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Séquence 1re Séries générales et technologiques
24 NRP LYCÉE MARS 2017
Par Elsa Jollès, professeur de lettres classiques
Séquence 2de
La Duchesse de Langeais de Balzac, œuvre
réaliste ou romantique ?
Séries générales et technologiques
Présentation
La Duchesse de Langeais est un roman hybride. Réaliste dans sa
présentation d’un milieu social à une époque donnée, il emprunte
aussi au romantisme noir par la présence de la société occulte des
Treize qui fomente enlèvements et vengeance tout au long de la
trilogie à laquelle La Duchesse de Langeais appartient. Loin du foi-
sonnement balzacien attendu, la brièveté, la structure en quatre
chapitres et le petit nombre de personnages en proie à de violentes
passions peuvent aussi rapprocher le récit d’une sorte de tragédie.
Cette hybridité donne à l’œuvre toute sa saveur, puisqu’elle abolit la
frontière entre romantisme et réalisme que Balzac, comme Stendhal
ou Flaubert, franchit allègrement. La séquence proposée pourra
donc servir de trait d’union entre une séquence sur le roman réa-
liste et une autre sur la poésie romantique.
L’œuvre de Balzac bénéficie de l’adaptation cinématographique
de Jacques Rivette réalisée en 2007. Mettez-la à profit pour susciter
l’intérêt des élèves et les lancer dans la lecture. Ils seront sensibles
aux rebondissements géographiques, dramatiques et psycholo-
giques de ce roman qui traite d’un affrontement sans merci entre
un homme et une femme déchirés entre amour et amour-propre.
Balzac se livre dans ce court roman à l’observation quasi entomo-
logique d’un microcosme, l’aristocratie du faubourg Saint-Germain
au temps de la Restauration. Le film pourra éclairer ce contexte poli-
tique et historique, de la première importance dans le roman, au
début du chapitre 2 notamment.
Cette séquence de milieu d’année scolaire doit permettre aux
élèves de se familiariser avec les exercices écrits du bac de français,
qu’il s’agisse du commentaire ou de la question de corpus. Mais elle
évalue également de façon ludique des compétences orales qui
seront utiles durant l’entretien lors de l’oral de l’examen.
24 NRP LYCÉE MARS 2017
Questionnaire pour la visite guidée de la maison
de Balzac (Paris)
Corpus des textes étudiés dans la séance
Dans cette séquence, vous pourrez exploiter
les ressources multimédia suivantes, disponibles sur
le site NRP dans l’espace « Ressources abonnés ».
Rendez-vous sur http://www.nrp-lycee.com.
Les numériques+
SommaireSupport : Honoré de Balzac, La Duchesse de Langeais,
Nathan, coll. « Carrés classiques ».
Étape 1. Dans l’univers de La Comédie humaineSéance 1 : La maison de Balzac
Séance 2 : Une représentation fi gurée de La Comédie
humaine
Séance 3 : L’Histoire des Treize
Séance 4 : À Majorque
Étape 2. Un aff rontement sans merciSéance 5 : Montriveau et Antoinette sont-ils faits
l’un pour l’autre ?
Séance 6 : La duchesse ou la comédie de l’amour
Séance 7 : La coquette, personnage type
Séance 8 : Les leçons de Ronquerolles
Séance 9 : Lettre d’adieu, lettre d’amour
Étape 3. Un bilanSéance 10 : Avez-vous bien lu ?
Séance 11 : Débattre sur le roman
MARS 2017 NRP LYCÉE 25
Séries générales et technologiques Séquence 2de
ÉTAPE 1. Dans l’univers de La Comédie humaine
SÉANCE 1 La maison de Balzac
Modalité : Mise en place de repères biographiques et éven-
tuellement organisation d’une visite guidée.
Support : Questionnaire de visite.
Objectifs : Parcourir de façon active un lieu de culture. Travailler
en équipe.
Durée : 1 heure.
En guise d’introduction à l’univers balzacien, vous pouvez
emmener les élèves visiter la maison de Balzac à Paris ou encore au
château de Saché près de Tours. Nous vous proposons sur le site de
la NRP un questionnaire . Si ce dernier ne remplace pas l’érudi-
tion d’un guide spécialisé, il permet toutefois de rendre les élèves
plus autonomes et attentifs lors de cette visite. Demandez aux
élèves de remplir le questionnaire par équipes, à la manière d’un
jeu de piste. Il est bien entendu possible de planifier également une
visite guidée thématique, par exemple sur Balzac et les femmes.
SÉANCE 2 Une représentation fi gurée de La Comédie humaine
Modalité : Analyse d’image.
Support : Dessin de Grandville (reproduit ci-dessous).
Objectifs : Comprendre les spécificités de l’œuvre balzacienne.
Définir un cycle romanesque.
Durée : 1 heure.
La composition de La Comédie humaine s’étend de 1829 à 1848.
