panorama des objets connectés permettant de suivre notre état de santé
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Panorama des objets connectés
permettant de suivre notre état de santé
Recueil des billets publiés sur le blog dédié à la e-santé « le monde de la e-santé ».
Rédaction : Fabrice Vezin
Parution des contenus : décembre 2013-janvier 2014
http://lemondedelaesante.wordpress.com/
Panorama des objets connectés permettant de suivre notre état de santé
Le monde de la e-santé (by Fabrice Vezin) Page 2 http://lemondedelaesante.wordpress.com/
Contenu La génération Y bientôt supplantée par nos nourrissons ! ............................................................. 3
Pour vos cadeaux de Noël, vous êtes plutôt montre ou bracelet…connecté ? .......................... 5
Les objets connectés bientôt présentés à la fashion week ?......................................................... 8
La tête (bientôt connectée) dans le cloud ....................................................................................... 10
La forme des objets connectés pour notre santé ................................................................................. 14
Objets connectés : la révolution technologique prend des formes très variées ! ................................ 17
Une balance (connectée) au chevet de votre santé.............................................................................. 22
Le pilulier connecté, nouveau remède pour une meilleure observance médicamenteuse ................. 26
Le médicament connecté, le plus dur sera peut-être à l’avaler ! ......................................................... 28
Pour les voeux du nouvel an, il faudra bientôt dire : "Bonne année, bonne santé…connectée !" ....... 30
Les objets connectés sous le regard attentif d’une maman… ............................................................... 32
Panorama des objets connectés liés à la santé ..................................................................................... 34
Panorama des objets connectés permettant de suivre notre état de santé
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La génération Y bientôt supplantée par nos nourrissons !
Une nouvelle génération d’utilisateurs des nouvelles technologies est en passe de détrôner
la fameuse génération Y.
Il s’agit des nouveau-nés de cette année et des toutes prochaines années. Utilisateurs
inconscients certes, mais utilisateurs tout de même par le biais des objets connectés.
L’essor des objets connectés au cours de ces derniers mois n’aura échappé à personne,
notamment dans le domaine de la santé et du suivi des personnes. Jusqu’à présent, les
adultes étaient les cibles privilégiées de ces développements, une tendance qui risque
d’évoluer vers un nouveau marché d’objets connectés dédiés aux nourrissons.
Et quand on y réfléchit bien, quelle meilleure raison que la surveillance de l’état de santé de
nos chérubins, nous inciterait à investir dans des appareils de suivi et autres capteurs ?
Petit panorama des solutions proposées :
Des capteurs et outils d’auto-mesure pour les nourrissons
De nombreux projets verront le jour en 2014, autour de solutions connectées au smartphone
des parents et leur permettant d’être informés sur la santé de leur bébé. Dans l’ordre
annoncé de leur mise sur le marché, citons les sociétés Mimo (courant janvier 2014),
Sproutling (Q2 2014), Owlet (2015) qui proposent des capteurs se présentant sous la forme
de body, bracelet de cheville ou chaussette.
L’objectif de ces diverses solutions étant le recueil et analyse des informations sur la vitesse
des battements du cœur, le sommeil, les horaires alimentaires et sur l’environnement direct
telle que la température de la chambre, mais également d’alerter les parents sur des
possibles complications comme la bradycardie ou l’apnée du sommeil et d’éviter des
accidents tel que la mort subite du nourrisson.
Jusqu’aux couches connectées !
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Des capteurs dans les couches de bébé, couches équipées de QR code changeant de
couleur lorsque la couche est humide, voilà le concept du produit « Smart Diapers »
proposée par une entreprise new-yorkaise Pixie Scientific.
En scannant le code avec son smartphone, l’application analyse les résultats pour mesurer
les risques d’infection urinaire, de déshydratation, de troubles rénaux. Une alerte est
envoyée aux parents en cas de problème détecté.
L’entreprise espère pouvoir démarrer la livraison au cours du 1er trimestre 2014, après avoir
lancé une campagne d’appel aux dons pour lancer la commercialisation de ce produit.
Faire communiquer les couches, est en fait une idée qu’ont déjà eu les professionnels du
secteur que sont la marque Huggies ou le groupe Procter & Gamble et cela pour le marché
brésilien.
La première avec sa couche Tweet Pee, qui prévient quand elle est pleine, fonctionnant
grâce à un capteur d’humidité positionné sur la couche. Celui-ci envoie une alerte vers le
smartphone des parents lorsqu’elle est mouillée. L’application permet aussi de suivre la
consommation de couches et de passer commande directement chez Huggies.
Le second, le groupe Procter & Gamble a élaboré une application mobile Hipoglós
Amêndoas Bluetooth Alert avertissant les parents en cas de petites fuites. Application
renseignée également à l’aide d’un capteur d’humidité (technologie RFID) placé directement
dans la couche.
Certes, pour ces 2 derniers exemples, nous nous rapprochons plus de l’exercice marketing
que d’une solution liée directement à la e-santé, mais cela a une vertu pédagogique ; celle «
d’évangéliser » l’usage de capteurs et d’applications mobiles ad ‘hoc pour permettre un suivi
à distance.
En résumé, pour veiller à la sécurité et suivre la bonne santé de nos touts petits, nous
sommes bien loin du classique Baby Phone !
Et vous ? Qu’en pensez-vous ?
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Pour vos cadeaux de Noël, vous êtes plutôt montre ou
bracelet…connecté ?
Après avoir étudié les diverses formes d’objets connectés dédiés à la surveillance des
nouveaux-nés, intéressons nous à la forme la plus usitée dans le domaine de la santé
connectée et du Quantified self ; à savoir le bracelet.
Localiser ses proches grâce à leur bracelet
En premier lieu, comme moyen de localisation, notamment d’enfants en bas âge, telle la
solution proposée par la société Beluvv propose un bracelet connecté à une appli mobile.
Composée d’une puce Bluetooth Low Energie, insérée dans un bracelet et connectée à une
appli mobile et le smartphone des parents. Après avoir défini un périmètre maximal
d’éloignement de l’enfant, l’application notifie lorsque l’enfant commence à s’éloigner. Il est
possible de connecter plusieurs bracelet à la fois, mais aussi de créer un réseau en invitant
des personnes à installer l’application pour élargir le champ de surveillance (amis, famille).
Collecter ses propres informations
Mais le bracelet permet bien plus. Notamment la collecte de données liées à une activité
physique (mesure du rythme cardiaque, nombre de pas effectués, distance parcourue,
nombre de calories brûlées), à un type d’alimentation, à la qualité de son sommeil… bref la
possibilité de réaliser toute une batterie d’automesures.
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Un crédo sur lequel de nombreux prétendants se positionnent, citons parmi les produits les
plus connus du moment ; le smart tracker Pulse de Withings, le Up de Jawbone,
Fuelband de Nike et Fitbit de Flex.
Des évolutions dans le recueil des données de santé via ce type
de bracelet connecté sont annoncées pour 2014, comme par
exemple le bracelet Airo (start-up canadienne) capable de
mesurer le pouls du porteur. Il sera équipé d’un spectromètre
pour mesurer les substances ingérées. Cet appareil, annoncé
pour novembre de l’année prochaine, pourra analyser la
présence des protéines, des lipides et les glucides dans le sang,
après ingestion des aliments, via différents spectres de lumière.
