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© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.
PLONGÉE EN
1)BED-WETTERS LAUDERING 2012 © WON-SEOUNGWON COURTESY OF GALERIE PARIS-BEIJING
CORÉEPP.4-5
Supplément à La Libre Belgique - N°199 - Semaine du 13 au 19 septembre 2013
© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.
2 L'actu SEMAINE DU 13 AU 19 SEPTEMBRE 2013 ARTS LIBRE
l Expo en vue
Infos pratiques
Lucia Bru. “Aucune ombre”. Axel Ver-voordt Gallery, Vlaeykensgang (Oude-markt), 2000 Anvers. Jusqu’au 13 octobre.Du mercredi au samedi de 14h à 18h.
Commentaire
La critiquedésabusée ?
Par Roger Pierre Turine
Lemétier de critique d’art n’est pas detout reposmais, Dieu, qu’il est passionnant ! Chaque jour apporte à cepasseur d’infos sur les arts sa dose dedécouvertes, de révélations, de récriminations, d’espoirs. Pour rien aumonde nous ne le troquerions pourtout autre activité que ce soit. Certesles artistes critiquentils les critiques,les accusant de violation de propriété,quand ils n’en exigent pas des comptessur sa légitimité face à une création quin’est pas la sienne. Mais les artistesn’ont de cesse aussi d’en attendremonts et merveilles pourvu que… lacritique leur soit favorable. De grandsauteurs furent à la barre de celleci et,de Baudelaire à Aragon, ils auront jouéun rôle en vue. Passeur, accompagnateur de vocations et d’idéaux, le critique est un auteur à sa façon, étantentendu qu’une critique bien écritesera plus efficace et entendue que cellequi s’écrit avec les pieds. Quand lestemps changent, le critique lucide ethonnête, parfois, se demande ce qu’ilfait en cette galère. Bien vrai de nosjours, le talent d’un artiste n’étant plusle paramètre de sa valeur. Sans êtregrand clerc, même vu de loin, la valeurmarchande d’un auteur est devenue laseule valeur étalon à laquelle se réfèreune certaine critique de l’art actuel. Et,avec elle, galeristes, marchands etmêmes directeurs demusées et d’institutions à la solde dumarché et de sesretombées. Nonagénaire averti, toujours d’attaque, Michel Ragon fut ungrand critique, le spécialiste incontournable d’arts abstraits qu’il porta àbout de bras. Ses amis sont des références de première ligne qui surent reconnaître en lui un homme intègre auregard percutant. Soulages, Atlan,Poliakoff, Dubuffet… Ce bonmonde nes’est pas trompé. Ragon a publiémaints livres de compilations et réflexions de première valeur. Il a écritnombre de romans d’une plume vivante. Et voici qu’il propose, chez AlbinMichel, juste sorti des rotatives, le“Journal d’un critique d’art désabusé”.Un programme dont la lecture enchante. Les pensées d’un sage entre 2009 et 2011. Ragon n’est pas dupedes dérives de ces arts qui se tordent laqueue, il fait flèche de tout bois. EntreSoulages et Hirst, entre Hartung etKoons, sa plume vitriole. Comment nepas adhérer à la défenestration d’un artqui banquerait sans émouvoir ni susciter les vraies questions ! Ragon n’estpas un réactionnaire. La création ducœur : la voilà sa religion.
Bio express
Née en 1970 à Bruxelles où elle vit ettravaille, Lucia Bru a suivi un cursus sculp-tural à La Cambre où elle a égalementenseigné. Elle est actuellement professeurà l’Aca de Saint-Gilles. Outre de nombreu-ses expos collectives en Belgique et enFrance, ses principales manifestations ensolo ont eu lieu dans les galeries Baronian(Bruxelles), Philippe Casini (Paris), à laMaison Grégoire et chez Bela Éditions àBruxelles. Cette expo est la première chezAxel Vervoordt à Anvers. Elle fut lauréateen 2010 du Prix de Sculpture contempo-raine de la Fondation Marie-Louise Jac-ques. Œuvres dans les collections publi-ques de la Communauté française et duLimousin (Limoges).
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PUBLICATIONA l’occasion de cette exposition, la galerie a publié uncatalogue illustré reprenant quelques pièces de son parcours antérieur et un ensemble de photographiesd’œuvres exposées dans la galerie Axel Vervoordt. 48 pp.,texte (fr/ang) de Joël Benzakin, biographie.
“[…] l’éclectisme apparent de sarecherche nous renvoie sans cesse àla question centrale du corps dansson travail. Corps de l’artiste,présence discrète ou imposante desobjets dans l’espace, circulation,fluidité, tension… Toute la démarchetourne autour de ces problématiques[…]”Joël Benzakin
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3L'actuSEMAINE DU 13 AU 19 SEPTEMBRE 2013 ARTS LIBRE
l Expo en vue
Tensions lumineusesde la fragilité d’êtreh Pour l’artiste bruxelloise Lucia Bru la rentrée est anversoise à la galerie Axel Vervoordt où son expo monographique, toutede blancheur, repose sur la sculpture pour évoquer l’être au monde.
L’EXPOSITION DE LUCIA BRU DANS LA GALERIE anversoise d’Axel Vervoordt, et bien qu’elle soit consacrée exclusivement à la sculpture, tient davantage duconcept d’œuvre totale que de l’installation dans lamesure où elle est une occupation de tout l’espace architectural présentant non pas seulement un ensemble d’œuvres, mais reflétant tout autant d’une esthétique, d’une philosophie, voire même d’une certainemétaphysique, voire aussi d’une spiritualité non religieuse, découlant des différentes pièces, de leur positionnement et de leur rapport au lieu. Cette complexité est en apparente contradiction avec la simplicité des formes, avec l’option minimaliste qui peutrevendiquer le “Les sis more” de l’architecte LudwigMies van der Rohe, autant qu’avec la transformationd’une architecture patrimoniale en white cube, et aufinal des rapports d’harmonie et de tension entre lecontenant et le contenu. Tout ici baigne dans la lumière blanche, dans la sobriété, dans une ambiance desilence, de déférence même par rapport aux œuvresdont on ressent d’emblée l’extrême fragilité.
La démarche de l’artiste et l’exposition telle que disposée, en leur unité, sont en soit une quête de sens parla voie de l’abstraction et de la blancheur diffuse, ellesapparaissent comme une interrogation sur l’existence,partant son contraire, à travers des formes, des matières et des positionnements. Si chaque œuvre a sa personnalité et a trouvé sa place distinctive, toutes sontdes défis dans leur manière d’être au monde et de tenir, de persister dans leur singularité. La blancheurpour ainsi dire immaculée, discrètement brillante oumate, n’est pas un monochrome au sens artistique habituel du terme, c’est avant tout une luminosité, uneréserve, une humilité, une discrétion, et une épiphanie, soit une façon de naître, d’apparaître et d’exister.Une façon d’être. Et l’on pourra attribuer de multiplessymboliques à ce blanc en fonction de la relation entretenue intimement par chacun.
Toutes les matières utilisées, le plâtre, la porcelaine,le verre, le papier, assument leur fragilité d’être, on saitqu’un rien peut les atteindre, les déstabiliser, les briser.
Mais de manière inattendue, cette fragilité est aussi sapugnacité à être. Elles sont vulnérables de l’intérieuret de l’extérieur. Elles sont nous, métaphoriquement.D’aspect premier géométrique, les sculptures prennent toutes des libertés avec la rigueur de la droite etdes angles. Elles imposent leur propre souplesse, leursirrégularités qui constituent leur singularité. Tapiedans un coin, adossée à une colonne, rangée sur un appui de fenêtre, posée au sol, dressée contre le mur sansattache, chaque œuvre, qu’elle soit individualité, accumulation ou construction temporaire, semble avoirtrouvé son aire de repos momentané, sa stabilité et entretient des relations avec les autres. Parfois en constituant un groupe comme ces faux cubes de porcelaine,
parfois dans une sorte de dialogue comme ces troisformes cubiques : l’une de verre transparent contenant un fruit : le seul élément naturel et coloré qui vaimmanquablement évoluer, l’une de plâtre noirci àmine de plomb pour se confondre (mimétisme ?) avecle sol; la troisième incomplète en sa forme volumiqueconstituée de multiples parallélépipèdes et rivalisantavec la colonne architecturale contre laquelle elle s’estréfugiée. Parfois encore, esseulée comme cette suite depetits cubes de verre translucide jouant avec la luminosité extérieure et arpentant le support de béton dela fenêtre. En ce monde, chacun recherche sa place etses affinités entre tensions et sérénité.Claude Lorent
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4 L'actu SEMAINE DU 13 AU 19 SEPTEMBRE 2013 ARTS LIBRE
l Expo en vue
Une ère révolue et la nostalgie déjà
POUR SA NOUVELLE EXPOSITION “New photography in Korea”, la Galerie ParisBeijing a mis en évidence – tel un manifeste de trois mètres de long – uneimage de Kim InSook. C’est une superbe photographie représentant un intérieur d’appartement envahipar des livres dans une lumière de fin de journée toutjuste griffée par un dernier rayon de soleil. Assise aumilieu de ce capharnaüm, une jeune femme sembletoute pensive. Se désoletelle du jour qui tombe ou dutemps qui fuit ? Estelle dépressive ou sous sédatifcomme pourrait le laisser penser le titre “Downers” ?Ou, plus simplement, comme celui qui la regarde, s’interrogetelle sur le degré de réalité de ce que l’onvoit ?
En tout cas, l’ordinateur bien ouvert devant elle renvoie à la désuétude les amas de livres qui l’entourent.Ce crépuscule finement rendu semble bien suggérerque l’ère du papier est révolue. Finie ce que Régis Debray appelle la graphosphère et, par conséquentoubliée la vérité analogique de l’image argentique. Ceque l’on voit n’est plus la trace directe d’une lumièreréfléchie, mais bien sa traduction, voire son interprétation technologique. Oublié le temps de la preuve parl’image, nous voici revenu à l’époque du tableau, à sescompositions métaphoriques, à sa fantaisie.
