semi-conducteurs

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  • 7/27/2019 semi-conducteurs

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    REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIREMINISTERE DE LENSEIGNEMENT SUPERIEUR

    ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUEUNIVERSITE ABOU BEKR BELKAID-TLEMCEN

    FACULTE DES SCIENCES

    UNITE DE RECHERCHE

    MATERIAUX ET ENERGIES RENOUVELABLES

    THESE DE MAGISTER

    EN

    PHYSIQUE ENERGETIQUE ET MATERIAUX

    prsente par :

    Mme BENAHMED BENABDALLAH Nadia

    Soutenue en Juillet 2006 devant la commission dexamen :

    Mr N. CHABANE-SARI Professeur luniversit de Tlemcen Prsident

    Mr B. BENYOUCEF Professeur luniversit de Tlemcen Directeur de Thse

    Mr G. MERAD Professeur luniversit de Tlemcen Examinateur

    Mr

    K. GHAFFOUR Matre de Confrences luniv. de Tlemcen Examinateur

    Mr

    A. CHERMITTI Matre de Confrences luniv. de Tlemcen Examinateur

    Proprits physiques des semi-conducteurs

    (Si monocristallin et Ge) et Simulation des cellules

    solaires base de Si et SiGe

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    Remerciements

    Je remercie ALLAH le Tout-puissant de mavoir donner le courage, la

    volont et la patience de mener terme ce prsent travail.

    Ce travail a t effectu dans lUnit de Recherche des Matriaux et des

    Energies Renouvelables (URMER) de la facult des sciences, sous la direction de

    monsieur B. BENYOUCEF, Professeur lUniversit Abou Bekr Belkad-Tlemcen. Je lui exprime particulirement toutes mes reconnaissances pour mavoir

    fait bnficier de ces comptences scientifiques, ses qualits humaines et sa

    constante disponibilit.

    Jexprime mes sincres remerciements monsieur N. CHABANE SARI,

    Professeur lUniversit Abou-bekr Belkad Tlemcen, davoir accepter de prsider

    le Jury de cette thse.

    Je remercie sincrement monsieur G. MERAD Professeur lUniversit

    Abou Bekr Belkad-Tlemcen et messieurs K. GHAFFOUR et A. CHERMITTI

    Matres de confrences lUniversit Abou Bekr Belkad-Tlemcen davoir accepter

    de faire partie du Jury.

    Enfin, jadresse mes vives reconnaissances tous les membres de

    lURMER , spcialement monsieur A. BENYOUCEF sans oublier les

    tudiants de Magister.

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    Introduction gnrale

    1

    INTRODUCTION

    La conversion photovoltaque utilise le principe de la conversion directe de

    lnergie lumineuse en une nergie lectrique, les cellules solaires sont capables deffectuercette transformation. La premire cellule solaire homojonction en silicium a t fabrique

    en 1954 aux Laboratoires BELL avec un rendement voisin de 6%. En 1960, ce rendement a

    t port une valeur suprieure 10% pour les cellules solaires base de silicium

    monocristallin. De nombreux travaux de recherche sur lamlioration du rendement de

    conversion ont t publis. Jusqu 1972, les applications des cellules solaires taient

    rserves au seul usage cause de leurs prix de revient trs lev et leurs faibles

    rendements.

    Cependant, il est noter que laugmentation du rendement a t considre plus

    dterminante que la rduction du cot, car toute amlioration des performances,

    optimisation des paramtres, sapplique directement en pourcentage sur le prix de lnergie

    produite.

    Dans ce cas, lobjectif essentiel est laccroissement du rendement. Ceci explique et

    justifie les recherches concernant ltude des programmes numriques de conception, demodlisation et de simulation. Dans cet objectif, ce travail est abord selon les chapitres

    suivants :

    Dans un premier chapitre, nous rappelons quelques notions fondamentales

    ncessaire des semi-conducteurs. Puis, nous montrons les diffrents types de

    recombinaison dans la cellule localiss en surfaces et en volume.

    Le deuxime chapitre est consacr ltude des diffrents types de silicium et lestapes suivre pour obtenir du silicium de qualit lectronique. Puis, nous prsentons les

    proprits physiques du silicium et du germanium que nous utilisons dans la simulation

    numrique.

    Dans le troisime chapitre, nous prsentons les proprits gnrales de lalliage Si1-

    xGex. Dans lequel nous prsentons quelques notions de base du Si1-xGex ainsi que sa

    structure de bande.

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    Introduction gnrale

    2

    Enfin, dans le dernier chapitre, nous dcrivons les diffrentes tapes du logiciel

    PC1D, utilis en simulation numrique, et nous donnons quelques exemples numriques de

    simulation pour diffrents matriaux. Les rsultats obtenus ainsi sont comments et

    Interprts grce aux notions de la caractristique courant tension et de la rponse

    spectrale. La matrise du logiciel et des techniques de simulation, nous permettra

    davantage dtudier nimporte quelle rgion de la cellule solaire et tous les paramtres

    physiques.

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    Thorie gnrale des Semi-conducteurs Chapitre I

    3

    I.1. INTRODUCTION

    Actuellement les technologies de circuits intgrs utilisent encore le silicium

    comme matriau semiconducteur de base. Le silicium tant un matriau semiconducteur

    de largeur de bande interdite moyenne s'adapte bien aux contraintes imposes par les

    applications des tempratures normales, soit de 0 100C. A de plus hautes tempratures,

    la performance des technologies sur le silicium se dgrade progressivement.

    Le silicium fut dcouvert en 1824 par J.J. Berzelius Stockholm, en Sude. C'est,

    aprs le carbone, l'lment le plus abondant de la terre, la rpartition tant de 277.000 ppm.

    On le trouve gnralement sous forme de silicate dans de nombreuses roches, argiles et

    terres. Le silicium est obtenu en rduisant la silice (le sable, SiO2) par le carbone. Une

    fusion en zone subsquente donne un lment plus pur pour des applications ncessitant un

    silicium de haute puret (par exemple les semi-conducteurs) [1].

    Les semi-conducteurs (germanium et silicium) possdent 4 lectrons sur leur

    couche priphrique car ils appartiennent la 4me

    colonne de la classification priodique

    des lments. Il est possible de les produire avec un haut degr de puret (moins de 1 atome

    tranger pour 1011atomes de semi-conducteur): on parle alors de S.C. intrinsque [2].

    Le germanium est dcouvert par le savant allemand Clemens Winkler le 6 fvrier

    1886, il peut tre trouv beaucoup d'endroits, mais en concentrations faibles. Le

    germanium a servi de substrat semi-conducteur jusqu'a ce que le silicium prenne sa place,

    vers les annes 1970. Aujourd'hui il n'est plus utilis que dans le domaine des hautes

    frquences, et pour la ralisation de diodes faible chute (0,3 V environ, application en

    dtection) [3].

    I.2. STRUCTURES CRISTALLINES

    La matire condense peut prendre deux tats solides diffrents, suivant les

    conditions dans lesquelles elle s'est forme : un tat dit amorphe, dans lequel la disposition

    des atomes est alatoire, ou un tat cristallis, caractris par un arrangement priodique

    des atomes. Les solides amorphes sont gnralement appels des verres et considrs

    comme des liquides de haute viscosit. Les solides cristalliss peuvent former des

    monocristaux, si la priodicit est ininterrompue dans tout le volume, ou des poly-cristaux,

    s'il existe une priodicit locale et que le solide est compos d'un ensemble de grains

    cristallins de taille peu prs uniforme. Dans la microphotographie de la figure I.1, prise

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    Thorie gnrale des Semi-conducteurs Chapitre I

    4

    par TEM (Transmission Electron Microscopy), une vue de coupe du rseau cristallin du

    silicium permet d'observer sa priodicit.

    Le rsultat est un ensemble ordonn, ou localement ordonn, des noyaux d'atomes

    et d'lectrons lis entre eux par des forces principalement coulombiennes. Ces forces sont

    plus ou moins importantes suivant l'lectrongativit des lments intervenant dans les

    liaisons, ce qui confre aussi des proprits mcaniques et lectriques au solide cristallis

    rsultant. On distingue quatre familles de solides cristallins : les cristaux ioniques, les

    cristaux covalents, les mtaux et les cristaux molculaires [4].

    La structure diamant

    Dans la structure diamant chaque atome est entour de 4 plus proches voisins, ce

    qui permet de former des liaisons covalentes. Elle peut tre dcrite comme tant forme de

    2 structures f.c.c. dplaces lune par rapport `a lautre le long de la diagonale principale.

    La position de lorigine de la seconde structure f.c.c. par rapport `a lorigine de la premire

    est (1/4, 1/4, 1/4

    ). Le diamant cristallise dans cette structure, mais aussi le Silicium et leGermanium.

    Figure I.1. Microphotographie du rseau cristallin du silicium

    prise par TEM

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    Thorie gnrale des Semi-conducteurs Chapitre I

    5

    Cette structure est typique des lments de la colonne IV du tableau priodique,

    mais aussi des composs III V dans lesquels les sites (0, 0, 0) et (1/4, 1/4, 1/4) sont

    occups par diffrents types datomes. On parle dans ce cas de structure Zinc blende [5].

    La structure de bande est la relation entre l'nergie de la particule et son vecteur k :

    E(k). On reprsente l'volution de l'nergie de l'lectron par la courbe E(k) en forant levecteur d'ondek demeurer dans une direction remarquable de l'espace des k, c'est dire

    une direction cristallographique du rseau rciproque.

    Figure I.2. La structure diamant

    Figure I.3. Structure de bande schmatique d'un

    semi-conducteur direct et indirect [6]

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    Thorie gnrale des Semi-conducteurs Chapitre I

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    La structure de bande du Silicium a t lobjet de plusieurs tudies qui ont permit

    la connatre avec une grande prcision. Le minimum de la bande de conduction du silicium

    est dans la direction [010] et donc, par symtrie, aussi dans les directions

    [ ] [ ] [ ] [ ] [ ]001,100,100,001,010 soit au total six minima.

    Au contraire, pour le germanium, le minimum de la bande de conduction a lieu dans

    les directions correspondant aux diagonales du cube, donc nous sommes en prsence de 8

    minima [6].

    Figure I.4. Reprsentation des minima de la bande de

    conduction du Si et du Ge

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    Thorie gnrale des Semi-conducteurs Chapitre I

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    Figure I.5. Structure de bande du silicium [7]

    Figure I.6. Structure de bande du germanium [7]

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    Thorie gnrale des Semi-conducteurs Chapitre I

    8

    I.3. BANDES D'ENERGIE

    Bien que les lectrons d'un atome isol aient des niveaux d'nergie permis bien

    dfinis, le comportement de ces lectrons dans un rseau cristallin priodique est diffrent.

