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discussions 9 (2014)
Klaus Herbers
Transcription ou édition? Des actes pontificaux espagnols inédits ou mal édités
Résumé:
L'exposé traite d'un problème actuel de l'»Iberia Pontificia«. Il présente le »Göttinger Papsturkundenwerk« et ses branches, donne des informations sur l'»Iberia Pontificia« et développe la conception du volume III des »Papsturkunden in Spanien« regardant les royaumes de Castille et de León. Vu que les travaux préliminaires pour ce volume sont tellement inégaux qu'une édition critique ne semble envisageable que dans un avenir lointain, la solution d'une publication des transcriptions faites par les collaborateurs du »Göttinger Papsturkundenwerk« a été retenue. Avec les volumes de l'»Iberia Pontificia« déjà parus ou en préparation, celleci pourra donner de nouvelles perspectives sur l'histoire pontificale et l'histoire de l'Espagne.
Resümee:
Der Beitrag behandelt ein aktuelles Problem der »Iberia Pontificia«. Er stellt das »Göttinger Papsturkundenwerk« vor, bietet Informationen zur »Iberia Pontificia« und entwickelt ein Konzept für den 3. Band der »Papsturkunden in Spanien«, der das Material für die Königreiche Kastilien und León umfassen soll. Da die Vorarbeiten von ungleicher Qualität sind und eine kritische Edition in ferner Zukunft nicht möglich sein dürfte, empfiehlt es sich, die Transkriptionen, die von den Mitarbeitern des »Göttinger Papsturkundenwerks« angefertigt wurden, zu veröffentlichen. Mit den Bänden der »Iberia Pontificia«, die bereits erschienen oder in Vorbereitung sind, kann ein neuer Blick auf die Geschichte des Papsttums und Spaniens gewährt werden.
Introduction
<1>
Pourquoi éditer des textes médiévaux au XXIe siècle? On pourrait répondre par une autre question: pourquoi
faire une conférence sur l'édition au XXIe siècle au lieu de poursuivre son travail d'édition? En essayant de
concilier ces deux questions, il peut être utile de parler de quelques problèmes concrets concernant les
actes pontificaux pour la péninsule Ibérique. C'est ce que je me propose de faire ici. Quelle est la raison des
éditions aujourd'hui et jusqu'à quel point peuton et doiton pousser la perfection?
Ma contribution entend donc présenter un problème actuel de l'»Iberia Pontificia«. Pour bien expliquer le
sujet, je présenterai brièvement le »Göttinger Papsturkundenwerk« et ses branches; je donnerai ensuite
quelques informations sur l'»Iberia Pontificia« avant de développer la conception du volume III des
»Papsturkunden in Spanien« en m'appuyant sur quelques exemples1.
»Göttinger Papsturkundenwerk«
<2>
La tradition des regestes représente peutêtre surtout une tradition allemande. Que l'on pense à Johann
1 Le texte présenté dans cette contribution garde sa forme plutôt orale et réduit les notes au minimum nécessaire; sur tout renseignement concernant l'avancement du »Göttinger Papsturkundenwerk«, je renvoie à http://www.papsturkunden.gwdg.de/ (15.05.2014).
Lizenzhinweis: Dieser Beitrag unterliegt der CreativeCommonsLizenz NamensnennungKeine kommerzielle NutzungKeine Bearbeitung (CCBYNCND), darf also unter diesen Bedingungen elektronisch benutzt, übermittelt, ausgedruckt und zum Download bereitgestellt werden. Den Text der Lizenz erreichen Sie hier: http://creativecommons.org/licenses/byncnd/3.0/de
Friedrich Böhmer et ses »Regesta Imperii« ou bien, pour l'histoire pontificale, à Philippe Jaffé et ses
»Regesta Pontificum Romanorum« de 1851. Cette œuvre chronologique, recensant tous les actes
pontificaux jusqu'à 1198, a connu une deuxième édition en 1885 1888 qui a tenu compte des nouvelles ‒
connaissances et des trouvailles jusqu'à cette date, et nous a fourni un total de 17.679 pièces. Actuellement
nous en préparons une troisième édition à Erlangen et nous prévoyons qu'elle contienne 32.500 regestes.