Précisément, la plupart des 17 artistes exposantdans le bel Hôtel Winssinger se soucient moins del’exactitude de la photographie que de sa capacité àprovoquer l’illusion. Et même ceux qui utilisent lemedium comme représentation de la réalité expriment leurs doutes quant à sa fiabilité, quant à ses ef
fets de stéréotypie, quant à sa tyrannie des esprits. KooSung Soo pointe avec ironie une esthétique de la globalisation déréalisant le quotidien; Noh Suntag dénonce l’esthétique des spectacles de masse de la dictature Nord Coréenne; Hein Kuhn Oh souligne le malaise d’une génération confrontée aux diktats de lamode et du look occidental. Dans ce registre, YoonJeongMee dénonce le formatage de nos repères identitaires de genre en faisant poser de jeunes enfantscoréens et américains dans leurs chambres entourésde tous leurs effets : le bleu est la couleur dominantedes garçons, le rose celle des filles.
Avec ses images de trompe l’œil recouvrant des façades bruxelloises, Han Sungpil montre une capitaleplus surréaliste que jamais, mais surtout il questionnel’ambivalence de la photographie à l’ère digitale, les limites floues entre le réel et sa représentation. Unefrontière résolument franchie par les autres artistes decette sélection. Certains comme Kim Sohee et KimAyoung affichant le factice des maquettes, d’autrescomme Bay Chan Hyo jouant au clair de ses déguisements en aristocrate britannique.
Même remarque quant à Won SeoungWon qui nedissimule en rien les collages abrupts de ses créations.Ses paysages ruraux idylliques retrouvent par ce côtéfaussement maladroit les accents naïfs des miniaturesmédiévales ou plus tard des vedute jamais loin del’Eden. Manifestement, le sien est bien – tendanceuniverselle ! – du côté des souvenirs d’enfance, du cocon reconstitué par une mémoire sélective.
En définitive, la nostalgie l’emporte dans cette belleexposition car, quel que soit leur positionnement parrapport à leur medium de prédilection, tous ces artistes nous disent leur appréhension d’un monde globalisé, leur peur de la dépersonnalisation, le regret de lafin d’un monde – entendons d’une Corée d’antan.Jean-Marc Bodson
h Découverte de la photographieCoréenne à la Galerie ParisBeijing
A l’étrangerInaugurationL’une des galeries les plus en vue de Paris,la galerie Emmanuel Perrotin qui fêteraprochainement (11/10) ses 25 ans au TriPostal à Lille et qui travaille notammentavec Wim Delvoye, Johan Creten, PieterVermeersch et Lionel Estève, inaugurera sagalerie Newyorkaise le 18 septembre prochain. Située au coin de 73e rue et de la Madison Avenue (au 909), elle a été aménagéesur deux étages dans un bâtiment patrimonial de 1932. Cette troisième enseigne,la seconde se trouvant à Hong Kong,s’ouvrira par une expo de l’artiste italiennefacétieuse et ludique, Paola Pivi qui intitule ce premier solo américain : “Ok, vousêtes mieux que moi, et alors ?”. Elle proposera une installation de huit créatures fantastiques, notamment des ours polaires.L’an dernier, cette artiste qui a reçu le Liond’or du meilleur pavillon national (Italie) àla Biennale de Venise en 1999, a été gratifiée de deux commandes publiques installées à new York. (C.L.)
Hyber chez ObadiaLion d’Or à la Biennale de Venise en 1997,l’artiste français Fabrice Hyber (Luçon1961, vit et travaille à Paris) est l’une des figures majeures de sa génération qui a sus’imposer internationalement à travers desexpos en galeries et en institutions dontrécemment le Palais de Tokyo à Paris. Ilparticipe actuellement à la Biennale deLyon. Cet artiste protéiforme rejoint la galerie de Nathalie Obadia où il exposera ensolo en mars prochain Paris, pour venir ensuite, septembre 2014, avec une nouvelleexpo monographique à Bruxelles. Abordant à peu près toutes les disciplines dansune hybridation régulière des genres et destechniques, cet artiste appartenant à lamouvance néo conceptuelle s’éloigne fréquemment en ses recherches et réalisations des champs habituels de l’art pourinvestiguer du côté des sciences biologiques, physiques, et travaille principalement selon le principe très deleuzien durhizome et de la prolifération, mêlantl’imaginaire, le virtuel et le réel. (C.L.)
Actualité des galeriesAprès un cycle d’expositions en appartement la galerie d’Elisa Platteau reprend pignon sur rue et s’installe dans les paragesdes musées et de Bozar, au 44 de la rue Ravenstein. Pour son ouverture prévue le28 septembre, elle a opté pour une exposition intitulée “The perfect Marble face”dont le commissaire est l’artiste Jurgen Otsqui a invité à ses côtés : Trisha Baga, AnnaFranceschini et Valérie Mannaerts. Rappelons que la galerie van der Mieden a rejointle 196 de la rue Antoine Dansaert et ouvresa saison avec une première bruxelloise ensolo pour l’artiste conceptuel anversoisSteve Van den Bosch (1975). Pour sa part legaleriste parisien Michel Rein confirme savenue toute prochaine à Bruxelles (rue deWashington) alors que l’on déplorera lafermeture à Anvers de la galerie et maisond’édition de François de Coninck Anversville, marquée artistiquement au trait parBenoît Félix. (C.L.)
ErratumVendredi dernier, dans l’article sur les 40ans de la galerie Baronian, les légendes ontété inversées par erreur. L’étoile est biensûr de Gilberto Zorio tandis que le cube estsigné Giulio Paolini.
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5L'actuSEMAINE DU 13 AU 19 SEPTEMBRE 2013 ARTS LIBRE
l Expo en vue
Une ère révolue et la nostalgie déjà
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En haut, “Downers”, 2012. En bas,“Chaeyeon and Her Pink Things”,2009, et “Ethan and His Blue Things”,2006.
Infos pratiques
“New photography in Korea” : Bruxel-les, Galerie Paris-Beijing, rue de l’Hôteldes Monnaies, 66. Jusqu’au 9 novembre,du mardi au samedi, de 11h à 19h. Rens. :http://www.galerieparisbeijing.com
Traduction
Oubliée la vérité analogique de l’imageargentique. Ce que l’on voit n’est plus latrace directe d’une lumière réfléchie,mais bien sa traduction, voire soninterprétation technologique. Oublié letemps de la preuve par l’image, nousvoici revenus à l’époque du tableau, àses compositions métaphoriques, à safantaisie.
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6 Les galeries SEMAINE DU 13 AU 19 SEPTEMBRE 2013 ARTS LIBRE
GaleriesBRUXELLES
ABCBlack Forest. Oeuvres de Diane Bogaerts.‣ Du 19·09 au 27·10. Du Ma. au S. de10h30 à 12h30 et de 14h30 à 18h30 ousur rdv.URue Lebeau 53 - 1000 Bruxelles -02 511 32 53 ou 0475 37 59 27
AliceHead Light. Peintures abstraites de MayaHayuk. ‣ Du 19·09 au 26·10. Du Me. auS. de 14 à 18h ou sur rdv.URue du Pays de Liège 4 - 1000 Bruxelles -02 513 33 07 - www.alicebxl.com
B-GalleryLiving in an immaterial world, and I wasa material girl. Installation de GeorgiaKokot. ‣ Jusqu’au 21·09. DuMe. au S. de13 à 18h.UGalerie Bortier - Rue Saint-Jean 17 -1000 Bruxelles - 02 279 64 03www.brupass.be
BlankMélanges. Oeuvres de Stephan Laplan-che, Ralph Cleeremans, Clemens Schuel-gen, Arié Mandelbaum et Kool Koor.‣ Jusqu’au 30·09. Du J. au S. de 14 à19h, le D. de 15 à 18h.URue de la Régence 9 - 1000 Bruxelles -02 502 41 02 - www.blan-k.com
c-l-e-a-r-i-n-gAaron Aujla. Oeuvres récentes. ‣ Jus-qu’au 19·10. Du Ma. au S. de 12 à 18h.UAvenue Louise 292 - 1000 Bruxelles -02 644 49 11 - www.c-l-e-a-r-i-n-g.com
Catherine BastideManuel Burgener. ‣ Jusqu’au 12·10. DuMa. au S. de 11 à 18h ou sur rdv.URue Vandenbrandenstraat 1 - 1000 Bruxelles- 02 646 29 71www.catherinebastide.com
Emilie DujatLumière et Musique. Peintures de DianaBarrault et Rémi Dujat. ‣ Jusqu’au22·09.URue Ernest Allard 22 - 1000 Bruxelles -0475 83 31 67 - www.galeriemiliedujat.com
Espace BlancheTurbulences. Peintures et papiers deSerge Melkebeke. ‣ Du 20·09 au 02·11.de 14 à 18h (présence de l’artiste les S.,D. et j.f.).URue Marché au Charbon 3 - 1000 Bruxelles -02 510 01 41 - www.espaceblanche.be
Etablissement d’en face projectsDirty Dancing. Oeuvres de Danh Vo.‣ Jusqu’au 20·10. Du Me. au D. de 14 à18h.URue Ravenstein 32 - 1000 Bruxelles -02 219 44 51www.etablissementdenfaceprojects.org
Galerie 2016 & MiraPetrus DeMan. Peintures, dessins et gra-vures. ‣ Du 19·09 au 26·10. Du J. au D.de 13 à 18h ou sur rdv.URue des Pierres 16 - 1000 Bruxelles -02 502 81 16 - www.galerie2016-mira.be
Gladstone GalleryWir baden auf der Freianlage. Oeuvresde Claudia Comte. ‣ Jusqu’au 18·10. DuMa. au S. de 10 à 18h.URue du Grand Cerf 12 - 1000 Bruxelles -02 513 35 31 - www.gladstonegallery.com
Group 2 GallerySigne & Ecriture. Huiles sur toile, goua-ches, aquarelles, dessins et céramiquesde Henri Michaux, Marcel-Louis Bau-gniet, Zéphir Busine, Lismonde, Mig Qui-net, Louis Van Lint... ‣ Du 20·09 au31·10. Du Me. au S. de 14 à 18h.