    Si la distance entre les atomes est suffisamment petite, comme dans le cas du rseau

    cristallin du silicium, la prsence des atomes voisins gnre une sorte d'interfrence entre

    les niveaux permis de chaque atome. Cela entrane une multitude quasi continue d'tats

    autour de chaque niveau permis de l'atome individuel. Cet ensemble d'tats, trs

    proches entre eux, est plutt considr alors comme une bande d'nergie permise, avec

    une densit d'tats associe.

    Les niveaux d'nergie des lectrons de valence et le niveau d'nergie d'ionisation

    gnrent ainsi deux bandes dnergies permises particulirement intressantes, la bande de

    valence et la bande de conduction, spares par une bande dpourvue de niveaux permis,

    nomme bande interdite (Figure I.7). La particularit de ces bandes permises tient au fait

    que les lectrons peuvent circuler librement dans toute la maille cristalline et ainsi gnrer

    des courants de conduction lectrique (s'agissant d'lectrons partags par les atomes du

    rseau cristallin).

    Figure I.7. Diagramme des bandes d'nergie des semi-conducteurs

    Bande de

    valence

    Bande de

    conduction

    Energie

    de Gap

    E

    Ev

    Ec

    Eg

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    Thorie gnrale des Semi-conducteurs Chapitre I

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    A des tempratures trs basses, la bande de conduction se trouve vide d'lectrons et

    la bande de valence est compltement occupe, car l'nergie thermique n'est pas

    suffisamment importante pour ioniser les atomes du rseau cristallin. A des tempratures

    normales un bon nombre des atomes ioniss ont dj cd leurs lectrons la bande de

    conduction, dans laquelle ils participent la conduction lectrique avec une charge

    ngative.

    La bande de valence, mme quasiment pleine, prsente un nombre de niveaux

    inoccups (trous) gal au nombre d'lectrons dans la bande de conduction (dans le cas d'un

    semiconducteur intrinsque); ces niveaux inoccups peuvent tre occups par un lectronde valence d'un atome voisin et ainsi se dplacer dans le rseau cristallin, et participer la

    conduction lectrique comme s'ils taient des particules charges positivement.

    La tailleEg de la bande interdite donne des caractristiques lectriques importantes

    chaque semi-conducteur. Ces variations peuvent tre dcrites approximativement par la

    fonction universelle suivante [8] :

    ( ) ( )( )bT

    TaETE

    gg+

    =2

    0 (I.1)

    Au voisinage de chacune des limites Ec et Ev, respectivement de la bande de

    conduction et de la bande de valence, la densit d'tats permis ( )EN peut tre estime avec

    l'approximation parabolique suivante [4] :

    ( ) ( ) 21

    ccc EEKEN = (I.2)

    ( ) ( ) 21

    EEKEN vvv = (I.3)

    Kc et Kv tant des constantes pratiquement indpendantes de la temprature.

    I.4. SEMI-CONDUCTEUR INTRINSEQUE

    Un semi-conducteur dit intrinsque est un matriau idal ne possdant ni dfaut

    physique ni dfaut chimique. Un tel monocristal possde une structure de type ttradrique

    c'est dire que chaque atome est entour symtriquement de 4 atomes.

    I.4.1. Concentration intrinsque

    A l'quilibre thermique, les densits totales d'lectrons dans la bande de conduction

    et des trous dans la bande de valence sont donnes par les expressions suivantes [8] :

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    Thorie gnrale des Semi-conducteurs Chapitre I

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    ( )

    =

    =

    kT

    EEN

    kT

    EEkTm

    hn cFc

    cFe expexp2

    22

    3

    3 (I.4)

    ( )

    =

    =

    kT

    EEN

    kT

    EEkTm

    hp Fvv

    Fvh expexp2

    22

    3

    3 (I.5)

    O :

    Nc et Nv sont respectivement la densit effective dtats des lectrons dans la bande de

    conduction et la densit effective dtats des trous dans la bande de valence.

    Un semi-conducteur intrinsque est un matriau dpourvu de toute impuret

    susceptible de modifier la densit des porteurs. Les lectrons de la bande de conduction ne

    pouvant rsulter que de l'excitation thermique des lectrons de la bande de valence, les

    trous et les lectrons existent ncessairement par paires ( inpn == ), donc on obtient les

    expressions suivantes, pour la concentration intrinsque des porteurs et le niveau de Fermi

    intrinsque :

    [ ]

    =

    kT

    ENNn

    g

    vci2

    exp21

    (I.6)

    [ ]e

    h

    cvFm

    mkTLogEEE

    4

    3

    2

    1++= (I.7)

    Il en rsulte que le niveau de Fermi intrinsqueEFest toujours trs proche du centrede la bande interdite.

    Figure I.8. Concentration intrinsque du silicium et du germaniumen fonction de la temprature

    200 300 400 500

    10000

    100000

    1000000

    1E7

    1E8

    1E9

    1E10

    1E 11

    1E 12

    1E13

    1E14

    1E15

    Si

    Ge

    Concentrationintr

    insque(cm

    -3)

    T(K)

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    Thorie gnrale des Semi-conducteurs Chapitre I

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    Dans le cas d'un semi-conducteur non dgnr et l'quilibre thermique

    (2

    0000 .,, innpnnpp === ) :

    =kT

    EEnn Fii exp0 (I.8)

    =

    kT

    EEnp Fii exp0 (I.9)

    I.4.2. Temprature intrinsque

    La transition entre le rgime d'puisement et le rgime intrinsque marque la

    temprature limite pour un dispositif semi-conducteur, dite temprature intrinsque. D'ol'importance, dans les cas d'applications en haute temprature, de repousser au maximum

    cette transition.

    Si on dfinit la temprature intrinsque iTcomme la temprature o la concentration

    intrinsque ( )Tni devient comparable ou gale la concentration des impurets dopantes

    nette ad NN donc [8] :

    ( )adii NNTn = (I.10)

    I.5. DIFFERENTS TYPES DE DOPAGE

    Les semi conducteurs intrinsques n'ont pas une grande utilit en tant que tels ; ils

    servent de base aux semi conducteurs dops : on y rajoute des impurets pour modifier leur

    comportement. Il existe deux types de semi conducteurs extrinsques [9]:

    I.5.1. Semi- conducteur dop n

    Matriau dop n est un semi-conducteur dont la concentration en lectrons est

    largement suprieure la concentration en trous. On y a introduit gnralement du

    phosphore, de lArsenic ou encore de lAntimoine. Prenons par exemple le cas du Silicium

    dans lequel on introduit de lArsenic (possde 5 lectrons sur la couche extrieure).

    On associe lArsenic un niveau donneur Ed dans la bande interdite trs proche de

    la bande de conduction. Lintrt est que pour les temprature suprieure 0K, les atomes

    darsenic sont ioniss ce qui revient faire passer llectron du niveau donneur la bande

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    Thorie gnrale des Semi-conducteurs Chapitre I

    12

    de conduction. La concentration de donneurs sera donc suprieure la concentration

    daccepteurs ( 0 ad NN ) ce qui correspond la dfinition dun semi-conducteur dop n.

    A la temprature ambiante pratiquement tous les donneurs sont ioniss et si la

    concentration en atomes donneurs est dN , la densit de porteurs libres du semi-conducteur

    sera :

    dNnn += 0 (I.11)

    O n0 est la densit d'lectrons gnrs par le processus de rupture de liaisons de covalence

    qui engendre des paires lectrons-trous.

    I.5.2. Semi-conducteur dop p

    Il sagit dun semi-conducteur dont la concentration en trous est largement

    suprieure la concentration en lectrons. On y a introduit gnralement du Bore, de

    lAluminium, du Gallium ou encore de lIndium, prenons le cas du Silicium dans lequel on

    introduit du Bore. On associe au Bore un niveau accepteur aE dans la bande interdite trs

    proche de la bande de valence [10].

    De la mme faon que pour le semi-conducteur dop n , la concentration en trous du

    semi-conducteur sera :

    aNpp += 0 (I.12)

    I.5.3. Densit de charges dans un semi-conducteur

    Si l'on considre un Semi-conducteur possdant une densit dN d'atomes donneurs

    et une densit aN d'atomes accepteurs on peut estimer qu' la temprature ordinaire toutes

    les impurets sont ionises. Il en rsulte le bilan des charges suivant:

    da NpNn +=+ (I.13)

    Dans le cas de semi-conducteurs dops n ou p la relation (I .13) se simplifie

    lorsque l'on tient compte des ordres de grandeur des diffrentes concentrations.

    Semi-conducteur dop n:

    dda NnpNetN >>= 0 : Les lectrons sont les porteurs majoritaires.

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    Thorie gnrale des Semi-conducteurs Chapitre I

    13

    La densit des donneurs ioniss +dN s'crit:

    +

    =+

    kT

    EE

    NN

    dF

    dd

    exp21(I.14)

    Ed tant le niveau d'nergie donneur.

    Semi-conducteur dop p:

    aad NpnNetN >>= 0 : Les trous sont les porteurs majoritaires.

    La densit d'accepteurs

    aN s'crit [4] :

    +

    =

    kT

    EE

    NN

    Fa

    aa

    exp4

    11

    (I.15)

    Ea tant le niveau d'nergie accepteur.

    Le matriau semiconducteur tant globalement neutre, l'quation de la neutralit

    lectrique s'crit :

    + +=+ da NpNn (I.16)

    I.5.4. Loi d'action de masse

    La loi d'action de masse relie, une temprature T, la densit de porteurs (lectrons

    et trous) la densit intrinsque du semi-conducteur. Elle s'exprime par:

    2. inpn = (I.17)

    On en dduit la concentration de porteurs minoritaires de Semi-conducteurs dops n et

    dops p:

    Trous dans un semi-conducteur dop n:

    d

    in

    Nnp

    2

    = (I.18)

    Electrons dans un semi-conducteur dop p :

    a

    ip

    N

    nn

    2

    =(I.19)

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    Thorie gnrale des Semi-conducteurs Chapitre I

    14

    I.6. COURANTS DANS LE SEMICONDUCTEUR

    Les courants dans le semi-conducteur rsultent du dplacement des porteurs de

    charge, lectrons et trous, sous l'action de diffrentes forces, l'origine de ces forces tant un

    champ lectrique (courant de conduction) ou un gradient de concentration (courant de

    diffusion) [8].

    Le courant de conduction est le courant que l'on rencontre dans les mtaux et qui est

    proportionnel au champ lectrique:

    EnqJ nCn ... = (I.20)

    EpqJ pCp ...= (I.21)

    Ces relations sont valables pour des champs lectriques suffisamment faibles pour

    que la vitesse des porteurs reste proportionnelle au champ. Le courant total s'crit alors [8]:

    EpnqJ pntot =+= (I.22)

    Ainsi, la conductivit (T) et la rsistivit (T), sont donnes par :

    ( ) ( ) ( )TpTnqT pn += (I.23)

    ( ) ( ) ( )( )TpTnqT

    pn += 1 (I.24)

    Considrons un semi-conducteur dop dont la concentration en trous varie suivant

    un axe x. La densit de courant de diffusion en un point d'abscisse x est:

    q

    kTDo

    dx

    xdpqDJ pppDp ==

    )( (I.25)

    Dpest la constante de diffusion.

