réformer le permis de conduire
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10 avril 2012
RÉFORMER LE PERMIS DE CONDUIRE
I. Passer le permis de conduire, c’est essentiel dans notre société et c’est pourtant aujourd’hui trop souvent un parcours du combattant
� Passeport généralement indispensable pour l’insertion sociale et professionnelle, sujet
de préoccupation majeur chez les jeunes, socle de la sécurité routière, le permis de
conduire est, en volume, le premier examen de France : le seul permis B (permis
nécessaire pour conduire une voiture) représente plus d’1,3 million d’épreuves pratiques
et concerne plus de 900 000 candidats chaque année.
� Or passer le permis de conduire aujourd’hui s’apparente à un véritable parcours du
combattant :
o le coût moyen du permis est élevé, environ 1500€, et jusqu’à 3000€ en cas d’échecs
successifs ;
o le délai d’attente pour pouvoir se représenter à l’épreuve pratique est extrêmement
long : 82 jours en moyenne, et jusqu’à 120 jours dans certaines
régions particulièrement saturées : Ile-de-France, PACA, Rhône-Alpes… ;
o le taux de réussite (57% en moyenne) est trop variable selon l’examinateur, ce qui
pose un problème d’équité et peut jeter un doute sur la qualité du diplôme délivré – or
ce qui est en jeu, c’est la sécurité sur les routes. Depuis 2002, nous avons fait chuter
considérablement la mortalité routière (le nombre de personnes tuées sur les routes
a été divisé par 2 depuis 2002), réformer le permis de conduire, c’est aussi un
moyen de renforcer la sécurité routière.
II. Nicolas Sarkozy fait donc 4 propositions concrètes pour réformer le permis de conduire afin de baisser son coût et de renforcer la sécurité routière :
1) En association avec les auto-écoles, permettre à tous les jeunes de préparer et de passer le « code » (partie théorique du permis de conduire) dans les établissements scolaires : cette disposition fera gagner aux jeunes du temps et de l’argent – la préparation au code aujourd’hui coûtant en moyenne 400 €. Elle contribuera également à la prise de conscience, par chacun, des dangers de la route : le risque
routier constitue en effet la première cause de mortalité chez les jeunes de plus de 10
ans.
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Pour cela, nous partirons du « parcours d’éducation à la sécurité routière », qui
commence dès l’école primaire et qu’il faut renforcer. A l’issue de ce parcours
obligatoire, tous les élèves pourront, à partir de 16 ans, valider le code au sein de leur établissement : lycée, CFA... L’idée est que les lycéens sortent de l’école avec le code en poche.
� Les établissements devront, au cours de l’année scolaire (ils auront le choix du
moment), organiser une épreuve, surveillée par des personnels habilités, comme
c’est le cas aujourd’hui (ce ne sera pas les professeurs). Tout ceci ne se fera pas sans les auto-écoles, un réseau de PME qui emploie 30 000 personnes et tire une partie de ses revenus de la préparation au code.
2) Instaurer un délai maximal d’un mois entre deux passages du permis. C’est aussi une manière de réduire le coût moyen du permis, car plus les délais sont longs, plus il faut payer de leçons entre deux passages pour se maintenir à niveau. � Il faudra donc revoir l’organisation actuelle qui est trop rigide. L’enjeu, c’est de
pouvoir beaucoup mieux ajuster l’offre de places à la demande – très variable selon
la période de l’année et les régions. � Cela suppose de recruter de nouveaux examinateurs (ils sont aujourd’hui 1300 pour
toute la France), mais également de revoir le statut et les conditions de travail des
inspecteurs du permis de conduire actuels, qui sont des fonctionnaires d’Etat. On
pourrait confier l’organisation de l’épreuve pratique de conduite à un nouvel
opérateur, qui permettrait une gestion plus souple et plus réactive.
3) Permettre à tous les volontaires du service civique qui le souhaitent de passer gratuitement leur permis de conduire, comme c’était possible autrefois pour les appelés au service du militaire. C’est une manière pour la société d’exprimer sa
gratitude envers ceux qui s’engagent au service de la collectivité.
4) Faire en sorte que le nouveau dispositif renforce encore les exigences en termes de sécurité routière :
� par le renforcement du « parcours d’éducation à la sécurité routière » à tous les
niveaux de la scolarité (passage de plusieurs attestations en primaire, en 5e, en 3
e…)
� par une amélioration de la qualité de l’examen pratique : par exemple, pour mieux
prévenir les accidents, pourquoi ne pas davantage évaluer la capacité des
conducteurs à faire face à une situation d’urgence, leur capacité à réagir à un
imprévu ?
� par une meilleure harmonisation des critères de notation, qui relèvent trop
largement de la seule appréciation des inspecteurs.
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