memoire master academique etude d u comportement de
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République Algérienne Démocratique et Populaire
Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la
Recherche Scientifique
Université Ahmed Draïa Adrar
Faculté des Sciences et de la Technologie
Département des Science de la nature et
de la vie
MEMOIRE
MASTER ACADEMIQUE
Domaine : Sciences de la nature et de la vie
Filière : Sciences agronomiques
Spécialité : Système de production agro-écologique
Intitulé
Présenté par :
MELLOUKI Malika
SALAHI Zeyneb
Soutenu publiquement le 31/05/2018.
Devant le jury :
Président : Mr IDDOU A. Pr. Univ. Adrar
Promoteur : Mr BOULGHEB A. M. C. B Univ. Adrar
Examinateur : MM RAHMANI S. M. A. A Univ. Adrar
Année Universitaire : 2017/2018
Etude du comportement de quelques variétés
de blé tendre oasien (Triticum aestivum L.)
de la région d’Adrar
I
Dédicaces*
Je dédie ce modeste travail à
*A mon père et ma mère, Dieu prolonge leur âge*
*A ma grand-mère et mon grand-père, qu’Allah leur
fasse miséricorde
*A mes chéres frères et chére sœurs pour leur
soutien, Ramadan , Mohemmed , Rokia , Rabiaa ,
Halima , Mabrouka , Salima
A toute ma famille, sans exception
A ma très chére amie Zeyneb
A toutes mes amies et mes collègues sans exception
II
Dédicaces
Je dédie ce travail :
-A mon père et ma mère, je souhaite prolonger ma vie
- A mon fils bien-aimé SIRADJ et mon mari ABDELMALEK
-A mes frères Mohamed Ahmed et mes sœurs Fatima Houria Zoulikha Zohra Asmaa
pour conseils et leur soutien de tout l’année d’étude
-Aux petites anges (SONDOS et SANA, FERIAL,Toufik ,NOR ELYAKIN )
-A ma collègue dans ce travail Malika
A toute la famille de Salahi et Karrour
-A toute ma famille, toute mes amies sans exception
-A tous ceux qui m’ont aidé de loin ou de près durant les moments difficiles
III
Remerciements
Louange soit à Dieu , qui nous éclaire sur le chemin de la science et de la connaissance
et nous a aidé à accomplir ce devoir et nous accorder pour accomplir ce travail.
En premier lieu, nous tenons à remercier notre Dieu, qui nous a donné la force pour
accomplir ce travail.
Nous adressons nos vifs remerciements à notre promoteur consultant, Mr : Boulgheb
Abdelmadjid de nous avoir orienter tout au long de ce travail, et pour ses explications,
remarques et conseils et qui nous ont été précieux pour la réalisation de ce travail.
Nous présentons nous chaleureux remerciements au Pr Iddou Abdelkader ; président
de jury et MM Rahmani Saliha ; membre de jury d’avoir accepté de juger notre travail
Comme Nous tenons à remercier tous les enseignants pour leur aides et orientation
durant nos études.
Nos derniers remerciements et ce ne sont pas les moindres, vont à tous ceux qui ont
participé de près ou de loin pour l’aboutissement de ce travail
IV
Table des matières
Introduction …………………………………………………………………………… 02
Chapitre I : Synthèse bibliographique…………………………………………………….. 05
1.1 Caractères agronomiques……………………………………………………………. 05
1.1.1 Population /m² …………………………………………………………………... 05
.1.2 Nombre de talles/pied ……………………………………………………………. 05
1.1.3 Nombre de talles épis/m² ………………………………………………………... 05
1.1.4 Coefficient d'épiaison…………………………………………………………... 05
1.1.5 Hauteur des plantes ……………………………………………………………... 05
1.2.6 Longueur de l’épi ……………………………………………………………...... 06
1.2.7 Densité de l’épi …………………………………………………………….......... 06
1.2 Morphologie du blé tendre …………………………………………………………. 06
1.2.1 Appareils morphologique ………………………………………………………. 06
1.2.1.1 Racines ……………………………………………………………………… 06
1.2.1.2 Tige ………………………………………………………………………….. 06
1.2.1.3 Feuilles ………………………………………………………………………. 07
1.2.2 Appareil reproducteur …………………………………………………………… 07
.2.2.1 Fleurs ………………………………………………………………………….. 07
1.2.2.2 Epi …………………………………………………………………………… 08
1.2.2.3 Grain …………………………………………………………………………. 08
1.3 Cycle de développement …………………………………………………………... 08
1.3.1 Période végétative ……………………………………………………………… 09
1.3.1.1 Phase germination – levée …………………………………………………… 09
.3.1.2 Phase Levée-Début du tallage ………………………………………………... 10
1.3.1.3 Phase tallage-montaison (plain tallage)……………………………………… 11
1.3.1.4 Phase Tallage herbacé – Gonflement ……………………………………….. 12
1.3.2 Période de reproduction ……………………………………………………….. 12
1.3.2.1 Phase de la montaison ……………………………………………………….. 12
1.3.2.2 Dernière feuille (feuille étendard) …………………………………………... 13
1.3.2.3 Phase épiaison – floraison……………………………………………………. 13
1.3.2.4 Phase de remplissage ………………………………………………………… 14
1.3.2.5 Phase de maturité … ………………………………………………………… 14
Chapitre II: Partie expérimentale ………………………………………………………… 16
2.1 Etudes du milieu ……………………………………………………………………… 16
2.1.1 Climat …………………………………………………………………………… 16
2.1.3 Eau d’irrigation…………………………………………………………………... 16
2.2. Matériel végétal, dispositif expérimental et itinéraire technique…………………….. 16
2.2.1 Variétés utilisées…………………………………………………………………. 16
2.2.2 Dispositif expérimental………………………………………………………….. 17
2.2.3. Localisation et identification du site de l’essai………………………….……… 18
2.2.4 Méthode expérimentale…………………………………………………….……. 19
2.2.5.Itinéraire technique………………………………………………………………. 19
2.2.5.1 Irrigation……………………………………………………………………... 19
2.2.5.2 Travail du sol ……………………………………………………………….. 20
2.2.5.3 Fertilisation………………………………………………………………….. 20
2.2.5.4 Semis…………………………………………………………………………. 20
2.2.5.5 Désherbage:………………………………………………………………….. 20
2.2.5.6 Récolte……………………………………………………………………….. 20
2.3 Analyses des données…………………………………………………………………. 21
2.3.1 Analyse de la variance :………………………………………………………….. 21
V
2.3.2 Plus petite différences significative :…………………………………………….. 21
2.3.3Coefficients de variation moyen (CVM)…………………………………………. 22
2.3.4 Coefficients de corrélation …………………………………………...…………. 22
Chapitre III Résultats et discussions……………………………………………………… 24
3.1 Etude du milieu …………………………………………………………………....... 24
3.1.1 Climat :…………………………………………………………………………... 24
3.1.1.1 Pluviométrie :………………………………………………………………… 24
3.1.1.2. Température…………………………………………………………………. 24
3.1.1.3 Humidité de l`air……………………………………………………………... 25
3.1.1.4 Vent :…………………………………………………………………………. 26
3.1.1.5. Evaporation………………………………………………………………….. 26
3.12 Propriétés agronomiques du sol……………………………..…………………… 27
3.1.3 Eau d’irrigation…………………………………………………………………... 27
3.1.2.1 Composition chimique de l’eau d’irrigation…………………………………. 27
3.2. Etudes des variétés utilisées ………………………………………………………... 28
3.2.1 Analyse de la variance relative aux performances des caractères étudiés ………. 28
3.2.1.1 Effet génotype ……………………………………………………………… 28
3.2.1.2 Effet bloc …………………………………………………………………... 29
3.2.1.3 Marge d’erreur ……………………………………………………………... 29
3.2.2 Etudes des performances relatives aux valeurs propres des variétés utilisées ….. 30
3.2.2.1 Caractéristiques du feuillage ………………………………………………… 30
3.2.2.1.1 Largeur de la feuille au stade 03 feuille ………………………………... 31
3.2.2.1.2 Longueur de la feuille au stade 03 feuille ……………………………… 32
3.2.2.1.3 Largeur de la dernière feuille …………………………………………... 33
3.2.2.1.4 Longueur de la dernière feuille ………………………………………… 34
3.2.2.2 Caractéristiques de l’épi …………………………………………………….. 34
3.2.2.2.1 Longueur de l’épi ………………………………………………………. 35
3.2.2.2.2 Nombre total d’épillets …………………………………………………. 36
3.2.2.2.3 Densité de l’épi …………………………………………………………. 37
3.2.2.2.4 Nombre d’épillets stériles ………………………………………………. 37
3.2.2.2.5 Nombre d’épillets fertiles par épi ………………………………………. 38
3.2.2 Stades phénologiques ……………………………………………………………… 39
3.2.2.3 Stade fin tallage-début montaison …………………………………………. 39
3.2.2.3.1 Période de montaison …………………………………………………... 40
3.2.2.3.2 Stade feuille étendard …………………………………………………... 41
3.2.2.3.3 Précocité à l’épiaison …………………………………………………… 42
3.2.2.3.4 Précocité à la floraison …………………………………………………. 42
3.2.2.4 Composantes de rendement ………………………………………………. 43
3.2.2.4.1 Capacité de tallage………………………………………………………. 44
3.2.2.4.2 Nombre d’épis au mètre linéaire………………………………………... 45
3.2.3 Coefficient de variation moyenne……………………………………………… 46
3.2.4 Liaisons inter caractères…………………………………………………………. 46
Conclusion …………………………………………………………………………. 51
Références bibliographiques………………………………………………………... 55
VI
Liste des tableaux
Tableau n° 01 Principales caractéristiques agronomiques et technologiques des variétés
introduites (source I.T.G.C.).
Tableau n° 02 Codes et variétés parentales utilisées lors du croisement.
Tableau n° 03 Composition de l’eau d’irrigation en mg/l (Station A.N.R.H. Adrar).
Tableau n° 04 Carrés moyens des écarts de l’analyse de la variance des caractères
phéno-morphologiques enregistrés chez les variétés étudiées.
Tableau n° 05 Valeurs moyennes relatives aux caractères morphologiques du feuillage
(longueur et largeur des feuilles au stade tallage ainsi que celles de la
dernière feuille).
Tableau n° 06 : Valeurs moyennes relatives aux caractères morphologiques de l’épi à
savoir la longueur et la densité ainsi que le nombre des épillets (total,
fertiles et stériles).
Tableau n°7 Valeurs moyennes relatives aux caractères phénologiques.
Tableau n°8 Valeurs moyennes relatives aux composantes de rendement
Tableau n°9 Coefficients de corrélation entre les différentes paires de caractères
mesurés chez les variétés étudiées
VII
Liste des figures
Fig. n°1 Variation de la précipitation mensuelle moyenne pendant les 02
dernières années (source: station I.N.R.A. A. Adrar).
Fig. n° 2 Variation de la température moyenne mensuelle pendant les 2 dernières
années (source: station I.N.R.A. A. Adrar).
Fig. n° 3 Variation de l`humidité de l`air mensuelle moyenne pendant les 2
dernières années (source: station I.N.R.A. A. Adrar).
Fig. n° 4 Variation mensuelle moyenne de la vitesse du vent pendant les 2
dernières années (source: station I.N.R.A. A. Adrar)
Fig. n° 5 Variation de l’évaporation mensuelle moyenne pendant les 5 années
d`expérimentation; 2010 à 2014 (source: station I.N.R.A. A. Adrar)
VIII
Liste des abréviations
ANRH Agence National des Ressources Hydriques
Co2 Dioxyde de carbone
C.V.M Coefficient de Variation Moyenne.
DNA Désoxyribonucléique acid
FAO Food and Agriculture Organisation
H.S. Hautement Significative.
INRAA Institut National de la Recherche Agronomique
ML Mètre linéaire
Ppm Partie par million
p.p.d.s Plus petite différence significative
Qx/ha Quintaux par hectare
RDT Rendement par hectare.
r2 Coefficient de corrélation
T Température moyenne
T.H.S Très Hautement Significative.
T.S.P Triple Super Phosphate.
US $ Dollar American
U.S.D.A United States Department of Agriculture
WUE Water Use Efficiency.
Résumé
Cinq (05) variétés / populations de blé tendre dont 03 sont natives de la région d’Adrar
et 02 autres introduites ont été étudiées lors de cet essai. Le dispositif expérimental choisi est
les blocs aléatoires complets avec 03 répétitions. La présente étude ayant pour objet de faire
une caractérisation des caractères phéno-morphologiques et agronomiques ainsi que la
détermination de l’effet variétal sur la diversité de l’expression des divers caractères
considérés par rapport à la variabilité totale. L’analyse de la variance a dévoile un part
important et significatif des génotypes sur la variabilité des moyennes obtenues pour
l’ensemble des caractères étudiés avec un taux moyen de 85.31 % par rapport à la variation
totale. Pour la précision de l’essai, le coefficient de variation moye n est globalement
acceptable avec 7.88 % dont la plupart des caractères ont un CVM inférieur à 7 %. Au 1er
stade de la culture, les variétés locales tendent à développer des feuilles plus larges et plus
longues que les variétés introduites qui double de dimension à la dernière feuille mais
associé avec beaucoup d’épillets stériles. La variété Sabaga est la plus précoce mais avec
mois de capacité de tallage et de talles épis au m/l dont les variétés tardives Manga dispose
d’une capacité énorme de tallage herbacé et de talles épis /ml.
