les débuts du libre accès aux résultats de la recherche
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L’initiative de Budapest (BOAI) Pour un libre accès aux résultats de la recherche
Autour du Libre, INT, Evry, 29-31Mai 2002
Hélène Bosc - INRA Tours
–
1990 : l’édition électronique savante Les chercheurs sont les premiers à
maîtriser l’évolution des technologies Internet
Les chercheurs et les bibliothécaires créent les premiers journaux électroniques gratuits
1990 : les pionniers de l’édition savante S. Harnad crée en 1990 la revue
Psycoloquy J.C. Guédon crée en 1991 la revue
Surfaces Création de PACS-Review en
1989/1990 par les bibliothèques de l ’Université de Houston
1990 : La montée de la spéculation sur le périodique scientifique Monopole des éditeurs des revues
prestigieuses : prix imposés Elsevier annonce 35% de marges
bénéficiaires en 1995 l’ARL (Association of Research
Libraries) aux USA met en évidence 226% d ’augmentation de 1986 à 2000
Pourquoi les chercheurs publient? Les chercheurs n’ont jamais cherché à
VENDRE leurs publications Ils veulent simplement être lus par les autres
chercheurs et que leurs travaux soient utilisés au
maximum par les autres chercheurs
Internet permet une nouvelle communication scientifique Les contraintes et le coût liés au papier
ne sont plus de mise Avec le numérique, l’article retrouve
son individualité et l’auteur son indépendance
Un article peut être déposé sur un serveur. On dit qu’il est autoarchivé
Un rappel sur les e-prints (é-publications) déposés en Archive Un preprint (prépublication) est un
article déposé sur un serveur qui n’a pas encore été contrôlé par les pairs
Un postprint (postpublication) est un article validé par les pairs
E-prints = Preprints + Postprints
1999 : les Archives Ouvertes ou Open Archives Initiative (OAI) L ’OAI est née sous l’impulsion P. Ginsparg,
H. van de Sompel et C. Lagoze Ce mouvement rassemble des chercheurs et
des bibliothécaires prêts à travailler ensemble pour l’autoarchivage des publications et pour que les archives soient «inter-opérables», c’est-à-dire pour qu’elles puissent être interrogées simultanément
Les fournisseurs de données OAI
Tout serveur archivant des documents suivant les standard OAI, à l’aide du logiciel gratuit e-prints.org devient un fournisseur de données :– 17 fournisseurs en mars 2001 – 43 fournisseurs en septembre 2001 – 79 fournisseurs (enregistrés)en mai 2002
Les fournisseurs de services OAI
Les fournisseurs de services créent des services basés sur l’exploitation des e-prints archivés, par exemple un moteur de recherche spécialisé
ARC prototype d’interrogation Opcit un outil pour lier les références Cite-base comptabilise le nombre de fois
qu’un article à été cité
2002 : la BOAI (Budapest Open Access Initiative) dans le contexte mondial
De plus en plus : de disciplines qui instaurent des archives de é-
publications, compatibles OAI d’universités impliquées dans l’autoarchivage de révoltent de comités éditoriaux contre les
maisons d’édition commerciales de journaux en accès gratuit de chercheurs demandant un libre accès :
Public Library of Science en 2001
Des Archives de publications sur différents de serveurs Modèles précurseurs : ArXiv.org e-print Archive et
Cogprints Modèles nationaux ou internationaux : PubMed Central
et E-Biosci Des serveurs par disciplines: Nasa Astrophysics Data
System, Netprints Un modèle très particulier : SciElo Serveurs d’instituts de recherche européens : CCSD et
CIM Les modèles nouveaux : les serveurs d’archives
institutionnelles et universitaires
1991: ArXiv.org e-print Archive
Archive créée par P. Ginsparg pour les chercheurs en physique des Hautes-Energies pour déposer des e-prints
70 000 physiciens accèdent à 177 000 publications
30 000 articles déposés en 2000 (progression annuelle de 3500 articles)
14 sites miroirs dans le monde
1997: S. Harnad et Cogprints
L ’archive Cogprints a été créée pour des publications essentiellement en psychologie et neurosciences
1500 publications en 2001
1999 : PubMed Central
Projet lancé en 1999 aux USA : assurer la diffusion gratuite du texte intégral des articles publiés dans les revues des sciences de la vie, via un serveur central
Les éditeurs de grands journaux sont inquiets et réticents
Le débat a rebondi en 2001 avec Public Library of Science
Une Archive particulière