    Les porteurs en excs tendent se donner une concentration uniforme. Il en est demme dans le cas des lectrons de concentration n(x) et on a:

    ( )q

    kTDo

    dx

    xdnqDJ nnnDn == (I.26)

    Lorsque les deux phnomnes existent simultanment la densit totale de courant

    pour les lectrons et les trous est donne, en explicitant la relation de dpendance avec la

    temprature, par :

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    Thorie gnrale des Semi-conducteurs Chapitre I

    15

    dx

    dnDqEnqJ nnn .... += (I.27)

    dx

    dpDqEpqJ ppp .... = (I.28)

    Ces relations sont valables pour des champs lectriques suffisamment faibles pour

    que la vitesse des porteurs reste proportionnelle au champ. Le courant total s'crit alors [4]:

    pntot JJJ += (I.29)

    Les constantes Dp et Dn sont lies aux mobilits n et p par la relation d'Einstein :

    T

    n

    n

    p

    pV

    q

    kTDD===

    (I.30)

    I.7. GENERATION ET RECOMBINAISON DES PORTEURS

    Si on considre un semi conducteur l'quilibre thermique, il se produit en

    permanence un processus de gnration de paires lectrons-trous par agitation thermique.

    Cependant il existe aussi le processus inverse, un lectron se recombine avec un trou, c'est

    la recombinaison. Dans un semi-conducteur l'quilibre les deux processus s'quilibrent de

    faon ce que la concentration en porteurs libres reste constante.Lorsque llectron descend de la bande de conduction vers la bande de valence, le

    semi-conducteur restitue lnergie sous forme de chaleur ou met de la lumire (photon).

    Ce dernier effet est utilis dans les diodes lectroluminescentes (L.E.D.) ou les lasers semi-

    conducteurs. Le photon mis a une nergie gale gE selon :

    chEg .. = (I.31)

    Soit :

    ( )( )eVE

    mg

    24.1= (I.32)

    En sens inverse, un photon qui possde une nergie suprieure ou gale gE a le

    pouvoir de gnrer une paire lectron-trou.

    Quand le semi-conducteur absorbe une nergie suffisante (hEg), il engendre une

    paire lectron-trou. En gnral, hors quilibre et en rgime transitoire, les taux nets de

    recombinaison des lectrons et des trous respectivement sont donn par :

  • 7/27/2019 semi-conducteurs

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    Thorie gnrale des Semi-conducteurs Chapitre I

    16

    =

    =

    pDU

    nDU

    pp

    nn (I.33)

    Avec :

    =

    =

    t

    nn

    nnU

    p

    n

    _

    _

    (I.34)

    Par dfinition, la recombinaison est le retour de llectron de ltat excit ltat

    initial ou de le bande de conduction vers la bande de valence, car il ne peut rester dans un

    tat excit que pour un temps faible (t

  • 7/27/2019 semi-conducteurs

    19/91

    Thorie gnrale des Semi-conducteurs Chapitre I

    17

    I.7.2. Recombinaison en volume de type Auger

    Nous avons une recombinaison de type Auger, lorsque lnergie de llectron qui se

    recombine dans la bande de valence est transfre sous forme dnergie cintique un

    autre lectron libre. Lnergie transfre est libre ensuite sous forme de phonons. Ce

    mcanisme est prdominant pour les rgions fortement dopes. Le taux de recombinaison

    est donn par la relation :

    ( )( )2ipn npnpCnCR += (I.36)Avec Cn et Cp sont des coefficients dAuger. Leurs valeurs sont respectivement :

    scmCn /10.2,2

    631=

    scmCp /10.9,9632=

    B.V

    B.C

    h

    Figure I.9. Schma descriptif du processus de recombinaison de type radiatif

    B.V

    B.C

    Energie cintique

    Figure I.10. Schma descriptif du processus de recombinaison de type Auger

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    Thorie gnrale des Semi-conducteurs Chapitre I

    18

    I.7.3. Recombinaison par pige

    Les deux mcanismes prcdents ne dpendent que du dopage et pas des dfauts et

    des centres de recombinaison associs. Ils sont souvent masqus par des processus de

    recombinaison plus efficaces faisant intervenir les niveaux profonds.

    Pour le silicium, il y a des niveaux profonds proches du milieu de la bande interdite

    associs quelques impurets courantes. Llectron tendance revenir son tat initial

    dans la bande de valence, en passant par ces niveaux (sils existent).

    a. Recombinaison en volume de type RSHLe modle physique dcrivant les recombinaisons en volume est bas sur le modle de

    Read-Shokley-Hall un seul niveau pige. Le taux de recombinaison par pige est donn

    par la relation :

    ++

    +

    =

    KT

    E

    iepKT

    E

    ien

    i

    RSHTT

    ennenp

    npnR

    2

    (I.37)

    O :

    ET reprsente lnergie du niveau pige proche du milieu de la bande interdite, n et p ont

    une valeur gale 103s.

    nie est la concentration intrinsque effective donne par la relation suivante :

    +=

    KT

    EgEgpnn

    pn

    ie exp2

    (I.38)

    Elle est due au rtrcissement de la bande interdite pour un semi-conducteur fortement

    dop etng

    E ,pg

    E prsentent le rtrcissement de la bande interdite.

    B.V

    B.C

    Niveau pige

    Figure I.11. Schma descriptif du processus de recombinaison par pige

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    Thorie gnrale des Semi-conducteurs Chapitre I

    19

    b. Recombinaison en surfaceLa surface dun semi-conducteur est un lieu o les recombinaisons sont

    particulirement nombreuses, en raison des liaisons non satisfaites des atomes de surface

    et autres dfauts caractristiques temprature constante (T=300K). Les recombinaisons

    en surface avant et arrire inhrentes aux densits de dopages selon la relation suivante :

    =

    setN

    NSS 0 (I.39)

    S0, Nset et dpendent du traitement de la surface et de la passivation. Pour une

    oxydation thermique dune couche de silicium de type n, est de 1 et Nset est de 1018

    cm-3

    .

    La passivation est lajout dune couche de SiO2 en surface pour limiter les

    recombinaisons en surface et combler les liaisons casses (en surface) lors de la dcoupe du

    semi-conducteur [11].

    I .8. CONCLUSION

    Dans ce chapitre nous avons donn les notions fondamentales des semi-

    conducteurs, dans lequel nous avons prsent la structure de bande des deux principaux

    semi-conducteurs. Puis nous avons donn les diffrents types de recombinaison en surface

    et en volume dans la cellule solaire. Dans le chapitre suivant nous prsenterons lesdiffrents types du silicium de qualit lectroniques ainsi les proprits physiques du

    silicium st du germanium.

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    Proprits physiques du Silicium et du Germanium ChapitreII

    20

    II.1. INTRODUCTION

    Les semi-conducteurs sont les matriaux utiliss pour la fabrication des dispositifs

    lectroniques et optolectroniques. Parmi diffrents types de ces derniers le diamant qui se

    distingue des autres semi-conducteurs, notamment le Silicium et le Germanium, par sa

    capacit supporter des environnements extrmes en pression, temprature et puissance

    dissipe. La plus grande partie des composants (transistors, diodes et puce en gnral) sont

    raliss en Silicium.

    Le silicium est le matriau de base de 90% de lindustrie micro-lectronique [12].

    En effet, il est possible de raliser des plaques de Silicium monocristallin de trs grande

    puret et faible cot.

    II.2. DIFFERENTS TYPES DU SILICIUM

    Le silicium utilis pour les cellules photovoltaques doit tre dune grande puret,

    quelque soit sa forme. Comme beaucoup dautres lments, le silicium peut exister

    temprature ambiante sous diffrentes structures, dont les deux extrmes sont

    respectivement ltat amorphe et ltat cristallin (monocristallin ou multicristallin).

    II.2.1. Le silicium monocristallin

    La ralisation de nombreux dispositifs commence par la production d'une matire

    monocristalline de grande puret. En particulier la fabrication de puces microlectroniques

    ncessitent des substrats monocristallins semi-conducteurs, par exemple du silicium, du

    germanium ou de l'arsniure de gallium. Dans le cas du Silicium, la fusion de zone et le

    tirage en creuset (mthode de Czochralski) sont les deux mthodes utilises couramment

    pour obtenir des lingots monocristallins de grande puret longs de plusieurs mtres et d'un

    diamtre allant jusqu' 300mm [13] [14]. On a des rendements photovoltaques levs,

    suprieurs 15 %.

    II.2.2.Le silicium polycristallin

    On peut raliser dun seul coup un lingot de grandes dimensions par refroidissement

    directionnel dune masse de silicium en fusion. Le lingot obtenu est compos de plusieurs

    gros cristaux, spars par des joints de grain. Ce matriau, moins homogne que le silicium

    monocristallin, a de ce fait un rendement nergtique lgrement moins bon (13%) dans lecommerce, mais sa fabrication est plus facile. Ces lingots de silicium multicristallin

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    Proprits physiques du Silicium et du Germanium ChapitreII

    21

    doivent tre eux aussi coups en tranches de 200 400 mm, grce cette fois-ci une scie

    fil.

    II.2.3. Le silicium amorphe

    Le silicium amorphe a une structure atomique dsordonne, non cristallise,

    vitreuse, mais il possde un coefficient dabsorption de la lumire environ 1000 fois

    suprieur au silicium cristallin. Une fine couche de 0,3 mm est donc suffisante pour

    absorber lessentiel du spectre visible.

    Dans cette technologie, le silicium est produit directement sur une plaque de verre

    partir du gaz silane SiH4. En fait, les plaques de verre sont places dans une enceinte

    chauffe o lon fait le vide, puis du silane est inject et dcompos par une dcharge

    radiofrquence; le silicium libr se dpose alors sur les plaques. La prsence dhydrogne

    est galement ncessaire pour la qualit du matriau (il limite le nombre de dfauts en

    saturant les liaisons pendantes de silicium prsentes cause de la structure dsordonne).

    Ladjonction des dopants est ralise par ajout de gaz 3PH ou 62HB au silane.

    Avec ce type de matriau peu coteux par rapport aux autres formes de silicium, on

    a de faibles rendements: 5 6 % et des problmes de stabilit apparaissent rapidement

    quand on lexpose au soleil et aux intempries (quelques centaines dheures) [15].

