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Rapport d’activité 2006
Association Agréée de Surveillance de la Qualité de l’Air en Guadeloupe
Rapport d’activité 2006 I 2
Cette année 2006 a une nouvelle fois été riche en évènements d’impor-tance. Ainsi, le réseau s’est agrandi avec la venue de la station mobile de GWAD’AIR, ainsi que la mise en place de la deuxième station fixe périur-baine aux Abymes. Ce nouveau matériel permet d’assurer les mesures de la qualité de l’air sur l’ensemble de l’archipel.
Le Plan de Surveillance de la Qualité de l’Air (PSQA), voté en fin d’année 2005, a été respecté. Une première étude à la Désirade a été réalisée en début d’année 2006, suivi de mesures au Moule, dans les villes composant la Communauté des Communes du Sud Basse-Terre (CCSBT) et l’agglomération pointoise. De Plus, le retard accumulé en 2005 au niveau de la réalisation des études a été rattrapé. Cette année 2006 a donc été fructueuse. GWAD’AIR a gagné en notoriété grâce à un bon travail de communication au cours des diverses manifestations et avec les médias.
La population guadeloupéenne s’intéresse de plus en plus au problème de la qualité de l’air et les collectivités nous sollicitent pour des études en partenariat. Bien sûr, il reste encore beaucoup à faire en terme d’information, de sensi-bilisation et de surveillance de la qualité de l’air.
Souhaitons que les projets des années à venir puissent se concrétiser et que la qualité de l’air de notre archipel reste bonne.
Jack MOLINIÉLe Président de GWAD’AIR
Mot du Président
Présentation de L’Association
La Vie Associative
Mesurer la qualité de l’air
Les études
Bilan des mesuresde la qualité de l’air
Communication
Table des matières
Mot du Président
2
3
4
5
7
11
18
Rapport d’activité 2006 I 3
Naissance de l’association
GWAD’AIR est l’Association Agréée de Surveillance de la Qualité de l’Air en Guadeloupe. Elle est née de la volonté de surveiller la qualité de l’air sur l’Archipel de quelques industriels, des services de l’État, des collec-tivités et des associations de protection de l’environ-nement.
La Loi sur l’Air et l’Utilisation Rationnelle de l’Énergie (LAURE) du 30 décembre 1996, reconnaît à chacun le droit de respirer un air qui ne nuise pas à sa santé. C’est donc dans cet optique, qu’une Association Agréée de Surveillance de la Qualité de l’Air a été installée en Guadeloupe.
GWAD’AIR a été créée le 30 novembre 2000 et est agréée par le Ministère de l’Écologie et du Développe-ment Durable (MEDD). Elle est régie par la loi 1901 et est par conséquent à but non lucratif. Elle fait partie du réseau national de surveillance de la qualité de l’air : la Fédération ATMO, composée de 39 associations.
Nos Missions
GWAD’AIR a trois missions principales : – Mesurer la qualité de l’air, – Informer la population et les autorités sur la qualité de l’air, – Aider les autorités à préserver et/ou améliorer la qualité de l’air.
Local de GWAD’AIR
Présentation de l’Association
Rapport d’activité 2006 I 4
Les Membres de GWAD’AIRLes membres de l’Association sont regroupés en quatre collèges : les Services de l’État, les Collectivités loca-les, les Industriels ayant une activité polluante et les Associations et personnes qualifiées. En effet, chacun des collèges participent activement au bon fonction-nement de l’association.
