavre, toujours prêts à m’aider pour trouver la documentation nécessaire.
Merci aux hôteliers et propriétaires de maisons d’hôtes contactés,
Merci enfin à ma famille qui m’a accompagnée dans la reconnaissance des différents circuits
et particulièrement à mon mari, Baudouin Lamine, pour sa relecture finale et ses
encouragements.
1 Association qui promeut un réseau d’itinéraires balisés pour vélotouristes en Wallonie, de moyenne ou de
longue distance. Ils sont reliés aux itinéraires de pays limitrophes : « Langeafstand Fietsroute » de Flandre et des
Pays-Bas, « Véloroutes Voies Vertes » françaises ainsi qu’à différents itinéraires de longue distance allemands et
luxembourgois. ( Rando-Vélo ASBL )
3
Table des matières page
Introduction 3
Première partie : Wavre destination touristique ? 7
Chapitre 1 : Diagnostic Territorial 7
1.1 Les attractions
1.1.1 Les visites de villes, de sites et de musées
1.1.2 Le tourisme nature et vélo-tourisme
1.1.3 Les marchés, brocantes et shopping
1.1.4 Les parcs d’attraction
1.1.5 L’offre culturelle
1.2 Les services 11
1.2.1 Les logements
1.2.2 Les restaurants, commerces et services
1.2.3 Le sport
1.2.4 Location de voiture ?
1.2.5 Location de vélo à la gare de Wavre ?
1.3 Les infrastructures de transport existantes 13
1.3.1 L’autoroute et les grands axes reliant aux publics cibles
1.3.2 Le train peut « rapprocher » de Wavre des attractions qui valent le voyage
1.3.3 Le vélo
Chap. 2 Marketing de la destination touristique 15
2.1 Quel est le public cible pour des visites de sites combinées au vélo tourisme au départ de Wavre 15
2.1.2 Ceux qui veulent visiter Wavre, le Brabant parce que c’est une situation centrale.
2.1.2 Les cyclotouristes et ceux qui veulent combiner cyclotourisme et visites
2.1.3 Ceux qui doivent de toute façon venir à Wavre
2.2 Comment s’adapter à ce public pour construire un produit cyclotourisme 18
Deuxième partie : Pertinence de la création d’une attraction vélo-tourisme pour renforcer l’offre touristique. 19
Chapitre 3 : la situation du vélo et du vélo-tourisme en Brabant Wallon. 19
4
3.1 Le réseau RAVeL (Réseau Autonome des Voies Lentes) 20
3.2 Le réseau des points-nœuds 21
3.2.1 Exemple de la Wallonie Picarde (WAPI)
3.2.2 La Famenne à vélo
3.2.3 Exemple de préparation de circuit sur « fietsnet.be »
3.3 Six belles promenades en Hesbaye Brabançonne 23
Chapitre 4 : Le trajet en boucle proposé, les améliorations à apporter, point par point 24
4.1 Le trajet proposé 24
4.2 Les points à améliorer, surtout pour la sécurité 26
4.3 Le budget et les retombées positives attendues 27
4.4 Le plan d’ensemble 30
Chapitre 5 : Médiation et communication 30
Chapitre 6 : Atouts, Faiblesses, Opportunités, Menaces 32
Conclusions et recommandations 34
Bibliographie 35
Annexes :
Annexe 1 : Carte des plus beaux sites extraite du « Guide Michelin » 37
Annexe 2 : Etude d’An Van Rie : portrait du vélotourisme à Waimes. 38
Annexe 3 : Extrait du site de Rando vélo qui explique le système des points-nœuds 40
Annexe 4 – 7 : Plans de détails du parcours 42
Annexe 8 : interview des services de l’Echevin de la Mobilité de Wavre 46
Annexe 9 : interview des hôteliers 47
Annexes 10-11 : Quelques points d’intérêt à Wavre 48
Annexes 12-13 : Quelques points d’intérêt à Louvain-la-Neuve 50
Annexe 14 : QR codes à LLN 52
Annexe 15 : Quelques vues du parcours 53
Annexe 16: Photos des points à améliorer, situation existante 54
5
Introduction
Actuellement, quand des touristes viennent à Wavre, ils y viennent attirés par le parc
« Walibi » – alors souvent pour des excursions ou de courts séjours. Ils cherchent à loger
également pour du tourisme d’affaires lié aux trois parcs d’activité industrielle de Wavre et
aux entreprises installées à Louvain-la-Neuve.
Toutefois, le touriste qui a choisi de loger à Wavre, que ce soit pour « Walibi » ou le tourisme
d’affaire, peut être amené à apprécier des attractions secondaires de la ville ou des environs
proches. Ces dernières le décideront peut-être à prolonger son séjour ou à revenir, pour un
autre séjour en famille ou avec des amis, ou pour une excursion un autre jour. Parmi ces
attractions secondaires, pourrait figurer par exemple un circuit à vélo qui relierait entre eux
des points d’intérêt culturel et/ou artistiques régionaux (voir 2ème partie du travail).
L’apparition récente du vélo électrique ouvre des perspectives non-négligeables à cet égard.
Pour justifier mon intérêt pour une boucle cyclotouriste à Wavre, je devais m’intéresser au
public cible auquel elle s’adressait et faire une analyse des attentes de ces consommateurs.
Comme le démontrent les statistiques touristiques de Wallonie, les touristes qui visitent le
sud de notre pays sont majoritairement belges (60 %) et néerlandophones. Les ressortissants
des Pays Bas constituent le second groupe de touristes le plus important en nombre 2(22%)
D’après une étude statistique réalisée en Aquitaine, le public néerlandais et/ou
néerlandophone est attiré par un tourisme « Nature », qui vient compléter un tourisme plus
culturel et rendre les séjours de vacances plus variés et attrayants. Par ailleurs, les
néerlandophones belges, comme les Néerlandais, se sentent facilement dépaysés en
Wallonie, dont ils apprécient la douceur de vivre, sans devoir pour autant couvrir de grandes
distances. Mon expérience personnelle de gestionnaire de gîte dans le pays de Herve
confirme l’existence d’un tel phénomène avec 80 % de mes vacanciers/locataires originaires
des Pays-Bas. L’étude de ma collègue An Van Rie confirme ce fait également.
Pour ce qui est encore des chiffres, la Wallonie toute entière enregistre 6.000.000 de nuitées
par an. Le Brabant-Wallon, malgré sa position centrale et proche de Bruxelles, n’enregistre,
quant à lui, que 400.000 nuitées par an, alors que la province de Liège réalise 2.000.000 de
nuitées à elle seule3. Cela suggère l’existence d’une belle marge de progression potentielle
pour le Brabant-Wallon. N’oublions pas que le tourisme constitue 6 % du PIB en Belgique.
Pour parler plus précisément de la ville de Wavre cette dernière a souffert au cours du 20ème
siècle de destructions urbaines importantes. En parallèle, hormis le très sympathique
spectacle du « Jeu de Jean et Alice », qui commémore l’octroi par le Duc Jean de Brabant des
2 Graphique : Les principales origines de clientèle dans les hébergements. (source : J Clossen, 2014)
3 Graphique : les nuitées par type d’hébergement et par province en 2010, Statistiques OTW
6
libertés communales aux bourgeois de Wavre,4 l’absence dans la ville d’événements culturels
et sportifs majeurs en réduit également l’intérêt touristique. Wavre doit donc être
considérée surtout comme un point de logement et de rayonnement pour la visite d’une
région à partir de ce point. Il s’agissait donc de faire une analyse territoriale plus large que
celui des environs immédiats de Wavre.
Pour le diagnostic territorial de la région, la Maison du tourisme de Wavre a été ma première
source d’information ; les guides touristiques en ont été une autre. En parallèle, j’ai pris
contact avec des pourvoyeurs de services et d’attractions dans les environs : hôteliers,
restaurateurs, gérants de golfs et de club de tennis, de parcs d’attractions… J’ai également
consulté les sites « internet » des attractions concernées. Enfin, le site de « google maps »
m’a été fort utile pour le calcul des distances et l’établissement des plans.
Pour ce qui est de la seconde partie de mon travail, après une analyse des infrastructures
« vélo » dans la province, et plus particulièrement à Wavre, je me suis concentrée sur une
proposition de création d’une boucle de randonnée « vélo » entre les villes de Wavre et de
Louvain-la-Neuve. La réalisation de cette boucle demande que soient complétés et balisés
certaines pistes cyclables, chemins et piétonniers existants.
Il s’agit toutefois d’une approche « minimaliste », dictée par un réalisme nécessaire quant
aux contraintes budgétaires communales, provinciales et régionales, permettant de créer un
circuit de « vélotourisme» à moindre frais. L’approche que je suggère permet en outre de
mettre le doigt sur des éléments de sécurité importants à renforcer. Enfin, en reliant entre
eux les principaux points d’intérêts dans les deux villes concernées, elle permet de souligner
l’intérêt du parcours et de faire apprécier notre patrimoine culturel régional, bien plus riche
que beaucoup ne l’imaginent…
Cette boucle qui, avec une option complémentaire, en constituerait en fait deux, pourrait
être le début d’un réseau balisé répertorié sur « fietsnet.be ». Il s’agit d’un système de
« points nœuds » tel que celui qui couvre déjà la région flamande et les Pays-Bas. Il est
recommandé par tous les utilisateurs de vélos et par l’association « Rando vélo » elle-même.
Pour ce qui est de la communication liée à ce projet, il faudrait insister davantage sur la
situation centrale de la ville et des avantages qui en résultent. En effet, les touristes
viendront à Wavre pour des raisons d’accessibilité et de position idéale pour visiter la
province, la région ou même la Belgique toute entière. La présence sur internet de la boucle
sur « fietsnet.be » permettrait aux touristes qui préparent leurs vacances de choisir la
destination « Wavre » entre ’autre dans le but de faire du vélotourisme. Le GRACQ de Wavre
essaye de le promouvoir depuis 20 ans, sans grand succès jusqu’à présent ! Mais les
associations « vélo » notent que les choses commencent à bouger avec l’année 2016 qui
arrive et qui sera « l’année du vélo » !
4 Spectacle qui se déroule durant trois ou quatre soirs tous les cinq ans.
7
1ère partie : Wavre, destination touristique ?
« Plusieurs conditions sont nécessaires pour développer une destination touristique :
- avoir des attractions et une attractivité ;
- avoir des relations géographiques avec des marchés ;
- avoir des ressources pour le développement ;
- obtenir une implication de tous les secteurs concernés.
Mais il faut faire attention aux incidences sociales, environnementales et économiques de
chaque investissement. Il faut aussi évoluer et s’adapter. » (Gunn, Var, 2002)
C’est la présence de ces conditions que je vais tenter d’analyser dans ce travail.
Chapitre 1 : Diagnostic Territorial
1.1 : Les attractions de la région (Annexes Fig.1)
Pour attirer des touristes à Wavre, il faut les convaincre qu’il y a à découvrir dans les environs
ou un peu plus loin certaines attractions qu’ils n’auraient pas dans leur pays ou région
d’origine. Il y a une équation « Distance-Temps-Attractivité » à prendre en compte
(B. Merenne, 2008).
Regardons les guides touristiques et sélectionnons les sites accessibles en voiture en moins
d’une demi-heure classés par combinaison de la distance et de l’intérêt. Dans le « Guide
Michelin Belgique, Luxembourg », en un coup d’œil, le lecteur découvre les points d’intérêts
hiérarchisés et la localisation (ici par rapport à Wavre).