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    22

    Types

    de

    silicium

    Rendement

    thorique

    Rendement

    en

    laboratoire

    Rendement

    commercial

    Domaine dapplication

    Silicium

    monocristallin

    27,0% 24,7% 14,0-16,0%

    Modules de grandes dimensions

    pour toits et faades ; pour

    appareils de faibles puissances ;

    pour lespace (satellites)

    Silicium

    polycristallin 27,0% 19,8% 12,0-14,0%

    Modules de grandes dimensions

    pour toits et faades ; pour

    gnrateurs de toutes tailles

    Silicium

    amorphe 25,0% 13,0% 6,0-8,0%

    Modules de grandes dimensions

    pour intgration dans les

    btiments ; pour appareils de

    faibles puissances (calculatrices,

    montres)

    II.3. OBTENTION DUN SILICIUM DE QUALITE ELECTRONIQUE

    Le silicium existe essentiellement sous forme oxyde (silice, sable) et ncessite

    dune part dtre rduit et dautre part, dtre purifi afin dobtenir un matriau de qualit

    lectronique.

    II.3.1. Rduction de la silice

    On ralise une lectrolyse dans un four arc pour atteindre une temprature assez

    leve pour faire fondre la silice. La silice est mlange du carbone.

    Raction principale :

    SiO2+2C Si+2CO (II.1)

    Tableau II.1. Rendement et domaines dapplication de diverses cellules solaires [16]

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    Proprits physiques du Silicium et du Germanium ChapitreII

    23

    Le silicium obtenu a une puret de 98%, il faut encore le purifier pour obtenir un matriau

    de qualit lectronique.

    II.3.2. Purification du silicium

    On va effectuer une purification chimique, une des mthodes consiste faire une

    distillation partir de SiHCl3 (trichlorosilane) liquide temprature ambiante.

    Si(solide)+ 3Hcl SiHcl3 +H2 (gaz) (II.2)

    Le rendement de la raction est gale 90%, on a effectu une premire purification

    car des prcipits chlors ne se mlangent pas au trichlorosilane. Puis SiHCl3 (qui a une

    temprature dbullition faible: 31.8C) est purifi par distillation fractionne, il est plus

    volatil que les chlorures des principales impurets. Ce trichlorosilane purifi est ensuite

    rduit pour redonner du silicium.

    SiHCl3 (gaz) +H2(gaz) Si (solide) +3HCl (II.3)

    Aprs la distillation, la teneur en impurets actives est infrieure 1ppm, le silicium

    est alors de qualit lectronique. Le silicium pur obtenu (donc intrinsque) doit maintenant

    subir un double traitement la fois denrichissement en matriau dopant afin den faire du

    silicium extrinsque de type p ou n comportant une proportion dune impuret connue et

    dobtenir de plus un monocristal convenablement orient. En effet, le silicium

    prcdemment obtenu tait polycristallin, il y a ncessit de le transformer en

    monocristallin pour amliorer sa conductivit. Cette opration est ralise dans un four

    tirage selon la procdure de Czochralski.

    II.3.3. Procdure de Czochralski

    Dans le cas des oxydes utiliss notamment dans le cadre des applications laser, la

    mthode Czochralski est l'une des seules permettant d'obtenir de gros monocristaux de

    qualit optique suffisante. Le matriau laborer est d'abord port la fusion dans uncreuset. Un germe monocristallin est approch du centre de la surface du bain, avec

    laquelle il est mis en contact. Le liquide remonte par capillarit le long du germe, crant

    une interface triple liquide-solide-gaz. Le germe est ensuite lentement tir vers le haut,

    des vitesses de l'ordre du millimtre par heure, pour former un monocristal. L'ensemble de

    la croissance est effectue en maintenant le cristal en rotation, de manire homogniser

    le bain et contrler la forme de l'interface solide/liquide [13] [14].

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    24

    La figure II.2 prsente 2 cristaux obtenus par la mthode Czochralski le premier

    un diamtre de 150mm, le second un diamtre de 200mm [15].

    Cependant, les simples cristaux de silicium dvelopps par la mthode de

    Czochralski contiennent des impurets puisque le creuset qui contient la fonte se dissout.

    Pour certains dispositifs lectroniques, en particulier ceux exigs pour des applications de

    puissance leve, le silicium dvelopp par la mthode de Czochralski n'est pas assez pur.

    Pour ces applications, le silicium de flotter-zone (FZ-Si) peut tre employ la place.

    Figure II.2. Lingots de silicium monocristallin

    Figure II.1. Mthode de Czochralski

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    Proprits physiques du Silicium et du Germanium ChapitreII

    25

    II.3.4.La fusion de zone

    La fusion de zone permet de fabriquer des monocristaux de trs haute puret en

    comparaison avec les autres mthodes. Elle s'est donc impose dans le domaine des semi-

    conducteurs (Si, Ge, ). Elle est en cours de dveloppement pour dautres matriaux

    comme le SiC.

    La mthode consiste faire fondre localement un lingot polycristallin en le faisant

    passer au travers dune bobine (l'inducteur). Le passage du lingot au travers de linducteur

    se fait verticalement de haut en bas une vitesse trs lente. L'inducteur fait partie d'un

    circuit lectrique oscillant, aliment par un gnrateur HF. Le systme inducteur-

    gnrateur haute frquence fonctionne une frquence comprise entre 1 et 3 MHz. Le

    courant alternatif dans le lingot cristallin, chauffant la zone du lingot situe l'intrieur de

    l'inducteur au del de sa temprature de fusion, ce qui le fait fondre. Selon le lingot la

    puissance du gnrateur HF est de lordre de 10 100 kW. La recristallisation en un lingot

    monocristallin de mme diamtre a lieu sous la zone de fusion.

    Le lingot effectue un mouvement de rotation afin que la matire fondue ne converge

    pas au milieu mais qu'elle se rpartisse uniformment vers l'extrieur. Lors de la fusion, les

    matires trangres diffusent vers le haut, ce qui donne sa grande puret au monocristal. La

    vitesse de dplacement du lingot cristallin est de l'ordre du millimtre par minute, la

    fabrication du lingot monocristallin dure plusieurs heures.

    Du point de vue des rglages, la fusion de zone est un mcanisme extrmement

    complexe: la vitesse d'avance, la vitesse de fusion, le volume de fusion, les forces

    centrifuges et la puissance du gnrateur HF sont des paramtres dpendants les uns des

    autres et qui doivent tre accords avec une extrme prcision pendant toute la dure du

    processus [13] [14].

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    Proprits physiques du Silicium et du Germanium ChapitreII

    26

    II.3.5. Prparation des plaquettes

    II.3.5.1. Orientation et dcoupage

    Une fois on a enlev les deux bouts du lingot du four de croissance, le bout

    suprieur sert constituer le germe monocristallin pour la croissance suivante. Le bout

    infrieur contient une concentration dimpuret plus importante que dans le corps du

    lingot. Le lingot est ensuite rectifi au bon diamtre sur un tour pour donner un lingot

    parfaitement rond.

    Lorientation cristalline du lingot est dtermine grce un appareil aux rayons X.

    Connatre cette orientation est ncessaire pour les tapes ultrieures de fabrication. En

    particulier, la sparation des circuits dune plaquette les uns des autres, doit se faire dun

    plan atomique. Un monocristal se coupe ou se clive le long dun de ses plans rticulaires.

    Lorientation utilise les indices de Miller, un monocristal cubique contient trois plans

    atomiques: (100), (110) et (111).

    II.3.5.2. Dcoupage et polissage

    Pour scier des plaquettes partir dun lingot, on utilise une scie diamante

    diamtre intrieur, elle a la particularit de provoquer le minimum de casse. Le lingot

    scier est coll par son mplat primaire sur une barre afin de maintenir les plaquettes lors du

    sciage. On utilise aussi dautres types de scies fil diamant. Quelques plaquettes sont

    Figure II.3. Fusion de zone

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    29/91

    Proprits physiques du Silicium et du Germanium ChapitreII

    27

    enleves du lot pour subir des testes et des mesures, savoir, le diamtre, la planit et

    lpaisseur; on vrifie aussi lhomognit de la rsistance.

    Aprs le sciage, les plaquettes sont nettoyes leau dsionise. On leur meule les

    artes vives pour les adoucir. Elles subissent ensuite un rodage mcanique la poudre

    dalumine. On les charge dans une machine action orbitale o elles tournent entre deux

    surfaces lubrifies avec de la poudre dalumine. Aprs ce rodage, les irrgularits la

    surface sont infrieures 3 microns.

    II.3.6. Dfauts cristallins dans le Silicium

    Dans un lingot monocristallin plusieurs dfauts peuvent tre prsents, la localisation

    de ces dfauts sur lemplacement du circuit intgr peut entraner son rejet et baisser ainsi

    le rendement de fabrication. Les dfauts les plus importants sont les dislocations, ce sont

    les imperfections dans la structure locale du cristal qui sont causes par des dformations

    plastiques lors dun traitement thermique ou qui sont dues la prsence de certaines

    impurets.

    Les dfauts intrinsques et les dopants induisent l'existence de niveaux localiss

    dans la bande interdite. Les transitions lectroniques qui impliquent un de ces niveaux et

    une des deux bandes donnent naissance la photoconductivit. Les ions prsents dans le

    cristal, possdent galement des bandes internes trs caractristiques de leur valence et du

    site qu'ils occupent [16].

    II.4. PROPRIETES PHYSIQUES DU SILICIUM ET DU GERMANIUM

    II.4.1. Hauteur de la bande interdite

    La taille Eg de la bande interdite donne des caractristiques lectriques importantes

    chaque semi-conducteur (Tableau II.3). Ces variations peuvent tre dcrites

    approximativement par la fonction universelle (I.1).

    Semi- conducteur Eg(0) (eV) a (eV/K) b (K)

    Si 1.170 4.73 .10-4

    636

    Ge 0.7437 5.405 .10-4

    235

    Tableau II.2. Paramtres de la variation de la bande interdite en fonction de la

    temprature [17]

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    Proprits physiques du Silicium et du Germanium ChapitreII

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    Eg(0) est la hauteur de la BI 0K, T temprature en K, a et b sont des constantes [8].

    Lvolution de la variation de la largeur de la bande interdite du silicium et du

    germanium en fonction de la temprature est illustre la figure II.8. On peut remarquer

    que Eg dpend fortement de la temprature. En effet pour des tempratures plus leves, on

    observe une dcroissance sensible de la largeur de la bande interdite.