URue Blanche 8 - 1000 Bruxelles -02 539 23 09http://artalog.net/gallery/gallery.php?id=286
Hopstreet”00ooOO” holes, dots, balls. Oeuvresde Davide Bertocchi et Shila Khatami.‣ Jusqu’au 19·10. Du J. au S. de 14 à 18h.URue du Houblon 7 - 1000 Bruxelles -02 511 05 55 - www.hopstreet.be
Jan MotOne, two, many. Oeuvres de Manon deBoer. ‣ Jusqu’au 26·10. Du J. au S. de 14à 18h30 ou sur rdv.URue A. Dansaert 190 - 1000 Bruxelles -02 514 10 10 - www.janmot.com
Keitelman GalleryIntersections. Sculptures, photos et vi-déos récentes de Mounir Fatmi. ‣ Jus-
Les découvertes de SenelYasemin Senel aime que cela bouge ! Pas question pour elle deronronner avec des artistes revus selon un rythme derépétitions chroniques. Elle nous avait sorti de sa manchefacétieuse les superbes trouvailles graphiques, oniriques etspirituelles, d’Annabelle Guetatra et voilà que, pour flambersa nouvelle saison au cognac de saines diversions, elle nouslivre en pâture de nouvelles têtes, de savoureux morceaux depeinture et des dessins farcis de sousentendus et, plusencore, d’imprévus. Tout bénéfice pour le visiteur qui n’encroit ni ses yeux, ni ses oreilles, ni même sa satisfaction !“Discovery”, le titre de cette exposition de groupe, dit bien cequ’il veut exprimer : une diversité de personnalités couplée àune diversité d’innovations, d’artistes inédits sous nos cieuxrarement bleus. Si l’Anglaise Kate Lyddon ne nous est plusinconnue avec ses grandes peintures qui défient les lois de lapesanteur et ses dessinscollages savoureusement déjantés, laretrouver, cette fois, dans des ouvrages de dames à quatremains grâce à sa coéquipière Maria Bajt, est déjà une sorte decerise sur la gâteau (illu.). Cerise que dévore la très jeuneFlamande Lotte Van de Walle, dont on se doit d’apprécier,sinon d’aimer fiévreusement, les délicates peinturesfiguratives, déliées. Tout, chez elle, semble déjà se jouer dansles nuances colorées, les symboles discrets, et même unregard sur le temps. Autre jeune Anglaise à marquer lesesprits par sa verve ingénue, Gabriela Boyd développe ununivers très british, décalé, inspiré, coquin et jouissif à fruitspas vraiment défendus : ses melons et bananes, on enmangerait ! Et puis, il y a, perles parmi d’autres, les aquarellestrès suggestives, enlevées et débridées, sensuelles et sensibles,allègrement poétiques, d’Allyne Dorkip, les images maléfices,surprenantes, de Marie Boraveli, et des surprises signéesCaroline Gaedechens, Reiko Imoto, Maël Nozahic. (R.P.T.)
UGalerie d’ys, 84 rue de l’Arbre Bénit, 1050 Bruxelles. Du 14 au29 septembre, du jeudi au samedi, de 14 à 18h30; le dimanche, de13 à 15h. Infos : 0499.22.57.66 et www.galeriedys.com
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Arts Libre. Supplément hebdoma-daire à La Libre Belgique. Coordina-tion rédactionnelle : Gilles Milecan
et Camille deMarcilly. Réalisation : IPMPress Print. Administra-teur délégué- éditeur responsable : François le Hodey. Rédac-teur en chef : Vincent Slits. Rédacteur en chef adjoint : Pierre-François Lovens. Conception graphique : Bruno Bausier, Jean-Pierre Lambert. Publicité : Martine Levau (0032.2.211.29.12 –martine.levau@ipmadvertising.be).
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7Les galeriesSEMAINE DU 13 AU 19 SEPTEMBRE 2013 ARTS LIBRE
qu’au 09·11. Du Ma. au S. de 12 à 18h.URue van Eyck 44 - 1000 Bruxelles -02 511 35 80 - www.keitelmangallery.com
Mathilde Hatzenberger(Hi)Story [X]-III. Théâtre des opéra-tions. Oeuvres de Claude Panier. ‣ Jus-qu’au 12·10. Du J. au L. (fermé le D.) de11 à 18h ou sur rdv.URue Haute 11 - 1000 Bruxelles -0478 84 89 81www.mathildehatzenberger.eu
Meessen De ClercqA Cat’s eye perspective. Oeuvres de l’ar-tiste belge Leon Vranken. ‣ Jusqu’au26·10. Du Ma. au S. de 11 à 18h.Avalanche. Oeuvres d’Evariste Richer.‣ Jusqu’au 26·10.Nothing is left to tell. Un projet de l’ar-tiste mexicain Jorge Méndez Blake évo-quant Samuel Beckett. ‣ Jusqu’au26·10.URue de l’Abbaye 2 - 1000 Bruxelles -02 644 34 54 - www.meessendeclercq.com
Morbee GalerieA dialogue between time and space.Oeuvres de Christophe Demaître. ‣ Du14·09 au 02·11. Les V. et S. de 14h15 à19h.UAvenue de Stalingrad 26 - 1000 Bruxelles -02 502 32 67 ou 0475 37 43 73www.morbeegalerie.com
MOTinternationalSimon Mathers. Peintures. ‣ Jusqu’au26·10. Du Ma. au S. de 10 à 18h ou surrdv.UPlace du Petit Sablon 10 - 1000 Bruxelles -02 511 16 52 - www.motinternational.com
Pierre HalletAround Stéphane Mandelbaum. Oeuvresd’Alexandra Duprez, Dominique Goblet,Aurélie Piau, Jacqueline Devreux, JoëlleDelhovren... ‣ Jusqu’au 22·09. Du Ma.au S. (fermé le Me.) de 14h30 à 18h30,le D. de 11h30 à 13h30.URue E. Allard 33 - 1000 Bruxelles -02 512 25 23 - www.galeriepierrehallet.com
Roberto Polo GalleryNo Exit. Films et photos de Bert Danc-kaert. ‣ Jusqu’au 03·11. Du Ma. au V. de14 à 18h, les S. et D. de 11 à 18h ou surrdv.URue Lebeau 8-10 - 1000 Bruxelles -02 502 56 50 - www.robertopologallery.com
Schiller Art GalleryJean Rustin. Dessins. ‣ Du 14·09 au01·12. Du J. au D. de 12 à 18h ou sur rdvURue Van Moer 12 - 1000 Bruxelles -0496 23 88 54
Sorry We’re ClosedAlignments. Oeuvres de Brent Wadden.‣ Jusqu’au 31·10. Uniquement sur rdv.URue de la Régence 65 - 1000 Bruxelles -0478 35 42 13 - www.sorrywereclosed.com
SynthèseEté-Zomer 2013. Oeuvres de PhilippeCharpentier, Pierre Duclou, Michel Es-bebe, Luc Etienne, Giusto Pilan, JeanFrançois Guzranjyi, Danielle Stabel etJacques Weyer. ‣ Jusqu’au 20·09. Du J.au S. de 14h30 à 18h30.URue E. Allard 24 - 1000 Bruxelles -02 514 40 55 - www.galeriesynthese.be
van der MiedenNo Notion of None. Oeuvres de Steve Vanden Bosch. ‣ Jusqu’au 26·10. Du Me. auS. de 14 à 18h.URue Antoine Dansaert 196 - 1000 Bruxelles -02 513 62 12 - www.vandermieden.com
ArtiscopeSuaires. Oeuvres de Bob Verschueren.‣ Du 20·09 au 15·11. Du L. au V. de 14 à18h ou sur rdv.