Les services de l’État-Agence du Développement et de la Maîtrise de l’Énergie
(ADEME) -Direction Départementale de l’Équipement (DDE) - Direction Régionale de l’Environnement (DIREN) - Direction Régionale de l’Industrie, de la Recherche et de
l’Environnement (DRIRE) - Direction de la Santé et du Développement Social (DSDS)
Les Collectivités LocalesConseil Général Conseil Régional Mairie de Baie-Mahault Mairie du Gosier
Les Industriels- Chambre des Commerces et de l’Industrie (CCI) de
Pointe-à-Pitre - Compagnie Thermique du Moule (CTM) - Électricité De France Service Archipel Guadeloupe
(EDF)- Énergie Antilles- Société Anonyme de Raffineries des Antilles (SARA) - Union des Entreprises (UDE-MEDEF)- Société Frigorifique de Bergevin (SOFRIBER) - Syndicat Intercommunal de Traitement des Ordures
Ménagères (SICTOM) - Société des Agrégats de Guadeloupe (SADG)
Les Associations et les personnes quali-fiées- Union Régionale des Associations pour la Protection
de l’Environnement en Guadeloupe (URAPEG) - Union Régionale des Consommateurs (URC) - Jack MOLINIÉ, professeur chercheur à l’Université An-
tilles Guyane (UAG) - Didier BERNARD, professeur chercheur à l’Université
Antilles Guyane (UAG) - Météo France - Félix LUREL, président de l’ACED
Les Membres du bureauLe bureau est composé de membres issus des quatre collèges pour une durée de un an. Président : Monsieur Jack MOLINIÉ (professeur cher-cheur à l’UAG)Vices Présidents : Messieurs Nicolas DE FONTENAY (CTM) et Bruno PIERRE-JOSEPH (URAPEG) Secrétaire : Monsieur Henri KALTEMBACHER (DRIRE) remplacé en cours d’année par Mr Michel MASSON. Mme SGARD Chrystelle (DRIRE) a assuré la transitionTrésorier : Monsieur Claude VEAU (EDF) Conseiller Technique : Jérôme DANCOISNE (ADEME)
Le Personnel de l’associationTrois personnes sont chargées de mener à bien les mis-sions de l’association :
La Vie Associative
Jean-Marie MERLOTechnicien
de maintenance
Christelle RIPPONDirectrice
Julia BERNARIAssistante de direction
Rapport d’activité 2006 I 5
Le réseau de mesure : Dans le cadre de sa mission de mesure de la qualité de l’air en Guadeloupe, l’association, a investi dans du matériel de mesure. L’agglomération pointoise dispose de trois stations fixes de mesure de la qualité de l’air.
La station mobile : La réception de la station mobile en Guadeloupe a eu lieu en janvier 2006. Cette cabine nous permet d’effectuer des mesures de la qualité de l’air sur la Guadeloupe continentale, ainsi que ses dépendances.
La station industrielle : Cette cabine n’a pas encore été mise en place, cepen-dant le site a été trouvé. Un accord avec la Cham-bre d’Agriculture a été signé afin que la station soit implantée sur le terrain de l’Espace Régional Agricole. Son implantation effective aura lieu en 2007.
Mesurer la qualité de l’air
Station mobile
Stations urbaines et périurbaines
Rapport d’activité 2006 I 6
Les campagnes de mesures
Étude sur l’île de la Désirade
Le 1er février 2006, la station mobile a touché le sol de l’île de la Désirade pour y effectuer sa toute première étude. La première campagne a été réalisée du 1er au 20 fé-vrier 2006 et la deuxième du 21 février au 14 mars 2006. L’étude a eu lieu sur deux sites.
Cette première campagne de mesure permet de con-naître le niveau de pollution de fond (pollution venant de l’extérieur) à l’échelle planétaire. Les résultats sont disponibles dans le rapport complet de l’étude.
Étude dans la ville du Moule
L’objectif de cette étude est de connaître la qualité de l’air respiré par les riverains des industries du Moule. Le relief est relativement plat tout au long de l’année, le vent est en moyenne de direction Est – Sud-Est (110°). Ces éléments laissent présager une dispersion sur une large zone des polluants émis par les industries. Ainsi, afin de mesurer la qualité de l’air sur une large éten-due, nous avons opté pour l’étude à diffusion passive dioxyde d’azote (NO2).Pour compléter nos mesures, le laboratoire mobile de GWAD’AIR a été utilisé.
Ces deux techniques permettent de : – Définir les concentrations moyennes NO2 sur une zone étendue (tubes passifs NO2)– Définir les concentrations en dioxyde de soufre (SO2), dioxyde d’azote (NO2), ozone (O3) et poussières de moins de 10 microns de diamètre (PM10) en temps réel.
a. Au cours de la campagne sucrière La première partie de l’étude a donc été réalisée du 10 au 29 mai 2006 avec la station mobile. La campagne par tubes passifs NO2 a été faite à la même période.
b. Après la campagne sucrière La deuxième partie de l’étude a donc été réalisée du 7 au 27 septembre 2006 avec la station mobile. La campagne par tubes passifs NO2 a été faite du 18 septembre au 3 octobre 2006.