Le principe général de ces capteurs, est qu’après une autonomie moyenne d’environ une
dizaine de jours, les données peuvent être recueillies soit par Bluetooth ou par connectique
sur son smartphone (prise mini-jack) pour analyse par différentes applications mobiles ou
plateformes web ouvertes.
Et c’est sur ce dernier point, la mise en place d’une norme capable de collecter les
informations provenant de divers devices et de les analyser au sein d’un unique dashboard,
que souhaite se positionner un géant tel que Samsung.
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En cours de développement, sa nouvelle technologie, baptisée SAMI (Samsung
Architecture for Multimodal Interactions) pourrait permettre à un utilisateur, d’avoir
l’ensemble de ses informations au sein d’une seule et même application, pour peu que les
périphériques utilisés embarquent le module SAMI. A ce jour Samsung aurait déjà le soutien
d’entreprises telles que Fitbit ou Withings.
Jusqu’à pouvoir réguler la température de son corps
Et comme on n’arrête pas le progrès, voici un dernier projet provenant d’un groupe
d’étudiants du Massachusetts Institute of Technology, il s’agit d’un bracelet qui régule la
température corporelle. Le Wristify, c’est son nom, est un bracelet thermoélectrique capable
de produire une sensation de chaud ou de froid à la surface de la peau. L’idée est de pouvoir
réguler la température corporelle en fonction des besoins.
Il détecte la température ambiante et celle de la peau pour ajuster le ressenti en produisant
des ondes chaudes ou froides via un patch thermoélectrique placé sur le poignet.
L’objectif visé est plutôt d’ordre environnemental que directement lié à la santé, il permettrait
de réduire la consommation d’énergie utilisée pour le chauffage et le refroidissement des
bâtiments. Rien qu’aux États-Unis, 16,5 % de la consommation totale d’énergie est
engendrée par le chauffage et la climatisation des bâtiments et des maisons.
Pour en savoir plus sur son fonctionnement, cliquez ici.
Et dire qu’il n’y a pas si longtemps, on offrait une gourmette…
Et vous ? Qu’en pensez-vous ?
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Les objets connectés bientôt présentés à la fashion week ?
Après les bracelets connectés plus ou moins repérables pour un œil intéressé aux nouvelles
technologies, les capteurs adoptent un style plus fashion.
En tout cas, le nombre de prototypes développés en ce sens démontre cette tendance de
faire converger le monde de la mode et celui de la santé.
Des capteurs à mi-chemin entre bijoux et vêtements
Exemples de boucles d’oreilles connectées enregistrant les données biométriques des
patients. Il est vrai qu’à ce stade, les montres et bracelets (Pebble, Galaxy Gear ou NikeFuel
Band, Kapture…) sont les supports privilégiés pour les divers capteurs mis sur le marché,
mais cela peut évoluer. Surtout depuis qu’une équipe de l’Université de Dartmouth travaille
autour d’un projet nommé «Amulet »,visant à associer des objets connectés à usage
médical à divers objets du quotidien, accessoires, vêtements et bijoux.
Ce projet Amulet consiste à mettre en place des capteurs biométriques intégrés au sein
d’objets tels que des bijoux, qui transmettraient avec les médecins. Et en cela, se
dédouaneraient de l’utilisation de smartphones. Qui, jusqu’à présent servent d’intermédiaires
dans la chaine de collecte et de transmissions des informations entre le patient et le
professionnel de santé qui peut consulter à terme, les courbes de suivi des données
transmises.
Une vision que semble partager Sony, à la lecture de son brevet déposé auprès de l’Office
des brevets des États-Unis. Le nom de code de celui-ci est « Smart Wig », que l’on pourrait
traduire par « perruque intelligente » ou « perruque à puce ».
Une sorte de perruque connectée, faite à partir de divers composants tels que des cheveux
humains, de chevaux, de laine ou de matériaux synthétiques, et qui pourrait permettre de
surveiller le rythme cardiaque, la pression sanguine ou bien l’activité cérébrale.
Des projets qui complètent la panoplie de vêtements connectés, que l’on connaissait un peu
déjà, avec notamment les premiers t-shirt connectés.
Tel celui présenté par une entreprise de Montréal, OMSignal. Son t-shirt surveille le pouls et
la respiration et permet de transmettre ces informations à un smartphone via bluetooth. Il
peut ainsi prévenir les proches si une alerte est détectée. Ses fibres de textile intègrent de
nombreux capteurs permettant de mesurer plusieurs paramètres : pouls, respiration,
humidité et température de la peau, humidité et température extérieures, nombre de pas
effectués et activité physique.
Le tissu détermine ainsi les calories brûlées par le porteur, ainsi que son état émotionnel –
stressé, détendu, etc…
La partie qui fait office de capteur est placée juste en dessous de la poitrine pour mieux
collecter les données cardiaques et respiratoires. Quant à l’accéléromètre et la puce
Bluetooth, ils sont intégrés dans un boîtier amovible (à retirer pour le lavage) qui recueille et
transmet les données au smartphone de l’utilisateur.
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Citons également, la ceinture comme Le Lumoback, dotée d’un capteur qui enregistre vos
mouvements et vibre lorsque vous adoptez une mauvaise position.
Visant les personnes souffrant de maux de dos, le but de cette ceinture est d’analyser en
temps réel votre position (dos vouté ou droit), le temps passé debout et assis, le nombre de
pas ou les positions que vous adoptez la nuit… et d’en restituer le suivi via l’application
LUMO sur son smartphone.
A la lecture de ces quelques exemples, on devine que les champs d’application du vêtement
connecté sont multiples, notamment dans le domaine de la santé.
Un marché prometteur : le wearable computing
Le sport également est un domaine visé par cette tendance nommée le « wearable
computing ». En effet, certains clubs équipent déjà leurs joueurs de maillots connectés et
équipés de capteurs mesurant leurs performances et rythmes cardiaques.
Quoi qu’il en soit, le secteur des vêtements connectés représentent un nouveau marché qui
est estimé à 5,5 milliards d’euros. D’ailleurs, le secteur des textiles intelligents a été reconnu
en tant que levier d’innovation favorable à la reprise industrielle, et ce secteur figure parmi
l’un des 34 domaines du « Programme d’Investissements d’Avenir ».
Reste à traiter et analyser ces millions de nouvelles données…
Et vous ? Qu’en pensez-vous ?
Pour en savoir plus :
Site du projet Amulet : http://amulet-project.org/
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La tête (bientôt connectée) dans le cloud
Quand on parle d’objets connectés, on ne peut s’empêcher de penser au plus médiatique
d’entre eux, les Google Glass. Tant le battage médiatique autour de cet objet a été
planétaire, depuis son lancement depuis le début 2013 aux USA seulement et réservé à
quelques privilégiés (environ 10 000 utilisateurs).
Et parmi ceux-ci, figurent des chirurgiens, qui ont pu démontrer l’intérêt des Google-Glass
dans le domaine de la médecine.
En attendant ce lancement tant attendu des Google Glass pour le marché du grand public,
des projets de lunettes ou de lentilles intelligentes fleurissent de tous les côtés.
