rapport narratif du voyage d’etude au … · adae asso iation pour le développement des...
Post on 16-Sep-2018
220 Views
Preview:
TRANSCRIPT
RAPPORT NARRATIF DU VOYAGE D’ETUDE AU BURKINA FASO
D’UNE DELEGATION DU PROJET DU PNUE intitulé « Promotion de la
Gestion Intégré de Ressources en Eau (GIRE) en vue d’améliorer l’approvisionnement en eau
potable en milieu urbain en République Démocratique du Congo et la région de l'Afrique
Centrale »
RAPPORT FINAL
Mars 2016
2
Sommaire
0. Introduction _____________________________________________________________ 6
1. Déroulement du voyage d’étude ______________________________________________ 7
2. Présentation générale du contexte de la GIRE au Burkina Faso ___________________ 9
3. Compte rendu des ateliers et visites de terrain _________________________________ 16
3.1 Atelier avec le SP/PAGIRE _______________________________________________ 16
3.1.1 Présentation générale du SP PAGIRE _____________________________________ 16
3.1.2 Résultat de la rencontre avec le SP/PAGIRE ________________________________ 18
3.2 Visite du 2ie ___________________________________________________________ 20
3.3 Atelier avec les Agences de l’Eau du Mouhoun (AEM), des Cascades (AEC), et avec les
CLE Mouhoun Tâ, CLE –Kou et CLE-Haute Comoé _____________________________ 21
3.3.1 Présentation générale des bassins du Mouhoun et de la Comoé ________________ 21
3.3.2 Résultats de la rencontre avec l’AEM et le CLE Mouhoun Tâ __________________ 22
3.3.3 Atelier GIRE avec le CLE-Kou et visite du bassin versant du kou ______________ 24
3.3.3.1 Présentation générale du bassin du Kou et du CLE-Kou _____________________ 24
3.3.3.2 Résultats de la rencontre avec le CLE-KOU et de la visite de terrain ___________ 24
3.3.4. Atelier GIRE avec l’AEC et le CLE - HC, et visite de l’espace du CLE-HC _______ 26
3.3.4.1 Présentation générale du CLE-Haute Comoé ______________________________ 26
3.3.4.2 Résultat de l’atelier avec l’AEC et le CLE -HC, et visite de l’espace du CLE-HC _ 26
3.4 Atelier GIRE avec l’Association Eau Environnement et Développement( AEDE)
L’Observatoire de l’Eau (OE), la Police de l’Eau, et l’Association pour le Développement
l’Adduction en Eau Potable (ADAE) __________________________________________ 28
3.4.1 Présentation générale de la Police de l’Eau _________________________________ 28
3.4.2 Présentation générale du rôle de la société dans la GIRE _____________________ 28
3.4.2.1 Présentation générale de l’AEDE _______________________________________ 29
3.4.2.2 Présentation générale de l’OE et du rôle de l’AEDE dans sa création __________ 30
3.4.2.3 Présentation générale de l’ADAE _______________________________________ 31
3.4.3 Résultat de l’atelier avec l’AEDE, L’OE, la Police de l’Eau, et l’ADAE __________ 32
3. Conclusion _____________________________________________________________ 34
4. Annexes ________________________________________________________________ 35
3
Tableaux illustratifs
Tableau 1: Plan de la visite d'étude ......................................................................................................... 8
Tableau 2:Connexion hydrographiques entre bassins versants nationaux et internationaux.............. 12
Cartes illustratives
Carte 1: Itinéraire de la visite .................................................................................................................. 9
Carte 2: Bassin hydrographiques nationaux du Burkina Faso ............................................................... 13
Carte 3: Espaces de compétence et siège des cinq agences de l’eau au Burkina Faso ........................ 17
Figures illustratives
Figure 1 : Cadre institutionnel de la GIRE .............................................................................................. 11
Figure 2: Système National d'Information sur l'Eau .............................................................................. 15
4
2IE Institut International d’ingénierie de l’Eau et de l’environnement
AEPA Approvisionnement en Eau Potable et Assainissement
ADAE Association pour le Développement des Adductions d’Eau dans la Région de Bobo-Dioulasso
AEDE Association Eau Développement et Environnement
ESO Eau Souterraine
AMVS Autorité de Mise en Valeur de la Vallée du Sourou
CFE Contribution Financière en matière d’Eau
CLE Comité Local de l’Eau
CLE-HC Comité Local de l’Eau de la Haute Comoé
CLE-K Comité Local de l’Eau du Kou
CNEau Conseil National de l’Eau
CTE Comité Technique de l’Eau
DGRE Direction Générale des Ressources en Eau
DRAHRH Direction Régionale de l'Agriculture, de l'Hydraulique et des Ressources Halieutiques
FAUEREB Fédération des Associations d’Usagers de l’Eau de la Région de Bobo-Dioulasso
GEeau Gestion de l’eau pour l’agriculture
GIP Groupe d’Intérêt Public
GIRE Gestion Intégrée des Ressources en Eau
MAHRH Ministère de l'Agriculture, de l'Hydraulique et des Ressources Halieutiques
MOS Maîtrise d’Œuvre Sociale
ONEA Office National de l’Eau potable et de l’Assainissement
PADSEA Programme de Développement du Secteur Eau et Assainissement
PAGIRE Plan d’action pour la Gestion Intégrée des Ressources en Eau
PEA Programme Eau et Assainissement des petites et moyennes villes
PN-AEPA Programme National d’Approvisionnement en Eau Potable et d’Assainissement
PNUE Programme des Nations Unies pour l’Environnement
RDC République Démocratique du Congo
RESO Ressources en Eau du Sud-ouest (programme RESO)
SDAGE Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion de l’Eau
SIE Système d’Informations sur l’Eau
SNIEau Système National d’Information sur l’Eau
5
SN-SOSUCO Nouvelle Société Sucrière de la Comoé
SP/PAGIRE Secrétariat Permanent du Plan d'Action de la Gestion Intégrée des Ressources en Eau
UCIEau Unité de Collecte de l’Information sur l’Eau
VREO Valorisation des Ressources en Eau du Sud-Ouest
6
0. Introduction
La gestion globale de l'eau douce en tant que ressource limitée et vulnérable, ainsi que
l'intégration des plans et des programmes sectoriels relatifs à l'eau dans le cadre des politiques
économiques et sociales nationales, est une constante des résolutions et conventions adoptées
par les Nations Unies depuis 1992 et relatives au développement durable. L’Agenda 21,
adopté lors de la Conférence des Nations Unies sur l’environnement et le développement, en
son chapitre 18, consacré à la protection des ressources en eau douce et de leur qualité,
identifie les domaines d’actions minimum concourant à cette gestion.
La Déclaration du Millénaire invite les Etats à mettre fin à l’exploitation irrationnelle des
ressources en eau, en formulant des stratégies de gestion de l’eau aux niveaux régional,
national et local. Prenant en considération la Déclaration du Millénaire, le Sommet mondial
pour le développement durable, qui s’est tenu à Johannesburg (Afrique du Sud) du 26 août au
4 septembre 2002, a inscrit dans son Plan d’application, l’élaboration des plans intégrés de
gestion et d’utilisation rationnelle des ressources en eau par les Etats d’ici 2015.
Depuis le milieu des années 1990, le Burkina Faso pour sa part s’est engagé dans la
formulation et la mise en œuvre d’un programme de gestion intégrée des ressources en eau
adapté au contexte national. En une quinzaine d’année, de nombreuses étapes majeures ont été
franchies, parmi lesquelles la préparation d’un état des lieux de ressources en eau et de leur
cadre de gestion, la formulation et l’adoption de la loi n°002-AN/2001 portant loi
d’orientation relative à la gestion de l’eau et de nombreux textes d’application, la formulation
et la mise en œuvre d’un Plan d’Action pour la Gestion Intégrée des Ressources en Eau
(PAGIRE), la création du Conseil National de l’Eau, du Comité Technique de l’Eau, du
Secrétariat Permanent du PAGIRE, des Agences de l’Eau, de Comités Locaux de l’Eau, la
conception et la mise en application de la contribution financière en matière d’eau.
L’adoption et la mise en œuvre de la GIRE sont des éléments d’une réforme très profonde de
la gestion de l’eau du pays, accompagnée par la décentralisation et les stratégies nationales de
croissance, de réduction de la pauvreté, de développement durable, qui se succèdent pour
s’adapter au mieux aux conditions toujours changeantes, qu’elles soient économiques,
sociales, politiques ou environnementales.
Mais ce processus est en cours, des actions restent à mener pour continuer cette réforme et
consolider la GIRE. Toutefois, les étapes déjà franchies font rayonner le Burkina Faso à titre
d’exemple de mise en œuvre de la GIRE en Afrique au Sud du Sahara.
C’est à l’actif de ce rayonnement que le Programme des Nations Unies pour l’Environnement
(PNUE), dans le cadre du projet pilote intitulé « Promotion de la Gestion Intégré de
Ressources en Eau (GIRE) en vue d’améliorer l’approvisionnement en eau potable en
milieu urbain en République Démocratique du Congo et la région de l'Afrique
centrale », a initié un voyage d’étude GIRE au Burkina Faso pour une délégation constituée :
7
des cadres de l’administration de l’eau et de la société civil en République Démocratique du
Congo
Globalement, la mission d’appui du PNUE à la RDC s’inscrit dans l’objectif général de
développement du pays (objectif long terme) selon lequel les ressources en eau doivent
contribuer positivement au développement socio-économique et à la conservation de la
nature, et ne pas être un facteur limitant ou un facteur de risques.
