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BLANC Cédric – DESS Environnement et Développements Sylvicoles : Gestion de la forêt cultivée
Rapport de Stage : Gestion forestière transfrontalière – Rédaction d’un manuel de bonnes pratiques sylvicoles 47
PARTIE I
Présentation de la structure d’accueil et du sujet de stage
BLANC Cédric – DESS Environnement et Développements Sylvicoles : Gestion de la forêt cultivée
Rapport de Stage : Gestion forestière transfrontalière – Rédaction d’un manuel de bonnes pratiques sylvicoles 48
I. PRESENTATION DE LA STRUCTURE D’ACCUEIL : LA CO.FO.PY.R
A. Historique La COopérative FOrestière des PYrénées-Roussillon est une organisation
professionnelle créée par les propriétaires forestiers du département des Pyrénées-Orientales
en 1987. L’objectif premier de la coopérative est une gestion raisonnée de la forêt ainsi
qu’une commercialisation des bois. Elle est dirigée par un conseil d’administration élu par
l’ensemble des sociétaires.
Cette coopérative est née à la suite d’un constat établi par le Syndicat des Propriétaires
Forestiers et Sylviculteurs des Pyrénées-Orientales. En 1983, le Syndicat se rend compte que
la demande pour la vente de bois ne cesse d’augmenter. Le rôle du syndicat limité à
l’information uniquement, il devient dès lors primordial de créer un organisme capable
d’effectuer des actions commerciales. En 1987 la CO.FO.PY.R voit le jour et notamment
grâce à son président fondateur Monsieur ARMANGUÉ. En 1989 Thierry REVERBEL,
technicien forestier du Syndicat, est nommé directeur de la coopérative. La coopérative
revalorise les forêts du département, intéresse et regroupe les propriétaires forestiers, et tente
au mieux de dynamiser la filière bois. A noter que depuis 2002, a succédé un nouveau
président au président fondateur : Madame Marie COMPANYO.
La CO.FO.PY.R dispose de deux locaux bien distincts. Le siège social est localisé à
Villeneuve de la Râho, au château Cap de Fouste dans la proche banlieue de Perpignan. Les
bureaux sont partagés en compagnie des deux autres principaux organismes de la forêt privée
des Pyrénées-Orientales : Le Syndicat des Propriétaires Forestiers Sylviculteurs des
Pyrénées-Orientales et le Centre Régional de la Propriété Forestière. Ces trois organismes
regroupés forment «les bureaux de la forêt privée 66 ». L’entente entre les trois structures
permet de mettre en commun les moyens et les informations relatives à la gestion forestière,
offrant par la même occasion aux propriétaires forestiers, une garantie quant au suivi de leurs
forêts. Le deuxième local est un entrepôt d’une superficie de 3 ha, situé à Céret dans la région
forestière du Vallespir. Y sont acheminés les grumes et autres produits issus des forêts
appartenant aux adhérants de la coopérative, dans le but d’être revendus. La CO.FO.PY.R est
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donc plutôt bien représentée dans le département, et peut ainsi répondre aux attentes de ses
adhérants.
B. Organigramme de la société
C. Présentation des activités de la CO.FO.PY.R
L’entreprise a pour objectifs de réaliser pour ses adhérents, les travaux suivants :
• Elaboration de plan simple de gestion (P.S.G) en collaboration avec le
propriétaire.
• Amélioration des peuplements en place, débroussaillements et mise en clôture.
• Martelage, marquage et commercialisation des coupes de bois.
• Réalisation de travaux forestiers divers : reboisement, création de pistes
forestières, élagage…
Présidente Marie
COMPANYO
Conseil d’administration 9 propriétaires forestiers
Directeur Thierry
REVERBEL
Technicien forestier (emploi jeune)
Yann BESSIERE
Secrétaire standardiste
Marianne VIDALOU
Assistante de direction (Comptabilité)
Carmen ALAMINOS
Personnel forestier
Bûcherons salariés
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1. La coopérative et son environnement :
• Environnement géographique : Le département des Pyrénées-Orientales est une
région où la culture du bois est d’un intérêt non négligeable. En effet, on peut y trouver
plusieurs essences forestières et divers stades de végétation. L’influence climatique
méditerranéenne très prononcée à l’est, s’atténue aux plus hautes altitudes, offrant ainsi des
peuplements très hétérogènes. Le chêne-liège et le micocoulier sont deux essences
emblématiques de la région, notamment dans les Albères et les Aspres. La coopérative s’est
d’ailleurs fortement impliquée, comme les autres organismes de la forêt privée pour valoriser
le liège produit dans la région et développer sa commercialisation, en particulier avec
l’Espagne principal acheteur de liège. On peut retrouver dans ces régions des forêts de
production et des forêts de protection.
• Environnement socio-économique : Etant données l’importance des surfaces
boisées et la part représentée par la propriété forestière privée (plus de 75% de forêts privées),
il n’est pas négligeable de disposer d’une coopérative forestière capable de regrouper les
propriétaires et de commercialiser les produits issus de la forêt. L’entreprise propose ses
conseils et services (travaux, exploitation…) dans le but de valoriser au mieux le capital
forestier. La proximité de l’Espagne permet également à la coopérative d’établir des liens
avec des entrepreneurs et des sociétés étrangères, acheteurs de bois précieux, de bois de
chauffage, et de liège.
2. Etat des adhésions : En 2002, 6 coopérateurs nouveaux sont venus joindre la CO.FO.PY.R pour 144 ha
supplémentaires. Au début de l’année 2003, on compte 229 adhérants pour 11 458 ha.
Répartition des adhésions par surfaces de propriétés Classes de surfaces <10 ha 10 à 25 ha >25 ha Total
Nombre de propriétaires
112 55 62 229
Surface 259 838 10 361 11 458
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3. Les principaux indicateurs de l’activité de la coopérative : Les chiffres qui vont suivre sont tirés du compte-rendu de l’activité pour l’exercice de
l’année 2002. Ces chiffres ont été officiellement présentés, lors de la dernière assemblée
générale qui a eu lieu le 26 juin 2003 à Maureillas-Las-Illas.
a. Chiffre d’affaires
Année En milliers d'Euros 1990 457 1991 442 1992 595 1993 518 1994 619 1995 915 1996 769 1997 574 1998 567 1999 671 2000 810 2001 691 2002 487
Evolution du Chiffre d'Affaires
0100200300400500600700800900
1000
1990
1991
1992
1993
1994
1995
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
Années
En
mill
iers
d'E
uros
En 2002, le chiffre d’affaires
s’établit à 486 991€, soit une
baisse de près de 30 % par rapport
à 2001. Après une année 2000
résultante de la tempête de 1999,
le C.A est en forte baisse.
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b. Volumes exploités
Années Export France 1995 5375 11710 1996 3114 8228 1997 5800 7337 1998 7978 12413 1999 5675 17273 2000 8957 10219 2001 8579 14363 2002 3868 11755
Comme on peut le lire à partir de ce graphique, la coopérative vend essentiellement sa
production sur le marché français. La CO.FO.PY.R entretient en outre des liens commerciaux
privilégiés avec la Coopérative forestière du bassin de la Garonne (COFOGAR-UBS)
localisée à Tournefeuille dans la banlieue toulousaine. La majeure partie des volumes
commercialisés pour l’Export, partent en Espagne dans les scieries et industries papetières
catalanes.
c. Marge brute par secteur d’activité
15 623 m3 ont été
commercialisés en 2002, soit
une baisse de 22 % par
rapport à 2001. Malgré tout,
le résultat reste honorable.
