the inseec times - février 2011
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www.inseec-invest.e-monsite.com
Inseec Times : mensuel de l’association INSEEC INVEST 26 Rue Raze 33000 Bordeaux
INSEEC TIMES Février 2011
Economie : hausse des prix des matières premières
Deux ans après les émeutes meurtrières contre la vie
chère et l’inflation qui avaient secoué une trentaine
de pays dans le monde principalement en Afrique, la
nouvelle flambée des prix des denrées alimentaires
fait craindre de nouvelles tensions… Page 5
Actu : retour sur l’affaire Renault… Chaque jour qui passe, l’affaire d’espionnage chez
Renault change de nature. Le mercredi 2 février, une
enquête préliminaire de police a été ouverte sur l’es-
pionnage industriel dont Renault se dit victime de la
part d’une puissance étrangère… Page 3
Actu : l’anonymat des X… En janvier dernier, un enfant né sous X se voit
confier la garde à ses grands parents biologiques
malgré l’avis contraire de la mère biologique. Page 4
High Tech : SixthSense,
l’ordinateur du futur !
Une vidéo créée sensation sur internet. Quel-
ques mouvements des mains et l'appareil saisit un cli-
ché. Imaginez ! Et ce n’est pas tout ! Le pro-
jet SixthSense – sixième sens – de Pranav Mistry a pris
une forme concrète... et plutôt étonnante…
Page 11
2
L’édito
Sommaire: Page 2 : l’édito, l’air révolution-
naire
Page 3 : retour sur l’affaire Re-
nault
Page 4 : l’anonymat des X
Page 5 : hausse des prix des ma-
tières premières
Page 6 : toujours pas de change-
ment pour la BCE.
Page 7 : Zoom sur les politiques
anti-crise depuis 1975
Page 8 : La puissance des Etats-
Unis d’Amérique
Page 9 : sur les marchés...
Page 10 : le gouvernement égyp-
tien coupe internet pendant 5
jours suite au soulèvement du
peuple
Page 11 : SixthSense : l’ordina-
teur humain du futur
L’édito de Février
L’air est révolutionnaire ces temps ci. Si les révoltes tunisiennes
et égyptiennes tiennent le haut du pavé dans les médias, il n’en
demeure pas moins qu’une autre révolution, beaucoup plus dif-
fuse, risque de toucher l’hexagone dans les semaines à venir.
Bien entendu les changements que nous pourrons observer d’ici
peu en France ne seront sans communes mesures avec les évène-
ments qui embrasent les pays d’Afrique du Nord. Néanmoins il
existe un parallèle entre les deux bouleversements à venir. Des
deux cotés de la méditerranée les populations sont exaspérées
par les inégalités entre classes.
Comment garder un minimum de cohésion sociale quand le cen-
tile le plus riche n’est pas le plus imposé ? Comment justifier
des hausses d’impôts et des coupes budgétaires quand Liliane
Bettencourt, qui a défrayé la chronique en 2010, n’est imposée
qu’à 6% de ses revenus? Il est probable que se soient de telles
questions qui aient poussés Camille Landais, Thomas Piketty et
Emmanuel Saez à écrire un livre intitulé Pour une révolution
fiscale. Les trois professeurs de la Paris School of Economics
ont publié un ouvrage qui devrait faire date dans la pensée éco-
nomique française contemporaine.
Bonne lecture à tous
3
Actu
Chaque jour qui passe, l’affaire d’espionnage chez
Renault change de nature. Le mercredi 2 février,
une enquête préliminaire de police a été ouverte sur
l’espionnage industriel dont Renault se dit victime
de la part d’une puissance étrangère. Revenons sur
une affaire qui a commencé au mois d’aout der-
nier.
En effet fin aout 2010, une alerte éthique est transmise au
comité de déontologie de Renault via une lettre anonyme
selon laquelle des informations auraient été vendu en échan-
ge de pot-de-vin.
Le 3 janvier 2011, trois dirigeants de Renault sont mis à
pied.
Le 5 janvier, le groupe confirme que trois personnes sont
soupçonnées d’espionnage industriel.
Le 6 janvier, Eric BESSON, ministre de l’Industrie, s’entre-
tient avec la Direction de Renault et juge l’affaire de
« sérieuse » et parle de « guerre économique ». Le directeur
juridique de Renault explique que les cadres ont été suspen-
dus pour protéger les actifs stratégiques et technologiques
de Renault après des faits très graves ».