Ainsi, au-delà du projet pilote mentionné plus haut, le PNUE s’est également donné pour
mission d’appuyer la RDC dans ses efforts pour élaborer un document de « Politique
nationale de gestion durable des ressources en eau » qui guidera l’action publique et
encadrera les acteurs privés. L’appui du PNUE se veut avant tout doctrinal et
méthodologique. Il s’agit ici d’aider les experts nationaux à planifier et organiser le travail
qui, à partir de la situation actuelle, conduira à l’élaboration du document de politique
nationale et à son adoption au plus haut niveau de l’Etat.
Pour y parvenir, le soutien du PNUE au gouvernement congolais consiste également à
informer les autorités nationales et de former les experts nationaux sur les développements les
plus récents des principes, doctrines et méthodes en matière de gestion durable des ressources
en eau et sur les expériences d’autres pays en la matière. L’objectif de ce voyage d’étude pour
la délégation congolaise était donc d’apprendre de l’expérience burkinabè en matière de GIRE
et mieux comprendre les meilleures pratiques au niveau international.
En particulier, le voyage devra contribuer aux objectifs n°1 et n°2 du projet pilote qui visent
à :
- Renforcer les capacités des organisations communautaires et des autorités
locales/nationales pour la gestion intégrée des bassins versants ;
- Améliorer les connaissances et la compréhension en matière de gestion de bassins
versants par le partage de solution concrète aussi bien au niveau national que de la
sous-région.
Le présent document fait une narration dudit voyage d’étude au Burkina Faso.
1. Déroulement du voyage d’étude
le voyage a été effectué par une délégation composée d’agents de la Direction des Ressources
en Eau du Ministère de l’Environnement, Conservation de la Nature et Développement
Durable (DRE/MECNDD), d’un représentant du Centre d’Etude et de Recherche en Sciences
Appliquées et Techniques (CERSAT), et du bureau de l’UNEP en RDC, dont les noms sont
repris ci-après :
Mme. Rose Mukonkole Mayele – DRE/MECN&DD
Mr. John Manteke – DRE/MECN&DD
Mr. Bienvenu Mulwa – DRE/MECN&DD
8
Mr. Jean-Pierre Kimfuta – CERSAT
Mme Céline JACMAIN – PNUE/RDC
Mr Hassan Partow- PNUE/RDC
La facilitation du voyage d’étude au Burkina Faso a été assurée par l’AEDE, une Association
Locale expérimentée en matière de GIRE au Burkina Faso. Le personnel AEDE affecté au
projet est donné ci-après :
- Mr. NITCHEU NTEKAM Martial, chargé de mission à l’AEDE, et chef de mission
- Mr. KAM MASSA Hamed, chargé de missions à l’AEDE, et assistant chef de mission
La méthodologie de l’étude consistait à échanger avec les structures GIRE et personnes clefs,
du sommet (structure centrale à l’échelle nationale) vers la base (structure locale),
notamment :
Le Secrétariat permanent du PAGIRE ;
Les agences de l’eau ;
Les Comités locaux de l’eau ponctuée de visites de terrain
Les ONG acteurs du processus GIRE
Suivant cette méthodologie, la mission s’est effectivement déroulée du 07/02/2016 au
13/02/2016 conformément au plan ci-après :
Tableau 1: Plan de la visite d'étude
Jour Activités Lieu
Arrivée
07/02/2016
Accueil et transfère à l’hôtel Ouagadougou
Briefing sur le séjour
08/02/2016
Rencontre du SP/PAGIRE Ouagadougou
Visite du 2IE Ouagadougou
Voyage Ouagadougou - Dédougou
09/02/2016
Rencontre Agence de l’Eau du Mouhoun (AEM)
et Comité Local de l’Eau du Sourou (CLE-Sourou)
Dédougou
voyage Dédougou - Bobo Dioulasso
10/02/2016
Rencontre Comité Local de l’Eau du Kou (CLE-K) Bobo-Dioulasso
Visite bassin versant du kou Bassin versant de la rivière Kou
11/02/2016
Voyage Bobo - Banfora
Rencontre Agence de l’Eau des Cascades (AEC), et
Comité Local de l’Eau de la Haute Comoé (CLE-HC)
Banfora
Visite Bassin versant de la haute Comoé Espace du CLE-HC
Voyage Bobo – Banfora
12/02/2016
Rencontre de la police de l’eau, de l’AEDE, de l’OE,
de l’ADAE, et synthèse de la visite
Bobo-Dioulasso
Voyage Bobo – Ouagadougou
13/02/2016
Départ pour aéroport
Ouagadougou
9
L’itinéraire des études est indiqué sur la carte de découpage des espaces de gestion de l’eau :
et itiné
Itinéraire des études
Découpage des espaces de gestion de l’eau et itinéraire de l’étude
Carte 1: Itinéraire de la visite
Au cours de leur séjour, les participants auront donc eu l’opportunité de parcourir 3 unités
hydrologiques de gestion des ressources en eau que sont les bassins versants du Nakanbé, du
Mouhoun (Volta Noire) et des Cascades.
2. Présentation générale du contexte de la GIRE au Burkina Faso
Le Burkina Faso s’est engagé dans le processus GIRE dans les années 90, conformément aux
recommandations issues des grandes conférences internationales, notamment celles de Dublin
(1992), de Ouagadougou (1998) et de Johannesburg (2002).
L’approche GIRE au Burkina Faso a démarré au plan conceptuel et institutionnel par les
outils ci-après :
- Juillet 1998, adoption par le Gouvernement du document de "Politique et stratégies en
matière d'eau" ;
- Février 2001, adoption par l’Assemblée Nationale de la Loi d’orientation relative à la
gestion de l’eau ;
- Mai 2001, état des lieux des ressources en eau du Burkina Faso et de leur cadre de
gestion ;
- Mai 2003, adoption par le Gouvernement du Plan d'Action pour la Gestion Intégrée
des Ressources en Eau (PAGIRE).
La mise en œuvre du PAGIRE est placée sous la responsabilité du Ministère en charge de
l’eau, en l’occurrence le Ministère de l'Agriculture, de l'Hydraulique et des Ressources
Halieutiques (MAHRH). Elle est réalisée au quotidien sous la responsabilité directe d’une
administration de mission, le Secrétariat Permanent du PAGIRE (SP/PAGIRE) rattachée au
Secrétariat Général du Ministère. Le pilotage est assuré par un Comité National de Pilotage
(CNP) qui traduit la responsabilité collégiale des acteurs nationaux et des partenaires
10
concernés par le PAGIRE et qui permet d’associer, à l’échelle nationale, les représentants de
l’ensemble des parties prenantes du PAGIRE.
Le pays s’est employé à mettre en œuvre les actions du PAGIRE, avec l’appui des
coopérations Danoise et Suédoise ainsi que de l’Union Européenne et des Etats Unis.
Certaines ONG, telle que le Global Water Initiative et les coopérations décentralisées
Néerlandaises et Françaises ont apporté leurs contributions à la réalisation du PAGIRE.
Trois (3) phases caractérisent la mise en œuvre de la GIRE à travers le PAGIRE :
- PAGIRE phase 1 (2003 – 2009) dont les actions portaient essentiellement sur : la
mise en place du cadre institutionnel de la GIRE ; l'élaboration des textes d'application
de la loi d'orientation relative à la gestion de l’eau ; la mise en place dans le bassin
pilote du Nakanbé, de structures de gestion des ressources en eau à l’échelle du bassin
et des sous-bassins hydrographiques ; la conception et le développement d'un Système
National d'Information sur l'Eau (SNIEau) ; le renforcement des capacités des
structures et acteurs concernés ; la planification et le développement des ressources
humaines ;
- PAGIRE Phase 2 (2010 – 2015) avec pour axes stratégiques : opérationnaliser les
agences de l’eau ; consolider les missions de souveraineté de l’État en matière d’eau ;
consolider les connaissances et la recherche appliquées dans le domaine de l’eau en
lien avec les changements climatiques ; poursuivre le développement des ressources
humaines ;
- PAGIRE phase 3 (2016 – 2030) dont les objectifs sont : consolider et promouvoir les
missions régaliennes de l’Etat ; assurer l’adaptation continue du cadre institutionnel et
des instruments de gestion ; renforcer la connaissance des ressources en eau, de leurs
usages et des risques ; assurer une protection effective des ressources en eau ; accroître
la participation et l’appropriation de la gestion des ressources en eau par les usagers et
parties prenantes.
Beaucoup de résultats ont été atteints, notamment la création d’organes GIRE à différents
niveaux : Conseil National de l’Eau ; Comité Technique de l’Eau ; Agences de l’Eau ;
Comités Locaux de l’Eau ; concrétisant ainsi la réforme voulue par l’Etat.
Le positionnement de ces organes et les interactions entre elles, et avec les institutions du
pays sont orientés par la figure ci-après :
Présentation des bassins hydrographiques du Burkina Faso
Le Burkina Faso est situé sur 3 bassins versants internationaux : la Volta, le Niger, la Comoé.
Ces 3 bassins sont eux-mêmes subdivisés sur le territoire burkinabè en 4 bassins versants
nationaux : le Nakanbé, le Mouhoun, le Niger et la Comoé. Enfin, à un niveau inférieur, ces 4
bassins nationaux sont subdivisés en 17 sous-bassins versants nationaux Les bassins et sous
bassins hydrographiques nationaux sont constitués suivant l’ordre des cours d’eau (primaire,
secondaire, .). Les connexions entre bassins nationaux et bassin internationaux sont données
par le tableau ci-après :
Tableau 2:Connexion hydrographiques entre bassins versants nationaux et internationaux
Le Burkina Faso partage ses 4 cours d’eau principaux avec 6 pays limitrophes : Bénin, Côte
d’Ivoire, Ghana, Mali et Togo. Le pays est situé en tête des cours d’eau, et ne reçoit l’eau
d’aucun pays.