0
5000
10000
15000
20000
25000
en m
ètre
s cu
be
1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002
Années
Evolution des volumes commercialisés
France
Export
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Le calcul de la marge brute selon les secteurs d’activité de la coopérative, permet de
rendre compte des activités les plus rentables pour la CO.FO.PY.R. Mais d’une année à
l’autre, la donne peut être inversée, et une activité peut très bien se détacher des autres.
2001 2002 Exploitation forestière 64% 29% Travaux et sylviculture 24% 13% Etude et gestion 12% 58%
En 2001, l’exploitation forestière représentait 75 % de la marge brute totale dégagée
par la société, alors que les Etudes et gestions proposées ne représentaient que 12 %. Pour
2002, la tendance est inversée : en effet, les études s’élèvent à 58 % de la marge brute totale
contre seulement 29 % pour l’exploitation forestière. Le constat établi lors de l’assemblée
générale a été le suivant : « sans les études ni les financements apportés par les collectivités,
l’activité commerciale pure de la coopérative ne contribuerait qu’à hauteur de 33 % du budget
de fonctionnement… »
Afin de s’adapter, la coopérative démarche des actions auprès des entités régionales
comme le Pays Pyrénées-Méditerranée, et s’intègre dans des travaux de recherche et de
coopération transfrontalière, notamment dans le cadre de l’INTERREG.
4. La CO.FO.PY.R et son activité politique
Quatre actions dites politiques sont menées par la coopérative, afin de faire évoluer le
marché forestier des Pyrénées-Orientales. La CO.FO.PY.R participe ainsi à l’élaboration de
différents dossiers au sein de quatre structures politiques :
Répartition de la marge brute totale en 2001
64%
24%
12%
Exploitation forestièreTravaux et sylvicultureEtude et gestion
Répartition de la marge brute totale en 2002
29%
13%58%
Exploitation forestièreTravaux et sylvicultureEtude et gestion
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� Participation à l’élaboration du dossier de Gestion forestière transfrontalière dans
le cadre du programme INTERREG III-A. Le début de la mise en œuvre a eu lieu
dans le courant du second semestre 2002.
� Représentation de la coopération forestière française au sein de PEFC Languedoc-
Roussillon.
� Suivi de la démarche de certification du groupe COFOGAR-UBS.
� Suivi du dossier SYLVAPIR dans le cadre de l’adhésion au GEIE FORESPIR.
C’est dans le cadre de l’INTERREG III-A que Thierry REVERBEL directeur de la
CO.FO.PY.R m’a contacté et proposé un stage d’une durée de quatre mois, qui devait débuter
le 01 avril et s’achever le 31 juillet 2003.
II. PRESENTATION DU SUJET DE STAGE Lors de mon entretien avec le directeur de la CO.FO.PY.R au mois de mars 2003, ce
dernier m’a proposé de participer à l’élaboration d’un document de vulgarisation pour les
propriétaires forestiers et les Entrepreneurs de Travaux Forestiers (E.T.F), et ce dans le cadre
du programme de gestion forestière transfrontalière décidé pour l’INTERREG III-A. Ce
document nommé Manuel de Bonnes Pratiques Sylvicoles devait répondre à des
problématiques régionales et informer au mieux les principaux intéressés sur la gestion
forestière durable. Mais avant de rentrer dans les détails du sujet de stage, il semble nécessaire
de présenter le contexte de l’INTERREG, ainsi que les organismes qui sont intégrés dans ce
programme.
A. Présentation du projet de Gestion Forestière Transfrontalière dans le programme INTERREG III-A
1. La stratégie forestière de l’Union Européenne
En 1997 le parlement Européen a approuvé, en vertu du paragraphe 2 de l’article 138
B du Traité CE, la « Résolution pour une stratégie forestière de l’Union Européenne » dans
laquelle la Commission est invitée à présenter une « proposition législative sur une stratégie
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forestière européenne » inscrite dans le contexte des principes et accords internationaux et
plus spécialement dans le cadre de la conférence des Nations-Unies relative au Milieu Naturel
et aux conférences paneuropéennes sur la protection des forêts.
La stratégie forestière de l’Union Européenne repose sur la reconnaissance de la
diversité des milieux associés à la forêt, son rôle multi-fonctionnel et la nécessité d’y conduire
un développement écologique, économique et social durable.
Les principaux points de préoccupation relatifs à la sylviculture sont les suivants :
� Le soutien au développement du secteur forestier comme facteur de contribution
au développement rural, et concrètement, à la création et au maintien d’activités en
zone rurale.
� La protection du milieu naturel et du patrimoine forestier, comme par exemple les
réhabilitations des forêts dégradées.
� Le maintien de la fonction sociale et récréative des forêts.
� L’amélioration de la gestion durable du point de vue écologique, économique et
social des forêts dans les marchés intérieurs et en accord avec les obligations
internationales de l’Union.
� Aide à la coopération internationale et paneuropéenne pour protéger les forêts
mondiales et européennes, en évitant surtout la déforestation dans les autres zones
du monde, phénomène qui pourrait avoir des répercussions à long terme sur la
gestion durable des forêts et du milieu naturel mondial.
� La réalisation des objectifs du 5ème programme de protection de la nature et la
protection des forêts contre la déforestation, les incendies de forêts, et la pollution
atmosphèrique.
� L’affirmation de la fonction des forêts dans leur rôle de puits à carbone et des
produits issus du bois qui fixent le carbone, surtout dans le cadre des débats sur les
changements climatiques post-Kyoto.
� Le soutien en tant que matière naturelle renouvelable au bois et aux produits
dérivés de la sylviculture.
La politique INTERREG se justifie lorsque des massifs dits naturels s’étendent sur
plusieurs entités régionales, qui peuvent avoir un objectif commun sur le même massif. Dès
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lors une entente ou coopération interrégionale peut être mise en place et bénéficier de
subventions européennes.
2. La Gestation du projet transfrontalier
La gestation du projet trouve ses origines dans la création des Syndicats des Gavarres
et de l’Alte Garrotxe (côté espagnol), avec à l’évidence des différences dans les modes de
gestion, la situation des forêts et les méthodes de travail, bien qu’il existe des organismes
communs à ces deux territoires comme le Centre de la Propriété Forestière (Centro de la
Propriedad Forestal) et d’autres organismes publics qui supervisent le travail et les échanges
d’expériences. Suite à la participation à des journées forestières organisées en Vallespir, des
contacts ont été pris avec le Syndicat des Propriétaires Forestiers Sylviculteurs, le Centre
Régional de la Propriété Forestière et la Coopérative Forestière Pyrénées-Roussillon (côté
français); et c’est à partir de ce moment que les différents techniciens ont entrevu la
possibilité de collaborer de façon régulière afin que naissent des dynamiques positives pour
les territoires. Ainsi a commencé à germer l’idée d’un projet de coopération transfrontalière
entre le « Consorci de les Gavarres », le « Consorci de l’Alta Garrotxa» et le « Pays
Pyrénées Méditerranée » qui regroupe les différents acteurs du « Vallespir », des « Aspres »
des « Albères » et de la « Côte Rocheuse ».
Le projet de «la Gestion Forestière Transfrontalière », se conçoit comme un
instrument à caractère pilote et démonstratif capable de définir des stratégies communes et
expérimenter des projets pilotes de gestion et d’utilisation sociale et économique de la forêt
méditerranéenne.
