relations internationales - accueil
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MERMÉDITERRANÉE
OCÉANATLANTIQUE
126126
MÉDITERRANÉEMÉDITERRANÉEMÉDITERRANÉEMÉDITERRANÉEMER
MÉDITERRANÉEMER
MÉDITERRANÉEMÉDITERRANÉEMÉDITERRANÉE
OCÉANOCÉANOCÉANATLANTIQUE
OCÉANOCÉANATLANTIQUE
OCÉANOCÉANOCÉANATLANTIQUE
OCÉANATLANTIQUEATLANTIQUEATLANTIQUE
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MÉDITERRANÉEMÉDITERRANÉEMER
MÉDITERRANÉEMÉDITERRANÉE
OCÉANOCÉANATLANTIQUE
OCÉANOCÉANATLANTIQUEATLANTIQUE
LE RÔLE DE LA SUISSE DANS LES RELATIONS INTERNATIONALES
9
126
Entre-deux-guerres Guerre froide
Adhésion de la Suisse à la SDN
1938Retour de la Suisse
à une neutralité intégrale
1959L’UEFA
s’installeà Nyon
1962Accords d’Évian
1933SDN : retrait de
l’Allemagne et du Japon
1937SDN : retraitde l’Italie
1923Traité de
Lausanne : fondation
de la Turquie
moderne
1919Fondation
de la Société des Nations
(SDN)
1945Fondation de
l’Organisation des Nations Unies
(ONU)1949
Fondationdu Conseilde l’Europe
1957Traités de Rome :
création CEEet Euratom
1963Adhésion de la Suisse au Conseil de l’Europe
Fondation de l’AELE et adhésion de
la Suisse
1940 1950193019201910 1960
1935Invasion de l’Éthiopie par
l’Italie. Sanctions de la SDN.
MERMÉDITERRANÉE
OCÉANATLANTIQUE
MÉDITERRANÉEMÉDITERRANÉEMÉDITERRANÉEMÉDITERRANÉEMER
MÉDITERRANÉEMER
MÉDITERRANÉEMÉDITERRANÉEMÉDITERRANÉE
OCÉANOCÉANOCÉANATLANTIQUE
OCÉANATLANTIQUE
OCÉANOCÉANOCÉANATLANTIQUE
OCÉANATLANTIQUEATLANTIQUEATLANTIQUE
MÉDITERRANÉEMÉDITERRANÉEMER
MÉDITERRANÉEMÉDITERRANÉE
OCÉANOCÉANATLANTIQUE
OCÉANOCÉANATLANTIQUEATLANTIQUE
Suisse
1re GM 2e GM
127127127
APPRENTISSAGES VISÉS
127127
APPRENTISSAGES VISÉSAPPRENTISSAGES VISÉSAPPRENTISSAGES VISÉSAPPRENTISSAGES VISÉSEN ÉTUDIANT CE THÈME, TU APPRENDRAS À :
– classer les différentes manifestations de la politique de neutralité de la Suisse ;
– évaluer la politique de neutralité de la Suisse au coursdes XXe et XXIe siècles ;
– déterminer la participation de la Suisse aux grandes organisations internationales au cours des XXe et XXIe siècles ;
– expliquer la présence de grandes organisations internationalesen Suisse ;
– illustrer le rôle de la Suisse dans le domaine de la solidaritéet des « bons offices » ;
– déterminer l’influence de Suisses ou Suissesses, ambassadeursde l’image de la Suisse dans le monde.
AU TRAVERS DU THÈME, TU APPRENDRAS AUSSI PROGRESSIVEMENT À :
– comparer le sens de neutralité et politique de neutralitéà différentes époques ;
– analyser des textes (discours, documents officiels, etc.) et des images (affiches, caricatures) ;
– analyser les conséquences à court, moyen et long terme d’un événement à différentes échelles (l’adhésion de la Suisseà différentes organisations internationales) ;
– préparer un débat et y participer ;
– mener une enquête, faire des recherches et en présenter le résultat ;
– planifier un projet.