En effet, de nombreux concurrents postulent à une partie du futur marché des lunettes
connectées dès l’année prochaine. Compréhensible, quand on sait que pour ce marché, la
firme de Mountain View espère des revenus dès 2015 d’environ 1,5 milliard de dollars,
revenus qui pourraient s’élever à plus de 3 Mds $ d’ici 2017.
Et quand il ne s’agit pas de lunettes directement connectées, des capteurs sont
spécialement créés pour s’adapter sur des lunettes.
Exemple avec Instabeat, un capteur cardiaque pour pratique de la natation. En détail, il
s’agit d’un capteur étanche que l’on fixe sur les lunettes de natation, constitué d’une petite
armature qui se fixe sur la tempe droite du nageur. Il permet ainsi de mesurer la fréquence
cardiaque du nageur, le nombre de battements total et la quantité de calories dépensées.
A l’image des Google Glass, le dispositif dispose d’un système d’affichage sous l’œil droit
grâce à 3 LEDs de couleurs (bleue / vert / rouge), permettant au nageur de suivre des
indicateurs de performance en temps-réel.
Instabeat est actuellement en pré-commande sur le site officiel d’Instabeat :
http://www.instabeat.me/
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Les lunettes connectées déjà has been ?
Mais en termes d’objets connectés, la tendance est à la transparence. Aussi en parallèle des
lunettes connectés, certains acteurs, comme les chercheurs de l’Université de Washington,
réfléchissent directement à des lentilles de contact, elles aussi numériques.
Ainsi une société américaine Innovega, a développé le système iOPTIK proposant des
lentilles projetant des images 3D sur l’iris. Un système d’affichage qui pourrait s’adapter aux
personnes souffrant de troubles de la vue (dégénérescence maculaire) ou à …. l’armée
américaine. Les lentilles peuvent être connectées aux smartphones, tablettes et même aux
consoles de jeux-vidéos.
Samsung, en collaboration avec plusieurs universités dont l’institut national des sciences et
technologies d’Ulsan, en Corée du sud, a d’ailleurs présenté récemment un prototype de
lentilles équipées de LED pouvant afficher diverses informations directement sur la cornée.
Système, qui à terme, serait capable de reproduire les caractéristiques d’affichage des
Google Glass.
Plus avancée, la lentille de contact « Triggerfish » développé par la société suisse
Sensimed, créée en 2003. Lentille qui permet le contrôle en continu de la pression
intraoculaire des patients atteints d’un glaucome, via un détecteur en platine, capable
d’enregistrer les changements dans la courbure de la cornée provoquée par le glaucome.
Cette maladie rajoute de la pression sur le nerf optique par une accumulation de liquide, ce
qui endommage de manière irréversible la vision.
Selon les experts, les lentilles pourront contrôler la quantité de lumière reçue par l’iris d’un
œil endommagé ou assister les chirurgiens lors d’opérations délicates.
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Après les yeux, nos dents seront aussi connectés …
Une dent Bluetooth capable de quantifier précisément tout ceci qui a était bu ou fumé…C’est
ce à quoi travaille une équipe de chercheurs de l’Université nationale de Taiwan, à Taipei.
Chaque mouvement de la bouche est unique, selon ce qu’on mange ou boit. Ce dispositif
utilise un accéléromètre pour détecter, analyser puis enregistrer les mouvements des dents.
Pour envoyer au final, les données au médecin qui sera en mesure d’apporter les solutions
nécessaires si besoin. A ce stade, cela est un prototype relié à un ordinateur via un petit
câble qui sort de la bouche, en attendant une version… Bluetooth.
Autre exemple d’expérimentation avec cette équipe de chercheur de l’université de Princeton
qui a équipée une dent d’une puce capable de détecter certaines bactéries ou virus. Puce
fabriquée à partir d’un mélange de soie, d’or et de graphène et qui serait capable de
détecter, voire de traiter plusieurs maladies ou anomalies.
Et nos pensées bientôt analysées…
2014 verra également arriver Insight, le premier casque capable d’interpréter les signaux du
cerveau.
Créé par la société Emotiv, déjà à l’origine en 2008, d’un premier casque destiné au grand
public : EPOC. Casque qui était capable d’interpréter certains signaux du cerveau pour les
transformer en contrôle de commande dans les jeux.
Insight est capable de prendre en charge des données beaucoup plus nombreuses que son
prédécesseur. Il peut ainsi, détecter le niveau d’attention, de concentration, d’excitation, de
relaxation ou de stress. Les expressions du visage telles que le clin d’œil, le clignement des
deux yeux, la colère, la surprise et le sourire peuvent être prises en compte.Des commandes
cérébrales basiques telles que pousser, tirer, léviter, tourner ou même disparaître peuvent
également prises en charge.
Initialement conçue pour étudier les troubles du sommeil, ce casque Insight pourrait
également être exploité dans certaines thérapies notamment autour de patients affectés par
un handicap moteur ou visuel.
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Sans parler des applications directes dans l’univers sportif et le suivi et l’analyse
d’entrainements physiques. Il reste à ce stade à imaginer les applications concrètes qui
pourront se greffer à ce nouvel outil technologique. Outil porteur d’espoir à en juger par le
succès de son financement, via une campagne KickStarter, qui s’est jugée en 1 seule
journée, alors que la campagne était prévue sur plus d’un mois et demi.
Ces quelques exemples illustrent les perspectives de création et les nouvelles formes que
peuvent prendre les capteurs dans les futurs objets connectés qui seront liés demain, à notre
bien-être et à notre santé au sens large. On devine aussi que l’ensemble de nos organes
peuvent être observés et analysés grâce au progrès de la technologie.
D’une phase d’objets à porter, la tendance observée, nous indique qu’à terme, les capteurs
feront partie intégrante de notre corps. En tout cas, cela semble être l’objectif recherché par
certaines équipes de scientifiques…
Est-ce rassurant ? Angoissant ?
Et vous ? Qu’en pensez-vous ?
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La forme des objets connectés pour notre santé
A la lecture de mes précédents articles consacrés aux objets connectés, un constat
s’impose assez rapidement concernant la diversité des formes prises par les objets
connectés ayant un rapport au bien-être et la santé en particulier.
Tout le monde connaît les bracelets et les montres développées en ce sens.
Développements sans doute liés à des us et coutumes en termes de port de ces objets, du
moins, dans leur mode d’utilisation originel.
Quoi qu’il en soit, le sens créatif pour le format de ces nouveaux capteurs, semble n’avoir
pas de limite. Si vous êtes des lecteurs assidus de mon blog, vous avez sans doute appris
que certains développements pointent vers des solutions « embarqués » au sein ou au plus
proche de notre corps, comme par exemple des dents ou des lentilles connectés.
Mais sans aller jusqu’à ces exemples, promis pour un futur très proche, penchons-nous sur
quelques réalisations « plus classiques » de capteurs qui se fondent (ou souhaiteraient le
faire) dans notre quotidien.
Des capteurs prenant diverses formes mais restant liés à des applis
Et cela démarre dès la salle de bains, avec le concept de la brosse à dents intelligente.
Avec 2 exemples :
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Beam Brush de Beam Technologies. Il s’agit d’une brosse à dents connectée via
Bluetooth à une application proposant notamment comme services, un chronomètre, la
diffusion de musique pendant le brossage et un relevé d’usure de votre brosse à dents et
peut vous indiquer le remplacement de celle-ci lorsqu’elle est usée.