Le 7 janvier, la Direction centrale du renseignement inté-
rieur suit une piste chinoise d’après une source proche du
gouvernement.
Le 10 janvier, le Figaro annonce que deux des trois cadres
mis à pied ont des comptes bancaires au Liechtenstein et en
Suisse. L’argent qui y aurait été déposé proviendrait d’une
grande société chinoise de distribution d’électricité. La Chi-
ne dément toutes accusations et les juge « sans fondement et
irresponsables ».
Le 11 janvier, Renault reçoit à son siège chacun des trois
cadres pour un entretien préalable à licenciement pour faute
lourde.
Le 13 janvier, Renault porte plainte contre X « pour faits
constitutifs d’espionnage industriel, de corruption, d’abus
de confiance, de vol et recel, commis en bande organisée ».
Le 19 janvier, Mathieu TENENBAUM et Michel BAL-
THAZARD portent plainte pour dénonciation calomnieuse,
Bertrand ROCHETTE engage une action en diffamation.
Le 23 janvier, le PDG de Renault Carlos GHOSN annonce
qu’il existe des « certitudes » et des preuves « multiples »
qui justifient le dépôt d’une plainte contre X.
Le 1er février, la société privée de renseignement Geos an-
nonce qu’un de ses salariés « a pris l’initiative, à titre per-
sonnel et sans en référer à sa hiérarchie, de servir d’intermé-
diaire entre ses contacts chez Renault et un tiers investiga-
teur ».
Le 2 février, Renault refuse de faire tout commentaire sur
l’implication du salarie Geos.
Durant tout le mois de janvier, Renault et les trois cadres
mis a pied se déchirent via medias interposés. Au delà de
l’aspect juridique, c’est un vrai combat médiatique. Se refu-
sant tout commentaire jusqu’au 1er février au sujet de l’af-
faire, Renault était le grand perdant de cette guerre médiati-
que. Renault, une affaire à suivre…
M.A
Retour sur l’affaire Renault...
4
Actu
En janvier dernier, un enfant né sous X se voit
confier la garde à ses grands parents biologiques
malgré l’avis contraire de la mère biologique. Cet
acte fait l’objet de controverses car en leur confiant,
la volonté de cette mère d’accoucher anonymement
est remise en cause, dans ce cas il sera impossible de
dissimuler le nom de la mère biologique à cet enfant.
Cette institution vielle de IV siècles proposait , à l’époque,
une solution qui permettait d’éviter les infanticides. Le sys-
tème des « tours», créé par Saint Vincent de Paul, proposait
aux mères qui le souhaitaient de déposer leur bébé dans un
tourniquet placé dans le mur de l’hospice et sonnait une clo-
che pour que la « tourière » récupère l’enfant. Napoléon ren-
forçât ce dispositif par la création de « tours » dans chaque
département en 1811. 30 000 abandons par an y étaient re-
censés. Seules la France et l’Italie ont maintenu dans leur loi
l’accouchement sous X totalement anonyme. Faut-il faire
évoluer la loi pour les nés sous X ?
Contrairement à l’opinion commune, les enfants « nés sous
X » considèrent les adultes qui les ont élevés comme leurs
véritables parents et n’aspirent pas à l’établissement d’un
lien de filiation avec leur mère biologique, ils souhaitent
simplement savoir d’où ils viennent. Les femmes qui ne
peuvent assumer leur rôle de mère, peut accoucher sous X,
en vue de faire adopter leur bébé. Si ces femmes ne se
sentent pas protégées par un total anonymat, elles perdront
confiance et pour les professionnels de la maternité, "en finir
avec l'anonymat, c'est prendre le risque de revoir des fem-
mes accoucher seules, dans les toilettes ou en forêt, avant
d'abandonner leur enfant".
Seulement, aujourd’hui des voix s’élèvent pour remettre en
cause une loi qui date de 1941. Avec l’évolution des structu-
res familiales et la montée de l’individualisme, les revendi-
cations des droits de la personnes sont de plus en lus récur-
rentes et notamment celle d’avoir accès à sa propre histoire.
De plus, le paradoxe selon lequel un enfant né sous X ne
peut établir sa filiation alors qu’un fœtus est considéré com-
me personne juridique fait désordre dans la justice française.