    Figure II.8. Variation de la bande interdite du Si et Ge en fonction

    de la temprature

    0 100 200 300 400 500 600 700 800 900 1000

    0,3

    0,4

    0,5

    0,6

    0,7

    0,8

    0,9

    1,0

    1,1

    1,2

    Si

    Ge

    Bandeinterdite(eV)

    Temperature (K)

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    Proprits physiques du Silicium et du Germanium ChapitreII

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    Proprit 300K Si Ge

    Largeur de bande interdite Eg(ev) 1,12 0,67

    Concentration datomes (/cm3) 5. 10

    224,42.10

    22

    Concentration intrinsque (/cm

    3

    ) 1,45. 10

    10

    2,4. 10

    13

    n 1350 3900Mobilits intrinsques

    (cm2/V.s) p 480 1900

    Constantes dilectriques relatives 11,7 16,3

    Champ de claquage V/m -30. 106

    -8. 106

    II.4.2. La conductivit

    Une bonne conductivit thermique est ncessaire dans le substrat semiconducteur,

    d'une part pour rduire la temprature du substrat par dissipation, et d'autre part pour

    assurer une temprature uniforme dans tout le substrat, afin d'amliorer la similitude du

    comportement des dispositifs de nature identique mais placs dans diffrentes positions

    dans le substrat semiconducteur.

    L'lectronique d'tat solide a pris le relais avec succs, grce sa plus haute densit

    d'intgration et sa plus faible consommation d'nergie, ce qui ne rendait plus ncessaire

    aucune considration d'ordre thermique. Mais les technologies des circuits intgrs sur le

    silicium ont fortement volu en densit d'intgration, et densit de puissance dissipe,

    tout en conservant le mme type de substrat semiconducteur.

    De mme, des nouveaux matriaux semi-conducteurs de plus large bande interdite

    et de plus importante conductivit thermique, tels que le SiCet le Diamant, sont tudis

    pour des applications plus de 300C. En ce qui concerne la gestion de la chaleur dans les

    circuits intgrs analogiques et mixtes, quelques techniques d'implmentation peuvent tre

    appliques afin de minimiser les gradients et les transitoires thermiques autours des

    structures les plus sensibles [18] [19].

    Les semi-conducteurs y occupent un grand intervalle car leur conductivit dpend

    sensiblement de la temprature, mais elle varie surtout trs fortement en fonction de la

    prsence de petites quantits dimpurets bien choisies. Dans un monocristal de silicium

    intrinsque, la temprature ambiante quelques lectrons (1,5 1010 lectrons pour 5 1022

    Tableau II.3. Proprits lectriques des principaux semi-

    conducteurs [8]

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    32/91

    Proprits physiques du Silicium et du Germanium ChapitreII

    30

    atomes dans un cm3) sont excits thermiquement depuis la bande de valence vers la bande

    de conduction, et les lectrons libres et les trous positifs ainsi cres contribuent ensemble

    la conductivit du matriau, mais celle-ci reste assez faible.

    Le courant dans un semiconducteur tant en gnral la somme de celui d au

    dplacement des lectrons libres, et de celui d au dplacement des trous, la conductivit

    est relie la densit des porteurs n et p, et leur mobilit par la relation :

    ( ) ( ) ( )TpTnqT pn += (II.4)

    O :

    q est la charge de llectron.

    n et p sont les densits des lectrons et des trous, et est le coefficient qui, une

    temprature donne, relie la vitesse de drive moyenne du porteur au champ lectrique

    appliqu.

    II.4.3. Les masses effectives

    Les surfaces de lnergie sont des ellipsodes. Et on donne :

    Pour le silicium [20] [21]:

    ml=0.98m0

    mt=0.19m0

    m-=0.32m0

    Pour le germanium [22] :

    ml=1.59m0

    mt=0.0815m0

    m-=0.22m0

    Avec :

    m-=(9mlmt

    2)1/3

    O :

    ml : est la masse effective longitudinale.

    mt : est la masse effective transversale.

    m-: est la masse effective de la densit dtat (masse rduite).

    m0 : est la masse de llectron. Avec m0=9.1.10-31

    kg

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    Proprits physiques du Silicium et du Germanium ChapitreII

    31

    II.4.4. Tableau des proprits physiques du Si et Ge

    Proprits Silicium Germanium

    Structure Diamant Diamant

    Densit (g /cm3) 2,328 5,3267

    Constante dilectrique 11,9 16,0

    Nc (cm-3

    ) 2,8.1019

    1,04.1019

    Nv (cm-3

    ) 1,04.1019

    6,0.1018

    Affinit dlectron 4,05 4,0

    Energie de Gap 300K

    (eV)

    1,12 0,66

    Concentration intrinsque

    des porteurs (cm-3

    )

    1,45.1010 2,4.1013

    Dur de vie minoritaire (s) 2,5.10-3

    10-3

    Mobilit des lectrons

    (cm2.V

    -1.s

    -1)

    1500 3900

    Mobilit des trous

    (cm2.V

    -1.s

    -1)

    450 1900

    Indice de rfraction 3,44 3,97

    II .5. C0NCLUSION

    Dans ce chapitre, nous avons prsent en premier lieu les diffrents types du

    silicium et les tapes suivre pour obtenir un silicium de qualit lectronique ainsi les

    technique pour lesquelles on peut avoir des monocristaux de silicium. Enfin nous avons

    donn les proprits physiques du silicium et du germanium.

    Le silicium a de nombreuses applications dans diverses industries. Le silicium ultra-

    pur est utilis, par exemple, dans l'industrie semi-conductrice du fait de ses caractristiques

    semi-conductrices. Le silicium est galement utilis comme lment d'alliage, do nous

    allons prsenter quelques proprits physiques de lalliage SiGe dans le chapitre suivant.

    Tableau II.4. Proprits physiques du Si et Ge [8] [23]

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    Proprits gnrales de lalliage SiGe Chapitre III

    32

    III.1. INTRODUCTION

    La technologie Silicium-Germanium (SiGe), dont les dveloppements prliminaires

    datent du milieu des annes 1980 et dont larrive sur le march est rcente, rpond cebesoin conjoint de lconomie et des performances. Des transistors bipolaires

    htrojonction ou des transistors effet de champ, aux dispositifs quantiques, un nombre

    important de fonctions sont alors permises. Seules certaines russissent le pari de

    lintgration moindre cot, mais les fonctions fondamentales tendent dj bouleverser

    les habitudes du concepteur de circuits micro-ondes qui voit une technologie nouvelle se

    prsenter lui, face aux technologies III-V pour un moindre cot. De plus, de nombreuses

    tudes restent galement mener pour valuer lensemble des possibilits offertes parlalliage SiGe. Lune de ces possibilits a encore t peu tudie : il sagit de lutilisation

    du transistor bipolaire SiGe comme phototransistor [24] [25].

    Lindustrie lectronique mondiale a acquis de nos jours un formidable savoir-faire

    dans le traitement du Silicium. Les avantages naturels: mcaniques, thermiques et

    chimiques, du Silicium ont tenu une grande part dans la russite de sa matrise

    technologique, dans la diminution des cots de fabrication, et ainsi dans sa gnralisation.

    Cependant, le Silicium ne profite pas du mme enthousiasme quant ses propritslectriques, au point de pouvoir tre considr comme un semi-conducteur lent.

    Lavantage, bien que le cot soit plus lev, revient alors nettement aux diffrents

    composs III-V lorsquil sagit de monter des frquences suprieures quelques GHz.

    Ladjonction de Germanium prsente en partie une alternative ce problme en

    permettant de retravailler les bandes dnergies du Silicium en vue den amliorer les

    performances. Cest en ce sens que cette ide de raliser des transistors bipolaires SiGe, qui

    remonte aux annes 1960, est exploite depuis le milieu des annes 1980 [26].Les proprits optiques du SiGe ont t tudies depuis les dbuts de ce matriau,

    laissant entrevoir un potentiel important en dtection proche infrarouge (0,8m 1,55m),

    en supports guides dondes, mais galement en mission au travers de modulateurs [27],

    [28]. Les dispositifs exploitant ces proprits sont en phase active de recherche plus

    particulirement depuis le dbut des annes 1990, bien que leur intrt ait t dcel depuis

    la ralisation des premires htrostructures SiGe.

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    Proprits gnrales de lalliage SiGe Chapitre III

    33

    III.2. PROPRITS GNRALES DE LALLIAGE SI1-XGEX

    En 1948, Bardeen, Brattain et Schockley inventrent le transistor bipolaire. Bien

    que le matriau exploit ft le Germanium, le Silicium a prt le relais peine quelques

    annes plus tard dans les dveloppements de llectronique. La priode de transition, qui en

    dcoula autour de 1960, favorisa les premires tudes sur le mlange de ces deux composs

    en alliage Si1-xGex.

    Il est alors amusant de sapercevoir que les premires tudes concernant ce matriau

    nont pas toujours t ralises dans lesprit de trouver un meilleur matriau, mais plutt

    parfois dans la volont de profiter de qualits de ralisabilit de lalliage, de miscibilit des

    deux constituants lun dans lautre, ou de disponibilit des deux matriaux, pour atteindre

    un but diffrent qui tait dtudier des phnomnes gnraux afin den tirer des lois et des

    modles applicables la classe entire des matriaux semi-conducteurs, comme les

    phnomnes dabsorption optique [29].

    Dans ce cadre galement, seul le substrat SiGe fut tudi. Le dsaccord de maille

    qui existe entre le cristal de Silicium et le cristal de Germanium, ne permet pas, en effet, la

    croissance directe du SiGe sur substrat Si ou inversement, sans provoquer rapidement des

    dislocations du cristal irrmdiables pour le fonctionnement lectrique de la jonction ainsi

    forme. Ce nest donc quavec la possibilit de dposer et de contrler avec prcision des

    films dune dizaine de nanomtres, que les premires tudes sur lalliage SiGe contraint au

    paramtre de maille du Silicium et dpourvu de dfauts, ont pu tre entames.

    III.2.1. Le SiGe massif

    III.2.1.1. Structure cristalline

    Les structures cristallines du Si, du Ge ou de lalliage de SiGe sont les mmes :

    elles consistent en deux cubes faces centres, dcals chacun selon la diagonaleprincipale dun quart de la longueur de celle-ci. Dans cette structure, pour le SiGe, les

    atomes de Silicium et de Germanium sont rpartis de manire alatoire et homogne. Cette

    rpartition alatoire dfinit labsence de plans prfrentiels au sein du cristal qui pourraient,

    pour lun, contenir majoritairement des atomes de Si, pour lautre, majoritairement des

    atomes de Ge [30]. Ceci dfinit labsence de phases chimiques qui produiraient une

    certaine priodicit dans la rpartition du Germanium.

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    Proprits gnrales de lalliage SiGe Chapitre III

    34

    Voil la structure cristalline du SiGe. En dautres mots, il sagit de celle du Silicium

    dans laquelle certains atomes ont t changs alatoirement avec des atomes de

    Germanium. Cela peut galement tre dit lenvers : la structure cristalline du SiGe est

    celle du Germanium dans laquelle certains atomes ont t changs alatoirement avec des

    atomes de Silicium. Une reprsentation symbolique est fournie par la Figure III.1 ci-aprs.