UBoulevard Saint-Michel 35 - 1040 Bruxelles -02 735 52 12 - www.artiscope.be
QuadriOndoyantes Planitudes. Peintures et re-liefs de Jean-Pierre Maury. ‣ Jusqu’au21·09. Les V. et S. de 14 à 18h ou sur rdv.UAvenue Reine Marie-Henriette 105 -1190 Bruxelles - 02 640 95 63www.galeriequadri.be
Albert BaronianArte Povera. Exposition collective à l’oc-casion des 40 ans de la galerie. Oeuvresde Giovanni Anselmo, Alighiero Boetti,Pier Paolo Calzolari, Jannis Kounellis, Lu-ciano Fabro, Mario Merz, Marisa Merz,Giulio Paolini, Giuseppe Penone, Miche-langelo Pistoletto et Gilberto Zorio.‣ Jusqu’au 09·11. Du Ma. au S. de 12 à18h.URue Isidore Verheyden 2 - 1050 Bruxelles -02 512 92 95 - www.baronianfrancey.com
ArtemptationGenerative Drawing. Oeuvres de SamuelLevy. ‣ Jusqu’au 12·10. Du Ma. au V. de11 à 18h30 et le S. de 13 à 18h.UAvenue Louise 475 - 1050 Bruxelles -02 669 77 78 - www.artemptation.com
BodsonLightforms Continuum. Oeuvres de Ra-fael Y. Herman. ‣ Jusqu’au 05·10. DuMe. au D. de 14 à 19h.URue de Hennin 70 - 1050 Bruxelles -02 648 40 06 - www.bodson-emelinckx.com
Box GalerieDoux-amer. Photographies de MichelVanden Eeckhoudt. ‣ Du 20·09 au19·10. Du Me. au S. de 14 à 18h.URue du Mail 88 - 1050 Bruxelles -02 537 95 55 - www.boxgalerie.be
Charles Riva CollectionSterling Ruby. SelectedWorks. Une sériede collages, peintures à l’aérosol, sculp-tures en bronze, tissu et uréthane tirés durépertoire varié de l’artiste. ‣ Jusqu’au19·10. Du J. au S. de 13 à 18h.URue de la Concorde 21 - 1050 Bruxelles -02 503 04 98www.charlesrivacollection.com
Delire GalleryGianni Motti. ‣ Jusqu’au 12·10. Du J. auS. de 13 à 18h ou sur rdv.URue de Praetere 47D - 1050 Bruxelles -0487 12 52 50 - http://deliregallery.com
duboisfriedlandDirty troubles against the machine.Oeuvres de Laurent Jourquin. ‣ Jusqu’au19·10. Les V. et S. de 14 à 18h ou sur rdv.URue Souveraine 97 - 1050 Bruxelles -0470 54 98 98 - www.duboisfriedland.com
Elaine Levy ProjectIsrael Lund. ‣ Jusqu’au 26·10. Du J. auS. de 14 à 18h ou sur rdv.URue Fourmois 9 - 1050 Bruxelles -02 534 77 72 - www.elainelevyproject.com
Esther Verhaeghe Art ConceptsNew Unities. L’influence de la créativitéallemande sur l’art et le design en Eu-rope. ‣ Du 19·09 au 19·10. Du J. au S. de14 à 18h ou sur rdv.URue Mignot Delstanche 51 - 1050 Bruxelles -0476 28 37 35 - www.estherverhaeghe.com
Feizi GalleryIte, missa est. Shi Jinsong investit diffé-rents champs créatifs comme la sculptureet l’installation, explorant les traditionset les mythes de la culture chinoise dansun dialogue toujours instructif avec l’épo-que contemporaine. ‣ Jusqu’au 30·11.Du Me. au S. de 14 à 18h.URue de l’Abbaye 8b - 1050 Bruxelles -02 647 55 16 - www.feizi-gallery.com
Galerie d’YsDiscovery. Oeuvres de Kate Lyddon &
Maria Bajt, Reiko Imoto, Marie Boralevi,Aliye Dorkip, Caroline Gaedechens, MaëlNozahic, Lotte Van De Walle et GabriellaBoyd. ‣ Jusqu’au 29·09. Du J. au S. de14 à 18h30 et le D. de 13 à 15h ou surrdv.URue de l’Arbre Bénit 84 - 1050 Bruxelles -0499 22 57 66 - www.galeriedys.com
Galerie LazarewDé-mesure. Peintures d’Isabel Michel.‣ Jusqu’au 05·10. Du Ma. au V. de 14 à19h.UAvenue Louis Lepoutre 112 - 1050 Bruxelles -www.galerie-lazarew.fr
Jozsa GalleryThe Revolution in the Mountains.Oeuvres de YerbossynMeldibekov. ‣ Jus-qu’au 26·10. Du J. au S. de 12 à 18h ousur rdv.URue Saint-Georges 24 - 1050 Bruxelles -0478 48 77 09 - www.jozsagallery.com
Nadine FerontKaléidoscope. Thierry Grootaers pré-sente une quinzaine de peintures inédi-tes, de nombreux dessins ainsi que deséléments personnels issus de son travail.‣ Jusqu’au 12·10. Du J. au S. de 14 à18h30.URue Saint-Georges 32 - 1050 Bruxelles -02 640 34 44 - www.nadineferont.com
Puls Contemporary CeramicsHalima Cassell & Anne Marie Laureys.Céramiques contemporaines. ‣ Jusqu’au12·10. Du Me. au S. de 13 à 18h.URue du Page 19 - 1050 Bruxelles -02 640 26 55 - www.pulsceramics.com
Rodolphe JanssenAlphaBête. Peintures et sculptures récen-tes de Kendell Geer. ‣ Jusqu’au 26·10.URue de Livourne 35 - 1050 Bruxelles -02 538 08 18www.galerierodolphejanssen.com
Super DakotaVOID. Exposition collective regroupantdes oeuvres de Jean-Baptiste Bernadet,Jan Groover, Ian Pedigo, Iris Touliatou,Christian Vetter... ‣ Jusqu’au 26·10. DuMa. au S. de 11 à 18h.URue Washington 45 - 1050 Bruxelleswww.superdakota.com
XXL ART on Waterloo 503Dessins [variations]. Oeuvres d’AnneMa-rie Finné. ‣ Jusqu’au 05·10. Du J. au S.de 14 à 18h ou sur rdv.UChaussée de Waterloo 503 - 1050 Bruxelles -0472 45 81 49
Aeroplastics ContemporaryEverything is Everything. Oeuvres deTracey Snelling. ‣ Jusqu’au 19·10. DuMa. au V. de 11 à 18h, le S. de 14 à 18h.URue Blanche 32 - 1060 Bruxelles -02 537 22 02 - www.aeroplastics.net
Antonio NardoneQuentin Shih. Photos. ‣ Jusqu’au 05·10.Du Me. au S. de 14 à 18h.URue Saint-Bernard 34-36 - 1060 Bruxelles -02 333 20 10www.galerieantonionardone.be
D+T ProjectBelgique & Other Works. Oeuvres del’artiste danois Jens Haaning, qui tra-vaille différents média dont les installa-tions, les performances, les affiches...pour représenter les problèmes que peu-vent rencontrer les groupes sociaux mar-ginalisés et les tensions auxquelles fontface les “étrangers” qui essaient de s’in-tégrer. ‣ Jusqu’au 12·10.URue Bosquet 4 - 1060 Bruxelles -02 537 76 30 - www.dt-project.com
Galerie Paris-BeijingNew Photography in Korea. Expositioncollective réunissant une dizaine de pho-
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8 Les galeries SEMAINE DU 13 AU 19 SEPTEMBRE 2013 ARTS LIBRE
Noir, le monde au fusainPour sa seconde exposition chez Tim VanLaere, l’artiste anversois n’a pas modifiéfondamentalement son mode de travailmême si le processus a quelque peuchangé. Il est avant tout heureux deconstater que le fusain a gardé ici toutesses lettres de noblesse et toute sonintensité grâce à une grande maîtrise quilui donne sans conteste une puissancevisuelle très contemporaine. Ses grandsdessins en noir et blanc, exécutés dans lecontraste jusqu’à la violence d’oppositionentre la lumière blanche et la profondeurténébreuse quittent le registre réalistepour gagner en expressivité dans unclimat obscur et rendre jusqu’àl’exaspération les tensions entre les
personnages. Toutes les situations sontdes arrêts sur image, des instantanés, danslesquels attitudes humaines et portraitsparaissent plus denses que nature.Travaillant d’après photographies qu’ilmet en scène et réalise désormais luimême, Rinus Van de Velde (Leuven,1983) campe des personnagesappartenant à son vécu, son galeriste parexemple, et crée des fictions visuelles quise situent dans l’entre deux de sonimaginaire et de réalités. Chaque dessin,par des exagérations, des déformations dedétails ou des approximations quiaccentuent l’expressivité au détriment durendu purement photographique, estl’illustration d’un récit qui n’est
nullement linéaire et dans lequel onn’entrera que par bribes, sans distinguerle vrai du faux. La participation de textesécrits ne fait qu’ajouter à l’ambiguïté dusens. Ce qui est finalement sansimportance car, comme le dit l’artiste :“En fin de compte, il s’agit de trouver unmoyen de vivre dans ce monde, pour créervotre propre structure. Tout le monde doitcréer sa propre fiction et vivre en elle, sinonvous ne pouvez pas survivre”. (C.L.)
URinus Van de Velde. “The Story of Frederic,Conrad, Jim and Rinus”. Tim Van LaereGallery, Verlatstraat 23, 2000 Anvers.Jusqu’au 12 octobre. Dumardi au samedi de14h à 18h.
Expressivité
COUR
TESY
TIMVA
NLAER
EGA
LLER
Y.©D.R.
tographes coréens contemporains. ‣ Jus-qu’au 09·11. Du Ma. au S. de 11 à 19h.URue Hôtel des Monnaies 66 - 1060 Bruxelles- 02 851 04 13www.galerieparisbeijing.com
Le Salon d’ArtRésurgence. “Chimigrammes” de PierreCordier et Gundi Falk. ‣ Jusqu’au 19·10.Du Ma. au V. de 14 à 18h30, le S. de9h30 à 12h et de 14 à 18h.URue de l’Hôtel des Monnaies 81 -1060 Bruxelles - 02 537 66 40www.lesalondart.be
Libre ChoixTamar Kasparian. Dessins. ‣ Jusqu’au29·09. Du V. au D. de 14 à 19h.URue Defacqz 152 - 1060 Bruxelles -0476 77 53 60 - www.librechoix.be
Pascal PolarQuel avenir pour notre art ?. Les peintu-res de Chéri Samba, sur une période al-lant de 1989 à 2009, révèlent sa percep-tion de la réalité sociale, politique, éco-nomique et culturelle du Zaïre, exposanttoutes les facettes de la vie quotidienne àKinshasa. ‣ Jusqu’au 09·11. Du Ma. auS. de 14 à 19h ou sur rdv.UChaussée de Charleroi 108 - 1060 Bruxelles -02 537 81 360 ou 0477 25 26 92www.pascalpolar.be
Project Space DO NOT OPENWild. Installation de Marcin Dudek.‣ Jusqu’au 12·10.URue d’Albanie 47 - 1060 Bruxelles -0477 76 35 95 - www.donotopen.org
Thomas RehbeinBenjamin Houlihan & Anna Virnich.‣ Jusqu’au 26·10. Les J. et V. de 14 à 18h,le S. de 11 à 18h ou sur rdv.