Elle se structure en trois parties : les études analytiques, les études
philosophiques et les études de mœurs. Cette troisième section,
la plus large, est elle-même subdivisée en scènes de la vie privée,
scènes de la vie de province, scènes de la vie parisienne (dans les-
quelles on trouve La Duchesse de Langeais), scènes de la vie poli-
tique, scènes de la vie militaire, scènes de la vie de campagne. Par
cette œuvre fleuve, Balzac semble vouloir embrasser la vie dans
tous ses aspects géographiques et sociaux. Dans l’avant-propos de
La Comédie humaine, il définit le rôle de l’écrivain. En construisant
un univers riche de plusieurs milliers de personnages, il est celui qui
nomme et qui classe les membres de l’espèce humaine.
➔ Questions1. Décrivez Balzac. Comment est-il mis en valeur ? À qui peut-il
faire penser ?
2. Quels personnages sont représentés sur l’éventail ?
3. D’après ce que vous observez, quels thèmes sont abordés
dans les romans de Balzac ?
➔ Éléments de réponse1. Balzac est au centre de l’éventail, tout en haut. Adossé à une
pile de livres, il domine une procession de femmes. En gilet, l’écri-
vain semble incarner la figure du dandy, mais sa canne qui rayonne
peut tout autant symboliser un sceptre royal ou le foudre de Jupiter.
Certains éléments surnaturels viennent appuyer cette interpréta-
tion : les trompettes de la renommée au-dessus de la tête de l’écri-
vain, les trois figures à la chevelure serpentine, qui peuvent évoquer
les Furies et symboliser la jalousie suscitée par les succès de Balzac.
Grandville, Balzac et les personnages de la Comédie humaine, dessin à la plume et à l’encre brune sur papier vélin pour un projet d’éventail (1835).
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Séquence 2de Séries générales et technologiques
Par ailleurs, un énorme encrier contenant deux plumes d’oie sug-
gère l’incroyable fécondité du romancier : plus de quatre-vingt-dix
ouvrages dans La Comédie humaine !
2. Les figures féminines semblent dominer la procession. Elles
sont de tous âges, puisqu’on peut distinguer une vieille femme et
des jeunes filles. L’une d’elles, appuyée à des tonneaux en compa-
gnie d’un homme, est sans doute Eugénie Grandet dont le père
est tonnelier. Dans un nuage se croisent un petit Cupidon et une
femme qui porte des bois de cerf, lesquels symbolisent souvent
les maris trompés.
3. Les thèmes de l’amour et du mariage sont importants, de
même que celui de l’argent : une balance pèse un cœur avec des
sacs d’or. Un squelette surgit au-dessus du triangle où est inscrit
La Peau de chagrin. D’autres titres d’œuvres sont indiqués (Le Père
Goriot, Physiologie du mariage) ainsi que des thèmes mentionnés
dans les notes sous le dessin.
SÉANCE 3 L’Histoire des Treize
Modalité : Lecture analytique.
Supports : Extraits de la préface de l’Histoire des Treize (p. 194
à 195).
Objectif : Situer le roman dans sa trilogie.
Durée : 1 heure.
Avant de lire la préface de l’Histoire des Treize, expliquez aux
élèves que La Duchesse de Langeais fait partie d’une trilogie de
romans courts, entre Ferragus et La Fille aux yeux d’or, et qui répond
au titre général d’Histoire des Treize expliqué dans la préface. Cette
séance est l’occasion de se plonger dans le roman pour y chercher
des indices de la présence des Treize et déterminer quels person-
nages font partie de cette société secrète.
➔ Questions1. Qui sont les Treize ? Que peut évoquer ce nombre ?
2. Dans quel genre de romans trouve-t-on ces types de per-
sonnages ?
3. Quel sera le véritable sujet des trois romans ?
4. Le premier titre de La Duchesse de Langeais était Ne touchez
pas la hache : que suggère ce changement ?
➔ Éléments de réponse1. Les Treize sont une société secrète composée de treize
hommes exceptionnels, capables des plus grands crimes car ils
ont choisi de ne pas obéir aux lois de la société. Ces personnages
ne sont pas dépourvus d’une certaine grandeur, et sont comparés
à des pirates à plusieurs reprises. Le nombre treize est symbolique,
il évoque dans la religion chrétienne le Christ et ses douze apôtres.
Treize est signe de déséquilibre, de mort mais aussi parfois de
renaissance. Sa dimension maléfique est donc bien suggérée dans
le titre.
2. Balzac fait référence à des personnages connus des lecteurs :
Faust, Manfred et Melmoth sont trois personnages importants de
la littérature romantique, ayant en commun le fait d’avoir passé
un pacte avec le démon. On songe donc au romantisme noir des
romans gothiques d’Ann Radcliffe, qui présente de pures jeunes
filles victimes d’hommes diaboliques. L’influence des romans
d’aventures se lit aussi dans les références à la piraterie : James
Fenimore Cooper et Eugène Sue sont des représentants de ce
genre romanesque très prisé à l’époque. Finalement, les sources
d’inspiration de Balzac dans cette préface ne sont pas du tout celles
attendues chez un romancier réaliste. Le seul gage d’« authenticité »
réside dans le fait que l’auteur se présente comme le simple secré-
taire d’un des Treize, qui a choisi de lui conter quelques-unes de
leurs aventures, pourtant vouées à demeurer dans l’ombre.