Le deuxième site, proche de l’aérodrome, est au Sud-Ouest de l’île.
Le premier site est à l’Est de la Désirade dans la section Baie-Mahault.
Rapport d’activité 2006 I 7
* Les tubes passifs NO2Les tubes passifs sont des petits tubes cylindriques d’environ 7cm de long. Le tube contient un principe actif qui permet de « piéger » le dioxyde d’azote (NO2). Les tubes sont exposés à l’air ambiant durant deux se-maines avant d’être analysés en laboratoire.
La zone d’étude varie selon la technique de mesure utilisée. Dans le cadre des tubes passifs, l’objectif est de couvrir la zone. Plusieurs tubes ont été placés à cet effet.Cette zone est centrée sur les trois industries : CTM, Gardel, Damoiseau. Nous avons ensuite procédé à un quadrillage de 2km de côté. En somme 15 tubes passifs NO2 ont été placés afin d’être exposés durant 15 jours par campagne.
* Le laboratoire mobileLa station a été placée durant 3 semaines pour cha-cune des campagnes dans la zone soumise aux vents provenant des usines du Moule.
Une comparaison a été faite à l’issue des deux campa-gnes de mesures (voir rapport complet de l’étude).
Étude dans l’agglomération pointoiseLe Syndicat Mixte des Transports du Petit Cul-de-Sac Marin a fait appel à GWAD’AIR pour l’assister dans l’élaboration du Plan de Déplacement Urbain (PDU) de la région pointoise. GWAD’AIR a été chargé de mettre en œuvre les études préliminaires, afin de connaître le niveau de pollution de l’air dans l’agglomération. Les mesures des tubes passifs NO2 ainsi que celles obtenues par les stations fixes de la zone, ont permis de dresser une cartographie de l’agglomération. Ces mesures ont été relevées lors de la saison sèche et la saison des pluies.Les résultats sont disponibles dans le rapport complet de l’étude.
Étude pour la Communauté des Commu-nes du Sud Basse-Terre (CCSBT)La Communauté des Communes du Sud Basse-Terre (CCSBT) a sollicité GWAD’AIR pour l’assister dans l’éla-boration du Plan de Déplacement Urbain (PDU) de sa région. GWAD’AIR a été chargé de faire les études pré-liminaires, afin de connaître le niveau de pollution de l’air dans l’agglomération.Les mesures des tubes passifs NO2 ainsi que celles obtenues par les stations fixes de la zone, ont permis de dresser une cartographie de l’agglomération. Ces mesures ont été relevées lors de la saison sèche et la saison des pluies.Les résultats sont disponibles dans le rapport complet de l’étude.
Tube passif utilisé lors des études
Tube passif sur site dans sa boîte de protection
Site d’implantation de la cabine au Moule
Rapport d’activité 2006 I 8
L’indice ATMO est l’indice de la qualité de l’air calculé pour les agglomérations de plus de 100 000 habitants. En Guadeloupe, la seule agglomération concernée est composée des villes des Abymes, Baie-Mahault, Gosier et Pointe à Pitre. L’indice ATMO est calculé à partir de 4 polluants qui sont :- le dioxyde de soufre (SO2), - l’ozone(O3), - le dioxyde d’azote (NO2)- et les poussières de moins de 10 microns de diamètre
(PM10). .
L’indice ATMO varie sur une échelle de 1 à 10 : Très bon à Très mauvais.En 2006, le calcul de l’indice de la qualité de l’air prend en compte les mesures des trois stations fixes de l’ag-glomération :- La cabine urbaine placée à Pointe à Pitre- La cabine périurbaine placée à Baie-Mahault- La cabine périurbaine placée aux Abymes
Cette année 2006, l’indice de la qualité de l’air a été calculé 351 jours. Il y a donc eu 14 jours sans diffusion d’indice ATMO, ceci en général à cause de problèmes techniques.L’indice ATMO a été en moyenne bon (3,27).L’indice le moins élevé mesuré en 2006 correspond à 2, soit un indice Très bon.L’indice le plus élevé mesuré en 2006 correspond à 8, soit un indice Mauvais.