Certaines attractions sont à une heure de route ou plus mais valent ce déplacement.
1.1.1 Les visites de villes, sites et musées.
Wavre
L’hôtel de Ville, ancien couvent des Carmes Chaussés, bâtiment de style baroque (17ème)
reconverti au 19ème siècle, avec son cloître du 17ème siècle également. Il abrite dans son étage
inférieur la Maison du Tourisme des Ardennes Brabançonnes (centre de la province du
Brabant Wallon)
L’église Saint Jean-Baptiste, construite au 15ème siècle en gothique tardif. Sa tour abrite un
carillon de 50 cloches, sonnées de temps en temps et principalement lors du « Festival
international du Carillon ». Souvenir du bombardement du 15 juin 1815, préliminaire à la
bataille de Waterloo, un boulet de canon français est encastré dans l’un de ses piliers.
8
Notre-Dame de Basse-Wavre : Basilique de pèlerinage marial construite au 16ème siècle et
agrandie au 17ème. Un sanctuaire expose une châsse du 13ème siècle contenant les
reliques de divers saints. Elle est sortie en procession une fois par an, fin juin, sur le Chemin
de la Procession aux Reliques pour faire le « Grand Tour ». Cette procession est précédée la
veille au soir par une cavalcade aux flambeaux qui réunit les cavaliers des manèges de la
région. De charmantes chapelles, le plus souvent blanchies à la chaux, parsèment le chemin
de la Procession aux Reliques. A la Basilique, toute l’année, les pèlerins peuvent passer sous
la châsse dans une sorte de tunnel sous l’autel qui, lui, constitue le « Petit Tour ».
Diverses statues remarquables, dont le Maca, symbole des wavriens, et sa Crapaute,
parsèment les rues de la ville. Une fresque de Roger Leloup, artiste de Wavre et auteur de
« Yoko Tsuno » décore le mur d’une école.
Le parc d’attraction « Walibi » - pour Wavre-Limal-Bierges - est un des points touristiques
importants de la région.
Louvain-la-Neuve (LLN)
A 13 minutes en voiture: Louvain-la-Neuve, seule nouvelle ville (1970) de Belgique depuis la
création de Charleroi (17ème siècle). Son urbanisme piétonnier est unique et l’on vient la voir
de partout, même du Japon. Ville jeune, où il se passe toujours quelque chose au point de
vue culturel ou scientifique. Le musée Hergé (trois sacs à dos au Routard)5 connaît un beau
succès, même auprès de touristes logeant à Bruxelles. Le « musée de Louvain-la-Neuve »
avec ses 25.000 pièces sera bientôt logé dans l’ancienne « bibliothèque des sciences » sur la
place des Sciences,6 qui en 1972 constituait le premier cœur de la ville.
27 QR codes donnant accès à des informations visuelles et audio sont répartis depuis peu aux
points d’intérêt majeurs de la ville. Ces derniers consistent principalement en statues,
fresques et architecture remarquable.
Namur
A 29 minutes en voiture: Namur, capitale de la Wallonie, la vielle ville, le musée Félicien
Rops, la Citadelle, l’hôtel Groesbeek de Croix (18ème), le Beffroi, le trésor d’Oignies. Une
journée.
Leuven
A 30 minutes en voiture: Leuven, Université fondée en 1425, exceptionnel Hôtel de Ville
(15ème), le Grand Béguinage fondé en 1230, une journée.
5 De l’architecte français Christian de Portzamparc
6 Superbe ensemble de l’architecte belge André Jacqmain
9
Villers-la-Ville
A 26 minutes en voiture: Villers-la-Ville et ses pittoresques ruines d’abbaye Cistercienne,
animées de spectacles féeriques en plein air en été. Deux étoiles au Michelin. A combiner
avec la Collégiale romane de Nivelles, de 1046, et le château de Seneffe, qui méritent aussi le
détour.
Waterloo
A 27 minutes en voiture: Waterloo, qui sera à l’honneur en 2015 avec le bicentenaire de la
bataille, le musée du Caillou (Quartier général de Napoléon), le musée Wellington (quartier
général du camp adverse), le champ de bataille, la butte du Lion,7 le centre du visiteur, le
panorama de la bataille,…. A voir sur le trajet : le château de la Hulpe avec son parc, et dans
les dépendances du château la fondation Follon, aquarelliste poète…
Longueville, Tourinne-la-Grosse, Jodoigne, Melin
A 20 minutes en voiture: Longueville, très joli village constitué de grosses fermes
brabançonnes, et de son musée de l’horlogerie ancienne (sur rendez-vous). Nodebais et
alentours: circuit découverte du céramiste Max van der Linden et de l’Eglise romane de
Tourinne-la-Grosse (11ème), récemment rendue à son état originel. Superbes promenades
balisées dans ce coin du Brabant Wallon. A découvrir aussi Jodoigne et son ensemble de
bâtiments en pierre de Gobertange, le château de Jodoigne Souveraine (privé) et Melin, l’un
des « plus beaux villages de Belgique » et ses quelques très belles fermes de pierre calcaire si
blanche.
Les jardins d’Annevoie et les Grottes de Han
A 50 minutes en voiture: les jardins d’Annevoie, à combiner éventuellement avec les Grottes
de Han (valent le voyage au Michelin) à 1 h 10 de Wavre.
Le château de Corroy-le-Château
A 24 minutes en voiture: le magnifique château féodal du XIIème siècle, ouvert tous les
dimanches et jours fériés.
1.1.2 Le tourisme Nature
D’après « Statbel », dans le domaine de l’Horeca, la plupart des touristes non-belges en
Belgique sont originaires des Pays Bas (+/- 22 %). Ceci n’est pas sans intérêt quand on
découvre, dans un tableau statistique portant sur les intérêts des touristes en Aquitaine par
7 Erigée par les Hollandais après la bataille à l’endroit où le prince d’Orange a été blessé.
10
nationalité, que 49.0 % des néerlandais viennent pour la découverte de villes, villages et sites
naturels, 18.2 % viennent pour la pratique de la promenade et de la randonnée et 18.4 %
viennent pour la pratique du cyclotourisme. Il est donc important de signaler clairement à
nos visiteurs néerlandais où se trouvent les promenades et les parcours cyclables. Mais la
distance pour arriver au domaine cyclable doit rester raisonnable (moins d’un quart d’heure).
Notons à cet égard, à Louvain-la-Neuve, le bois de Lauzelle et le bois des Rêves, constituant
un immense parc de 65 ha.
Relevons également huit circuits balisés de promenades à pied et à vélo en Ardenne
brabançonne (autour de Wavre) ; enfin, une dizaine de magnifiques parcours en Hesbaye
brabançonne (autour de Jodoigne). Il existe aussi un recueil de 15 promenades balisées
autour de Chaumont-Gistoux.
1.1.3 Les marchés, brocantes, shopping
Wavre est une « ville-marché » depuis le XIIIème siècle, car elle a été établie à son origine à
un croisement de routes importantes. C’est à ce moment-là que les Wavriens se voient
octroyés les libertés communales et le droit de commerce.
Tous les mercredis matin, un grand marché très varié se tient encore dans tout le centre de la
ville. Un agenda des brocantes des environs est également disponible. Le centre de Wavre est
animé par de très belles boutiques et plusieurs piétonniers.
Pendant la visite de Louvain-la-Neuve, il est possible également de flâner dans les boutiques
du très nouveau et lumineux centre commercial de l’Esplanade.
Concernant le shopping spécialisé dans un domaine particulier, « BD World » a
pratiquement tout sur la bande dessinée (BD, figurines, jeux, posters, séances de signatures
par les auteurs, ateliers créatifs,…). « Eurojouet » est par contre spécialisé dans les modèles
réduits de voitures et a un choix très large dans de très belles collections.
1.1.4 Les Parcs d’attraction
Wavre est riche de deux parcs d’attractions qui ont beaucoup de succès, surtout auprès des
adolescents, et les vacances en famille font parfois l’objet de négociations pour l’équilibre
entre visites culturelles, tourisme nature et parcs d’attraction…
Le parc « Walibi » qui n’est plus à présenter …
Le « Parc Aventure » de Wavre est un « accrobranche » dans les arbres d’un parc de
plusieurs hectares particulièrement extraordinaire au moment de la floraison des
rhododendrons. Il est constitué de différentes pistes à des hauteurs différentes et des
niveaux de difficulté variables, où il ne faut pas avoir le vertige, mais qui est tout-à-fait
11
sécurisé… Les amateurs d’émotions fortes peuvent également assouvir leur passion par un
saut à l’élastique du haut d’une tour.
1.1.5 L’offre culturelle
L’offre culturelle est surtout présente à Louvain-la-Neuve. On y trouve deux théâtres (Blocry
et Jean-Vilar), une grande salle de spectacle (Aula Magna), un complexe de cinémas de 13
salles, sans oublier l’Université elle-même et ses bibliothèques. Louvain-la-Neuve est aussi le
lieu privilégié des librairies spécialisées en droit, sciences, musique,… La librairie Agora et la
Fnac ont un choix particulièrement étendu d’ouvrages dans tous les domaines.
A Wavre, des événements et des expositions sont organisés à l’Hôtel de Ville régulièrement.
Par ailleurs, tous les cinq ans, le spectacle du « Jeu de Jean et Alice » permet de revivre
l’octroi des libertés communales à la ville de Wavre par les seigneurs Jean et Alice de Brabant
au XIIIème siècle …… En outre, annuellement, le Festival International du Carillon réunit les
meilleurs carillonneurs de nos régions. Enfin, si l’on en croit les édiles communaux, un centre
culturel devrait voir le jour à Wavre très bientôt.
1.2 : Les services
1.2.1 Les logements
Les gîtes et chambres d’hôtes de Wavre et environs
Les propriétaires de gîtes et chambre d’hôtes affirment que l’offre de logement de tourisme
dans la région est insuffisante, car il y a une tendance chez les touristes à préférer les gîtes
aux hôtels.
A Wavre :
- La Belle Vie : 3 gites de 2/4 personnes 350 €/ semaine ;
- La ferme de l’Hosté, chambres d’hôtes 70 €/nuit /2 pers. 6 chambres
- Dame Cerise, studios 2/4 personnes, 350 € par semaine ; - Le Rivage : 2/4 pers. 350 € par semaine ;
A Bierges : studio, 4 places, 450 € par semaine ;
A Louvain-la-Neuve : appartement 3 chambres, 5 couchages, 450 € par semaine ;
Les hôtels de Wavre et Louvain-la-Neuve
A Wavre :
- Ibis Wavre : +- 95 €/ 2 pers par nuit, pet.dej.compris. 75 ch. 173 pers.
- Léonardo à Wavre : +- 100 €/2 pers par nuit, pet.déj.compris. 102 ch. 408 pers.
12
A Louvain la Neuve : l’Hôtel Ibis, à +/- 90 €/2pers la nuit, pet.déj. compris. 77 ch.154 pers.
2.2.2 Les restaurants, commerces et services
L’offre de restaurants est importante à Wavre, notamment dans son quartier piétonnier. Il
serait fastidieux et difficile de les citer tous. Il existe un excellent annuaire des commerces et
services de Wavre (« Info-Wavre »). Rien qu’à Basse Wavre on trouve « Un Altro Mondo »,
restaurant italien avec terrasse, repris au guide du « Routard », « Le Ksar » restaurant
magrébin, avec terrasse. « La belle Epoque » sert du poisson et des fruits de mer. Un peu plus
loin, « Happy’s » est un restaurant branché et moderne, avec terrasse. Des styles pour tous
les goûts donc.