3. Le lecteur attend donc avec gourmandise « des drames
dégouttant de sang, des comédies pleines de terreurs, des romans où
roulent des têtes secrètement coupées ». En réalité, l’auteur a choisi
de lui conter « les aventures les plus douces, celles où des scènes pures
succèdent à l’orage des passions, où la femme est radieuse de vertus et
de beauté ». Les trois romans ont ceci de commun qu’ils présentent
trois portraits de femmes admirables, qui prévaudront sur les
sombres aventures dont elles sont les protagonistes.
4. Le premier titre évoque un danger, une menace mortelle sou-
lignée par la défense faite à l’énonciateur. Le second est plus neutre,
et souligne l’importance sociale d’un personnage dont on ne nous
donne pas le prénom, mais le titre aristocratique. Une femme, et
une duchesse : voici l’essentiel du roman dont nous allons parler.
SÉANCE 4 À Majorque
Modalité : Lecture comparée du texte et du film.
Supports : Le chapitre 1, et le film de Rivette, Ne touchez pas la
hache, 2007, DVD, du début jusqu’à 5’20’’.
Objectifs : Entrer dans l’œuvre intégrale. Émettre des hypo-
thèses de lecture.
Durée : 1 heure.
➔ Questions1. Décrivez le cadre de l’action dans le film puis, dans un second
temps, lisez attentivement le texte qui correspond (p. 13 à 16).
2. Procédez de la même manière pour le personnage principal,
en visionnant le film puis en lisant l’extrait qui correspond (p. 19
à 20). Comment apparaît-il au premier abord dans le film ? Quel
changement s’opère dans la scène ? Pourquoi ?
3. En lisant les deux descriptions de la sœur Thérèse (p. 29 et
p. 32), qu’apprenez-vous de sœur Thérèse et de son passé ?
4. À partir du récit de la rencontre entre les deux protagonistes
(p. 30 à 35), rédigez un paragraphe dans lequel vous imaginez le
passé des deux personnages. Comment se sont-ils rencontrés ? Que
s’est-il passé entre eux ?
➔ Éléments de réponse1. Le film commence par trois plans fixes et de plus en plus
rapprochés d’un édifice religieux, perché sur un rocher et quasi-
ment bâti dans la roche, au sommet d’une falaise dont la vue en
contre-plongée souligne la hauteur. Aux cris des mouettes succède
une musique religieuse à l’orgue de plus en plus forte. Le bâtiment
donne une impression d’austérité et d’isolement : nulle présence
humaine n’est d’abord visible.
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Séries générales et technologiques Séquence 2de
Le texte de Balzac développe une description semblable : la
hauteur a permis à l’homme de « se mettre au plus près de Dieu ». Il
insiste également sur les sons : « par la sérénité d’une nuit qui com-
mence, écoutez la musique des orgues, le chant des offices, et les sons
admirables des cloches en pleine mer ». Le texte est cependant plus
précis dès le début : le bâtiment est un couvent où les femmes
viennent commettre un « long suicide accompli dans le sein de Dieu ».
L’endroit semble propre à ensevelir tous les chagrins de l’âme, « faire
aux peines de la vie un lit profond ».
2. La caméra se rapproche ensuite progressivement du per-
sonnage principal, le général Montriveau, que l’on identifie à sa
tenue militaire et ses épaulettes. Il ne semble pas passionné par la
messe, il garde les yeux dans le vague et l’air farouche. Cependant,
la musique change et devient plus douce. Elle ressemble davantage
à une romance qu’à une musique d’église. Le général regarde alors
ardemment vers l’autel. Il semble si troublé qu’il lâche sa canne, sort
précipitamment, manque de tomber, et va s’asseoir pour pleurer
et soupirer. Le seul indice expliquant ce changement brutal est la
réplique de l’un de ses lieutenants dans l’église : « Il y a donc de la
France partout. » Le texte de Balzac donne la réponse à l’énigme :
une des religieuses a joué une romance française, morceau qu’inter-
prétait une femme qu’il a passionnément aimée cinq ans aupara-
vant et qu’il a perdue. Il se pourrait que la religieuse et la femme
disparue ne fassent qu’une.
3. Les deux descriptions de la sœur Thérèse insistent sur son
extrême maigreur et sa pâleur. Elle a vécu de dures épreuves, et
éprouvé de grands chagrins. Si elle porte aujourd’hui les cheveux
ras et une robe austère, le narrateur évoque un passé glorieux « où
jadis fleurissaient tous les enchantements de la jeunesse ». Il s’agit sans
doute de la duchesse de Langeais, passionnément aimée cinq ans
auparavant par le général de Montriveau.