    Les atomes sont reprsents par des sphres de petite taille (14 lectrons) pour le

    Silicium et de plus grande taille (32 lectrons) pour les atomes de Germanium. Les traits

    matrialisent les limites des structures cubiques faces centres.

    Bien que la reprsentation des atomes par des sphres de diamtre donn soit

    sommaire, elle permet de comprendre aisment la notion de paramtre de maille dans un

    cristal. En ce sens, si les atomes sont gros, le paramtre de maille devra slargir afin de

    prserver lquilibre. A linverse, si les atomes sont petits, le paramtre de maille sera plus

    faible. Le matriau est dit relaxer lorsque aucune contrainte de pression ne sexerce sur

    lune ou lautre des liaisons et que le paramtre de maille est laiss libre.

    Les donnes pour le cristal de Silicium et le cristal de Germanium sont prsentes

    dans le Tableau III.1. Le diamtre de latome de Germanium tant plus grand que celui de

    latome de Silicium, le cristal de Germanium massif prsentera un paramtre de maille

    plus grand que celui du cristal de Silicium.

    Dans le cas du matriau Si1-xGex, ces atomes de diamtres diffrents sont mlangs.

    Le paramtre de maille du cristal va donc voluer dun extrme lautre, passant de la

    valeur du cristal de Silicium, pour la fraction molaire x=0, celle du cristal de Germanium,

    pour x=1.

    Il sagit l du premier paramtre du SiGe variant avec la concentration de

    Germanium. La loi de Vegard applique ce cas prdit une variation linaire du paramtre.

    Figure III.1. Exemples de maille dans un cristal de SiGe.

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    Proprits gnrales de lalliage SiGe Chapitre III

    35

    Ceci est une extrapolation extrmement courante et utile. La mesure ne montre quune

    infime dviation autour de cette loi, Figure III.2, [31].

    Silicium GermaniumDiamtre de latome (A) 1,46 1,52

    Paramtre de maille (A) 5,43 5,66

    La courbe en pointills reprsente lapproximation par la loi de Vegard. La

    rpartition des atomes de Germanium dans le cristal peut cependant tre ordonne dans le

    volume. Ce phnomne est principalement engendr par des considrations de dynamique

    de croissance de film plutt que par des raisons de stabilit. Il dpend donc du mode de

    production du cristal. On trouve dans ces conditions les cas suivants :- Pas dordonnement dans le SiGe massif produit partir de SiGe liqufi, ni dans

    celui produit par dpt sur un substrat dorientation ;

    - Ordonnement prsent dans le volume et aux interfaces du SiGe massif produit par

    dpt sur substrat dorientation entre 300C et 800C (des techniques particulires

    utilisant des tensio-actifs permettent nanmoins de lviter).

    Cette existence de diffrentes phases, avec des plans de Silicium et des plans de

    SiGe au sein du cristal, peut affecter les performances optiques du matriau dans les

    Tableau III.1. Paramtres des atomes des cristaux de Silicium et de Germanium massifs

    Figure III.2. Variation du paramtre de maille du cristal Si1-xGex

    en fonction de la composition de Germanium.

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    Proprits gnrales de lalliage SiGe Chapitre III

    36

    dispositifs o les interfaces sont nombreuses, comme au sein des super-rseaux, [30] [32]

    [33].

    III.2.1.2. Bandes dnergies

    Lalliage SiGe massif, ou relax, prsente de manire gnrale un intermdiaire

    entre le cristal de Silicium et le cristal de Germanium. Ainsi, laugmentation progressive de

    la fraction de Germanium dessine une modification continue des proprits du cristal de

    Silicium vers celles du Germanium.

    Les bandes dnergies des deux extrmes sont reprsentes en espace rciproque sur

    la Figure III.3 300K. Le Germanium et le Silicium sont tous les deux des matriaux gap

    indirect. Le sommet de la bande de valence est situ en k=0 (rgion ) alors que le bas de

    la bande de conduction du Germanium se situe en valle L, tandis que celui du Silicium se

    situe en valle X. Ces bandes dnergies dfinissent des valeurs de bande interdite,

    indirectes ou directes, qui sont donc diffrentes. Leurs valeurs temprature ambiante sont

    donnes par le Tableau III.2.

    Silicium Germanium

    Largeur de la bande interdite directe (eV) >2,50 0,90

    Largeur de la bande interdite indirecte (eV) 1,10 0,65

    Les valeurs de ce tableau sont donnes volontairement 0,05eV. Cet cart est

    couramment rencontr dans la littrature et est suffisant pour une prsentation gnrale. Il

    traduit, outre les imprcisions, les variations impliques par les diffrences de mthodes de

    mesure.

    Tableau III.2. Largeurs de bande interdite, directe et indirecte, pour le cristal de

    Silicium et le cristal de Germanium 300K.

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    Proprits gnrales de lalliage SiGe Chapitre III

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    Les mesures ralises sur la valeur de la bande interdite indirecte, Eg, ont exploit

    les spectres dabsorption optique du SiGe massif. La comparaison des modles

    labsorption indirecte a permis lextraction prcise de cette largeur de bande. Les mesures

    ralises en 1958 par Braunstein [29], sont prsentes sur la figure suivante :

    Figure III.4. Largeur de bande interdite indirecte en fonction de la composition du Si

    dans lalliage SiGe 296K [29]

    Figure III.3. Schma des bandes dnergies dans lespace rciproque 300K, pour

    a) le Silicium ; b) le Germanium [8]

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    Proprits gnrales de lalliage SiGe Chapitre III

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    La position de gauche sur laxe horizontal repre le cas du Germanium pur tandis que celle

    de droite repre celui du Silicium.

    Les variations en fonction de la composition de Germanium de la largeur de bande

    interdite suivent une volution de la position des minima de la bande de conduction du

    Silicium vers celle des minima du Germanium. Deux seules valles rentrent en jeu. Le

    minimum de la bande de conduction du Si1-xGex se trouve dabord dans la valle X qui est

    celle du minimum du Silicium pur, puis dans la valle L qui est celle du Germanium pur,

    au-del de 85% de Ge.

    Avant que ce dernier ne se positionne dans la valle L, il a fallu que lnergie de la

    bande de conduction du Silicium saffaisse lgrement dans cette valle et quelle

    augmente lgrement dans la valle X. Ceci se produit depuis le silicium pur jusqux=0,85. Au-del, le minimum de la valle L prvaut alors sur la largeur de bande interdite

    indirecte [34].

    Braunstein et al.[29] ont mesur les spectres dabsorption optique de lalliage SiGe

    ds 1958 en fonction de la temprature et de la composition. La dpendance de lnergie de

    bande interdite avec la concentration en Ge est directement lie la structure de bande de

    conduction.

    Ainsi, on observe une transition assez brutale du gap lorsque lon passe du matriaude type Si au matriau de type Ge. Krishnamurly et al [35] ont dduit une expression du

    gap optique 300K pour chaque rgime de variation saccordant bien avec ltude

    exprimentale de Braunstein et al.[6]. Les expressions du SiGe sont :

    +=

    +=

    2

    2

    3306.07442.11762.2

    1691.03803.01053.1

    xxE

    xxE

    L

    g

    X

    g(III.1)

    III.2.1.3. Proprits optiques

    Les matriaux Silicium, Germanium et SiGe, sont tous les trois des matriaux gap

    indirect. Les transitions des lectrons de la bande de valence vers la bande de conduction

    provoques par lincidence de photons sont verticales. En labsence de tout autre

    mcanisme, elles ne peuvent donc se produire que pour des transitions de hauteur au moins

    gale la valeur de la bande interdite directe. Sa valeur, indique prcdemment, Tableau

    III.2, est suprieure 2,5eV. Celle du Germanium est plus basse avec 0,90eV.

    La limite correspondante dabsorption en longueur donde vaut alors linverse de

    cette limite en nergie, multipli par un facteur 1,24 eV.m, daprs les liens qui existent

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    Proprits gnrales de lalliage SiGe Chapitre III

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    entre lnergie et longueur donde. La limite dabsorption directe du Silicium est donc

    infrieure 0,5m, dans le visible vers le bleu. Celle du Germanium est en revanche de

    1,38m.

    Cependant, il existe galement une absorption indirecte qui se produit entre deux

    extrema des bandes de conduction et de valence, et qui prolonge labsorption en longueur

    donde. Ceux-ci sont dcals dans lespace des vecteurs donde, aussi, pour expliquer ce

    phnomne, il est ncessaire de faire intervenir un mcanisme permettant la conservation

    de la quantit de mouvement.

    Cette conservation, que ne saurait faire respecter un photon lors dune transition

    indirecte, fait essentiellement appel aux proprits vibratoires du rseau, concentres dans

    une particule appele phonon: ainsi, durant labsorption indirecte dun photon, un phonon,

    dont la quantit de mouvement est gale celle qui spare lextremum de la bande de

    valence avec le minimum de la bande de conduction, sera gnr ou absorb. Ce

    mcanisme est schmatis par la Figure III.5.

    La limite dabsorption indirecte est donc dtermine par la somme de la largeur dela bande interdite indirecte et de lnergie des phonons mis en jeu. Ltude dtaille mene

    par Braunstein [28], a permis disoler les termes de largeur de bande interdite et dnergie

    de phonon. Ce sont ces travaux qui ont permis de mesurer avec exactitude la valeur de la

    largeur de bande interdite du SiGe massif prsent au paragraphe prcdent.

    Les spectres dabsorption mesurs, dune part pour des alliages riches en Silicium,

    dautre part pour des alliages riches en Germanium, sont respectivement prsents sur la

    Figure III.6 et la Figure III.7. Labsorption au sein de lalliage SiGe est trs similaire celledu Silicium, jusqu des proportions de 30% de Germanium. Ceci est fondamentalement

    Figure III.5. Schma du mcanisme dabsorption indirecte assist par phonon.

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    Proprits gnrales de lalliage SiGe Chapitre III

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    li au fait que la largeur de bande interdite nvolue que faiblement pour cette composition.

    En premire approximation, le matriau se comporte comme le Silicium. Au-del, dans le

    cas des alliages SiGe riches en Germanium, le spectre dabsorption volue rapidement avec

    la composition pour se rapprocher du spectre du Germanium pur.

    Figure III.6. Spectres dabsorption dalliages SiGe riches en Silicium [29]

    Figure III.7. Spectres dabsorption dalliages SiGe riches en Germanium [29]

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    Proprits gnrales de lalliage SiGe Chapitre III

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    En dfinitive lalliage SiGe massif ne prsente damliorations vis--vis du

    Silicium quant labsorption optique, que si la proportion de Germanium est significative,

    cest--dire suprieure 30%. Il sera vu quil peut en tre diffremment pour le SiGe-

    contraint.

