les transitions entre la formation et l’emploi : quels sont les obstacles et facteurs de...

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1Titre de la présentation

Séance 2

« Les transitions entre la formation et l’emploi : quels sont les obstacles et

facteurs de réussite ? »

Mercredi 19 octobre 2016

Concertation insertion professionnelle des jeunes

Les enjeux de la transition formation emploiDes enjeux d’insertion différenciés selon le niveau de diplôme (à 3 ans taux d’emploi des non diplômés deux fois inférieur à celui des diplômés du supérieur court – moindre accès à l’emploi stable)

La transition vers l’emploi ne s’effectue plus uniquement en fin de cursus mais elle est de plus en plus intégrée dans les cursus éducatifs (stages, apprentissage) professionnalisation croissante de notre système éducatif

Cette professionnalisation n’a pas forcément bénéficié aux jeunes qui en avaient le plus besoin

Le diplôme reste un rempart contre le chômage mais ce qui joue aussi c’est la manière dont il est acquis (apprentissage vs scolaire) et sa spécialité

Enjeux dépassent la question adéquation formation/emploi et interrogent plus globalement la place du diplôme en France et les compétences que doivent posséder les jeunes pour s’insérer dans l’emploi

2

Plan pour analyser ces enjeuxUne professionnalisation croissante du système éducatif - Croissance du cumul emplois, avec davantage de professionnalisation intégrée - Un cumul qui renvoie surtout à de l’apprentissage - Une diversification de l’apprentissage vers le supérieur - l’apprentissage favorise l’insertion dans l’emploi, encore davantage dans le cas des moins diplômés - Une professionnalisation qui n’est pas pleinement exploitée notamment pour les moins diplômés

Mais le problème ne réside pas que dans le degré de professionnalisation du système éducatif - Un noyau persistant de jeunes en grande difficulté - Le poids déterminant du diplôme initial - Une relation formation/emploi à repenser - Un capital social encore déterminant 3

Une professionnalisation croissante du système éducatif Qui passe par :- une croissance de l’alternance notamment dans le supérieur (pour les contrats

de professionnalisation comme pour l’apprentissage)- une professionnalisation intégrée dans les études dans le supérieur (BTS, DUT,

Licences et Masters professionnels notamment)

Croissance du cumul emplois, avec davantage de professionnalisation intégrée

15% des jeunes ont un emploi pendant leurs études, mais cette part diffère selon l’âge (seulement 8% des moins de 20 ans ont un emploi)

5

 

0

5

10

15

20

25

30

1991 92 93 94 95 96 97 98 99 2000 01 02 03S104S105S106S107S108S109S110S1 11S112S113S114S1

20-24 ans

Ensemble 15-29 ans

15-19 ans

en %

Part des jeunes qui ont un emploi parmi ceux qui poursuivent leurs études initiales

Sources : Insee, enquêtes Emploi, calculs Depp.

Un cumul qui renvoie surtout à de l’apprentissage

6

Type d'emploi occupé par les jeunes qui poursuivent leurs études initialesen % des jeunes poursuivant leurs études initiales, sur les années 2012, 2013 et 2014

T1 T2 T3 T4 Année0.0

2.0

4.0

6.0

8.0

10.0

12.0

14.0

16.0

18.0

ApprentissageStage, hors apprentissageEmploi occa-sionnelEmploi régulier

Sources : Insee, enquêtes Emploi, calculs Depp.

Une diversification de l’apprentissage vers le supérieur• Soutenue par le développement de l’apprentissage : un jeune sur trois en formation

professionnelle initiale en 2015 est en apprentissage contre un sur cinq en 1990

• Deux usages de l’apprentissage co existent :1) une baisse de l’apprentissage de niveau V ou IV 2) un développement dans le supérieur surtout dans les filières professionnelles

(BTS, licences pro)

Flux de nouveaux contrats selon le niveau de formation préparéSource : Dares

1996

1998

2000

2002

2004

2006

2008

2010

2012

2014

0

50,000

100,000

150,000

200,000

250,000

300,000

350,000

Nombre total de contrats d'apprentissage

I à III (bac + 2 et plus)

IV (bac pro., BP)

V (CAP, BEP)

L’apprentissage favorise l’insertion dans l’emploi, davantage encore dans le cas des moins diplômés

8

Une professionnalisation qui n’est pas pleinement exploitée notamment pour les moins diplômés

• La France sous la moyenne OCDE sur la proportion de jeunes (15-19 ans) scolarisés dans ces filières professionnelles (24 % des jeunes contre 28 % moyenne OCDE). De plus, la proportion des jeunes en apprentissage n’est que de 6 % en France, contre 7 % en Europe et 15 % en Allemagne.

• Forte concurrence dans certaines filières: scolaire vs alternance; concurrence entre diplômes d’une même spécialité

• Des enjeux de qualité : adaptation des formations aux besoins des individus et des entreprises, accompagnement des apprentis comme des entreprises accueillantes, valorisation des activités de maitre d’apprentissage, organisation et conditions de travail, lien CFA/entreprises

 

Peut-on diminuer les ruptures des contrats d’apprentissage ?

