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Post on 25-May-2020
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Remerciements
Tout d’abord, je tiens à remercier tous les collaborateurs de GreenFlex pour leur
accueil chaleureux durant cette période de stage.
Plus précisément, je tiens sincèrement à remercier :
- Monsieur Sébastien Delpont, Directeur Associé & Manager EnergieSprong France,
pour m’avoir donné la chance d’intégrer son équipe Conseil ;
- Monsieur Pierre Lévi, Manager Conseil & Chef de Projet EnergieSprong France et
Maître de stage, pour m’avoir permis de découvrir le métier de consultant et
d’acquérir de nouvelles compétences ;
- Madame Cécile Patoux, Consultante, pour sa gentillesse, sa patience, ses précieux
conseils et surtout pour tout ce temps passé à travailler ensemble ;
Je tiens également à remercier tous les autres membres de l’équipe Énergie & Territoires,
Kathleen, Déborah, Candice, Vincent, Hugo et Antoine qui ont concouru à rendre ce passage
en entreprise plus qu’agréable ;
De plus, j’adresse mes remerciements à :
- Monsieur Sébastien Rouillon, Enseignant Chercheur mais aussi mon Enseignant
Référant, pour le suivi qu’il m’a apporté durant ce stage, sa disponibilité et ses
conseils ;
Enfin, l’Université de Bordeaux et plus particulièrement la Faculté d’Économie et l’ensemble
des professeurs pour cette heureuse année d’enseignement.
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GreenFlex, Designer de solutions durables GreenFlex est un groupe fier de son indépendance, convaincu depuis sa création en
2009 que les entreprises doivent contribuer de façon positive aux grands changements de
notre époque, en se transformant.
Le Groupe a pour principale mission de favoriser l’accélération de la transition et la
réduction de la facture environnementale et sociétale de ses clients, en les accompagnant
de la stratégie à l’action vers un avenir plus performant. Vers un « Good Future ».
Depuis sa création, le Groupe a eu une croissance rapide en acquérant d’autres entreprises
dans le but de concevoir une expertise complémentaire à haute valeur ajoutée. Aujourd’hui,
engagée dans le développement durable, GreenFlex a créé un modèle unique reliant
l’écologie à l’économie.
Ainsi, les équipes multi-expertes bâtissent au quotidien des solutions opérationnelles et
durables autour de cinq axes principaux : l’intégration du développement durable dans la
stratégie d’un groupe ou d’une entreprise, le dialogue avec les parties prenantes, les
produits et la consommation responsable, la stratégie et la performance énergétique, le
financement de la transition et la gestion d’actifs.
De par son indépendance qui lui octroie une liberté de pensée, d’action et de proposer,
assurant de ce fait sa légitimité envers ses clients, le Groupe compte plus de 200
collaborateurs répartis dans 14 bureaux en Europe. Le siège social se trouve à Paris, mais le
Groupe ne compte pas moins de 7 autres bureaux en France mais aussi en Italie, Espagne,
Portugal, Pologne, Grande-Bretagne, Benelux et Allemagne.
Avec plus de 600 clients accompagnés, le Groupe travaille pour plus de 80% du CAC40, il
enregistre un chiffre d’affaires de plus de 230 millions d’euros en 2016 (+ 21% par rapport à
2015) et les résultats en milieu d’année 2017 sont déjà très encourageant.
Avec ses nombreux corps de métier, le Groupe se place dans un univers concurrentiel assez
varié. Si on s’intéresse seulement aux branches Conseils et Energie, on peut citer des
entreprises comme ENEA Consulting, Deloitte ou encore l’entreprise Utopie se plaçant plus
sur la stratégie RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises) mais moins sur l’énergie.
Carbone 4 peut être cité comme principal concurrent dans le domaine énergétique.
D’autres entreprises peuvent venir compléter ce panel, étant donné les nombreuses
compétences du groupe.