Wavre est aussi connue comme ville de commerces et de services. Plusieurs traiteurs
proposent de la cuisine française, italienne, chinoise à emporter… S’ils le désirent, les
touristes peuvent faire leurs courses dans quatre ou cinq grandes surfaces. A Basse-Wavre,
un petit centre commercial avec un Aldi et un Dreamland, tout près, un Delhaize. Dans un
rayon très proche, il y a toujours une boulangerie, une librairie, une épicerie ouverte le
dimanche…. Un marchand de vélos est installé à Basse-Wavre.
1.2.3 Le sport
Au touriste d’affaires qui souhaite se détendre après une journée éprouvante, le centre
sportif de Wavre propose plusieurs terrains de tennis, notamment couverts. A LLN, le club de
Tennis du Parc accepte que des non-membres jouent une heure.
Il y à Wavre plusieurs centres de fitness et trois golfs dans les environs proches : le Bercuit à
Grez-Doiceau, le Golf de la Bawette, en face du zoning industriel de Wavre (18 trous), et le
golf de Louvain-la-Neuve, près du zoning scientifique de LLN. Le golf de la Bawette est ouvert
aux non-membres affiliés dans un autre club au prix de 90 €.
Trois manèges et un bowling branché à LLN sont également disponibles. Une piscine à
Louvain la Neuve et une piscine plus récréative avec toboggans et jeux est disponible à
Overijse. Une piscine sera bientôt en construction à Wavre.
1.2.4 Location de voiture
Est-ce nécessaire ? La plupart des touristes ciblés arriveront en voiture ou en train pour une
excursion d’une journée.
1.2.5 Location de vélos à la gare de Wavre ?
Il n’y a pas de commerce de location de vélo. Ce serait pourtant un élément positif pour le
projet analysé… Idéalement, il serait à promouvoir à côté de la gare, pour favoriser
13
l’excursion d’une journée dans les environs (combinaison train-vélo « Blue-bike »). Il faudrait
que certains vélos soient tous terrains et d’autres électriques à larges pneus, pour satisfaire
les groupes les plus variés.
Le problème, c’est que Blue-bike est orienté pour le moment comme suit (source : leur site
internet) : repas d’affaires, formation, city-trip, visite de musée. Ils ne proposent pas de vélos
tous chemins mais ils ont des vélos électriques.
Par contre un indépendant qui voudrait s’inscrire dans le projet aurait affaire à une
concurrence inimaginable : Blue-bike propose, moyennant un abonnement annuel de 10 €,
une location par jour de 3 € pour un vélo classique et 4 € pour un vélo électrique, alors que
le prix habituel de location de vélos pour une journée oscille entre 20 et 25 €.
Blue-bike est une société privée selon Monsieur Bressers, mais vraisemblablement
abondamment subsidiée. A cet égard, si promouvoir les trajets en vélo vers ou venant de la
gare fait sens, ce type de mesure politique peut décourager, voire empêcher tout autre
commerçant non-subsidié de se lancer dans l’aventure. Par contre, Blue-bike pourrait être
intéressée par la diversification de son offre.
Une étude approfondie de rentabilité d’un point de location « vélos » serait justifiée, mais la
réussite du projet analysé ici ne dépendrait que partiellement de l’implantation d’un tel
point. Cette implantation serait seulement un élément positif complémentaire du projet.
1.3 Les infrastructures de transport existantes
1.3.1 L’autoroute et les grands axes
Pour ce qui est de l’accès à autoroute ou autres grands axes routiers, Wavre est parfaitement
située, à côté de la E411 et de la N25, qui la relient à la E40 et à Waterloo, Nivelles, etc…
1.3.2 Le train : visiter Bruxelles, Leuven, Anvers, Gand, Bruges…8
D’après « Google maps », il faut 50 minutes en voiture pour aller à Anvers et 32 minutes pour
atteindre le centre de Bruxelles. Mais c’est sans compter les ralentissements dus au trafic, qui
sont importants et presque quotidiens (sauf le dimanche) vers ces grandes villes.
Pour mettre ces villes d’intérêt touristique à portée de Wavre, le trajet en train peut être
envisagé, puisque un grand nombre de centres d’intérêt touristique ou culturel se situent
près des gares, ce qui dispense par ailleurs de devoir chercher une place de parking.
8 Si l’on étudie les guides touristiques portant sur la Belgique, on se rend compte que plusieurs villes « valent le
voyage » : notamment Bruxelles, Leuven, Anvers, Gand et Bruges.
14
Bruxelles
La gare d’Ottignies est à 13 minutes en voiture de Wavre. Si l’on y ajoute le trajet en train
jusqu’au centre de Bruxelles (25 minutes), la durée du déplacement est de +/-40 minutes en
tout.9 Mais, contrairement à Louvain-la-Neuve, Wavre souffre de ne pas avoir de train
direct vers Bruxelles. Ceci est incompréhensible étant donné son statut de capitale du
Brabant Wallon.10
Autour de la Gare Centrale de Bruxelles, les touristes peuvent trouver plusieurs musées
majeurs : le musée des Instruments de Musique (MIM), le palais des Beaux-Arts (Bozar), le
musée d’art Ancien, etc. Ils peuvent avoir accès à la Grand-Place de Bruxelles, aux Galeries du
Roi et de la Reine, au quartier de la rue des Bouchers, à la Bourse, à la Bibliothèque Royale,
au Palais Royal et son parc, au Parlement, à la cathédrale St Gudule, etc.,…
Pour un séjour varié (par exemple d’une semaine), loger dans un endroit plus spacieux à
Wavre, où il y a moyen de faire du tourisme nature en alternance avec la visite de villes, a
plus de sens que l’inverse : loger à Bruxelles, par exemple.
Leuven
La ville de Leuven est accessible en train également depuis les gares de Wavre et de Basse-
Wavre, et ce plus rapidement qu’en voiture : +/-27 minutes avec deux trains/heure.
De Leuven, il y a des directs vers Anvers (50 min ), Gand (58 min.) Liège (34 min.) et Bruges
(1 h22).
1.3.3 Le Vélo
Comme moyen de transport
Jusqu’ici, la commune de Wavre n’a pas été très intéressée par le vélo comme moyen de
transport. Ceci est peut-être en train de changer. Un projet de piste cyclable est à l’étude, qui
viserait à relier les écoles de Wavre entre elles. Le nouvel Echevin de la Mobilité y semble
plus sensible.
Il faudrait également penser à relier ce réseau à l’extérieur de la ville, d’où viennent souvent
les élèves… Il ressort d’une étude sur Perwez que 90 % des enfants viennent à l’école en
9 Bruxelles est également accessible par le bus « Conforto » qui part du parking du « Carrefour » de Wavre, a
priorité sur l’autoroute et s’arrête à une station de métro (Station Delta).
10 Cette remarque vaut aussi pour les navetteurs quotidiens. Pourtant l’infrastructure existe, puisque la ligne
Wavre-Ottignies existe et vient compléter la ligne Ottignies-Bruxelles. Cette ligne a été inaugurée comme voie
directe vers Bruxelles en janvier 56.
15
voiture, même s’ils vivent à moins d’un kilomètre de l’école. Pour ceux qui habitent à plus de
quatre kilomètres, le ratio monte à 98 % ! (La Libre Belgique 12 mai 2015). Au vu des
encombrements le matin et vers 16 h, une situation similaire existe vraisemblablement à
Wavre.
Ceci dit, la demande de mobilité à « vélo » est manifestement « induite », c’est-à-dire qu’elle
existe si l’infrastructure (l’offre) assure la sécurité, c’est-à-dire si une vraie piste cyclable en
site propre existe. Un trait de peinture laissant 50 cm à des vélos frôlés par les voitures
comme sur la N4 entre Wavre et Louvain-la-Neuve ne peut suffire. Or, la N4 est précisément
le trajet qui relierait par le vélo la ville de Wavre à la gare terminale du RER vers Bruxelles.
Pense-t-on vraiment que les cyclistes vont emprunter cette route en nombre et désengorger
ainsi la circulation automobile ? Parfois, comme sur la chaussée de Bruxelles, vers Bruxelles,
à hauteur du golf de la Bawette, ce trait de peinture disparaît, juste avant le tournant,
abandonnant brusquement le cycliste sur la chaussée et non-visible aux voitures arrivant
dans son dos à 70 km/h ! Les infrastructures qui seraient réalisées pour les touristes et
randonneurs profiteraient évidemment également aux habitants.
Comme attraction touristique
Développé dans la 2ème partie de ce travail.
Chapitre 2 : Marketing de la destination touristique
Marketing : science qui consiste à concevoir, communiquer et fournir l’offre d’un produit (ici
la deuxième partie de ce travail) en fonction de l’analyse des attentes des consommateurs (ici
le profil des cyclotouristes) et en tenant compte des capacités de l’entreprise (ici les
communes, aidées par les pouvoirs publics comme la Région Wallonne) ainsi que de toutes
les contraintes de l’environnement (Lehu,2004). Ici la cible serait : les touristes qui veulent
varier leur séjour en faisant du vélotourisme une partie de leur temps.
2.1 Qui est le public cible en matière de marketing pour des visites de
sites combinées avec du vélo tourisme au départ de Wavre ?
2.1.1 Ceux qui voudraient visiter la Belgique
Comment décider les touristes à venir en Belgique et à Wavre plutôt qu’ailleurs ? La situation
centrale de Wavre peut attirer des touristes qui pourront ainsi visiter toute la région et
même toute la Belgique. Cette situation peut également séduire les familles ou groupes
d’amis qui voudraient alterner visites de villes et sites (Louvain-la-Neuve, Leuven, Namur,
Bruxelles, Villers-la-Ville, Waterloo...), tourisme nature (très belles promenades à pied et en
16
vélo), parcs d’attraction (Walibi et Aqualibi, accrobranche Parc Aventure…), shopping
(nombreux commerces au centre de Wavre, marché du mercredi, BD World, Esplanade à LLN,
…), sport (tennis, golf, équitation, bowling…) et culture (principalement à LLN : musée Hergé,
théâtre du Blocry, théâtre Jean-Vilar, Aula Magna, cinéma Cinéscope de 13 salles, Fondation
Follon).
2.1.2 Ceux qui voudraient combiner cyclotourisme et visites
Une présence effective de Wavre sur internet dans un réseau connu des vélotouristes, tel
que « fietsnet.be », pourrait décider ceux-ci à choisir cette ville plutôt qu’une autre come
destination de voyage, la situation centrale de la ville et la possibilité de combiner séjour
culturel et vélo-tourisme constituant un attrait important. Comme expliqué dans
l’introduction, les touristes qui visitent le sud de notre pays sont majoritairement belges (60
%) et néerlandophones. Les ressortissants des Pays-Bas constituent le second groupe de
touristes le plus important en nombre (22%). Or, ces deux groupes apprécient
particulièrement le cyclotourisme et le tourisme nature. Par ailleurs, les néerlandophones
belges, comme les Néerlandais, se sentent facilement dépaysés en Wallonie, dont ils
apprécient la douceur de vivre et l’espace, relativement plus généreux que chez eux, sans
devoir pour autant couvrir de grandes distances.
Etude des sources secondaires relatives au cyclotourisme :
portrait des cyclistes qui viennent en Wallonie (An Van Rie, 2014)
Pour établir un portrait du vélotourisme en Wallonie, An Van Rie, ancienne cycliste
professionnelle et employée à l’Office du Tourisme de Waimes, s’est basée sur neuf études
préexistantes, en particulier sur les Pays-Bas et la Flandre, (principaux pays émetteurs de
touristes en Wallonie (J. Clossen ,2014)). An a également réalisé une étude de marché par
questionnaire dont les résultats (annexe 2) confirment ces études.
