thématique 2 : genre et génération au sein de la famille

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Thématique 2 : Genre et génération au sein de la famille.

Alimentation des enfants: Apprendre à manger seulprésenté par Clémentine Stévenot

Alimentation des adolescents : Construction de l’identité alimentaire

présenté par Aurélie Duvivier

Plan de la présentation :

1. Introduction générale2. L’alimentation des plus jeunes : Apprendre à manger seul

2.1. La famille et la crèche2.2. Apprendre à manger seul à la crèche (12-24 mois)2.3. Le corps en apprentissage

3. L’alimentation des adolescents3.1. Présentation de la problématique3.2. Normes contradictoires : Discours pluriels des ados et réalités sur le terrain.3.3 Construction de l’identité alimentaire des adolescents

4. Conclusion générale

1. Introduction

• C. Counihan (1998) Food and Gender. Identity and Power

• Accès et distribution de la nourriture Identité sociale et relations de pouvoir

• Contrôle diffus

2. Alimentation des enfants: Apprendre à manger seul

2.1. La famille et la crèche

•Comment apprend-on aux plus jeunes à manger ?•En quoi est-ce révélateur d’une certaine conception du corps du jeune enfant et d’une certaine culture matérielle ?

•Crèche : lieu d’observation•Continuité famille-crèche

2.1. La famille et la crèche (suite)

•Petite enfance : défamiliariser

•Les manières de table•Le corps et les besoins des tout-petits

(vus par les adultes)

2.2. Apprendre « à manger seul » à la crèche (12-24 mois)

• Cadre et règles du repas : « On est à table »

• Préparer l’assiette (le « sec » et l’« humide »)

• Apprendre l’objet (e. g. la cuillère)

• Double objectif : « manger seul » et « manger » Stratégies et techniques

2.2. Apprendre « à manger seul » à la crèche (12-24 mois) (suite)

Systématisons :

•La cadre alimentaire : le corps sain

•Manières de table : le corps « civilisé »

•Sensibilité à un corps autre : les dents et la non-parole

2.3. Le corps en apprentissage

• Saisir le monde différemment ?• Modélisation du corps et de la sensibilité sensorielle

• Apprendre à « manger seul »

• Apprendre les règles et les objets

• Coopération adulte-enfant– Ouverture sur le monde sensible de l’autre– Négociation

3. Alimentation des adolescents :

• 12 à 18 ans

• Sensibles aux mutations sociétales

• Garabuau Moussaoui: lien entre l'intérieur et

l'extérieur de la famille

• Sens spécifique de l’alimentation?

• Techniques de corps qui transforment: -biologiquement, -psychologiquement,-socialement

• Techniques de soi : contrôler sa prise de poids, manger selon les règles de bienséance …

• Se connaitre

• Agir sur les autres et sur soi

• Soumise à des règles sociales.

Alimentation des ados

Méthode: -Contexte de la situation et les actions effectuées pendant la situation-Howard Becker : interactionnisme symbolique- Adaptée aux changements adolescents

• Comment les adolescents négocient avec les différentes normes alimentaires auxquelles ils sont confrontés ?

différentes cultures alimentaires

• Comment l’ado construit sa propre identité alimentaire ?

Construction des goûts : complexité

• Se démarquer de l’enfance et du monde des adultes

• Comprendre le processus de construction des habitudes alimentaires et leurs changements

• Dans le discours : ils prônent la « culture adolescente »

• Culture des marques

• Discours de façade

• Réponse conforme à l’idée que l’on a de cette « culture adolescente »

• Formes d’expérimentations de modèles culinaires.

Construction de l’identité alimentaire des adolescents

Âge médian: se démarquer par rapport aux autres groupes d’âge.

Invention de rituels comme facteur d’identification

Notion d’incorporation dans la construction de l’identité alimentaire des adolescents

Illustrations par les lieux de socialisation alimentaire : famille, école, street food

Les Rituels

• S’individualiser à travers l’invention de rituels. • Toujours sous le regard des pairs

« Gobages » de flans

Les Rituels

• S’individualiser à travers l’invention de rituels.

• Toujours sous le regard des pairs– affirmer son individualité au sein du groupe. – attirer l’attention du groupe auquel on essaie

d’appartenir. – insérer celui qui le connaît et marginaliser

celui qui le connais pas

• Ritualisation des repas construit à travers:

- des codes, -des interdits, -des habitudes, - des stéréotypes.

• Accès à informations sociales sur le groupe qui partage un repas

• Repérer les attentes communes

Différents types de repas qui existent en occident

Informations sur les liens sociaux Informations sur la force du lien

Ex: - Café- Apéritif non suivi d’un repas- Repas entre proches Traduit

-la nature du rapport à l’autre

-fixe le degré de la relation.

Notion d’incorporationClaude Fischler Absorber de la

nourriture modifie la personne de l’intérieur sur un plan symbolique.

Aliment chargé de représentations Avaler c’est prendre

-les propriétés culturelles de l’aliment. -les symboles identitaires que celui-ci contient.