C'est une conception régionale qui était au centre du projet d'édition des actes pontificaux proposé par Paul
Fridolin Kehr le 7 novembre 1896 à la Göttinger Gelehrte Gesellschaft. Le but de celuici était de travailler
par région de l'orbis Christianus, et nous disposons ainsi aujourd'hui d'une »Italia Pontificia«, d'une
»Germania Pontificia«, d'une »Gallia Pontificia« etc., dans un état plus ou moins avancé, sans que le projet
ne soit encore achevé.
<3>
Philippe Jaffé (1819 1870)‒
Paul Fridolin Kehr (1860 1944)‒
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<4>
Pour la préparation de ces volumes, Paul Fridolin Kehr et ses collaborateurs publièrent des études intitulées
»Papsturkunden in Italien«, »Papsturkunden in Frankreich«, »Papsturkunden in England«, etc. Dans ces
volumes, ils fournissaient d'abord des listes énumérant les actes pontificaux nouvellement trouvés dans les
archives et bibliothèques d'une région précise, suivies de l'édition ou mieux de la transcription de tous les
documents que Jaffé ne connaissait pas et qui n'avaient jamais été édités jusquelà. Pourtant, ces
transcriptions ne prétendaient pas anticiper une édition critique définitive de tous les actes pontificaux. Les
volumes des »Papsturkunden« devaient servir de fondement pour établir des regestes et plus tard une
édition critique. Il faut donc souligner qu'au début de l'entreprise, on se limitait à des transcriptions, bien que,
dans certains volumes récents des »Papsturkunden in Frankreich«, on propose souvent déjà une édition
critique, surtout parce que l'édition critique de tous les actes pontificaux se situe dans un avenir très lointain.
Le cas de l'»Iberia Pontificia«, dont je veux parler plus spécifiquement, est un peu particulier.
»Iberia Pontificia«
<5>
Paul Fridolin Kehr a commencé les travaux de l'»Iberia Pontificia« en 1925 1927, en mettant aussi à profit ‒
l'aide du pape Pie XI (élu en 1922) qui subventionnait généreusement l'entreprise, jetant les bases de la
»PiusStiftung« actuelle.
Pie XI (1857 1939)‒
<6>
Ce que Paul Fridolin Kehr et ses collaborateurs ont accompli, c'est la publication de deux volumes des
»Papsturkunden in Spanien«, en 1926 et 1928; ils regardent l'Aragon et la Navarre, donc la province
ecclésiastique de la Tarraconensis ou bien les royaumes d'Aragon et de Navarre. En sus, Carl Erdmann, qui
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travaillait pratiquement de façon indépendante (ce qui était très rare dans l'équipe de Kehr) publia un volume
des »Papsturkunden in Portugal« en 1927 (désormais en ligne sur le site web de la »PiusStiftung«)2.
<7>
Kehr luimême séjourna un certain temps à Barcelone, Burgos et Tolède. Un prêtre catalan, José Rius Serra
devint son assistant et visita les petits dépôts d'archives, tandis que Peter Rassow, lui, travailla pendant
deux ans à Madrid. Tout semblait déjà prêt pour un troisième volume des »Papsturkunden in Spanien«
concernant plus ou moins les royaumes de Castille et León. Il y a apparemment plusieurs raisons qui firent
que ce volume ne parut pas. Peutêtre Paul Fridolin Kehr n'étaitil pas tout à fait d'accord avec la base
textuelle préparée par Rius et Rassow, comme on peut le déduire de quelques notes marginales concernant
Palencia et Osma. De plus, la guerre civile en Espagne rendait la continuation de l'entreprise difficile. Ainsi,
après la Seconde Guerre mondiale, l'»Iberia Pontificia« fut confiée à plusieurs personnes et finalement, dans
les années 1960, à Odilo Engels. Engels, lui, entreprit encore quelques voyages afin d'améliorer l'état des
transcriptions, mais sans mener le matériel jusqu'à la publication. Rudolf Hiestand, mon prédécesseur
comme secrétaire de la »PiusStiftung«, trouva à la fin du siècle dernier d'autres collaborateurs pour
contribuer à l'»Iberia Pontificia«, entre autres Cristina Cunha Almeida, Ludwig Vones et moimême. À partir
de 2006, toute une équipe de l'»Iberia« – surtout des Allemands, Espagnols et Portugais – fit bien avancer le
travail (cf. le site web de la »PiusStiftung«3).