Mots clés : Blé tendre, caracterisation, précocité, capacité de tallage, talles épis
Abstract:
Five (05) varieties / populations of common wheat of which 03 are native to the Adrar
region and 02 others introduced were studied during this trial. The experimental design
chosen is the complete random blocks with 03 repetitions. The purpose of this study was to
characterize phenomorphological and agronomic traits as well as to determine the varietal
effect on the diversity of expression of the various traits studied compared to total variability.
The variance analysis revealed a significant proportion of the genotypes effect on the
variability of the measured means for all the characters studied with an average rate of
85.31% compared to the total variation. In terms of the trial accuracy, the average coefficient
of variation with 7.88% is globally suitable, most of which have a CVM less than 7 %. At the
development first stages, local varieties tend to develop larger and longer leaves than
introduced varieties which double flag leaf size but associated with many sterile spikelets.
The Sabaga variety is the earliest to but with a little tillering capacity and number of spikes/lm
per linear meter, of which late varieties Manga have a huge capacity of herbaceous tillering
and spikes / ml.
Key words :
Common wheat, characterization, earliness, tillering and spikes capability.
مهخض
مسرىسدج خضؼد أخشي 02 تىما مىطمح أدساس محهح مه ه 03مىها انهه أطىاف مه انممح (05)خمسح
كان انغشع مه هزي انذساسح . خ ذكشاسا03ف انكرم انؼشىائح انكامهح تـ انز ذم اخراسي انرجشث انرظممرمثم. نرجشتحل
انمخرهفح انر ذم هزي انظفاخ انرأثشاخ انمخرهفح ػه ذىىع انرؼثش ػه ممذاس انظاهشح كما حذدخ انظفاخ ف وصخهى
انمخرهفح انرشاكة انىساثح نرأثش كشف ذحهم انرثاه ػه وسثح كثشج وهامح لذ .ج انكهاختانرغشو رنك تانمماسوح انىظش فها
أما ف . ٪ مماسوح تانرغش انكه 85.31 تمؼذل انمذسوسح انظفاخ انر ذم انحظىل ػهها نجمغ جانمرىسظانمم ػه ذثاه
حرى ػهسجم ممثىلا ػمىما ، ومؼظمها ؼرثش ٪ 7.88تىسثح مرىسظ مؼامم انرثاهفان دلح الاخرثاس ، ما رؼهك ب
CVM ذطىش أوساق أطىل إػطاء و ، ذمم الأوىاع انمحهح إن نهمحظىل الأون انمشحم ف . ٪7ألم مه مؼذلاخ
انؼذذ مه تركىه انىسلح الأخشج ونكىها ذشذثظ مشحهح انر ذرضاػف ف انحجم ػىذ انمسرىسدج و مه الأوىاع اػشع و
.ػه انرشطؤ و ذكىه انسىاتم لذسج الم نكه مغ و الأكثش ذثكشا هى طىف انسثالح ؼرثش. محقانسىثلاخ انغ
ػه انرشطؤ و انرسثم ج ، انرىطف ، انرثكش ، انمذس انهه انممح : انكهماخ انمفراحح
Introduction
2
Introduction :
Le blé tendre (Triticum aestivum L), parmi les céréales, est l’espèce la plus cultivée à
l’échelle mondiale dont il nourrit près de 40 % de la population mondiale et ce n’est que
pour la compagne 2012-2013, les superficies emblavées en culture de blé tendre avoisinent
les 220 million hectares avec une production globale de l’ordre de 713 million de tonnes
(FAOSTAT, 2013).
En Algérie, le blé tendre est la matière première nécessaire pour l’industrie de la
transformation et l’extraction de la farine ainsi que du son dont la première matière d’une
part, rentre dans la fabrication de tous les types de pain d’autre part, elle constitue
l’ingrédient de base de l’industrie des biscuiteries. Toutefois, le son est un sous produit de
la mouture des grains de blé tendre destiné quasiment pour l’alimentation de bétail dans les
zones à vocation céréalières et élevage.
Les superficies moyennes emblavées durant les cinq dernières campagnes agricoles
avoisinent un million et demi d’hectares avec des rendements en grains à l’hectare de
l’ordre de 15 qx/ha (FAOSTAT, 2013). Ces rendement sont faibles en comparaison avec
ceux des pays de la rive nord de la méditerranée et loin de satisfaire les besoins nationaux
qui ne cessent d’accroitre simultanément sous l’effet de l’accroissement de la population
Algérienne.
La région d’Adrar avec ces trois zones à savoir ; Gourara, Touat, et Tidikelt a été
dominée depuis fort longtemps par une gamme riche et variée d’écotypes et de variétés
locales de blé tendre oasien dont l’ancienneté de ces variétés /populations locales pourrait
remonter à l’ère de néolithique (Chevalier 1949),
Par ailleurs, du fait que la variation génétique des cultivars modernes a assujetti à une
réduction au fil des années de la culture, l’intérêt des anciennes populations /variétés ne
cesse d’augmenter et ont été l’objet des études et de recherches approfondies
particulièrement par des spécialistes en banques de gènes, les institutions de croisement,
les instituts de recherches et les professionnels de la filière.
Introduction
3
Ces spécialistes sont à la recherche des nouveaux gènes particulièrement ceux qui
codent pour une abondante expression des caractères responsables de la bonne adaptation
et/ou de tolérance de la culture de blé tendre contre tout types de stress dans leur milieu
naturel ainsi que pour les stress d’origine biotique (insectes ravageurs, maladies
cryptogamiques, bactérioses, viroses…).
Etant donné que le rendement est un caractère complexe et fortement affecté par les
conditions de l’environnement, des pertes considérables peuvent être causées par la
sécheresse, un stress souvent régulier qui touche la plus importante partie des régions
arides et semi arides. C’est dans cette approche que s’inscrit notre sujet de recherche dont
nous avons pris 05 variétés de blé tendre avec 02 variétés introduites dont la présente étude
vise à atteindre les principaux objectifs suivants:
1- Evaluer les différentes sources de variation des caractères considérés ;
morphologiques, phénoligiques et des composantes de rendement chez le matériel
génétique mis en étude ;
2- .Etudier la part et le taux de l’effet génétique sur la variabilité des performances
moyennes pour chaque caractère étudié ;
3- Déterminer les relations et leur qualité qui pourrait exister entre les différents
caractères considérées.
.
Synthèse bibliographique
5
Chapitre I : Synthèse bibliographique
1.1 Caractères agronomiques
1.1.1 Population /m² :
Pour ce caractère, des études faites relatives au blé dur montrent que la variété
Carioca détient de 517 à 466 plantes/m² tandis que Vitron a de 469 à 493 (Bebba, 2011).
1.1.2 Nombre de talles/pied :
Bebba (2011) trouve pour le blé dur que la variété Carioca réalise un nombre de
talles par pied de 4 et 3,6 tandis que Vitron talle mieux avec une moyenne de 4.2 à 4.8.
Royo et al., (2000), les variétés locales ; Bidi 17 et Hedba 3 possèdent une capacité de
tallage herbacé faible par rapport aux nouveaux génotypes.
1.1.3 Nombre de talles épis/m² :
Selon Kalhoro etal., (2015) pour ce caractère, la valeur la plus élevée enregistrée
chez la descendance F1 d’une série de croisements a été de 17.60 talles/plant tandis que la
valeur la plus faible a été de 9.87 talles/plant. Le nombre de talles épis /m² pour deux
variétés de blé dur est variable ; il est de 509.66 chez Vitron à 520 chez la variété carioca
(Bebba, 2011). Par ailleurs, Banga Banga Kalala et al (2012) ont enregistré des moyennes
de l’ordre de 456 ; 289 ; 504 talles épis /m2 pour trois (03) parcelles respectivement, EA,
SA et TE. Toutefois, pour des études relatives au blé dur, Royo, (2000) a réalisé des
performances de 237,7 chez Bidi 17, 359,8 chez OZ/Mrb, 343,3 chez Awl2/Bit et 334,5
T.Pol//Gdo/Swan. Royo et al., (2000 ) a trouvé que Bidi 17 et Hedba 3 ont une faible
capacité de talles épis par rapport aux nouvelles sélections avec un ratio de talles
herbacées/talles épis (TE/TH) moyen à faible en général.
1.1.4 Coefficient d'épiaison :
En ce qui concerne ce caractère, pour Bebba, (2011) les performances moyennes ont
été de 0.76 et (0.72 chez Vitron et Carioca, respectivement.
1.1.5 Hauteur des plantes :
La plante de blé mesure en moyenne 1,20 m et est formée d'un chaume portant un
épi constitué de deux rangées d'épillets aplatis (Bebba, 2011). Maamri, (2011), il existe des
Synthèse bibliographique
6
variétés de blé demi-naines. L’utilisation et la généralisation des variétés naines a pris un
certain temps. Aux états unis, il a fallu 30 ans de sensibilisation pour que 80 % des soles
réservées au blé soient cultivée de variétés demies naines (Pardey (2001). Toutefois, Mi et
al.,(2000) ont rapporté que la hauteur de paille de la culture du blé a une forte et positive
corrélation avec le contenu des grains en protéines.
1.2.6 Longueur de l’épi
Özgen (1989) a remarqué qu’il existe un fort linkage entre la hauteur de la paille et
la longueur de l’épi chez le blé tendre.
1.2.7 Densité de l’épi
Selon Daaloul et al., (1998) la densité de l’épi est une caractéristique plus
importante particulièrement dans les régions humides et relativement froides. Cependant,
Sapegin et Baransky (1992) ont rapporté que l’épi dense a dévoilé un niveau remarquable
de résistance à la rouille brune.
1.2 Morphologie du blé tendre :
1.2.1 Appareils morphologique :
1.2.1.1 Racines :
Les racines de blé sont de type fasciculé peu développé dont on peut distinguer des
racines primaires qui assurent la croissance de la plantule jusqu’au tallage tandis que les
racines secondaires ou adventices sont émises à partir du plateau de tallage. Celles
produites par la plantule durant la levée sont des racines séminales tandis que ces
adventives se forment plus tard à partir des nœuds à la base de la plante et constituent le
système racinaire permanent (Maamri, 2011).
La profondeur des racines est variable selon le travail du sol ainsi que l’humidité du
sol. Pour Bachir Bey et al., (2015), 50% du poids total des racines se trouvé entre 0 - 25
cm, 10% entre 20 – 50 cm mais elles peuvent atteindre 1m à 1.2m dans un sol bien
profond. Cependant pour Fritas, (2012), 55 % du poids total des racines se trouve entre 0 et
25 cm de profondeur.
1.2.1.2 Tige :
Elles sont des chaumes, cylindriques, souvent creux et interrompues par des nœuds où
émergent des longues feuilles, qui d'abord engainent la tige puis s'allonge en un limbe
Synthèse bibliographique
7
étroit à nervures parallèles. Bebba, (2011), elle prend son caractère au début de la
montaison, porte de 7 à 8 feuilles et des bourgeons auxiliaires servant à l’origine des talles
et s’allonge considérablement à la montaison. Pour Fritas, (2012) certaines variétés
possèdent toutefois des tiges pleines.Chez les variétés introduites il est variable de 65.92 à
85.85 cm (Ouriniche, 2016).
Maamri (2011), le nombre de brins dépend de la variété, des conditions de
croissance et de la densité de plantation cependant, dans des conditions normales, une
plante peut produire 03 brins avec la tige principal ;, tous ne grènent pas nécessairement.
1.2.1.3 Feuilles :
Selon Soltner (1980), les feuilles de blé sont assez longues, se compose de deux parties,
partie supérieure en forme de lame (le limbe), et partie inférieure ou la gaine. Bachir Bey
et al., (2015) elles sont alternées et ont des nervures parallèles. Maamri, (2011) et
Benderradji (2013), elle dispose d’un limbe des feuilles aplati, cependant, Au point
d’attache de la gaine de la feuille se trouve une membrane mince et transparente (ligule)
comportant deux petits appendices latéraux (oreillettes). La couleur du feuillage est
variable selon les variétés de vert à vert foncé tandis que la longueur du feuille fanion a été
significative et variable de 13.57 à 25.78 cm avec une moyenne de 19.48 cm ( AGADALE
SHIVSAGAR MANSING ; 2010 ). En outre, selon la même référence, la larguer moyenne
des feuilles fanion était de 19.5 mm.