UAvenue Jean Volders 24 - 1060 Bruxelles -02 537 91 93 - www.rehbein-galerie.com
Valérie BachJe hais les couples. L’exposition présentele travail de 20 paires d’artistes: Gilbert& George, Niki de Saint Phalle & Tin-guely, Cat Loray & Clément Borderie,Lucy & Jorge Orta... ‣ Jusqu’au 26·10.Du J. au S. de 11 à 13h et de 14 à 19h, leMe. sur rdv.URue Faider 6 - 1060 Bruxelles - 02 502 78 24- www.galerievaleriebach.com
RossicontemporaryLeft. Installation de Patrick Carpentier.‣ Jusqu’au 09·11. Les J. et V. de 13 à 17het le S. de 14 à 18h ou sur rdv.Propaganda. Oeuvres de Manon Bara.‣ Jusqu’au 09·11.The Last Symbolist. Dessins de Fran-cesco Carnevali. ‣ Jusqu’au 09·11.URivoli Building - Chaussée de Waterloo 690 -1180 Bruxelles - 0486 31 00 92www.rossicontemporary.be
BRABANT WALLONJODOIGNEGalerie du CrabeGeneviève Vastrade & Pierre Debatty.Peintures. ‣ Jusqu’au 28·09. Du Me. auV. de 14h30 à 18h, le S. de 10 à 18h (pré-sence des artistes l’après-midi).URue du Sergent Sortet 23a - 1370 Jodoigne -010 81 40 50 - www.crabe.be
HAINAUTTOURNAIRasson Art GalleryEdouard Buzon, Michel Soubeyrand et
Rocky Zero. ‣ Jusqu’au 13·10. Du J. auD. de 14 à 18h30 ou sur rdv.URue de Rasse 13 - 7500 Tournai -069 64 14 95 - www.rassonartgallery.be
LIÈGE
LIÈGELes Brasseurs / L’AnnexeThe great blue skype. Peintures deThierry Falisse. ‣ Jusqu’au 19·10. DuMe. au S. de 14 à 18h ou sur rdv.URue des Brasseurs 6 - 4000 Liège -04 221 41 91 - www.brasseursannexe.be
Les DrapiersChamp Brodé. Oeuvres brodées de RitaArimont, Michaël Guerra, Floriane Le-blong, Wolfgang Marx, Emmanuel Tête,Dorothée Van Biesen, collectifT.R.E.M.E.N.S, Fanny Viollet... ‣ Jus-qu’au 28·09. DuMe. au S. de 14 à 18h ousur rdv.URue Hors-Château 68 - 4000 Liège -04 222 37 53 - www.lesdrapiers.be
LiehrmannArt for Art. Exposition collective. Oeuvresde William Sweetlove, Pierre Devreux,Philippe Geluck, Pierre Kroll, Mark Hop-kins, Loulou des Bois, Don Ken, Costa Le-fkochir, Edmundo Solari... ‣ Jusqu’au22·09. Du Me. au S. de 13 à 18h30, le D.de 11 à 13h.UBoulevard Piercot 4 - 4000 Liège -04 223 58 93 - www.galerie-liehrmann.be
SPAGalerie AzurPierre Alechinsky. Estampes (lithogra-phies et gravures) et oeuvres originales(encre et acrylique). ‣ Jusqu’au 06·10.Du Me. au S. de 11 à 18h et le D. de 11 à13h et de 15 à 18h.UAvenue Reine Astrid 48 - 4900 Spa -087 77 11 88 - www.galerieazur.be
STAVELOTTriangle bleuLabyrinthian Path. Peintures de SenChung. ‣ Jusqu’au 06·10. Du J. au D. de14 à 18h30.UCour de l’Abbaye 5 - 4970 Stavelot -080 86 42 94 - www.trianglebleu.be
NAMUR
JAMBESDétour40e anniversaire. La galerie a invité 40artistes à intervenir sur le fac-similéd’une ancienne lithographie représentantl’orchestre des 40Molons et s’associe, decette manière, au 170e anniversaire de laRoyale Moncrabeau-Namur. Avec AlainBornain, Jacques Charlier, Jacques Len-nep, Lionel Vinche, Bern Wéry, Kikie Cré-vecoeur, Jean-Pierre Ransonnet... ‣ Jus-qu’au 12·10. Du Ma. au V. de 12h30 à17h30, le S. de 14 à 18h, fermé les j.f.UAvenue Jean Materne 166 - 5100 Jambes -081 24 64 43 - www.galeriedetour.be
ANVERS
ANVERSFifty One Fine Art PhotographyEye Witness. Exposition du photojourna-liste de l’agence Magnum Steve McCurry.‣ Jusqu’au 26·11. Du Ma. au S. de 13 à18h ou sur rdv.UZirkstraat 20 - 2000 Antwerpen -03 289 84 58 - www.gallery51.com
NK GallerySomething in the Water does not com-pute. Peintures d’Hans Vandekerckhove.
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9Les galeriesSEMAINE DU 13 AU 19 SEPTEMBRE 2013 ARTS LIBRE
Contact
Agenda CulturelTél. : 02.211.27.23Email : agenda@lalibre.be
A l’étranger
COUR
TESY
GAL.M.REIN
COUR
TESY
GAL.NOB
ADIA
COUR
TESY
GAL.D.
TEMPLON
ANNICK
WETTER
FranceRosson Crow – PeintureParis – Galerie Nathalie Obadia
Pour la série “Reconstruction, l’artiste américaine (1982) aentrepris de peindre l’histoire complexe du Sud des ÉtatsUnis avec ses traditions protestantes évangéliques, son passécolonial, l’ancienne institution de l’esclavage et de son séparatisme pendant la guerre civile, soit une identité très collective traduite en peinture.U Jusqu’au 2 novembre. Galerie Nathalie Obadia, 3 rue du CloîtreSaintMerri, 75004 Paris. www.galerieobadia.com
Yuri Leiderman – SculptureParis – Galerie Michel Rein
Retour à la peinture pour l’artiste (Ukraine 1963, vit à Berlin)dont les thèmes sont généralement liés aux identités nationales. Ses peintures sont des portraits étranges aux accents pathétiques qui mélangent abstraction onirique et figuration etdialoguent dans l’expo avec des petits livres d’artiste réalisésil y a plus de 25 ans.U Jusqu’au 12 octobre. Galerie Michel Rein, 42 rue de Turenne,75003 Paris. www.michelrein.com
Jitish Kallat – VidéoParis – Galerie Daniel Templon
Première exposition en France du jeune artiste indien (1974,Mumbaï) dont les œuvres sont imprégnées de référencesautobiographiques, politiques et artistiques et qui font basculer les visions familières vers des énigmes visuelles décalées, des associations métaphoriques teintées d’une joyeuseambiguïté.U Jusqu’au 2 novembre. Galerie Daniel Templon, 30 rueBeaubourg, 75003 Paris. www.danieltemplon.com
LuxembourgGrégory Durviaux – PeintureLuxembourg – Galerie Nosbaum&Reding
Les tableaux de l’artiste (né en 1975 à Bruxelles où il vit ettravaille) réalisés pour cette exposition monographique témoignent d’une évolution importante de son travail car àpartir des images glanées sur Internet, il travaille avant toutsur ses propres souvenirs : livres, musique, situations personnelles…U Jusqu’au 21 septembre. Galerie Nosbaum&Reding, 4, rueWiltheim, 2733 Luxembourg. www.nosbaum reding.lu
SuisseDenis Savary – Dessin et vidéoGenève – Galerie Xippas
L’exposition de l’artiste suisse (1981, vit à Lausanne) réunitune poupée librement inspirée d’une étude de Fernando Botero d’après Mantegna, ainsi que des dessins et des vidéos,deux techniques que l’artiste pratique de manière régulièredepuis ses débuts et qui constituent le cœur de son travail.U Jusqu’au 2 novembre. Galerie Xippas Art contemporain, ruedes Sablons, 6, 1205 Genève. www.xippas.com
Pays-BasLiesje Reyskens – PhotographieRoosendaal – Galerie Albus Lux
Les photos de l’artiste belge, à la fois élégantes et aigresdouces, plus virtuelles et fictives que réelles, peuvent apparaîtrecomme des fruits défendus et inaccessibles dans une sorted’enchantement plein de romantisme quelque peu ambigude jeunes filles quittant l’enfance pour l’adolescence.Jusqu’au 19 octobre. Galerie Albus Lux, Mill Hillplein 17, 4701 BSRoosendaal. www.albuslux.nlCO
URTESY
GAL.ALBU
SLU
XCO
URTESY
GAL.NO
SBAU
M&R
EDING
‣ Jusqu’au 19·10. Du J. au S. de 12 à 18h.UMuseumstraat 35 - 2000 Anvers -03 237 98 22 - www.nkgallery.be
Tim Van Laere GalleryThe Story of Frederic, Conrad, Jim & Ri-nus. Peintures de Rinus Van de Velde.‣ Jusqu’au 19·10. Du Ma. au S. de 13 à18h.UVerlatstraat 23-25 - 2000 Antwerpen -03 257 14 17 - www.timvanlaeregallery.com
valerie_traanPlaying Fields. Oeuvres de Robin Ver-meersch. ‣ Jusqu’au 09·11. Du J. au S.de 14 à 19h ou sur rdv.UReyndersstraat 12 - 2000 Anvers -0475 75 94 59 - www.valerietraan.be
BORGERHOUTBase-Alpha GalleryDysideological Reasoning. Oeuvres deTinka Pittoors. ‣ Jusqu’au 02·11. Du Me.au S. de 14 à 18h.UKattenberg 12 - 2140 Borgerhout -03 295 86 36 - www.basealphagallery.com
Zeno X GalleryThe people from the future are not to betrusted. Oeuvres de Michaël Borremans.‣ Jusqu’au 12·10. Du Me. au S. de 13 à17h.UGodtsstraat 15 - 2140 Borgerhout -03 216 16 26 - www.zeno-x.com
FLANDRE OCCIDENTALE
KNOKKE-HEISTYoung Gallery @Maruani& Noirhomme GalleryKate. L’expo réunit les clichés des plusgrands photographes qui ont jalonné lacarrière dumannequin. Des bribes de vie,des instants volés, des mises en scène
soignées... en écho à la fascinante multi-plicité de facettes du mannequin. ‣ Jus-qu’au 15·09. Les S. et D. de 11 à 18h30.UKustlaan 124-126 - 8300 Knokke-Heist -0473 97 72 36 - www.younggalleryphoto.com
OOSTDUINKERKEDe Muelenaere & LefevereTaf Wallet et Pieter Vanden Daele. Pein-tures et sculptures. ‣ Jusqu’au 29·09.Du V. au D. de 14 à 18h.UPolderstraat 76 - 8670 Oostduinkerke -058 51 47 57 ou 0475 38 66 02www.dmlgallery.be
OTEGEMDeweer GalleryEverything for you. Oeuvres de Jan DeCock. ‣ Jusqu’au 13·10. Du Me. au D.(fermé le S.) de 14 à 18h ou sur rdv.UTiegemstraat 6a - 8553 Otegem -056 64 48 93 - www.deweergallery.com
FLANDRE ORIENTALEGENTFortlaan 17Life’s a beach and then you die. Une re-construction de l’enfance de Manor Gru-newald basée sur des photos de familleissues des archives de sa mère. ‣ Du20·09 au 31·10. Du Me. au V. de 14 à18h, le S. de 12 à 18h ou sur rdv.UFortlaan 17 - 9000 Gent - 09 222 00 33www.fortlaan17.com
L’art au largeParu il y a déjà quelquesmois, ce livre est unensemble des textespubliés ici et là par JeanHubert Martin depuisles années septante.Textes qui prennent unsens bien particulierquand on sait combienl’exposition “LesMagiciens de la Terre”montée par lui, en 1989,au Centre Pompidou et
à la Grande Halle de La Villette connut un formidableengouement. Pour la première fois, de manière aussiexplosive et aussi panoramique, c’est tout l’art du monde et,surtout, ses particularités plus marginales ou tropméconnues, qui furent miss sur la sellette. Richard Long, parexemple, y côtoyait de magnifiques créateurs aborigènes.Pour la première fois, l’art occidental n’était plus seul lenombril du monde ! Grâce à l’apport d’André Magnin, quiseconda Martin, l’Afrique et ses artistes se révélèrent à tous,de Chéri Samba à Bruly Bouabré. Un rendezvousinoubliable, dont l’attrait se retrouve dans des textes deMartin sur le décloisonnement des genres et des continents.L’auteur fut un globetrotter, encore et toujours bien présentsur la scène artistique. Homme du dialogue entre lescultures et les époques, il se raconte au fil de textes qui,souvenirs de Chine, de Papouasie ou de Paris, rencontres deterrain avec des créateurs à cent lieues les uns des autres, ontnourri sa réflexion sur l’identité créatrice et l’universalitédes gestes, des pensées, des réalisations. Idéal pour nourrirnotre propre réflexion sur les exotismes de partout, voireprès de chez nous. (R.P.T.)