• Un taux de rupture d’environ 28% en 2013/2014 (38% pour les moins de 18 ans et les niveaux V, 51% dans HCR)

• Environ 20% des ruptures de contrats sont suivies d’un nouveau contrat d’apprentissage (dans les 90 jours qui suivent).

• En 1995, une enquête de la Dares chiffrait à 25% les ruptures de contrats d’apprentissage. 20 ans après, ce chiffre est stable.

• Pas d’effet constaté des expérimentations du Fonds d’Expérimentation de la Jeunesse d’accompagnement des apprentis sur les ruptures de contrats.

• Un manque de valorisation de ces filières dans le secondaire: faible valorisation symbolique, orientation plus souvent subie, opportunités de poursuite d’études plus limitées

11

Évolution des effectifs d'admis au baccalauréat et des taux d'inscription dans l’enseignement supérieur

Séries

Effectifs d'admis au baccalauréat Inscription des nouveaux bacheliers dans le supérieur

1990 2000 2005 2015 2000 2005 2015

Bac général 58% 52% 54% 51% 104% 104% 99%

Bac technologique 28% 30% 28% 20% 77% 78% 79%

Bac professionnel 14% 18% 18% 29% 17% 23% 34%

Ensemble (effectifs) 492409 516550 506608 618844 415306 415419 473557

Champ : France métropolitaine + DOM y compris Mayotte à partir de 2011.Sources : MENESR DEPP/Système d'information OCEAN et enquête n°60 sur les résultats définitifs du baccalauréat- Système d'information du ministère en charge de l'agriculture

Peu de passerelles entre lycées professionnels et apprentissage

Enquêtes emploi – INSEE 2004-2015- Calculs DARES

Mais le problème de la transition formation emploi ne réside pas que dans le degré de professionnalisation du système de éducatif1) Un noyau persistant de jeunes en grande difficulté

2) Le poids déterminant du diplôme initial

3) Une relation formation/emploi à repenser

4) Un capital social encore déterminant

 

(1) Un noyau de jeunes en grandes difficultés, malgré une dynamique de baisse

• Persistance du nombre de jeunes sortants sans qualification du système scolaire: la proportion des sortants de formation initiale qui quittent le système éducatif sans diplôme de l’enseignement secondaire est en baisse mais elle reste élevée

Même si cette proportion en France est parmi les pays européens plutôt dans une moyenne basse

Eurostat - Database . Proportion de jeunes sans diplôme parmi les 18 à 24 ans

(2) Un poids déterminant du diplôme initial• Le diplôme influence l’insertion dans l’emploi (yc dans sa dimension qualité) mais

aussi la position sociale et la rémunération

• Un accès la formation continue corrélé au diplôme: chez les actifs occupant un emploi, 66 % des diplômés du supérieur (bac+2) ont suivi au moins une formation professionnelle dans l’année, le taux tombe à 25% pour les personnes sans diplôme

Source : enquête Emploi, Insee

Les jeunes les moins diplômés retournent cependant plus souvent à la formation

17

Source : enquête Génération 2010, interrogation en 2013, Cereq

Avec des rendements différenciés selon le sexe

18

Champ : jeunes sortis sans aucun diplômeSource : enquête Génération 2010, interrogation en 2013, Cereq

(3) Une relation formation emploi à repenser

• Des trajectoires d’études très linéaires, un sentiment d’irréversibilité des choix: La France a avec le Japon les étudiants les plus jeunes du monde : 80% de moins de 25 ans contre 60% en moyenne des pays de l'OCDE

• Une faible correspondance formation/emploi alors que 60 % des actifs de 15 à 55 ans ont une spécialité de formation professionnellement ciblée :

Moins d’un débutant sur deux occupe un emploi qui correspond à la spécialité de formation suivie pendant les études (Couppié, Giret, Lopez, 2009).

La majorité des actifs occupés n’ont jamais été formé pour le métier qu’ils occupent (un tiers pour l’ensemble, autour de 45% pour les jeunes débutants)

Moins d’un tiers des métiers ont un lien fort avec la spécialité de formation

un problème de diplômes trop ou pas assez spécifiques ?

Tous les diplômes ne se valent pas en terme d’insertion

20

Source : enquête Génération 2010, interrogation en 2013, Cereq

• La relation formation/emploi dépend aussi des perspectives d’emploi et des besoins futurs de l’économie

croissance des métiers très et peu qualifiés notamment dans les secteurs santé/ action sociale mais également administration, finance, comptabilité fortes mutations des emplois tendent à valoriser les compétences les plus transversales/génériques ?

• Des compétences non cognitives de plus en plus prisées par les employeurs, mais encore insuffisamment formalisées:

21

Les compétences et qualités attendues par les recruteurs

En %

motivation, disponibilité

relationnel, présentation

polyvalence, capacité

d'adaptation formation expérience

45 43 64 60 46Source : Enquête complémentaire BMO 2016, Pôle emploi, BVA et Crédoc.