    III.2.2. Le SiGe contraint sur Silicium

    III.2.2.1. Structure, contrainte et stabilit

    Le matriau Si1-xGexprsente l'intrt fondamental, pour les composants tudis, de

    possder une largeur de bande interdite plus faible que celle du Silicium. La mise en

    application de cette proprit ncessite nanmoins la ralisation dau moins deux couches

    superposes Silicium- Germanium / Silicium alternant deux largeurs de bande interdite

    diffrentes. Cet empilement constitue une htrostructure pour laquelle il existe a priori un

    dsaccord de maille entre les deux matriaux. Ceci est schmatis par la Figure III.8.

    Le dsaccord de maille, pour 20% de Germanium, entre le SiGe et le Silicium reste

    cependant de lordre de 1%. Cette particularit rend possible la croissance de fines couches

    SiGe en accord de maille avec le Silicium. Le matriau possde alors des proprits

    diffrentes de celles du SiGe massif, dit relaxer. Ceci justifie que lon distingue le SiGe-

    contraint et le SiGe-massif. Puisque le paramtre cristallin des alliages SiGe est suprieur

    celui du Silicium, les films contraints sur Silicium sont en compression biaxiale dans le

    plan de croissance, et en longation normalement linterface. Les proprits de transport

    sont, de ce fait, anisotropes [36] [37].

    Dans le cas de films SiGe plus pais, les couches loignes auront tendance tre

    relaxes. Il y a ds lors apparition de dislocations qui se propagent depuis lhtrojonction

    jusque dans le volume de SiGe.

    Les dislocations de matriaux constituent une dgradation profonde des qualits du

    matriau. Elles caractrisent donc un tat critique quil nest pas envisageable de tolrer

    dans un dispositif actif. Elles sont notamment la cause de mcanismes de recombinaison

    importants, ainsi que de fuites et court-circuits.

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    Proprits gnrales de lalliage SiGe Chapitre III

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    Trois cas possibles : a) pas de jonction, les deux matriaux sont relaxs et les

    paramtres de maille sont distincts ; b) la jonction des deux matriaux est ralise, le film

    de SiGe est suffisamment fin pour que le film de SiGe-contraint soit stable ; c) la jonction

    est ralise mais le film de SiGe est instable, des dislocations prennent naissance

    linterface et le matriau se relaxe.

    III.2.2.2. Rduction de la bande interdite

    Les atomes de Germanium, qui sont une ligne en dessous du Silicium dans la

    classification priodique des lments, possdent un cortge lectronique dot dune

    couche supplmentaire vis--vis du Silicium. Son occupation spatiale est ncessairement

    plus volumineuse et la reprsentation des atomes en sphres permet ainsi de mieux

    comprendre la notion de contrainte qui sen dgage.

    La Figure III.9 donne la reprsentation en trois dimensions de lhtrojonction

    SiGe/Si. La partie suprieure reprsente le Silicium-Germanium dont le paramtre de

    maille est contraint celui du Silicium. Les atomes de Germanium, qui sont plus gros,

    apparaissent ainsi compresss, leur cortge lectronique modifie alors celui des atomes de

    Silicium voisins ce qui se traduit par une modification des bandes dnergie du SiGe-

    contraint par rapport au cas du SiGe relax.

    Figure III.8. Reprsentation plane de la structure cristalline dhtrostructures SiGe/Si.

    a b c

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    Proprits gnrales de lalliage SiGe Chapitre III

    43

    Les flches noires traduisent de manire symbolique la contrainte sur les liaisons Si - Ge,

    induite par laccord de maille forc du SiGe sur le Si.

    La largeur de bande interdite et lensemble de la structure de bande du matriau se

    retrouvent affects par cette mise sous contrainte, mais la quasi-totalit de linfluence de

    cette compression de lalliage SiGe se rpercute intgralement dans la bande de valence

    [38].

    III.3. CONCLUSION

    Lalliage SiGe est devenu au profil des ans lun des matriaux les plus intressants

    pour lindustrie de la microlectronique. Les chercheurs utilisent maintenant une technique

    de dpt de pointe dpitaxie en phase vapeur sous vide pouss (UHV-CVD) afin

    dlaborer des couches minces de SiGe utilises tant par lindustrie de la

    microlectronique, pour le dveloppement de nouveaux produits, que par les universits,

    pour de nouvelles initiatives de recherche.

    Figure III.9. Exemples de mailles prsentes linterface

    SiGe(au-dessus)/Si(au-dessous).

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    Simulation des cellules solaires base de Si et SiGe Chapitre IV

    44

    IV.1. INTRODUCTION

    Une faon dexploiter lnergie solaire est dutiliser des cellules photovoltaques

    qui convertissent lnergie vhicule par le rayonnement incident en un courant lectrique

    continu. Cette conversion est base sur leffet photovoltaque engendr par labsorption de

    photons. Une partie des photons absorbs gnre des paires lectron-trou dans lesquelles un

    champ lectrique cr dans la zone de charge despace dune jonction p-n.

    Un tel dispositif est appel diode p-n. Une autre faon damplifier ce courant est de

    rduire lpaisseur de la premire zone qui absorbe une partie de la lumire incidente.[39].

    IV.2. LA CONVERSION PHOTOVOLTAIQUE

    IV.2.1. Principe de la conversion photovoltaque

    Considrons une jonction p-n recevant un rayonnement monochromatique de

    frquence , telle que h>Eg . Si les photons incidents interagissent avec les lectrons de la

    bande de valence en leurs communicant leur nergie, ceux-ci passent dans la bande de

    conduction laissant des trous dans la bande de valence. Le rayonnement incident excite des

    paires lectron-trou. Les lectrons crs dans la rgion P et les trous engendrs dans la

    rgion N diffusent, seuls atteignent la zone de charge despace et les porteurs librs de

    part et dautres de la jonction une distance infrieure leur longueur de diffusion L ; pris

    et acclrs par le champ lectrique E ils traversent la zone de transition. La rgion N reoit

    des lectrons et se charge ngativement ; la rgion P accepte des trous et devient positive.

    Le rayonnement incident a pour effet de polariser la jonction en direct.

    Ec

    Ev

    Zone de charge despaceRgion P Rgion N

    EF

    Energie E

    Figure.IV.1.a. Diagramme de bande dune cellule

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    Simulation des cellules solaires base de Si et SiGe Chapitre IV

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    Lorsquon relie les deux cots de la jonction une charge Rc le courant I la parcourt et une

    d.d.p V apparat ses bornes : V=VP VN =RI , le courant traverse la jonction de N vers

    P, il est donc ngatif.

    ( )VIII dcc = (IV.1)

    Avec :

    Icc : courant de court circuit.

    Id (V) : courant dobscurit de la diode.

    Eclairer la jonction revient la polariser en direct, ce qui se traduit par une injection

    de porteurs minoritaires, tandis que la concentration des porteurs majoritaires nest pas

    modifie. Le courant I est d la diffusion des porteurs minoritaires par rapport

    lquilibre. La jonction p-n claire est un convertisseur dnergie lectromagntique en

    nergie lectrique (Figure IV.1).

    IV.2.2. Paramtres essentiels caractrisant une cellule solaire

    IV.2.2.1. Courant de court-circuit

    Si les deus lectrodes sont en court-circuit travers un ampremtre, les lectrons

    drains par un champ interne de la jonction vont donner naissance un courant de court-

    circuit Icc qui correspond au photocourant Iph gnr par le rayonnement. Pour une

    distribution spectrale donne, ce photocourant est proportionnel lirradiation du

    rayonnement incident et la surface active de captation. Il dfinit la quantit de paire

    Rayonnement

    solaire incident-+

    ZCE Ln

    RcI

    V

    Lp

    P N

    Figure IV.1.b. Jonction PN claire et charge dune rsistance Rc

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    lectron trou gnre G qui traverse la jonction sans recombinaison entre les longueurs de

    diffusion Ln et Lp , donn par la relation:

    ( )pnph LLGqI += (IV.2)

    IV.2.2.2. Tension de circuit ouvertSi la cellule est laisse en circuit ouvert, les porteurs gnrs par le rayonnement et

    spars par le champ interne vont saccumuler de part et dautre de la jonction, induisant

    une autopolarisation de la jonction dans le sens passant. Cette autopolarisation induit un

    courant de diode dans le sens direct gal et oppos au photocourant. La tension alors

    mesure aux bornes des lectrodes est appele tension de circuit ouvert Vco. Cest la

    tension quil faudrait appliquer la diode dans le sens passant pour gnrer un courant gal

    au photocourant, elle est donne par la relation :

    ( ) ( )[ ]1ln 0 += IIqTkV ccco (IV.3)

    IV.2.2.3. Facteur de forme

    Le facteur de forme reprsente lefficacit de la cellule ou encore, il peut nous

    renseigner sur le vieillissement de la cellule. Cest le rapport entre la puissance maximale

    dbite Vm.Im et la puissance idale Vco.Icc , on le note :

    ccco

    mm

    IV

    IVFF = (IV.4)

    IV.2.2.4. Rendement de conversion dnergie

    Le rendement de conversion dnergie est le rapport de la puissance gnre et de la

    puissance du rayonnement solaire incident P0. On appelle rendement maximal, le rapport

    entre la puissance maximale et la puissance P0 :

    00 P

    IVFF

    P

    IV cccommm == (IV.5)

    IV.3. LOGICIEL DE SIMULATION : PC1D

    IV.3.1. Aperu du logiciel

    Le logiciel de simulation numrique des cellules solaire PC1D a une rputation

    internationale dans la recherche photovoltaque, il a t dvelopp luniversit New

    South Wales de Sydney en Australie ; qui est lune des pionnires dans ce domaines.

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    Simulation des cellules solaires base de Si et SiGe Chapitre IV

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    Son utilisation est trs pratique, il permet de simuler nimporte quelle structure

    photovoltaque, selon les matriaux disponibles en fichiers data, en jouant sur les

    paramtres variables (largeur, surface, dopage, etc). Les rsultats de la simulation, sont

    trs proches des rsultats exprimentaux, donc cest un gain de temps et dargent.

    La fentre du logiciel PC1D est prsenter sur la Figure IV.2, ce logiciel se divise en

    quatre parties, les trois premires sont pour la programmation ; o il faut introduire les

    paramtres du dispositif, des rgions et de lexcitation. La quatrime partie concerne les

    rsultats de la simulation.

    IV.3.2. Les paramtres du dispositif (Device)

    Aire du dispositif (Device) : la surface du dispositif est trs importante car elle

    influe sur le photocourant dune manire apprciable. Dans notre simulation, nous

    avons choisi une surface de 4cm2.