2010
19711er Forum
économique mondial à Davos
1986Refus du peuple suisse d’adhérer
à l’ONU
1995Début de l’Espace
Schengen
1999Premiers accords
bilatérauxavec l’Union européenne
2008Entrée de la Suisse dans
l’Espace Schengen (accord de libre
circulation)
2002Adhésion
de la Suisse à
l’ONU
1992Refus du peuple
suisse d’adhérer à l’Espace économique
européen (EEE)
Monde multipolaire
1970 1980 1990 2000
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Dans les relations internationales, la Suisse est perçue d’abord comme un État neutre, reconnue comme tel par les puissances européennes (Autriche, France, Grande-Bre-tagne, Prusse et Russie) en 1815. Cette neutralité est alors qualifiée de « perpétuelle », c’est-à-dire valable en toutes circonstances.
Mais c’est la Suisse qui décide ce que signifie pour elle cette NEUTRALITÉ et quelle politique extérieure elle peut mener, tout en respectant les traités internationaux auxquels elle a adhéré. Ce principe, auxquels les Suisses sont très attachés, ne cesse cependant d’alimen-ter les discussions entre ceux qui aimeraient que le pays se referme plus ou moins sur lui-même et ceux qui estiment, au contraire, que la neutralité n’empêche pas de s’engager dans certaines causes internationales et de jouer un rôle au-delà des frontières nationales.
Depuis la fin de la Première Guerre mondiale, la Suisse a ainsi manifesté sa solidarité et sa disponibilité à plusieurs reprises en adhérant à des orga-nismes internationaux, en accueillant sur son sol plusieurs d’entre eux et en jouant un rôle discret mais important dans certaines situations de crise.
Des Suissesses et des Suisses contribuent aussi par leurs engagements et leurs activités au rayonnement du pays, qu’il s’agisse de personnalités politiques, scientifiques, de sportifs ou d’artistes.
Le rôle de la Suisse dans les relations internationales
OCÉAN PACIFIQUE
OCÉAN ATLANTIQUE
OCÉAN INDIEN
OCÉAN PACIFIQUE
5000 km
à l’équateur
Les ambassades suisses dans le monde
NEUTRALITÉPour un État, ne pas
participer à une guerre menée par d’autres
États.
Ouverture des ambassades suisses de 1800 à 2001 avant 1918 1918-1939 1945-1989 après 1989
Source : DFAE, 2018.
Épreuve 1129
Le rôle de la Suisse dans les relations internationales
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Chappatte, in NZZ am Sonntag, Zurich,3 juin 2012.
Le drapeau suisse flotte devant les bâtiments de l’ONU à New York, 2002.
L’engagement de la Swisscoy au sein de la Force multinationale
pour le Kosovo (KFOR), 2017.
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9
La neutralité, un des piliers de nos relations internationales
À côté du chocolat, des montres, des Alpes et des banques, la neutralité est l’une des images les plus répan-dues dans le monde dès qu’il s’agit de la Suisse. Mais, derrière ce mot devenu un peu mythique, se cachent des réalités et des points de vue plus ou moins différents.
Chappatte, in Plumes Croisées, 11 mai 1994.
A. Uderzo et R. Goscinny, Astérix chez les Helvètes, 1970.
Le point de vue du Conseil fédéral en 2017La neutralité permanente est un principe de la politique étrangère de la Suisse. Elle constitue un élément générateur de paix et de sécurité en Europe et au-delà*(bons offices, coopération au développement). Elle garantit l’indépendance du pays et l’invio-labilité de son territoire. En vertu du droit de la neutralité, la Suisse ne peut participer à une guerre opposant d’autres États. […]La Suisse donne à sa neutralité une orientation humanitaire et pacifique, conforme à sa tradition en matière de bons offices et d'aide humanitaire. Elle aménage sa neutralité compte tenu des besoins de la solidarité internationale, en la mettant au service du maintien de la paix et de la prospérité.