La tranche d’indice allant de 1 à 4 : indice Très bon à Bon est largement majoritaire et représente 80,91% des indices calculés (contre 81,77 % en 2005).La tranche allant de 5 à 7 : Moyen à Médiocre, repré-sente 17,66 % des indices calculés (en 2005 : 15,95 %).
Les indices allant de 8 à 10 : Mauvais à Trais mauvais représentent 1,42 % des indices (2,28 % des indices).En 2006 il y a eu 5 indices mauvais (contre 8 indices mauvais en 2005). À chaque fois le polluant dominant était les poussières de moins de 10 microns de diamè-tre (PM10).Globalement la qualité de l’air en 2006 était équiva-lente à celle mesurée en 2005.
Taux de fonctionnement des stations fixes de mesures de la qualité de l’air en 2006 :Les trois stations fixes composant le réseau GWAD’AIR ont respectivement un taux de fonctionnement an-nuel de : - 94,29 % au lieu des 90,70% observés en 2005 pour la cabine urbaine de Pointe à Pitre - 95,54 % au lieu des 86,10% obtenus en 2005 pour la cabine de Baie-Mahault -78,23% pour la cabine des Abymes. Ceci est dû à la fois à sa mise en service en cours d’année et d’une panne sur l’analyseur d’oxydes d’azote. -50,75 % pour la station mobile. Ceci s’explique par le caractère mobile de la station qui par essence est voué à faire des études ponctuelles (étude à la Désirade, au Sud Basse-Terre, et au Moule). De plus, la station a été mise en service en cours d’année.
Bilan des mesures de la qualité de l’air :
Rapport d’activité 2006 I 9
Le taux de fonctionnement global du réseau est de 80,20 % en 2006. Ce taux s’est amélioré cette année (hors prise en compte de la station mobile).
Le reste du temps les cabines étaient en maintenance. En effet il est nécessaire de faire régulièrement des opérations de calibration et de changement des pièces du fait que les machines fonctionnent en continu.
Taux de fonctionnement global par polluants (%)Durant la nuit le vent est pratiquement nul, ou en des-sous du seuil de mesure de notre matériel météoro-logique. Ceci explique le taux de fonctionnement des appareils relatifs à la mesure de la direction et de la vitesse du vent
NO NO2 O3 SO2 PM10 Température
Taux de Représentativité
78.6 78.4 99 98.6 95.1 95
Taux de représen-tativité global du sous-réseau PTP
90.7
NO NO2 O3Tempé-rature
Hu-midité
Relative
Direc-tion du Vent
Vitesse du Vent
Taux de Représen-tativité
75.7 75.6 95.3 99.9 99.9 78.2 78.1
Taux de représen-tativité global du
sous-réseau BMAO 86.1
Nom polluantOxyde d’azote
OzoneDioxyde
de soufre
Poussières de moins de 10
microns
Poussières de moins de 2,5
micronsTempérature
Humidité relative
Direction du vent
Vitesse du vent
Taux représenta-tivité
86,06 87,93 86,50 92,54 98,91 96,16 93,53 80,63 80,63
Taux global pol-luants
88,99
Rapport d’activité 2006 I 10
Les statistiques par polluants
L’air est un élément fondamental de la vie. Chaque jour transite 14 000 litres d’air dans nos poumons. Il est donc important de préserver la qualité de l’air.L’air est composé à :- 78 % de diazote (N2)- 21 % d’oxygène (O2)- 1 % d’autres gaz. Dans cette proportion très faible se trouvent certains gaz nocifs pour notre santé.
Le dioxyde de Soufre (SO2
Le soufre émane des industries, des transports et des volcans, principalement. Il est la cause de problèmes respiratoires (toux). En présence d’humidité, le SO2 se transforme en acide sulfurique et participe au phénomène de pluies aci-des. Il est également responsable de la dégradation des pierres et autres matériaux de nombreux monuments historiques.
Commentaires : Dioxyde de soufre (SO2) : En 2006, la concentration en dioxyde de soufre (SO2) est restée relativement sta-ble tout au long de l’année. La concentration moyenne mesurée est égale à 2,42 µg/m3, soit une légère amé-lioration de 8.3% par rapport à 2005 (2,64 µg/m3). Elle est bien en dessous des seuils d’information et de recommandation (300 µg/m3). Les seuils d’évaluation et les valeurs limites n’ont pas été dépassés en 2006.