Compte tenu des principes du droit international et des engagements internationaux du
Burkina, les voies et moyens de conciliation des programmes nationaux de développement
avec les intérêts des pays voisins ont été recherchés pour une gestion commune de ces cours
d’eau. C’est ainsi que le Burkina Faso est membre :
- de l’Autorité du Bassin du Niger (ABN) qui associe 9 pays (Burkina Faso, Niger,
Nigéria, Bénin, Côte d’Ivoire, Guinée, Mali, Tchad, Cameroun), et dont le but est de
promouvoir la coopération entre les pays membres dans tous les domaines où l’eau est
impliquée (énergie, hydraulique, agriculture, élevage, pêche et pisciculture,
sylviculture et exploitation forestière, transports et communications, industrie) ;
- de l’Autorité du Bassin de la Volta (ABV) qui regroupe 6 pays (Burkina, Ghana, Mali,
Togo, Benin, Côte d’Ivoire).
13
- De la commission du bassin de la Comoé qui est en cours de constitution, regroupant 4
pays (Burkina, Mali, Ghana, Côte d’Ivoire).
Les 4 bassins hydrographiques nationaux du Burkina sont présentés par la carte 1 ci-après :
Carte 2: Bassin hydrographiques nationaux du Burkina Faso
Le bassin national de la Comoé avec ses 17 590 km2 représente 7 % de la surface du pays. Il
contient un seul sous bassin national (Comoé - Léraba), lui-même constitué de 5 sous-bassins
régionaux : Léraba, Haute Comoé, Kodoun, Baoué et Iringou.
Le bassin du Mouhoun avec ses 91 036 km2 et ses trois sous-bassins (le Sourou, le Mouhoun
Supérieur, le Mouhoun Inférieur) est le plus grand des quatre bassins hydrographiques
nationaux. Le bassin est caractérisé par les fleuves pérennes Mouhoun, Kou, et Banifing, et
par la vallée du Sourou. On y trouve d’autres cours d’eau permanents ainsi que des lacs : la
mare aux hippopotames et «la Guingette» (source du Kou) dans la province du Houet, la mare
aux crocodiles de Sabou dans la province de Boulkiemdé. C’est également le bassin national
qui abrite le plus grand nombre des eaux et forêts classées.
Le bassin national du Nakanbé occupe 81 932 km2 et ses quatre sous-bassins sont la Pendjari,
le Nazinon, la Sissili et le Nakanbé. Ce bassin n'a pas de cours d'eau pérennes. On y trouve
des lacs importants : le lac Bam, le lac Dem, et de grandes retenues : Bagré, Kompienga,
Ziga, Toécé.
Le bassin versant du Niger est reparti sur deux espaces climatiques du pays : La partie
occidentale du bassin du Niger (Banifing) d’une superficie de 5 441 km2 est située dans la
zone de pluviométrie annuelle moyenne comprise entre 901 et 1 100 mm. Cette partie est
contiguë au bassin versant du Mouhoun; La partie orientale du bassin s’étend sur 78 001 km2
et présente une forte hétérogénéité tant sur le plan géographique qu’humain.
14
Les outils de gestion pour la mise en œuvre de la GIRE
- Espaces de gestion de l’eau
La détermination des espaces permettant une gestion intégrée et concertée de la ressource
eau, répond avant tout au souci de la gestion par bassin hydrographique. Pour la
délimitation de ces espaces de compétence, c’est le bassin hydrologique qui a été
considéré comme principal critère, auquel ont été associés des critères secondaires d’ordre
environnemental, économique et social.
C’est ainsi que 5 espaces de gestion ont été créés via un décret le 9 Juin 2003 :
l’espace de gestion des ressources en eau des Cascades ;
l’espace de gestion des ressources en eau du Mouhoun ;
l’espace de gestion des ressources en eau du Nakanbé ;
l’espace de gestion des ressources en eau du Gourma ;
l’espace de gestion des ressources en eau du Liptako
La partie orientale du bassin hydrographique du Niger a été scindé en 2 espaces de gestion
en raison de sa forte hétérogénéité tant sur le plan géographique qu’humain. C’est aussi le
souci d’homogénéisation spatiale des espaces de gestion qui a conduit à associer la partie
occidentale du même bassin du Niger à l’espace de gestion du Mouhoun. Pour 4 bassins
hydrographiques, 5 espaces de gestion ont ainsi été créés. La cartographie de ces espaces
est donnée par la carte des agences de l’eau (carte 2).
- Les SDAGE
Le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) est l’outil
fondamental d’orientation, de planification et de gestion des ressources en eau dans un
espace de gestion des ressources en eau. Il constitue un outil précieux de planification
qui :
s’impose aux décisions administratives en matière d’aménagement et de
gestion des ressources en eau du bassin ;
oriente les programmes publics de développement ;
définit les règles de cohérence devant encadrer la mobilisation et la gestion des
ressources en eau à l’échelle du bassin.
- La Police de l’Eau
la Police de l’Eau est un moyen de coordination des actions entreprises par les
services existants chargés des missions de prévention, de contrôle et de répression,
dans la mise en œuvre de la législation en matière de ressources en eau. Elle est
constituée d’agents assermentés.
- Le Modèle de gestion
Le modèle de gestion des ressources en eau du bassin versant est un outil qui permet
de simuler des scénarios de gestion des ressources en eau dans le bassin. Les scénarios
constituent la base d’informations disponibles pour l’élaboration des Schémas
Directeurs d’Aménagement et de Gestion de l'eau du bassin (SDAGE) ;
15
L’outil MERQURE avait été exploité pour identifier les axes initiaux de la GIRE à
adopter, et l’outil Mike Basin a été paramétré pour l’élaboration des SDAGE.
- Le Système National d’Information sur l’Eau (SNIEau)
Le Système National d’Information sur l’Eau ’est une base des données des ressources en eau
et de tous les aspects liés à leurs usages (les ouvrages, les quantités utilisées, les pollutions,
les impacts sur la ressource et sur l’environnement, les risques, etc.). Six (06) grands types de
données illustrés dans la figure 2 ci-dessous sont pris en compte dans le SNIEau.
Figure 2 : paramètres du SNIEAU
Financement de la GIRE
La stratégie de financement de LA GIRE porte sur : la mobilisation des ressources nationales
à travers le budget de l'Etat ; la collecte du produit de la Contribution Financière en matière
d’Eau (CFE) ; et la mobilisation de l’aide extérieure à travers des conventions de
financement avec les partenaires au développement, et la coopération décentralisée.
Finalement, au vue de ce qu’il vient d’être présenté, il est clair que le Burkina Faso est
aujourd’hui l’un des rares pays de la sous-région Ouest Africaine à avoir progressé de
manière significative dans le processus de mise en œuvre de la GIRE. Le pays constitue de
fait un cadre propice à l’apprentissage et à l’échange d’expériences sur la GIRE.
Figure 2: Système National d'Information sur l'Eau
16
3. Compte rendu des ateliers et visites de terrain
Les ateliers se sont tenus en partant de structures centrales vers les structures locales, conformément
au programme arrêté des rencontres et visites
3.1 Atelier avec le SP/PAGIRE
Une aperçue général du SP/PAGIRE est nécessaire pour fixer les résultats de l’atelier
3.1.1 Présentation générale du SP PAGIRE
Aujourd’hui et pour l’essentiel, au plan politique comme au plan scientifique et technique,
l’on s’accorde sur la nécessité de promouvoir une Gestion Intégrée des Ressources en Eau
(GIRE). En effet, la caractéristique principale du processus GIRE c’est de passer d’une
approche sectorielle de la gestion de l’eau à une approche de gestion qui associe
développement économique et social à la protection des écosystèmes naturels et assure un
équilibre entre les différents usages. Sa vocation principale est de promouvoir le
développement durable.
C’est un concept particulièrement opératoire. Elle commande notamment l’intégration des
fonctions de planification, financement et gestion de l’eau à des échelles territoriales
pertinentes pour une traduction concrète et accessible de la solidarité et de l’unité d’action des
acteurs de l’eau. Ces Fonctions sont, dans l’approche sectorielle traditionnelle,
cloisonnées pour ne pas dire plus !
C’est dans ce contexte que le Gouvernement, à la suite de l’adoption de la Loi n°002-
2001/AN portant loi d’orientation relative à la gestion de l’eau (loi sur l’eau), a adopté par
décret courant mars 2003, le Plan d’action pour la gestion intégré des ressources en eau
(PAGIRE).
Le PAGIRE n’est pas un instrument de gestion de l’eau, c’est une stratégie de la
politique de l’eau dont l’objectif spécifique est la réforme du cadre de gestion de l’eau.
Son noyau central c’est de doter le secteur de l’eau d’institutions nouvelles à savoir les
organismes de bassins qui permettront aux différents niveaux de l’organisation du territoire,
d’assurer une gestion partenariale des interventions dans le domaine de l’eau entre l’Etat, les
Collectivités locales et les usagers.
En effet, Les organismes de bassins ont pour fonction première conformément à la loi sur
l’eau, d’appuyer l’intégration des fonctions de planification, gestion et financement de l’eau
dans leurs circonscriptions spécifiques.
17
Le PAGIRE précise d’une part, le nouveau rôle de l’Administration centrale et déconcentrée
de l’Etat dans le domaine de l’eau et d’autre part, la nature et le rôle des organismes de
bassins qui doivent dans leurs zones de compétences :
engager la gestion concertée des ressources en eau entre l’Etat, les collectivités locales et
les usagers qui contribueront au financement des interventions qu’ils jugeront nécessaires
ou utiles ;
traduire, à travers des Schémas Directeurs et les Schémas d’Aménagement et de Gestion
des eaux (SDAGE et SAGE), les orientations de la politique nationale de l’eau ;
préparer, en application des SDAGE et des SAGE, des programmes pluriannuels
d’intervention afin de répondre aux besoins d’utilisation des eaux, de préservation et de
restauration de la qualité de l’eau, de conservation des écosystèmes aquatiques, de lutte
contre les inondations, de développement des connaissances sur les ressources en eau et
d’amélioration de leur gestion.