Adapté de eda.admin.ch
Un concept évolutifElle est régulièrement remise en cause, comme on le voit à travers l’histoire. Le cadre international change et la Suisse doit adapter constamment sa conception de la neutralité pour qu’elle soit acceptée. C’est du donnant-donnant. Les autres pays acceptent la neutralité de la Suisse si cette dernière joue un rôle utile, par exemple comme celui de médiateur.
Adapté de Thomas Maissen, « La neutralité suisse n'est pas née à Marignan »,in Tribune de Genève, 16 juin 2015.
* Les États estiment que ce petit pays au centre de l’Europe qui ne participe pas aux alliances militaires et aux conflits est un lieu où l’on peut négocier, trouver des médiateurs qui n’ont aucun intérêt dans un conflit. Les compétences des négociateurs suisses sont également très appréciées.
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La neutralité vue de l’étranger« À l'étranger, elle a été jugée diversement : les uns l'ont saluée comme une contribution à la paix, d'autres y ont vu de l'hypocrisie, une forme de tricherie et l'appât du gain. » « Neutralité », extrait du Dictionnaire historique de la Suisse.
PRINCIPE : règle générale qui inspire ou guide une politique, une conduite.
BONS OFFICES : service que la Suisse rend à des pays en conflit et sur leur demande. Cela permet de maintenir des relations par son intermédiaire.
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Le rôle de la Suisse dans les relations internationales
APOTHÉOSE : sommet, triomphe.
La Suisse et quelques grandes organisations internationales
Quelques exemples d’organisations internationales mondialesEn 1920 et en 1945, la Suisse s’est retrouvée face à une nouvelle organisation des relations internationales. La Société des Nations (SDN), en 1920, et l’Organisation des Nations Unies (ONU), en 1945, avaient pour objec-tifs de rassembler tous les États du monde pour tenter de régler les tensions entre les nations, plutôt autour d’une table qu’en se faisant la guerre. La réponse de la Suisse n’a pas été la même dans les deux situations.
La Société des Nations (SDN), 1920-1939Dès 1918, le Conseil fédéral se prépare à l’après-guerre et se pose la question de l’adhésion de la Suisse à une nouvelle organisation internationale, la Société des Nations (SDN). La première réunion de la SDN a lieu en 1920, à Genève, où son siège est établi.
Soumise au vote populaire la même année, l’adhésion à la SDN est acceptée par 56,3 % des votants.
L’adhésion à la SDN est-elle contraire à la neutralité ?
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Votation fédérale concernant l’adhésion de la Suisseà la Société des Nations (16 mars 1920)
6
Extrait de la Déclaration de Londres sur la neutralité suisse (13 février 1920) :La Suisse reconnaît et proclame les devoirs de solidarité qui résultent pour elle du fait qu'elle sera membre de la SDN, y compris le devoir de participer aux mesures commerciales et financières demandées par la SDN contre un État en rupture du Pacte, (...) mais (...) elle ne sera pas tenue de participer à une action militaire ou d'admettre le passage de troupes étrangères ou la participation d'entreprises militaires sur son territoire.
Adapté de ednp.ch
Proportion de OUIen %
≥ 70,0
65,0 – 69,9
60,0 – 64,9
55,0 – 59,9
50,0 – 54,9
45,0 – 49,9
40,0 – 44,9
35,0 – 39,9
30,0 – 34,9
< 30,0
Source : Chancellerie fédérale.
Extrait de l’appel du Conseil fédéral du 7 mai 1920 au peuple suisse, avant le vote du 16 mai 1920 sur l’adhésion de la Suisse à la Société des Nations :« L’accession à la SDN n’amoindrit pas notre indépendance, elle l’assure. Nous ne brisons pas les lignes traditionnelles de notre politique neutre et pacifique, nous les continuons et les perfectionnons. L’idée de la SDN est comme le prolongement et l’apothéose de l’idée suisse. »
Extrait de la Feuille fédérale, 1920.