SEUILS D’ÉVALUATION MAXIMAUX ET MINIMAUX
Protection de la santé Protection des écosystèmes
Seuil d’évaluation maximal 75 µg/m3 à ne pas dépasser plus de 3 fois par année civile 12 µg/m3
Seuil d’évaluation minimal 50 µg/m3 à ne pas dépasser plus de 3 fois par an 8 µg/m3
Source : Directive 1999/30/CE du 22 avril 1999
Rapport d’activité 2006 I 11
VALEUR LIMITE POUR ANHYDRIDE SULFUREUX (SO2)
Période considérée Valeur limite Marge de dépassement
Date à laquelle la valeur limite doit être
respectée
1. Valeur limite ho-raire pour la
protection de la santé humaine
1 heure350 µg/m3 à ne pas dépasser plus de 24 fois par année civile
150 µg/m3 (46 %) lors de l’entrée en vigueur de la présente direc-tive, diminuant le 1er
1er janvier 2005
2. Valeur limite journalière pour la
protection de la santé humaine
24 heures125 µg/m3 à ne pas dépasser plus de 3
fois par année civilenéant 1er janvier 2005
3. Valeur limite pour la protection des
écosystèmes
Année civile et hiver (du 1er octobre
au 31 mars)20 µg/m3 néant 19 juillet 2001
Source : Directive 1999/30/CE du 22 avril 1999
L’oxyde d’azote (NO) et le dioxyde d’azote (NO2)
Regroupés sous le nom de NOx le dioxyde et le mo-noxyde d’azote sont émis lors des phénomènes de combustion. Le NO2 est issus de l’oxydation du mo-noxyde d’azote (NO). Les principales sources d’émission sont : le transport (50%), l’industrie (20%), l’agriculture (15%) et les transformations d’énergie (10%)1.Le NO2 est un gaz irritant pour les bronches. Il favorise les infections pulmonaires chez l’enfant et augmente la fréquence et la gravité des crises chez les asthma-tiques.
La concentration moyenne annuelle en dioxyde d’azote est de 5,27 µg/m3 soit une amélioration de 12 % par rapport à 2005.
À la cabine périurbaine des Abymes la concentration moyenne est de : 5,49 µg/m3. La concentration en NO2 à Baie-Mahault est de 5,50 µg/m3 et à Pointe à Pitre elle est de 4,83 µg/m3. Ainsi, dans les deux sta-tions périurbaines la concentration en NO2 est quasi-ment la même tandis qu’à Pointe à Pitre elle est plus faible. Nous observons donc le même phénomène que l’an dernier. En effet, les cabines périurbaines situées à Belcourt (Baie-Mahault) et au Raizet (Abymes) reçoivent à la fois :- le NO2 émis par les véhicules (proximité des axes routiers à fort trafic) - le NO2 émis par la zone industrielle de Jarry (usines et trafic automobile généré par l’activité) dans le cas de la station de Baie-Mahault. -Le NO2 émis par l’aéroport dans le cas de la station aux AbymesDurant l’année la concentration en NO2 varie. Cette variation est liée à l’évolution de la concentration en ozone au cours de l’année. En effet le dioxyde d’azote est un des gaz précurseurs permettant la formation d’ozone localement.
1Source les polluants en question, l’air que nous respirons Fédération ATMO et Ministère de l’Ecologie et de Développement Durable
Rapport d’activité 2006 I 12
Les seuils d’évaluation minimum et maximum ont été dépassés deux fois en 2006, alors qu’en 2005 ça n’a pas été le cas. La valeur limite horaire pour la protec-tion de la santé humaine de 200 µg/m3 a été dépassée une fois en 2006.