Ce faisant, l’ambition d’une telle approche de gestion de l’eau est de contribuer de
manière significative à l’accroissement des investissements dans le secteur de l’eau, et à
leur viabilité économique, sociale et environnementale.
La mise en œuvre du PAGIRE a conduit à la création et à l’installation effective d’un
Secrétariat permanent pour le Plan d’Action pour la Gestion Intégrée des Ressources en Eau
(SP/PAGIRE) en tant que Administration spécifique de mission. En outre, différents
bailleurs de fonds accompagnent le Gouvernement de manière concrète et significative dans
la mise en œuvre du PAGIRE.
Cinq (5) agences de l’eau ont été créées sur la base des espaces de gestion. La cartographie
des espaces de compétence de ses agences sont donnée ci-après
Carte 3: Espaces de compétence et siège des cinq agences de l’eau au Burkina Faso
18
3.1.2 Résultat de la rencontre avec le SP/PAGIRE
L’atelier avec le Secrétariat Permanant du Plan d’Action de Gestion Intégrée des Ressources
en Eau s’est déroulé le 08/02/2016, sous la conduite du Secrétaire permanant du PAGIRE
(voire liste de présence en annexe 1).
Les échanges ont débuté par des présentations d’usages et la présentation de l’objectif de la
mission. Les attentes des visiteurs ont ensuite été recueillies pour une meilleure orientation
des présentations et des échanges.
La présentation du PAGIRE a été faite sous forme de power point par le Secrétaire permanant
du PAGIRE, et portait principalement sur le processus de mise en place de la GIRE au
Burkina Faso, et les résultats obtenus.
Les échanges menés après la présentation ont permis d’approfondir les points présentés,
notamment :
Les attributions et mode de fonctionnement du PAGIRE en relation avec le
Conseil National de l’Eau ; le Système National d’Information sur l’eau ; le
Comité Technique de l’Eau ; le Programme National d’Approvisionnement en Eau
Potable et Assainissement (PN-AEPA)
Le processus d’application et de suivi des lois sur l’eau au niveau provincial,
national et régional ;
Le processus de mise en œuvre de la Contribution Financière de l’Eau
Les attributions et mode de fonctionnement des Comités de Gestion de Bassins,
Agences de Bassins et Comités Locaux de l’Eau ;
Le processus de collecte et de gestion des données hydrométéorologique en
relation avec l’adaptation aux changements climatiques, et risque de catastrophe ;
les outils hydrologiques utilisés
l’intégration entre les agences et la société civile
la recherche des financements
Les échanges ont également permis de cerner les forces et les faiblesses du processus de la
GIRE au Burkina Faso :
Les principales opportunités comprennent l’importante contribution financière de l’Etat et
de certains partenaires, l’adhésion de certains acteurs au principe de payement de la
Contribution financière en matière d’eau, l’intérêt des agences de bassin internationales dans
l’appui au processus, les possibilités d’appui technique à travers des assistants techniques
provenant de plusieurs institutions, les possibilités offertes par le processus de
décentralisation. A cela s’ajoutent l’existence de nombreuses actions de protection des
19
ressources en eau dans certains pays pouvant servir de modèles, l’engagement du système des
Nations Unies à promouvoir une gestion durable des ressources en eau et enfin la prise de
conscience grandissante des institutions financières régionales et internationales de la
nécessité de promouvoir une croissance verte à travers l’intégration de la dimension «
environnement » dans leurs stratégies pays.
Il est évident qu’ici encore, la communication vis-à-vis de ces acteurs internationaux et
partenaires possibles du Burkina Faso est un élément essentiel pour transformer des
opportunités en interventions et appuis concrets dans le domaine de la gestion de l’eau.
Les principales menaces concernent plusieurs aspects dont le renforcement du
cloisonnement institutionnel par le développement de politiques sectorielles et des
programmes de mise en œuvre le plus souvent limités aux seules attributions des ministères
alors que des domaines comme la gestion intégrée des ressources en eau nécessitent
l’intervention de plusieurs départements ministériels. De même, l’exploitation minière
artisanale et industrielle dans le pays occasionne une pollution des ressources en eau dont
l’ampleur réelle est difficile à estimer à court et moyen terme.
En outre, d’autres menaces portent sur l’absence de visibilité de la nécessité d’une gestion
intégrée des ressources en eau dans les stratégies nationales de développement depuis 2000, le
chevauchement des attributions entre diverses structures au sein des Ministères, la forte
mobilité du personnel compétent vers d’autres horizons, l’amenuisement de l’aide publique au
développement consécutive à la crise financière mondiale, la réticence de certains groupes
d’acteurs à honorer les contributions de la CFE, l’aggravation de la destruction des milieux
aquatiques par suite de l’absence d’ancrage de la police de l’eau ( actuellement initiée sur un
seul bassin versant) et une insuffisance de compréhension et de synergie entre acteurs GIRE
et décentralisation.
Plusieurs documents ont été collectés au cours de cet atelier afin de soutenir les acquis des
échanges :
Loi contribution financière en matière d’eau : Décret promulgation loi CFE ; décret taxe
de prélèvement ; formulaire de déclaration d’activité en matière de prélèvement d’eau
brute ; Loi CFE
Le PAGIRE Post 2015 : Avant-projet PAGIRE 2016 – 2030 ; Projet PAGIRE ;
Programme opérationnel 2016 – 2020 ;
Convention constitutive des agences en groupement d’intérêt commun ;
Rapport auto évaluation du PAGIRE ;
La constitution des agences de l’eau ;
Document de capitalisation de l’expérience de mise en place des agences de l’eau ;
Documents guide des CLE ;
Etat des lieux des ressources en eau 2001 ;
Evaluation du processus de mise en place des CLE ;
PAGIRE adopté en conseil des Ministres décret préface ;
PAGIRE opérationnalisation 2010_2015 ;
20
PAGIRE Phase2_2012-2015 ;
Politique & Stratégies Eau au Burkina Faso ;
Rapport Couverture spatiale du CLE ;
Rapport bilan de la GIRE élaboré en 2010 ;
Recueil des textes juridiques sur l’eau ;
Les images de l’atelier sont données par les photos ci-après :
Photo 1 : Accueil dans le bureau du SP/PAGIRE Photo 2 : Discussion en salle d’atelier au SP/PAGIRE
3.2 Visite du 2ie
En marge de la rencontre SP/PAGIRE, une visite de l’Institut International de l’Eau, de
l’Energie et de l’Environnement a été effectuée, avec notamment une visite guidée des
dortoirs et laboratoires.
La visite a permis de prendre connaissance des offres de formation consultables sur le site de
l’institut : www.2ie-edu.org
21
3.3 Atelier avec les Agences de l’Eau du Mouhoun (AEM), des Cascades (AEC), et avec
les CLE Mouhoun Tâ, CLE –Kou et CLE-Haute Comoé
Les espaces de compétence des agences et CLE sont donnés par les cartes en annexe 2
3.3.1 Présentation générale des bassins du Mouhoun et de la Comoé
Les Bassins versants du Mouhoun et de la Comoé, espace de compétence des deux agences,
recoupent pour l’essentiel les régions administratives de la Boucle du Mouhoun (Dédougou,
CLE-Mouhoun Tâ), des Cascades (Banfora, CLE-Haute Comoé), des Hauts Bassins (Bobo-
Dioulasso, CLE-Kou) et du Sud-Ouest (Gaoua).
Avec environ 42% de la superficie du pays et 30% de sa population (population 2006), Cette
partie du Burkina recèle près de 60% des ressources en eau renouvelables reconnues du pays
et plus de 40% de son potentiel irrigable reconnu.
Etant donné la position de cette Zone par rapport aux marchés côtiers et intérieurs, l'eau y est
un facteur majeur de développement économique et fait d’une telle région, une formidable
opportunité de croissance et de développement pour l’ensemble du pays.
Une telle vocation a conduit à la mise en chantier d’initiatives et d’innovations majeures, sous
l’impulsion tant de l’Etat et ses divers démembrements avec l’appui de ses partenaires
techniques et financiers, que d’organisations de la société civile du domaine de l’eau et du
secteur privé.
Ces actions novatrices répondent parfaitement aux besoins d’innovation et de changement
dans la politique de gestion de l’eau et couvrent ainsi les domaines (i) de la mise en place et
l’animation de Comités Locaux de l’Eau (ii) de la mise en œuvre d’outils techniques de
planification et de gestion de l’eau (iii) du développement de l’irrigation et du conseil en
irrigation (iii) de la recherche/développement en matière d’eau (iv) du développement et de la
gestion du service d’eau potable en milieu rural (v) de l’accès aux services urbains de base en
matière d’AEPHA pour les couches défavorisées.
Ces dynamiques majeures sont pour la plupart portées par des acteurs de renommée et
crédibles.
En outre, il convient de noter la mise en œuvre de projets et programmes majeurs1 en matière
d’eau et d’irrigation comme le programme VREO (2003-2011), le PEA/GTZ (2006-2015), le
PDIS (2002-2016). Ces différentes interventions ont accompagné ou accompagnent à divers
1 Valorisation des ressources en eau de l’Ouest (VREO). Programme eau et assainissement pour les petites et
moyennes villes(PEA). Programme de développement intégré de la vallée de samandéni (PDIS).
22
degrés, la mise en œuvre du processus GIRE dans les bassins du Mouhoun et de la Comoé.
C’est le cas notamment du programme VREO avec la convention relative à l’appui de
l’Agence de l’Eau Adour-Garonne en France pour (i) la formation des personnels qui
constituait le cadre des noyaux techniques préalables à la constitution de futures agences de
l’eau dans les bassins du Mouhoun et de la Comoé (ii) la mise en place de Comités Locaux de
l’Eau et la formation des Comités de Bassin.