Plover d’une startup française Kolibree. Qui, au passage, sera présente au Consumer
Electronics Show (CES) de Las Vegas, du 7 au 10 Janvier 2014. Plover propose quant à
elle, les fonctionnalités suivantes : quantifier le brossage en termes de temps, de fréquence,
de surface et d’efficacité. Elle analyse le pourcentage de surface brossée et indique via son
application mobile, les zones dentaires oubliées. De plus, elle détecte la pression appliquée
pendant le brossage et vous conseille s’il est nécessaire de brosser plus ou moins fort.
L’incontournable thermomètre évolue lui aussi, pour devenir connecté. A l’image de la
solution Kinsa Smart Thermometer (prévue pour la fin de l’année 2013) de la société
Kinsa. Un thermomètre connecté à une application smartphone permettant d’avoir une
cartographie actualisée des maladies contagieuses constatées sur une zone géographique
comme le rhume, la grippe, la gastro-entérite…L’application permet également d’afficher les
centres médicaux les plus proches ou de suivre l’historique des maladies de la famille.
Mais la notion de thermomètre est elle déjà dépassée, avec le concept de l’analyseur
médical portable, porté par Scanadu SCOUT. Un capteur, encore au stade de prototype,
permettant d’afficher sur son écran de smartphone de nombreuses informations indiquant
son état de santé. Il sera possible de connaître la pression sanguine, la fréquence
respiratoire, la fréquence cardiaque, la température, le taux de CO2 dans le sang, le pouls et
l’ECG…De plus, l’application prodigue des conseils selon l’état de santé ainsi analysé. Les
premières livraisons sont attendues pour mars 2014 sur le marché américain, pour un prix
avoisinant les 199 dollars.
A contrario, on ne présente plus les divers capteurs spécialisés et leur application mobile
dédiée au suivi d’un indicateur de santé ou d’une pathologie particulière, comme peuvent le
proposer des sociétés comme l’incontournable Withings avec le tensiomètre sous la forme
d’un brassard huméral ou Fitbit avec son podomètre Fitbit One.
Ou comme le dernier acteur en date sur les lecteurs de glycémie, le fabricant new-yorkais
LabStyle Innovations avec son lecteur de glycémie de poche DARIO, connecté à une
plateforme de santé mobile dans le cloud et équipé d’une lancette et de bandelette. Dispositif
qui sera disponible en Europe début 2014.
Ou bien encore, un acteur plus connu tel que iHealth, avec son glucomètre permettant aux
personnes diabétiques de mesurer plusieurs fois par jour leur glycémie. Elles peuvent
également doser le glucose depuis leur application. Ou son oxymètre, permettant de
mesurer son rythme cardiaque et de visualiser sa saturation pulsée en oxygène sur son
écran LED.
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Oxymètre dont la forme reprend les traits d’une…montre.
C’est le projet, actuellement en phase de test, d’une startup israélienne Oxitone, une montre
qui mesure les pulsations cardiaques et le taux d’oxygène dans le sang, grâce à un capteur
infrarouge. Capteur mesurant les variations d’absorption de la lumière au niveau des
vaisseaux capillaires. Ces informations sont transmises à l’application mobile pour analyse et
pour alerter un médecin si le taux mesuré le nécessite.
Ainsi, les patients souffrant d’insuffisance respiratoire, ne seraient plus obligés d’utiliser une
pince enserrant l’extrémité du doigt, comme les oxymètres actuels. Pour cela, il leur faudra
patienter jusqu’en 2015 et débourser environ 200 dollars.
Et si finalement, le capteur le moins dérangeant avait la forme d’un accessoire qu’on a
l’habitude de voir au quotidien ? Et qu’on n’hésiterait pas à afficher, démontrant son éventuel
côté « geek »*.
Et si Samsung avec sa Galaxy Gear, avait montré la voie ?
Et vous ? Qu’en pensez-vous ?
* si tant est que l’on puisse comparer l’univers de la mode et celui de la santé !
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Objets connectés : la révolution technologique prend des formes très
variées !
Mon précédent article traitait des formes adoptées par certains capteurs santé. Article
forcément incomplet au regard de l’offre pléthorique qui inonde aujourd’hui le marché ou qui
s’apprête à le faire. Car voit bien qu’à ce jour, il existe beaucoup de projets, de concepts,
d’innovation qui sont encore de l’ordre de la promesse pour les mois ou les années à venir.
Cela étant, je trouvais intéressant de continuer ce panorama de la diversité des formes
proposées par ces capteurs. Et le moins que l’on puisse dire, est que cela foisonne de tous
côtés.
Jugez-en par vous-même :
Entre patch et tatouage connecté
Un patch électronique ultra-mince mis au point par des chercheurs japonais, pour recueillir
des données liées à la température corporelle, la pression artérielle ou au rythme cardiaque.
Le capteur continue de fonctionner même après avoir été froissé ou étiré. L’épaisseur du
dispositif est de seulement deux micromètres et ne pèse que trois grammes par mètre carré,
30 fois moins que du papier classique. Même noyé dans une solution salée, comme à
l’intérieur du corps humain, ou en contact avec la sueur, le dispositif peut fonctionner
pendant plus de deux semaines. Il lui faut toutefois disposer d’une alimentation électrique
miniature, laquelle reste à développer.
Une société américaine MC10, réfléchit également dans cette voie.
Ses capteurs microscopiques se collent sur la peau pour recueillir des constantes liées à son
état de santé : température, hydratation, pression sanguine ou activité cérébrale, transmises
ensuite au smartphone de l’utilisateur. De la taille d’un timbre-poste, le patch se compose
d’une puce électronique et un circuit imprimé flexible et incassable. La commercialisation est
espérée à l’horizon 2015. (Plus d’information en cliquant ici)
Un pas est sans doute franchi avec les travaux de la chercheuse chinoise Nanshu Lu, qui a
présenté lors du dernier forum NetExplo, un tatouage électronique permettant de capter la
plupart des signaux vitaux, pouls, température, vibrations des cordes vocales, suivant
l’endroit du corps où il est placé. Il a été baptisé "Electronic Tatoos".
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Le soutien-gorge se retrouve également sollicité
Moins high-tech, serait-on tenté de dire, le soutien-gorge connecté développé par Microsoft.
Le Soutien-gorge nommé SmartBra est chargé de mesurer le stress des personnes portant
ce sous-vêtement féminin.
L’éditeur de logiciel américain classe cet objet dans le domaine de l’informatique affective,
nouvelle discipline chargée de capter l’émotion humaine (à l’image de tee-shirt comme la
solution OM Signal).
Ce sous-vêtement est équipé d’un électrocardiographe qui récupère la fréquence des
battements de cœur et de la respiration, un capteur qui calcule la conductivité de la peau et
un gyroscope qui récupère les mouvements. Un concept encore en développement,
notamment autour de questions liées à l’autonomie du système et autour de la mise en place
du système d’alerte.
La finalité de ce soutien-gorge est de prévenir le risque de toute boulimie émotionnelle, en
avertissant les femmes de la montée de stress vis-à-vis d’un degré de stress auquel elles
sont habituellement sujettes à une alimentation déraisonnable (information qu’elles auront
renseignées préalablement).