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Mon stage de fin d’étude chez GreenFlex
MesmissionsauseinduGroupe J’ai été recruté dans le but d’être Consultant Junior dans l’équipe Energie &
Territoires. Du fait de ma formation, mes tâches ont été essentiellement centrées sur
l’analyse de parc et le modèle économique d’EnergieSprong (projet de massification de
rénovation énergétique dans le logement social, que je détaillerai par la suite).
En effet, les bailleurs sociaux nous font parvenir des bases de données relatives à leur parc
de logements. L’une de mes principales missions a donc été de préparer ces données, reçues
« en vrac », pour pouvoir à terme les insérer dans le modèle économiques EnergieSprong
que mon équipe a créé, pour en extraire un certains nombres d’informations.
Ensuite, une fois ces données transformées, il faut préparer des présentations (type
PowerPoint) pour énoncer les principaux grands résultats aux bailleurs.
Enfin, tout un travail s’est déroulé autour du modèle économique EnergieSprong, pour
apporter un œil nouveau. Chercher d’éventuelle erreur de modélisation, corriger les prix de
l’énergie suivant leur évolution, en quelque sorte l’affiner pour que l’équipe n’est plus
aucun doute en ce qui concerne sa performance.
Toujours en rapport avec EnergieSprong, j’ai également pris part à la mission concernant la
gestion des locataires. En effet, ils sont au cœur du projet et disposeront d’un suivi de la
part de leur bailleur. Le but de ces groupes de travail est de conseiller les bailleurs sociaux
sur comment accompagner des locataires aux nouvelles habitudes, comment leur inculquer
les bonnes pratiques pour qu’ils respectent les attentes énergétiques d’une telle
réhabilitation.
Dans ce groupe de travail, mon équipe conseille les bailleurs sociaux sur l’accompagnement
qu’ils feront à leurs locataires. Ici, mes missions étaient de préparer et d’animer les groupes
de travail avec les bailleurs sociaux sur différents thèmes, l’accompagnement au
changement, les écogestes ou encore le monitoring de l’énergie.
Être un stagiaire chez GreenFlex permet aussi de découvrir d’autres thèmes que ceux
abordés dans l’équipe à laquelle on a été rattachée. Effectivement, grâce à ce système de
management, j’ai pu également travailler sur des propositions commerciales concernant la
stratégie RSE de certains clients (Andros, E. Leclerc, Groupe Pizzorno, Le Printemps …) en
faisant des benchmarks en amont. Sur le développement d’une boucle énergétique locale
pour le futur village olympique de Paris, si la ville est retenue pour les Jeux Olympiques de
2024 et enfin sur deux projets de développement. Un sur la Smart City et un second sur
l’économie circulaire dans le bâtiment en France.
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UneorganisationdetravailtypeStart-Up L’activité Conseil du groupe s’organise autour de plusieurs équipes, constituées d’un
directeur, de chefs de projet (ou managers conseil) et de consultants (séniors et juniors).
Les équipes se partagent cinq grandes thématiques : Energie & Territoires, Développement
Stratégie Durable – RSE, Agronomie, Économie circulaire, Marketing et consommation
responsable.
L’organisation de travail est très flexible, héritage de l’esprit Start-Up des nombreuses
acquisitions du Groupe au fil des années. En effet, notre Directeur ou Chef de projet
« staffent » les membres de son équipe sur un projet ou une mission donnée. Par la suite, le
Consultant est libre de travailler comme il le souhaite.
Les tâches au niveau du travail sont prévues à la semaine. Le Chef de projet accorde tant
de jour de travail par semaine sur une mission suivant les tâches demandées. L’organisation
est ensuite libre, gérée par l’exécutant qui doit prendre en compte les échéances précises
sur la mission en question. Cette organisation libre oblige les consultants à prioriser leurs
tâches pour ne pas se laisser déborder mais surtout pour fournir le travail dans un délai
imparti, si délai à respecter il y a.