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Deux affiches de la campagne avant la votation du 16 mai 1920.
Face à l’échec de la SDN et aux crises de plus en plus graves de l’Entre-deux-guerres, le Conseil fédéral décide, en 1938, de revenir à une pratique stricte de la neutralité et de ne plus participer aux éventuelles sanctions économiques décidées par la SDN. Cette dernière accepte la décision de la Suisse.
L’Organisation des Nations Unies (ONU) dès 2002L’ONU est fondée en 1945. Son ambition est de créer, comme en 1920, un nouvel ordre international.
« Nous, peuples des Nations unies, sommes résolus à préserver les générations futures du fléau de la guerre qui deux fois en l’espace d’une vie humaine a infligé à l’humanité d’indicibles souffrances, et à proclamer à nouveau notre foi dans les droits fondamen-taux de l’homme, dans la dignité et la valeur de la personne humaine, dans l’égalité de droits des hommes et des femmes, ainsi que des nations, grandes et petites. »
Extrait du Préambule de la Charte des Nations Unies, 1945.
Pour la Suisse, dont la réputation internationale est alors plutôt mauvaise en raison de ses relations avec les puissances de l’Axe durant la Seconde Guerre mondiale, le maintien de la neutralité est évident. Le Conseil fédéral n’envisage en conséquence pas d’adhé-rer à cette nouvelle organisation. Soucieux cependant d’éviter que le repli sur soi n’aboutisse à un isolement insupportable, il redéfi-nit la neutralité suisse en l’ouvrant au monde par une dimension de solidarité et de bons offices, et en participant à de nombreuses orga-nisations spéciales affiliées à l’ONU (par ex. l’UNICEF).
L’adhésion de la Suisse à l’ONU sera soumise aux votes populaires. Après l’échec de 1986, et suite à une initiative fédérale déposée en 2000, le peuple suisse accepte d’y adhérer par 54,6 %.
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Vaud 63.5
Jura 63.1
Neuchâtel 65.2
Bâle-Ville 64.1
Fribourg 59.2
Valais 51.5
Berne56.4
Bâle-Campagne
58.8
Zurich 59.8
Zoug 55.2Lucerne 51.5
Argovie 48.9
Obwald 45.4
Tessin 41.3
Uri40.3
Schwyz 38.9
Nidwald 46.5
Grisons 45.6
Glaris39.8
Schaffhouse
45.4
Thurgovie 43.2
St-Gall46.5
Appenzell Rhodes-Intérieures 45.5
Appenzell
Rhodes-Intérieures
32.5
Genève66.9
Soleure52.9
Votation fédérale concernant l’adhésion de la Suisse à l’ONU (3 mars 2002)12Source : Chancellerie fédérale.
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Le rôle de la Suisse dans les relations internationales
Interprétation du résultat de la votation par un institut d’analyses politiques L'entrée à l'ONU a été refusée par des votants se situant politiquement à droite, peu intéressés par les questions politiques, sans formation supplémentaire depuis l'école primaire ou l'appren-tissage et habitant dans les régions rurales de la Suisse allemande ou dans la zone italienne. […] Chez les personnes favorables à l'entrée à l'ONU, le motif décisif de premier plan était la peur d'une isolation politique de la Suisse si elle restait éloignée de l'ONU.
Adapté de gfsbern.ch
Le Comité International de la Croix-Rouge (CICR), 1863
« La Croix-Rouge tire son origine de l'initiative du Genevois Henry Dunant qui, ayant assisté à la bataille de Solférino (1859), fut ému et scan-dalisé par l'abandon dans lequel les blessés étaient laissés. »
« Croix-Rouge » , extrait du Dictionnaire historique
de la Suisse.
Des organisations européennes
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Le Conseil de l’Europe Association européenne de libre-échange (AELE)
Organisation pour la sécu-rité et la coopération en Europe (OSCE)
Qui en fait partie ?
L’Islande, le Liechtenstein, la Norvège et la Suisse.
