magazine famille torah n°13 - spécial tevet
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poursuites. Les annonceurs sont entièrement
responsables de leurs publications.
Tous documents transmit à notre rédaction ne
seront pas retournés.
Avec le Soutien de :
Rav Moshe Ben Moshe chlit’a
Rav Shalom Arush chlit’a
Rav Ron Chaya chlit’a
Rav Yaakov Mazouz chlit’a
Rav Acher Fitoussi chlit’a
Rav David Nacache chlit’a
Yeshiva Or Arachbi
Les Rabanim de Koupat Ha’ir
Et plein d’autres Gdoley aDor...
SOMMAIRE :
INSTITUTION NER RA’HAMIM
Pages 4-7
LE JEUNE DU 10 TEVET
Pages 8-9
CHABBAT
Pages 10-11
HILLOULOT
Pages 12-15
ESHET ‘HAYIL
Pages 16-19
ENFANT
Pages 22
BRESLEV
Pages 24-33
HABBAD - LOUBAVITCH
Pages 36-43
SEGOULOT & CHEMOT ATSADIKIM
Pages 44-45
LES 48 VOIES DE LA SAGESSE
Pages 46-49
GARDES TA LANGUE
Pages 50-51
LE CHIDOU’H PAS A PAS
Pages 52-53
VAYIGASH ENTREE SORTIE
JERUSALEM 16:00 17:15
TEL AVIV 16:14 17:16
HAIFA 16:04 17:14
VAYE’HI ENTREE SORTIE
JERUSALEM 16:02 17:16
TEL AVIV 16:15 17:18
HAIFA 16:05 17:15
VAERA ENTREE SORTIE
JERUSALEM 16:08 17:23
TEL AVIV 16:22 17:24
HAIFA 16:11 17:22
CHEMOT ENTREE SORTIE
JERUSALEM 16:04 17:19
TEL AVIV 16:18 17:20
HAIFA 16:07 17:18
LA FORCE DE LA HACHGA’HA
Il était une fois un roi qui avait un très beau jar-
din , tout les jours le roi allait voir son jardin et
s’occupait de le rendre encore plus beau, il ar-
racher les mauvaises herbes y rajouter les en-
grais nécessaires pour que ses plantes et ar-
bres fruitiers soit beaux et forts.
Un jour le roi dut s’absentait de son royaume
pour quelques semaines et de peur que des
voleurs ou pillards viennent dans son jardin , il
décida d’y mettre un gardien mais comment
pourrait-il avoir confiance en se gardien alors il
décida d’en mettre un deuxième comme sa l’un
gardera l’autre mais de peur d’un complot il
décida de choisir un gardien aveugle et un au-
tre handicape de ses 2 jambes, Et ainsi le roi
laissa la garde de son jardin a ces 2 gardiens.
Quelques semaines plus tard, le roi revint et
quel ne fut pas sa surprise quand a son arrive il
découvrit que son jardin avait était vider de ses
fruits, se retournant vers les gardien leur de-
manda comment une telle chose a put arriver
et après avoir entendu leur explication décida
de les amener au tribunal pour les juger .
Chacun des deux gardiens essaya de se
défendre de son mieux l’un prétendant com-
ment aurai-je put savoir ou se trouver les fruits
pour les manger l’autre rétorquant qu’il ne
pouvant même pas marcher . Aussi le roi leur
montra une vidéo filmée de son jardin pendant
son absence l’affirme qui se tenait sur les
épaules de l’aveugle le dirigea pour ensemble
vider tout le jardin du roi.
Ainsi D.ieu nous a mit dans son jardin pour le
garder le protéger et non pour le piller.
Au bout de 120 ans nous aussi nous serons
juger notre corps dira que puis-je faire seul
juste désirer sans pouvoir y toucher ce n’est
pas moi le coupable. Notre âme dira je ne vois
rien donc ne désire rien ce n’est pas moi le
coupable. Mais la D.ieu nous mettra le film de
notre vie ou nous y verrons comment l’âme et
le corps ont agi ensemble et seront juger en-
semble pour les bonnes actions comme pour
les mauvaises.
Alors faisons pencher la balance du bon cote
et soyons juger favorablement.
Rav Moché Ben Moché Chlit’a
Brioute Sim’ha Atsla’ha et Zéra Kodesh à Tsipora Bat Rahel Page 5
Page 7
Le secret du bonheur
Il était une fois un jeune homme qui décida qu’il vou-
lait profiter de son vivant de tous les plaisirs de ce
monde, son père en l’entendant se fâcha contre lui et
comme punition l’envoya apprendre le secret du bon-
heur chez un vieux sage qui habitait dans un grand
palais au milieu de la foret.
Le jeune homme s’en alla et après des jours et des
jours de marche il arriva enfin dans la maison du
vieux sage.
Le major d’homme du sa-
ge le fit rentrer dans une
grande sale ou se trou-
vaient toutes les person-
nes attendant audience
auprès du vieux sage.
Apres quelques heures
d’attentes le jeune hom-
me entra a son tour en
audience chez le vieux
sage et après qu’il lui est
explique sa situation le
vieux sage lui répondit
qu’il était désolé mais que
pour lui apprendre le se-
cret du bonheur il faudrait
que le jeune homme re-
vient dans 2 heures car pour le moment il était très
occupe aussi lui proposa t’il de visiter son palais et d’y
contempler toutes ses splendeurs mais qu’il devrait le
faire en tenant dans sa main une cuillère contenant de
l’huile d’olive et que a son retour il devrait lui rendre la
cuillère en ayant pris soin de ne pas y perdre une
goutte.
Le jeune homme prit la cuillère et se mit a visiter le
palais sans retirer pas même une seconde les yeux
de la cuillère de peur de la renverser et au bout de 2
heures revint voir le sage.
Le sage lui demanda comment avait t’il trouvait son
palais, son architecture, ses vitraux , etc… mais le
jeune homme fit impossible d’y répondre expliquant
que par peur de faire tomber l’huile qui se trouvait
dans la cuillère il n’a pas prêté attention au palais .
Le vieux sage lui demanda alors de retourner voir les
splendeur du palais et de revenir le voir 2 heures
plus tard, aussitôt dit, aussitôt fait le jeune homme
s’empressa d’aller admirer le palais du sage. Le pa-
lais était merveilleux, les 2 heures déjà fini le jeune
homme dut retourner voir le vieux sage.
Celui-ci s’empressa de lui demander comment avait
t’il trouvait son palais, mais
cette fois le jeune homme
décrit en détail chaque
partit du palais qu’il eu le
temps de visiter et com-
ment il avait trouver cha-
que pièce plus belle et
merveilleuse encore que
sa précédente.
Le vieux sage demanda
alors a voir la cuillère
contenant l’huile qu’il avait
confie au jeune homme
mais tout confus, le jeune
homme lui expliqua que
l’huile a du se renverser et
qu’il en était désolé.
Le vieux sage lui dit : “vois tu mon jeune ami D.ieu
dans sa grande bonté nous envoi admirer son palais
mais nous confit une cuillère contenant de l’huile pu-
re d’une valeur inestimable (notre âme) que a la fin
de notre visite nous devront rapporter, si nous ne
faisons pas attention alors toute l’huile va se renver-
ser et a notre retour notre cuillère sera vide comment
pouvons nous alors nous représentait devant lui sa-
chant que nous avons perdu son huile?
Seul une coordination parfaite nous permettra de
profiter de son royaume sans perdre une goutte
d’huile.
Rav Refael Roubin Chlit’a
Ilouye Nichmat Sabi Morde’hai ben Juliette
permis de se lever avant le début du jeûne pour man-
ger quelque chose, à condition d’avoir eu l’intention
de le faire avant d’aller dormir.
Au cours de la prière du matin, nous récitons les
prières spéciales de seli’hot relatives à ce jour, figu-
rant à la fin du recueil de prières. Le “long Avinou
Malkeinou” est récité lors de l’office du matin et de
celui de l’après-midi.
La Torah est lue lors de l’office du matin et de
celui de l’après-midi. La lecture – qui est la même
pour ces deux offices – est Exode 32,11-14 et 34,1-
10, et évoque comment, après l’incident du Veau
d’Or, Moïse a intercédé auprès de D.ieu en faveur
des Israélites jusqu’à obtenir Son pardon pour eux.
Dans le rite ‘hassidique et le rite ashkénaze, après la
lecture de l’après-midi, la Haftarah des jours de jeûne
est lue (Isaïe 55,6 à 58,8).
Au cours de la Amidah de l’après-midi, tous ceux
qui jeûnent ajoutent un petit passage, aneinou, dans
la bénédiction Chéma koleinou.
D’après le calendrier juif, le 10 Tévet ne peut pas
tomber un Chabbat. Il peut toutefois tomber un ven-
dredi et, lorsque tel est le cas, on jeûne en ce jour
jusqu’au kiddouche du Chabbat.
S’abstenir de manger et de boire est l’aspect superfi-
ciel d’un jour de jeûne. À un degré plus profond, un
jour de jeûne est un jour propice, un jour où D.ieu est
accessible, attendant notre repentir.
Nos Sages ont enseigné : “Toute génération au sein
de laquelle le Temple n’a pas été reconstruit, c’est
comme si le Temple avait été détruit en son temps.”
Un jour de jeûne n’est pas seulement un jour triste,
c’est un jour lors duquel nous sommes investis du
pouvoir de réparer la cause de cette destruction, afin
que notre exil s’achève et que nous entrions
dans l’ère messianique, puisse-t-elle advenir très
prochainement.
Page 9
Le dixième jour du mois de Tévet
de l'an 3336 depuis la Création (-425 de l'ère vul-
gaire), les armées de l'empereur babylonien
Nabuchodonosor établirent le siège de Jérusalem.
Trente mois plus tard, le 17 Tamouz 3338, une
brèche fut ouverte dans les murs de la cité et le 9 Av
de cette année, le Saint Temple fut détruit. Suite à
cela, le peuple juif fut exilé en Babylonie pendant 70
ans.
Le 10 Tévet est un jour de jeûne, de deuil et de re-
pentir, en souvenir du siège de Jérusalem. Nous
nous abstenons de manger et de boire depuis l'aube
jusqu'à la tombée de la nuit, et ajoutons
les Séli'hot et d'autres passages dans nos prières.
Dans de nombreuses communautés, ce jeûne est
aussi associé au souvenir des victimes de la Shoah
et le Kaddich y est récité pour le mérite de tous ceux
dont on ignore la date exacte de la disparition.
Rabbi Chnéour Zalman de Lyadi explique qu’un jour
de jeûne est aussi un jour de bienveillance divine.
Comme l’obligation de jeûner le 10 Tévet est, à cer-
tains égards, plus stricte que pour les autres jeûnes,
on peut comprendre que la bienveillance divine est
aussi plus forte ce jour-là. Donc la Techouva, le re-
tour à D.ieu, que doit amener le jeûne, sera aussi
d’un niveau plus élevé.
Concrètement :
Les adultes en bonne santé – à partir de l’âge de bar et bat mitsva – s’abstiennent de manger et de boire depuis l’aube jusqu’à la tombée de la nuit.
Les femmes enceintes et qui allaitent ne jeûnent
pas. Un malade doit consulter un rabbin. Ceux qui
sont dispensés de jeûne, comme les malades et les
enfants, ne devraient pas consommer de douceurs
en ce jour.
Un jour de jeûne est un jour propice, un jour où
D.ieu est accessible, attendant notre repentir Il est
Page 10 Briout et Atslah’a pour Yehudith bat Miriam
À la maison pour Chabbat par Deena Yellin
En m’installant dans mon siège sur le vol 1272 à des-
tination de Chicago, je regardais les passagers qui
avançaient dans l’allée. Mon « radar juif » se mit im-
médiatement à sonner. Outre les voyageurs d’affaires
avec leurs ordinateurs portables et leurs attachés-
cases et les touristes en short et baladeurs, j’ai
aperçu plusieurs kippot en velours, un shtreimel et
quelques jupes longues.
En dépit de notre patrimoine commun, je ne pris la
peine de les saluer. Ils étaient des étrangers. Et je vis
à New York, où les étrangers échangent rarement des
salutations, même s’ils récitent les mêmes prières.
L’avion avançait vers la piste d’envol et j’attendais le
décollage. Pas de chance. Le pilote annonça que le
vol aurait trois heures de retard en raison des condi-
tions météorologiques orageuses à Chicago. Je regar-
dai ma montre nerveusement. Habituellement, j’évite
de prendre l’avion le vendredi après-midi, de peur de
ne pas arriver à temps, mais les week-ends d’été,
quand le Chabbat ne commence pas avant 20 heures,
je pensais n’avoir rien à craindre. J’avais tort.
J’ai toutefois calculé que je pouvais arriver de just-
esse à la maison si je ne récupérais pas mes bagages
et que je sautais directement dans un taxi. Je me suis
retournée pour voir ce que mes coreligionnaires
faisaient. Deux kippot regardaient leurs montres. Le
‘hassid parlait au téléphone.
Une demi-heure avant l’arrivée, le pilote a annoncé
que l’aéroport O’Hare de Chicago était fermé et que
nous allions nous poser à Milwaukee jusqu’à ce que
nous puissions continuer. Mon estomac s’est noué.
On était à une heure de l’allumage des bougies. Au-
cune chance d’arriver à temps. Comme la plupart des
Juifs religieux qui travaillent dans le monde séculier,
j’ai eu mon lot de situations limites. Mais je n’ai ja-
mais, que je sache, transgressé le Chabbat. Cette fois
-ci, j’étais bloquée.
Les kippot et les jupes longues s’étaient rassemblés à
l’arrière de l’avion. Ils avaient été rejoints par d’autres.
Le Chabbat était en train de réunir les étrangers.
Il était temps de me présenter. Nous allons descendre
à Milwaukee, m’a dit un jeune homme. Le ‘hassid
avait appelé un rabbin ‘Habad de Milwaukee et celui-
ci avait offert d’accueillir pour Chabbat tous les pas-
sagers bloqués. Venez avec nous, a-t-il insisté. J’ai
hoché la tête avec soulagement mais je retournai à
ma place toute déconfite car j’avais prévu ce week-
end avec ma famille depuis des mois.
Mon voisin non-juif, en remarquant mon désespoir,
demanda ce qui n’allait pas. Quand je lui racontai
l’histoire, il resta bouche bée.
« Laissez-moi récapituler, dit-il. Vous vous aprétez à
descendre d’avion dans une ville où vous n’avez ja-
mais été, avec des gens que vous ne connaissez pas,
pour dormir chez de parfaits inconnus ? »
Pour la première fois ce jour-là, il m’est apparu à quel
point j’avais de la chance.
Lorsque l’avion atterrit, le pilote annonça que nous
sortions les premiers pour des raisons religieuses.
Les passagers nous regardaient, stupéfaits. Mon
voisin me dit adieu, comme s’il pensait que je n’allais
pas survivre.
Mais j’ai vite réalisé que j’étais avec des amis. Alors
que j’essayais de descendre mes bagages de l’avion,
une femme a insisté pour m’aider. Quand nous nous
sommes entassés dans des taxis pour nous rendre au
domicile du rabbin, le ‘hassid a insisté pour payer ma
part. Et quand les taxis se sont arrêtés devant la mai-
son du rav et de la rabbanit, ceux-ci ont couru à l’ex-
térieur pour nous accueillir comme si nous étions de
lointains parents retrouvés.
Page 11 Réfoua Chélèma et Atsla’ha pour Audélia bat Marie Ida
Le soleil s’est couché sur Milwaukee au moment où
nous pénétrions dans leur maison, où une longue ta-
ble avait été dressée pour Chabbat avec une nappe
blanche, un couvert en porcelaine et des verres de
kiddouch étincelants. Quand j’ai allumé les bougies de
Chabbat, une vague de sérénité a déferlé sur moi.
Avec tout ce qui s’était passé, j’ai été réconfortée par
la conscience que le monde s’arrête à la première
lueur des bougies du Chabbat.
Au cours d’un repas de Chabbat traditionnel, le rabbin
nous a enchantés avec des contes du Baal Chem Tov
et nous a informés que notre détour par Milwaukee
était dû non pas au règne de la météo, mais à celui de
la Providence divine.
Nous nous sommes attardés à table, à apprécier la
spiritualité de notre sanctuaire temporel après cette
journée stressante. Le chant des Zemirot (les chants
traditionnels de Chabbat) a rempli la pièce. Nous
avons échangé nos sentiments de déception sur cette
escale inattendue. La plus grande partie du groupe se
rendait à Chicago pour le aufrouf d’un ami (l’« appel »
du fiancé à la Torah le Chabbat avant son mariage) et
pour son mariage et rataient du coup le aufrouf. Le
‘hassid et son épouse rataient une bar-mitsva.
Nous avons réfléchi à la signification de notre change-
ment de trajectoire et nous nous sommes émerveillés
de constater de nombreuses coïncidences. J’avais été
en colonie de vacances avec celle qui partageait ma
chambre ce Chabbat ; un couple avait fait affaire avec
mon père ; un homme avait étudié en yeshiva avec
mon cousin ; le ‘hassid avait travaillé à Aurora, dans
l’Illinois, ma ville natale ; et j’avais une fois passé
Pourim à Crown Heights avec le fils de nos hôtes.