« L’âge moyen du cyclotouriste se situe entre 45 et 55 ans. Aux Pays-Bas, 73% des vacances
à vélo sont entreprises par des personnes de plus de 55 ans. »
« Composition des groupes : ce sont surtout les couples sans enfants qui entreprennent des
voyages à vélo (50%). La deuxième place est occupée par des petits groupes en famille ou
entre amis. »
« Sexe : on compte parmi les cyclotouristes légèrement plus d’hommes que de femmes. »
« Situation socio-économique : toutes les études révèlent un bon niveau d’éducation et des
revenus (ou pouvoir d’achat) au-dessus de la moyenne. »
17
« Distance moyenne parcourue par jour et par personne : 40 à 60 km. »
« Utilisation du vélo à assistance électrique (VAE) : l’utilisation du VAE est en forte
croissance. En 2012, 16% des cyclistes aux Pays-Bas utilisaient un VAE. En juin 2014, le
meilleur achat en Belgique coûtait 550€ moins cher que celui en 2013. Un belge sur dix
achète un VAE. Des cours de vélo sont offerts aux cyclistes qui reprennent leur pratique
cycliste après des dizaines d’années d’inactivité pour diminuer le nombre d’accidents avec les
VAE (!). Les vacances à vélo sont devenues plus accessibles qu’auparavant ! » La région
Wallonne donne par ailleurs des primes à son achat.
« Facteurs de motivation : les motivations principales de passer des vacances à vélo ou de
faire du vélo en vacances sont le sport, la santé, la décontraction, le contact avec la nature,
la possibilité de découvrir une région et des paysages. Les facteurs économiques et
environnementaux jouent un rôle inférieur. »
« Destination : la destination est surtout choisie en fonction de l’attractivité du paysage (de
préférence plat ou avec des pentes douces), la disponibilité de pistes cyclables ou de voies
vertes et une signalisation claire et fiable. D’autres facteurs importants sont la qualité de
l’hébergement, des restaurants et des cafés sur le parcours, des infrastructures de services et
des informations adéquates. »
« Mode de déplacement vers la destination : la voiture et le motor-home sont les modes de
déplacement principaux. Les transports en commun ne sont, bien souvent, pas adaptés au
transport des vélos. Un marché latent pour le transport de vélos en train est présent. »
« Marché domestique : le marché prometteur du vélo-tourisme est surtout un marché
domestique : l’itinéraire jusqu’au point de départ est limité en distance. Les pays limitrophes
sont concernés»
« Recherche d’infos : le vélo-touriste recherche plus de renseignements sur internet que le
touriste habituel. Les sites web interactifs où on peut composer ou choisir des parcours selon
son gré sont très populaires. »
« Utilisation GPS : le taux de détention et d’utilisation de GPS à vélo est en forte progression.
Les études réalisées en 2008 et 2009 mentionnent un taux de 10% en Allemagne et de 17%
aux Pays-Bas. De nombreux sites web permettent de partager ou de télécharger le « GPS-
track » (avec) d’autres utilisateurs. »
« Saisonnalité du cyclotourisme : une mauvaise météo constitue un frein à l'utilisation du
vélo. Le cyclotourisme est par conséquent marqué par une forte saisonnalité: la saison
commence en avril et dure jusqu’en octobre. La haute saison s’étend de mai à fin août. »
« Dépenses et retombées économiques directes : le cyclotourisme est un marché prodigue
qui représente 2 % du chiffre d’affaires de l’industrie touristique en Europe. Les vacanciers à
18
vélo sont plus dépensiers que les autres vacanciers. »
« Hébergement : un portrait européen relève que 40% des cyclotouristes logent dans un
hôtel (dont 7 points de pourcentage en auberge de jeunesse), 45% dans un gîte ou une
chambre d’hôte, tandis que 15% utilisent le camping comme mode d’hébergement.
2.1.3 Ceux qui doivent de toute façon venir à Wavre ou dans les
environs
Les touristes obligés, eux aussi, peuvent saisir l’occasion de découvrir la région et, peut-être,
d’y revenir en famille ou avec des amis, si des activités attirantes sont proposées.
Les touristes d’affaires
Il y a autour de Wavre et de Louvain-la-Neuve plusieurs grands et très dynamiques parcs
d’activités économiques et scientifiques. Ces derniers accueillent, entre autre, la méga (5.000
personnes) société pharmaceutique « G.S.K. » et la nouvelle implantation de « AGC Glass
Europe », géant du verre. L’université (UCL) et ses chercheurs et professeurs sont
demandeurs également. Ce dernier groupe, en particulier, demande surtout des activités
sportives et culturelles pour se détendre le soir, ainsi que des endroits pour manger seuls ou
entre collègues.
Les invités à un mariage ou un événement et qui viennent de loin
Autour de Wavre, il y a des salles organisant des réceptions de mariage et qui accueillent
parfois des invités venant de loin. Plusieurs salles sont concernées : la ferme de la Bilande à
la limite d’Overijse, la ferme du Château de Corroy à Corroy-le-Grand, donc à moins de cinq
kilomètres. Ce groupe passerait probablement deux nuits : celles du vendredi et du samedi.
Ceux qui viennent visiter de la famille ou des amis
2.2 Comment s’adapter pour créer un produit « cyclotourisme et
visite de villes » à Wavre
Notre public cible, ce sont les cyclistes, qui veulent un séjour plus varié et qui viennent entre
amis ou en famille, et prolongeraient leur séjour d’un jour pour faire la boucle que nous
proposons, tout en aimant également les visites de villes et les découvertes culturelles,
puisque cette boucle veut être une combinaison des deux centres d’intérêts.
19
En conclusion de ce qui précède, la boucle envisagée doit donc relier, par un parcours bien
balisé et le plus sécurisé possible, sur des chemins bucoliques, des points d’intérêts pour
cette clientèle plus éduquée et qui dispose de plus de moyens que la moyenne.
De plus, la boucle s’adresserait en particulier aux seniors, vu l’accès en expansion aux vélos
électriques et, ce idéalement grâce à un point de location de ces vélos. La distance de +/- 20
km que nous proposons est idéale, puisqu’elle donnerait le temps des visites à Wavre et à
LLN.
La présence sur internet de cette boucle, au moyen du site « fietsnet.be » serait un atout
majeur pour toucher le public-cible, très familier d’internet pour préparer ses voyages. Enfin,
la carte « fietsnet.be » aurait une boucle à proposer au centre de la Belgique, et pas loin de
Bruxelles, ce qui est également un atout majeur.
Le coût à supporter par l’entreprise à la base de l’initiative, ici la Commune, la Province et la
Région, resterait modeste (voir chapitre 4, point 3) au vu du budget général de la Commune,
de la Province, de la Région. De la part de ces Institutions, l’initiative illustrerait surtout leur
volonté politique d’investir dans ce mode de transport, j’allais dire « mode de vie », que sont
le vélo et les plaisirs simples partagés qui l’accompagnent.
2ème partie : Pertinence de la création d’une attraction
cyclotourisme pour renforcer l’offre touristique
Chapitre 3 : La situation du vélo et du cyclotourisme en
Brabant-Wallon et particulièrement à Wavre
En préambule, il faut rappeler que certaines personnalités politiques ont clamé récemment
dans les médias que 2016 serait « l’année du vélo » et que toute la Wallonie devrait se
mettre à la petite reine… L’année 2016 commence dans 6 mois…
D’autre part, un autre élément récent très positif est le développement important du vélo
électrique et sa promotion. C’est important et met le vélo à la portée de tous sur tous les
types de reliefs (voir « public-cible »). Mais, actuellement, les statistiques démontrent que,
après les motos, ce sont les cyclistes, proportionnellement à leur nombre, qui meurent le
plus sur nos routes. Dès lors, comme déjà expliqué, le vélo ne sera vraiment adopté comme
moyen de transport que si l’infrastructure rend son usage sécurisé.
Ceci pose la question des pistes cyclables ou sécurisées. En observant les cartes des pistes
cyclables et circuits balisés cyclables en Belgique, on se rend compte que la Wallonie est très
20
en retard sur la Flandre. En particulier, le Brabant-Wallon, mais plus spécifiquement son
centre, c’est-à-dire Wavre, est une région où le manque d’infrastructure et de balisage est
criant, malgré un progrès certain ces dernières années.
3.1 Le réseau RAVel (réseau autonome des voies lentes)
« Le réseau Ravel est un réseau destiné et réservé aux usagers actifs (piétons, cyclistes,
cavaliers, PMR11) qui s’appuie essentiellement sur les chemins de halage et les lignes de
chemin de fer et vicinales désaffectées, afin d’assurer une autonomie par rapport au réseau
routier. Qui dit autonomie dit sécurité ! Le Ravel est donc plus qu’une simple infrastructure !
C’est un véritable programme favorisant le développement social, économique et culturel de
toute une région ». Ce réseau dépend de la Direction Générale Opérationnelle des Routes et
des Bâtiments.
Il s’agit d’une idée magnifique, mais qui malheureusement s’arrête à Louvain-la-Neuve pour
le moment. Dans la figure ci-dessous, le RAVeL est en vert foncé, les projets RAVeL en vert
clair, les autoroutes en rouge.
11 PMR : Personnes à Mobilité Réduite.
21
3.2 Le réseau de points-nœuds
Les points-nœuds sont un système de fléchage d’itinéraires cyclables érigé en réseaux qui
permet de circuler sans carte et d’établir très facilement un itinéraire sur des milliers de
kilomètres. Des progrès en la matière ont été faits dans plusieurs régions de Wallonie. Déjà
généralisé en Flandre et au Pays-Bas, le réseau de points-nœuds a été établi dans les Cantons
de l’Est de la Belgique, en Wallonie Picarde, autour de Marche-en-Famenne et autour du Lac
de l’Eau d’Heure. Mais le GRACQ de Wavre, depuis 20 ans, demande d’établir ce système, qui
est recommandé par RandoVélo (voir annexe 3) également, jusqu’ici sans résultat.
Couplé avec le site internet « fietsnet.be » qui permet de préparer son circuit à l’avance, avec
calcul automatique des kilomètres,12 ce réseau, financé par les communes en concertation
réciproque, pourrait être un magnifique outil. La boucle proposée dans le chapitre 4 pourrait
ainsi être le début d’un réseau relié au réseau Ravel qui rejoindra bientôt Louvain-la–Neuve.
Le réseau pourrait ainsi devenir un élément important d’un « programme favorisant le
développement social, économique et culturel de toute une région » (brochure éditée par le
RAVeL).
12 « Fietsnet.be » propose également une application « Android « pour charger le trajet sur
les GPS adaptés au vélo.
22
3.2.1 L’exemple de la Wallonie Picarde (Wapi)
« Pro Vélo R&D et IDETA (Intercommunale du Hainaut Occidental, 23 communes) ont été
mandatés pour réaliser le plan de signalisation du réseau points-nœuds de la Wallonie
Picarde. Il s'agit de 1600 km de réseau, de Comines-Warneton à Bernissart (le long de la
France), de Bernissart à Enghien et d’Enghien à Comines-Warneton (le long de la
Flandre). Le réseau est balisé depuis début-2014. » (source : site Rando Vélo)
3.2.2 L’exemple de la Famenne à Vélo
Marche-en-Famenne est devenue en 2012 une commune-pilote de la « Wallonie Cyclable ».