La Suisse y participe-t-elle ? Oui, depuis 1963. Oui, depuis 1959. Oui, depuis 1975.
Buts recherchés Il s’occupe essentiellement des droits de l’homme et du renforcement de la démo-cratie. Il a aussi pour objec-tif de faire de l’Europe un espace dans lequel le droit l’emporte sur les rapports de force, donc d’éliminer la guerre qui a, par deux fois, ravagé une partie du conti-nent au XXe siècle.
C’est une zone de libre-échange dépourvue d’am-bitions politiques.
Ses buts : éliminer les droits de douane sur les produits industriels pour favoriser le commerce entre ses États membres. En 2001, un accord a permis de complé-ter le texte par des disposi-tions couvrant notamment les services, les mouve-ments de capitaux et la protection de la propriété intellectuelle.
L’OSCE veut promouvoir la démocratie, les droits de l’homme et le respect de l’autorité des États ; elle cherche aussi à résoudre les difficultés entre les États et à créer un climat de confiance par la coopé-ration entre ses membres.
Légende de la carte :États participantsÉtats partenaires
Délégations du CICR dans le mondeSiège du CICR
OCÉAN PACIFIQUE
OCÉAN ATLANTIQUE
OCÉAN INDIEN
OCÉAN PACIFIQUE
AFRIQUE
EUROPE
ASIE
OCÉANIE
AMÉRIQUES
Genève
Le CICR dans le monde en 201215
16a 16b 16c
Source : Sevan Spiess, 2012.
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La Suisse et l’Union européenne (UE)En 1961, le gouvernement suisse remet, avec deux autres États neutres, une demande d’association avec la Communauté écono-mique européenne, mais les négociations sont stoppées deux ans plus tard. Jusque dans les années 1980, il ne sera plus question pour la Suisse d’adhérer à l’Union européenne (UE).
En 1992, le dépôt d’une demande d’adhésion à l’Europe et la pro-position d’entrer dans l’Espace économique européen (EEE) comme étape intermédiaire s’est heurté au refus du peuple suisse à une très faible majorité (50,3 %).
Dès lors, la Suisse règle ses liens avec l’UE en négociant des accords concernant de nombreux domaines économiques, scientifiques et politiques. Ce sont des accords bilatéraux, qui engagent les deux signataires ; pour simplifier, on parle aussi de bilatérales.
Exemples de bilatérales
Transports aériensGrâce à l’octroi des droits de trafic et à l’interdiction de toute discrimination, les com-pagnies suisses sont mises sur un pied d’égalité avec leurs concurrentes européennes. Elles peuvent ainsi choisir librement les destinations qu’elles souhaitent desservir et les tarifs qu’elles entendent pratiquer. Elles peuvent en outre décider quels appareils elles souhaitent utiliser sur leurs différents vols. Adapté de admin.ch
GalileoL’accord de coopération autorise la Suisse à participer aux programmes européens de navigation par satellite Galileo. Galileo est un système de positionnement par satellite qui doit notamment permettre de sortir de la dépendance au système américain GPS ou à son équivalent russe GLONASS. L’accord assure en principe à la Suisse l’accès à tous les signaux et lui confère un siège au sein des organismes en contrepartie d’une contribution annuelle calculée selon une clé de répartition définie dans l’accord. Adapté de admin.ch
La libre circulationAvec l’accord bilatéral sur la libre circulation des personnes (ALCP), les ressortissants suisses et ceux des États membres de l’Union européenne (UE) se voient accorder le droit de choisir libre-ment leur lieu de travail et leur domicile sur le territoire des États parties.Pour cela, ils doivent être en possession d’un contrat de travail valide, exercer une activité indé-pendante ou encore – s’ils n’exercent pas d’ac-tivité lucrative – disposer de moyens financiers suffisants et d’une assurance maladie. Adapté de admin.ch
Mix & Remix, «Les relations avec l’Europe», in L’hebdo, 2013.
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Patrick Chappatte, Le Temps, 2005.