Une plateforme interne permet aux « back office » et aux directeurs de voir s’ils ont bien
géré leurs équipes en temps, par souci de productivité. En chaque fin de mois, nous devons
donc rentrer nos temps dans l’outil « CRM ». Cette plateforme permet de vérifier si les
heures rentrées sont équivalentes ou différentes aux heures « staffées » par le Chef de
projet. Cela permet de calculer en fin de mission le gain réel du projet par rapport aux jours
hommes. L’outil permet à terme d’évaluer la rentabilité de la mission.
Au niveau de l’organisation de travail, un stagiaire chez GreenFlex doit démontrer une
appétence pour ses tâches. En effet, quand on est « staffé » sur un projet, le Consultant ou
Chef de projet nous explique le détail de nos missions. Ensuite, comme énoncée plus haut
l’organisation libre oblige le stagiaire à tenir informé son référant de son avancée sur le
projet. C’est aussi le stagiaire qui prend l’initiative d’inviter son référant à de petites
réunions (points d’équipe) pour expliquer ce qu’il a réalisé, pour savoir comment et sous
quelle forme le travail va se dérouler par la suite.
Il en est de même pour l’intérêt porté à d’autres missions ou projets. Par exemple, si on
entend parler d’une mission, appartenant à une autre équipe que la nôtre, on peut aller voir
le référant en question et lui dire qu’on est intéressé par ce sujet et qu’on désirerait être
« staffé » dessus.
Cette méthode de management oblige le stagiaire à être dynamique et toujours en action
durant le stage. Elle laisse aussi un certain choix sur les thématiques que le stagiaire veut
aborder pendant son stage afin de rendre cette expérience encore plus enrichissante.
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SynthèsedesprincipalesréalisationseffectuéeschezGreenFlex Le moment où j’ai commencé mon stage correspond à la période où mon Maître de
stage recevait la première basse de données concernant le parc d’un bailleur social.
Cette mission a été l’une des plus importante pendant mon stage. En effet, avec la
consultante qui m’encadrait, nous devions préparer les données pour les rentrer dans la
matrice d’analyse de parc EnergieSprong. Pour ce faire, les données reçues ont dû être
triées, à l’aide de différentes fonctions et de macro.
Ensuite, une fois l’analyse de parc terminée, il a fallu synthétiser les résultats et les préparer
pour les présenter lors du Comité de Suivi EnergieSprong, sous forme de graphique en faisant
varier un certain nombre de paramètres. Ces réalisations m’ont permis de compléter et
d’enrichir mes acquis sur le logiciel Excel et d’apprendre à retranscrire les résultats de façon
claire à un tiers ne connaissant pas spécialement l’approche économique d’EnergieSprong.
Une seconde réalisation importante lors de ce stage fut la préparation des groupes de travail
(GT) sur la gestion locataire. En effet, j’ai préparé et assisté à deux groupes et commencé
à préparer le prochain qui se déroulera après mon départ.
Pendant ces GT, mon équipe doit orienter et apporter des réponses au niveau de la
communication sur la gestion des locataires, faite par les bailleurs sociaux pendant une
rénovation EnergieSprong. Trois thèmes ont été abordés : l’accompagnement au
changement, le monitoring de l’énergie et les écogestes. Pour préparer ces réunions, j’ai
effectué une revue de l’art de ce que faisait généralement des bailleurs sociaux, des
associations ou des entreprises, sur ces thématiques.
Le but étant de pouvoir présenter aux bailleurs sociaux comment ces thèmes sont abordés
par d’autres et les préconisations que l’expertise GreenFlex vient apporter en plus.
Une tâche où j’ai eu carte blanche au niveau de la réalisation, a été la création d’un modèle
économique EnergieSprong privé. En effet, un certain nombre de problèmes ont soulevé
cette question. Mon travail a été de monter un fichier Excel en prenant en compte toutes
les subventions et prêts aux particuliers possibles, s’ils entament une rénovation énergétique
pour savoir à combien le projet revient sur 20 ans à un particulier. Enfin, les principaux
résultats ont dû être traduits sur une présentation PowerPoint. Ce travail en autonomie a
permis de me rendre compte que les tâches précédentes m’ont vraiment donné une réelle
efficacité si je devais travailler de nouveau avec Excel en terme de modélisation.