Enfin, la mise en œuvre du processus GIRE dans ces espaces de gestion des ressources en eau
doit et peut tirer partie de l’existence et de l’action concrète de grands maîtres d’ouvrage
comme l’AMVS, l’ONEA, la SONABEL et la SN-SOSUCO dont l’action de mobilisation et
d’exploitation des eaux y est et sera à l’avenir particulièrement significative. Ces différents
acteurs sont du reste engagés à des degrés divers dans des initiatives d’accompagnement à la
mise en œuvre du processus GIRE.
Tout cela constitue sans nul doute, des matériaux qui permettent de construire des
approches innovantes afin de relever les défis actuels du processus GIRE au Burkina
Faso.
3.3.2 Résultats de la rencontre avec l’AEM et le CLE Mouhoun Tâ
L’Atelier avec l’Agence de l’Eau du Mouhoun associé au CLE Mouhoun Tâ s’est déroulé le
09/02/2016, sous la direction du Directeur Général de l’AEM assisté du personnel de l’agence
(voir liste de présence en annexe 1), et du Secrétaire Général du CLE-Mouhoun Tâ.
Les échanges ont débutés par des présentations d’usages et la présentation de l’objectif de la
mission. Les attentes des visiteurs ont ensuite été recueillies pour une meilleure orientation
des présentations et des échanges, compte tenu de l’atelier précédant avec le PAGIRE.
La présentation de l’AEM a été menée sous forme de power point et portait principalement
sur :
Les missions de l’agence ; l’organisation et l’administration de l’agence ; les ressources de
l’agence ; l’opérationnalisation de l’agence ; Les activités menées par l’agence en lien avec
des missions ; les acquis de l’agence.
A la suite, une présentation orale du CLE Mouhoun Tâ a été effectuée par son Secrétaire
Général.
Les échanges menées après la présentation ont permis d’approfondir les points présentés,
notamment : le mode fonctionnement des CLE ; les actions de désengagement des
orpailleurs ; les actions de préservation de la qualité de l’eau et de prévention des conflits ; la
métrologie d’élaboration des SDAGE et SAGE ; le type de modélisation d’élaboration des
scénarios de conflits et d’inondation ; la stratégie d’accès aux financements
23
Les principales difficultés de l’agence sont : difficulté de changer les habitudes
anthropiques ; la difficulté de recouvrement de la CFE ; la difficulté liée au manque de
financement.
Les documents reçus au cours de cet atelier sont :
le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion de l’Eau (SDAGE)
Arrêté signé du CLE Mouhoun Tâ
Protocole d’accord entre AEM et CLE Mouhoun Tâ
Procès-Verbal de mise en place du CLE Mouhoun Tâ
Version préliminaire du premier programme Pluriannuel d’Intervention de l’AEM
2016 -2020
Une mission Néerlandaise en visite d’exploration pour l’identification des points de
collaboration entre les Agence de l’Eau du Burkina Faso et les Agences de l’Eau Néerlandaise
a participé à l’atelier. De brèves discussions se sont déroulés entre les deux délégations,
portant sur la possibilité pour la structure néerlandaise, ayant plus 100 ans d’expérience en
GIRE, de collaborer avec la RDC.
Les images de l’atelier sont données par les photos ci-après :
Photo 3 : Atelier à l’AEM dirigé par le DG AEM Photo 4 : Atelier à l’AEM avec la présence Néerlandaise
Photo 5 : Présentation du CLE Mouhoun Tâ par le SG Photo 6 : Photo de famille après atelier à l’AEM
24
3.3.3 Atelier GIRE avec le CLE-Kou et visite du bassin versant du kou
L’espace de compétence du CLE-Kou est donné par la carte de vulnérabilité en annex 1
3.3.3.1 Présentation générale du bassin du Kou et du CLE-Kou
Le bassin versant du Kou est l’espace de compétence du CLE-Kou. Ce bassin, par sa position
stratégique (abrite la deuxième ville du pays, autrefois première ville industrielle), sa
ressources en eau souterraine abondante (alimentation en eau potable et eau brute de la ville
de la ville de bobo –Dioulasso exclusivement par les sources), son cours d’eau pérenne à
partir des sources, est un « Eldorado » pour la pratique des activités agricoles, piscicoles,
horticoles, et d’élevages. Ce foisonnement d’usagers toujours grandissants ne pouvait se faire
sans risques de conflits liés à la ressource en eau d’une part, et au foncier d’autres parts.
Très tôt sur ce bassin, les autorités ont anticipé ce problème en initiant la concertation,
notamment par la création du Comité Provisoire de Gestion du bassin du Kou (CPGBK) en
1987, érigé en Comité de Gestion du Bassin du kou (CGBK) dans les années 90. Celui-ci,
après quelques années de mise en sommeil à cause des changements institutionnels, a été
revigoré sous l’impulsion de la société civile (AEDE), en Comité Local de l’Eau du kou
(CLE-Kou) en 2008, à la faveur de la politique GIRE impulsée par le PAGIRE en 2003.
Ce bassin qui n’a que 1800 km2 a fait l’objet de nombreuses études et d’actions pilotes de
GIRE, notamment : la mise en œuvre du projet GEeau « Projet de Renforcement Structurel de
la Capacité de Gestion de l’Eau pour l’Agriculture dans le bassin du Kou », le projet ESO
« Projet d’Appui pour la Connaissance et la Protection des Eaux Souterraines dans la Région
des Hauts-Bassins » pilotés par la société civile (AEDE). Ces actions novatrices répondent
aux besoins d’innovation et de changement dans la politique de gestion de l’eau et couvrent
ainsi plusieurs domaines : mise en œuvre d’outils techniques de planification et de gestion de
l’eau, développement de l’irrigation et du conseil en irrigation, recherche/développement en
matière d’eau, développement et gestion du service d’eau potable en milieu rural, accès aux
services urbains de base en matière d’AEPHA pour les couches défavorisées, tout cela pour
accompagner le CLE-Kou.
C’est encore le bassin du kou, qui fait l’objet de bassin pilote pour la mise en place de la
Police de l’Eau.
3.3.3.2 Résultats de la rencontre avec le CLE-KOU et de la visite de terrain
L’atelier avec le comité local de l’eau du kou s’est déroulé le 10/02/2016, en présence du
président du CLE- Kou, en la personne du Haut-Commissaire de la province du Houet. Une
25
présentation sommaire du CLE-kou a été faite par ce dernier et s’est poursuivie par des
échanges sur les réalisations, notamment le déplacement du site prévu pour la construction
d’un hôpital afin de préserver la contamination de de l’eau souterraine ;
Une visite du bassin versant du kou, espace de compétence du CLE-Kou, a suivi l’atelier. Elle
avait pour but de toucher du doigt les actions de la GIRE auprès des usagers.
Plusieurs actions ont ainsi été visitées sur la base d’une carte de vulnérabilité du bassin
versant du Kou :
Visite des sites de captage des eaux souterraines à Nasso pour l’alimentation en eau de
la ville de Bobo-Dioulasso ;
Visite de la zone de protections rapprochée des sources de Nasso : elle abrite une forêt
protégée servant de site touristique. Cette zone combine la préservation de la faune, de
la flore, la protection des eaux, et la promotion de l’éco-tourisme ;
Visite de la station de pompage de l’ONEA sur le site de Nasso, notamment la salle de
télégestion des adductions d’eau ;
Visite des zones de colmatage et de déviation du cours d’eau dans les zones agricoles
en aval des sources ;
Visite d’un site de promotion privée de l’éco-tourisme sur les berges du cours d’eau
Kou .
Les images de l’atelier CLE-Kou et de la visite terrain sont présentées par les photos ci-après.
La carte de vulnérabilité est donnée en annexe 3
Photo 7 : Atelier avec le président du CLE –kou Photo 8 : visite de la salle de télégestion des adductions d’eau
26
3.3.4. Atelier GIRE avec l’AEC et le CLE - HC, et visite de l’espace du CLE-HC
Les cartes des espaces de compétence de l’AEC et du CLE-HC sont données en annexe 2
3.3.4.1 Présentation générale du CLE-Haute Comoé
Le CLE-HC a été créé sur la base du Comité de Gestion du Bassin versant de la Comoé
(CGBC) qui avait pour but de permettre un dialogue permanant entre les différents usagers de
l'eau pour une gestion concertée de ce dernier. La mise en œuvre du CGBC faisait partie d'une
vaste réforme lancée dans les années 1990 pour améliorer le secteur de l'eau. Les cadres
juridiques et institutionnels ont été modifiés sur la base du concept de la Gestion Intégrée des
Ressources en Eau (GIRE), et ont donné naissance à l’AEC et plusieurs CLE dont le CLE-
HC.
La mise en place du CLE-HC en 2008, sous l’initiative de la société civile (AEDE) fait suite à
des manifestations et des vifs mécontentements exprimés en Mars et Avril 2007 par les
riziculteurs de la Plaine Aménagée de Karfiguéla et les maraîchers installés le long du fleuve
Comoé. Ces derniers s’en étaient pris à la SN-SOSUCO qu’ils accusaient de les priver de
l’eau du fleuve et du barrage de Moussodougou. Ce CLE-HC connait l’adhésion de la quasi-
totalité des usagers de son espace, et constitue un véritable espace de concertation. Mais il
peine dans la mise en œuvre de certaines décisions concertées, du fait : du manque d’outils
opérationnels (faible distribution de stations hydrométriques,…), du manque de moyen
logistique (Bureau, déplacement,…) et du faible recouvrement des contributions financières
des membres.