SEUILS D’ÉVALUATION MAXIMAUX ET MINIMAUX
Valeur limite horaire pour la protection de la santé
humaine
Valeur limite annuelle pour la protection de la santé
humaine
Valeur limite annuelle pour la protection de la végé-
tation
Seuil d’évaluation maximal
140 µg/m3 à ne pas dé-passer plus de 18 fois par
année civile32 µg/m3 24 µg/m3
Seuil d’évaluation minimal
100 µg/m3 à ne pas dé-passer plus de 18 fois par
année civile26 µg/m3 19.5 µg/m3
Source : Directive 1999/30/CE du 22 avril 1999
VALEURS LIMITES POUR LE DIOXYDE D’AZOTE (NO2) ET LES OXYDES D’AZOTE (NOx)
Période considérée Valeur limite Marge de
dépassement
Date à laquelle la valeur limite doit
être respectée
1. Valeur limite horaire pour la protection de
la santé humaine1 heure
200 µg/m3 NO2 à ne pas dépasser plus
de 18 fois par année civile
50 % lors de l’entrée en vigueur de la présente direc-tive, diminuant le 1er janvier
2001 et ensuite tous les 12 mois, par tranches annuel-
les égales pour atteindre 0% au 1er janvier 2010
1er Janvier 2010
2. Valeur limite annuelle pour la
protection de la santé humaine
Année civile 40 µg/m3 NO2
50 % lors de l’entrée en vigueur de la présente direc-tive, diminuant le 1er janvier
2001 et ensuite tous les 12 mois, par tranches annuel-
les égales pour atteindre 0% au 1er janvier 2010
1er Janvier 2010
3. Valeur limite an-nuelle pour la protec-tion de la végétation
Année civile 30 µg/m3 NOx néant 19 juillet 2001
Source : Directive 1999/30/CE du 22 avril 1999
En conclusion bien que la concentration moyenne annuelle en NO2 ait diminuée en 2006, les seuils ont été dépassés.
Rapport d’activité 2006 I 13
L’ozone (O3)
Il s’agit d’un polluant secondaire car il résulte de la transformation photochimique du dioxyde d’azote : monoxyde d’azote (NO2) et azote (NO) et des com-posés organiques volatiles (COV), sous l’effet de l’ul-traviolet. L’ozone provoque des irritations oculaires et des alté-rations pulmonaires sur l’Homme. Sur l’environnement, les dommages sont d’autant plus considérables, car l’ozone crée l’effet de serre, ainsi que quelques dégradations sur les végétaux.
Valeur cible120 µg/m3 à ne pas dépas-
ser plus de 25 jours par année civile
Objectif à long terme 120 µg/m3 en moyenne sur 8 heures
Source : Directive 2002/3/CE du 22 avril 1999
La concentration en ozone (O3) varie au cours de l’an-née, elle est en moyenne est de 25,06 µg/m3, soit une augmentation de 4,5 % par rapport l’année 2005. De plus, on constate globalement que la concentration en ozone diminue tout au long de l’année. L’ozone évolue de la même façon à Pointe à Pitre (21,82 µg/m3), aux Abymes2 (27,53 µg/m3) et à Baie-Mahault (26,06 µg/m3).
Cependant la concentration en O3 est globalement 1,2 fois plus élevée à Baie-Mahault qu’à Pointe à Pitre. Ceci est un phénomène normal. En effet, les zones pé-riurbaines sont plus exposées à l’ozone que les zones urbaines. Il existe un équilibre entre la formation d’ozone et la présence de précurseurs. Ainsi, si la concentration en précurseurs augmente, la formation d’ozone sera fa-vorisée.
En zone urbaine la production en précurseurs de l’ozo-ne est importante (NOx et COV). Ces polluants sont transportés en zone périurbaine, où sous l’action du rayonnement solaire, sont transformés en ozone. Étant donné qu’en zone périurbaine la concentration en NOx et COV est moins importante qu’en zone urbaine, il n’y a pas de dégradation de l’ozone. L’ozone produit en zone périurbaine s’accumule, d’où une concentra-tion en ozone plus forte à Baie-Mahault qu’à Pointe à Pitre.
De janvier à juillet la concentration en ozone tend à diminuer. Puis de juillet à décembre, la concentration en ozone tend à augmenter. En effet, l’émission de polluants précurseurs permettant la formation d’ozo-ne augmente à cette période en cours d’année (voir courbes NO2). De plus, l’orientation du vent durant les mois de septembre à janvier permet l’apport d’ozone additionnel à celui produit localement.
En conclusion l’ozone mesuré en Guadeloupe vient à la fois d’une production locale et est périodique-ment apporté vers la Guadeloupe par le vent du Nord.
Cette année 2006, les valeurs limites et les seuils d’évaluation n’ont pas été dépassés pour l’ozone.