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Pour chaque génération, des objets emblématiques deviennent connectés
Pour revenir sur une fonctionnalité de surveillance ou de suivi à distance, certains capteurs
optent pour une visibilité accrue voire une présence indispensable à l’image du doudou pour
les plus petits, ou d’une canne pour nos séniors…
Pour les petits, l’ourson connecté, Tedi, capable de transmettre diverses informations grâce
à ses nombreux capteurs, vers un smartphone et son application mobile dédiée.
Il est ainsi équipé d’un microphone, d’un thermomètre et même d’un cardio fréquencemètre
capable de connaître le pouls et d’un haut parleur pour émettre des sons afin de calmer
bébé à distance si nécessaire.
Tedi mesure même la force des câlins partagés avec l’enfant et en déduit l’évolution motrice
du bébé, qu’il restitue ensuite sous la forme de graphiques.
Panorama des objets connectés permettant de suivre notre état de santé
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Du côté des « papys et mamies », la canne est l’objet connecté qui déploie le plus
d’inventivité. A l’image de la canne intelligente pour les seniors, présentée par Fujitsu au
MWC 2013.
Encore au stade de prototype, cette canne est équipée d’un GPS permettant aux
possesseurs de se guider dans leurs déplacements en ayant toutefois pris la précaution de
précharger l’itinéraire dans la mémoire de la canne via un ordinateur. La canne permet
également la géolocalisation à distance et une surveillance du rythme cardiaque.
Visuellement, elle présente une large poignée ergonomique qui intègre un écran qui affiche
les informations sous forme de symboles et de chiffres composés de gros points de couleur
très lisibles. Ainsi, durant le déplacement le piéton voit s’afficher de grosses flèches vertes
ou rouges selon qu’il se dirige ou pas dans la bonne direction.
Et la cerise sur le gâteau ; des capteurs de température et d’humidité permettent d’évaluer
un changement météo et de modifier l’itinéraire pour mettre la personne à l’abri si
nécessaire…
Autre exemple de prototype de canne intelligente, la « Blindspot », développée à l’université
de Singapour. Une canne blanche 2.0, pour améliorer la vie des non-voyants, en permettant
à son utilisateur de mieux repérer les obstacles, mais aussi ses amis utilisant Foursquare.
Dotée d’un téléphone portable intégré, un navigateur tactile et de capteurs numériques reliés
à une oreillette, alertant des obstacles se trouvant au sol et à hauteur d’homme et capables
de d’identifier à distance la présence d’une personne connectée au réseau « d’amis » du
détenteur de la canne. L’interface se chargeant de le guider ensuite, jusqu’au dernier check
in enregistré à proximité.
Panorama des objets connectés permettant de suivre notre état de santé
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On le voit, toutes les tranches d’âges possèdent un panel plus ou moins étendu de types de
capteurs. Et comme si cela ne suffisait pas, le marché des objets connectés lorgne déjà sur
…nos compagnons à quatre pattes.
Et voici que Médor est aussi…connecté !
Voici donc le concept du capteur canin, tel le Whistle.
Présenté comme un capteur d’activité pour les chiens, il se présente sous la forme d’un petit
boitier de 16g que l’on attache au collier. Il contient un accéléromètre qui permet de calculer
précisément et quotidiennement les différentes activités de votre chien, en les envoyant à
une application dédiée. Celle-ci permet l’analyse de l’activité et la comparer avec les
résultats d’une base de données recensant les résultats de plusieurs centaines de chiens de
races et de poids différents. Le tout pouvant être partagé sur les réseaux sociaux et avec
son vétérinaire. Le capteur synchronise en wifi, se charge par port USB pour un montant
d’environ 100$.
Cela pourrait prêter à sourire à première vue, mais le concept intéresse grandement les
scientifiques à l’image de ce qui se passe autour de la course canine : la Grande Odyssée
Savoie Mont Blanc 2014.
A savoir, un suivi cardiologique par télémédecine des chiens participant à la course, mené
par l’Unité de Cardiologie d’Alfort (UCA) et l’Unité de Médecine de l’Elevage et du Sport
(UMES) de l’Ecole Nationale Vétérinaire d’Alfort (ENVA), avec le soutien de la Fondation «
Un Cœur » et de la société Galileo.
Suivi sur le chien réalisé via nouveau système « Alivecor », ( coque spécifique associée à
un smartphone), permettant de réaliser un enregistrement de tracé électrocardiographique
(ECG) qui est ensuite instantanément transmis par email, depuis le site de course à un
cardiologue spécialiste de l’UCA, basé à l’ENVA. Ce dernier assurant une lecture et un
retour immédiat à l’équipe de vétérinaires de terrain de la Grande Odyssée.
L’intérêt d’une telle campagne réside dans le dépistage d’éventuelles anomalies cardiaques
et le développement de la recherche en cardiologie vétérinaire.
A la lecture de ces quelques exemples très variés dans leurs présentations, on prend
conscience que la créativité est de mise dans ce nouveau marché que représentent les
objets connectés. Certes, certains sont encore au stade de prototype, mais si les projets
présentés aboutissent, cela augure d’un futur (très proche) où notre santé ou du moins son
suivi, aura fait un bond gigantesque en avant !
Et vous ? Qu’en pensez-vous ?
Panorama des objets connectés permettant de suivre notre état de santé
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Une balance (connectée) au chevet de votre santé
En termes de notoriété concernant les objets connectés, nul doute que la balance connectée
de Withings serait citée spontanément parmi les objets les plus connus, avec sa Smart
Body Analyzer. A tel point que de nombreux articles similaires ont vus le jour au cours de
ces derniers mois, avec toutefois des variantes dans les fonctionnalités proposées voire
même dans la finalité d’utilisation.
De même, ces devices ne seraient rien sans les applis mobiles qui les accompagnent et qui
sont de plus en plus nombreuses sur les appstores. Car il convient d’admettre, qu’au-delà de
l’objet traditionnel que représente la balance, il faut reconnaître la place que l’on souhaite lui
faire prendre (avec d’autres objets connectés) dans la lutte contre l’obésité de manière
globale.
De fait, tous les moyens sont bons pour lutter contre ce fléau mondial. A titre d’exemple et
rien qu’aux Etats-Unis, environ 17% (soit 12.5 millions) d’enfants et d’adolescents âgés entre
2 et 19 ans et plus d’un adulte sur trois (35.7%) sont obèses, selon les centres pour le
contrôle et la prévention des maladies (CDC).
Au niveau mondial, l’OMS prévoit 438 millions de diabétiques d’ici 2030.
Le marché des balances intelligentes
La concurrence s’organise sur le créneau des balances connectées, après près de 4 ans
depuis la 1re balance créée par Withings. A tel point que des acteurs historiques du secteur,
à l’image du français Terraillon avec sa balance Web Coach, se lancent dans la bataille.
Fitbit se positionne également avec la balance Aria, l’entreprise allemande Medisana avec
sa balance TargetScale, iHealth avec sa iHealth HS5.