U“L’art au large”, par JeanHubert Martin. Editions Flammarion,384 pages, un cahier d’illustrations couleur, environ 25 euros.
Le livre de la semaine
FLAM
MAR
ION
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10 Adjugé! SEMAINE DU 13 AU 19 SEPTEMBRE 2013 ARTS LIBRE
GheongaCette statue féminine du Gabon, issue de la tribuSango haute de65 cm et provenantd’une vente chezChristie’s à Paris en2002, a été venduedifficilement la semaine passée chezZemanekMunsterà Würzburg. A Paris, on en espéraitentre 8 000 et12 000 €. Elle futvendue à 3525 €. Lavente de Würzburgfut compliquée.Presque tous les lots
annoncés audelà des 3 000 € sont restés enrade, en ce donc compris les meilleurs lotsdont certains provenant de collections belgeset françaises et passées avant cela chez desmarchands comme Dartevelle, Laeremans ouMonbrison. Cette jeune femme issue du Gabon a été vendue à 5000 €.
5000 €
ZEMAN
EK-MUN
STER
KhnopffEn ce début demois de septembre, il y avait venteface au Shape dansla banlieue deMons. La salle devente Monsanticétait en pleine effervescence etMonsieur Otten abien vendu,comme on peut levoir sur Auction.fr.Il s’y trouvait en
tre autres cette feuille dessinée à la mine deplomb par Fernand Khnopff (lot 413), que lemaître de maison avait un peu sousestimée.Elle était annoncée entre 1500 et 2000 €. Il envint 6500 € plus les frais. Le dessin mesurait50 x 88 mm. Une huile sur carton d’AntoCarte figurant une jeune fille nue de dos, à genoux, s’est vendue à 800 €. Et une toile figurant Orphée, signée par Buisseret et dédicacéeà Hélène Carte, s’en est allé à 3200 €.
6500 €
MON
SANT
IC
l Expo
Dans la lu mière des Flandresh Francis Maere expose dans sagalerie à Gand quelques très bellestoiles d’artistes de l’école deLaethem.
LA POÉSIE EST AU RENDEZVOUS depuis ledébut de l’été dans les magnifiques salons del’hôtel Falligan à Gand, sur le Kouter, là oùFrancis Maere a posé ses toiles de marchandd’art depuis moins de trois ans. Après une exposition autour d’Emile Claus, septembre estconsacré aux frères De Cock.
L’hôtel Falligan est le plus bel hôtel particu
“The Swing” est unchef-d’œuvre de FranzGaillard. La peintureflamande respire lajoie de vivre, sous
des intitulés britanni-ques. En bas, “Sum-mertime” d’EmileClaus donne aux
cimaises de FrancisMaere une légèreté
estivale et enfantine.
COUR
TESY
FRAN
CISMAE
RE
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11Le marchéSEMAINE DU 13 AU 19 SEPTEMBRE 2013 ARTS LIBRE
Dans la lu mière des Flandreslier de la cité de Jacques van Aerteveld. A côtéde l’opéra qui est lui aussi une merveille dansson genre entre les styles et époques LouisXVI et Napoléon III, la maison Falligan exprime la quintessence de l’art du XVIIIe siècledans les PaysBas du sud, soumis à une forteinfluence française.
Une fois gravi l’un des plus beaux escaliersdu pays, on arrive au deuxième niveau, etd’une Flandre francisée où l’on cultive lesDieux du Parnasse antique, on arrive à uneFlandre campagnarde qui observe la naturesous les soleils généreux des étés de la BelleEpoque. On quitte les dieux pour les paysansmais les personnages sont irradiés de mêmemanière, glorifiés en des peintures joyeuses
souvent, paisibles et heureuses. On est évidemment à l’opposé du réalisme social lancépar Millet en France dès les années 1840.
Après les meules de foins et les petits chemins agricoles d’Emil Claus (18491924)montrés en août, voici venu le tour des frèresDe Cock, Xavier (18181896) et César (18231904). On les redécouvre à travers des toilesen accord avec la saison nouvelle qui approche; l’ère Claus est close ou presque. Le soleildescend et les ombres se font plus fortes. Lespeintures exécutées parfois sur le motif montrent quelques vaches au bord de de la Lys oude l’Escaut, paissant sous des nuages menaçants. Une autre fois, on entre littéralementau milieu des branches, dans une trouée solaire au cœur d’une forêt presque profonde,sans que l’on sache vraiment où cela peutêtre. Ce n’est pas l’Ardenne, trop sombre. Ici,il y a une légèreté qui n’a rien à voir avec lesartistes du sud du pays. C’est beau, bien peintet apaisant, cela égaye l’œil alors que chez lespeintres liégeois ou ardennais, on en appelleà l’esprit et à plus de réflexion sur les conditions de vie des gens. Les paysans montrésavec un certain réalisme quand même, n’affichent pas de mines épuisées, mais bien desattitudes fières et joyeuses.
L’expositionvente ne se limite pas toutefois à ces deux artistes. On y voit des œuvresd’autres artistes comme De Saegher (18711941), montré il y a peu aussi dans ladeuxième galerie de Francis Maere, à Deinze,tout près du château de Ooidonk. Mais il y asurtout “The Swing” de Franz Gaillard(18611932). C’est une toile de grande taille(125 x 170 cm), dont l’effet décoratif estéblouissant. Inutile de dire combien Gaillarddoit à l’impressionnisme français. D’aprèsFrancis Maere, il s’agit de son chefd’œuvre.On le croira sans peine.Philippe Farcy
COUR
TESY
FRAN
CISMAE
RE
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12 Le marché SEMAINE DU 13 AU 19 SEPTEMBRE 2013 ARTS LIBRE
l Vente publique
Petites surprises liégeoises
h La salle de ventes Elysée propose une bonne vacation endébut de semaine prochaine. En voici quelques reflets.
CHRISTOPHE FAIRON, SON PÈRE ettoute l’équipe de la salle liégeoise, a travaillé d’arrachepied depuis mijuilletpour réunir à la rentrée une belle brochette de meubles, objets et élémentsde décors tels que peintures, sculptureset gravures. Les ventes auront lieu les 16et 17 septembre; on exposera le weekend précédent, comme d’habitude. Cen’est pas la grosse vente du trimestremais une sorte de horsd’œuvre. C’esttrès diversifié et c’est fait exprès danscette maison généraliste qui en donne àtout le monde. Le tout c’est d’être attentif. Le catalogue n’est pas encore disponible sur internet mais cela ne sauraittarder.
Ce sont les meubles qui devraientmarquer les esprits et dégager quelquesrentrées convenables. Pour lancer lesopérations, on appréciera un meubled’appui d’époque Napoléon III à uneporte et à pans coupés, richement ornéde bronzes et d’une marqueterie de laiton et de nacre. La tablette est en marbre blanc. Le lot (315) est annoncé entre500 et 650 €. Toujours dans le mêmegenre de style, une paire de meublesdans l’esprit de “Boulle” sera à prendreentre 2000 et 2500 €. Ici, les bronzes
dorés sont assortis d’écailles de tortuerouge, sous une tablette de marbre noir.Il y a plusieurs autres meubles de cestyle, mais un peu tardifs.
Les styles Louis XIV et Louis XV nesont pas absents de la dispersion. Onverra dans ce genre une console galbéeen bois doré et stuc, de style Louis XIV,longue de 105 cm et placée sous unmarbre blanc. On en attend entre 700 et900 €. Une autre console, mais de styleRégence cette fois, longue de 138 cm,est évaluée entre 1500 et 1900 €. Suivraune commode de forme arbalète deprovenance liégeoise et datant du milieu du XVIIIe siècle. Elle est en chênesculpté, ouvre par quatre tiroirs, possèdent des pans arrondis et des pieds griffes; et avec tout ça, la chose vous seraservie entre 2000 et 2500 €. D’où l’idéede penser que quand époque et stylesont de même valeur, il y a un sérieuxproblème pour l’avenir du mobilier régional.
Pour continuer dans le mode mosan ettout en chêne d’époque, on trouvera unbeau bahut démontable (comme tousles meubles liégeois), sculpté au cordonnet ce qui le rend évidemment plus léger. Ce meuble de belle apparence est
annoncé entre 2600 et 3500 €. Cettedernière somme est l’estimation basse
d’un scriban de dame d’époqueLouis XVI et de provenance
française. Ensuite, un trèsbeau meuble en deux
corps, liégeois mais duXIXe siècle somméd’une corniche en“chapeau de gendarme”, devrait se ven
dre entre 3600 et 4000€.