Aussi épuisés que nous fussions, aucun de nous ne
parvenait à quitter la table pour aller dormir.
Le lendemain matin, une tefila animée fut suivie par un
agréable repas lors duquel nous avons échangé des
histoires sur nos vies, nos carrières et nos rêves. Nous
nous sommes surnommés les « Milwaukee 15 » et
nous nous sommes demandé si les générations fu-
tures raconteraient l’histoire du vol qui n’arriva pas à
temps pour l’allumage des bougies.
Samedi soir, nous avons regagné avec regret le
monde tous les jours. Mais avant d’entreprendre le
dernier segment de notre voyage, j’ai appelé mon mari
pour lui dire tout ce qui s’était passé.
« Avec qui as-tu passé Chabbat ? » me demanda-t-il
avec inquiétude.
J’ai réfléchi à la façon d’expliquer qui étaient ces an-
ciens étrangers qui m’avaient donné des leçons de
choses sur l’hospitalité du Chabbat et sur le pouvoir du
Chabbat de réunir les Juifs.
Et puis aussi rapidement qu’un 747 peut quitter le tar-mac par une journée claire, la vérité m’est apparue : à des kilomètres de distance de mes parents, de mon mari et de ma maison, j’avais accompli ce pour quoi j’avais réservé mon billet d’avion : j’avais passé Chab-bat avec ma famille.
Tsaddik, Rabbi Messod vit son père dans un songe qui
lui demandait de publier ses ouvrages, car il savait
maintenant qu’ils étaient agréés par D-ieu.
Son amour pour la Terre Sainte était profond. A plu-
sieurs reprises il manifesta le désir de tout quitter pour
s’y rendre mais la Communauté ne voulut jamais se
séparer du Tsadik. Quand il eut atteint un âge avancé, il
informa son entourage que le moment était venu pour
lui de partir. Il se sentait poussé par une force
supérieure mais n’était pas sûr de pouvoir réaliser son
rêve. Il réussit à parvenir jusqu’en Egypte, dans la ville
de Damanhour, prés d’Alexandrie. Cette localité devrait
être la dernière étape de son long voyage. Une veille de
Chabbat, tandis qu’il s’apprêtait à réciter le Kiddouch,
une bougie s’éteignit soudainement, sans raison appa-
rente. Il s’exclama alors : «Bien ! Que l’âme retourne
d’où elle est venue et que le corps aille là où il doit al-
ler», Ceux qui entendirent ces propos en restèrent per-
plexes. Le lendemain matin, Rabbi Yaacov tomba mala-
de et son état empira tout au long de la semaine, au
point que le jeudi suivant il se trouva à l’article de la
mort. Mr Saroussi (son hôte) fit venir un médecin, un
homme pieux, qui annonça qu’il n’y avait, hélas, plus
rien à faire pour lui et que le Rabbi décéderait dans la
nuit. Quand le médecin fut parti, Rabbi Yaacov se leva
et demanda à son hôte ce qu’avait dit le praticien, mais
Mr Saroussi ne voulut pas lui révéler la teneur de ses
propos. sur l’insistance du Rabbi il finit par lui dire. «Je
dois vivre encore jusqu’après Chabbath, rectifia ce der-
nier, car j’ai certaines réparations à y effectuer». Ven-
dredi matin, lorsque le médecin revint pour y constater
le décès, - car il était convaincu que le Rabbi était déjà
mort -, il fut stupéfait de voir le Rabbi, nettement mieux,
un livre de Torah à la main.
Dimanche matin, de nombreux commerçants de la ville,
se présentèrent pour recevoir sa bénédiction. Il leur dit :
«Aujourd’hui, vous n’irez pas à votre commerce, car le
moment est venu pour moi de quitter ce monde». Puis il
les observa un à un, et appela parmi eux deux Rabbins
à qui il demanda s’ils étaient disposés à s’occuper de
sa toilette après sa mort. Il les prévint toutefois, qu’ils ne
lui survivraient pas longtemps. les deux érudits
acceptèrent. Alors le Rabbi commença à réciter le Can-
tique des Cantique, le Vidouï et d’autres prières, pour
implorer le pardon de ses fautes. On lui demanda en-
suite s’il souhaitait être enterré à Damanhour et il ac-
cepta, à condition que ce soit dans un cimetière juif.
Enfin, il récita le Chema et confia son âme à D-ieu. Le
Dimanche 20 Téveth 5640 (4 Janvier 1880).
Page 13
Notre saint et Vénéré Maître Rabbi Yaacov
Abihssira
que son souvenir soit béni est né à Tafilaleth (Maroc)
en l’an 5567 (1807). Au moment de sa naissance, une
grande clarté illumina la chambre, Rabbi Messod (son
père) et toute la Communauté en furent heureux. Ils
savaient qu’un enfant prodige venait de voir le jour.
En grandissant, Rabbi Yaacov montra un goût particu-
lier et une aptitude peu commune pour l’étude de la To-
rah. Son père l’initiait dans les différentes disciplines et
le jeune homme témoignait d’une grande capacité de
compréhension. Rabbi Yaacov devint bientôt un hom-
me, son amour de la Torah allait en s’accroissant. Il
devint bien vite un Cabbaliste et un Hassid renommé
pour sa grande piété. Il dormait très peu et passait toute
la semaine, nuit et jour, dans le Beith Hamidrach en
s’adonnant à l’étude de notre sainte Torah. Il n’en sor-
tait que la veille du Chabbat pour se rendre chez lui.
Quand cela était nécessaire, il se déplaçait de ville en
ville pour collecter des fonds en faveur des déshérités
et des malades. Dérangé même en plein nuit, il ne pro-
testait jamais. C’était un homme généreux, sa maison
était ouverte à tout venant. On venait de partout le
consulter et il était soucieux de faire régner la paix entre
les différents membres de sa Communauté. Il avait un
sens aigu de la justice même si, en apparence, ses
décisions surprenaient parfois. Rabbi Yaacov Abihssira
était pénétré du Rouah Hakodech, de l’Esprit Saint et
avait le pouvoir d’accomplir des miracles. Les exemples
en sont nombreux et sont illustrés par les récits authen-
tiques qui se sont perpétués à travers le temps.Son
corps, disait-on, était rattaché au sol, tandis que son
esprit voguait dans les sphères supérieures.
Rabbi Yaacov Abihssira est l’auteur de douze ouvra-
ges. Certains y trouvent une allusion dans le verset :
«Les fils de Yaacob furent au nombre de dou-
ze» (Béréchit 35;23). Parmi ses livres: Pitouhé Hotam,
Mahsof Halavan et Lévona Zacca (des commentaires
sur la Torah), Yorou Michpatékha Léyaacov
(Responsa), Dorech Tov (receuil de Drachot), Bigdé
Hassérad et Guinzé Hamélèkh (Cabbale). Ils ont tous
été imprimés après la mort du Tsaddik.Un jour, son fils,
Rabbi Messod, demanda à son père l’autorisation de
publier ses écrits. Rabbi Yaacov lui répondit : «Mon fils !
Tu ne les imprimeras qu’après que j’aie rejoint l’autre
monde. Là, je verrai s’ils ont l’agrément de D-ieu et je te
le ferai savoir en rêve». Effectivement, après la mort du
législation juive. Le projet du Rambam fut de mettre la
connaissance de toute la Loi orale à la portée du peuple
Le Sefer HaMaor; est un commentaire original
et approfondi de la Michna.
Le Moré Névoukhim (le « Guide des Egarés »);
Il y est question de D.ieu, de la création, de la
prophétie, du bien, du mal, etc
Le « Traité des Aphorismes » ;
Le Traité des Poisons,
Le Traité de la Conservation de la Santé (on y
trouve des règles concernant la santé physique,
mentale et sociale),
Le Traité de l’Asthme (qui traite des troubles
psychosomatiques) etc.
Le Rambam mourut à Fostat (le
vieux Caire) en Égypte en 1204
(le 20 Tévet), il fut inhumé à
Tibériade, en terre sainte. La
calèche transportant son cercueil
fut attaquée par des brigands qui
l’abandonnèrent et le cheval
conduisit tout seul le cercueil à
l’emplacement où il devait être
enterré. Sur sa tombe est inscrit
en hébreu :
« MiMoché ad Moshé, Lo Kam
kéMoché »
« De Moïse jusqu’à Moïse, il n'y
eut personne comme Moïse. »
Page 15
Rabbi Moïse Maïmonides
14 Nissan 4895 - 20 Tevet 4965 (1135-1204)
Talmudiste, philosophe, juriste et médecin, Rabbi
Moché Ben Maïmone naquit à Cordoue, le 30 mars
1135 (14 Nissan 4895) dans une Espagne soumise à
l’Islam. Le fait que la date et l’heure précise de sa
naissance aient été conservées témoigne de la
renommée de Maïmonide dont la lignée remontait à
Rabbi Judah le Prince (Rabbi Yéhouda HaNassi), le
compilateur de la Michna, lui-même descendant du
Roi David.
On raconte que dans son enfance, le jeune Moché
était peu enclin à l’étude. Un jour, son père lui fit de
sévères remontrances et l’enfant touché au plus pro-
fond de son âme alla se réfugier à la synagogue où il
demanda à D.ieu d’ouvrir son cœur à l’étude – prière
qui fut, semble-t-il, exaucée au-delà de toute
espérance !
« De Moïse jusqu’à Moïse, il n'y
eut personne comme Moïse. »
Maïmonide fut un véritable gui-
de spirituel pour sa propre
génération comme pour les
générations suivantes. Ses
œuvres majeures furent :
Le Sefer Hamitzvot, le
« Livre des Commandements »
composé initialement en arabe,
dans lequel il présente les 613
commandements de la Loi
écrite qui constituent l'armature
de la Loi juive
Le Michné Torah (appelé aussi Yad Ha’Haza-
kah) est le seul traité religieux qu'il rédigea en hébreu
(dont la langue fut qualifiée par ses successeurs
de lachone zahav – une « langue pure comme l’or »)
dans lequel il aborde les différents aspects de la
Travailler pour le ciel
La rabbanit Mikhla, épouse de Rabbi El’hanan Was-
serman, se tenait à la porte de la pièce de derrière
de leur maison, et regardait les produits qui se trou-
vaient sur les étagères. «Cela valait la peine de faire
un tel effort !» se dit-elle, «le savon que je fabrique
nous fait vivre. Merci à D. qui nous aide ! Quand les
enfants viendront, je les enverrai à la cuisine de la
yéchivah.»
Fabriquer du savon demande beaucoup de travail,
c’est un métier qui n’est pas facile. Et cela ne
s’arrête pas là, il faut ensuite vendre et s’assurer
qu’on fournit le meilleur produit. Ses trois enfants
rentrèrent dans la pièce. «As-tu vendu des sa-
vons ?» demanda l’un d’eux. «Oui, D. merci ! De-
main je vais recommencer tout le processus…»
«Cela ne te fatigue pas ?» demanda le deuxième.
«Si, c’est vraiment fatigant. Mais les paysans nous
paient en denrées alimentaires. Ici à Smilowitz, il n’y
a personne pour soutenir la yéchivah, et vous voyez,
c’est cela que j’ai reçu pour mes savons. Maintenant
les garçons de la yéchivah pourront manger à
satiété, et nous aussi nous mangeons, D. merci, à
satiété…»
Page 16 Atsla’ha et Zivoug Agoun Keren bat Yehudith
Ils ont été sauvés du feu par le
mérite d’une femme
Dans la ville de «Drokéret», où habitait Rav Houna,
un incendie éclata, s’étendit et arriva jusqu’au quar-
tier de Rav Houna, où il s’arrêta et fut éteint. Les
gens de la ville dirent que le mérite de Rav Houna
avait protégé le quartier. On révéla à Rav Houna
dans un rêve que certes, ses mérites étaient grands,
et ils auraient bien valu un miracle.
Mais cette fois-ci, le miracle était arrivé à cause
d’une femme tsadkanit qui habitait dans le quartier.
Cette femme allumait le four tous les vendredis, et
laissait toutes ses voisines l’utiliser. Elles venaient
chez elles et l’utilisaient pour préparer leur repas de
Chabat. Comme cette femme avait montré de la gé-
nérosité par le feu, on lui avait répondu de même du
Ciel, et personne n’avait été touché dans sa maison
ni celles de ses voisines.
d’après Ta’anit 21b
Page 17 Zera Kodesh pour Mi’hal bat Miriam
Tsipora
Quand Moché Rabbénou s’est enfui d’Egypte par
crainte de Pharaon, il est arrivé en Midian, où il a
sauvé les filles d’Yitro des mains des bergers. Yitro
l’accueille chez lui, et plus tard lui donne sa fille Tsi-
pora com- me épouse.
Tsipo- ra porte ce
nom parce qu’elle
se dépêche
com- me un
oi- seau
(tsipor)
pour rame-
ner
Moché Rab-
bénou à
la
mai-
son.
Elle
était
généreuse comme toutes les Matriarches. Une rai-
son supplémentaire du nom «Tsipora» est qu’elle
était tsadkanit, et comme l’oiseau qu’apporte le
lépreux le purifie de son impureté, elle a purifié la
maison de son père de l’idolâtrie qu’elle contenait, et
par son mérite ses soeurs aussi sont devenues jui-
ves.
Quand Moché est retourné en Egypte envoyé par
Hachem, il a pris avec lui Tsipora et ses deux fils. A
l’auberge, Hachem a voulu le tuer parce qu’il avait
tardé à circoncire son fils Eliezer. Tsipora s’est
dépêchée de circoncire son fils, et ainsi elle a sauvé
son mari Moché Rabbénou.
l y a un temps pour s’esquiver et un
temps pour assumer
On demanda à l’un des plus grands disciples du
‘Hafets ‘Haïm de devenir Rav de l’une des
communautés de Lituanie. Mais l’homme avait une
crainte du Ciel extraordinaire, et il hésitait à accepter
cette tâche, de peur de faire des erreurs dans un din
Torah. Il alla poser la question à son maître. Le
‘Hafets ‘Haïm lui répondit :
«Dans la parachat Chemot, la Torah nous raconte
que Pharaon a demandé aux sages-femmes des
Hébreux de tuer tout fils qui naîtrait chez une femme
de ce peuple, mais les elles n’ont pas suivi l’ordre du
roi de l’Egypte. Apparemment, il y a lieu de se de-
mander pourquoi elles n’ont pas quitté leur profes-
sion à la suite du décret cruel de Pharaon, à ce mo-
ment-là elles n’auraient eu aucune faute envers le
Ciel ?
Mais les sages-femmes des Hébreux, Chifra et
Pouah, craignaient que d’autres sages-femmes ne
viennent les remplacer et risquent d’obéir au décret
de Pharaon et de tuer tous les fils des Hébreux qui
viendraient à la lumière du jour. C’est pourquoi elles
n’ont pas abandonné
leur poste difficile et
se sont mises en
danger mor-
tel pour
l’avenir
des
en-
fants d’Israël.
Cette attitude des sages-femmes, il convient qu’elle
nous guide dans l’accomplissement de la tâche qui
nous est imposée.»
Page 18 Une Bonne Délivrance pour Ichti Ayekara Tsipora Bat Rahel
Le Secret de la colombe
Le Talmud (Yebamot 118b) mentionne des exemples
probants illustrant le pouvoir extraordinaire de la
pensée.
Cette Guemara part du principe qu’il est essentiel
pour une femme d’être mariée et que ce statut l’aide,
moralement, a se réjouir et a s’accommoder d’un mari
qui n’est pas idéal.
Pour conforter cette thèse, Rech Lakich rapporte ce
proverbe fort populaire auprès des femmes : « Mieux
vaut vivre a deux que seule comme une veuve ». Tout
mari même accables de nombreux défauts, est
préférable a la solitude. Il ne faut divorcer sous aucun
prétexte, même en cas de querelles et de malenten-
dus.
Puis, la Guemara nous décrit trois modèles de situa-
tions dont la femme pourrait prendre ombrage et
qu’elle arrive a surmonter d’une façon positive :
- Abbaye cite l’exemple d’une femme dont le mari est
minuscule comme une fourmi. Elle n’hésitera pourtant
pas a fréquenter la haute société, s’estimant y appar-
tenir du fait qu’elle est mariée.
- Rav Pappa parle d’une femme dont l’époux a un
métier malodorant. Elle n’aura cependant pas honte a
s’asseoir auprès de lui, devant leur maison, au regard
de tous les passants
- Rav Achi mentionne le cas d’une femme dont le
conjoint est issu d’une famille déshonorée. Elle sera
prête a se contenter d’une vie matérielle précaire tant
elle est contente de partager sa vie et de porter son
nom.
Comment peut-on arrive a un tel stoisme?!
La réponse est tranchante : par la force de la pensée
qui elle seule commandite les actes.
Une lumière supplémentaire nous est apportée par
le chant de Lekha Dodi : “La fin de tout acte révèle
ce qui en fut la première pensée” . Réfléchissons
a l’aboutissement de nos actes et fixons-nous
un noble but,
Pour la femme, le chemin a déjà été trace par nos
Sages. C’est le “Respect du Mari”. Mais étant
donne que nous avons parfois une idée
erronée du mot “Respect” , écoutons le Rav
Wolbe qui affirme dans son livre “Ale Chour
(118-119), que le respect d’autrui n’est pas seu-
lement une question de politesse ; c’est sur-
tout une injonction divine afin de
découvrir les qualités de cha- cun
et de percevoir en lui l’image de
D.ieu c’est également un test infailli-
ble qui permet de jauger dans quelle mesure nous
sommes respectable.