Hormis le fait que la balance de Terraillon se distingue des autres par le fait qu’elle se
connecte directement via un récepteur se branchant sur la box internet du domicile, les
services proposés se ressemblent fortement. En effet, sur ce genre de solutions (balance +
appli mobile dédiée), on retrouve l’enregistrement et le stockage des données collectées sur
le net, la possibilité d’avoir un historique précis, de se fixer des objectifs, de définir plusieurs
utilisateurs distincts sans aucune manipulation ou presque, de pouvoir partager les
indicateurs avec son médecin, sa famille ou ses amis via notamment, les réseaux sociaux.
Parmi les données analysées, on retrouve l’IMC, la masse graisseuse, la masse musculaire
et la masse hydrique, le poids, la masse osseuse, l’apport calorique.
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L’alimentation est elle-même analysée
En effet, une niche s’est créée dans le marché des balances connectées. Celles dédiées aux
aliments, calculant au plus juste l’apport énergétique d’un repas ou bien le nombre de
calories par aliment, à l’image de la balance Smart Food Scale, proposée par la société
Chef Sleeve.
Une fois que l’ingrédient posé sur la balance est indiqué, l’application dédiée à la balance va
chercher dans la base de données de l’USDA (United State Departement of Agriculture) les
spécificités de celui-ci. Permettant ainsi de connaître les apports énergétiques d’un repas. Il
est possible d’effectuer une sauvegarde des aliments déjà analysés, grâce à cette même
application.
Autre balance proposée, la Prep Pad, lancée par The Orange Chef Company. Cette
balance connectée à un smartphone ou tablette sous iOS via Bluetooth, peut accéder à une
base de données contenant plus de 300.000 aliments. Assurant ainsi, un suivi quotidien de
votre nutrition.
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La mise en place d’une filière industrielle
Au travers de ces 2 derniers exemples de balances, on voit que la préparation des repas et
le suivi journalier du mode de nutrition sont des éléments essentiels de la mise en place,
dans la durée, d’une consommation plus saine et porteuse de bonne santé. Et qu’un
environnement numérique adapté et intégré aux appareils de cuisine peut aider, sensibiliser,
éduquer les utilisateurs à transformer qualitativement et quantitativement leurs habitudes de
consommation.
C’est le constat fait par un industriel du secteur, le fabricant d’appareils de cuisine SEB, qui a
initié et coordonné depuis plusieurs mois, le programme Open Food System.
Projet de recherche, réunissant près de 25 partenaires publics et privés (des instituts de
recherche et des fabricants d’appareils de cuisine) ayant pour ambition de construire un
écosystème de référence permettant de faciliter la préparation des repas grâce à la mise à
disposition de contenus, d’appareils et de services innovants dans le domaine de la nutrition
connectée. Supporté par OSEO, ce programme est un des lauréats du concours des «
Projets Structurants des pôles de compétitivité ».
Pour en savoir plus sur le programme Open Food System, cliquez ici.
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La cocotte-minute, devient connectée pour ses 60 ans
Illustration de la stratégie présentée ci-dessus, le prototype de cocotte-minute connectée,
imaginée par le groupe Seb, la Nutricook Connect.
Un autocuiseur qui adapte la cuisson à la nature des aliments, et qui sera en mesure de
communiquer avec une application dédiée disponible pour smartphone via Bluetooth.
L’application étant là pour proposer des recettes détaillées avec photos et vidéos aux
utilisateurs. Chaque étape des préparations sera décrite : quels ingrédients ajouter, dans
quelles proportions, à quel moment, quand augmenter ou diminuer la température…
Signe de l’importance de cette réalisation, Seb présente la Nutricook Connect au CES de
Las Vegas, véritable temple de l’innovation technologique.
A regarder l’ensemble de ces innovations proposées dans le domaine de la nutrition, dans le
suivi et l’analyse des apports caloriques et nutritifs des aliments, on se met à imaginer un
suivi plus global où les courbes de notre suivi alimentaire, viendront « croiser » celles de
notre activité sportive.
Et à ce moment précis, chaque utilisateur bénéficiera d’une cartographie précise de son état
de forme. Les professionnels de santé concernés par la lutte contre l’obésité auront là, un
formidable outil, notamment en termes de prévention.
Mais ce futur est-il vraiment bien loin ?
Et vous ? Qu’en pensez-vous ?
A lire également, un précédent article sur le sujet :
Panorama des objets connectés permettant de suivre notre état de santé
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Le pilulier connecté, nouveau remède pour une meilleure observance
médicamenteuse
Comme évoqué au sein de mes précédents billets dédiés à la santé connectée, l’un des
attraits majeurs liés à la mise en place d’objets connectés reliés à la prise de médicaments,
est sans contexte l’observance.
Les smart piluliers ; alliés précieux pour l’observance médicamenteuse
Et la nouvelle génération de piluliers intelligents se présente comme une alliée
incontournable dans la mise en place d’une meilleure observance des traitements
préconisés, notamment vis-à-vis de patients âgées et/ou suivis pour des traitements de
longue durée.
Enjeu crucial, quand on sait que la non observance est à l’origine de plus d’1 million de
journées d’hospitalisation et 8 000 à 12 000 décès par an, représentant un coût de près de 2
milliards d’euros pour l’Assurance Maladie.
De fait, au cours de ces derniers mois, de nombreux produits sont proposés sur ce qu’il
convient bien d’appeler le marché des "smart piluliers", des appareils capables de mettre
en place un rappel pour la prise de médicaments, de surveiller le respect des dosages
prescrits, de transmettre des informations à l’entourage et aux professionnels de santé
concernés et de les alerter en cas de nécessité.
Source : http://www.silvereco.fr
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Une offre déjà abondante de piluliers connectés
Une présence qui s’annonce donc incontournable pour les prochains mois ; en témoigne la
présentation du pilulier connecté de chez Medissimo au CES 2014.
Le Imedipac, alliant la technologie NFC et des capteurs optiques, est capable de
reconnaître les médicaments et s’assurer de la prise du traitement spécifié. Le patient sera
sollicité via une alerte sur son smartphone pour prendre son traitement. Visuellement, la
pilule devant être prise sera mise en valeur dans le pilulier grâce à une LED.
Classiquement, le médecin peut suivre le bon respect du traitement. Un premier test auprès
de 1000 utilisateurs est prévu avant la mise sur le marché au cours de l’année.
Parmi les autres offres, citons quelques exemples de piluliers prenant diverses formes.
Le pilulier à compartiments SIVAN de la société MedSecure, les bouchons GlowCaps de la
compagnie américaine Vitality qui s’adaptent aux tubes de médicaments, les flacons
élaborés par la startup britannique AdhereTech qui sont capable de mesurer la dose de
médicaments contenue dans la boîte et envoyer des alertes pour prévenir les surdoses
accidentelles, le carrousel uBox proposé par Abiogenix ou bien les produits de la marque
e-Pill tel que le MedSmart PlusMonitored…
Une amélioration de l’observance pouvant atteindre les 95 %
Les bénéfices en termes d’observance médicamenteuse, liés à l’utilisation de ce type de
piluliers connectés, seraient compris entre 25 et 95 % notamment chez les patients poly-
médicamentés ou atteints de maladies chroniques.
Il est à noter le rôle majeur du pharmacien dans la mise en place d’un pilulier, son
remplissage et suivi selon l’ordonnance du médecin, médecin qui peut prescrire également
l’utilisation du pilulier électronique.