1.2.2 Appareil reproducteur :
1.2.2.1 Fleurs :
Elles sont groupées en inflorescence ou épillets qui s’attachent à l’axe ou rachis de
l’épi portant de 15 à 25 épillets par épis (Benderradji, 2013) et comportant de 3 à 5 fleurs,
tandis que chaque fleur est enveloppée de deux glumelles l’une à l’intérieur et l’autre à
l’extérieur dont chacune compte trois étamines à anthères biloculaires, ainsi qu’un pistil à
deux styles à stigmates plumeux qui peut produire un fruit à une seule graine, soit le
caryopse (Maamri, 2011). Au cours de la fécondation, les anthères sortent des fleurs tandis
que le grain est à la fois le fruit et la graine (Bebba 2011). La fécondation de la fleur a lieu
à l’intérieur des glumelles, avant la sortie des étamines à l’extérieur (Benderradji ; 2013).
Synthèse bibliographique
8
1.2.2.2 Epi :
L’inflorescence du blé est un épi muni d’un rachis portant des épillets séparés par de
courts entre noeuds (Maamri, 2011). Généralement, ils sont barbus, compact portant des
glumes longues fortement cornées étoilés et allongées (Bachir Bey Ilhem et al 2015). Ils
sont formés de deux rangées d’épillets situés de part et d’autre de l’axe tandis que la
fécondation est autogame (Fritas 2012).
1.2.2.3 Grain :
Chez le blé dur comme la plupart des graminées possèdent un fruit sec (caryopse),
celle-ci distingué par un grain étroit allongé à sillon profond à brosse peu développé et à
texture souvent vitreuse (Bachir Bey Ilhem et al 2015). Elle est entourée d’une matière
végétale qui la protège des influences extérieures. Elle est constituée d’un germe ; la partie
essentielle du fruit permettant la reproduction de la plante: il se développe et devient à son
tour une jeune plante et d’une amande avec 65 à 70% d'amidon ainsi qu'une substance
protéique (le gluten) dispersée parmi les grains d'amidon (Bebba 2011).
1.3 Cycle de développement :
Le développement est l’ensemble des modifications phénologiques qui apparaissent
au cours du cycle des cultures (Boulal et al ;2007). Le cycle de croissance de blé renferme
plusieurs phases végétatives au cours desquelles la plante passe d’un stage végétatif à un
autre ou développe de nouveaux organes (Ouanzar 2012). Dans ce cycle annuel, une série
d’étapes séparées par des stades repères, permettent de diviser le cycle évolutif du blé en
deux grandes périodes; une végétative et l’autre reproductrice (Ait Slimane AitKaki ,
2008).
En général, toutes les céréales ont le même cycle de développement et les dates de
déclenchement des stades de développement dépendent essentiellement des températures et
des photopériodes accumulées par la culture depuis sa germination (Benchikh 2015). Par
ailleurs, on distingue trois périodes importantes :
- Période végétative : qui s’étale de la germination à la montaison (Hennouni 2012) ;
- Période reproductrice : qui s’étale du tallage à la fécondation (Bebba 2011);
-Période de maturation : qui s’étale de la fécondation à la maturation du grain. (Bachir
Bey et al 2015 ; Fritas 2012).
Synthèse bibliographique
9
Selon Acevedo et al., (1998), la période végétative débute par la levée et se termine
au stade épi-1cm et au cours de laquelle la plante développe le système racinaire et le
tallage, tandis que la période de reproduction va du stade épi-1cm à l’anthèse et au cours
de laquelle prédomine la croissance de l’épi, alors que la période de maturation débute de
l'anthèse jusqu'a la maturité physiologique du grain.
Par ailleurs, selon les changements d’aspect externe, ou d’aspect interne des organes
reproducteurs, on peut distinguer différentes échelles de notation parmi lesquelles 02 sont
les plus importantes :
-L’échelle de Jonard et Koller, (1950) une échelle de l’évolution de blé basée sur des
changements d’aspect externe (Levée - Montaison).
-L’échelle de Zadoks et al., (1974) où utilise des modifications d’aspect interne;
différentiation de l’épi : stade épi 1 cm (Nadjem, 2011).
1.3.1 Période végétative :
Elle débute par le passage du grain de l'état de vie ralentie à l'état de vie active au
cours de la germination (Boulal et al., 2007) qui se traduit par l'émergence de la radicule et
des racines séminales et celle de l’élongation de la coléoptile. Selon Benchikh (2015), elle
se divise en deux phases dont leur durée s’étale jusqu’à la fin du tallage avec une
croissance complètement végétative et se caractérise par un développement strictement
herbacé, qui s’étend du semis à la fin du tallage (Nadjem, 2011). Elle s’étend de la
germination à l’ébauche de l’épi (Ait Slimane AitKaki 2008). Elle comprend :
1.3.1.1 Phase germination – levée
Cette phase comprend une période de l‘imbibition de la graine, libération des
enzymes et dégradation des réserves assimilables par la graine, ensuite c’est la phase de
croissance caractérisée par l‘allongement de la radicule (Hennouni, 2012). C’est un
passage de la semence de l’état de vie lente à l’état de vie active (Benchikh , 2015). Le
grain de blé absorbe au moins 30% de son poids en eau (Fritas, 2012). Juste à la levée, les
premières feuilles déclenchent la photosynthèse. On parlera de levée lorsque 50 % des
plantes seront sorties du sol (Ait Slimane AitKaki, 2008).
Synthèse bibliographique
10
Les téguments se déchirent, la racine principale est couverte d'une enveloppe appelée
coleorhize apparaît, suivie par la sortie de la première feuille, couverte d'une enveloppe
appelée coléoptile (Fritas., 2012). Ces organes jouent un rôle protecteur et mécanique pour
percer le sol (Ait Slimane AitKaki, 2008).
Au cours de la germination la coléorhize s’épaissit en une masse blanche et brise le
tégument de la graine au niveau du germe, c’est le début de l’émission des racines
primaires, garnis de poils absorbants, tandis que le coléoptile gainant la première vraie
feuille, s’allonge vers la surface, où il laisse percer la première feuille, c’est la levée alors
que la deuxième et la troisième feuille suivent bien après (Laala, 2011) et une tige sur le
maitre brin à l’aisselle de la feuille la plus âgée se lance à la surface du sol (Belagrouz, 2013),
puis apparaissent d'autres racines et feuilles. La durée de cette phase varie avec la
température de 8 à 15 jours (Fritas, 2012).
La date de levée est définie par l’apparition de la première feuille qui traverse le
coléoptile, cependant la germination de la graine dépend de trois facteurs importants ;
l’eau, l’aération et la température (l’optimum de la germination de 15/25°C) (Bachir Bey,
et al 2015). Le blé germe dés que la température dépasse le 0 °C (Bebba, 2011).
Le rythme d’émission des feuilles est réglé par des facteurs externes comme la durée
du jour et la température tandis que la somme de température séparant l’apparition de
deux feuilles successives est estimée à 100°C et varie entre 80 °C pour le semis tardif et à
110 °C pour un semis précoce (Bebba 2011).
Les plus grosses graines lèvent les premières et donnent des plantules plus
vigoureuses cependant, la composition des réserves (teneur en protéines) agit
favorablement sur la vitesse de la germination-levée (Nadjem, 2011). Pour Royo, (2000),
les variétés locales notamment Hedba 3 et Bidi 17 ont tendance à lever plus vite que les
nouvelles obtentions.
1.3.1.2 Phase levée-début du tallage :
Elle est caractérisée par l’apparition successive à l‘extrémité de la coléoptile et la
première feuille fonctionnelle de la talle latérale primaire, de la deuxième et la troisième
feuille etc. imbriquées les unes dans les autres, partant toutes d‘une zone proche de la
surface du sol (plateau du tallage) et reliées à la semence par le rhizome (Mme Ait et al.
Synthèse bibliographique
11
2008). Cette phase est sensible aux attaque d‘insectes ou de champignons telles que les
fusarioses (Hennouni, 2012)
Le début du tallage est caractérisé par :
1) la formation de nouvelles racines (la plante possède de 5 à 6 racines primaire) (Bachir
Bey et al., 2015).
2) stade de formation du plateau de tallage : c'est le phénomène de "pré tallage" dans lequel
le deuxième entre noeud qui porte le bourgeon terminal s'allongé à l'intérieur de la
coléoptile, il cesse de remonter à 2 cm sous la surface (Laala, 2011), quelle que soit la
profondeur du semis, a ce niveau on assiste à l'apparition d'un renflement : c'est le futur
plateau de tallage (Benchikh, (2015) il se forme presque au niveau de la surface du sol (
Bachir Bey et al., 2015)
3) stade d'émission des talles : Des valeurs de la variance fortement significatives et
positives pour le nombre d’épillets par épi ont été retrouvées chez tous les croisements
effectués par Emir (2010) et qui exhibent aussi un hétérobeltiosis significatif et positif.
Bachir Bey et al., (2015) à l'aisselle des premières feuilles du blé des bourgeons axillaires
entre, alors en activité pour donner de nouvelles pousses: les talles. Bencheikh, (2015), la
première talle se forme à la base de la première feuille et la deuxième talle à la base de la
deuxième feuille. Ouanzar (2012), les bourgeons axillaires à l’aisselle des feuilles des
talles donnent naissance à l’émission de talles secondaires. Il apparaît à partir de la base du
plateau de tallage, des racines secondaires ou adventives, qui seront à l'origine de
l’accroissement du nombre d'épis. Le stade fin tallage c'est-à-dire au stade "épi à 1 cm du
plateau de tallage, est caractérisé par une croissance active des talles. Le plant de blé a
besoin, durant cette phase, d'un important apport d'engrais azotés (Bebba 2011).
L’importance du tallage dépendra de la variété de, la densité de semis, la densité
d’adventices et de la nutrition azotée cependant, le tallage marque la fin de la période
végétative et le début de la phase reproductive, qui est conditionnée par la photopériode et
la vernalisation qui autorisent l’élongation des entre-nœuds (Ait Slimane AitKaki, 2008).
1.3.1.3 Phase tallage-montaison (plain tallage)
La phase du tallage herbacée est suivie par le stade montaison qui débute dès que
l’épi du maitre brin atteint une longueur de 1 cm, mesurée à partir de la base de la
Synthèse bibliographique
12
couronne ou plateau de tallage. La montaison est la phase la plus critique du
développement du blé du fait que le stress hydrique ou thermique au cours de cette phase
affecte le nombre d’épis montants par unité de surface et elle termine une fois l’épi prend
sa forme définitive à l’intérieur de la gaine de la feuille étendard qui gonfle, ce qui
correspond au stage gonflement (Ouanzar, 2012).
La durée moyenne de cette période est variable selon les variétés. En effet, El Hafidl
et al., (1996 ) ont trouvé chez des variétés de blé tendre que cette période varie de 30 à 38
jours; 30 jours chez Potam, 35 pour Nesma, 37 jours chez Saada et de 38 chez Keyper.
1.3.1.4 Phase Tallage herbacé – Gonflement :
Elle comprend ; l‘initiation florale, la différenciation de l‘ébauche de l‘épi, la
différenciation des ébauches des glumes, la montaison ou l’élongation, la méiose ou
réduction chromosomique et le gonflement (Hennouni, 2012).
1.3.2 Période de reproduction
C’est la formation et la naissance de l'épi. Fritas, (2012), ce stade marque la fin de la
période végétative et l'acheminement vers la fonction de reproduction. Benchikh, (2015),
elle est marquée par un accroissement de la demande en eau, lumière et l’azote et s'étend
de la montaison à la fécondation. On peut distinguer les périodes suivantes :
1.3.2.1 Phase de montaison
Au cours de cette phase pour Fritas (2012), les talles montantes entrent en
compétitions pour les facteurs du milieu avec les talles herbacées qui de ce fait n’arrivent
pas à monter en épis à leur tour. Ces dernières régressent et meurent (Laala, 2011). Ce
phénomène se manifeste chez un certain nombre de talles herbacées qui commence
(jeunes talles) par une diminution de la croissance puis par un arrêt de celle-ci alors que,
d’autres se couronnent par des épis (Laala, 2011). Pendant cette phase de croissance active,
les besoins en éléments nutritifs notamment en azote sont accrus (Ait Slimane AitKaki,
2008). Non seulement deviennent très importants mais aussi déterminent le nombre d'épis,
le nombre de grain par épi et le poids maximal du grain (Benchikh 2015). La montaison
s’achève à la fin de la sortie de la dernière feuille et le début du gonflement qui engaine les
épis dans la gaine (Nadjem, 2011).
Synthèse bibliographique
13
1.3.2.2 Dernière feuille (feuille étendard) :
L’apparition de la dernière feuille (feuille fanion) nous annonce que l’épi est sur le
point d’émerger (Lee 1996). A la fin de la montaison apparaît la dernière feuille. Boyeldieu
(1980) a indiqué que la dernière feuille ainsi que les deux feuilles en dessous fournissent
leurs assimilas à l’épi tandis que les feuilles les plus âgées alimentent les racines. Cette
feuille est essentielle car elle va à elle seule contribuer à 75 pourcent de la productivité et
donc au remplissage du grain, lorsque elle est endommagée, le rendement a de fortes
chances d’être impacté (Bebba, 2011). El Hafidl et al., (1996) ont enregistré des période
variant de 31 jours chez Potam et Nesma jusqu’à 40 jours chez Keyper.
.