Ce test a déjà ete utilize a l’epoque de notre patriar-
che Avraham : “L’Eternel se revela a lui dans les plai-
nes de Mamre, tandis qu’il etait assis a l’entrée de sa
tente, pendant la chaleur du jour. Comme il levait les
yeux et regardait, il vit trios personages debout pres
de lui” (Genese 18, 1-2).
Rabbi Levi nous précise : l’un d’eux ressemblait a un
Boulanger, le second a un capitaine de vaisseau et le
troisième a un arabe. Abraham s’est dit : si je vois la
Providence divine planer au dessus de leur tête, je
samurais que ce sont de grands personnages. Si je
les vois se témoigner mutuellement des marques de
révérence, je serais alors qu’ils sont honorables.
(Berechit Rabba 48,9).
Le Rav Eliahou Hacohen d’Izmir (Chevet Moussar,
chapitre 43) donne une explication intéressante a ce
sujet :
Quand on se conduit envers son prochain avec
déférence, on déviant soi-même une personne digne
a tout point de vue pour la seule raison que si nous
considérons autrui, nous l’elevons. Il nous honorera a
son tour et cela nous grandira de recevoir des
marques de respect d’un être important a nos
yeux.
Ce n’est pas le cas si nous rabaissons autrui
et il n’en résultera aucune gloire pour nous
même si cet homme, méprisable a nos
yeux, voulait nous honorer.
Cet enseignement s’applique également dans
les relations EPOUSE-EPOUX. Quelle grande
leçons pour la femme !
Malheur a elle si elle rabaisse son conjoint, lui fait
des reproches et le critique. Le pauvre homme
déviant alors … une serpillière et elle … Madame
Serpillière.
Et Madame Serpillière ose se plaindre que Monsieur
Serpillière ne l’honore pas !
Même si un tel mari qu’elle juge plein de defaults
voulait la respecter, cela n’aurait aucune valeur ve-
nant d’un être qu’elle ne considère pas d tout.
Surtout, ne commettons pas l’erreur commune de
croire que plus on honore une personne, plus nous
serons sous sa tutelle.
La suite dans notre prochain numéro b’’h
R. Amar
Na'hman s'inquiète
Na'hman et Chim'on avaient l'habitude de se rencon-
trer chaque jour. Lorsqu'ils se voyaient, ils parlaient
de leur foi et des prières qu'ils avaient faites ce jour-
là. Ces discussions les renforcer dans leur émouna
(foi).
Un certain jour, Na'hman attendait la visite de
Chim'on, mais celui-ci ne vint pas. À l'heure où il
devait arriver, il ne se présenta pas.
Na'hman attendit un peu plus longtemps qu'à l'ac-
coutumée ; après plusieurs minutes, il pensa : “Mon
ami Chim'on n'est jamais en retard ; sans doute
devrais-je aller chez lui pour lui demander si tout va
bien.”
Na'hman demanda à sa mère la permission de se
rendre chez Chim'on. Après que celle-ci ait répondu
par l'affirmative, Na'hman se précipita chez son
meilleur ami Il frappa à la porte et quelques secon-
des plus tard, Chim'on lui ouvrit en affichant un
large sourire sur son visage.
À suivre b’’h...
Page 22
par: le Rav Shalom Arush
Zera Kodesh pour Sivane bat Nava Sabah
Chalom Bayit (la sérénité du foyer) grâce à la
prière
Il faut savoir que la prière est une condition obligatoire
à la sérénité du foyer, car sans la prière il est impossi-
ble qu’il y ait du chalom bayit, et aucun conseil ou au-
cune ruse ne pourra l’aider. Même si il étudie tous les
livres concernant le Chalom Bayit, si il suit les meil-
leurs conseils, si il essaye d’avoir la meilleure des atti-
tudes et le meilleur des caractères et même si il se
comporte comme le meilleur des époux ... sans la
prière il n’aura pas de Chalom Bayit.
Chacun a son heure
Ce qui ressort des ces paroles, c’est que pour arriver
au fait qu’il y ait du Chalom Bayit, l’homme a besoin
d’adoucir tous les Dinims [décret] de chaque jour,
c'est-à-dire qu’il est obligé de consacrer une heure
entière dans sa journée à méditer, et pendant cette
heure il fera le compte de chacune de ses pensées,
de ses paroles et de ses actes. Si il les a fait comme il
le faut ou non, et sur chaque point ou il remarque qu’il
a eu un mauvais comportement, il avouera à D’, il au-
ra du remord et il prendra sur lui de ne pas recom-
mencer cela, par conséquent il n’y aura pas sur lui de
jugement ni de malheur.
La raison à cela est toute simple : toutes les contro-
verses qui peuvent exister entre l’homme et sa fem-
me, et toutes les raisons sur lesquelles sont basés
leurs problèmes, toutes ne sont que des raisons, et la
source de tous leurs problèmes c’est qu’il est sûr que
des jugements planent sur eux, et que ces décrets
trouvent sur quoi s’appuyer, par exemple : quand l’un
d’entre eux n’a pas souri au bon moment, ou qu’il
interprète tel ou tel geste ou mouvement etc., il n’est
pas nécessaire d’expliquer à celui qui est marié com-
ment peut se déclarer un incendie à partir d’une petite
étincelle.
C’est pourquoi il faut connaître ce principe : Pour
que la personne mérite le Chalom bayit il est
obligé d’adoucir les décrets chaque jour, et
cela n’est possible que grâce à une
heure d’hitbodedout[isolement pour
prier] chaque jour.
L’amour de la bonté
Il est écrit : «le monde est
construit par la bonté
[H’essed]
» [Tehilim,psaume 89],
la construction du
monde est réalisée
grâce à la bonté, la
bienfaisance. Etant
donné que la cons-
truction du monde re-
Page 24 Ilouy Nichmat Joelle Jeanne Haya bat Eliane
pose sur la construction de chaque foyer, on peut
dire que : Une maison se construit par la bonté ...
Car toute la construction de la maison repose sur la
bonté. Aussi nos sages disent dans le Pirkei Avot :
Le monde tient sur trois choses : sur l’étude de la
Tora, sur le service [divin], et sur l’action de bienfai-
sance. Il ressort de ces paroles, que lorsqu’il n’y a
pas de bienfaisance alors le monde ne peut pas te-
nir, et de même on peut dire que s’il n’y a pas de
bienfaisance alors le foyer ne peut pas tenir.
Le plus grand donateur au monde, qui aide les veu-
ves et les orphelins s’il ne fait pas de bontés dans sa
maison avec sa femme, ses bienfaits extérieurs n’ont
aucune valeur ! Il est certain également que ce n’est
ni ce type de h’essed qui est mentionné dans le ver-
set «Le monde est construit par le H’essed », et ni
celui qui est écrit dans la Michna cité plus haut.
La bonté qui, seule peut permettre la construction et
le maintien du monde, est seulement celle que l’hom-
me réalise auprès de sa femme, au sein de son
foyer.
Uniquement
après
La Paix Domestique par: le Rav Shalom Arush
Zera bar Kayema Nati ben Eliyahou ve Oraline Page 25
qu’il se soit préoccuper des besoins et du bien-être
de sa femme, du fait qu’il ne lui manque rien, et
qu’elle est heureuse et pleine de joie, alors il peut se
tourner et faire du bien avec le reste du monde. Il
devient évident que la récompense qui lui revient est
illimitée même en dehors de son foyer, puisqu’il
écoute et aide les gens sur tous les plans…
On remarque que le monde entier tient sur le Chalom
Bayit, et que si la personne ne travaille pas sur son
Chalom Bayit, il n’arrive jamais à un tel but, de même
le monde entier ne pourra arriver à son but,Has Ves-
halom. Car la volonté de D’ est de résider en nous
comme il est écrit : « Ils me feront un sanctuaire et je
résiderai en eux », il n’est pas écrit en lui mais en
eux, D’ veut que chaque foyer soit un Beit Mikdach
particulier afin que la Cheh’ina y réside , ce qui fait
qu’on peut déposer des demandes sur un petit bout
de papier dedans, et au lieu de voyager de Haifa jus-
qu’au Mur a Jérusalem on pourra entrer dans ce
foyer et y déposer nos demandes…-vraiment comme
cela !
La bénédiction de Paix
Le vrai baromètre du niveau de la personne dans
tous ses caractères, et surtout au niveau de la paix,
est uniquement le rapport qu’entretient l’homme avec
sa femme dans son foyer. C’est celle là, la vraie
épreuve, et là-bas, le vrai travail sur toutes les mits-
vots entre les hommes- La Mitsva d’«aimer son pro-
chain comme soi même », l’amour d’Israel, juger les
hommes du bon côté, ressentir l’autre, comprendre,
écouter, réjouir, ne pas critiquer, ne pas faire honte,
savoir se taire, contrôler ses défauts, et pardonner …
C’est pourquoi, celui qui travaille et s’efforce de par-
venir à gagner la Paix dans sa maison, lui seul peut
mériter le réceptacle, qui s’appelle «Chalom»,
«Paix», et qui contient toutes les bénédictions.
Une bonne formation
Il faut comprendre, que tant que la personne est en-
core mariée, il est possible avec une bonne formation
de trouver la solution à tous les problèmes du Cha-
lom bayit – même les plus graves.
Sur la puissance d’une bonne formation dans le che-
min de la Emouna peuvent témoigner des milliers et
même des dizaines de milliers de personnes qui ont
eu des problèmes de Chalom Bayit et certaines
étaient même sur le point de divorcer, et D-ieu leur a
fait mériter de recevoir une bonne formation au sujet
du Chalom Bayit, en écoutant des disques de l’auteur
de ce livre, et toute leur vie s’est transformé dans le
bon sens, pour leur plus grand bien, d’un bout à l’au-
tre, en vivant dans la paix la plus grande dans leur
foyer.
De nombreux parents souffrent car leur enfant a des
problèmes de pleurs ou de peurs. Chez certains, cela
peut commencer dès le plus jeune âge, l’enfant pleure
beaucoup la nuit et il empêche les autres de dormir.
Certains enfants, plus grands, se mettent à devenir
pleurnicheurs, veulent se faire gâter, et font sortir les
parents de leurs gonds. Certains enfants ont de gran-
des angoisses ou et d’autres problèmes de ce genre.
Ainsi, à propos des bébés qui ne sont pas calmes, qui
ne s’endorment pas, qui pleurent ou ont d’autres
problèmes, il existe une Ségoula (Protection) vérifiée,
c’est que le père et la mère lisent le chapitre 6 du livre
des Psaumes trois fois à côté du lit du bébé, et cela
sera fort utile, avec l’aide de Dieu. A propos des en-
fants plus grands et qui souffrent de peurs, il faut
vérifier d’où cela provient.
Il est écrit dans le Séfer Hamidot, dans le chapitre sur
la peur, qu’une maison où règne la peur, il est évident
qu’il y a une partie de Sitra Ahéra,a l'autre cote [ c'est
a dire celle des forces du mal]. C’est pour cela que
l’on doit chercher dans la maison s’il n’y a pas une
croix ou une autre forme d’idolâtrie. Cela peut-être
même seulement un dessin, ou une photo d’une
église avec une croix dessus. La Rav Mordéhay
Eliaou Zatsal disait que les photos d’animaux, de vo-
lailles et de créatures impures peuvent causer des
peurs aux enfants. C’est pour cela qu’il faut vérifier les
albums photos, et les livres avec des images et des
photos. De nombreuses fois, on a pu remarquer, qu’à
partir du moment ces images ont été enlevées de la
maison, la peur est passée.
Le danger du choc émotionnel
On évoque, tout cela, lorsque tout va
bien chez les enfants d’un point de vue
psychologique et que l’origine de la peur
de l’enfant n’est pas claire. Dans ce
cas, on vérifie les éléments spirituels
et on essaie de trouver des Ségoulot.
Mais, dans de nombreux cas, en parti-
culier dans notre génération, la peur
peut avoir différentes causes : elle peut
provenir des histoires que les enfants ont
entendues sur un événement choquant,
sur un meurtre, un attentat, et bien enten-
du, les enfants qui regardent les appareils
abrutissants montrant des images choquantes,
les nouvelles du jour et des films d’horreur et de
peur, il est clair que cela fait entrer en eux de
grandes peurs dans leur coeur, de même pour
les plus grands, et cela détruit, simple-
ment, l’âme de l’enfant.
C’est pour cela que
l’on doit instaurer
quelques principes de
Page 26 Atsla’ha bemessimat Hashem à Rephael Hai ben Yehudith
base à ce sujet. La première chose à comprendre,
c’est que les enfants n’ont pas les capacités psycho-
logiques leur permettant d’entendre des informations
comme des attentats, des meurtres ou autre. Les
parents et les éducateurs sont obligés de filtrer les
nouvelles, ne pas en parler à côté des enfants et ne
pas permettre aux enfants d’écouter les informations.
Bien entendu, il ne faut pas montrer aux enfants les
images des informations ou des séries, ce qui est
vraiment très grave pour l’enfant car la vision influe
sur l’âme d’une manière non quantifiable.
Un homme qui voit la photo de quelque chose de
choquant, ou carrément un film entier est marqué à
vie. Les images qu’il a vues peuvent lui revenir en
mémoire toute sa vie et choquer son âme à nouveau,
à chaque fois. Chez les enfants, existe encore une
autre facette, car ils ne font pas la différence entre la
réalité et la fiction. Ils essayent de reproduire ce
qu’ils ont vu dans les films. Il y a des enfants qui ont
vu un super-héros sauter d’un toit et qu’ont-ils faits ?
Le Jardin de l’éducation par: le Rav Shalom Arush
Page 27 Ilouye Nishmat Roni Maor ben Zahava
Ils ont eux aussi sauté d’un toit, que Dieu nous en
préserve. Il n’est pas nécessaire que nous nous
étalions sur ce sujet qui est connu de tous et dont il
est clair pour tous, qu’il est dangereux de s’appro-
cher de tout cela. Il est bien connu que toutes ces
choses là influencent l’âme, et en particulier au sujet
des peurs, c’est l’un des principaux facteurs dont il
faut absolument s’éloigner.
Dans les cas où l’enfant souffre de peurs parce qu’il
a vu quelque chose de grave ou qu’il a entendu un
événement grave qui s’est produit, sur des voleurs
par exemple, il faut alors parler avec les enfants sur
la Foi et la confiance en Dieu, sur le fait qu’Hachem
est avec eux et qu’Il les protège à tout moment. Il
faut leur apprendre à prier et à parler avec Dieu cha-
que jour, en particulier chaque soir avant d’aller dor-
mir, les habituer à prononcer la lecture du Chéma
avec concentration et leur assurer qu’il y a en tout
cela, une grande protection.
Il faut expliquer aux enfants que pour chaque être
humain, Hachem accorde une surveillance
particulière, et celui à qui il est arrivé malheur, c’est
que cela avait été décrété sur lui, en sachant que la
grande majorité des gens n’ont pas de catastrophes
dans leur vie. Si l’homme s’efforce de suivre le droit
chemin et de faire Téchouva, il ne doit craindre au-
cun malheur.
Ne t’inquiète pas !
La deuxième chose à examiner, est la situation où
les parents ont eux-mêmes des peurs et un manque
de confiance en eux. Ils font donc entrer chez leurs
enfants des peurs superflues, comme par exemple,
la peur que l’enfant aille seul à un endroit, la peur
qu’il côtoie des gens méchants ou peu recommanda-
bles. Même s’il y existe effectivement une peur basi-
que qui fait que les parents ont peur pour leur enfant,
comme par exemple de leur demander de faire atten-
tion sur le chemin ou la route empruntée, où dans ce
cas, il faut énormément prévenir les enfants car cela
est réellement dangereux, il faut faire attention à ne
pas transmette ces peurs aux enfants.
Le parent inquiet doit savoir : qu’il y a, c’est certain,
des choses dangereuses dans le monde. Mais il est
impossible de surveiller l’enfant vingt-quatre heures
sur vingt-quatre pour le protéger de tous les dangers
possibles et imaginables. Tout parent sait, qu’il n’est
pas réel de vouloir agir ainsi, et même lorsque le pa-
rent est à côté de son enfant, il ne peut pas le
protéger de tout. C’est juste une idée que l’on se fait.
Combien de malheurs, que Dieu nous en préserve,
sont arrivés même quand les parents surveillaient
leurs enfants ! C’est pour cela que l’essentiel est de
se renforcer dans la Foi et la confiance en Dieu. Il ne
faut se reposer que sur Hachem et ne compter que
sur Hachem, car il n’y a que Lui qui peut vraiment
surveiller et protéger vingt-quatre heures d’affilée
sans jamais s’arrêter, et protéger de tous les dangers
possibles, comme il est écrit : « Il ne sommeille ni ne
dort Le gardien d’Israël ! »
L’essentiel, c’est la protection d’Hachem, et c’est
pour cela que même lorsque l’enfant est aux côtés
du parent, le parent doit prier pour qu’il soit en paix. Il
ne fera que les efforts indispensables à la surveillan-
ce des enfants. Il est très important que le parent soit
serein et calme afin qu’il transmette sa confiance en
Dieu à ses enfants, sinon il exprime un manque d’as-
surance et donc un manque de Foi dans leur coeur.