Alors, avant de voir les médecins conseiller une application mobile pour un suivi particulier,
on a sans doute plus de chance de les voir proposer ce genre d’appareils, sans doute, plus
facilement adoptable par des patients âgés.
Et vous ? Qu’en pensez-vous ?
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Le médicament connecté, le plus dur sera peut-être à l’avaler !
Après avoir vu diverses formes prises par les capteurs, présents ou futurs, destinés au suivi
de notre état de santé, intéressons nous au format sans doute le plus abouti pour répondre à
la fois aux enjeux du suivi à distance et aux enjeux de l’observance médicamenteuse, à
savoir : le médicament connecté.
Et dans ce domaine, l’exemple qui vient en tête est la solution mise en place par la société
Proteus Digital Health. Solution qui prenant la forme d’un capteur ingérable d’1 millimètre
carré, incrusté à un comprimé ou à une pilule, indique par SMS la prise ou l’oubli du
traitement et en plus, fournit des informations sur les signes vitaux du patient : son rythme
cardiaque, la qualité de son sommeil…
Quelques informations sur le principe de fonctionnement
Après avoir été ingérée, la pilule arrive dans l’estomac, sans pour autant entrer dans le
processus de digestion, grâce à sa composition faite à partir d’un assemblage de cuivre et
de magnésium. Les sucs gastriques vont générer l’électricité nécessaire au capteur pour la
transmission des informations à un patch collé sur la poitrine du patient, qui assurera la
communication entre la pilule ingérée et l’application smartphone associée à ce dispositif,
permettant notamment de mesurer les effets du médicament pris.
On se souvient de l’annonce faite en 2012, concernant l’accord de collaboration et de licence
mondial exclusif visant à développer et commercialiser une nouvelle catégorie de
médicaments, entre la société Proteus Digital Health et le groupe pharmaceutique Otsuka.
Autre exemple de capteur ingérable, avec la solution de la société britannique Equivital. Son
Equivital EQ02 LifeMonitor de la forme d’une capsule violacée, contient un thermomètre
miniature ainsi qu’un émetteur. Elle est utilisée par les pompiers australiens pour aider les
autorités à comprendre comment le corps humain gère le stress dû à la chaleur et à un
danger potentiellement mortel. Pour en savoir plus, c’est ici.
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Plus proche de nous, le projet de la jeune société normande Bodycap, qui s’apprête à
commercialiser le thermomètre e-Celsius : de la taille d’une gélule, il permet, une fois
absorbé par le patient, de connaître en temps réel la température du système digestif et les
possibles infections postopératoires avant son évacuation par les voies naturelles. A noter
que Bodycap est présente au CES (Consumer Electronics Show) 2014 à Las Vegas.
Pour en savoir plus sur la société, c’est ici et ici.
Du capteur à la batterie
Et tout cela, ne semble qu’être le début d’une ère « nouvelle » où nous allons ingérer de plus
en plus de capteurs de ce type, voir même…des batteries.
Tel le projet de batteries biodégradables* développées par des scientifiques de l’université
Carnegie Mellon aux Etats-Unis.
Encore au stade de prototype, elles pourraient fournir de l’énergie à des médicaments
intelligents, programmés à l’avance, devant délivrer une dose de leur composant à intervalle
régulier, et cela après avoir passé l’estomac et atteint l’intestin.
Mais soyons rassurés, puisqu’il s’agit de batteries…comestibles, car conçues à partir de
mélanine d’encre de seiche et d’oxyde de manganèse.
Et dire que nos grands-parents devaient ingurgiter une cuillerée d’huile de foie de morue…
Et vous ? Qu’en pensez-vous ?
*Source : Biodegradable Batteries to Power Smart Medical Devices – MIT Technology
Review – 18 décembre 2013
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Pour les voeux du nouvel an, il faudra bientôt dire : "Bonne année,
bonne santé…connectée !"
Selon un rapport de l’IDATE de septembre 2013, intitulé “The Internet of Things Market”, il
y aura 80 milliards d’objets connectés en 2020.
Un marché à fort potentiel
Pour la France, un sondage Ifop réalisé en novembre, nous informe que 11% des Français
(soit plus de 5 millions) possèdent un appareil connecté à internet, avec notamment les
balances (6%) et les montres (2%). 12% déclarent avoir une perspective d’achat de ce type
d’objet dans les 3 ans à venir. Le marché pourrait ainsi concerner 10 millions de personnes
en 2017.
Parmi l’offre pléthorique des objets connectés proposés, la santé est un domaine où les
fonctionnalités et la forme sont très diverses : tensiomètres, cardio-fréquencemètres,
vêtements, balances, fourchettes et même médicaments connectés (liste non exhaustive).
Néanmoins, malgré tout cette diversité, il semble bien que le premier objectif de cette
tendance soit la prévention en matière de santé.
Un enjeu de santé publique
Comme l’indique M. Diegel dans une récente interview, reconnaissant que les objets
connectés et leurs applications ne pourront jamais remplacer un médecin, ils ont néanmoins
un rôle à jouer en termes de prévention : « Nous attendons souvent trop longtemps avant de
consulter un médecin. Ce n’est que lorsque tous les symptômes se manifestent que nous
tirons la sonnette d’alarme…Une simple vérification nous permet pourtant d’avoir une
longueur d’avance sur les maladies cardio-vasculaires, ainsi que sur le diabète et le
surpoids. », avait-il déclaré.
Il est vrai qu’aujourd’hui, les solutions proposées permettent aux personnes souffrantes
d’une pathologie ou à celles souhaitant simplement surveiller leur état de forme, de suivre de
nombreux paramètres de santé : température corporelle, rythme cardiaque, qualité de
sommeil, taux de glycémie, tension artérielle, masse musculaire, masse graisseuse,…
Pour ensuite, pouvoir les analyser et les partager avec un professionnel de santé ou les
proches.
Le tout, avec un effort de transparence, via des capteurs et des solutions se fondant de plus
en plus à notre vie quotidienne.
Une offre de la part des fabricants de ces objets connectés, qui évoluera certainement au fil
des années à venir, vers des applications allant de plus en plus vers le domaine purement
médical.
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A condition toutefois, que certaines doléances émises par les professionnels de santé soient
prises en compte telle que la mise en place d’une évaluation et d’une labellisation des
applications et objets de m-santé, ou bien un agrément des plateformes hébergeant les
données de santé ainsi récoltées.
Car même si le docteur Jacques Lucas, vice-président du Conseil national de l’ordre des
médecins indique que «la santé n’est pas un bien marchand» et que « la technologie ne
pourra remplacer la relation entre un docteur et son patient, car contact et confiance ont
aussi des vertus thérapeutiques», une récente étude de PriceWaterhouseCooper affirme
que l’utilisation des smartphones pour suivre sa santé pourrait permettre d’économiser 11,5
milliards d’euros de dépense de santé en France d’ici 2017.
Sans compter que la m-santé, au travers des objets connectés et les applications mobiles
dédiées démontre une réelle valeur ajoutée pour la qualité du suivi des patients et ainsi
facilite la relation avec les professionnels de santé, permettant de fait, une médecine
personnalisée donc plus efficace.
Et si 2014 était l’année de la santé connectée ?