1.3.2.3 Phase épiaison – floraison
Cette phase correspond à l‘épiaison (Ouanzar, 2012), puis à la germination du pollen
et à la fécondation de l‘ovule (Hennouni, 2012). Elle est marquée par la méiose pollinique
et l’éclatement de la gaine avec l’émergence de l’épi (Nadjem, 2011). La floraison débute
4 à 5 jours plus tard. Durant la floraison, les fleurs demeurent généralement fermées
(Laala, 2011). A l’épiaison, les variétés locales sont les plus tardives avec ≈ 133 jours, par
rapport à une moyenne de 119 jours pour les autres génotypes (Royo et al., 2000).
Cette phase est atteinte quand 50 % des épis sont à moitié sortis de la gaine de la
dernière feuille (Bachir Bey Ilhem et al 2015). A ce point de l’épiaison, la floraison n’est
pas encore achevée au niveau de l'épi (Fowler 2002). Les épis dégainés fleurissent
généralement entre 4 à 8 jours après l’épiaison tandis que les basses températures au cours
de cette phase réduisent fortement la fertilité des épis (Ouanzar 2012). La vitesse de
croissance de la plante est maximale. Elle est suivie par le grossissement du grain qui
devient mou et le desséchement de presque toutes les feuilles. Sa durée est de 16 à 17 jours
(Fritas, 2012). Pour Hamadache (1989), les températures basses comprises entre 0 et 3
C°et/ou un déficit hydrique pendant la période d'épiaison ainsi que la compétitivité des
mauvaises herbes peuvent provoquer la stérilité de l’épi. Selon plusieurs auteurs (Nelson et
al., 2000; Lee et al., 1996) plusieurs génotypes de blé tendre sont à floraison de type
ouverte où la floraison a lieu dès la sortie totale de l’épi de sa gaine.
Pour Ouriniche et al., (2016), cette phase varie entre 104.36 et 128.14 jours. Environ 15
jours après de la floraison, le blé commence à changer de couleur : il perd sa couleur verte
et devient plus jaune/doré/bronze (Bebba, 2011).
Synthèse bibliographique
14
1.3.2.4 Phase de remplissage :
A cette phase commence la sénescence du feuillage, tandis que l’azote et les sucres
des feuilles, sont remobilisés vers le grain. L’évolution du poids du grain se fait en trois
étapes : la première est une phase de multiplication des cellules du jeune grain encore vert,
dont la teneur en eau est élevée. Elle est suivie par la phase de remplissage actif du grain
avec les assimilats provenant de la photosynthèse de la feuille étendard et du transfert des
hydrates de carbone stocké dans le col de l’épi, les fortes températures au cours de cette
période provoquent l’arrêt de la migration des réserves des feuilles et de la tige vers le
grain et le contenu du grain atteint le maximum, cependant le grain se dessèche
progressivement, pour murir (Ouanzar, 2012). Royo et al.,, (2000) a trouvé que chez les
variétés locales, la durée de remplissage est légèrement plus courte ; 38 jours contre 42
jours (Royo et al., 2000).
1.3.2.5 Stade maturité :
Chez les certaines variétés introduites, cette phase est variable de 156.97 à 165.06 jours
(Ouriniche et al., 2016).
Partie expérimentale
16
Chapitre II: Partie expérimentale
2.1 Etudes du milieu
2.1.2 Climat:
Toutes les données moyennes mensuelles relatives aux différents facteurs du climat à savoir,
la précipitation, la température, la vitesse du vent, l’humidité relative de l’air ainsi que celles
relatives à l’évaporation potentielle ont été collectées à partir de la station météorologique de la
station de l’institut National de la Recherche Agronomique, antenne d’Adrar.
2.1.3 Eau d’irrigation:
Des échantillons d’eau d’irrigations ont été pris et subit à l’analyse chimique tandis que
l’interprétation des résultats obtenus ont été réalisées au niveau de la station A.N.R.H. d’Adrar.
2.2. Matériel végétal, dispositif expérimental et itinéraire technique
2.2.1 Variétés utilisées:
Nous avons basé notre choix sur la diversité de l’origine géographique ainsi que la richesse
des formes, couleurs l’adaptation au milieu local ainsi que des caractéristiques spécifiques.
- Au terme des variétés introduites, voici les principales caractéristiques morphologiques et
agronomiques prises en considération:
-La hauteur naine (Anza) et demi naine de la paille (Hidhab 1220).
-La résistance à la verse (Anza)
-La courte durée de remplissage (Anza)
-La résistance à l’échaudage des grains (Hidhab 1220)
- Le rendement élevé en grains(Anza).
-Présence d’une barbe très longue (Hidhab 1220).
Partie expérimentale
17
-En ce qui concerne les variétés locales, voici aussi les principales caractéristiques prises en
considération lors de faire le choix:
-La présence des poils sur les glumelles (les variétés locales à l’exception de Manga)
-La compacité de l’épi (Shuitter).
-La forte capacité de tallage et de talles-épis par plant (Manga type II)
-La précocité (Sabaga, Shouitter)
- La capacité à transformer les talles aux talles épis (Manga type II).
-La résistance à l’égrenage (Manga type II).
-Taux élevés de protéines.
Tableau n° 1: Principales caractéristiques agronomiques et technologiques des variétés
introduites (source I.T.G.C.).
Variété / Caractère Anza Hidhab1220
Epiaison Précoce Précoce
Hauteur de la tige Courte Moyenne
Résistance à la verse Résistante Modérément Résistante
Résistance à l’échaudage Résistante Modérément Résistante
(W) de l’alvéographe Moyenne Elevée
Extensibilité Bonne Bonne
Elasticité Moyenne Bonne
P/L Equilibré Equilibré
Panification tout juste panifiable Blé correcteur
P.M.G. (g) 36 39
2.2.2 Dispositif expérimental:
Le dispositif expérimental choisi est en blocs aléatoires complets à 03 répétitions. La parcelle
élémentaire est de 2.5 m X 0.75 cm pour toutes les variétés et tous les blocs tandis que la distance
entre grains a été réduite à 3 cm, tandis que l’écartement entre lignes est de 25 cm. Par ailleurs la
distance entre traitement est de 0.40 cm et celui entre blocs est de 1 m (schéma n° 1).
Partie expérimentale
18
11
Schéma n° 1 : Dispositif expérimental
Le tableau n° 2 renferme les codes ainsi que les noms relatifs aux variétés utilisées lors de
cette expérimentation.
Tableau n ° 2: Codes et variétés parentales utilisées.
Code Variété
Frh. El Fareh
Az. Anza
HD Hd 1220
Mga2. Manga type II
Sbg. Sabaga
2.2.3 Localisation et identification du site de l’essai:
La position géographique de la parcelle d’expérimentation a été comme suite;
1 m
2.50 m
Bloc I Frh Sbg. HD Mga Az
Bloc II
Sbg. Frh Mga2. HD Az
Bloc III Mga Frh Az HD Sbg.
Réseau d’irrigation
parcellaire
0.75 m
Microparcelles
Canalisation principale
du réseau d’irrigation
Partie expérimentale
19
-Latitude : 27°, 49’ Longitude : 00° 18’ Altitude : 278° 48’
Cette localisation est déterminée à l’aide d’un appareil G.P.S. (Global Positioning System).
Le site est juste à la sortie nord de la ville d’Adrar, à droit et à environ 500 m séparé de la
route nationale n° 2, au niveau de la faculté des sciences et de la technologie, tandis que l’essai
avait une orientation nord- sud et celle de la serre biologique de l’université. La superficie totale de
la dite serre est 816 m2.
2.2.4 Méthode expérimentale:
Les notations et mesures ont été réalisées par parcelle élémentaire et à chaque stade de la
culture dont nous avons concentré sur la identification principaux caractères morpho-phénologiques
et des composantes de rendement dont leurs abréviations sont entre parenthèse à savoir;
- Le coefficient de tallage par mètre linéaire (Tall./ml)
- Le nombre de talles épis par mètre linéaire (Epi/ml).
- La précocité à l’épiaison (Pr. Epi) et précocité à la floraison (Pr. Flor) sont notées comme la
durée en jours calendaires, comprises entre la levée et la date de sortie de 50 % des épis
(épiaison) ou 50 % des épis disposent au moins un épillet avec des étamines à l’extérieur de
l’épi
- Nombre total des épillets par épi (Epilt/Epi).
- Nombre d’épillets fertiles par épi (Epilt. Fert).
- Nombre d’épillets stérile par épi (Epilt. stel).
- Largeur de la feuille stade 03 feuille (Larg. 3 Feuil.).
- Largeur de la feuille étandard (Larg. D. Feuil.)
- Longueur de la feuille stade 03 feuille (long.3 Feuil).
- Longeur de la dernière feuille (Long. D. Feuil).
- La longueur de l’épi (Long.Epi).
- La densité de l’épi (Dens.Epi).
2.2.5 Itinéraire technique:
2.2.5.1 Irrigation:
Vue la rareté des pluies nous avons procédé à l’installation d’un système de type goutte à
goutte avec un calendrier de deux à trois irrigations par semaine, selon les conditions climatiques et
les exigences de la culture.
Partie expérimentale
20
2.2.5.2 Travail du sol
Les parcelles ont été aménagées manuellement à l’aide de houe tandis que les lignes de semis
ont été faites à l’aide d’un cordon bien tendu à ces extrémités afin de garder la distance entre lignes
bien fixes.
2.2.5.3 Fertilisation:
Nous avons substitué au NPK (20 :20 ;20) sous forme granulée comme fertilisation de fond
et ce avant le semis à raison 2qx/ha. Toutefois, en ce qui concerne la fertilisation de couverture
nous avons opté pour l’urée 46 % avec une dose équivalente à 05 qx/ha, fractionnée en 02 apports
afin de couvrir les besoins des phases critiques du cycle de la culture à savoir le début de tallage et
début montaison.
2.2.5.4 Semis:
Le semis a eu lieu le 8 novembre, avec une profondeur de lignes de l’ordre de 2 cm au font
desquelles les grains sont placés.
2.2.5.5 Désherbage:
Au cours des premiers stades de l’évolution de la culture nous avons inventorié une gamme
d’espèces adventices; monocotylédones (le ray grass et le pâturin) et dicotylédones (le chénopode,
le rumex et la nielle). Du fait de la faible densité des adventices nous avons procédé à l’épuration
manuellement de ces dernières au stade 03 feuilles.
2.2.5.6 Récolte:
La récolte a été effectuée manuellement au stade de maturité physiologique pour les quelques
épis épargnés des attaques des oiseaux granivores particulièrement les moineaux et les tourterelles
de bois, la gerboise.
En effet, les attaques sont commencées juste au début de la maturité physiologique des
variétés les plus précoces et qui se retrouvent notamment aux marges du dispositif expérimental.
Toutefois, mais avec le manque des moyens de lutte adéquate et efficace (la maille anti oiseaux…)
les pertes se généralisent et ont devenu considérables au point que certaines parcelles sont
complètement perdues.
Partie expérimentale
21
Par ailleurs, toutes les mesures et notations ne concernent que la période végétative de la
culture.
2.3 Analyses des données.
2.3.1 Analyse de la variance :
Les données moyennes relatives aux caractères considérés sont soumises à une analyse de la
variance, prenant la plante comme répétition (une moyenne de 15 plantes par bloc). Cette analyse
permet de déterminer l’importance de la variation totale. Elle permet ainsi de déduire les
composantes de la variance pour chaque caractère étudié.
Le modèle additif appliqué d’une telle analyse de la variance est selon celui de Steel et Torrie
(1982), comme le suivant :
Yij = μ + gi + bj+ e(ij) Où :
Yij = Valeur observée du génotype i sur le bloc j
μ = Moyenne générale de l’essai
gi = Effet du génotype i
bj = Effet du bloc j
e(ij) = Résiduelle du modèle.
2.3.2 Plus petite différences significative :
En vue de réaliser une comparaison des moyennes obtenues nous avons opté pour la plus
petite différence significative, au seuil de 5%, (ppds 5 %). Ce paramètre est calculée selon le model
de Steel et Torrie (1982) comme suit :
ppds 5% = t 5
Où,
-t : est la valeur du t de table de student au seuil de 5% pour (g-1)(b-1)
degrés de liberté de la résiduelle.
- e : est la résiduelle de l’analyse de la variance de la variable considérée
-b : le nombre de blocs qui est égale à 3.
Partie expérimentale
22
2.3.3 Coefficients de variation moyen (CVM).
Il est calculé selon la formule suivante :
CVM (%) = * 100
Où
Ỳ est la moyenne du caractère étudié.
2.3.4 Coefficients de corrélation
Afin de déterminer la nature des liaisons qui pourraient exister entre les combinaisons
hybrides, les matrices de corrélations sont calculés entre les paires de caractères mesurés chez les
différentes variétés.
L’analyse des données relatives aux divers caractères (Calcul des moyennes, régression,
corrélation, Analyse de la variance….) a été effectuée à l’aide du logiciel Excel stat.