Le fils bien-aimé
Si un fils remercie ses parents journellement pour
chaque bienfait qu’il reçoit, leur demande pardon pour
chaque mauvaise action commise, les supplie de se
rapprocher d’eux et de l’aider à se renforcer dans son
obéissance, tout en effectuant un examen de cons-
cience quotidien sur ses bonnes ou mauvaises ac-
tions, qui pourra punir un tel fils ?
Un homme qui veut se comporter comme un fils qui
aime vraiment son père, doit s’isoler au moins une
heure chaque jour dans une chambre ou aux champs
et s’entretenir avec Hachem béni soit-Il, le supplier –
en s’excusant avec des paroles d’apaisement – et Lui
demander qu’Il le rapproche à Lui en Le servant vrai-
ment. Il doit aussi se juger, comme il est écrit
(Psaumes 112:5) : “Il règle ses affaires avec justice”,
c’est-à-dire qu’il juge lui-même chacune de ses
pensées, paroles et actions.
Pour chaque action jugée convenable, il doit Le re-
mercier joyeusement et de tout son coeur. Pour cha-
que conduite jugée incorrecte, il doit se confesser de-
vant Hachem béni soit-Il, Lui demander pardon, expri-
mer ses regrets, s’engager à corriger ses actions et à
ne pas récidiver.
Il doit se conduire ainsi tous les jours de sa vie, en
jugeant les actions accomplies dans l’intervalle qui
sépare l’isolement de la veille et celui d’aujourd’hui. Il
annulera ainsi ses angoisses et ses peines, car lors-
qu’on se juge ici-bas, on est dispensé du jugement
d’En-Haut, et il n’est pas nécessaire d’envoyer des
souffrances des Cieux à cet homme afin de l’éveiller,
puisqu’il s’en charge lui-même.
Faire attention
L’homme qui consacre journellement une heure à l’i-
solement et à la méditation (hitbodedouth), atteint un
plus haut niveau que celui qui accepte les souffrances
avec amour et joie, puisqu’il n’attend pas de souffrir
pour s’éveiller mais
s’éveille de lui-même.
De fait, il est rapporté
dans la Guemara
(Berakhoth 7) : “Rabbi
Yo’hanan dit au nom
de Rabbi Yossi : 'Une
correction morale dans
le coeur de l’homme
vaut mieux que la fla-
gellation, comme il est
dit (Osée 2:9) : ‘Elle a
couru après ses soupi-
rants, etc.
Et elle a dit : 'Je veux
retourner auprès de
Page 28
mon premier mari car alors j’étais plus heureuse qu’à
présent’. Selon Rech Lakich, le repentir est
préférable à cent coups de bâtons, comme il est dit
(Proverbes 17:10) : ‘Un reproche fait plus d’impres-
sion sur un homme intelligent que cent coups de
bâtons sur un sot’.”
Rachi explique ce verset en disant qu'une correction
morale, c’est la soumission que l’homme accepte de
lui-même. Il en résulte qu’en s’éveillant de lui-même
et en faisant attention à corriger ses actions, l’homme
s’épargne beaucoup de douleurs, et de plus, son
éveil est bien plus efficace et utile pour son repentir
que de nombreuses souffrances.
Cher lecteur ! Médite sur la grande bonté et la puis-
sante miséricorde du Créateur, qui nous offre un tel
cadeau : grâce à la méditation dans l’isolement,
l’homme peut s’affranchir de toutes ses fautes,
d’amères punitions et de plus, recevoir une
récompense infinie pour son repentir et sa
méditation. Il est dit à ce propos : rien n’est plus
grand et élevé que la méditation dans l’isolement !
Les premiers pas
Plusieurs amis partent en randonnée. Sur leur che-
min, ils voient un homme se tenir au milieu du carre-
four et après quelques jours, lorsqu’ils reviennent, ils
le voient toujours
à la même place.
Ils l’interrogent :
“Pourquoi te
tiens-tu ici ?” Il
leur répond : “Je
veux arriver à
Jérusalem.” Ils
lui demandent :
“Depuis combien
de jours te tiens-
tu ici ?”.
“Déjà une
semaine”, leur
répond-il. Ils lui
disent : “Depuis
À travers champs et forêts par: le Rav Shalom Arush
Réfoua Chélèma pour David Philipe ben Audélia
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si longtemps tu restes ici dans l’espoir d’atteindre
Jérusalem ? Si tu commençais à y aller, même en
rampant, tu pourrais y arriver.”
Le sens de cette parabole est le suivant : un homme
qui veut se corriger et se repentir, désire changer
mais croit que cela arrivera tout seul. Il est compara-
ble à celui qui se tient au milieu de la route et attend
d’arriver à Jérusalem, sans faire le moindre pas pour
se diriger vers son but.
On connaît cet adage populaire : C’est le premier pas
qui coûte ! Même lorsque la route est longue, il faut
commencer à marcher afin de parvenir à son but. Le
premier pas dans la voie de la réparation et du re-
pentir consiste à consacrer au moins une heure
(soixante minutes) à son examen de conscience et à
la prière.
Un homme qui veut changer doit consacrer une heu-
re chaque jour, pour juger ses actions et désirs selon
les règles de la “réparation du jugement” ; prier sur
chaque détail de sa vie nécessitant une réparation
(tikoun) et de plus, rendre hommage pour ce qu’il a
déjà mérité d’accomplir, et prier pour pouvoir conti-
nuer à se renforcer.
Un homme qui veut se repentir et réparer ses ac-
tions, mais qui ne consacre pas de temps à son juge-
ment et à sa prière, est comparable à un homme qui
veut arriver à un certain endroit sans faire les pre-
miers pas. Car l’examen de conscience journalier et
la prière sont les seuls moyens pratiques que l’hom-
me possède pour corriger ses défauts, supprimer ses
mauvais désirs et s’éloigner de tous les interdits de la
Torah, c’est-à-dire se repentir.
Qui crains-tu ?
Une belle formule affirme que celui qui craint Ha-
chem, ne craint personne. Quel est le signe et la
preuve qu’on craint réellement Hachem béni soit-Il ?
Un tel homme confesse chaque jour les fautes qu’il a
commises le jour précédent.
En d’autres termes, il respecte journellement son
heure d’hitbodedouth, en effectuant son examen de
conscience, en confessant ses fautes et en priant :
“Maître du monde, j’ai fauté devant Toi, pardonne-
moi, expie ma faute, je T’implore de me pardonner, je
regrette de T’avoir offensé, je Te demande pardon, je
veux mériter dorénavant de ne plus fauter.”
Seul celui qui agit ainsi est digne d’être qualifié
d’homme craignant D-ieu. Mais celui qui ne pratique
pas son heure d’hitbodedouth où il demanderait par-
don à Hachem, montre qu’il ne craint pas Hachem,
mais qu’il commet chaque jour des fautes, sans de-
mander pardon et sans craindre d’être puni. Il en
résulte que celui qui ne consacre pas une heure par
jour à l’hitbodedouth, ne craint pas Hachem, mais a
peur de tout le monde.
Par conséquent, un homme qui a des craintes, des
inquiétudes, des suspicions, à plus forte raison des
angoisses, doit savoir que c’est parce qu’il n’a pas
peur d’Hachem : il lui manque la crainte de D-ieu et il
lui manque l’hitbodedouth !
À suivre…
Zera Kodesh Meytal Bat Liza
Dans tous les cas, nous devons savoir que tout est
pour le mieux ! De fait, la dissimulation est elle-même
un tiqoun, une rectification : elle permet à chacun
d'entre nous de nous réveiller de notre sommeil spiri-
tuel, de désirer et de travailler dur à la construction de
nouveaux récipients spirituels qui nous permettront de
recevoir de nouveau l'Illumination divine. Cependant,
en l'absence de problèmes qui surgissent et de
difficultés qu'il faut résoudre, nous dormirions tous-tes
le restant de nos jours et nous ne penserions même
pas à chercher l'émouna (la foi).
Plus précisément, c'est la dissimulation qui nous fait
prier et désirer nous rapprocher d'Hachem. Lorsque
nous fournissons des efforts et que nous exprimons
notre véritable désir, nous construisons de nouveaux
récipients qui nous permettent de nous rapprocher
d'Hachem. C'est de la sorte que nous pouvons parve-
nir à sauver la “princesse” de l'histoire de Rabbi
Na'hman, c'est à dire : notre émouna.
Selon la tradition breslev, transmise par Rabbi Avra-
ham bar Na'hman z.ts.l., le tiqoun du monde entier se
réalisera dans le futur, lorsque nous aurons réparé la
faute d'Adam. À ce moment, le monde sera bien plus
beau que si Adam n'avait pas péché. Nous apprenons
de cela qu'il est important de multiplier nos requêtes
et nos prières.
Également, grâce au dur travail que nous fournissons,
nous pouvons aider le monde à embarquer dans une
nouvelle aventure : celle qui consiste à révéler les
nombreuses dissimulations qui ont été transmises de
génération en génération, depuis le péché d'Adam. Si
nous réussissons cela, nous pouvons produire de
merveilleux et splendides récipients qui seront uni-
ques en leur genre et entièrement nouveaux.
Ces récipients
spirituels n'exis-
taient pas avant
le péché
d'Adam ; ce
sont eux qui
nous permet-
tent de cons-
truire le monde
et de le rectifier
afin de le ren-
dre encore plus
beau que ce
qu'il était aupa-
ravant.
L'époque qui a
précédé le
péché d'Adam
était
caractérisée
Page 30 Refoua Chelema Benjamin ben Marie Ida et sa femme
par la séparation évidente entre le bon et le mauvais.
Le monde était parfait et n'avait nullement besoin de
prières. Cependant lorsqu'Adam a commis sa faute,
le bon s'est mêlé au mauvais.
Depuis cet acte, nous incombe la responsabilité de
rectifier tout ce qui peut l'être grâce à la prière. C'est
également en priant que nous pouvons rectifier les
forces du mal. En priant, la rectification que nous
réalisons devient chaque fois un peu plus profonde,
importante. Cela peut aller jusqu'à invertir les forces
du mal et les changer en véhicule de la sainteté.
“Je T'ai imploré et Tu as entendu ma voix”
De tout cela, nous apprenons qu'une chute ou qu'un
échec peut déboucher sur quelque chose de positif.
De fait, aussi longtemps que nous ne perdons pas
espoir et que nous ne baissons pas les bras, nous
pouvons recommencer tout de zéro. Dans ce cas,
c'est la dissimulation elle-même qui se trouve être
notre force stimulante pour prononcer plus de
prières, plus profondes. Ceci correspond à ce qui est
écrit dans le verset : “Des profondeurs de l'abîme, je
T'invoque, ô
Éternel !” (Psaumes
130:1).
C'est la même idée qu'a
formulée Rabbi Na'hman,
dans ses causeries (302)
à propos de Jonas, lors-
que celui-ci se trouvait
dans les entrailles du
poisson qui l'avait avalé.
Il est écrit (Jonas 2:2-3) :
“Dans les entrailles
même de ce poisson,
Jonas adressa une prière
à l'Éternel, son D-ieu et il
dit : 'Dans ma détresse
j'ai invoqué l'Éternel et Il
m'a répondu. Du sein du
Cheol je T'ai imploré. Tu
as entendu ma voix !”
Le jardin du désir par: le Rav Shalom Arush
Page 31
Selon Rabbi Na'hman, ce sont le prières qui sortent
d'un coeur brisé qui sont les véritables prières. Celles-
ci possèdent la force d'élever tous les mondes, du
plus profond des forces du mal et de l'impureté.
Tout cela est possible uniquement lorsque nous ne
désespérons pas de notre situation. Plutôt, nous cher-
chons et faisons tous les efforts possibles afin de
révéler la dissimulation spirituelle momentanée dans
laquelle nous nous trouvons. C'est exactement cette
attitude qui procure au monde un tiqoun (réparation)
merveilleux et beaucoup plus beau que si nous
n'avions pas vécu ces moments difficiles.
Certes, même en l'absence des difficultés qu'il nous
arrive de rencontrer dans notre vie, le monde pourrait
obtenir une certaine mesure de tiqoun (réparation).
Cependant, cela est incomparable à ce qui peut être
produit grâce à notre réveil spirituel et après que notre
coeur soit brisé. Nos cris, nos pleurs et nos appels au
secours, du plus profond de notre coeur, sont à l'origi-
ne des plus merveilleux réveils spirituels que nous
pouvons vivre.
Ceci doit être compris à sa juste mesure : rien n'est
plus beau que la “prière d'un pauvre” qui sort d'un
coeur brisé. Rabbi Mena'hem Mendel de Kotsk disait
toujours :
“Rien n'est plus complet qu'un coeur brisé !”
“Parce qu'il avait remarqué le chagrin profond du
roi, le vice-roi intervint. Il demanda [que le roi] lui
accorda un serviteur, un cheval et de l'argent
pour ses dépenses. Puis il partit à sa
recherche...”
Parce que le vice-roi avait remarqué le chagrin pro-
fond du roi, il partit à la recherche de la princesse
disparue. En fait, ce que cherchait le vice-roi était
son émouna (foi) perdue. Il désirait révéler la dissi-
mulation dans laquelle il se trouvait, révéler qu'Ha-
chem est le Roi est le véritable “patron” du monde et
que tout est pour le bien...
En vérité, cette mission dont s'était investit le vice-roi
est celle de chaque membre du peuple d'Israël. Cer-
tes, les Tsadiqim sont plus occupés à cela que le
commun des mortels. De plus, l'amplitude de leur
implication est plus grande que la nôtre.
Cependant, nous devons tous et toutes nous investir
de la même mission : celle de révéler la princesse
disparue, celle qui nous correspond. Ceci est le rôle
que nous devons tenir, en fonction du type d'émouna
qui est le nôtre ; en la matière, chaque personne est
différente des autres.
Dans tous les cas, nous devons déployer le maxi-
mum de force dans un seul but : celui la révélation de
la Royauté d'Hachem dans ce monde.
À suivre...
Refoua Chelema Benjamin ben Marie Ida et sa femme
Va donc travailler !
Les premiers mots de la liste des obligations qui sont inscrites
sur le contrat de mariage et que prononce un jeune marié
sont : “béssiy'ata dichémaya” (“avec l'aide du Ciel”). Cela si-
gnifie que le futur marié lie ses obligations avec le concept
d'émouna (de foi). En d'autres termes, le mari déclare qu'il
pourra faire face à ses obligations uniquement grâce à
l'émouna. Le contrat de mariage signale également que si le
besoin s'en fait sentir, le mari est obligé de travailler.
En tenant compte de cela, les Sages du Talmud nous ont
appris que ce n'est pas suffisant pour le jeune marié de s'en-
gager – en théorie –à subvenir à tous les besoins de sa future
femme. Plutôt, si le besoin se présente, il doit mettre ses pa-
roles en pratique. Cela permet de remettre les idées en place
chez tous les fainéants qui n'assument pas leur responsabilité
et qui préfèrent se présenter devant le Ciel comme des per-
sonnes d'une grande piété.
Lorsque ces personnes n'ont pas les revenus nécessaires
pour respecter les obligations qu'ils ont prises sur eux envers
leur épouse, ils s'adressent en toute prétention à leur femme
en leur disant : “Comment ?! N'as-tu donc pas d'émouna (de
foi) ?! Tu devrais réaliser que c'est Hachem qui désire que
nous n'ayons pas de revenus. Nous devons accepter cela
avec émouna ! Où se trouve donc ta émouna ? Ne crois-tu
donc pas au principe que tout ce qui arrive est pour le
mieux ?!”
C'est de la sorte que ces maris font souffrir leur femme et
qu'ils se permettent de leur faire des exposés et de leur don-
ner des leçons à propos d'émouna. À l'occasion, ces maris
n'hésitent même pas d'être en colère contre leur épouse sous
le prétexte que celle-ci manque de confiance envers D-ieu.
Cependant, nos Sages voyaient loin et ils ont prévu que
l'homme se comporterait de la sorte. C'est pour cette raison
qu'ils ont imposé l'obligation – pour le jeune époux – d'appo-
ser sa signature sur un contrat de mariage où il est écrit qu'il
s'engage à aller travailler si cela s'avère nécessaire ! Ainsi, la
situation ne peut pas être plus claire : un mari prétend-il qu'il
n'a pas les moyens de répondre aux attentes financières de
sa femme ? “Va donc travailler !” doit-on lui répondre.
De fait, il n'est pas écrit sur la qétouba (le contrat de maria-
ge) : “Je m'engage envers toi à t'enseigner l'émouna. Plutôt, il
est écrit : “Je m'engage à aller travailler si cela est
nécessaire !” Le mari ne doit pas essayer d'enseigner
l'émouna à sa femme comme s'il était une personne impor-
tante qui peut donner des leçons.
Voici la fonction réelle du mari : d'apprendre lui-même
l'émouna et d'avoir confiance en D-ieu pour qu'Il l'aide à
trouver une source de revenus qui lui permette de satis-
faire sa femme. Il doit cesser d'être un donneur de leçons et
il doit respecter l'obligation qu'il a prise sur lui d'assurer le
bien être financier de sa femme.