Le projet compte 6 communes : Durbuy, Hotton, Marche, Nassogne, Somme-Leuze,
Rochefort et 350 Km de circuits. Voici quelques points positifs : création d’un site web en 4
langues avec des infos pour le cycliste: http://www.famenne-a-velo.be, aménagement et
amélioration de pistes cyclables, création d’un réseau de points-nœud, 4 balades à vélo
thématiques de 15 km à 60 km avec une fiche d’information renseignant les sites à visiter
appelés « incontournables » et les réparateurs de vélos (le tout disponible sur internet), trois
événements annuels autour du vélo, parking-vélos avec protection contre le vol, label de
qualité « Bienvenue Vélo », logo « Famenne à Vélo ».
23
3.2.3 Exemple de préparation d’une promenade dans les Fagnes sur le
site « fietsnet.be »
Un simple « clic » sur les « points-nœuds » permet de calculer les kilomètres de la boucle
projetée. La couleur des liaisons permet de connaître l’adaptation du revêtement au type de
vélo employé. Les chemins en orange (« onverhard » ou « semi-verhard ») ne sont pas en
« dur ». Plutôt pour les vélos tous chemins (adaptés pour les Rando vélos) ou tous terrains.
Les chemins bleus (« kasseistrook ») indiquent un revêtement de pavés.
5.3. Six belles promenades en Hesbaye Brabançonne
Il existe six très belles promenades en vélo autour de Jodoigne, mais décrites assez
succinctement dans de petits dépliants:13 à tel endroit, vous tournez à gauche, à tel autre
13 Projet soutenu par les fonds européens agricoles pour le développement rural et par les communes concernées.
24
vous prenez à droite dans la rue untel… Les circuits du « beau vélo de Ravel » promus par
Adrien Joveneau14 et son équipe, sont également souvent décrits de cette manière. Ne
serait-il pas beaucoup plus facile et attirant pour des touristes éventuels de reprendre toutes
ces belles initiatives dans un grand réseau de points-nœuds qu’ils pourraient voir sur internet
avant de partir, avant même de choisir leur destination ?
Chapitre 4 : Le trajet en boucle proposé, les
améliorations à apporter, point par point et les raisons
de ces choix
4.1 Le trajet proposé
Pour le cyclotouriste, le vélo n’est pas seulement un moyen de transport, c’est une manière
de découvrir la région et de partager une expérience en famille ou entre amis. A cet égard, il
y a une très belle promenade, d’une vingtaine de kilomètres, à établir entre Wavre et
Louvain-la-Neuve, et qui relierait quelques points d’intérêt dans chacune de ces villes.
L’établissement d’une telle boucle ne nécessiterait que deux ou trois petits aménagements
d’infrastructure pour rendre la promenade tout-à-fait agréable et sécurisée. Voici comment
s’établirait la boucle proposée :
De la gare de Wavre, où le parking peut être un bon point de ralliement pour un groupe
et où il serait judicieux d’installer un point de location de vélos, les cyclotouristes
descendent par le parc jusqu’à l’Hôtel de Ville et à la Maison du Tourisme des Ardennes
Brabançonnes. Une rampe d’accès le long des escaliers devrait être installée –
Alternative : profiter du chemin passant derrière l’Académie des Beaux-Arts et qui
descend en pente douce dans le parking jusqu’à l’Hôtel de Ville. Après avoir frotté le
postérieur du Maca « porte-bonheur », ils se dirigent ensuite vers l’église St Jean
Baptiste, la fresque « Yoko Tsuno ». La « Belle Voie » les mène à l’église Notre-Dame de
Basse-Wavre. Ils traversent la chaussée de Louvain et prennent en face les rues Saint-Job
et Bruyère Saint Job.
Au bout de cette dernière, quand elle devient l’avenue Montesquieu, les cyclotouristes
tournent à gauche dans un chemin de terre damé,15 ponctué de petites « potales »
14 Journaliste de la RTBF et Vivacité dont l’émission a pour but de promouvoir des promenades à vélo d’une 30aine de km, en utilisant
principalement le réseau RAVeL. Il est vu également sur TV5 monde. Il a également pour but de faire découvrir des coins moins connus de
Belgique. Chaque randonnée rassemble plusieurs milliers de participants. (« Le beau vélo de Ravel » 2015)
15 Un projet de rendre le chemin accessible à tous les types de vélos est en cours à la commune. Une partie vient d’être réalisée.
25
(petites chapelles dédiées à un saint), le Chemin de la Procession aux Reliques,16 où passe
chaque année la procession de la Saint Jean en juin.
Ce chemin mène les cyclotouristes jusque de l’autre côté de la N25 par un tunnel existant
sous la voie rapide et, ensuite, jusqu’à la chaussée de Huy. Là, la traversée de la
chaussée de Huy est dangereuse et demanderait un second aménagement :
l’installation de feux de signalisation et/ou d’un passage piéton/cycliste). Le chemin
continue en face et de petites routes et/ou sentiers rejoignent les pistes cyclables de
Louvain-la-Neuve. Notons ici le « chemin de la Botaniste » où sont disposés différents
panneaux explicatifs de la flore locale.
L’arrivée des pistes cyclables à Louvain-la-Neuve se situe actuellement juste en face du
chantier du futur parking du RER. La boucle proposée pourrait donc relier certains
quartiers de Wavre au RER, ainsi que certains quartiers du sud de Wavre aux écoles de
Wavre puisque la boucle passerait au collège de Basse-Wavre (+/-2000 élèves) et près du
collège St Jean-Baptiste (+/-1000 élèves). La traversée de la N4 à Louvain-la-Neuve est
sécurisée par un passage pour piéton. On pourrait envisager le placement de feux de
signalisation « avec bouton-poussoir », c’est-à-dire « à la demande ».
A Louvain-la-Neuve, tout le trajet est cyclable en site propre, par la Verte Voie pour
descendre au cœur de la ville et par le Parc de la Source pour remonter à partir du
centre. Selon le temps disponible, les touristes pourraient s’attarder au Musée Hergé, à la
Place des Sciences et son musée, devant les diverses fresques murales et statues.
Louvain-la-Neuve, se situant à mi-parcours et à mi-journée, pourrait aussi être le lieu du
repas : cette ville étudiante est très bien pourvue en snack de toutes catégories.
Le retour vers Wavre se ferait en traversant le Golf de LLN, et en suivant le trajet déjà
balisé « RandoVélo 10 », par une longue piste cyclable dans les bois vers Limal. Là, les
cyclotouristes passeraient derrière le parc d’attraction « Walibi », et traverseraient le
boulevard de l’Europe sur un passage sécurisé par un feu de signalisation « à la
demande ».
Avant le passage à niveau de la ligne «Wavre-Ottignies », un chemin de 300-400 mètres,
déjà largement cyclable, part à droite vers le centre de Wavre et passe sous l’E411.
Ensuite, pendant 100 m, les vélos poursuivraient sur la route Provinciale, qui pourrait
être aménagée sur ce tronçon, et ensuite prendraient le chemin « Simonart », qui est un
raccourci en site propre, et se retrouveraient pratiquement sur le parking « Moulin à
Vent » de la gare de Wavre.
16 De la Basilique Notre-Dame de Basse-Wavre.
26
4.2 Les recommandations pour en améliorer l’attrait et la sécurité
Pour rendre plus attirante cette boucle cycliste, il serait judicieux d’installer un point de
location de vélos (Bluebike ? voir point 1.2.5) près de la gare de Wavre pour favoriser la
venue de touristes d’un jour, par exemple ceux qui font partie d’un groupe d’amis, dont
certains ont un vélo et le prendraient dans le train, alors que les autres le loueraient sur
place. Cela supposerait un choix suffisant de vélos électriques et de vélos tous chemins.
Le parking permettrait à certains de venir en voiture avec ou sans vélo.
Pour éviter que les vélos se retrouvent trop longuement dans la circulation automobile
au sortir de la gare, une solution serait de les faire descendre vers l’Hôtel de Ville par le
parc en aménageant des rampes pour les vélos le long des escaliers ou mieux, si
possible, de les faire passer derrière l’Ecole des Beaux-Arts où un chemin existe déjà. Il
n’y aurait qu’un plan incliné de +/- 50 cm de hauteur et de +/- cinq mètres de long à
réaliser (voir plan ci-dessous). Une troisième solution serait un plan incliné du point A
au point B. La décision reviendrait aux autorités en fonction des coûts et des possibilités.
Des range-vélos devraient être installés à l’hôtel de ville qui abrite la maison du tourisme
des Ardennes Brabançonnes.
Il faudrait autoriser les vélos à emprunter la rue Saint-Job dans les deux sens. Il s’agit
d’une rue qui, comme d’autres rues du trajet, est pour le moment à sens unique dans le
sens préconisé par le présent papier. Mais, si l’on veut pouvoir emprunter
indifféremment les deux sens de la boucle, il faudrait prévoir trois SUL (Sens Unique
Limité aux voitures), c’est-à-dire une signalisation et un marquage au sol permettant aux
vélos de s’engager dans un sens interdit aux voitures.
Un autre point dangereux de cette promenade est la traversée de la chaussée de Huy
vers Louvain-la-Neuve. A certaines heures, en effet, un flot ininterrompu de voiture passe
sur cette chaussée. A d’autres heures, c’est la vitesse autorisée qui est dangereuse (70
km/h). Un feu de signalisation à la demande et/ou un passage pour piétons et cyclistes,
sécurisé, seraient suffisants. Ils permettraient par la même occasion aux enfants du
quartier de l’autre côté de cette chaussée (sud de Wavre), de rejoindre sans danger les
écoles de Wavre à vélo.
Après le passage à niveau de la voie ferrée « Ottignies-Wavre », le chemin devrait
idéalement être pourvu d’un revêtement tout-à-fait adéquat (p.e. dolomie ou gravier
goudronné) et d’un éclairage minimum.
A la fin de la boucle, après la piste qui passe sous l’autoroute, l’idéal serait d’aménager
une piste cyclable sur les 100 m de la Route Provinciale avant le petit chemin
« Simonart » vers le parking de la gare.
27
Les deux communes (Wavre et Ottignies-Louvain-la-Neuve) auraient à charge de placer
les panneaux indiquant les points-nœuds (voir exemple de la « Wallonie Picarde », où ils
ont créé un intercommunale à cet effet). Ce circuit d’une vingtaine de points-nœud (un
nombre habituel pour une telle distance) pourrait être le début d’un maillage de Wavre,
Louvain-la-Neuve, mais aussi s’étendre petit-à-petit dans toute la province du Brabant-
Wallon. Il serait important ensuite de s’assurer de sa présence sur le site « fietsnet.be ».
4.3 Le budget et les retombées positives attendues
Le budget
Les améliorations qui apparaissent indispensables pour démarrer ce circuit sont le balisage,
la sécurisation de la traversée de la chaussée de Huy et le plan incliné (du chemin qui passe
derrière l’Académie des Beaux-Arts - voir annexe 7) qui permettrait de descendre de la gare
directement à l’Hôtel de Ville et à la Maison du Tourisme, sans être plongé dans la circulation
automobile du centre-ville.
Dans le système des points-nœuds, la boucle nécessiterait quelques 20 points numérotés de
1 à 20 et une cinquantaine de panneaux fléchés directionnels pour les carrefours
intermédiaires. Il faudrait un feu à la demande et un passage pour piétons à la Chaussée de
Huy, ainsi que le plan incliné d’une longueur de +/- 5 m (10 %).
