«linsertion par léconomique en suisse, potentiels et limites des modèles dintervention existants....

«L’insertion par l’économique en Suisse, potentiels et limites des modèles d’intervention

existants. »

Congrès de la Fondation Trajets

Christophe DUNAND Directeur de Réalise, entreprise d’insertionChargé de cours Heg/HetsPrésident du Conseil Romand de l’Insertion par l’Economique 25 septembre 2009

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Plan

1. Origines et spécificités des modèles d’insertion par l’économique

2. Quels sont les freins actuels sur le terrain ?

3. Quelle vision pour l’avenir ?

1ère partie

Origines et spécificités des modèles d’insertion par l’économique

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Insertion par l’économique…

Les éléments clefs– Une place de travail – Pour des personnes exclues temporairement ou

durablement du marché principal de l’emploi– Une production de biens et de services – Vendus sur le marché (prise de risque économique)

Au sein de structures nommées – « Entreprise sociale d’insertion »

– « Entreprise sociale d’intégration »

– « Ateliers adaptés »

– Mesures actives du chômage/programme d’insertion

– « Sozial firmen » en Suisse allemande

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Des activités économiques pour le marché….

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Dans tous les domaines économiques

Pro, Trajets et Réalise, à Genève, ce sont environ 400 emplois d’insertion et des prestations telles que:

Restauration– Gestion de restaurants-cafétérias – Confection et livraison de repas pour les entreprises,

collectivités et écoles – Service traiteur

Prestations industrielles et services– Montage et entretien électriques et mécaniques– Recyclage et reconditionnement électronique et

informatique Menuiserie et signalisation Blanchisserie

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Dans tous les domaines économiques

Multiservices– Conditionnement, mise sous pli, mailing– Services administratifs, web, imprimerie– Nettoyage, conciergerie

Services extérieurs– Entretiens, aménagements– Jardinage, culture maraichère, travaux d’environnement– Transport, services logistiques

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Une diversité apparente de modèles d’intervention

Innovations locales, adaptées aux réalités cantonales Dont le public cible est identique: des personnes

exclues du marché principal de l’emploi Dans un dispositif d’insertion peu lisible Des expériences nées de trois domaines différents

– Handicap– Travail social– Mesures actives chômage

Qui convergent vers une vision et une appellation commune: ESIE (entreprises sociales d’insertion par l’économique)

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Trois domaines éloignés à l’origine

Activités non Activités non concurentiellesconcurentielles

Marché biens et Marché biens et services services

(concurrentiel)(concurrentiel)

Emploi Emploi adapté adapté durabledurable

EntreprisesEntreprisespasserellespasserelles

Invalidité

Chômage

Aide sociale

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Qui se rapprochent depuis les années 90

Activités non Activités non concurentiellesconcurentielles

Emploi Emploi durabledurable

EntreprisesEntreprisespasserellespasserelles

Invalidité

Chômage

Aide sociale

Entreprises sociales d’insertion par l’économique (ESIE)

Marché biens et Marché biens et services services

(concurrentiel)(concurrentiel)

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Ce que les ESIE ont montré

Il faut travailler pour exister– Quel que soit le statut administratif et la problématique

personnelle Seul un vrai travail favorise l’insertion

– Des activités concrètes, utiles– De vrais clients, de vraies exigences professionnelles

Personne n’est « inemployable », si l’on décide d’adapter le marché de l’emploi

La frontière entre insertion rapide (passerelle) et maintien en activité évolue selon la conjoncture et les politiques publiques

La capacité de travail est toujours relative à la situation de la personne, qui évolue dans le temps

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2e partie

Quels sont les freins actuels sur le terrain ?