(4) Un capital social qui continue d’être déterminant

• Le rôle du capital social sur l’insertion professionnelle

Modes d’obtention d’un emploi en France : 1/ les candidatures spontanées 2/ les relations

3/ Intermédiaire public (enquêtes Emploi 2003-2012) Les jeunes les moins diplômés sont ceux qui sont les moins insérés dans ces réseaux du fait de leur milieu

social d’origine et ils sont les moins nombreux à envoyer des candidatures spontanées ils ont davantage recours aux intermédiaires publics de l'emploi notamment ML

Etre en apprentissage ou en stage accroit cette insertion dans les réseaux professionnels

• Une expérience internationale très segmentée: probabilité de séjour à l’étranger très variable selon niveau d’étude et type de formation, mais un « capital mobilité » ayant un impact significatif très modeste sur l’insertion professionnelle en France

Merci pour votre attention

Annexes

24

Proportion d’étudiants ayant fait un stage selon le cursus en 2013-2014

Champ : France métropolitaine + DOM 25Source : MENESR-DGESIP-DGRI-SIES, Enquête sur les stages

DUT

Licence générale

Licence pro.

Master

Ingénieur

IEP

Ensemble

63%

15%

82%

56%

72%

40%

34%

Part des jeunes en formation initiale occupant un emploi sur 2010-2013

Source : « La protection sociale des jeunes de 16 à 29 », Données Enquêtes « Emploi 2010-2013 », exploitation DARES, champ : France métropolitaine.

26

27

Plus le niveau de formation est élevé, plusle taux d’emploi est fort

Évolution des effectifs d'apprentis

Source : MENESR DEPP / Système d'information sur la formation des apprentis (Sifa) 28

 

1995-1996

2000-2001

2005-2006

2008-2009

2009-2010

2010-2011 2011-2012

2012-2013

2013-2014

2014-2015

 

CAP 188 070 183 997 175 002 177 578 177 290 176 956 177 298 174 740 163 381 150 810

BEP 36 129 52 974 46 554 45 600 22 539 4 320 1 763      

Autres diplômes de niveau V 7 936 8 362 7 057 8 481 9 938 10 581 10 499 11 135 11 273 11 416

Total niveau V 232 135 245 333 228 613 231 659 209 767 191 857 189 560 185 875 174 654 162 226

BP 21 299 31 195 40 544 44 185 46 485 47 778 46 250 44 751 43 772 42 284

Bac professionnel 15 632 33 404 39 820 46 884 57 638 67 020 68 636 62 875 58 905 53 697

Autres diplômes de niveau IV 4 396 4 756 6 245 7 401 7 777 8 220 9 002 9 271 9 005 8 899

Total niveau IV 41 327 69 355 86 609 98 470 111 900 123 018 123 888 116 897 111 682 104 880

BTS 12 539 27 800 35 345 47 249 48 093 49 965 55 136 61 769 60 834 58 620

Autres diplômes de niveau III 2 734 7 753 8 888 11 323 11 439 12 109 12 057 13 099 13 214 12 799

Total niveau III 15 273 35 553 44 233 58 572 59 532 62 074 67 193 74 868 74 048 71 419

Licence 56 692 5 392 9 983 10 663 11 943 13 515 14 522 15 035 15 830

Master - - 2 999 7 023 8 083 9 522 11 194 12 676 13 441 13 784

Diplôme d'ingénieur 1 734 4 644 7 153 10 279 11 489 12 706 14 083 15 856 17 351 18 620

Autres diplômes de niveaux I et II 2 987 10 297 10 860 11 664 13 308 15 160 16 901 17 449 18 137 19 123

Total niveaux I et II 4 777 15 633 26 404 38 949 43 543 49 331 55 693 60 503 63 964 67 357

Total apprentis 293 512 365 874 385 859 427 650 424 742 426 280 436 334 438 143 424 348 405 882

 en % Taux de ruptureÂge de l'apprenti  Moins de 18 ans 37,9Entre 18 et 20 ans 25,821 ans et plus 18,5Niveau de diplôme préparé  V (CAP, BEP) 38,3IV (bac pro., BP) 28,5III et plus (bac + 2 et plus) 16,0Métier préparé  Industrie 30,1Bâtiment 33,7Transport-Logistique 18,2Commerce-Gestion 25,3Hôtellerie-restauration 51,2Autres services 23,4Taille de l'entreprise  De 0 à 49 salariés 35,6De 50 à 249 salariés 16,9250 salariés et + 11,8Ensemble 27,7

29

Des taux de rupture élevés pour les plus jeunes et les moins diplômés

Source : Dares, base de données issue du système Ari@ne de gestion informatisée des contrats d'apprentissage.

Des formations essentiellement hors de l’emploi

DATE / 00/00/2014 30Titre de la présentation

Typologie des métiers au regard du lien emploi formation

31

Démarches de recherche d’emploi effectuées par les jeunes au cours de leurs 3 premières années

32

Source : enquête Génération 2010, interrogation en 2013, Cereq

Un nombre croissant de dispositifs pour les accompagner

33

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