Enfin, nombreuses autres réalisations ont été faites durant ce stage. Des benchmarks pour
des missions RSE, le développement de propositions commerciales sur la Smart City ou
encore sur l’économie circulaire dans le bâtiment, la préparation des comités de suivi
EnergieSprong avec mon équipe…
Intercalaire n°1 – 1/2
EnergieSprong est une démarche portée par un mouvement international d’acteurs
qui pensent que les enjeux énergétiques des villes peuvent être résolus, que chacun a le
droit à un logement confortable, et qui se donnent pour mission de faciliter le déploiement
à grande échelle de rénovations énergétiques très performantes et désirables pour les
habitants.
EnergieSprong:unprojetdemassificationderénovationénergétique Venue des Pays-Bas et maintenant déployée dans plusieurs pays (France, Royaume-
Uni, Luxembourg et même New-York), la démarche consiste à introduire de nouveaux
standards de rénovation sur le marché, à la fois très performants, viables économiquement
et désirables pour les occupants.
L’approche EnergieSprong essaie de lever les barrières empêchant la montée en gamme et
la massification des rénovations énergétiques. Elle permettrait, en France, de répondre aux
enjeux de la Loi de Transition Énergétique pour la Croissance Verte.
Une rénovation EnergieSprong répond à un cahier des charges précis qui s’oriente autour de
quatre grands axes principaux :
- Une rénovation à un niveau énergie zéro tous usages (le logement consomme autant
d’énergie qu’il en produit, grâce à une performance énergétique accrue et une
production locale d’énergie renouvelable) et garantie sur 30 ans selon des conditions
d’occupations considérées comme confortables ;
- Des travaux de rénovation en site occupé et en une semaine maximum, ce qui incite
à la préfabrication et à l’optimisation du chantier.
- Un modèle économique qui repose principalement sur le financement du surcoût par
la production d’énergie renouvelable et les économies en dépenses énergétiques ;
- Un logement rénové attractif pour les occupants : la rénovation EnergieSprong inclut
des éléments de confort, d’amélioration du logement et d’esthétisme correspondant
à leurs attentes.
La garantie de performance permet d’assurer la qualité sur le long terme, la gêne des
occupants est minimisée avec des temps d’intervention réduits, le projet est finançable
grâce aux économies et à la production d’énergie et, à terme, à la baisse des coûts liés à
Intercalaire n°1 – 2/2
l’industrialisation, enfin le confort et l’esthétisme pour les occupants sont au cœur du
projet.
Au Pays-Bas, cette démarche a permis la rénovation de 1 300 logements et un collectif de
bailleurs et de groupements d’entreprise se sont engagés à en rénover 100 000 via une charte
d’engagement. Les coûts ont pu être abaissés de 50% au bout de 1 000 opérations.
QuelestlerôledeGreenFlex? GreenFlex a été retenu par l’Union Européenne pour être le « facilitateur » au
développement de ce marché en France. Le projet a donc été remis à l’équipe Energie &
Territoires et cinq groupes de travail se sont ainsi créés :
- Modèle économique et analyse patrimoniale : mettre à jour le modèle économique
pour les bailleurs et analyser les patrimoines dans le but d’identifier de possibles
projets pilotes ;
- Forfait énergie : définir le cadre d’un forfait énergie entre bailleurs et occupants ;
- Contractualisation EnergieSprong : définir les modes de contractualisation possibles
entre bailleurs et groupements d’entreprises et un modèle de cahier des charges ;
- Solutions & bonnes pratiques : partager sur les retours d’expériences hollandais et
sur les solutions mises en œuvre ;
- Relations occupants : trouver la meilleure façon d’interagir avec les occupants,
avant, pendant et après une rénovation.
Cette approche est coordonnée par GreenFlex, le Centre Scientifique et Technique du
Bâtiment (CSTB), l’Union Sociale pour l’Habitat (UHS), et le pôle Fibres Énergievie. Elle est
financée par le programme Interreg Europe du Nord-Ouest, faisant partie de la politique de
cohésion européenne, financé par le Fonds Européen de Développement Économique et
Régional (FEDER).