Claude Nicollier (1944) est à ce jour
l’unique astronaute suisse. Il a volé
pour la première fois dans l’espace le
31 juillet 1992, à bord de la navette
spatiale européenne Atlantis. Il a
ensuite réalisé encore trois autres
vols spatiaux, dont deux missions
de maintenance du télescope spatial
Hubble. Aujourd’hui, il transmet son
savoir et son expérience unique aux
générations suivantes en tant que
professeur à l’EPFL.
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Le rôle de la Suisse dans les relations internationales
Solidarité et disponibilité
Pour le Conseil fédéral, depuis 1945 surtout, la neutralité doit intégrer une double dimension : la solidarité d’abord (c’est la coopération au développement et l’aide humanitaire) et la disponibilité (ce sont les bons offices que la Suisse offre dans les situations de crise entre des États).
La SOLIDARITÉLe principe de solidarité, déjà concrétisé depuis longtemps par la Croix-Rouge et par de nombreuses organisations non gouvernementales (ONG), reçoit une nouvelle application avec la création, en 1961, de la DDC (Direction du développement et de la coopération).
Des exemples de coopération et d’aides humanitaires
En Afghanistan, la Suisse a apporté son soutien à un projet visant à informer les femmes sur leurs droits, de sorte qu’elles puissent accomplir leur devoir citoyen en connaissance de cause.Au Bénin, elle soutient depuis 2009 des femmes disposées à exercer un mandat politique ou à jouer un rôle dans d’autres organes décisionnels tels que des comités de santé ou des comités de l’eau au niveau local. À travers ses projets, la Suisse encourage les femmes à faire entendre leur voix.En Libye, depuis 2015, elle s’engage notamment pour le dialogue d’un ensemble représen-tatif de la diversité de femmes libyennes pour l’élaboration d’un agenda de paix commun.Au Mali, la Suisse encourage l’échange entre femmes appartenant à différents groupes de population, issues de différentes régions et n’étant pas forcément de même confession religieuse afin qu’elles puissent ensemble prendre part activement à la mise en œuvre de l’accord de paix et au processus de réconciliation.
Adapté de Stratégie, « Égalité des genres et Droits des femmes du DFAE », Berne, 2017.
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La coopération au développement a pour objectif de lutter contre la pauvreté. Elle promeut l'accession à l'autonomie économique et politique des États, contribue à améliorer les conditions de production et aide à gérer les problèmes écologiques ainsi qu’à améliorer l’accès à la formation et aux soins médicaux de base.
Adapté de eda.admin.ch
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La formation professionnelle peut apporter une contribution décisive à la réduction de la pauvreté, source : DFAE.
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Des techniciens réparent une pompe dansle nord du Darfour (Afrique), source : CICR.
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SOLIDARITÉLien social qui pousse
des personnesà s’entraider.
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En Haïti, seulement 20 % des enfants sont inscrits à l’école. Les enfants des rues risquent notamment l’exploitation, la violence, le trafic et la maltraitance. Nous aidons les com-munautés et l’État à mieux protéger ces enfants et leurs droits. Nos équipes accompagnent les jeunes en conflit avec la loi et les aident à se réintégrer dans la société.
Adapté de tdh.ch
La DISPONIBILITÉ
Discours du président de la Confédération, Karl Scheurer, lors de la séance de signature du Traité de Lausanne, le 24 juillet 1923. Ce traité est considéré comme l’acte fondateur de la Turquie moderne.La Conférence a choisi notre pays pour siège de ses délibérations et, de même qu’elle convia le Conseil fédéral à l’inauguration de ses travaux, elle a voulu l’inviter à prendre part à cette heureuse journée de clôture. Hier encore, une lettre particulièrement amicale est venue nous apporter vos sentiments de reconnaissance pour l’hospitalité que nous avons eu le privilège de vous accorder.
Adapté de Journal de Genève, 25 juillet 1923.