3. Les objectifs du projet transfrontalier
Le projet, d’un côté doit contribuer à rechercher, préserver, étudier le riche patrimoine
culturel et naturel généré autour de la forêt. La valorisation de ces valeurs peut représenter un
avantage compétitif à prendre en compte pour le développement du territoire transfrontalier et
sa revitalisation économique. D’un autre côté, nous ne devons pas oublier que des espaces
transfrontaliers forment un espace d’intérêt naturel et qu’il faut le gérer. Suite au changement
apporté par l’industrialisation, il s’est produit un dépeuplement des zones rurales vers les
zones urbaines, cause qui a entraîné un important dépeuplement à la fin des années 50, et qui
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par la suite a entraîné un manque de gestion du territoire nécessaire à un maintien d’équilibre
(forêt-agriculture-élevage). La gestion des zones forestières permet de les protéger, un grand
pourcentage de la masse forestière du territoire est actuellement en situation de total abandon.
Cette initiative des Consorcis de « Les Gavarres », l’Alta Garrotxa » et le « Pays
Pyrénées-Méditerranéen » vaut la peine d’être signalée dans un contexte plus large comme
projet à moyen et long terme destiné à convertir les ressources naturelles d’un territoire
transfrontalier en un moteur de dynamisation économique, facteur de cohésion sociale sans
perdre de vue sa protection. Ce projet de gestion est intégré à la vie de la forêt
méditerranéenne et doit assumer, fondamentalement, trois objectifs transversaux :
a. Objectifs transversaux :
� Au niveau de la gestion :
o définir l’importance de la gestion rationnelle de la forêt, …..
o être une référence en créant un effet démonstratif sur les moyens de gérer une
forêt de façon durable
o influer sur la coopération entrepreneuriale et institutionnelle avec l’objectif de
valoriser les potentiels et améliorer la gestion.
� Au niveau de la valorisation comme moyen économique :
o Inventorier et valoriser le potentiel existant sur le territoire pour l’utilisation
forestière.
o Valoriser le potentiel cynégétique du territoire.
o Améliorer la situation de la filière forestière.
o Influer dans l’image d’un territoire transfrontalier, espace nature.
o Influer en matière de coopération trans-régionale avec la création d’axe de
travail permettant d’échanger les expériences forestières.
� Au niveau de l’amélioration et de la conservation du patrimoine naturel :
o Améliorer l’espace naturel, des paysages et en général du patrimoine
transfrontalier,
o Mener à bien les actions de coopération en matière de prévention et de gestion
des risques.
b. Objectifs opérationnels :
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Le projet envisagé par le partenariat transfrontalier depuis le milieu de l’année 2001
est résumé dans une série d’objectifs opérationnels, lesquels développent des actions qui sont
détaillées. A titre d’exemple suit une fiche détaillée d’une action envisagée pour le projet.
Document : Fiche type d’action ciblée dans le cadre du projet
LA GESTION FORESTIÈRE TRANSFRONTALIÈRE
ACTION
II.01
Type d’actions Outil pour la gestion Priorité 1 Action Digitalisation de l’information géo-référentielle et création d’un système
d’information public. Objectif Etablissement d’un SIG gestionnaire de l’information générée pour chaque
territoire. Description La création d’une base de données transfrontalières adossée à un SIG facilitera la
gestion des espaces des territoires transfrontaliers. A partir de la création d’un groupe de travail transfrontalier qui échangera informations et expériences sur la base des SIG actuels, et en fonction de l’information disponible dans chaque territoire, de la cartographie transfrontalière, une base de données communes sera mise en place pour générer un axe d’échanges et d’informations. Une fois mis en œuvre le SIG, il sera établi un protocole d’échanges d’informations qui présente un intérêt pour la promotion des territoires, la communication et la sensibilisation pour la coopération en matière de prévention et de gestion des risques.
Durée 12 mois Indicateurs Evolution de la base de données
Cartographie commune Devis
Etudes et travaux : 7 768 € Personnel et frais non rétribués : 78 745 € Frais d’équipement : 42 270 € Publication et matériel graphique : 18 567 € TOTAL 147 350 €
Plan de financement INTERREG III a : 73 675 € Autofinancement Pays Pyrénées Méditerranée : 45 675 € Autofinancement Consorci de les Gavarres : 22 000 € Autofinancement Consorci de l’Alta Garrotxa : 6 000 €
TOTAL : 147 350 €
A la base du projet tel qu’il est voulu, le partenariat doit répondre aux obligations
suivantes :
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SPECIALISER LA GESTION � Caractère démonstratif, le travail et les études des propriétés seront le premier pas à accomplir pour concevoir un exemple et un modèle d’étude de gestion des forêts méditerranéennes avec la finalité d’exporter le «savoir-faire » utilisé.
DYNAMISER L’ECONOMIE � Source de développement avec la réalisation des travaux forestiers dans les propriétés abandonnées qui mettront en œuvre les nouvelles technologies et le travail en commun pour augmenter les perspectives futures des forêts méditerranéennes.
VALORISER ET CONSERVER LE PATRIMOINE
� Valorisation de l’espace naturel, des paysages et en général du patrimoine naturel du territoire transfrontalier en mettant en œuvre des actions de communication, de sensibilisation et d’éducation. Mener à bien des actions de coopération en matière de prévention et de gestion des risques.
A partir de ce projet il est recherché la valorisation et la dynamisation du futur de
l’espace transfrontalier en marge des interventions protectionnistes radicales qui limitent les
formes de vies traditionnelles.
4. La gestion forestière transfrontalière
La gestion forestière transfrontalière Objectif général
Développer un modèle d’aménagement commun du territoire qui intègre la gestion du patrimoine naturel et qui permette de garantir sa conservation à travers des stratégies de mise en valeur, de gestion durable et de coopération.
Objectifs spécifiques Développer sur le territoire transfrontalier une méthodologie d’analyse des ressources patrimoniales et mettre en œuvre son développement.
Créer une dynamique de gestion du territoire qui soit capable de susciter la participation citadine et la participation d’entités représentant les deux côtés des Pyrénées.
Développer des projets de protection et l’amélioration de l’environnement à partir de méthodologies communes.
Créer des circuits de découverte du territoire et mettre en œuvre des infrastructures ayant valeur d’exemple.
Garantir la protection du patrimoine naturel et concrètement de la forêt. Créer un système d’évaluation et de suivi.
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Lignes d’actions Etudes de connaissances et planification
Outils pour la gestion
Protection de l’environnement et prévention des risques
Valorisation, diffusion et sensibilisation.
Coordination et évaluation.
Actions Etudes de
connaissance et planification
Outils pour la gestion
Protection de l’environnement
et prévention des risques
Valorisation, diffusion et
sensibilisation
Coordination et évaluation.
1. Diagnostic du territoire transfrontalier.
2. Rédaction d’une charte d’utilisation des équipements publics et mise en œuvre de projets pilotes en matière de gestion. Inventaire et digitalisation des chemins publics.
2. Promotion de la coopération entre les producteurs forestiers, les entreprises de transformation, les artisans et les commerçants.
3. Rédaction d’un manuel transfrontalier de bonnes pratiques sylvicoles.
1. Digitalisation de l’information géo-référentielle et création d’un système d’informations publiques.
2. Coopération avec les entités gestionnaires des activités en relation avec la forêt et initiation d’un mouvement associatif entre les territoires transfrontaliers.
1. Réalisation de travaux à caractère démonstratif dans les projets innovant de gestion des propriétés publiques.
2. Exécution des travaux dans le plan de protection incendie et entretien des infrastructures.
1. Implantation d’itinéraires et circuits de visite et d’interprétation dans les propriétés remarquables et dans des sentiers d’intérêts naturels et paysagers.