Pour les améliorations suggérées, peu d’information sont disponibles sans appel d’offre en
bonne et due forme, selon le service de l’Echevin de la Mobilité de la ville de Wavre. Les
indicateurs de prix/coût unitaires (voir annexe 8) pour les panneaux routiers vont de 15 à
200€, selon les types envisagés. Il semble également difficile d’obtenir le prix d’un feu de
signalisation et d’un passage pour piéton, encore davantage celui d’un plan incliné sans
savoir laquelle des trois propositions avancées (voir ci-dessus) pourrait être retenue. En
conclusion, le budget de l’initiative de la boucle proposée est difficile à évaluer sans avoir
recours à des appels d’offre.
On peut quand même estimer que 70 panneaux seraient nécessaires (20 points-nœuds et 50
flèches intermédiaires) et pourraient coûter 100 € la pièce en moyenne, soit 7.000 € au total.
Sans doute, 30 panneaux demanderaient de nouveaux poteaux, à 400 € la pièce avec
placement, ce qui ferait 12.000 €. J’attends évidemment que quelqu’un puisse me donner
des prix plus précis pour faire un calcul sérieux du coût global de l’initiative.
A titre indicatif, les dépenses de fonctionnement de la ville de Wavre en 2014, s’élevaient à
7.354.478 € dont 1.705.900 € pour les voiries. Pour « les grandes orientations du budget
2015 », ils avaient prévu 271.000€ pour l’aménagement de chemins cyclables, 382.500€ pour
28
les aménagements urbains de sécurité, 60.000 € d’achat de matériel de signalisation et
25.000 € pour l’achat d’abris vélos17.
D’autre part, dans le « Vlan- Brabant-Wallon » du 29 avril 2015, une interview de M. Marc
Bastin, député provincial en charge de la mobilité, met en lumière les points suivants : « En
2014, nous avons investi quelque 800.000 € pour répondre aux appels à projets « cyclables »
émanant des communes. Cette année, nous investirons encore 500.000 € dans ce domaine
et 500.000 € supplémentaires pour un meilleur balisage des chemins. Il faut que le vélo
devienne un véritable moyen de déplacement, insiste Marc Bastin, conscient qu’il reste peu
de place pour développer de nouvelles pistes cyclables sécurisées, les chemins apparaissant
plus appropriés. » La boucle proposée ici entre Wavre et Louvain-la-Neuve s’inscrit
précisément dans cette démarche.
Les retombées positives
A l’occasion de « l’Année du Vélo » annoncée pour 2016, le GRACQ informait à la radio (« La
Première », mai 2015) qu’une étude récente18 démontre que un euro investi dans le vélo en
rapporte huit, principalement en termes de santé publique, mais également en retombées
économiques. En effet, son développement aurait des retombées positives pour les
fabricants de vélos, pour les réparateurs, les loueurs… mais aussi pour les hôtels, restaurants
et cafés de la région… pour les musées et attractions visités, pour la notoriété de la
province…
De plus, les retombées positives pourraient être nombreuses pour les communautés de
Wavre et LLN et, ce, à différents égards, mobilité, santé, social et commercial :
Du point de vue de la mobilité : la circulation en vélo est induite, c’est-à-dire que c’est
l’aménagement sécurisé qui va décider les enfants (et surtout leurs parents rassurés) à
aller à l’école à vélo. Ainsi, le placement d’un feu et d’un passage pour piéton à la
chaussée de Huy couplé à l’aménagement cyclable du chemin de la Procession au
Reliques, désenclaverait, d’un point de vue cycliste, tout le quartier de Louvranges, de
l’autre côté de la chaussée de Huy au sud de Wavre, et faciliterait ainsi les trajets vers les
écoles de Wavre.
Du point de vue de la santé : le bienfait de l’exercice physique n’est plus à démontrer. Un
médecin du sport écrivait récemment dans un journal local que le cyclisme est un sport
intéressant, car il se pratique sans report de charge excessive sur les jambes et permet
donc à des personnes pas très entraînées de se remettre à une activité sportive et de
parcourir de longues distances sans trop d’efforts.
17 Commentaire sur le budget 2015, Anne Masson, échevin des finances et du budget
18 Etude de 2014, par le Service Public Wallon, département de la stratégie de la mobilité
29
D’un point de vue social : une boucle cycliste bucolique animée par des points d’intérêts
resserrera également les liens sociaux entre les habitants à travers une activité simple
pratiquée ensemble.
D’un point de vue commercial : des excursions d’un jour de touristes, venant en partie
par le train, sont à espérer. Les cyclotouristes consommeront qui un sandwiche, qui une
boisson, qui une entrée dans un musée, qui une réparation chez un marchand de vélo.
Certains touristes prolongeront leur séjour d’un jour ou plus, ou seront attirés par la
région, s’ils ont pu repérer sur internet qu’il y a une belle boucle d’une journée à faire
pour rendre leur séjour plus varié. Cela touchera surtout, comme expliqué
précédemment, les néerlandais et les néerlandophones, adeptes du tourisme nature et
du cyclotourisme, qui sont notre public-cible pour les séjours en Wallonie.
A ce sujet, j’ai pu réaliser des interviews dans trois hôtels situés à moins de 200 m de la
boucle cycliste proposée, qui est donc accessible en prenant son vélo directement à
l’hôtel (Annexe 9). Les hôtels consultés sont en majorité orientés « affaires », et ont un
taux d’occupation élevé pendant la semaine, de 90 à 100 %, mais un taux d’occupation
plus réduit, entre 50 à 60 % seulement, durant le WE et les vacances scolaires.
Ils me disent donc qu’ils seraient ravis de voir une attraction touristique de plus
s’implanter près de chez eux. De plus, si l’on observe les nationalités qui fréquentent
habituellement ces hôtels, les néerlandais apparaissent sous-représentés (+/- 5 à 10 %). Il
serait donc raisonnable, au vu du profil « néerlandais » prédominant au sein des
cyclotouristes, de compter sur une progression de l’occupation dans ces hôtels, si la
boucle proposée était réalisée.
Les interviews menées mettent en lumière également que Wavre est bien considérée
déjà comme un point de logement pour visiter Bruxelles, mais que les touristes n’y
restent qu’une nuit. Logiquement, si l’on propose un programme plus varié, on peut
espérer que ces derniers pourraient prolonger leur séjour ou même venir à Wavre pour
une journée de vélo, choisir cette destination pour cela, et compléter leur programme
par des visites culturelles.
Le total cumulé des chambres des trois hôtels interrogés est de +/-250 chambres avec un
tarif moyen de 95 € pour la chambre double. Si chaque chambre était utilisée une nuit de
plus par semaine pendant la haute saison « vélo » (d’avril à octobre), le gain en chiffre
d’affaire serait le suivant : 28 semaines x 250 x 95 = 665.000 € par an.
Cela pourrait sans doute augmenter l’emploi et la rentabilité de ces hôtels, et le « bouche
à oreille » aiderait à faire mieux connaître la région.
30
4.4 Plan général du circuit proposé (détails en annexes 4 à 7)
Chapitre 5 : Médiation et communication
Le présent travail pourra être considéré, je l’espère, comme un des outils possibles pour
influencer les autorités décidant en la matière : les échevins de la mobilité et du tourisme, les
députés provinciaux de compétences équivalentes, les responsables des travaux publics.
Selon le CGT (Commissariat Général au Tourisme), le tourisme représente 6 % du PIB en
Wallonie et « pèse » de l’ordre de 42.000 emplois déclarés. Un projet visant à augmenter
encore son potentiel mériterait donc une réelle attention.
31
Sur le portail « Wallonie.be » on peut lire : « Pour rappel, le secteur du tourisme en Wallonie,
c’est 60.000 emplois non dé-localisables (on imagine que c’est une extrapolation des emplois non-
déclarés), 6% du PIB Wallon (ce qui veut dire que 6% de la richesse produite en Wallonie l’est grâce au
secteur du tourisme – niveau comparable à celui de la France) et un potentiel d’arrivées de touristes
en constante augmentation. Dans chacune des actions menées, le développement économique et
l’emploi seront considérés comme LES objectifs prioritaires. »
Après la réalisation du projet, la satisfaction du touriste dépendra également de l’implication
de la population de Wavre et de Louvain-la-Neuve et de son sens de l’ouverture et de
l’accueil. Il faudra donc tenir compte de l’avis de cette population à toutes les étapes de la
mise en œuvre, et la convaincre que l’interaction avec des personnes d’autres cultures est
positive pour tous, et que les travaux entrepris pour favoriser le cyclotourisme dans la région
favoriseront l’usage du vélo quotidien également. Il faudra demander l’avis des associations
qui représentent les cyclistes : essentiellement le GRACQ et Rando vélo.
Quelques recommandations en matière de communication :
Un aspect important du projet serait la présence sur internet de cette boucle de points-
nœuds. En effet, encore plus que quiconque, les cyclotouristes utilisent le « net » pour
préparer leurs vacances. Il serait donc capital d’être présent via le site « fietsnet.be » que ces
derniers utilisent en grande majorité (voir annexe 3, l’avis de Rando vélo à ce point de vue).
Quand les touristes arrivent sur place, le balisage doit être clair et s’harmoniser avec ce que
les utilisateurs de « fietsnet.be » connaissent, c’est-à-dire le N° du point-nœud tout au-
dessus du panneau et, en-dessous, les flèches vers les autres points nœuds (laisser de la
place pour l’extension du réseau). Des flèches intermédiaires sont nécessaires aux carrefours
vers les points-nœuds suivants, et d’autres pour quitter le circuit et aller voir un centre
d’intérêt proche, éventuellement muni d’un QR code, ce qui crée un lien vers une explication
(les QR codes sont déjà en place à Louvain la Neuve - voir annexe 14).
Pour faire connaître et promouvoir cette première boucle et stimuler les autres communes à
se connecter au système, il serait judicieux d’obtenir l’organisation d’une journée
d’inauguration par l’émission de promotion du vélo « le beau vélo de Ravel » d’Adrien
Joveneau, vue sur la RTBF, Vivacité et TV5 Monde. Des livres « le beau vélo de Ravel » sont
édités chaque année, reprenant les promenades existantes ainsi que les nouvelles.
Il serait judicieux de cibler des campagnes publicitaires en Flandre et aux Pays-Bas,
particulièrement dans des magazines destinés aux seniors.
Il faudrait également augmenter la reconnaissance du territoire par une « marque
territoriale » ex. : Wapi pour la Wallonie Picarde, et peut-être un logo plus vu et plus connu
que celui des « Ardennes Brabançonnes ». Pourquoi ne pas garder celui de la « Jeune
32
Province » - complété pour le circuit par un vélo – avec Wavre présentée comme capitale du
Brabant Wallon ?
Il conviendra d’insister sur la situation centrale de Wavre comme point de départ pour visiter
Bruxelles, le Brabant, la Belgique. Les « tours opérateurs » l’ont déjà bien compris (voir
interview des hôteliers en annexe 9).
Chapitre 6 : Atouts, Faiblesses, Opportunités, Menaces
Ceci pourrait être considéré comme un condensé des chapitres précédents.
6.1 Atouts
La situation centrale de Wavre est un atout pour visiter Bruxelles, le Brabant, la Belgique.
Wavre est également à côté des grands axes autoroutiers comme la E411 et la N25, qui la
relie à la E40 et au « Ring » ouest de Bruxelles.
Elle abrite la Maison du Tourisme des Ardennes Brabançonnes (Brabant Wallon Central).