Résultats et discussion
24
Chapitre III Résultats et discussions
3.1 Etude du milieu :
3.1.1 Climat :
3.1.1.1 Pluviométrie :
Les pluies au niveau de la région d’Adrar sont rares, voire inexistantes dont le cumul
total de l’année est moyennement de 10 mm. La comparaison, entre les bilans des 2 dernières
années avec les besoins réels de chaque stade phénologique de la culture, montre un écart
accablant entre ces besoins et les quantités offertes par la précipitation. A cet effet, le recours
à l`irrigation est obligatoire pour tout le cycle de la végétation (Fig. n°: 1).
Fig. n°1: Variation de la précipitation mensuelle moyenne pendant les 02 dernières années (source: station
I.N.R.A. A. Adrar).
3.1.1.2. Température
La température mensuelle moyenne est de 24 °C, tandis que les moyennes mensuelles
minimales sont de décembre à janvier avec 12 C°, alors que les moyennes maximales
mensuelles sont en juillet avec 40 °C (Fig. n° : 2). C’est pendant les températures clémentes
que les céréaliculteurs pratiquent ce type d’activité agricole.
0.00
5.00
10.00
15.00
sep
t
oct
.
no
v.
de
c.
jan
v.
fev.
mar
s
avri
l
mai
juin
juil
let
aou
t
som
. an
mm
Résultats et discussion
25
Fig. n°2 : Variation de la température moyenne mensuelle pendant les 2 dernières années (source: station
I.N.R.A. A. Adrar).
3.1.1.3 Humidité de l`air
On distingue deux saisons ; estival qui s’étend du mois d’avril jusqu’au octobre. Cette
saison se caractérise par une sécheresse sévère. Une 2ème
période qui couvre le reste des mois
de l’année ou l’hiver avec un climat plus ou moins doux dont l`humidité relative de l`air est
de l’ordre de 50 % (Fig. n : 3).
Fig. n° 3: Variation de l`humidité de l`air mensuelle moyenne pendant les 2 dernières années (source: station
I.N.R.A. A. Adrar).
0
20
40
sep
t
oct
.
no
v.
de
c.
jan
v.
fev.
mar
s
avri
l
mai
juin
juil
let
aou
t
mo
y.an
°C
M o i s
0.00
20.00
40.00
60.00
80.00
sep
t
oct
.
no
v.
de
c.
jan
v.
fev.
mar
s
avri
l
mai
juin
juil
let
aou
t
mo
y.an
%
M o i s
Résultats et discussion
26
3.1.1.4 Vent :
Au niveau de la région d’Adrar, le terrain est globalement plat avec peu ou pas
d’obstacles naturels, les vents qui dépassent la vitesse de 5 m/s emportent à son passage des
grains de sable et génèrent ainsi des tourbillons. Ce phénomène se rencontre le plus souvent
pendant la période de la fin de février à la fin de mars et provoquent la verse des cultures
céréalières, fragmentation du feuillage de la plus part des cultures. Ces vents sont de
dominance N-NE mais ils deviennent de direction N-NOuest pendant la période de juillet -
Août. Ces derniers sont secs et chauds.
Fig. n° 4: Variation mensuelle moyenne de la vitesse du vent pendant les 2 dernières années (source: station
I.N.R.A. A. Adrar)
3.1.1.5. Evaporation
L’évaporation au niveau de la région est intense dont la moyenne des 02 dernières
années est de l’ordre de 3700 mm/an avec une moyenne journalière variable de 6.47 mm en
janvier à 23.35 mm pendant le mois de juillet. Toutefois, au cours du remplissage des céréales
(du fin février à mars), cette évaporation se stabilise au tour de 11 mm/jour (Fig. n°4).
0
5
10
sep
t
oct
.
no
v.
de
c.
jan
v.
fev.
mar
s
avri
l
mai
juin
juil
let
aou
t
mo
y.an
m/s
M o i s
Résultats et discussion
27
Fig. n° 5 : Variation de l’évaporation mensuelle moyenne pendant les 5 années d`expérimentation; 2010 à 2014
(source: station I.N.R.A. A. Adrar)
3.1.2 Propriétés agronomiques du sol
L’analyse relative aux caractéristiques pédologiques de trois (03) échantillons pris
aléatoirement de la couche arable (les premiers 20 cm) du sol de la parcelle d’expérimentation
a dévoilé que:
-La structure du sol est polyédrique.
-La texture est sablo-argilo-limoneuse.
3.1.3 Eau d’irrigation:
3.1.2.1 Composition chimique de l’eau d’irrigation:
Les valeurs moyennes relatives à la teneur de l’eau d’irrigation en sel dissous sont données
au tableau n° 3.
Tableau n° 3 : Composition moyenne de l’eau d’irrigation en mg/l (Station A.N.R.H. Adrar).
Elément HCO3 CO3
-- SO4-- Cl
-1 Na
+1 K
+1 Ca
+2 Mg
+2 NO
-3 pH C.E Résidus secs
mg/l 107 0 630 540 360 28 164 65 35 8.19 2.97 1845
Sur la base des données moyennes indiquées sur le tableau n° 3, l’eau d’irrigation est de
qualité physico-chimique plus ou moins acceptable. Elle est moyennement chargée en sel
0
10
20
30
sep
t
oct
.
no
v.
dec
.
jan
v.
fev.
mar
s
avri
l
ma
i
juin
juill
et
aou
t
Mo
y, M
…
mm
M o i s
Résultats et discussion
28
dissous, dont les résidus secs moyens sont de l’ordre de 1845 mg/l. Pour les céréales, il est
très intéressant d’augmenter légèrement les fréquences des irrigations.
3.2. Etudes des variétés utilisées :
3.2.1 Analyse de la variance relative aux performances des caractères étudiés :
Les données relatives aux sommes carrés moyennes de différentes sources de variation
relatives aux caractères morphologiques, phrénologiques et agronomiques des variétés
considérées sont données au tableau n° 4.
Tableau n° 4: Carrés moyens des écarts de l’analyse de la variance des caractères phéno-morphologiques
enregistrés chez les variétés étudiées.
Source variation
Larg 3 Feuil.
Long 3 Feuil.
Larg d. feuil.
Long d. Feuil. Long Epi
Epilt/Epi
Dens. Epi
Eplt Stel
Ept-Fert Tall/ml
Stade Tallage
Montaison
Feuil. Etand.
Pr Epi Nb épis
/ml Pr Flor
Total 38,98 16573,7 65,19 9917,2 2161,73 69,99 78,97 7,05 67,82 57060,4 2589,60 2106,4 389,73 249,73 25399,7 175,73
Variété 31,68 11855,5 52,14 6906,3 2094,07 66,43 70,31 6,09 63,49 52372,4 1795,60 1405,1 345,73 221,07 23459,7 144,40
Bloc 1,30 1010,31 3,21 626,54 16,03 0,16 1,45 0,18 0,19 843,60 109,20 182,0 14,53 0,13 116,13 0,13
Erreur 6,01 3707,88 9,84 2384,36 51,63 3,40 7,21 0,79 4,14 3844,40 684,80 519,33 29,47 28,53 1823,87 31,20
A la lumière des valeurs moyennes données au tableau n° 4 relatives aux carrées
moyennes des diverses caractéristiques considérées des variétés étudiés, il y’a lieu de signaler
les éléments d’analyse suivants :
3.2.1.1 Effet génotype :
L’effet variétal moyen pour toutes les caractéristiques considérées est de l’ordre de
84.22 % par rapport à la variabilité totale (un peu plus des quatre cinquièmes (4/5), de la
diversité globale relative aux performances moyennes des variétés concernant ces caractères
étudiés, est uniquement due à la diversité du matériel génétique utilisé. Cet effet est
considérable et responsable de la majeure partie des différences entre les valeurs moyennes
enregistrées.
Toutefois, l’effet variétal le plus important a été signalé pour les caractères ; la longueur
de l’épi, le nombre total des épis et épillets fertiles, la capacité de tallage respectivement et la
densité de l’épi, respectivement avec des taux qui dépassent 90 %.
Résultats et discussion
29
Par ailleurs, nous avons enregistré un effet génétique très important et qui détient plus
de 80 % de la variabilité totale pour sept (07) caractères à savoir ; la précocité à la feuille
fanion, le nombre des épillets stériles, la précocité à la floraison, largeur de la feuille au stade
tallage, la précocité à l’épiaison, le nombre de talles épis par mètre linéaire et la largeur de la
dernière feuille, respectivement.
Cependant, quatre autres (04) caractères disposent d’un effet génotypique
moyennement élevé oscille de 71.53 % à 66.70 %. Il s’agit des caractères ; la longueur de la
feuille au stade tallage, la longueur de la feuille étendard (dernière feuille), la durée du stade
tallage ainsi que la durée du stade montaison, respectivement.
3.2.1.2 Effet bloc :
La moyenne de l’effet du bloc pour tous les caractères étudiés est légèrement inférieur à
3 %, précisément 2.96 % et ce par rapport à la variation observée. Cet effet est marginal sur la
diversité globale. Par conséquence, dans les conditions de déroulement de l’expérimentation,
son in influence sur l’expression des divers caractères considérés est très faible.
Cependant, chez trois (03) caractères, nous avons enregistré un effet du bloc intéressant
et qui dépasse le double de la moyenne citée ci-dessus. Il s’agit des caractères ; la précocité à
la montaison, la longueur de la dernière feuille et la longueur des feuilles aux premiers stades
de développement de la culture (tallage), respectivement.
Par ailleurs, un effet très faible et inférieur à 1 % a été observé chez cinq (05)
caractères à savoir ; la longueur de l’épi, le nombre total des épillets fertiles, le nombre total
des épillets, la précocité à la floraison ainsi que la précocité à l’épiaison, respectivement.
3.2.1.3 Marge d’erreur :
En ce qui concerne l’effet erreur, nous avons enregistré une valeur moyenne de l’effet,
sur la variation totale pour tous les caractères confondus, de l’ordre de 13.67 %. Ce taux
représente un rapport d’environ légèrement inférieur du 1/7 de la variabilité totale. Ce taux
pourrait être considéré relativement faible.
Résultats et discussion
30
Toutefois, des effets plus ou moins significatifs qui dépassent 20 %, ont été constatés
pour cinq (05) caractères à savoir ; le stade de tallage, la précocité à la montaison, la longueur
de la feuille étendard (la dernière feuille), la longueur des feuilles au stade tallage ainsi que la
précocité à l’épiaison, respectivement.
Cependant, les marges les plus faibles de l’erreur ; inférieures à 5 % par rapport à la
diversité globale, ont été remarquées chez deux caractères. Il s’agit de la longueur de l’épi
ainsi que le nombre total des épillets avec des taux de 2.39 % et 4.86 %, respectivement.
3.2.2 Etudes des performances relatives aux valeurs propres des variétés utilisées :
3.2.2.1 Caractéristiques du feuillage :
Le tableau n° 5 renferme les performances moyennes des variétés étudiées relatives aux
caractères morphologiques du feuillage (au stade trois (03) feuilles et celles de la feuille
étendard) ainsi que les valeurs statistiques de référence (les valeurs moyenne, minimale et
maximale) de chaque caractère.
Tableau n° 5 : Valeurs moyennes relatives aux caractères morphologiques du feuillage (longueur
et largeur des feuilles au stade tallage ainsi que celles de la dernière feuille).
Variété / Larg. F Stade Tallage
Long F. Stade
Tallage Larg. der.
feuille Long
der. Feuille caractère Sabaga 9,73 147,83 19,533 210,47
HD 8,70 182,00 16,3 206,53 Anza 6,77 142,63 14,433 199,73
Manga 11,23 217,93 16,333 197,30 El farh 9,17 153,33 14,433 151,17
Minimale 6,77 142,63 14,43 151,17 Moyenne 9,12 168,75 16,21 193,04 Maximale 11,23 217,93 19,53 210,47
Ecart 4,47 75,30 5,10 59,30 % Ecart /Min 66,01 52,79 35,33 39,23
Ppds p < 0.05 0,94 23,26 1,20 18,65 CVM (%) 8,50 11,41 6,12 8,00
Résultats et discussion
31
3.2.2.1.1 Largeur de la feuille au stade 03 feuille :
La largeur moyenne de la 3ème
feuille des plantes pour toutes les variétés confondues est
de l’ordre de 9.12 mm. Toutefois, la largeur moyenne minimale pour ce caractère est de 6.77
mm. Cette largeur a été enregistrée chez la variété introduite Anza. Tandis que la largeur
moyenne maximale est de l’ordre de 11.23 mm. Cette valeur maximale a été constatée chez la
variété locale Manga.
.
A signaler que les deux variétés qui ont enregistré ces valeurs moyennes les plus
extrêmes relatives à ce caractère c-à-d- les performances minimales et maximales, chacune
appartient à un type différent de variétés. En effet, la variété Anza dite améliorée est une
variété introduite, alors que l’autre est une variété locale native de la région d’Adrar.
Par ailleurs, nous avons remarqué qu’aux premiers stades de développement de la
culture, les variétés locales tendent à développer des feuilles plus larges tandis que les variétés
introduites se caractérisent, globalement par un feuillage, à ces stades de l’évolution des
plantes, plus étroit par rapport aux variétés natives de la région.
Dans ce contexte, nous pouvons regrouper les variétés en deux catégories essentiels à
savoir ;
-Variétés à feuilles étroites principalement la variété Anza.