3.3.4.2 Résultat de l’atelier avec l’AEC et le CLE -HC, et visite de l’espace du CLE-HC
L’Atelier avec l’Agence de l’Eau des Cascades et le CLE-Haute Comoé s’est déroulé le
11/02/2016, sous la direction du Directeur Général de l’AEC assisté du personnel de l’agence,
et du Secrétaire du CLE-HC (voir liste de présence en annexe 1).
Les échanges ont débuté par des présentations d’usages et la présentation de l’objectif de la
mission. Les attentes des visiteurs ont ensuite été recueillies pour une meilleure orientation
des présentations et des échanges compte tenu des ateliers précédents.
La présentation de l’AEC a été menée sous forme de power point et portait essentiellement
sur : la présentation de l’AEC ; les enjeux stratégiques de l’agence ; les stratégies développées
pour la mise en œuvre de la GIRE dans le bassin de la Comoé.
Les échanges menés après la présentation ont permis d’approfondir les points présentés,
notamment : les atouts et faiblesses de l’Agence.
27
Les principales difficultés de l’agence sont : difficulté de changer les habitudes
anthropiques ; la difficulté de recouvrement de la CFE ; la difficulté liée au manque de
financement.
Par la suite, une présentation orale du CLE–Haute Comoé a été effectuée par son Secrétaire
Général.
Tenant compte des documents reçus durant les deux précédents ateliers, les seuls
documents reçus au cours de cet atelier étaient :
le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion de l’Eau (SDAGE) de l’AEC ;
L’arrêté de création du CLE-HC ;
L’arrêté de création du comité restreint pour l’organisation et le suivi des lâchures
d’eau ;
La visite de l’espace du CLE-HC s’est déroulée de l’aval vers l’amont :
Visite du site de Diarabakoko, limite inférieur du CLE, dont le cours d’eau Comoé est
muni d’une station de mesure hydrométrique ;
Visite du périmètre irrigué de karfiguela, le deuxième plus gros consommateur des
usagers du CLE ;
Visite de la prise de karfiguela, zone de partage des eaux entre la prise du périmètre
irrigué de Karfiguela, et les périmètres maraichers en aval ;
Visite des Dômes de Fabidougou, site touristique dans l’espace du CLE –Haute
Comoé ;
La carte de l’espace de compétence du CLE-HC est donnée en annexe 2
Les images de l’atelier et visite de terrain sont présentées par les photos ci-après :
Photo 9 : Atelier avec l’AEC et le CLE- HC Photo 10 : Visite terrain du CLE- HC (Barrage de prise d’eau
28
3.4 Atelier GIRE avec l’Association Eau Environnement et Développement( AEDE)
L’Observatoire de l’Eau (OE), la Police de l’Eau, et l’Association pour le
Développement l’Adduction en Eau Potable (ADAE)
Les cartes des espaces d’action de l’AEDE, l’OE, et l’ADAE sont données en annexe 2
3.4.1 Présentation générale de la Police de l’Eau
Pour mettre en œuvre les dispositions de la loi d’orientation relative à la gestion de l’eau, des
décrets d’application ont été adoptés parmi lesquels le décret n°2008-
423/PRES/PM/MAHRH/MEF/MECV/MS/SECU du 10 juillet 2008 portant définition,
organisation, attributions et fonctionnement de la police de l’eau.
la police de l’eau est un moyen de coordination des actions entreprises par les services
existants chargés des missions de prévention, de contrôle et de répression, dans la mise en
œuvre de la législation en matière de ressources en eau.
La police de l’eau s’applique à toutes les eaux et aux écosystèmes aquatiques associés du
domaine public et privé. Deux prérogatives ont par ailleurs été attribuées aux services en
charge de l’application de la police de l’eau : la police administrative exerçant des missions de
contrôle ou de surveillance et la police judiciaire chargée de constater les infractions, d'en
rassembler les preuves et d'en rechercher les auteurs selon les dispositions en vigueur.
Dans l’optique d’opérationnaliser la police de l’eau, des outils ont été développés. On note
l’élaboration d’un manuel de procédures, d’un mémento des infractions et sanctions, et d’un
plan de communication de la police de l’eau en 2010. De plus, des formations et des
sensibilisations des différents acteurs ont été menées à tous les niveaux.
Les différentes réflexions ont conduit à retenir l’option d’implanter un Service pilote Police
de l’Eau dans l’espace de gestion du Mouhoun. Sur la base des leçons tirées du service pilote,
l’action est en cours de généralisation dans les autres espaces de gestion.
3.4.2 Présentation générale du rôle de la société dans la GIRE
Comme déjà signalé plus haut, la société Civile a joué un rôle important dans la structuration
et l’ancrage de la GIRE depuis la base. C’est notamment le cas de l’AEDE qui dès les années
2000, a entamé le processus de redynamisation des structures de concertation existant sur le
bassin du Kou et sur le bassin de la Comoé, qui, à la faveur de l’adoption du PAGIRE en
2003, a abouti à la création des CLE-K et CLE-HC en 2008. Ces deux CLE ont donc précédé
la mise en place des agences auxquels ils appartiennent. Ces CLE ont la particularité de
posséder en leur sein une structure technique permanente dont la présidence (pour le cas du
CLE-Kou) ou la coordination du Secrétariat (cas du CLE-HC) est assuré par l’AEDE. Dans ce
29
rôle, l’AEDE a accompagné les actions concrètes de GIRE par le montage, la recherche de
financement et le pilotage de deux projets : Projet GEeau « Projet de Renforcement Structurel
de la Capacité de Gestion de l’Eau pour l’Agriculture dans le bassin du Kou », et Projet ESO
« Projet d’Appui pour la Connaissance et la Protection des Eaux Souterraines dans la Région
des Hauts-Bassins ». Ces deux Projets avaient pour but de développer les outils techniques
d’évaluation et modélisation de la qualité et de la quantité de la ressource, de développer les
outils techniques et institutionnels de gestion de l’eau. L’un des résultats institutionnel majeur
a été la création d’un Observatoire de l’Eau (OE). Tous ces outils devant permettre d’animer
les concertations au sein des CLE, et de structurer les prises de décision sur des bases
quantifiables et fiables.
Par ailleurs, un peu plus en aval du processus GIRE, la société civile urbaine et rurale dans le
secteur de l’AEPA pourrait être délimitée en référence aux organisations formelles et
informelles de personnes physiques et morales, autonomes de l’administration et qui agissent
de manière significative sur le terrain pour l’intérêt général ou collectif dans le domaine de
l’eau potable. C’est le cas de l’Association pour le Développement de l’Adduction en Eau
Potable (ADAE), dont l’AEDE est membre fondateur.
L’ADAE anime une approche originale de gestion de petits réseaux d’adduction d’eau potable
simplifiés (AEPS) dans les bassins versants du Mouhoun, de la Comoé et du Banifing.
Les cartes des zones d’action de l’OE et de l’ADAE sont données en annexe 2
3.4.2.1 Présentation générale de l’AEDE
L’Association Eau Développement et Environnement est un ‘’ Think Tank ‘’ autonome
organisé sous forme d’une association à but non lucratif aux termes de la Loi n°10/92/ADP
portant liberté d’association au Burkina Faso créée en 1994 (Récépissé N°94-
218/MAT/SG/DGAT/DLPAJ du 26 Août 1994). Son siège est fixé à Bobo-Dioulasso. Elle a
pour but de promouvoir la valorisation des ressources en eau dans une perspective de
développement durable; elle a comme objectifs spécifiques de :
Souligner la place centrale de l’eau dans les politiques d’environnement ;
Souligner le rôle de l’eau comme facteur de développement et d’aménagement des
espaces urbains et ruraux ;
Souligner le rôle de l’eau comme moyen d’appui et de promotion du développement
local et régional de la décentralisation et de la coopération internationale.
Les moyens d'action définis par l'AEDE pour réaliser ses objectifs et atteindre son but sont :
a) organiser des forums de l'eau : ces cadres d’échange permettent la rencontre entre
usagers, professionnels des métiers de l'eau et scientifiques grâce aux partages
d’informations libre, large et peu formel.
30
b) réaliser toutes études intéressant l'aménagement, la gestion et la protection des ressources en
eau, les vulgariser et les diffuser, ainsi que les recherches y relatives
c) organiser au moyen d'actions concrètes de projets pilotes et probatoires, la promotion
d'approches techniques et technologiques, économiques et institutionnelles dans le domaine de
l'eau, favorisant un meilleur accès à la ressource, la responsabilisation des usagers ainsi que la
protection de l'Environnement notamment des écosystèmes aquatiques.
d) animer un partenariat Sud-Sud et Nord-Sud dans le champ des objectifs de l'AEDE.
Les ressources de L’AEDE comprennent :
Une semaine par mois de prestations d’expertise de chaque membre de l’AEDE ;
des subventions, dons et legs des membres ;
des subventions, dons et legs d’autres personnes morales et physiques ;
des produits des manifestations, activités et prestations de services de la fondation.
Les détails sur l’AEDE sont donnés par le statut de la structure.
3.4.2.2 Présentation générale de l’OE et du rôle de l’AEDE dans sa création
la loi sur l’eau du 08 février 2001,loi n°002-2001/AN impulse une approche patrimoniale
et décentralisée de la gestion de l’eau ; elle fait ainsi de la Gestion Intégrée des
Ressources en Eau (GIRE) le fondement de la stratégie globale de rénovation de l’action
publique dans le domaine de l’eau.
Il s’agit en l’espèce d’organiser concrètement et progressivement, le passage d’une approche
de gestion de l’eau qui assure la primauté de l’administration publique, à une approche de
gestion qui souligne et concrétise la responsabilité commune de l’Etat, des Collectivités
locales et des usagers dans la gestion des ressources en eau définies par la loi sur l’eau comme
un patrimoine commun de la nation.