Un rapport parlementaire préconise donc de lever l’anony-
mat de l’accouchement sous X, c’est-à-dire que l’enfant au-
rait la possibilité, à sa majorité, de connaitre ses origines, ce
serait un droit et non une obligation.
Ainsi, cette proposition doit encore faire face aux féministes
qui considèrent que l’accouchement sous X reste l’ultime
solution. Mais au-delà de nos frontières, on peut remarquer
de l’absence d’anonymat ne dissuade pas ces femmes, qui
sont dans la détresse, d’accoucher et d’abandonner leur en-
fant afin de le placer dans une famille d’accueil.
A.M
L’anonymat des X
5
Economie
Deux ans après les émeutes meurtrières contre la vie
chère et l’inflation qui avaient secoué une trentaine
de pays dans le monde principalement en Afrique, la
nouvelle flambée des prix des denrées alimentaires
fait craindre de nouvelles tensions à l’instar des
émeutes actuelles en Algérie.
La Banque mondiale prévoit une croissance ralentie pour
l’économie de la planète en 2011, selon ses prévisions se-
mestrielles, et s’alarme d’un retour à la flambée des prix de
2008 qui avait particulièrement touché les matières premiè-
res. Ainsi, l’institution voit dans la montée des cours des ma-
tières premières un risque important pour la croissance mon-
diale qu’elle évalue à 3.3% pour 2011 contre 3.9% en
2010.La banque mondiale s’inquiète particulièrement de la
montée des cours des matières premières (alimentaires com-
me industrielles), qui se nourrissent de politiques monétaires
dans les pays développés et d’une demande solide dans les
pays émergents. Cette envolée des prix « est très inquiétante
car elle touche des millions de gens, surtout quand elle
concerne des produits de base comme les céréales.
Elle peut effectivement peser sur la croissance mondiale de
deux manières. D’une part, elle peut peser sur le pouvoir d’a-
chat des pays importateurs et peut aussi obliger les entrepri-
ses, les ménages et même les gouvernements à rationner leur
consommation et donc à réduire la demande. D’autre part,
cette hausse des matières peut générer de l’inflation surtout
dans les pays émergents et surtout en Chine. Mais si l’infla-
tion se manifeste donc dans les pays émergents, elle peut
théoriquement être dangereuse pour la croissance mondiale
puisqu’elle oblige les banques à accroitre leurs réserves ou à
augmenter les taux directeurs des banques centrales. Proces-
sus mis en place par la Chine rendant ainsi les investisse-
ments plus difficiles à financer et limite le crédit ; Consé-
quence d’une importation ralenti pour la Chine et d’un ralen-
tissement de l’exportation dans les pays tels que le Japon ou
l’Allemagne.
La hausse des prix de matières agricoles provoquée notam-
ment par des aléas climatiques de ces derniers mois ont af-
fecté les récoltes de plusieurs pays producteurs. Des nom-
breuses ONG craignent ainsi des nouvelles émeutes de la
faim. « La situation est extrêmement tendue, ça peut vite dé-
générer. C’est malheureusement déjà le cas en Algérie où,
depuis le 5 janvier dernier, des émeutes liées à un taux de
chômage élevé et à une forte hausse de prix allant jusqu’à
30% de certains produits alimentaires de base secouent plu-
sieurs villes. Ce sont surtout les pays qui importent massive-
ment des produits alimentaires pour nourrir leurs populations
qui souffrent de cette hausse. Et ce sont en particulier leurs
populations pauvres qui n’ont plus de marges de manœuvre
pour y faire face. Cette hausse des prix n’est pas la première
que subissent ces pays. En 1994, la dévaluation de 50 % du
franc CFA, la monnaie des pays d’Afrique francophone, s’est
traduite par un quasi-doublement des prix des aliments im-
portés. Si cette hausse a eu des répercussions graves sur la
sécurité alimentaire des populations, notamment des enfants,
elle ne s’est pas traduite par des émeutes comme c’est le cas
à l’heure actuelle. Aujourd’hui, la donne a changé : les mar-
ges de manœuvre des populations fragilisées par des décen-
nies de crise économique sont très réduites. Puisque le prix
des produits importés augmente, les ménages vont sans doute
reporter leur consommation sur les produits locaux. L’agri-
culture vivrière commerciale, délaissée depuis une vingtaine
d’années des priorités des politiques, revient donc sur le de-
vant de la scène. La Banque mondiale ne s’y est d’ailleurs
pas trompée : elle replace, au travers de son rapport annuel,
les enjeux agricoles au centre des questions des pays en dé-
veloppement et, au-delà, de la planète.