A Wavre et Louvain-la-Neuve, beaucoup de points d’intérêts peuvent être reliés entre les
deux villes par des chemins bucoliques, en dehors de la circulation automobile.
Louvain-La-Neuve est déjà une ville piétonne, accessible partout sans danger pour les
vélos.
Il y a trois gares près de la boucle proposée. Deux à Wavre, une à LLN.
Plusieurs pistes cyclables et chemins existent déjà. Il ne faudrait que les relier entre eux.
Le relief n’est pas trop accidenté.
Autour de la boucle il y a 3 hôtels (250 chambres), 6 gîtes de 4 personnes et 6 chambres
d’hôtes.
On compte trois golfs dans ses environs immédiats.
Wavre et Louvain-la-Neuve comptent de nombreux restaurants, snacks, cafés, etc…
Louvain-la-Neuve accueille deux musées, une grande salle de spectacle, deux théâtres,
une piscine, 13 salles de cinéma, un bowling.
33
Walibi, sur le territoire de Wavre, attire déjà de nombreux touristes qui pourraient
prolonger leur séjour.
6.2 Faiblesses
Le site internet de la Ville de Wavre est bien fait, mais ne dit rien (et pour cause !) des
possibilités de faire du vélo. Aucun site utilisé par le groupe cible ne reprend Wavre ou
LLN dans un plan global de destination pour le cyclotourisme.
Plusieurs belles promenades existent, mais chacune a son balisage propre, et il n’y a
aucune coordination entre elles (GRACQ, Rando Vélo, promenades balisées par un Maca
à vélo,…).
Le cycliste est souvent en danger à Wavre, et très peu est fait pour lui (mais cela
s’améliore lentement).
Les gestionnaires des restaurants et cafés ne connaissent pas toujours le néerlandais ou
l’anglais.
Il n‘y a pas de location de vélos à Wavre, ni à LLN. Un Blue bike est établi à la gare
d’Ottignies, donc pas tout près de la boucle.
J’ai relevé l’absence dans Wavre d’événement culturel majeur.
Il n’y a pas de train direct pour Bruxelles à Wavre.
6.3 Opportunités
Le cyclotourisme est en pleine expansion : la population opère son retour à la nature, à
l’authenticité, aux plaisirs simples et créateurs de liens. Il y a un intérêt croissant pour des
voyages respectueux de l’environnement, et contre le tourisme de masse.
L’âge moyen de la population est en augmentation. Les seniors ont plus de temps libre,
pensent à leur santé et refont de l’exercice. Ils ont souvent plus de moyens que les
touristes plus jeunes.
Le vélo à assistance électrique se développe rapidement et voit donc son prix diminuer.
Il y a trois gares sur le parcours, et la SNCB autorise les vélos dans les trains moyennant
un supplément (5 €).
34
6.4 Menaces
Le cyclotourisme est fonction de la météo, et est donc largement saisonnier.
Il faut préserver le caractère bucolique de la Wallonie en général et des environs de
Wavre et LLN en particulier, malgré la pression démographique très forte en Brabant-
Wallon. Ceci est important pour garder la qualité de vie et l’attrait de la région auprès des
touristes, en particulier flamands et néerlandais, qui manquent de cet aspect chez eux et
peuvent encore le trouver chez nous.
Conclusions et recommandations
Wavre est une petite ville très bien située, près de Bruxelles et de Louvain-la-Neuve, et à côté de
grands axes de communication. En outre, dans ses environs, elle bénéficie de nombreuses attractions
accessibles pour une excursion d’une journée, et conserve encore, tout près, de belles promenades
bucoliques à faire à pied ou à vélo.
La commune ainsi que celle de Louvain-la-Neuve disposent encore d'une belle marge de progression
potentielle en matière touristique, car le groupe de touristes en général le mieux représenté en
Wallonie après les belges, les néerlandais, y est relativement peu présent.
Les néerlandais (ainsi que les belges néerlandophones) aiment nos régions parce qu’elles sont
proches et néanmoins très différentes et moins construites que les leurs. Ils sont également très
friands de cyclotourisme. Ils préparent leurs vacances sur internet et pourraient être attirés par la
destination Wavre/Louvain-la-Neuve s’ils découvraient une boucle cycliste sur un des sites qu’ils
fréquentent, par exemple « fietsnet.be ».
Une première boucle bien balisée de points-nœuds pourrait être le début d’un réseau qui, au fur et à
mesure de son expansion, augmenterait l’intérêt touristique de la région et bénéficierait également à
ses habitants.
Le tourisme est un enjeu majeur de l’économie wallonne (6% du PIB). Il est important de lui faire
donner tout son potentiel, notamment en exploitant les nouvelles opportunités que constituent le
vieillissement relatif de la population et l'expansion du vélo électrique et du cyclotourisme.
Voici les recommandations que je ferais pour stimuler le (cyclo)tourisme à Wavre :
Assurer un balisage clair de la boucle de points-nœuds en 20 points proposée, y incluse la pose
de flèches directionnelles intermédiaires;
Renforcer la sécurité des cyclistes par l'installation d’un feu de signalisation et d'un passage pour
piétons à la traversée de la chaussée de Huy et par la mise en place de 100 m de piste cyclable
sur la route Provinciale, à Wavre;
35
Canaliser autant que possible la présence des cyclistes au centre de Wavre, notamment par
l'aménagement d'une descente depuis la gare de Wavre vers l’Hôtel de Ville, à travers le parc et
le parking. Ceci nécessite la réalisation d’un court plan incliné;
Créer des SUL (sens uniques limités) pour que la boucle proposée puisse être empruntée dans les
deux sens;
Installer des "range-vélos" devant l’Hôtel de Ville de Wavre, qui notamment abrite la maison du
tourisme des Ardennes Brabançonnes. En installer aussi, si possible, à l'entrée de la Basilique de
Basse-Wavre;
S’assurer de la présence de la boucle proposée (Wavre/Louvain-la-Neuve) sur internet via le site
très populaire chez les cyclistes du nord : « fietsnet.be »;
Faire connaître cette initiative via l'émission de télévision « le beau vélo de Ravel »;
Cibler des campagnes publicitaires en Flandre et aux Pays-Bas, particulièrement dans des
magazines destinés aux seniors;
Mettre un point de location vélo « Blue Bike » à la gare de Wavre en diversifiant les types de
vélos. Il faudrait à cet endroit des vélos tous chemins et des vélos électriques à larges pneus;
Mieux aménager et éclairer le chemin qui passe sous l’autoroute à Wavre pour en augmenter la
sécurité le soir (il est fort isolé);
Les infrastructures existant, négocier avec la SNCB afin d'obtenir un train direct vers Bruxelles
depuis Wavre toutes les heures;
Créer et diffuser largement un logo ou une image illustrant le réseau de points-nœuds en
développement de la province, par exemple le logo de la jeune province
Bibliographie
Les ouvrages :
ANTONY MASON (2011), « Belgium and Luxembourg », DK, Eyewitness Travel
HACHETTE TOURISME (2010), « Belgique », Le guide du routard
MICHELIN (2008), « Belgique Luxembourg », Le guide Vert
AN VAN RIE (2014), « Le vélotourisme à Waimes »
36
Les sites internet :
Le site « Google Maps » pour les distances entre les sites et les cartes en annexes.
https://www.google.be/maps
Le site « Gîtes et chambres d’hôtes – Wallonie – Ardenne » 2014
https://www.gitesdewallonie.be
Le site « Fietnet.be »
http://www.fietsnet.be/routeplanner/default.aspx
Le site de Rando vélo
http://www.randovelo.org/fr/index.php
Le site du GRACQ
http://www.gracq.org
Le site de la « Maison du Tourisme des Ardennes Brabançonnes »
http://www.mtab.be
Le site « tourisme à Ottignies-Louvain-la-Neuve »
http://www.tourisme-olln.be
Le site « la Wallonie Picarde à vélo »
http://www.visitwapi.be/divers/nature-et-balades/la-wapi-a-velo/article/la-wapi-a-velo
Le site « la Famenne à vélo »
http://www.famenne-a-velo.be
37
Annexe 1
38
Annexe 2 :
Etude menée en mai, juin, juillet 2014 par An Van Rie à Waimes dans le cadre
du Certificat Interuniversitaire en management du tourisme et des loisirs.
« Chapitre 5 : Portrait du vélotouriste à Waimes
Le portrait du vélotouriste relevé par les sources secondaires, correspond-il avec celui des
vélotouristes passant à Waimes? Pour trouver des indices nous avons mené une enquête avec
échantillonnage non probabiliste. «
« 5.1. Méthodologie Place et date de l’enquête : le bureau du tourisme à Waimes pendant les heures
d’ouverture entre le 1/5/2014 et le 27/7/2014. Population cible : les vélotouristes entrés dans le bureau
de tourisme à Waimes. Par groupe une enquête a été remplie. En multipliant les enquêtes par le
nombre des membres du groupe (couples*2, groupes*le nombre mentionné), on peut dire que 1033
personnes étaient concernées. Budget disponible : limité. Mode de collecte des données:
principalement face à face. Les participants remplissaient seuls une enquête et s’adressaient à
l’enquêteur uniquement en cas de question. 48 personnes ont laissé leur adresse email afin de
remplir l’enquête par internet. Seulement 30 ont effectivement rempli le questionnaire. Fiabilité de
l’enquête : les deux enquêteurs étaient trilingues. La connaissance des langues n’a donc pas biaisé les
résultats. »
« La foule d’occupations constituait un frein : étant en même temps les gérants du bureau, les
enquêteurs n’avaient pas toujours le temps de demander la coopération du cycliste. Pour remédier à
ce problème une affiche stimula au mois de juillet les vélotouristes à échanger une enquête remplie
contre une bouteille. Ce stimulus peu coûteux s’est avéré efficace. Le questionnaire : l’enquête a été
rédigée en trois langues (français, néerlandais, allemand) et contenait entre 12 et 14 questions. Les
anglophones à vélo n’ont pas été sollicités (une minorité). Les questions posées étaient
principalement fermées de type dichotomique, choix multiple, échelle d’importance. A la fin de
l’enquête le répondant pouvait faire des remarques »
« Nombre de répondants : 300 dont 30 par internet. Nombre de non-répondants ou refus de
participation: 28 (13 au bureau et 15 par internet). 278 questionnaires sont complets, 22 incomplets.
Logiciel utilisé : EvalandGo et excel «
« 5.2. Résultats
5.2.1. Provenance La part des vélotouristes flamands est relativement faible comparée à la part des
touristes flamands: 28% contre 35%. Pour les cyclistes néerlandais et allemands les proportions sont
également différentes mais dans le sens inverse : 38% des vélotouristes proviennent des Pays-Bas
(contre 29% des touristes) et 17% de l’Allemagne (contre 8% des touristes).
Vu la popularité du vélo dans cette région et la présence relativement peu nombreuse des cyclistes
flamands, il y a dès lors encore un grand potentiel pour attirer des cyclistes de Flandre. Un autre
indicateur fut un entretien avec les représentants d’une division locale de Okra, la plus grande
association de seniors en Flandre. Le RAVeL et la Vennbahn leur étaient inconnus or que c’est
39
justement à ce genre de destinations sportives que Okra donne la préférence. Voici un segment qui
devrait être ciblé. 13% des répondants ne connaissaient ni le RAVeL ni la Vennbahn.
5.2.2. Age 79% des répondants se trouvent dans les tranches au-delà des 45 ans, 54% au-delà de 55
ans. Même en atténuant les résultats obtenus dû à une plus faible fréquentation du bureau par les
jeunes, cette observation corrobore les sources secondaires : les seniors sont actifs et adorent la
ballade à vélo.
