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Le cap Bougaroun – Le phare

Situé dans le massif de Collo, territoire occupé

essentiellement par la résistance algérienne,

notre mission : Garder le phare.

Mission d'autant moins risquée que les

belligérants ne souhaitaient pas qu'il s'éteigne.

Cependant les successifs séjours dans cette

zone où aucune troupe française ne se risquait,

nous donnaient une auréole de baroudeur lors

de nos retours à Philippeville (Skida).

L'attribution de cette image facilitait nos

avances auprés de la gente féminine et le

respect des autres militaires !

De nos opérations la plus dangereuse, consitait à emmener les élèves

de l'école du douar, en promenade en mer. C'était le rève. Cela me

faisait oublier les opérations réalisées antériuerement (le Maroc: vue

de mon premier cadavre, frontière tunisienne:: les premières

exécutions, Suez, etc.). Je rame avec l'instituteur local et deux de mes

matelots surveillent l'équipage..

J'emmène ma troupe au bas du phare

pour attendre le bateau qui nous livre

la nourriture. Tous sont des appelés A

nos mines on peut constater que le

danger ne nous effraie pas…

Mutinerie…Le matelot Coscia , au

péril de sa vie, cherche à noyer son

chef..

Le chef sait nager…Il s'en sortira sans

que le niveau de la mer est baissé…

Ma posture démontre bien que je suis

le chef... Pour preuve l'attitude

admirative du mutin…

Décidément la situation élevée me

convient. Est-ce prémonitoire pour

mon retour à la vie civile ?(je

terminerai Cadre Supérieur chez une

importante Cie Pétrolière)

Le matelot Lebail m'accompagne..

Une vraie corvée de bois. Cela me

change des précédentes que j'ai

vécues à la frontière tunisienne…

Les dames étape qui précéda les

échecs...

Le calme du coin et la réflexion

développèrent le plaisir de rédiger de

modestes poèmes… (

allez voir si vous êtes tolérant)

Ma participation au championnat d'Alégie de

hand ball, le rugby ne se pratiquait pas à

Philippeville (je suis au centre du 1er rang, à ma

doite Pierrot Grima)

J'ai taté au foot durant cette époque.

Je dois avouer que je suis meilleur à la

bibine qu'au ballon rond…

Avec quelques camarades

avant l'effort sportif..

C'est fini. Je reviens au pays sain et

sauf. Je reste nostalgique de cette

épisode et uniquement de celle-ci. Les

autres je tente de les oublier…

Au revoir

André Albert

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