La vente renferme quelques
pendules à accrocher au
mur ou à poser sur un bureau ou surune cheminée. Et de même on pourras’en aller avec une belle série de vases enpâte de verre, de Daum ou de Gallé et deMuller. Les prix sont attrayants.
Pour ce qui est des tableaux, signalonsun portrait de dame au turban signé parErnest Marneff et daté de 1918; on enespère entre 600 et 900 €. De Rassenfosse apparaîtra un dessin figurant unejeune femme nue vue de dos et portantun chapeau. Il s’agit d’un dessin de 340x 255 mm évalué entre 500 et 700 €. Etil y en a trois autres de la même veine.Ph. Fy.U Infos : 28 Boulevard Cuivre et Zinc,4030 LiègeGrivegnée. Tél. : 04.221.09.09
ELYS
EE
Cette belle pendule aux deux amours écrivantdate de la fin du XIXe siècle. Elle sera à pren-dre chez Elysée contre 1800 à 2300 €.
ELYS
EE
Cette bonbonnière de la manufacture Daum àNancy, émaillée d’un décor de cité lacustre, devraitse vendre entre 1000 et 1250 €.
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13Le marchéSEMAINE DU 13 AU 19 SEPTEMBRE 2013 ARTS LIBRE
l Vente
Honneursà LouisBarthou
BARTHOU EST MORT ! C’ÉTAIT À MARSEILLE en 1934.C’était le 9 octobre, quand, ministre des affaires étrangères sous la présidence de Gaston Lebrun et sous le 2e
gouvernement de Gaston Doumergue, il fut demandé àLouis Barthou, accompagné du ministre de la Marine,d’aller accueillir le roi de Yougoslavie, Alexandre 1er. Ils’agissait d’une visite officielle. Les Oustachi quiaidaient les Macédoniens contre le pouvoir central duroyaume, avaient dépêché le même jour un de leursbire, le nommé Vlado Tchernozemski. Il attendait le roidans la foule, s’en extirpa, et tira à bout portant, le tuantpresque sur le coup. Le roi arrivait en bateau. Le ministre descendait du train. Ils montèrent dans une voitureouverte à l’arrière pour retourner à la gare de SaintCharles et monter à Paris. Dans une foule immense,après trois cent mètres le cortège fut stoppé; le feu claqua, une fois, deux fois, trois fois, et pas toujours du faitdu terroriste. La police répliqua, faisant deux blessés : lebandit et le ministre ! Vlado sera lynché par la foule. Uneballe traversa le bras du ministre Barthou. Mal soigné ilmourut d’avoir perdu trop de sang. Marseille déjà rougeoyait du mépris des vies. Il faut voir la vidéo sur youtube ou sur www.ina.fr, pour se rendre compte du chocsubit par tous les témoins de cette scène. Ces trois
morts, ces deux meurtres furent, au monde, les premiers tournés en direct par des caméras d’une pressedéjà sauvage.
La grande affaire fut autant la perte du roi que celled’un grand ministre et plus encore d’un intellectuel dehaut rang qui écrivait des livres sur la littérature, maisaussi des études historiques ou des biographies (Hugo,Wagner et Danton entre autres). Il fut élu en 1918 àl’Académie française dont les rangs n’avaient pas étééclaircis par la Grande Guerre. En ce lieu qui vise àl’éternité, la seule arme est un stylo. Et puis il y a desâges où tout ce qui monte au front ne sont que des mots.Barthou pris le fauteuil 28, laissé vacant depuis 1914par Henry Roujon.
Barthou, l’homme de Pau né en 1862, fils d’un quin
caillier, journaliste, avocat, ministre, laisse ici des lettresqui montrent un réseau de gens de premier plan à l’instar de Anna de Noailles, Pierre Loti, Anatole France,François Mauriac, Maurice Maeterlinck, Tristan Bernard, Henri Bergson, Juliette Adam et loin de tout cela,Yvette Guilbert, la célèbre chanteuse. La foule des politiques et des militaires en ajoute à de grands momentsde l’Histoire de la IIIe République. Barthou était partout.Il sera la vedette de la vente chez Tajan et on ose espérerquelques préemptions pour que des courriers politiques n’échappent pas aux historiens qui trouveront icides mines de révélations sur des faits souvent terribles.Vente le 18 septembre.Ph. Fy.U Infos sur www.tajan.com
TAJAN
Lot de cinq portraits officiels du ministre Barthou à son bureau du ministère par Henri Manuel. Estimation : 200 à 300 €.
h Chez Tajan, on va vendre le18 septembre un fond passionnantconsacré à un ministre qui fut del’Académie française.
l Moyen-Âge
DemotteMacé au pinacle
CE SERA UN ÉVÉNEMENT, le 23 septembre, sur place à Suresnes, entre leschamps de courses de SaintCloud etde Longchamp, au 26 de la rue Regnault. Non loin de là, la Seine coule lelong du quai Marcel Dassault. L’endroitainsi cité est d’importance. C’est undépôt industriel comme on en trouvaitdes centaines dans la couronne parisienne il y a entre 50 et 150 ans. Lespromotions immobilières en ont sacrifié la très grande majorité et c’est sansdoute ce qu’il va se passer en partie. Ilen est de même avec les dépôts de feuBernard Steinitz à SaintOuen.
Or le 26 de la rue Regnault, par l’entremise d’Andrée Macé (19182000) etavant elle de GeorgesJoseph Demotte,ce fut un temple de l’art, une caverneinsensée où passèrent des milliers
d’objets d’art jusqu’à des élémentsd’architecture et de jardins. Tout acommencé avec le sieur Demotte, néen 1877 quelque part en Belgique etmort lors d’une partie de chasse enFrance en 1923. Son fils Lucien lui succéda dans sa tâche mais il mourut en1930. La famille Georges reprit les affaires mais pas longtemps. Elles furentremises dans les mains d’Andrée Macédont les talents de chineuse firent lebonheur des décorateurs les plus célèbres de la place parisienne, tels Grange,Molineux, Graf, Pinto ou Garcia.
Demotte lui, avait un sens international du négoce et se montrait plus antiquaire qu’animé par la force décorativedes objets. Ayant quitté notre pays, ils’installa à Paris rue de Berri, oùl’amour de l’art médiéval était en pleinessor. Les musées comme celui deCluny et du Louvre, à Paris, soutenaient cette vogue. Ils furent desclients (voir le site de la base de données “Joconde”), comme le fut le Metropolitan à New York.
L’époque de Demotte c’est aussi cellede la formation des grandes collections
anglaises et françaises dominées parles Rothschild, mais surtout avec lesaméricains. Des Vanderbilt aux Ford,en passant par Samuel Kress, les Rockefeller, Frick, Hirst et d’autres tels lesPierpontMorgan, ils achetaient à tourde bras des œuvres de France et d’Italie. Demotte avait un maître, le baronJoseph Duveen (18691939) qui alaissé des mémoires symptomatiquesdes goûts et des moyens financiers desindustriels américains. Après avoirouvert une galerie à Paris, il en ouvritune autre à NewYork où Duveen avaitégalement son siège principal.
La vente du 23 septembre pérennisele souvenir de ce personnage hors ducommun à tel point que le New YorkTimes parla de son décès dans son édition du 5 septembre 1923. AndréeMacé a préservé l’image de Demotte àtravers le temps, mais avec plus de discrétion qu’Henri Matisse qui en fit leportrait. C’est à Andrée Macé que l’ondoit le don dans les années 19801981de plus de 4000 photographies sur plaques de verre traitant de sculpturesmédiévales européennes; le départe
ment des sculptures en est le dépositaire. Au mois d’octobre, le Louvremontera une exposition sur ce trésor.
Les effets mis en vente sont généralement d’époque et en pierre ou en marbre. D’autres sont en plâtre, à l’instarde ce qui se voit au musée des Monuments français et datent des années18501950. Parfois ils sont importantssur le plan de l’histoire de l’art, et parfois ils ne valent pas grandchose. Lespremiers lots sont à prendre à 100 €,comme cette paire de consoles d’applique au n°15. Des Demotte père et fils,proviennent les pièces les plus anciennes comme des chapiteaux gothiques,un fragment de gargouille (1 300 à1800€), ou une double baie gothiquedont le haut est ancien et le bas refait àleur demande (5 000 à 8 000 €). Lecommerce d’Andrée Macé fait partiedu groupe H. Chevalier, tailleurs depierre et restaurateurs de monumentsqui emploie quatrevingt personnes.Ph. Fy.U Infos au tél. : 00.33.142.72.03.65.Vente le 23 septembre à 14h, sur place.Vente visible sur www.drouotlive.com
h Une étude parisienne vavendre un stock historiquede pièces médiévales etbaroques.
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14 Le marché SEMAINE DU 13 AU 19 SEPTEMBRE 2013 ARTS LIBRE
l Vente publique
Les Anglais débarquentà Knokke
ENTRE LE 10 ET LE 13 OCTOBRE, Knokke, du Zoute à Duinberg va vrombirdu bruit des moteurs de jolies, très jolies berlines construites entre 1925et 1960. Philip Kantor, spécialiste de lafirme Bonham’s pour les voitures decollection, est installé à Bruxelles. C’estlui qui fait vivre ce segment dans samaison de ventes, quel que que soit lelieu où Bonham’s décide de travailler.Comme dans le monde du contempo
rain, les Belges amateurs de belles berlines sont regardés à travers l’Europecomme membres d’un pays d’une vitalité incroyable. Nous sommes juste derrière les Anglais, les Italiens et les Allemands. Et cela fait plus de cent ans quela passion se transmet, pour les voitureset les courses puis pour le sens aigu de lacollection, venu après la SecondeGuerre mondiale.