4. Les élèves lisent en classe les paragraphes qu’ils ont rédigés
et débattent de leur caractère plausible. La lecture des deux cha-
pitres suivants, qui constituent un long retour en arrière, viendra
confirmer ou infirmer ces hypothèses.
ÉTAPE 2. Un affrontement sans merci
SÉANCE 5 Montriveau et Antoinette sont-ils faits l’un pour l’autre ?
Modalité : Lecture analytique.
Supports : Deux extraits du chapitre 2.
Objectifs : Analyser un extrait de film. Comparer le portrait de
deux personnages.
Durée : 1 heure.
➔ Questions1. Faites l’historique des régimes politiques qui se succèdent en
France entre 1800 et 1830. Qui est au pouvoir en 1818 ?
2. L’action a lieu dans le faubourg Saint-Germain : situez-le sur
un plan de Paris. S’agit-il d’un quartier populaire ou cossu ?
3. Visionnez l’extrait du film Ne touchez pas la hache, de 19’47’’ à
20’41’’. Ce très court passage présente un salon du faubourg Saint-
Germain, les préparatifs d’une soirée et l’arrivée de la duchesse
de Langeais. À votre avis, qu’est-ce que ce cadre et ces préparatifs
peuvent évoquer ? Pourquoi ?
Ne touchez pas la hache (2007), réalisé par Jacques Rivette, avec Jeanne Balibar (duchesse de Langeais) et Guillaume Depardieu (Armand de Montriveau).
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Séquence 2de Séries générales et technologiques
4. Relisez le portrait de la duchesse de Langeais, de « En ce
moment, la duchesse de Langeais » (p. 53) à « jusqu’au désir » (p. 56),
puis celui du général de Montriveau, de « Armand de Montriveau
était le fils unique » (p. 57) à « qui fut miraculeuse » (p. 59). À l’aide
d’un tableau, comparez leur situation sociale, leur appartenance
politique, leur caractère apparent et réel.
➔ Éléments de réponse1. L’empire de Napoléon Ier s’effondre en 1815. La période de
la Restauration, c’est-à-dire le retour de la monarchie absolue, lui
succède. Les frères de Louis XVI dirigent successivement le pays :
d’abord Louis XVIII (1815-1824) puis Charles X (1824-1830). Cette
période est marquée par un fort conservatisme politique et social
et par la volonté d’un retour à l’ordre de l’Ancien Régime.
2. Le faubourg Saint-Germain correspond aujourd’hui au
VIIe arrondissement de Paris. Au XIXe siècle, il en est l’un des quar-
tiers les plus prestigieux. Riche en élégants hôtels particuliers, il
abrite une bonne partie de la noblesse monarchiste, ennemie de
la Révolution et de Napoléon.
3. Cet extrait évoque l’atmosphère du théâtre : la scène com-
mence par l’ouverture de rideaux rouges, avec un éclairage progres-
sif à la bougie. Les coups donnés à la pendule évoquent les trois
coups signalant que la pièce va commencer. Enfin, un plan sur la
porte montre l’entrée en scène de la duchesse, qui sourit soudai-
nement à une amie qui l’interpelle. Le cadre de l’action s’oppose
donc au monastère du chapitre 1 : si ce dernier suggérait le silence
et le recueillement, le salon évoque quant à lui les mondanités et le
règne des apparences. Les aristocrates jouent la comédie des sen-
timents : rien dans ce monde ne sera authentique, et la duchesse
est sans doute la meilleure des comédiennes.
4. Ces deux êtres s’opposent en tout, et vont s’affronter (voir
tableau ci-dessous). Vous pouvez expliquer aux élèves que chacun
des personnages incarne un régime politique différent, monarchie
et bonapartisme, et qu’il est également possible de lire La Duchesse
de Langeais comme un récit métaphorique de cette lutte politique.
À l’issue de cette séance, les élèves doivent lire le roman de la
page 60 jusqu’à la fin en prévision d’une évaluation (séance 10).
SÉANCE 6 La duchesse ou la comédie de l’amour
Modalité : Lecture analytique.
Support : Chapitre 2, de « Après s’être vingt fois demandé »
(p. 70) à « aux prises avec Napoléon » (p. 73).
Objectifs : Identifier un registre littéraire. Lier un extrait à la
thématique générale d’une œuvre.
Durée : 1 heure.
Pour préparer la lecture à voix haute de l’extrait, divisez la classe
en trois groupes et distribuez les rôles entre le récit du narrateur et
les paroles des deux personnages. Organisez ensuite une lecture
à trois voix.
➔ Questions1. Pourquoi peut-on dire que cet extrait tient davantage du
rapport de force que d’une scène de séduction ?