<8>
Mais ce qui reste, ce sont les matériaux qui ont servi la préparation du troisième volume des
»Papsturkunden in Spanien«, conservés en dix caisses (»Kehrpakete«) que j'ai reçues en 2006.
»Papsturkunden in Spanien«, vol. III
<9>
Ce matériel est un trésor, mais il date des années 1920, en partie avec des corrections des années 1970. Si
l'on voulait aboutir à une édition critique, il faudrait réviser tous les manuscrits dans les archives et
bibliothèques. Avec un peu plus de 400 actes transcrits qui ne figurent pas dans la deuxième édition du
»Jaffé«, cela nous obligerait à un travail dont la fin serait incertaine. Mais ce matériel est multiforme. D'abord
il y a des transcriptions des originaux, puis des copies. En plus, on trouve parfois des textes d'après une
seule copie, mais également des transcriptions collationnées sur plusieurs copies d'un même acte. À
l'occasion, on peut également compter sur une nouvelle édition imprimée entretemps.
<10>
Il est presque impossible d'uniformiser ces données. Pour faire avancer le volume des »Papsturkunden in
Spanien«, nous avons quand même décidé, lors d'une réunion avec Rudolf Schieffer, Rudolf Hiestand et
2 http://www.papsturkunden.gwdg.de/Erdmann_PUU_in_Portugal.pdf (15.05.2014).
3 http://www.papsturkunden.gwdg.de/Akademieprojekt/___Iberia_____/___iberia_____.html (15.05.2014).
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moimême, de publier des transcriptions très simples et sûrement en partie insuffisantes de toutes les pièces
qui ne figurent pas dans »Jaffé«. Ainsi le public scientifique peut du moins acquérir un volume comprenant
les textes trouvés et retrouvés dans les archives et bibliothèques pendant les campagnes des années 1920
et 1970. Toute autre solution nous semblait trop compliquée. Nous avons par exemple discuté de la
possibilité d'éditer seulement les actes pontificaux qui n'ont pas encore été publiés récemment. Mais cette
solution présente des inconvénients: beaucoup de ces éditions modernes sont très difficilement accessibles,
leur qualité varie énormément et il reste souvent très délicat de déterminer si une édition est supérieure à
nos transcriptions ou non.
<11>
Maintenant nous avons – si j'ose dire – trouvé une solution qui résoud en partie les problèmes et qui offre
même certains avantages. Après avoir fait transcrire provisoirement le matériel et après avoir fait numériser
les transcriptions, nous avons tout intégré dans une base de données qui n'est cependant pas libre d'accès.
Elle nous facilite la préparation des transcriptions pour une publication; celleci reste pourtant difficile. Je
m'en explique à travers deux exemples.
<12>
Exemple 1: Lucius III pour l'évêque de Burgos. Le pape répond aux questions de l'évêque de Burgos
concernant le droit de soumettre des prélats désobéissants aux peines ecclésiastiques telles que la
suspension ou l'excommunication. Cet acte ne figure pas parmi les regestes du »Jaffé« et est transmis par
une copie du XIIIe siècle. Après la collation de Kehr, le texte est paru dans deux éditions, nous disposons en
plus des regestes de BöhmerBaakenSchmidt et de Daniel Berger dans l'»Iberia Pontificia«4.