SciElo : les périodiques scientifiques (100) édités au Brésil, au Chili et à Cuba sont en accès gratuit depuis 1998. Ces pays ont compris que– étendre un réseau de connaissances est
essentiel pour les pays en voie de développement
– des publications inaccessibles sont de la « science perdue »
Des Archives créées par des instituts de recherche : le CCSD et le CIM Le CNRS en France, a créé en octobre 2000
le Centre pour la Communication Scientifique Directe, le CCSD
La Société Max Planck Institut de recherche allemand en 2001, a créé le Center for Information Management (CIM)
Projet : mettre en place une archive des publications des chercheurs et un serveur de pré-publications
L’autoarchivage dans les universités en 2002 Liste (partielle) des universités qui ont
commencé à mettre en archive, à l’aide de e-prints.org, les publications de leurs chercheurs
Pour des revues en accès gratuit des chercheurs se révoltent En France, un chercheur a créé une revue
multidisciplinaire en accès libre en 2001, Best of Science
La revue francophone In Cognito donne un accès libre en ligne
En 2001, le rédacteur de la revue Cortex, S. Della Sala a obtenu de l’éditeur l’accès en ligne gratuit
Pour des revues en accès gratuit des comités de lecture se révoltent
Ils quittent l’éditeur commercial trop cher et recréent une nouvelle revue souvent gratuite en ligne.
On peut recenser une dizaine de revues nouvelles de ce type
Pour des revues en accès gratuit : BioMed Central BioMed Central est une structure privée qui
gravite autour de PubMed Central. Elle propose de publier des articles originaux dans 60 domaines en médecine et biologie
L’accès à ces revues est gratuit C’est le chercheur qui publie qui paye les
frais du peer review Les articles des revues de BioMed Central se
trouvent sur le serveur PubMed central
La BOAI : Budapest Open Access Initiative
Une réunion d’acteurs représentant différents points de vue différents champs disciplinaires différents pays diverses d'initiatives récentes, toutes
pour l'accès libre des publications scientifiques
La BOAI: Budapest Open Access Initiative une déclaration de principe : un libre
accès à la connaissance scientifique. une déclaration de stratégie :
– 1) l’autoarchivage – 2) la création de nouvelles revues en accès
gratuit. une déclaration de soutien financier pour
aider les éditeurs qui prendront cette voie
Pourquoi autoarchiver ?
Augmenter la visibilité de son article Augmenter l’impact des recherches Toucher un nouveau public Plus d ’équité pour les pays pauvres
Gain de visibilité par des Archives Ouvertes The Australian National University a
mis 150 documents dans une Archive Ouvertes depuis l’année dernière et a compté 50 000 connexions au premier trimestre 2002
Gain de visibilité par une revue gratuite en ligneProductions Animales, revue INRA Cette revue est vendue à 650
exemplaires 13 000 téléchargements par mois, à
partir du moment ou elle a été mise en ligne gratuitement
Nombre moyen de téléchargements par article : 238 (de 60 à 1050)
Un argument de poids pour un libre accès Actuellement un article coûterait entre $2000
et $4000. Cette somme est payée par les institutions abonnées, à l’entrée– Accès : pour les seules institutions
abonnées A la place : un service de contrôle de qualité
pour $500, payé par l’institution de l’auteur comme sortie– Accès : libre pour tous
Comment autoarchiver
A l’aide du logiciel e-prints.org gratuit Le CCSD a utilisé e-prints.org pour
mettre des thèses de mathématiques en ligne (thèses-En-ligne)
Quels documents autoarchiver?
Toutes les étapes significatives d’un travail :
pré-publication (pas encore validée) post-publications (validées et publiées) mises à jour de post-publications
Les balises de l ’OAI permettent d’identifier chaque version d’un même texte
L’autoarchivage : stratégie Harnad/Oppenheim 1) Auto-archivez votre prépublication. 2) Soumettez cet article au contrôle des
pairs en l’envoyant à une revue 3) A l’acceptation, essayez de fixer le
transfert de copyright qui vous convient 4) Si réussite de (3) archivez votre
postpublication 5) Sinon archivez le «corrigenda»
Conclusion
Le libre accès aux publications des chercheurs est techniquement possible grâce aux Archives Ouvertes (OAI)
Le libre accès ne dépend que
– du désir du chercheur d’archiver
– du soutien et de l’aide technique apportée par les administrateurs d’universités ou d’organismes de recherche et par les bibliothécaires
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