2. Réhabilitation de monuments et équipement des lieux d’accueil du public.
3. Conception et création d’un centre de documentation transfrontalier.
4. Mise en place et promotion d’un crédit transfrontalier de formation à la gestion forestière.
5. Inventaire des arbres remarquables du territoire.
1. Incorporation des mesures d’évaluation des actions à réaliser et établissement des mécanismes de contrôle et de suivi.
2. Direction et coordination du projet.
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4. Rédaction du plan de prévention des incendies du territoire transfrontalier.
5. Informations sur la gestion sylvo-pastorale.
NB : Les actions en italique sont spécifiques aux Consorcis. En rouge l’action qui représente mon sujet de stage.
B. Les acteurs de la coopération transfrontalière
Partenaires du programme INTERREG 3A : Gestion Transfrontalière LOGOS Organismes Représentant Responsable
Les Gavarres
Consorci de les Gavarres
Finca Camps i Armet s/n 17121 Monells Tél. : +34 (972) 64 10 03 Fax : +34 (972) 64 10 03 E-Mail : gavarres@ddgi.es Web :www.consorcigavarres.org
Sr. Carles BONET FORT Président du Consorci
Sra. Assumpta FABRE Gérante du projet
Pays Pyrénées Méditerranée
7 boulevard Gorges Clémenceau BP 121 – 66400 Céret Tél. : 04-68-87-43-24 Fax : 04-68-87-37-89 E-Mail : pays.pyrenees.mediterranee@wanadoo.fr
Mr. Henri SICRE Président de l’association de développement territorial
Mme. Sylvia PENA Technicienne
Consorci de l’Alta Garrotxa
Era de Sant Sebastià, 1. 17855 Montagut Tél. : +34 (972) 28 78 04 Fax : +34 (972) 68 74 27 E-Mail : altagarrotxa@ddgi.es
Sr. Narcis RIBES BESALU Président du Consorci et maire de Montagut
Sra. Inès CARRILLO Technicienne
1. Le Consorci de les Gavarres et son territoire
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Le massif des Gavarres, situé entre les régions du Bas-Emporda et de Girona constitue
une importante extension montagneuse représentative des chaînes littorales siliceuses du
système méditerranéen septentrional. La situation géographique et la variété des orientations
lui confère un appréciable degré de diversité biologique. Dans l’ensemble du massif on trouve
d’importantes richesses forestières, suberaie, et pinèdes du pays, et d’importantes formations
végétales méditerranéennes associées a leur faune.
Cet espace a été inclus dans le Plan des Espaces d’intérêt Naturel par le
Gouvernement Catalan en 1992.
Le Syndicat .pour la protection et la gestion de l’Espace d’intérêt Naturel des
Gavarres, plus connu comme Consorci de Les Gavarres, est constitué comme entité publique
syndicale regroupant 20 communes des régions du Bas-Emporda, du Girones, des Conseils
Comarcals respectifs et de la Diputacion de Girona.
Le but du Consorci crée en 1998 ,est la préservation et la revalorisation du patrimoine
du massif des Gavarres et la promotion du développement des activités économiques qui
soient compatibles avec les fonctions que remplit le massif.
En accord avec cette finalité, les objectifs se répartissent en quatre grandes lignes :
o Protection ,restauration et amélioration du patrimoine naturel et culturel des Gavarres.
o Développement local qui améliore les conditions de vie de la population et basé sur la
valorisation durable des ressources naturelles.
o Organisation des activités liées au temps libre.
o Soutien à l’éducation nature et à la recherche scientifique
2. Le Pays Pyrénées-Méditerranée et son territoire
L'espace décrit par le projet de Pays Pyrénées-Méditerranée se constitue de 6 cantons :
les 5 cantons de l'arrondissement de Céret auxquels se joint le canton de Thuir soit les 57
communes suivantes :
Albère (L'), Amélie-les-Bains-Palalda, Argelès-sur-Mer, Arles-sur-Tech,
Banyuls-dels-Aspres, Banyuls-sur-Mer, Bastide (La), Boulou (Le), Brouilla,
Caixas, Calmeilles, Camélas, Castelnou, Cerbère, Céret, Cluses (Les), Collioure,
Corsavy, Coustouges, Fourques, Lamanère, Laroque-des-Albères, Llauro,
Llupia, Maureillas-las-Illas, Montauriol, Montbolo, Montesquieu, Montferrer,
Oms, Palau-del-Vidre, Passa, Perthus (Le), Ponteilla, Port-Vendres, Prats-de-
BLANC Cédric – DESS Environnement et Développements Sylvicoles : Gestion de la forêt cultivée
Rapport de Stage : Gestion forestière transfrontalière – Rédaction d’un manuel de bonnes pratiques sylvicoles 63
Mollo-la-Preste, Reynès, Saint-André, Saint-Génis-des-Fontaines, Saint-Jean-
Lasseille, Saint-Jean-Pla-de-Corts, Saint-Laurent-de-Cerdans, Saint-Marsal,
Sainte-Colombe-de-la-Commanderie, Serralongue, Sorède, Taillet, Taulis, Tech
(Le), Terrats, Thuir, Tordères, Tresserre, Trouillas, Villelongue-dels-Monts,
Villemolaque, Vivès.
Dans cette configuration, le territoire de Pays regroupe 84.720 habitants (sur 1152
km²) au recensement de 1999 qui qualifie ce territoire de lieu attractif pour une frange
marquée de population. L'orientation actuelle de cette communauté de vallée ouverte sur le
littoral se caractérise par une dynamique de développement local centré sur une alternative à
l'attraction de Perpignan. Ainsi l'enjeu du développement réside dans la structuration d'une
entité autonome et non dans celle d'un territoire périphérique.
En effet, le maillage du territoire par un ensemble de petites villes de plus de 2.000
habitants (10 principales dont la plupart sont en croissance démographique) démontre la
cohésion et le rôle particulier de ce territoire qui engage aujourd'hui son développement sur
une solidarité territoriale entre littoral et arrière-Pays.
- cohésion géographique
L'insertion de ce territoire dans des logiques de politiques de "Massif Pyrénéen" est
source à la fois de cohérence et de contraste entre la zone littorale rocheuse de la Côte
Vermeille de Collioure à Cerbère et les hautes vallées des Albères, des Aspres et du Haut
Vallespir. Ainsi le relief et sa forte déclivité sont une caractéristique principale de la zone qui
offre en conséquence à l'urbanisation les franges littorales et les fonds de vallées appuyés par
ailleurs par des zones plus ouvertes vers la plaine du Roussillon et la mer. L'existence de ces
bassins versants nombreux et très prononcés induit de fait des risques constants d'inondation
et de fortes érosions qui ont gravement marqué l'histoire de ce Pays.
Ainsi, ce territoire contrasté par les variations d'altitude peut également se prévaloir
d'une contiguïté entre mer et montagne qui offre un patrimoine naturel remarquable au regard
de la diversité de l'étagement de la végétation. Trois entités naturelles se différencient autour
d'une vallée ouverte sur les contreforts des massifs des Albères et des Aspres au seuil de la
plaine du Roussillon. Les toponymes s'accordent à décrire des similitudes qui rapprochent ces
territoires géographiques : Aspres et Vallespir (Valle Asperii) ont une même étymologie issue
de la configuration d'un relief abrupt. Ces zones à fortes similitudes trouvent d'ailleurs
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Rapport de Stage : Gestion forestière transfrontalière – Rédaction d’un manuel de bonnes pratiques sylvicoles 64
aujourd'hui leurs territoires de piémont liés à des Communautés de communes qui
transcendent déjà les appartenances cantonales.