Dans le domaine de la connaissance, gestion et protection des ressources en eau, il s’agit
en somme d’inventer de nouvelles formules d’action adaptées pour, accompagner,
renforcer et compléter l’action de l’Etat.
C’est dans ce contexte que l’AEDE a pris le pari de créer sous son égide une Fondation pour
l’Eau sous la forme d’un Observatoire de l’Eau des Bassins versant du Mouhoun, de la
Comoé et du Banifing (OE).
L’OE est une Organisation à but non lucratif et d’intérêt général. Il a pour but de promouvoir et
d'appuyer la connaissance et la gestion des ressources en eau des bassins versants du Mouhoun,
de la Comoé et du Banifing, cela dans une perspective de développement durable. A ce titre, il se
donne pour objectifs sur son territoire d’action:
De disposer en permanence d’une vision renouvelée de l’état de connaissance, gestion
et protection des ressources en eau ;
de développer des capacités scientifiques, techniques et financières d’incitation,
d’animation et de catalyse du renforcement des connaissances, des capacités de
31
gestion et protection des ressources en eau ;
d’initier des formations à l’intention d’acteurs intervenant dans le domaine de l’eau et
de l’environnement.
Les moyens d'action définis pour réaliser les objectifs et atteindre le but de L’OE sont :
a) organiser et développer des programmes de recherches en matière d’eau ;
b) réaliser toutes études intéressant l'aménagement, la gestion et la protection des ressources en
eau ; vulgariser et diffuser toutes études et recherches y relatives ;
C) animer un partenariat Sud-Sud et Nord-Sud dans le champ des objectifs de L’OE ;
d) assurer des formations sur des thématiques liées à la connaissance et à la protection des
ressources en eau.
Les ressources de L’OE comprennent :
une semaine par mois de prestations d’expertise de chaque membre de l’AEDE ;
des subventions, dons et legs des membres ;
des subventions, dons et legs d’autres personnes morales et physiques ;
des produits des manifestations, activités et prestations de services de la fondation.
3.4.2.3 Présentation générale de l’ADAE
L’ADAE est une association à but non lucratif créée par des professionnels du secteur de
l’eau en avril 2000.
Elle constitue un cadre de réflexion, d'animation et d'action pour le développement de
l’AEPA (Approvisionnement en Eau Potable et d’Assainissement).
Elle se propose de contribuer efficacement à l’accès de base à l’eau potable pour tout
être humain.
Elle adhère à l’idée d’un Contrat mondial de l’eau chargé de promouvoir cette
exigence au rang d’un droit politique, économique et social fondamental, individuel et
collectif, inaliénable
L’ADAE est membre fondateur du Cadre Partenarial pour l’Eau potable et l’Assainissement
(CPEA) dans les régions des Cascades (bassin versant de la Comoé), des Hauts Bassins et du
Sud Ouest (bassin versant du Mouhoun)
Ses objectifs :
32
Appuyer le développement des services d’AEPA des agglomérations semi urbaines.
Souligner le rôle de l’eau potable comme moyen d’appui du développement local et
régional.
Ses moyens d’action :
Développer une capacité de maîtrise d’ouvrage locale en matière d’AEPA des
communes rurales et urbaines ;
Favoriser l’émergence et le renforcement de structures d’accompagnement ;
Accompagner les efforts des pouvoirs publics ;
Animer un partenariat Sud-Sud et Sud-Nord dans les champs d’actions de l’ADAE.
3.4.3 Résultat de l’atelier avec l’AEDE, L’OE, la Police de l’Eau, et l’ADAE
L’atelier avec l’AEDE, l’ADAE, l’OE, et la police de l’eau s’est déroulé le 12/02/2016,
conduite par le chef de mission de l’AEDE (voir liste de présence en annexe 1)
La présentation de la police de l’eau a été menée par le chef service de la police de l’eau, qui a
présenté les attributions du service et les actions menées sur le terrain.
Les discussions menées ont permis de fixer les idées sur les forces et faiblesses du service.
Forces:
Assermentation des agents du ministère en charge de l’eau ;
Très bonne synergie d’action entre structures exerçant des missions de police de
l’eau;
Bonne connaissance du terrain pour la protection des bandes de servitude et le
contrôle des industriels présentant des risques potentiels de pollution ;
Bonne collaboration des industriels.
Faiblesses :
Le manque de centre de traitement des boues de vidange et des déchets industriels
;
L’insuffisance de moyens matériels (analyse des eaux usées et d’autres type de
déchets solides; moyen de déplacement, équipement de terrain.)
L’insuffisance de moyens financiers (motivation, budget pour les activités,…);
Manque de cartes professionnelles.
33
La réussite de la police de l’eau est une œuvre de longue haleine !
La présentation de l’AEDE a porté sur le processus chronologique de mise en place des
actions GIRE sur le bassin versant du kou, notamment : les constats de départ et les causes ;
les solutions proposées ; les initiatives entreprises (institutionnelles, techniques et
technologiques) pour mettre en action les solutions proposées ; les résultats atteints, et les
difficultés.
Les principales difficultés sorties des discussions sont : La Collaboration timide avec les
structures du Ministère en charge de l’eau et de l’agriculture. Mais cette difficulté a été
fortement atténuée avec la mise en place effective des agences de l’eau, qui considèrent
l’AEDE comme une ressource pour impulser la mise en œuvre des activités ; La difficulté
d’accès aux financements.
La présentation de l’ADAE a porté sur : les Principes de base de la Gestion Partagée (le
Centre De Gestion et les outils développés) ; quelques acquis de la Gestion Partagée ; la
Gestion Partagée dans le contexte de la décentralisation (Maîtrise d’Ouvrage Communale) ;
le Cadre Partenarial pour l’Eau potable et l’Assainissement (CPEA).
La principale difficulté relevée est le manque de subvention. En zone urbaine et péri
urbaine, la distribution de l’eau potable par l’ONEA est pourtant subventionnée par l’Etat
Burkinabé.
L’atelier s’est achevé sur une brève synthèse des activités menées durant le séjour de la
délégation. Un tour de table final a permis de constater une satisfaction générale de la
délégation par rapport aux attentes.
Toutefois, il est noté que le temps imparti au voyage n’était pas suffisant pour permettre une
visite de terrain conséquente, et permettre d’échanger avec un peu plus d’usagers sur les
actions de la GIRE.
Des souhaits de collaboration avec l’administration et la société civile des deux pays ont été
émis tant par la délégation congolaise, que par les homologues burkinabés. Des discussions
devront se poursuivre à distance sur les possibilités de cette collaboration.
Les images de l’atelier avec la police de l’Eau et la société civile sont données par les photos
ci-après
34
Photo 11 : Atelier avec la société civile et la Police de l’eau Photo 12 : Photo de famille avec la société civile
Le voyage d’étude a pris fin le 13/12/2016 sur le départ de la délégation pour la RDC
3. Conclusion
Il ressort de l’ensemble des ateliers et visites terrain que la GIRE doit et peut être un concept
particulièrement opératoire en relation avec les principaux enjeux du secteur Eau et
Assainissement. Tout dépend enfin de compte, de la stratégie institutionnelle et
organisationnelle.
Ici comme ailleurs, les acteurs viennent et viendront à la GIRE avec leurs préoccupations et
leurs intérêts immédiats. La particularité de l’approche GIRE par rapport à l’approche
sectorielle et verticale c’est d’articuler marché et service public ; de rapprocher coopération et
concurrence entre acteurs ; d’articuler le court, moyen et long termes en ne séparant plus les
fonctions de planification , valorisation et gestion des ressources en eau.
En somme, on peut affirmer que la mise œuvre de la GIRE est une somme d’avancées
significatives dans la concertation, l’expression de la volonté de la souveraineté locale et
l’implication efficace des usagers, multiformes mais structurées autour de l’émergence, de la
consolidation et de l’implication effective aux côtés de l’Etat, des collectivité locales, de la
société civile et du secteur privé dans la gestion des ressources en eau. C’est cela qui rendra
visible, lisible et crédible le processus GIRE.
Il s’agit avant tout de mettre en place une fonction d’animation permanente des acteurs
comme facteur d’émergence de la conscience de bassin et sa capacité à structurer
progressivement un mouvement de solidarité et d’unité d’action des acteurs. L’important,
c’est d’aider à construire la responsabilité première des acteurs dans le développement et la
structuration progressive d’un cadre d’initiative et d’action solidaire dans l’intérêt de tous et
des générations à venir.
35
C’est la mission à assigner par la loi sur l’eau aux organismes de bassin. Cependant, leur
nature spécifique et les étapes évidentes à franchir avant leur mise en action effective font que
non seulement, la mise en œuvre de cette fonction doit précéder leur naissance, mais surtout
doit permettre de créer les meilleures conditions pour leur naissance, enracinement et
viabilité.
Il s’agit donc d’initier et de construire une telle fonction d’animation, au travers des
activités de structuration de la concertation des acteurs de l’eau, de renforcement des
capacités et de mise en place des outils de planification et d’encadrement des
interventions en matière d’eau.
Les ateliers et visites menées à différent échelles de gestion, et les acteurs clés rencontrés ont
permis aux membres de la délégation de : S’informer et d’être sensibilisés sur la gestion des
ressources en eau au Burkina Faso ; d’avoir une meilleure connaissance de la structuration du
secteur de l’eau au Burkina Faso ; de s’enrichir de l’expérience de l’AEDE tout au long de la
mission ; de comprendre l’intérêt de la GIRE, les enjeux et difficultés de mise en œuvre à
l’échelle locale.
Cependant, le temps imparti pour ce type de voyage d’étude devra être plus long pour
d’avantage cerner la GIRE en terme d’action concrète menées sur le terrain.
Les documents nécessaires ont été collectés durant les ateliers, et permettrons de soutenir les
acquis des échanges.
