tempérament, de mes capacités intellectuelles, de mon...

Post on 16-Sep-2018

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Compte-tenu des circonstances, de mon tempérament, de mes capacités intellectuelles, de mon histoire, de mon éducation, du contexte politique, social , familial, actuel, Il était inévitable que ces études de droit m'apparussent comme les meilleures pour moi et que je choisisse de les poursuivre. Ou encore il était inévitable que telle raison de faire ses études eut plus de poids. Et qu'elle déterminât mon choix.

Si tous nos choix sont nécessaires ou déterminés. Alors ils ne valent rien, il n’y a plus de responsabilité, la dignité de l’homme est remise en cause.

Imaginons la possibilité d’une décision vraiment libre

Alors il faut que la décision soit faite indépendamment d’une raison déterminante (=le meilleur) ; autrement dit qu’elle soit faite au hasard. La décision perd alors toute sa valeur. La vie humaine devient un jeu. La dignité de l’homme est encore remise en cause.

Inconcevable de nier la liberté au sein

de notre vouloir sans détruire la

responsabilité humaine.

« L’homme possède le libre arbitre, ou alors les

conseils, les exhortations, les préceptes, les

interdictions, les récompenses et les châtiments

seraient vains. »

Thomas d’Aquin1224-1275

Négation du libre-arbitre :

« Telle est cette liberté humaine que tous

les hommes se vantent d'avoir et qui

consiste en cela seul que les hommes sont

conscients de leurs désirs et ignorants des

causes qui les déterminent. »

Spinoza 1632/1677 Correspondance, Spinoza à G.H.

Schuller.

C'est ainsi qu'un

enfant croit

désirer librement

le lait,

et un jeune garçon irrité vouloir

se venger s'il est irrité, mais fuir

s'il est craintif.

Un ivrogne croit

dire par une

décision libre ce

qu'ensuite il

aurait voulu taire.

De même un dément, un

bavard, et de nombreux cas de

ce genre croient agir par une

libre décision de leur esprit, et

non pas portés par une

impulsion.

Spinoza 1632/1677 Correspondance, Spinoza à G.H. Schuller.

Mais vous insisterez et direz que, si les hommes font

le mal par une nécessité de la nature, ils sont

justifiables […]

Celui qui devient enragé par la morsure d’un chien est

excusable, mais l’on a pourtant le droit de l’étrangler.

Et celui, enfin, qui ne peut gouverner ses désirs ni les

maîtriser par peur des lois est certes justifiable en

raison de sa faiblesse, mais il ne peut cependant pas

jouir de la tranquillité de l’âme, […] et il périt

nécessairement […] »

Spinoza. Lettre à Oldenburg du 7 février

1676.

2e partie: la décision est « désir délibéré des choses qui sont en notre pouvoir». Aristote.1. Le libre exercice de la volonté et de la raison dans le choix.

La volonté est désir du bien

Sans perception du bien, du bon ou du profitable, pas

de vouloir.

Tout ce que je veux, je le veux en raison d'un certain

bien.

Le bien est donc l'objet qui spécifie le vouloir comme le

coloré spécifie la vue. Sans couleur, pas de vision.

Du côté de l'exercice

Seulement la volonté est aussi la faculté qui commande

l'exercice ou l'usage des autres facultés.

C'est par la volonté que je détermine l'exercice ou

l’usage du sens de la vue, de la mémoire, de

l'imagination, les facultés motrices.

Je décide de voir, d'entendre, de me souvenir.

Mais la volonté n'est pas mise en acte par une

autre faculté. C'est la volonté qui commande son

propre usage. Je veux voir, je veux entendre, je

veux vouloir. Je me décide ou non à vouloir.

Du côté de l'exercice

De quelle façon, est-ce possible ? Pour vouloir,

il faut qu'un bien soit envisagé par l'esprit ou

la raison.

De même pour le sens de la vue, il faut un objet

visible. Je ne peux pas ne pas voir, s’il y a un

objet visible parce que la vision est toujours

vision d’un objet visible.

Mais je peux fermer les yeux, ou détourner le

regard et ainsi ne pas voir.

Je peux me décider à envisager quelque chose

de bon ou bien ne pas le vouloir. Il y a alors

comme une absence de vouloir.