N.M
Hausses des prix des matières premières
6
Finance
(Jean-Claude Trichet, président de la Banque
Centrale Européenne)
Faire face à une forte inflation en Europe
L’année 2011 commence très mal pour les pays de la zone
euro. En effet avec un taux d’inflation de 2,4% pour le mois
de Janvier, l’Europe atteint son plus haut niveau depuis octo-
bre 2008. Mais cette situation se faisait déjà sentir en décem-
bre puisque le taux d’inflation atteignait alors 2,2%. Un taux
bien au dessus de l’objectif de la BCE qui souhaite que la
hausse générale des prix à la consommation reste légèrement
inférieur à 2%. Une des explications est l’augmentation des
prix à la production, engendrés par la hausse des prix de l’a-
limentaire, de l’énergie et des matières premières, produits
très volatils donc soumis à d’importantes et soudaines varia-
tions, ce qui laisse augurer d'une persistance des pressions
inflationnistes.
Ainsi la BCE à décidé de conserver un taux directeur de 1%,
comme c’est le cas déjà depuis presque 2 ans. Pour la majo-
rité des économistes, la BCE ne procèdera à aucun change-
ment avant cet automne compte tenu des problèmes persis-
tants auxquels doivent faire face certains pays de la zone eu-
ro, qui pâtissent encore de leurs finances publiques très défi-
citaires. Mais « Le dynamisme sous-jacent de la croissance
en zone euro reste positif et les exportations de la zone euro
devraient continuer à profiter de la poursuite de la reprise de
l'économie mondiale », affirme Jean-Claude Trichet. En effet
depuis janvier, la croissance de l’activité dans la zone euro,
tirée par la France, l’Allemagne et certains pays dits
« fragiles », s’est accélérée, atteignant son plus haut niveau
depuis neuf mois.
De plus, les spéculations émises sur une hausse des taux de
la BCE on eu des répercussions bénéfiques sur l'euro qui a
gagné depuis mi-janvier près de 8 % par rapport au dollar.
Enfin la monnaie unique bénéficie aussi d'un apaisement des
craintes sur les dettes souveraines, à la veille d'une rencontre
des dirigeants européens qui vont tenter d'avancer dans leur
projet de renforcement du Fonds de soutien à la zone euro.
D.C
Toujours pas de changement pour la BCE !
7
Dossier économique
A partir de 1973, les pays développés entre dans une phase
de ralentissement de la croissance. Dans la logique des pres-
criptions de keynes, de nombreux pays mettent en place entre
1974 et le début des années 1980 des plans destinés à com-
battre les effets du ralentissement de la croissance sur l’em-
ploi. Que ce soit aux Etats-Unis, en France ou en Grande-
Bretagne, les dépenses publiques augmentent dans l’espoir
de stimuler l’investissement, donc l’activité économique et
l’emploi.
Les économies des pays industrialisés étant de plus en plus
dépendantes les unes des autres, les politiques de relance
keynésienne se sont traduites par une hausse des importations
plus rapide que le hausse de la production qu’elles entrai-
naient. Ces politiques ont fortement dégradé les grands équi-
libres : elles ont activé l’inflation tout en aggravant l’endette-
ment de l’Etat et les résultats des entreprises.
L’échec des politiques de relance a conduit dès la fin des an-
nées 1970 à en finir avec la logique keynésienne. Partant de
l’idée selon laquelle la crise s’explique par une insuffisante
rentabilité des entreprises, les stratégies appliquées visent
alors à lutter contre l’inflation. Elles ont tout d’abord été lan-
cées dès 1979 en Grande-Bretagne avec l’arrivée au pouvoir
d’une certaine Margaret Thatcher, puis aux Etats-Unis avec
l’investiture du républicain Ronald Reegan. L’objectif de ces
politiques consiste à favoriser le redressement de la compéti-
tivité des entreprises, donc celui de leurs profits, afin de sti-
muler l’investissement. La rigueur salariale et l’orthodoxie
budgétaire sont les fleurons de cette nouvelle politique éco-
nomique : la déflation compétitive. Appliquées en France à
partir de 1983 sous le règne de François Mitterand après un
vif débat national, les politiques misent en place vont en plus
chercher à renforcer le taux de change afin de lutter contre
les effets néfastes de la dépréciation monétaire. Partout, elles
vont se traduire par une forte hausse des taux d’intérêt, qui
pénalise certes l’investissement, mais qui est considérée
comme le prix à payer pour assainir l’économie.