- les solidarités historiques
Ce territoire n'est pas un espace replié sur lui-même mais un espace géographiquement
ouvert sur des relations portuaires et doté d'une forte perméabilité de ses frontières terrestres.
Même si l'Histoire a souvent profondément redéfini les flux d'échanges au gré des options
politiques (blocus économique et culturel de la période franquiste) et longtemps scindé les
deux versants d'une même communauté d'intérêts catalans, les enjeux d'aujourd'hui sont d'un
autre ordre et s'appuient sur les capacités internes du territoire à structurer son propre
développement. Celui-ci ne repose pas tant sur la désaffection du modèle balnéaire classique
dont le pouvoir attractif persiste (l'évolution statistique nationale marque pourtant une
réorientation au profit des littoraux aquitains), mais sur l'adoption d'une diversification des
formes de développement pour que se mette en place une gestion plus équilibrée des espaces
et des ressources économiques qui sont aujourd'hui en concurrence.
En effet, ce territoire de "Pays" est un espace de convergence et d'attraction de
population (+ 10.3% sur l'ensemble du territoire - données population 99), lieu d'équilibre
instable entre une urbanisation littorale en croissance liée au secteur touristique
(transformation des zones balnéaires en petites villes) et un besoin général de requalification
des économies plus traditionnelles liées pour une part à l'agriculture, à la pêche et à la forêt.
Au sein de l’association Pays Pyrénées-Méditerranée, on recense de nombreux
organismes de la forêt privée et publique. Les partenaires dans ce projet, côté français sont :
- CENTRE RÉGIONAL DE LA PROPRIÉTÉ FORESTIÈRE DÉPARTEMENT DES PYRÉNÉES-ORIENTALES ( C.R.P.F) Château Cap de Fouste - 66100 PERPIGNAN-� 04 .68.55.88.02 - � 04.68.55.89.21 E. mail : b.mariton@wanadoo.fr Techniciens : Bruno MARITON - portable 06.72.94.29.41 Matthieu CHANUT - portable 06.80.44.88.77 Animateurs coordinateurs du programme. - COOPÉRATIVE FORESTIÈRE PYRÉNÉES-ROUSSILLON (CO.FO.PY.R) Château Cap de Fouste – 66100 PERPIGNAN - � 04.68.55.88.90 - � 04.68.55.89.21 E. mail : thierryreverbel@aol.com Techniciens : Thierry REVERBEL – portable 06.03.20.03.76 Yann BESSIERES – portable 06.12.96.25.95 - SYNDICAT DES PROPRIÉTAIRES FORESTIERS SYLVICULTEURS (S.P.F.S) Château Cap de Fouste – 66100 PERPIGNAN -� 04.68.55.84.07 - � 04.68.55.89.21 E. mail : sdpfpo@wanadoo.fr
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Techniciens : Serge PEYRE – portable 06.11.16.12.37 Guilhem SORS – portable 06.09.55.45.25 Vincent GUILLEMAT – portable 06.14.65.42.53 - INSTITUT MÉDITERRANÉEN DU LIÈGE (I.M.L) Route du Liège –66480 VIVES � 04.68.83.39.83 - � 04.68.83.40.83 E. mail : i.m.l@voilà.fr Technicien : Olivier RODOR
- INITIATION À LA FORÊT (I.F) Route du Liège –66480 VIVES � 04.68.83.39.70 - � 04.68.83.40.83 E. mail : if.asso@ifrance.com Techniciens : Roland MIVIERE – Isabelle RAIMBERT
- BOIS ENERGIE 66 Route du col de Jau - 6500 MOSSET -� 04.68.05.05.51 - � 04.68.05.05.51 E. mail : boisenergie66@wanadoo.fr Techniciens : Sven BETOIN – Jean Michel MIVIERE- Glawdys DOUILLY - OFFICE NATIONAL DES FORÊTS (O.N.F) – Maison forestière de Candell – 66230 PRATS DE MOLLO � 04.68.39.70.16 � 04.68.39.70.16. Technicien : Gérard MAIRE - OFFICE NATIONAL DES FORÊTS (O.N.F) Service départemental 54 Bd Jean Bourrat – 66000 PERPIGNAN - � 04.68.35.21.3 - � 04.68.35.77.15. Chef de service : Jean-Luc MARTIN - RESERVE NATURELLE DE PRATS DE MOLLO 28 rue Faubourg – 66230 PRATS DE MOLLO - � 04.68.39.74.49 Technicien : Pascal Gauttier
La CO.FO.PY.R participe donc activement au programme INTERREG à titre d’expert
forestier, au sein de l’association de développement local Pays Pyrénées-Méditerranée. De
nombreuses réunions ont lieu entre les différents acteurs du programme afin de mettre à jour
l’avancée des travaux réalisés par les divers partenaires du projet de gestion forestière
transfrontalière.
3. Le Consorci de l'Alte Garrotxa et son territoire
Les caractéristiques géographiques de l’Espace d’intérêt Naturel de la Haute Garrotxe
ont déterminé l’évolution et les échanges entre la population et ce territoire austère et difficile.
Ces relations se sont basées traditionnellement sur la valorisation par la population locale des
ressources naturelles, de façon à pouvoir survivre dans les dures conditions imposées par ce
territoire.
Les activités traditionnelles basées sur la valorisation des ressources naturelles ont été :
- Le charbon,
BLANC Cédric – DESS Environnement et Développements Sylvicoles : Gestion de la forêt cultivée
Rapport de Stage : Gestion forestière transfrontalière – Rédaction d’un manuel de bonnes pratiques sylvicoles 66
- Le bois de chauffage,
- Le ramassage des truffes,
- La chasse,
- L’élevage extensif (bovin, ovin, caprin).
Ces activités sont actuellement dans une situation difficile et certaines comme le
charbon peuvent être considérées comme disparues ; d’autres ne sont pas économiquement
viables ou perdent leur savoir-faire et ainsi ne sont plus pratiquées. Par ailleurs les échanges
entre la Haute Garrotxe et la population ont évolué, basés désormais sur les qualités
extraordinaires du territoire sur les plans paysagers et culturels. Ainsi, la Haute Garrotxe est
elle devenue une zone très fréquentée par les randonneurs et cette expansion, cette affluence
de visiteurs se présente comme une problématique pour la gestion de l’espace. A un autre
niveau la Haute-Garrotxe a également attiré un type de population soucieux de ce territoire, et
qui s’est installé de façon permanente en essayant de maintenir les usages traditionnels ou en
recherchant de nouvelles formules qui lui permettent d’avoir des ressources suffisantes pour
rester sur place.�
C. Le sujet du stage : La rédaction d’un Manuel de Bonnes Pratiques
Sylvicoles
Le stage qui m’a donc été proposé, s’intègre au projet de coopération transfrontalière,
et notamment au niveau de la gestion forestière. La tâche qui m’a été confiée est la rédaction
d’un Manuel de Bonnes Pratiques Sylvicoles, qui dans un premier temps doit s ‘intéresser à
trois régions naturelles du côté français : les Albères, les Aspres, le Vallespir.
Bien qu’il s’agisse d’un outil de vulgarisation ce document se veut objectif. Avec la
coopérative, nous avons souhaité réaliser un document capable d’informer et de sensibiliser les
divers acteurs de la forêt méditerranéenne de ces régions naturelles. L’application côté
espagnol se fera dans un second temps après approbation du Manuel.