-Variétés à feuilles larges : c’est le cas du reste des variétés mises en expérimentation. A
ce titre, la largeur des feuilles dans ce groupe commence avec 8.70 mm et peut dépasser 11
mm.
Généralement, la tendance des variétés locales à développer des feuilles larges pourrait
être considérée comme un comportement qui va les permettre d’occuper précocement le sol.
Cette particularité est d’une importance capitale, d’une part pour améliorer la compétitivité
contre les mauvaises herbes pour l’espace, le sol et les éléments minéraux, et d’autre part
limiter les pertes des eaux d’irrigation à travers l’évaporation particulièrement dans un milieu
pareil où l’eau est une denrée rare et déterminante pour les rendements et la survie.
Résultats et discussion
32
3.2.2.1.2 Longueur de la feuille au stade 03 feuilles :
La longueur moyenne de la 3ème
feuille pour l’essai est de l’ordre de 168.75 mm.
Cependant, la longueur moyenne minimale pour ce caractère est de 142.63 mm. Cette valeur
minimale a été constatée chez la variété Anza. Tandis que la valeur de longueur moyenne
maximale est de l’ordre de 217.93 mm. Cette longueur moyenne maximale a été enregistrée
chez la variété Manga.
.
Dans ce contexte, comme nous avons déjà noté pour le caractère la largeur de la feuille
aux premiers stades d’évolution de la culture, les deux variétés ayant obtenues les
performances moyennes les plus extrêmes relatives à ce caractère c-à-d- les valeurs minimales
et maximales, chacune des deux variétés appartient à une classe différente et ce de point de
vue origine géographique. En effet, la variété Anza est une variété introduite, alors que la
variété Manga est un matériel génétique local.
A cet effet, nous avons remarqué que les variétés locales tendent aussi à développer des
feuilles plus longues que possibles pendant les premières phases de croissance de la culture,
tandis que les variétés introduites se déterminent globalement par un feuillage moins long en
comparaison avec les variétés natives de la région.
De ce fait, nous pouvons classer les variétés en 03 groupes ;
-Variétés à feuilles courtes : il s’agit d’Anza, Sabaga et El Fareh qui disposent de
feuilles avec une longueur globalement inférieure à 154 mm.
-Variétés à feuilles de longueur moyenne : ce groupe contient une seule variété à savoir
HD 1220.
-Variété à feuille plus longue : à ce titre la variété Manga est l’exemple type.
Résultats et discussion
33
3.2.2.1.3 Largeur de la dernière feuille :
La valeur moyenne relative à la largeur de la dernière feuille pour l’essai est de l’ordre
de 16.21 mm. Toutefois, la largeur moyenne minimale pour ce caractère est de 14.43 mm.
Cette valeur a été enregistrée chez deux différentes variétés ; Anza et El Fareh.
Paradoxalement, les performances moyennes les plus élevées ont été enregistrées chez la
variété Sabaga avec une moyenne de 19.53 mm.
.
A ce sujet, Il est possible de classer les variétés en trois (03) catégories différentes à
savoir ;
-Variétés à feuilles étroites: c’est le cas de Anza et El Fareh .
-Variétés à feuilles de largeur moyenne : ce groupe contient deux (02) variétés à savoir ;
HD 1220 et Manga avec 16.30 mm et 16.33 mm, respectivement.
-Variété à feuilles plus larges: cette classe est représentée par Sabaga.
Comme nous avons déjà mentionnée pour le caractère la largeur de la feuille au stade de
tallage, les variétés introduites se caractérisent par une largeur, de la dernière feuille
relativement moyenne. La dernière feuille joue un rôle décisif particulièrement lors de la
période de remplissage du grain et les rendements en général.
Dans ce contexte, nous avons remarqué une augmentation de la largeur de la dernière
feuille par rapport à celle des premiers stades de croissance. Toutefois, la plus importante
augmentation de la larguer de la feuille étendard a été observée principalement chez les
variétés introduite Anza avec 113.3 %, ensuite chez la variété locale Sabaga avec 100.75 puis
la variété introduite HD avec 87.36 %. En effet, nous avons constaté que malgré que les
variétés introduites commencent le cycle de l’évolution avec des feuilles étroites, au stade de
dernière feuille, elle double la largeur des feuilles au point qu’elle dépasse celles de certaines
variétés locales.
Résultats et discussion
34
3.2.2.1.4 Longueur de la dernière feuille :
Les performances moyennes relatives à ce caractère pour tous l’essai est de l’ordre de
193.04 mm. Cependant, la variété qui dispose la feuille la moins longue est El Fareh et ce
avec une longueur moyenne de 151.17 mm. A signaler, parmi la gamme utilisée, cette variété
est la seule qui détient une dernière feuille avec une longueur inférieure à 190 mm.
Cependant, le reste de variétés ont une dernière feuille avec une longueur oscillant entre
197.30 mm observée chez Manga et 210.47 mm constatée chez Sabaga.
A ce titre, en comparaison avec la longueur des feuilles aux premiers stades de
développement de la culture, le comportement des variétés pour ce caractère est variable
d’une variété à une autre ;
-Deux (02) variétés ont enregistré une augmentation de la longueur de la dernière
feuille de l’ordre de 40 %. Il s’agit de la variété Sabaga avec 42.38 % ainsi que Anza avec
40.03 %.
-Une seule variété qui a pu développer une dernière feuille légèrement supérieure en
termes de longueur par rapport à celles des premiers stades et ce avec une moyenne de l’ordre
de 13.48 %.
-Deux autres variétés ont une feuille étendard (dernière feuille) ayant la même longueur
que celles des premières feuilles ou même légèrement inférieures. Il s’agit d’El Fareh et
Manga, respectivement.
3.2.2.2 Caractéristiques de l’épi :
Le tableau n° 6comporte les performances moyennes des variétés étudiées relatives aux
caractères morphologiques de l’épi à savoir ; la longueur de l’épi, la densité, le nombre total
des épillets, le nombre des épillets fertiles et stériles par épi ainsi que les valeurs statistiques
de référence (les valeurs : moyenne, minimale et maximale) pour chaque caractère.
Résultats et discussion
35
Tableau n° 6 : Valeurs moyennes relatives aux caractères morphologiques de l’épi à savoir la
longueur et la densité ainsi que le nombre des épillets (total, fertiles et stériles).
Variété / Long
Epi
Nb total
épillets
Densité
épi
Eplt
stériles
Ept-
fertiles caractère
Sabaga 77 19,87 25,81 0,47 19,4
HD 107,67 22,33 20,75 2,17 20,17
Anza 85,83 21,23 24,77 2,23 19,00
Manga 76,33 16,10 21,10 1,80 14,30
El farh 78,33 19,80 25,29 1,67 18,13
Minimale 76,33 16,10 20,75 0,47 14,30
Moyenne 85,03 19,87 23,54 1,67 18,20
Maximale 107,67 22,33 25,81 2,23 20,17
Ecart 31,33 6,23 5,05 1,76 5,87
% Ecart /Min 41,05 38,72 24,35 375,2 41,03
Ppds p < 0.05 2,74 0,70 1,03 0,34 0,78
CVM (%) 2,67 2,93 3,61 16,85 3,54
3.2.2.2.1 Longueur de l’épi :
La valeur moyenne relative à la longueur de l’épi pour tout l’essai est de 8.50 cm.
Toutefois, la longueur moyenne minimale relative à ce caractère est de 7.63 cm. Cette valeur
a été constatée chez la variété ; Manga. Tandis que les performances les plus élevées ont été
enregistrées chez la variété HD 1220 avec une longueur moyenne de 10.77 cm. Özgen (1989)
a remarqué qu’il existe un fort linkage entre la hauteur de la paille et la longueur de l’épi chez
le blé tendre
.
Dans ce contexte, nous pouvons répertorier les variétés étudiées en trois (03) classes
différentes;
-Variétés à épi courte dont la longueur est inférieure à 7.84 cm. Il s’agit des variétés ;
Manga, Savbaga et El Fareh, respectivement.
-Variétés à épi plus long: cette classe contient une seule variété, c’est la variété
introduite HD 1220.
Résultats et discussion
36
-Variétés à épi de longueur intermédiaire : dans ce cas, la longueur de l’épi est se situe
entre celle des deux classes sus citées. Il s’agit de la variété Anza qui dispose un épi de
longueur juste moyenne de l’ordre de 8.58 cm.
A signaler, ce caractère est d’une importance capitale, étant donné que d’une part, la
longueur de l’épi a corrélé positivement avec les rendements potentiels non seulement du blé
tendre mais aussi des céréales en générale. Par ailleurs, l’épi contribue efficacement au
processus de photosynthèse particulièrement au premier stade de grossissement du grain et
avant leur sa maturité physiologique. De même, le chemin de transfert des assimilas vers le
grain est le plus proche parmi les organes de la photosynthèse de la plante.
3.2.2.2.2 Nombre total d’épillets :
Le nombre des épillets par épis est un caractère important du fait qu’il est l’un des
composantes de rendement. La performance moyenne concernant le potentiel de l’épi en
épillets pour tout l’essai est de 19.87 épillets par épi. Par ailleurs, la valeur moyenne
minimale est de 16.10 épillets par épi. Cette dernière valeur a été enregistrée chez la variété ;
Manga, tandis que les performances les plus élevées ont été enregistrées chez la variété
introduite HD 1220, avec une moyenne de 22.33 épillets par épi.
.
A ce titre, le comportement des variétés par rapport à ce paramètre est variable. Nous
pouvons classer les variétés en trois (03) différents groupes;
-Variétés à potentiel faible en épillets par épi. C’est le cas de la variété Manga avec une
performance moyenne de l’ordre de 16.10 épillets par épi.
-Variétés à potentiel intermédiaire : c’est le cas des variétés locales Sabaga et El Fareh
avec 19.87 épillets et 19.80 épillets par épi, respectivement.
-Variétés à fort potentiel dont le nombre d’épillets par épi est supérieur à 21 épillets, à
savoir ; HD 1220 et Anza, respectivement.
Résultats et discussion
37
3.2.2.2.3 Densité de l’épi :
Ce caractère est influencé par deux paramètres relatifs à l’épi à savoir ; le nombre total
des épillets par épi ainsi que la longueur de cet épi. De même, plusieurs auteurs ont signalé
l’existence d’une corrélation positive entre ce caractère et autres caractéristiques recherchés
chez les céréales à paille, parmi lesquelles la résistance à certaines maladies cryptogamiques à
titre d’exemple la carie de l’épi. En effet, Selon Daaloul et al., (1998) la densité de l’épi est
une caractéristique plus importante particulièrement dans les régions humides et relativement
froides. Cependant, Sapegin et Baransky (1992) ont rapporté que l’épi dense a dévoilé un
niveau remarquable de résistance à la rouille brune.
En ce qui concerne ce caractère, la valeur moyenne pour tout l’essai est de 23.54 tandis
que la valeur moyenne minimale est de 20.75. Cette dernière valeur a été enregistrée chez la
variété introduite HD 1200. Cependant, les épis les plus denses et qui détiennent des valeurs
maximales ont été constatées chez la variété Sabaga dont la valeur moyenne pour cette
dernière est de l’ordre de 25.81.
.
Dans ce contexte, nous avons classé les variétés selon leur comportement vis-à-vis de ce
paramètre en trois classes principales, à savoir ;
-Variétés à faible densité de l’épi : cette classe renferme deux variétés. Il s’agit de HD
1220 et Manga, respectivement.
-Variétés à densité supérieure : ce sont des variétés dont la compacité est supérieure à
24. Il s’agit de Sabaga et d’El Fareh avec 25.81 et de 25.29, respectivement
-Variétés à densité juste moyenne : ce groupe contient une seule variété dont la
compacité est de 24.77. Il s’agit d’Anza.
3.2.2.2.4 Nombre d’épillets stériles :
En ce qui concerne ce caractère, la valeur moyenne pour tout l’essai est de 1.67 épillets.
Toutefois, la valeur moyenne minimale est de 0.47 épillets par épi. Cette valeur minimale a
été constatée chez Sabaga, tandis que, les valeurs maximales pour ce caractère ont été
Résultats et discussion
38
remarquées chez la variété HD 1220 dont la valeur moyenne maximale est de l’ordre de 2.23
épillets par épi.
.
Au terme de ce caractère, nous pouvons regrouper les variétés selon leur comportement
par rapport à ce paramètre en trois principaux groupes, à savoir ;
-Variétés à faible nombre d’épillets stériles: cette classe contient une seule variété. Il
s’agit de Sabaga dont le nombre des épillets stériles est globalement inférieur à un (1).
-2ème
groupe : pour ce cas, le nombre des épillets stériles est supérieur à un (01) mais
inférieur à deux (02) épillets stériles par épi dont nous avons recensé deux variétés à savoir ;
El Fareh et Manga avec 1.67 et 1.80 épillets stériles par épi, respectivement.
-3ème
groupe : Dans ce cas, le nombre des épillets stériles est supérieur à deux (02)
épillets dont nous avons inventorié les deux (02) variétés introduites (témoins) Anza et HD
1200 avec 2.23 et 2.17 épillets stériles par épi, respectivement.