5 heures du matin, de la série des Heures de la Parisienne, estampe d’Achille Devéria (1800-1857), BnF, Paris.
Antoinette de Navarreins,
duchesse de Langeais
Armand de Montriveau
Famille, situation sociale Famille de la haute noblesse, appartenant à la Cour.
Mariage malheureux.
Fils d’un aristocrate républicain, pauvre et orphelin.
Appartenance politique Partisane des Bourbons et de la Restauration. Protégé par Napoléon.
Terrain d’action Les salons du faubourg Saint-Germain. Les champs de bataille (Waterloo), les expéditions
scientifiques en Afrique.
Situation
dans la bonne société
Reine de la mode. Devient subitement riche. De passage à Paris, objet
de curiosité du moment.
Caractère en apparence Coquette, aimable, séduisante. Hautain, sévère, froid, silencieux.
Caractère en réalité Seule, froide, insouciante. Courageux, timide, pudique, bon.
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Séries générales et technologiques Séquence 2de
2. À quel registre appartient cette scène ?
3. Comprenez-vous mieux, d’après cet extrait, le titre Comédie
humaine donné à l’ensemble de l’œuvre ? Justifiez votre réponse.
➔ Éléments de réponse1. Le « rude » général de Montriveau vient voir la duchesse dans
l’intention de lui déclarer son amour. Il s’agit pour lui d’une nouvelle
bataille à mener, « comme s’il s’agissait du premier coup de canon sur
un champ de bataille ». Il agit « impétueusement », « prêt à tirer son
épée », ou « son amour à brûle-pourpoint ». Il n’ose donc envisager
que l’attaque franche et massive, par une sorte de déformation pro-
fessionnelle : Balzac insiste à plusieurs reprises sur le fait qu’il est
un « militaire ». Finalement comparé au prince de Talleyrand, qui se
livra à de basses manœuvres pour satisfaire Napoléon, il en vient à
faire des compromis bien moins glorieux. Napoléon, c’est-à-dire la
duchesse, lui impose une tout autre attitude : « savoir bien plaider,
mendier, attendre ». Le point de vue interne et le discours indirect
libre dont la ponctuation est très expressive marquent combien le
général est désorienté par cette passivité, cette soumission requise
à laquelle il n’est pas accoutumé.
À l’inverse, la duchesse est un excellent stratège : elle présente
un visage changeant qui le déstabilise. Une « idole », « fraîche et pure
jeune fille », « une vaporeuse sylphide » : voilà comment le général
l’avait vue la veille. Mais c’est le jour même une femme malade,
suscitant toutes les compassions. Comment combattre un tel adver-
saire ? En réalité, elle est surtout une « spirituelle personne », qui
mène habilement le général : elle lui impose ses volontés en ne se
levant pas et en lui intimant l’ordre de s’asseoir par un signe. Elle
agit froidement, comme un financier qui veut tirer des « bénéfices »
de sa « spéculation », et le manipule comme un pantin puisqu’elle
prend plaisir à « jeter le rude Montriveau dans une conversation pleine
de bêtises ». Le conduire là où il ne devrait pas aller, telle est sa joie
secrète.
2. Cette scène est comique. En effet, le personnage masculin
jusque-là héroïque semble joué « comme un enfant », un « pauvre
écolier » par la duchesse. Il s’agit d’un comique de situation :
l’homme qui a affronté tous les dangers est ridiculisé, comme l’in-
diquent les expressions oxymoriques « ingénu militaire » et « pauvre
militaire ». Le narrateur omniscient laisse le lecteur s’amuser avec
lui de l’ignorance dans laquelle est tenu Montriveau des véritables
visées de la duchesse : l’avoir à sa merci, tout lui promettre et ne
rien lui donner.
3. Cette scène est bien une scène de « comédie humaine » : la
duchesse, excellente comédienne, joue une pièce pour le géné-
ral. De nombreux éléments font référence au théâtre : les lumières
faibles qui maintiennent la pièce dans le clair-obscur, le costume
de la duchesse « habilement bouillonné », mais plus que tout ses
gestes et ses paroles, qui suggèrent tour à tour la maladie, le plai-
sir de le voir, et la sensualité, lorsqu’elle découvre savamment son
pied nu. Le narrateur n’est pas dupe de ses mensonges : si la main
paraît blanche comme le marbre, c’est que les lumières l’ont rendue
telle. Les paroles de la duchesse sont « comme chargées du senti-
ment joyeux qui paraissait les dicter » : l’outil de comparaison et le
modalisateur « paraître » insistent sur la fausseté des sentiments
montrés par la jeune femme. À l’inverse, le général éprouve un
« amour vrai ». Le chiasme « le pauvre militaire souffrait réellement
de la fausse souffrance de cette femme » ne laisse aucune ambiguïté :
l’un est sincère, l’autre se moque.