La guerre de Corée prend fin en 1953. La Suisse figure parmi les pays neutres qui acceptent un mandat de surveillance de l’armistice (suspension des hostilités) entre la Corée du Nord et la Corée du Sud. Dans un document du 11 septembre 1953, le conseiller fédéral Max Petitpierre explique la position de la Suisse.
[L’]attitude généralement positive de notre opinion publique me paraît démontrer qu’elle comprend que nous défendons mieux notre neutralité en participant à des actions internationales pacifiques, même présentant des risques et un caractère aléatoire, qu’en restant absolument à l’écart des événements, lorsque ceux-ci ne nous touchent pas directement. Adapté de dodis.ch
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L’école du Jardin fleuri près de Port-au-Prince
(Haïti), source : Terre des hommes.
L’aide publique au développement (APD), 201626
L'APD comprend les dons et les prêtsà taux préférentiels transférés des pays développés vers les pays en voie de développement. Cette APD s’exprimeen % du revenu national brut (RNB).
Pologne
États-Unis
Japon
Australie
Italie
France
Suisse
Allemagne
Norvège
0 0.25 0.50 0.75 1.00 1.25
0,13 %
0,18 %
0,20 %
0,25 %
0, 26 %
0,38 %
0,54 %
0,70 %
1,11 %
Source : OCDE, 2016.
DISPONIBILITÉFait d’offrir ses
services.
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Le rôle de la Suisse dans les relations internationales
La Suisse et les Accords d’ÉvianLa guerre de l’indépendance algérienne a commencé en 1954. Sollicitée dès 1960 par la France et l’Algérie, la Suisse organise les négociations entre les deux camps. Les rencontres ont lieu, dans le plus grand secret, en France et en Suisse et sont conclues par les accords d’Évian qui reconnaissent l’indépendance de l’Algérie.
Bilan de cette médiation esquissé par le diplomate suisse Olivier Long, le 18 mars 1962Notre contribution au cessez-le-feu vaut à la Suisse, de la part de la France, la reconnaissance de la valeur de sa poli-tique de neutralité, au moment même où, face aux tenta-tives d’intégration politique de l’Europe, la Confédération est appelée à la réaffirmer. Par ailleurs, cette contribution apporte à la Suisse, à travers l’Algérie, un capital de good-will dans les pays du tiers-monde non engagés, et ceci plus sûrement que toute action de propagande ou d’aide au déve-loppement.
Adapté de dodis.ch
Des missions remises en cause
L’attentat de Bamako [du 7 mars 2015 lorsque des assaillants ont tiré sur les clients d’un bar-restaurant dans la capitale du Mali] offre l’occasion à l’UDC de remettre une nouvelle fois en question les missions exercées par des militaires suisses à l’étranger. […] À l’heure actuelle […] 305 miliciens (en majorité) ou professionnels sont affectés à des missions de maintien de la paix, d’observation, de déminage ou d’élimination de munitions, dans le cadre d’opérations de l’ONU.
Adapté de Le Temps, 2015.
« En public, les menaces. En coulisses, la diplomatie et la désescalade. Discrètement, mais avec succès, la Suisse joue les médiateurs entre les États-Unis et la Corée du Nord ». Swiss info, 18 sept. 2017.
La poursuite des bons offices
GOODWILL : ici une augmentation de la valeur, de la réputation de la Suisse,
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Un hélicoptère de l’armée suisse transporte les délégués algériensaux négociations avec la France,26 mai 1961, dodis.ch
La Suisse représentera les intérêts de l’Arabie saoudite en Iran et ceux de l’Iran en Arabie saoudite, après la rupture récente des relations diplomatiques entre les deux pays. Tel est le principal résul-tat d’une visite de 24 heures à Riyad du conseiller fédéral Didier Burkhalter.
Adapté de admin.ch, 2016.