Dans ce cadre, il y’a lieu de remarquer que les variétés introduites sont les plus
susceptibles à ce phénomène par rapport aux variétés locales. Ce qui signifie que ces variétés
importées se comportent difficilement dans les conditions de déroulement de
l’expérimentation qui sont celles de la région d’Adrar.
3.2.2.2.5 Nombre d’épillets fertiles par épi :
Ce paramètre constitue l’une des composantes de rendement en grains pour le blé tendre
en particulier et des céréales à paille globalement. La performance moyenne pour l’essai est
de 18.20 épillets fertiles par épi.
Cependant, les valeurs moyennes minimales ont été observées chez la variété Manga et
ce avec une valeur moyenne de l’ordre de 14.30 épillets fertiles. Par ailleurs, les valeurs
maximales pour ce caractère ont été enregistrées chez la variété HD 1220 dont la valeur
moyenne maximale est de l’ordre de 20.17 épillets fertiles par épi.
.
Résultats et discussion
39
Dans ce cadre, à l’exception de la variété locale Manga, les autres variétés se dotent
d’un potentiel important de nombre d’épillets fertiles par épi qui dépasse 18 épillets fertiles
par épi.
3.2.2 Stades phénologiques :
Le tableau n° 7 contient des performances moyennes des variétés étudiées relatives aux
caractères phénologiques ainsi que les valeurs statistiques de référence (la valeur moyenne,
minimale et maximale) pour chaque stade.
Tableau n° 7 : Valeurs moyennes relatives aux caractères phénologiques.
Variété / Début
Montaison
Feuille
Etendard
Préc.
Epiaison
Préc.
florraison Caractère
Sabaga 40,40 74,67 82,67 87,61
HD 58,22 84,33 88,33 94,33
Anza 81,52 89,00 92,00 98,00
Manga 76,37 83,00 87,00 93,00
El farh 31,27 82,00 88,00 94,00
Minimale 31,27 74,67 82,67 87,61
Moyenne 57,56 82,60 87,60 93,39
Maximale 81,52 89,00 92,00 98,00
Ecart 50,26 14,33 9,33 10,39
% Ecart /Min 160,73 19,20 11,29 11,86
Ppds p < 0.05 10,00 2,07 2,04 2,13
CVM (%) 12,86 2,08 1,93 1,89
3.2.2.3 Stade fin tallage-début montaison :
Le stade fin de tallage – début montaison pour tout l’essai se déclenche moyennement
après 57.66 jours et ce à partir de la mise en place de la culture. Par ailleurs, nous avons
constaté que deux variétés parmi les cinq disposent d’une période la plus longue pour ce
stade. Il s’agit de Anza ; une variété introduite et de Manga ; une variété locale et ce après
81.52 jours et 76.37 jours, respectivement.
Résultats et discussion
40
En effet ces deux variétés prennent le temps le plus long possible pour ce stade durant
lequel, elles passent dans une période de végétation active à la fin de laquelle, elles sortent
avec un maximale de repousses herbacées c-à-d- des talles herbacées et ce avant de se lancer
au stade suivant à savoir le stade montaison.
Cependant, une seule variété dispose d’une période de fin tallage- début montaison la
plus courte parmi la gamme de variétés utilisées et ce avant de passer au stade suivant Cette
variété est Sabaga ; une variété locale. Cette sortie rapide de cette variété du stade tallage a
pour conséquence, un nombre minimal de repousses herbacées ou de talles à sa disposition.
Par ailleurs nous avons enregistré deux autres variétés qui occupent une place
intermédiaire entre les deux groupes de variétés sus citées. Ces variétés sont respectivement,
HD 1220 (variété introduite) et El fareh (locale).
Il est à signaler que la différence entre la période la plus courte et celle de la plus longue
pour ce caractère est très considérable dont le taux de cet écart dépasse 160 %. Ce taux reflète
parfaitement la variabilité importante qui existe parmi les variétés étudiées.
3.2.2.3.1 Période de montaison :
A cette période se déclenche la remontée progressivement de l’épi et le début de
l’apparition des premiers nœuds de la tige. En effet, pendant cette phase, l’épi gagne de la
hauteur sous l’effet de l’élongation de la partie de la tige qui sépare chaque deux nœuds
(entrenœuds) de la tige ainsi particulièrement celui du dernier entre-noeud et qui porte l’épi ;
le pédoncule. Ce phénomène s’accélère graduellement avec la remontée des températures
diurnes et aussi nocturnes.
La valeur moyenne relative à ce paramètre pour tout l’essai est de 25 jours. Cette
période est relativement courte par rapport à celle du stade précédent (tallage), ce qui a aussi
raisonnablement répercuté négativement sur la variabilité de l’expression de ce caractère
parmi les variétés.
Résultats et discussion
41
Par ailleurs, les périodes les plus courtes relatives à ce stade ont été constatées chez la
variété Manga avec une moyenne d’une semaine ; plus précisément 6.63 jours. En effet,
cette dernière variété dispose de la vitesse la plus rapide de la remontée de l’épi parmi cette
gamme.
Toutefois, les périodes les plus longues et qui ont été associée avec un rythme de
croissance de la tige le plus lent ont été enregistrées chez la variété Sabaga avec une moyenne
de l’ordre de 34.26 jours.
Par ailleurs, nous avons enregistré deux autres variétés occupent une place médiane
entre les deux groupes de variétés sus citées. Il s’agit des variétés introduites Anza et HD
1220. Ces deux variétés ont bouclé la période de montaison avec une moyenne de 25.67 jours
et de 28 jours, respectivement.
Il est à signaler que la différence entre la période la plus courte et celle de la plus longue
est très considérable dont le taux de cet écart dépasse 600 %. Ce taux reflète parfaitement la
variabilité importante qui existe entre les variétés étudiées pour ce paramètre.
3.2.2.3.2 Stade feuille étendard :
La période moyenne et nécessaire pour la sortie de la dernière feuille pour l’essai est de
l’ordre de 82.60 jours. Par ailleurs, nous avons constaté qu’une seule variété parmi les sept,
dispose des périodes les plus courtes pour la précocité à la sortie de la dernière feuille. Il
s’agit de Sabaga; une variété locale qui émet la dernière feuille et ce après seulement deux
mois et demi à partir de la date de semis.
Toutefois, nous avons remarqué que d’autres variétés prennent le temps le plus long
possible pour lancer le début de ce stade. C’est le cas de la variété introduite Anza qui prend
environ trois (03) mois avant d’entrer à ce stade.
Par ailleurs, le reste des variétés se positionne prés de la médiane avec des
performances, toutes justes prés de la moyenne de l’essai. C’est le cas des variétés HD 1200
et Manga avec 84.33 jours et 83,00 jours, respectivement et ce toujours à partir de la date de
la mise en place de la culture.
Résultats et discussion
42
Il est à signaler que la différence entre les performances moyennes des variétés les plus
extrêmes, en termes de la précocité à l’apparition de la feuille étendard (la dernière feuille) est
considérable. Cette différence est de l’ordre de 14.33 jours.
3.2.2.3.3 Précocité à l’épiaison :
L’ouverture de la gaine de la dernière feuille marque le début de l’apparition des
premiers éléments de l’épi à savoir ; la barbes ou les barbules selon les variétés. En référence
au tableau n° 7 relatif aux stades phénologiques on signale que l’apparition de la barbe est
variable selon les variétés. Cette période est rapidement suivie avec la phase de floraison de
l’épi et la sortie des anthères avec les sacs de pollens de chaque fleur de l’épi.
Par ailleurs nous avons constaté que la diversité de la date de l’épiaison est aussi
nettement inférieure à celle du stade précédent. En effet, la variabilité pour ce caractère entre
les variétés n’est que de 9.33 jours.
Nous avons remarqué que la date moyenne approximative ddu début de l’épiaison pour
tout l’essai est de l’ordre de 88 jours et ce à partir de la date de mise en place de la culture
pour tout l’essai.
Par ailleurs, les dates de l’épiaison les plus reculées parmi les variétés ont été
enregistrées chez la variété introduite Anza avec une période qui dépasse trois (03) mois. En
effet, cette variété est la plus tardive avec une moyenne de précocité à l’épiaison de l’ordre de
92 jours.
Le reste des variétés enregistrent un indice intermédiaire, relatif à la précocité à
l’épiaison, entre les deux variétés sus citées à savoir Sabaga et Anza. Il s’agit des variétés
Manga, El Fareh et HD 1220, respectivement.
3.2.2.3.4 Précocité à la floraison :
La sortie des premiers sacs de pollens des premières fleurs des épilletsde la partie
médiane de l’épi annonce que l’épi est au stade plein floraison et lorsque 50 % des épis d’une
Résultats et discussion
43
variété donnée sont au stade floraison, la variété pourrait être aussi considérée en plein
floraison. A partir de cet instant, les exigences de la culture, particulièrement en termes d’eau
d’irrigation, sont intenses afin de couvrir les besoins de l’épi pour garantir un bon remplissage
des grains en assimilas.
Cette période de l’évolution de la culture marque le début de la phase la plus critique de
la végétation, du fait qu’au cours de cette phase, se fixe les potentialités de la plus part des
composantes de rendement ; le nombre de grains par épi ainsi que le poids spécifique de 1000
grains.
Nous avons constaté que la variabilité pour ce caractère est importante et comparable à
celle du stade précédent ; stade épiaison. Par ailleurs, nous avons remarqué que la date
moyenne approximative de la floraison pour tout l’essai est de l’ordre de 93.39 jours et ce à
partir de la date de semis de la culture.
Cependant, la précocité à la floraison chez certaines variétés est plus reculée dont nous
avons constaté chez la variété introduite Anza des périodes maximales parmi ce groupe. En
effet, cette variété est la plus tardive avec une moyenne de précocité la floraison de l’ordre de
98 jours.
En outre, nous avons remarqué un autre groupe de variétés qui détiennent un indice
juste moyen relatif à la précocité à la floraison aux alentours de 94 jours. Il s’agit de Manga,
El Fraeh et HD 1220, respectivement.
3.2.2.4 Composantes de rendement :
Le tableau n° 8 comporte les performances moyennes des variétés étudiées relatives
aux composantes de rendement ainsi que les valeurs statistiques de référence (la valeur
moyenne, minimale et maximale) pour chaque stade.
Résultats et discussion
44
Tableau n°8 : Valeurs moyennes relatives aux composantes de rendement.
Variété /
Talles/ml Epis / ml caractère
Sabaga 101,33 51,67
HD 152,33 58,00
Anza 223,33 81,33
Manga 213,00 154,00
El farh 74,00 47,33
Minimale 74,00 47,33
Moyenne 152,80 78,47
Maximale 223,33 154,00
Ecart 149,33 106,67
% Ecart /Min 201,80 225,35
Ppds p < 0.05 23,69 16,31
CVM ( %) 12,83 17,21
3.2.2.4.1 Capacité de tallage :
Selon plusieurs références, la capacité de tallage herbacé est l’une des composantes
indirectes de rendement des céréales à paille. La valeur moyenne de nombre de talles par
mètre linéaire pour tout l’essai est de 152.8 talles.
La capacité maximale de tallage a été enregistrée chez la variété Anza avec 223,33
talles/ml suivi de la variété Manga. Toutefois, les valeurs les plus faibles ont été constatées
chez une variété locale El Fareh et Sabaga respectivement, avec une valeur moyenne de 74
talles / ml pour la première.
La variété introduite HD 1220 occupe une place médiane dans le classement des
variétés. Elle a enregistré des valeurs les plus proches de la moyenne au niveau de l’essai avec
une moyenne de 152.80 talles/ml.
Au terme de ce caractère, la variabilité parmi les variétés est très importante. En effet, le
taux de l’écart entre les variétés qui disposent des performances extrêmes (maximales et
minimales) est de l’ordre de 200 %. C’est la variabilité est parmi les plus importantes entre
les caractères phénologiques considérés.
Résultats et discussion
45
Par ailleurs, Bebba (2011) trouve pour le blé dur que la variété Carioca réalise un
nombre de talles par pied de 4 et 3,6 tandis que Vitron talle mieux avec une moyenne de 4.2 à
4.8. Royo et al., (2000), les variétés locales ; Bidi 17 et Hedba 3 possèdent une capacité de
tallage herbacé faible par rapport aux nouveaux génotypes.
3.2.2.4.2 Nombre d’épis au mètre linéaire:
Au terme de ce caractère, la variabilité parmi les variétés est énorme. En effet, le taux
de l’écart entre les variétés qui détiennent les performances les plus extrêmes (maximales et
minimales) est de l’ordre de 225 %.
Le nombre des épis par unité de surface est l’une des composantes directe de rendement
des céréales à paille. La valeur moyenne relative au nombre de talles-épis par mètre linéaire
pour tout l’essai est de 78.47 talles épis.
