les 7 merveilles du monde musulman
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Le célèbre palais de l’Alhambra a fait
la notoriété de Grenade.
La mosquée Ibn Tulun située dans le quartier
du vieux Caire.
Le site de Samarcande a été proclamé en 2001 par l’UNESCO carrefour
des cultures et site du patrimoine mondial.
Le Dôme du Rocher à Jérusalem.
Ispahan abrite de nombreux
monuments islamiques construits entre le XIe
et le XIXe siècles.
Samarcande est la capitale de la région administrative homonyme ouzbeke.
«Ispahan a des tons bleus, si puissants et si rares que l’on songe à des pierres fines,
27 JUILLET - 2 AOÛT 2012 ZAMAN FRANCE
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Fès7
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Istanbul, «la Sublime porte» ottomane, porte bien
son surnom. Cette ville où règne une effervescence per-pétuelle, située à cheval sur le détroit du Bosphore, offre au
visiteur des splendeurs qu’elle accumule depuis des siècles, étant passée sous les infl uences consécutives des Byzantins (324-1453) et
des Ottomans (1453-1923), avant de perdre son statut de capitale sous la République que l’on connaît aujourd’hui. Les visiteurs s’émerveille-ront en découvrant les vestiges du passé, notamment ottomans : palais, comme celui de Topkapi (construit à partir de 1459), qui fut résidence des sultans, mosquées remarquables dont l’une des plus connues est la magnifi que Süleymaniye, construite par le célèbre architecte ottoman,
Mimar Sinan, entre 1550 et 1557. Les visiteurs pourront aussi se rendre dans le quartier d’Eyüp Sultan, haut lieu de pèlerinage particulièrement fréquenté pen-dant le ramadan, d’où ils pourront admirer sur les hauteurs de la ville l’immense Istanbul qui s’étend à leurs pieds.
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Sur presque tous les continents, la civilisation islamique a laissé l’hé-ritage d’un passé souvent resplendissant. Toutes ces villes riches d’un patrimoine historique valent indéniablement le détour car elles possèdent des merveilles architecturales reconnues mondiale-ment. En cette période estivale, redécouvrir la diversité et l’origina-lité de cet héritage souvent méconnu, apparaît donc indispensable.
De Grenade, en Es-pagne, où la citadelle
de l’Alhambra s’étend dans des tons rouges
à l’heure du coucher du soleil, en passant
par l’emblématique médina de Fès, par les
majestueux iwans de la Mosquée du Vendredi
à Ispahan, les dynasties musulmanes se sont dis-
tinguées par leur raffi ne-ment architectural. Plus à
l’est, la découverte de Sa-marcande, ville qui ins-
pira Amin Maalouf dans son ouvrage du même
nom, en époustoufl era plus d’un, tout comme la
majestueuse Istanbul ou Le Caire, l’un des plus
grands centres islamiques mondiaux, sans oublier
Jérusalem, ville sainte et envoûtante. Gros plan
sur sept des plus belle perles du monde musulman.
MERVEILLES
DUU
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L’histoire islamique du Caire
débute aux prémices de l’islam, lorsque le calife Omar partit à la
conquête des régions voisines. Ainsi, en 640 est édifi ée la ville de Fustat, sur l’actuel vieux Caire, où est
construite la première mosquée située sur le sol africain. L’un des plus anciens et des plus vaste édifi ces de la
ville est la mosquée Ibn Tulun datant du IXe siècle, dont le minaret, en spirale, rappelle celui de la mosquée de Samarra en Irak. La visite de ce lieu au style dépouillé
devra bien sûr être complétée par celle d’al-Azhar (970-972), véritable havre de paix dans la bouillonnante
capitale égyptienne. Al-Azhar est l’une des principales et des plus anciennes universités de l’islam. Toujours au cœur du Caire islamique, s’étend le Khan al-Khalili,
un souk mondialement connu, qui vient lui aussi témoigner de la splendeur de l’ère fatimide (909-1171) et du rayonnement commercial,
culturel et stratégique que connut la ville jusqu’à la période
mamelouke.
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JJEERRUSALEM
Cette ville «trois fois sainte» rassemble le troisième lieu
saint de l’islam, ainsi que les lieux les plus sacrés des religions juive et chrétienne. Jérusalem, protégée par les
collines arides de Judée, tient une place particulière en islam puisqu’elle est considérée par les musulmans comme la ville d’où le Prophète fi t son voyage nocturne. Elle fut par ailleurs la première des deux qiblas (direction vers laquelle les musul-
mans se tournent pour prier). Cette ville cosmopolite – elle abrite aujourd’hui des populations très hétérogènes de confessions
chrétienne, musulmane, juive et d’origine arménienne – réunit un patrimoine fabuleux, notamment dans la vieille ville, qui paraît hors du temps. L’héritage des dynasties omeyyades et mameloukes est présent partout dans la ville, mais ce sont la
mosquée al-Aqsa (construite au VIIe siècle) et le Dôme du Rocher (achevé en 691) visible de tout Jérusalem grâce à son dôme recouvert d’or en 1965 par le roi Hussein de
Jordanie, situés sur l’esplanade des mosquées, qui sont les plus emblématiques.