Si nos Sages avaient voulu que la femme se renforce dans
son émouna et dans la confiance qu'elle doit placer en D-ieu,
ils n'auraient pas demandé au mari de signer un contrat de
mariage sur lequel il s'engage à être la source de revenus de
la famille.
Plutôt, ils auraient demandé à la femme de signer afin de
s'engager à avoir confiance en Hachem et ils n'auraient placé
aucune obligation sur les épaules du mari. J'entends déjà
mes chers lecteurs me poser la question suivante : “Notre
Page 32 Refoua Chelema David Philipe ben Odelia Odette
littérature n'est-elle pas remplie d'histoires connues de
grands Tsadiqim qui ne possédaient strictement rien, pas
même le minimum ? Ces Tsadiqim ne vivaient-ils pas dans
une pauvreté absolue ?
La réponse à cette question est facile : ces personnages
hors du commun n'avaient aucune dette ! Leur train de vie
correspondait à ce qu'il pouvait dépenser. De plus, ils étaient
heureux de leur sort et ils pouvaient transmettre à leur fem-
me l'impression véritable qu'ils étaient riches ! En aucun cas,
ces Tsadiqim ressentaient un manque quelconque par rap-
port à leur situation.
Une gestion adéquate
Voici un exemple qui nous permet d'apprendre la façon
adéquate à adopter dans le domaine qui nous intéresse.
Un jour, un mari me demanda de le rencontrer afin de l'aider
à rétablir la paix dans son ménage. Celui-me me raconta
que sa femme se plaignait continuellement à propos de leur
situation financière difficile. Il m'informa que le jour même,
une dispute avait justement éclatée chez lui à ce sujet. Je lui
demandai : “Qu'avez-vous dit à votre femme ?” Il me
répondit : “Je lui ai répondu qu'elle devait augmenter son
émouna et sa confiance envers D-ieu : celui-ci finirait bien
par nous procurer les moyens qui nous manquent. Cepen-
dant, non seulement elle n'a pas accepté mes paroles, mais
elle est maintenant encore plus opposée à moi.”
Voici ce que j'ai répondu à ce mari : “D'après ce que vous
m'avez dit, je peux comprendre que vous pensez que votre
femme manque d'émouna et de confiance en D-ieu. Selon
vous, c'est pour cette raison qu'elle n'est pas prête à écouter
vos paroles. Cependant, vous devriez vous rendre un grand
service : prenez conscience que la responsabilité entière de
subvenir aux besoins financiers du couple vous incombe.”
“Ainsi, voici les paroles que vous devriez adresser à votre
femme : 'Ma chère femme, tu as parfaitement raison dans ta
façon de présenter notre situation. Avec l'aide de D-ieu, il
faut que je me renforce dans mon émouna et dans la
confiance que je dois avoir à l'égard d'Hachem. C'est ce que
je demanderai à D-ieu dans mes prières. De plus, je vais
entreprendre tous les efforts possibles et réalisables afin de
résoudre nos difficultés financières.'”
Voici ce que j'ai également dit à ce mari : “En parlant à votre
femme comme vous l'avez fait, vous avez commis plusieurs
fautes. La première est que vous n'avez pas fait comprendre
à votre épouse que l'entière responsabilité de fournir à votre
couple un moyen de subsistance incombe seulement à vous.
La conséquence de vos paroles est que maintenant, votre
femme pense qu'elle détient une part de responsabilité dans
Le Jardin de la Prospérité par: le Rav Shalom Arush
Page 33
ce domaine. Également, celle-ci croit que votre comportement
est irréprochable ; elle pense que vous acceptez vos
difficultés financières avec amour… sans rien faire pour les
résoudre.”
“De plus, votre attitude insinue qu'elle est le maillon faible
dans votre couple. C'est exactement ce qu'elle doit penser
après vous avoir entendu lui dire qu'elle devait se renforcer
dans son émouna. En d'autres termes, vous lui avez fait com-
prendre qu'elle pourrait aussi chercher une source de reve-
nus. En conclusion, vous avez dit à votre femme que tout
dépend d'elle ! La pire des choses est que vous l'avez
blessée par vos paroles. Celle-ci pense qu'elle est la principa-
le coupable de la situation difficile dans laquelle vous vous
trouvez.”
“Pourtant, les choses ne sont pas comme vous les avez
présentées. De fait, vous êtes l'unique coupable de vos
difficultés ! Le doigt de l'accusation doit être dirigé vers un
seul individu : vous et personne d'autre. Il est stipulé sur le
contrat de mariage qu'il incombe au mari de mettre le pain sur
la table, d'être la source de revenus de son foyer et d'assurer
tous les besoins de sa femme. Je vous rappelle que sur votre
qétouba, il n'est point inscrit que vous devez enseigner à vo-
tre femme l'émouna ou la confiance en Hachem.”
Il est écrit dans le livre de la Genèse (3:19) qu'Hachem mau-
dit Adam en lui disant : “C'est à la sueur de ton front que tu
mangeras du pain.” D-ieu ne s'est pas adressé à 'Hava (Ève).
Nous apprenons de cela que le Créateur a imposé la
responsabilité financière du foyer uniquement sur les épaules
de l'homme et pas sur sa femme. Nos Sages ont dit qu'un
homme qui se mari accepte un joug sur ses épaules. Cela
signifie que c'est sur l'homme que repose la responsabilité de
trouver un revenu pour son foyer. Nos Sages n'ont pas dit
que le joug est placé sur les épaules du couple. La leçon
qu'ont voulu nous enseigner nos Sages n'est-elle pas claire ?
La responsabilité de fournir un moyen de subsistance à
la famille n'incombe pas à la femme. Même si la femme
possède une forte dose de courage et que c'est elle qui est
l'unique source de revenus du foyer, dès l'instant où elle ren-
contre des problèmes dans ce domaine, la responsabilité
revient immédiatement au mari et à lui seul.
Il n'y a pas très longtemps, un jeune marié approcha le Gaon
Rabbi Ben Tsion Abba Shaul. Ce jeune informa le grand Sa-
ge qu'en raison du temps qu'il passait à étudier la Torah, il
n'avait pas les moyens financiers d'acheter une nouvelle robe
à sa femme.
Voici ce que lui répondit le Rav : “Ferme ta Guémara et
trouve un travail ! Achète les vêtements que ta femme a be-
soin. En te mariant avec elle, tu t'es engagé à subvenir à ses
besoins. En aucun cas l'étude de la Guémara peut te permet-
tre de renier tes paroles l” Nous apprenons de cette histoire la
véritable étendue de l'obligation que le mari possède envers
sa femme lorsqu'il s'agit de subvenir à ses besoins. Un mari
doit toujours faire attention à ne pas laisser penser aux mem-
bres de sa famille qu'il n'est pas capable d'être leur source de
revenus. Si sa femme le questionne à ce sujet, il doit la rassu-
rer en lui disant qu'il pourra certainement assumer toutes ses
responsabilités et que – dans tous les cas – Hachem viendra
à leur aide. Ceci ne doit pas être oublié : de la même façon
que les yeux d'une femme sont tournés vers son mari, ceux
du mari doivent l'être vers D-ieu. Il est écrit dans le livre
“Chevat Moussar” qu’un mari ne devrait jamais faire part de
ses problèmes financiers aux membres de sa famille car
ceux-ci sont incapables de les résoudre. Cela signifie que la
personne qui est censée supporter financièrement la famille
est le mari. C’est lui qui supporte sa femme et pas l’inverse.
Par conséquent, c’est également au mari qu’il incombe
d’être attentif aux paroles de sa femme et de faire tout ce
qu’il peut pour l’aider, lorsque cela est nécessaire. C’est en
agissant ainsi qu’il contribue au bien-être moral de sa fem-
me. Il faut que le mari réalise que le bien-être moral de sa
femme ne pourra pas être assuré si elle doit écouter ses
problèmes financiers, venir à son aide et tenter de résoudre
elle-même la situation.
C’est pour cette raison qu’en hébreu, on dit qu’un homme
“nossé” (“épouse”) une femme. Le mot “ossé” veut
également dire “porter”, “supporter”. En d’autres termes,
c’est à l’homme qui revient de supporter financièrement sa
femme. En hébreu, on ne dit jamais qu’une femme “nossé”
un homme. Mon expérience m’a appris que lorsqu’un mari
fait part à sa femme de ses difficultés financières, non seule-
ment celle-ci ne peut pas venir à son aide, mais elle est
brisée par cette nouvelle. Cela crée pour le mari un
problème nouveau : il doit maintenant faire face à la douleur
et au malheur que ressent sa femme.
La direction des dépenses d’un foyer tombe dans une des
trois catégories suivantes :
1 – Le mari est le seul responsable des dépenses ; 2
– Le mari est la femme partagent la responsabilité ; 3 –
La femme est la seule responsable des dépenses.
Dans le cas des deux premières catégories, il y a de gran-
des chances que la situation évolue en de fréquentes dispu-
tes. La raison en est que le mari a son mot à dire en ce qui
concerne la façon dont les dépenses sont effectuées. Par
conséquent, il se sent investi du rôle d’inspecteur et ceci à
toutes les raisons d’irriter sa femme. Cela risque d’arriver
chaque fois qu’il commence à critiquer sa femme en esti-
mant qu’elle gaspille l’argent du couple. Logiquement, la
femme répond à ce type d’accusations, ce qui l’oppose auto-
matiquement à son mari.
Cependant, si le mari laisse les ficelles de la bourse sous le
contrôle absolu de sa femme (3ième catégorie), les avanta-
ges sont multiples.
En premier lieu, cela permet à la femme d’être investie d’un
sentiment de confiance : son mari croit en elle et il lui fait
confiance. Dans ce cas, la femme ne possède aucune raison
de se plaindre et de reprocher à son mari de ne pas lui don-
ner assez d’argent :
il lui donne tout ce qu’il possède ! De plus, si l’argent venait à
manquer dans la maison
– que D-ieu nous préserve – il sera facile à la femme de
comprendre la situation.
Également, cela évite les discussions et les disputes intermi-
nables au sujet des finances du couple.
À suivre…
Refoua Chelema David Philipe ben Odelia Odette
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Quand pleurer
Paracha Vayigash
Et Yossef tomba sur le cou de son frère Binyamin et
pleura, et Binyamin pleura sur son cou (Beréchit
45:14)
L’histoire de Yossef et de ses frères, à laquelle la To-
rah consacre plus d’une douzaine de chapitres
détaillés (Beréchit 37-50) n’est pas simplement celle
d’un drame familial.
Les douze fils de Yaacov sont les pères fondateurs
des douze tribus d’Israël et leurs actions et leurs ex-
périences, leurs conflits et leurs réconciliations, leurs
séparations et leurs réunions donnent une empreinte
définie à l’histoire juive.
L’un de ces événements est la réunion noyée de
pleurs entre Yossef et Binyamin, décrite dans le ver-
set cité ci-dessus. Le Talmud interprète leurs pleurs,
l’un sur l’épaule de l’autre, comme une expression de
douleur et de chagrin sur les tragédies futures dans
leur histoire respective: “(Yossef) pleura sur les deux
sanctuaires qui
devaient se tenir dans
le territoire de
Binyamin et étaient
destinés à être
détruits...et Binyamin,
pleura sur le Sanc-
tuaire de Chiloh qui
serait érigé sur le terri-
toire de Yossef et se-
rait détruit”.
C’est là que réside la
signification du fait que
Yossef et Binyamin
pleurèrent chacun sur
le cou de l’autre: dans
la Torah, le cou est
une métaphore cou-
rante pour le Beth
Hamikdach (le Saint
Temple). “D.ieu plane sur lui tout le jour et reside en-
tre ses deux épaules” dit Moché de Binyamin, se
référant au Beth Hamikdach sur ses terres. Et le Roi
Salomon, dans le Cantique des Cantiques, chantant
les louanges de “la fiancée Israël” et de sa relation
avec le Tout Puissant proclame: “Ton cou est sem-
blable à la tour de David”.
Les Sanctuaires constituent des liens entre le ciel et la
terre, des points de contact entre le Créateur et Sa
création. “Les cieux et le ciel des cieux ne peuvent Te
contenir ” proclame le Roi Salomon lors de l’inaugura-
tion du Beth Hamikdach.
Page 36
“Comment alors cette maison peut elle être celle que
j’ai construite pour Toi?” Et pourtant, D.ieu com-
mande : “Ils me feront un Sanctuaire et Je résiderai
en eux”. D.ieu qui transcende le fini, transcende
également l’infini et Il choisit de designer un site phy-
sique comme siege de Sa présence manifeste dans
le monde et comme point de focalisation du service
de l’homme pour son Créateur.
“C’est la Maison de D.ieu”, proclame Yaacov après
une nuit sur le site du futur Temple et “c’est la porte
du ciel” par laquelle les prières montent en haut.
Trois fois par an, tout le Peuple d’Israël venait “voir et
être vu par “la face de l’Eternel” ”au Sanctuaire de
Jérusalem.
Le Sanctuaire est alors le “cou” du monde, la junction
qui relie son corps et sa tête. La tête d’un individu
contient ses facultés les plus élevées et les plus vi-
tales: l’esprit et les organes sensoriels, de même que
les entrées pour l’alimentation, la boisson et l’oxy-
gène mais c’est le cou qui joint la tête au corps et
transporte le flot de conscience et de vitalité de l’un
vers l’autre: la tête domine le corps grâce au cou. Par
le même jeu, le Beth
Hamikdach est ce qui
relie le monde à sa
source et sa force de
vitalité célestes. C’est
le canal par lequel
D.ieu se lie à Sa cré-
ation et l’imprègne de
perception spirituelle
et de subsistance
matérielle.
Une jointure précaire
“De même que l’âme
emplit le corps, D.ieu
emplit le monde”. Tout
comme un “cou” joint
le monde à sa Source
Divine, le besoin ex-
iste également d’un
Beth Hamikdach personnel dans la vie de chaque
individu, un “cou” qui joigne sa tête spirituelle à son
corps physique.
L’âme de l’homme est une étincelle pure et parfait de
Son Créateur, la source de tout ce qui est bon et Di-
vin dans l’homme. Mais pour qu’elle dirige sa vie,
l’individu doit construire un “cou” qui joindra son âme
et son moi physique. Il doit sanctifier son esprit, son
coeur et son comportement pour qu’ils forment une
conduite par laquelle son essence de D.ieu puisse
contrôler, vitaliser et imprégner son être tout entier.
La destruction du Sanctuaire, que ce soit au niveau
cosmique ou individuel est la rupture de la jointure
Kol ayechouot à la famille Bensimon Jonathan
Page 37
entre la tête et le corps, entre le Créateur et la cré-
ation, entre l’âme et le corps physique.
Cela explique pourquoi Yossef et Binyamin pleurè-
rent l’un sur le cou de l’autre; l’état de la tête n’est
jamais cause de détresse car elle ne peut jamais être
compromise ou corrompue; mais ils eurent la pré-
monition des temps où le “cou” entre l’esprit et la
matière serait endommagé, brisant le lien entre la
terre et les cieux, entre le corps et l’âme.
Le moi et le prochain
Mais pourquoi Yossef et Binyamin pleurèrent-ils
chacun sur le cou de l’autre, Yossef sur la destruc-
tion des deux sanctuaires de Binyamin et Binyamin
sur celui de Yossef? Pourquoi ne le firent-ils pas tous
deux sur la destruction future de leur propre “cou”?
Pour répondre à cette question, il nous faut tout
d’abord nous interroger sur le sens des pleurs en
général. A quoi aboutissent les larmes? Les larmes
expriment les sentiments de détresse et de frustra-
tion qui accompagnent la connaissance que quelque
chose n’est pas comme il devrait être.
Après de “bons pleurs”, l’homme est quelque peu
soulagé de ses sentiments, bien que la situation n’ait
pas évolué. Est-ce un phénomène efficace? A pre-
mière vue, il semblerait que non. La détresse et la
frustration sont ce qui pousse une personne à recti-
fier la réalité négative qui les a suscitées; les di-
minuer par d’autres moyens paraîtrait contredire leur
but et leur utilité.
Mais qu’en est-il de quelqu’un qui a fait tout ce qu’il
lui était possible pour rectifier cette situation? Dans
un tel cas, lorsque les pleurs ne peuvent server d’ex-
cuse pour diminuer l’élan de l’action, l’on peut
souligner leur utilité. Ils peuvent servir à commu-
niquer notre sympathie avec les ennuis d’un ami. Et
ils peuvent servir à alerter les autres sur la gravité de
la situation, d’autres qui sont dans une position où ils
peuvent entreprendre une action pour l’aider.
Citant le verset “Secoue-toi de la poussière... Ô Jéru-
salem” le Midrach explique: “Tout comme le coq qui
remue la poussière de ses plumes”. Nos Sages ex-
pliquent: quand un coq s’est roulé dans la poussière,
un millier de gens armés d’un millier de peignes ne
peuvent l’en nettoyer; mais d’un seul coup vigoureux,
le coq peut se débarrasser tout seul de chaque petite
poussière. L’on peut éduquer,
inspirer, diriger, conseiller et aider un ami à se
développer et s’améliorer; mais en dernier ressort, le
seul qui puisse réellement effectuer un véritable
changement durable, c’est lui-même.