L’ensemble des automobiles proposése montera à près de 100 lots et la vacation aura lieu le vendredi 11 octobre. Cesera sans doute sous le chapiteau de laplace Albert. Le choix du Zoute tientdans l’accompagnement d’un longweekend de dévotion aux carrosserieset aux délicieux bruits des moteurs anciens. Knokke sera en effet à ce mo
mentlà le lieu d’un rallye accolé au“Zoute Grand Prix”, et d’un défilé d’élégance avec près de 160 véhicules auprogramme. Mais audelà de l’esthétique des quatreroues, le weekend seraaxé également sur les beaux bateaux etsur l’esprit de vitesse.
Parmi les belles machines présentes, ilfaudra noter celle d’une Ferrari 212250 de 1954 dessinée par Pininfarina etestimée entre 600000 et 900000 €. LaMaserati A6G/54 de 1957, façonnée parAllemano, devrait monter entre450 000 et 650 000 €. Les fourchettessont grandes; cela évite de se tromper.La Maserati Bora 4.9 Coupé, habillée parGiugiaro, datant de 1973, devrait sevendre entre 100 000 et 130 000 €.Voilà pour les italiennes. Les Allemandsseront là en force également. On parleici déjà d’une Berlin III BMW 328 de1950 estimée entre 180 000 and260000 €. Ce sera la rareté germaniquedu jour. La vacation accueillera de nombreuses Porsches dont une 1962356B/1600 Roadster de 1962, annoncée entre 110000 et 140000 €, ou encore cette 911S 2.4 Targa de 1972, à saisir entre 90000 et 120000€. MercedesBenz en sera aussi bien sûr avec une220S Cabriolet de 1958, évaluée entre85000 et 105000 € et une 190SL valorisée entre 75000 et 95000 €. Elle datede 1960.Ph. Fy.UA suivre sur www.zoutegrandprix.be etsur www.bonhams.com. On expose lejeudi 10 et le vendredi 11. La vente auralieu le 11 entre 18h et 21h.
h Après le grand succès duSpaClassic en mai dernier, lasalle de ventes de Londrespose des roues au Zoute.
BONH
AM’S
Cette Ferrari (en bas) et cette Maserati (en haut) seront sans doute les deux points forts de la vente au Zoute le 11 octobre prochain,sous le marteau de Bonham’s.
BONH
AM’S
Décoré par un dessin de KeithHaring, un Skateboard de lagalerie SK8room qui sera
présente à la Beirut Art Fair.
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15Le marchéSEMAINE DU 13 AU 19 SEPTEMBRE 2013 ARTS LIBRE
l Foires d’art contemporain
Multiplicationet diversification
LE PHÉNOMÈNE DES FOIRES n’a pas fini de se transformer et de s’affiner.On s’est beaucoup interrogé sur la multiplication des foires d’art contemporain et sur l’impossibilité pour les galeries d’être présentes partout, conséquence pourtant obligée de la mondialisation du marché. On assiste néanmoins à une correction partielle dans la mesure où, sans cesser de se propager et donc de viser une diffusion tous azimuts, les foires s’adaptent à denouvelles réalités et se redimensionnent. Il existe désormais de manièrenette plusieurs catégories de foires qui finalement ne se font pas concurrence mais se complètent et diversifient l’offre. A côté des quelques grandesfoires internationales devenues plus que jamais inaccessibles à la plupartdes galeries qui ne font pas partie du top mondial, d’autres manifestationsoccupent le terrain avec discernement parce qu’elles s’adressent à une autreclientèle et effectuent un travail de sensibilisation régional ou national. Ellesmontrent aussi que le marché de l’art ne se limite pas à des prix records etque le cotes vertigineuses sont réservées à quelques artistes qui sont les têtes d’affiche soutenues par les marchands et les collectionneurs les plus envues, soit par ceux qui travaillent à faire évoluer le graphique mercantilevers le haut.
Plusieurs foires internationales se déroulent désormais conjointementpratiquement chaque semaine et chacun y participe selon sa propre stratégie, ses connexions, ses réseaux et ses artistes. La foire de Chicago, essentiellement américaine, rassemblant plus de cent participants, attire quelquesgaleries européennes, une japonaise et une mexicaine. Parmi elles, une anversoise, Tim Van Laere qui présentera des œuvres notamment de Gelatin,Kati Heck, Tomasz Kowalski, Rinus Van de Velde…
Deux autres petites foires auxquelles participent également des galeriesbelges, sont de bons exemples de cette mutation lente mais significative. Laspécialisation est la caractéristique d’Amsterdam Drawing qui ne reprendque des œuvres sur papier, dessin, collage, aquarelle… Pour sa seconde édition, elle a inclus des galeries étrangères tout en limitant le nombre de participants à 40. On reste dans une relative convivialité qui mise sur des relations plus intimes car le dessin exige une autre approche que la plupart desœuvres contemporaines. Y participent entre autres, Fons Welters d’Amsterdam, Van den Berge de Goes avec le belge Paul Gers, Michael Sturm de Stuttgart, Jean Brolly de Paris avec Morellet et Aubertin, Hilde Van Seggelen deLondres avec Suchan Kinoshita et Pieter Laurens Mol… et deux belges, AnnieGentils d’Anvers avec Marie Cloquet et Dirk Zoete, ainsi que Tatjana Pietersde Gand avec Derek Sullivan, Rein Dufait et Ricardo Brey.
Avec ses 47 galeries en provenance de 14 pays, la Beirut Art Fair qui en està sa quatrième édition a pour mission de faire découvrir et rayonner l’artcontemporain dans un pays où il est encore peu répandu hors d’un cerceld’initiés, et ce dans un contexte international qui tranche d’avec les traditions nationales sans pour autant nier les apports autochtones imprégnésde leur histoire. La répartition des galeries est significative : 22 sont libanaises, 27 proviennent du MoyenOrient, 9 du Sud Est asiatique, une du Vénézuela et une de Chicago, et 10 sont européennes dont une seule belge, latoute jeune bruxelloise The SK8room spécialisée dans les planches de skateboard décorées par des artistes ! Grace à la diversification des foires les formes artistiques les plus variées trouvent leur créneau et un plus grand nombre d’artistes peuvent profiter d’une diffusion internationale. Tout lemonde est gagnant.
On notera encore que la Deweer Galery d’Otegem participera pour la première fois à une foire à Istanbul avec des œuvres des Belges Michaël Aerts,Jan Fabre, Panamarenko, ainsi que de Stephan Balkenhol, Günther Förg, Kabakov, et Benjamin Moravec.C.L.UBeirut Art Fair. Du 19 au 22 septembre. Beirut InternationalExhibition&Leisure Center (BIEL), Down Town, Beirut. www.beirutartfair.comUAmsterdam Drawings. Du 19 au 22 septembre. NDSMwerf, AmsterdamNoord. www.amsterdamdrawing.comUExpochicago. Du 19 au 22 septembre. Art moderne et contemporain. NavyPier, Festival Hall, 600 E. Grand Avenue, Chicago. www.expochicago.comUArt International Istanbul. Du 16 au 18 septembre. Haliç Congres Centre.www.instanbulartinternational.com
COUR
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GALERIESK
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M
h Beyrouth, Amsterdam, Chicago, les foires d’artcontemporain plus nombreuses que jamais attirent despublics variés. Participations belges.
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16 L'actu SEMAINE DU 13 AU 19 SEPTEMBRE 2013 ARTS LIBRE
l Street Art
Expo d’artistesurbainsen colère
LE STREET ART EST SANS DOUTE L’UN des milieuxartistiques les plus en mouvement. En permanenceen dialogue avec la société puisque les artistes investissent l’espace urbain, cet art interroge et bouscule notre système. Pas question de “faire du beau”résume Axel, l’artiste qui organise l’exposition collective “Marqueurs de vie”, “nous avons quelquechose à dire, des messages et des émotions à transmettre.” Une dizaine d’artistes, photographes, peintres,graffeurs, dessinateurs, “qui ont besoin de s’exprimer” exposeront dans une galerie improvisée, “unlieu extraordinaire”, bel espace vitré autour d’unecour intérieure dans le quartier des Marolles àBruxelles, ce weekend et le weekend du 21 et22 septembre. Le point commun entre Arnaud desCressonnières, Axel, Chris, Dave Decat, Dextro,Erick Hikups, JeanPaul Emonds, Alt, Kool Koor, Kse974 et Philippe Delvaux ? “Chacun est marqué par lavie et chacun marque, explique Axel. Et puis nousparlons tous de problèmes de société, nous sommes tousen colère et nous avons des raisons de râler. Parmi lesœuvres exposées, il y a une grande diversité, les artistessont âgés de 34 à 86 ans et ce dernier n’est pas lemoinsen colère”.
S’ils ont parfois commencé par le graffiti, à l’instard’Axel, nombre d’artistes de street art emploient
désormais plusieurs techniques, de la peinture à lavidéo sans oublier l’aérosol. Lors de l’exposition“Marqueurs de vie”, “l’objectif sera de sortir de l’aspect muséal”, ajoute Axel. Des intervenants réaliseront des performances chaque jour. “L’art urbain estun art vivant. Des peintures seront réalisées en direct,devant le public pour montrer comment une œuvre secrée.” Cerise sur le gâteau, une tombola est organisée chaque soir avec la chance d’emporter l’une desœuvres.
Rencontres avec les artistes, échanges et convivialité seront les maîtres mots de cette exposition trèsvivante. Avec “Marqueurs de vie”, Axel espère “détourner les gens du foot et les ramener vers l’art”. Unemanière d’expliquer qu’il existe d’autres manièresde voir le monde. Une bouffée d’air frais.Camille de Marcilly
UExposition “Marqueurs de vie”, @ “La Galerie”, 18Arue du chevreuil, 1000 Bruxelles. Samedi 14 etdimanche 15 septembre de 12h à 20h. Samedi 21 etdimanche 22 septembre de 12h à 20h. Vernissage cevendredi 13 de 18 h à 22h.UPar ailleurs, deux artistes urbains, Jef Aérosol et Atlasoccuperont les murs extérieurs de la Centrale avec desinterventions permanentes. Surprise à la fin du mois.
h Des expos de street art qui nebougent pas, ça n’existe pas. La preuvece weekend avec “Marqueurs de vie”.
KOOL
KOOR
Œuvres d’Axel (àgauche) et KoolKoor (à droite).
AXEL
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