    Figure IV.2. Fentre du logiciel PC1D utilis en simulation numrique

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    Surface texture : les surfaces textures utilises dans toutes les structures tudies

    sont composes de micro pyramides inverses de profondeur (depth) 3m et

    dangle facial 54,74. La texturisation est trs importante, car elle permet de

    diminuer les pertes par rflexion du rayonnement incident. Nous avons texturseulement la face avant, car lautre face est considre lobscurit.

    Les deux faces sont considres comme neutres, du fait quil ny a pratiquement pas

    de charges aux interfaces, cd quil ny a pas de barrire de potentielle aux surfaces.

    Nous navons pas introduit de couches antireflets, car elle est remplace par la

    texturation. Cette couche est gnralement de la silice (SiO2), elle peut tre

    remplace par dautres matriaux qui sont transparent au spectre solaire et qui sont

    donne dans le logiciel sous forme de fichiers. Rflectance optique interne : elle est nglige dans notre simulation, nous

    considrons que les surfaces sont spculaires et non diffuses cd non rugueuses.

    Par dfaut, lmetteur et la base sont connects au circuit, tandis que le collecteur

    est dconnect.

    Quatre rsistances shunt peuvent tres introduits, chacune delle peut tre

    conducteur, diode ou condensateur. Dans notre cas nous considrons quil ny a pas

    dlment qui peut shunter le circuit.

    IV.3.3. Les paramtres des rgions

    Lpaisseur de lmetteur est relativement mince par rapport la base. Dans le cas

    du silicium elle varie sur un intervalle compris entre 0,1m et 2,5m.

    Le matriau utilis: les paramtres qui le dcrivent, sont stocks dans des fichiers

    dextension (*.mat), ils sont fournit avec le logiciel dans une diskette. Les

    paramtres stocks dans ce fichier sont :

    -La mobilit : le modle utilis est le modle de Thuber et al 1981.

    -La constante dilectrique.

    -Lnergie de gap (eV).

    -La concentration intrinsque (cm-3

    ).

    -Lindice de rfraction.

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    -Coefficient dabsorption : le modle utilis est celui de Rajkanan et al

    1979.

    -Absorption des porteurs libres : lquation dcrivant labsorption des

    porteurs libres est : ( ) ( )224327

    ..10.7,2..10.6,2 pn

    += .

    Type et concentration de dopage : de type n ou p, la concentration maximale est de

    1019

    cm-3

    .Ce logiciel prsente quatre profil de dopages : le profil uniforme, le profil

    exponentiel, le profil gaussien et le profil erfc.

    Les recombinaisons en volume : le modle utilis est bas sur la statistique de Read

    Shockley-Hall dcrivant les recombinaisons par piges, situes dans la bande de

    valence.

    Les recombinaisons face avant et arrire.

    IV.3.4. Les paramtres dexcitation

    Deux fichiers intgrs dans le logiciel permettent de simuler la caractristique

    courant-tension et autre caractristiques en utilisant le fichier One-Sun.exc , ou

    la rponse spectrale en utilisant le fichier Scan-qe.exc .

    Le mode dexcitation : il y a trois modes dexcitation (en quilibre, stationnaire et

    transitoire). Pour une bonne simulation numrique, le mode transitoire est vivement

    recommand.

    Dans la plus part des cas on choisit la temprature ambiante, T=25C.

    Il y a deux sources de Thevenin identiques, lune pour la base et lautre pour le

    collecteur.

    Seulement la face avant est claire (cot n), par un flux lumineux dune intensit

    de 0,1 W/cm2. Pour avoir la rponse spectrale, le logiciel fait un balayage sur

    lintervalle de longueurs donde compris entre [300, 1200] nm. Pour avoir lacaractristique, il utilise directement le fichier daire masse am 15g.spc .

    La seconde source est dsactive, car la face arrire nest pas claire dans notre cas

    [40].

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    IV.3.5. Les rsultats

    Les rsultats que nous pouvons visualiser en utilisant le fichier dexcitation One-

    Sun.exc sont :

    -La valeur du courant de court circuit.

    -La valeur de la tension en circuit ouvert.

    -La valeur de la puissance maximale.

    Et ceux obtenus avec le fichier Scan-qe.exc sont :

    -La valeur de courant de court circuit.

    -La valeur de la puissance maximale.

    IV.4. SIMULATION DES CELLULES SOLAIRES A BASE DE

    SILICIUM

    IV.4.1. Paramtres de simulation

    Nous avons simul une cellule de type n+pp

    +de surface 4 cm

    2avec une texturation

    la surface avant pour optimiser le captage du rayonnement.

    0,15m (n+ Si)

    0,3m (p+

    Si)

    Xm (p Si)

    Figure IV.3. Schma de la cellule solaire base de silicium

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    Un metteur classique dop 1017

    cm-3

    pour la ralisation des cellules solaires,

    ncessite une paisseur importante pour une bonne collecte de porteurs. Par contre, les

    nouveaux metteurs utiliss actuellement sont dops 1019

    cm-3

    et ncessite une faible

    paisseur. Ce type dmetteur est appel Emetteur Transparent et dispose dun phnomne

    de diffusion trs important.

    IV.4.2. Rsultats de la simulation

    IV.4.2.1. Caractristique I-V

    La cellule solaire simule est base de silicium dpaisseur 100m dope

    1016

    cm-3

    , de face avant (face claire) texture en pyramides inverses, cette texturation

    permet une rduction importante du coefficient de rflexion et ainsi des pertes optiques

    dans la cellule. Le substrat est dpaisseur 0,3m dop 1019cm-3. Les rsultats obtenus

    sont :

    =

    =

    =

    mW80,8P

    mV692,4V

    mA138.5I

    max

    co

    cc

    Et par consquence :

    %,=

    =

    2020

    %84,25F.F

    m

    Figure IV.4. La caractristique I-V de la cellule solaire base de silicium

    0,0 0,2 0,4 0,6 0,8

    -0,14

    -0,12

    -0,10

    -0,08

    -0,06

    -0,04

    -0,02

    0,00

    0,02 I (A) P (W)

    Courant(A),Puissance(W)

    Tension (V)

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    Simulation des cellules solaires base de Si et SiGe Chapitre IV

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    IV.4.2.2. Rponse spectrale

    La zone pp+

    engendre un champ lectrique interne et joue un rle important dans le

    fonctionnement des cellules solaires. En effet, elle a quatre effets sur les performances des

    cellules solaires :

    Repousser les lectrons vers la jonction np et amliorer le rendement de collecte

    des porteurs.

    Motiver le pigeage des porteurs minoritaires.

    Diminuer les recombinaisons en surfaces arrire des porteurs minoritaires.

    Augmenter labsorption optique dune partie du spectre solaire incident.

    La figure IV.5 reprsente le rendement quantique interne, la rponse spectrale est

    obtenue en utilisant lexpression suivante :

    ( )RQIh

    RqRS

    ..

    1.

    = (IV.6)

    Avec RQI le rendement quantique interne et R le coefficient de rflexion.

    400 600 800 1000 1200

    0

    20

    40

    60

    80

    100

    Rendedmentquantiqueinterne(%)

    Longueur d'onde (nm)

    Figure IV.5. Variation du rendement quantique pour une cellule solaire base de silicium

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    IV.4.2.3. Influence de lpaisseur de lmetteur n+ sur le rendement

    Pour tudier linfluence de lpaisseur de lmetteur, nous avons pris une cellule

    dpaisseur fixe (100m) et nous avons vari celle de lmetteur. Daprs le rsultat obtenu

    (Figure.IV.6), nous avons choisi un metteur de 0.15m pour toutes les autres simulations

    qui suivent, cela est du au rendement lev obtenu par rapport aux autres paisseur plus

    grandes.

    IV.4.2.4. Influence de lpaisseur de la cellule solaire sur le rendement

    Pour tudier linfluence de lpaisseur de la cellule sur le rendement nous avons

    vari cette dernire et fix les autres paramtres. Daprs les rsultats obtenus, nous

    pouvons conclure que lpaisseur de la cellule est un facteur important pour labsorption

    des photons. Il nest pas ncessaire de fabriquer des cellules solaires monocristallines avec

    des paisseurs trop grandes pour cela nous choisissons lpaisseur 100m avec lequel nous

    avons un rendement de 20.2%.

    Pour une cellule solaire base de silicium monocristallin, une paisseur de 250m

    peut donner un rendement de 21%. En comparant une cellule de 250m et une cellule de

    100m, nous pouvons dire quune diffrence de 150m peut augmenter le rendement que

    de 0,8%.

    0,5 1,0 1,5 2,0 2,5

    17,0

    17,5

    18,0

    18,5

    19,0

    19,5

    20,0

    20,5

    Rendement(%)

    Epaisseur de l'metteur (m)

    Figure IV.6. Variation du rendement de la cellule solaire en fonction de lpaisseur

    de lmetteur

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    IV.4.2.5. Influence de la longueur de diffusion sur le rendement, Icc et Vco

    La longueur de diffusion est un paramtre extrmement influent sur le rendement

    des cellules solaires, pour cela nous avons fix lpaisseur de la cellule solaire 100m et

    nous avons vari la longueur de diffusion. Laugmentation de la longueur de diffusion a un

    effet direct sur lamlioration du photocourant et par consquent sur le rendement de

    conversion de la cellule solaire.

    Figure IV.8. Influence de la longueur de diffusion sur la variation du rendement

    quantique interne de la cellule solaire base de silicium

    400 600 800 1000 1200

    0

    20

    40

    60

    80

    10 0

    250m 125m

    70m 20m

    RQI(%)

    Longueur d'onde (nm)

    50 100 150 200 250

    19,5

    20,0

    20,5

    21,0

    Rendement(%)

    Epaisseur de la cellule solaire (m)

    Figure.IV.7. Variation du rendement en fonction de lpaisseur de la cellule solaire

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    Daprs les rsultats obtenus, on peut dduire que le rendement de la cellule dpend

    fortement de la longueur de diffusion ce qui est confirm par la relation entre le

    photocourant Iph et les longueurs de diffusion Ln et Lp. les cellules solaires base de

    silicium monocristallin ont des rendements maxima pour des paisseurs de 100 150m

    pour diffrentes longueurs de diffusion (Figure IV.9). Pour le silicium industriellement

    appropri de la qualit matrielle Czockralski, la longueur de diffusion est toujours le

    facteur limiteur. Cest un paramtre extrmement influe sur le rendement des cellules

    solaires. Les trois paramtres de la cellule (le rendement, le courant de court-circuit et la

    tension de circuit ouvert) dpendent fortement de la longueur de diffusion.

    Des simulations ont t faites avec deux paisseurs du substrats en faisant varier la

    longueur de diffusion, les autres paramtres sont fixs. Nous pouvons remarquer quil nest

    pa

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