➔ Préparation au commentaireDemandez aux élèves de rédiger l’axe de commentaire suivant :
« Montrez que cette page de roman est une scène au sens théâtral
du terme ». Pour nourrir leur analyse, montrez-leur l’importance
des préparatifs et du miroir dans le film de Rivette (Ne touchez pas
la hache, de 27’29’’ à 30’25’’) et soulignez le caractère théâtral des
artifices de la duchesse.
SÉANCE 7 La coquette, personnage type
Modalité : Lecture comparée.
Supports : Groupement de textes et documents :
– Marivaux, L’Île des esclaves.
– Laclos, Les Liaisons dangereuses.
– Musset, Les Caprices de Marianne.
Objectifs : S’initier à la question de corpus. Faire une synthèse.
Durée : 2 heures.
Lors d’une heure où la classe est en effectif réduit (en accom-
pagnement personnalisé par exemple, ou en demi-groupes),
répartissez les élèves par groupes de trois ou quatre. Distribuez le
corpus de textes, puis attribuez à chaque groupe un texte précis. Ils
doivent préparer un exposé oral d’une dizaine de minutes, au cours
duquel ils liront le texte en classe, présenteront brièvement l’auteur
du texte et le mouvement auquel il appartient, puis répondront aux
questions ci-dessous.
Demandez aux élèves de noter au fur et à mesure les principaux
points communs et différences entre les portraits dans un tableau. Il
s’agira ensuite de rédiger un paragraphe argumenté pour répondre
à chaque question.
➔ Questions1. Quelles sont les caractéristiques de la coquette ? Appuyez-
vous sur le texte pour répondre.
2. Qui en fait le portrait, et quel est le point de vue choisi ?
Quelles conséquences cela a-t-il sur la vision que nous avons d’elle ?
➔ Éléments de réponse1. La coquette est avant tout une séductrice. Pour Euphrosine
de L’Île des esclaves, seule compte l’apparence physique, et les
autres femmes sont considérées comme des rivales. Pour parvenir à
ses fins, elle a recours à « des tons, de petits gestes de tête, des contor-
sions », comme dans Les Liaisons dangereuses où la marquise de
Merteuil utilise les gestes, les regards, le ton de sa voix. Euphrosine
a aussi une personnalité capricieuse, qui agit selon ses humeurs.
C’est d’ailleurs ce qu’Octave reproche à Marianne, moqueuse
alors que Coelio l’aime et souffre. La coquette joue donc un rôle,
et sa comédie va jusqu’à l’hypocrisie : la marquise de Merteuil fait
semblant de résister aux tentatives de séduction pour mieux suc-
comber, et Marianne semble indifférente, presque inhumaine, com-
parée d’abord à une rose sans épine et parfum, puis à une statue.
La marquise de Merteuil se distingue en montrant beaucoup de
réflexion, de sang-froid et d’anticipation.
30 NRP LYCÉE MARS 2017
Séquence 2de Séries générales et technologiques
2. La marquise de Merteuil et Marianne se peignent elles-
mêmes. La lettre écrite par la marquise est une confidence : elle
laisse enfin tomber le masque pour se révéler telle qu’elle est, à
savoir froide et redoutablement intelligente. Marianne est atta-
quée par Octave, mais elle réplique et se défend elle-même dans
sa dernière longue réplique, et plaide pour le sort des femmes en
général. Elles sont condamnées à être traitées de femmes légères
ou coquettes par les hommes, il n’est pas d’autre choix. Le portrait
cruellement franc d’Euphrosine est fait par sa servante Cléanthis,
qui peut enfin, sur l’Île des esclaves, dire ce qu’elle a sur le cœur. Elle
suscite l’approbation de Trivelin.
SÉANCE 8 Les leçons de Ronquerolles
Modalité : Lecture analytique.
Support : Chapitre 2, de « Eh bien, écoute » (p. 109) à « en trois
coups, à volonté. » (p. 110).
Objectif : Définir le roman d’apprentissage.
Durée : 1 heure.
➔ Questions1. Quel rôle se donne Ronquerolles auprès de Montriveau ?
2. En vous appuyant sur les métaphores que Ronquerolles uti-
lise, définissez sa vision de l’amour.
➔ Éléments de réponse1. Dans ce long passage au discours direct, Ronquerolles
semble donner une leçon à Montriveau : il devient son professeur
dans le domaine amoureux. En effet, Montriveau est un homme
fait, mais Balzac affirme que « de l’amour, il ne savait rien » (p. 69).
Tel un jeune homme, il doit être initié par un ami davantage
rompu aux galanteries parisiennes. C’est pourquoi Ronquerolles lui
donne de nombreux conseils qui sont de véritables injonctions :
« quitte », « sois », « tâche ». Il emploie également des tournures
hypothétiques introduites par « si », qui lui permettent de dessi-
ner une conduite à tenir : il semble avoir tout prévu. Au fil de son
discours, les futurs à valeur prophétique se multiplient, de même
que les subordonnées circonstancielles introduites par « quand ».