4 J. F. Böhmer, Regesta Imperii, t. 4: Lothar III. und ältere Staufer, 4: Papstregesten 1124 1198, 4: 1181 1198, 2: ‒ ‒1184 1185, éd. Katrin Baaken, Ulrich Schmidt, Cologne, Weimar, Vienne 2006, n‒ o 1472, p. 159; Iberia Pontificia, t.1: Dioeceses exemptae: Dioecesis Burgensis, éd. Daniel Berger, Göttingen 2012 (Regesta pontificum Romanorum), no 146, p. 81.
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<13>
Piusstiftung, Göttingen (Erlangen): KehrSp8 Burgos II 193
Cette transcription est de Kehr, le texte en est correct, une deuxième transcription avec des annotations
d'Odilo Engels nous fournit quelques précisions concernant certains détails ou fausses lectures des éditions
parues entretemps (recipimus au lieu de recepimus, affectibus au lieu de affectu, ius tuum au lieu de tuum
ius, Febroarii au lieu de februarii).
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<14>
Piusstiftung, Göttingen (Erlangen): KehrSp8 Burgos II 193
Le texte de ce document est donc vite établi, il améliore toujours quelques lectures des éditeurs espagnols
qui publièrent le texte entretemps. Puisque nous ne connaissons aucune autre copie de cet acte, la
transcription se rapproche d'une édition critique.
<15>
Exemple 2: Mon deuxième exemple est beaucoup plus compliqué. Alexandre III donne un privilège à
Rodrigo, abbé de SaintJulien de Samos, et prend le monastère sous la protection apostolique, confirme la
règle de saint Benoît et énumère les possessions du monastère. Ce privilège solennel du 3 septembre 1175
est transmis en original et en copie. Au moins trois personnes ont transcrit ou révisé le document: Rius
Serra, Rassow et Engels. Établir un texte sur la base des transcriptions déjà faites reste difficile, parce qu'on
en arrive souvent à des questions de confiance. Nous avons transcrit les annotations. Seulement un
exemple: »ich lese Luman od. Lunian; nein 1. Buchstabe R.«, etc.
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Piusstiftung, Göttingen (Erlangen): KehrSp8 Lugo 58/59
<16>
Dans ce cas, ce sont surtout les noms de lieux qui posent des problèmes. Fournir une transcription fiable
n'est pas sans difficultés. En plus, le texte a plusieurs parties grattées ou effacées. Dans ce cas, il ne reste
que deux solutions: établir une transcription aussi fidèle que possible avec le matériel dont nous disposons,
ou bien repasser dans les archives pour pouvoir préparer une édition définitive.
<17>
Si on veut valoriser tout le travail qui a été fait, il me semble d'un point de vue pragmatique tout à fait
raisonnable de fournir des transcriptions aussi fidèles que possible pour que soient publiés l'ensemble des
actes pontificaux manquant dans le »Jaffé«. Mais notre base de données nous permet en plus de qualifier la
transcription comme un pas vers une édition critique souhaitable. Voilà pourquoi je présente quelques
captures d'écran pour expliquer le procédé.
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<18>
En ouvrant la base de données, on ne voit pas uniquement un maximum d'informations sur l'incipit, la date,
l'institution concernée etc., mais aussi nombre de liens pour accéder directement au matériel. Dans le cas de
Burgos, on a inséré directement les numérisations des regestes et éditions disponibles, en second lieu les
indications sur la transmission manuscrite, troisièmement les traitements qu'a subis le matériel de Kehr,
Rassow, Engels et autres (par exemple une numérisation de leurs textes, une transcription provisoire,
d'autres indications concernant cette pièce dans les dix »Kehrpakete«).
Bilan
<19>
Mon bilan est très bref. Je propose actuellement une transcription fidèle du matériel que j'ai présenté ici,
parce que les travaux préliminaires sont tellement inégaux qu'une édition critique repousserait encore pour
des années la publication des textes. La transcription des actes pontificaux pour les royaumes de Castille et
León dans le troisième volume des »Papsturkunden in Spanien« permettra – si nous avançons bien , avec ‒
les volumes des regestes déjà en préparation, d'offrir bientôt de nouvelles perspectives sur l'histoire
pontificale et l'histoire de l'Espagne.
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