Conjointement à ces politiques économiques déflationnistes,
les Etats occidentaux commencent à déréglementer leurs sys-
tèmes économiques. Que ce soit en supprimant le contrôle
des changes, en décloisonnant les marchés de capitaux ou en
entamant des immenses vagues de privatisations, les écono-
mies des pays se déréglementent laissant le marché prendre
le pas sur les Etats. La répétition des crises plus ou moins
importantes au cours des années 1990 puis des années 2000
illustrent parfaitement les effets néfastes des excès du libéra-
lisme. A.M
ZOOM SUR : LES POLITIQUES ANTI-
CRISE DEPUIS 1975
Ronald Reagan, président des Etats-Unis de 1981 à 1989.
8
Dossier économique
Les Etats-Unis dominent la planète terre depuis environ un
siècle, la première guerre mondiale a fait le lit d’une
suprématie jamais remise en cause ! Cette position
hégémonique est aujourd’hui incontestable ,
économiquement, culturellement et militairement. Ni le
Japon ni l’Europe n’ont réussi à détrôner l’hyperpuissance,
seul l’empire chinois est de taille à rivaliser.
Dotée d'une population nombreuse et dynamique, environ
300 millions d’habitants, classée troisième mondiale et
répartie sur un vaste territoire. Il faut souligner que ce pays
s’est construit avec une forte population issue de
l’immigration, provenant du monde entier pour réaliser le
fameux rêve américain. De plus, aucune langue officielle
n’est inscrite dans la Constitution, le modèle choisit est
évidemment le communautarisme, néanmoins l’immigration,
la diversité, la mixité ethnique est bénéfique pour la Nation.
Une vision aux antipodes de la stigmatisation, de la
diabolisation absurde des immigrés et de la montée de la
xénophobie sur le vieux continent européen. Le modèle
économique américain, c'est-à-dire l’économie libérale, s’est
imposée dans la majorité des pays du monde. La première
économie du monde a atteint le stade ultime du
développement économique avec une répartition de l’activité
économique dominée par le secteur tertiaire (70% du PIB)
puis le secteur secondaire (27% du PIB) et le secteur
primaire (3% du PIB). Les secteurs majeurs sont la chimie,
l'informatique, l'aérospatiale, la santé, les biotechnologies et
les industries de l'armement.En 2010, le produit intérieur
brut (PIB) s’élevait à 14 260 milliards de dollars soit environ
20 % du PIB mondial. A titre de comparaison, le PIB
chinois, la deuxième économie mondiale s’élevait à 7916
milliards de dollars (selon le FMI) ! Les Etats-Unis sont le
seul pays au monde à être constitué des éléments endogènes
d’une grande puissance. La capacité militaire permet d’as-
seoir l’emprise sur les autres pays et de protéger leurs inté-
rêts. La puissance commerciale demeure leader dans le mon-
de, les plus prestigieuses firmes multinationales sont améri-
caines et dominent souvent leur marché respectif. Cette do-
mination s’explique par une innovation perpétuelle assurée
par des capitaux abondants dirigés vers la recherche et l’in-
novation. La puissance monétaire, le dollar est la monnaie
d'échanges internationale de référence, devançant la mon-
naie européenne.
Par ailleurs, Wall Street est la première place financière
mondiale, cette abondance de capitaux stimule la croissance
économique. Souvenez-vous, la crise des subprimes, la crise
financière puis économique, en 2008, avait pour origine les
Etats –Unis avant de se propager dans le monde entier. Le
cœur de la crise se situait aux USA, pourtant en 2010, en
occident, la reprise économique la plus forte a été enregis-
trée aux Etats-Unis au détriment de l’Union Européenne.
Cependant, la première économie du monde est un colosse
aux pieds d’argile. La dette publique est la plus élevée au
monde elle représente plus de 84% du PIB, le tournant ultra
libéral sous l’ère Reagan (1981) a entraîné une explosion des
inégalités, plus de 14% de la population vit en dessous du
seuil de pauvreté. Le solde de la balance commercial est dé-
ficitaire, notamment vis-à-vis de la Chine. En 2010, le taux
de chômage a atteint environ 10% de la population active
alors qu’avant la crise financière et économique de 2008, le
plein emploi était une donnée économique qu’on pensait
pérenne.