Le non-vouloir manifeste plutôt une faiblesse de la volonté. Je ne me décide pas à envisager un quelconque bien en ou encore je ne me décide pas à être attentif à ce qui peut être bon pour moi. Il y a inattention et absence de vouloir. Je ne fais rien

Dépression.Absence de vouloir.

Du côté de l'objet

On ne peut donc en rester là pour penser une liberté du vouloir. Il faut aussi regarder

l'objet. C’est le bien saisi par la raison... La volonté ne peut pas vouloir " un objet

qui soit bon universellement et sous tous les rapports ".

Or ce qui relève de la liberté du vouloir ou encore du choix c'est un bien concret ou

particulier.

Or le bien particulier est nécessairement bon sous un rapport mauvais sous un autre.

Du côté de l'objet

« Tous les … biens particuliers, parce qu'ils manquent de quelque bien, peuvent êtreconsidérés comme n'étant pas bons, et de ce point de vue ils pourront être rejetés ouacceptés par la volonté, qui peut se porter vers une même chose en la considérantsous différents points de vues. »

Etudier est bon et profitable mais en même temps mauvais et nuisible dans lemesure où cela m’empêche d’être avec mes amis, de rendre visité à ma grand-mère,de travailler ou de participer à une action humanitaire.

Si aucun bien n’est totalement bon alors être libre c’est se décider au hasard ?

Que vaut le libre arbitre ? La liberté du vouloir ?

2. Choisir est un acte fondamentalement raisonnable.

Vivre ce n'est pas subir, mais choisir

le choix est par définition choix du meilleur sinon le choix perd son sens et sa valeur.

2. Le meilleur n'est pas indéterminé (pas de pure égalité).

Oui dans l'abstrait, dans l'universel, tous les biens particuliers sont égaux dans la mesure où ils ne sont pas le bien universel, bons sous tous les rapports.Néanmoins dans la pratique tout ne se vaut pas et tout n'est pas possible.

Tous les moyens ne sont pas équivalents ou égaux pour réussir sa vie.

Moyens matériels : les biens extérieurs.

Moyens moraux : acquérir les vertus morales et intellectuelles.

Le bien doit être accessible.Il dépend des circonstances.

Le juste milieu.

le choix porte sur ce qui peut être autrement, sur ce qui peut être fait, sur le possible.

Le sage n'est-il pas celui qui découvre le meilleur pour lui chemin et qui le suit ?

L’insensé c’est celui qui croit qu’il peut décider du meilleur chemin pour lui-même.

Oui mais alors il suffit de savoir pour choisir.

Seul l’ignorant peut avoir le sentiment qu’il est libre de choisir ce qu’il veut.

3. Le meilleur est toujours ce qui est conforme au désir droit. Mais le désir droit est en dernière analyse : le choix même éclairé par la raison. « la décision est désir délibéré des choses en notre pouvoir. »

Le choix porte toujours sur des actes

On ne choisit pas Jules On choisit de vivre avec Jules …. ou « d’aimer fidèlement Jules dans le bonheur comme dans les épreuves tout au long de notre vie. »

On ne peut pas comparer parfaitement des actes qui n’existent pas encore.

La réussite de l’acte, sa valeur, sa bonté dépend de la façon dont il est voulu et choisi.

En connaissance de causeVoulu et choisi pour lui-mêmeAccompli dans une ferme disposition.

Le meilleur c’est non seulement l’acte que je peux vouloir pour lui-même et en pleine connaissance de cause, mais c’est précisément l’acte que je choisis pour lui-même et en pleine connaissance de cause.

Il ne peut y avoir d’évidence parfaite du meilleur indépendamment de l’acte même de choisir. L’évidence apparaît dans l’acte de choisir lui-même.

L’évidence apparaît dans l’acte de choisir lui-même.

C’est ce qui permet de concevoir une réelle liberté.

Un vrai choix est à la fois libre et raisonnable.

Conclusion.Si l’évidence ou la certitude du meilleur apparaît seulement dans l’acte de choisir lui-même. Alors mon choix n’est ni déterminé ni accompli au hasard.❖ Un vrai choix est à la fois libre et raisonnable.❖ Un mauvais choix n’exclut ni la liberté, ni la

responsabilité.❖ La liberté du vouloir est inné mais elle implique la

conquête de la liberté comme pouvoir pour s’exercer pleinement.

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