leçon n° 3 féodaux, souverains et premiers...

Féodaux, souverains et premiers états entre le Xème et le XVème siècle

Introduction : A partir du Xème siècle en occident naît une organisation politique et sociale appelée féodalité qui lie les hommes entre eux. Le pouvoir des rois de France, limité au début, se développe et l’état moderne commence sa construction.Qu’est ce que la féodalité et comment le pouvoir royal s’est-il renforcé entre le Xème et leXVème siècle ?

I – La féodalité

A – Seigneurs et vassaux

La pyramide vassalique

La seigneurie de Brancion en Saône et Loire

I – La féodalité

A – Seigneurs et vassaux

Trace : A partir du Xème siècle, se met en place la féodalité : un ensemble de liens unissant les seigneurs à leurs vassaux. De grands seigneurs s’assurent de la fidélité de seigneurs moins puissants et s’entourent de chevaliers.

L’hommage au duc Louis II de Bourbon (XIVème siècle) par un seigneur châtelain du beauvaisis.

Devant le château de Bulles, le duc Louis II de Bourbon reçoit l'hommage du seigneur châtelain du lieu, accompagné de son fils, et la clef symbolique des possessions qui sont rattachées à ce fief. la porte du château est figurée entrouverte et le pont-levis à demi baissé pour signifier que le seigneur de Bulles doit aide et secours au duc de Bourbon à qui il prête hommage

I – La féodalité

A – Seigneurs et vassaux

Trace : C’est par la cérémonie de l’hommage que le lien entre un seigneur et son vassal est scellé. Le vassal met les mains dans celles du seigneur, lui jure fidélité et s’engage à l’aider militairement et financièrement. En échange, le seigneur promet de le protéger et lui remet un fief (terre remise à un vassal en échange de sa fidélité).

I – La féodalité

B – Le roi, le plus puissant des seigneurs ?

Le royaume de France entre 987 et 1180

Le royaume de France sous Philippe Auguste (1180-1223)

B – le roi, le plus puissant des seigneurs ?

Trace : En 987, Hugues Capet devient roi de France et fonde la dynastie capétienne. Mais ses successeurs n’ont que peu de pouvoir. Il faut attendre le XIIème siècle pour que les rois accroissent leur domaine et s’imposent à la tête de la hiérarchie féodale.

B – Le roi, le plus puissant des seigneurs ?

Trace : Philippe-Auguste accède au trône de France en 1180. En 1203, il confisque ses fiefs au roi d’Angleterre jean sans terre car il n’accomplissait pas ses devoirs de vassal du roi de France. En 1214 lors de la bataille de Bouvines près de Lille, il doit se battre contre les anglais mais aussi l’empereur germanique et les comtes de Boulogne et de flandre. En remportant la victoire, Philippe-Auguste affaiblit son rival anglais et renforce son autorité.

II – La naissance de l’État en France

A – Le sacre des rois de France

Le sacre du roi de France, ordo de Reims, XIIIème siècle

Source BNF

L’arrivée de la sainte ampoule

Source BNF

Louis II le bègue recevant le sceptre et l’épée

Source BNF

Philippe Auguste (XVIème siècle)

Source BNF

Le sceptre et l’épée

Sceptre de Charles V – XIVème siècle

Épée du sacre X-XIVème siècle

Saint Louis, le sceptre et la main de justice

Source BNF

La main de justice symbolise le pouvoir de justicier du roi, le pouce symbolisant le roi, l’index la raison, le majeur la charité et les autres doigts la foi catholique. Les 3 doigts ouverts symbolisent la trinité.

A – Le sacre des rois de France

Trace : Le sacre est une cérémonie par laquelle une alliance est conclue entre dieu et le souverain, elle fait du roi l’élu de dieu et lui donne une grande autorité morale. C’est dans la cathédrale de Reims qu’elle a lieu à partir du XIème siècle, en souvenir du baptême de Clovis. Elle consiste en une onction du roi en plusieurs points du corps avec le saint chrême (mélange d’huile et de baume contenu dans la sainte ampoule) et en la remise des insignes du pouvoir ouregalia (couronne, éperons, sceptre, main de justice, épée, manteau royal) en présence des pairs du royaume (grands vassaux).

B – La construction de l’État

La France entre 1180 et 1328

L’écu de Louis IX

REXLUDOVICUS

DEI

GRACIA

FRANCORUM

B – La construction de l’État

Trace : Au XIIIème siècle, les rois Philippe-Auguste et Louis IX (Saint Louis) continuent d’agrandir le domaine royal et créent des outils pour affirmer leur autorité. Philippe Auguste nomme des baillis au nord et des sénéchaux au sud afin de le représenter et de rendre la justice en son nom dans le domaine royal. Louis IX quant à lui crée des conseils spécialisés qui l’aident àgouverner et impose la monnaie royale à tout le royaume.

Philippe le bel recevant l’hommage d’Edouard 1er d’Angleterre (anonyme du XIVème siècle)

Source BNF

C – L’affirmation de l’État aux XIV et XVème siècles

Les templiers au bûcher

Jacques de Mollay et Geoffroy de Charnay, Grandes chroniques de France

C – L’affirmation de l’État aux XIV et XVème siècles

Trace : Sous le règne de Philippe IV le Bel, le roi s’entoure de légistes (spécialistes de la loi) qui luttent contre la trop grande puissance de l’Église. Ainsi, le légiste Guillaume de Nogaret organisa l’attentat d’Anagni contre le pape Boniface VIII et un pape français fut élu, Clément V, soumis à l’autorité du roi de France. Philippe IV réunit aussi les premiers états généraux du royaume en 1302 (assemblée des représentants du clergé, des nobles et des bourgeois du royaume) chargés d’aider le roi souvent financièrement.

Bataille de l’Écluse 1340

Source BNF

Bataille de Crécy 1346

Source BNF

Bataille d’Azincourt 1415

Source BNF

Siège d’Orléans 1428

Source BNF

La France en 1498

C – L’affirmation de l’État aux XIV et XVème siècles

Trace : Entre 1337 et 1453 se déroule la Guerre de cent ans opposant la France aux rois anglais qui revendiquent le trône de France. Pour l’emporter, le roi Charles VII, sacré en 1429 grâce àl’intervention de Jeanne d’Arc, crée une armée permanente, professionnelle et salariée à côté de l’armée des vassaux. Pour la financer, il obtient des états généraux du royaume le droit de lever un impôt que tous payent hormis les nobles et les membres du clergé : la Taille. Aussi, avec la guerre, les français voient grandir leur sentiment d’appartenance à la nation française.