C’est pourquoi Yossef et Binyamin se permirent-ils
de pleurer l’un sur le sanctuaire de l’autre. Finale-
ment seul Yossef peut réparer le Sanctuaire détruit
de Chiloh , la “dimension d’Israël dans son expres-
sion de Yossef”; Binyamin ne peut que l’encourager
et l’assister. Après avoir contribué de toutes ses
forces aux efforts de Yossef, il pleure son chagrin et
sa préoccupation sur le cou de son frère. La même
chose s’applique aux pleurs de Yossef sur les sanc-
tuaires du domaine de Binyamin.
Toutefois, en ce qui concerne les manquements
spirituels personnels, un tel principe - “tout ce qui
était possible a été fait” - n’existe pas. D.ieu a ac-
cordé le libre-arbitre à l’homme et l’a pourvu des ca-
pacités et des ressources pour affronter son défi
moral et spirituel. C’est pourquoi lorsqu’il s’agit de
l’état négatif de la relation entre son propre corps et
sa propre âme (et de ses repercussions cosmiques
dans la relation entre D.ieu et la création), pleurer ne
sert à rien, sinon à diminuer les forces intérieures qui
nous poussent à rétablir cette relation.
Au lieu de pleurer sur la destruction du Beth Hamik-
dach et l’exil qui devait en résulter, Yaacov récita le
Chema, la proclamation juive de l’Unité de D.ieu et
de l’impératif de traduire sa comprehension et sa
conscience de cette unité en pensée dans son esprit,
en sentiments dans son coeur, en paroles dans sa
bouche et en actions concretes dans sa vie. Au lieu
de donner libre cours à sa douleur, Yaacov dirigea
son tourment intérieur dans l’entreprise de recon-
struire les “cous” endommagés d’Israël.
Reouven et Yehoudah
Paracha Vayekhi
Dans les bénédictions qu'il adressa à ses enfants
avant de quitter ce monde, Yaakov assigna à chacun
d'entre eux son rôle dans la formation de la nation
juive. Les douze fils de Yaakov devinrent les douze
tribus d'Israël dont les douze fonctions individuelles
constituent ensemble la mission d'Israël.
A Yehoudah, le quatrième fils de Yaakov, fut impartie
la mission de souverain et dirigeant. Selon les mots
de Yaakov: "Le sceptre ne quittera pas Yehoudah,
pas plus que la plume de législateur ses descendants;
devant lui les nations se soumettront jusqu'à la venue
de Chiloh". Depuis le Roi David, tous les futurs guides
légitimes d'Israël, les rois, les nessiim )les princes),
les exilarques et jusqu'à Machia'h appartiendraient à
la tribu de Yehoudah.
Selon la légitimité, la royauté appartenait à Reouven,
le premier né de Yaakov. Mais Reouven avait fauté
contre son père, perdant ainsi son droit qui fut alors
transmis à Ye-
houdah. Mais
pourquoi Yehou-
dah? Nos Sages
reconnaissent
deux qualités
pour lesquelles
Yehoudah put
mériter de deve-
nir le chef d'Is-
raël.
En premier lieu,
lorsque les
autres fils de
Yaakov avaient
comploté pour
tuer Yossef, Ye-
houdah avait
sauvé sa vie.
"Que gagnerons-nous à tuer notre frère et couvrir son
sang, avait argué Yehoudah .
Vendons-le plutôt aux Ichmaëlites et ne lui faisons
pas de mal avec nos propres mains, car il est notre
frère, notre propre chair." Les autres avaient accepté
le raisonnement de Yehoudah et Yossef fut tiré du
puits infesté de serpents, dans lequel il avait été jeté,
et fut vendu comme esclave.
Par ailleurs, Yehoudah reconnut publiquement sa cul-
pabilité dans l'incident de Tamar, la sauvant ainsi,
avec ses deux fils, de la mort.
Page 38 Kol ayechouot à la famille Lugassy
Néanmoins, il pourrait sembler que Reouven n'était
pas moins vertueux que Yehoudah. En effet dans
précisément deux domaines semblables, les actes
de Reouven furent plus admirables et ses intentions
plus pures.
En ce qui concerne le complot pour tuer Yehoudah,
ce fut Reouven qui le premier sauva la vie de Yossef
en suggérant à ses frères, qu'au lieu de le tuer, ils
feraient mieux de le jeter dans le puits.
Comme en témoigne la Torah, il agit ainsi "pour pou-
voir le sauver de leurs mains et le rendre à son père".
(Reouven ignorait qu'il y avait des serpents et des
scorpions dans le puits). La Torah atteste également
que Reouven n'était pas présent lors de la vente de
Yossef et rappelle son émoi lorsqu'il ne trouva pas
Yossef et la réprimande qu'il adressa à ses frères
pour ce qu'ils avaient fait. Yehoudah quant à lui,
n'avait fait que proposer une manière plus profitable
de se débarrasser de Yossef ( la Torah ne dit rien
d'intentions cachées) et c'est lui qui fut à l'origine de
sa vente en esclavage. En fait, plus loin nous trou-
vons les autres frères accusant Yehoudah: "C'est toi
qui nous as dit
de le vendre. Si
tu nous avais
enjoint de le
ramener (à la
maison), nous
t'aurions
écouté" ( Rachi,
Beréchit 38:1).
Quant au fait de
s'amender pub-
liquement, là
encore Reou-
ven surpassa
Yehoudah. Re-
ouven admit
également qu'il
avait fauté et
s'en repentit.
Mais alors que Yehoudah avait à choisir entre le fait
d'admettre sa responsabilité ou de causer la dispari-
tion de trios vies innocentes, Reouven ne se trouvait
pas devant un choix si déterminant. Plus encore, la
repentance de Reouven ne s'acheva pas une fois
qu'il eut admis sa faute mais continua à embraser
tout son être pendant de nombreuses années. En
réalité, la raison pour laquelle Reouven n'était pas
présent lors de la vente de Yossef, neuf ans après
son mauvais comportement vis à vis de son père,
était qu' "il était occupé à jeûner, vêtu d'un
sac" ( habit de deuil).
En ce qui concerne ses qualités et vertus person-
nelles, Reouven dépassait réellement Yehoudah, à la
fois dans la pureté de ses intentions et l'intensité de
sa repentance sur ses faiblesses. Mais Yehoudah fut
celui qui sauva réellement Yossef, alors que Reou-
ven, sans le vouloir, l'avait placé dans un danger
mortel.
Dans la même veine, la repentance de Yehoudah
sauva trois vies alors que le remords de Reouven
n'aida personne. En fait, s'il n'avait pas été absorbé
dans son jeûne avec son sac, il se peut qu'il ait pu
empêcher la vente de Yossef.
En fait, Reouven garda ses droits de premier-né de
Yaakov dans tout ce qui lui était relatif en tant qu'indi-
vidu.
Mais il perdit son rôle de chef en négligeant ce qui
est une priorité fondamentale pour un dirigeant. Pen-
sant que pour le moment Yossef était à l'abri, il se
précipita pour retourner à ses prières et à sa pé-
nitence, oubliant que la préoccupation pour l'autre
doit toujours prendre la préséance sur ses propres
besoins, ses propres aspirations, quelques pieuses
et élevées puissent-elles être.
Alors que Reouven priait et jeûnait, Yehoudah agis-
sait. Yehoudah gagna la direction d'Israël parce qu'il
avait reconnu que lorsqu'un autre être humain a be-
soin de nous, nous devons mettre de côté toute autre
considération et nous impliquer. Et même si nos rai-
sons sont indiscutables, il est des moments où l'on
ne peut pas se permettre d'attendre.
L’enfant Berger
Paracha Chemot
Nous connaissons tous l'histoire de la mère de
Moché. Pour le sauver du décret de Pharaon ordon-
nant de jeter tous les nouveau-nés mâles dans le Nil,
elle plaça le nourrisson de trois mois dans une cor-
beille et le cacha dans les roseaux qui poussaient sur
les bords du fleuve. Nous connaissons également l'is-
sue heureuse de cet épisode: la fille de Pharaon
découvrit le bébé qui pleurait alors qu'elle allait se bai-
gner dans la rivière et elle décida de l'élever au palais
royal.
Cependant, un détail de ce récit jette quelque confu-
sion. Où, exactement, la corbeille de Moché fut-elle
placée?
Dans le récit de la Torah, nous lisons: "Et elle le plaça
dans les
joncs, sur la
rive du fleu-
ve". Ainsi, si
l'on observe
avec précision
ces mots, l'on
constate que
Moché ne fut
donc pas
placé dans le
Nil lui-même
mais sur les
bords du fleu-
ve. Quelques
versets plus
tard, cepen-
dant, la Torah
nous dit que
la fille de Pha-
raon nomma
l'enfant qu'elle avait trouvé: "Moché" ")celui qui a été
tiré") "parce que je l'ai tiré de l'eau".
La Torah sert de plan à D.ieu pour la Création. Cha-
cun de ses détails prend pour nous une importance
fondamentale, nous apportant un enseignement
éternel. Si la Torah nous indique que la mère de
Moché le déposa SUR la rive, cela signifie qu'elle-
même ne pouvait le placer dans le fleuve. Si la Torah
nous précise que par la suite, la fille de Pharaon l'ex-
traya des eaux du fleuve, cela veut dire qu'il est cru-
cial qu'il ait été DANS la rivière à ce moment précis.
Et si la Torah prend la peine de nous relater tout cela,
cela signifie que c'est important pour notre
compréhension de l'événement et pour ce qu'il impli-
que dans notre vie, aujourd'hui.
Purger le Nil
Page 40 Kol ayechouot à la famille Lugassy
Le Gaon de Ragatchov (Rabbi Yossef Rosen, 1858-
1936) propose une explication hala'hique (qui va
dans le sens de la législation de la Torah) pour le
changement de l'emplacement de la corbeille. La
mère de Moché ne pouvait initialement le placer dans
le Nil car cette rivière était adorée par les Egyptiens
comme une divinité et qu'il est interdit d'utiliser un
objet de culte idolâtre même pour sauver sa vie.
Néanmoins, la loi de la Torah stipule également que
si un idolâtre renonce à son idole, elle devient
"annulée" et on peut alors l'utiliser. Nos Sages expli-
quent que Batia, la fille de Pharaon "descendit à la
rivière pour se baigner", non seulement au sens pro-
pre, mais également pour se purifier des idoles de
son père. Sa renonciation au paganisme de l'Egypte
annula le statut d'idole de la rivière et ses eaux pu-
rent désormais recevoir et abriter Moché. C'est à ce
moment que la corbeille de Moché glissa dans la
rivière.
Mais pour-
quoi était-il
important que
Moché soit à
l'intérieur du
Nil? Le Mi-
drach nous
relate que les
astrologues
du Pharaon
lui avaient
prédit que "le
sauveur
d'Israël ren-
contrerait sa
fin par l'eau".
C'est la rai-
son pour la-
quelle Pha-
raon avait
décrété que tous les nouveau-nés garçons seraient
jetés dans le Nil. Quand Moché fut mis sur la rivière,
les astrologues dirent à Pharaon: "le sauveur des
Juifs a déjà été jeté dans l'eau". C'est pourquoi lors-
que Moché pénétra dans le Nil, le décret de Pharaon
fut annulé.
Le culte de la rivière
Très peu de pluie tombait en Egypte. L'agriculture
dépendait complètement du Nil dont les crues ser-
vaient à irriguer un réseau de canaux. Les Egyptiens
anciens déifiaient le Nil, le considérant comme la
source ultime de subsistance et comme le dispensa-
teur ultime de la vie.
C'est là le sens profond du décret de Pharaon de je-
ter les enfants juifs dans le Nil. Pharaon savait que si
la prochaine génération de Juifs était immergée dans
le Nil, le culte égyptien, s'ils étaient élevés de façon à
considérer les éléments naturels bienfaisants comme
des dieux, la foi juive serait annihilée. Le message du
D.ieu Unique, créateur et source de tout, qui
menaçait tant son oligarchie païenne, serait à jamais
tu. L'on peut affirmer que le service idolâtre du Nil
prévaut aujourd'hui comme à l'époque des pharaons.
Aujourd'hui, le Nil peut être la course effrénée aux
diplômes, aux carrières, au statut social, à tout ce qui
nous apparaît comme source de subsistance et de
vie.
Il existe des outils de subsistance, tout comme le Nil
était un instrument pour D.ieu pour assurer la subsis-
tance de ceux qui résident le long de ses rives; mais
quand le véhicule est pris pour la source, quand une
personne plonge son moi tout entier dans le "Nil",
engageant ses plus grandes aptitudes dans la per-
fection de l'instrument plutôt que dans la culture de
sa relation avec la véritable source divine, c'est de
l'idolâtrie.
Donner la foi
Moché est le "Raaya Méhémna - le berger fidèle"
d'Israël. Les mots "Raaya Méhémna" signifie aussi
"le berger de la foi", c'est-à-dire celui qui nourrit son
peuple de foi. Le rôle premier de Moché était de
nourrir la foi de son peuple, de l'élargir, de l'approfon-
dir et de la développer de sorte qu'elle soit
complètement imprégnée d'une connaissance de
D.ieu et de la compréhension qu'"il n'existe rien en
dehors de Lui", que tous les "Nil" du monde ne sont
pas des forces ou des réalités par elles mêmes mais
simplement des véhicules pour la subsistance divine.
Moché était âgé de quatre-vingts ans quand il sortit
le peuple d'Israël d'Egypte, le conduisit au Mont Sinaï
et le nourrit de l'infusion parfaite de la connaissance
divine, la Torah. Mais il était déjà "un berger fidèle" à
l'âge de trois mois, quand il avait servi à détrôner
l'archétype idolâtre de l'Egypte et mettre fin à la
noyade des enfants d'Israël dans le Nil.
Quand pleurer
Paracha Vaera
Nos Sages parlent de la proche relation qui unit l’indi-
vidu et l’histoire du Peuple Juif, comme elle est décrite
dans la Torah. Les événements importants de l’es-
clavage égyptien et de la sortie d’Egypte relatés dans
notre Paracha peuvent avoir lieu dans le monde per-
sonnel de chaque homme et de chaque femme d’au-
jourd’hui.
L’un de ces exemples est offert par les plaies que l’on
peut lire dans la Paracha de cette semaine. Lors de la
fête de Pessa’h, lorsqu’on lit la Haggadah, nous en
chantons la liste, en versant une goutte de vin pour
chacune d’entre elles. Et puis la Haggadah rappelle
une discussion à leur propos qui eut lieu entre deux
Sages, Rabbi Eliézer et Rabbi Akiva.
Rabbi Eliézer dit que chacune des plaies consistait en
fait en quatre plaies. Rabbi Akiva dit: "non pas quatre
mais cinq". Assis à la table du Séder, lisant la Hag-
gada dans nos livres tachés de vin, nous nous em-
pressons de manger la Matsa, les herbes amères et
le repas. Mais que nous disent ces deux Sages au-
jourd’hui?
C’est à ce point que nous pouvons découvrir un en-
seignement qui s’applique à un niveau personnel et
intérieur, à propos du processus de la sortie d’Egypte.
La fonction des Dix Plaies, dans l’histoire, fut de briser
la puissance malfaisante de l’Egypte et de Pharaon, le
tyran qui asservit le Peuple Juif. Intérieurement les
dix plaies représentent notre désir de briser notre
situation d’esclavage. A quoi ou à qui sommes-nous
asservis? A nos propres tendances et désirs négatifs,
notre égocentrisme.
Et dans notre propre esclavage se discernment quatre
niveaux,
selon Rabbi
Eliézer et
cinq niveaux
selon Rabbi
Akiva. En les
comprenant,
nous serons
mieux aptes
à appliquer la
leçon des
plaies "pour
libérer notre
véritable
moi".
Le premier
niveau se
montre lor-
Page 42
sque le négatif en nous a tant de force qu’il peut
nous mener à faire quelque chose de mal. C’est le
niveau simple de la vie quotidienne où la personne
se bat pour garder le contrôle de son comportement.
Le second niveau, plus subtil, est celui où la per-
sonne ne fait pas ce qui est bien. Mais elle est per-
pétuellement inquiète du "qu’en dira-t-on". Elle est
rattrapée dans sa propre conception de la société.
Le troisième niveau est encore plus ténu. L’individu
ressent le sens de la liberté et se moque des opin-
ions d’autrui. Pourtant il reste limité par son propre
intellect et sa propre compréhension. Il reste froid,
sans passion. A l’inverse, le Judaïsme demande de
nous la possibilité de dépasser ces limites: "tu aime-
ras D.ieu avec tout ton coeur, toute ton âme et toute
ta force".
Certaines situations demandent plus qu’une rationali-
sation froide. Le quatrième niveau est celui où
l’homme peut
aller au-delà de la compréhension. Il agit dans un
esprit de sacrifice de soi. C’est pour Rabbi Eliézer le
niveau le plus élevé que l’on peut atteindre.
Mais Rabbi Akiva voit encore un problème possible.
La personne peut continuer à être prise par le sens
de sa propre valeur: "Je me sacrifie! Ne suis-je pas
extraordinaire?" Pour Rabbi Akiva, le cinquième
niveau est celui où la personne est totalement libérée
de la conscience de son moi.