La fiche qui suit décrit l’action rattachée à la rédaction du Manuel dans le cadre du
programme INTERREG III-A.
BLANC Cédric – DESS Environnement et Développements Sylvicoles : Gestion de la forêt cultivée
Rapport de Stage : Gestion forestière transfrontalière – Rédaction d’un manuel de bonnes pratiques sylvicoles 67
LA GESTION FORESTIÈRE TRANSFRONTALIÈRE
ACTION
I.04
Type d’actions Etude de connaissance et planification Priorité 1 Action Rédaction d’un manuel transfrontalier de bonnes pratiques sylvicoles. Objectif Disposer d’un manuel-guide destiné à être utilisé pour la planification et la
gestion des forêts. Il induira également un guide sur les aides financières existantes (CEE, Etat, Région,….) Echanger le know-how en matière de valorisation agro-forestière et sylvo-pastoralisme.
Description A partir des travaux réalisés et des expériences des différents partenaires du projet, il sera procédé à l’élaboration et la rédaction d’un manuel de bonnes pratiques sylvicoles. Ce document sera diffusé aux propriétaires du territoire transfrontalier et servira de base de travail pour le développement du secteur forestier. A partir du manuel seront rédigées des fiches simplifiées destinées à une diffusion plus large et plus particulièrement destinées aux collectivités. La rédaction de ce code de bonnes pratiques représente un outil très important pour l’exportation des modèles de gestion utilisés. La volonté ultime du projet c’est la diffusion de modèles de gestion les plus efficaces sur la totalité su territoire transfrontalier moyennant l’exportation des expériences et résultats obtenus.
Durée 6 mois Indicateurs Portée du manuel
Nombre d’entités participants à sa rédaction Diffusion réalisée
Devis Etudes et travaux : 9 500 € Personnel et frais non rétribués : 28 027 € Publication et matériel graphique : 5 523 €
TOTAL : 43 050 €
Plan de financement INTERREG III a : 21 525 € Autofinancement Pays Pyrénées Méditerranée : 15 225 € Autofinancement Consorci de les Gavarres : 3 600 €
Autofinancement Consorci de l’Alta Garrotxa : 2 700 €
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Rapport de Stage : Gestion forestière transfrontalière – Rédaction d’un manuel de bonnes pratiques sylvicoles 68
TOTAL : 43 050 €
�
�
PARTIE II
La rédaction du manuel de bonnes pratiques
sylvicoles : Les étapes de la conception�
BLANC Cédric – DESS Environnement et Développements Sylvicoles : Gestion de la forêt cultivée
Rapport de Stage : Gestion forestière transfrontalière – Rédaction d’un manuel de bonnes pratiques sylvicoles 69
I. PRESENTATION DE LA ZONE D’APPLICATION DU MANUEL
DE BONNES PRATIQUES SYLVICOLES
Comme nous l’avons signalé précédemment, le manuel côté français intéresse trois
régions montagneuses et frontalières : les Albères, les Aspres, le Vallespir.
Source : I.G.N Scan 25. Réalisé par BLANC.C
BLANC Cédric – DESS Environnement et Développements Sylvicoles : Gestion de la forêt cultivée
Rapport de Stage : Gestion forestière transfrontalière – Rédaction d’un manuel de bonnes pratiques sylvicoles 70
Avant d’entamer les travaux liés à la réalisation du Manuel, il a fallut prendre
connaissance avec les trois régions naturelles qui ont été choisies comme les régions
d’expérimentation. Il paraît donc nécessaire de présenter ces trois zones forestières dans leur
ensemble, et ce essentiellement à partir de statistiques qui permettront de rendre mieux compte
du potentiel forestier.
(N.B : Les régions naturelles sont présentées dans le Manuel de Bonnes Pratiques Sylvicoles
de façon plus détaillée, on pourra donc s’y référer)
A. Les Albères
• Essences rencontrées en propriété privée
essences surface/ha %
Chêne pubescent 819 10,9
Chêne vert 2177 29,2
Chêne-liège 3529 47,3
Hêtre 318 4,3
Châtaignier 533 7,1
Aulne 45 0,6
Pin Laricio 42 0,6
• Les Peuplements les plus fréquents
� Suberaie pure ou en mélange avec Chêne vert � Taillis de chêne vert � Chênaie pubescente � Taillis de Châtaigniers
Part des essences forestières en %
Chêne pubescentChêne vertChêne-liègeHêtreChâtaignierAulnePin Laricio
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Rapport de Stage : Gestion forestière transfrontalière – Rédaction d’un manuel de bonnes pratiques sylvicoles 71
� Hêtraie pure ou en mélange avec Chêne rouvre (Taillis ou Futaie) � Ripisylves composées d’Aulne, Peuplier, saule, Frêne, Tilleul, érable
• Gestion actuelle
� Coupe dans les taillis de chêne vert : coupe à blanc dite taillis simple tous les 40-50 ans, ou coupe de furetage dite éclaircie de taillis
� Gestion des suberaies : remise en valeur, levée de liège, débroussaillement � Peuplements de hêtre, châtaigniers et ripisylve rarement gérés
• Répartition de la propriété privée
Albères moins 4ha de 4 à 10ha de 10 à 25ha de 25 à 100ha >100 ha total
Nombre 2462 113 71 33 11 2690 Surface (ha) 1494 722 1124 1396 1852 6588
Répartition des propriétés par tranche de surface, Albères
0
500
1000
1500
2000
2500
3000
moins 4ha de 4 à10ha
de 10 à25ha
de 25 à100ha
>100 ha
tranches de surfaces
Val
eur
num
ériq
ue
Nombre de propriétésSurface cumulée
B. Les Aspres
• Essences rencontrées
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Part des essences forestières en %
Chêne pubescent
Chêne vert
Chêne liège
Châtaignier
Aulnes
Frênes
Pin maritime
Pin sylvestre
Pin laricio
Cèdre de l'atlas
• Les peuplements les plus fréquents
� Les parties basses sont occupées par des garrigues ou des maquis boisés de chêne vert parfois en mélange avec du chêne liège et plus rarement avec du châtaignier et du chêne pubescent.
� Certains secteurs sont boisés uniquement en chêne liège � Des plantations récentes de cèdre de l’atlas � Une ripisylve inaccessible à base de peuplier, aulne, frêne…
• Gestion actuelle
11 propriétaires ont un PSG pour 661 ha. � Coupe dans les taillis de chêne vert : coupe à blanc tous les 40-50 ans taillis
simple � Remise en valeur des suberaies : débroussaillement, pâturage, levée du liège
surépais
essences surface/ha %Chêne pubescent 1607 13,4 Chêne vert 6055 50,4 Chêne liège 2838 23,6 Châtaignier 525 4,4 Aulnes 120 1 Frênes 101 0,8 Pin maritime 52 0,4 Pin sylvestre 144 1,2 Pin laricio 52 0,4 Cèdre de l'atlas 516 4,4
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Rapport de Stage : Gestion forestière transfrontalière – Rédaction d’un manuel de bonnes pratiques sylvicoles 73
� Ripisylves pas entretenues ou inexploitées � Taillis de châtaigniers rarement gérés � Plantation de 600 ha de cèdre de l’Atlas, mais aussi pin pignon, pin maritime et
sapin de nordmann
• Répartition de la propriété privée
Aspres moins 4ha de 4 à 10ha de 10 à 25ha de 25 à 100ha >100 ha total Nombre 1854 181 119 81 6 2241 Surface/ha 1733 1112 1850 3698 753 9146
Répartition des propriétés privées par tranches de surface, Aspres
0
500
1000
1500
2000
2500
3000
3500
4000
moins 4ha de 4 à 10ha de 10 à25ha
de 25 à100ha
>100 ha
Tranches de surface
vale
ur n
umér
ique
nombre depropriétéssurface/ha
C. Le Vallespir
• Les essences rencontrées
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Rapport de Stage : Gestion forestière transfrontalière – Rédaction d’un manuel de bonnes pratiques sylvicoles 74
Répartition essences forestières en %
Chêne pubescent
Chêne vert
Chêne rouvre
Hêtre
Châtaignier
peuplier, tremble
Frêne
Autres feuillus
Pin sylvestre
Pin à crochets
Epicéa commun
Douglas
• Une forêt productive composée de taillis
� Zone basse : domaine de la suberaie qui couvre de faibles superficies, les peuplements sont abandonnés, en mélange avec le chêne vert et pubescent.