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Dépasser des confusions fréquentes

Deux marchés de l’emploi– Marché de l’emploi principal– Marché de l’emploi complémentaire

Deux marchés des biens et services– Le marché concurrentiel – Le marché des biens et services d’intérêt collectif

Deux fonctions des ESIE– Passerelle (vers le marché de l’emploi principal ou, à défaut,

complémentaire)– Emploi adapté durable

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Des visions divergentes

Certains cantons limitent fortement les activités économiques concurrentielles dans l’insertion

Certains professionnels du social voient l’insertion par l’économique comme un « cheval de Troie » dans le social

D’autres ne peuvent imaginer qu’une entreprise sociale sans but lucratif (association ou fondation) soit une vraie entreprise

Retard de la Suisse : manque de recherches, peu de liens avec les expériences européennes, formations lacunaires

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Et des limites …

Une approche palliative, qui influence peu la logique économique dominante

Effet ciseaux: en période de basse conjoncture économique– Le besoin de places d’insertion augmente alors que l’accès

au marché devient difficile • Pour l’insertion• Pour des mandats

Le marché de l’emploi complémentaire doit rester « complémentaire »

Des contraintes juridiques doivent être levées Mieux collaborer avec le patronat pour l’insertion et

la formation à l’insertion

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Les ESIE questionnent les visions actuelles

En adaptant certaines règles, chacun peut travailler Ces régulations sont des choix politiques… … que les ESIE doivent influencer Les ESIE dispersent aujourd’hui leurs forces entre

deux fédérations– Insos– Aomas

Ou restent encore souvent isolées dans leur canton Mais elles commencent à se regrouper dans le

CRIEC (Conseil Romand de l’Insertion par des Activités Economiques)

3e partie

Quelle vision pour l’avenir ?

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En général

Le travail restera longtemps le déterminant de la cohésion sociale

L’exclusion devient un problème aussi bien sanitaire que social (santé publique)

Donc, l’insertion par l’économique restera un sujet important à long terme

Les priorités sont notamment: – Continuer à améliorer les prestations des entreprises d’insertion et

du dispositif en général– Structurer le dispositif et le professionnaliser– Faire évoluer les bases légales– Développer la recherche– Montrer la valeur ajoutée sociétale et économique de l’insertion

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Que faire à moyen terme ?

Trouver de nouveaux incitatifs pour l’insertion sur le marché de l’emploi principal

Former les personnes peu ou pas qualifiées Limiter au maximum l’arrivée sur le marché de

l’emploi de jeunes sans qualification Gagner le soutien des syndicats et du patronat Explorer les gisements d’emplois de demain

– Économies d’énergie– Production décentralisée d’énergie– Services de proximité– Soins aux personnes– Agriculture de proximité, etc.

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Que faire à plus long terme ?

Développer les activités économiques dans ces domaines

Former les professionnels de l’insertion Réfléchir aux questions de fonds, pour sortir d’un rôle

de « brancardier » de l’économie Établir des partenariats forts avec des entreprises

pour qui insérer fait partie de leurs valeurs: – Les entreprises de l’économie sociale et solidaire

(coopératives, entreprises associatives)– Les entreprises à but lucratif socialement responsables

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Conclusion

L’insertion par l’économique en Suisse est un secteur– jeune, en voie de structuration– qui a besoin

• d’un cadre légal adapté• d’autonomie entrepreneuriale• de se fédérer

C’est un secteur à différencier– Du handicap (ateliers d’occupation et homes)– Des mesures de formation à l’insertion et de reclassement

• Sans activités de production• Sans autofinancement

Un secteur appelé à se développer– Croissance du chômage de longue durée– Restrictions croissantes de l’AI

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Conclusion

Mais avec des limites– Un secteur qui pallie à l’exclusion du marché de l’emploi– Mais qui n’agit pas sur les racines du problème

L’insertion par l’économique montre que la majorité– Des chômeurs, – Des bénéficiaires de l’assistance publique – Des personnes en situation de handicap

Peuvent, veulent et doivent travailler Y répondre revient à opter pour un développement

durable ! C’est un choix de société qui dépasse les acteurs de

l’insertion par l’économique !

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Merci pour votre attention

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