Malgré, la récurrence des crises, la fragilité du système éco-
nomique américain et les données macroénomiques moro-
ses, la Nation des Etats-Unis d’Amérique ne semble pas re-
mettre en cause le dogme libéral qui leur a permis de confor-
ter leur suprématie. « La Chinamérique », le G2, démontre
que la première puissance mondiale privilégie la collabora-
tion bilatérale afin de mettre en œuvre une nouvelle gouver-
nance mondiale épaulé par son seul concurrent crédible. La
vieille Europe et le Japon sont condamnés à l’innovation,
l’excellence et la qualité pour prospérer inéluctablement
dans l’ombre de la « Chinamérique » !
N.B
La puissance des Etats-Unis d’Amérique !
9
Sur les marchés
Les valeurs du Cac 40
Valeurs 01-janv 28-janv varitions conseils au 3/12
Les Echos ABC bourse
Accord 33,30 33,50 0,60 sur-pondérer vendre
Air Liquide 94,64 91,32 -3,51 sur-pondérer vendre
Alcatel-lucent 2,18 2,47 13,07 conserver conserver
Alstom 35,81 41,00 14,49 sur-pondérer conserver
Arcelor Mittal 28,38 26,90 -5,21 sur-pondérer vendre
Axa 12,45 15,39 23,61 sur-pondérer conserver
Bnp paribas 47,61 55,08 15,69 acheter conserver
Bouygues 32,26 34,19 5,98 sur-pondérer conserver
Cap Gemini 34,93 36,88 5,58 sur-pondérer conserver
Carrefour 30,85 33,98 10,13 sur-pondérer conserver
Crédit Agricole 9,50 10,95 15,21 conserver conserver
Danone 47,02 43,98 -6,48 sur-pondérer vendre
Eads 17,44 21,66 24,17 sur-pondérer conserver
Edf 30,70 32,11 4,59 sur-pondérer conserver
Essilor intl 48,18 48,42 0,50 sur-pondérer acheter
France Télécom 15,60 15,88 1,83 sur-pondérer vendre
Gdf-Suez 26,85 29,03 8,10 acheter conserver
L'oréal 83,08 83,97 1,07 sur-pondérer vendre
Lafarge 46,92 44,00 -6,22 conserver vendre
Lvmh 123,10 113,80 -7,55 sur-pondérer vendre
Michelin 53,70 53,46 -0,45 sur-pondérer acheter
Natixis 3,50 3,90 11,37 conserver conserver
Pernod-Ricard 70,36 70,00 -0,51 sur-pondérer conserver
Peugeot 28,41 30,97 9,01 sur-pondérer conserver
PPR 119,00 113,50 -4,62 sur-pondérer vendre
Publicis Groupe 39,00 37,64 -3,49 sur-pondérer conserver
Renault 43,50 47,79 9,85 sur-pondérer conserver
Saint-Gobain 38,50 42,01 9,10 acheter conserver
Sanofis-Aventis 47,85 49,22 2,85 sur-pondérer vendre
Schneider Electric 112,00 115,25 2,90 sur-pondérer conserver
Socété Générale 40,22 48,32 20,14 sur-pondérer conserver
Stmicroelectronics 7,74 8,84 14,25 sur-pondérer conserver
Suez Environne-ment
15,45 15,10 -2,27 sur-pondérer conserver
Technip 69,10 70,24 1,65 acheter conserver
Total 39,65 42,33 6,75 sur-pondérer conserver
Unibail-Rodamco 148,00 139,50 -5,74 conserver vendre
Vallourec 78,60 80,01 1,79 sur-pondérer conserver
Veolia Environ. 21,87 22,68 3,68 sur-pondérer conserver
Vinci 40,68 42,50 4,47 acheter conserver
Vivendi 20,20 21,20 4,95 sur-pondérer conserver
Valeurs clés
Valeurs au 02/01 au 28/01 évolution
Or($) à New York 1421,45 1388,65 -2,31
Baril($) à New Yrok 91,38 89,34 -2,23
Blé(kl/$) à Chicago 792,00 826,50 4,36
Euro/Dollar 1,3385 1,3605 1,64
Dow Jones 11577,51 11823,7 2,13
Nasdaq 2652,87 2686,89 1,28
Nikkei 10228,92 10360,34 1,28
Cac 40 3804,78 4002,32 5,19
10
High Tech
Alors que des manifestations déstabilisent le régime du
président Hosni Moubarak, les autorités égyptiennes ont
presque totalement coupé l’accès à Internet dans le pays
pendant 5 jours. Les communications mobiles ont égale-
ment été perturbées.
