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L’importance de l’écriture dans L’importance de l’écriture dans l’apprentissage de la lecture l’apprentissage de la lecture

au C.P. au C.P.

L’importance de l’écriture dans L’importance de l’écriture dans l’apprentissage de la lecture l’apprentissage de la lecture

au C.P. au C.P. Conférence proposée parConférence proposée par

● ● Bruno HUBERTBruno HUBERT, formateur Français IUFM Le Mans (Univ. Nantes),, formateur Français IUFM Le Mans (Univ. Nantes), docteur en sciences de l’éducation, didactique de la lecture-écrituredocteur en sciences de l’éducation, didactique de la lecture-écriture

●● Françoise DALMIERESFrançoise DALMIERES, C.P.C. Le Mans 1, C.P.C. Le Mans 1

Octobre 2011

Avec la collaboration de Chrystel Savart, Carole et Laurent Hubert, Mathilde Lebrun, Alain Blossier, Anne Tournerie et Nathalie Gahinet,

enseignants de C.P.

Trois parties• 1. Justifications théoriques de cette

importance de l’écriture au C.P.• 2. Les choix de quatre « méthodes

de lecture » en ce qui concerne l’écriture

• 3. Des exemples de pratiques soumis à discussions

1. Justifications théoriques de

l’importance de l’écriture au C.P.

1.1. Dans la continuité des apprentissages amorcés en

maternelle

La nécessaire boucle de communication

• Les travaux d’Emilia Ferreiro montre que la lecture – écriture est un apprentissage unique et qu’il est donc primordial d’aider très tôt (dès la P.S.) les enfants à produire du texte.

réception et production

La construction d’une représentation de l’acte d’écrire

• Il ne suffit pas qu’un enfant ait des contacts avec l’écrit pour qu’il saisisse ce que sont l’écriture et la lecture

• C’est en découvrant les fonctions sociales de l’écrit, en comprenant ses usages quotidiens et en s’interrogeant sur leur sens que le petit enfant prend peu à peu conscience de l’écrit.

• C’est en produisant lui-même des écrits– Pour garder en mémoire– Pour communiquer à un

destinataire– Pour organiser son action et ses

idées

« Snoopy le lapin saute sur la table »Alice G.S.

Rappel des quatre stades

• Etape 1 : Du traitement figuratif au simulacres d’écriture

• Etape 2 : Le traitement visuel (des éléments proches de l’écriture - (les pseudo-lettres, puis des lettres)

• Etape 3 : Stade syllabique (une lettre par syllabe entendue + mots connus)

• Etape 4 : Stade alphabétique (Chaque signe graphique représente un phonème de la langue.)

Benoît, M.S.

Nécessité d’affiner le travail quant à la continuité des apprentissages G.S. maternelle - C.P.

2.2. Une clef pour s’approprier l’apprentissage

de la lecture écriture

• L’élève du C.P. qui apprend à lire est celui qui ne se contente pas d’écouter les leçons, mais celui d’une certaine manière qui les anticipe et s’en émancipe.

• Il ose utiliser des connaissances sur le code

encore incomplètes pour proposer des hypothèses, combler de lui-même les lacunes, lancer des ponts sur des obscurités du texte à lire pour donner une interprétation.

De même le scripteur débutant

• va devoir suppléer à ses ignorances par des inventions, des bricolages – phonographiques– morphologiques (inventer les finales des

verbes qu’il ignore), – lexicaux (employer un mot rare au risque

de tomber à côté), – syntaxiques ou textuels (commencer une

histoire « trop grande pour lui » )

C’est dans l’interaction travail systématique en classe et sollicitations personnelles que se construisent les compétences de lecture-écriture.

1. 3. Ecrire pour construire

le rapport au langage • ce qui différencie dans les conduites de

lecture et d’écriture– les élèves en réussite

C’est une plus grande habileté à se dégager de leur expérience pour la penser, et à se dégager des usages ordinaires du langage, pour se servir de l’écriture comme une forme d’action, de dialogue avec soi et avec l’autre, comme instrument pour penser

– les élèves en échec Le rapport au langage écrit que ces élèves ont construit socialement ou scolairement dans des pratiques d’écriture les empêche d’entrer dans des usages de l’écriture permettant de penser et de se développer.

(travaux de Bautier et Bucheton sur la diversité des conduites d’écriture)

● Le rapport au langage, comme le rapport au monde ou à autrui,

consubstantiel au sujet

• Le rapport au langage n’est pas simplement construit par le sujet, il construit en retour le sujet.

• La lecture et l’écriture ne peuvent pas être définies simplement comme des compétences-outils détachées de soi : elles sont le sujet.

• C’est pourquoi le travail sur le rapport à l’écrit est si déstabilisant : il est mise en danger de l’image de soi, mise en cause de l’identité.