� Taillis de chêne vert et pubescent pour le bois de chauffage � Châtaignier introduit aux XVIII°s et XIX°s traité en taillis simple pour la
production locale comme les piquets � Jeunes futaies de chênes
sessiles pour du bois de chauffage et
exceptionnellement du bois d’œuvre de très basse gamme � Taillis de hêtres en peuplement pur ou en mélange avec le chêne rouvre et le
pin sylvestre. Selon leur qualité et leur âge, ils peuvent produire du bois d’œuvre et de chauffage.
� Présence de semis rares de sapin pectiné et de pin à crochets
Essences Surface (ha) %Chêne pubescent 2592 11,5 Chêne vert 4886 21,8 Chêne rouvre 1293 5,8 Hêtre 2233 9,9 Châtaignier 7180 32 peuplier, tremble 670 3 Frêne 1691 7,5 Autres feuillus 881 3,9 Pin sylvestre 721 3,2 Pin à crochets 32 0,1 Epicéa commun 196 0,9 Douglas 91 0,4
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Rapport de Stage : Gestion forestière transfrontalière – Rédaction d’un manuel de bonnes pratiques sylvicoles 75
� Dans les secteurs plus riches des feuillus précieux (merisier, frêne, érable, noyer, tilleul) se mélangent aux autres essences. Anciennes terrasses agricoles où se développent des taillis de noisetier et des peuplements de frêne.
� Ripisylves en zone basse composées de saules, peupliers et aulnes � Périmètre RTM 2400ha pin à crochets pour la moitié, mélèze, épicéa, pin
sylvestre, sapin, douglas, pin laricio. � Boisements artificiels de 1970 à base de résineux : Pin laricio, douglas, cèdre
et aussi de feuillus : chêne rouge d’Amérique, merisier, érable
• La répartition des propriétés privées
Vallespir <4ha de 4 à 10 ha de 10 à 25 ha de 25 à 100 ha >100 ha total
Nbre 1750 191 160 123 38 2262 Surface(ha) 1402 1212 2587 5982 6091 17274
Comme nous pouvons le constater, l’essentiel des forêts de ces trois régions naturelles
appartient à des propriétaires privés. Ces propriétés sont relativement morcelées, et le plus
grand nombre des propriétaires dispose de petites surfaces. Les essences présentes sont très
représentatives du climat méditerranéen, notamment avec le chêne vert et le chêne-liège. Cela-
dit, on peut trouver aux altitudes les plus élevées des essences plus nobles comme le hêtre ou le
châtaignier.
Répartition des propriétés par tranches de surface
0
1000
2000
3000
4000
5000
6000
7000
<4ha de 4 à10 ha
de 10 à25 ha
de 25 à100 ha
>100 ha
Classe de propriétés
Val
eur
num
ériq
ue
Nbre
Surfaceha
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Rapport de Stage : Gestion forestière transfrontalière – Rédaction d’un manuel de bonnes pratiques sylvicoles 76
Durant les mois d’avril et mai 2003, l’essentiel du travail a consisté à se documenter et
à prendre contact avec des professionnels de la forêt méditerranéenne. Ainsi pour l’élaboration
du cahier des charges inclus dans le manuel, je me suis documenté sur la législation forestière
et sur le système PEFC qui dispose d’un cahier des charges en relation avec la gestion durable.
La prise de contacts avec les administrations et organismes forestiers s’est opérée sur
prise de rendez-vous par téléphone ou lors de réunions du programme INTERREG III, et de
sorties FOGEFOR.
BLANC Cédric – DESS Environnement et Développements Sylvicoles : Gestion de la forêt cultivée
Rapport de Stage : Gestion forestière transfrontalière – Rédaction d’un manuel de bonnes pratiques sylvicoles 77
II. LES ORGANISMES RENCONTRES
Logos Organismes Contacts
CO.FO.PYR
Coopérative des propriétaires forestiers sylviculteurs des�Pyrénées-Roussillon
Château Cap de Fouste 66100 Perpignan Tél. : 04-68-55-88-90 Fax : 04-68-55-89-21 E-Mail : Cofopyr@ifrance.com
REVERBEL Thierry Directeur CO.FO.PYR Technicien Forestier
BESSIERE Yann Technicien Forestier
C.R.P.F
antenne des Pyrénées-Orientales
Château Cap de Fouste 66100 Perpignan Tél. : 04-68-55-88-02 Fax : 04-68-55-89-21 E-Mail : crpfpo@free.fr
MARITON Bruno Responsable Antenne P.O Technicien Forestier CHANUT Matthieu Technicien Forestier
Syndicat des Propriétaires Forestiers
des Pyrénées-Orientales
Château Cap de Fouste 66100 Perpignan Tél. : 04-68-55-84-07 Fax : 04-68-55-89-21 E-Mail : sdpfpo@ifrance.com
PEYRE Serge Directeur du Syndicat Technicien Forestier SORS Guilhem Technicien Forestier GUILLEMAT Vincent Technicien Environnement
I.M.L
Institut Méditerranéen du Liège 23, route du liège 66490 Vivés Tél. : 04-68-83-39-83 Fax : 04-68-83-40-83 E-Mail : -iml-@wanadoo.fr
RODOR Olivier Directeur IML Technicien forestier
O.N.F
Section de Prats de Mollo Maison Forestière du Candell Route d’Espagne 66230 Prats de Mollo Tél. : 04-68-39-70-76
MAIRE Gérard Technicien Forestier Auditeur de Certification
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CRPF Languedoc-Roussillon
378 rue Galéra 34090 Montpellier Tél. : 04-67-41-68-10 Fax : 04-67-41-68-11
LECOMTE Benoît Ingénieur Forestier Auteur des O.R..P du Languedoc Roussillon CABANNES Bernard Ingénieur Forestier
ARFOBOIS
20, avenue de la République 34 000 Montpellier Tel : 04 67 22 94 10 Fax : 04 67 22 94 10 E-Mail : arfobois_lr@yahoo.fr
COQUEREL Anne Chargée de mission PEFC-LR
COFOGAR-UBS
Coopérative des propriétaires forestiers du bassin de la Garonne
125, Chemin de Tournefeuille BP26-31931 Toulouse Cedex Tél. : 05-62-13-55-00 Fax : 05-62-13-55-10 E-Mail : cofogar-ubs@liberty-surf.fr
DE VILLERS Fanny Responsable Qualité du Groupe COFOGAR-UBS
Hélène Chevallier
Travaux et Etudes en Montagne forestière et pastorale
Adresse postale : 4 carrer del Pou 66500 Mosset Siège Social : 22 quai Lamartine 71000 Mâcon Tél. : 06-12-96-15-30 E-Mail : helen.chevallier@wanadoo.fr
CHEVALLIER Hélène Ingénieur Forestier-Consultante Chargée de la rédaction du manuel pratique du projet PNR Pyrénées Catalanes
BOIS-ENERGIE 66
Route du Col de Jau 66500 Mosset Tél. : 04-68-05-05-51 Fax : 04-68-05-08-65 E-Mail : bois.energie66@wanadoo.fr
BETOIN Sven Animateur Filière Bois Energie
Les différents responsables contactés, m’ont permis de recueillir des informations
capitales pour réaliser le manuel. Ainsi les CRPF, l’I.M.L, BOIS-ENERGIE 66, le Syndicat et
la coopérative m’ont fourni les éléments techniques quant à la gestion des espaces forestiers,
BLANC Cédric – DESS Environnement et Développements Sylvicoles : Gestion de la forêt cultivée
Rapport de Stage : Gestion forestière transfrontalière – Rédaction d’un manuel de bonnes pratiques sylvicoles 79
des itinéraires sylvicoles, et des différents problèmes rencontrés dans ces forêts. ARFOBOIS et
COFOGAR, ont, quant à eux, été contactés dans le seul but de mettre au point un cahier des
charges type, pour les principaux intéressés : propriétaires et exploitants forestiers.