Certains régimes sont déjà
parvenus à filtrer ou à cou-
per partiellement le réseau
Internet de leur pays. En
Egypte, face au soulèvement
de la population qui réclame
depuis plusieurs jours le
départ du président, Hosni
Moubarak, la coupure inter-
net a été une première.
Rik Ferguson, un expert de
Trend Micro, troisième édi-
teur de solutions de sécurité
dans le monde, a déclaré
qu’ « environ 88% du réseau
internet n’était plus disponi-
ble en Egypte »
Pour endiguer les manifestations des opposants au régime, qui
communiquaient beaucoup par le Net pour organiser leurs
actions, les autorités égyptiennes ont commencé par restrein-
dre l’accès à Facebook et Twitter. Avant, finalement, de par-
venir à bloquer presque totalement le réseau le 27 janvier. Les
communications par mobile ont été, elles aussi, très pertur-
bées, et l’envoi de SMS se révèle très aléatoire.
Les spécialistes estiment que le gouvernement a dû ordonner
aux quatre opérateurs nationaux, Link Egypt, Vodafone-Raya,
Telecom Egypt et Etisalat Misr, de bloquer l’accès au
« Domain Name System » (DNS, le système chargé de la ges-
tion des noms de domaine) et au protocole de routa-
ge « Border Gate Protocol » (BGP).
Retour à la normale après 5 jours d’interruption.
Les opérateurs du pays ont rebranché leurs accès au réseau le
mercredi 2 Février. Jamais un pays n'avait coupé Internet de
la sorte.
La situation est revenue à la normale, non seulement pour les
internautes situés dans le pays, mais aussi pour les étrangers
qui souhaitent consulter des sites égyptiens.
L'extinction d'Internet avait été imposée par le gouvernement
dans un pays qui compte 80 millions d'habitants, dont 23 mil-
lions d'internautes. Mais cette mesure radicale n'a pas empê-
ché plus d'un million de personnes de défiler mardi dans tout
le pays pour demander, à nouveau, le départ du président
Hosni Moubarak.
Une coupure d'une ampleur inédite.
Cette coupure, qui n'a pas empêché la contestation dans la
rue, apparaît néanmoins déjà comme un cas d'école pour les
experts informatiques, car « elle est inédite par sa durée et son
ampleur ». Les précédentes ruptures d'accès, en Birmanie en
2007 ou en Iran en 2009 lors de protestations populaires,
n'avaient été que temporaires ou très ciblées.
Avant de recourir à cette méthode radicale, le gouvernement
égyptien avait tenté de museler la contestation en censurant
certains sites Internet, comme Facebook et Twitter. Mais des
techniques de contournement étaient apparues… Q.C
L’aide de Google et Twitter
aux Egyptiens.
Suite à l'interruption des services de
Noor Data Networks, le seul fournis-
seur d'accès qui avait une ligne d'ouver-
te entre l'Egypte et le reste du monde,
plusieurs pays ont tenté d'entrer en aide
au peuple Egyptien afin qu'ils puissent
continuer à accéder à Internet et aux
r é s e a u x s o c i a u x .
L'association française FDN (French
Data Network) a mis en place vendredi
une connexion Internet accessible de-
puis les lignes téléphoniques équipées
d'un modem analogique RTC. Le même
service est aussi proposé par le Suédois
Telecomix. D'autres initiatives sont éga-
lement entreprises pour communiquer
vers l'exterieur comme les télépho-
nes satellites, ou les radios-amateur.
Google et Twitter ont collaboré pour
présenter une solution permettant aux
Egyptiens de communiquer. Il s’agit de
Speak2tweet (parler pour Tweeter). Elle
propose un service permettant de twee-
ter des messages vocaux via un télépho-
ne traditionnel. Grâce au rachat de la
start-up SayNow (spécialiste des servi-
c e s v o c a u x ) p a r G o o -
gle, l'entreprise affirmait être en mesure
de permettre l'envoi de messages via
un téléphone.