Ce premier voyage constitue sans nul doute une base de coopération sud-sud forte pour
la recherche et la mise en œuvre des stratégies de GIRE adaptées au contexte local, dans
une vision sous régionale, régionale, et mondiale. Les discussions se poursuivront sur les
possibilités de collaboration entre l’administration, la société civile congolaise de l’eau,
et les homologues du Burkina Faso.
4. Annexes
Annexe1 : Liste de présence
36
LISTE DE PRESENCE DE L’ATELIER AVEC LE SP/PAGIRE
ODRE Nom et prénom (s)
Localité Structure Fonction Tel/E-mail
01 Congo Moustapha
Ouagadougou SP/PAGIRE Secrétaire permanant du PAGIRE
+22670397008
02 Ndo Antoine
Ouagadougou SP/PAGIRE Chef service Programmation
+22670325501
03 Compaoré Boukary
Ouagadougou SP/PAGIRE Agent
04 Ouadraogo Firmin
Ouagadougou SP/PAGIRE Environnementaliste
05 Ouango Ouagadougou SP/PAGIRE Chef service législation
06 Ouedraogo Nestor
Ouagadougou SP/PAGIRE Agent
07 KAM Massa Ahmed
Bobo-Dioulasso
AEDE Chargé de missions +226 702229206 Kam-massa@hahoo.fr
08 NITCHEU Martial
Bobo-Dioulasso
AEDE Chargé de missions +226 75411117 niterma@yahoo.fr
09 Marie Rose
Mukonkole
Mayele
RDC DRE/MECN&DD Chef division +243 898938677 mayelerose@yahoo.fr
10 MANTEKE Jean
RDC DRE/MECN&DD Chef division +243998495188 johnmanteke@yahoo.fr
11 Bienvenu
Mulwa RDC DRE/MECN&DD Attaché de B +243815294374
12 Jean-Pierre
Kimfuta RDC AUBRL/L Coordination +243897711595
Jp.kimfuta@gmail.com
13 Céline
JACMAIN RDC PNUE Coordonnatrice
projet GIRE +243847589406 Celine.JACMAIN@unep.org
14 Hassan
Partow Genève/Suisse PNUE Chargé de
programme +41795006778 Hassan.partow@unep.org
37
LISTE DE PRESENCE DE L’ATELIER AVEC LE L’AEM et CLE-Mouhoun Tâ
ODRE Nom et prénom (s)
Localité Structure Fonction Tel/E-mail
02 kABORE Ghislain
Dédougou DG AEM Directeur Général
+22670434402
02 BALMA Souleyman
Dédougou DG AEM Chef de service développement Durable
+22678260549 Bamoss07@gmail.com
03 Barro/Sanogo Fatimata
Dédougou DG AEM Chef de service Suivi - Evaluation
diefatisbg@yahoo.fr
04 AKA Ibrahim Dédougou DG AEM Agent +22678183479 Akdibrahim7@gmail.com
05 COMPAORE Moussa
Dédougou DG AEM Agent +22670008807 Moussacompaore1@yahoo.fr
06 NANEMA Jean de Dieu
CLE-Mouhoun Tâ Secrétaire 70552685
07 KAM Massa Ahmed
Bobo-Dioulasso
AEDE Chargé de missions
+226 702229206 Kam-massa@hahoo.fr
08 NITCHEU Martial
Bobo-Dioulasso
AEDE Chargé de missions
+226 75411117 niterma@yahoo.fr
09 Marie Rose
Mukonkole
Mayele
RDC DRE/MECN&DD Chef division +243 898938677 mayelerose@yahoo.fr
10 MANTEKE Jean
RDC DRE/MECN&DD Chef division +243998495188 johnmanteke@yahoo.fr
11 Bienvenu
Mulwa RDC DRE/MECN&DD Attaché de B +243815294374
12 Jean-Pierre
Kimfuta RDC AUBRL/L Coordination +243897711595
Jp.kimfuta@gmail.com
13 Céline
JACMAIN RDC PNUE coordonnatrice
projet GIRE +243847589406 Celine.JACMAIN@unep.org
14 Hassan
Partow Genève/Suisse PNUE Chargé de
programme +41795006778 Hassan.partow@unep.org
38
LISTE DE PRESENCE DE L’ATELIER AVEC LE CLE-Kou
ODRE Nom et prénom (s)
Localité Structure Fonction Tel/E-mail
01 Jerémie Kouda Ouedraogo
Bobo - Dioulasso
CLE-Kou Président +226 700782649 okjemy@yahoo.fr
02 KAM Massa Amed
Bobo-Dioulasso AEDE Chargé de missions
+226 702229206 Kam-massa@hahoo.fr
03 NITCHEU Martial
Bobo-Dioulasso AEDE Chargé de missions
+226 75411117 niterma@yahoo.fr
04 Marie Rose
Mukonkole
Mayele
RDC DRE/MECN&DD Chef division +243 898938677 mayelerose@yahoo.fr
05 MANTEKE Jean
RDC DRE/MECN&DD Chef division +243998495188 johnmanteke@yahoo.fr
06 Bienvenu
Mulwa RDC DRE/MECN&DD Attaché de B +243815294374
07 Jean-Pierre
Kimfuta RDC AUBRL/L Coordination +243897711595
Jp.kimfuta@gmail.com
08 Céline
JACMAIN RDC PNUE coordonnatrice
projet GIRE +243847589406 Celine.JACMAIN@unep.org
09 Hassan
Partow Genève/Suisse PNUE Chargé de
programme +41795006778 Hassan.partow@unep.org
39
LISTE DE PRESENCE DE L’ATELIER AVEC LE L’AEC et CLE-Haute Comoé
ODRE Nom et prénom (s)
Localité Structure Fonction Tel/E-mail
01 YE Dofihonyan
Banfora DG AEC Directeur Général
+22670265358 yedofi@gmail.com
02 OUEDRAOGO Salim
Banfora DG AEC Agent +22676530435 Ouesalimyahoo.fr
03 KABORE Rémi Banfora DG AEC Agent +22670374721 Remssy13@yahoo.fr
04 KONDOMBO Issa
Banfora DG AEC Agent +22670008350 issakondombo@yahoo.com
05 SAWADOGO Victorien
Banfora DG AEC Agent Sawadogovictorienàyahoo.fr
06 OUEDRAOGO Daouda
Banfora DG AEC Agent +22678251980
07 BAGAYA Ousséni
Banfora DG AEC Agent +22678023366
08 GZIMSORE Younoussa
Banfora DG AEC Agent +22676441812
09 BAZONGO Nébilma Jérôme
Banfora DG AEC Responsable GPP
+22670625957
10 DELMA Lamoussa
Banfora DG AEC Responsable GEE
+22670740529
11 SAWADOGO Jean Ferdinand
Banfora CLE Haute Comoé Secrétaire Général
+22676191604
12 KAM Massa Ahmed
Bobo-Dioulasso
AEDE Chargé de missions
+226 702229206 Kam-massa@hahoo.fr
13 NITCHEU Martial
Bobo-Dioulasso
AEDE Chargé de missions
+226 75411117 niterma@yahoo.fr
14 Marie Rose
Mukonkole
Mayele
RDC DRE/MECN&DD Chef division +243 898938677 mayelerose@yahoo.fr
15 MANTEKE Jean
RDC DRE/MECN&DD Chef division +243998495188 johnmanteke@yahoo.fr
16 Bienvenu
Mulwa RDC DRE/MECN&DD Attaché de B +243815294374
17 Jean-Pierre
Kimfuta RDC AUBRL/L Coordination +243897711595
Jp.kimfuta@gmail.com
18 Céline
JACMAIN RDC PNUE coordonnatrice
projet GIRE +243847589406 Celine.JACMAIN@unep.org
19 Hassan
Partow Genève/Suisse PNUE Chargé de
programme +41795006778 Hassan.partow@unep.org
40
LISTE DE PRESENCE DE L’ATELIER AVEC LE L’AEDE, l’OE, l’ADAE, et la Police de l’Eau
ODRE Nom et prénom (s)
Localité Structure Fonction Tel/E-mail
01 COMPAORE Nestor
Bobo-Dioulasso
OE Directeur adjoint chargé de SIG
+22676473606 Fiacre_98@yahoo.com
02 Zougrana Karim
Bobo-Dioulasso
ADAE Chargé de l’informatique, des statistiques et du contrôle interne
+22676805525 zoungranakhaime@yahoo.fr
03 GARBA Florentin
Bobo-Dioulasso
Direction Régionale en charge de l’eau
Chef de service Police de l’Eau
+22675445686 lagarbature@hotmail.com
04 MIDEKOR Akoly
Bobo-Dioulasso
OE Chargé de missions
+22676607351 Anso_mide@yahoo.fr
07 KAM Massa Ahmed
Bobo-Dioulasso
AEDE/OE Chargé de missions
+226 702229206 Kam-massa@hahoo.fr
08 NITCHEU Martial
Bobo-Dioulasso
AEDE/OE Chargé de missions
+226 75411117 niterma@yahoo.fr
09 Marie Rose
Mukonkole
Mayele
RDC DRE/MECN&DD Chef division +243 898938677 mayelerose@yahoo.fr
10 MANTEKE Jean
RDC DRE/MECN&DD Chef division +243998495188 johnmanteke@yahoo.fr
11 Bienvenu
Mulwa RDC DRE/MECN&DD Attaché de B +243815294374
12 Jean-Pierre
Kimfuta RDC AUBRL/L Coordination +243897711595
Jp.kimfuta@gmail.com
13 Céline
JACMAIN RDC PNUE coordonnatrice
projet GIRE +243847589406 Celine.JACMAIN@unep.org
14 Hassan
Partow Genève/Suisse PNUE Chargé de
programme +41795006778 Hassan.partow@unep.org
Annex2 : Cartes des zones d’étude
Annexe 3 : Documents collectés
top related