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SAMARCANDEISPAHAN
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VERT
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5GRENADE
Située dans le sud de l’Espagne, au pied de la Sierra Nevada, Grenade est la véritable perle de l’Andalousie. Elle concentre un patrimoine exceptionnel classé par l’UNESCO, notamment pour son héritage de l’époque nasride (1238-1492), qui laissa les
traces somptueuses d’un passé faste. Les petites ruelles grenadines ; les Banuelos, magnifi ques bains arabes datant du XIe siècle restaurés ré-
cemment ; l’Albaicin, ancien quartier arabe labyrinthique aux mai-sons blanches de style mauresque font la beauté de cette ville.
Le moment le plus grandiose de la visite sera la découverte de l’Alhambra, énorme citadelle qui domine Grenade. L’extérieur de la forteresse, très sobre, contraste avec l’aspect intérieur à la décoration foisonnante. Ce palais, construit par la dynastie nas-ride à partir de 1238, compte de nombreuses salles rectangu-laires organisées autour de cours intérieures. L’Alhambra pren-
dra des allures fabuleuses au moment du coucher du soleil : elle tient d’ailleurs son nom Alhambra (la rouge), de la couleur que
prennent ses parois à la tombée de la nuit.
Son nom signifi erait «lieu de rencontre» ou «lieu de confl it», comme pour sa position, à la limite des mondes turc et persan. Samarcande a été pro-clamée en 2001 par l’UNESCO carrefour des cultures et site du patrimoine mondial. Celle qui s’est aussi appelée Afrasiab, à l’ère antique, fut conquise par les Arabes en 712 et brilla sous le règne des Samanides. Les monuments édifi és par les Timourides font la gloire de la cité. Oulough Beg, petit-fi ls de Tamerlan, prince et astronome,
y a fait d’ailleurs construire un observatoire. La structure timouride de ses mosquées, de ses medersas et de ses mausolées est fondamentale dans l’art et l’architecture de l’islam. A travers les âges, la ville fut traversée par nombre de civilisations : arabe, chinoise et persane. Samarcande conserve en héritage des monuments et œuvres d’art parmi les plus beaux d’Asie occidentale mais aussi des infrastructures scientifi ques de renom comme l’observatoire d’Oulough Beg.
à des palais en saphir, à d’irréalisables splendeurs de féeries…» écrivait l’acadé-micien Pierre Loti dans son livre Vers Ispahan (1904). Ville d’Iran, Ispahan se situe au sud de Téhéran. Elle est l’un des centres majeurs de l’industrie et de l’enseignement du pays. En 1598, le souverain safavide, le shah Abbas 1er le Grand, transfère sa capitale de Qazvin à Ispahan, où il entreprend de grands travaux. Il aménage même, au centre de la ville, un terrain de polo et fait ériger quatre ensembles monumen-taux, quatre portes conduisant à la mosquée de l’Imam, à la
mosquée du Cheykh Lotfollah, au bazar et au Palais Ali Qapu. Les nombreux monuments isla-miques construits entre le XIe et le XIXe siècles font d’Ispahan l’un des joyaux du Moyen-Orient. La place Naghsh-e Jahan est classée au patrimoine mondial de l’humanité. Parmi les lieux incontournables d’Ispahan, on retrouve la Mos-quée du Vendredi qui est l’une des architectures les plus complexes des arts de l’islam ainsi que le palais de Chechel Sotoun, monument majeur du shah Abbas II qui était utilisé pour les cérémonies de couronnement.
Fès est la deuxième plus grande
ville du Maroc. Sa médina, la plus vieille et la plus grande du monde avec celle de Tunis,
est l’exemple modèle de la ville orientale. Celle-ci est d’ail-leurs placée sous la protection de l’UNESCO. La ville a été
fondée par Idris Ier en 789. Les sources d’eau aux alentours de la ville ont sans doute été un critère important lors du choix de l’édifi -
cation de la ville. Fès se trouve à un emplacement très avantageux au Maroc, au croisement des routes commerciales importantes, au cœur d’une région généreuse en matières premières (pierre, bois, argile). C’est ce qui lui a permis de se développer très rapidement. Son rayon-nement international passé en fait l’une des capitales principales de la civilisation arabo-musulmane. Le bleu des célèbres céramiques est l’un des symboles de Fès. La ville, qui fut pendant plusieurs siècles
une capitale politique et intellectuelle du Maroc, est aujourd’hui un centre de rencontres et d’échanges. Des Idrissides aux
Alaouites, des Andalous aux Juifs, toutes les dynasties et tous les peuples ont laissé leur empreinte sur
la ville.
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Alaouites, des Andalous aux Juifs, toutes les dynasties et tous les peuples ont laissé leur empreinte sur
la ville.
Mimar Sinan, entre 1550 et 1557. Les visiteurs pourront aussi se rendre dans le quartier d’Eyüp Sultan, haut lieu de pèlerinage particulièrement fréquenté pen-dant le ramadan, d’où ils pourront admirer sur les hauteurs de la ville l’immense Istanbul qui s’étend à leurs pieds.
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Fès, au Maroc, ville fondée par Idris Ier en 789, a été bâtie au croisement des principales routes commerciales du pays.
Le palais de Topkapi a été la résidence offi cielle des sultans ottomans.
EMMANUELLE GRIMAUD, MAUD DRUAIS
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