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Rayonnement de la Suisse
Les associations sportives internationales en SuisseLa Suisse accueille environ une cinquantaine de fédérations et d’associations sportives. Le CIO est le premier, installé à Lausanne depuis 1915. Le canton de Vaud a été choisi depuis lors par plus de vingt fédérations, notamment l’UEFA, en 1959. D’autres associations ont leur siège à Genève, Bâle ou Zurich.
Situation géographique, main-d'œuvre qualifiée, stabilité politique, neu-tralité, sécurité, aéroport international proche, qualité de vie, sans oublier une fiscalité avantageuse : les atouts de la Suisse sont nombreux. Adapté de swissinfo, 2010.
Créé en 1971 par Klaus M. Schwab, professeur d’économie en Suisse, le Forum économique mondial (World Economic Forum) est une fonda-tion à but non lucratif dont le siège est à Genève. Le Forum est connu pour sa réunion annuelle à Davos, en Suisse, qui réunit des dirigeants d’en-treprise, des responsables politiques du monde entier ainsi que des intellectuels et des journa-listes, afin de débattre des problèmes les plus urgents de la planète, y compris les domaines de la santé et de l’environnement, la mise en place d'un agenda global de libéralisation de l'écono-mie et des règles du commerce mondial […].
Adapté de glossaire-international.com
Un Suisse préside l’Assemblée générale des Nations UniesJoseph Deiss (1946-), ancien conseiller fédéral, est élu président de l’Assemblée générale de l’ONU le 11 juin 2010. Le 14 décembre de la même année, il prononce un discours devant l’Assemblée fédérale à Berne.
Le Forum économique de Davos
L’ex-conseiller fédéral a […] mis l’accent sur la participation de la Suisse à la vie de la communauté internationale : « L’absentéisme est la solution la plus pernicieuse pour une nation. Devant l’histoire, les absents ont toujours tort, et un pays qui se gouverne par le repli sur soi et à coups de moratoires renonce « souverainement » à façonner son propre destin ». Des propos qui ont provoqué quelques ricanements dans les rangs de l’UDC. Adapté de Le Temps, 15 décembre 2010.
LIBÉRALISATION : politique qui vise à supprimer le plus de règles et de contraintes possibles dans les activités économiques.
RÈGLES DU COMMERCE MONDIAL : règles que les membres de l’Organisation mondiale du commerce ont négociées et acceptées (essentiellement pour le commerce international).
MORATOIRE : décision d’interrompre momentanément une activité, une obligation, un accord.
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Le Forum économique de Davos vu par Stephff, dessinateur thaïlandais, 2016, courrierinternational.com
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Le rôle de la Suisse dans les relations internationales
Le rayonnement des artistes suisses à l’étranger : le nouvel Opéra de Hambourg
Nos ambassadeurs
Carla del Ponte, procureur général du Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie, de 1999 à 2007.
La Philharmonie de Hambourg en 2016.
Bertrand Piccard, André Borschberg et l’équipe de Solar Impulse, Abu Dhabi, 2016.
Federer et Wawrinka, un duo en or auxJeux olympiques de Pékin, 2008.
Ella Maillart (1903-1997) sportive de haut niveau, journaliste, photographeet aventurière.
Beat Richner, pédiatre et violoncelliste, Cambodge, 2017.
Pipilotti Rist, Monochrome rose, tram rose conçu par l’artiste, ligne 14, Genève, 2016.
39C'est le chef-d'œuvre de la décennie. Le 11 janvier, après quinze longues années d'attente et une facture très salée (865 millions d'euros, contre 77 millions estimés au départ), l'étrange vaisseau fantôme de la Philharmonie de Hambourg sort enfin de la brume des docks de Haffencity, ouvrant ses portes en grande pompe près de l'hypercentre de cette ville portuaire située à l'em-bouchure de l'Elbe. À la manœuvre, le fameux duo suisse Jacques Herzog et Pierre de Meuron, Prix Pritzker 2001 (le Nobel des architectes) et concepteurs du « Nid d'oiseau » du grand stade des JO de Pékin ou du Musée de la Tate Modern à Londres.
Adapté de lepoint.fr
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