Rapport d’activité 2006 I 14
Les particules en suspension de moins 10 microns de diamètre (PM10) et les particules de moins de 2,5 microns de diamètre (PM2, 5)
Les particules ou poussières en suspension, peuvent avoir une origine humaine c’est le cas lors de la com-bustion de carburants fossiles, du transport automo-bile, de l’industrie. Elles peuvent avoir une origine na-turelle : volcans, brumes de sable.Selon leur taille les poussières vont pénétrer plus ou moins profondément dans le système respiratoire en provoquant des irritations. Certaines poussières ont des propriétés mutagènes et cancérigènes.Cette année 2006 tous les indices supérieurs à 5 (in-dice moyen) étaient dus aux poussières de moins de 10 microns.L’analyseur de poussières de moins de 10 microns de diamètre est en fonctionnement dans station urbaine de Pointe-à-Pitre. La moyenne annuelle en 2006 est de 28,14 µg/m3, soit peu de variation par rapport à l’année 2005.La moyenne journalière la plus élevée mesurée est de 93 µg/m3 (soit 15 % en baisse par rapport à 2005).
En Guadeloupe, il y a périodiquement des passages de brumes de poussières qui induisent des indices de la qualité de l’air médiocre à mauvais. Cette année 2006, l’indice mauvais : 8 a été atteint 5 fois.
À chaque fois le polluant dominant était les poussières de moins de 10 microns. Le seuil d’évaluation supérieur a été dépassé 99 fois (76 fois en 2005). Le seuil d’évaluation minimal a été dépassé 209 fois (183 fois en 2005). La valeur limite journalière pour la protection de la santé humaine de 50 µg/m3 a été dépassée 42 jours cette année 2006, or le nombre de dépassement jour-nalier autorisé par année est de 35 jours.
SEUILS D’ÉVALUATION MAXIMAUX ET MINIMAUX
Moyenne journalière
Moyenne annuelle
Seuil d’évalua-tion maximal
30 µg/m3 à ne pas dépasser
plus de 7 fois par année civile
14 µg/m3
Seuil d’évalua-tion minimal
20 µg/m3 à ne pas dépasser
plus de 7 fois par année civile
10 µg/m3
Source : Directive 1999/30/CE du 22 avril 1999
Veleurs limites pour les particules (PM10)
1La concentration moyenne obtenue aux Abymes a été calculée de janvier à juillet.
Rapport d’activité 2006 I 15
VALEURS LIMITES POUR LES PARTICULES (PM10)
Période considérée Valeur limite Marge de dépassement
Date à laquelle la valeur limite doit être
respectée
1. Valeur limite journalière pour la
protection de la santé humaine
24 heures50 µg/m3 à ne pas
dépasser plus de 35 fois par année civile
50 % lors de l’entrée en vi-gueur de la présente directive, diminuant le 1er janvier 2001 et ensuite tous les 12 mois,
par tranches annuelles égales pour atteindre 0 % au 1er
janvier 2005
1er janvier 2005
2. Valeur limite annuelle pour la
protection de la santé humaine
Année civile 40 µg/m3
50 % lors de l’entrée en vi-gueur de la présente directive, diminuant le 1er janvier 2001 et ensuite tous les 12 mois,
par tranches annuelles égales pour atteindre 0 % au 1er
janvier 2005
1er janvier 2005
Source : Directive 1999/30/CE du 22 avril 1999
En conclusion en 2006 le nombre d’indice ATMO mauvais dû aux poussières de moins de 10 microns est pratiquement le même qu’en 2005. La concentration moyenne en poussière est restée stable. Cependant la valeur limite journalière pour la protection de la santé humaine a été dépassée plus souvent en 2006 : 42 jours, contre 25 jours en 2005.
Les particules en suspension ou pous-sières de moins 2,5 microns de diamètre (PM2,5)
L’analyseur de poussières de moins de 2,5 microns de diamètre se trouve à la cabine de Baie-Mahault. La concentration moyenne mesurée en 2006 est de 13.82 µg/m3. La concentration maximale mesurée est de 63 µg/m3. Les PM2,5 sont essentiellement émises par le trafic automobile. Globalement le taux de PM2,5 suit l’évolution des PM10. En période de passage de brumes de sable (de mai à juillet) la concentration en PM2,5 représente en moyenne 39 % des PM10.