LestravauxEnergieSprong:
Intercalaire n°2 – 1/2
Un modèle économique pour analyser le parc des bailleurs sociaux Le premier bailleur à nous transmettre une base de données concernant son parc a
été ICF Nord-Est (appartenant au groupe SNCF). Les données ont été reçues dans plusieurs
fichiers différents sous des formes qu’il nous fallait arranger pour pouvoir les intégrer dans
le modèle. Il a fallu, de ce fait, écarter plusieurs données clés comme la superficie d’un
logement, son loyer, sa consommation énergétique totale pour calculer une facture
énergétique annuelle, sa taxe foncière, ses coûts de gestion, ses charges refacturables et
non refacturables.
Ce travail de clarification d’une basse de données (plus de 20 000 lignes) est probablement
le plus long de l’exercice. Il nécessite de savoir utiliser au mieux le tableur Excel pour
pouvoir en utiliser les fonctionnalités opérationnelles.
Une fois propre, la base de données peut être insérée dans la calculatrice EnergieSprong
pour lancer une macro qui permet de calculer un certain nombres d’indicateurs, suivant des
hypothèses propres aux bailleurs.
Exemple de quelques lignes de la base de données une fois nettoyée
La macro permet, grâce aux informations retenues, de calculer le prix maximum possible
pour un logement, c’est-à-dire de combien il faudrait investir au maximum pour qu’il subisse
une rénovation EnergieSprong.
Cette approche par les coûts permet de donner aux bailleurs une vision sur son parc. En
effet, grâce à cette analyse de parc, le bailleur pourra connaître le coût d’une rénovation,
mais aussi le potentiel de réhabilitation de son parc en entier.
LemodèleéconomiqueEnergieSprong Le modèle économique qui a été modélisé, « la calculatrice budget » est basé sur un
certain nombre d’informations. En effet, c’est un modèle de réhabilitation novateur, qui
fonctionne différemment d’une rénovation traditionnelle. Ce modèle est une approche selon
les coûts globaux, il les anticipe sur une période donnée pour en avoir une meilleure vision.
Intercalaire n°2 – 2/2
Il calcule le montant global pour une rénovation sur une durée donnée. Bien que
l’investissement soit important en année n, les nouvelles sources de revenus permettent de
le lisser sur la période, sans autres dépenses additionnelles par rapport à des rénovations
conditionnelles.
Pour cela, il cherche une Valeur Actuelle Nette (VAN) égale à 0. La VAN est la somme des
flux de trésorerie engendrés par l’opération de réhabilitation sur une période donnée (ici 30
ans) en prenant en compte un taux d’actualisation annuel.
Exemple des hypothèses et résultats pour un logement donné.
De ce fait, l’analyse de parc permet de calculer des budgets en masse dans le but de pouvoir
faire des conclusions pour le bailleur en question :
Intercalaire n°3 – 1/2
Et pour les particuliers ?
Un autre bailleur social, Vilogia, s’est aperçu que certains de ces logements en bande
(logements correspondant parfaitement à une rénovation EnergieSprong) ont été achetés
par leur locataire. De ce fait, il sera impossible d’envisager des rénovations si certains
logements restent tels quels. Effectivement, le Plan Local d’Urbanisme refusera que des
logements restent anciens au milieu de logements rénovés, il faut une certaine
homogénéisation des copropriétés horizontales.
Egalement, le développement d’une offre privée pourrait permettre l’accélération de
l’innovation et de la massification et permettrait à d’autres bailleurs sociaux de se donner
un objectif de rénovation en attribuant de nouveaux projets pilotes EnergieSprong et donc
de rentrer dans la boucle.