III. MISE AU POINT DU CAHIER DES CHARGES
Le Manuel de Bonnes Pratiques Sylvicoles comprend, par région naturelle ou groupe
de régions naturelles, des recommandations essentielles conformes à une gestion durable en
prenant en compte les usages locaux et portant tant sur la conduite des grands types de
peuplements que sur les conditions que doit remplir une parcelle forestière pour que sa gestion
durable soit possible. Afin de garantir une gestion forestière durable, il est apparu nécessaire
d’établir un cahier des charges pour que les propriétaires forestiers adhèrent à cette gestion. Ce
cahier des charges est un engagement moral et non contractuel, mais son statut peut évoluer si
la certification prend de l’ampleur dans la région.
Ainsi au cours du mois de mai 2003, je me suis entretenu avec Anne COQUEREL de
la société ARFOBOIS à Montpellier et Responsable PEFC pour la région Languedoc-
Roussillon, et avec Fanny DE VILLERS Responsable qualité de l’entreprise COFOGAR-UBS
à Toulouse. Ces deux personnes se sont prêtées à un questionnaire dont le but était de parfaire
certains points concernant la réalisation d’un cahier des charges. Les divers aspects abordés
concernaient la politique de qualité durable du PEFC, la gestion durable d’un point de vue
législatif.
A la fin du mois de mai 2003, j’ai eu un entretien avec Gérard MAIRE technicien
forestier et auditeur de certification interne de l’Office National des Forêts à Prats de Mollo
dans le Vallespir. Il m’a fourni de la documentation sur les processus de certification de
l’O.N.F et a répondu à certaines de mes questions concernant les clauses environnementales et
le code du travail en milieu forestier.
A partir des éléments recueillis, j’ai pu commencer la rédaction du cahier des charges.
Ce dernier est composé en réalité de deux cahiers des charges : l’un pour les propriétaires
forestiers, l’autre pour les Entreprises de Travaux Forestiers (E.T.F). Une série de
recommandations environnementales particulières suit ces deux documents.
Le but d’un tel outil, est de sensibiliser les acteurs de la forêt méditerranéenne à la
gestion durable, sans pour autant les astreindre à des obligations trop lourdes. L’important est
BLANC Cédric – DESS Environnement et Développements Sylvicoles : Gestion de la forêt cultivée
Rapport de Stage : Gestion forestière transfrontalière – Rédaction d’un manuel de bonnes pratiques sylvicoles 80
de préserver le potentiel forestier (abandon de certaines parcelles, risques incendies…) et de
l’exploiter d’une façon raisonnée. La gestion durable de la forêt signifie la gérance et l'utilisation
des forêts et des terrains boisés d'une manière et d'une intensité telles qu'elles maintiennent leur
diversité biologique, leur productivité, leur capacité de régénération, leur vitalité et leur capacité à
satisfaire actuellement et pour le futur, les fonctions écologiques, économiques et sociales pertinentes,
aux niveaux local, national et mondial et qu'elles ne causent pas de préjudices à d'autres écosystèmes".
IV. LA REALISATION DU DOCUMENT FINAL
Au bout des deux premiers mois de stage j’ai acquis assez de données pour
commencer la rédaction du Manuel. Voulant créer un outil pratique, j’ai opté pour un format
A3 type classeur. Chaque région est présentée dans son ensemble. Suivent une série de fiches
où les principales essences de la région sont détaillées. Avec la CO.FO.PY.R nous avons
désiré axer le Manuel sur la forêt privée, préférant laisser à l’O.N.F la responsabilité de gérer
ses forêts.
Chaque fiche présente une essence caractéristique du massif forestier. Elles sont ainsi
détaillées :
• Un historique lié à la situation de l’essence et son utilisation par les sociétés locales au
cours de l’histoire.
• Les types de peuplements composés avec l’essence en question et le régime sylvicole
adopté.
• Les différentes stations forestières où l’essence est susceptible d’être présente.
• Une présentation succincte des principaux problèmes phytosanitaires et
technologiques.
• Les itinéraires sylvicoles conseillés aux propriétaires forestiers pour rentabiliser leurs
propriétés.
• Les recommandations en faveur de la gestion forestière durable adaptées à l’essence
et à la région.
• Un index bibliographique sommaire qui invite les intéressés à se documenter.
Une attention particulière est portée aux milieux dits remarquables comme les
ripisylves. Chaque fiche a été soumise à la relecture auprès de divers partenaires. Ainsi les
fiches concernant le chêne-liège ont été approuvées par l’Institut Méditerranéen du Liège.
BLANC Cédric – DESS Environnement et Développements Sylvicoles : Gestion de la forêt cultivée
Rapport de Stage : Gestion forestière transfrontalière – Rédaction d’un manuel de bonnes pratiques sylvicoles 81
Celles de la ripisylve ont été présentées auprès du S.I.V.U du Tech à Céret. Ces différents
organismes ont apporté leurs corrections.
Les autres fiches ont été approuvées par l’ensemble des techniciens des bureaux de la
forêt privée des Pyrénées-Orientales. Je tiens à souligner le contact établi avec Benoît
LECOMTE ingénieur forestier au CRPF Languedoc-Roussillon basé à Montpellier qui s’est
prêté à la lecture de mes travaux et m’a clairement conseillé. Auteur des Schémas
d’Orientations Régionales de Production (O.R.P), il a su me rediriger quant à la nécessité de
familiariser les propriétaires forestiers avec les impératifs de production et les différents
travaux qui y sont liés.
Ce travail est le fruit d’une grosse recherche bibliographique, et d’une familiarisation
avec les trois régions forestières. Les différents contacts établis m’ont permis de recueillir des
avis professionnels. Deux mois ont été consacrés à la documentation et à la mise en place de
la maquette du document. Les deux derniers mois (juin et juillet 2003) furent ceux de la
rédaction du Manuel de Bonnes Pratiques Sylvicoles. Durant ces quatre mois j’ai pu me
plonger dans le monde de la forêt méditerranéenne, et rencontrer ses principaux acteurs.
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