Par ailleurs, la variété qui dispose des potentialités les plus élevées relatives à ce
caractère est bien la variété locale Manga et ce avec une performance moyenne de l’ordre de
154 talles épis / ml. Cette variété se caractérise par une capacité énorme en termes de nombre
de talles épis par plantes et par unité de surface. En effet, la différence pour ce paramètre entre
celle-ci et la variété la plus proche à savoir Anza est du simple au presque le double dont
l’écart est précisément de 89.34 %. Toutefois, pour des études relatives au blé dur, Royo,
(2000) a réalisé des performances de 237,7 chez Bidi 17, 359,8 chez OZ/Mrb, 343,3 chez
Awl2/Bit et 334,5 T.Pol//Gdo/Swan. Cependant, selon Kalhoro etal., (2015) pour ce
caractère, la valeur la plus élevée enregistrée chez la descendance F1 d’une série de
croisements a été de 17.60 talles/plant tandis que la valeur la plus faible a été de 9.87
talles/plant.
Cette performance de la variété Manga (154.00 talles épis) représente ainsi trois fois
plus la performance moyenne du reste des variétés à savoir ; El fareh avec 47.33 talles épis,
Sabaga avec 51.67 talles épis et HD 1220 avec 58.00 talles par mètre linéaire (ml).
Cette dernière variété montre une capacité énorme à soulever les conditions
accompagnant la formation des épis. Elle révèle une parfaite adaptation aux conditions
Résultats et discussion
46
climatiques de la région, coïncidant ce stade pour une variété tellement tardive, répondues par
des fortes chaleurs, intenses luminosité…
3.2.3 Coefficient de variation moyenne :
En ce qui concerne le coefficient de variation moyen, celui-ci est de 7.88 % pour tout
l’essai. Ce taux reflète une précision globalement acceptable des caractéristiques considérées.
Par ailleurs, à l’exception du nombre d’épi par mètre linéaire, et le nombre d’épillets stérile, la
plupart des caractères étudiés disposent d’un coefficient de variation moyen inférieure aux
normes exigées pour les céréales à savoir ; inférieur à 8.35 %.
3.2.4 Liaisons inter caractères
Le tableau n° 9 comporte l’analyse du coefficient de corrélation qui pourrait exister
entre les différents caractères étudiés
Tableau n° 9 : Coefficients de corrélations entre les différentes paires de caractères mesurés
chez les variétés étudiés.
Larg. 3 Feuil.
Long 3 Feuil.
Larg d. feuil.
Long d. Feuil.
Long Epi
Epilt/épi
Dens. épi
Eplt stel
Ept-fert
Talls /ml tallag
Pr Ep
Pr flor
Epis/ml
Flle Fanion
Larg. 3 Fll. 1,00
Long 3 Fill. 0,72** 1,00
Larg d. fill. 0,47 0,04 1,00
Long d. Fill. -0,02 0,16 0,61* 1,00
Long Epi -0,41 0,07 -0,14 0,33 1,00
Epilt/épi -0,79** -0,63* -0,13 0,13 0,72** 1,00
Dens. épi -0,34 -0,87** 0,08 -0,32 -0,55 0,17 1,00
Eplt stel -0,43 0,26 -0,83** -0,14 0,54 0,22 -0,54 1,00
Ept-fert -0,68* -0,73** 0,12 0,18 0,60* 0,95** 0,34 -0,08 1,00
Tall/ml -0,17 0,41 -0,27 0,49 0,13 -0,20 -0,49 0,58 -0,39 1,00
tallage -0,26 0,27 -0,82** -0,24 -0,05 -0,24 -0,28 0,80** -0,50 0,72** 1,00
Pr Ep -0,66* -0,05 -0,90** -0,21 0,34 0,28 -0,20 0,92** 0,00 0,60* 0,86* 1,00
Pr flor -0,64* -0,03 -0,91** -0,23 0,36 0,28 -0,22 0,93** 0,00 0,60* 0,86* 1,00 1,00
Epis/ml 0,50 0,79** -0,09 0,21 -0,30 -0,79** -0,56 0,27 -0,89** 0,74** 0.60* 0,16 0,15 1,00
Flle Fan. -0,60* 0,08 -0,84** -0,09 0,40 0,24 -0,34 0,95** -0,05 0,68* 0,87* 0,99** 0,99** 0,27 1,00
(*) Significatif au seuil de p < 0.1
(**) : Significatif au seuil de p < 0.05.
Résultats et discussion
47
Sur la base de l’analyse des résultats relatifs aux coefficients de corrélation entre les
caractères considérés, nous pouvons dégager les remarques suivantes :
En ce qui concerne le caractère largeur de la feuille aux premiers stades de
développement ; il existe une corrélation négative et significative à la fois ; avec le nombre
total des épillets par épi, le nombre des épillets fertiles par épi, la précocité à l’épiaison et la
précocité à la floraison ainsi qu’avec le stade de la feuille fanion. Par ailleurs, il a fortement
corrélé négativement avec le nombre total des épillets par épi.
Cependant la largeur de la feuille aux premiers stades de la culture a très fortement
corrélé positivement (r > 0.90), avec la longueur de la feuille aux mêmes stades de
développement de la culture.
En ce qui concerne le caractère longueur de la feuille aux premiers stades, nous avons
enregistré une corrélation significative et négative avec ; le nombre total d’épillets par épi,
mais il existe aussi des corrélations négative très hautement significative (r > 0.90) entre ce
caractère et la densité de l’épi ainsi que le nombre d’épillets fertiles par épi.
Toutefois, nous avons remarqué une seule corrélation positive très hautement
significative (r > 0.90) entre la largeur de la feuille aux premiers stades de l’évolution de la
culture et le nombre de talles épis par mètre linéaire.
En termes du caractère largeur de la feuille fanion (la dernière feuille), nous avons
signalé une corrélation significative et positive avec un seul caractère. Il s’agit de la longueur
de la dernière feuille.
Toutefois, des corrélations négatives très hautement significatives (r > 0.90) ont été
enregistrées entre d’une part, la largeur de la dernière feuille et d’autre part, avec le nombre
total des épillets stériles par épi, la densité de l’épi, le nombre total des épillets fertiles par
épi, la période de tallage, la précocité à l’épiaison et à la floraison ainsi que le stade de feuille
fanion (dernière feuille).
Eu égard au caractère la longueur de la dernière feuille, nous avons constaté une
corrélation significative et positive avec le nombre d’épillets fertiles par épi ainsi qu’une
corrélation positive très hautement significative entre ce caractère et le nombre total d’épillets
par épi.
Résultats et discussion
48
A propos du nombre total des épillets par épi, nous avons enregistré une corrélation
positive très hautement significative entre ce caractère et le nombre total des épillets fertiles
par épi mais, une corrélation négative hautement significative avec le nombre total des talles
épis par mètre linéaire.
En termes du caractère la densité de l’épi, nous avons remarqué une corrélation négative
intéressante mais elle n’est pas significative. Cette particularité pourrait être exploitée dans le
cadre d’un programme de recherche relatif aux croisements et sélection des variétés de blé
tendre.
Eu égard au caractère le nombre total des épillets stériles par épi, nous avons enregistré
une corrélation positive hautement significative avec la période de tallage, mais des
corrélations positives très hautement significatives (r > 0.90) avec à la fois ; la précocité à
l’épiaison et à la floraison ainsi que le stade feuille fanion.
En ce qui concerne le caractère le nombre total des épillets fertiles par épi, il a très
hautement corrélé négativement avec le nombre de talles épis par mètre linéaire. Par ailleurs,
il existe des corrélations négatives relativement élevées mais pas significative avec le stade de
tallage. Cette valeur élevée pourrait être utile lors d’établissement des programmes de
croisements et de sélection dans le cadre de la recherche des variétés d’intérêts de la culture
de blé tendre.
A propos du caractère nombre de talles herbacées au mètre linéaire, nous avons
remarqué des corrélations significatives et positives avec le stade feuille fanion et la précocité
à la fois ; à l’épiaison et à la floraison, mais des corrélations hautement significatives et
positives avec à la fois ; le stade de tallage herbacé et le nombre de talles épis par mètre
linéaire.
Eu égard au stade de tallage épis, nous avons constaté une corrélation significative et
positive avec le nombre de talles épis par mètre linéaire, mais aussi des corrélations positives
très hautement significative avec à la fois ; la précocité à l’épiaison et la floraison ainsi qu’au
stade feuille fanion.
Résultats et discussion
49
En termes du caractère la précocité à l’épiaison, nous avons enregistré des corrélations
positives très hautement significatives avec la précocité à la floraison ainsi qu’avec le stade
feuille fanion.
En ce qui concerne le caractère précocité à la floraison, il a très fortement corrélé
positivement avec le stade feuille fanion.
Conclusion
51
Conclusion :
En guise de conclusion, nous avons globalement enregistré, à travers l’analyse des
sommes carrées des écarts relatives aux valeurs moyennes des caractères étudiés, un effet
significatif du matériel végétal étudiés et ce pour la quasi-totalité des caractères considérés à
savoir, les caractères morphologiques, phénologiques ainsi que pour ceux des composantes de
rendement.
En effet, la part de l’effet variétale a été de l’ordre de 85.31 % par rapport à la variation
totale et ce pour tout l’essai. Cependant, des taux qui dépassent 90 % ont été constaté pour les
caractères ; la longueur de l’épi, le nombre total des épillets et épillets fertiles, la capacité de
tallage et la densité de l’épi, respectivement.
En ce qui concerne le coefficient de variation moyen, celui-ci est de l’ordre de 7.88 %
pour tout l’essai. Ce taux reflète une précision globalement acceptable des caractéristiques
considérées. Par ailleurs, à l’exception du nombre d’épi par mètre linéaire, et le nombre
d’épillets stériles, la plupart des caractères étudiés disposent d’un coefficient de variation
moyen inférieure aux normes exigées pour les céréales à savoir ; inférieur à 8.5 %.
En ce qui concerne la largeur des feuilles aux premiers stades de développement de la
culture, nous avons enregistré que les variétés locales tendent à développer des feuilles plus
larges tandis que les variétés introduites se caractérisent, globalement par un feuillage, à ces
stades de l’évolution des plantes, plus étroit par rapport aux variétés natives de la région.
De même, nous avons remarqué que les variétés locales tendent aussi à développer des
feuilles plus longues que possibles pendant les premières phases de croissance de la culture,
tandis que les variétés introduites se déterminent globalement par un feuillage moins long en
comparaison avec les variétés natives de la région.
En termes de la largeur de la dernière feuille, nous avons remarqué une augmentation de
la largeur de la dernière feuille par rapport à celle des premiers stades de croissance dont la
plus importante augmentation de cette dernière feuille a été observée chez les variétés
introduites au point qu’elle double cette largeur et dépasse celle de certaines variétés locales.
Conclusion
52
Eu égard au nombre d’épillets stériles par épi, il y’a lieu de signaler que les variétés
introduites sont les plus susceptibles à ce phénomène par rapport aux variétés locales. Ce qui
signifie que les ces variétés introduites se comportent difficilement dans les conditions de
déroulement de l’expérimentation.
Par ailleurs, nous avons constaté qu’une seule variété dispose des périodes les plus
courtes pour la précocité à la sortie de la dernière feuille, à l’épiaison ainsi qu’à la floraison.
Il s’agit de Sabaga; une variété locale qui émet la dernière feuille et ce après seulement deux
mois et demi à partir de la date de semis.
Cependant la variété introduite Anza détient les performances, relatives à ces trois
rendez vous à savoir ; la précocité, les plus reculées parmi les variétés avec une date
moyenne de l’épiaison après 92 jours à partir de la date de semis.
En ce qui concerne la capacité de tallage herbacé, les performances maximales de
tallage ont été enregistrées chez la variété Anza avec 223,33 talles/ml suivi de la variété
Manga. Toutefois, les valeurs les plus faibles ont été constatées chez une variété locale El
Fareh et Sabaga dont cette dernière est la plus précoce.
En termes de nombre de talles épis par mètre linéaire, la variété qui dispose des
potentialités les plus élevés est la variété locale Manga et ce avec une moyenne de l’ordre de
154 talles épis / ml. Cette variété dispose d’une capacité énorme dont la différence pour ce
paramètre entre celle-ci et la variété la plus proche ; Anza est du simple presque au double et
ce avec un écart précisément de l’ordre 89.34 %.
De même, pour ce dernier paramètre, nous constatons que les variétés tardives
détiennent les performances les plus élevées tandis que les variétés précoces se caractérisent
par des valeurs relativement faibles.
Cependant la largeur de la feuille aux premiers stades de la culture a très fortement
corrélé positivement, avec la longueur de la feuille aux mêmes stades de développement de la
culture.
Conclusion
53
Par ailleurs, le nombre total des épillets fertiles, il a corrélé négativement avec le
nombre de talles épis par mètre linéaire. Par ailleurs, il existe des corrélations négatives mais
pas significative avec le stade de tallage qui pourrait être d’intérêt lors d’établissement des
programmes de croisements et de sélection des variétés de blé tendre.
Par ailleurs, nous avons enregistrée une association entre la capacité de tallage herbacé
et à la fois ; la précocité à la sortie de la feuille fanion, la précocité à l’épiaison et à la
floraison ainsi que le nombre de talles épis par mètre linéaire.
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