C’est selon cette idée que j’ai eue pour mission de créer une modélisation économique des
coûts endurés pour une rénovation EnergieSprong par un acteur privé et à terme, de les
transcrire dans une présentation. Etant donné que cette mission s’est présentée après le
travail effectué sur l’analyse de parc, mon maître de stage m’a laissé carte blanche sur le
rendu. Effectivement, il m’a expliqué les grandes lignes en me disant ce qu’il désirait une
fois achevé. Nous faisions des points quand cela été nécessaire pour juger de mon
avancement, de mon travail et pour que mon tuteur m’oriente vers la bonne voie à suivre.
Mon maître de stage m’a demandé de faire un état de l’art des différentes aides à la
rénovation énergétique qu’un particulier peut souscrire en France. Cela a été mon point de
départ, puisqu’une rénovation EnergieSprong est coûteuse pour un ménage. Les aides sont
nombreuses et parfois ne peuvent pas se combiner entre elles. C’est pourquoi, il était
primordial que le tableur Excel change automatiquement d’information quand on choisit les
différentes hypothèses et paramètres. Les montants peuvent varier en fonction du revenu
des ménages mais aussi de leur situation (en couple, célibataire).
Les aides retenues pour que la rénovation devienne abordable et envisageable pour un
ménage sont les suivantes :
- Les aides débloquées par l’Agence Nationale de l’Habitat (ANAH) ;
- Le Crédit d’Impôt Transition Energétique (CITE) ;
- Et l’éco-prêt à taux zéro.
Il en existe d’autres, mais une fois assemblées, ces trois dispositifs d’aides instaurés par
l’Etat financent le mieux les rénovations.
Intercalaire n°3 – 2/2
Egalement, nous sommes partis du principe, qu’une fois le stade de la massification atteint,
une rénovation EnergieSprong (façade, toiture, panneaux photovoltaïques et isolation
externe préfabriquée) coûterait environ 40 000€.
Le premier point positif c’est qu’à elle seule, ces trois types d’aides financent entièrement
une rénovation. Mais, l’éco-prêt est un prêt que le ménage devra rembourser et peut-être
que pour cette raison d’ordre financier, il n’acceptera pas de faire une rénovation.
Pour faire face à cette problématique, le remboursement de l’éco-prêt s’autofinance grâce
à la revente d’énergie produite par les panneaux photovoltaïques et pour les économies
d’énergie réalisées grâce à une meilleure isolation.
Selon les premiers résultats, si on se base sur une durée de remboursement de l’éco-prêt de
15 ans, les ménages paieront un peu plus de 30€ par mois pendant les quinze premières
années et ensuite, grâce à la revente d’énergie photovoltaïques, ils seront « payés » pour
leur rénovation et gagneront 90€ par mois pendant les cinq dernières années.
Exemple de la modélisation réalisée :
La création de cette modélisation a permis de voir qu’une rénovation EnergieSprong
est parfaitement abordable pour un ménage, les mensualités restent raisonnables pour avoir
un logement beaucoup plus confortable. Ces résultats ont donc été présentés au bailleur
social en question, en répondant ainsi à la problématique du parc mité.
Intercalaire n°4 – 1/2
Les groupes de travail sur la gestion locataires Il faut garder à l’esprit que le groupe de travail sur la gestion locataires a pour mission
de trouver des solutions pour rendre les travaux et l’utilisation du logement désirable pour
les occupants. En effet, les travaux se font sur site occupé et parfois les populations en
logement social sont fragilisées.
Mes tâches effectuées pour préparer ces groupes de travail ont toujours été les mêmes, mais
sur des sujets différents.
En effet, dans un premier temps, il faut chercher des informations sur ce qui a déjà été fait
auparavant, par différents acteurs. Ce qui fonctionne, ce qui ne fonctionne pas.
Ensuite, le plus difficile est de retranscrire ces recherches dans une présentation pour
orienter la réunion. Il faut être le plus simple et concis possible pour que les bailleurs sociaux
viennent y trouver des solutions à leur problème vis-à-vis des locataires et des réponses à
leur question.
Les équipes de GreenFlex sont dans ce groupe de travail, des conseillers qui apprennent et
montre un exemple à suivre. Ce ne sont pas eux qui accompagneront les locataires à terme.