Hors passage de brumes de sable le taux de PM2,5 compris dans les PM10 est de 48%. Ainsi ce sont plu-tôt de particules comprises entre 2,5 et 10 microns qui sont transportées lors des passages de brumes de poussières.
Au cours du mois de septembre 2006, on constate un phénomène particulier avec un pic de poussières essentiellement constitué de PM2,5. Ainsi 83 % des poussières constituant ce pic avait un diamètre infé-rieur à 2.5 microns.
En conclusion les PM2,5 suivent l’évolution des PM10 sauf lors des pics de poussières. L’évolution journalière des PM2,5 est directement liée au tra-fic automobile. En effet ces particules sont émises en majorité par les gaz d’échappement.
Rapport d’activité 2006 I 16
GWAD’AIR a pour objectif de communiquer avec le plus grand nombre de personnes : scolaires, adultes, étudiants, …
L’indice ATMO L’indice de la qualité de l’air : l’indice ATMO est diffusé quotidiennement sur notre site Internet, ainsi que sur le France Antilles et ponctuellement sur les radios lo-cales.
Bulletin « Un Air de Guadeloupe
Le bulletin trimestriel de GWAD’AIR est diffusé dans les mairies de l’archipel, dans certaines stations servi-ces, écoles, pharmacies ; ainsi qu’au grand public lors des manifestations. Certains clients de la pharmacie de Médicis à Goyave réclament leur bulletin !
Communication
Échelle de l’indice ATMO
Le parcours du souffle
Le parcours du souffle est une manifestation annuelle organisée par l’association Karu Asthme dans le but de sensibiliser la population à l’asthme. Pour cela, elle or-ganise une marche d’1Km dans la ville du Lamentin en réunissant un public venant de toute la Guadeloupe (près de 2000 personnes). GWAD’AIR a mis à disposition des T-shirts pour la mar-che.
Rapport d’activité 2006 I 17
La semaine du développement durable
Lors de la semaine du développement durable, la vil-le de Basse-Terre organise une journée piétonne. Au cours de celle-ci nous nous retrouvons avec nos collè-gues de la DIREN et de l’ADEME afin de sensibiliser la population sur la protection de l’environnement. Semaine de l’environnement
Pour la 5ème année GWAD’AIR a participé à la semaine de l’environnement qui se déroule annuellement dans les locaux du centre commercial de Destreland. Cet évènement fait l’objet de diverses expositions et inter-ventions (conférences-débats).
La bio indication
Dans le cadre du plan triennal d’éducation à l’environ-nement, GWAD’AIR pour la deuxième année a mis en place une campagne de bio indication. C’est un moyen de mettre en évidence la pollution de l’ozone par le biais d’organismes vivants. Nous utilisons des plants de tabac qui, en présence d’ozone, développent des tâches brunes sur leurs feuilles. Cette expérience est réalisée dans des écoles sur une période d’1 mois, au cours duquel les élèves veillent sur les plantes et les observent. La première édition a été réalisée au cours de l’an-née scolaire 2005-2006 par deux classes « pilotes » : la classe de M. BONBON (CM1 de l’école Cora Mayéco à Baie-Mahault) et la classe de Mme CHRISTON (CM2 de l’école Amédée Fengarol à Pointe-à-Pitre).
Rues de Basse-Terre le 3 juin 2006
Stand de GWAD’AIR à Destreland
École Amédée Fengarol
École Cora Mayéco
Rapport d’activité 2006 I 18
Autres interventions auprès du public
Diverses interventions dans le milieu scolaire a lieu : dans les écoles, collèges et lycées ou encore lors des visites des cabines.
Visite de la cabine urbaine de Pointe-à-Pitre à un CM1
(école Amédée Fengarol)
Intervention au collège Maurice Satineau
Intervention dans une classe au collège de Saint-François
Visite de la cabine périurbaine de Baie-Mahault avec des lycéens
de Marie-Galante
Reportages vidéo
GWAD’AIR a fait l’objet de divers reportages audio et vidéo au cours de l’année 2006.
Rapport d’activité 2006 I 19
rédaction : Julia BERNARI - Assistante de directionrédacteur en chef : Christelle RIPPON
24 avril 2007
25 B Les Jardins de Houëlbourg – Boulevard de HouëlbourgZone Industrielle de Jarry – 97 122 Baie-Mahault
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