Si Montriveau suit les conseils de son ami, la marche à suivre est
prévisible. Ronquerolles semble avoir médité sur la nature fémi-
nine, et en tire de véritables maximes au présent de vérité géné-
rale : « les duchesses sont dures ». Sa pensée est même originale
car paradoxale : « c’est œuvre de charité » que de faire souffrir une
femme, c’est lui donner ainsi un cœur. Son ton est très paternaliste,
comme en témoignent les apostrophes assez condescendantes
« mes enfants », « mon pauvre garçon ». Le marquis joue ici le rôle tra-
ditionnel de l’initiateur dans le roman d’apprentissage. Cette leçon
fait basculer le roman, puisqu’en suivant ses conseils, Montriveau va
reprendre le dessus dans sa relation avec la duchesse, qui deviendra
« la femme vraie ».
2. La leçon donnée par Ronquerolles est fort cynique : plus l’on
se montre impitoyable avec les femmes de la haute société, plus
on les fait souffrir en les frappant métaphoriquement, plus elles
aiment. L’homme doit donc être un prédateur aux « serres d’aigle »,
et la femme « un poisson » qui ne doit pas lui échapper. L’amour
est donc vu comme un rapport de force, où l’on est condamné à
souffrir ou faire souffrir. Ronquerolles utilise à six reprises le verbe
« frapper », qui, bien qu’employé dans un sens abstrait, souligne
la cruauté de ces rapports, justifiée par la pensée très misogyne
du marquis. La duchesse est une sorte d’automate privée de sen-
timents, une « machine à larmes » aux « ressorts métalliques » que
Montriveau doit embraser comme un forgeron. La métaphore de la
flamme amoureuse est ici exprimée de manière concrète. En outre,
il faut être joueur, et savoir disputer une véritable partie d’échecs.
Les deux camps sont irréconciliables, comme le marquent les nom-
breuses antithèses : « blanc » et « noir », « confessionnal » et « cana-
pé ». Finalement, l’amour ne semble possible qu’avec des femmes
faciles, qui ne feignent pas et savent s’abandonner. La duchesse
est comparée à un « cheval de luxe », qui ne peut être qu’une dis-
traction. Cette vision cynique de l’amour et des rapports entre les
sexes se situe à l’opposé d’une conception romantique et idéalisée
des sentiments.
➔ Synthèse sur le roman d’apprentissage
Né en Allemagne au XVIIIe siècle avec l’œuvre de Goethe, Les
Souffrances du jeune Werther (1774), le roman d’apprentissage
connaît un grand succès au sein du mouvement réaliste. Son sché-
ma général est le suivant : un jeune homme (plus rarement une
jeune fille) naïf et inexpérimenté doit intégrer une société et faire
ses armes pour devenir adulte. Il bénéficie des conseils d’un ini-
tiateur, qui l’aide à réussir socialement. Il tire finalement un grand
enseignement de ses expériences, qu’il s’agisse d’amour ou d’ambi-
tion sociale. Voici quelques romans d’apprentissage célèbres : Le
Père Goriot de Balzac, Le Rouge et le Noir de Stendhal, Bel-Ami de
Maupassant.
Pour finir, faites lire aux élèves le discours de Vautrin ou celui
de Mme de Beauséant dans Le Père Goriot, en leur demandant de
repérer les points communs avec le discours de Ronquerolles.
SÉANCE 9 Lettre d’adieu, lettre d’amour
Modalités : Lecture, analyse du lexique.
Supports : Chapitre 3, de « Mon ami, j’ai passé » (p. 164) à « la fin
de la lettre » (p. 167), et des dictionnaires.
Objectifs : Maîtriser le vocabulaire des sentiments. Repérer des
champs lexicaux pour commenter un texte.
Durée : 2 heures.
En salle informatique, faites travailler les élèves sur la lettre
d’Antoinette sous traitement de texte. Vous étudierez la souffrance
de la duchesse, et explorerez le vocabulaire de la passion.
➔ Questions1. De nombreux sentiments s’expriment dans ce texte : les-
quels ? Surlignez d’une couleur différente le champ lexical de
chacun. Lequel est le plus important ? Quel est donc le registre
dominant ?
2. Un autre champ lexical prédomine : lequel et pourquoi ?
MARS 2017 NRP LYCÉE 31
Séries générales et technologiques Séquence 2de
3. Sur le site du CNRTL, cherchez l’étymologie des mots « aver-
sion », « passion » et « mélancolie ». Trouvez pour chacun d’eux un
synonyme.
4. Quels sont les buts de cette lettre ? Entourez la (les) bonne(s)
réponse(s) et justifiez chacune de vos affirmations : émouvoir
Armand ; lui adresser un ultimatum ; se justifier ; gagner la partie.