5.2.3. Composition des groupes cyclistes et hébergement 167 répondants voyageaient en couple, 48
en famille (en moyenne 7.5 personnes/ famille), 43 entre amis (en moyenne 6 personnes/groupe) et
6 en groupe associatif (en moyenne 9 personnes/groupe). 26 personnes voyageaient seuls et 10
personnes n’ont pas répondu à la question. Les couples étaient plus nombreux avec 58%, mais si on
regarde le nombre absolu de chaque unité (multiplication avec le nombre de personnes par groupe),
on 21 peut conclure que les familles prévalent, quoique pour celles-ci le vélo est seulement une
activité parmi les autres, tandis que le vélo est l’activité principale des couples.
Les groupes associatifs logent surtout dans les hôtels, les familles et les groupes d’amis dans les gîtes,
les couples un peu partout. Les familles restent en moyenne 6.2 nuitées, les groupes d’amis 3.2
nuitées, les couples 3.1 nuitées et les groupes associatifs 2.8 nuitées.
5.2.4. Type de vélo 82% des vélos utilisés concernent des vélos sans suspension. Il faudrait tenir
compte de ce fait lors de la création des balades à vélo. Les VAE sont utilisés par 22%. Ce vélo-ci ouvre
clairement le marché aux seniors : l’utilisation du VAE augmente avec l’âge. Grâce au prix en baisse le
VAE gagnera en popularité. Ça vaut donc la peine d’investir dans des services spécifiques tels que
l’installation de bornes électriques sur des places stratégiques (quelque chose à voir, à faire).
« Age et type de vélos La distance parcourue n’est pas déterminé par l’âge, ni par la composition du
groupe cycliste, mais par le type de vélo. La plupart des répondants roule entre 41 et 60 km par trajet.
« 5.2.5. Possession et utilisation GPS 19 % des répondants possédaient un GPS pour le vélo et ceci
surtout dans les tranches d’âge de 45-54 (32%) et de 55-64 (30%). Le GPS est le plus populaire aux
Pays-Bas (27%) contre 17% en Allemagne et 13% en Belgique. 23 45% seraient intéressés par le «
track » (parcours) GPS, reprenant les circuits à vélo. L’intérêt se situe principalement pour les 45-75
ans (au total 83% répartis de manière égale sur les trois tranches d’âge). «
« 5.2.6. Importance accordée à la présence de services La signalisation, la présence de circuits balisés
et les cafés le long de la route cyclable figurent dans le top 3 des services auxquels on accorde le plus
d’importance. »
« 5.2.7. Hébergement 63% des répondants logeaient à Waimes. 27% d’entre eux optaient pour un
gîte comme mode d’hébergement, 25% logeaient dans un camping, 19% dans un hôtel, 12% dans des
chambres d’hôtes, 3% dans l’auberge de jeunesse et 15% ailleurs (motorhome/2ème
résidence/famille). Les campings sont surtout populaires chez les néerlandais (32% des néerlandais y
logent).
40
Annexe 3 : Le système des points-nœuds
source : Site de Randovélo, sponsorisé par la région Wallonne.
Points-nœuds
Un balisage pratique qui repose sur un système simple et ingénieux permettant de circuler
sans carte après avoir établi son itinéraire.
Littéralement, les ’points-noeuds’ (knooppunten) sont un système de fléchage d’itinéraires cyclables
aussi simple qu’ingénieux. Erigé en réseaux, il vous permet de circuler sans carte et d’établir très
agréablement et efficacement votre itinéraire à travers toute la Flandre, sur des milliers de kilomètres :
de belles randonnées en perspective !
Ces points de repères sont numérotés (photo 1) et des panneaux indiquent la direction des
"knooppunten" les plus proches (photo 2). Ces repères sont situés à chaque intersection d’itinéraires
cyclables.
Une carte est de temps en temps placée avec les points-nœuds des environs…
La technique des knooppunten a été inventée à Genk en 1996 et a fait des petits dans toute la
Flandre, au Pays-Bas et en Allemagne.
Un réseau de "points-noeuds" n’est pas adapté à des déplacements utilitaires dans un tissu urbain
d’une grande ville. A Bruxelles, c’est plutôt un réseau d’ICR qui est progressivement aménagé. En
2013, 19 itinéraires ont été identifiés mais seuls 5 ont été balisés. A terme, des liens directs avec le
"fietsknooppuntennetwerk" autour de Bruxelles seront tout naturellement établis.
41
Un site web : Fietsnet.be
Pour suivre un itinéraire, on ne s’encombre plus d’aucune carte : vous partez avec la liste des
numéros des knooppunten, et ça suffit ! Établir son itinéraire est aussi désarmant de facilité grâce au
site Fietsnet.be. Choisissez un point de départ et un point d’arrivée, et, en deux clics, vous obtenez la
liste des numéros à suivre avec le kilométrage. Vous collez ensuite cette liste sur le cadre de votre
vélo et c’est parti !
Cette initiative de cyclistes bénévoles et motivés proposait en octobre 2013 quelques 24 649
kilomètres et 9053 trajets en ligne ! Vous aussi, vous pouvez faire partie de cette communauté de
cyclistes et y participer. Pour l’instant, ce sont principalement les "point-nœuds" en Flandre qui s’y
retrouvent, mais le but est bien de réunir le maximum de circuits touristiques à vélo balisés partout en
Belgique et, pourquoi pas, ailleurs ! Alors, participez et pédalez !
Cartes cyclables
Ce sont les Offices du Tourisme qui ont pris en charge la construction du réseau et l’installation des
panneaux des Knooppunten. Ils ont édité des cartes de leur réseau. Pour traverser la Flandre, il faut
donc se procurer et acheter les différents guides ou cartes, que ce soit dans les Offices du Tourisme
ou sur Internet.
Knooppunten en Wallonie
En Wallonie, le système de points-nœuds s'installe progressivement.
Dans les cantons de l'Est, 350 kilomètres d'itinéraires cyclables sont balisés.
Au Pays de Famenne, le réseau de points-nœuds permet également de relier 350
kilomètres de réseaux cyclables.
En Wallonie Picarde, Pro Vélo R&D et IDETA (Intercommunale du Hainaut Occidental, 23
communes) ont été mandatés pour réaliser le plan de signalisation du réseau points-nœuds
de la Wallonie Picarde. Il s'agit de 1600 km de réseau. De Comines-Warneton à Bernissart
(long de la France), de Bernissart à Enghien et d’Enghien à Comines-Warneton (le long de la
Flandres). Le réseau devrait être balisé début 2014.
En Province de Liège, la Basse-Meuse est en partie équipée de points-nœuds et tend à
élargir le balisage.
42
Annexe 4 : plan de détail
Wavre Nord
43
Annexe 5 : plan de détail
Wavre Sud
44
Annexe 6 : plan de détail
Louvain la Neuve
45
Détail de l’aménagement proposé entre la gare et l’hôtel de ville Annexe 7
Détails du trajet proposé entre la belle voie et la basilique N-D de Basse-Wavre
46
Annexe 8 :
Interview de Madame Catherine Laurent, des services de Monsieur Luc Gillard, échevin de la mobilité
de Wavre, le 28 mai 2015.
En vue de rendre plus concrète une étude sur la promotion éventuelle d’une boucle vélo tourisme qui
relierait Wavre et Louvain-la-Neuve et leurs points d’intérêt respectifs, serait-il possible d’avoir le prix
unitaire approximatif de :
- poteaux de signalisation de +- 1 m 70 plus leur placement.
- de plaques signalétiques de +- 30 cm x 60 cm (voir photo envoyée) à accrocher auxdits poteaux
- de la pose d’un passage pour piétons sur la chaussée de Huy
- d’un feu de signalisation à la demande, pour compléter le passage pour piétons
- d’un mètre de piste cyclable
- d’un plan incliné de +-5 m de long pour descendre 50 cm derrière l’Ecole des Beaux Art de Wavre ou
un autre plan incliné, selon les possibilités.
Non, il n’est pas possible de calculer cela, il faudrait faire des appels d’offres pour les plaques dont le
prix oscille d’habitude entre 15 et 200 € et il faudrait faire une étude d’une demi-journée pour établir
le prix d’un passage pour piéton et un poteau de signalisation placé. Madame Laurent me dit qu’elle
n’a pas le temps. Pour les plans inclinés éventuels, il faudrait faire une étude de sol et un appel
d’offre également. Même chose pour une piste cyclable.
Pour les feux de signalisation, elle me dit que cela concerne la province car sur la chaussée de Huy et
que d’ailleurs c’est impossible. Il y a pourtant des feux à d’autres endroits sur cette chaussée.
Madame Laurent me conseille de contacter le SPW (Provincial) d’Ottignies ce que j’ai fait, sans plus
de résultats.
Par contre elle m’annonce de bonnes nouvelles : plusieurs SUL sont déjà budgétisés et seront réalisés.
D’autre part, important pour le projet, sponsorisé par la province, le revêtement du chemin de la
Procession aux Reliques sera refait pour être accessible à tous types de vélos.
47
Annexe 9 : 3 juin, interview dans trois hôtels situés à moins de 200 m de la boucle proposée.
Hôtel Léonardo, recommandé par le Gault et Millau 2014, 3 étoiles, interview de M. Tony Panzick.
102 chambres, dans chaque chambre 1 lit double + 1 canapé lit 2 pers. Donc 408 personnes max.
Hôtel principalement d’affaires. Taux d’occupation 90 % semaine, 50 % WE et vacances.
Les touristes autres qu’ »affaires » viennent principalement pour Walibi juste à côté et pour Bruxelles
Les nationalités : européens, principalement français et allemands, peu de belges et seulement 5 à 10 % de néerlandais donc bien moins que le taux statistiques de néerlandais en visite en Wallonie.
Conclusion : une marge de progression est donc possible le WE et les congés si on vise les cyclotouristes néerlandais. M. Panzick trouve que ce serait une très bonne idée d’avoir une attraction « vélo » tout près.
Hôtel Ibis de Louvain-la-Neuve, 3 étoiles, interview de M. Thomas Misson
77 chambres, 2 pers. par chambre. Donc 154 personnes max. Plusieurs grandes salles de réunions.
Hôtel principalement d’affaires. Taux d’occupation : presque 100 % la semaine, 60 % le WE et congés.
Les touristes autres qu’ »affaires » viennent un peu pour Walibi, un peu pour le Musée Hergé, beaucoup pour Bruxelles.
Les nationalités : français, allemands, pays de l’est, chinois pour visiter Bruxelles, néerlandais +- 10 %
Mêmes conclusion qu’au Léonardo. M. Misson se montre très enthousiaste pour une boucle vélo.
Hôtel Ibis de Wavre anciennement Best Western, 3 étoiles, interview de « Olivier »
75 chambres, 173 personnes max.
Hôtel plus équilibré entre affaires et tourisme de loisir. Taux d’occupation plus saisonnier : 80 % entre mars et septembre et 50 % entre octobre et février.
Les touristes viennent pour affaires, pour Walibi et pour surtout pour Bruxelles. La moitié des clients viennent par « tours opérateur ».
Les nationalités : surtout des chinois et des français, ensuite allemands et belges, les néerlandais ensuite, peu nombreux.
Une marge de progression est donc possible dans une moindre mesure que dans les deux autres hôtels mais Olivier est également très preneur d’une attraction touristique supplémentaire.
Dans les trois hôtels, les touristes restent majoritairement une seule nuit.
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