Elle peut alors se dévouer réellement au service de
D.ieu, apportant finalement la Rédemption non pas
seulement pour elle-même mais pour le monde en-
tier.
La pluie, une rivière et la glace
La veille de leur entrée en Terre Sainte, Moché décri-
vit aux En-
fants d’Israël
la nature de
leur nouvelle
patrie en ces
termes: "Car
la terre où
vous allez
entrer n’est
pas comme
la terre d’E-
gypte d’où
vous venez...
c’est une
terre de colli-
nes et de
vallées, qui
boit l’eau de
la pluie des
Kol ayechouot à la famille Benita Jonathan
Page 43
cieux" (Devarim 11:10).
Nos Sages expliquent que c’est cela qui distingue la
Terre d’Israël de "la terre d’où vous venez" puisque
"la terre d’Egypte ne boit pas les eaux de pluie; mais
le Nil monte et l’irrigue" (Rachi, Beréchit 47:10).
La pluie représente la relation réciproque entre le ciel
et la terre. Les enseignements ‘hassidiques citent la
description de la Torah (Genèse 2:6 ( de la première
pluie: "une vapeur monte de la terre "vers les cieux et
les cieux la renvoient en pluie qui "hydrate la surface
de la terre". Cela, expliquent les maîtres
‘hassidiques, représente la vérité spirituelle selon
laquelle "un éveil d’en bas suscite un éveil d’En
Haut": D.ieu répond aux efforts de l’homme, renvoy-
ant à nos prières, nos aspirations et nos actes, de la
nourriture d’En Haut.
Mais la pluie seule ne suffit pas pour apporter la
floraison à la terre et donner des fruits. Le sol doit
être travaillé, labouré et aplani, avant de pouvoir re-
cevoir les graines et absorber la pluie. Spirituelle-
ment, cela signifie qu’il ne suffit pas d’envoyer des
"vapeurs" de sentiments spirituels et des travaux vir-
tuels; il faut d’abord "labourer" son ego, écraser les
mottes de trivialité et d’arrogance dans sa person-
nalité, pour que sa vie puisse devenir réceptive au
flot de nourriture divine d’En Haut.
En Terre d’Israël, on laboure et l’on est nourri par la
pluie. Mais en "Egypte", les choses étaient dif-
férentes. L’Egypte était nourrie non par une pluie qui
descendait mais par les crues du Nil qui inondaient
périodiquement la terre. Il n’était pas non plus néces-
saire de labourer le sol: les crues du Nil laissaient
derrière elles une couche très fertile qu’il n’était pas
besoin de travailler avant les semailles.
L’Egyptien spirituel est celui qui ne reconnaît pas les
sources de bénédictions dans la vie. Il croit que tout
est produit d’en bas, que tout ce qu’il a ou ce qu’il a
accompli vient de ses propres forces. Il ne voit pas
non plus le besoin de "labourer" sa personnalité, il
est bien comme il est, avec ses "lourdes mottes" etc.
La pluie pervertie
Quand il pleut effectivement en Egypte, il tombe de la
grêle, une grêle de glace à l’extérieur et de feu à
l’intérieur. Aussi la Torah nous décrit-elle la septième
des "dix plaies" qui visitèrent les Egyptiens, de la
manière suivante: “Et D.ieu fit tomber de la grêle sur
la terre d’Egypte. Et il y eut de la grêle et du feu
brûlant à l’intérieur de la grêle...“ (Chemot 9:23-24)
Nous parlons souvent de personnalités "chaudes" ou
"froides". Une personne "chaude" est un individu
passionné, aimant et tourné vers l’extérieur, toujours
prêt à tendre la main et à sourire à autrui. Une per-
sonne "froide" est réservée, centrée sur elle-même et
indifférente au sort des autres. Mais l’individu froid
est aussi enflammé par son amour propre et ses pas-
sions égoïstes. En fait, c’est son excès de chaleur
intérieure qui provoque sa glaceur extérieure.
Quand la pluie tombe en Egypte, elle est faite de
grêle emprisonnant du feu. Dans cette terre non la-
bourée, où la source divine de son eau est ignorée et
méconnue, la nourriture qui descend d’En Haut est
pervertie comme une source d’amour excessif de soi
-même et d’une plus grande aliénation entre l’homme
et son prochain.
Prières, Ségoulot & Kaméot La bénédiction de Acher
Pour la Parnassa
( Situation financière et matérielle)
Dire 10 fois la phrase suivante matin et soir :
מו, מאשר מנה לח הוא יתן; ש מלך-מעדני, ו
(méachére chéména lah’mo véhou yiténe maadané méléch’)
Pour Asher, sa production sera abondante; c’est lui qui pourvoira aux jouissances des rois.
____________________________________________________________________________
Ce soir c’est Samedi soir….
Contre la tristesse
voici une ségoula contre la tristesse qui permet de passer une bonne semaine.
Le samedi soir après la sortie du Chabbat (de préférence après H’atsote – la moitié de la nuit) :
manger un plat chaud
boire une boisson chaude
ou prendre une douche chaude
(Source ségoulot Israel)
Page 44
INTRODUCTION DE RABBI NATHAN DE BRESLEV A LA LECTURE DES NOMS DES TSADIKIM
La Torah représente le nom d’Akadoch Baroukh Hou et contient 600.000 lettres. Le peuple d’Israël également contient 600.000 âmes.
Lorsqu’un juif, par son comportement et l’accomplissement des Mitsvoth, révèle le nom d’Hachem dans le monde, il devient son associé dans la
création dont la Torah en est le schéma et donc acquiert la liberté en tant qu’associé d’intervenir dans son évolution en faisant des miracles… «
Le Tsadik décrète et Hachem accomplit » En prononçant le nom du Tsadik qui révèle une phase du nom d’Hachem, c’est comme si on prononçait
le nom révélé, c’est-à-dire Le Youd-Hé-Vav-Hé.(Likouté Halakhot).Cette prononciation réveille également le mérite du Tsadik qui est toujours actif
dans le monde, même s’il n’est plus là physiquement. Les Tsadikims sont le maintien du monde, ils nous dévoilent les secrets de la Torah et la
présence du Créateur en tous domaines, ils sont notre espoir et notre vitalité et nous nous maintenons avec leurs enseignements, nuit et jour. En
prononçant leurs noms, puissons-nous attirer la lumière de leur sainteté, apprendre, transmettre et accomplir leurs paroles. Que par leur mérite,
soit reconstruite Jérusalem et que les Cohanim retournent à leur service, bien vite et de nos jours, Amen.
UNE PRIERE EST A DIRE APRES LA LECTURE DES NOMS. ELLE SE TROUVE EN FIN DE PAGE.
Lire quelques noms tous les jours est une grande protection, retrouvez tous les mois une page de nom de nos Tsadikim
SHEMOT HATSADIKIM
« Les chefs de famille etc. » : Yachavame, fils de Zavdièl. Dodaye Haah’ohi. Miklote Hanaguide.
Bénayahou, fils de Yéhoyada Hakohène (le Prêtre). Son fils, ‘Hamizavade. Assaèl, frère de Yoav. Son
fils, Zévadya. Chamoute Hayizrah’. ‘Hira, fils de ‘Hikèch Hatéko’hi. H’élètss Hapéloni. Sibékhaye Hah-
’ouchati. Avi’hézèr Ha’hanétoti. Maraye Hanétofati. Bénaya Hapir’hatoni. H’éldaye Hanétofati. ‘Hotnièl.
Eli’hézèr, fils de Zikhri. Chéfatyahou, fils ‘Homeri, fils de Mikhaèl. Yichmayahou, fils ‘Hovadyahou.
Yérimote, fils de ‘Hazrièl. Hochéa, fils de ‘Hazazyahou. Yoèl, fils de Pédayahou. Yido, fils de
Zékharyahou. Ya’hassièl, fils de Avnèr. Azarèl, fils de Yéroh’ame. Azmavète, fils de ‘Hadièl.
Yéhonatane,fils de ‘Houziyahou. ‘Hèzri, fils de Kélouv. Chimi Haramati. Zavdi Hachifmi. Ba’hal H’anane
Haguédéri. Yo’hach. Chitraye, fils de ‘Hadlaye. Ovil Hayichmé’héli. Yéh’édyahou Haméronoti. Yaziz Ha-
hagri. Yéhonatane, parent de David. H’ièl, fils de H’akhmoni. H’ouchaye Haarki. Yéhoyada, fils de
Bénayahou.
« Voici les chefs de familles… qui partirent de Babylone : Guèrchome. Danièl. H’atouch. L’un des fils de
Chékhaneya. Parmi les fils de Paroch, Zékharya. Elyého’hénaye, fils de Zérah’ya. Parmi les enfants de
Chékhaneya, fils de Yah’azièl. Parmi les enfants de ‘Hadine, ‘Hévède, fils de Yonatane. Parmi les
enfants de ‘Hélame, Yéchaya, fils de ‘Hatalya. Parmi les enfants de Chéfatya, Zévadya, fils de Michaèl.
Parmi les enfants de Yoav, ‘Hovadya, fils de Yéh’ièl. Parmi les enfants de Chlomite, le fils de Yossifya.
Parmi les enfants de Bévaye, Zékharya, fils de Bévaye. Parmi les enfants de ‘Hazgade, Yoh’anane, le
fils de Hakatane. Parmi les enfants de Adonikame, les derniers nés : Elifélète. Yé’hièl. Chémaya. Parmi
les enfants de Viguevaye, ‘Houtaye et Zakour. Eli’hézèr, Arièl, Chémaya, Elnatane, Yariv, Elnatane.
Mévinime. Ido Haroch. Ich Sékhèl. Chérévya et ses fils. Hachavya. Yéchaya. Mérémote, fils de Ouriya
HaKohène ( le Prêtre). El’hazar, fils de Pineh’ass. Yozavade, fils de Yéchoua. No’hadya, fils de Binouye,
Lévites. Chékhaneya, fils de Yéh’ièl. Yonatane, fils de ‘Hassaèl. Yah’zéya, fils de Tikva. Méchoulame et
Chabétaye, le lévite. Kadmièl et ses fils.
TEFILA A DIRE APRES LA LECTURE DES NOMS
Que le mérite de tous les Tsadikim que j’ai mentionné devant toi, Notre D’ et D’ de nos pères, les ‘Hassidim, Sages,
Prophètes et Tsadikim, que par le mérite de leurs saints noms, de leur Torah et bonnes actions, Tu puisses avoir
miséricorde envers nous dans Ta grande bonté, gratifie-nous de la lumière de leur sainteté, que nous puissions sui-
vre leurs sentiers et marcher sur leurs pas. Que nous méritions maintenant grâce à leur grande force, revenir vers toi
et aller dans les sentiers des justes devant toi.
Inspire tous les Tsadikim, ceux dont j’ai prononcé le nom maintenant et ceux qui nous sont inconnus, afin qu’ils nous
défendent et plaident pour nous devant le Trône de Ta Gloire, pour éveiller Ta compassion et nous prendre en pitié,
pour nous ramener vers toi avec sincérité. Ote-nous ce coeur de pierre et donne-nous un coeur de chair, que nous
puissions revenir vers toi ! Que nous puissions toujours aller sur le chemin des Tsadikim et que notre part soit avec
eux dans le Monde Futur et le Gan Eden.
Page 45
48 Voies #1 : La Valeur du Temps
Tuer le temps... Une forme de meurtre?
_____________________________________
Voici une approche juive pour le développe-
ment personnel et l'atteinte de la plénitude:
commençons par prendre conscience de la
valeur du temps.
_____________________________________
Imaginez : vous êtes dans un embouteillage, et tout à
coup, vous vous apercevez que le conducteur du
véhicule devant vous est en train de jeter des billets
de banque. Toutes les cinq minutes exactement, il
envoie tranquillement un nouveau billet par sa fenêtre.
Incroyable ! Le type est malade ! C'est inouï, pensez-
vous ? Et pourtant, êtes-vous sûr de n'avoir jamais
observé une scène similaire, à la différence que ce
qui s'envolait par la fenêtre n'était pas de l'argent,
mais...... du temps.
Vous-même, n'avez-vous jamais été dans le rôle de
ce conducteur dérangé ?Allons, rappelez-vous : le
train démarre, le paysage défile : " Oh ! Des champs !
Oh ! Une vache ! Oh ! Un tracteur ! " Au début, rien de
mal à cela. Mais au bout d'un moment, le compteur du
temps perdu se met en marche et enregistre impitoy-
ablement les minutes gaspillées. Ding ! 5 minutes.
Ding ! dix minutes, et ainsi de
suite.
On dit communé-
ment que le temps
c'est de l'ar-
gent,
mais
c'est
en fait
bien
plus
Page 46 Kol ayechouot à la famille Meyer Sebbag
que cela. Le temps, c'est la chance de notre vie et
nous n'avons pas le droit de le laisser filer. La Torah
nous enjoint de vivre la vie Betalmoud, qui signifie
littéralement par l'étude, l'étude de la vie. La réalisa-
tion de l'être humain nécessite un constant éveil de
l'esprit. Prendre conscience de cette nécessité c'est
décider : " Ça y est ! J'arrête de perdre mon temps, je
ne veux pas laisser la vie m'échapper, je me sers de
mon esprit, je grandis. " Ceci ne se fera pas sans une
certaine résistance intérieure. Une petite voix vous
soufflera que le travail n'est pas tout, que la distraction
est nécessaire au développement de l'enfant. Que
sans l'amusement, le plaisir, la vie ne serait que servi-
tude. Et vous remettrez votre résolution à plus tard,
après le feuilleton par exemple.
Les 48 voies de la Sagesse sont là pour nous aider à
vaincre ce frein. Les outils qui sont à nos dispositions
sont :
La constance
La continuité
La discipline
La répétition et la révision
La réalisation de soi
Constance
La poursuite d'un but demande une mobilisation
constante. Tous les moments du jour doivent y être
employés, sans que cela devienne pour autant
obsessionnel. Vous avez quand même le droit
de dormir !
La constance dans l'effort en effet n'exclut pas
le sommeil qui en vous régénérant sert votre
but et devient partie intégrante de votre action.
De même, le temps consacré à l'alimentation
ou à l'exercice, contribue la réalisation de vore
but, en vous maintenant en bonne santé.
Le repos dans la journée est également permis,
s'il est une manière de lever le pied et non pas un
abandon. A bon escient et bien géré le repos est
constructif. Mais n'en abusez pas. Au dé-
but, avoir constamment l'esprit en éveil
vous paraîtra difficile. Mais rappelez-vous
Les 48 Voies De La Sagesse par le rabbin Noa'h Weinberg
Page 47
vos premiers essais à vélo.
C'était dur n'est-ce pas ? Vous êtes tombé cent fois et
cent fois vous avez voulu abandonner. Plus, vous
vous êtes accroché et pédaler est devenu aussi
naturel que la marche. Il en sera de même pour n'im-
porte laquelle des 48 voies. Il faut du temps pour les
maîtriser, mais lorsqu'elles sont acquises, elles devi-
ennent une seconde nature.
Quand vous sentez que votre esprit est arrivé à satu-
ration et que vous voulez souffler, il vous suffit de
tourner votre pensée vers un objet non pas plus futile
mais moins prenant.
Une ballade dans la nature, une bonne musique ou
simplement une gorgée de votre boisson préférée, et
vous serez regonflé. Mais ne laissez jamais votre es-
prit se mettre en veille, car plus vous laissez le moteur
au repos, plus la machine aura du mal à repartir, vous
faisant perdre des moments précieux. Chacun de
nous a, un jour ou l'autre, l'envie de renoncer à la vie.
Non pas en commettant l'irréparable bien entendu,
mais en tuant…le temps à des activités stériles et qui
demandent un degré d'investissement mental zéro.
Bien sûr avoir l'esprit en alerte 24 heures sur 24 n'est
pas aisé. Pour surmonter la difficulté, pensez à la
richesse que chaque expérience porte en elle quand
on y met de l'intérêt. Chez le dentiste par exemple,
réfléchissez utile : "Les dents sont quelque chose
d'extraordinaire. Elles sont un instrument vital. S'il ex-
iste une notion d'hygiène dentaire, c'est qu'il y doit y
avoir également une notion d'hygiène spirituelle.
Quelle est-elle ? "
Ou bien : " Sans le désagrément des soins, mes dents
seraient fichues. N'y a-t-il pas également dans la vie
des difficultés qui me sont bénéfiques ? "
Ou encore : " Quelle merveille que le corps humain !
Comment un dispositif aussi sophistiqué que celui de
la bouche peut-il exister, etc… "
Bref, quoi que vous fassiez, mettez-y toute votre at-
tention. En regardant les informations, en travaillant,
dans une conversation, en lisant, mobilisez votre es-
prit et votre conscience.
Continuité
La poursuite d'un but ne souffre pas l'interruption. Il
est toujours préférable d'étudier une heure d'une
traite, que deux heures entrecoupées. L'interruption
brise le fil de la pensée et limite notre capacitié à
retenir l'informaton.
Elle affaiblit l'étude. Réservez-vous une plage de
temps où vous ne vous consacrerez qu'a votre but, où
vous ne pourrez être détourné de ce qui vous ocuppe.