• Qu’est-ce qu’un bon élève sur le plan de l’écrit ?(Jean-Charles Chabanne – Un autre regard sur les écrits des élèves)

- l’intention de mettre au travail le sens, c’est-à-dire de penser par l’écriture, mais aussi, tout aussi bien, d’imaginer, d’émouvoir, d’évoquer…

- aqq ch à dire – des contenus importants pour l’élève, dans lesquels il s’implique…

- la quête d’une position subjective

- ensuite un rapport positif aux normes ; fait de chaque temps de travail avec la langue l’occasion d’apprentissages permanents

. Imbrication des niveaux cognitif, psycho-socio-affectif et langagier

• D’où la nécessité d’impliquer la personne-élève dans les situations d’écriture, ce qui est souvent négligé par les méthodes.

Beaucoup d’adultes gardent leur cahier de C.P. et prennent plaisir à retrouver leurs premières petites phrases parce qu’elles retranscrivent un vécu d’enfant qu’on a plaisir à retrouver. (Hubert)

• D’où la nécessité de placer les élèves, dès le début du C.P. (y compris ceux en difficulté) en situation d’écriture

• Faire recopier ou travailler des phrases modèles à des élèves en difficulté qui n’ont que trop tendance déjà à le faire, les enferme un peu plus dans leurs postures premières : celle où le langage sert peu à penser par soi-même.

2. Les choix de quatre « méthodes de lecture

» en ce qui concerne l’écriture

Chut… Je lis

Peu d’écrit

A l’école des albums

Léo et Léa

Ribambelle

À partir de l’album « Ma vie est extraordinaire »

de R. Gouichoux ou Y. Calamou

Très intéressant mais peut-être un peu « difficile » pour certains enfants

Un souci louable de revenir sur la même situation

3. Des exemples de pratiques

soumis à discussions

Le portrait

(Le premier jour de C.P.)

Essayons d’écrire « C’est l’anniversaire de

Kloé »

Essayons d’écrire « Je suis en C.P. »

Le jour de la rentrée : « J’écris tout ce que je

sais écrire. »

Essayez d’écrire « Je m’appelle… »

(Première semaine de C.P.)

• Un exemple de situation d’écriture présentée le jour de la rentrée :

Ma famille, c’est…

Situation d’écriture :Quelle est mon histoire préférée ?

(Début deuxième semaine)

Mario 3 D

J’écris une phrase qui parle de ma première semaine de

C.P• Regroupement

A l’oral, faire émerger chez les enfants ce qu’ils retiennent de leur première semaine de C.P., en essayant de choisir ce qui a été le plus important pour eux.

. Deuxième temps, écrire « Au C.P,… » et leur faire lire. Imaginer quelques phrases à l’oral.

(Le « au n’a pas posé pb > au de Laurent ou d’aujourd’hui)

. Troisième temps, écriture individuelle

. Quatrième temps, lecture au groupe

Ce que les enfants ont dit à l’oral

• On a le droit de jouer aux billes• On a regardé des livres• On a joué dans la cour• On a appris les jours de la semaine• On a lu• J’ai fait de la corde à sauter• On a chanté• On a joué au foot• J’ai fait des tracés à la règle• On a écrit son nom• On va à la piscine

• On a collé du travail• On a compté le plus loin possible,

on n’est pas allé jusqu’à 100000.• On a appris la poésie » c’est la

rentrée »• On a fait un coloriage magique• On a lu « la » «le » et les prénoms• On a fait un parcours• On met la date

Comparaison avec « garçons »

Le « aille » a été donné Toute

seule

Écriture du 3 octobreJ’écris : « X a un ami »Mon ami (c’)est X. »

Le 13 octobre

A partir d’une photo qui compte pour toi

D’autres tentatives(Le 22 septembre)

Mélange d’écritures > phénomène fatigue

Elève qui sait lire et qui a pris plaisir à écrire

Bibliographie• Bucheton Dominique, L’atelier dirigé d’écriture en C.P.,

Delagrave, 2009 • Bautier Elisabeth, Bucheton Dominique, (1996), «

Interactions : co-construction du sujet et des savoirs », Le Français aujourd’huin° 113, pp. 24-32.

• Chabanne, Jean-Charles, Dominique, Ecrire en ZEP, un autre regard sur les écrits des élèves, Delagrave CRDP de Versailles, 2002

• Clérino Alex, Pour le plaisir d’écrire à l’école élémentaire, 1987

• Clérino Alex, Ecrire par plaisir, 1992• Ferreiro Emilia, Gomez Palaccio Margarita, Lire, écrire à

l’école, comment s’y apprennent-ils ?,CRDP Lyon, 1988 • Haas Ghislaine, Lorrot Danielle, Moreau Pierre, Mourey

Jo, Ruth Catherine, Initiation à l'écrit au quotidien En classe ou pour l'aide personnalisée - Niveau GS/CP, CRDP Bourgogne, 2010

• Neumayer Odette et Michel, Animer un atelier d’écriture, ESF, 2008

• Reuter, Yves, Enseigner et apprendre à écrire, ESF, 2002● Consultez le blog de Bruno HUBERT http://brunohuberttravauxderecherche.skynetblogs.be/

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