Et enfin, lors des réunions, l’animation se faisait avec un chef de projet, un consultant et
moi-même. Chacun avait ses sujets de prédilections et c’est ainsi qu’on se partageait notre
temps de parole.
Animer un groupe de travail n’est pas une chose simple, surtout quand les participants ont
beaucoup de retours d’expérience à raconter. C’est pour cela qu’au fil des différents
groupes de travail, nous avons adapté certaines choses pour gagner du temps sur des points
importants et essayer de balayer très rapidement des points qui le sont moins.
Groupedetravailn°1–L’accompagnementauchangement Le premier groupe de travail auquel j’ai assisté traitait de l’accompagnement au
changement. Effectivement, s’adapter à un logement EnergieSprong n’est pas une tâche
facile pour les locataires, surtout ceux-là ne sont pas sensibilisés au développement durable.
Les locataires vont devoir changer leurs habitudes de consommation d’énergie et d’eau.
C’est pour cela que lors de ce groupe de travail, nous avons présenté un certain nombre
d’acteurs spécialistes de l’accompagnement (associations, entreprises, et même bailleurs
sociaux eux-mêmes). Tout en y ajoutant notre expertise de conseil, en ciblant les bonnes ou
les mauvaises pratiques à adopter ou à éviter dans le contexte d’EnergieSprong.
Intercalaire n°4 – 2/2
L’accompagnement doit se faire, avant, pendant et après les travaux pour que les locataires
adoptent de bonnes pratiques.
Groupedetravailn°2–Lemonitoringdel’énergie
Le second groupe de travail avait pour mission de présenter le suivi des
consommations énergétiques. En effet, un logement EnergieSprong est « E=0 », c’est-à-dire
qu’il produit autant d’énergie que les locataires l’occupant en consomment. Il dispose de ce
fait d’un outil d’aide pour les locataires, un système de monitoring de l’énergie.
Le premier constat fait par mon équipe est que les systèmes présents sur le marché sont
beaucoup trop compliqués. Surtout s’il s’agit d’une population de séniors ou plus ou moins
fragiles. Ce sont des dispositifs très complexes d’utilisation, avec des données lisibles et
compréhensibles seulement par des initiés au langage de l’énergie (kWh, …).
Notre but lors de ce groupe de travail était de montrer aux bailleurs sociaux que les
dispositifs de monitoring sont nombreux et seront souvent peu efficaces dans notre cas. Pour
cela, nous avons proposé certaines applications pour Smartphone, certains sites internet
spécialisés en démontrant leurs difficultés d’utilisation.
Le problème rencontré c’est que nous ne pouvions pas proposer un système meilleur qu’un
autre, seuls les retours d’expériences néerlandaises nous sont utilises à ce stade. Ce fut un
groupe de travail très intéressant avec de nombreux échanges puisque les bailleurs sociaux
ont pu découvrir des solutions innovantes et comprendre que le système de monitoring
parfait, selon EnergieSprong, est encore à inventer.
Groupedetravailn°3–Lesécogestes Je n’ai pas pu assister à ce groupe de travail car la date est prévue après mon départ
de l’entreprise mais j’ai quand même participé à sa préparation.
Cette réunion a pour thème les écogestes ou quelles manières la plus simples et efficaces
d’apprendre aux locataires quelques écogestes quels sont principaux qui les aideront dans
leur quotidien pour respecter le « E=O ».
Pour préparer cette réunion, nous avons fait une revue de l’art de nombreux guides donnés
aux locataires en entrant dans un logement et créés par des bailleurs sociaux. Le constat est
sans appel, ils sont tous très compliqués, utilisent un langage type « ingénieur » pour parler
de l’énergie.
Le but de cette réunion sera d’arriver à créer un guide sur les écogestes propre à
EnergieSprong. Nous avons pensé à utiliser des autocollants à dispatcher dans les endroits
clés du logement ou encore des sensibilisations par des équipes spécialisées. Les débats
seront ouverts entre les équipes GreenFlex et les différents bailleurs sociaux engagés dans
le projet.
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