Ne vous levez pas à tort et à travers. Conditionnez-
vous : " Je vais faire telle chose d'une traite pendant
telle durée. Pas question de s'interrompre pour rien. "
Vous pouvez appliquer cette méthode aussi bien lors
d'un trajet en bus que dans une salle d'attente. Fixez-
vous un
temps où vous vous concentrerez sur un seul sujet.
Cela peut-être un problème de travail ou une question
personnelle. Dites-vous par exemple : " Pendant un
quart d'heure je vais penser à ma famille, à ce que je
peux lui apporter, à mon amour pour elle, au bien
qu'elle me procure. "Vous pouvez également consa-
crer 15 minutes par jour à méditer sur la vie, depuis la
fourmi sous vos pas jusqu'à la moindre de vos cel-
lules. Pendant ces 15 minutes vous serez tout à l'é-
merveillement d'être vivant. A la fin, vous serez ravi
de constater comme votre temps aura bien été em-
ployé.
Petit à petit, augmentez cette durée. De 15 minutes,
passez à 30, puis à 60, puis à deux heures. Quand
vous serez en mesure d'atteindre quatre heures, ça
ira comme sur des roulettes.
Le Gaon de Vilna, un sage du dix-huitième siècle,
disait que les premières 3 heures et 59 minutes sont
faites pour nourrir le feu. Ce n'est qu'au début de la
quatrième heure que la marmite bout. Si l'on arrête,
ne serait-ce que quelques minutes, tout est à recom-
mencer.
Discipline.
Selon votre rythme Vous devez trouver votre propre
rythme.
L'être humain a besoin de repères stables qui permet-
tent d'accomplir aisément les tâches les plus rébarbat-
ives. Il faut autant que possible qu'une activité soit
faite dans le même lieu, à la même heure et de la
même manière.
C'est pourquoi la Torah prévoit l'aménagement du
temps. Au réveil, nous déclarons " Je te remercie…
(Mon D.( …de m'avoir rendu la vie… " Ce moment
particulier est l'occasion de méditer l'idée qu'une autre
chance nous est offerte, qu'une autre vie commence
chaque jour. Cette prise de conscience nous aide à
démarrer notre journée sur une note positive. Quel
que soit votre projet, sanctifiez le temps que vous lui
consacrez, long ou court. Que chaque jour contienne
un engagement et le suivi de cet engagement. De cet
engagement naîtra l'énergie. Agissez ainsi et vous
changerez votre vie. Engagez-vous 365 jours par an
et pour le reste de votre vie. En vous levant le matin,
soyez heureux d'être en vie.
Répétition et révision
La vie n'est pas un objet unidimensionnel. Elle doit
être appréhendée sous toutes ses facettes. Etudiez le
même sujet assez longuement. Ne vagabondez pas
de l'un à l'autre. Choisissez un thème qui vous plait et
devenez expert au moins sur ce point. Quel que soit
le sujet, on peut toujours en apprendre davantage.
Lorsque vous abordez un autre domaine d'étude,
relevez toujours les éléments d'information pertinents
par rapport au sujet précédent. Cette approche com-
parative approfondira votre compréhension.
Quoi que vous appreniez, efforcez-vous de le graver
dans votre mémoire. Combien de fois une réflexion,
une idée vous a-t-elle impressionné par sa justesse
pour s'envoler quelques heures après ? Si on ne la
fixe pas d'une manière ou d'une autre la pensée s'é-
chappe. Il faut littéralement la faire pénétrer en vous
et en imprégner votre intellect. Pour cela il est indis-
pensable de sans cesse revoir ses connaissances. La
répétition orale est un bon moyen. Elle clarifie l'idée et
lui donne de la consistence. C'est bien pour cela que
nous récitons le Shéma deux fois par jour et que nous
relisons la Torah année après année. Les Sages du
Talmud répétaient 40 fois toute nouvelle idée, et 101
fois les sujets de grande importance. Ainsi, pour
retenir le présent article, répétez-vous plusieurs fois
ces formules clé : " Chaque seconde compte. ", "Vivre
au maximum. " Tout ce qui vous touche et vous mo-
tive, répétez-le inlassablement. Que cela devienne
comme une musique de fond. Quand vous êtes las
d'un leitmotiv, prenez-en un autre. Toutes les méth-
odes sont les bienvenues.
La réalisation de soi
L'étude de la vie. Imaginez
qu'on vous demande ce que
vous faites dans la vie. Vous
répondez : " Je suis ingénieur
"ou " Je suis médecin " ou encore "
Je suis comptable".
Et bien c'est faux, arch i-faux. Supposez
que vous posiez la même question à
quelqu'un qui va se coucher. Il
vous répondra : " Je suis
dormeur. " " Dormeur ?
C'est votre profession ?
On vous paye pour ça ?
" Ca vous étonne ? Et
bien, sachez que
dans une vie on
passe plus de
temps à dormir
qu'à exercer
son métier.
Vous voyez
donc que
votre être
véritable
n'est donc
Page 48 Kol ayechouot à la famille Meyer Sebbag
pas qualifié par votre fonction. Vous êtes tout autre
chose. Vous êtes avant tout un penseur, un curieux
de connaissance, un être qui vit, respire, aime, re-
cherche l'élévation et le savoir. Voilà ce à quoi vous
devez vous identifier.
Demandez maintenant à une mère de 4 enfants qui
elle est. Elle vous répondra : " Une maman " Et pour-
tant cette définition n'est qu'une face, quoique essen-
tielle, de sa personne. Elle est aussi une amie, une
bénévole, une éducatrice, une directrice, une infir-
mière, une psychologue, une penseuse, une cher-
cheuse, une quêteuse de vérité et cent choses en-
core. Malheureusement, cette tendance à restreindre
son identité remonte à la tendre enfance.
Pourquoi demander à un enfant : " Que veux-tu deve-
nir plus tard ? " Nous ne soupçonnons pas les conse-
quences insidieuses de cette question sur une per-
sonnalité en devenir. L'enfant pense alors : " Puis-
qu'on me pose cette question, c'est qu'il y a un
problème à être moi. Pourquoi suppose-ton que je
doive devenir autre chose ? "
Les Sages disent : " Fais de l'étude de la vie ta princi-
pale occupation, avant ton métier. " La vraie question
n'est pas : "Que faites-vous pour gagner votre vie ? "
mais plutôt : " Que faites-vous pour votre vie ? " Si
vous vous percevez comme un être pensant, alors la
pensée devient prioritaire.
Alors, remettez à jour votre définition de
vous-même. Sachez quelle est votre rai-
son d'être et servez-la pleinement.
Est-ce-que la vie vaut la peine ? La
question essentielle que vous devez
vous poser est de savoir si la vie vaut la
peine d'être vécue. Cette question entraîne
une autre question plus fondamentale : la vie
a-t-elle un sens ? Si vous pensez que non, dans
ce cas rien n'a d'importance et le temps peut être
gaspillé sans remords. Si au contraire, la vie a un
sens, alors pourquoi en perdre un seul instant ? A
partir de là, vous souhaiterez comprendre chaque
aspect de l'existence et la remplir le plus possible.
Le judaïsme nous enseigne que le meurtre est le
pire des crimes. Que pire encore est le meurtre
prémédité. Suivent alors en ordre croissant les
meurtres supérieurs en gravité :
Le meurtre prémédité d'un membre de sa
famille.
Le meurtre prémédité de sa propre per-
sonne.
Le suicide spirituel.
La perte de son temps.
L'être humain fut créé pour le
Page 49
L'être humain fut créé pour le plaisir. Adam et Eve
furent placés dans le jardin d'Eden, mot hébreu qui
signifie plaisir. Par conséquent, le but de la vie étant
d'atteindre le plaisir, vous devez vous employer à re-
chercher les plus grandes jouissances. Mais il vous
faudra distinguer entre plaisir et agrément, entre
douleur nécessaire et souffrance inutile. C'est à
travers ce travail que vous découvrirez le vrai but de
la vie.
Il est écrit dans la Torah: " Abraham était vieux et il
vint avec ses jours. " Nombreux sont ceux qui devien-
nent vieux sans leurs jours, car ils n'accumulent que
les années. La recherche d'élévation d'Abraham et de
Sarah était quotidienne. Ils vécurent pleinement.
Tâchez de découvrir les plaisirs plus profonds de l'ex-
istence. C'est sans doute là que réside la différence
entre une vie utile et une vie gaspillée.
Dix outils pour être conscient en perma-
nence:
- Fixez-vous un projet. Savoir ce qu'il vous apportera
vous donnera plus d'énergie.
-Avant de dormir, prévoyez dans quel état d'esprit
vous devez vous lever. Ne laissez pas le bouton d'ar-
rêt momentané du réveil contrôler votre vie.
-Pour commencer du bon pied, levez-vous dix
minutes à l'avance et faites votre Shéma.
- Le soir, repassez les événements du jour. Pensez
aux obstacles que vous avez rencontrés et à la
manière de les éviter à l'avenir.
- Rappelez-vous ce que vous avez appris dans les
dernières 24 heures.
- Devenez un étudiant de la vie. Etudiez partout. Ayez
toujours en réserve des livres, des pensées à méditer,
pour nourrir et faire grandir votre esprit. Ne soyez pas
un spectateur de votre vie.
- Mémorisez des maximes de sagesse. Cela sera un
support d'étude lorsque vous marcherez ou ferez la
queue au supermarché.
- Choisissez-vous des leitmotivs qui vous donnent
instantanément de l'énergie et vous regonflent quand
ça ne va pas.
- Méditez fréquemment sur le but de la vie en général,
sur le but de votre vie en particulier.
-Planifiez bien à l'avance. Qu'est-ce-que vous allez
étudier ? Que vous faut-il pour réaliser vos objectifs ?
Comment voulez-vous vous élever ?
La suite b”h dans le prochain numéro
Le feu de la discorde
Le feu de la discorde brûle entre Réouven et Chimon.
A chaque occasion, ils disent du mal l’un de l’autre
sans aucune restriction. Ils ont certes l’impression que
leurs actes sont guidés par l’amour du Ciel, mais ja-
mais ils n’ont demandé à un Rav qu’il leur dise si
selon la halakhah ils ont le droit de dire du Lachone
HaRa. S’ils posaient cette question, ils seraient sur-
pris d’entendre que leur Lachone HaRa l’un sur l’autre
n’est pas du tout justifié et est même interdit.
Yossef, qui est proche de l’un comme de l’autre, a
souvent voulu le leur reprocher, mais il est clair pour
lui que tout ce qu’il dira ne fera que de jeter de l’huile
sur le feu, c’est pourquoi il se tait et ne se mêle pas
de leur conflit. Tout ce qu’il reste à faire à Yossef est
de se garder d’écouter du Lachone HaRa. Pour cela,
il doit s’éloigner d’eux jusqu’à ce que les choses se
calment et que le conflit s’éteigne.
Révéler des choses qui ont été dites dans
une réunion
Les membres d’un comité de direction, ou d’une
équipe de diverses institutions ou corporations, pren-
nent souvent des décisions qui ne sont pas acceptées
par toutes les personnes concernées.
On en trouve toujours qui ne sont
pas satisfaites des décisions.
Dans un cas de ce
genre, il est interdit
à chacun de ceux
qui ont participé à la
réunion de révéler les noms de
ceux d’entre eux qui ont
soutenu cette décision ou voté
pour elle. De plus, même sans
évoquer de nom, il est interdit
à l’un d’entre eux de dire :
«Personnellement, j’étais de
votre avis, mais que pouvais
-je faire ? La décision a été
prise à la majorité des
voix.» Cette interdiction
s’applique même si la
réunion en question n’a
pas été qualifiée de se-
crète.
Se moquer d’un cours de Torah
Beaucoup de gens croient faussement qu’il n’est pas
Page 50 Atsla’ha pour Avraham ben Fortuné
interdit de se moquer d’un cours de Torah ou d’un
sermon qu’ils ont entendu. A notre grand regret, c’est
quelque chose de répandu qui cause souvent des
torts, de la peine et de la honte au prochain.
Cela n’a aucune justification, et c’est considéré
comme du Lachone HaRa. Même quand le cours a
un contenu faible, qu’il manque de profondeur, ou
qu’il n’a pas été donné de façon claire et ordonnée, il
est interdit de se moquer de celui qui l’a donné. C’est
vrai en particulier quand l’auditeur juge le cours de
façon unilatérale, uniquement d’après son goût per-
sonnel. Certains ont envie d’entendre une nouvelle
explication, d’autres aiment des paraboles faciles, un
troisième préfère entendre un cours intellectuel pro-
fond. Si bien que même si quelqu’un n’a pas appré-
cié ce qui a été dit, il doit savoir qu’il est possible que
d’autres l’aient apprécié et que cela leur ait plu. Quoi
qu’il en soit, il est interdit de se moquer d’un cours ou
d’humilier celui qui l’a donné.
Révéler des choses personnelles
Celui à qui son ami a révélé des choses personnelles
sur ses affaires ou tout autre sujet personnel, il lui est
interdit de révéler à d’autres ce qu’il sait. S’il le fait, il
risque de causer à celui qui lui a fait confiance une
perte, un embarrass ou tout autre dommage. Même
quand celui qui a raconté ne lui
a pas demandé de garder le
secret, il n’a pas
le droit de
dévoiler ses pa-
roles.
Il devrait être évident que le
locuteur n’est pas intéressé à
ce qu’on raconte ses affaires
privées. De même, si
quelqu’un révèle à son ami
une simple information, de
telle façon qu’on comprend
qu’il désire qu’elle reste
secrète, il est interdit de la
répéter à quelqu’un
d’autre. Par exemple :
David a murmuré à
l’oreille de son ami
Yossef pour que les autres
n’entendent pas :«J’ai
économisé 50.000 euros à la banque». Il est
interdit à Yossef de raconter cela à d’autres, même si
on ne lui a pas demandé explicitement de garder le
secret.
GARDES TA LANGUE
Page 51
La Guemara Kidouchine compare la femme a une
perte et non une trouvaille que un homme cherche
dans la rue, mais a un objet qu’il a perdu. Rav Adas
zatsa’l nous explique cette comparaison : Un hom-
me qui a perdu son portefeuille le recherchera de
partout jusqu’a l’avoir trouve, mais une fois l’avoir
trouver il arrêtera ses recherches. Alors que s’il
s'agissait d’une
trouvaille comme
des pièces de
monnaies, il sera
tenter d’en cher-
cher encore; c’est
pour cette raison
que la femme est
comparée a un
objet perdu et non
une trouvaille, car
des que tu as
décidé que c’est
elle il faudra te
réjouir de cette
voix qui avait dit la
fille de Ploni a
Ploni.
La rencontre dans
la maison de la
fille se ferra sur
rendez-vous , il faudra voir avec elle le meilleur mo-
ment, et elle en parlera a ses parents et va les
préparer pour cette rencontre (l’habitude est que
c’est l’homme qui va en premier dans la maison
des parents de la future mariée et non l’inverse).
Il lui faudra venir avec un présent discret ou avec
des fleurs selon la coutume de la famille de la futu-
re mariée, il sera préférable qu’il en discute au
préalable avec elle (car d’une famille a une autre
les coutumes sont différentes); il faudra aussi qu’il
prépare un dvar torah sur la paracha de la semaine
ou autre et venir avec un esprit joyeux.
Cette rencontre se ferra dans un bonne esprit la
famille de la future mariée te posera des questions
sur toi, ta famille, tes études … il ne faudra pas fai-
re un blocage de honte car c’est normal qu’ils veu-
lent connaitre leur future beau fils. Pour ce qui est
des questions financiers il sera préférable de les
esquiver en attendant la rencontre entre vos pa-
rents . Tu pourras prétexter que tu ne sais pas
exactement les détails de ce sujet.
Page 52 Zivoug Agoune Yehoudith Garçona bat Rahel
Maintenant c’est a ton tour de préparer ta famille a
la rencontre avec la future mariée. Explique leur le
genre de question a poser et le genre a ne pas
soulever pour le moment comme les questions fi-
nanciers que tu préféreras qu’il garde pour la ren-
contre des 2 familles.
Il faudra bien entendu préparer une petite seouda
en
l’hon-
neur de
la future
mariée
et de
ranger
la mai-
son. Il
faudra
faire
très at-
tention
d'être
très
doux et
patient
avec
elle car
elle
risqué
de se sentir seul et vulnérable devant toutes ces
personnes qui l’examinent a la loupe, pour ne pas
la stresser davantage et lui donner envi de fuir Has
vechalom.
Une troisième rencontre se ferra cette-fois-ci entre
le jeune couple pour expliquer a l’autre d’une
manière élégante est sans lachone ara comment
c’est passé leur rencontre avec la future belle fa-
mille, a leur yeux et au yeux des belles familles et
tous ce qui sera utile pour faire avance au plus vite
la rencontre des deux familles.
Il est important de mentionner les écrit du Traite de
chabbat qui nous informe : “il n’y a pas de Ketouba
sans une dispute” car au moment on l’on désire
construire une maison cachère il se lève des Me-
katreguim - accusateurs qui essayerons de semer
la discord entre le couple et leur famille.
La suite dans notre prochain numéros b”h
Rav Moché Lizmi Chlita
Pour prendre rendez-vous auprès du rav Composez le
+972 (0)54.84.60.861
Le Chidou’h pas à pas
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