Dès lors, les Egyptiens peuvent appeler
un numéro spécial et prononcer leur
texte. Celui-ci sera automatiquement
publié sur le réseau social (sur le comp-
te speak2tweet) en prenant la forme
d'un lien pointant vers le message vocal.
Q.C
Quand le gouvernement égyptien coupe internet...
11
High Tech
Une vidéo créée sensation sur internet. Quel-
ques mouvements des mains et l'appareil saisit un
cliché. Imaginez ! Et ce n’est pas tout ! Le pro-
jet SixthSense – sixième sens – de Pranav Mistry a
pris une forme concrète... et plutôt étonnante.
« Matériellement, l'invention de Pranav Mistry, un cher-
cheur de 28 ans membre du Media Lab,
au MIT (Massachusetts Institute of Technology), se réduit à
un mobile haut de gamme, une webcam, un appareil photo,
un pico projecteur et... quatre dés en plastique colorés en
rouge, en bleu, en jaune et en vert ». SixthSense est né! Son
prix de revient serait inférieur à 250€, sans le téléphone, et
sert à faire tout ce que souhaite un nomade aujourd’hui :
téléphoner, surfer, prendre des photos et même dessiner ou
projeter des images sur les murs.
Sixthsense se porte sur soi : l'appareil photo prend place sur
la tête, la webcam est suspendue au cou comme le projec-
teur, placé plus bas, sur la poitrine, le mobile se cache sur la
ceinture et les dés de plastique se portent sur les pouces et
les index des deux mains (voir photo ci-dessous).
Tout est dans le logiciel, intégré au mobile, qui pilote l'en-
semble. Pouces et index se rejoignent pour former un rec-
tangle : l'appareil photo est déclenché. Un index dessine
dans l'air un @ : le mobile relève le courrier électronique et
peut lire les textes grâce à une interface vocale. Les doigts
pointent vers l'avant : le projecteur s'allume et affiche une
image devant lui.
Interface universelle Pour son prototype Pranav Mistry a développé plusieurs
applications afin de démontrer les possibilités, en insistant
sur le fait qu'on peut en imaginer bien d'autres. Grâce à la
webcam, Sixthsense voit ce qui se trouve devant et recon-
naît certains objets. S'il repère un livre, il tentera d'en lire le
titre et se connectera sur le site d'Amazon pour en savoir
plus.
Le système peut afficher une carte et les mouvements des
doigts pourront alors agrandir une zone, comme on le fait
sur un écran tactile multipoints. Mais ici, la surface peut
être quelconque. Même les mains peuvent faire office
d'écran pour visualiser une image ou des photographies.
L'inventeur montre d'ailleurs une calculatrice dont les chif-
fres s'affichent sur les doigts et les résultats sur la paume...
Développé en cinq mois seulement, Sixthsense vient de se
voir décerner un prix par la revue Technology Re-
view (éditée par le MIT). La commercialisation de l'appareil
n'est pas prévue mais elle ne devrait pas poser de problèmes
techniques.
Surtout, Sixthsense illustre à merveille ce que l'on peut at-
tendre de futures interfaces pour contrôler des systè-
mes informatiques ou des appareils mobiles. L'analyse des
mouvements du corps ou de la main, notamment, est actuel-
lement très étudiée. Microsoft a récemment présenté Natal,
une interface corporelle, et au dernier salon Laval Virtual
2009 le Japonais Kiyoshi Hoshino avait montré un disposi-
tif capable de suivre très précisément le mouvement des
doigts, sans nécessiter le port de ces petits capuchons colo-
rés, dont Pranav Mistry a d'ailleurs prévu de se passer pro-
chainement. Affaire à suivre, donc, pour cette époustouflan-
te innovation
Q.C
Lien vers la vidéo sur Youtube :
http://www.youtube.com/watch?v=YrtANPtnhyg
SixthSense : l’ordinateur humain du futur
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Espace Jeux
Bulot Etienne
Traore Mouhamed
Boulebiar Nacer
Ménagé Alexandre
Moutier Clément
Michard Aurélie
Arras Mélanie
Cadet Sébastien
Moutairou Nabil
Daloz Agathe
Cailler Dimitri
Quinebeche Clément
Site internet : inseec-invest.e-monsite.com
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