Permet de classer la nourriture dans les catégories mangeables/ non mangeables

Rituels de consommation alimentaire et processus d’incorporation

marqueurs de frontières au sein des générations Illustration des différents lieux de socialisation alimentaire

-Alimentation familiale-Alimentation à l’école-Street Food

Miroir

Alimentation familiale• Attachement aux plats traditionnels et à la nourriture festive• Symbole d’appartenir au noyau familiale• « L’aspect des aliments prime sur le goût. » • Repas du soir souvent cérémoniel

• Marie -Pierre Julien• En faire leur référence• Construction de l’identité par :

-des rapports de fratries, -des rapports de génération, -des rapports de sexe

Alimentation à l’école

• Cantine pas appréciée : -trop de contraintes éducatives, -repas trop long -qualité des repas faible

• Nourriture uniformisée: pas adaptée aux spécificités culturelles • Alimentation familiale rassurante

Mais la cantine:• Lieu où on peut faire des jeux avec la nourriture• Permet d’acquérir des techniques du corps genrées. • Dorothée Guilhem• Construit une différenciation entre groupes d’âge.

Ex: le goûter et les produits laitiers• Incorporation d’une « culture matérielle » = support d’identification à

un groupe d’appartenance. • Repas informels >< Repas formels

Street Food• Sentiment de liberté• Permet de s’approprier

la ville et ses quartiers.• Faire l’expérience de

l’autonomie dans:-choix des aliments -gestion du temps.

• Favorise l’apparition de sociabilités nouvelles• Permet l’affirmation • Moyen provocateur de marquer son territoire et de se

l'approprier.

• Possibilité de réinventer des techniques de corps nouvelles

• Se libérer des normes adultes• Affirmation d’une culture d’appartenance.• Nouvelle culture d’appartenance =

pas libre de tout contrôle de soi.– consommation alimentaire d’excès (médias)– comportements de groupes surprenants (réseaux

sociaux /blogs)• Ex: Alcool et drogue

Alcool• Alcool comme rite de

passage:– montrer sa virilité par la

résistance à l’alcool– obtenir le statut d’adulte A perdu son sens

• Sujet à répression :– chercher à affirmer sa

différence et son autonomie

– transgresser des nouveaux interdits.

Ex: Binge Drinking

• Forme de perte de conscience• Acte individuel permettant la recherche de ses limites • Échappatoire pour sortir de soi• Jeu autant individuel que collectif

4. Conclusion Générale

Bibliographie :BELORGEY, N., (2011) Sociologie de l’alimentation : les cinq portes de l’entrée par les familles, Paris : SociologieS.

BROUGERE, G. (dir.) (1992) Le jouet. Valeurs et paradoxes d’un petit objet secret, Paris, Autrement, n°113.

CORBEAU, J-P., (2012) Adolescence sous influence, Tours: DocSciences.

COUNIHAN, C. et KAPLAN S., (éds) (1998) Food and Gender: Identity and Power. Chur: Harwood Academic.

DIASIO, N., (2004) Au Palais de Dame Tartine. Regards européens sur la consommation enfantine. Paris : L’Harmattan.

ELDRIDGE, J. (2000) Adolescents’ Dietary Habits and Attitudes: Unpacking the ‘Problem of (Parental) Influence, Londres : Health.

EYER, J. (2004) Les perceptions sociales de l'alimentation et du corps chez les jeunes, Fribourg : Recherche-intervention : Département de Travail social et Politiques sociales.

JAYNE, A. et al (2006) Adolescent and Parent Views of Family Meals, Minneapolis : Journal of the American dietetic Association.

JULIEN, M-P. (2010) Les pratiques alimentaires adolescentes. Situations, identifications et cultures, Paris : Actes du colloque : Enfance et cultures : regards des sciences humaines et sociales.

KAUFMANN, J.-C. (2005) Casseroles, amour et crises : ce que cuisiner veut dire. Paris : Armand Colin.

LAMAISON, M. (2010) Contextes et situations influençant le comportement alimentaire des adolescents, Bordeaux : Rapport issu de l’Evaluation sociologique du projet « Amélioration de l’offre alimentaire (hors restauration scolaire) et accompagnement pédagogique dans des collèges et lycées d’Aquitaine ».

LUPTON, D. (1996) Food, the Body and the Self, Londres : Sage.

MATHIOT, L. (2012) Observer l'adolescence avec l'alimentation. Contribution a une socio-anthropologie de la jeunesse, Paris : Journal des socio-anthropologues de l'adolescence et de la jeunesse.

MAURICE, A. (2010) Le « melting-pot » culturel à l’adolescence : focus sur l’alimentation, Paris, Actes du colloque : enfance et cultures : regards des sciences humaines et sociales.

RIVIERE, C., (1995) Les rites profanes, PUF.

WILLS, W. (2012) The food and eating practices of young people in Scotland and England: Commentary on the Food: Now and Then report, Hertfordshire : Education and Health, n°52, p.526-532

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