➔ Éléments de réponse1. Dans un premier temps, la recherche des champs lexicaux
doit vous permettre d’aider les élèves à distinguer haine, amour,
indifférence, souffrance et joie, en définissant au besoin avec eux
les termes inconnus. Si la haine est l’apanage de Montriveau et
l’amour celui de la duchesse, c’est l’expression de la souffrance
de cette dernière qui domine et rend cette lettre pathétique. La
duchesse semble hors d’elle-même, comme en témoignent la
ponctuation expressive, les interjections et les brusques passages
du vouvoiement au tutoiement. Si elle a fait souffrir Armand, c’est
par ignorance et non par cruauté, contrairement à lui. En outre,
elle lui rappelle qu’il n’a pas su se faire aimer durant huit mois, en
la laissant « froide et sans désirs ». Enfin, si elle s’était donnée à lui
sans amour, il l’aurait sans doute méprisée. Il faut aussi mettre en
évidence le fol orgueil de la duchesse, qui transparaît encore sous
le voile de la « pauvre religieuse ». L’ultimatum est, en soi, encore
une manière de reprendre le contrôle sur Montriveau. Il n’est pas de
demi-mesure pour Antoinette lorsqu’elle affirme « je veux être aimée
irrésistiblement ou laissée impitoyablement ». De plus, les nombreux
balancements présents en fin de texte (« la vôtre » vs « la mienne » ;
« votre amour » vs « le mien ») établissent des comparaisons qui
tournent toutes à l’avantage de la duchesse, parce qu’elle oppose
son amour à celui de Montriveau par un jeu d’antithèses fortes :
« Dieu » vs « bourreau » ; « tue » vs « sauve » ; « mortel » vs « immor-
tel ».
2. Le champ lexical de la religion prend dans cette lettre beau-
coup d’importance, et annonce la suite du roman : la duchesse va
chercher en Dieu un remède à ses souffrances, en les sublimant. On
peut cependant franchement douter de cette nouvelle grâce divine
lorsqu’elle emploie en fin de lettre les verbes « écraser », « humi-
lier », qui lui font éprouver « une joie sombre ». C’est sans doute là
l’élément le plus intéressant de cette lettre : c’est en s’humiliant, en
se dépouillant de ses atours de duchesse, qu’Antoinette reprend
le dessus dans ce combat, auquel elle met un point presque final.
Armand n’a plus qu’à souffrir à nouveau : « Oui, vous me regretterez. »
Le dénouement lui donnera raison.
➔ Entraînement à l’écriture d’invention
Demandez aux élèves de rédiger la réponse d’Armand de
Montriveau. Il leur faut réutiliser le vocabulaire des sentiments
étudié précédemment.
ÉTAPE 3. Un bilan
SÉANCE 10 Avez-vous bien lu ?
Modalité : Évaluation de la lecture.
Support : L’intégralité du roman.
Objectifs : Évaluer la compréhension littérale du roman.
Rédiger une synthèse.
Durée : 1 heure.
Sans l’aide du livre, demandez aux élèves de remettre les titres
de chapitre suivants dans l’ordre du roman, puis dans l’ordre chro-
nologique : « Dieu fait les dénouements » ; « La sœur Thérèse » ;
« La femme vraie » ; « L’amour dans la paroisse de Saint-Thomas-
d’Aquin ». Ils doivent ensuite proposer un résumé d’une quinzaine
de lignes pour chacun des chapitres, et qui explique les titres choi-
sis par Balzac.
SÉANCE 11 Débattre sur le roman
Modalité : Débat oral.
Support : L’intégralité du roman.
Objectifs : Défendre une opinion à l’oral. Se livrer à un exercice
d’improvisation théâtrale.
Durée : 1 heure par demi-groupe.
Vous pouvez évaluer à l’oral la compréhension que les élèves
ont eu du roman, et leur capacité à argumenter. Proposez-leur un
exercice d’improvisation théâtrale : dans le cadre d’une émission
littéraire, deux spécialistes s’affrontent lors d’un débat arbitré par
un animateur, d’une durée approximative de cinq à dix minutes.
Deux thèmes sont proposés aux élèves :
– La Duchesse de Langeais, une œuvre réaliste ou romantique ?
– La Duchesse de Langeais, un blâme des femmes ?
Établissez d’abord avec les élèves la liste des consignes à res-
pecter pour que les débats se passent bien, et rappelez notamment
quel doit être le rôle de l’animateur du débat : il veille à relancer le
sujet par ses questions, équilibrer le temps de parole et suspendre
les échanges lorsqu’ils ne sont plus constructifs. Faites ensuite
travailler individuellement au brouillon les élèves, pour qu’ils pré-
parent leurs arguments en s’aidant au besoin de citations tirées du
livre et des documents étudiés dans la séquence. Répartissez les
élèves par groupes de trois, et faites-les passer successivement, en
demandant aux élèves assistant aux débats d’évaluer la prestation
de leurs camarades selon les consignes définies précédemment.
N’hésitez pas à filmer ces échanges pour les montrer ensuite aux
élèves.
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