Cette « médecine de demain » est sans doute en train de se mettre doucement en marche,
bien que de nombreux aspects économiques, réglementaires ou organisationnels ne soient
pas encore clairement définis autour de ces sujets.
Et il faudra certainement s’accorder également sur la sémantique à utiliser, après le
Quantified Self (collecte et échange de ses données biométriques via des capteurs
connectés), on commence à parler de Wearable Technologies… et si on simplifiait tout cela
en parlant de la santé connectée ?
Et vous ? Qu’en pensez-vous ?
Source(s) : Rapport de l’IDATE : http://www.idate.org/en/News/Internet-of-Things_820.html
Panorama des objets connectés permettant de suivre notre état de santé
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Les objets connectés sous le regard attentif d’une maman…
Passer de 15 millions d’objets connectés recensés aujourd’hui à 80 millions d’ici 2020, ne
va pas se faire sans se poser de questions quant à la masse d’informations et données
personnelles générées. En effet, comment organiser la collecte, l’analyse et le partage des
données récoltées. Comment gérer le suivi à distance en temps réel ou analyser le suivi sur
plusieurs jours ou semaines.
Et également cela va impliquer une certaine interconnexion entre la multitude des capteurs
et les smartphones/tablettes via leurs applications mobiles, devant souvent collecter et
analyser les informations transmises.
Une interconnexion inévitable des objets connectés
Premier signe de cette « ouverture », l’annonce faite par FitBit, lors du CES 2014, de la
mise à jour des appareils permettant la synchronisation des données avec pas moins de 12
nouveaux mobiles fonctionnant sous Android.
En effet, cela semble incontournable d’ouvrir sa solution aux divers acteurs du marché.
Citons dans un autre genre, également l’exemple de l’application One Aura, capable de
fournir des informations sur le fonctionnement de votre métabolisme et de votre circulation
sanguine. Cette application pour smartphones peut se connecter avec 7 différents capteurs
biométriques du marché, allant jusqu’à pouvoir remplacer l’application native du constructeur
du capteur.
Devant la masse d’acteurs et de solutions qui vont émerger sur ce marché très tendant, la
recherche d’une architecture technique commune pour l’internet des objets serait une étape
importante.
Dans un domaine proche qu’est celui de la maison connectée, c’est le projet mené la société
Technicolor avec son protocole Qeo, en cherchant à le promouvoir à travers un concours,
le Qeo Connected Home Challenge. Concours doté de 15 000 euros de prix et présent au
CES 2014, dont le but est de favoriser de nombreux projets applicatifs favorisant
l’interconnexion d’une grande diversité de terminaux et d’objets présents dans
l’environnement de la maison connectée, quels que soient leurs marques et écosystèmes.
Début 2013, SEB avait lancé également un challenge étudiant sur le thème du foyer
connecté pour lequel, il fallait imaginer un concept innovant d’appareil connecté autour de
l’un de ces 3 thèmes : la santé, la cuisine et l’accompagnement aux personnes âgées.
Pour revenir au marché de la santé, signalons la première édition du DigitalHealthCamp,
organisée par l’association Alsace Digitale en mars 2014 à Strasbourg. Un hackathon
autour de la santé numérique où plus d’une centaine d’experts en nouvelles technologies et
de professionnels de la santé (praticiens, entreprises, chercheurs, étudiants) réfléchiront
pour tenter de « prototyper » des solutions numériques innovantes au service de la santé.
Panorama des objets connectés permettant de suivre notre état de santé
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Ce type de rassemblement n’est pas isolé car des hackathons dans le domaine de la santé,
se sont déjà déroulés courant 2013 ; en Belgique, lors du HackForHealth (organisé par
Microsoft et HealthStartup Europe) et en Suède, lors du Health Hack Day.
Il est à préciser que les principes d’organisation de ces hackathon ont été codifiés par
Random Hacks of Kindness (RHoK) un partenariat qui réunit Google, Microsoft, Yahoo!, la
NASA, HP et la Banque mondiale. C’est dire l’intérêt potentiel des projets émergeant de ce
type de rencontres…
Tout cela est bien beau, mais à quoi, faut-il s’attendre ? A quelle forme d’objet cela va-t-il
aboutir ? Serait-on tenté de se dire.
Une maman pour tout surveiller à la maison
Et pourquoi pas à …une poupée russe.
C’est sous cette forme que la société française Sen.se a imaginé un appareil décrit comme
"la mère de tous les objets connectés" à internet.
Présenté lors d’une avant-première pour la presse au salon d’électronique grand public
International (CES) de Las Vegas, cet appareil ressemble en effet, à une poupée russe
blanche, d’une taille de 16 centimètres en hauteur et baptisé sommairement "mother"
(mère).
Une fois branché sur le réseau internet du domicile, il est capable de gérer jusqu’à 24 objets
par l’intermédiaire de petits capteurs baptisés "cookies". Cela devrait permettre de suivre des
actions très diverses de la vie quotidienne telles que l’arrosage des plantes, le brossage des
dents ou la prise de médicaments…
(Vidéo de présentation, accessible depuis ce lien ).
Et vous ? Qu’en pensez-vous ?
A noter que le patron-fondateur de la société française Sen.se est Rafi Haladjian, le
créateur du Nabaztag, le célèbre lapin de l’internet des objets.
A titre d’information complémentaire, je vous conseille vivement la lecture de l’article ci-
dessous, indiquant la genèse de ce projet. Article datant de …2010 :
Lancement officiel de sen.se, la nouvelle aventure de Rafi Haladjian
Panorama des objets connectés permettant de suivre notre état de santé
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Panorama des objets connectés liés à la santé
Depuis quelques semaines, j’ai tenté de présenter quelques tendances et les nouveautés qui
nous attendent dans le domaine, en pleine expansion, des objets connectés liés à la santé.
De la forme la plus répandue, celles des bracelets, à celle la plus inattendue (dans la dent,
sous la peau ou dans une couche…je vous laisse le choix), les capteurs se font de plus en
plus discrets.
Une volonté de se fondre dans un quotidien, facilitant une appropriation et une utilisation de
ces objets connectés qui prennent place dans les divers compartiments de notre vie. Du
suivi de notre activité sportive, à la surveillance de la qualité de notre sommeil, en passant
par le contrôle de notre alimentation, le domaine du quantified self a ouvert la voie à des
applications plus orientés vers le médical au sens propre, tels ces médicaments liés à des
capteurs ingérables permettant de suivre après ingestion, leur activité au sein du corps
humain.
Si vous avez raté mes derniers articles sur ces sujets, pas de panique, ils sont toujours à
votre disposition au sein de ce blog…N’hésitez pas à les consulter !
Sinon, je vous invite également à visualiser le slideshare ci-dessous, présentant la diversité
des objets connectés liés à la santé. Il vous permettra, du moins je l’espère, de vous rendre
compte du formidable essor qu’est en train de connaître ce nouveau marché.
Bonne lecture.
Panorama des objets connectés permettant de suivre notre état de santé from Fabrice
Vezin
Fin de ce recueil.
J’espère que les articles proposés ici vous ont intéressés. Si tel est le cas,
n’hésitez pas à me rejoindre pour d’autres billets consacrés à l’essor de la e-
santé sur le blog « le monde de la e-santé ».
Fabrice Vezin
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